chap. 4 - Agence de l`Eau Seine Normandie

Le chiffre d'affaires des sociétés de plaisance est de 115 millions d'euros par an.
118 millions d'euros sont dépensés localement par les clients des sociétés de tourisme fluvial
du district, dont 93% par les clients des bateaux à passagers*.
Avec 1050 emplois (saisonniers et permanents), le district représente 30% de l'emploi direct
généré par le tourisme fluvial en France.
On comptabilise 7 millions de passagers par an.
220 500 journées de location ont été vendues en 2002.
Deux sous-bassins récupèrent la majorité de l'impact économique :
♦
La Seine (Paris plus particulièrement) avec 83% du chiffre d'affaires du district en 2002,
essentiellement sur les bateaux à passagers (quasi 100%),
♦
L'Yonne, avec 10% du chiffre d'affaires du district, sur les bateaux de location (à 69%),
Les autres sous-bassins en récupèrent seulement 7%.
Sur 850 000 euros de vignette perçues en 2002, les bateaux à passagers et hôtels représentent
la majorité (750 000 euros), les loueurs seulement 100 000 euros, pour un total de 150
vignettes.
4.3 L'UTILISATION DES ESTUAIRES DE BASSE-NORMANDIE
POUR LA PLAISANCE MARITIME
Plusieurs estuaires de Basse-Normandie accueillent une navigation de plaisance maritime, qui
fonctionne essentiellement l'été. Il s'agit essentiellement de mouillages (bateau mouillé à
l’ancre, qu'il faut rejoindre à partir de la rive à l'aide d'une petite embarcation) et non
d'anneaux directement sur les quais, à l'exception des ports municipaux de Deauville et de
Courseulles-sur-Mer. Les voiliers restent sur leur mouillage ou sortent en mer. La distance
empruntée dans l'estuaire est relativement faible (moins de 1 km en moyenne, à l'exception
de Caen avec 14 km, de Carentan avec une dizaine de kilomètres et d'Isigny-sur-mer avec
4,5 km).
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Tableau 14 : Places offertes à la plaisance dans les estuaires de Basse-Normandie, 2002
Ports (est vers ouest)
Accès à la mer
Distance
places
Estuaire de la Touques
<1 km
360
Dives sur mer
Estuaire de la Dives
<1 km
200
Cabourg
Estuaire de la Dives
<5 km
125
Canal de Caen à la mer
14 km
120
Estuaire de la Seulles
<1 km
750
Estuaire de l'Aure
<5 km
60
Canal de Carentan à la mer
<10 km
270
Agon-Coutainville
Estuaire de la Sienne
<1 km
100
Régneville
Estuaire de la Sienne
<1 km
71
Deauville
Caen
Courseulles sur mer
Isigny sur mer
Carentan
Total
2056
Source : "La plaisance et sa pratique en Basse-Normandie", Conseil Economique Social Régional de Basse
Normandie, 1999
2 056 places sont offertes. Hors saison, les bateaux sont sortis de l'eau et stockés en port à sec
pour une part importante de la flotte. Les places offertes sont généralement toutes utilisées
l'été.
Sur la base de 4 plaisanciers par bateau, cela correspond à environ 8 224 vacanciers l'été.
Le calcul des recettes s'appuie sur l'hypothèse suivante : les anneaux et mouillages sont
occupés 80% par an. La recette moyenne est de 1020 euros par an (cf. tableau 15). Le chiffre
d'affaires est donc de 1,7 millions d'euros en 2001.
La recette moyenne par bateau est légèrement inférieure à ce qu'on constate sur la Manche et
l'Atlantique (cf. tableau 15).
Tableau 15 : Comparaison de tarifs moyens, régions Manche et Atlantique, 2001
euros
Nombre de ports
Prix à la journée
Prix à l'année
Haute-Normandie
8
13,41
1298,52
Basse-Normandie
15
13,14
1019,85
Bretagne
57
12,92
941,86
Pays de la Loire
12
14,91
1334,54
Poitou-Charentes
15
12,07
882,41
Aquitaine
6
16,13
1112,42
Source : Conseil Economique Social Régional de Basse Normandie
En ce qui concerne les emplois (permanents et saisonniers), un ratio habituellement utilisé au
niveau national est de considérer que 100 places portuaires génèrent 1,36 emplois. Appliqué
ici, cela indique 28 emplois.
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L'évolution passée des immatriculations de bateaux neufs dans la région indique une
croissance de 23% depuis 1992, soit environ 2,3% par an, Cependant, les ports sont
actuellement tous occupés, les listes d'attente pour obtenir un anneau sont importante : 95
bateaux à Deauville, 30 à Courseulles-sur-mer. La limitation du nombre de places disponibles
est un frein indéniable à la croissance de la plaisance. En outre, bien que des projets
d'extension existent un peu partout sur le littoral, peu concernent les ports étudiés ici (à
l'exception de Deauville).
Synthèse sur la plaisance maritime dans le district
♦
Une offre d'environ 2060 places localisées principalement dans les estuaires ou qui
empruntent des canaux pour rejoindre la mer,
♦
Un chiffre d'affaires en 2001 de 1,7 millions d'euros,
♦
28 emplois (permanents et saisonniers).
4.4 UNE FORTE CONCENTRATION DES BATEAUX-LOGEMENT A
PARIS
Près d'un millier de bateaux-logement (péniches ou grands bateaux de plaisance habitables)
stationnent en région parisienne sur la Seine, la Marne ou l'Oise. Depuis 30 ans, cet habitat
original connaît un engouement certain. Paris et sa proche banlieue ouest concentrent 60% des
bateaux. Les rares places encore disponibles se trouvent à l'Est de Paris et en plus grande
banlieue. Le nombre de bateaux est estimé à plus de 160 dans Paris intra-muros.
Dans Paris et certaines communes de banlieue, le Port Autonome de Paris et VNF réalisent les
équipements nécessaires à l'accueil des bateaux. La redevance (loyer) qu'ils perçoivent en
contrepartie en incluant le droit d'occupation du plan d'eau, se situe entre 300 et 750 euros par
mois. La redevance tient compte du lieu de stationnement et de la surface du bateau ; dans
certains cas les équipements peuvent être réalisés par les usagers eux-mêmes. Mais il existe
un nombre important de bateaux qui sont des occupants sans titre, de l'ordre de 746 (!) qui ne
possèdent officiellement pas de convention d'occupation temporaire (COT), mais pour
lesquels un constat d'illégalité a été établi et qui, par conséquent, paient un loyer. Le chiffre
d'affaires est de 2,1 millions d'euros en 2002 pour les occupants du domaine de VNF (dont
64% perçus auprès des bateaux sans COT et 36% auprès de ceux ayant une COT) et de
979 000 euros pour les occupants du domaine du PAP, soit un total de 3,1 millions d'euros en
2002. Le domaine fluvial de la ville de Paris accueille également des bateaux-logement.
Les bateaux-logement contribuent à l'animation et à la valorisation des berges : une attention
croissante est ainsi portée à leur qualité esthétique et à leur intégration dans l'environnement
fluvial.
Enfin, on estime qu'environ 10 à 20% de ces bateaux-logement naviguent, c'est-à-dire quittent
leurs amarres pour emprunter le réseau navigable lors de courtes périodes (par exemple les
vacances). Il s'agit notamment des occupants du port de Paris-Arsenal, qui ont l'obligation de
laisser libre leur anneau une semaine par an.
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Synthèse sur les bateaux-logement dans le district
♦
Environ 1200 bateaux-logements, principalement autour de Paris,
♦
Un nombre de bateaux "occupants sans titre" d'environ 750 (63%),
♦
Des loyers estimés à 3,1 millions d'euros en 2002.
4.5 UNE PLAISANCE PRIVEE NON NEGLIGEABLE MAIS PEU
CONNUE
On rappelle qu'environ 2000 bateaux de plaisance privée naviguent par le district (soit environ
une semaine de passage), dont 700 bateaux de plaisance privée en transit (environ 1 mois par
an). Ces bateaux sont occupés par 2 à 3 personnes en moyenne.
Mais c'est une activité peu connue du point de vue statistique. Elle représente 3 239 vignettes
en 2002, la majorité étant des vignettes loisirs (63%) et des vignettes à l'année (18%).
On rappelle que les dépenses locales des plaisanciers représentent 3,3 millions d'euros (cf.
tableau 12).
Tableau 16 : Répartition des catégories de vignettes en 2001 et 2002, bassin de la Seine
Vignettes à l’année
Vignettes loisirs
Vignettes vacances
Vignettes négoce
Tarifs spéciaux
Vignettes école
Vignettes à la journée
Total plaisance privée
Année 2001
Année 2002
545
1906
278
4
32
34
107
2906
596
2049
403
2
26
36
127
3239
Source : SNS
La navigation de plaisance privée dans le district n’est actuellement quantifiée que du point de
vue des vignettes plaisance vendues par VNF, soit :
♦
un chiffre d'affaires de 280 000 euros en 2002,
♦
environ 2000 bateaux,
♦
des dépenses locales estimées à 3,3 millions d'euros,
♦
3239 vignettes vendues en 2002 (hausse de 11% par rapport à 2001) au prix moyen de 86
euros.
On ignore le montant des loyers des anneaux.
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4.6 SYNTHESE : UNE ACTIVITE TRES HETEROGENE DANS LE
DISTRICT
La navigation de plaisance dans le district :
♦
Une activité hétérogène : bateaux de location, plaisance maritime, bateaux-mouches,
péniches-hôtels, paquebots fluviaux, etc.,
♦
Deux sous-bassins représentent plus de 90% du chiffre d'affaires :
- La Seine (Paris plus particulièrement), positionnée sur les bateaux à passagers,
- L'Yonne (avec les canaux de Bourgogne et du Nivernais), positionnée sur les bateaux
à location,
♦
5 698 bateaux de plaisance :
- 292 bateaux de location,
- 146 bateaux à passagers,
- 1200 péniches logement,
- 2060 bateaux de plaisance maritime (estuaires et canaux de Basse-Normandie),
- 2000 bateaux de plaisance privée dans le district dont 700 en transit,
♦
1078 emplois directs : le district représente environ 30% des emplois français de l'activité,
♦
un chiffre d'affaires de 239 millions d'euros en 200212 :
- 115 millions d'euros pour la plaisance organisée (bateaux de location et bateaux à
passagers,
- 118 millions d'euros de dépenses locales par les plaisanciers,
- 1,2 millions d'euros de perception de vignettes,
- 3,1 millions d'euros de loyer pour les bateaux-logement,
- 1,7 millions d'euros pour la navigation maritime en Basse-Normandie.
Tableau 17 : Synthèse
Nb personnes
par an
Nb de bateaux
Tx d'occup.
Annuelle des
bateaux
Equivalent
personnes
annuelles
Emplois
annuels
Bateaux à passagers
6 370 000
146
1/3 journée
5 817
Bateaux de location
28 600
292
19 semaines
10 4504
Plaisance privée fluviale
5500
2000
1 mois
458
?
Plaisance privée maritime
8240
2060
10%
824
28
Bateaux-logement
4800
1200
11 mois
12
1 050
4 400
Pour mémoire : la navigation commerciale a un CA d'environ 130 millions d'euros
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Schéma 8 : Répartition de la flotte de plaisance dans le district (estimation 2002)
plaisance privée
transit
21%
plaisance
maritime
9%
bateaux à
passagers
2%
plaisance privée
district
52%
pénicheslogement
13% bateaux de
location
3%
4.7 PROSPECTIVE DE LA NAVIGATION DE PLAISANCE
Ce chapitre prospectif part d'une analyse à dire d'expert des tendances observées au cours des
dernières décennies et des facteurs d'évolution de chaque type d'activité, pour brosser une
prévision générale de l'évolution au cours des prochaines décennies.
4.7.1 Evolution passée
L'évolution est totalement différente sur les rivières et sur les canaux. Elle est également
totalement différente selon que l'on regarde les pratiques locales ou itinérantes.
Sur la Seine, et dans une moindre mesure sur la Marne et l'Yonne, la pratique locale en loisirs
est très ancienne, et a probablement atteint son niveau maximum dans les années 1930. Une
étude faisait état de plus de 12 000 bateaux en France en 1890, dont on peut supposer que plus
de la moitié étaient sur le bassin de la Seine. Mais il ne s'agit pas de plaisance itinérante
(passant les écluses), plutôt de barques et de canots.
La plaisance itinérante est apparue de façon marginale vers la fin du 19e siècle, et
régulièrement (quelques dizaines de passages par an sur les écluses de la Seine) à partir des
années 1950. La croissance a été lente mais quasiment continue depuis, pour atteindre le
niveau actuel de 500 passages par an (dont 30 % d'Anglais).
Le trafic engendré par les bases de location de bateaux habitables suit son évolution propre,
bien mise en évidence par les statistiques (concentration en Bourgogne, activité inexistante
sur la Seine en aval de Paris).
4.7.2 Evolution prospective
Prévoir l'évolution future des voies navigables du bassin est un exercice qui peut s'aborder de
différentes manières.
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L'histoire récente de l'économie mondiale, notamment dans les nouvelles technologies et les
télécommunications, illustre de façon éclatante les dangers inhérents aux prévisions fondées
sur la projection simple des courbes de croissance constatées.
Il y a certes moins de risques de se tromper radicalement dans le cas de la navigation de
plaisance et du tourisme fluvial, puisque toutes les évolutions actuellement constatées sont
lentes. En effet, la demande - et l'offre - de séjours en bateaux de location ont plafonné depuis
la période de forte croissance des années 80.
Dans le cadre de cette étude, l'unité retenue pour caractériser l'activité de plaisance sur les
voies navigables est la journée à bord, utile pour toutes les activités itinérantes. Cela permet
de présenter graphiquement une prévision de l'évolution de l'ensemble des activités, avec une
courbe haute et une courbe basse. L'écart entre ces deux courbes prend en compte la
sensibilité des différents marchés à des variables internes et externes.
Pour cet exercice, seuls deux sous-bassins sont considérés distinctement : d'une part la Seine
en aval de Paris avec l'Oise à grand gabarit jusqu'à la confluence de l'Aisne, d'autre part tout
le réseau qui est essentiellement à petit gabarit, incluant néanmoins la Seine amont à grand
gabarit, où les activités de tourisme fluvial se développent en lien direct avec les canaux du
réseau Bourgogne.
Chaque courbe est associée à un petit graphique qui indique ainsi la répartition de l'activité
entre les sous-bassins "Seine-aval" et "réseau Bourgogne". Paris intra-muros est associé au
premier.
4.7.2.1 Bateaux de location
L'activité continuera de se développer, mais on ne peut guère escompter une très forte
croissance. Le plafonnement actuel de la demande traduit une situation stabilisée depuis près
de 10 ans.
La courbe basse affiche un infléchissement de l'activité au bout de quelques années. Deux
facteurs agissent dans ce sens d'une baisse de l'activité :
♦
l'ouverture vers l'Europe de l'Est finira par attirer une partie du marché qui privilégie
actuellement la France (et la Bourgogne en particulier),
♦
les clients français finiront progressivement par passer à l'acte (prolongement de la
tendance actuelle) et à acquérir leur propre bateau; beaucoup nourrissent ce projet pendant
de longues années.
La courbe haute affiche également un fléchissement à terme, essentiellement pour la
deuxième raison évoquée ci-dessus. Sinon, elle traduit les conséquences d'un positionnement
et d'une promotion efficaces auprès des différents marchés actuels, s'appuyant sur des
aménagements de qualité et des "mises en produit" imaginatives et bien conçues entre les
haltes et les éléments forts du patrimoine régional.
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Schéma 9 : Evolution supposée de la plaisance, cas des bateaux de location
Source : Euromapping
4.7.2.2 Bateaux à passagers
Cette activité de tourisme fluvial représente de loin la sollicitation la plus importante de
l'environnement de la voie d'eau. Les quelques 5,5 millions de sorties (défalquant les deux
activités spécifiques traitées dans les paragraphes suivants) sont transformées en équivalent
journées en appliquant un coefficient qui tient compte de la durée effective de vie à bord du
bateau, augmentée du temps passé au lieu d'embarcation. Il semble raisonnable de considérer
que chaque promenade représente entre le cinquième et le quart d'une journée de présence sur
la voie d'eau.
Cette activité devrait se développer grâce à l'engouement croissant à l'échelle mondiale pour
la découverte des villes et des régions par la voie d'eau, renforcé par toutes les politiques
mises en oeuvre dans le cadre des plans de déplacements urbains (PDU) qui produiront un
léger transfert modal de la route vers la voie d'eau.
Le produit classique de la promenade dans Paris représente déjà une fréquentation intense de
la Seine intra-muros et ne devrait pas connaître d'évolution notable. La marge de progression
est très forte, en revanche, pour les navettes fluviales en région parisienne, comme pour les
produits de promenade associés aux sites touristiques sur l'ensemble du bassin de navigation.
La courbe basse affiche une progression très modeste, liée au poids prépondérant du produit
phare à Paris, tandis que la courbe haute se fonde sur l'hypothèse d'un certain intérêt pour
l'eau sur l'ensemble du bassin. Cette dernière courbe implique une légère modification des
parts relatives des sous-bassins "Seine aval" et "réseau Bourgogne".
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Schéma 10 : Evolution supposée de la plaisance, cas des bateaux à passagers
Source : Euromapping
4.7.2.3 Croisières en paquebot fluvial
Composante particulière de l'activité "passagers", les croisières en paquebot fluvial sont à
évaluer à part, compte tenu de leur localisation spécifique (Seine aval pour l'essentiel) et de
leur marge de progression beaucoup plus forte que celle de l'ensemble de l'activité
"passagers".
L'engouement pour cette forme de séjour explique une croissance plus forte que celle de
toutes les autres activités de tourisme fluvial.
L'allongement de la durée de vie et surtout de la période de retraite active, pendant laquelle le
besoin de découverte et d'aventure est associé à un désir de confort et de prestations de
qualité, est le moteur essentiel de la croissance de cette activité. Tous les efforts
d'aménagement des quais, des sites et des circuits touristiques à terre contribueront à rendre
plus attrayants les produits offerts par les opérateurs.
La courbe basse représente une progression de 50% sur 20 ans, tandis que la courbe haute fait
l'hypothèse du doublement de cette activité. Mais on rappelle que l'activité ne concerne
actuellement qu'une population très réduite (l'équivalent annuel de 5 hôtels de 100 chambres).
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Schéma 11 : Evolution supposée de la plaisance, cas des paquebots fluviaux
Source : Euromapping
4.7.2.4 Croisières en péniche-hôtel
Autre composante particulière de l'activité "passagers", les croisières en péniche-hôtel
présentent le même caractère marginal (du point de vue quantification de l'activité en nombre
de journées équivalentes) que les croisières en paquebot fluvial, mais avec une répartition
spatiale privilégiant cette fois ce que nous appelons le "réseau Bourgogne". Leur marge de
progression est sans doute moins forte en raison du gabarit restreint, des conditions
d'exploitation plus onéreuses (absence d'économie d'échelle) et donc de la clientèle plus ciblée
pour un produit haut de gamme.
Les remarques précédentes sur l'engouement pour cette forme de séjour et sur les attentes
d'une clientèle "seniors" de plus en plus active valent également pour les péniches-hôtel.
Le développement de l'activité reste globalement stable, mais plus sensible aux variations du
taux de change euro/dollar (car la population est étrangère en grande partie) et à la perception
de la sécurité intérieure ou internationale.
On rappelle cependant que l'activité ne concerne actuellement qu'une population très réduite
(l'équivalent annuel de 1 à 2 hôtels de 100 chambres).
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Schéma 12 : Evolution supposée de la plaisance, cas des péniches-hôtels
Source : Euromapping
4.7.2.5 Plaisance privée
Cette activité est la deuxième en volume de fréquentation de la voie d'eau, et affiche un
potentiel de développement que les documents prospectifs officiels tendent à sous-estimer.
La plus grande sensibilité affichée par cette activité concerne les activités concurrentes de
loisirs et de vacances qui s'offrent à la clientèle française.
Les étrangers continueront de naviguer en France, et notamment dans le bassin de la Seine,
ouverte sur la Manche et la Mer du Nord, car ils sont moins sensibles que la clientèle
française aux autres activités en France que la navigation.
La courbe haute fait l'hypothèse du passage à l'acte (d'acquisition d'un bateau comme choix de
mode de vie) pour un nombre croissant de Français.
On rappelle que l'activité ne concerne actuellement qu'une population très réduite (l'équivalent
annuel de 2 hôtels de 100 chambres).
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Schéma 13 : Evolution supposée de la plaisance, cas de la plaisance privée
Source : Euromapping
4.7.2.6 Synthèse
Synthèse
Les perspectives portant sur la navigation de plaisance dans le district sont de l'ordre de 3
millions de journées sur la voie d'eau à l'horizon 2020 dans l'hypothèse haute, et de 2,5
millions de journées dans l'hypothèse basse, à partir d'une équivalence journée en 2002
d'environ 2 millions.
4.7.3 Les actions des pouvoirs publics
Le tourisme fluvial dans le Bassin de la Seine est désormais considéré comme un facteur de
développement local. Cette prise de conscience remonte aux années 1997-1998 à l'échelle
nationale et s'est matérialisée au niveau du bassin de la Seine par l'élaboration du schéma
directeur du tourisme fluvial dans le Bassin Parisien (1997). Elle se traduit dans les faits par le
souci d'une cohérence de développement à l'échelle du bassin de façon à éviter des projets de
développement locaux sans coordination entre eux.
En outre, on observe que des politiques sont menées à l'échelon plus local par les collectivités
en matière de tourisme fluvial :
♦
Les contrats de plan Etat-Régions ont déjà été présentés dans le paragraphe 2.2.3 page 9 ;
♦
Les schémas de développement touristique et du tourisme fluvial :
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♦
La Bourgogne est en train d'instaurer des schémas globaux d'aménagement touristique
par voie d'eau afin de diversifier les utilisations touristiques de celles-ci ;
La région Centre cherche à développer le tourisme fluvial en relation avec les hauts
sites culturels et les bourgs proches ;
La Champagne-Ardenne conduit un schéma spécifique du tourisme fluvial qui vise
principalement à l'amélioration du réseau d'infrastructures d'accueil des plaisanciers ;
La région Ile-de-France a élaboré en 1992 un schéma régional du tourisme fluvial ;
La région Picardie a défini comme produit prioritaire le tourisme fluvial dans son
schéma régional de développement du tourisme et des loisirs, en 2000.
On peut également citer les programmes de certains départements qui ont compris l'intérêt
des retombées économiques de ce secteur sur leur territoire :
- Le comité départemental du tourisme de l'Aisne a réalisé un plan de développement du
tourisme fluvial,
- La ville de Paris contribue pour sa part à la valorisation de son réseau navigable :
plantations, signalétique, accueil, etc.
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