le serment du jeu de paume de jl david
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le serment du jeu de paume de jl david
DAVID, PEINTRE DE LA REVOLUTION ET DE L’EMPIRE – FICHE 1 LE SERMENT DU JEU DE PAUME Elément de contexte : Mécontents du déroulement des Etats-généraux, les députés du Tiers-état, rejoints par quelques députés du clergé et de la noblesse, se sont réunis en assemblée nationale le 17 juin 1789, ils comptent aini voter des lois que le roi devra faire appliquer. Face à cela, le roi ferme, le 20 juin 1789, les salles où travallaient les députés. Ceux-ci se réunirent alors dans la salle du jeu de paume, seule salle disponible, et firent le serment de ne pas se séparer avant d’avoir donné à la France une constitution (texte qui définirait le fonctionnement politique du pays et qui mettrait fin à la monarchie absolue). Ce serment du jeu de paume est un moment clé de la révolution des députés. J-L David, Le serment du jeu de paume, 1792, salle du jeu de paume, Versailles Composition (organisation des différents éléments du tableau) Le peintre : Jacques-Louis David Jacques-Louis David, peintre français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, est considéré comme le chef de file de l’École néoclassique. Formé à l'Académie royale de peinture et de sculpture , il devient en 1780 un peintre renommé avec le Serment des Horaces. Membre de l'Académie des beaux-arts, il combat cette institution sous la Révolution et entame en parallèle à sa carrière artistique une activité politique en devenant député à la Convention et ordonnateur des fêtes révolutionnaires. Son engagement l'amène à voter la mort du roi Louis XVI, et son amitié pour Maximilien de Robespierre lui vaudra, à la chute de celui-ci, d'être emprisonné. Ses activités politiques prennent fin sous le Directoire, il devient membre de l'Institut et se prend d'admiration pour Napoléon Bonaparte. Il se met à son service quand celui-ci accède au pouvoir impérial, et il réalise pour lui sa plus grande composition Le Sacre de Napoléon. Dessin Couleur Facture (manière de peindre DESCRIPTION ANALYSE La salle du jeu de paume est vue dans son intégralité, en plan large. Trois parties se dégagent : - Bailly, au centre - Les députés en liesse - Le peuple aux fenêtres Les regards et les mains sont dirigés vers la main de Bailly, symbole du serment. On peut distinguer Robespierre, Mirabeau, Sieyes… Un seul député ne prête pas serment, MartinDauch honteux sur la droite. David n’a pas assisté à la scène mais cherche à idéaliser celle-ci, d’autant plus que l’œuvre est réalisée deux ans après les événements. Il cherche à symboliser l’union des ordres (on voit un pasteur, un prêtre au premier plan) et du peuple contre la monarchie absolue. La lumière « divine » semble baigner la salle comme si la concorde état totale autour du serment et éclaire Bailly. L’œuvre demeurera inachevée. Le dessin révèle une impression de mouvement et de spontanéité. David fait « vivre » l’événement. Les couleurs sont relativement sombres mais la lumière surgissant des fenêtres éclaire la scène. David est un peintre néoclassique. David a le souci de rendre la révolution vivante, comme un processus inéluctable en cours. De l’obscurité semble surgir l’espoir symbolisé par la lumière pénétrant dans la salle.