Polyvalence croissante des IPP - STA HealthCare Communications
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Polyvalence croissante des IPP - STA HealthCare Communications
Tiré de Le Clinicien Volume 21, numéro 11 Novembre 2006 Polyvalence croissante des IPP : La place du lansoprazole en comprimés à désintégration orale David Morgan, M.D., FRCPC Médecin, Hamilton Health SciencesSite Henderson Professeur adjoint de médecine, Université McMaster Hamilton (Ontario) Guy Aumais, M.D., CSPQ, FRCP Médecin, Hôpital Maisonneuve-Rosemont Professeur, Université de Montréal Montréal (Québec) Ronald Bridges, M.D., FRCPC Professeur clinique de médecine, University of Calgary Calgary (Alberta) Allan Cockeram, M.D., FRCPC Gastro-entérologue, St Joseph’s Hospital Saint John Regional Hospital Facility Professeur clinique adjoint, Université Memorial Université Dalhousie Saint John (Nouveau-Brunswick) Flavio Habal, M.D., Ph.D., FRCPC Médecin, Réseau universitaire de santéSite du Toronto General Hospital Professeur adjoint de médecine, University of Toronto Toronto (Ontario) Mark Atin, M.D., FRCPC Médecin-conseil, Réseau universiatire de santéSite du Toronto Western Hospital Toronto (Ontario) Connie Switzer, M.D., FRCPC Médecin, Grey Nuns Community Hospital & Health Centre Professeure clinique de médecine, University of Alberta Edmonton (Alberta) Stephen Wolman, M.D., FRCPC Médecin, Réseau universitaire de santéSite du Toronto General Hospital Professeur adjoint de médecine, University of Toronto, Toronto (Ontario) Dr David Morgan Dr Mark Atin Dr Guy Aumais Dr Ronald Bridges Dr Allan Cockeram Dr Flavio Habal Dre Connie Switzer Dr Stephen Wolman Depuis leur avènement au cours des années 1990, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont devenus des agents polyvalents et font désormais partie intégrante de l’arsenal thérapeutique des omnipraticiens et des spécialistes. IPP offerts actuellement. Les cinq molécules de cette classe actuellement sur le marché canadien sont l’ésoméprazole (Nexium®), le lansoprazole (Prevacid®), l’oméprazole (Losec® et ses copies génériques), le pantoprazole (Pantoloc®) et le rabéprazole (Pariet®). Indications. Les IPP sont indiqués pour une vaste gamme d’affections; par contre, les indications varient substantiellement d’un agent à l’autre1-6. Par exemple, si les cinq agents sont effectivement destinés au traitement du reflux gastro-œsophagien (RGO), seuls le lansoprazole, le pantoprazole et l’ésoméprazole sont indiqués pour la prévention des ulcères gastriques associés à un traitement continu par AINS. Tous les agents, à l’exception du rabéprazole, sont indiqués pour soigner les ulcères gastriques secondaires à la prise d’AINS. Parmi les IPP, c’est le lansoprazole qui se trouve doté du plus large spectre d’indications. Il peut être utilisé pour traiter l’œsophagite par reflux (y compris l’œsophage de Barrett et les cas qui ne répondent pas aux antagonistes du récepteur H2 de l’histamine actuels), les ulcères duodénaux (UD), les ulcères gastriques (UG), les ulcères gastriques secondaires à la prise d’AINS et le syndrome de Zollinger-Ellison. Le lansoprazole est également le seul agent indiqué pour un usage pédiatrique (patients âgés de 1 à 17 ans). Tous les IPP sont indiqués pour l’éradication de H. pylori lorsqu’ils sont administrés en association avec une antibiothérapie. Préparations offertes. Le Tableau 1 dresse la liste de ces agents et des formes posologiques sous lesquelles ils sont actuellement offerts. Pour quatre de ces agents, la principale forme posologique est un comprimé oral. La principale présentation du lansoprazole est une capsule orale qui renferme le principe actif sous forme de granulés. Cette préparation