Résumés des Posters TUBE DIGESTIF

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Résumés des Posters TUBE DIGESTIF
Résumés
des Posters
TUBE DIGESTIF
Vendredi 01/03/2013
P83
LA GASTROSTOMIE PERCUTANEE : INDICATIONS ET RESULTATS, EXPERIENCE
D’UNE EPUIPE TUNISIENNE
A.Souguir, A. Hammami, H. Jaziri, M.Ksiaa, A. Ben Slama, A. Brahem, S. Ajmi
Service d’Hépatogastroentérologie CHU Sahloul Sousse Tunisie
Introduction : La gastrostomie percutanée endoscopique (GPE) est actuellement la voie d’abord de référence
pour l’alimentation entérale prolongée. La décision de poser une GPE doit tenir compte de facteurs médicaux et
nutritionnels.
But : Décrire les indications et les résultats de cette technique dans le centre de gastroentérologie du CHU
Sahloul de Sousse.
Matériel et méthodes : Etude prospective colligeant tous les patients ayant bénéficié de la mise en place d’une
sonde de GPE au cours de la période allant de Juillet 2011 à Aout 2012 à l’unité d’endoscopie digestive de
l’hôpital Sahloul de Sousse.
Résultats :25 malades ont eu une gastrostomie percutanée d’âge moyen de 52 ans (extrêmes de 16-85 ans). Une
prédominance masculine a été notée avec un sexe ratio de 1.8. Les principaux services demandeurs de GPE sont
le service de réanimation (76 % malades), et le service de neurologie. les principales indications sont : le
traumatisme crânien grave (32 % des cas), l’accident vasculaire cérébral (32 % des cas), les troubles de
déglutitions sans étiologie évidente (12 % des cas), et l’absence de réveil postopératoire(8 % des cas).
Tous les actes sont réalisés soit sous sédation soit sous anesthésie locale sans incidents immédiat. On n’a pas
noté de complication à court ni à moyen terme durant une période moyenne de suivi de 80 jours.
Conclusion : La GPE est une solution simple permettant d’administrer une alimentation entérale. Son placement
est aisé, et les complications sont le plus souvent mineures. Ses bons résultats et sa disponibilité de plus en plus
grande ne doivent, toutefois pas, occulter la nécessité de bien poser les indications.
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CARACTERISTIQUES EPIDEMIOLOGIQUES, THERAPEUTIQUES ET EVOLUTIVES
DES TUMEURS STROMALES GASTRO-INTESTINALES AU CENTRE TUNISIEN.
A.Souguir, H.Jaziri, M.Ksiaa, A.Ben Slama, A. Brahem, S. Ajmi
Service d’Hépatogastroentérologie CHU Sahloul Sousse Tunisie
Objectif :
Déterminer le profil épidémiologique, les modalités thérapeutiques et évolutives des tumeurs stromales gastrointestinales (GIST) dans le centre tunisien.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à travers laquelle nous
ans (1995-2011).
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 56 ans, avec une prédominance masculine (sexe ratio : 2.6), la localisation
tumorale la plus fréquente était gastrique (59%), suivie par la localisation grêlique (31%) puis mésentérique
(5%). Toutes les tumeurs exprimaient le marqueur immunohistochimique c-kit.
La chirurgie était préconisée chez la plupart des malades (80%), le reste des malades étaient traités par Imatinib
d’emblée (15%) ou non traités (5%).L’Imatinib a été instauré chez 10 malades ; l’indication était une maladie
métastatique d’emblée dans 6 cas, des récidives métastatiques hépatiques dans 2 cas et en situation néo
adjuvante en cas de tumeur localement avancée dans 2 cas. Une réponse complète sous Imatinib a été observée
chez seulement 3 malades mais il y a eu une progression tumorale chez 50 % des patients. Six malades ont
présenté une récidive locorégionale ou métastatique de leur maladie en postopératoire. La survie globale a été
estimée à 77% à 2 ans et 32% à 5 ans. En analyse uni varié les facteurs pronostiques retenus étaient : l’âge
inférieur à 60 ans, le siège grêlique, la taille tumorale>10cm, l’index mitotique>10/CFG, l’atteinte des marges de
résection et la progression tumorale. En analyse multi variée, étaient retenus comme facteurs pronostiques
significatifs : la taille tumorale, l’index mitotique élevé et la progression tumorale.
Conclusion :
Les GIST sont surtout de localisation gastrique ; la chirurgie continue à avoir une place prépondérante dans leur
prise en charge. Les inhibiteurs de la tyrosine kinase (Imatinib) constituent une avancée dans l’approche
thérapeutique de ces tumeurs.
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ASPECTS CLINIQUES, THERAPEUTIQUES ET EVOLUTIFS DES TUMEURS
ENDOCRINES DIGESTIVES AU CENTRE TUNISIEN
A.Souguir, H. Jaziri, A. Ben Slama, M.Ksiaa, A. Brahem, S. Ajmi
Service d’Hépatogastroentérologie CHU Sahloul Sousse Tunisie
Objectifs : Déterminer le profil clinique, thérapeutique et évolutif des tumeurs endocrines digestives(TED) dans
le centre tunisien.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 21 ans (1990-2011) qui a inclus
tous les malades porteurs de tumeurs endocrines digestives suivis au service d’hépato- gastroentérologie Sahloul
de Sousse.
Résultats : Nous avons colligé 20 cas de TED (11 femmes et 9 hommes), d’âge moyen de 55 ans. Les tumeurs
étaient reparties : 11 tumeurs carcinoïdes, 2 gastrinomes, 1 vipome et 6 tumeurs étaient non fonctionnelles. Cinq
tumeurs ont été localisées au niveau du pancréas, 5 au niveau du grêle, 2 au niveau de l’estomac et 1 au niveau
caecal. Le siège de la tumeur primitive n’a pas pu être identifié chez 7 malades. Des métastases hépatiques ont
été observées chez 18 patients dont un avec une carcinose péritonéale. Le traitement chirurgical a été indiqué
chez 50 % des patients. Dix patients ont eu une chimiothérapie selon le protocole 5 fluorouracile (5FU) et
streptozocine dans la plupart des cas. Un traitement symptomatique à base de somatostatine a été prescrit chez 3
patients porteurs de tumeurs carcinoïdes, un traitement anti sécrétoire par les inhibiteurs de la pompe à protons a
été indiqué chez les deux malades ayant un gastrinome. Sur un suivi moyen de 4 ans, la survie était de 75%.
Conclusion : Plus de la moitié des TED au centre tunisien sont des tumeurs carcinoïdes, la localisation
pancréatique est la plus fréquente. La majorité des tumeurs se révèlent au stade de métastases hépatiques. La
chimiothérapie occupe une place importante dans la prise en charge des TED.
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FACTEURS PREDICTIFS DE LA PERTE DE REPONSE à l’infliximab OU
ADALIMUMAB DANS LE TRAITEMENT DE LA MALADIE DE CROHN
M.Ksiaa(1), M.Ajili(1), A.B.Slama(1), A.Souguir(1), A.Brahem(1), S.Abdelati(2), S.ajmi(1).
1 : Service de Gastro-entérologie CHU Sahloul
2 : polyclinique CNSS
Introduction : La perte de réponse est un événement qui peut se voir au cours du traitement par les anti-TNF. Le
but de cette étude est de déterminer la fréquence de rechute de la maladie de crohn sous ANTI - TNF et de
dégager les facteurs prédictifs de l’échec de ce traitement.
Patients et Méthodes : 16 malades étaient colligés entre janvier 2009 et décembre 2011 .12 malades étaient
traités par l'infliximab et 4 malades par l'adalumimab, comme traitement d’induction et /ou traitement
d’entretien. Aucun malade n'a bénéficié d’une biothérapie antérieure.
Résultats : Il s'agit de 9 hommes et 7 femmes dont l'âge varie entre 16 et 60 ans. 7 hommes étaient tabagiques.3
(25%) malades avaient un crohn colique, la localisation iléale était observée dans 25% des cas. L'infliximab était
indiqué devant l'échec de l'imurel chez 8 patients, une colite aigue grave corticoresistante (3cas) et un cas de
toxicité hépatique à l'imurel. L'adalumimab était indiqué devant l'échec de l'imurel dans un cas, une toxicité
hépatique dans un cas, une toxicité pancréatique dans un cas et une aplasie médullaire dans un autre cas. 50 %
des patients sous infliximab associé à l'imurel, avaient une bonne réponse avec
un suivi moyen de 35 mois, 80% de ces patients étaient non tabagagiques et avaient une maladie de crohn
colique sans manifestations ano-périnéales.4 malades sous infliximab ont rechuté après une moyenne de 8 mois
et ont bénéficié d'un traitement chirurgical. Un malade traité par adalumimab a présenté une poussée grave après
4 mois de traitement. Les 3 patients restants avaient une bonne réponse avec un suivi moyen de 6 mois.
Conclusion
L'évolution de la maladie, la localisation colique, l'absence d'une consommation tabagique et l'association à
l'imurel étaient des facteurs prédictifs de bonne réponse aux anti TNF .le traitement concomitant par l'imurel
diminue le risque de rechute dans les deux groupes de malades.
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LES ATTEINTES CUTANEES AU COURS DE LA MALADIE DE CROHN: ETUDE
PROSPECTIVE A PROPOS DE 28 PATIENTS
Ksiaa M(1), Abdellaoui F(1), Aounallah A(2), A.B.Slama(1), A.souguir(1), Belajouza C(2), A.Brahem(1),
Denguezli M(2), Nouira R(2), Ajmi S(1).
1 : Service de Gastroentérologie de l’hôpital Sahloul de Sousse
2 : Service de Dermatologie de l’hôpital Farhat Hached de Sousse
Introduction : Les manifestations extraintestinales surviennent chez un tiers des patients porteurs d’une maladie
de Crohn. Les manifestations dermatologiques représentent le tiers de ces dernières. A travers notre série, on se
propose d’étudier le profil épidémiologique et de rechercher les principales manifestations dermatologiques
pouvant se voir dans le cadre de la maladie de Crohn.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective incluant tous les patients atteints de la maladie de Crohn
ayant consulté au service de gastroentérologie de l’hôpital Sahloul de Sousse durant la période qui s’est étendue
du mois d’Avril 2012 jusqu’au mois de Septembre 2012.
Résultats : Vingt huit patients ont été recensés. Le sexe ratio homme/femme était de 1.15. L’âge moyen était de
39.5 ans. 26/28 des patients présentaient des dermatoses variées. Nous avions retrouvé des lésions
dermatologiques spécifiques de la maladie de Crohn chez 10 cas (35.7%) à type de fistules, de fissures, d’abcès
périanaux et d’aphtose buccale. Six patients avaient des dermatoses en rapport avec une carence nutritionnelle
(chute de cheveux, xérose cutanée). Des lésions cutanées (acné, folliculite, toxidermie) secondaires aux
traitements reçus étaient notées chez 14 patients (50%). Six de nos patients avaient des maladies
dysimmunitaires (vitiligo, psoriasis). Aucune dermatose réactionnelle n’a été retrouvée.
Discussion : Les manifestations dermatologiques au cours de la maladie de Crohn sont variées. Elles sont
classées grossièrement en 5 groupes. On distingue les lésions granulomateuses spécifiques de la maladie de
Crohn, le groupe des dermatoses autoimmunes, les dermatoses réactionnelles, les maladies en rapport avec les
carences nutritionnelles et les manifestations cutanées secondaires aux traitements reçus. Malgré l’effectif limité
de nos patients, nos résultats illustrent la fréquence des lésions spécifiques retrouvées chez plus que 35% des cas
et des manifestations cutanées secondaires à la prise médicamenteuse retrouvées chez la moitié des cas.
Cependant, contrairement aux données de la littérature, nous n’avons noté aucun cas de dermatoses
réactionnelles tels qu’ un pyoderma gangrénosum ou un erythema elevatum.
Conclusion : Les manifestations dermatologiques au cours de la maladie de Crohn sont assez fréquentes et
peuvent être très gênantes pour le patient. De ce fait, il est primordial d’effectuer un examen dermatologique
pour chaque patient porteur de la maladie de Crohn afin de les traiter et de soulager les malades.
Mots Clés : Maladie de Crohn – Manifestations dermatologiques – épidémiologie.
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LES CARACTERISTIQUES HISTOLOGIQUES ET LE RISQUE DE RECIDIVE
TUMORALE DES TUMEURS STROMALES
M. Ksiaa (1), A. Ben Halima(1) , (1), A. Ben Slama (1), A. Souguir (1), H. Jemni (2), B. Sriha (3), S. Ajmi (1).
1 : Service de Gastro-entérologie Sahloul
2 : Service de Radiologie CHU Sahloul
3 : Service d’anatomo-pathologie F.Hached
Introduction : Les tumeurs stromales gastro-intestinales ou GIST sont des tumeurs rares. Il s'agit de
proliférations immatures de cellules fusiformes et/ou épiheloides naissant dans la musculeuse du tractus digestif
et montrant des différenciations incomplètes ou partielles musculaires, nerveuses ou mixtes. La prise en charge
thérapeutique consiste en un geste chirurgical de première intention, adapté à la localisation et à l'extension
tumorale, associé à une chimiothérapie en cas de métastase ou de récidive locale. Le but de ce travail est de
déterminer les caractéristiques histologiques des tumeurs stromales ainsi que le risque de récidive tumorale ou
métastatique selon la classification de Miettinen.
Patients et Méthodes : Une étude prospective colligeant Sept patients au service de Gastro-entérologie du CHU
Sahloul à Sousse suivis entre janvier 2009 et septembre 2012.
Résultats : L'âge moyen était de 56 ans (44-75 ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio de 0.7). Le
motif d'hospitalisation le plus fréquent était une douleur au niveau de l'hypocondre droit associée à une altération
de l'état général, retrouvé dans environ 70% des cas. Les signes biologiques les plus fréquents étaient une
cholestase biologique associée à un syndrome inflammatoire. Les localisations tumorales primitives étaient
respectivement : le grêle (85%), et l'estomac (15%). Des métastases hépatiques ont été retrouvées dans environ
71% des cas. Une taille tumorale > 2 cm a été retrouvée dans environ 85% des cas.
Le diagnostic histologique a été confirmé sur une biopsie hépatique dans 70% et dans 30% des cas sur une
biopsie de la tumeur primitive. L'examen anatomopathologique avait trouvé une prolifération de cellules
épitheloides dans 70% des cas et de cellules fusiformes dans 30% des cas. Un index mitotique > 5/50 CFG a été
retrouvé dans 85% des cas et l'expression du CD117 était positive chez tous nos patients. Chez les 2 patients
ayant une localisation gastrique primitive, le risque de progression de la maladie était respectivement
de 1.9% et de 55%. Chez les patients ayant une localisation primitive jéjuno-iléale, ce risque variait entre 50% et
90%. Une seule patiente a eu un traitement chirurgical (tumorectomie gastrique) avec des limites histologiques
saines, sans effraction capsulaire. Un seul patient a présenté une récidive locale et métastatique sous Imatinib et
un seul patient est décédé après 3 mois d'évolution sous imatinib.
Conclusion : La localisation tumorale, la taille ainsi que l'index mitotique représentent les facteurs prédictifs de
rechute ou de récidive des tumeurs stromales.
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CARACTERISTIQUES ENDOSCOPIQUES ET HISTOLOGIQUES DES ADENOMES
COLO-RECTAUX
A.Souguir, Dh. Issaoui, M.Ksiaa, A. Ben Slama, A. Brahem, S. Ajmi
Service d’Hépatogastroentérologie CHU Sahloul Sousse Tunisie
Introduction : Selon les recommandations de la SFED 2007, tout polype colique doit être réséqué et adressé
pour étude anatomopathologique qui va conditionner la prise en charge ultérieure.
But : Déterminer les caractéristiques endoscopiques et histologiques des polypes coliques chez une population à
risque moyen de cancer colorectal
Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective touchant les patients ayant eu une polypectomie pour
polype colique au sein du service d'Hépato gastro entérologie CHU Sahloul de Sousse durant la période allant de
2008 à 2012.
Nous avons inclus dan notre étude que les polpypes dont la taille est supérieure ou égale à 1 cm.
Résultats : Nous avons colligé durant les cinq ans de l’étude, 36 patients dont 19 des hommes et 17 des femmes.
L'âge moyen des patients était de 58 ans. Les troubles de transit (42%) suivis par les rectorragies (30%) étaient
les principales indications de la coloscopie. Dans deux cas, la découverte du polype était dans la cadre la cadre
de dépistage de cancer colo-rectal. Le polype siégeait d'un 65% des cas au niveau du colon gauche, dans le
rectum dans 25% des cas, dans le colon transverse dans 7% et dans le colon droit dans 3% des cas. Les polypes
étaient de type pédiculé dans la majorité des cas (80%), avec une taille allant de 1 à 2 cm.
L'étude anatomopathologique avait objectivé un adénome en dysplasie de bas grade chez 19 patients (52%), un
adénome en dysplasie de haut grade chez 15 patients (41%), un polype hyperplasique et un polype juvénile. Les
limites d'exérèse étaient saines chez 25% des patients qui n'ont pas présenté de récidive lors de leur 1ère
coloscopie de contrôle. Chez 7 patients, l'exérèse était incomplète et chez 20 d'entre eux, les limites d'exérèse
n'ont pas été précisées.
Une perforation colique était observée chez un seul patient suite à la polypectomie. Ce patient a été opéré avec
des suites simples.
Conclusion : La prévalence des polypes adénomateux en dysplasie de haut grade est assez importante au sein de
notre population (41%), considérée comme population à risque moyen de cancer colorectal. Ceci nous incite,
gatro entérologues et anatomopathologistes à assurer une meilleure prise en charge des polypes coliques.
P90
EVOLUTION DU PHENOTYPE DE LA MALADIE DE CROHN DANS LE TEMPS :
PREVALENCE ET FACTEURS DE RISQUE
A.Ben Slama Trabelsi, F.Abdellaoui, M.Ksiaa, A.Souguir, A.Brahem, S.Ajmi
Service de Gastroentérologie et Hépaologie Sahloul Sousse
But : Etudier l’évolution dans le temps du phénotype de la maladie de crohn (évalué par la classification de
Montréal) sur un suivi de 5 ans.
Déterminer les principaux facteurs prédictifs associés aux variations du phénotype de la maladie.
Patients et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective colligeant les malades ayant une maladie de crohn
(MC) depuis au moins 5 ans en Juin 2012 au sein du service d’Hépato-Gastro-Entérologie de l’hôpital Sahloul
de Sousse. Le phénotype de la MC a été apprécié grâce à la classification de Montréal au moment du diagnostic
et 5 ans après, le degré d’activité selon CDAI et l’étendue selon la classification de l’ECCO. Nous avons essayé
de dégager les facteurs épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques associés aux variations du phénotype de la
maladie.
Résultats : Quatre vingt quatorze patients ont été inclus ; 53,2% étaient de sexe masculin ; l’âge moyen de nos
patients au moment du diagnostic était de 32,4 ans ± 11,4(18-46).
Selon l’indice de Best, 88% des patients présentaient une maladie active au moment du diagnostic. Selon la
classification de l’ECCO la MC était étendue dans 17% des cas. Un traitement d’entretien par azathioprine était
préconisé chez 87% des cas, un traitement par ciclosporine chez 7% des cas et un traitement par Infliximab chez 6%
des cas. 36% des patients étaient opérés au cours de l’évolution de leur maladie.
Le changement de phénotype a porté essentiellement sur le comportement de la maladie : un passage des formes
non fistulisantes non sténosantes (B1) vers les formes sténosantes (B2) dans 30,8% des cas, et vers les formes
fistulisantes (B3) dans 10,4% des cas. Concernant la localisation de la MC, une modification a été observée dans
8,7% des cas. Nous avons trouvé une corrélation entre le changement de phénotype et la localisation iléale (p =
0,001), le degré d’activité de la MC (p=0,043), l’étendue de la MC (p=0,033) et un risque chirurgical important
au cours de l’évolution de MC (p=0,009).
Conclusion : La probabilité cumulée de changement phénotypique de la MC à 5 ans était de 41,2% chez nos
patients, elle était corrélée à des facteurs purement liés à la maladie telle que : la localisation iléale, le degré
d’activité et l’étendue de la maladie. Ce changement phénotypique était associé à un risque plus important de
chirurgie.
P91
RESULTATS DU TRAITEMENT D’ERADICATION D’HELICOBACTER PYLORI DE
3EME LIGNE PAR LA LEVOFLOXACINE. ETUDE PROSPECTIVE DE 41 CAS.
Dhilel Issaoui, F. Bdioui, I. Akkari, W. Ben Mansour, H. Loghmari, O. Hellara, W. Melki, H. Saffar
Service d’Hépato-Gastroentérologie
Hôpital Universitaire Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie
Introduction : Après échec de 2 cures d’éradication d’Helicobacter pylori (H. pylori), il est recommandé de
pratiquer une culture avec antibiogramme et de proposer un traitement par lévofloxacine, rifabutine ou
quadrithérapie utilisant le Bismuth. Ces 2 derniers médicaments ne sont pas disponibles en Tunisie et la culture
avec antibiogramme n’est pas faisable en pratique courante.
But : Evaluer les taux d’éradication de H. pylori par la lévofloxacine après échec de 2 cures utilisant la
clarithromycine et le métronidazole afin de la proposer systématiquement dans cette situation.
Patients et méthodes : Etude prospective étalée de Décembre 2009 à Janvier 2012 incluant de façon consécutive
des patients âgés de 18 à 75 ans présentant une infection par H. pylori nécessitant son éradication et ayant résisté
à 2 cures antérieures optimales incluant la clarithromycine et le métronidazole. Une première fibroscopie avec
biopsies était pratiquée au moins 1 mois après la fin de la seconde cure. Les patients ayant encore H. pylori à
l’histologie recevaient une trithérapie de 10 jours associant : un inhibiteur de la pompe à protons (dose x 2),
l’amoxicilline (1 g x 2) et la lévofloxacine (250 mg x 2). Un contrôle clinique et une seconde fibroscopie avec
biopsies (2 antrales, 2 fundiques et une angulaire) étaient pratiqués après au moins 1 mois de la fin du traitement
pour le contrôle d’éradication.
Résultats : Quarante huit patients étaient inclus, dont 41 ont terminé le protocole. Il s’agissait de 13 hommes et
28 femmes d’âge moyen de 46 ans. Les lésions gastroduodénales étaient représentées essentiellement par des
lésions de gastrite nodulaire (52%), d’ulcère duodénal (30%), d’ulcère gastrique (11% ) et de lymphome de
MALT (7% ). Dix neuf patients (46%) avaient reçu la clarythromycine en traitement de première ligne et 22
patients (54%) avaient reçu le métronidazole. Le taux global d’éradication par la lévofloxacine était de 59%. Il
était plus élevé chez les hommes que chez les femmes (61% vs 57%), chez les patients ayant reçu la
clarythromycine en première intention (73%) par rapport à ceux ayant reçu le métronidazole (45%) sans que la
différence soit significative (p=0,79 et 0,67 respectivement). Les patients présentant un ulcère duodénal avaient
un taux d’éradication moins élevé (46%) par rapport aux autres lésions (65%) avec un p non significatif (p =
0,24). Seuls, les sujets âgés de plus de 30 ans avaient un taux d’éradication significativement plus important que
les sujets de moins de 30 ans (71% vs 20%, p = 0,004).
Conclusion
Le traitement par lévofloxacine permet de rattraper 60% des échecs antérieurs d’éradication d’Helicobacter
pylori chez les patients ayant utilisé auparavant la clarithromycine et le métronidazole. A défaut
d’antibiogramme, elle peut être proposée systématiquement dans cette situation en attente de protocoles de
première et seconde ligne assurant des taux plus élevés d’éradication.
P92
LOCALISATION HAUTE DE LA MALADIE DE CROHN : A PROPOS DE 10
OBSERVATIONS.
Hammami, O .Hellara, , A.Guediche , H. Loghmari, W .Ben Mansour, W. Melki, N.Ben
Chaabène, F. Bdioui, L.Safer, H. Saffar.
Département de Gastro-entérologie de Monastir.
Aya Hammami, O .Hellara, A.Guediche , H. Loghmari, W .Ben Mansour, W. Melki, N.Ben Chaabène, F.
Bdioui, L .Safer, H. Saffar.
Introduction : La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique qui atteint préférentiellement le
colon et l’iléon mais peut se localiser à tous les segments du tube digestif. L’atteinte œsogastroduodénale est
rare, retrouvée dans 0.5 à 4 % des patients atteints d’une maladie de Crohn.
But : Rapporter les malades porteurs d’une maladie de Crohn à localisation haute et détailler leurs aspects
cliniques,
morphologiques,
thérapeutiques
et
évolutifs.
Matériel et Méthodes : nous avons mené une étude rétrospective colligeant tous les malades suivis entre 1990
et 2010 au service de Gastroentérologie de Monastir pour une maladie de Crohn avec une atteinte haute.
Résultats : Dix malades ont été colligés, répartis en 3 femmes et 7 hommes, d’âge moyen 33.5 ans avec des
extrêmes allant de 21 à 55 ans. La sémiologie clinique motivant la pratique d’une endoscopie haute était des
douleurs épigastriques (n=2), un syndrome de sténose digestive haute (n=3), une dysphagie douloureuse (n=1).
Elle était pratiquée systématiquement chez 4 malades. A l’endoscopie, l’atteinte était œsophagienne et
oropharyngée dans un cas, duodénale (n= 8 soit une fréquence de 80 %), gastroduodénale (n=1). Il s’agissait
d’un aspect ulcéré (n=5), congestif (n=3), érosif (n=1). L’atteinte duodénale était compliquée d’une sténose chez
5 malades dont 3 étaient symptomatiques. A l’histologie, on a noté chez la majorité des patients, une
augmentation de la population lympho plasmocytaire et des anomalies architecturales cryptiques. Dans deux cas,
une atteinte granulomateuse a été retrouvée et chez un malade, une fissure au niveau de la muqueuse duodénale.
