La femme comme champ de bataille - dossier fin 2016
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La femme comme champ de bataille - dossier fin 2016
Avec le soutien de la Mairie de Paris et de la Ligue de l'Enseignement. 1 2 Derrière la rencontre de deux femmes, c’est aussi la rencontre de deux mondes qui se joue, et Kate sera confrontée à ses propres failles, et à celles de son propre pays. Le texte se garde pourtant de toute simplification, de toute dénonciation d’une partie ou d’une autre, d’un peuple ou d’un autre. Dorra ne sait pas même si ses agresseurs étaient serbes, bosniaques ou croates. Le propre des guerres civiles n’est-il pas d’opposer des voisins, des amis d’enfance, des cousins ? Cette guerre incarne toutes les guerres. À travers quelques scènes savoureuses, à la fois drôles et glaçantes, les ressorts du nationalisme et du fanatisme sont mis à jour ; le « racisme » quotidien est dénoncé, dans ce qu’il a d’universel. Et ces deux femmes incarnent toutes celles qui, confrontées d’une façon ou d’une autre à la violence des hommes, à l’injustice, tentent de les dépasser : de survivre, de résister, de colmater, puis de reconstruire. « Pensons aux morts, mais que reste-t-il des vivants ? » … La violence sexuelle, qui peut s’abattre sur n’importe qui dans n’importe quel pays, est aussi une arme de guerre dévastatrice, que l’on retrouve dans la plupart des conflits récents ou en cours à travers le monde. Mais si les femmes sont les victimes privilégiées de cette barbarie, qui détruit sans systématiquement tuer, elles sont aussi celles par qui renaît la vie. Le théâtre est un temps et un espace précieux pour explorer les contradictions de l’Homme, en les représentant et en les donnant à vivre, à travers la rencontre d’un texte, d’une expression scénographique, visuelle, sonore, et du jeu ; qui est ferment et porteur de vie, dans toute son épaisseur et dans toute son ouverture, vecteur d’émotions et d’élans, d’empathie et de connivence. Nous sommes intimement convaincus que la scène peut contribuer à exorciser certains « démons ». Nous croyons que des personnes ayant vécu la guerre ou d’autres formes de violences traumatisantes pourront saisir dans ce texte - et nous l’espérons dans notre spectacle – un souffle d’espoir, d’apaisement, de renaissance… Mais plus généralement, à l’heure où les tensions nationalistes et communautaires se font sentir un peu partout et au cœur de l’Europe, nous pensons que cette pièce doit être jouée en toutes sortes de lieux et auprès de publics variés, sans qu’il ne soit besoin de grands moyens pour qu’elle résonne de toute sa profondeur. Souvent représentée, et à l’écriture prolixe, il était osé de s’y atteler. Mais nous y avons décelé un beau matériau pour explorer et affirmer le langage théâtral de notre collectif 3 Kate et Dorra, au fil de leurs paroles, font exister différents personnages masculins. Nous avons pris la liberté de les faire apparaître concrètement : un comédien incarnera tour à tour «l’homme des Balkans» (mari bourru, rustre et fêtard - mais aussi fragile et mélancolique, hanté par une quête identitaire désespérée ; nationaliste éméché et enflammé), puis un fouilleur de charnier ; mais aussi un universitaire, un conférencier occidental… Il donnera chair aux paroles masculines que les jeunes femmes rapportent, et il incarnera parfois la mise à distance rationnelle et analytique - ou « professionnelle » - de Kate ; comme le fil rouge de ses représentations vacillantes, l’armure qui finit par céder. Rodin Sotolongo Zapata - artiste et scénographe du spectacle Extrait d’une série de dessins à l’encre de Chine - réalisés en écho au travail et réflexions menés par la compagnie à partir de « La Femme comme champ de Bataille » de Matéï Visniec. L’exposition de ces encres est proposée en accompagnement du spectacle. À la fin de la pièce, Dora choisit de donner la vie à l’enfant qu’elle porte ; et cette fin comporte une dimension métaphorique évidente : cet enfant venu c’est aussi l’espoir d’une renaissance humaniste après l’horreur. Mais parce que la vision de Kate et ce choix prêtent au débat, nous avons souhaité proposer une fin légèrement différente de celle du texte, ouverte quant à la décision de Dora de conserver l’enfant du viol ou pas. Parce que pour renaître, l’avenir et la vie peuvent emprunter plusieurs voies. Et parce qu’avant tout, c’est Dora qui les incarne pour nous, Dora qu’il faut sauver et libérer. Dora qui forte de tout ce qu’elle aura su dépasser, de sa profonde résilience, d’une façon ou d’une autre et le temps venu, prendra soin de la vie et créera. 4 Certaines scènes apportent des respirations essentielles aux spectateurs : truculentes, pleines d’humour et de verve, elles doivent être interprétées sur le registre de la comédie - qui exige cependant la plus grande sincérité de la part des acteurs voire du burlesque, lorsqu’il s’agit de rire des velléités glorieuses et des élans belliqueux de l’homme des balkans. D’autres sont plus intimistes ou présentent une tension dramatique plus grande. Elles appellent un jeu plus cinématographique, bien que parfois mêlées de visions imaginaires. Pour porter ce thème difficile et inviter le spectateur à entrer dans la relation qui se tisse, une grande qualité d’écoute entre les acteurs est évidemment cruciale. Mais il nous semble essentiel également de rechercher une certaine retenue. Il s’agit « d’apprivoiser » le spectateur sans le brutaliser, et qu’il puisse conserver son propre espace de réflexion, de projections imaginaires ; qu’il puisse nous accompagner dans ce cheminement sans se sentir asphyxié. Les comédiens doivent à la fois incarner leurs personnages, mais aussi nous donner à entendre le texte avec simplicité et humilité, dans toutes ses nuances et dans toute sa clarté ; dans la générosité d’une parole simplement adressée. Comme le ferait d’ailleurs probablement ces personnages - par dignité - s’ils étaient amenés à témoigner. Au début de la pièce, Dora est prostrée. Puis son corps est dissimulée sous une blouse, un large survêtement. L’expressivité des corps est un élément clé : ils sont l’écho des souffrances enfouies et des traumatismes, des émotions refoulées. Ils sont aussi le miroir des blocages inconscients, des cadres qui nous contraignent ou que l’on s’impose, de la violence que l’on retourne parfois contre soi-même. Et de la façon dont on s’en libère... C’est le langage des corps, en partie, qui permet l’apprivoisement. Il trahit le rapport de force qui peu-à-peu s’équilibre entre les deux femmes. La gestuelle des comédiennes est porteuse d’une discrète poésie visuelle. Leur travail régulier avec la chorégraphe Mariangela Siani est un sédiment qui nourrit leur jeu. 5 L’espace est épuré, et tel un ring ou un praticable laisse place à toutes les joutes, tous les récits et toutes les scénettes ; tantôt réelles, tantôt remémorées, ou peut-être imaginaires. Au début, une ligne de fuite diagonale sépare les univers de Kate et Dora, avant de se dissoudre peu à peu. La scénographie de Rodin Sotolongo permet de matérialiser les rêves et les souvenirs. Elle nous offre des fragments imagés et suggestifs et traduit plastiquement la poésie du texte. Placé derrière un panneau transparent recouvert de blanc de meudon, il dessine durant certaines scènes, plus ou moins à vue selon les moments. Ses premiers dessins, fugitifs ou clandestins, disparaissent - emportés par exemple par une pluie orageuse - avant d’être remplacés par d’autres, qui