Sensuelle Vanessa - Experts

L’ E S T R É P U B L I C A I N | D I M A N C H E 1 5 J U I N 2 0 1 4
Aujourd’hui
En vue
G
ala de natation synchronisée organisé
par le Grand Nancy Aquatique club.
A 18 h à la piscine Alfred Nakache de
Gentilly. Entrée libre.
Tag nazi et indifférence
quelques mètres de la plaque
mémorielle en hommage aux
frères Noël, exécutés pendant
la Deuxième Guerre mondiale.
« Et puis, quoi, la France vient
de célébrer le débarquement
et la libération du joug nazi.
La croix gammée a un sens.
L’histoire ne sert donc à
rien ? »
Lassé de l’inertie des
pouvoirs publics, Hakim Tazi
a pris sa plume pour
interpeller le maire. « De
nombreuses personnes,
notamment les enfants de ce
quartier populaire, qui vit en
harmonie dans la mixité
sociale, passent chaque jour
devant ce mur. Il est urgent de
le faire nettoyer. »
Promis, il sera vigilant quant
à la suite donnée à sa
supplique.
Valérie RICHARD
Conférence François Régnier a fait
un exposé à l’Académie lorraine des sciences
L’inventeur
du vote coloré
Le titre de la conférence que
vous avez donnée, ce jeudi, à
l’Académie lorraine des sciences : « Consensus et/ou dissensus en filigrane des interactions
et du pouvoir » mérite d’être explicité.
Un autre libellé aurait pu
être : « De la décision individuelle à la décision collective,
sans passer par le vote à bulletins secrets ». Il n’y a en effet que deux moyens de décider collectivement : soit par
le vote, soit par consensus.
Dans les organisations internationales comme l’OTAN ou
la Commission européenne
on a recours au consensus ; la
délibération est suivie d’une
décision collective sans vote.
Or, tout consensus cache des
divergences d’appréciation
qu’il est intéressant de connaître pour apprécier le consensus, sans tomber dans la
pensée unique. Il est curieux
d’ailleurs de constater qu’il
n’y a qu’en France que le terme dissensus ne figure pas
dans le dictionnaire. Il apparaît dans tous les autres pays
européens.
Vous avez inventé, il y a 40
ans, maintenant, un système
de vote coloré, qui porte votre
nom – l’abaque de Régnier – utilisé dans les conférences professionnelles, dites de consensus.
Quelle est leur finalité ?
Dans le domaine médical et
juridique, il faut adopter une
ligne qui tienne compte de
l’avancée de la science ou,
dans le second cas, de l’évolution de la société. Un exemple en matière thérapeutique ; pour qu’on puisse
bénéficier des mêmes traitements contre le cancer à Paris
et en province, il faut que les
spécialistes s’accordent sur la
meilleure voie. Il y a donc à la
fois nécessité d’avoir autour
de la table les meilleurs spécialistes et de confronter les
L’économiste animera la conférence proposée par
le conseil de l’ordre des experts-comptables de
Lorraine. « Les promesses de l’économie de la
simplicité : low cost, hard discount ou l’économie
de l’excellence ». 17 juin à 18 h au pôle de gestion.
Sensuelle Vanessa
Billet
Le dessin est maladroit. Le
fait de crétins peu avertis de
sa symbolique ? Peu importe,
« il n’est pas anodin », tranche
Hakim Tazi. Cet habitant du
quartier des deux rives est
chaque jour heurté par la
croix gammée assortie des
deux initiales « SS » inscrite à
l’angle des rues de l’AbbéLemire et Oberlin. Le tag à
l’encre noire entache la
palissade d’une maison,
depuis six mois selon lui, dans
l’indifférence la plus totale
regrette encore le Nancéien.
« Des agents d’entretien
passent ici régulièrement, les
politiques ont arpenté ce
secteur pendant la campagne
municipale… et pourtant, rien
n’a été fait pour l’enlever »,
soupire Hakim Tazi. Un
comble, analyse-t-il. Ce
graffiti haineux trône à
Pascal Perri
K Le docteur François Régnier.
Photo DR
points de vue, non seulement
en terme d’efficacité du traitement, mais aussi de confort
pour le malade et d’économie
de la santé, avant de décider
d’un type de protocole thérapeutique.
Que signifie l’abaque de Régnier et comment fonctionne-til dans ce genre de réunion ?
L’abaque est un boulier chinois. C’est une machine à calculer. Mon abaque utilise 5
couleurs pour nuancer les
positions. Le vote coloré individuel, affiché sur une trame
collective, précède et soutient
la délibération. Il stimule
l’interaction sans forcer le
consensus, ni refouler le dissensus. Mettre en évidence le
fait que l’on soit plus ou
moins d’accord avec une proposition est important pour
montrer de quelles manières
a pu se dégager le consensus.
On peut dire, en conclusion,
qu’observer consensus et
dissensus fait percevoir la
décision par consensus comme une palabre « ajustée »
qui vient compenser la domination habituelle du vote majoritaire.
Propos recueillis
par Didier HEMARDINQUER
Hiersoir,Vanessa
Paradisaenvoûté
L’AutreCanaldansun
setsensuelàsouhait.
L
orsque la date a été
annoncée au printemps dernier, très
vite le concert de Vanessa Paradis est devenu un petit événement en
soi. Et pour cause. Plus habituée aux Zénith, la chanteuse a pris son public à contrepied en bookant L’Autre
Canal.