Un TOGD était réalisé chez quatre malades objectivant une sténose circonférentielle étendue intéressant le cadre
duodénal dans trois cas et une dilatation de D2 et D3 avec une terminaison effilée dans un cas. Une atteinte iléo
colique concomitante était diagnostiquée chez 9 malades (90% des cas). La conduite thérapeutique consistait en
le traitement de la poussée par la corticothérapie et l’Imurel. Le recours à une dérivation gastro jéjunale
chirurgicale était nécessaire chez un malade devant une sténose duodénale. Dans un cas et chez la patiente ayant
une atteinte œsophagienne, et devant une corticodépendance et un échec de l’Imurel , un traitement par rémicade
était instauré .
Conclusion : Notre série témoigne du polymorphisme clinique et endoscopique des localisations hautes de la
maladie de Crohn. L’attitude thérapeutique, en dehors des complications, rejoint celle de la poussée.
P93
TRAITEMENT MEDICAL ET ENDOSCOPIQUE DES STENOSES ULCEREUSES DU
BULBE : A PROPOS DE 50 OBSERVATIONS.
Aya Hammami, O.Hellara, A.Guediche, W.Ben Mansour, H.Loghmari , W.Melki, N.Ben Chaabène, L.Safer,
F.Bdioui, H.Saffar.
Introduction : La sténose bulbaire d’origine ulcéreuse est une complication de moins en moins fréquente de
l’ulcère bulbaire grâce aux anti-sécrétoires et à l’éradication d’hélicobacter pylori (HP). Le développement de la
dilatation endoscopique associée au traitement médical est considéré comme une alternative intéressante,
séduisante avec des résultats encourageants.
But : Décrire les caractéristiques épidémiologiques , cliniques , biologiques et endoscopiques des sténoses
ulcéreuses du bulbe et d’évaluer la place du traitement médical et endoscopique .
Matériels et Méthodes : Une étude rétrospective entre 1991 et 2011 colligeant les malades hospitalisés dans le
service de gastro-entérologie de Monastir dans un tableau de sténose pyloro-bulbaire d’origine ulcéreuse.
Résultats :50 malades ont été inclus, d’âge moyen de 47.77 ans (extrêmes :20-85 ans), répartis en 45 hommes et
5 femmes soit un sex_ratio de 9 . Tous les patients présentaient un syndrome de sténose digestive haute associé
dans 52% des cas à un amaigrissement. A la biologie, on notait une insuffisance rénale fonctionnelle dans
24.44% des cas , une hypokaliémie dans 24% et un syndrome inflammatoire biologique dans 20.4% des cas .Le
diagnostic de sténose bulbaire infranchissable était confirmé endoscopiquement chez tous les patients avec mise
en évidence d’un ulcère évolutif du bulbe dans 36 % des cas . L’infection à HP était diagnostiquée par un
examen histologique dans 92% des cas . Un TOGD était pratiqué dans 68% des cas montrant un estomac dilaté
dans 70.5% des cas , non contractile dans 12.1 % des cas avec un bulbe déformé dans 85.3 % des cas . Tous les
malades étaient traités par un anti-sécrétoire par voie parentérale, double dose, pendant une durée variable de 7
à 14 jours associé à une alimentation parentérale et une réanimation hydro-électrolytique. Un contrôle
endoscopique était réalisé systématiquement et en cas de persistance de la sténose, une dilatation hydrostatique
était réalisée ( n= 15) ; le diamètre maximal de dilatation était en moyenne de 14.7mm(extrêmes 12-18 mm). La
dilatation était compliquée d’une perforation dans un cas traité chirurgicalement. Une seule séance de dilatation
endoscopique était suffisante dans 80 % des cas avec un taux de rémission clinique initiale de 71.4 % ( suivie
moyen de 6 -168 mois). Une cure anti-HP était prescrite avec succès de l’éradication dans 48.4% des cas après
un nombre moyen de cure de 2 (1 à 5 cures). Un traitement chirurgical était indiqué chez 13 malades, d’emblée
dans 6 cas ( age avancé, longueur de la sténose, estomac très dilaté avec maladie très ancienne) , 3 pour échec de
la dilatation (23.07%), 2 pour récidive de la sténose (après 4 mois et 03 ans ) et un pour une complication de la
dilatation .Douze malades ont eu une vagotomie associée à une GEA et un patient a eu une vagotomie associée à
une antrectomie avec anastomose gastro-jéjunale. L’absence de sevrage en tabac et l’échec d’éradication de HP
étaient des facteurs de récidive.
Conclusion :La prise en charge médicale et endoscopique constitue une alternative efficace et peu agressive au
traitement chirurgical des sténoses ulcéreuses pyloro_bulbaire.
P94
LES TUMEURS STROMALES DIGESTIVES DE L’INTESTIN GRELE : A PROPOS DE
10 OBSERVATIONS.
Aya Hammami, O .Hellara, A.Guediche, W .Ben Mansour, H. Loghmari, W. Melki, N.Ben Chaabène, F.
Bdioui, L.Safer, H. Saffar.
Introduction : Les GISTs de l'intestin grêle sont des tumeurs mésenchymateuses indifférenciées développées à
partir du tissu conjonctif. Le diagnostic est en général fait à un stade avancé, du fait de la croissance lente et de
l'apparition tardive des manifestations digestives.
But : étudier les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques, et évolutives des GISTs de localisation
grêlique.
Matériel et Méthodes : on a mené une étude rétrospective (de juin 1993 à juin 2012) colligeant tous les
malades pris en charge au service de gastroentérologie de Monastir et chez qui le diagnostic de GIST du grêle
était retenu.
Résultats : Parmi les 25 patients pris en charge pour une GIST, 10 avaient une localisation grêlique, soit une
fréquence de 40%. Ils sont répartis en 6 femmes et 4 hommes .L’âge moyen est 64.6 ans avec des extrêmes (56
et 71ans). La circonstance de découverte était une hémorragie digestive de grande abondance (n=2), une
occlusion intestinale aigu (n=3), une péritonite par perforation grêlique (n=1), découverte per opératoire fortuite
(n=3) lors d’une chirurgie faite pour suspicion d’appendicite aigûe, pour une éventration médiane étranglée et
pour un ictère progressif en rapport avec une lithiase de la voie biliaire principale. Chez un seul malade, le motif
était une douleur abdominale. La taille tumorale moyenne était de 5.4 cm avec des extrêmes allant de 0.8 à 17
cm. Chez 5 patients (50% des cas), la tumeur était jugée à faible risque évolutif. Chez 3 patients (30%), elle était
à haut risque évolutif. Tous les malades ont bénéficié d’un traitement chirurgical permettant une résection
tumorale jugée curative (n=9) et palliative (n=1). Deux patients sont décédés en post-opératoire immédiat
(décompensation d’une cardiopathie n=1, état de choc septique n=1 ). Un traitement par Imatinib en adjuvant
était indiqué dans un cas. La surveillance post-opératoire était possible chez 5 malades avec un recul moyen de 3
ans, permettant de révéler une récidive chez deux patients, pour l’un, une récidive péritonéale et musculaire
pariétale survenant après 4 ans de traitement par Imatinib et pour l’autre malade, une récidive après 9 mois,
motivant la mise sous Imatinib. Conclusion : Les GIST du grêle revêtent des présentations cliniques variables en
fonction de leur taille, leur siège et leur extension locorégionale, comme en témoigne notre série. Le traitement
ainsi que le pronostic dépendent étroitement du stade tumoral. Seule la résection chirurgicale en monobloc
constitue le traitement curatif.
P95
LOCALISATION INHABITUELLE ORO-PHARYNGEE ET ŒSOPHAGIENNE ISOLEE
DE MALADIE DE CROHN.
A.Abdelmoula, O.Hellara, H.Gdoura, A.Hammami, MH.Loghmani, W.Ben Mansour, W.Melki, F.Bdioui,
L.Safer, N.Ben Chaabene, Saffar.H
Introduction : Les ulcérations oro-pharyngées et œsophagiennes sont exceptionnelles au cours de la maladie de
crohn. Nous rapportons une observation d’une maladie de crohn à localisation uniquement oesophagienne et
oropharyngée et nous essayons à travers une revue de la littérature de revoir la présentation clinique,
endoscopique et la prise en charge thérapeutique de cette entité rare.
Observation: une femme de 43 ans, sans antécédents, présentant une dysphagie douloureuse paroxystique et des
aphtes buccaux récidivants évoluant 4 ans avant son exploration. L’examen clinique mettait en évidence des
lésions ulcérées de la joue droite ainsi que des ulcérations oropharyngées avec à l’examen histologique des
microgranulomes giganto-cellulaires sans nécrose caséeuse. L’endoscopie haute, mettait en évidence une
œsophagite ulcérée avec des pertes de substances larges et creusantes de l’œsophage moyen, les biopsies
œsophagiennes confirmaient l’existence de l’œsophagite ulcérée mais sans spécificité. L’iléo-coloscopie
associée à des biopsies systématiques s’est révélée normale. Le diagnostic d’une maladie de crohn à double
localisation ORL et œsophagienne était retenu. Une corticothérapie orale était alors instituée (1 mg/kg/j)
associée aux traitements adjuvants avec une amélioration spectaculaire mais la patiente a développé une
corticodépendance imposant l’instauration d’un traitement par azathioprine. Ce denier s’est révélé inefficace et
un traitement par infliximab est programmé.
Conclusion : La localisation haute au cours de la maladie de crohn reste rare mais sa recherche doit être
systématique. Elle pose un double problème ; diagnostique particulièrement en cas d’atteinte isolée comme dans
notre cas et thérapeutique pouvant nécessiter dans certaines situations le recours aux anti TNF.
P96
PLACE DE LA PBF DANS LA CYTOLYSE CHRONIQUE INEXPLIQUEE
Hammami, MH.Loghmari, A.Guediche , O.Hellara ,W .Ben Mansour, W. Melki, N.Ben Chaabène, F.Bdioui,
L.Safer, H.Saffar.
Département de Gastro-entérologie de Monastir.
Introduction : Classiquement, la cytolyse chronique est définie comme une élévation de l’activité sérique des
aminotransférases sur au moins 3 prélèvements sanguins effectués durant une période de 6 mois. Lorsque aucune
étiologie habituelle n’est retrouvée par le bilan clinico-biologique initial de débrouillage, un bilan plus large est
entrepris et une biopsie hépatique est proposée, représentant environ 10 % des indications de PBF. La place de la
PBF dans la prise en charge de ces malades est encore débattue et controversée.
But : le but de cette étude est d’évaluer la place de la PBF dans les cytolyses chroniques dites « inexpliquées ».
Matériels et Méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective colligeant les malades hospitalisés entre 2003 et
2011 pour une cytolyse inexpliquée, ayant nécessité le recours à la PBF.
Résultats : 17 malades ont été inclus, 14 femmes et 3 hommes, soit un sex-ratio de 4.7, d’âge moyen de 40.76
ans (22 à 67 ans). Biologiquement ,100 % des malades avaient une cytolyse (entre 2 et 20 fois la normale).Cette
cytolyse était fluctuante chez 11 malades (64.7% des cas) et constante chez 6 malades (35.3%des cas).Une
cholestase était associée dans 76.4 % des cas. La durée moyenne d’évolution de la cytolyse était de 22.45 mois
(extrêmes 6mois- 7 ans). Les diagnostics qui ont été éliminés d’emblée : les hépatites virales (94.2%), les
hépatopathies auto-immunes (70.6%), un déficit en alpha-1-antitrypsine (35.3%), maladie de Wilson (0.6%), une
origine médicamenteuse (23.5%), une maladie cœliaque (17.6%), une dysthyroîdie (23.5%), un alcoolisme
(94.2%). La pratique de la PBF a permis d’avoir un diagnostic étiologique de la cytolyse dans 47.05% des cas
(hépatite alcoolique 0.6%, hépatite médicamenteuse 0.6%, NASH 17.6%, CBP séronégative 17.6%). Elle a
permis de modifier le diagnostic chez 4 malades (23.5% des cas) : dans deux cas, il s’agissait d’une NASH
(avant PBF, une origine médicamenteuse était retenue) ; dans un cas, on a retenu une CSP (avant PBF : toxicité à
l’imurel chez un malade crohn), et chez une malade enceinte, on a porté le diagnostic d’une cholestase intrahépatique gravidique (avant PBF : on a retenu une origine médicamenteuse). Une cirrhose a été mise en évidence
dans un cas, et la prise en charge de 35.3% des malades a été modifiée après la PBF.
Conclusion : En l’absence de mise en évidence d’une étiologie précise de la cytolyse chronique dite
« inexpliquée », le recours à une PBF est justifié, d’une part pour essayer d’établir un diagnostic, et d’autre part,
pour établir la gravité de l’hépatopathie.
P97
LES POLYPES GASTRIQUES : A PROPOS DE 71 CAS.
Arwa Gueddiche, O.Hellara, A.Hammami, W.ben mansour, H.Loghmari, W.Melki, N.Ben Chaabène, F.Bdioui,
L.Safer, H.Saffar.
Département de Gastro-entérologie de Monastir.
Introduction : Les polypes gastriques (PG) sont de nature hétérogène mais la plupart sont découvertes de façon
fortuite. Leur fréquence est estimée lors d’une réalisation d’une endoscopie à 2 à 6 % selon les études des pays
occidentaux.
But du travail : Préciser les caractéristiques cliniques, endoscopiques et histologiques des PG ainsi que leur
prise en charge thérapeutique.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 10 ans(2002-2011) incluant tous les
patients porteurs de PG et pris en charge dans le service de gastro-entérologie de Monastir.
Résultats : Durant la période d’étude 71 patients ont été colligés répartis en 52 femmes et de 19 hommes, d’âge
moyen de 59 ,6 ans (extrêmes de 22-94 ans). La fibroscopie digestive était réalisée dans le cadre d’une
exploration d’épigastralgies (33 ,8 %), d’une anémie ferriprive (19 %), d’hémorragie digestive (7%) ou lors
d’un bilan de polypose adénomateuse familiale (2,8%). La lésion était unique dans 69 % des cas et multiple dans
31 % des cas . La localisation la plus fréquente était antrale. Les polypes étaient sessiles dans 47% des cas. La
taille moyenne était de 6,67 mm (extrêmes de 2 à 30mm). A l’examen histologique les polypes étaient
hyperplasiques (n=46), fibro-inflammatoires (n=13), adénomateux
en dysplasie bas grade (n=2),
Hamartomateux (n=1), un xanthélésma et un papillome. L’infection à Hp était retrouvée dans 45 cas, associée
aux polypes hyperplasiques dans 65% et aux polypes fibroinflammatoires dans 69% des cas. Une polypectomie
endoscopique était réalisée chez 25 patients (à l’anse diathermique (n=12), à la pince à biopsie (n=12),
mucosectomie (n=1). Trois patients étaient perdus de vue. La simple surveillance endoscopique du PG était
préconisée chez 43 patients porteurs de polypes hyperplasiques et fibro-inflammatoires non compliquée et de
petites tailles. Au cours du suivi aucune dégénérescence n’a été diagnostiquée.
Conclusion : Dans notre étude, les polypes hyperplasiques sont les plus fréquents des PG. L’association
fréquente à l’infection à Hp impose la réalisation systématique des biopsies non seulement de la lésion mais
aussi de la muqueuse gastrique à distance.
P98
LES ANGIODYSPLASIES
CHRONIQUES
COLIQUES
CHEZ
LES
INSUFFISANTS
RENAUX
M.Boudabbous, L.Mnif, L.Chtourou, K.Yaich, A.Amouri, N.Tahri
Service d'Hépato-Gastro-Entérologie,CHU Hédi Chaker, Sfax
Introduction: L’angiodysplasie colique (AC) est une malformation dégénérative acquise des vaisseaux coliques.
L’insuffisance rénale chronique favorise l’apparition de ces lésions. Le but de notre travail est de préciser les
particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette entité, chez les insuffisants rénaux.
Matériel et Méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 8 patients atteints d’angiodysplasie colique
associée à une insuffisance rénale, colligés au service de gastro-entérologie de Sfax entre 1995 et 2005. Pour
chaque patient, nous avons précisé les données anamnestiques, cliniques, endoscopiques, thérapeutiques et
évolutives de leur maladie.
Résultats : Nos patients étaient répartis en 6 hommes et 2 femmes avec un âge moyen de 57,5 ans (extrêmes
allant de 45 à 78 ans). Cinq patients étaient connus insuffisants rénaux dont 4 étaient au stade d’hémodialyse.
Chez les 3 autres patients, une insuffisance rénale de primodécouverte a été notée. Les lésions d’angiodysplasie
étaient révélées par une hémorragie digestive dans tous les cas : sous forme de rectorragies dans 5 cas et de
mélénas dans les 3 cas restants. Une anémie normochrome normocytaire était présente chez tous les patients. En
effet, le taux moyen de l’hémoglobine et du volume globulaire moyen était respectivement de 6,17g/dl et
88,33fl. L’importance de l’insuffisance rénale variait d’un patient à un autre avec une créatinémie moyenne de
559,25 µmol/l (141-1262 µmol/l). Le nombre de lésions d’angiodysplasie était supérieur ou égal à 3 dans la
moitié des cas. Le segment colique le plus fréquemment atteint était le colon droit (colon ascendant et angle
colique droit) suivi du colon gauche. L’angiodysplasie colique était associée à une angiodysplasie duodénale
dans un cas et gastrique dans un autre. Une transfusion en urgence était nécessaire dans 5 cas. A l’endoscopie il
n y avait pas de stigmates de saignement chez 5 patients. Parmi les trois patients restants, deux ont bénéficié
d’emblé d’une séance d’électrocoagulation avec un succès pour l’un et une récidive hémorragique, après 31
mois, pour l’autre. Le traitement hormonal œstroprogestatif a été tenté pour le 3 ème cas. L’arrêt inopiné de ce
traitement après 6 mois s’est accompagné d’une récidive hémorragique, traitée avec succès par
électrocoagulation.
Conclusion : Dans notre série, l’angiosysplasie colique touche les insuffisants rénaux chroniques de la
cinquantaine. Comme chez nos patients, l’hémorragie liée à l’angiodysplasie a souvent une évolution favorable
avec un arrêt spontané du saignement dans 90% des cas. Généralement, les lésions isolées et localisées sont
traitées endoscopiquement. Pour les lésions multiples, réfractaires avec un risque chirurgical élevé,
l’hormonothérapie oestoprogestative est indiquée. Dans notre série, la récidive hémorragique après arrêt des
oestroprogestatifs chez une patiente est en faveur de l’intérêt de ce traitement chez les insuffisants rénaux
chroniques, en absence de la possibilité d’un traitement endoscopique et contre indication de la chirurgie.
P99
PARTICULARITES DES COLITES MICROSCOPIQUES. A PROPOS DE 6 CAS
M.Boudabbous, L.Mnif, L.Chtourou, M.Medhioub, A.Amouri, N.Tahri
Service de Gastroentérologie Hédi Chaker Sfax
Introduction : Les colites microscopiques (CM) sont définies par l’association d’une diarrhée chronique, d’un
aspect endoscopique normal de la muqueuse colique et d’une inflammation histologique particulière de cette
muqueuse, dont le profil permet de classer la CM en deux types principaux: colite lymphocytaire (CL) et colite
collagène (CC).
A travers une série de 6 patients, nous précisons les particularités de cette entité.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 4 femmes et 2 hommes colligés au service de
gastroentérologie Hédi Chaker de Sfax entre 1999 et 2006. Nous avons précisé les données épidémiologiques,
clinicobiologiques et évolutives de cette maladie.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 30,5 ans (18-45). Il s’agissait d’une CL dans 4 cas et d’une CC
dans les deux cas restants. La diarrhée était liquidienne dans tous les cas. Le délai moyen d’évolution de la
diarrhée avant le diagnostic était de 36 mois. Le bilan biologique était normal chez tous les patients. L’évolution
était spontanément favorable dans 4 cas et sous traitement à base d’aminosalicylés dans les cas restants.
Conclusion : Dans notre service, la colite microscopique touche surtout les sujets jeunes. Actuellement la
colonoscopie avec biopsie permet le diagnostic de cette entité autrefois sous estimée. Son évolution, comme
l’illustrent nos observations, est souvent bénigne.
P100
LES TROUBLES MOTEURS CHEZ LE SUJET AGE DE PLUS DE 60 ANS
Imen Akkari, O.Hellara, W.Bouhlel, W.Ben Mansour, MH.Loghmari, W.Melki, N. Ben Chaabane, F. Bdioui,
L.Safer, H.Saffar.
Service de gastroentérologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir.
Introduction : Il y’a plusieurs années, la littérature suggérait la possibilité d’une altération physiologique de la
fonction œsophagienne liée à l’âge. Ce concept est actuellement désuet et il existe un consensus à considérer que
la motricité œsophagienne n’est pas altérée de façon notable au cours du vieillissement normal. Ces
modifications, lorsqu’elles sont observées, sont les conséquences d’affections chroniques comme le diabète, la
poly médication ou les pathologies neurologiques. Le but de ce travail est d’analyser les données cliniques et
manométriques des sujets âgés de plus de 60 ans.
Patients et méthodes : étude rétrospective sur 10 ans (2002-2012) analysant les comptes rendus de manométries
œsophagiennes des sujets d’âge > 60 ans.
Résultats : soixante cas étaient colligés (37 femmes et 23 hommes soit un sex ratio H/F de 0,6) d’âge moyen de
70 ans (60-88). La sémiologie clinique était dominée par: la dysphagie (76,6%) et le RGO (11,6%). La
réalisation de la manométrie était systématique dans le cadre du bilan d’une sclérodermie dans 11,6% des cas. La
dysphagie prédominait pour les solides dans 10 cas (16,66%) et s’accompagnait d’un amaigrissement dans 8 cas
(17,5 %). La FOGD était sans anomalies œsophagiennes dans 43 cas (71,6%) et avait conclu à : une HH par
glissement n=14 (24%), compliquée d’œsophagite peptique n=1 cas, un signe de ressaut n=1 et un œsophage
atone dans 1 cas . La manométrie était normale dans 18 cas (30%). Ailleurs, elle a permis le diagnostic d’une
achalasie dans 7 cas (11,6%), d’une hypo motilité dans 25 cas (41,6%), d’une hypotonie du SIO dans 13 cas
(21,6%) et d’un trouble de la relaxation du SIO chez 13 malades (21,6%), d’une hypotonie du SSO et d’un
trouble de la relaxation du SSO dans 1 cas (1,6%) chacun. La pression moyenne des ondes œsophagiennes était
61 mm Hg (16-120).
Conclusion : La manométrie était anormale dans 70% des cas. Ce taux élevé nous incite à explorer les malades
par manométrie sans tenir compte de l’âge.
P101
ASPECTS CLINIQUES ET MANOMETRIQUES DU
CONTRACTIONS OESOPHAGIENNES INEFFICACES
SYNDROME
DES
Imen Akkari, O.Hellara, W.Bouhlel, MH.Loghmari, W.Ben Mansour, W.Melki, N.Ben Chaabane, F.Bdioui,
L.Safer, H.Saffar.
Service de gastroentérologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir.
Introduction : Le syndrome des contractions œsophagiennes inefficaces est une entité manométrique
particulière caractérisée par une clairance œsophagienne altérée. Le but de ce travail est d’étudier les données
épidémiologiques et manométriques d’une population de malades ayant une motilité œsophagienne inefficace.
Patients et méthodes : étude des comptes rendus et des tracés manométriques réalisés dans notre service durant
10 ans.
Résultats : de 2002 à 2012, 363 manométries étaient réalisées. Un syndrome des contractions œsophagiennes
inefficaces était diagnostiqué dans 50 cas (13,7%). Il s’agissait de 18 hommes et 32 femmes soit un sex-ratio
H/F de 0,5 d’âge moyen de 51 ans (14-78). Les indications de la manométrie étaient: un bilan préopératoire d’un
RGO (34%), une dysphagie (30%), une dysphagie associée à un RGO (24%) et une recherche d’une localisation
œsophagienne d’une sclérodermie (12%). La dysphagie prédominait pour les solides dans 16 cas (32%) et
s’accompagnait d’un amaigrissement dans 4 cas (25%). La FOGD était sans anomalies œsophagiennes dans 38
cas (76%) et avait conclu à une HH par glissement dans 12 cas (24%) compliquée d’œsophagite peptique dans 7
cas. La pression moyenne des ondes était 43,5 (10-104) mm Hg. Une pression basse du SIO était observée dans
17 cas (34%) et un trouble de la relaxation du SIO dans 4 cas (8%).
Conclusion : Le syndrome des contractions inefficaces représente une entité manométrique sous estimée
pouvant expliquer la dysphagie chez plusieurs malades et particulièrement présentes en cas de RGO (58%) et de
sclérodermie (12%).
P102
LES TROUBLES MOTEURS DE
SCLERODERMIE SYSTEMIQUE
L’ŒSOPHAGE
AU
COURS
DE
LA
Imen Akkari, W.Ben Mansour, W.Melki, A.Abdelmoula, MH.Loghmari, O.Hellara, N.Ben Chaabane, F.Bdioui,
L. Safer, H.Saffar.
Service de gastroentérologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir.
Introduction : La sclérodermie est une pathologie systémique pouvant toucher plusieurs organes dont
l’œsophage. Les troubles moteurs de l’œsophage sont souvent asymptomatiques ce qui incite à réaliser une
manométrie systématique devant une sclérodermie. Le but de ce travail est de préciser la prévalence et la nature
des troubles moteurs de l’œsophage au cours de la sclérodermie systémique.
Patients et méthodes : Etude rétrospective incluant 34 patients ayant une sclérodermie confirmée, explorés par
une manométrie œsophagienne au service de gastroentérologie de Monastir entre 2002 et 2012.