en capsules rend le lansoprazole plus polyvalent que les comprimés classiques puisque la capsule peut être ouverte et que les granulés peuvent être saupoudrés sur des aliments mous (comme le yogourt et la purée de pomme) ou mélangés à certaines boissons. Ils peuvent aussi être administrés au moyen d’une sonde nasogastrique. le clinicien novembre 2006 105 TABLEAU 1 Préparations d'IPP offertes au Canada Voies d’administration : Granulés contenus dans une capsule* saupoudrés sur certains aliments mous mélangés dans certaines boissons ajoutés à du jus de pomme et administrés par sonde nasogastrique Apo-oméprazole Ésoméprazole Lansoprazole ✓ Comprimés Oméprazole Pantoprazole Rabéprazole ✓† ✓** ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓*** Comprimés à désintégration orale ✓ Préparation pour administration i.v. ✓(Avis de conformité) (FasTab®) ✓ Adapté des monographies des produits apo-oméprazole, ésoméprazole, lansoprazole, oméprazole, pantoprazole et rabéprazole. *Ne pas écraser ni croquer; **Ne pas couper les comprimés; ***Peut être dissous dans de l’eau et administré comme breuvage ou à l’aide d’une sonde nasograstrique; †Parmi les formes posologiques offertes, on note aussi un système de granulés qui peuvent être dissous dans de l’eau et administrés par sonde nasogastrique, le système MUPS (pour multiple unit pellet system). Cette préparation a facilité l’utilisation des IPP chez les patients qui éprouvent des difficultés à prendre leurs médicaments par la bouche (p. ex., dysphagie ou difficulté à avaler les comprimés et les capsules). L’oméprazole est offert en deux préparations orales : les capsules classiques et le système MUPS (pour multiple unit pellet system), dont les granulés peuvent aussi être dissous dans de l’eau et pris par la bouche au moyen d’une seringue ou d’un gobelet, ou administrés au moyen d’une sonde nasogastrique. L’oméprazole générique n’est offert qu’en capsules. Les comprimés d’ésoméprazole peuvent aussi être dissous dans de l’eau et ses granulés peuvent ainsi être pris à l’aide d’un gobelet ou administrés au moyen d’une sonde nasogastrique. Pour l’utilisation hospitalière, Santé Canada a approuvé les préparations intraveineuses (i.v.) de lansoprazole et de pantoprazole, mais à ce jour, seul le pantoprazole i.v. est offert au Canada car les fabricants du lansoprazole i.v. n’ont pas encore procédé à la mise en marché de cette préparation au pays. L’ajout le plus récent à la liste des préparations d’IPP offertes au Canada est le lansoprazole en comprimés à désintégration orale (Prevacid FasTab®). En juin 2006, un groupe de spécialistes ayant un intérêt commun pour le traitement par IPP s’est réuni afin de discuter des caractéristiques de la nouvelle préparation de lansoprazole en comprimés à désintégration orale et pour déterminer à quels tableaux cliniques et à quels types de patients elle 106 le clinicien novembre 2006 convenait le mieux. Selon chacun des contextes analysés, les experts ont mesuré les avantages de l’agent pour les patients, pour les professionnels de la santé et pour le système de soins de santé en général. Le reste de la discussion a porté sur l’utilisation des comprimés à désintégration orale chez les patients adultes. Un autre comité de spécialistes abordera plus en détail l’utilisation pédiatrique de la préparation. LANSOPRAZOLE EN COMPRIMÉS À DÉSINTÉGRATION ORALE : VUE D’ENSEMBLE Avant de présenter les caractéristiques particulières du comprimé de lansoprazole à désintégration orale, le comité a brièvement passé en revue les dossiers d’efficacité et d’innocuité de la molécule elle-même. Preuves accumulées sur le lansoprazole en capsules. Lors des essais cliniques, le lansoprazole a démontré un début