Avec le très attendu Benjamin Biolay au piano, dans la
pénombre, Vanessa Paradis,
débordante de sensualité, a
livré un set efficace, enchaînant les titres de son répertoire dans une ambiance
plutôt intimiste où la proximité avec l’assistance a fait
merveille dès le début avec
« Tu pars comme tu reviens » qui laissait place à
l’ensorcelant « Mi Amor »,
signé Adrien Gallo, le leader
des BB Brunes, dans un
éclairage rouge feutré. « Il y
a », « Les Espaces et les sentiments » et « Pourtant » suivaient, le concert atteignait
sa vitesse de croisière… Les
plus grands succès de Vanessa Paradis pleuvaient.
K Vanessa Paradis a ensorcelé L’Autre Canal dans un concert d’une heure et demie.
« La Seine », le mariage
d’une étoile et d’un lion
« Marilyn et John », « Commando » et « L’Incendie »
faisaient monter d’un cran la
température avant que « Joe
le Taxi », prenant des cou-
leurs glamour, ne lance le
« Tandem » de Serge Gainsbourg suivi plus tard par une
« Divine Idylle » à fleur de
peau.
Mais dans ce cocktail réjouissant se trouvaient éga-
lement les dernières pépites
signées Benjamin Biolay.
L’artiste, à la fois discret et
omniprésent, a apporté ce
petit supplément d’âme, notamment lorsqu’il a dégainé
son trombone pour conclure
Photo Mathieu CUGNOT
« Sunday Mondays ». Loin
de la folie furieuse des Shaka Ponk, le concert de Vanessa Paradis a tenu ses promesses, flirtant parfois avec
le show case de haut vol.
Yannick VERNINI
Monde et ville Enzo Greco distingué par l’académie des Arts-Sciences-Lettres pour avoir valorisé la culture dans un CE
La culture s’inscrit dans le bronze
ENZO GRECO n’est pas peu
fier. « Non à titre individuel,
mais au nom de tout le comité d’entreprise. » Et en particulier pour la commission
culturelle du CE de L’Est Républicain, dont il est le président, et qui vient d’être honorée d’une médaille de
bronze de la société académique Arts-Sciences-Lettres.
Cette distinction couronne
un parcours de longue haleine qui remonte… à 1989. « À
l’époque, j’ai été partie prenante dans l’organisation du
centenaire du journal. Et
c’est dans la foulée qu’est
née la commission. Depuis,
elle a porté divers projets,
dont trois plutôt conséquents. » Au rang desquels
le « Prix École de Nancy »
célébrant les 100 ans de ladite école et pour lesquels, en
1999, L’Est Républicain, par
le biais de sa commission, a
pu distribuer six prix et
monter une grosse exposition. « Avec, en plus, un aspect social : on a lancé une
souscription-tombola pour
les six œuvres primées, dont
le bénéfice a été reversé à
l ’ o p é r a t i o n N o ë l Po u r
Tous. »
En 2005, la commission a
rebondi sur les 250 ans de la
place Stan, prétexte à l’édition d’une Gazette relatant
les faits survenus « en l’an
de grâce 1755 à Nancy ». Et
distribuée sur la place, à la
criée, par deux comédiens
grimés, l’un en bandit Mandrin, l’autre en Casanova.
Soit 10.000 exemplaires
vendus.
2009. Arrivent les 120 ans
du journal. Enzo Greco, par
ailleurs en poste à l’atelier
graphique de l’entreprise, a
plongé dans les archives. Et
la commission, composée
K Une distinction couronnant un parcours qui remonte à 1989 .
bon an mal an d’une vingtaine de volontaires, a sorti un
imposant recueil mémoriel.
Et enfin arrive 2014, avec
une idée de musée qui a cet-
te fois émergé pour les 125
ans. Au sein même de l’entreprise. Grâce aux linotypes, aux bélinographes, casiers de typographes, etc,
dont le journal a conservé
des exemplaires, sera mis en
valeur le gouffre technologique creusé entre le temps du
plomb et celui du numérique.
Hier, à l’hôtel InterContinental de Paris 9e, ces efforts
au long cours ont été remarqués, distingués. « Et, même
si je n’y croyais pas du tout
lorsqu’on m’a incité à déposer candidature, je me dis
aujourd’hui que c’est une
belle occasion que le boulot
d’un comité d’entreprise en
matière culturelle soit valorisé, et en particulier celui
du journal ! » Issu d’une famille d’artistes, et lui-même
ancien des Beaux-Arts,
Enzo voit là couronnée une
certaine approche de la culture. « Celle qui permet l’expression personnelle de
chacun combinée à l’action
collective. »
L.G.
Piscines
Nancy-Thermal
43, rue du SergentBlandan,
piscine olympique :
de 8 h 30 à 13 h.
Piscine ronde :
de 8 h 30 à 13 h.
Piscine plein air
Louison-Bobet :
de 9 h à 19 h 30.
Gentilly :
avenue RaymondPinchard, Haut-du-Lièvre,
de 8 h 30 à 13 h.
Tomblaine (Lido) :
rue Virginie-Mauvais,
de 10 h à 17 h.
Laxou :
rue Pol-Choné,
de 8 h 30 à 13 h.
Vandœuvre :
rue de Norvège,
de 8 h 30 à 13 h.
Laneuveville-devant-
Nancy :
rue Lucien-Galtier,
de 8 h 30 à 13 h.
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