nous content quelque chose de l’histoire qui avance, ou de ce qui reste. Un ballon géant est placé vide – invisible - sous les immenses draps blancs de Dorra. Au fil d’une scène centrale, il gonfle peu à peu, incarnant à la fois la rancœur qui enfle et le ventre de Dorra, qui porte l’enfant du viol - dont elle ne veut pas. Mais aussi la Terre, patrie de nos berceaux et de nos exils, de nos origines et nos devenirs ; mère de nos fraternités et de nos déchirements, de nos destinés forcément liées… Il prend forme tandis que Kate achève de nous conter l’histoire de ses grands-parents, qui ont quitté l’Irlande dans le plus grand dénuement pour traverser l’océan, puis celle de son père devenu porteur d’organes. La vidéo d’un lac ou d’une mer y est projetée, comme précédemment sur les visages des comédiennes ; les mettant en lumière dans un jeu de relief mouvant. Quelque chose berce et remue en même temps, dans l’imperceptible danse des eaux calmes et sereines de Constance. Quelque chose happe, à la pensée de celles qui séparent les continents, les frontières, et où se jettent pleines d’espoir quelques frêles embarcations. Et quelque chose sourd des eaux qui en chacun de nous, dorment au-dedans. 6 Une structure arborescente et tournoyante, faite de divers matériaux, associée à diverses brisures, morceaux de statues en plâtres ou objets quotidiens enfouis évoque la ronde des disparus – en accord avec une ambiance sonore - et le passé récent de Kate, psychologue détachée au sein d’une équipe de fouilles de charniers. Lors d’un témoignage marquant de Dorra, qui précède un point de bascule imminent, un faisceau laser tranche l’espace et les êtres. S’il ne peut manquer de nous rappeler le viseur des snippers, cette « ligne rouge » symbolise plutôt les frontières dont Dorra est intérieurement prisonnière, et le passage du passé vers l’avenir, comme le cap à franchir vers l’acceptation. Musiques et bruitages marquent certaines transitions, et tissent parfois un lien entre deux scènes, ou encore évoquent les différents pays cités par les personnages dans une scène un peu à part, atemporelle. Lumières et scénographies sont complémentaires et indissociables. Johanna Garnier a su créer différentes ambiances, tour à tour froides ou chaleureuses, crues ou tamisées, qui font vivre le puzzle des espaces et des temps. Nous souhaitons relier différentes expressions et sensibilités artistiques. À terme, nous souhaitons explorer plus en profondeur la dimension sonore, et celle de la vidéo. Dajistan Kis - Anne Marchionini 7 8 : Le collectif corps de métier est avant tout une histoire de rencontre, de coup de cœur, d'envie de créer ensemble malgré nos parcours si différents. Notre diversité d’origines (France, Kurdistan, Cuba) et d’expériences et nos sensibilités variées nous stimulent dans la création. Cependant, un même désir « d’humanitude » et d’échanges nous anime, une même volonté de les placer au centre ; une même envie d’ouverture au monde et de proximité en un même temps… Notre théâtre, nous le voulons proche des gens : complice et joyeux, humble et généreux dans le partage des mots, des émotions telles qu’elles se présentent, sans jamais les forcer, dans le risque de cet inconnu reconduit à chaque instant. Nous le voulons engagé et ardent, aussi, dans le partage des questionnements. Mue par un besoin de dire et de penser le monde tel qu’il va, sans concession. Mais en choisissant l’espoir, ou en l’éveillant. Et pour ce faire, nous revendiquons un certain souffle poétique - souvent né du dépouillement. Nous pensons qu’il ne faut pas s’interdire l’émerveillement. Car c’est aussi un transport - par les voies imaginaires - un déplacement, et donc un passage, une ouverture. Un ferment. Pour dé-penser