Actualité fiscale 2011
Transcription
Actualité fiscale 2011
Actualité fiscale 2011 9 décembre 2011 SarrauThomasCouderc Société d’Avocats 171 Bd Haussmann 75008 Paris Tel +33 (0)1 53 53 30 30 Fax +33 (0)1 53 53 30 53 STC SELARL – RCS Paris 521 992 537 – www.sarrauthomascouderc.com Sommaire Actualité fiscale 9 décembre 2011 Dispositions susceptibles d’affecter la charge d’Impôt sur les Sociétés (IS) Changements pour le calcul des droits d’enregistrement (DE) Nouveautés en Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) Contrôle et contentieux Autres points fiscaux SarrauThomasCouderc 2 Actualité fiscale Actualité fiscale 9 décembre 2011 Dispositions susceptibles d’affecter la charge d’Impôt sur les Sociétés (IS) SarrauThomasCouderc 3 IS Actualité fiscale 9 décembre 2011 Ce qui change pour la détermination de l’impôt sur les sociétés (LFR pour 2011, LF pour 2012 et plan de retour à l’équilibre des finances publiques) Avancées règlementaires Tendances jurisprudentielles Rescrits Avis SarrauThomasCouderc 4 IS / Report en avant des déficits - CGI Art. 209 (LFR pour 2011) (1/4) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Les reports déficitaires dont disposent une société ne peuvent être déduits du bénéfice fiscal des exercices fiscaux bénéficiaires suivants que dans la limite d’un montant égal à 1M €, majoré de 60% du bénéfice fiscal excédant ce seuil : Plafonnement : 1M€ + [60% x (bénéfice fiscal -1M€)] Mesure La fraction des déficits fiscaux qui ne peut être imputée est reportable sur les exercices suivants et est imputable selon les mêmes modalités. Ce report peut être effectué sans limitation de durée Ces dispositions s’appliquent au déficit d’ensemble d’un groupe intégré Cette mesure s’applique aux déficits reportables constatés au titre des exercices clos à compter du 21 septembre 2011 SarrauThomasCouderc 5 IS / Report en avant des déficits - CGI Art. 209 Actualité fiscale (LFR pour 2011) (2/4) 9 décembre 2011 Exemple : Société non membre d’un groupe fiscal Déficit reportable à la clôture de l’exercice N Résultat de l’exercice N+1 Plafonnement théorique du déficit de l’exercice N Imputation effective du déficit de l’exercice N Résultat imposable de l’exercice N+1 Déficit reportable lors des exercices suivants (1 100 000) 1 100 000 1 060 000 (1) 1 060 000 40 000 40 000 (1 500 000) 4 000 000 2 800 000 (2) 1 500 000 2 500 000 - (10 000 000) 8 000 000 5 200 000 (3) 5 200 000 2 800 000 4 800 000 (1) 1 000 000 + [60% x (1 100 000 -1 000 000)] = 1 060 000 (2) 1 000 000 + [60% x (4 000 000 -1 000 000)] = 2 800 000 (3) 1 000 000 + [60% x (8 000 000 -1 000 000)] = 5 200 000 SarrauThomasCouderc 6 IS / Report en avant des déficits - CGI Art. 209 (LFR pour 2011) (3/4) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Impact de la réforme dans un groupe intégré Déficits pré-intégration : Les sociétés du groupe imputent leur déficits pré- intégration selon les nouvelles règles de plafonnement des déficits Déficit d’ensemble : La société intégrante impute le déficit d’ensemble reportable sur le bénéfice d’ensemble selon les nouvelles règles de plafonnement des déficits Déficit des filiales pendant la période d’intégration : Les filiales calculent l’impôt sur les sociétés à payer à la société mère selon les règles de droit commun comme si elles étaient imposées séparément La société mère est susceptible de réaliser un gain d’intégration fiscale plus important que dans le passé SarrauThomasCouderc 7 IS / Report en avant des déficits - CGI Art. 209 Actualité fiscale (LFR pour 2011) (4/4) 9 décembre 2011 Exemple pratique dans le cadre de l’intégration fiscale Société mère Filiale Groupe Résultat fiscal de l’exercice N-1 (avant réforme) 10 000 000 (10 000 000) - Résultat fiscal de l’exercice N (avant plafonnement) 15 000 000 10 000 000 25 000 000 - 6 400 000 (1) - Résultat fiscal de l’exercice N après imputation du déficit plafonné 15 000 000 3 600 000 25 000 000 Contribution d’IS individuelle 5 164 