HDA Centre Georges Pompidou Beaubourg

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HDA Centre Georges Pompidou Beaubourg
3ème HDA
Fiche HDA : Centre Georges Pompidou
Comment le poids culturel de Paris est-il renforcé par cette structure ?
« La réalisation d’un « équipement culturel lourd » apparaît aujourd’hui comme un véritable attribut de la
fonction présidentielle […] les grands projets architecturaux relèvent du « domaine réservé » de la
présidence de la République. […] Le rôle de « bâtisseur » reste, sous la V° République, très diversement
endossé par les différents chefs d’Etat. »
Thomas Hélie, maître de conférences en science politique, in Art et pouvoir de 1848 à nos jours, SCERENCNDP.
Titre
Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou Beaubourg
Renzo Piano (1937-), Italien, diplômé de l’école d’architecture
de Milan en 1964, auteur du Centre culturel Jean-Marie
Tjibaou de Nouméa (1991-1998), de la Postdamer Platz de
Berlin (1992-2000) ou de l’auditorium du Parc de la Musique
Architectes
de Rome (1994-2002)
et Richards Rogers (1933-), Britannique, diplômé en 1962 de
Yale, auteur du Tribunal de Grande Instance de Bordeaux
(1992-1998) ou du siège de la Cour Européenne des Droits de
l’Homme de Strasbourg (1989-1995)
Nature
Matériaux
Commanditaire
Dimensions
D’un point de vue
mathématique, le
monument est
Identification
: De quoi
parle-t-on ?
assimilable à un
parallélépipède
Architecture
Métal, verre, béton armé
Le Président Georges Pompidou
Parallépipède de 166 x 60 x 42 m
Volume global = 166 x 60 x 42 = 418 320 m3
Echelle de la maquette :
83 cm sur la maquette = 16 600 cm dans la réalité comme 16
6000/83 = 200 alors 1 cm = 200 cm donc échelle 1/200ème
Volume de la maquette : 83 x 30 x 21 = 52 290 cm3
rectangle.
Volume global ?
Lors de la
présentation de
leur projet, les deux
architectes ont dû
au préalable
présenter une
maquette de leur
travail.
Echelle de la
maquette ?
Volume de la
maquette ?
Note manuscrite du président de la République en 1973 :
« Beaubourg est mon affaire et son échec serait le mien »
Contexte historique
et fonctions
Réalisation : 1971-1977
Si le général de Gaulle et Valéry Giscard d’Estaing n’ont pas
véritablement marqué de leur empreinte la ville de Paris ou le
paysage
français
architecturale
par
la
d’envergure,
commande
George
de
Pompidou,
réalisation
François
Mitterrand et Jacques Chirac ont quant à eux confié à des
architectes
novateurs
des
réalisations
aujourd’hui une renommée internationale.
qui
connaissent
G. Pompidou est le deuxième président de la V ème République
entre 1969 et 1974 marqué par la période dite des « Trente
Glorieuses » : croissance économique, mutations sociales et
culturelles. Paris se transforme : voies rapides, périphérique,
RER, quartier d’affaire de la Défense, destruction des Halles
remplacées par un centre commercial.
« Je voudrais passionnément que Paris possède un centre
culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création […]
Le musée ne peut être que d'art moderne, puisque nous avons
le Louvre. La création serait évidemment moderne et
évoluerait sans cesse. » Georges Pompidou, Le Monde, 17
octobre 1972.
C’est le Président Georges Pompidou qui lance l’ambitieux
projet d’un centre culturel, au cœur de Paris, afin de
démocratiser l’art. C’est un grand amateur d’art, en
particulier d’art contemporain. Il veut redonner à Paris un
rôle important dans les domaines de l’art et de la création. Il
imagine un lieu qui soit à la fois « un musée et un centre de
création où les arts plastiques voisineraient avec la musique,
le cinéma, les livres, la recherche audio-visuelle… ». Le projet
est lancé en 1969, s’inspirant du MOMA de New-York. Il doit
accueillir :
-
Le Musée national d'art moderne (MNAM)
-
l’Institut
-
-
Le Centre de création industrielle (CCI).
de
Recherche
et
de
Coordination
Acoustique/Musique (IRCAM)
La Bibliothèque publique d'information (BPI).