et repenser le monde dans sa complexité, et pour panser l’humain dans ses fragilités. Car après les questionnements, il s’agit de nourrir l’élan… la conversion aux « possibles »... le ralliement. Espièglerie et émerveillement - d’ordre poétique - sont à l’œuvre dans le jeu de l’enfant et dans son rapport au monde, comme ils doivent l’être dans celui de l’acteur ; et comme nous souhaitons qu’ils nourrissent notre expression scénique - avec nuance et quelques autres ingrédients. Nous défendons un théâtre populaire, au noble sens du terme : qui allie dimension festive et exigence de la pensée, qui aime raconter des histoires…Mais qui saura aussi, selon les projets, s’attacher à faire entendre un texte, ou à faire partager une recherche. Et nous voulons le porter régulièrement au-delà des théâtres : dans des centres sociaux, des salles des fêtes de village, des structures médicales … : Nous nous sommes rencontrés à l’école (cie Vélo Volé - Académie des Arts de Minsk), ou bien le temps d’une création. La compagnie est née il y a quelques années, avec quatre d’entre nous, et a déjà porté deux spectacles. « L’Histoire des ours pandas », du même auteur Matéi Visniec - et « Du Rhum des Hommes », comédie de café théâtre conviviale et interactive, qui s’est promenée avec succès de bars urbains en cafés de campagne, de petits théâtres en estrades estivales. Après ces premières aventures volontairement hétéroclites, deux autres membres nous ont rejoints. Nos chemins s’étaient entrecroisés à plusieurs reprises avant de se retrouver, pour nous réunir tous autour de cette pièce dont le propos nous tient à cœur. Elle fonde aujourd’hui la naissance du nouveau collectif. : C’est une pièce souvent représentée, et à l’écriture prolixe. C’est pourquoi il était risqué de s’y oser. Mais nous y avons décelé un beau matériau pour explorer et affirmer notre langage théâtral : celui d’une expression scénique mêlant poésie et inventivité visuelle, exploration sonore, et avec une direction d’acteur à la fois ciselée mais également fondée sur l’expérimentation permanente, en répétitions, et parfois jusqu’en représentations, où une part d’improvisation s’invite à certains moments choisis. 9 « Cette mise en scène est convaincante, à la fois poétique, inventive et énergique (...) Des comédiens très justes, sachant passer du registre sincère au comique le plus total (...) Cette jeune équipe innovante mérite d'être soutenue. » Silviu Popescu - Chargé de projets, Presse - Institut Culturel Roumain « La force de votre interprétation et les choix de mise en scène sont admirables. Le temps d’échange dans la continuité était également des plus enrichissants » Clément Zaccherini, Direction JeunesseFamille, Mairie de Clamart » « Cette pièce nous a donné des frissons. Les acteurs jouent admirablement bien et on se laisse entraîner par les textes et l’histoire de cette femme émouvante. Les femmes présentes ont vraiment passé un moment très agréable et émouvant » Noëlle Vaïti – Centre Social Aimé Césaire - Asnières 10 Comédienne pendant dix ans au sein Comédienne pluridisciplinaire, elle dé- Il commence le théâtre en 2002 en de la Compagnie Errance, sous la direc- bute sa formation au sein de la cie théâ- intégrant le cours de la compagnie tion de Simona Morini, dont les mises trale Le Vélo Volé, dirigée par François "le Vélo Volé", puis il entre au Con- en scène associent théâtre, chant, musi- Ha van, puis poursuit son apprentissage servatoire du 5ème arrondissement que et danse, avec des pièces de F. G. au sein d’une école de comédie musica- de Paris, avant d'intégrer l'ERAC Lorca, W. Shakespeare, M.Gorki et C. le - Le Centre des Arts de la Scène de (école nationale d’art dramatique, Goldoni. Elle y rencontre la