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SOURIRE ANGKOR Numéro 5 Janvier 2006 Association Association d’entraide d’entraide scolaire scolaire pour pour le le Cambodge Cambodge Le mot du Président Chers amis, La Lettre d’Information Janvier 2006 … Sourire Angkor a 5 ans. Elle n’est pas encore tout à fait adulte mais sa jeunesse est prometteuse ! Il lui faut quelques vitamines supplémentaires pour franchir ce cap, ces fonds qui lui permettront d’assurer une stabilité nécessaire vu l’augmentation très importante du coût de la vie au Cambodge. Pendant 5 ans votre cotisation est restée inchangée ; est-ce parce que les prix au Cambodge connaissaient une telle stabilité ? Que nenni ! Nous avons réussi cette prouesse certes grâce à notre gestion prudente et rigoureuse mais aussi grâce au différentiel important qui a existé pendant une partie de cette période entre l’euro et le dollar … mais les prix au Cambodge pendant ce temps ont plus que doublé. Nous vous proposons donc, à partir du 1er Juillet 2006, d’augmenter la cotisation de 10 % c’est-à-dire la faire passer à 335 euros . Ceci correspond à l’inflation en France pendant ces 5 dernières années ! Pour les nouveaux arrivants, la cotisation de 335 euros sera applicable à partir du 1er Janvier 2006, ils nous aideront ainsi immédiatement à faire face à ces besoins. Nous vous remercions chaleureusement de votre compréhension et nous comptons sur votre générosité pour que nos enfants puissent normalement continuer leurs études. N’oublions pas les fêtes de fin d’année. Qu’elles soient très réussies pour vous tous et souhaitons que la nouvelle année nous apporte les joies attendues. Pierre CAHÉ Vous pouvez d’ores et déjà noter dans vos agendas la prochaine réunion de l’association : le samedi 8 avril 06. Les modalités d’inscription et le lieu vous seront précisés ultérieurement. Nous comptons vivement sur votre présence. À gauche, la classe à Kompong Kdei À droite, la classe à Prek Toal Au sommaire P 1.... Le mot du Président P 2.... Un dimanche à la campagne P 3.... Le rôle de tuteur … hum, pas si facile ! P 4.... Un toit pour 260 euros / Site internet P 5.... A la découverte d’un autre monde. P 6.... Augmentation de la cotisation / Info pratiques SOURIRE ANGKOR—JOURNAL N° 5—JANVIER 2006 Page 1 Un Dimanche à la campagne (par Philippe ASSELIN, tuteur) Ce dimanche 11 décembre 2005 s’annonce plutôt sous de bons auspices : le ciel est dégagé, la jeep démarre du premier coup, les enfants sont à l’heure. Hmmm, me dis-je ! Ils sont là bien en avance. Alors, en route pour le local de Sourire Angkor. C’est l’endroit stratégique du rassemblement. Au total 95 enfants, sur 104… joli score. Ils sont venus avec leurs tuteurs de Siem Reap, de Kompong Kdey, de Preak Toal. Allez, nous sommes une grande équipe … distribution de T-shirts aux couleurs de Sourire Angkor pour tout le monde. Au moins, sur les temples on ne vous confondra pas avec des touristes japonais, eux ils ont des visières rouges, de longs gants blancs et des appareils photo. Comment ça, il est trop petit ton T-shirt ? Ah, ça évidemment on ne pouvait pas prévoir le bon nombre de tailles… ben, tu échanges avec ton voisin, le sien est trop grand. Ok ? Tout le monde est rallié à la bannière ? Bon, il est 10 heures, on y va … Tous les moyens de transports sont représentés : camion, minibus, voiture, moto. En passant, un grand merci à Marie qui a prêté son camion, à Stéphanie et Hervé qui sont venus conduire leur camions et minibus. Allez, les petits dans le minibus fermé de Salabai, histoire de ne pas les perdre en route, les autres dans le camion de PSE* et de l’école de danse, d’autres encore en voiture. Sur la route des temples, une première petite halte pour observer des bébés singes avec leurs mamans. Les enfants sont aux anges. Arrivés à Preah Khan, on les lâche à l’assaut des ruines accompagnés des tuteurs khmers. Que s’y passe-t-il ? Mystère, car les tuteurs non khmers doivent rester dehors, sauf à payer leurs 20 dollars par jour d’accès aux temples. Mais les enfants sont en de bonnes mains avec Chamroeun, Yada et les autres, et puis aussi avec Channam, le jeune guide francophone bénévole qui leur ra- conte l’histoire de Jayavarman VII, et de l’épée sacrée. Pierre et Yada nous ont dégoté un petit r e s t a urant khmer, dans un joli jardin arboré