d’action rapide. L’administration orale du lansoprazole en capsules a fait passer le pH gastrique à plus de 4 en l’espace de 130 minutes7. Ce début d’action rapide a d’importantes répercussions cliniques. Dans le cadre d’un essai comparatif avec l’oméprazole dans l’œsophagite érosive, les patients traités par lansoprazole ont été significativement moins susceptibles d’éprouver des brûlures d’estomac diurnes dès le premier jour du traitement8. Lors d’études à répartition aléatoire avec témoins sous placebo ou sous traitement actif, le Polyvalence croissante des IPP Concentration plasmatique moyenne (ng/mL) FIGURE 1 Bioéquivalence du lansoprazole en capsules orales et en comprimés à désintégration orale 800 700 Prevacid FasTab® à 30 mg (n = 59) 600 Prevacid® capsules à 30 mg (n = 59) 500 400 300 200 100 0 0 1 2 3 4 5 6 7 Temps (h) 8 9 10 11 12 D’après Freston J.W., et coll. : Aliment Pharmacol Ther 2003;17:361-7. lansoprazole s’est révélé efficace pour le traitement d’un certain nombre d’affections différentes, dont le RGO9, les ulcères gastriques10, les ulcères duodénaux11, la dyspepsie fonctionnelle12, les symptômes de reflux et l’œsophagite associée à l’œsophage de Barrett13, l’UG secondaire à la prise d’AINS14 et le syndrome de Zollinger-Ellison15. Dans les populations pédiatriques, le lansoprazole s’est également révélé efficace pour le RGO chez les enfants16,17 et les adolescents18,19. Les suspensions orales de lansoprazole aromatisées ont aussi été associées à une meilleure tolérabilité chez les enfants20. Le lansoprazole en suspension n’est cependant pas offert au Canada. En plus de son début d’action rapide et de son efficacité dans diverses affections et auprès de populations différentes, le lansoprazole a aussi donné de bons résultats en traitement d’entretien. Chez les patients dont l’œsophagite érosive avait cicatrisé, 79 % des personnes qui recevaient un traitement d’entretien par lansoprazole (à 15 mg) sont restées saines pendant une période d’un an, contre 24 % seulement des sujets du groupe placebo21. Le lansoprazole s’est aussi révélé efficace en traitement d’entretien pour les ulcères secondaires à la prise d’AINS après leur cicatrisation22. Caractéristiques cliniques. Le temps de dissolution réel du comprimé à désintégration orale est en général de moins de 60 secondes1. Le comprimé luimême est aromatisé à la fraise, ce qui peut en faire un agent mieux accepté20. Le comprimé se dissout dans la bouche où il libère des microgranulés faciles à avaler. Prevacid FasTab® peut être utilisé sans eau et il ne doit être ni avalé tout rond ni croqué. Propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques comparatives. Étant donné que la majeure partie des données d’efficacité et d’innocuité recueillies concernaient la préparation en capsules orales, il était nécessaire que le comprimé à désintégration orale et la capsule orale soient bioéquivalents. Lors d’une étude croisée ouverte ayant réuni 120 sujets en bonne santé, le lansoprazole administré sous forme de comprimés à désintégration orale s’est révélé bioéquivalent à la préparation intacte en capsules en ce qui a trait à la Cmax, à l’ASCt et à l’ASC∞ (Figure 1)23. De plus, l’administration directe du comprimé à désintégration orale a été comparée à la dissolution du comprimé dans l’eau. Ces deux méthodes se sont également révélées bioéquivalentes24. Preuves tirées d’essais cliniques. Une récente publication a fait état des résultats enregistrés lors de deux essais croisés au cours desquels divers schémas de lansoprazole en comprimés à désintégration orale et de lansoprazole i.v. ont été comparés au pantoprazole i.v.25. Le principal objectif du traitement était de maintenir un pH