sainte famille - Paroisse St Nom la Bretèche

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sainte famille - Paroisse St Nom la Bretèche
SAINTE FAMILLE
27/12/2009 - année C
“Au commencement était le Verbe”... lisions nous le matin de Noël
Au commencement, Dieu créa l’homme à son image, “homme et femme il le créa”... et ce fut la première
famille humaine, icône resplendissante dans la création de Sa vie Trinitaire...
Or nous savons combien cette belle icône qu’est la famille, voulue et tendrement aimée par Dieu, fut abîmée
par le péché originel.
Mais nous savons aussi, que le Sauveur qui nous est né a sanctifié, a recréé cette communauté de vie et
d’amour qu’est la famille afin que nos familles tendent à ressembler à nouveau à leur Source : la vie
Trinitaire.
Ainsi sanctifia-t-il ses parents et donna-t-il au monde l’image merveilleuse de la Sainte Famille pour qu’elle
soit pour nous non seulement un exemple mais également une source de grâce pour toutes les familles.
C’est donc la famille de Nazareth, la Sainte Famille que nous fêtons aujourd’hui.
C’est vers elle que nous tournons nos regards pour que nos familles soient sanctifiées par la grâce de Noël
afin que familialement nous puissions dire : “un Sauveur nous est né” !
Il convenait par conséquent que nous soit présentée la vie familiale de Nazareth...
Mais bien embarrassés sommes nous car l’Evangile est bien avare de renseignements sur elle !
Etonnant mystère que ce silence qui entoure les 30 années de vie familiale... Non pas qu’il ne s’y soit rien
passé... mais ce silence devait donner une importance particulière à l'événement rapporté par l’Evangile que
nous venons d’entendre... le recouvrement de Jésus au Temple de Jérusalem.
Nous y avons là la première parole de Marie et Joseph à Jésus et de Jésus à ses parents, la seule jusqu’à ses
30 ans. ... non pas qu’ils furent muets par ailleurs ! mais cette heure était de si grande importance qu’elle ne
pouvait rester cachée dans l’humble vie de ce foyer de sainteté de Nazareth...
Ce pèlerinage qui aurait du rester ordinaire comme tout ce qui se vécu durant ces 30 années ne le fut pas...
Bien sûr il marquait la “bar-mitsva” de Jésus, c’est à dire sa reconnaissance officielle comme membre à part
entière du peuple élu, la première fois où il pouvait lire la Parole de Dieu à la synagogue... mais ce n’est pas
cela qui retint l’attention de l’Evangéliste saint Luc inspiré par l’Esprit Saint...
Non ce qui est l’événement marquant c’est la perte de Jésus, la recherche angoissée de Joseph et Marie, la
réponse de Jésus à ses parents puis la description de la vie qui s’en suivit de retour à Nazareth...
Epreuve et joie de la sainte Famille permises par Dieu car cela devait être une grande leçon pour la famille.
1) Le premier fait marquant fut la prise de conscience de l’absence de Jésus.
Non par une négligence coupable de Marie et Joseph... On se rendait en caravane familiale à Jérusalem, et
ses parents pensaient tout à fait légitimement qu’il était avec ses cousins ou quelques voisins pèlerins...
Cette douleur que Marie connut la rendit pleine de compréhension et de compassion pour tous les parents qui
perdent leur enfant... ce sont les drames des enlèvements, des assassinats ou de la mort spirituelle des
enfants...
C’est également une souffrance rédemptrice pour toutes les familles qui perdent la présence de Dieu où qui
pire, ne l’y mettent jamais...
Vie de couple sans sacrement, sans prière, sans grâce...
Combien de foyers se sont-ils laissés piéger par la routine, les soucis matériels, les épreuves de la vie et on
vu la part laissée à Dieu se réduire considérablement...
Combien de foyers peuvent aussi connaître cette purification de la foi où il semble que le Seigneur se cache,
où sa présence est moins tangible et sensible... aux joies du mariage, du baptême, de la découverte de la foi
des enfants etc... peut succéder une certaine lassitude ou une épreuve de la foi...
Alors il faut que s’opère cette prise de conscience qu’il manque quelqu’un ... Marie et Joseph ont connu cette
épreuve pour qu’à cette prise de conscience succède ce réflexe naturel et surnaturel :
2) Il faut rechercher Dieu.
La famille trouve sa paix et son unité de vie et d’amour en cherchant Dieu.
--> Bien sûr, dans les difficultés et les épreuves familiales on peut prendre conseil auprès des amis, des
conseillers conjugaux et psychologues et certainement que Joseph et Marie interrogèrent autour d’eux: “où
est Jésus ?” ...
--> Mais leur foi les conduisit à Jérusalem et dans Jérusalem, au Temple, le lieu saint de la Présence de
Yahvé...
3) La présence de Dieu dans la vie familiale se trouve et se renforce en allant au cœur de l’Eglise, la nouvelle
Jérusalem...
Je suis étonné de voir des familles en difficultés ne jamais recourir au secours de l’Eglise : n’est-ce pas
pourtant en son sein que l’union matrimonial s’est scellée... l’Eglise ne s’est-elle pas engagée avec eux
lorsqu’ils ont prononcé leur Oui... et l’on se remarie sans même prendre soin de confier à l’Eglise le soin
d’examiner la validité du premier lien...
Mais outre ces cas particulier, retenons de cet Evangile que la vie familiale ne peut être communauté de vie
et amour selon le plan de Dieu sans vie au sein de l’Eglise, sans pratique des sacrements (eucharistie et
confession), sans pratique de la vie de prière familiale, sans participation aux temps forts de cette grande
famille ecclésiale comme les jubilés, les pèlerinages, les processions en l’honneur du Saint Sacrement ou des
Saints...
4) c’est là que le Christ peut élever la famille comme il a élevé le cœur de ses parents en leur confiant “il me
faut être aux affaires de mon Père”...
Alors quelques pistes de grâces à demander en ce Dimanche :
* Une grâce d’unité dans l’amour des parents et dans la recherche de la présence de Dieu dans la vie
familiale: “ton père et moi nous te cherchions”...
* La grâce d’être aussi à l’écoute des enfants qui sont des icônes du Christ... et poussent vers Dieu.
Aussi pour conclure, permettez moi de vous rapporter encore quelques faits...
Francesco 5 ans interroge sa maman : “Qui aimes-tu le mieux ? Dieu ou moi ?
Sa Mère répond immédiatement qu!elle le préférait à tout le monde, à quoi l!enfant répond
gravement :
- Je crois que c!est là, la grande erreur !.
Alors que des parents se disputaient, leur fille Corinne, 3 ans, leur dit : Ecoutez, écoutez !
Maintenant on arrête et on va dire tous une prière à Jésus !
Et Jésus nous a tous réconcilié devant sa croix.
Serge, 5 ans déclare : Moi, je t!aime jusqu!au ciel !
Jusqu!au ciel, t!es pas fou ?
Mais le Bon Dieu est au ciel, alors je t!aime jusqu!au Bon Dieu !
Confions toutes nos intentions et résolutions à Jésus, Marie Joseph...
Jésus, Sauveur du monde, viens sauver nos familles ! Qu’elles soient de saintes et joyeuses familles !

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