Résultats : Nous avons colligé 30 femmes et 4 hommes d’âge moyen de 47 ans (17-37). Vingt et un malades
étaient symptomatiques (61,8%) : une dysphagie chez 17 patients (81%) et un pyrosis chez 4 patients (19%).
Une œsophagite peptique à été retrouvée à la fibroscopie chez 4 malades (11,8%). La manométrie avait objectivé
des troubles moteurs dans 23 cas (67,6%) dont 8 étaient asymptomatiques (34,8%). Les anomalies notées étaient
par ordre de fréquence : une diminution de la pression de repos du SIO chez 16 patients (69,5%), une
augmentation de la fréquence des séquences non péristaltiques des ondes de contractions œsophagiennes distale
chez 14 patients (60,8%), une hypo motilité œsophagienne distale chez 6 patients (26%) et un trouble de la
relaxation du SIO chez 4 patients (17,4%).
Conclusion : Les troubles moteurs de l’œsophage sont fréquent au cours de la sclérodermie ce qui rend la
réalisation d’une manométrie œsophagienne nécessaire dans le bilan de cette affection même en absence de signe
d’appel.
P103
ELECTROCOAGULATION AU PLASMA ARGON: EXPERIENCE D’UN SERVICE
DE GASTROENTEROLOGIE
Y.Said, K.Boughoula, S.Bouzaidi, R.Debbeche, S.Trabelsi, H.Mekki, K .El Jeri, F.Houissa, L.Mouelhi,
S.Khedher, M.Salem, T.Najjar
Service de Gastroentérologie- Hôpital Charles Nicolle-Tunis
Introduction : En endoscopie digestive, l’électrocoagulation au plasma argon (APC) est principalement utilisée
dans le traitement des lésions hémorragiques (angiodysplasies, ectasies vasculaires antrales, rectites radiques,
ulcères) La perforation est sa principale complication. Le but de notre étude était de décrire les indications, les
modalités techniques et les résultats de la coagulation au plasma argon dans notre centre.
Patients et méthodes : Nous avons colligé les patients ayant bénéficié d’un traitement endoscopique par APC
pendant la période allant de Janvier 2007 à Décembre 2012.
Résultats : Dix sept patients (10 femmes, 7 hommes) d’âge moyen de 63 ans ±17 ont été traités par APC pour
des lésions vasculaires hémorragiques. Parmi eux 4 étaient sous anticoagulants au long cours. Le mode de
révélation de ces lésions était un méléna chez 7 patients (41,1%) , des rectorragies chez 4 patients (23,5%), une
hématémèse chez 1 patient (5,8%), l’association rectorragies et méléna chez 1 patient , et une anémie ferriprive
chez 4 patients (23,5%) avec un taux d’hémoglobine moyen de 7,7 g /dl ± 3,8.Les lésions vasculaires traitées
étaient des angiodysplasies coliques dans 15 cas (droites dans 12 cas, gauches dans 2 cas , transverse dans 1 cas
) ,des angiodysplasies antrofundiques dans 3 cas, et des ectasies antrales dans 3 cas.
Cette technique endoscopique a été pratiquée sous sédation par propofol. La puissance de tir variait entre40 et
80 watt, le débit d'Argon était de 1,21/mn. Parmi les 17 patients traités, 4 avaient un saignement actif au cours
de l’examen. Aucun incident n’a été rapporté à la suite de l’acte endoscopique.
L’éradication des lésions vasculaires n’a été évaluée endoscopiquement que chez 4 patients, et a été obtenue
chez 2 patients au bout d’une seule séance.
Conclusion : Dans notre expérience, les angiodysplasies coliques représentent la principale indication de
l’électrocoagulation au plasma argon. Cette technique semble être bien tolérée.
P104
APPORT DE LA CHROMOENDOSCOPIE DANS LE DÉPISTAGE DES LÉSIONS
PRÉCANCÉREUSES AU COURS DES MICI : A PROPOS DE 16 CAS.
S.El Bouchtili1, M.H. Ezzine1, M. Mahmoudi1, L. Hamzaoui1, E. Chelbi2, K. Siai1, MM. Azouz1
1 Service Gastro-entérologie – Hôpital Mohamed Taher Maamouri – Nabeul
2 Service Anatomopathologie – Hôpital Mohamed Taher Maamouri – Nabeul
Introduction : Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont associées à un risque de cancer
colorectal plus élevé que celui de la population générale. Le dépistage et la surveillance endoscopique sont
essentiels pour un diagnostic précoce. L'essor des techniques utilisant des colorations vitales
(Chromoensoscopie) à améliorer notre capacité à identifier les lésions dysplasiques précancéreuses.
But : Evaluer l’apport des biopsies ciblées sur les lésions suspectes mises en évidence par chromoendoscopie
(CE) en plus des biopsies systématiques pratiquées selon les recommandations afin de détecter des lésions
dysplasiques en cas de MICI.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective allant de Janvier 2009 à Aout 2012, incluant les
patients ayant une MICI colique évoluant depuis au moins 8 ans et ayant eu au moins une coloscopie de
dépistage. Un examen endoscopique standard était pratiqué dans un premier temps, puis après une coloration
vitale à l’Indigo carmin (IC) dans un 2ème temps. Des biopsies étaient réalisées au sein et au pourtour des lésions
visibles et interprétées selon la classification pitt pattern de Kudo. Des biopsies systématiques ont été aussi
réalisées sur les différents segments coliques.
Résultat : Seize malades (19 examens), dont 9 femmes et 7 hommes ont été pratiqués. L’âge moyen des patients
était de 48 ans (extrêmes : 36 - 79). Douze patients avaient une RCH et 4 une maladie de crohn (MC). Un seul
patient avait une cholangite sclérosante primitive (CSP) associée. Neuf patients avaient une MICI évoluant
depuis 8 à10 ans, 5 patients depuis 10 à 15 ans, et une seule patiente avait une MC iléocolique qui évolue depuis
plus que 20 ans.
L’extension de la RCH était la suivante : Rectite (n=1), colite distale (n=5), pancolitique (n=6). Tous nos patients
crohniens avaientt une atteinte iléocolique.
Au cours de douze examens aucune lésion n'était visible en colonoscopie standard ou parès CE. Les biopsies
étagées n’ont pas montré de lésions dysplasiques dans ce groupe. Dans 7 examens, 19 lésions étaient détectées
en CE. Dix-huit lésions polyploïdes correspondaient à des lésions Pitt pattern I, II, III dans respectivement 21%,
45% et 34% des cas, et une seule lésion correspondait à une surélévation muqueuse.
L'analyse histologique des biopsies ciblées sur ces lésions avait montré : Une lésion de dysplasie de bas grade
dans 2 cas. 40% des lésions correspondaient à des pseudo-polypes inflammatoires.
Conclusion : Le risque réel de cancer colorectal sur MICI justifie la nécessité d’amélioration de nos moyens de
détection des lésions précancéreuses dans la surveillance des MICI. Notre série reste de faible effectif et ne
permet pas tirer des conclusions en terme de rentabilité de la CE déjà démontrée dans la littérature.
P105
LES HEMORRAGIES DIGESTIVES HAUTES DE CAUSE RARE : DUODENITE
ISCHEMIQUE, ANGIODYSPLASIE DUODENALE ET TUMEUR STROMALE
DUODENALE : A PROPOS DE 5 CAS.
S. El Bouchtili, M.H. Ezzine, M. Mahmoudi, L. Hamzaoui, M. Bouassida*, K. Siai, S. Sassi*, MM. Azouz.
Service Gastro-entérologie – Hôpital Mohamed Taher Maamouri – Nabeul
* Service Chirurgie générale – Hôpital Mohamed Taher Maamouri – Nabeul
Introduction : L'hémorragie digestive haute (HDH) est une urgence médico-chirurgicale. Elle demeure une
cause importante de morbidité et de mortalité en pathologie digestive. La pathologie ulcéreuse et l’hypertension
portale sont la cause de 80% des hémorragies. Le but de ce travail est de présenter les causes plus rares d’HDH.
Matériel et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective incluant 623 patients ayant présenté une HDH et
bénéficié d'une endoscopie digestive haute entre Janvier 2008 et Juin 2012.
Résultats : Sur les 624 fibroscopies réalisées, les étiologies étaient dominées par l'ulcère gastro-duodénal dans
32.2 % des cas, une oesophagite dans 14%, l'hypertension portale dans 12% des cas et les gastrobulbites dans
13%. Les autres étiologies plus rares étaient un Mallory-Weiss 2.5 %, une tumeur 2% et une chute d’escarre
après séance de LEVO dans 2 %.
D’autres causes encore plus rares ont été observées dans notre série (1%). On rapporte deux cas d’ischémie
duodénale, deux cas d’angiodysplasie duodénale et un cas de tumeur stromale duodénale. Aucune cause n’a été
objectivée dans 21.3% des cas.
Conclusion : Ce travail confirme que l'ulcère gastro-duodénal reste l'étiologie la plus fréquente des hémorragies
digestives hautes. Dans environ 10% des cas, une étiologie plus rare est diagnostiquée.
P106
ADENOCARCINOME DUODENAL : A PROPOS DE 3 CAS
M.Mahmoudi, L.Hamzaoui, A.Grati, S.El Bouchtili, H. Ezzine, K.Siai, MM. Azzouz
Service de Gastroentérologie – Hôpital Mohamed Taher Maamouri
Introduction : Etudier les caractéristiques cliniques, endoscopiques, histologiques, thérapeutiques et
pronostiques de l’adénocarcinome duodénal, une tumeur rare, à travers 3 cas et une revue de la littérature.
Matériel et méthodes : Nous rapportons les cas de 3 patients admis pour un adénocarcinome duodénal en 2011
et 2012 dans le service d’hépato-gastro-entérologie de l’hôpital Mohamed Tahar Maamouri de Nabeul.
Résultats : Le signe clinique révélateur était des douleurs abdominales chez 2 patients et un ictère cholestatique
dans 1 cas. Le siège de la tumeur était la 2ème portion du duodénum chez tous les patients. La fibroscopie avec
biopsie était en faveur d’un adénocarcinome duodénal. Deux malades ont bénéficié d’un traitement chirurgical
curatif (Duodénopancréatectomie céphalique), le 3ème patient était proposé pour un traitement palliatif (double
dérivation chirurgicale duodénale et biliaire), mais il est décédé au cours de son hospitalisation dans un tableau
d’insuffisance rénale. Un patient a eu une chimiothérapie adjuvante. La durée du suivi moyen était de 4 mois (18 mois).
Conclusion : La rareté de l’adénocarcinome duodénal primitif et l’absence de spécificité de sa symptomatologie
expliquent le retard diagnostique de cette tumeur. L’imagerie permet de faire le bilan d’extension locorégional et
à distance, permettant ainsi d’orienter la prise en charge thérapeutique. L’atteinte ganglionnaire et
l’envahissement du pancréas sont des facteurs pronostiques importants. L’exérèse chirurgicale complète
constitue le seul traitement curatif et permet d’obtenir une survie parfois prolongée.
P107
COMPLICATIONS THERAPEUTIQUES DES MALADIES INFLAMMATOIRES
CHRONIQUES DE L’INTESTIN : DE L’ERUPTION CUTANEE A LA NEOPLASIE
A.Grati, L.Hamzaoui, M.Mahmoudi, S.El Bouchtili, H.Ezzine, K.Siai, MM.Azzouz
Service de Gastroentérologie – Hôpital Mohamed Taher Maamouri
Introduction: Le but de notre étude était d'évaluer la prévalence des effets secondaires des salicylés, des
immunosuppresseurs et des immunomodulateurs dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin
(MICI) et de déterminer les facteurs de risque de leur survenue.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée entre janvier 2007 et mars 2012 incluant 112
patients hospitalisés au service d’hépato-gastro-entérologie de l’hôpital Mohamed Tahar Maamouri de Nabeul
pour une MICI. Nous avons réalisé, dans un premier temps, une étude descriptive de 22 patients ayant développé
des effets secondaires aux différentes modalités thérapeutiques et dans un deuxième temps, une étude analytique
comparant ces malades aux 90 patients n’ayant pas présenté d’effets secondaires.
Résultats : Durant la période d’étude, les patients présentant des effets iatrogènes aux différentes alternatives
thérapeutiques étaient répartis en 10 hommes et 12 femmes avec un sex ratio de 1,2 et un âge moyen de 47.7 ans
(21-75 ans). Ils étaient atteints d’une rectocolite hémorragique (RCH) dans 13 cas (63.3%). La durée d’évolution
moyenne de leur maladie était de 30 mois (6-56 mois). Treize patients (40 %) parmi les 32 traités par des
salicylés avaient développé des effets secondaires dans un intervalle moyen de 22 jours (7-40 jours). Ces effets
étaient répartis comme suit : éruption cutanée (n=7), intolérance digestive (n=3), cytolyse hépatique (n=2), toux
sèche chez un malade. Une malade avait présenté une allergie croisée à la mesalazine et à la salazopyrine,
nécessitant un recours aux immunosuppresseurs. La prévalence des effets secondaires sous azathioprine était de
27 % (8 cas). Les effets secondaires les plus fréquents étaient hématologiques (n=4), suivis par une toxicité
hépatique (n=2), un cas d’infection sévère à cytomégalovirus et un cas de pancréatite aigue immuno-allergique.
Aucun effet indésirable n’est survenu chez les 4 malades traités par méthotrexate. Parmi 6 patients traités par
des anti-TNF alpha, un malade, déjà sous azathioprine, avait développé un sarcome de Kaposi sur une RCH
sévère réfractaire. Par rapport aux malades n’ayant pas présenté d’effets secondaires sous traitement, aucune
différence significative concernant l’âge, la présence d’antécédents familiaux de MICI, le sexe et l’indice de
masse corporelle n’a été constatée. La prévalence d’effets secondaires était plus associée à la RCH (p=0.01). En
étude multivariée, les facteurs indépendants de la survenue d’effets secondaires étaient: la RCH, la présence de
manifestations extra-intestinales, la présence de lésions ano-périnéales et des perturbations pré-existantes de la
numération sanguine.
Conclusion : Des progrès thérapeutiques ont été réalisés dans la prise en charge des MICI. Certes le traitement
médical a prouvé son efficacité dans le contrôle de la maladie intestinale mais il a été aussi à l’origine de
différents effets secondaires aussi bien mineurs que graves, engageant parfois le pronostic vital du patient.
P108
LES TUMEURS STROMALES GASTRO-INTESTINALES : UNE CAUSE RARE
D’HEMORRAGIE DIGESTIVE
S.El Bouchtili¹, L.Hamzaoui¹, M.Bouassida², M.Mahmoudi¹, K.Siai¹, H.Ezzine¹, MM.Azzouz¹, S.Sassi²
1 : Service de Gastroentérologie – Hôpital Mohamed Taher Maamouri – Nabeul,
2 : Service de Chirurgie Générale – Hôpital Mohamed Taher Maamouri – Nabeul
Introduction : Les GIST sont les tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes de l'estomac et de l'intestin
grêle. La présentation clinique dépend aussi bien de la taille de la tumeur que de son siège. Elles sont
généralement asymptomatiques, de découverte fortuite lors d'une imagerie ou d'une exploration chirurgicale. Les
GIST symptomatiques sont généralement de grande taille, à l'origine d'une douleur abdominale et / ou d'un
saignement gastro-intestinal chronique entraînant une anémie ou aigu mettant parfois en jeu le pronostic vital et
imposant un traitement urgent pour arrêter le saignement.
Matériel et Méthodes : Rapporter les cas de GIST révélées par une hémorragie digestive aigue et leur prise en
charge.
Résultats : Nous rapportons trois observations de tumeurs stromales dont la symptomatologie inaugurale était
une hémorragie digestive aigue. Il s'agissait de 2 femmes et d'un homme, d'âge moyen était 63 ans (38 - 79 ans).
Les trois patients ont présenté une hématémèse de faible à moyenne abondance alors qu'un patient avait en plus
un méléna. Un malade était en état de choc hypovolémique avec un taux d'hémoglobine (Hb) à 4.5 g/dl. Les
deux autres patients avaient un état hémodynamique stable avec un taux d'Hb à 11 et 7.5g/dl.
La fibroscopie digestive, faite en urgence dans tous les cas, a montré une tumeur sous muqueuse duodénale
d'aspect ulcéré avec un saignement actif dans deux cas. La tumeur était de siège antral dans le 3éme cas.
Conclusion : L'hémorragie est la complication la plus fréquente des tumeurs stromales et constitue une des
circonstances de découverte. La tomodensitométrie constitue un outil utile pour le diagnostic et le siège des
tumeurs sous muqueuses. Une approche endoscopique est possible si la lésion est accessible. En cas de GIST
ayant un risque de métastase très faible, faible ou intermédiaire, la résection chirurgicale a un bon pronostic.
P109
MANIFESTATIONS EXTRA-INTESTINALES DANS UNE SERIE DE 112 CAS DE
MALADIES
INFLAMMATOIRES
CHRONIQUES
DE
L’INTESTIN :
PREVALENCE, TYPE, FACTEURS PREDISPOSANTS
A.Grati, L.Hamzaoui, M.Mahmoudi, H.Ezzine, K.Siai, MM.Azzouz
Service de Gastroentérologie – Hôpital Mohamed Taher Maamouri – Nabeul
Introduction : L’objectif de notre travail était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques,
thérapeutiques et les facteurs de risque associés aux manifestations extra-intestinales chez les patients atteints de
MICI.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective de 2007 à 2012, de 64 patients ayant des
manifestations extra-intestinales (MEI) ainsi qu’une étude analytique comparant ces malades aux 48 patients
ayant des MICI sans MEI.
Résultats : Il s’agissait de 31 hommes et 33 femmes (sex ratio 1,06) d’âge moyen 43,5 ans (16-77ans). Ils
étaient atteints d’une rectocolite hémorragique (RCH) dans 54 % des cas. Les MEI les plus fréquentes étaient
ostéo-articulaires (40.6%), suivies par les lésions hépato-biliaires (26.5 %), cutanéo-muqueuses (11%) et
oculaires (9.3%). Une association de deux types de MEI était retrouvée dans 14.7% et de trois types dans 3.1 %
des cas. Les MEI ostéo-articulaires étaient périphériques chez 11 malades (42.3%), axiales chez 9 malades
(34.6%) et mixtes dans le reste. Dix sept patients avaient un bilan hépatique perturbé dont 5 avaient une stéatose
et 4 une cholangite sclérosante primitive. Les MEI cutanéo-muqueuses, notées chez 7 malades, consistaient en
un érythème noueux. Une dégénérescence de MICI datant de 4 ans était notée chez une malade ayant une CSP.
Les MEI oculaires étaient retrouvées chez 6 patients, il s’agissait de 5 cas d’uvéite antérieure et d’un cas
d’épisclérite.
Aucune différence de sexe, d’indice de masse corporelle, de tabagisme ou de type de MICI n’a été constatée
comparativement aux autres MICI sans MEI avec p =0.4 ; p= 0.07 ; 0.13 et 0.17 respectivement. Ils étaient plus
jeunes (44.3 ans vs 36.4 ans, p=0.015), avaient plus fréquemment de lésions ano-périnéales (LAP) (43 % vs 19
% ; p=0,003) et une maladie plus active. En étude multivariée, les facteurs indépendants prédictifs de MEI
étaient : les antécédents familiaux de MICI, les LAP et une MICI active.
Conclusion : Les MEI sont fréquentes au cours des MICI. Leur prévalence était de 57.1 % dans notre série.
Elles étaient plus fréquemment retrouvées en cas de RCH, d’antécédents familiaux de MICI et de MICI active.
Elles peuvent être plus préoccupantes que l'atteinte intestinale et conditionner parfois la prise en charge
thérapeutique.
P110
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE ET ETIOLOGIQUE DES DIARRHEES
CHRONIQUES DANS UNE POPULATION HOSPITALIERE A PROPOS DE 319
CAS
Halima.Saati(1); S.Nadir(1); W.Hliwa(1); F.Haddad(1); W.Badre(1); A.Bellabah(1); R.Alaoui(1).
Service de Gastroentérologie CHU Ibn Rochd Casablanca MAROC
La diarrhée chronique est un motif fréquent de consultation en gastroentérologie, il est associé à des multiples
pathologies. Le but de notre travail est de rapporter le profil épidémiologique, clinique et étiologique des
diarrhées chronique.
Matériels et méthodes :Etude rétrospective descriptive menée au service de gastroentérologie de CHU Ibn
Rochd de Casablanca étalée sur 3ans de janvier 2009au février 2012 colligeant 319 cas de diarrhée chronique
Résultats : L’âge moyen était de 36 ans avec des extrêmes d’âge allant de 15ans à80 ans, une légère
prédominance féminine a été notée 52%. La rectorragie était associée dans 30% des cas, l’anémie dans 10% des
cas et l’ascite dans 2% des cas .Le bilan digestif a été réalisé chez tous nos patients. les étiologies notées étaient
la maladie de Crohn dans 138 cas soit 43%, la rectocolite hémorragique dans 119cas soit 37%, la tuberculose
intestinale dans 20 cas soit 6%, la maladie cœliaque dans 18 cas soit 5% des cas, la pathologie tumorale maligne
a été retrouvée dans 8%des cas (colique 5%, gastrique 3%). Les autres étiologies ont été notée dans 3% (TFI,
Hyperthyroïdie).. La prise était variable en fonction de chaque étiologie.
Conclusion : Les étiologies de la diarrhée chronique reste dominée, dans notre contexte, par les MICI ce qui
témoigne de la recrudescence de cette pathologie.
P111
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE ET ENDOSCOPIQUE
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE (RCH) : A PROPOS DE 119 CAS.
DE
LA
Halima.Saati(1); S.Nadir(1); W.Hliwa(1); F.Haddad(1); W.Badre(1); A.Bellabah(1); R.Alaoui(1).
Service de Gastroentérologie CHU Ibn Rochd Casablanca MAROC
La RCH est une maladie inflammatoire chronique du colon et du rectum évoluant par poussée entrecoupées de
rémission .Elle est caractérisé par un polymorphisme clinique qui rend son diagnostic difficile.
Etude rétrospective descriptive menée au service de gastroentérologie de CHU Ibn Rochd de Casablanca Maroc du
Janvier 2009 au Février 2012colligeant 119 cas de RCH
L’âge moyen était de 37 ans avec des extrêmes d’âge allant de 16 à 80ans, une nette prédominance féminine a été
notée 69femmes/50hommes .Les signes révélateurs étaient représentés par des diarrhée chroniques évoluant par
poussées/remissions dans 66%des cas des rectorragies dans 18%des cas une colite aigue grave dans 4%des cas une
anémie dans 8%des cas un abdomen aigue dans 4% des cas, Les signes articulaires étaient présents dans 42%des cas.
Un bilan endoscopique et morphologique a été réalisé chez tous les patients .la RCH était rectosigmoïdienne dans
42%des cas ,pancolite dans 32%des cas ,colique gauche dans 14%des cas ,rectal dans 12%des cas .la prise en charge
thérapeutique était variable en fonction de l’étendu et la sévérité de la maladie avec une évolution favorable dans
96%des cas.
La RCH est une pathologie qui n’est pas rare, dans notre contexte marocain, mais reste sous diagnostiquée du fait du
bas niveau socio-économique de la majorité des patients
P112
LES FISTULES ANALES SPECIFIQUES : A PROPOS DE 16 CAS.
Halima.Saati(1); S.Nadir(1);W.Hliwa(1); F.Haddad(1); W.Badre(1); A.Bellabah(1); R.Alaoui(1).
Service de Gastroentérologie CHU Ibn Rochd Casablanca MAROC
La fistule anale représente une communication anormale entre la lumière du canal anale et la marge anale, elle est
dans la majorité des cas non spécifique, mais elle peut dans certains cas être le mode de révélation de certains
pathologie grave, le but de notre travail est rapporter le profil épidémiologique, clinique et étiologique des fistules
anales spécifique .Étude rétrospective sur 5 ans janvier 2007et janvier 2012colligeant 16 cas de fistules anale
spécifiques au CHU Ibn Rochd de Casablanca MAROC
l’âge moyen était de 38 ans avec des extrêmes d’âge allant de 16 à 65ans ,une nette prédominance masculine a été
notée .Tous nos patients se présentaient pour des périnés poly fistuleux ,associé a des diarrhées chroniques dans 5 cas
.Ils ont bénéficié d’une exérèse proctologique avec biopsie chirurgicale du périné polyfistuleux .A la recherche
d’une étiologie un bilan digestif endoscopique et morphologique a été réalisé chez tous nos patients, l’IRM pelvienne
n’a été réalisée que chez 2patients (faute des moyens) .
L’étude anatomopathologique des biopsie chirurgicales du périné polyfistuleux avait retrouvée une inflammation
granulomateuse tuberculoïde avec nécrose caséeuse dans 3 cas , sans nécrose caséeuse dans 3 cas ,des remaniements
inflammatoires chronique avec foyers de suppuration et de fistulisation compatible avec une maladie de Verneuil
dans 6 cas, un carcinome épidémoide dans 2 cas et un adénome tubuleux plan avec dysplasie de bas grade .Les
diagnostic retenus après le bilan digestif sont : une maladie de Cohn dans 19%des cas ,une tuberculose dans 19%des
cas ,une maladie de Verneuil dans 37% des cas et une cause tumorale dans 25%des cas.
La fistule anale n’est pas toujours bénigne mais elle peut être un mode de révélation de plusieurs pathologies dont la
prise en charge est variable
P113
DIVERTICULE BULBAIRE (A PROPOS DE 3 CAS)
HALIMA.SAATI(1); S.NADIR(1); W.HLIWA(1); F.HADDAD(1); W.BADRE(1); A.BELLABAH(1);
R.ALAOUI(1).
