Le 17 Octobre à Bukavu Compressé.rtf

Transcription

Le 17 Octobre à Bukavu Compressé.rtf
Le 17 Octobre 2012 à Bukavu : « Une journée naturelle, spontanée et
pleine d’amitié »
Bonjour les amis, un bon jour commence, et puisque nous sommes réunis,
bonjour à ce beau jour, à ce beau jour? Bonjour les amis, un bon jour
commence, et puisque nous sommes réunis, bonjour à ce beau jour
La journée du 17 Octobre 2012 s’est déroulée en deux phases : la première
consistait à réunir les familles solidaires au tour d’une activité de
reconstruction (d’une maison) et la seconde a réuni les enfants des différents
noyaux au centre d’encadrement « Giovani ». Les sketchs, les poèmes, les
chants, la musique, les jeux…ont constitué le contenu de la commémoration
de cette journée qui a été qualifiée de naturelle, spontanée et pleine d’amitié
comme l’explique Maman MERIDA, une encadreuse au sein du centre.
« J’ai hésité à accepter la visite des enfants tapori au centre parce que je ne
connaissais pas avant ce que c’est. C’est pourquoi les enfants n’ont pas pris le
temps de préparer quelque chose à présenter à leurs amis. C’est la première
fois que ces enfants vivent une journée pareille. Ils n’ont pas préparé mais ils
ont été capables de bien chanter devant les autres. Ils se sont sentis aimés,
intégrés parce qu’ils étaient consécutivement assis tapori et un enfant du
centre. Je ne savais que ces enfants étaient en mesure de danser. C’est rare
de voir les enfants exprimer leurs joies, leurs sentiments et leurs émotions
spontanément et naturellement. C’est ça la vraie nature de l’enfant. Cette
journée est naturelle, spontanée et pleine d’amitié ».
Programme de la Journée
- Mot d'accueil des enfants de Kadutu
- Historique de tapori: Par Saleh Kazige
- Mot d'accueil de l'encadreuse des enfants du centre et Historique du Centre
- Chants des enfants du Centre
- Chants des enfants de Muhungu
- Humour de Serges
- Poèmes et danses des différents groupes
- Remise des cadeaux
- Cocktail
- Chants d'au revoir
En vue de permettre à ceux qui lisent ce mot sur la journée du 17 à Bukavu de
se plonger dans l'ambiance qui a régnée, nous joignons à ce document
quelques enregistrements audio des chants, poèmes et jeux qui ont eu lieu.
La danse à la Kasonge présentés par le
groupe de Kadutu
Présentation d'un poème d'une enfant de
Burhiba
Mot d'accueil des enfants de Kadutu
Bienvenu, bienvenu, soyez le bienvenu à Kadutu. Rassemblons-nous au près
de tapori. , sa mission est noble, c'est l'amitié et la lutte contre la misère.
Ecoutez le message de ses festivités, ensemble nous pouvons vaincre la
misère. Nous disons non à la pauvreté. Je vous remercie (Cfr audio bienvenu
à Kadutu)
.
Historique de tapori:
"Chers amis enfants du centre, nous disons merci de nous avoir accueillis chez
vous aujourd'hui pour partager l'amitié ensemble. Aujourd'hui c'est une
occasion de nous connaître, de nous faire plus que jamais des vrais amis. Se
faire des amis demande avant tout de se connaître. Notre groupe comme vous
le saviez déjà, ou comme certains d'entre vous le saviez déjà s'appelle tapori.
C'est un courant mondial d'amitié entre les enfants de tous milieux. Il a été
initié par le père Joseph Wrensiski, fondateur du Mouvement International
ATD Quart Monde. Alors qu'il voyageait en Inde, il a rencontré des enfants qui
vivaient dans la gare et qui se partageaient entre eux le reste de nourriture
ramassé. Le partage se faisait équitablement. Celui à qui la chance souriait,
acceptait de prendre une part égale avec celui qui ne trouvait presque rien. Par
la suite chacun de ces enfants essayait de soutenir sa famille. Comme ces
enfants et comme Joseph, marqué par le geste de solidarité de ces enfants,
nous pensons que tous les enfants méritent d'avoir les mêmes chances. Il n'y a
pas un qui devrait être plus important que les autres. Voila pourquoi nous
sommes venus vous témoigner notre amitié tapori aujourd'hui".