prés du Baray occidental. En passant devant l’aéroport, les enfants qui commençaient à s’assoupir manifestent un regain d’intérêt devant l’hélicoptère et les avions ...Tiens, c’est peut-être une bonne idée de ballade pour la prochaine sortie. Au restau, enfants et tuteurs, affamés, se ruent à l’unisson sur les omelettes, le porc à l’ananas, et la soupe de poisson. Et à l’heure où les adultes se taperaient bien une petite sieste, les enfants eux, requinqués, entament qui une partie de ballon, qui une course avec les pieds plaqués sur des briques. Après l’inévitable petite photo de groupe, c’est reparti … On est si près du baray, on piquerait bien une petite tête, non ? Les enfants n’ont pas de maillot de bain … et alors ce n’est pas ça qui va les empêcher de barboter à Siem Reap plage. Le bassin est à son plus haut niveau, et il n’y a pas de plage … Hum, on y va, on n’y va pas ? Les enfants, eux, se posent bien moins de questions. Il y en a déjà une dizaine à la baille. Bon ben, on y va aussi alors … joyeux méli-mélo de gamins et de tuteurs chahutant sur les chambres à air de voiture et jouant au sous-marin. La journée n’est pas finie … maintenant direction le Centre Culturel Français, pour une représentation de danses traditionnelles par les ‘enfants de la rizière’. Sourire Angkor a bien fait les choses, tous reçoivent un petit paquet cadeau (bonbons, brosse à dent, dentifrice, savon…) et les plus grands un exemplaire du ‘petit prince‘ en langue khmère. Et comme il reste une dizaine de cadeaux à distribuer, on s’organise un radio crochet à la volée où chaque chanteur reçoit sa récompense. La journée s’achève sur un « Merci Pierre » repris en cœur SOURIRE ANGKOR—JOURNAL N° 5—JANVIER 2006 Page 2 Un Dimanche à la campagne (suite) par tous les gosses. Il est trop tard pour les enfants de Preak Toal pour regagner le giron familial, ils vont dormir au local de l’association, et peut-être rêver des avions et de la prochaine sortie. Philippe ASSELIN Tuteur * PSE : Pour un Sourire d’Enfant, association qui aide les familles défavorisées, travaillant sur la décharge de Phnom Penh et maintenant de Siem Reap. Le Rôle de tuteur … hum, pas si facile ! (par Pascal BRIDOT, tuteur) Par quoi commencer ? Peut-être par les interrogations : pourquoi aider, comment aider ? Le pourquoi est assez simple : vivant au Cambodge, l’état de dénuement frappe et plus que cela, mais après quelques mois seulement, après l’enchantement des sourires permanents, un vide, un manque : il y a si peu de gens instruits. Et puis il y a les enfants qui mendient, qui « sniffent » ... la rue ! Comment ? L’aide directe est nécessairement perverse ... elle incite à la mendicité : la crée-t-elle ? Existe-t-il un seul enfant au monde qui mendie de son propre chef ? L’aide structurée passe par les associations ; je ne souhaite pas de ces grosses « machines » et rencontre Pierre ; le courant passe, la structure est « petite », humaine et défend une idée forte, une clef : les enfants doivent aller à l’école. Après quelques contacts avec l’école publique voisine, les visites aux familles, me voici tuteur. Et maintenant ? Deux des enfants Chey Cheap et Chey Ching sont issus d’une famille très pauvre, parmi les plus défavorisées de l’association. Par quoi commencer ? Bien sûr il va falloir des vêtements, mais l’urgence est Ching, le turbulent garçon de 7 ans dont une plaie commence à s’infecter ... et là : L’hôpital, gratuit pour les enfants, oui ils connaissent, ils n’y ont pas pensé et puis il faudrait de l’argent pour le taxi ... c’est à 10 minutes à pied ! Des médicaments, des pansements, mais la maman ne sait pas faire .... on explique, je propose de passer tous les soirs. La cabane est sordide, de planches disjointes, de pilotis baignant dans l’eau turbide. Il ne faut plus que Ching joue au ballon dans ce cloaque ; les parents ne peuvent se faire respecter, le père le bat, il boit aussi ... un premier contact un peu choc, je n’avais pas trop pensé qu’il faudrait gérer cela aussi ! Deuxième jour, les pansements, le désinfectant ont disparu ... des gens dans la cabane, un ado blessé et Ching me réclame de l’argent pour soigner la mère, nourrir le reste de la famille et l’alcool de riz du père ... stop ! Mettons les choses au point, je rappelle l’interprète de l’association et lui demande d’expliquer