Service de Gastroentérologie CHU Ibn Rochd Casablanca MAROC
Le diverticule du bulbe étant exceptionnel .Généralement asymptomatique, situés dans le 2éme duodénum et
rarement associées à des complications qui sont la cause de leurs présentations cliniques. Le but de notre travail est
d’exposer les particularités cliniques, paracliniques et évolutives de cette affection rare à travers deux observations
colligées au service d’hépato-gastro-entérologie du CHU Ibn Rochd avec une revue de littérature.
Observation 1 : Patient âgé de 57ans, admis au service pour des hématémèses de faible abondance associées à des
épigastralgies. L’examen clinique note une sensibilité épigastrique. La fibroscopie digestive haute retrouve une
pangastrite érythémateuse et révèle la présence d’un diverticule du toit du bulbe, le TOGD montre une image
d'addition ayant des contours réguliers, communiquant avec la lumière duodénale. L’échographie abdominale est
normale. La conduite à tenir a consistée en un traitement médical de la pangastrite associé à une surveillance clinique
et endoscopique du diverticule. L’évolution est bonne (recul 3 ans).
Observation 2 : patient de 84 ans qui a présenté des hématémèses de faible abondance ;La FOGD a montré un
diverticule bulbaire postérieur avec un fond érythémateux ,la conduite à tenir a consisté en un traitement médicale :
inhibiteurs de la pompe à protons et une surveillance clinique avec une bonne évolution clinique sans récidive
hémorragique et un recul 1 an
Observation 3:patiente âgée de 53 ans, admise au service pour vomissements incoercibles évoluant depuis 5 mois.
La FOGD : œsophagite stade 1 du tiers inferieur de l’œsophage et un diverticule duodénal, le TOGD a montré une
image d’addition communiquant avec la lumière duodénale évoquant un diverticule. L’échographie abdominale était
normale. La conduite à tenir a consisté en un traitement médical de son œsophagite associé à une surveillance
clinique et endoscopique. Conclusion : Les diverticules duodénaux sont rares, la localisation bulbaire est
exceptionnelle et le plus souvent asymptomatiques et de découverte fortuite, leurs complications doivent être
connues et recherchées afin de proposer un traitement adéquat.
P114
PLACE DE L’AZATHIOPRINE DANS LES MALADIES INFLAMMATOIRES
CHRONIQUES DE L’INTESTIN.
Y.Mahmoud, A. Laabidi, B.Mohsni, N. Belkahla, N.Maamouri, N.Ben Mami
Service de Gastro. B la Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction : L’Azathioprine (AZA) a largement prouvé son efficacité dans le traitement d’entretien des
maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Le but de notre étude est d’évaluer l’indication,
l’efficacité et l’innocuité de prescription de l’AZA dans les MICI.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant tous les patients suivis dans notre service
pour une MICI sur une période 8 ans (2003-2010). Parmi ces patients, ont été inclus tous les malades ayant reçu
un traitement par AZA. L’échec du traitement par AZA a été défini par la survenue d’effets indésirables majeurs
nécessitant l’arrêt du traitement ou en cas de poussée sévère survenant sous AZA après un délai minimal de 6
mois.
Résultats : Quatre vingt patients suivis pour une MICI ont été recensés parmi lesquels 38 patients (47.5%)
avaient reçu de l’AZA. Il sʼagissait de 20 hommes et de 18 femmes avec un sex ratio égal à 1 et d’âge moyen de
30 ans (15 – 58 ans). Une maladie de crohn (MC) a été notée dans chez 35 patients ; les 3 restants avaient une
rectocolite hémorragique (RCH). La localisation de la maladie était : iléocolique (N=17), colique (N=12), iléale
(N=9), ano-périnéale (N=8) et haute (N=5).La dose moyenne de lʼAZA était de 2,5 mg/kg/j avec une durée
moyenne de traitement de 30 mois. Les principales indications de lʼAZA étaient: une MC sténosante et
fistulisante (N=10), poussé sévère inaugurale (N=8), une colite aiguë grave (N=6), fistules complexes (N=4),
MC étendue (N=4), prévention des récidives postopératoires (N = 2), résection étendue du grêle (N=2) et
corticodépendance (N=2). Des effets secondaires à lʼAZA ont été notés dans 5 cas (13.15%) : nausées et
vomissements (N=4), pancréatite aigue (N=1). L’évolution n’a pu être évaluée que chez 30 patients : une
rémission clinique a été obtenue chez 17 patients (44.7%) après une durée moyenne de 48 semaines. Une rechute
a été observée chez 2 d’entre eux. Un recours aux anti TNF a été indiqué chez la majorité des patients n’ayant
pas répondu à l’AZA (N=11).
Conclusion : l’AZA est largement prescrit au cours des MICI notamment la MC dans sa forme compliquée. Sa
prescription est le plus souvent bien tolérée et permet d’induire une rémission dans presque la moitié des cas.
P115
MANIFESTATIONS ANOPERINEALES AU COURS DE LA MALADIE DE CROHN
A. Laabidi, Y.Mahmoud , B.Mohsni ,N. Belkahla, N.Maamouri, N.Ben Mami
Service :Gastro B la Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction : La survenue de lésions anopérinéales (LAP) au cours de la maladie de Crohn (MC) est fréquente
(25-80%) dans la littérature. Différents types de LAP ont été identifiés : hémorroïdes, fissures, ulcérations,
fistules, sténoses et cancer. Le traitement repose sur l’utilisation isolée ou combinée d’antibiotiques,
d’immunosuppresseurs ou d’immunomodulateurs associés éventuellement à un traitement chirurgical. Le but de
notre étude est de décrire les différents aspects cliniques et la prise en charge des patients ayant une MC avec
LAP.
Patients et méthodes : Les patients ayant une MC ont été inclus rétrospectivement sur une période de 8 ans
(2003-2010). Les cas de MC avec LAP ont été identifiés. Nous avons déterminé pour chaque patient les données
cliniques, radiologiques et/ou endoscopique ainsi que le traitement reçu. L’évaluation de la réponse au traitement
était basée sur les données de l’examen clinique permettant d’identifier 3 types de réponse : réponse complète,
absence de réponse et rechute clinique. L’analyse statistique des données était réalisée par le logiciel SPSS.
Résultats : 62 cas de patients ayant une MC étaient inclus ; parmi lesquels 27 soit 43.5% avaient une LAP.
L’âge moyen des patients était de 31 ans (14-75ans). La localisation de la MC était colique chez 44% des
patients (12/27), iléo-colique chez 33.3% (9/27) et iléale chez 22.2% (6/27). La présence concomitante de
localisation duodénale de la MC était notée chez 2 patients. Les LAP identifiées étaient : fistules anales (n=16),
fissure anale (n=8), ulcération périnéale (=2) et sténose rectale (n=1). Des fistules complexes étaient retrouvées
chez 13/16 patients dont deux avaient un abcès perianal associé. Tous les patients qui avaient des fistules étaient
traités par une antibiothérapie avec une réponse clinique complète chez les patients ayant une fistule anale
simple. L’azathioprine était indiqué chez 13 patients, parmi lesquels 8 ont pu être suivis .Une réponse complète a
été notée chez 3 patients .Les Cinq patients restants ont reçu de l’Infliximab après drainage chirurgical par des
sétons. Une réponse complète était obtenue chez le tiers des patients. Les cas d’abcès perianal avaient eu un
drainage chirurgical et une dilatation endoscopique était pratiquée pour le cas de la sténose rectale. Des
traitements locaux symptomatiques associés ou non à une corticothérapie étaient indiquées pour les cas de
fissures et des ulcérations périnéales.
Conclusion : Notre étude a montré une prévalence élevée des MC à LAP dominées par les fistules complexes
retrouvées dans presque la moitié des cas. Le pronostic de ces patients reste réservé malgré l’évolution des
moyens thérapeutiques.
P116
LA MALADIE DE CROHN A LOCALISATION HAUTE : A PROPOS DE 13 CAS
A. Laabidi, Y.Mahmoud, B.Mohsni , N. Belkahla, N.Maamouri, N.Ben Mami
Service :Gastro B la Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction : Les localisations digestives hautes de la maladie de Crohn (MC) sont rares. Leur prévalence est
estimée à 0.3-5% dans la littérature. Le but de notre étude est de déterminer la prévalence des MC avec une
localisation haute et décrire les différents aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé tous les patients suivis pour une MC
sur une période de 9 ans (2003- 2011). Les symptômes digestifs hauts ont été notés pour chaque patient. Une
fibroscopie digestive a été pratiquée chez tous les patients de façon systématique. Les données radiologiques et
anatomopathologiques en précisant le statut Hélicobacter pylori (Hp) ont été déterminés. Le suivi ainsi que le
profil évolutif sous traitement ont été évalués de manière prospective.
Résultats : Chez 13 patients soit 20% parmi 60 patients inclus dans notre étude, une MC à localisation haute a
été identifiée. Il s’agissait de 7 hommes et 6 femmes d’âge moyen de 34 ans (extrêmes : 14-74 ans). Les
symptômes relatifs à la localisation haute de la maladie étaient présents chez 7/13 patients : epigastralgies (N=4),
dyspepsie (N=2), nausées ou vomissements (N=1). L’endoscopie avait montré : ulcérations (N=9), érosions
(N=2), épaississement pariétal (N=1) et sténose (N=1) .La localisation des lésions était variable : gastriques
(N=3), duodénales (N=8) et mixtes (N=2). Les biopsies ont montré dans la plupart des cas une infiltration
pariétale par des macrophages, des lymphocytes et des polynucléaires neutrophiles. Les granulomes épithélioïdes
et giganto-cellulaire étaient observés uniquement chez 3 patients. Le transit du grêle avait mis en évidence des
lésions chez 6 patients : épaississement pariétal (N=2), ulcérations (N=2) et sténose distale (N=2). L’Hp était
détecté chez 6 patients. La MC était par ailleurs : iléocolique (N=5), iléale (N=5), colique (N=2). Une
localisation gastrique isolée avait été noté chez 1 patient chez lequel le diagnostic de MC était posé après
examen histologique de la pièce de gastrectomie. Tous les patients avaient reçu un traitement par inhibiteurs de
la pompe à protons. Trois patients étaient perdus de vue et les 10 restants avaient reçu une corticothérapie orale
associée à l’azathioprine chez 6 patients. Après un suivi moyen de 23 mois, une réponse clinique était notée chez
9 patients parmi lesquels 3 avaient une cicatrisation muqueuse associée. L’échec du traitement par azathioprine
était noté après une durée de 2 ans chez 1 patient ayant une localisation duodénale exclusive sténosante. Un
traitement par infliximab avait été instauré après dilatation endoscopique de la sténose duodénale avec un
échappement noté au bout de 4 perfusions ayant nécessité le raccourcissement des intervalles séparant les
perfusions.
Conclusion :La prévalence des localisations hautes de la maladie de Crohn est élevée dans notre série. Ceci
pourrait être expliqué par la pratique systématique de l’endoscopie digestive haute indépendamment des
symptômes. Le rôle du Hp dans la pathogénie de la MC à localisation haute ainsi que le traitement méritent
d’être éclaircis par des études randomisées et à plus large échelle.
P117
LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES FONCTIONNELS INTESTINAUX A LA
CONSULTATION EXTERNE : AUDIT D’UN SERVICE TUNISIEN
Elleuch Nour, Elloumi H, Letaif K, Bibani N, Trad D,Ouakaa-Kchaou A, Kochlef A, Gargouri D, Kharrat J.
Service de Gastro-entérologie, hôpital Habib Thameur, Tunis – Tunisie.
Introduction : Les troubles fonctionnels intestinaux (TFI) constituent un motif fréquent de consultation externe.
Les critères diagnostiques sont bien codifiés selon les critères de Rome. Leur prise en charge est assurée aussi
bien par les médecins séniors que les juniors.
Le but de notre étude est d’évaluer la prévalence des TFI dans une population tunisienne consultante et de
comparer l’attitude diagnostique entre séniors et résidents.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective menée sur une année (janvier 2011-décembre
2011) incluant tous les patients reçus à la consultation externe du service de gastro-entérologie de l’hôpital
Habib Thameur pour des TFI et se plaignant de douleur abdominale et /ou ballonnement abdominal et/ou
trouble de transit et/ou dyspepsie. L’examen physique systématique était normal dans tous les cas. L’indication
des examens paracliniques était comparée entre les seniors et les résidents.
Résultats : Parmi 2499 patients ayant consultés pendant cette période, le diagnostic de TFI était retenu chez 59
soit une prévalence durant cette année de 2,3%.
L’âge moyen était de 49 ans [19-81]. Le sex-ratio était de 0 ,27 (H/F=16/43) . Les signes fonctionnels les plus
fréquemment retrouvés étaient la douleur abdominale (22 .03 %), et la constipation (22.03%). La consultation
était assurée par les médecins stagiaires dans 62,7% des cas. Une colonoscopie était pratiquée dans 48 cas .Il
s’agissait d’une coloscopie demandée dés la première consultaion dans 70,83% (34 /48), en présence de signes
d’alarmes dans (4,16%) et en absence d’amélioration clinique sous traitement symptomatique dans
(20,83%).Une échographie abdominale et une fibroscopie digestive ont été pratiquées dans respectivement 21
cas et 7 cas .La différence dans la demande des examens complémentaires entre le médecin sénior et junior est
résumée dans le tableau 1 :
Médecin sénior (N=22)
Médecin résident (N=37)
P
Nombre de coloscopies pratiquées
21
27
NS
Nombre de coloscopies demandées dès
17
17
NS
la première consultaion
Nombre de coloscopie en présence de
2
2
NS
signes d’alarmes
Nombre de coloscopies pratiquées en
2
8
NS
absence d’amélioration clinique sous
traitement symptomatique
Nombre de fibroscopies digestives
0
7
NS
demandées à la première consultation
Nombre d’échographies abdominales
8
13
NS
demandées à la première consultation
La colonoscopie a retrouvé des polypes coliques dans environ 12,5 % chez les patients âgés de plus que 60 ans
L’amélioration sous un traitement symptomatique a été obtenue dans 62,71% dans un délai moyen de 1,9 mois.
Conclusion : La prise en charge des TFI est assurée dans deux tiers des cas par des médecins juniors .Elle ne
diffère pas de celle des médecins séniors en occurrence dans la demande des examens complémentaires.
P118
INFLUENCE DE L’INDICE DE MASSE CORPORELLE SUR LE CANCER
COLORECTAL
Elleuch Nour, Ouakaa-Kchaou A, Elloumi H, Gargouri D, Kochlef A, Trad D, Bibani N, Kharrat J.
Service de Gastro-entérologie, hôpital Habib Thameur, Tunis – Tunisie.
Introduction : Le rôle de l’obésité dans la survenue d’un cancer colorectal (CCR) est de connaissance récente.
Ce risque serait associé à un pronostic plus réservé ainsi qu’à une moindre efficacité de certaines thérapeutiques.
L’objectif de notre étude est de déterminer l’impact de l’indice de masse corporelle (IMC) sur le cancer
colorectal.
Patients et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective menée sur une période de dix ans allant de janvier
2002 à décembre 2011, recueillant les dossiers de tous les patients consécutifs hospitalisés pour la prise en
charge d’un adénocarcinome colorectal. Les patients ont été répartis selon l’IMC en trois groupes : Groupe 1 :
IMC < 20 kg/m², Groupe 2 : IMC entre 20 et 25 kg/m² et Groupe 3 : BMI ≥ 25kg/m². Ont été comparés l’âge, le
sexe, le siège de la tumeur, les caractéristiques endoscopiques, la présence de métastases ainsi que le traitement.
Résultats :
Groupe 1
Groupe 2
Groupe 3
P
Caractéristiques épidémiologiques
Age moyen (ans)
Sexe (H/F)
Nombre de patients dont l’âge ≤ 50 ans
Antécédents personnels d’autres néoplasies
Biologie
CRP
Hémoglobine
ACE
Aspect endoscopique
Tumeur sténosante
Siège: Rectal
Colique
Présence de métastases
Hépatiques
Pulmonaires
Carcinose péritonéale
Traitement chirurgical
A visée curative
Caractéristiques histologiques
Engainement nerveux
Embols vasculaires
N = 17
N = 27
N = 29
63
11/6
5
0
62,5
18/9
4
2
65
13/16
10
0
NS
NS
NS
NS
33,7
9,5
65
60,7
11
209
26
11,25
255
NS
0,06
NS
15
9
8
4
4
1
1
10
7
12
13
14
7
7
1
1
18
9
17
15
14
8
8
2
1
22
12
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
1
4
2
4
5
4
NS
NS
Conclusion : La prévalence élevée d’un surpoids ou une obésité au cours du cancer colorectal (40%) dans notre
étude plaide en faveur du rôle de l’excès du poids dans la genèse de ce cancer. Toutefois, ni l’obésité ni la
maigreur ne semblait influencer les caractéristiques du cancer colorectal.
P119
MANIFESTATIONS EXTRA-DIGESTIVES AU COURS DE
LA RECTO-COLITE HEMORRAGIQUE
Elleuch Nour, Ouakaa-Kchaou A, Kochlef A, Elloumi H ,Trad D, Bibani N, Gargouri D, , Kharrat J.
Service de Gastro-Entérologie, hôpital Habib Thameur, Tunis – Tunisie.
Introduction : La rectocolite hémorragique(RCH) peut être associée à des manifestations chroniques
inflammatoires touchant d'autres organes, tel que les articulations, la peau et le globe oculaire et dont la
présence permet d'orienter le diagnostic en cas de symptômes digestifs non spécifiques .Ces manifestations
extra-intestinales peuvent se développer parallèlement à la maladie digestive, ou évoluer pour leur propre
compte.
Les buts de notre étude est d’évaluer la prévalence des manifestations extra-digestives(MED) au cours de la
RCH et dégager ces différentes MED .
Matériels et méthodes :
Il s'agissait d'une étude rétrospective descriptive menée sur une période de 10 ans (janvier 2002 - décembre
2011) au service de gastro-entérologie de l’hôpital Habib Thameur , recueillant 89 observations de patients
ayant une RCH. Etaient pratiqués systématiquement :
-Un bilan hépatique.
-Un examen ophtalmologique spécialisé
-Un examen dermatologique spécialisé.
-Une radio sacro-iliaque.
D’autres examens étaient réalisés en présence de signes d’appel.
Résultats :
Cette étude comportait 89 patients d’âge moyen de 39 ans [19-72], de sexe ratio 1,22.Il s’agissait d’une RCH
distale dans 32 cas , de RCH gauche dans 21 cas et de RCH étendue dans 36 cas. Douze patients avaient des
MED (12,25%) dont deux avaient des MED multiples. Une manifestation ostéoarticulaire a été retrouvée chez
8 malades dont 7 cas d'arthropathie (5 atteintes périphériques et 2 axiales) et 1 cas d'ostéoporose .Les
manifestations cutanées ont été retrouvé dans 4 cas (30%) à type de pyostomatite végétante ( un cas ),
d’aphtose linguale récidivante (un cas) , d’ichtiyose acquise des membres inférieurs ( un cas) et de pytriasis
capitis ( un cas) . Un seul cas de panuvéite bilatérale a été retrouvé dans notre série. Une manifestation extra
intestinale rare à type de néphropathie interstitielle chronique a été notée dans un cas. Aucun cas de cholangite
sclérosante n’a été identifié. Les MED survenaient dans la moitié des cas sur une RCH étendue.
Conclusion :
Dans notre étude, les manifestations extra-intestinales au cours de la rectocolite hémorragique sont peu
fréquentes, polymorphes et dominées par les atteintes rhumatologiques et cutanéomuqueuses.
P120
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET EVOLUTIFS
DE LA RECTO-COLITE HEMORRAGIQUE DISTALE
Elleuch Nour, Ouakaa-Kchaou A, Trad D, Bibani N, Elloumi H, Gargouri D, Kochlef A, Kharrat J.
Service de Gastro-Entérologie, hôpital Habib Thameur, Tunis – Tunisie.
Introduction : Les formes rectales et rectosigmoïdiennes sont des formes particulières de la recto-colite
hémorragique (RCH), caractérisées par un meilleur pronostic, une efficacité du traitement topique avec moins de
complications à moyen et long terme.
Buts : Préciser les caractéristiques épidémiologiques, clinico-biologiques et endoscopiques des formes rectales
et rectosigmoidiennes de la RCH et déterminer la fréquence de l’extension colique proximale de ces formes
distales.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 32 cas de RCH distale. L’extension des
lésions était définie par l’apparition lors du suivi de lésions endoscopiques touchant le segment colique situé en
amont du sigmoïde. Les malades dont le suivi était inférieur à 6 mois étaient exclus.
Résultats : Il s’agissait de 13 hommes et 19 femmes d’âge moyen de 41 ans. La localisation était rectale pure
dans 18 cas et rectosigmoidienne dans 14 cas. Aucun antécédent familial de maladie inflammatoire chronique de
l’intestin n’a été retrouvé. Aucun patient fumeur n’a été noté dans notre cohorte. Des manifestations extradigestives de type articulaire n’ont été retrouvées que chez 2 patients. La poussée était modérée dans 30 cas et
sévère dans 2 cas. Une rémission clinique sous traitement d’attaque a été obtenue dans 25 cas (78%). Le contrôle
endoscopique au terme de ce traitement n’a été réalisé que dans 41% avec une rémission endoscopique dans
31%. Aucun cas de RCH distale réfractaire n’a été noté. Une rechute a été observée dans 56% des cas, dans un
délai moyen de 26 mois. Après un suivi moyen de 34,5 mois, l’extension colique proximale a été retrouvée chez
5 patients (15,6%) dans un délai moyen de 10 mois. Il s’agissait d’une RCH pancolique dans 4 cas et gauche
dans un cas. La poussée était sévère dans un cas et modérée dans 4 cas. Aucun patient n’a eu de traitement
chirurgical, de même aucun cas de dégénérescence n’a été observé dans notre cohorte.
Conclusion : Notre étude a permis de conforter l’hypothèse que la RCH distale soit une entité bénigne et de bon
pronostic. Néanmoins, en raison du risque important de rechute et d’extension, nous insistons sur l’importance
de l’obtention d’une rémission endoscopique avant d’envisager un traitement d’entretien.
P121
CARACTERISTIQUES DE LA RECTO-COLITE HEMORRAGIQUE SELON
L’ETENDUE DE LA MALADIE
Elleuch Nour, Ouakaa-Kchaou A, Elloumi H, Trad D, Bibani N, Gargouri D, Kochlef A, Kharrat J.
Service de Gastro-entérologie, hôpital Habib Thameur, Tunis – Tunisie.
Introduction : La recto-colite hémorragique (RCH) est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin
touchant constamment le rectum et une partie plus au moins étendue du colon. La classification de Montréal sur
l'étendue de la RCH permet de définir trois sous-groupes. L’objectif de l’étude était de comparer les
caractéristiques épidémiologiques, clinico-biologiques et évolutives de la RCH en fonction de l’étendue de la
maladie.
Patients et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective comparative menée sur une période de 10 ans
(janvier 2002 - décembre 2011), recueillant 89 observations de RCH. Les patients étaient répartis en trois
groupes en fonction de l’étendue de la maladie selon la classification de Montréal et comparés:
- Groupe 1 (G1) : RCH distale
- Groupe 2 (G2) : RCH gauche
- Groupe 3 (G3) : RCH étendue.
Résultats : Les caractéristiques des trois groupes sont résumées dans ce tableau :
Paramètres
Epidémiologiques
Age
Sex-ratio
Fumeur/non-fumeur /ancien fumeur
Cliniques
Diarrhée glairo-sanglante
Nombre moyen de selles sanglantes
Douleurs abdominales
Biologiques
Hb (g/dl)
CRP
VS
Sévérité de la poussée
Modérée
Sévère
Evolution
Rechute
Délai (mois)
Sévérité (minime /modérée/sévère)
Recours à la chirurgie
Extension
Délai (mois)
Siège (colique gauche/pancolique)
Sévérité (modérée/sévère)
G1
(N=32)
G2
(N=21)
G3
(N= 36)
p
41
1,44
0/26/6
39
1,1
0/18/3
36
1,36
3/25/8
NS
NS
0,09
26
3
9
21
5
12
33
10
21
NS
0,001
0,002
12
16
25
12
24
34,4
11
54,7
44,6
NS
0,004
0,003
30
2
16
5
15
21
NS
0,0001
18
26
4/13/1
0
5
9
1/4
4 /1
6
14
0/5/1
3
2
42
0/2
1 /1
9
31
0/5/4
9
NA
-
0,04
NS
0,034
0,04
0,018
NS
0,075
0,026
Conclusion : Dans notre cohorte, les formes distales de la RCH semblaient avoir un bon pronostic alors que les
formes étendues avaient un pronostic plus réservé en raison de la fréquence des poussées sévères (58%).
P122
TROUBLES PSYCHIQUES ET MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES
DE L’INTESTIN : PREVALENCE ET FACTEURS PREDISPOSANTS.
Rym Ennaifer, M. Cheikh, R. Hefaiedh, H. Romdhane, H. Ben Nejma, N. Bel Hadj
Service d’Hépato-gastro-entérologie, CHU Mongi Slim, La Marsa, Tunis, Tunisie.
Introduction : La fréquence des troubles psychopathologiques, en particulier l’anxiété et la dépression, est plus
importante au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Cependant, les facteurs
associés à la survenue de ces troubles ne sont pas complètement identifiés et peuvent varier en fonction de la
population d’origine. Le but de ce travail était : d’abord de déterminer la prévalence de l’anxiété et de la
dépression au cours des MICI puis, d’étudier les caractéristiques de la maladie ainsi que les facteurs socioéconomiques qui sont associés à la survenue de ces troubles.
Patients et méthodes : Etude prospective menée de Juillet 2011 à Septembre 2012 incluant 50 patients
consécutifs atteints de MICI. Nous avons précisé les caractéristiques cliniques, évolutives et thérapeutiques de la
MICI puis demandé au patient de répondre à un questionnaire concernant les facteurs socio-économiques (statut
professionnel, familial, niveau d’étude, loyer, congé maladie et prise en charge sociale). L’anxiété et la
dépression ont été évaluées par l’échelle HAD (anxiety and depression scale). L’analyse comparative des
groupes selon l’existence d’un trouble psychique a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS, le seuil de
significativité était de 5%.