Mot d'accueil de l'encadreuse des enfants du centre et Historique du
Centre
"Notre centre et le groupe tapori ont des histoires qui se ressemblent un peu.
En un moment donné nous avons vu des enfants souffrir ici à Bukavu. Nous
avions une maison d'élevage des cobayes. Un jour, nous avons reçu deux
enfants en difficulté: un garçon et une fille. Nous avons demandé deux
chambres au centre "Heri kwetu":l'une pour le garçon et l'autre pour la fille; et
chaque jour le matin et le soir j'amenais la nourriture à "Heri Kwetu".Après
nous avons observé chez les enfants une amélioration de santé. Il a fallu
trouvé un endroit où les loger mais où? Nous n'avions pas de maison. Alors le
père dit:" Enlevons ces cobayes et entretenons ce bâtiment pour le logement
des enfants". Nous avons été tous d'accord. Rapidement nous avons fait
l'entretien de la maison. Le jour de déménager nous étions avec la maman du
garçon, la fille n'avait pas des parents. Nous avons payé les casseroles, les
braisiers et la nourriture. A 12 heures je prépare rapidement à manger aux
enfants. Quelques temps après nous avons trouvé un autre enfant, il était
handicapé et avait été chassé de là où il habitait. Cet enfant est mort l'année
dernière et nous le regrettons beaucoup. Après nous avons payé une radio
pour les enfants, on savait que même s'ils sont malades, ils avaient aussi
besoin de se distraire. Petit à petit nous avons commencé à recevoir des
enfants. Le troisième est venu, le quatrième. Ces enfants, étaient-ils heureux?"
Et les enfants ont répondu non. Après nous avons reçu Furaha, Furaha lève toi
un peu (en montrant du doigt Furaha). Par la suite nous avons reçu d'autres et
tous n'étaient pas en bonne santé. Ils connaissaient des situations précaires:
certains abandonnés par la famille, d'autres orphelins et d'autres victimes de
malnutrition et surtout du Kwashiorkor. Lentement nous avons commencé à
agrandir la maison qui était jadis pour les cobayes. En 1998 nous avons
déménagé à Buholo. L'effectif des enfants a commencé à augmenter petit à
petit. En regardant l'état de santé de certains, j'avais les larmes aux yeux. Et
plus tard Dieu nous a béni et nous avons construit la grande maison que vous
voyez à côté. Le père a demandé quel nom donner à la maison et nous avons
dit: Mapendo (Amour). Parce que les enfants ne se connaissaient pas mais en
se rencontrant ensemble ils parviennent à s'aimer. C'est pourquoi nous disons
merci et nous allons chanter une chanson pour nos amis de tapori, vous nous
le permettez? Et tous les enfants ont répondu oui.
Chant (en swahili) traduit en Français (Cfr: Bienvenu au centre): Bienvenu
dans notre centre. Nous disons bienvenu à tous les enfants. Centre a été
construit par notre père Giovani. Exprimons notre joie: la la la la la la la la,
la la la la la la la la. Moi enfant malade, moi enfant handicapé, moi enfant
orphelin, moi enfant dans la rue je vous exprime ma joie. La la la la.
Bienvenu au centre la famille, nous vous souhaitons le bienvenu, nous vous
souhaitons le bienvenu, nyumba yetu tupendane, nyumba yetu tupendane
(Notre maison amour, notre maison amour), sisi wote nipamoja, sisi wote
nipamoja (on est tous ensemble, on est tous ensemble), karibu apa kwetu,
karibu apa kwetu (bienvenu ici chez nous, bienvenu ici chez nous).
