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ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:21 PM Page 03 (Black plate) Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711–1772) PIÈCES DE CLAVECIN AVEC VOIX OU VIOLON, OPUS 5 1. Regna terrae, Cantate Deo (Ps. 67, v. 35 et 36) 5:55 2. In decachoro psalterio (Ps. 91, v.3) 7:25 3. Benefac, Domine (Ps.124, v. 4) 4:50 4. Laudate Dominum (Ps. 134, v. 3, 4) 7:59 5. Paratum cor meum (Ps. 56, v. 10) 5:53 6. In Domino laudabitur (Ps. 33, v. 2) 7:59 7. Quare tristis es, anima mea (Ps. 41, v. 6) 3:14 8. Spera in Deo (Ps. 41, v. 7) 3:48 9. Protector meus (Ps. 143, v. 3) 11:48 QUATRIÈME SONATE EN DO MAJEUR / SONATA NO. 4 IN C MAJOR (Pièces de clavecin en sonates avec accompagnement de violon opus 3, Paris, 1734) 10. Allegro 6:22 11. Aria (gracioso) 4:42 12. Giga (allegro) 3:56 TOTAL : 71:05 Luc Beauséjour, clavecin harpsichord Shannon Mercer, soprano Hélène Plouffe, violon baroque baroque violin Poèmes disponibles en latin, français et anglais sur analekta.com / Poems available in Latin, English and French on analekta.com ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:22 PM Page 04 (Black plate) Luc Beauséjour clavecin G GRÂCE À LA VIRTUOSITÉ, À L’ÉLÉGANCE ET À L’EXPRESSIVITÉ DE SON JEU, LE CLAVECINISTE ET ORGANISTE LUC BEAUSÉJOUR A SUSCITÉ TANT L’ENTHOUSIASME DU PUBLIC QUE LES ÉLOGES DES CRITIQUES ET DES SPÉCIALISTES. Consacré «Interprète de l’année 2003» par le Conseil québécois de la musique, Luc Beauséjour a récolté, depuis quelques années, plusieurs récompenses au Québec. Il mène une carrière très active au Canada et à l’étranger. Il a joué en France, aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, en Belgique et aux Bermudes. Il s’est produit, entre autres, à Boston, à Washington, à Paris, à Vienne, à Munich, à Montréal, au Festival de Lanaudière, au Festival d’Uzès (France), au Festival d’Ambronay, au festival Un été à Bourges, au Festival de musique baroque de Lamèque (Nouveau-Brunswick) et au Vancouver Early Music Festival. Il a également été invité à jouer les Variations Goldberg au Studio Glenn Gould, à Toronto, pour commémorer la naissance du grand pianiste canadien. Il est régulièrement entendu sur les ondes des radios française et anglaise de Radio-Canada. Luc Beauséjour a enregistré plus d’une vingtaine de disques dont plusieurs ont reçu des récompenses et distinctions dans les revues musicales. Il a collaboré avec plusieurs musiciens éminents tels que le contralto Marie-Nicole Lemieux, les sopranos Agnès Mellon, Donna Brown et Karina Gauvin, le chef et claveciniste Hervé Niquet, le trompettiste Paul Merkelo, la hautboïste Louise Pellerin, les flûtistes Claire Guimond et Marie-Céline Labbé, et plusieurs autres. Son interprétation des Barricades mystérieuses de François Couperin a été choisie par le réalisateur Jacques Drouin pour son film d’animation Empreintes produit par l’Office national du film du Canada en 2004. La pièce provient du disque Œuvres célèbres pour clavecin qui a remporté un trophée Félix au Gala de l’ADISQ 2001, dans la catégorie «Album de l’année — Classique/ Soliste et petit ensemble.» Le violoniste James Ehnes, Luc Beauséjour et le violoncelliste Benoît Loiselle ont reçu un Félix au Gala de l'ADISQ 2006 pour le volume 2 des Sonates de violon et clavecin de Bach paru chez Analekta. G — 05 — ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:22 PM Page 06 (Black plate) Shannon Mercer Hélène Plouffe G G ORIGINAIRE D’OTTAWA, SHANNON MERCER A ÉTÉ PROCLAMÉE «LEADER DE DEMAIN» PAR LA REVUE MACLEAN’S. Elle a commencé sa carrière comme membre de la Canadian Opera Company’s Studio Ensemble Program et a été réinvitée à chanter le rôle d’Oscar dans Le Bal masqué de Verdi et Elvira dans L’Italienne à Alger de Rossini. Shannon Mercer est très recherchée comme soliste aussi bien en musique ancienne, en récital, à