chorégra- Jacques Mornas et François Bourcier à située à Cannes et Marseille.). phe Mariangela Siani, avec qui elle Paris, mêlant théâtre, chant et danse. En continue l'apprentissage de la danse 2008, (actuellement un spectacle en création Biélorussie, à L’Académie des Arts de : ). Après une licence de lettres Minsk, où en plus de l’approche théâtra- modernes à la Sorbonne, elle a suivi les le propre à l’école russe elle se forme en cours du Vélo Volé sous la direction de bio mécanique, combat scénique et ma- François Ha Van et participé aux cours rionnette. du Conservatoire du 5ème arrondissement avec Bruno Wacrenier. En 2011, elle met en scène de Matei Visniec. Elle travaille depuis avec cette compagnie devenue Corps de métier ( , d'Ani Vacco, de Matei Visniec). Elle joue et met en scène aussi au sein de la compagnie Umbral, et a joué récemment dans de Martin Crimp, avec l'Illustre Compagnie Inutile, avec la Compagnie des Inachevés… elle décide de partir en Durant ses trois années de formation, il travaille notamment avec Simone Amouyal, Christian Esnay, Richard Sammut, Didier Gallas, Bruno Tackels, Michel Corvin…et traverse les univers des grands auteurs classiques et contemporains, En 2010 elle fonde sa compagnie Sensa- travaille la marionnette, la comédia tion En Scène avec laquelle elle joue del arte, la danse, le chant, l'eutonie. plusieurs spectacles et intègre en Il travaille ensuite avec divers met- parallèle la classe de CEPIT au CRR de teurs en scène comme Gilbert Barba, Cergy sous la direction de Coco Felgei- Philippe Boronad, Fadhel Jaïbi, rolles avec comme intervenants princi- François Ha Van, le collectif AjaRiot, pal Rafael Bianciotto, Alexandre Del ainsi que des praticiens de méthodes Perudggia, Yannis Kokkos… Depuis corporelles comme l'Alexender 2006 elle a joué une quinzaine de piè- ou le Feldenkrais, en privilégiant la ces, notamment au Festival des Se- recherche d’une authenticité dans mailles en Bourgogne, au Guichet son art à travers son corps, et la per- Montparnasse à Paris, sur la péniche le tinence des sujets ou auteurs qu'il Vaisseau Fantôme et au Théâtre Déja- défend. zet, passant du classique au contemporain, de Mikael Boulgakov, Jean Anouilh, Arthur Schnitzler à Matéi Visniec, Lars noren, et actuellement Gildas Millin. 11 Peintre, dessinateur, illustrateur, scé- Après des études littéraires (khâgne, D’origine kurde, il arrive en France sa nographe, diplômé de l'Académie master de philosophie et socio-anthro- terre d’accueil en 1989 et c’est à l’ado- Nationale des Beaux-arts "San Ale- pologie) et une expérience en bureau lescence qu’il se passionne pour le jandro" de la Havane. Membre du d’études sociologiques, le besoin de Théâtre. Il suit les ateliers de C.Perray Conseil National des Arts de Cuba, il mieux cerner les rouages du monde dans le 19ème à Paris pendant 3 ans a collaboré en tant qu'illustrateur économique - et donc de notre société - jusqu’au jour où il décide de se lancer dans des magazines et livres publiés la pousse à suivre un master en gestion. à Minsk en Biélorussie dans la forma- à Cuba. Ses illustrations apparaissent Elle travaille ensuite dans l’édition et la tion théâtrale «Demain le printemps» aussi sur des disques et des affiches. médiation culturelle, puis choisit le sur les traces de Stanislavski et du théâ- Il a obtenu plusieurs récompenses théâtre. Elle s’est formée au sein de tre dit « de vérité ». Sous la coupole comme illustrateur. Il a exposé à divers ateliers et stages : cours de la cie d’André Savchenko et Kiril Zaharov, il Paris, à la Havane, à Madrid, à Rome. Vélo Volé (François Ha Van), cours Pey- étudie l’approche de la direction d’ac- Il a réalisé de nombreuses scénogra- ran-Lacroix (Sally Micaleff et Milène teur, la