intragastrique supérieur à 6,0. Les investigateurs de ce projet à portée relativement restreinte ont découvert que les schémas ont tous donné lieu à une suppression énergique de l’acide gastrique, mais que les schémas à base de lansoprazole (y compris les comprimés à désintégration orale) se sont révélés supérieurs aux schémas à base de pantoprazole pendant la période de l’étude (Figure 2)25. le clinicien novembre 2006 107 Pourcentage du temps où pH > 6,0 FIGURE 2 Efficacité équivalente du lansoprazole en comprimés à désintégration orale, du lansoprazole i.v. et du pantoprazole i.v. 50 40 38,6* ±3,03 35,0 ±2,75 30 27,7 ±3,38 32,7** ±3,07 31,5† ±2,18 23,4 ±2,57 20 10 0 Lansoprazole Lansoprazole Pantoprazole 90 mg, 6 mg/h 120 mg, 6 mg/h 80 mg, 8 mg/h Étude 1 Bolus i.v. suivi de perfusion continue de 24 heures Lansoprazole 120 mg, 9 mg/h Lansoprazole 90 mg, LODT 6 mg q.i.d. Pantoprazole 80 mg, 8 mg/h Étude 2 Bolus i.v. suivi de LCDO ou de perfusion continue de 24 heures * Lansoprazole à 90 mg, 6 mg/h vs pantoprazole à 80 mg, 8 mg/h (p = 0,009) ** Lansoprazole à 120 mg, 9 mg/h vs pantoprazole à 90 mg, 8 mg/h (p = 0,002) † Lansoprazole à 90 mg, LCDO à 60 mg, q.i.d., vs pantoprazole à 80 mg, 8 mg/h (p = 0,013) LCDO : Lansoprazole en comprimés à désintégration orale D’après Metz, D.C., et coll. : Aliment Pharmacol Ther 2006;23(7):985-95. COMPRIMÉS À DÉSINTÉGRATION ORALE : LEUR PLACE DANS LE TRAITEMENT ET LES AVANTAGES DE LEUR UTILISATION Le lansoprazole en comprimés à désintégration orale est un ajout précieux aux préparations d’IPP offertes actuellement. Il s’agit du même agent efficace à action rapide déjà largement employé en capsules, mais présenté sous une autre forme posologique, plus pratique et propice à une meilleure observance thérapeutique. Le prix des comprimés à désintégration orale est le même que celui des capsules de lansoprazole26. Le lansoprazole en comprimés à désintégration orale sera utile pour les patients atteints de dysphagie et pour ceux qui reçoivent leurs médicaments par sonde nasogastrique ou entérale (voir détails plus bas et à la Figure 3). Même si son utilisation est approuvée chez les jeunes enfants, il est préférable de l’administrer sous forme de suspension chez les bambins de moins de cinq ans. Les comprimés à désintégration orale sont indiqués pour le traitement du RGO chez les enfants de 1 à 17 ans, mais les données sur les jeunes enfants de moins de cinq ans sont peu nombreuses, tout comme les indications pour ce groupe d’âge. Il faut donc prévoir une consultation auprès d’un spécialiste en gastro-entérologie pédiatrique avant d’administrer un IPP à un jeune enfant. Les comprimés à désintégration orale seront une option intéressante pour les patients adultes qui 108 le clinicien novembre 2006 souffrent d’UD, d’UG, d’œsophagite par reflux (y compris d’œsophage de Barrett ou chez qui les antagonistes du récepteur H2 de l’histamine n’agissent pas), de même que chez les patients qui ont besoin d’un traitement pour guérir un UG secondaire à la prise d’AINS, pour réduire le risque d’UG secondaire à la prise d’AINS, de même que chez les sujets qui souffrent de RGO symptomatique ou qui sont porteurs de H. pylori. Le syndrome de Zollinger-Ellison peut aussi être traité par le lansoprazole en comprimés à désintégration orale. Quels patients sont les plus susceptibles de bénéficier du lansoprazole en comprimés à désintégration orale et pourquoi? Le principal avantage que les patients tireront de cette préparation (outre l’efficacité de la molécule elle-même) est sa plus grande facilité d’utilisation. En médecine générale, la nouvelle préparation sera utilisée pour toutes les indications énumérées plus haut et se révélera probablement