Hommage à Amina Rachid Née à Rabat, Amina Rachid

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Hommage à Amina Rachid Née à Rabat, Amina Rachid
Hommage à Amina Rachid
Née à Rabat, Amina Rachid débute sa carrière au théâtre et dans des pièces
radiophoniques. Elle a interprétée plus d'une cinquantaine de rôles dans des
œuvres dramatiques montées au Maroc ou à l'étranger et a participé à plus de
3000 créations théâtrales radiophoniques. Au cinéma, ses contributions à
Ibrahim Yach de Nabyl Lahlou, La Rue du Caire d'Abdelkrim Derkaoui, Ruses
de femmes de Farida Benlyazid ou encore La Vie d'une rose de Abdelmajid
Rechich furent décisives. Elle a collaboré deux fois avec Mohamed
Abderrahman Tazi pour À la recherche du mari de ma femme (l'un des plus
grands succès cinématographiques au Maroc) et sa suite Lalla Hobbi,
personnage le plus marquant et le plus populaire dans sa carrière. Elle tourne
à plusieurs reprises avec Hakim Noury dans Voleur de rêves, Destin de
femme ainsi que Elle est diabétique et hypertendue et elle refuse de crever.
Elle est également une actrice-phare du petit écran : elle a participé à plus de
600 œuvres télévisées, téléfilms, pièces dramatiques ou feuilletons.
Comédienne d'envergure, Amina Rachid incarne une figure incontournable du
cinéma marocain.
Amina Rachid
Le talent, le professionnalisme, la vivacité et la discipline
J'ai fait la connaissance d'Amina Rachid dans les années 1950, d'abord à
travers sa voix grâce aux créations radiophoniques de la radio marocaine,
avant de la découvrir au théâtre en 1953 ou 54, dans Le Médecin malgré lui,
une adaptation en arabe de Molière.
Je préparais mon film À la recherche du mari de ma femme en 1993. La seule
et unique comédienne pressentie pour le rôle de la première épouse du
bijoutier polygame interprété par Bachir Skirej était Amina Rachid. J'attendais
avec beaucoup d'appréhension son accord lors de notre première rencontre,
au café Lina à Rabat. Dans mon imaginaire, le personnage de Lalla Hobbi
correspondait parfaitement à cette comédienne que j'avais observée
longtemps au théâtre et à la télévision : un visage expressif, des moues
significatives, une agilité surprenante, une vivacité permanente sans parler de
son élégance et de sa distinction.
Les premiers jours du tournage, j'étais surpris par sa motivation et son
professionnalisme.
Elle s'est très vite saisie du rôle et s'est tellement imprégnée du personnage
qu'il est maintenant difficile de la dissocier de notre célèbre Lalla Hobbi
nationale !! Sa participation était en parfaite harmonie avec celles de Naïma
Lemcherqui et Bachir Skirej. Toujours soucieuse d'incarner avec justesse et
véracité cette épouse sage, lucide et bienveillante, noble et tolérante, mais
aussi ironique et malicieuse, elle retravaillait sans cesse son jeu et
l'agrémentait de détails pertinents. Amina Rachid devait porter des vêtements
luxueux, convenant au faste de l'épouse d'un riche bijoutier. Son apport fut
appréciable : ses beaux caftans et sa merveilleuse garde-robe ont été mis à la
disposition de la production ; n'est ce pas là une participation généreuse et
une contribution affectueuse ?
Je rends un hommage chaleureux à notre grande actrice Amina Rachid. À la
fierté et à l'émotion qu'il suscite naturellement, j'ajoute ce témoignage modeste
et lui souhaite très sincèrement de poursuivre cette brillante carrière, en
espérant la retrouver très prochainement dans une production
cinématographique.
Mohamed Abderrahman Tazi
À la recherche du mari de ma femme de Mohamed Abderrahman Tazi,
1994
Lalla Hobbi de Mohamed Abderrahman Tazi, 1996
Elle est diabétique et hypertendue et elle refuse de crever de Hakim
Noury