l’opéra qu’en musique contemporaine. Du Conseil des arts du Canada, Shannon Mercer a reçu en 2004 le prix Bernard-Diamant ainsi qu’une bourse destinée aux jeunes artistes dont la carrière est en plein essor. Elle a passé une grande partie de son année 2005 à Vienne pour y étudier le répertoire d’opéra allemand. À son retour en novembre 2005, elle a fait ses débuts au Lincoln Center dans un récital Mozart avec la réputée soprano Barbara Bonney pour la Chamber Music Society à New York. En 2006, elle a reçu le prix Women's Musical Club of Toronto pour soutenir le développement de sa carrière. Elle a également chanté comme soliste lors d’un concert avec les Thirteen Strings d’Ottawa et, à Montréal, avec l’ensemble Arion lors d’un concert Bach, sous la direction de Bernard Labadie. Plus récemment, madame Mercer s’est produite au Glenn Gould Studio à Toronto dans le cadre de l’Aldeburgh Connection Series et a également chanté le rôle de Nannetta dans Falstaff de Verdi avec l’Opera Lyra Ottawa. À l’été 2006, Shannon Mercer a chanté le rôle de Grace Goodbody dans l’opéra canadien contemporain The Midnight Court avec la troupe Queen of Puddings au Covent Garden de Londres. Elle a effectué un retour à la Canadian Opera Company dans le rôle de Despina dans Così fan tutte de Mozart, production qui a ouvert la saison du nouveau Four Seasons Centre for the Performing Arts à Toronto. L’UNE DES VIOLONISTES BAROQUES LES PLUS RECHERCHÉES AU CANADA, HÉLÈNE PLOUFFE EST RECONNUE POUR SA MUSICALITÉ ET SES QUALITÉS EXCEPTIONNELLES DE CHAMBRISTE. Active en tant que soliste, chambriste et violon solo au sein d’orchestres baroques tels La Nouvele Sinfonie et le Theatre of Early Music, elle est également membre fondateur de l’ensemble Les Boréades de Montréal et du Quatuor Franz Joseph. Elle se produit régulièrement avec le Studio de musique ancienne de Montréal, Les Idées Heureuses, l'Ensemble Arion et Clavecin en concert. Elle a joué avec l'ensemble Le Concert des Nations dirigé par Jordi Savall en Espagne et l'ensemble Stradivaria sous la direction de Daniel Cuilier en France. Hélène Plouffe a participé à un grand nombre de tournées qui l’ont conduite aux États-Unis, au Mexique, en Belgique, en Allemagne, en France, en Angleterre, au Japon et en Turquie. Elle a travaillé en collaboration avec Emma Kirkby, Hervé Niquet, Monica Huggett et Manfredo Kraemer. Régulièrement entendue sur les ondes d’Espace musique et de CBC Radio Two, Hélène Plouffe a participé à l’enregistrement d’une centaine de disques pour plusieurs compagnies dont Analekta, Atma et Les Disques SRC. Surtout connue comme violoniste baroque, Hélène Plouffe joue tout aussi aisément de l’alto baroque et de la viole d’amour. Elle enseigne le violon baroque, l’alto baroque et la musique de chambre baroque à l’université McGill. soprano G violon baroque G — 07 — ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:22 PM Page 08 (Black plate) L’opus V de Mondonville Pièces de clavecin avec voix ou violon G JEAN-JOSEPH CASSANÉA DE MONDONVILLE (1711–1772) FUT, AU CÔTÉ DE JEAN-PHILIPPE RAMEAU, L’UNE DES FIGURES DOMINANTES DU HAUT BAROQUE FRANÇAIS. Il fit sa marque tant à l’église et à l’opéra qu’en musique instrumentale où, dans une série de cinq opus publiés de son vivant, il fit des expériences novatrices de plus en plus inusitées. De sa jeunesse, on ne sait rien si ce n’est qu’il était le fils de l’organiste de la cathédrale de Narbonne, sa ville natale. On ne commence à entendre parler de lui qu’en 1733, à Paris, où il fait paraître à 22 ans un premier recueil de sonates pour violon et basse continue (opus 1). L’année suivante, il fait ses débuts comme violoniste au célèbre Concert spirituel et publie deux autres recueils, l’un de sonates en trio (opus 2) et l’autre de Pièces de clavecin en sonates avec accompagnement de violon (opus 3), d’où est tirée la Sonate en do majeur qui