Résultats : Parmi les 50 patients inclus : 24 étaient anxieux (48%), 2 étaient dépressifs (4%) et 6 avaient un
score en faveur d’une anxiété associée à une dépression (12%). L’âge moyen était de 38 ans (extrêmes : 18-65)
et 58% des patients étaient de sexe masculin. Le type de MICI était une maladie de Crohn dans 76% des cas et
une rectocolite hémorragique pour le reste. Les patients anxieux étaient plus souvent de sexe féminin (p<0.03),
avaient plus souvent une rectocolite hémorragique (p<0.05) et étaient en congé maladie (p<0.04). Il n’existait
pas de différence concernant l’âge, la durée d’évolution de la maladie, un antécédent chirurgical, la
consommation de tabac, l’activité de la maladie, le type de traitement, l’observance et les autres facteurs
psychosociaux. Comparés aux patients sans troubles psychiques, les patients anxieux et/ou dépressifs étaient plus
souvent de sexe féminin (p<0.04) et avaient plus d’antécédents chirurgicaux. Il n’y avait pas de différence
concernant le type de MICI et les autres paramètres.
Conclusion : Dans cette étude, la prévalence de l’anxiété au cours des MICI était de 48% tandis que la
dépression était rare. Le sexe féminin, la rectocolite hémorragique et un congé maladie sembleraient favoriser
l’anxiété tandis qu’il n’a pas été mis en évidence de corrélation avec les autres paramètres. Ces résultats
devraient justifier l’intégration systématique d’un psychologue dans la prise en charge de ces patients.
P123
LES TUMEURS ANO-RECTALES RARES DANS UNE UNITE DE PROCTOLOGIE.
Présenté par : Safa Sabbagh
Safa Sabbagh, R.Ennaifer, R.Hefaiedh, H. Ben Nejma, N. Bel Hadj.
Service d’Hépato-gastro-entérologie. Hôpital Mongi Slim. Tunis.
Introduction : Le carcinome épidermoïde de l’anus et l’adénocarcinome du rectum représentent les deux entités
histologiques les plus rencontrées en pathologie tumorale proctologique. Tous les autres types histologiques sont
rares et souvent de diagnostic méconnu.
Le but de ce travail est de rapporter les cas de tumeurs ano-rectales rares rencontrées lors d’une consultation de
proctologie chez des patients adressés à tort pour une pathologie hémorroïdaire et qui illustrent les difficultés
diagnostiques.
Méthodes : Etude rétrospective menée à partir des compte-rendus d’examen proctologique réalisés entre Juin
2011et Décembre 2012. Trois cas de tumeurs rares ont été colligés.
Résultats : La première observation est une femme de 77 ans qui se plaignait de tuméfaction anale avec
dyschésie évoluant depuis une année, traitée comme une maladie hémorroïdaire. L’examen de la marge anale
était normal tandis qu’au toucher ano-rectal, on percevait à partir du canal anal une masse ferme régulière hémi
circonférentielle droite confirmée par l’anuscopie. A la coloscopie cette masse prenait l’aspect d’un bombement
de la paroi latérale droite du rectum et de l’anus et les biopsies n’étaient pas contributives. L’IRM pelvienne et
l’echo-endoscopie rectale montraient un aspect de tumeur sous muqueuse. L’étude anatomopathologique de la
biopsie chirurgicale concluait à une tumeur stromale avec un potentiel agressif élevé. Devant le caractère
localement avancé, un traitement par Imatinib a été initié.
La 2ème observation est celle d’une femme de 76 ans qui présentait des douleurs anales avec rectorragies depuis 5
mois, initialement adressée pour prolapsus hémorroïdaire. L’examen de la MA montrait une tuméfaction anale
dure douloureuse de couleur pigmentée. Au toucher rectal, la masse étaient dure et irrégulière. La coloscopie
confirmait le processus qui remontait jusqu’au moyen rectum. L’examen anatomopathologique des biopsies
chirurgicales concluait à un mélanome. La patiente a eu une amputation abdomino-périnéale avec suites simples.
La 3ème patiente est âgée de 76 ans, elle était adressée pour incontinence anale. Le toucher ano-rectal trouvait un
sphincter hypotonique avec perception à partir de la MA d’un processus dur, bourgeonnant, irrégulier et hémi
circonférenciel gauche dont la limite supérieure n’était pas perçue. La coloscopie trouvait 2 localisations
tumorales : la première en sus-anale immédiat et la 2ème au niveau de la charnière recto-sigmoïdienne, étendue
jusqu’à l’angle gauche sous forme de gros plis longitudinaux et indurés. L’examen anatomopathologique des
biopsies des 2 formations a conclu à une tumeur neuro-endocrine. La patiente est programmée pour une
amputation abdomino-périnéale avec hémi-colectomie gauche.
Conclusion : Le rectum et l’anus peuvent être atteint par une gamme extensive de pathologies tumorales et
pseudo-tumorales. L'originalité de ces observations réside dans les difficultés diagnostiques de ces tumeurs
parfois considérées à tort comme des pathologies bénignes et le diagnostic trop souvent erratique de maladie
hémorroïdaire.
P124
LES MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L'INTESTIN CHEZ LES
SUJETS ÂGÉS
Safa Sabbagh, N.Ben Mustapha, M Fekih, L.Kallel, J.Boubaker, A.Filali
Service de gastro-entérologie A. Hôpital La Rabta ; Tunis.
Introduction: les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont habituellement découvertes chez
l’adulte
jeune,
mais
elles
ne
sont
pas
exceptionnelles
chez
le
sujet
âgé.
Les MICI du sujet âgé se caractérisent par la présence de comorbidités, les interactions médicamenteuses et par
les difficultés diagnostiques et thérapeutiques.
Le but de ce travail est d'étudier les caractéristiques des MICI chez les sujets âgés.
Matériels et Méthodes:C’est une étude rétrospective colligeant sur une période de 20 ans s’étendant de janvier
1990 à décembre 2010, les patients atteints de MICI diagnostiquées à un âge supérieur à 60 ans.
Pour chaque patient nous avons étudié les données épidémiologiques, les manifestations cliniques, l’évolution
de la maladie, le traitement et le pronostic des MICI
Résultats: Nous avons colligé 29 cas consécutifs de patients atteints de MICI découvertes à un âge supérieur à
60ans. Il s’agissait de 13 femmes et 16 hommes avec un sexe ratio de 1,23. L'âge moyen était de 67,96 ans (6080 ans).
Une Co-morbidité était retrouvée dans 34% des cas: 19 patients étaient ASA I et 10 patients étaient ASAII.
Quatorze patients avaient une maladie de Crohn (MC) et 15 avaient une rectocolite ulcéro-hemorragique (RCH).
La topographie de la MC était iléale (L1) chez 3 patients, colique (L2) chez 10 patients et iléo-colique (L3) chez
un patient. Le phénotype la MC était non sténosant et non pénétrant (B1) chez 9 patients, sténosant (B2) chez 5
patients et pénétrant (B3) chez un patient.
Parmi les patients atteints de RCH, une colite gauche (E2) était retrouvée dans 10 cas et une pancolite (E3) dans
5 cas.
Le suivi moyen des patients était de 40 mois (1-144 mois). Pendant le suivi, le nombre moyen de poussées par
patient était de 1,9 (1-5 poussées).
Une colite aiguë grave était retrouvée chez 3 patients et une dégénérescence chez 2 patients.
Concernant le traitement, la corticothérapie était indiquée chez 14 patients, les thiopurines chez 5 patients et la
chirurgie chez 11 patients.
Le génie évolutif de la maladie était considéré comme sévère chez 12 patients.
Conclusions: Les caractéristiques cliniques et thérapeutiques de la MICI chez les sujets âgés ou l’adulte jeune
sont similaires. La différence réside dans l’augmentation des effets indésirables des certains médicaments. Ainsi,
l’attitude thérapeutique actuelle chez les sujets âgés est de commencer par le médicament le moins efficace puis
réévaluer pour une thérapie plus agressive et ne pas traiter ou exclure les patients en se basant sur l'âge seul.
P125
COLITE ISCHEMIQUE ET ULCEREE DU SUJET JEUNE REVELATRICE D’UN
SYNDROME PRIMITIF DES ANTIPHOSPHOLIPIDES
S. Bouomrani1, I. Kilani 2, H. Nouma1, M. Nefoussi1 & M. Béji1
Service de Gastroentérologie; 2Service de Médecine Interne-Hôpital militaire de Gabes
1
Introduction : Les colites ischémiques ou ulcérées sont exceptionnellement rapportées au cours du syndrome
des anti-phospholipides (SAPL) primitif.
Observation : M.H. Homme tunisien de 45 ans non taré, était admis le 11-04-2004 pour suspicion d’infection
urinaire haute. Brutalement, il présentait des douleurs abdominales diffuses. L’examen physique notait une
défense abdominale généralisée. La radiographie de l’abdomen sans préparation montrait de multiples niveaux
hydro-aériques de type grêlique avec un pneumopéritoine. Le patient était opéré en urgence le 12-04-2004.
L’exploration per-opératoire trouvait une péritonite généralisée secondaire à une perforation du bas fond cæcal
avec une colite nécrosante du colon ascendant. Il a eu une résection iléo-colique droite avec double stomie.
L’histologie objectivait des pertes de substance coliques transpariétales. La sous muqueuse et la musculeuse
colique étaient le siège de vaisseaux congestifs dont certains de type veineux étaient thrombosés. Le bilan
étiologique de cette colite ischémique et ulcérée était normal. Le bilan immunologique trouvait des anticorps
anti-cardiolipine positif de type Ig G à 25 unité GPL et Ig M à 8 unité MPL et des anticorps anti-β2
glycoprotéine 1 positifs aux mêmes taux. La recherche des anticorps anti-nucléaires, anti-DNA natif était
négative. Le contrôle biologique à six semaines d’intervalle trouvait toujours des anti-cardiolipine positifs. Le
patient est actuellement sous Aspirine avec une bonne évolution.
Conclusion : Les colites ischémiques, ainsi que les ulcérations coliques restent des manifestations digestives
exceptionnelles du SAPL primitif. Il faut penser à ce diagnostic chez le sujet jeune sans facteurs de risque
cardio-vasculaires.
P126
ILEITE TERMINALE AU COURS DE L’ENTERO-BEHCET
S. Bouomrani1, I. Kilani 2, H. Nouma1, M. Nefoussi1 & M. Béji1
Service de Gastroentérologie; 2Service de Médecine Interne-Hôpital militaire de Gabes
1
Introduction : Les manifestations gastro-intestinales sont diversement appréciées au cours de la maladie de
Behçet (MB) : 10-50 %. L’iléum terminale représente le site de prédilection de cette atteinte.
Observation : H.H, homme tunisien de 42 ans, suivie depuis 5 ans pour MB. Il était traité par corticoïdes et
colchicine avec évolution favorable. Il était hospitalisé pour exploration de diarrhées chroniques évoluant depuis
6 mois associées à des douleurs abdominales. L’examen somatique était sans anomalies. La biologie montrait un
syndrome inflammatoire : VS à 65 mm/H1, une hypoalbuminémie isolée à 24 g/l sans protéinurie avec légère
anémie microcytaire à 11g/dl. La colonoscopie révélait une iléite inflammatoire avec une muqueuse congestive,
oedémateuse, comportant de multiples ulcérations assez creusantes polymorphes et par place confluentes.
L’histologie montrait une raréfaction des cryptes au niveau de la muqueuse iléale avec un aspect fibreux du
chorion témoignant de la nature ischémique des lésions. Le transit du grêle objectivait une sténose iléale
terminale étendue sur 30 cm à parois irrégulières, spéculées et siège d’ulcérations trans-pariétales. Le diagnostic
d’entéro-behçet était retenu et le patient était mis sous corticoïdes 0,5 mg/kg/j, colchicine et aspirine. L’évolution
était favorable avec disparition totale des douleurs abdominales, normalisation du transit et le contrôle
endoscopique à un an n’a pas objectivait d’ulcérations.
Conclusion : L’atteinte iléo-colique au cours de la MB est loin d’être rare, mais souvent sous diagnostiquée. Elle
mérite d’être connue et recherchée systématiquement vue son risque de complications graves (56 %).
P127
COLITE LYMPHOCYTAIRE ET LUPUS ERYTHEMATEUX SYSTEMIQUE : UNE
MANIFESTATION LUPIQUE DIGESTIVE ATYPIQUE OU UNE ASSOCIATION
EXCEPTIONNELLE ?
S. Bouomrani1, I. Kilani 2, H. Nouma1, M. Nefoussi1 & M. Béji1
Service de Gastroentérologie; 2Service de Médecine Interne-Hôpital militaire de Gabes
1
Introduction : Les atteintes coliques du lupus érythémateux systémique (LES) sont dominées par les colites
ischémiques et les perforations coliques soit par vascularite, soit par micro infarctus dans les formes associées à
un syndrome des antiphospholipides. Des observations de colites ulcérées, de colites collagènes ou de colites
inflammatoires cryptogénétiques sont exceptionnellement rapportées au cours du LES.
Observation : S.N. Patiente âgée de 35 ans, vue pour bilan d’une polyarthrite non érosive. Dans ses
antécédents : thyroïdite d’Hashimoto en 1999 et troubles de transit à type de diarrhées chroniques associées à des
rectorragies avec à la coloscopie l’aspect d’une colite inflammatoire à minima et à l’examen
anatomopathologique « une colite lymphocytaire ». Elle était traitée par 5-Amino-salicylate avec succès mais
l’avait arrêté du fait d’une mauvaise tolérance. Le bilan de cette polyarthrite avait conclu au diagnostic d’un
lupus systémique devant l’association à une photosensibilité, à des anticorps anti-nucléaires positifs à 1/640 et à
des anticorps anti phospholipides positifs avec une thrombose veineuse surale.
Sous corticothérapie à la dose de 1 mg/kg/j avec dégression progressive et anti vitamines K, l’évolution fut
favorable avec absence de récidive de symptômes digestifs et coloscopie de contrôle normale en 2005.
Conclusion : les colites lymphocytaires et collagènes forment le groupe des colites microscopiques. Leur
association à d’autres maladies auto-immunes est rapportée, celle avec le lupus demeure exceptionnelle.
P128
IMPACT DE L’AGE SUR LES CARACTERISTIQUES CLIN IQUES,
THERAPEUTIQUES ET EVOLUTIVES DE LA RECTOCOLITE
HEMORRAGIQUE.
Asma Labidi, M. Serghini, N Ben Mustapha, L. Kallel, M. Fekih, S. Matri, J. Boubaker, A. Filali.
Service de Gastroentérologie A. Hôpital La Rabta. Tunis
Introduction : Les caractéristiques cliniques et évolutives de la rectocolite hémorragique (RCH) diagnostiquée à
un âge tardif sont mal connues. Le but de ce travail est de préciser l’impact de l’âge sur les caractéristiques
épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives de la RCH.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus les patients hospitalisés pour une
première poussée de RCH de 2000 à 2009. Les données démographiques, cliniques, thérapeutiques et celles
relatives à l’évolution de la RCH ont été relevées. Les patients ont été répartis en 2 groupes en fonction de l’âge :
groupe (A) : 20 – 40 ans et groupe (B) : > 40 ans. Une régression logistique univariée a été réalisée afin de
comparer les deux groupes.
Résultats : Au total, 100 patients ayant un âge moyen de 38 + 13 ans [20 – 67] ont été inclus et répartis en
groupe A (n=61) et groupe B (n=39). Au moment du diagnostic de la RCH, une proportion plus importante
d’hommes était retrouvée dans le groupe B (59 %) par rapport au groupe A (37,7 %) (p=0,03). Il n’y avait pas de
différence significative concernant la localisation initiale de la RCH, la gravité de la première poussée ni le type
de traitement prescrit pour traiter cette poussée. Le taux de rémission clinique était similaire entre les 2 groupes.
La coloscopie de contrôle était plus fréquemment réalisée dans le groupe A (59,8 %) par rapport au groupe B
(37,8 %) (p= 0,036) sans qu’il y ait de différence significative entre les 2 groupes concernant l’obtention d’une
rémission endoscopique. Le traitement d’entretien était prescrit plus fréquemment dans le groupe (A) que le
groupe (B) (94,4% Vs 77,7%, p=0,018). Cette différence serait imputée à l’azathioprine qui était plus
fréquemment prescrit chez les sujets jeunes (24%) par rapport au groupe plus âgé (8,3 %) (p=0,048). Après un
suivi moyen de 41 mois [0 – 132], il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes concernant la
survenue de récidive (p=0,336), de colite aigue grave (p=0,4), l’extension des lésions (p=0,32) ou le recours à la
chirurgie (p=0,43).
Conclusion : La RCH diagnostiquée à un âge avancé touche plus souvent les hommes que les femmes. Chez ces
patients, la prescription plus restreinte des immunosuppresseurs, ne semble pas avoir d’impact sur le cours
évolutif de la RCH.
P129
PSEUDO-TUMEUR INFLAMMATOIRE DU CAECUM
N. Sghairoun, A. Ghribi, A. Ben Slama, S. Sahli, F. Fitouri, M. Gasmi, M. Hamzaoui
Service de chirurgie pédiatrique « A », hôpital d’enfants de Tunis
Introduction : Les pseudo-tumeurs inflammatoires du caecum sont rares et d’étiopathogénie inconnue. Leur
découverte est souvent opératoire et le diagnostic positif est histologique.
Observation : Garçon âgé de 11 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, présentant des douleurs de la
fosse iliaque droite évoluant depuis 1 an associées à un amaigrissement chiffré à -3DS. A l’examen on palpait
une masse de la fosse iliaque droite oblongue, mesurant 60 mm x 100 mm, dure, indolore et non perçue au
toucher rectal. L’échographie et le scanner abdominal avaient montré une masse colique droite de 150 mm. La
colonoscopie objectivait une tumeur caecale de 30 mm de diamètre à surface régulière. L’enfant a bénéficié
d’une exploration cœlioscopique avec des biopsies pour un examen histologique extemporané qui n’avait montré
que des remaniements inflammatoires non spécifique. Devant le doute persistant sur une tumeur maligne, on
décide de réaliser une hémicolectomie droite. L’examen anatomopathologique était en faveur d’une pseudotumeur inflammatoire du caecum. L’évolution était favorable avec un recul de 3 ans.
Conclusion
Les pseudo-tumeurs inflammatoires sont des lésions bénignes et rares. La difficulté de leur diagnostic conduit à
une controverse thérapeutique. La récidive locale est élevée justifiant la nécessité d’un suivi régulier.
P130
L’ACHALASIE : A PROPOS DE 22 CAS
A. Grati, K. Siai, S. Elbouchtili, H.Ezzine, L. Hamzaoui, Mm. Azzouz
Service de Gastro-entérologie Mohamed Taher Maamouri de Nabeul. Tunisie
Objectifs : L’objectif de notre travail était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et
thérapeutiques de l’achalasie.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective descriptive de 22 cas colligés dans le service de gastroentérologie
de Nabeul sur une période de 14 ans (1998 – 2011). Les signes cliniques, radiologiques, manométriques ainsi
que les modalités thérapeutiques et évolutives ont été précisés pour tous les malades.
Résultats : Il s'agissait de 22 patients (12 femmes, 10 hommes) d'âge moyen 45 ans [19 ans - 67 ans]. Tous les
malades ont consulté pour dysphagie. Cette dysphagie était paradoxale chez 8 patients (36%) seulement. Les
régurgitations étaient retrouvées chez 6 malades (27%). Un seul malade avait des infections bronchopulmonaires à répétition. Le délai moyen entre l’apparition des symptômes et le moment du diagnostic était de 6
ans (5mois, 10 ans). Une anémie ferriprive était constatée chez 4 malades. La radiographie du thorax était
normale dans la moitié des cas, par ailleurs elle avait montré un élargissement du médiastin (n = 5), une
ascension de la poche à air gastrique (n = 6). La fibroscopie digestive haute était normale chez 4 malades. Dans
les autres cas, elle avait montré une sensation de ressaut au passage du cardia (n = 13), une dilatation
œsophagienne avec stase alimentaire (n = 6) et une hernie hiatale (n = 3). Le transit œsophagien, réalisé chez 17
malades était pathologique dans tous les cas montrant une dilatation œsophagienne et un aspect en queue de radis
du bas œsophage. La manométrie a confirmé le diagnostic en montrant l'apéristaltisme œsophagien présent chez
100% des malades. La pression moyenne du sphincter inférieur de l’œsophage(SIO) était de 37.79 mm hg
(10.25 mm hg à 62.25 mm hg). Chez 3 malades, le SIO était normotonique. Un défaut de relaxation était
retrouvé chez tous les malades : Complet (n = 13) et partiel (n = 9). Le traitement a consisté en une dilatation
pneumatique chez 90 % des malades. Le diamètre du ballonnet était de 25 mm chez 2 malades, 30 mm chez 12
malades et 35 mm dans les autres cas. 8 malades ont nécessité 2 séances de dilatation, 1 seul malade a nécessité
3 séances. Une cardiomyotomie a été réalisée chez 2 malades après échec du traitement endoscopique.
Conclusion : L'achalasie est une maladie rare de cause inconnue. Son diagnostic est facile. Son traitement est
essentiellement endoscopique permettant une évolution favorable dans la majorité des cas.
P131
LES TUMEURS STROMALES GASTRO-INTESTINALES : A PROPOS DE 9 CAS.
N. Bouchneb , M.Jarrar ,M.Ghannouchi, A.Khnissi ,R.Ghrissi, J.Sakhri, R.Letaeif
Service de Chirurgie Générale Hôpital Farhat-Hached Sousse
Introduction : Les tumeurs stromales gastro-intestinales sont des tumeurs rares qui représentent 1 à 3 % des
tumeurs malignes gastro-intestinales .l’objectif de notre travail est de Déterminer les caractéristiques
épidémiologiques, cliniques, endoscopiques, histologiques et pronostiques de cette affection
Matériels et Méthodes : Étude rétrospective menée de Janvier 2005 à Janvier 2009, colligeant tous les cas de
tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) diagnostiqués au service de Médecine Interne et au service de
chirurgie générale de l’Hôpital Farhat- Hached Sousse.
Resultats : On rapporte une série de 9 patients atteints de GIST ,l’âge moyen était de 57 ans (37 à 84 ans) avec
une prédominance masculine (sex-ratio de 6/3). Les localisations tumorales sont principalement l’intestin grêle
(5cas), l’estomac (2 cas), le colon (1 cas) et le rectum (1 cas). La prise en charge thérapeutique a consisté en un
geste chirurgical de première intention soit une gastrectomie totale, résection gastrique partielle, hémi colectomie
droite, résection trans-anale et résection grêlique (3 cas) et abstention chirurgicale devant une carcinose (1 cas) et
des métastases hépatiques (1 cas). 3 patients avaient une grosse tumeur (> 10cm) localement avancées dont une
métastasée. Un patient avait une localisation grêlique multiple toutes réséquées d’emblée avec récidive grêlique
et péritonéale au bout de un an en l’absence de traitement par « Glivec » étant donné les conditions socio
économiques défavorables. L’étude du grade histologique a mis en évidence pour 8 patients des tumeurs de
mauvais pronostic et une tumeur d’allure bénigne. Quatre patients sont décédés et deux patients ont développé
une récidive à deux ans.
Conclusion : la rareté des cas de tumeurs stromales gastro intestinales et leur meilleure caractérisation
immunologique permettant un diagnostic différentiel efficace des autres tumeurs du mésenchyme expliquent la
taille réduite des séries actuelles. Il faut améliorer l’accessibilité de certains traitements adjuvants onéreux en
milieu défavorisé.
P132
LES ADENOCARCINOMES DU DUODENUM : A PROPOS DE 6 CAS
N. Bouchneb , M.Jarrar , K..Makhtoumi, A.Khnissi , J.Sakhri, R.Letaeif
Service de Chirurgie Générale Hôpital Farhat-Hached Sousse
Introduction : Les tumeurs primitives du duodénum sont rares. Elles représentent 0,04 % de toutes les
tumeurs. Cette rareté et l’absence de spécificité de leur symptomatologie expliquent en grande partie le retard
dans leur diagnostic et leur pronostic réservé.
Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, endoscopiques,
histologiques et pronostiques de cette affection
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective menée de Janvier 2003 à Décembre 2009, colligeant tous les cas
d’adénocarcinome duodénal diagnostiqués au service de chirurgie générale de l’Hôpital Farhat Hached de
Sousse.
Résultats : Dans notre série de 6 patients atteints d’adénocarcinome duodénal, l’âge moyen était de 73 ans (57 à
89 ans; 4 patients avaient plus de 80 ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio de 5/1). Les localisations
tumorales sont principalement D1 (5 cas) et péri ampullaire D2 (1 cas).
La présentation clinique était un tableau de sténose digestive haute (3 cas), une hématémèse (1 cas), Ictère
cholestatique (1cas) et des épigastralgies (1 cas). La FOGD avec biopsie a permis de poser le diagnostic dans 5
cas, tandis que pour le 6ème cas, c’est l’examen anapath de la pièce opératoire qui a retenu l’origine duodénale
primitive d’une localisation péri ampullaire.
Le traitement était à visée radicale (une DPC) dans 2 cas et était à visée palliative (gastro entéro anastomose)
dans 3 cas devant la présence d’une carcinose péritonéale (1 cas), des métastases hépatiques avec envahissement
locorégional important (1 cas) et devant l’âge avancé soit 81 ans (1 cas). L’abstention a été décidée pour un
patient devant une AEG et surtout l’association à un carcinome épidermoïde de la bronche souche lobaire droite
localement avancée. Un seul patient a eu une chimiothérapie adjuvante. Tous les patients sont décédés dont un
en post opératoire (survie à 3 ans nulle).
