le prix wepler-fondation la poste 2015
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LE PRIX WEPLER-FONDATION LA POSTE 2015 Depuis dix-huit ans, le souhait le plus ardent du Prix Wepler-Fondation La Poste est de donner une chance de plus aux écrivains sélectionnés pour exister sur la scène littéraire automnale et en encourager deux tout particulièrement en les consacrant à travers un jury renouvelable et en mettant à leur disposition des moyens conséquents pour les soutenir dans leur parcours d'écriture. Grâce à la Fondation La Poste, le Prix est doté d'une somme de 10 000 euros et d'une somme de 3 000 euros pour la mention spéciale qui récompense l'excès, l'audace, l’érudition et l'inclassable. Nous avons le plaisir de vous annoncer, au nom du jury, les résultats de la dix-huitième édition du Prix Wepler-Fondation La Poste. Le Prix sera remis ce soir à la brasserie Wepler à 19h30 à : Pierre Senges, Achab (séquelles), Verticales La Mention spéciale du jury revient à : Lise Charles, Comme Ulysse, P.O.L LE PRIX WEPLER-FONDATION LA POSTE 2015 Pierre Senges est né à Romans en 1968. Il vit à Paris. La construction de ses livres est souvent basée sur un assemblage de séquences, numérotées à l'image des Fragments de Georg Christoph Lichtenberg. Son premier livre (Veuves au maquillage) est découpé en 499 séquences. On pourrait dire de lui qu'il est un encyclopédiste baroque : ses ouvrages toujours foisonnants alternent érudition et invention (Fragments de Lichtenberg), jeu sur la vérité et le mensonge (Veuves au maquillage ou La réfutation majeure), enfin alternance entre humour et ironie. Outre ses livres, il est aussi l'auteur de fictions radiophoniques pour France Culture et France Inter. Il a reçu plusieurs prix dont le Prix SACD Nouveau Talent Radio en 2007. LE LIVRE Le lecteur trouvera ici la suite véridique des aventures d’Achab, soi-disant capitaine, rescapé de son dernier combat contre un poisson immense. On verra comment ce retraité à la jambe de bois a tenté de vendre au plus offrant son histoire de baleine – sous forme de comédie musicale à Broadway, puis de scénario à Hollywood. En chemin, on croisera Cole Porter et ses chorus girls, mais aussi Cary Grant, Orson Welles, Joseph von Sternberg ou Scott Fitzgerald, noyé dans son alcool, ainsi qu’une kyrielle de producteurs, louches à divers degrés. On se souviendra au passage du jeune Achab s’embarquant à dix-sept ans pour Londres dans l’espoir d’y jouer Shakespeare, et des circonstances qui présidèrent à la rencontre du librettiste Da Ponte avec Herman Melville, en 1838. On apprendra, in fine, la meilleure façon de réussir le cocktail Manhattan et avec quelle ténacité l’increvable Moby Dick cherche à se venger de son vengeur. LA MENTION SPÉCIALE DU JURY 2015 L’auteur est née en 1987. Elle vit et travaille à Paris. Comme Ulysse est son second roman. LE LIVRE De 1953 à sa mort en 1978, le peintre Norman Rockwell vit à Stockbridge, une petite ville du Massachusetts. Il y fait notamment de nombreuses couvertures pour le Saturday Evening Post, parfois en prenant des habitants de la ville pour modèles. À en croire l’histoire racontée dans ce roman, vers la fin de sa vie il peint Rebecca, une fi llette de Stockbridge. Une fois adulte, Rebecca épouse un autre peintre, Peter Milton, avec qui elle a deux enfants, Tom et Hannah. Tandis que Rebecca rêve de devenir écrivain mais n’arrive visiblement à rien, Peter devient progressivement un grand artiste. Il propose un jour à une jeune Française, rencontrée dans le Vermont, de venir vivre dans sa famille ; en échange, elle devra poser pour lui et enseigner le français à ses enfants. Comme Ulysse est l’histoire de cette Française, racontée par elle-même. De la narratrice, on ne connaît ni l’âge, ni le nom véritable ; elle se fait appeler Lou et se présente le plus souvent en adolescente écervelée, un peu ignare et mal dégrossie. Alors qu’elle ne devait rester aux États-Unis que le temps d’un séjour linguistique avec sa sœur, elle y passe plusieurs années, d’abord à New York puis en Nouvelle-Angleterre, et ses souvenirs de France (sa vie à Paris, ses vacances en Bretagne), de plus en plus douloureux, doublent le récit de ses aventures américaines, au point que la côte Est apparaît comme un mauvais reflet de la côte bretonne. La nostalgie est aussi celle de l’enfance. Lou raconte à la fois ses relations avec le peintre, sa femme et leurs amis, et ses longues conversations avec Tom et Hannah. Ces deux enfants un peu fantomatiques semblent évoluer dans un univers qu’elle comprend de moins en moins. Ainsi, de même qu’elle flotte entre deux langues et deux cultures, Lou n’a-t-elle sa place ni dans le monde des adultes, ni dans celui de l’enfance. Marie-Rose Guarniéri Tel : 01 46 06 83 30 [email protected] Contact Presse : Damien Laval Tel : 06 77 94 75 81 [email protected]