complète le programme de cet enregistrement. Le titre souligne ici l’innovation : abandonnant la forme traditionnelle pour violon et basse continue, Mondonville inverse les rôles; le violon accompagne des pièces de clavecin entièrement écrites et regroupées en trois mouvements contrastées, vif-lent-vif, qui forment ainsi des sonates. Plusieurs collègues devaient le suivre sur cette voie dont Rameau avec ses Pièces de clavecin en concert (1741). On perd ensuite la trace de Mondonville pour le retrouver cinq ans plus tard, en 1738, premier violon des Concerts de Lille. Il fait alors paraître son opus 4, Les sons harmoniques, un recueil de sonates dont le titre annonce encore une fois l’innovation. S’il revient à la forme traditionnelle de la sonate pour violon et basse continue, c’est probablement pour mieux mettre en valeur la nouveauté dans la partie de violon, l’utilisation des harmoniques, dont la technique est présentée dans une préface qui fait date dans l’histoire de l’instrument. C’est aussi dans la capitale de la Flandre française que le compositeur aurait fait entendre ses premiers grands motets sacrés pour soli, chœurs et orchestre. Mais c’est à partir de 1739 que la carrière de Mondonville prend véritablement son envol lorsque, revenant à Paris, il est nommé «violon de la Chambre et de la Chapelle du Roy». Cette année-là, son nom apparaît sur les listes de musiciens de plus d’une centaine de concerts. L’année suivante, deux nouveaux grands motets sont créés à Versailles devant la Reine, ce qui lui vaut le titre de «Maître de musique de la Chapelle du Roy». On a retracé dans les archives 17 grands motets à son nom, mais seulement neuf d'entre eux nous sont parvenus. Dans le domaine de l’opéra, il attire l’attention en 1742 avec Isbé, son premier essai dans le genre, et cinq ans plus tard, Bacchus et Erigone lui vaut un premier triomphe avec Madame de Pompadour dans le rôle-titre féminin. En 1749, Le Carnaval du Parnasse eut droit à 35 représentations, nombre exceptionnel pour l’époque, et à des reprises jusqu’en 1774, deux ans après sa mort. Au plus fort de la «Querelle des Bouffons», Vénus et Adonis (1752) et Titon et l’Aurore (1753) l’imposent, avec Rameau, comme chef de file du parti français s’opposant aux tenants de l’opéra buffa italien. Parallèlement à ses fonctions à la cour et à son implication dans la défense de l’opéra français, Mondonville ne cesse de diversifier ses activités et l’année 1748 marque à cet effet un point tournant. Cette année-là, il devient co-directeur avec Pancrace Royer du Concert spirituel. Il se marie peu après avec la claveciniste Anne-Jeanne Boucon, une élève de Rameau renommée tant pour sa beauté que pour ses dons musicaux et à laquelle plus d’un compositeur dédièrent des œuvres. Enfin, c’est aussi cette année-là que Mondonville fait paraître son cinquième opus, un recueil des plus curieux et séduisant, mais dont le titre, Pièces de clavecin avec voix ou violon, ne rend pas tout à fait compte de l’étonnante fusion de genres et de styles que l’auteur s’y est permis. Il s’agit en fait d’un recueil de neuf motets religieux pour une voix avec, au lieu de la traditionnelle basse continue, une partie de clavecin très étoffée et entièrement écrite, comme dans les sonates pour clavecin et violon de Jean-Sébastien Bach. Si, chez Bach, il s’agit généralement de trios où le clavecin joue la basse et l’un des dessus, échangeant avec le violon un même matériau thématique, dans les motets de Mondonville, la partie de clavecin est en soi une pièce autonome sur laquelle la voix déploie une ligne richement ornementée de caractère violonistique. D’ailleurs, sept des neuf pièces commencent par des introductions avec violon, souvent substantielles (1ère, 2e, 4e, 6e et 9e), parfois brèves (3e et 5e). — 09 — ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:22 PM Page 10 (Black