Un grand concours international d'architecture est organisé
en 1971. 681 équipes d’architectes originaires du monde
entier y participent et envoient leurs projets. Présidé par Jean
Prouvé, le jury choisit l'équipe de deux jeunes architectes :
Renzo Piano et Richard Rogers (projet n°493). Associés depuis
peu, ils ont une trentaine d’années et ont encore peu
construit. L’architecture du projet de Piano et Rogers semble
très provocatrice, surtout pour le cœur de Paris. Il est conçu
comme un « antimonument ». Le lieu est un terrain vague qui
sert de parking sauvage. Il est inauguré en 1977 par Valéry
Giscard d’Estaing (élu en 1974, après le décès de Georges
Pompidou). Il avait un temps pensé à arrêter le chantier.
Prévu au départ pour accueillir 5000 personnes par jour, c’est
finalement l’un des monuments les plus visités de Paris, avec
ses 7 millions de visiteurs par an. Il a été rénové en 1997,
pour son 20ème anniversaire, sous la direction de Renzo
PIANO.
Lieu
4ème arrondissement de Paris entre le quartier des Halles et le
quartier du Marais
« Nous devons faire en sorte que le Centre Beaubourg ne
devienne pas un ensemble de départements étroitement
séparés, plus ou moins élégamment organisés, mais un centre
véritable » ; [Nous souhaitons] « démolir l'image d'un
bâtiment culturel qui fait peur. C'est le rêve d'un rapport libre
entre l'art et les gens », Renzo PIANO et Richard ROGERS.
Description :
Que voit-on ?
« C'est un bâtiment qui fait semblant, c'est une parodie de la
Objectifs du projet
technologie » Renzo PIANO.
- Faire cohabiter différentes activités dans le même bâtiment,
- Favoriser les échanges et les relations entre elles,
- Faire du Centre un lieu de vie, en favorisant l’accès au
public,
- Faire que le Centre soit ouvert sur la ville et le quartier,
- Faire de l’espace intérieur, un espace totalement modulable,
facilement transformable au gré des besoins
L'architecture métallique du centre Pompidou est à la
charnière du mouvement moderne car son esthétique découle
directement de sa structure (qui donne sa stabilité au
bâtiment et du mouvement postmoderne car elle utilise comme
décoration des éléments jusque-là cachés (gaines de couleur).
7 niveaux de 7500m2 chacun, dont 2 niveaux de sous-sol, soit
45 000 m2.
L’ossature métallique du Centre, son « squelette » en quelque
sorte, est rejetée vers l’extérieur, ce qui lui donne cet aspect
Les principales
caractéristiques du
monument qui
mettent en œuvre
ce projet :
Combien d’étages ?
Comment sont-ils
très caractéristique. Elle est conçue comme un jeu de
construction géant. Elle est peinte en blanc, composée de
poteaux, poutres, gerberettes qui sont les pièces maîtresses
de la construction, font 8 mètres de long et pèsent 10 tonnes.
Toutes les circulations verticales, fluides et personnes, sont à
l’extérieur, sur la façade du Centre (« la Chenille »). La
volonté des architectes est de consacrer ainsi la totalité de la
reliés ? y a-t-il une
surface intérieure aux expositions et aux activités culturelles.
sont les formes et
compris ce qui le fait fonctionner : les tuyaux, les circulations.
organisent et
des deux architectes. Elles se composent de très grands
toiture ? quelles
Il y a une volonté des architectes de « tout montrer », y
grandes lignes qui
Les façades du Centre correspondent à la volonté d’ouverture
structurent la
panneaux vitrés qui s’ouvrent largement sur l’espace urbain.
façade ? y a-t-il
symétrie,
dissymétrie,
rythme ?quelles
couleurs sont
utilisées ? comment
Partout dans le bâtiment, le visiteur a une vue sur l’extérieur.
Mais de la même manière, l’intérieur de Centre est visible de
l’extérieur. Selon la lumière, le moment de la journée, les
façades reflètent le ciel ou la ville.
La « Piazza » (la Grande Place), occupe la moitié de l’espace
le bâtiment
destiné à la construction. La façade du centre est largement
le paysage urbain ?
l’intérieur du bâtiment. Elle fait le lien entre le Centre et la
s’intègre-t-il dans
ouverte sur elle et donne à voir par le jeu de la transparence,
ville. Dans ce quartier très dense, elle est un grand poumon
qui fait respirer la ville. La vue y est dégagée. On peut s’y
asseoir, s’y retrouver, et bien souvent des spectacles de rue
s’y déroulent, attirant la foule. Elle est conçue comme un plan
incliné : on peut ainsi du haut voir l’intégralité du bâtiment
sans lever les yeux. Elle amène doucement le visiteur vers
l’entrée du Centre, ainsi mise en valeur.