aux parents, mon khmer étant pour le moins « léger », pour la troisième fois au moins, le but et surtout les limites de l’aide. L’enfant viendra se faire soigner, je garderai les médicaments chez moi, il ne jouera plus dans l’eau. SOURIRE ANGKOR—JOURNAL N° 5—JANVIER 2006 La blessure guérit. Première leçon, je ne m’appelle pas Mère Thérésa, l’aide est nécessairement circonscrite, l’objectif doit rester présent, la scolarisation de l’enfant c’est cela et rien que cela .... faire abstraction des autres problèmes ? Difficile certes et pourtant indispensable pour rester lucide. Bon la rentrée approche, il est temps de fournir quelques vêtements et uniformes scolaires et en route pour le marché. Les négociations sont un peu dures, on le voit venir le «bareng» qui veut aider les enfants cambodgiens. De toute façon dans son pays là-bas, de l’argent il y en a «plein» ... la tenue scolaire 15$, ben voyons ! Un tee-shirt pour touriste coûte 2$ !!!! Je donne 3 ! 4 ? D’accord ! ...quoi les filles ? Des soutiens -gorge ... euh à 10 ans !!! Des sandales, des cartables, il fait de plus en plus chaud sous les tôles du Psaar Cha.… ça fait trois heures passées que nous sommes dans ce marché ... Ching revient ! Non Cheap pas la robe de princesse avec les volants roses ! D’accord Saem pour la Barbie sur le cartable ... Oui Bora, Raksa, Sreicham ... Non Phalla, les fournitures scolaires, plus tard ! Heureusement ces courses bien qu’éreintantes compensent largement les contacts précédents ... les mines radieuses des enfants , cartables sur le dos et baluchons de vêtements dans les mains ! Un petit tour au restaurant où les enfants prennent le repas de midi, pour signaler leur retour prochain ; une visite de courtoisie à la sous -directrice de l’école ; un saut jusqu’au local de Sourire Angkor pour récupérer les cahiers achetés « en gros ». Des photos pour tout le monde avant les inscriptions au cours de français …. ça on a bien failli oublier ! Faudrait (faire) écrire un p’tit mot aux parrains ...là on n’est pas très fort, on va faire un effort ... Déjà les carnets de notes à contrôler, l’assiduité bien sûr ... La rentrée c’était il y a deux mois, bientôt noël bouddhique sous les tropiques, et d’autres nouvelles sûrement, mais en avril pas avant, pour le nouvel an ... khmer ! Pascal BRIDOT Tuteur Page 3 Un toit pour 260 euros (par Fabienne CHHOEUN, marraine) Je suis allée au Cambodge en août 2005 avec des buts bien précis : faire bien évidemment connaissance de ma filleule CHAN Touch, me rendre compte sur place des activités de l’asNotre première rencontre avec Touch sociation (étant la vice-présidente) et découvrir ce pays où je suis née et que j’ai quitté si petite. C’est une chance de pouvoir aller là-bas, il faut en convenir, non seulement en raison du prix qui est hors de propos ramené au contexte, mais parce que c’est l’occasion unique de poser de pures émotions sur le mot parrainage, un mot comme un autre, soit, mais qui prend sur place tout son sens. J’espère que tous les articles parus à ce jour dans notre journal vous ont permis de ressentir ces émotions. Nous savons tous que la nourriture est essentielle pour bien apprendre, comme nous le précisions dans le précédent journal : « Ventre affamé n’a point d’oreilles », je complèterai en avançant « au couvert, il faut aussi le gîte », bien que ce ne soit pas directement le but de notre association qui est rappelons -le de promouvoir l’éducation des enfants défavorisés, notamment des filles pour assurer une parité dans la scolarisation. Pierre Cahé nous avait prévenus … la maison de ma filleule était dans un état déplorable. En cette période de mousson, la pluie s'infiltrait par les murs et le toit en feuilles de palme. Nous nous sommes renseignés sur le coût pour rebâtir leur maison, et je dois beaucoup remercier ici Noung, leur nouvelle tutrice depuis quelques mois, très compétente, qui nous a beaucoup aidé, était toujours présente lors de nos rencontres pour traduire en khmer nos propos en an- Avant … glais car elle ne parle pas français. Noung s’est renseignée auprès d’un constructeur et nous a chiffré à environ 300 dollars le coût pour refaire leur maison. Je serai tentée de dire « Seulement 300 dollars ! Qu’avons -nous en France pour 300 dollars ? un ipod dans le catalogue de Noël ! » Mais j’arrête là mes