plate) Comme le soulignait Mondonville dans son «Avertissement», «j’ai crû que ce dessein intéresserait particulièrement ceux qui joignent au talent du clavecin, celui de la voix, puisqu’ils pourront exécuter seuls ce genre de musique. Les personnes qui ont l’usage de s’accompagner en chantant auront plus de facilité à remplir mon idée». Certains exégètes se demandent si cela ne sous-entendrait pas que Mondonville ait composé ces œuvres de facture inhabituelle pour sa femme qui aurait aussi eu une jolie voix. La partie facultative de violon aurait alors permis au mari de se joindre à l’occasion à sa jeune épouse. Un cadeau de mariage en quelque sorte… Cela expliquerait aussi le choix particulier des textes, des versets de psaumes invitant pour la plupart à se réjouir en chantant les louanges du Seigneur, ainsi que le ton généralement enjoué de l’ensemble. Une émouvante exception, la septième pièce «Pourquoy, mon âme êtes-vous triste?» : dans le ton de fa mineur, le clavecin soutient la voix avec de larges accords arpégés jusqu’à une suspension angoissée. Mais la tension est résolue par l’hymne d’espérance «Spera in Deo», qui suit dans un bel allegro en si bémol majeur. Si Mondonville a bien composé ce cinquième opus pour sa femme, cela veut dire qu’elle devait avoir beaucoup plus qu’une jolie voix, car la ligne vocale est d’une telle virtuosité qu’on imagine mal une même personne bien exécuter les parties de chant et de clavecin en même temps. Mondonville recommande d’ailleurs de les étudier séparément et, dans la partie vocale, autres aspects de la fusion des styles, de bien «distinguer les phrases qui sont dans le goût français d’avec celles qui exigent le goût italien». En effet, on pourra remarquer à l’écoute comment, dans les parties vocales, alternent les passages à la française plus syllabiques et ponctués de courts et incisifs ornements d’accentuation, et les passagi à l’italienne, trait de virtuosité de plusieurs notes sur une même syllabe. Mais, conscient des difficultés que pourraient rencontrer des interprètes moins polyvalents, Mondonville offrent les alternatives suivantes : «Les personnes qui jouent du clavecin et qui n’ont point de voix pourront faire exécuter la partie du chant par un violon. À défaut d’un violon et d’une voix, l’accompagnement tiendra lieu de pièce». D’où le titre Pièces de clavecin avec voix ou violon. On ne sait si le cycle fut jamais présenté en concert comme un tout, mais ce sont vraisemblablement certaines de ces «pièces de clavecin…» que l’on retrouve individuellement inscrites dans différents programmes du Concert spirituel sous le nom de «petits motets». © Guy Marchand G LUC BEAUSÉJOUR SHANNON MERCER HÉLÈNE PLOUFFE clavecin harpsichord soprano violon baroque baroque violin ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:22 PM Page 12 (Black plate) Luc Beauséjour harpsichord G HARPSICHORDIST AND ORGANIST LUC BEAUSÉJOUR IS RENOWNED FOR THE ELEGANCE, VIRTUOSITY, AND EXPRESSIVENESS OF HIS PLAYING, WHICH HAS WON HIM AN ENTHUSIASTIC AUDIENCE AND THE CONTINUING PRAISE OF CRITICS AND MUSIC SPECIALISTS. In the last few years, he has won numerous awards, including “2003 Performer of the Year” by the Conseil québécois de la musique. Mr. Beauséjour leads a very active performing schedule in Canada and abroad that has taken him to France, the United States, Austria, Germany, Hungary, Belgium, and Bermuda. He has performed in Paris, Boston, Washington D.C., Vienna, Munich, and Montreal, as well as at numerous festivals, including the Festival d’Uzès (France), the Lanaudière Festival, the Festival d’Ambronay, the festival Un été à Bourges, the Lamèque Early Music Festival (New Brunswick), and the Vancouver Early Music Festival. He was invited to perform the Goldberg Variations at the Glenn Gould Studio in Toronto for a CBC commemoration of the great pianist’s birthday—testimony