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Reportage
CNEC, changer d’état d’esprit
Près de deux cents chefs d’entreprise se sont retrouvés à Paris, le 3 octobre dernier, pour le traditionnel
Colloque des entreprises de coiffure, organisé par le CNEC. Une occasion unique d’évoquer la profession
et sa nécessaire évolution !
I
ntervenants de qualité et personnalités politiques
se sont succédés à la tribune, avec en ligne de mire :
améliorer sans cesse la qualité de service et soutenir
la compétitivité des entreprises. L’après-midi, une
table ronde orchestrée par Franck Provost, savamment composée de spécialistes de l’économie et des
PME, mobilisait l’attention de l’assistance.
Des questions de fond
Avec son franc-parler habituel, Franck Provost,
président du CNEC, ouvrait la journée : « Tout augmente, les charges sociales, les matières premières…sauf
le coiffeur ! » La profession, qui rechigne en effet à
augmenter ses tarifs, se fragilise. « Véritable métier
de main d’œuvre, la coiffure a un coût qui aujourd’hui
n’est pas suffisamment répercuté sur nos prix. » Un vrai
casse-tête : entre les 35 heures, la modification de
la loi TEPA qui concerne la baisse des allègements
de charges sur les bas salaires, le poids des charges
sociales, comment faire pour mieux rémunérer les
collaborateurs et les motiver ? La proposition d’une
TVA sociale est ainsi venue sur le devant de la scène,
dans le discours de Jean-François Copé, secrétaire
générale de l’UMP, pour limiter le coût du travail.
Idéalement, les bénéfices serviraient à baisser les
charges et à augmenter les salaires.
Nadine Morano, ministre
chargée de l’apprentissage
et de la formation
professionnelle
Le choc des générations était au cœur de l’inter- Franck Provost, président du CNEC Jean-François Copé,
secrétaire général de l’UMP
vention de Benjamin Cheminade sur la fameuse
« Génération Y » qui représente la majorité des collaborateurs des salons (cf. l’article paru dans Echos Coiffure, Un thème repris en clôture de la journée par Nadine
septembre 2011, rubrique Socio). Des pistes étaient Morano, ministre chargée de l’apprentissage et de la
évoquées pour comprendre le comportement des jeunes, formation continue qui évoque « une forme de révolumieux travailler ensemble et les motiver. L’innovation, tion culturelle, un travail auprès des familles, des jeunes
le développement de nouveaux services pour la clientèle et un changement de mentalité nécessaire de l’Éducation
étaient passés en revue et la question de la santé des nationale ». Et de poursuivre : « On a trop souvent décrié
chefs d’entreprise était également soulevée, une étude les “métiers de la main” ; les jeunes doivent être orientés par
épidémiologique est en cours.
talent et non pas par défaut ».
L’idée forte de ce colloque : gagner le pari de la qualité par la formation. « Une formation professionnelle qui
devrait être remise à plat », interpelle Franck Provost.
98 | Echos coiffure
Dont acte…
pascale prunier-froment