Conclusion : La symptomatologie clinique est peu spécifique, d’où l’importance accordée aux examens
complémentaires et en particulier l’endoscopie. L’amélioration du taux de réséquabilité et du pronostic est
tributaire d’un diagnostic précoce. La duodénopancréatectomie céphalique reste le traitement de référence à
visée curative. La place de la duodénectomie segmentaire et la chimiothérapie dans le traitement de ces tumeurs
doit faire l’objet de futures études.
P133
CARCINOME EPIDERMOIDE PRIMITIF DE L’ESTOMAC. A PROPOS D’UN CAS
L. Chtourou, K. Yaich, L. Mnif, M. Boudabous, A. Amouri, N. Tahri
Service Gastro-entérologie, Hôpital Hédi Chaker – Sfax
Introduction : Le carcinome épidermoide primitif de l’estomac est une entité très rare et ne représente que mois
de 0,5% des tumeurs primitives gastriques. Nous rapportons l’observation d’un carcinome épidermoide primitif
gastrique traité par chimiothérapie puis chirurgie.
Observation : Il s’agit d’un homme âgé de 67 ans, tabagique à 20 PA, alcoolique occasionnel, qui a était admis
pour des épigastralgies évoluant dans un contexte d’altération de l’état général. L’examen clinique était normal.
La FOGD avait montré un processus ulcéro-bourgeonnant antro-fundique occupant les ¾ de la circonférence
gastrique avec extension vers l’orifice pylorique sans l’envahir et vers le cardia ou il s’arrête à 5 cm. La biopsie
gastrique avait conclu à carcinome épidermoide moyennement différencié de l’estomac. L’examen clinique et les
explorations morphologiques n’ont pas montré d’autres localisations ORL ou pulmonaires. Le bilan d’extension,
à l’aide d’une TDM thoraco-abdomino-pelvienne, a montré une infiltration de la graisse péri-gastrique et des
adénopathies locorégionales avec présence d’une métastase du segment VII du foie. Le patient a reçu une
chimiothérapie première (5FU-cisplatine) avec discrète régression de l’épaississement tumoral et un aspect
stable de la lésion hépatique. Il a eu une gastrectomie totale avec anastomose oeso-jéjunale cependant la
métastasectomie n’a pu être faite.
Conclusion : A travers cette observation et une revue de la littérature, nous nous proposons d’étudier les
particularités cliniques et thérapeutiques de cette entité extrêmement rare.
P134
LA MALADIE DE CROHN INVALIDANTE: FREQUENCE ET
PREDICTIFS DANS UNE POPULATION DE MALADES HOSPITALISES
FACTEURS
A. Dachraoui (1), H. Jeddi (1), S. Karoui (1), M. Serghini (1), N. Ben Mustapha (1), S. Matri (1), M. FEKIH (1), J.
Boubaker (1), A. Filali (1)
(1)Service de gastroentérologie A, La Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction : Avec l’évolution de l’arsenal thérapeutique au cours de la maladie de Crohn (MC), la stratégie
thérapeutique Top-Down a fait l’objet de plusieurs essais thérapeutiques. Mais celle-ci ne doit être envisagée que
chez les malades ayant une MC avec un potentiel évolutif sévère ou encore appelée MC invalidante, selon la
définition proposée par Beaugerie et al. en 2006 [1].
Buts : Identifier, à travers une population de malades hospitalisés, la fréquence de la MC invalidante et ses facteurs
prédictifs dés la première prise en charge.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective allant de 2005 à 2009, colligeant tous les patients admis
dans notre unité pour prise en charge de MC, qu’elle soit en poussée ou en rémission. Pour chaque patient, nous
avons recueilli les données cliniques, biologiques, endoscopiques et évolutives. Nous avons par la suite déterminé le
pourcentage de patients ayant une MC invalidante, ainsi que les facteurs prédictifs de cette évolution au cours du
suivi.
Résultats : Notre étude a porté sur 201 patients (106 Hommes, 95 Femmes) d’âge moyen de 33,6 ans (14-65 ans).
Le suivi moyen était de 28,3 mois (6-168 mois). Une MC invalidante a été retrouvée chez 151 malades soit 75% au
terme du suivi. Les facteurs indépendants retrouvés à l’inclusion et fortement associés à une MC invalidante étaient
l’atteinte iléale (p=0,02 OR: 3 [IC 95% 1,1-7,9]), un taux de globules blancs supérieur à 8300/ml (p=0,003 OR: 4
[IC 95% 1,6-9,8]), une albuminémie inférieure ou égale à 35,8g/l (p=0,05 OR: 2,4 [IC 95% 0,9-6,2]) et un
phénotype A1L1B3 (p=0,03 OR: 2,7 [IC 95% 1-7,8]). La valeur prédictive positive d’une MC invalidante chez les
patients ayant trois ou quatre de ces facteurs était de 0,93 ou de 0,95 respectivement.
Conclusion : Une MC invalidante a été observée chez trois quart des malades au cours du suivi. La détermination
des facteurs prédictifs d’une telle évolution est importante dés la première prise en charge afin d’adapter les
stratégies thérapeutiques.
P135
OVER-EXPRESSION OF DELTANP73 PREDICTS POOR PROGNOSIS IN
TUNISIANS PATIENTS WITH COLORECTAL CANCER
1
A Arfaoui-Toumi, 1L Kria-Ben Mahmoud, 1C Ines, 1 M Khiari, 2 A .Ben Hmida, 1A Lounis, 1 S Sammoud,
M Dhraeif, 3 L Gharbi, 4S Regaya-Mzabi, 1,4S Bouraoui
1
Laboratory of colorectal cancer research UR03ES04, Mongi Slim Hospital, Tunis,Tunisia
2
Department of Epidemiology and Preventive Medicine. Medicine University Tunis, Tunisia
3
Department of surgery, Mongi Slim Hospital, Tunis,Tunisia
4
Department of Pathology, Division of Cellular Oncology, Mongi Slim Hospital, La Marsa, Tunis,Tunisia
4
Objective: DeltaNp73 is an isoform of the p53 homologue p73, which lacks an NH2-terminal transactivation
domain and antagonizes the induction of gene expression by p53/p73. The aim of this study was to detect
DeltaNp73 expression in colorectal cancer and to evaluate the relationship between the DeltaNp73 expression
level and the prognosis of patients with resected colon and rectal cancer. Materials and Methods: We used
immunohistochemistry to analyze the protein expression of DeltaNp73 in paraffin-embedded tumor samples
from 150 well-characterized colorectal cancer patients and compared the expression level of DeltaNp73, clinical
variables, and survival outcome. Results: Positive expression of DeltaNp73 was detected mainly in the
cytoplasm of tumor cells in 102 of 150 patients (68%) with colorectal cancer. The Positive expression of
DeltaNp73 was associated with gender, age, tumoural site, differentiation and histologic type, but not associated
with growth pattern and TNM stage. Colorectal cancer patients with positive DeltaNp73 expression had a poorer
prognosis than those with negative DeltaNp73 expression. Conclusion: Expression of DeltaNp73 may be a
useful marker for predicting poor prognosis of patients who underwent resection of colorectal cancer.
P136
SARCOME DE KAPOSI GASTRIQUE DECOUVERT DANS LE CADRE DU BILAN
D’UNE ANEMIE FERRIPRIVE. A PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE LA
LITTERATURE.
Rafika El Elj, D.Trad, A.Ouakaa, A.Kochlef, H.Elloumi, N.Bibani, D.Gargouri, J.Kharrat
Service de Gastro-entérologie. Hôpital Habib Thameur.
Introduction : Le sarcome de Kaposi est une maladie cutanéomuqueuse cancéreuse induite par un virus
herpétique (HVH8 : Herpes virus Human 8), inaugurée dans 90% des cas par une atteinte cutanée. L’atteinte
viscérale est rare chez les non sidéens, elle intéresse souvent les poumons et l’intestin. Nous rapportons une
observation rare d’une localisation gastrique d’un sarcome de Kaposi de découverte fortuite dans le cadre du
bilan d’une anémie ferriprive.
Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 75 ans, tabagique à 60 PA, aux antécédents chargés d’hypertension
artérielle, de diabète type 2, de troubles du rythme sous anticoagulants et d’insuffisance rénale. Il est suivi en
dermatologie pour dermite des membres inférieurs évoquant cliniquement un sarcome de Kaposi cutané. Des
biopsies multiples ont été pratiquées avec étude histologique et immuno histochimique ne permettant pas de
confirmer ce diagnostic. La décision était donc de surveiller le patient et de reprogrammer une biopsie cutanée. Il
est hospitalisé en urgence quelques mois plus tard pour un syndrome anémique clinique associé à un angor
d’effort sans notion de saignement extériorisé. L’examen physique était sans particularités mis à part la présence
de troubles du rythme déjà connus, de signes de sidéropénie et de placards violacés indolores au niveau des deux
jambes. A la biologie il avait une anémie normochrome normocytaire à 7g /dl nécessitant des transfusions
sanguines. Dans le cadre du bilan étiologique de l’anémie, une endoscopie digestive haute a été réalisée
concluant à la présence de deux lésions fundiques sessiles polyploïdes hyper vascularisées. Ces lésions ont été
réséquées par mucosectomie. L’examen anatomopathologique complété par immunohistochimie (marquage par
HHV8) concluent à une localisation gastrique d’un sarcome de Kaposi. Un bilan exhaustif a été demandé pour
notre patient
(une sérologie VIH, un examen proctologique ainsi qu’une coloscopie, un examen
ophtalmologique et ORL, un scanner thoraco-abdomino-pelvien, une fibroscopie bronchique ainsi qu’un lavage
broncho-alvéolaire) à la recherche d’un contexte d’immunodépression et d’atteinte viscérale ou
cutanéomuqueuse associée. Une biopsie cutanée des lésions de dermite a aussi été prévue pour confirmer la
localisation cutanée. La prise en charge ultérieure dépendra du caractère localisé ou diffus de la maladie et
pourront donc être discutés ou bien la chirurgie ou bien la chimiothérapie systémique.
Conclusion : Le sarcome de Kaposi est une maladie multifocale. L’atteinte gastro-intestinale est fréquente mais
elle est souvent asymptomatique et méconnue. L’atteinte viscérale étant associée à un mauvais pronostic, elle
doit toujours être recherchée devant les formes cutanées de sarcome de Kaposi et toute lésion suspecte devra être
biopsiée avec étude histologique et immuno-histochimique.
P137
APPORT DE L’ENTEROSCANNER DANS LA MALADIE DE CROHN
Elleuch Nour, Romdhane H, Hefaiedh R ,Ennaifer R, Ben Nejma H, Bel Hadj Brik N.
Service d’Hépato-gastro-entérologie, Hôpital Mongi Slim, Tunis
Introduction : L’entéroscanner a une sensibilité et une spécificité supérieures à 80 % pour la détection
précoce des lésions de grêle .Il trouve son indication dans la maladie de Crohn qui est une affection
inflammatoire chronique touchant avec prédilection l’intestin grêle.
Le but de notre étude est d’étudier l’apport de l’entéroscanner dans le diagnostic positif et l’évaluation des
poussées au cours de la maladie de Crohn.
Matériels et méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective menée sur une période de 2 ans (janvier 2011décembre 2012) ayant inclus tous les patients hospitalisés au service de gastro-entérologie de l’hôpital Mongi
Slim pour maladie de Crohn .Tous les patients ont bénéficié d’un entéroscanner afin d’évaluer l’étendue des
lésions ou rechercher des complications de la maladie.
Résultats : Il s’agissait de 45 patients d’âge moyen de 34 ans [17-58] avec un sex ratio de 0,57 .Il s’agissait
d’une maladie de crohn iléale dans 8 ,8% ,iléo-caecale dans 33,33% et colique dans 57,9% .Des manifestations
anopérinéales étaient présentes dans 13,3% des cas. La poussée était modérée dans 50% et sévère dans10 % des
cas. L’entéroscanner montrait des anomalies dans 66,6 % des cas. Une corrélation entre l’activité clinique
évaluée par l’indice de Best et radiologique a été notée dans 90% des cas. Dans ce cas, l’entéroscanner avait
montré un épaississement inflammatoire de la dernière anse iléale dans tous les cas, une infiltration de la graisse
dans 16,66% et des adénopathies d’allure inflammatoire dans 40% des cas. Une dissociation entre l’indice de
Best et les données scannographiques a été notée dans 3cas : En effet deux malades avaient une maladie inactive
selon l’indice de Best mais avec un épaississement inflammatoire de la dernière anse iléale avec prise de
contraste au scanner et un malade avait un entéroscanner normal malgré un indice de Best égal à 185.Des
complications de la maladie de Crohn ont été retrouvées dans 50% à type de sténose inflammatoire dans 60%
des cas et de collection profonde dans 40% des cas.
Conclusion : L’entéroscanner est une méthode fiable pour l’évaluation du profil évolutif de la maladie de Crohn
et dans l’étude de ses complications abdominales. Mais comme la maladie de Crohn atteint des sujets jeunes, il
est plus prudent d'utiliser une imagerie alternative, moins irradiante notamment l’entero- IRM , surtout si des
examens itératifs sont nécessaires.
P138
LA GASTRITE ERYTHEMATEUSE:
ANATOMOPATHOLOGIQUES
CORRELATIONS
CLINIQUES
ET
Ennaifer Rym, Romdhane H, Hefaiedh R, Ben Nejma H, Bel Hadj N.
Service d’Hépato-gastro-entérologie, Hôpital Mongi Slim, Tunis, Tunisie.
Introduction: L’aspect de gastrite érythémateuse est fréquemment rencontré en endoscopie, cependant, en
l’absence d’aspect nodulaire, peu de données existent sur ses corrélations anatomo-pathologiques car les biopsies
ne sont pas systématiques. Le but de cette étude est de décrire les lésions anatomopathologiques associées à la
gastrite érythémateuse.
Méthodes: Etude prospective menée de Janvier 2010 à Avril 2012, incluant tous les patients ayant eu une
fibroscopie oeso-gastro-duodénale (FOGD). En présence d’un aspect érythémateux de l’antre, associé ou non à
un aspect nodulaire, des biopsies au niveau de l’antre, de la petite courbure et du fundus ont été pratiquées. Les
aspects anatomopathologiques ont été décrits à l’aide de la classification de Sydney, le siège de la gastrite et la
présence de l’Helicobacter Pylori étaient précisés. Les patients avec hypertension portale étaient exclus.
Résultats: Parmi 2500 FOGD, un aspect de gastrite érythémateuse était noté dans 205 cas, soit 8.2%, associé à
un aspect nodulaire dans 22.5%. Il s’agissait de 102 hommes et 103 femmes d’un âge moyen de 47 ans. Les
indications de la FOGD étaient dominées par les épigastralgies, suivies par l’anémie et l’hémorragie digestive
haute. L’Helicobacter pylori était présent dans 69% des cas. L’activité de la gastrite était jugée légère dans
36%, modérée dans 39%, sévère dans 6% et absente dans 18% des cas. Une métaplasie intestinale était décrite
dans 17.6% des cas et une atrophie dans 9%. Le siège de la gastrite était antral dans 38.5% et pangastrique dans
52.7%. Un ulcère duodénal était associé dans 12.7%.
Conclusion: La gastrite érythémateuse est fréquemment décrite en endoscopie. Cette étude a permis de mettre
en évidence qu’elle était le plus souvent liée à l’Hélicobacter Pylori, et surtout que la métaplasie intestinale et
l’atrophie n’étaient pas rares, justifiant la réalisation systématique de biopsies, même en l’absence d’aspect
nodulaire.
P139
MANEFESTATIONS CUTANEOMUQUEUSES AU COURS DES MALADIES
INFLAMATOIRES CHRONIQUES DE L’INTESTIN
M. Béjaoui, S. Ben Hmida, M. Ben Hmida, H.Elloumi, A. Belkhamsa, H.Barbouchi, I. Cheikh
Service de gastroentérologie-Hôpital Habib Bougatfa.Bizerte
Introduction : Les manifestations dermatologiques associées aux maladies inflammatoires chroniques de
l’intestin (MICI) sont observées avec une fréquence variable entre 2-75% au cours de la rectocolite
hémorragique et 4-85% au cours de la maladie de crohn.
But : Etudier la prévalence de ces manifestations ainsi que leurs particularités cliniques et évolutives.
Matériel et Méthodes :
Etude rétrospective, étalée sur une période de 4ans (2008-2012), colligeant les malades ayant une MICI et
présentant des manifestations dermatologiques, hospitalisés au service de gastroentérologie de Bizerte.
Résultats : Parmi les 58 cas de MICI, 18 malades étaient inclus répartis en 11 femmes et 7 hommes, il s’agissait
de MC dans 10 cas et de RCH dans 8 cas. Les lésions diagnostiquées étaient dominées par l’érythème noueux (7
patients soit 12%), suivi par les aphtes buccaux (5 patients soit 8,6%), le pyoderma gangrenosum (3 patients soit
5,1%) et les lésions pustuleuses (3 patients soit 5,1%). Les manifestations digestives étaient associées a une
atteinte ostéo-articulaire dans 77,7% des cas (14 patients) faites d’arthralgies, de rachialgies, de SPA, et
d’ostéoporose) et une atteinte oculaire (uvéite antérieure) dans 5 cas.
En cas d’érythème noueux et d’aphte buccal, le traitement était celui de la poussée avec une bonne évolution.
Les 3 cas de pyoderma gangrenosum étaient traités par une corticothérapie et des soins locaux, qui ont bien
évolué ayant néanmoins gardé une cicatrice indélébile. Les lésions pustuleuses ont bien évolué sous
antibiotiques.
Conclusion : L’atteinte dermatologique au cours de MICI est bien documentée. Elle est très variable. La réponse
généralement favorable sous corticoïdes, suggère un mécanisme immunitaire.
P140
LES MANIFESTATIONS OSTEO-ARTICULAIRES AU COURS DES MALADIES
INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L’INTESTIN
M. Béjaoui, M. Ben Hmida, S. Ben Hmida, A. Bel Khamsa, H.Elloumi, H.Barbouchi. I. Cheikh.
Service de gastroentérologie-Hôpital Habib Bougatfa.Bizerte
Introduction : Avec une prévalence globale moyenne de 15-20%, les signes ostéo-articulaires représentent la
manifestation extradigestive (MED) la plus fréquente des maladies inflammatoires chroniques (MICI) de
l’adulte.
But : Rapporter la fréquence ainsi que les particularités cliniques et thérapeutiques des manifestations ostéoarticulaires (MOA) associées aux MICI.
Matériel et méthodes : Etude rétrospective de Décembre 2008 au décembre 2012 incluant tous les patients
ayant une MICI associée à une MOA, hospitalisés au service d’hépato-gastroentérologie de l’hôpital régional
Habib Bougatfa à Bizerte.
Résultats : Parmi 58 cas de MICI, 23 malades, d’âge moyen de 30 ans, répartis en 14 femmes et 9 hommes,
avaient des MOA. Les arthralgies périphériques étaient les plus fréquentes. Une spondylarthrite ankylosante était
diagnostiquée chez 3 malades, des rachialgies inflammatoires dans 5cas. Ces MED était associées à la maladie
de Crohn (MC) dans 78,2% des cas. Les MOA étaient concomitantes à des poussés chez 82,6% des malades. 16
patients avaient d’autres MED réparties en 5 cas d’uvéite, 8 cas de manifestations cutanéo-muqueuses et un cas
de CSP. En fonction de la gravité de la poussée, les malades ont été traités par de la salazopyrine ou une
corticothérapie, associés à un traitement antalgique. L’atteinte articulaire périphérique avait la même évolution
que les poussées tandis que la SPA évoluait pour son propre compte.
Conclusion : Les MAO sont fréquents au cours des MICI et souvent asymptomatiques.
Leurs recherche doit être systématique au cours des MICI.
P141
PLACE DE LA CHIRURGIE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE DE
CROHN
Safa Sabbagh, R. Hefaiedh, N.Miloudi*, R.Ennaifer, H. Romdhane, H. Ben Nejma, MT.Khalfallah*, N.Bel Hadj
Service d’Hépato- gastro-entérologie. Hôpital Mongi Slim,Tunis.
* Service de chirurgie générale .Hôpital Mongi Slim, Tunis.
Introduction : La maladie de Crohn (MC) est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin à potentiel
évolutif variable en fonction du phénotype. Quatre vingt pourcent des patients suivie pour maladie de Crohn
nécessitent une intervention chirurgicale à 10 ans d’évolution.
Le but de notre travail était de déterminer la place de la chirurgie dans la prise en charge de la maladie de Crohn
et d’étudier l’évolution de la maladie en post opératoire.
Matériels, et méthodes : Etude descriptive rétrospective colligeant sur une période de 19 ans s’étendant de
Janvier 1992 à Décembre 2011, tous les patients ayant une maladie de Crohn et qui ont nécessité un traitement
chirurgical.
Pour chaque patient nous avons étudié les données épidémiologiques, les manifestations cliniques, l’indication
du traitement chirurgical, le type d’intervention et l’évolution de la maladie en post opératoire.
Résultats : Nous avons colligé 38 cas consécutifs de patients atteints de maladie de Crohn opérée. Il s’agissait
de 21 hommes et de 17 femmes, d’un âge moyen de 33,13 ans (extrêmes : 14-60 ans). Une Co-morbidité était
retrouvée dans 26,3% des cas: 28 patients étaient ASA I et 10 patients étaient ASAII.
La topographie de la MC était iléale (L1) chez 12 patients (31,5%), colique (L2) chez 5 patients (17,8%) et iléocolique (L3) chez 17 patients (44.73%).
Dix sept patients avaient eu une intervention chirurgicale en urgence et 21 patients étaient opérés à froid. La
principale indication opératoire était l’occlusion intestinale pour les interventions en urgence et la sténose
digestive pour les interventions à froid. Tous les patients avaient eu une résection intestinale avec un
rétablissement de la continuité digestive en un seul temps pour 27 patients et en deux temps pour 10 patients. La
mortalité post opératoire était de 7,9%. La morbidité post opératoire était de 34,2%. Vingt et un patients étaient
mis sous traitement d’entretien. Dix patients avaient bénéficié d’une colonoscopie de contrôle dans les 6 mois
qui suivent l’intervention, elle avait mis en évidence des lésions endoscopiques cher 7 patients. Après un suivi
moyen de 18.63 mois (extrêmes : 6-38 mois) 57% des patients avaient présenté une récidive clinique. Neuf
parmi eu avaient nécessité une ré-intervention chirurgicale.
Conclusions : La chirurgie n’est pas un traitement curatif de la maladie de Crohn mais elle s’impose en cas de
complication de la maladie ou en cas de formes résistantes au traitement médical. La récidive post opératoire est
presque inévitable. Les facteurs prédictifs des récidives post opératoire et les récidives endoscopique doivent être
recherchés avant l’apparition des signes clinique afin de prévenir les récidives post-opératoires par un traitement
d’entretien adapté.
P142
DIARRHEE CHRONIQUE DE CAUSE INDETERMINEE AVEC COLOSCOPIE
NORMALE. INTERRET DES BIOPSIES SYSTEMATIQUES.
H.Barbouchi;A.Bel Khamsa; M.Ben Hmida; H.Elloumi; S.Ben Hamida; L. Bel Haj Ammar;I.Cheikh
Service De Gastroenterologie – Hopital Habib Bougatfa. Bizerte, Tunisie
Introduction : Les causes d’une diarrhée chronique sont multiples, la coloscopie représente un examen clé en
dehors d’éléments d’orientation clinique ou biologique.
But : Déterminer l’intérêt des biopsies coliques systématiques chez les patients ayant une diarrhée chronique de
cause indéterminée avec coloscopie normale.
Materiel Et Methodes : Il s’agit d’une étude descriptive menée sur la période comprise entre 2008 et mai 2012
colligeant les patients pris en charge dans le service de gastro-entérologie de l’hôpital régional de Bizerte. Un
bilan étiologique comportant un bilan thyroïdien, une sérologie de maladie cœliaque, une fibroscopie digestive
haute avec biopsies duodénales et un transit du grêle, a été réalisé chez tous les malades et est revenu normal. La
coloscopie a été réalisée chez tous les malades et n’a pas montré d’anomalies. Des biopsies coliques étagées ont
été effectuées chez tous les malades.
Resultats : Notre étude a comporté 22 patients dont 12 hommes et 10 femmes d’âge moyen de 36 ans. Tous les
patients avaient eu une coloscopie qui n’a pas montré de lésions muqueuses. Des biopsies coliques étagées ont
été réalisées dans tous les cas. L’examen histologique a montré une colite microscopique dans un seul cas (5%),
une inflammation non spécifique dans 4 cas (20%) et un aspect de colite infectieuse dans 3 cas (15%).
Conclusion : Les biopsies coliques doivent être pratiquées devant une diarrhée chronique sans lésion
macroscopique muqueuse pouvant ainsi étayer dans certains cas le diagnostic étiologique comme l’illustre notre
série.
P143
PLACE DES BIOPSIES OESO-GASTRODUODENALES SYSTEMATIQUES AU
COURS DE LA MALADIE DE CROHN
H.Barbouchi; A.Bel Khamsa; S.Ben Hamida; H.Elloumi; M.Ben Hmida; M.Bejaoui; I.Cheikh
Service De Gastroenterologie – Hopital Habib Bougatfa. Bizerte, Tunisie
Introduction : La localisation œsogastroduodénale de la maladie de Crohn est rare. Sa présence est
systématiquement recherchée lors du bilan de la maladie de crohn.
But : Déterminer la prévalence des lésions digestives œsogastroduodénales découverte lors de la fibroscopie
digestive haute systématique réalisée chez les patients atteints de maladie de Crohn.