to the recognition he has earned as one of Canada’s finest musicians. He is also heard regularly on both CBC and Radio-Canada. Luc Beauséjour has recorded some twenty CDs, many of which have won awards and praise from music magazines. He regularly teams up with eminent musicians such as sopranos Agnès Mellon, Donna Brown and Karina Gauvin; violinist James Ehnes; conductor and harpsichordist Hervé Niquet; trumpet player Paul Merkelo; oboist Louise Pellerin; and flutists Claire Guimond and Marie-Céline Labbé, to name a few. Producer Jacques Drouin chose Beauséjour’s interpretation of François Couperin’s Barricades mystérieuses for his animated film Empreintes, produced by the National Film Board of Canada in 2004. This piece was taken from Beauséjour’s recording Famous Works for Harpsichord, which won “Record of the Year” in the classical category for soloist and small ensemble at the 2001 ADISQ awards. Violinist James Ehnes, Luc Beauséjour and cellist Benoît Loiselle received a Felix at the 2006 ADISQ Gala for their second volume of Bach’s Sonatas for violin and harpsichord. G — 13 — ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:22 PM Page 14 (Black plate) Shannon Mercer Hélène Plouffe G G OTTAWA NATIVE, SOPRANO SHANNON MERCER, HAS BEEN HAILED AS ONE OF THE “LEADERS OF TOMORROW” BY MACLEAN’S MAGAZINE. She began her career as a member of the Canadian Opera Company’s Studio Ensemble Program and returned to sing the role of Oscar in Verdi’s Un ballo in maschera and Elvira in Rossini’s L’Italiana in Algeri. Ms. Mercer’s versatility as an artist makes her a sought after soloist in Early Music, recital, concert, opera and contemporary repertoire. Shannon was awarded the Bernard-Diamant Prize as well as an Emerging Artists grant from the Canada Council for the Arts in 2004 and spent most of 2005 in Vienna studying German operatic repertoire. Upon her return in November, she made her Lincoln Center Debut in an all-Mozart recital with reknown American soprano Barbara Bonney with the Chamber Music Society of Lincoln Center in Alice Tully Hall, New York City. She also sang as a featured soloist in a concert with 13 Strings in Ottawa and as a soloist in a Bach program with the ensemble Arion under the Baton of Bernard Labadie in Montreal. Most recently, Shannon performed in a Schubert recital at the Glenn Gould Studio in Toronto with the Aldeburgh Connection and sang the role of Nannetta in Verdi’s Falstaff with Opera Lyra Ottawa. She performed the role of Grace Goodbody in the new Canadian opera The Midnight Court with Queen of Puddings Contemporary Music Theatre Company at Covent Garden in London. Ms. Mercer also returns to the COC to sing the role of Despina in Mozart’s Così fan tutte in the opening production of the season in the new Four Seasons Centre for the Performing Arts in Toronto, debuts with the Calgary Philharmonic as the soprano soloist in Handel’s Messiah and later makes her debut with Montpellier Opera in France in the title role of Sémélé in Marin Marais’s opera. Shannon is the winner of the 2006 Virginia-Parker Award from the Canada Council for the Arts. RECOGNIZED FOR HER MUSICALITY AND HER EXCEPTIONAL QUALITIES AS A CHAMBER MUSICIAN, HÉLÈNE PLOUFFE IS ONE OF THE MOST SOUGHT-AFTER BAROQUE VIOLINISTS IN CANADA. She performs as soloist, chamber player and concertmaster of baroque orchestras such as La Nouvele Sinfonie and the Theatre of Early Music. She is a founding member of Les Boréades de Montréal and of the Franz Joseph Quartet. She is frequently heard with the Studio de musique ancienne de Montréal, Les Idées Heureuses, Ensemble Arion and Clavecin en concert. She played with the Concert des Nations ensemble under the direction of Jordi Savall in Spain and the Stradivaria ensemble under the direction of Daniel Cuilier in France. Hélène Plouffe toured extensively the United