DOSSIER DE PRESSE Epître aux jeunes acteurs

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DOSSIER DE PRESSE Epître aux jeunes acteurs
DOSSIER DE PRESSE
Théâtre
Epître aux jeunes acteurs
pour que soit rendue la parole à la parole
Location
Théâtre Forum Meyrin
1, place des Cinq-Continents
Du lun au sam de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
(14h - 18h)
Achat des billets en ligne sur
www.forum-meyrin.ch
Relations Presse
Ushanga Elébé
+41 (0) 22 989 34 00
[email protected]
Théâtre partenaire
D’Olivier Py (France) / Mise en scène de l’auteur
Lundi 29 et mardi 30 septembre à 20h30
« Cette Epître est rendue incandescente (…) par la grâce d’un acteur-poète : John Arnold, à nu, superbe. Olivier Py est bien le fidèle
gardien de la servante, cette petite lampe qui, toujours, veille dans
la nuit du théâtre et du monde. »
Le Monde
Présentation
Avec cette épître adressée à l’origine aux jeunes acteurs et en définitive à tous, Olivier Py offre de successifs chemins à l’entendement de l’écriture poétique.
Interprétation
John Arnold / Samuel Churin
Décor, costumes et maquillages
Pierre-André Weitz
Lumière
Olivier Py assisté de Bertrand Killy
Régie générale
Bertrand Killy
Co-production
Centre Dramatique National d’Orléans /
Théâtre Le Point du Jour - Lyon
Production déléguée
Odéon - Théâtre de l’Europe
En une heure d’un décapage à la fois drôle et sévère, John Arnold
et son compère Samuel Churin s’en donnent à cœur joie faisant
entrer (et sortir) le rabat-joie, le responsable culturel, le policier du
désir, le ministre de la communication, le directeur du conservatoire
d’art dramatique, celui qui demande vraiment, le porc moderne,
l’enfant qui prête serment, le miracle...
Cette « conférence » est la réponse d’olivier Py à la demande faite
par le directeur du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, d’un texte théorique sur l’art théâtral, destiné aux
apprentis acteurs. Sous la forme d’un grand poème, elle a été dite,
jouée et éructée par l’auteur dans le théâtre du Conservatoire pour
la première fois le mardi 14 mars 2000. Editée par Actes Sud – Papiers, elle est devenue un texte de référence extrêmement diffusé
et traduit dans plusieurs langues.
Durée: 1h10
Note d’intention
L’appel impatient de la gloire pousse chaque année des milliers de
jeunes gens sur le chemin difficile de l’art théâtral.
Savent-ils ce qu’ils font, savent-ils ce qu’ils risquent, imaginent-ils
les désillusions embusquées, les mirages délétères, le froid hivernal du doute qui tombe sur la vocation ?
Et quel viatique donner à ces jeunes gens qui, les yeux fermés,
sans comprendre leur désir, s’engagent dans la carrière ?
Pourrait-on leur parler de cette étrange vocation à la manière d’un
imprécateur d’un autre âge, exalter la gravité de leur mission, rappeler encore que la représentation de l’humain dévolue aux acteurs est une aventure politique en soi ?
Cette Epître est l’occasion de m’adresser à un public plus large
que celui des apprentis et de dire, véhément, ce que je crois être
les fondements de mon travail.
Il me semble que depuis des années je ne cherche qu’à donner
sens, qu’à donner plus de sens, qu’à donner ce qui à mon sens est
le sens du mot « PAROLE ».
L’épître aux jeunes acteurs est donc une sorte de définition empirique de ce grand mot qui ne saurait être simplement communication triviale.
L’épître aux jeunes acteurs est le meilleur moyen d’approcher la
subversion théâtrale dans un grand éclat de rire...
Olivier Py
Olivier Py
Auteur, metteur en scène et comédien, Olivier Py fonde sa compagnie, L’Inconvénient des Boutures, en 1988 au sein de laquelle
il met en scène ses pièces, entre autres: Gaspacho, un chien mort
(1990), Les Aventures de Paco Goliard (1992), La Jeune Fille, le
diable et le moulin (d’après les frères Grimm, 1993), La Servante,
histoire sans fin, un cycle de cinq pièces (L’Architecte et la forêt,
Le Pain de Roméo, La Panoplie du squelette, Le Jeu du veuf, La
Servante), qu’il a mis en scène au cours des saisons 1994-95 et
1995-96 et présenté en intégrale au Festival d’Avignon 1995 puis
repris à la Manufacture des Œillets à Ivry en 1996; Le Visage d’Orphée, créé au CDN d’Orléans puis présenté au Festival d’Avignon,
dans la Cour d’honneur du Palais des papes en 1997.