tout aussi avantageuse pour les patients qui souffrent de dysphagie. Cet élément revêt une importance d’autant plus grande pour les patients âgés, car on estime que de 15 à 40 % des personnes âgées de 60 ans et plus éprouvent des problèmes de déglutition27. Les patients qui ne souffrent pas de tels problèmes, mais qui ont de la difficulté à prendre des cachets, accepteront aussi plus facilement les comprimés à désintégration orale. Cette préparation sans Polyvalence croissante des IPP pareille a été préférée aux préparations classiques28. La plaquette de 30 comprimés individuels, facile à transporter, peut également faciliter la vie des gens actifs. En sous-spécialité ou dans un contexte hospitalier, les enfants forment un groupe auquel le lansoprazole en comprimés à désintégration orale offre des avantages attrayants. Cette préparation est facile à administrer pour le personnel soignant grâce à son arôme de fraise et elle est en général acceptée des jeunes enfants lorsqu’elle est en suspension liquide20. Les patients atteints de cancer et les patients en traitement palliatif qui éprouvent parfois de la difficulté à avaler en raison de problèmes de mucosite ou de strictures trouveront que le lansoprazole en comprimés à désintégration orale est une solution de rechange utile à la prise du médicament par sonde nasogastrique. Dans le contexte hospitalier, d’autres patients seront de bons candidats pour les comprimés à désintégration orale. Il s’agit des patients qui souffrent d’hémorragie digestive haute, à la condition qu’ils soient stables sur le plan hémodynamique et qu’ils ne présentent pas de vomissements. Le lansoprazole en comprimés à désintégration orale comme solution de rechange aux préparations intraveineuses peut se révéler moins coûteux et plus facile à utiliser. La recherche à venir sur les comprimés à désintégration orale devrait permettre d’en évaluer le rôle chez les patients qui souffrent d’hémorragie aiguë, chez les patients de soins pré- et postopératoires, chez les receveurs de transplantations et chez les patients de soins intensifs à qui il faut administrer un traitement prophylactique. L’autre avantage conféré à tous les patients concerne les interactions médicamenteuses minimes signalées avec les capsules de lansoprazole29. Étant donné qu’il leur est bioéquivalent, le lansoprazole en comprimés à désintégration orale devrait offrir le même profil d’innocuité et il peut être administré concomitamment avec des anti-acides1. Les données d’innocuité au long cours sur le lansoprazole montrent aussi que le médicament est bien toléré13. Chez les enfants, l’innocuité et l’efficacité de la préparation originale en capsules dans le traitement du RGO pédiatrique ont été établies à court terme (jusqu’à 12 semaines)18. Quels sont les avantages du lansoprazole en comprimés à désintégration orale pour les professionnels de la santé? En médecine générale, l’agent présenté sous cette forme comporte une vaste gamme d’indications et offre une facilité d’utilisation pour le prescripteur comme pour l’utilisateur. Compte tenu que les données d’efficacité et d’innocuité sont semblables pour tous les IPP, le choix doit se fonder sur les indications courantes et la préférence des patients. Selon la littérature publiée, les patients préfèrent la préparation de lansoprazole en comprimés à désintégration orale28 et cela pourrait se traduire par une meilleure observance thérapeutique et conséquemment, par de meilleurs résultats cliniques. Tout comme les omnipraticiens, les gastroentérologues trouveront cette préparation particulièrement utile chez différents types de patients. La prévalence de la dysphagie (d’origine neurologique, liée à la motilité ou de type