States, Mexico, Belgium, Germany, France, Great Britain, Japan and Turkey. She has worked closely with Emma Kirkby, Hervé Niquet, Monica Huggett and Manfredo Kraemer. Often heard in radio broadcasts, both for Espace musique and CBC Radio Two, Hélène Plouffe has recorded some one hundred discs for such companies as Analekta, Atma and CBC Records. Known above all as a baroque violinist, she performs with equal ease on baroque viola and viola d’amore. She teaches baroque violin and viola as well as baroque chamber music at McGill University. soprano G baroque violin G — 15 — ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:22 PM Page 16 (Black plate) Mondonville’s Opus 5 Pièces de clavecin avec voix ou violon G JEAN-JOSEPH CASSANÉA DE MONDONVILLE (1711–1772) WAS, ALONGSIDE JEANPHILIPPE RAMEAU, ONE OF THE DOMINANT FIGURES OF THE FRENCH HIGH BAROQUE. He made his mark on both sacred music and opera, as well as on instrumental music, with a series of five increasingly innovative opuses published in his lifetime. Little is known of Mondonville’s youth except that he was the son of the cathedral organist at Narbonne, his home town. We first hear of him only in 1733 in Paris, where, at the age of 22, he published a collection of sonatas for violin and continuo (Op. 1). The next year, he made his debut as a violinist at the famous Concert Spirituel and published two other collections, one of trio sonatas (Op. 2) and the other of Pièces de clavecin en sonates avec accompagnement de violon (Op. 3), from which the Sonata in C major that completes the program of this recording is taken. The title of the collection is a clue to its innovation, whereby Mondonville reversed the roles of the traditional violin and continuo form; instead, the violin accompanies entirely notated harpsichord pieces grouped into sonatas of three contrasting movements, fast-slow-fast. A number of Mondonville’s contemporaries would follow suit, including Rameau with his Pièces de clavecin en concert (1741). After five more years of obscurity, Mondonville resurfaces in 1738 as first violin of the Concerts de Lille and having published his Opus 4, Les sons harmoniques. The title of this collection announces a further innovation. Although he returned to a more traditional form for the violin and continuo sonata, it was likely to better highlight his use of harmonics in the violin part, a new technique that he introduced in the collection’s preface and which marked an important moment in the instrument’s history. Lille, the capital of French Flanders, was also where the composer premiered his first great sacred motets for soloists, choir and orchestra. But Mondonville’s career really took off in 1739 when, back in Paris, he was named violinist to the “Chambre et de la Chapelle du Roy.” In that year, his name appeared on the list of musicians in over a hundred concerts. The next year Mondonville premiered two more grands motets at Versailles with the queen in attendance, which earned him the title of “Maître de musique de la Chapelle du Roy.” The archives list 17 grands motets to his credit, but the music of only nine have survived to modern times. In opera, he gained some attention in 1742 with his first effort, Isbé, and enjoyed his first triumph five years later with Bacchus et Erigone, featuring Madame de Pompadour in the leading female role. In 1749, Le Carnaval du Parnasse had 35 performances, an exceptional number for the day, and was restaged several times, even as late as 1774, two years after Mondonville’s death. At the height of the “Querelle des Bouffons,” Vénus et Adonis (1752) and Titon et l’Aurore (1753), along with works of Rameau, served as ammunition for the French side, who opposed the supporters of Italian opera buffa. Along with his duties at court and his defence of French opera, Mondonville was active in other musical spheres, and 1748 marked a