Au Centre Dramatique National/Orléans-Loiret-Centre, qu’il a dirigé de juillet 1998 à février 2007, il a créé Requiem pour Srebrenica, (1999) qui a tourné en France, en ex-Yougoslavie, au Canada,
aux Etats-Unis et en Jordanie, L’Eau de la Vie et La Jeune fille,
le diable et le moulin (2e version) d’après Grimm, L’Apocalypse
joyeuse en juin 2000, reprise au Festival d’Avignon, au Théâtre
des Amandiers à Nanterre et en tournée. Puis en 2001, Epître aux
jeunes acteurs, en 2002 Au Monde comme n’y étant pas. Le Soulier de satin de Paul Claudel, a été créé à Orléans en mars 2003
puis présenté au TNS, au Théâtre de la Ville à Paris, au Grand
Théâtre de Genève et au Festival d’Edimbourg en 2004. Ce spectacle a reçu le prix Georges-Lherminier, décerné par le Syndicat de
la Critique au meilleur spectacle créé en région. En 2005, création
d’une trilogie, Les Vainqueurs, présentée au TNP à Villeurbanne,
au CDN d’Orléans, à la Ferme du Buisson, au Festival d’Avignon
et à Paris. En 2005 il a également mis en scène A Cry from heaven de Vincent Woods à l’Abbey Theatre à Dublin. En 2006, à la
demande de Jean-Michel Ribes, il présente au Théâtre du Rond
Point à Paris « La Grande Parade de Py », soit un ensemble de
six spectacles dont il est l’auteur et le metteur en scène : L’Eau
de la Vie et La Jeune fille, le diable et le moulin, Epître aux jeunes
acteurs, Les Vainqueurs, Chansons du Paradis perdu et une nouvelle création Illusions comiques jouée également à Orléans, Lille,
Strasbourg, Sartrouville, Caen, Douai, Lorient, Forbach, Annecy,
Reims, Creil, Bordeaux, etc. Il met en scène en juillet 2006 dans la
Cour d’honneur du Palais des Papes pour la clôture du 60ème festival d’Avignon un hommage à Jean Vilar, L’Enigme Vilar. En mars
2007 il met en scène à Orléans son texte Faust nocturne.
Depuis le 1er mars 2007 Olivier Py dirige l’Odéon – Théâtre de
l’Europe.
Ses pièces sont régulièrement mises en scène, comme Théâtres
par Michel Raskine au Théâtre du Point du jour à Lyon en 1998
(reprise au Théâtre des Abbesses à Paris en 1999), Stéphane
Braunschweig qui crée en 2001 au TNS L’Exaltation du labyrinthe
(reprise au CDN d’Orléans et au Théâtre de la Colline à Paris), ou
Robert Sandoz qui monte La Servante en 2004 à Neuchâtel.
... suite
Textes d’Olivier Py
Aux éditions Les solitaires intempestifs :
Gaspacho, un chien mort (épuisé),
La nuit au cirque,
Les aventures de Paco Goliard,
Théâtres
Aux éditions L’école des loisirs :
La jeune fille, le diable et le moulin,
L’Eau de la vie
Comédien, Olivier Py a joué au théâtre et au cinéma.
Lors du Festival d’Avignon 1996, il a créé son personnage de cabaret : Miss Knife. Les ballades de Miss Knife, tour de chant composé de chansons écrites par Olivier Py et mises en musique par
Jean-Yves Rivaud, a été présenté au public à Paris (Théâtre du
Rond-Point, Café de la Danse), Orléans, Cherbourg, Lyon, Petit
Quevilly, New York, Bruxelles… Un disque a été édité par Actes
Sud.
En 1999, il a réalisé son premier film, Les Yeux fermés, pour Arte.
Il a mis en scène sept opéras : Der Freischütz de C.M. von Weber
à l’Opéra de Nancy (1999), Les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach (2001) et La Damnation de Faust d’Hector Berlioz (2003)
au Grand Théâtre de Genève, Le Vase de parfums musique de Suzanne Giraud, livret Olivier Py à l’Opéra de Nantes (2004), Tristan
und Isolde et Tannhaüser de Richard Wagner au Grand Théâtre
de Genève (2005), Curlew River de Benjamin Britten (Edimbourg
2005).