500 1 240 000 - Avant la réforme Après la réforme Charge d’IS du groupe de l’exercice N 8 607 500 8 607 500 IS dû par la société mère au titre de l’exercice N 5 164 500 5 164 500 Utilisation de l’économie d’IS de l’exercice N-1 3 443 000 3 443 000 - 1 240 000 - 1 240 000 Plafonnement du déficit de l’exercice N-1 IS payé par la filiale à la société mère Gain d’intégration fiscale cumulé sur 2 exercices (1) 1 000 000 + [60% x (10 000 000 -1 000 000)] = 6 400 000 SarrauThomasCouderc 8 IS / Report en arrière des déficits - CGI Art. 220 quinquies (LFR pour 2011) (1/2) Actualité fiscale 9 décembre 2011 L’option pour le report en arrière des déficits : Mesure - n’est désormais admise que dans la limite du montant le plus faible entre le bénéfice déclaré au titre de l’exercice précédant et 1M € étant précisé que le bénéfice d’imputation est désormais limité au bénéfice de l’exercice précédent, et - doit être exercée au cours de l’exercice au titre duquel le déficit est constaté et dans les mêmes délais que ceux prévus pour le dépôt de la déclaration de résultats Durcissement du régime : Portée – Limitation du bénéfice d’imputation à l’exercice précédant et non plus sur les bénéfices des trois derniers exercices précédant l’exercice déficitaire ; – Plus possible d’opter lors d’un exercice suivant celui de la constatation du déficit ; – Mise en place d’un plafonnement du montant de la créance de carry-back (333 k€) Cette mesure s’applique aux déficits constatés au titre des exercices clos à compter du 21 septembre 2011 SarrauThomasCouderc 9 IS / Report en arrière des déficits - CGI Art. 220 quinquies (LFR pour 2011) (2/2) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Exemple Avant la réforme Après la réforme Bénéfice réalisé en N-3 10 000 000 10 000 000 Bénéfice réalisé en N-2 10 000 000 10 000 000 Bénéfice réalisé en N-1 10 000 000 10 000 000 Déficit réalisé en N (15 000 000) (15 000 000) Déficit reporté en arrière 15 000 000 1 000 000 Créance carry-back 5 000 000 333 333 Déficit reportable en avant à la clôture de l’exercice N - 14 000 000 SarrauThomasCouderc 10 IS / Plus-value de cession des titres de participation CGI Art. 219, I a quinquies (LFR pour 2011) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 La quote-part de frais est charges est portée à 10% (antérieurement 5%) de la plus-value nette Selon la loi, ce dispositif s’applique aux résultats des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011 Toutefois, selon une instruction à paraître, cette mesure ne concerne que les résultats des exercices clos à compter du 21 septembre 2011 SarrauThomasCouderc 11 IS / Plus-value de cession des titres de participation CGI Art. 219, I a quinquies (PLF pour 2012) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Régime actuel PLF 2012 Quote-part de frais et charges Quote-part de frais et charges égale à 10% de la plus-value nette (LFR 2011) égale à 10% du prix de cession des titres de participation Amendement adopté par le Sénat avec avis défavorable du gouvernement SarrauThomasCouderc 12 IS / Redevances de brevets – Taux réduit CGI Art. 39 terdecies (PLF pour 2012) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Régime actuel Imposition des redevances de brevet au taux réduit de 15 % pour les sociétés assujetties à l’IS PLF 2012 Relèvement du taux réduit de 15% à 20% Amendement adopté par le Sénat avec avis défavorable du gouvernement SarrauThomasCouderc 13 IS / Sous-capitalisation – Limitation de déduction des intérêts – CGI Art. 212 (PLF pour 2012) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Régime actuel PLF 2012 Les intérêts dus à des entreprises liées sont déductibles dans la limite du plus élevé des trois ratios suivants : Déduction des intérêts dus à des entreprises dans la limite de : – Dette « groupe » plafonnée à – 60% du résultat courant avant – Intérêts – 30% du résultat courant avant 1,5 fois les capitaux propres servis à ces entreprises plafonnés à 25% du résultat