Materiel Et Methodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant tous les patients suivis pour
maladie de Crohn au service de gastroentérologie de l’hôpital Bougatfa de Bizerte entre janvier 2008 et
novembre 2012 et ayant bénéficié d’une fibroscopie oeso-gastroduodénale systématique avec biopsies étagées.
Résultats : 29 patients atteints de maladie de Crohn ont été inclus dans notre étude avec un âge moyen de 42
ans [15– 66ans]. Il s’agissait de 19 hommes et 10 femmes.
La maladie de Crohn était iléo-colique dans 31,03% des cas, iléale dans 41,3% des cas, et colique dans 27,67%
des cas. Deux patients avaient une symptomatologie digestive haute.
La fibroscopie, réalisée de façon systématique, avait objectivé des lésions macroscopiques évocatrices de
maladie de Crohn dans 2 cas (aspect nodulaire antral et duodénal) chez qui l’étude anatomopathologique n’avait
montré des signes en faveur de maladie de Crohn que dans un seul cas avec une gastrite granulomateuse avec
un infiltrat mononuclué. Des lésions de gastrite chronique atrophique ont été trouvées dans 6 cas et associées à
l’Hélicobacter pylori dans 4 cas, une duodénite non spécifique dans un cas et des lésions d’œsophagite dans 1
cas.
Conclusion : La fibroscopie œsogastroduodénale couplée aux biopsies, faisant partie du bilan lésionnel de la
maladie de Crohn, est un examen invasif et couteux. Elle est systématiquement réalisée bien que la fréquence de
l’atteinte digestive haute asymptomatique au cours de cette maladie soit faible, et malgré le fait que sa présence
n’induit aucun ajustement thérapeutique dans la quasi majorité des cas. Des études à plus grande échelle
pourraient permettre de revoir cette indication et la limiter aux patients symptomatiques.
P144
EFFET DU TABAGISME SUR LE COURS EVOLUTIF DE LA MALADIE DE
CROHN
H.Barbouchi; S.Ben Hamida ; H.Elloumi ; M.Ben Hmida ; A.Bel Khamsa; L. Bel Haj Ammar; I.Cheikh
Service De Gastroenterologie – Hopital Habib Bougatfa. Bizerte, Tunisie
Introduction : La présentation Clinique de la maladie de Crohn est hautement variable. Les facteurs qui
déterminent cette diversité individuelle Ne sont pas bien déterminés. Le rôle des facteurs environnementaux est
actuellement plausible. Le tabagisme est un facteur de risque de survenue de la maladie mais aussi il peut
influencer négativement le cours évolutif de cette maladie.
But : Evaluer le rôle du tabagisme sur la severité des poussées et sur l’evolution de la maladie de crohn.
Patients Et Méthode : Etude rétrospective incluant tous les patients atteints d’une maladie de crohn, hospitalisés
au service de gastroentérologie à l’hôpital Habib Bougatfa de Bizerte du janvier 2008 au décembre 2012.
Résultats : On a inclut 29 patients atteints de maladie de crohn, 10 femmes et 19 hommes. L’âge moyen est de
42 ans avec un intervalle d’âge variant entre 15 ans et 66 ans.
15 patients étaient des fumeurs actifs.
On a noté que le nombre de poussées, leur sévérité ainsi que le recours à la corticothérapie et aux
immunosuppresseurs étaient plus fréquents chez les fumeurs que les non fumeurs.
En effet, le nombre moyen des poussées étaient de 4 à 5 poussées par an chez les fumeurs versus 1 à 2 poussées
par an chez les non fumeurs.
Chez les fumeurs, 90 % des poussées étaient des poussées modérées à sévères et 10 patients ont nécessité le
recours à la chirurgie alorsque chez les non fumeurs les poussées légères à modérées étaient les plus fréquentes
et 3 patients ont été opérés. Le recours à l’azathioprine était chez 8 patients tabagiques versus 2 patients non
tabagiques.
Les lésions de la maladie de Crohn étaient plus étendues chez les sujets tabagiques avec une atteinte iléale
prédominante, entrainant souvent un syndrome carenciel, avec des formes à évolution sténosante et fistulisante.
Conclusion : Cette étude confirme le rôle nocif du tabagisme sur la progression et la sévérité de la maladie de
crohn ce qui incite à encourager et faire expliquer au patient le bénéfice du sevrage définitif du tabac
P145
LA PH METRIE DES 24 HEURES CHEZ L’ENFANT : A PROPOS DE 163 CAS
W.Kacem(1), L.Zouiten(1,2), S.Lahmar(2), S.Matri(2), N.Ben Mustapha(2), M.Serghini(2), L.Kallel(2), M.Fekih(2),
J.Boubaker(2), A.Filali(2).
(1): Laboratoire de physiologie et explorations fonctionnelles Faculté de médecine de Tunis.
(2): Service de gastroentérologie A la Rabta
Introduction : La pHmétrie œsophagienne de longue durée est l’examen de choix pour le diagnostic du RGO
acide chez les enfants ayant une symptomatologie ou une affection dont les causes habituelles ont été éliminées
et dont la nature peut faire suspecter un RGO malgré l’absence de signes digestifs. Le but de notre étude est de
déterminer les principales indications de la pHmétrie œsophagienne chez l’enfant, de préciser les résultats de cet
examen et de démontrer les particularités de ces résultats dans cette tranche d’âge.
Matériel et méthodes : Nous avons analysé les résultats des comptes rendus de pHmétrie œsophagienne des 24
heures réalisées chez 163 enfants présentant des symptomatologies variées digestives, respiratoires et ORL, au
sein du service de Gastro-entérologieA du CHU la Rabta durant une période allant du Janvier 2006 au
Décembre 2010.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 6,81 ans avec des extrêmes allant de 1 mois à 16 ans. Le sexe
ratio était de 0,61. La pHmétrie œsophagienne a permis de mettre en évidence un RGO acide pathologique dans
33,18% des malades de notre série avec une prédominance de RGO en position couchée. Le RGO acide
pathologique était observé chez 34,04% des patients présentant une symptomatologie respiratoire, chez 32,35%
de ceux présentant une symptomatologie digestive et chez 26,08% de ceux présentant une symptomatologie
ORL.
Le nombre de reflux était plus important en position debout, mais la durée moyenne de reflux plus long était plus
importante en position couchée (14,63 mn vs 8,72 mn en position debout) ainsi que le nombre de reflux de durée
>5mn (109 vs 80) et leur durée moyenne (23,21mn vs 17,77 mn). Le reflux le plus long était aussi noté en
position couchée (80mn vs 69,1mn en position debout).
Conclusion : Le RGO chez l’enfant se manifeste principalement par une symptomatologie extra-digestive. La
pHmétrie œsophagienne des 24 heures a mis en évidence un RGO acide pathologique dans un tiers de notre
population avec une prédominance de reflux en position couchée et des épisodes de longue durée.
P146
APPORT DE L’ENDOSCOPIE DIGESTIVE HAUTE DANS L’EVALUATION DES
LESIONS CAUSTIQUES DU TUBE DIGESTIF SUPERIEUR A PROPOS DE 28 CAS.
H. Elloumi1, H. Barbouchi1, M. Moussa2, S. Ben Hmida1, A. Belkhamsa1, M. Ben Hmida1, S. Bouchoucha2,
I.Cheikh1.
1
Service de gastroentérologie, Hôpital Habib Bougatfa, Bizerte, Tunisie.
2
Service de chirurgie générale, Hôpital Habib Bougatfa, Bizerte, Tunisie.
Introduction: L'ingestion de produits caustiques est une urgence potentiellement grave pouvant mettre en jeu le
pronostic vital et être responsable de complications précoces et tardives. Sa prise en charge requiert une
collaboration multidisciplinaire médico-chirurgicale. La fibroscopie oeso-gastro-duodénale (FOGD) constitue un
examen essentiel aussi bien pour le bilan lésionnel que pour la prise en charge thérapeutique.
But: Etudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et endoscopiques en cas d’ingestion de produits
caustiques.
Matériel et méthodes: Etude rétrospective colligeant tous les cas d’ingestion de produits caustiques adressés au
service de Gastroentérologie de l’hôpital Habib Bougatfa de Bizerte pour une FOGD en urgence sur une période
de 5 ans (Janvier 2008- Décembre 2012).
Résultats: Vingt huit patients ont été colligés. L’âge moyen était 25 ans (7-54 ans). Une prédominance féminine
(60%) a été notée. L’ingestion de produits caustiques était volontaire dans 75% et accidentelle dans 25%. Les
caustiques ingérés étaient des oxydants (hypochlorite de soude ou eau de javel) chez 22 patients et des bases
(soude) dans 6 cas. La quantité ingérée était appréciée chez seulement cinq malades. Elle était entre 10 ml et 100
ml. La FOGD, réalisée en urgence, était normale dans 50% des cas (eau de javel: 71.4% ; soude: 28.6%). Dans
50% des cas, elle a objectivé une oesophagite caustique dans 21,4% (stade I : 1 cas, stade II : 5 cas), une gastrite
caustique dans 46,4% (stade I : 8 cas, stade II : 3 cas et stade III : 2 cas) et une bulboduodénite caustique dans
3,5% (stade I : 1 cas). Les lésions endoscopiques les plus sévères étaient associées à l’ingestion volontaire de
soude. Aucun patient n’avait de signes de gravité cliniques ou biologiques. Une FOGD de contrôle a été
pratiquée chez sept patients, dans un délai de 3 à 4 semaines. L’évolution était favorable dans tous les cas.
Conclusion: La FOGD permet une bonne évaluation de la localisation, de l'étendue et de la sévérité des lésions
caustiques qui sont le plus souvent minimes à modérées dans l’expérience de notre service. La sévérité des
lésions oeso-gastro-duodénales est d’autant plus importante que l’ingestion est volontaire et que le produit
caustique ingéré est la soude.
P147
CARACTERISTIQUES CLINIQUES, EVOLUTIVES ET THERAPEUTIQUES DE LA
MALADIE DE CROHN EN FONCTION DE L’AGE.
H. Barbouchi, H. Elloumi, M. Ben Hmida, A. Belkhamsa, S. Ben Hmida, M. Bejaoui, I. Cheikh.
Service de gastroentérologie, Hôpital Habib Bougatfa, Bizerte, Tunisie.
Introduction : La maladie de Crohn affecte le plus souvent les sujets de moins de 40 ans. Elle s’observe moins
fréquemment chez les sujets âgés. Ses particularités cliniques sont mal connues dans cette catégorie de patients.
But : Comparer en fonction de l’âge, les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de la
maladie de crohn.
Patients et méthodes : Etude rétrospective colligeant tous les patients suivis dans le service de gastroentérologie
de l’hôpital de Bizerte pour une maladie de crohn entre Janvier 2008 et Décembre 2012. Les patients ont été
répartis en deux groupes selon l’âge au moment du diagnostic (groupe 1 : âge ≥ 40 ans, groupe 2 : âge< 40 ans).
Les deux groupes ont été comparés en fonction des données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et
évolutives.
Résultats : Trente patients atteints d’une maladie de crohn ont été colligés. Huit (26,6%) patients appartenaient
au groupe 1 contre 22 (73,4%) patients du groupe 2. L’âge moyen était 52 ans (40-66 ans) dans le groupe 1 et 27
ans (15-39 ans) dans le groupe 2. Une prédominance féminine (62%) était notée dans le groupe 2 contre une
discrète prédominance masculine (54%) dans le groupe 1 (p=0,06). Des antécédents familiaux de MICI ont été
notés chez seulement deux patients du groupe 2. Le délai diagnostique était significativement plus court dans le
premier groupe (4 versus 8 mois, p=0.004). La maladie de crohn s’est révélée plus fréquemment par une diarrhée
sanglante dans le groupe 1 (77.2% versus 8%, p<0.001). Un amaigrissement a été observé plus souvent chez les
patients du groupe 2 (22 % versus 12.2% ; p=0.005). La maladie était révélée par un tableau chirurgical plus
fréquemment chez les patients du groupe 2 (31.81% versus 12.5% ; p=0.008). La localisation iléo-colique était
significativement plus fréquente dans le groupe 1 (62.5% versus 31.81% ; p=0.002). Les formes sténosantes était
plus fréquemment observées chez les sujets âgés (62.5% versus 45% ; p=0.03) alors que les formes fistulisantes
étaient plus fréquentes chez les sujets plus jeunes. Sur le plan thérapeutique, le recours à la corticothérapie était
plus fréquent dans le groupe 1 (62.5% versus 32%, p=0.002) alors que le recours aux immunosuppresseurs était
plus fréquent dans le groupe 2 (38% versus 20%, p=0.01). Il n’y avait pas de différences des manifestations
extra-digestives entre les deux groupes en dehors des manifestations osseuses (ostéopénie et ostéoporose) qui
étaient plus fréquentes chez les patients du groupe 1 (36% versus 25%, p=0.002).
Conclusion : Dans notre série, la maladie de crohn diagnostiquée après l’âge de 40 ans était moins fréquente que
chez les sujets jeunes. Elle est le plus souvent de localisation iléo-colique et de phénotype sténosant. Elle a
également un profil évolutif moins sévère avec moindre recours au traitement immunosupprésseur.
P148
HEMORRAGIE DIGESTIVE HAUTE DUE AU SYNDROME DE MALLORY WEISS
H. Elloumi1, M. Bejaoui1, M. Moussa2, A. Belkhamsa1, S. Ben Hmida1, M. Ben Hmida1, S. Bouchoucha2, I.
Cheikh1.
1
Service de gastroentérologie, Hôpital Habib Bougatfa, Bizerte, Tunisie.
2
Service de chirurgie générale, Hôpital Habib Bougatfa, Bizerte, Tunisie.
Introduction : Les données concernant les hémorragies digestives hautes (HDH) liées à un syndrome de
Mallory-Weiss (SMW) sont rares. Le but de ce travail était de décrire les caractéristiques et de déterminer les
facteurs pronostiques des hémorragies digestives hautes (HDH) liées à un SMW.
Patients et Méthodes : Etude rétrospective portant sur 172 cas d’HDH colligés dans les services de
gastroentérologie et de chirurgie générale de Bizerte entre Janvier 2008 et Décembre 2012 et à partir des quelles
nous avons isolé le sous-groupe des patients ayant une HDH secondaire à un SMW (n=16). Les caractéristiques
épidémiologiques et les facteurs pronostiques de ce sous-groupe ont été comparés à ceux du sous-groupe des
patients ayant une HDH secondaire à une maladie ulcéreuse (n=96).
Résultats : 16 patients ayant un SMW ont été retenus dans l’étude, soit 9,3% du nombre total des HDH. Il
s’agissait de 9 femmes et 7 hommes. L’âge moyen était 40,4 ans. En comparant les patients ayant un SMW à
ceux ayant une maladie ulcéreuse on a constaté que l’âge était significativement plus bas chez les patients ayant
un SMW (40,4 versus 51,4ans ; P=0,04). Une prédominance féminine a été constatée dans le groupe SMW
contre une prédominance masculine dans l’autre groupe (P=0,07). Aucun patient n’a présenté un état de choc
initial chez les patients ayant un SMW contre 16,6% du groupe maladie ulcéreuse (P=0,07). Un seul patient (6,2
%) avait besoin de transfusion versus 22,9% du groupe maladie ulcéreuse (P=0,12). Une HDH de grande
abondance était significativement plus fréquente chez les patients ayant une maladie ulcéreuse (22,9% versus
0%; P=0,03). Le traitement était médical dans tous les cas. Aucune récidive hémorragique n’a été constatée (0%
versus 2%; P=0,5). La durée d’hospitalisation était significativement plus courte dans le groupe SMW (4,1
versus 6,6 jours ; P=0,03). Aucun décès n’a été déploré dans les deux groupes.
Conclusion : Les HDH secondaires à un SMW affecte les sujets plus jeunes et sont moins sévères que celles
dues à une maladie ulcéreuse.
P149
LES ANGIODYSPLASIES DU COLON : A PROPOS DE 8 CAS
H. Elloumi1, H. Barbouchi1, O. Baraket2, M. Ben Hmida1, S. Ben Hmida1, A. Belkhamsa1, M. Bejaoui1, S.
Bouchoucha2, I.Cheikh1.
1
Service de gastroentérologie, Hôpital Habib Bougatfa. Bizerte, Tunisie.
2
Service de chirurgie générale, Hôpital Habib Bougatfa, Bizerte, Tunisie.
Introduction : L’angiodysplasie du colon représente l’une des principales causes d’anémie obscure et
d’hémorragie digestive basse de cause initialement indéterminée chez les sujets âgés de plus de 60 ans. Ils
exposent à un risque non négligeable de récidive hémorragique.
But : Etudier les particularités cliniques, diagnostiques et thérapeutiques de l’angiodysplasie du colon et évaluer
les résultats de la coagulation au plasma argon.
Matériels et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective, menée entre Janvier 2008 et Décembre 2012,
colligeant 8 cas d’angiodysplasie colique hospitalisés dans le service de gastroentérologie de l’hôpital Habib
Bougatfa de Bizerte.
Résultats: L’âge moyen de nos patients était 65 ans. Il s’agissait de 5 femmes et 3 hommes. Tous nos patients
ont été hospitalisés pour une hémorragie digestive basse. La coloscopie a objectivé des lésions d’angiodysplasie
colique dans les 8 cas. La localisation des lésions étaient sigmoïdiennes (5 cas) et iléo-caecales (3 cas). Les 8
patients avaient une pathologie cardiaque associée dont un rétrécissement aortique. Ils ont été traités tous par
voie endoscopique par coagulation au plasma argon. Durant la période du suivi, une seule récidive hémorragique
a été notée et elle a été traitée par plasma argon.
Conclusion : Le diagnostic de l’angiodysplasie colique repose essentiellement sur la coloscopie. Le traitement
par coagulation au plasma argon est le traitement de référence en cas d’angiodysplasie localisée. L’évolution
reste imprévisible et le risque de récidive hémorragique est toujours présent faisant discuter un traitement
chirurgical ou un traitement médical par dérivés de la somatostatine.
P150
LES TUMEURS STROMALES DU TUBE DIGESTIF: A PROPOS DE 10 CAS.
H. Elloumi1, H. Barbouchi1, O. Baraket2, M. Ben Hmida1, S. Ben Hmida1, A. Belkhamsa1, M. Bejaoui1,
S.Bouchoucha2, I.Cheikh1
1
Service de gastroentérologie, Hôpital Habib Bougatfa,. Bizerte, Tunisie.
2
Service de chirurgie générale, Hopital Habib Bougatfa, Bizerte, Tunisie.
Introduction : Bien que rares (<1% des néoplasies digestives), les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST)
constituent les tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes du tube digestif. Ils siègent le plus souvent au
niveau de lʼestomac et du grêle et restent longtemps asymptomatiques.
But : Etudier les particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives des GIST.
Patients et méthodes : Etude rétrospective descriptive menée sur 5 ans (Janvier 2008-Décembre 2012) et
colligeant tous les patients ayant un GIST hospitalisés aux services de gastro-entérologie et de chirurgie générale
de l’hôpital Habib Bougatfa de Bizerte.
Résultats : Dix cas de GIST ont été inclus. Il s’agissait de 7 femmes et 3 hommes. L’âge moyen était 55 ans (41
ans-75 ans). Les circonstances de découverte les plus fréquentes étaient des douleurs abdominales (10 cas)
associés à une hémorragie digestive haute (4 cas). L’altération de l’état général n’a été rapportée que chez un
seul patient. La durée moyenne des symptômes était de 3 mois (1-9 mois). L’examen physique trouvait une
sensibilité abdominale (4 cas), une masse de l’hypochondre gauche (2 cas) et des mélénas (2 cas). L’examen
clinique était normal dans 2 cas.
La tumeur a été visualisée à la fibroscopie digestive haute dans 3 cas et sur l’échographie abdominale dans 5 cas.
La tomodensitométrie abdomino-pelvienne a permis d’évoquer le diagnostic de GIST chez tous les patients. Le
diagnostic a été confirmé après résection de la tumeur chez tous les malades. L’étude immuno-histochimique a
montré que toutes ces tumeurs expriment le CD117. La localisation de la tumeur était gastrique (6 cas), grêlique
(3 cas) et colique (1 cas). La taille moyenne de la tumeur était de 5.8 cm (3 cm-12 cm). Il n’y’avait pas de
métastases à distance ni d’extension locorégionale en dehors d’un cas de tumeur jéjunale fistulisée qui a envahi
le mésocolon et le colon transverse. Le traitement était chirurgical chez tous les malades. Le potentiel agressif
était intermédiaire dans 8 cas, faible dans un cas et haut dans le cas de la tumeur jéjunale fistulisée. L’évolution
était favorable chez 9 patients. Une métastase hépatique était survenue un an après le traitement chirurgical dans
le cas de la tumeur jéjunale à haut risque d’agressivité, d’ou la décision était de le traiter par Imatinib (Glivec)
avec une bonne évolution. Le recul moyen était de 2 ans (1- 4 ans).
Conclusion : Le diagnostic de tumeur stromale a été amélioré par le progrès de l’immuno-histochimie. Leur
potentiel de malignité demeure difficile à évaluer. La résection chirurgicale est le traitement à visée curative des
tumeurs localisées. Les inhibiteurs sélectifs de tyrosines kinases (l’Imatinib) semblent être prometteurs dans le
traitement des formes malignes métastatiques.
P151
CORRELATION ENTRE LA REPONSE IMMUNE CELLULAIRE ET LA
SURVENUE DES CRITERES DE MAUVAIS PRONOSTIQUE DANS LES
ADENOCARCINOMES COLORECTAUX
1
M Trabelsi, 1N Kourdaa, 1A Arfaoui, 1A Blel, 1R Aloui, 1A Hamza, 1R Zermani.
Service d’Anatomie et de cytologie pathologiques, EPU Charles Nicolle, Tunis
1
Introduction : Récemment, on s’intéresse de plus en plus à l’étude de l’implication de la réponse immune de
l’hôte dans la genèse des cancers de part son impact sur le développement du tissu tumoral. Il a été démontré
une diminution d’emboles vasculo-lymphatiques et d’infiltration péri-neurale associée à une survie globale
augmentée dans les cas où une réaction immunitaire conséquente a été mise en évidence en péri et/ou intratumoral.
Notre but est d’évaluer la valeur pronostique de la réponse immune péri et intra-tumorale et son impact sur la
fréquence de survenue d’emboles vasculaires, d’engainements nerveux et de métastases chez des patients atteints
de CCR.
Matériels et méthodes : Nous portons sur une étude rétrospective de 29 cas sur une période de 2 ans (20092010). Les patients ont été opérés aux services de chirurgie A21 et BS du CHU Charles Nicolle et les pièces
chirurgicales ont été analysées dans notre laboratoire afin de déterminer leur caractéristiques
anatomopathologiques et évaluer la fréquence d’emboles vasculaires et d’engainements nerveux.
L’étude de l’expression de CD8 a été réalisé par immunohistochimie moyennement d’anticorps anti-CD8 afin
d’apprécier la réponse immune cellulaire péri-tumorale. Le logiciel épi info6 était utilisé afin de déterminer le
test chi2 et calculer le coefficient de corrélation P.
Résultats : Durant la période d’étude : 29 pièces ont été colligées dont 10 ont montré des images
d’engainements péri-nerveux et/ou d’emboles vasculaires et l’étude avec l’anticorps anti-CD8 par
immunohistochimie n’a montré de réponse immune péri-tumorale que dans 3 de ces 10 cas. Par contre une
réaction immunitaire a été observée dans 11 des 19 cas indemnes de toute image d’embole vasculaire ou
d’engainement nerveux.
Pour évaluer l’effet de la réponse immune sur la fréquence de survenue d’embole vasculaire et/ou d’engainement
nerveux, le coefficient de corrélation était calculé et évalué à 0.52 (valeur seuil < 0.005).
Dix-neuf de nos 29 cas présentaient des métastase viscérales et/ou ganglionnaires et la réaction immunitaire n’a
été observée que dans 2 cas ainsi le coefficient de corrélation P à été estimé dans ces cas à 0.011 avec une valeur
seuil 0.005.
Conclusion : Les examens immunohistochimique et anatomo-pathologique des pièces n’a montré aucune liaison
entre la réponse immune et l’extension tumorale. Cependant, il faut augmenter le nombre de cas afin de bien
pouvoir étudier l’impacte de la réponse immune sur le développement du tissu tumoral recto-colique.
P152
POLYPOSES DIGESTIVES
A PROPOS DE 7 CAS PEDIATRIQUES
L.Gargouri1, M.Charfi1, L.Mnif2, F.Turki1, B.Maalej1, H. Mnif3, I.Mejdoub1, R.Chabchoub Ben Abdallah1,
N.Tahri2, T.Boudawara3, A.Mahfoudh1
1 : Service de Pédiatrie, Urgence et de Réanimation pédiatriques. CHU Hédi Chaker. Sfax
2 : Service de gastroentérologie. CHU Hédi Chaker. Sfax
3 : Service d’anatomopathologique. Hôpital Habib Bourguiba
Introduction : Les polyposes digestives sont des maladies rares en pédiatrie. Elles sont polymorphes sur le plan
clinique, histologique et génétique. On en distingue deux types: les polyposes digestives adénomateuses et
hamartomateuses.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, étalée sur 3 ans (2010-2012), colligeant tous les cas
de polyposes digestives suivi dans le service de Pédiatrie, Urgence et de Réanimation pédiatriques au CHU Hédi
Chaker à Sfax.
Résultats: Sept enfants présentant une polypose digestive ont été colligés. Il s’agit de 4 filles et 3 garçons. L’âge
moyen est de 8 ans (4 ans - 13 ans).
Il s’agit d’un polype juvénile rectal dans 3 cas, de polype antral hyperplasique dans un cas, d’un syndrome de
Peutz-Jeghers dans 1 cas, d’un condylome acuminé dans 1 cas et d’un polype inflammatoire dans le cadre d’une
une rectocolite hémorragique dans 1 cas. Ils étaient uniques dans 3 cas et multiples dans 3 cas localisés au niveau
rectal (3 cas), anal (1 cas), antral (1 cas), duodénal (1 cas) et colique (1 cas).