ARTE édition, collection Scénars :
Les yeux fermés
Aux éditions Actes Sud - Papiers :
La Servante, histoire sans fin,
Le Visage d’Orphée,
L’Apocalypse joyeuse,
Epître aux jeunes acteurs,
L’Exaltation du labyrinthe, Jeunesse,
Le Vase de parfums et Faust nocturne,
Les Vainqueurs,
Illusions comiques
Aux éditions Actes Sud :
La Servante (réédition complétée),
Paradis de tristesse (roman),
Les Ballades de Miss Knife (disque)
Aux Éditions Grandvaux :
Les Épopées théâtrales d’Olivier Py, un
livre de photographies d’Alain Fonteray
(La Servante, Le Visage d’Orphée, L’Apocalypse joyeuse et Le Soulier de satin)
Aux éditions Bayard :
L’Inachevé
Les textes d’Olivier Py sont traduits et
publiés en Anglais, Italien, Allemand, Slovène, Espagnol, Roumain, Grec…
John Arnold et Samuel Churin
John Arnold
Formation au Théâtre du Soleil dans la compagnie Ariane Mnouchkine et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (cours
de Michel Bouquet).
Il a joué notamment dans Ecrits sur l’eau d’Eric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Niels Arestrup, 25 années de littérature de
Léon Tlakoï, mise en scène Joël Pommerat, Le Tic et le Tac de la
pendule d’après Daniil Harms, Le jeu de l’amour et du hasard de
Marivaux, Le Revizor de Gogol, Le Menteur de Goldoni, mis en
scène par François Kergourlay, L’Echange de Paul Claudel, L’Affaire de la rue de Lourcine, mis en scène par Jean-Pierre Rossfelder, Woyzeck de Büchner, mis en scène par Gilles Bouillon, A la
porte de Nordman, mis en scène par Bruno Abraham Kraemer, Les
Sincères de Marivaux, mis en scène par Agathe Alexis, L’Adulateur
de Goldoni, mis en scène par Jean-Claude Berutti, La Nuit des
Rois de Shakespeare, Le Théâtre ambulant Chopalovitch mis en
scène par Christophe Rauck, L’Ultime chant de Troie, mis en scène par Simon Abkarian, L’Exaltation du labyrinthe d’Olivier Py mis
en scène par Stéphane Braunschweig et récemment Mein kampf
(farce) de George Tabori dans une mise en scène d’Agathe Alexis,
Le Dragon de Schwartz mis en scène par Christophe Rauck, Brand
de Ibsen mis en scène par Stéphane Braunschweig.
Au cinéma, il a tourné notamment Tango de Fernando Solanas,
Valmont de Milos Forman, L627 de Bertrand Tavernier et Méphisto
de Bernard Sobel pour la télévision.
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Il a joué sous la direction d’Olivier Py dans Le Soulier de satin
de Paul Claudel (2003-2004) puis dans Epître aux jeunes acteurs
d’Oliver Py, en version anglaise au Festival d’Edimbourg en 2004
(et aux Etats-Unis en 2007). Il reprendra son rôle en français cette
fois au Théâtre du Rond-Point en 2006 et L’énigme Vilar au Festival d’Avignon 2006.
Samuel Churin
En 1991, il se forme à l’école du Passage, sous la direction de
Niels Arestrup.
Il a joué au théâtre sous la direction de Pierre Guillois dans Minna
von Barnhelm de Lessing (1992/1993), dans un spectacle de rue
et dans L’Œuvre du pitre, écrit par Pierre Guillois, ainsi que sous
la direction d’Eric Podor pour Escurial de Michel de Ghelderode
(1993). En 2004 et 2005, il joue dans Nathan le sage de Lessing,
mis en scène par Dominique Lurcel, en tournée en France et dans
le monde. Il joue dans les spectacles d’Olivier Py : La Servante
(1994-1995), Nous les héros de Jean-Luc Lagarce (1997), Le Visage d’Orphée (1997), La jeune fille, le diable et le moulin et L’Eau de
la vie, d’après des contes de Grimm (1999 et 2006), L’Apocalypse
joyeuse (2000), Epître aux jeunes acteurs (2006) et L’énigme Vilar
au Festival d’Avignon 2006.
Au cinéma, il tient l’un des deux premiers rôles dans le film d’Olivier
Py, Les Yeux fermés. Depuis 2000, il dirige plusieurs stages d’initiation au jeu théâtral pour les étudiants de la Faculté des Lettres
d’Orléans et collabore à la formation des élèves de l’option Théâtre
du Lycée Jean-Zay.
Entretien
En choisissant la forme de l’épître, vous vous êtes attribué un
rôle de poète…
Olivier Py : Il n’y a pas d’autre mot à la vérité. C’est-à-dire que tous
les autres – écrivain, auteur – ne me vont pas du tout. Je suis un
poète. Mon théâtre, c’est la tentative d’incarner un poème dramatique et qu’il soit de moi, d’Eschyle ou de Claudel ne change pas
grand-chose au geste. C’était, il est vrai, il y a vingt ans, un mot
absolument banni. Il y avait un divorce entre la parole poétique et
le théâtre. Et ce divorce existe encore et c’est pourquoi le personnage du poète est à la fois grotesque, imprécateur, souffrant et
quelques fois sentimental.