gestion d’une équipe de comé- phies pour des longs métrages, pro- Lormier…), stage Afdas avec le collectif diens et le respect du plateau. Au grammes télévisions à Cuba. Après Les Possédés (Rodolphe Dana), stages retour de Minsk, il intègre le CRR de avoir été scénographe théâtral à de jeu, écriture, et danse-théâtre au Marne-la-Vallée sous la direction de Cuba, il intègre en France la Cie théâtre du Peuple de Bussang (Marie- Mourad Mansouri, Delphine Boisse et Umbral en 2012 et réalise tout son Eve Perron, Carolle Fréchette et Cyril Guy Segalen, il participe alors aux ate- univers graphique et scénographi- Viallon), à l’ARTA ; cycle intensif à liers de Jean François Auguste à la que, notamment pour la Résistible l’Ecole du Jeu – Delphine Eliet (Alexan- Ferme du Buisson. Sortie du CRR, il Ascension d'Arturo Ui (Avignon dre Del Perugia, Giampaollo Gotti, Yu- anime des trainings de comédien selon 2014), qui mêle vidéo, projections et mi en les méthodes du théâtre russe et joue dessins. Il a exposé lors du centenai- marionnettes à la Nef à Pantin…Elle est en parallèle dans différents projets no- re de la naissance d'Aimé Césaire à comédienne pour la cie LAO ( tamment :- Paris au Village Suisse. Passionné de musique, il pratique différentes percussions. Fujitani…), formation d’H. Pinter, de J - P Daumas, de Matéî Visniec m.e.s par Maud Dhéde D. Gieselmann), et a joué dans plusieurs nin ; de J-P Daumas m.e.s par Sophie Ricci ; courts métrages. Elle travaille avec la pièce de théâtre forum compagnie « l’Oubli des cerisiers » et jouée dans les écoles de banlieue pari- la compagnie jeune public HKC com- sienne m.e.s par H-B Omnes ; me chargée de production, diffusion et pièce pour enfant tournée en 2014 dans développement. Elle développe parallè- le sud de la France m.e.s par Fanchon lement des projets d’écriture. Tortech.. Actuellement, il met en scène de Matéi Visniec. 12 13 Il est possible d’accompagner le spectacle d’une rencontre avec le public pour échanger sur la pièce, les réflexions qu’elle suscite et notre démarche de création. Il est également possible d’animer une ou plusieurs séances d’atelier théâtre, permettant d’explorer le jeu d’acteur à travers une série d’exercices ludiques, et de jeux d’improvisation. Nous pouvons aussi proposer un atelier d’écriture suivi d’un atelier de jeu à partir des textes produits. Nous pouvons envisager une collaboration approfondie sur des thématiques particulièrement rattachées à la pièce, et qui peuvent intéresser diverses structures sociales, médicales, ou socio-culturelles (violences faites au femmes - relation d’aide et d’écoute en structure d'accueil - racisme quotidien - tensions communautaires - radicalisation) afin de concevoir ensemble un spectacle de théâtre - forum ou un atelier sur une problématique que vous souhaitez mettre en lumière. Notre équipe est en effet composée d’artistes de théâtre aux origines et parcours variés, qui constituent une richesse à cet égard. Nous possédons les compétences pour réfléchir avec vous à ces problématiques, recueillir votre parole et votre expérience, et vous proposer un texte dialogué pertinent et fertile, fruit de ces échanges et reflet de vos préoccupations, qui deviendra le support d’une séance de théâtre forum impliquant vos publics et/ou vos personnels. Nous possédons également les compétences pour animer des ateliers d’écriture théâtrale et de jeu auprès de publics novices. l’exposition des dessins à l’encre de Chine réalisés en écho au spectacle par Rodin Sotolongo Zapata - artiste et scénographe - est proposée aux structures qui le souhaitent (trois dessins extraits de cette série sont présentés en page 2 et 4). Téléphone : 06 69 34 25 97 / 06 65 55 49 15 / E-mail : [email protected] 14