comparaisons, ça devient indécent. C’est donc sans hésitation que nous avons pris la décision de faire rebâtir leur maison : changer les poteaux qui étaient rongés par les vers, les murs avec des feuilles de palmes tressées, et surtout un toit en tôle (c’est leur choix car bien évidemment nous, nous pensions que la tôle est un matériau trop chaud pour ce pays). La superficie à été légèrement augmentée, de 2 m² environ, juste ce que le terrain nous permettait. Bien sûr, ça reste une petite maison mais ils sont déjà à l’abri de l’eau. Ce fut une expérience inoubliable, tous ces gamins autour du chantier, tous ces "participants" qui prêtaient main forte au constructeur, et surtout le plaisir de la famille entière. Merci encore à leur tutrice Noung, guide sur le lac Tonlé Sap, elle nous a fait d'ailleurs une superbe visite des villages flottants que je vous invite à faire si un jour vous avez cette chance d’aller au Cambodge. Fabienne Chhoeun Marraine ...pendant... … après Site Internet : www.sourire-angkor.fr STATISTIQUES (nombre de visiteurs) Juillet : 157 Août : 287 Septembre : 157 Octobre : 170 Novembre : 239 Décembre : 577 Janvier (au 9) : 250 Six mois après son ouverture, le site annonce un nombre de visiteurs satisfaisant (auquel il faut ajouter environ 250 visites, non prises en compte, lors de la création du compteur). Afin de le rendre plus attrayant, plusieurs modifications sont à venir : • création d’un forum où les parrains, tuteurs, etc …. pourront s’exprimer, • nouvelle galerie photos plus claire, • Informations sur la vie quotidienne des enfants, ... Si vous avez des idées, n’hésitez pas à me le faire savoir (marc.perrin6@ wanadoo.fr). Il faut faire vivre ce site pour y attirer du monde, celui-ci est la vitrine de l’association. Je compte sur vous. Marc Perrin SOURIRE ANGKOR—JOURNAL N° 5—JANVIER 2006 Page 4 A la découverte d’un autre monde (par Laetitia Redon, marraine) Étrangement les mots manquent alors que vient le moment de parler de ce voyage. Je ne sais pas par où commencer, il y a tant de choses à dire, tant de choses qui m’ont marquée. Je vais donc raconter ce qui a été le plus enrichissant : la rencontre avec notre petite filleule, si je puis dire petite étant donné que je n’ai que 5 ans de plus qu’elle. Dès notre arrivée au Cambodge nous avons fait connaissance de Pascal et Philippe les tuteurs de Saem. Je tiens d’ailleurs à les remercier pour tout ce qu’ils font pour les enfants de l’association, sans des bénévoles comme eux sur le terrain l’action que nous menons pour aider les enfants ne pourrait fonctionner. Ce jour là, pour notre plus grande chance Saem était chez elle et pu venir faire notre connaissance. J’étais impatiente de la rencontrer. Les photos et nouvelles que nous avions reçues d’elle avaient renforcé mon envie d’aller un jour, dans ce pays si lointain, pour connaître cette culture si différente de la mienne et pour la rencontrer. Tout d’un coup elle est apparue elle a environ 12 ans, c’est une ravissante petite fille, sa peau est très mate couleur des véritables khmers nous a-t-on expliqué. Elle était toute intimidée, c’était mignon ! Tous ces gens autour d’elle qu’elle ne connaissait pas et qui ne parlaient pas la même langue qu’elle. Au bout d’un moment elle était plus à l’aise et nous en avons profité pour prendre des photos et filmer. Et là, un sourire sur ses lèvres apparut quand mon père l’a filmée, je ne sais pourquoi cette image m’a frappée mais elle est restée dans ma tête. Ce sourire éblouissait tout son visage qui quelques minutes auparavant semblait distant. Ensuite nous l’avons raccompagnée chez elle. Nous avons rencontré sa grand-mère qui l’élève elle et ses deux frères Bora et Silac. Saem nous montra sa maison, en voyant ou elle vivait avec toute sa famille, je fus très surprise. Jamais je n’aurais imaginé qu’à l’autre bout du monde, sur vingt mètres carrés une famille entière vivait dans une maison faite de planches et d’un toit en feuilles de palmes (qui doit être percé quand les pluies tropicales se déchaînent). Il n’y a pas de table, pas de chaise, les vêtements sont suspendus, sur le côté de grandes nattes sur lesquelles toute la famille dort. Je ne me plaindrai plus quand je dormirai dans un lit trop dur ou trop mou, je penserai qu’à l’autre bout du monde Saem, sa famille et des milliers d’autres cambodgiens dorment à même le sol dans des maisons en palmes. écrit son prénom sur le tee-shirt, avec son doigt elle repassait les lettres et les prononçait avec sa toute petite voix « S A E M ». Durant notre voyage nous avons rencontré d’autres enfants de l’association. Ici les enfants manifestent peu de joie en recevant les cadeaux. C’est très bizarre à observer, je pensais que les enfants allaient réagir comme mon petit frère, quand il reçoit un cadeau il a au fond des yeux cette petite flamme qui montre qu’il est heureux. Les tuteurs nous ont expliqué que les Cambodgiens extériorisaient peu leurs émotions mais que malgré cela ils étaient contents de recevoir des cadeaux. Lors du deuxième contact nous avons pu communiquer un peu plus avec elle, grâce à notre guide qui parlait très bien le français. C’est amusant de les entendre parler entre eux, même si au fond, ne pas comprendre la langue provoque une certaine frustration. Nous l’avons revue une troisième fois, nous sommes allés avec elle et son frère Bora au marché de Siem Reap afin de leur acheter des fournitures scolaires. Lors de mon retour en France, le dépaysement fut saisissant. Cette sensation de vide et de silence face aux rues désertes et goudronnées de mon quotidien retrouvé ne me quitte plus tandis que le souvenir lointain des bruits et des odeurs me poursuit encore aujourd’hui… Cette approche du Cambodge a suscité beaucoup d’émotions en moi. Je la dois à l’association Sourire Angkor, sans laquelle je n’aurais jamais pu connaître Saem et la rencontrer dans son quotidien. Merci à Pierre et à Fanny qui nous ont accueillis, et merci enfin à tous les gens que j’ai pu rencontrer dans ce magnifique pays que je n’oublierai jamais ! Laetitia REDON Marraine La deuxième fois que nous avons vu Saem, elle était déjà beaucoup plus décontractée que lors de notre première rencontre. Nous lui avions apporté des petits cadeaux de la France dont un tee-shirt avec une tour Eiffel. Nous avions SOURIRE ANGKOR—JOURNAL N° 5—JANVIER 2006 Page 5 Attention, à compter du 1er janvier 06, la cotisation passe à 335 euros pour les nouveaux arrivants, et à compter du 1er juillet 06 pour les anciens. En 2005, nous aurons dépensé environ 25 000 $. Le budget 2006 se monte à plus de 40 000 $ ! Pourquoi ? Tout d’abord, le riz qui est passé en un peu plus d’un an de 800 riels le kg à plus de 1300 riels, ce qui entraîne donc l’augmentation des repas. Les cours des professeurs ont plus que doublé, eux ont répercuté les augmentations du coût de la vie immédiatement. Et dans une moindre mesure, le coût des uniformes et des vêtements. Par ailleurs, l’appréciation de l’euro par rapport au dollar est passé de 30 % à 17-18 % actuellement. Nous ne pouvons donc plus compenser les augmentations des coûts par ce différentiel. Nous avons actuellement 108 enfants. En augmentant la cotisation à 335 euros et avec quelques dons, nous arriverons à boucler le budget 2006. C’est pourquoi il est important que l’augmentation ait lieu le plus vite possible. Nous vous remercions de votre compréhension. L’équipe Sourire Angkor Info Pratiques Si vous souhaitez envoyer un colis à votre filleul(e), utilisez notre boîte postale : SOURIRE ANGKOR Boîte postale 93141 SIEM REAP—ANGKOR ROYAUME DU CAMBODGE Prévenez-nous, nous vous en accuserons réception. ______________________________________ % BULLETIN D’ADHESION Nom : _______________________________ Prénom : _______________________________ Adresse : _______________________________________________ ________________________________________________________ Code postal : _____________ Ville : _______________________________________________ Tél : ________________________________ e-mail : ________________________________ PARRAINAGE Si vous avez des questions ou souhaitez voir aborder un sujet en particulier, contactez-nous : FRANCE : SOURIRE ANGKOR 205, rue de la Taillade 34070 Montpellier 04 67 75 86 56 06 85 83 46 79 / 06 76 76 23 46 Email : [email protected] CAMBODGE : SOURIRE ANGKOR Vat Svay Siem Reap Royaume du Cambodge 855(0) 12 87 66 34 SOURIRE ANGKOR Association loi 1901 n° 0343028767 335 Euros/an (payable en 1, 2 ou 4 fois) (droit d’adhésion inclus) DROIT D’ADHESION DONS ET LEGS 65 Euros/an Libre Chèque à établir à l’ordre de « SOURIRE ANGKOR ». 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