Les enfants du centre qui chantent bienvenu ici chez nous, bienvenu ici chez nous
Chants des enfants de Muhungu
La graine de Baobab
Rien ne justifie une larme d'enfant
La graine de Baobab
Rien ne justifie une larme d'enfant il faut l'amitié,
Elle a besoin de temps, pour devenir un arbre
Mais qu'est-ce tu veux que je te dise moi
Nous les enfants tapori, nous voulons la paix, la joie,
la solidarité, le courage dans le travail,Construisons
un monde nouveau, de travail et de paix pour tous,
un monde où le courage aura aboli la misère
L'amitié, l'amitié
La graine de Baobab
Elle a besoin de temps, pour devenir un arbre
Nous sommes les jeunes, responsables du monde
luttons pour que personne, ne reste à l'écart de
nous, que tout le monde trouve une place où il sera
heureux, que ce monde soit celui où règne la dignité
Humour Serges
Après que les enfants aient chanté, écouté l'historique du centre; Serges, un
jeune de la dynamique de Burhiba a proposé une danse et quelques rires
avant de se lancer dans la partie consacrée aux poèmes et aux sketchs. Il a
expliqué avant de commencer: "La journée du 17 Octobre pour nous c'est pour
tout le monde, les enfants, les jeunes et les adultes. Les enfants ont chanté,
les adultes ont donné leur mot et c'est le temps pour les jeunes d'exprimer leur
joie à travers une danse, refuser la misère c'est aussi danser, avoir la joie et
oublier les mauvais moments". Et après les enfants l'ont rejoint dans sa
danse.
- Poèmes et danses des différents groupes
Moise: Injustice sociale
Injustice sociale
Pourquoi l'injustice sociale dans notre pays?
Pourquoi l'injustice dans notre pays? Tous les jours injustice,
D'autres enfants s'habillent proprement mais moi les habits sont déchirés.
Ça c'est de l'injustice, cela m'agace,
Regardez d'abord, ma culotte est trouée. C'est insupportable l'injustice sociale.
Je dis et je vous remercie. (En composant ce poème, les enfants ont dit que
l'injustice sociale existe mais il est important qu'on lutte pour que tous les
enfants aient les mêmes chances).
Brigitte: Silence
Silence, silence, silence
Qui t'a dit de laisser la place à la guerre?
Qui, qui, qui t'a dit?
Mon ami la paix, vient me consoler,
Vient me soulager,
Vient à côté de moi,
Vient m'embrasser,
Je dis et je vous remercie. (Les enfants de Burhiba ont exprimé durant les
préparatifs qu'il faut la paix pour que tous les hommes soient heureux. il
faut briser le silence, ce sont les enfants qui ont participé durant un mois à
l'émission les enfants du courage. Durant tout ce mois le thème était "La
misère est violence". Les enfants ont dit à la fin: "La paix c'est l'idéal pour
tous".
La remise des cadeaux:
Avant la fin de la cérémonie, les enfants des différents noyaux ont
collectionné les savons qu'ils ont contribués et les ont remis aux enfants du
centre. Par la suite un enfant de Kadutu a conclu la manifestation en ces
termes:
Neno la kushiriki
En français.
Neno la kushiriki
Mot de remerciement
Sisi watoto wa tapori kisha kusherekeya
pamoja na watoto wenzetu wa centre
Giovani tunasema aksanti sana, aksanti
saaaana. Tunasema aksanti kwa wakubwa
ktupatiya nafasi yaku fêter le 17
Octobre, nissikukuu ulimwenguni
yakukataa umaskini, umaskini nikitu
kibaya sana. mtoto anaginjwa, anagonda,
hakule, anakosa mavazi, haendi shulenu.
Tunaomba wakubwa wa Congo na wadunia
nzima kupiganisha umaskini ili watoto
waende kumasoma na wapate Furaha.
aksanti sana.
Nous les enfants tapori de la RDC, après avoir
célébré la journée du 17 octobre avec nos amis du
centre Giovani, nous disons merci, merci beaucoup.
Nous disons merci aux adultes de nous avoir
accordé un cadre pour cette cérémonie du 17
octobre. Cette une journée internationale de lutte
contre la misère. La misère n'est pas bonne pour la
vie de l'enfant. Elle rend l'enfant malade, l'enfant
maigrit, il ne mange pas, il manque des habits, il ne
va pas à l'école. Nous demandons aux autorités
congolaises et internationales de s'impliquer dans la
lutte contre la misère pour que l'enfant puisse aller
à l'école et vivre dans la joie.
Cocktail:
La cérémonie a fini par le partage des sucrées et sandwichs et à la fin les
enfants prévoyaient une surprise, le partage des bons bons à tous les
participants. Avant la séparation les enfants des noyaux tapori et ceux du
centre s'étaient tirés des liens amicaux. On voyait ainsi facilement un enfant
du centre à côté de l'un des noyaux tapori.