turning point. In that year, he became co-director, along with Pancrace Royer, of the Concert Spirituel. He also married harpsichordist Anne-Jeanne Boucon, a student of Rameau’s known for both her beauty and her musical talent and to whom a number of composers dedicated works. Finally, it was also in this year that Mondonville published his fifth opus, a most curious and seductive collection whose title, Pièces de clavecin avec voix ou violon, does not really do justice to the surprising fusion of styles and genres employed by the composer. The work is in fact a collection of nine sacred motets for solo voice and harpsichord; however, rather than a traditional continuo part, Opus 5 features a rich and entirely written out harpsichord part, much like J. S. Bach’s sonatas for harpsichord and violin. But while Bach’s works are generally trio sonatas in which the harpsichord plays the bass line and one of the upper parts, exchanging thematic material with the violin, the harpsichord parts of Mondonville’s motets are stand-alone pieces over which the voice unfolds richly ornamented, violinistic lines. In fact, seven of the nine motets begin with a violin introduction, often substantial (Nos. 1, 2, 4, 6 and 9) and occasionally brief (Nos. 3 and 5). — 17 — ANA_Mondonville_booklet 1/8/07 2:21 PM Page 18 (Black plate) As Mondonville stated in his forward, “I felt that this arrangement would be of particular interest to people who combine talent on both harpsichord and voice, since they could perform this type of music alone. Those accustomed to accompanying themselves while singing will find it easier to execute my idea.” This note has caused some scholars to speculated that Mondonville composed these unusually constructed works for his wife, who apparently also had a pleasing voice. The optional violin part would then have allowed the husband to join in with his young bride, making the work a wedding present of sorts. This would also explain the peculiar choice of texts: psalm verses that urge one to rejoice by singing the praises of the Lord, with a generally lively tone. One moving exception, however, is no. 7, “Quare tristis es anima mea” (Why art thou sad, O my soul?), in the key of F minor; the harpsichord supports the voice with wide arpeggiated chords before arriving at an anguished suspension. The tension is resolved, however, with No. 8, the hymn of hope “Spera in Deo,” a lively allegro in the key of B-flat major. If Mondonville did compose Opus 5 for his wife, her voice was certainly more than merely pleasing, because the vocal line is of a virtuosity that makes it difficult to imagine someone simultaneously performing both voice and harpsichord parts. In fact, the composer himself recommends studying the parts separately and, in the vocal part to carefully “distinguish phrases having a French flavour from those requiring an Italian flavour”—another example of this piece’s fusion of styles. Indeed, one will note how the vocal part tends to alternate between French-style passages, which are more syllabic and punctuated with short, incisively accented ornaments, and Italian-style passagi, virtuosic phrases of many notes sung over a single syllable of text. But, conscious of the difficulties less versatile performers might encounter, Mondonville offered the following alternatives: “People who play the harpsichord but who have no voice could have the vocal part played on violin. In the absence of both violin and voice, the accompaniment alone will suffice.” Hence the title “Pieces for harpsichord with voice or violin.” It is not known whether the cycle as a whole was ever performed in concert, but some of the works in Opus 5 are probably the “pieces de clavecin…” that appear individually on various programs of the Concert Spirituel and described as petits motets. © Guy Marchand / Translation: Peter Christensen G