Vous donnez à ce poète un rôle extrêmement important puisque vous affirmez qu’il est capable de réenchanter le monde.
Bien sûr. Le monde n’est pas fait uniquement de matière, il est fait
aussi de symboles et de mots. En conséquence, si la façon de
nommer le monde est médiocre, le monde devient médiocre. C’est
ce que nous vivons aujourd’hui.
... suite
RENSEIGNEMENTS ET LOCATION
Théâtre Forum Meyrin
1, place des Cinq-Continents
Du lun au sam de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
(14h - 18h)
Achat des billets en ligne sur
www.forum-meyrin.ch
Au Service culturel Migros
7 rue du Prince
Du lun au ven de 10h à 18h,
ou par téléphone 022 319 61 11
A Migros Nyon-la-Combe
6, rue de la Morâche, Nyon
Du lun au ven de 8h30 à 18h30,
Ven de 8h30 à 20h, sam de 8h à 17h.
Sur place uniquement.
Au stand Info Balexert
27, av. Louis-Casaï
Lun, ma, mer de 9h à 19h. Jeu de 9h à 21h.
Ven de 9h à 19h30. Sam de 8h30 à 18h.
Sur place uniquement.
Accès
En voiture
Direction aéroport-Meyrin
Sur la route de Meyrin, après l’aéroport,
prendre à droite direction Cité Meyrin ; puis
suivre les signalisations
Bus No 28 / 29 / 55 / 56
Arrêt Forum Meyrin
PRIX DES BILLETS
Plein tarif : Fr. 35.- / Fr. 28.Prix réduit : Fr. 25.- / Fr. 22.Prix étudiant, chômeur : Fr. 15.-
Partenaire Chéquier culture: les chèques
culture sont acceptés à nos guichets.
Est-ce que vous imaginez une manière de redonner une place
centrale à la parole ?
Je ne suis pas certain qu’il faille imaginer un ordre politique de la
parole. (Le théâtre) est le lieu où les signes et la chair humaine
sont absolument mêlés. Il y a donc une force sacrée, voire divine,
voire miraculeuse de la parole sur scène. C’est ce que veut dire ce
texte. Et il s’adresse aux jeunes acteurs, car ils ont quelques fois
un rapport à la parole qui est trivial, qui est celui de la communication.
Vous donnez une sorte de gravité, de mission spirituelle à
l’acteur.
Oui. Cela signifie replacer le geste de l’acteur dans une démarche
spirituelle - qu’elle soit religieuse ou athée. Si cela est fait comme
un travail, comme une technique, cela ne m’intéresse pas. Ce qui
m’intéresse c’est l’aventure spirituelle.
Ce texte est une référence pour beaucoup d’acteurs. Est-ce
que vous avez eu, lors de votre entrée dans le monde théâtral,
un texte, une parole ou une personne qui vous ait guidé ?
Je n’ai jamais été très passionné par l’art dramatique. Je pense
qu’il y a des choses plus passionnantes. J’avais même un profond
dégoût pour des textes comme La formation de l’acteur, texte qui
m’ennuyait à un point indicible. Par contre, je trouvais dans la théologie, dans la psychanalyse, dans certaines paroles poétiques,
une aide dans mon travail d’acteur. Je ne sais donc pas si cela
est indispensable pour un jeune acteur de connaître les propos de
Stanislavski aujourd’hui. Par contre, ce qui me semble indispensable, c’est d’avoir rencontré Rimbaud. C’est bien qu’un acteur ait lu
des textes théoriques, mais c’est plus important qu’il ait essayé de
jouer Claudel une fois dans sa vie.
Ce que l’on nomme « nouvelles formes » – le théâtre sans
parole ou circassien, par exemple – apparaît plus accessible à
certains, plus démocratique ?
Je n’ai jamais compris cette vision. Cela signifie, non seulement
« taisez-vous », mais de plus, si vous parlez, cela devient abject
politiquement. Pour faire un théâtre populaire, les poètes sont indispensables. Il n’y aura pas de théâtre populaire qui tienne sans
la présence de la parole. On arrivera à de l’événementiel, comme
on sait le faire : des « Paris-Plage » et des « Fêtes de la musique
». Sans le poète, il ne pourra pas y avoir de théâtre véritablement
populaire, car cela ennuie le peuple.
Propos recueillis par Ludivine Oberholzer.
Extrait de Si n°1, publication commune du Théâtre Forum Meyrin
et du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève