Anthropologie de la Caraïbe ANT-16256 Reggaeton

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Anthropologie de la Caraïbe ANT-16256 Reggaeton
Anthropologie de la Caraïbe
ANT-16256
Reggaeton :
ruptures et continuités sociales
Travail présenté à
Marie Meudec
Par
Priscyll Anctil Avoine (07-129-505)
Dimanche 26 octobre 2008
Reggaeton : les enjeux d’un style musical socialement décrié
« The upper class is guilty of the corruption that is killing my people, with no shame of getting money
all the way1”. Cette citation, qui dénonce la corruption de la classe dirigeante de Porto Rico, provient de Vico
C, un des pionniers du Reggaeton, un style musical qui a pris beaucoup d’ampleur dans l’aire caribéenne, et
même à l’échelle planétaire, depuis le début du millénaire. Les détracteurs et les amateurs du genre musical
sont nombreux et le Reggaeton fait de plus en plus parler de lui. Par contre, quelles sont les véritables
conséquences sociales et humaines de cette musicalité controversée? Les réponses sont vastes et diverses.
Cependant, la nouveauté du phénomène Reggaeton, à laquelle nous pouvons associer les années 2004 et 2005
comme étant le point de départ de sa commercialisation2, semble restreindre le champ des études menées sur le
sujet. Ainsi, ce condensé de recherche vise à analyser sous un angle anthropologique diverses sources allant des
blogs, qui sont une critique populaire directe, jusqu’aux documents universitaires, qui en étudient les causes
sociales plus directement. Le présent texte n’a donc aucune prétention de détenir la justesse des conséquences
du phénomène, qui à notre avis, nécessite beaucoup plus de recherche sur le terrain voire même d’années de
recul face au problème en question. Le travail sera divisé de la façon suivante : le contexte historique, les
enjeux humains et sociaux ainsi qu’une brève conclusion.
I.
Contexte historique
Musicalement, le Reggaeton tel que nous le connaissons aujourd’hui est issu d’un mélange hétéroclite du
Reggae, du Dancehall, du Reggamuffin, du Hip-Hop américain de même que d’une foule de musicalités
caribéennes telle la salsa. L’étymologie du mot provient de l’addition des termes Reggae (« gens du peuple »)
et maratón (qui signifie marathon en espagnol)3. Les débats sont multiples sur l’origine véritable du
phénomène, mais les sources s’entendent pour affirmer que les deux pays ayant impulsé le Reggaeton sont le
Panama et Porto Rico4. Le rappeur Vico C de Porto Rico sortira le premier disque de hip-hop espagnol en
1985 : il est un précurseur notable du Reggaeton5. D’autres « reggeatoneros » verront ensuite le jour comme
Tego Calderón, El General et, plus récemment Don Omar et Daddy Yankee. Ce ne sera qu’en 2004 et 2005 que
le style musical connaîtra son véritable envol avec la sortie commerciale de « Gasolina » et l’arrivée au
Billboard d’une catégorie « album Reggaeton de l’année6 ». Le Reggaeton représente un certain aboutissement
DJ José Luis, « Reggaeton … Beyond the Bling Bling », Magazine for Urban Latin in the U.K., octobre 2004, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL :
http://www.reggaeton.co.uk/X/index.php?option=com_content&task=view&id=113&Itemid=37
2
Sara Corbett, « Le Roi du Reggaeton », La Presse, dimanche 23 avril 2006, Arts et Spectacles p. 8.
3
« L’histoire du Reggae », Reggae Connexion, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://www.reggaeconnexion.net/dossiers.php?mode=rap
4
« Perreo : Body Language and Movement », Reggaeton in Cuba, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://www.reggaeton-in-cuba.com/en/danceperreo-movement.htm
5
« L’histoire du Reggae », op. cit.
6
Ibid.
1
culturel de la période postcoloniale : il a littéralement ouvert les Antilles au reste du monde en employant le
langage et les slang de l’espagnol de la rue7.
II.
Enjeux humains et sociaux
Il y a quelques années, l’idée musicale que nous, gens du nord, nous faisions des Caraïbes se limitait à « La
Vida Loca » de Ricky Martin8. Cependant, les migrations latino-américaines, phénomène largement urbain et
cosmopolite, de même que la globalisation ont permis d’ouvrir les Caraïbes au reste du monde avec ses
particularités propres. Le Reggaeton a été un véhicule par excellence. Aux États-Unis, les ventes de musiques
latines ont augmenté de 14% en raison de l’arrivée du Reggaeton sur le marché9. Effectivement, ce genre
musical s’avère être un véhicule incontournable de l’identité latino-américaine à l’ère de la musique digitale.
Angel G. Quinto Rivera, dans un article de Latin American Perspectives le décrit parfaitement : « […]a revival
of the ancestral dialogue between dancer and drummer in black LA culture, those of the Hispanic Caribbean
and the French Creoles territories10 ». Le Reggaeton est partout dans les Caraïbes : c’est la musique de toutes
les discothèques et les radios enchaînent sans arrêt les mêmes rythmes. À Porto Rico, il y a une fête nationale
qui a lieu le 15 septembre11 de chaque année de même qu’il existe une école12 pour apprendre à devenir
« reggaetonero ». Cependant, le Reggaeton ne fait pas l’unanimité : ses paroles explicites à double sens et son
influence auprès des jeunes le rendent à la fois systématiquement aimé et détesté.
1.
Les critiques soulevées et les conséquences humaines et sociales
« Si el Reggaeton es vida, elige la muerte13 ». Cette citation radicale appelle à comprendre beaucoup de
contradictions toujours imprégnées dans la société caribéenne postcoloniale. En premier lieu, nous pouvons
affirmer que le Reggaeton est un genre musical à forte connotation sexuelle : 81% des paroles de chansons
contiennent des allusions implicites à la sexualité de même que 45% d’entre elles abordent la violence sexuelle.
Le vocabulaire utilisé est celui de la rue : le jargon représente également 81% des paroles des chansons14. Les
détracteurs soulèvent également que le type de danse associé au Reggaeton, le « perreo », terme issu de la
position sexuelle « doggystyle » en référence au caractère animalier de la danse, promeut une vision de « sexe
avec des vêtements15 ». Également, beaucoup de critiques sont faites à l’égard de ce type de musique par les
associations féminines. Il y a quelques années, la sénatrice portoricaine Velda González s’est largement
opposée au Reggaeton puisqu’elle le qualifiait de comportement sexuellement déviant et dégradant pour la
7
Étienne Côté-Paluke, « Wayne and Wax. Un ethnomusicologue aux platines », Le Devoir, vendredi 15 juin 2007, Week-end Culture p. B5.
Wayne Marshall, « The Rise of Reggaeton. From Daddy Yankee to Tego Calderón, and Beyond », The Phoenix, 19 Janvier 2006, (p. consultée le 15 octobre 2008),
adresse URL : http://thephoenix.com//Boston/Music/1595-rise-of-reggaeton/
9
Joe Dean, « Genre Watch : Reggaeton », Remix Magazine, 5 janvier 2007, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://remixmag.com/artists/reggaeton/
10
Ángel G. Quitero Rivera, « Migration, Ethnicity, and Interactions between United States and Hispanic Caribbean Popular Culture », Latin American Perspectives,
2007, p. 91.
11
« Origen del Reggaeton », Movimiento cubano de Reggaeton, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://alesobrino.esforos.com/viewtopic.php?t=34
12
« Breve Historia del Reggaeton », Reggaeton School, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://www.reggaeton-school.com/historia.html
13
« Si le Reggaeton est la vie, choisis la mort » (Asociacion Becerra contra Reggaeton y Perreo, adresse URL : http://abcryp.blogsome.com/2007/05/20/un-mensajepara-los-fans-del-reggaeton/)
14
« Perreo : Body Language and Movement », op. cit.
15
« Perreo », Wikipédia, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://en.wikipedia.org/wiki/Perreo
8
femme16. Le problème est que, dans des sociétés à tendance machiste comme celles de la Caraïbe, l’affirmation
du rôle sexuel de la femme est, pour la classe conservatrice, un phénomène tabou. Or, le Reggaeton met en
place tous les instruments utiles à la femme pour qu’elle prenne les commandes de la danse et de l’acte sexuel.
Un autre aspect décrié par les opposants est sans conteste l’influence grandissante de cette musique sur les
jeunes et, surtout, sur les préadolescents qui sont jugés trop jeunes pour être exposés à autant de sexualité. Le
Reggaeton rallie majoritairement les jeunes de 12 à 22 ans, enlevant toutes barrières sexuelles en fournissant
aux jeunes une assurance nouvelle pour les premières approches sexuelles17. Les jeunes sont attirés par
l’interdit : tant la danse que le style vestimentaire ou les paroles sont prohibés par les parents et mal perçus par
la génération précédant les « reggaetoneros ». Dans un même ordre d’idée, il faut souligner que le Reggaeton
recèle d’autres paroles incitatives reliées à la drogue, l’alcool, l’individualisme et l’hyper valorisation du besoin
monétaire. En étant initialement l’expression des classes défavorisées, il a été longtemps décrié par les classes
moyennes qui ont fini par y adhérer, voire même lui ajouter une touche d’hostilité et de matérialisme.
Musicalement, les adversaires pensent que le rythme est répétitif tout en étant un dérivé du rap dénué de sens
poétique ou de but social18. Les défenseurs du Reggaeton affirment pourtant le contraire : leur musique respecte
les femmes et défend la classe inférieure de la société. De même, ils répliquent aux accusations de violence en
mentionnant que l’unique raison est la suivante : « it reflected the dehumanizing effects of poverty and
institutional racism — a reality that Latin America’s poor never chose but have endured for decades19 ». Le fait
est que, après plusieurs recherches sur le sujet, nous pouvons en conclure que majoritairement le contenu des
chansons est explicite. Cependant, quelques artistes prennent l’autre voie, comme Tego Calderón ou Vico C.
De même, certains artistes se tournent parfois vers un Reggaeton plus « romantique » comme Don Omar avec
la chanson « Aunque te fuiste20 ». Nous pouvons également affirmer que l’industrie de la musique y est pour
beaucoup : là où il y a de l’argent à faire, les valeurs morales ne sont pas la priorité. Peut-on faire du Reggaeton
sans cette relation avec le sexe ? Ou bien est-ce que c’est cela qui lui a prodigué cette montée fulgurante et qui
le maintient en vie ? Devrions-nous voir le Reggaeton comme une simple forme de divertissement ? Quelques
études, quoiqu’un peu spéculatives, de même que des articles ont été rédigés sur le sujet. Nous allons donc
examiner quelques conclusions qui en sont ressorties.
« Sur les rythmes latins, Reggaeton et autre cumbia, les jeunes voyagent de bar en bar, profitant d’un
moment teinté d’insouciance. Une certaine liberté dont ils aimeraient pouvoir jouir chaque jour davantage 21. »
Quelles sont les origines sociales de cette recherche d’insouciance et de liberté? Selon plusieurs auteurs, le
Reggaeton est une réponse des jeunes aux générations qui les ont précédés. DJ José Luis l’exprime bien dans
16
Ibid.
« Perreo : Body Language and Movement », op. cit.
18
Movimiento Anti-Reggaetonista Peruano, document vidéo, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://m-a-r-p.blogspot.com/2008/06/una-breve-historiadel-reggaetn.html
19
DJ José Luis, op.cit.
20
« Perreo : Body Language and Movement », op. cit.
21
Laurie Richard, « Medellín: la confiance colombienne. Des outils de développement », Le Soleil, dimanche 17 août 2008, p. 9.
17
cette citation : « Their parents and grandparents came to the land of dreams and cleaned offices for white
middle class America […] But now, it’s pay-back time22. » En réalité, le Reggaeton serait pour la nouvelle
génération une plate-forme pour l’expression des idées et pour la critique de leur système dans la non-violence.
C’est donc une sorte d’émancipation à travers laquelle la nouvelle génération se rebelle contre la génération
précédente dont elle a reçu une éducation très conservatrice, voir même une surabondance de comportements
« sacro-saints ». Le Reggaeton serait donc un « somnifère » qui endort le malaise social intergénérationnel23.
Selon Marta Quiñones de l’Université de Porto Rico, c’est une génération caractérisée par une difficulté à lire
et écrire, mais qui désire un succès économique facile24. La jeunesse n’a donc qu’une envie avec le Reggaeton :
le divertissement sans responsabilité. L’origine de cette recherche de liberté à travers ce genre musical peut
aussi être expliqué par le fait que les jeunes sont souvent initiateurs des nouveaux processus sociaux ne seraitce que par leur attirance vers la diversité ou bien par ce qui est interdit. C’est aussi une façon pour eux de se
démarquer de la classe précédente : leur provocation attire le regard. Rudolfo Parker, président de la Comisión
de la Familia, la Mujer y la Niñez en El Salvador, pense que si le Reggaeton a suivi une ascension musicale
aussi fulgurante c’est sans doute en raison du manque de valeurs sociales et morales25. Un autre problème est
également à soulever : le « capitalisme moderne» s’est rapidement emparé de l’industrie de la quête de liberté
des jeunes caribéens en la transformant en marchandise26. En effet, les grandes transnationales ont
complètement mis de côté les oeuvres d’aspect social ou les réflexions sur les sociétés caribéennes pour
privilégier l’industrie du sexe et de l’argent à l’image du hip-hop américain27.
2.
Les cas de Porto Rico et Cuba
Dans cette section nous aborderons deux cas des Antilles : Porto Rico, pour l’intensité de sa relation avec
le Reggaeton et Cuba, qui est l’un des pays ayant le plus d’oppression médiatique de la Caraïbe. En ce qui
concerne Porto Rico, le Reggaeton est en quelque sorte devenu un hymne national, comme la salsa a déjà été :
un représentant culturel à l’international. Cependant, le Reggaeton n’a pas, et ne fait toujours pas l’unanimité
même dans ce pays. Le genre musical a été largement décrié par la sénatrice Velda González et certaines
chansons se sont vues interdites par la Comisión Nacional de Espectáculos Públicos y Radiofonia. En fait, les
classes moyennes ont tenté de nuire au Reggaeton, car ce type de musique va à l’encontre des valeurs morales
de celles-ci : apolitique, immoral et artistiquement déficient. Nombreuses ont donc été les critiques face au
Reggaeton comme étant le responsable des maux sociaux. Par contre, si cette musique n’incite pas
22
DJ José Luis, op.cit.
« Causa y consecuencia del Reggaeton », Lucha sin Drogas, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://luchasindrogas.blogspot.com/2008/08/causa-ycconsecuencia-del-reggaetn.html
24
« Llaman a Rescatar el Reggaeton como Expresión de Protesta Social », Mundo Reggaeton, 10 février 2007, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL :
http://www.mundoreggaeton.com/foros/noticias/66445-llaman-a-rescatar-reggaeton-exprecion-de-protesta-social-cuba.html
25
Monera Rivera, « El Reggaeton amado y odiado », Revista Hablemos, 23 janvier 2005, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL :
http://www.elsalvador.com/hablemos/2005/230105/230105-3.htm
26
« Llaman a Rescatar el Reggaeton como Expresión de Protesta Social », op. cit.
27
Neris González Bello, Liliana Casanella Cué y Grizel Hernádez Baguer, « El Reguetón en Cuba. Un análisis de sus particularidades », Centro de Investigación y
Desarrollo de la Música Cubana, (p. consultée le 23 octobre 2008), adresse URL : http://www.hist.puc.cl/iaspm/lahabana/articulosPDF/NerisLilianayGrizel.pdf
23
nécessairement à la cohésion et la réussite sociale, la corruption gouvernementale occupe une place cruciale
dans les difficultés portoricaines. Le racisme institutionnel est omniprésent tout comme le taux de 65% de
chômage dans certaines villes, le décrochage scolaire, la drogue ou la violence dans un pays où la frontière
entre la légalité et l’illégalité est très trouble28. Dans un autre ordre d’idée, d’autres auteurs affirment que c’est à
Porto Rico, un pays toujours vu comme la colonie des États-Unis29, que l’on assiste à la politisation du
Reggaeton. Effectivement, la course présidentielle de 2008 s’est vue empreinte de plusieurs efforts médiatiques
pour rallier les jeunes « reggaetoneros » à l’un ou l’autre des grands partis. John McCain s’est montré en public
avec le chanteur Daddy Yankee30 alors que Don Omar et Julio Voltio ont participé à une chanson qui apporte
l’appui à Barack Obama. L’idée du vote Reggaeton est un phénomène plutôt complexe qui, grosso modo, vise à
attirer les votes des jeunes populations latino-américaines, ce qui devient de plus en plus important lorsque l’on
songe au fait que, d’ici 2020, 20% de la population américaine sera d’origine hispanique31.
Le deuxième pays que nous traiterons en cas d’exception est Cuba. Le choix de cadrer Cuba dans un
paragraphe isolé est simple : le Reggaeton y est beaucoup plus prohibé qu’ailleurs dans l’aire caribéenne. Le
chanteur Pitbull dénonce Cuba comme étant « la plus grande oppression du monde32 ». En effet, dans ce pays,
les succès de Reggaeton sont captés par des postes de radio clandestins ou des antennes illégales pointant sur
Miami33. Comme Pierre Sorgue de la revue GÉO l’étaye très bien, le Reggaeton à Cuba est « l’écho d’une
jeunesse qui s’éloigne de la révolution34 ». À ce sujet, le périodique Juventud Rebelde, un journal de la jeunesse
communiste, fait parti des plus grands détracteurs du Reggaeton à Cuba condamnant haut et fort l’hyper
sexualisation du genre35. Également, l’Agence cubaine du rap36 a fiché tous les groupes « autorisés » et un
journaliste cubain, Alcides García, a même affirmé qu’il existe une « croisade nationale contre le
Reggaeton37. » Ainsi, le développement du genre musical a été de beaucoup influencé par ces facteurs. Le
Reggaeton cubain est d’autant plus très significatif puisqu’il représente plus les réalités sociales qu’ailleurs
dans les Caraïbes. Ces paroles reflètent la réalité nationale et tous ses conflits bien que la présence de
connotations sexuelles existe bel et bien et que ce sont ces chansons qui sont le plus écoutées38.
28
Frances Negrón-Muntaner et Raquel Z. Rivera, « Reggaeton nation », NACLA NEWS, 19 décembre 2007, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL :
http://upsidedownworld.org/main/content/view/1049/45/
29
Ibid.
30
AP, « John McCain fourbit ses armes », Le Quotidien, 2008.
31
Wayne Marshall, op. cit.
32
« Taking the Boat to the Bank », Site Wayne and Wax, 19 janvier 2007, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL : http://wayneandwax.com/?p=67
33
Nathalie Petrowski, « Toutes les filles s’appellent Maria », La Presse, samedi 24 février 2007, Arts et Spectacles, p. 18.
34
Pierre Sorgue et al. « Cuba : en attendant demain », GÉO, no. 339, mai 2007, p. 112.
35
«Juventud Rebelde, reggaetón, and sexuality», Wikipédia, (p. consultée le 24 octobre 2008), adresse URL : http://en.wikipedia.org/wiki/Juventud_Rebelde
36
Marc Lacey, « Havana Take the Rap for Daddy Castro », Site News Scotsman, Havana, 17 décembre 2006, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL :
http://news.scotsman.com/cuba/Havana-takes-the-rap-for.2835908.jp
37
« Censuran al Reggaeton en Cuba, dicen que es “peligroso” », Site Terra, (p. consultée le 15 octobre 2008), adresse URL :
http://www.terra.com/ocio/articulo/html/oci61067.htm
38
Neris González Bello, Liliana Casanella Cué y Grizel Hernádez Baguer, op. cit., p. 1-17.
III.
Conclusion
En terminant, remémorons-nous qu’il y a eu de nombreux débats sur la salsa il y a quelques années alors
que cette musique apparaît aujourd’hui comme celle d’une génération ayant eu énormément d’idéaux sociaux.
Aujourd’hui, le Reggaeton semble la musique d’une génération désillusionnée39. Notre analyse du phénomène
musical a touché toutes les sphères des sciences sociales. Cependant, l’anthropologie était d’autant plus
pertinente puisque le sujet de recherche portait sur l’humain dans son univers culturel. Néanmoins, comme le
spécifie Marta Quiñones, il serait d’une grande utilité que les spécialistes de l’ensemble des sciences sociales
s’y intéressent en raison de tous les impacts sociologiques, culturels et politiques du sujet.
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