Les circonstances de découverte étaient variées selon la localisation des polypes au niveau du tube digestif :
rectorragies (3 cas), douleur au niveau de la marge anale (1 cas), prolapsus rectal (1 cas), épigastralgies (1 cas) et
des douleurs abdominales récurrentes suivi d’une invagination intestinale aigue (1 cas) et d’une diarrhée glairosanglante (1 cas).
La mise en évidence des polypes était endoscopique dans 5 cas et chirurgicale dans 2 cas.
L’exérèse des polypes a été effectuée dans 6 cas suite à une polypectomie endoscopique (1 cas) ou une
intervention chirurgicale (4 cas). Une émission spontanée d’un polype rectal a été notée. L’étude histologique a
révélé une lésion précancéreuse dans un seul cas : il s’agit d’un condylome acuminé avec néoplasie
intraépithéliale de haut grade de la marge anale.
L’évolution était favorable dans tous les cas avec un recul moyen de 1 an.
Conclusion : Ces polypes ne doivent pas être négligés en raison du risque potentiel de transformation maligne.
P153
CORRELATION ENTRE LE CROHN’S DISEASE ACTIVITY INDEX (CDAI) ET
L’INDICE DE HARVEY-BRADSHAW (HBI)
F Houissa,K Bouslama, L Mouelhi , K El Jery,R Debbeche,S Bouzaidi,
Najjar.
Service de gastroentérologie – Hôpital Charles Nicolle – Tunis – Tunisie
H Mekki, S Trabelsi,M Salem, T
Introduction :Le Crohn’s Disease Activity Index (CDAI) a été développé dans les années 1970 pour évaluer le
degré d’activité de la maladie de Crohn (MC) et depuis a été largement utilisé dans les essais cliniques. L'indice
de Harvey-Bradshaw (HBI) est une simplification du CDAI, conçu pour faciliter le recueil des données et
l’évaluation plus facile de la poussée. Le but de notre travail est d’évaluer le degré de concordance entre le
CDAI et le HBI chez des malades hospitalisés pour une première poussée de maladie de Crohn entre 2009 et
2011.
Matérial Et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé 50 patients hospitalisés pour une
première poussée de maladie de Crohn (MC) iléale ou iléocolique dans le service de Gastro-entérologie de
l’hôpital Charles Nicolle entre Juin 2009 et Décembre 2011. Nous avons exclu la MC colique pure. Nous avons
étudié les caractéristiques clinico-biologiques, lésionnelles et thérapeutiques des patients. Le HBI a été calculé le
premier jour de l’hospitalisation et le CDAI durant les 7 derniers jours suivant l’hospitalisation. L’étude
statistique a été faite par le logiciel SPSS 16.0. La concordance des 2 tests a été calculée selon l’indice KAPPA
pondéré.
Resultats : Il s’agissait de 50 patients (25 femmes, 25 hommes) d’un âge moyen de 32,86 ans (extrêmes : 1560). Le suivi moyen était de 46 mois (extrêmes : 4-120). Le phénotype de la maladie était une MC sténosante
chez 4 malades (8%), fistulisante chez 10 (20%), inflammatoire chez 35 (70%) et à la fois sténosante et
fistulisante chez 1 malade (2%). La localisation était iléale isolée chez 9 malades (18%) et iléocaecale chez 41
(82%). Une localisation digestive haute a était retrouvée chez 16 patients (32%). Une localisation anopérinéale
(LAP) a été retrouvée chez 10 patients (20%) : 50% des LAP étaient des fistules et 50% des fissures. Des
manifestations extra-intestinales ont été retrouvées chez 21 patients (42%). Un CDAI > 450 a été retrouvé chez
24 patients (48%) et 43 patients (86%) avaient un HBI entre 4 et 12. Tous les patients qui avaient un CDAI >
450 avaient un HBI entre 4 et 12 témoignant d’une maladie active. Pour l’évaluation de la concordance des deux
tests HBI et CDAI, on a utilisé le test pondéré KAPPA qui est estimé à 7%. Une bonne concordance entre les 2
tests était retrouvée seulement chez les patients en poussée modérée.
Conclusion : La majorité des études montrent qu’il y a une bonne concordance entre les 2 tests HBI et CDAI
permettant l’utilisation plus facile du HBI dans la pratique courante. Notre étude n’a pu retrouvé cette
concordance que chez les patients en poussée modérée. Ce résultat pourrait être expliqué par le faible effectif et
le caractère rétrospectif de notre étude.
Proposé pour poster
P154
FREQUNCE DES TROUBLES MOTEURS OESOPHAGIENS CHEZ LES PATIENTS
PRESENTANT UNE DYSPHGIE NON OBSTRUCTIVE.
F Houissa, L Mouelhi, K El Jery, S Bouzaidi, S Ayadi, H Mekki, S Trabelsi, M Salem, A Moussa, R.Debbech,
T.Najjar.
Service de gastroentérologie – Hôpital Charles Nicolle de Tunis
La dysphagie est un symptôme fréquent, sa prévalence varie de 2 à 15% chez les patients d’âge moyen. Cette
prévalence atteint 30 à 60% dans la population gériatrique.
Buts : est de déterminer la fréquence et le type des troubles moteurs oesophagiens chez les patients ayant une
dysphagie et de détailler les particularités manométriques en fonction de l’âge.
Patients et méthodes :Nous avons mené une étude rétrospective à partir des comptes rendus de manométries
oesophagiennes réalisées dans notre service chez les patients ayant une dysphagie avec une endoscopie normale
et ceci sur une durée de 5 ans.
Résultats :Nous avons colligé 450 patients dont l’âge moyen était de 45 ans avec des extrêmes de 12 et 97 ans.
Il s’agissait de 179 hommes et 271 femmes avec un sex ratio de 0,66. La manométrie oesophagienne était
normale chez 192 patients (42,4%). Les principales anomalies motrices étaient l’achalasie retrouvée dans 49%
des cas, l’œsophage sclérodermique retrouvé dans 17% des cas et l’hypomotilité oesophagienne retrouvée dans
9,1% des cas. Un aspect manométrique d’œsophage casse noisette et une maladie des spasmes diffus a été
retrouvé dans respectivement 8 et 3% des cas. Les anomalies manométriques étaient variables en fonction de
l’âge avec une pression moyenne du SIO plus élevée chez les enfants (p=0,002) et un pourcentage de relaxation
plus faible (p=0,001) par rapport aux autres tranches d’âge. La durée d’évolution des symptômes était plus
longue chez les patients âgés ayant une hypomotilité ou une hypermotilité par rapport a ceux ayant une
achalasie (p<0,05).
Conclusion :Les résultats de notre étude sont concordants avec ceux de la littérature. En effet, au cours de la
dysphagie non obstructive, l’achalasie est le trouble moteur le plus fréquent.
P155
INTERET DE LA MANOMETRIE OESOPHAGIENNE AVANT UNE CHIRURGIE
ANTI-REFLUX.
F Houissa,L Mouelhi,R Debbech ,K El Jery,S Ayadi ,S Bouzaidi, H Mekki,S Trabelsi,A Moussa, M Salem, R
Debbech, T Najjar.
Service de gastroentérologie – Hôpital Charles Nicolle de Tunis
Les troubles moteurs a type d’hypomotilité oesophagienne sont fréquemment retrouvés au cours du reflux
gastro-oesophagien.
Buts : est de déterminer la fréquence, le type des anomalies manométriques retrouvées dans le cadre du bilan
pré-opératoire du RGO, et de rechercher les facteurs associés au risque de survenu de dysphagie en post
opératoire.
Patients et méthodes :Nous avons mené une étude rétrospective incluant des patients opérés pour RGO ayant une
manométrie oesophagienne pré-opératoire et chez qui l’apparition d’une dysphagie post opératoire a été
systématiquement recherchée lors du suivi.
Résultats : Nous avons colligé 33 patients dont l’âge moyen était de 46 ±24 ans avec un sex ratio de 0,4. La
manométrie pré-opératoire était pathologique dans environ un tier des cas, avec une fréquence des troubles
moteurs non spécifiques à type d’hypomotilité. Aucun facteur épidémiologique, clinique ou pHmétrique n’était
associé à une plus grande fréquence des troubles moteurs oesophagiens. Les gestes réalisés étaient une
fundoplicature à la Nissen chez 31 patients et à la Toupet chez 2 patients. Une dysphagie post opératoire a été
notée dans 21% des cas, sans corrélation avec les anomalies manométriques pré opératoires.
Conclusion : l’hypomotilité oesophagienne est relativement fréquente au cours du RGO,
et n’est pas
associée a une augmentation du risque de la dysphagie après réalisation d’un geste anti-reflux.
P156
TUMEURS STROMALES
CLINIQUE DE 14 CAS
DE
L’INTESTIN
GRÊLE:
ETUDE
ANATOMO-
Ahlem Blel1, N. Kourda1, Y. Saïd2, A. Arfaoui1, R. Aloui1, N. Zaidi1, S. Rammeh1, F. Fereh1, YSH. Zidi1,
R.Zermani1
1 Service d’Anatomie et de Cytologie Pathologique, hôpital Charles Nicolle
2 Service de Gastro-entérologie, hôpital Charles Nicolle
Introduction :
Les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) constituent les tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes
de la paroi digestive. Elles sont maintenant bien caractérisées grâce aux progrès de l’immunohistochimie et de la
biologie moléculaire. Leur localisation à l’intestin grêle, rare, et leur mauvais pronostic, comparé aux autres
localisations, est actuellement admise.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 13 cas de GIST grêliques colligés au service d’Anatomie et de Cytologie
Pathologique de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis sur une période de 18 ans. Une relecture des lames et une
étude immunohistochmique ont été réalisées.
Résultats :
Nos patients se répartissaient en 10 hommes et 4 femmes avec un âge moyen de 65 ans. Six tumeurs siégeaient
au niveau de l’iléon, cinq au niveau du duodénum et trois au niveau du jéjunum. La symptomatologie clinique se
résumait à une hémorragie digestive chez sept patients, des douleurs abdominales chez quatre patients et un
syndrome péritonéal chez deux patients. Dans un cas la découverte était fortuite. La taille tumorale moyenne
était de 7,6cm. La prolifération tumorale était constituée de cellules fusiformes dans 12 cas et de cellules
épithélioïdes dans 2 cas. Toutes les tumeurs exprimaient le c-kit. Le traitement était chirurgical dans tous les cas.
Deux de nos patients ont reçu le Glivec. L’évolution était favorable avec un suivi de durée moyenne de 24 mois.
Conclusion :
L’utilisation des inhibiteurs des KIT a constitué une révolution en cancérologie et a permis une augmentation de
survie considérable chez les patients atteints de GIST métastatiques. L’examen histologique reste toutefois un
élément crucial, tant pour l’établissement du diagnostic que pour l’évaluation précise du pronostic.
P157
CAUSE RARE D'HEMORRAGIE DIGESTIVE RESPONSABLE D'UN ETAT DE
CHOC. À PROPOS DE 1 CAS.
Y. Ben Safta, W. Rebai, A Bel Hadj, S. Ayadi, A. Makni,
A Daghfouss, R Ksantini, F Chebbi, F Ftiriche, M Jouini,
Mj Kacem, Z. Ben Safta.
Service de chirurgie générale A CHU La Rabta
Introduction : Les GIST ( gastro-intestinale stromal tumor) se sont des tumeurs mesenchymateuses rares du
tube digestif. Elle peuvent être source de plusieurs complications notamment un saignement intraluminal. Celui
ci peut parfois être de grande abondance et dans certains cas responsable d'un état de choc hémorragique dont le
diagnostic etiologique ne peut être que complexe devant un siège jejunal d'accès difficile.
Patients et méthodes : on rapporte un cas rare et original d'hémorragie digestive responsable d'un état de choc
lié à une tumeur stromale jejunale.
Résultats: Il s'agit d'une patiente âgée de 52 ans ASA II admise dans notre service pour une hémorragie
digestive de grande abondance extériorisée sous forme de rectorragies. À l admission la patiente était instable sur
le plan hemodynamique , l'hémoglobine initiale était à 5 g/dl puis passait à 9,7 après reanimation. La fibroscopie
oeso-gastro-duodenale était normale. La TDM objectivait une tumeur jejunal avec un saignement actif en intra
digestif. La patiente a été opérée en urgence elle a eu une resection tumorale. Anapath : GIST a risque modéré.
Conclusions : les tumeurs stromale jejunales sont rares. La complication hémorragique est exceptionnelle et
surtout de diagnostic difficile. L' angioscanner au moment du saignement est d'un grand apport diagnostic. Le
traitement est chirurgical.
P158
EPIDEMIOLOGIE
DE
L’ADENOCARCINOME
MONOCENTRIQUE A PROPOS DE 65 CAS
GASTRIQUE :
ETUDE
Mériam Sabbah, D.Trad, H.Elloumi, A.Ouakaa, D.Gargouri, N. Bibani, A.Kochlef, J.Kharrat
Service de Gastroentérologie. Hôpital Habib Thameur. Tunis
Introduction : L’adénocarcinome gastrique occupe le deuxième rang des néoplasies dans le monde après le
cancer du poumon. Son pronostic demeure sombre du fait d’un diagnostic souvent fait à un stade tardif.
But: Le but de notre étude était évaluer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, et thérapeutiques et
pronostiques des adénocarcinomes gastriques.
Patients et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients atteints d’adénocarcinome
gastrique hospitalisés au service d’hépato-gastro-entérologie de l’hôpital Habib Thameur entre 2002 et 2012.
Les patients ayant un cancer du cardia ont été exclus.
Résultats: Soixante cinq cas d’adénocarcinomes gastriques ont été colligés durant la période étudiée (âge moyen
64,3ans [42 - 85] et sex ratio 1,09 [H/F =34/31]. Des antécédents familiaux de néoplasie étaient présents chez 8
patients (gastrique dans 5 cas, mammaire dans 2 cas et poumon dans un cas (12,3%). Une condition
prénéoplasique était présente chez 3 patients (4%) à type de maladie de Biermer dans un cas et de gastrectomie
partielle dans deux cas. La symptomatologie clinique était dominée par les épigastralgies (83%) évoluant dans
un contexte d’altération de l’état général (76%) parfois associée à des vomissements (33%). A la biologie,
l’anémie était présente dans 89% des cas avec un taux d’hémoglobine moyen à 9,8g/dL tandis que le taux d’ACE
était augmenté dans seulement 24,6% des cas. L’endoscopie trouvait un processus ulcéro-bourgeonnant dans
63%, un ulcère d’allure suspecte dans 23% des cas et des gros plis indurés ne s’effaçant pas à l’insufflation dans
13,8% des cas. La tumeur était antrale dans 67% des cas, et fundique dans 33% des cas. L’étude histologique
confirmait le diagnostic en montrant un adénocarcinome généralement moyennement indifférencié (27,6%) mais
surtout à cellules indépendantes en bagues à châton (43%). Le statut HP était positif chez 76% des patients. Au
bilan d’extension, une extension locorégionale était notée chez 27,6% des malades et des métastases à distance
étaient retrouvées dans 46% des cas avec par ordre de fréquence d’organes touchés le foie, le péritoine puis le
poumon. Le traitement était curatif dans 43% des cas, chirurgical dans tous les cas (gastrectomie totale dans 60%
et des 4/5èmes dans 40%) associé dans tous les cas à un curage ganglionnaire et dans 33% des cas à une
chimiothérapie adjuvante type ECF. Le traitement était palliatif dans 33% des cas (chimiothérapie palliative)
tandis qu’une abstention thérapeutique à été décidée dans 23% des cas surtout devant le mauvais état général des
patients. La survie moyenne à un an était de 38%.
Conclusion: Dans notre série, l’adénocarcinome gastrique était caractérisé par la prédominance de formes
histologiques de mauvais pronostique avec un diagnostic souvent réalisé à un stade avancé rendant difficile la
possibilité d’un traitement chirurgical curatif et expliquant ainsi la faible survie.
P159
AMYLOSE RENALE COMPLIQUANT UNE MALADIE DE CROHN : A PROPOS
DE 2 CAS
Mériam Sabbah, N.Bibani N, H.Elloumi, A.Ouakaa, D.Gargouri, D. Trad, A. Kochlef, J.Kharrat
Service de Gastroentérologie. Hôpital Habib Thameur. Tunis
Introduction : L’amylose rénale secondaire (de type AA) représente une complication rare (0,5-6%) mais grave
de
la
maladie
de
Crohn
pouvant
influencer
le
pronostic,
même
plus que la maladie sous-jacente. Le diagnostic précoce de cette complication est de plus en plus fréquent, mais
son traitement n’est pas consensuel. Nous rapportons 2 nouvelles observations d’association entre maladie de
crohn et amylose rénale secondaire.
Observation N°1 : Il s’agit d’un patient de 29 ans, suivi depuis 9 ans pour maladie de Crohn iléale sténosante,
compliquée de spondylarthropathie ankylosante sous salazopyrine. Devant la découverte d’une
hypoalbuminémie sévère à 10,7g/L sans atteinte iléale étendue et sans entéropathie exsudative, le diagnostic de
syndrome néphrotique pur a été suspecté et confirmé par un dosage de la protéinurie de 24h à 16g/L. Devant la
négativité des biopsies labiales et rectales, une ponction biopsie rénale a permis de poser le diagnostic d’amylose
rénale. Le patient a été mis sous Colchicine et anticoagulants vu l’hypoalbuminémie majeure. Il est actuellement
stable tant bien sur le plan digestif que rénal.
Observation N°2 : Il s’agit d’un patient de 48 ans, suivi depuis 12 ans pour maladie de Crohn iléale fistulisante,
révélée par un plastron appendiculaire. Il a bénéficié d’une résection iléo-coecale et mis sous azathioprine à la
dose de 2mg/kg pour prévenir les récidives post-opératoires. Devant la survenue d’une ascite et d’un œdème des
membres inférieurs avec à la biologie un syndrome néphrotique ( hypoalbuminémie sévère à 9,2g/L et
protéinurie de 24h à 11,4g/L), une amylose rénale a été suspectée et confirmée par des biopsies labiales. La
clairance de la créatinine était de 14mL/min. Le patient a été mis sous Colchicine et anticoagulants devant
l’hypoalbuminémie majeure. L’évolution a été marquée sur le plan digestif par la survenue d’un abcès intraabdominal jugulé par antibiothérapie et nutrition parentérale exclusive et l’installation d’une insuffisance rénale
terminale avec acidose métabolique motivant la proposition de séances d’hémodialyse.
Conclusion : Chez les patients atteints de maladie de Crohn, l’amylose est une complication rare, prédominante
chez les hommes ayant une atteinte digestive sévère. Elle se manifeste généralement par un syndrome
néphrotique impur avec une fonction rénale altérée. Le traitement est basé sur la colchicine et le contrôle de la
maladie sous jacente qui dans la plupart des cas, empêche la progression des deux maladies. De nouvelles
thérapeutiques (azathioprine, anti TNF alpha) sont en cours d’évaluation.
P160
CARACTERISTIQUES ET TRAITEMENT ENDOSCOPIQUE DES LESIONS
D’ANGIODYSPLASIES DU TRACTUS DIGESTIF SUPERIEUR : A PROPOS DE 24
CAS
Sondès Bizid, M.Sabbah, H.Ben Abdallah, W.Haddad, R.Bouali, N.Abdelli
Service de gastro-entérologie. Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis
Introduction : Les angiodysplasies digestives sont des malformations vasculaires survenant préférentiellement
au niveau du tractus digestif inférieur. Leur localisation au niveau du tractus digestif supérieur est moins
fréquente mais mérite une attention particulière étant donné le risque hémorragique qu’elle engendre et leur
survenue sur un terrain souvent taré.
Objectif : Le but de notre étude était d’évaluer les caractéristiques cliniques, endoscopiques et thérapeutiques
des lésions d’angiodysplasies digestives hautes.
Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients
ayant des angiodysplasies digestives situées au niveau du tractus digestif supérieur (en amont de l’angle
duodéno-jéjunal de Treitz) prises en charge au service de gastroentérologie de l’hôpital militaire de Tunis entre
janvier 2000 et décembre 2011.
Résultats : 24 patients d’âge moyen 66,4 ans (extrêmes : 21 – 82 ans) et de sexe ratio 1,7 [H/F = 15/9] ont été
inclus. Les patients étaient tarés (insuffisance rénale chronique, coronaire ou valvulopathie aortique) dans 33.3%
des cas (n=8) et sous traitement interférant avec l’hémostase (anti-coagulants ou anti-agrégants plaquettaires)
dans 33.3% des cas également (n=8). Les lésions étaient localisées au niveau de l’estomac dans 15 cas (antre
n=10 et fundus n=5), du bulbe dans 2 cas et du duodénum dans 8 cas. Les lésions étaient préférentiellement
multiples (n=18) et de petite taille < 5mm (n=17). Le saignement était extériorisé dans 71% des cas (hématémèse
n=3 et méléna n=14) et occulte dans 29% des cas. Le taux d’hémoglobine moyen pré-thérapeutique était de 7
g/dL [extrêmes : 3 – 9,6 g/dl]. Tous les patients étaient initialement traités endoscopiquement par
électrocoagulation au plasma d’argon dans un délai moyen de 1,2 mois. Une éradication des lésions était obtenue
chez 22 patients (91,7%) après 1,75 séances en moyenne [extrêmes : 1 - 5]. Le traitement par APC a permis
l’élévation significative du taux d'hémoglobine de 7 g/dl [3 – 9.6] à 8,9 g/dl [6.3 – 13.3] (p = 0.001) et la
réduction significative du besoin transfusionnel de 3,52 [0 - 14] à 0,08 [0 - 2] culots globulaires / patient (p
<0,0001). Une récidive était notée dans 50% des cas, nécessitant la répétition des séances d’APC, une
embolisation sélective radiologique dans un cas (4%) et un traitement chirurgical dans un cas (4%).
Conclusion : Les angiodysplasies digestives hautes surviennent surtout chez des sujets âgés, tarés et sous
traitement interférant avec l’hémostase. Leur localisation est préférentiellement gastrique et leur prise en charge
repose de première intention sur le traitement endoscopique par APC.
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FACTEURS DE RECIDIVE POST OPERATOIRE APRES RESECTION
ILEOCAECALE AU COURS DE LA MALADIE DE CROHN COMPLIQUEE DE
COLLECTION PROFONDE
Mériam Sabbah, N. Bibani, A. Ouakaa, D. Trad, H. Elloumi, D. Gargouri, A. Kochlef, J. Kharrat
Service de Gastroentérologie. Hôpital Habib Thameur. Tunis
Introduction : La survenue d’une collection profonde au cours de la Maladie de Crohn est une complication
fréquente pouvant nécessiter la réalisation d’une résection iléo-caecale.
But : déterminer les facteurs de récidive post opératoire chez une cohorte de patients atteints de maladie de
Crohn compliquée d’une collection profonde et ayant bénéficié d’une résection iléo-caecale à froid.
Matériel et méthodes :
Type d’étude : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée entre 2002 et 2011 au service d’hépatogastro-entérologie de l’hôpital Habib Thameur.
Critères d’inclusion : Ont été inclus, tous les patients atteints de maladie de Crohn ayant présenté une collection
profonde jugulée par antibiothérapie, nutrition parentérale exclusive +/- drainage scanno-guidé et ayant bénéficié
d’une résection iléo-caecale à froid dans un délai de 4 à 8 semaines après survenue de la collection profonde.
Critères d’exclusion : Ont été exclus, les patients ayant été opérés en urgence ou ayant bénéficié d’un traitement
conservateur et ceux dont le suivi disponible était inférieur à 12 mois.
Etude statistique : les données ont été saisies par le logiciel SPSS 18. L’analyse statistique a été réalisée par le
test khi 2 de Pearson et le test de Fisher. Une association de variable était considérée comme statistiquement
significative si p <0.05.
Résultats : Vingt trois patients d’âge moyen de 37.3 ans [22 - 60], avec un sexe ratio de 0.77 [H/F=10/13] ont
été colligés. La maladie de Crohn était iléale dans 61% des cas et iléo-colique dans 39% des cas ; de type
fistulisante dans 10 cas, sténosante dans 9 cas et sténosante et fistulisante dans 4 cas. Un tabagisme actif était
noté chez 17% des patients. Durant le sepsis, tous les patients ont bénéficié d’une antibiothérapie à large spectre
associée à une nutrition parentérale exclusive durant 19.7 jours en moyenne [15 – 21jours] associée à un
drainage scanno-guidé chez un patient. La résection iléo-caecale était réalisée dans un délai de 6 semaines en
moyenne [4 - 8 semaines]. La récidive post opératoire était objectivée dans 82,6% des cas, dans un délai moyen
de 25 mois [6 - 72]. Il s’agissait d’une poussée luminale dans 7 cas, d’un syndrome subocclusif ou occlusif dans
10 cas et d’une collection profonde dans 2 cas. Le recours à un traitement ultérieur corticoïde,
immunosuppresseur ou chirurgical était nécessaire chez respectivement 17, 18 et 11 patients respectivement.
Dans notre série, les facteurs prédictifs de récidive post opératoire après résection iléo-caecale étaient le sexe
masculin (p=0.05), le BMI <20kg/m2 (p=0.04), le tabagisme (p=0.02), la durée d’évolution de la maladie > 10
ans (p=0.032). Aucune différence statistiquement significative n’était observée concernant l’âge, le type et la
localisation de la maladie de Crohn, la taille et le nombre des collections, le nombre et la gravité des poussées
antérieures et le type d’anastomose (termino-terminale ou termino-latérale).
Conclusion : Dans notre série, le taux de récidive post opératoire après résection iléo-caecale était de 80%
environ, principalement chez des sujets jeunes, maigres, tabagiques et ayant une maladie de Crohn évoluant
depuis plus de 10 ans.

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