1920 funerailles d`eugenie

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1920 funerailles d`eugenie
1920
FUNERAILLES D’EUGENIE
Le dimanche 18 juillet 1920 au manoir de Farnborough Hill, en
Grande-Bretagne, sont célébrées des funérailles.
La dépouille mortelle de l’Impératrice placée sur un affût de canon
est transportée à la chapelle Saint-Michel et déposée dans la crypte (1).
Les honneurs militaires sont rendus par les troupes commandées
par le général Rawlinson, qui forme l’escorte, et de la garde d’honneur sur
le parcours de la gare à l’église Saint-Michel.
En tête du cortège, vient la musique militaire, puis le 1er Lancashire,
suivi des Bénédictins en robe marron, des choristes en robe noire, et enfin,
le supérieur, avec chape et mitre.
A l’entrée du cercueil dans l’église Saint-Michel, la musique attaque
la Marseillaise. Le prince et
la princesse Napoléon, l’ambassadeur
d’Espagne, le marquis Girardin et Lucien Daudet, assistent depuis le chœur
de la chapelle, où se trouve le cercueil recouvert du drap mortuaire qui
avait servi pour la mort du prince impérial, la messe est célébrée par un
Bénédictin.
Vous aurez reconnu l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III,
et le prince impérial qui fut tué par les Zoulous.
Depuis plus d'un siècle, l'abbaye de Saint-Michel, située aux limites
des comtés du Hampshire et du Surrey, abrite un héritage historique pour
la France.
Après la mort du prince impérial - son fils -, l'impératrice Eugénie
décide vers 1888 de fonder en ce lieu un monastère dédié à saint Michel.
Elle y installe une communauté de moines, venue de Solesmes, afin d'y
entretenir le souvenir du dernier empereur.
Après la défaite de 1870 et sa reddition à Bismarck, Napoléon III
avait trouvé refuge avec sa famille et quelques fidèles en Angleterre, à
Camden Place. Il devait bientôt y mourir des suites d'une maladie
rénale.
Source indéterminée & Le Figaro/Léopold Sanchez/12-2007
1920
FUNERAILLES D’EUGENIE
Depuis 1947, c'est une petite communauté anglicane, originaire de
Prinknash, près de Gloucester, qui rend les honneurs à la famille impériale.
Le père Cuthbert est à sa tête. Ici, un office est célébré les jours
anniversaires de la mort de Napoléon Ier (5 mai), de son petit-neveu, le
prince impérial (1er juin), de la mère de ce dernier, l'impératrice Eugénie
(11 juillet), et de son époux, Louis-Napoléon III (9 janvier).
(1)
Dans la crypte romane, à laquelle on accède par le chevet de la chapelle, trois
catafalques en granit rose d'Ecosse, de cette variété qu'on appelle « Aberdeen ». A droite,
celui de Napoléon III, surmonté d'une couronne de laurier en bronze (cadeau des Italiens,
qui n'ont pas oublié l'aide apportée par l'empereur à leur unification), et d'un drapeau
bleu frappé de l'aigle impériale. A gauche, le tombeau du prince qu'orne une simple
couronne de roses, offerte par la reine Victoria. Entre les deux, derrière l'autel, celui
d'Eugénie, enterrée dans l'habit de bénédictine. Le sol du sanctuaire est incrusté d'une
grande étoile en marbres de couleurs, qui rappelle celle du tombeau de l'Empereur aux
Invalides.
Source indéterminée & Le Figaro/Léopold Sanchez/12-2007

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