Les tuyaux extérieurs colorés sont eux aussi une signature
forte du Centre :
-
L’air (climatisation et chauffage), est représenté par la
-
-
-
couleur bleue ,
L’eau (nécessaire au fonctionnement de la climatisation,
mais aussi aux sanitaires et aux bornes incendie), est
représentée par la couleur verte,
L’électricité (pour l’éclairage et le fonctionnement des
ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques),
est représentée par la couleur jaune,
Les circulations (ascenseurs, escaliers mécaniques,
monte-charges), sont représentées par la couleur
rouge. Symbolisme de la circulation du sang qui apporte
la vie, comme le public qui circule dans le centre, fait
vivre la culture.
La hauteur de 42 mètres du Centre, en fait l’un des bâtiments
les plus hauts de Paris et l’un de ses points de repère.
Au sommet de la « Chenille », au 6 ème niveau, on se retrouve
sur une plate-forme vitrée, « le Belvédère », qui semble
suspendue dans le vide et qui domine tout Paris.
Les ingénieurs ont
conçus l’ossature
symétriquement
avec des formes
rectangulaires,
carrées et
triangulaires. La
chenille permet de
relier les étages, les
éléments et facilite
la circulation.
Quelle est la
surface de cette
chenille ?
5 fois (aire de BHFG+GFKJ) + aire GFKJ = 492.8 m²
Le bâtiment est conçu à la fois en rupture avec le paysage
urbain par sa conception mais aussi en harmonie par la
transparence et l’utilisation de la piazza. Le fait que tout soit
apparent à l’extérieur est une provocation surtout dans le
cœur historique de Paris à deux pas de la cathédrale Notre
Dame et des maisons classiques haussmanniennes. Avec ce
projet, c’est la vie bouillonnante du Centre qui est visible de
Les architectes
présentent leur
œuvre comme un
« non monument »
consacré à « une
culture en
et particulièrement de ce quartier du 1er arrondissement, qui
pénètre dans le lieu. Dès sa conception, il ne fait pas
l’unanimité et suscite la polémique. Il sera surnommé «NotreDame de la Tuyauterie», « le Pompidolium », « hangar de l’art
mouvement ».
», « usine à gaz », « raffinerie de pétrole », « fourre-tout
Justifiez cette
culturel » ou « verrue d’avant-garde »…
présentation
Analyse
l’extérieur, mais aussi le bouillonnement de la vie parisienne,
En quoi ce projet
Le MNAM (Musée Nationale d’Art Moderne) occupe les 4 ème et
gardiste ?
régulièrement, les 66.000 œuvres de la collection ne pouvant
est-il avant-
5ème étages du bâtiment. Les œuvres exposées changent
précurseur ?
être montrées toutes en même temps, malgré les 14.000
mètres carrés d’exposition, soit plus de 2 terrains de foot
réunis ! Réparties entre la période moderne (de 1905 à 1960)
et contemporaine (de 1960 à aujourd’hui), les œuvres sont
présentées selon une scénographie qui change environ tous
les 3 ans et dans laquelle le visiteur peut découvrir les plus
grands chefs d’œuvres de l’art du XXe siècle.
Dans les années 1960, l'influence de Paris dans le monde de
l'art contemporain décline au profit de New York. Depuis la fin
Comment ce projet
a-t-il
rôle
renforcé
de
le
de la Seconde Guerre mondiale, en effet, la France n'a
construit aucun bâtiment représentatif de l'architecture
capitale contemporaine. Le président de la République d'alors, Georges
culturelle de Paris ?
Pompidou, décide de créer un lieu qui apporte une solution à
ces problèmes tout en ouvrant l'art contemporain à un plus
large public.
Lien avec
d’autres
œuvres
-
Grande pyramide du Grand Louvre par Pei
-
Musée du Quai Branly, Jean Nouvel, (1999-2006)
-
La BNF, Dominique Perrault (1989-1995)
-
Grande Arche de la Défense, Johan Otto von Spreckelsen (1983-1989)
-
Philippe Cognée, Beaubourg, 2003
-
La Villette, Bernard Tschumi (1982-1998)

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