obstructif) est plus grande chez les patients hospitalisés ou vivant dans des établissements de soins de longue durée que dans la collectivité. Les comprimés à désintégration orale seraient un ajout précieux aux IPP qui figurent déjà sur les listes de médicaments des hôpitaux, car cette forme posologique est plus facile à administrer. Par le passé, chez de tels patients, les IPP ont parfois dû être administrés par voie i.v. ou sous d’autres formes posologiques plus fastidieuses à préparer. Comme solution de rechange à la préparation des IPP en suspension actuellement offerts, le comprimé à désintégration orale pourrait faire gagner du temps au personnel hospitalier (c.-à-d. aux infirmières et aux pharmaciens). Si un IPP en solution est nécessaire, le lansoprazole en comprimés à désintégration orale en facilite la préparation, peut-être même à moindre coût. Un autre avantage des comprimés à désintégration orale pour les pharmaciens est qu’ils sont offerts en emballages thermorétractables, faciles à ranger. Ils sont ainsi plus simples à servir, tant dans la collectivité qu’en milieu hospitalier. Quels sont les avantages du lansoprazole en comprimés à désintégration orale pour le système de soins de santé? Pour le système de soins de santé, les avantages de cette préparation découlent en partie de la préférence des patients à leur endroit. En effet, ce facteur peut accroître la fidélité au traitement. Or, une meilleure observance thérapeutique va de pair avec de meilleurs résultats cliniques et avec un recours moindre aux ressources en soins de santé, notamment : • réduction du temps infirmier requis pour préparer et administrer le médicament • réduction des coûts de main-d’œuvre et d’administration du médicament • réduction des traitements intraveineux superflus • réduction du nombre d’hospitalisations pour hémorragie digestive secondaire à la prise d’AINS le clinicien novembre 2006 109 FIGURE 3 Utilisation de Prevacid FasTab® en soins de première ligne SOINS DE PREMIÈRE LIGNE PATIENTS ADULTES POUR : • ulcère duodénal • ulcère gastrique • œsophagite par reflux • cicatrisation de l'ulcère gastrique secondaire à la prise d'AINS • réduction du risque d'ulcère gastrique secondaire à la prise d'AINS • reflux gastro-œsophagien symptomatique • H. pylori • syndrome de Zollinger-Ellison • ou patients sous IPP qui recherchent une forme posologique plus pratique • et sujets ayant connu un échec thérapeutique avec d'autres IPP PATIENTS PÉDIATRIQUES (ÂGÉS DE ≥ 1 AN) POUR : • reflux gastro-œsophagien* • sujets de moins de cinq ans, obtenir une consultation en spécialité ou en sous-spécialité PREVACID FasTab® (lansoprazole en comprimés à libération progressive) * Les recommandations spécifiques à l'intention de la population pédiatrique doivent être présentées dans un document distinct. Pour les patients pédiatriques chez qui le traitement par Prevacid FasTab® pourrait être une option, envisager une consultation auprès d'un spécialiste en gastro-entérologie pédiatrique. FIGURE 4 Utilisation de Prevacid FasTab® en soins en spécialité GASTRO-ENTÉROLOGIE PATIENTS ADULTES POUR : • ulcère duodénal • ulcère gastrique • œsophagite par reflux • cicatrisation de l'ulcère gastrique secondaire à la prise d'AINS • réduction du risque d'ulcère gastrique secondaire à la prise d'AINS • reflux gastro-œsophagien symptomatique • H. pylori • syndrome de Zollinger-Ellison • ou patients sous IPP qui recherchent une forme posologique plus pratique et sujets ayant connu un échec thérapeutique avec d'autres IPP PREVACID FasTab® (lansoprazole en comprimés à libération progressive) 110 le clinicien novembre 2006 PATIENTS PÉDIATRIQUES POUR : • Reflux gastroœsophagien • Sujets de moins de cinq ans, obtenir une consultation en spécialité ou en sous-spécialité PATIENTS SOUFFRANT DE DYSPHAGIE (D'ORIGINE NEUROLOGIQUE, LIÉE À LA MOTILITÉ OU DE TYPE OBSTRUCTIF) • Patients d'oncologie • Patients ayant connu un échec thérapeutique avec d'autres IPP • Patients porteurs de sondes gastriques ou entérales qui ont besoin de prophylaxie parce qu'ils utilisent des AINS et certains patients présentant un risque d'hémorragie digestive Polyvalence croissante des IPP FIGURE 5 Utilisation de Prevacid FasTab® à l'hôpital PATIENTS HOSPITALISÉS PATIENTS ADULTES POUR : • ulcère duodénal • ulcère gastrique • œsophagite par reflux • cicatrisation de l'ulcère gastrique secondaire à la prise d'AINS • réduction du risque d'ulcère gastrique secondaire à la prise d'AINS • reflux gastro-œsophagien symptomatique • H. pylori • syndrome de Zollinger-Ellison • ou patients sous IPP qui recherchent une forme posologique plus pratique • et sujets ayant connu un échec thérapeutique avec d'autres PATIENTS PÉDIATRIQUES POUR : • Reflux gastroœsophagien • Sujets de moins de cinq ans, obtenir une consultation en spécialité ou en sous-spécialité • Hémorragies digestives chez des patients stables sur le plan hémodynamique ne présentant pas de vomissements • Patients de soins pré- et en post-opératoires • Patients cancéreux • Receveurs de transplantations • Patients qui ont besoin de prophylaxie à l'USI • Patients de soins palliatifs qui ont de la difficulté à avaler en raison de mucosite ou de strictures PREVACID FasTab® (lansoprazole en comprimés à libération retard) CONCLUSION Le lansoprazole en comprimés à désintégration orale est un ajout précieux aux préparations d’IPP actuellement sur le marché. Les principaux avantages de cette nouvelle préparation sont : • Efficacité, commodité et facilité d’emploi • Préférence des patients à l’endroit de cette préparation (propice à une meilleure observance thérapeutique) • Facilité d’administration chez la population pédiatrique (âge ≥ 1). Pour les enfants de moins de cinq ans, une consultation en spécialité ou en sous-spécialité est préférable • Vaste gamme d’indications • Vaste gamme de populations cibles, dont les enfants, les adolescents, les sujets âgés, les grands malades, les patients qui souffrent de dysphagie et autres • Innocuité • Interactions médicamenteuses ne surviennent que rarement • Économies Une illustration des patients qui sont de bons candidats au traitement par lansoprazole en comprimés à désintégration orale est proposée aux figures 3, 4 et 5. RÉFÉRENCES : 1. Laboratoires Abbott, Limitée, monographie de Prevacid. 2. Apotex Canada, monographie d’Apo-oméprazole. 3. AstraZeneca Canada, monographie de Losec. 4. AstraZeneca Canada, monographie de Nexium. 5. Janssen-Ortho Canada, monographie de Pariet. 6. Solvay Pharma Canada, monographie de Pantoloc. 7. Thoring, M., et coll. Rapid Effect of Lansoprazole on Intragastric pH: a Crossover Comparison with Omeprazole. Scand J Gastroenterol 1999;34:341-5. 8. Castell, D.O., et coll. Efficacy and Safety of Lansoprazole in the Treatment of Erosive Reflux Oesophagitis. Am J Gastroenterol 1996;91(9):1749-57. 9. Richter, J.E., et coll. Lansoprazole compared with ranitidine for the treatment of nonerosive gastroesophageal reflux disease. Arch Intern Med 2000;160(12):1803-9. 10. Tunis, S.R., et coll. Lansoprazole compared with histamine2receptor antagonists in healing gastric ulcers: a meta-analysis. Clin Ther 1997;19(4):743-57. 11. Dobrilla, G., et coll. Lansoprazole versus omeprazole for duodenal ulcer healing and prevention of relapse: a randomized, multicenter, double-masked trial. Clin Ther 1999;21(8):1321-32. 12. Peura, D.A., et coll. 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