courant avant impôt retraité – Intérêts versés à ces entreprises n’excèdent pas ceux reçus de celles-ci SarrauThomasCouderc – 80% du résultat courant avant impôt en 2011 impôt en 2012 impôt en 2013 Amendement adopté par le Sénat avec avis défavorable du gouvernement 14 IS / Sous-capitalisation – Limitation de déduction des intérêts (PLF pour 2012) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 Nouvelle limitation : les charges d’intérêts liées à l’émission d’emprunts par une entreprise seraient admises en déduction du bénéfice net à condition que le rapport entre capitaux propre et la dette financière ne soit pas inférieur à 50% Amendement adopté par le Sénat avec avis défavorable du gouvernement SarrauThomasCouderc 15 IS / Intégration fiscale (PLF pour 2012) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 Majoration du résultat d’ensemble de 5% de la fraction des dividendes excédant 1 M€ provenant d’entité du groupe depuis moins d’un an Amendement adopté par le Sénat avec avis défavorable du gouvernement SarrauThomasCouderc 16 IS / Taxe additionnelle (PLF pour 2012) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 Création d’une taxe additionnelle à l’impôt sur les sociétés de 15% sur le bénéfice imposable à la charge des entreprises dont le conseil d’administration ou le directoire décide d’augmenter la rémunération d’un dirigeant pendant la période de 6 mois précédant son départ de l’entreprise Amendement adopté par le Sénat avec avis défavorable du gouvernement SarrauThomasCouderc 17 IS / Participation des salariés (PLF pour 2012) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Règle antérieure pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés n’ayant pas conclu d’accord dérogatoire de participation d’imputer les déficits des exercices antérieurs de plus de cinq ans à l’exercice en cours sur le bénéfice servant au calcul de la réserve de participation Modification envisagée Interdiction Suppression de cette interdiction Mesure destinée à tenir compte du plafonnement des déficits imputables (LFR 2011) Mesure qui s’appliquerait aux exercices ouverts à compter du 21 septembre 2011 SarrauThomasCouderc 18 IS / Grandes entreprises – Contribution exceptionnelle à l’IS CGI Art. 235 ter ZAA (PLFR pour 2011) (1/2) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 Création pour les grandes entreprises (CA>250 M€) d’une contribution exceptionnelle à l’impôt sur les sociétés égale à 5% de l’impôt sur les sociétés dû Taux effectif d’imposition Formule Taux IS <763 000 € 33.33% + 5% *33.33% 34.99% IS >763 000 € (1) 34.43% + 5% *34.43% 36.15% Plus-values long terme (IS <763 000 €) 10% *34.99% 3.499% Plus-values long terme (IS >763 000 €) (1) 10%*36.15% 3.615% Dividendes (IS<763 00€) 5%*34.99% 1.75% Dividendes (IS>763 000€) (1) 5%*36.15% 1.807% (1) Contribution additionnelle si IS > 763 000 € : 3.3% de l’IS après abattement de 763 000 € SarrauThomasCouderc 19 IS / Grandes entreprises – Contribution exceptionnelle à l’IS CGI Art. 235 ter ZAA (PLFR pour 2011) (2/2) Actualité fiscale 9 décembre 2011 – Contribution égale à 5% de l’IS dû déterminé avant imputation des réductions ou crédits d’impôt et des créances fiscales de toute nature – Seuil de 250 M€ de chiffre d’affaires est celui réalisé par le redevable au cours de l’exercice ou de la période d’imposition – Le seuil de 250 M€ d’une société mère d’un groupe fiscal est déterminé en faisant la somme des chiffres d’affaires des sociétés membres de ce groupe fiscal Applicable pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2010 et jusqu’au 30 décembre 2013 SarrauThomasCouderc 20 IS / Déductibilité des charges financières CGI Art. 209 (PLFR pour 2011) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Limitation de la déductibilité des charges financières en cas d’acquisition de titres de participation lorsque l’entreprise qui acquiert ces titres n’apporte pas la preuve qu’elle prend effectivement les décisions relatives à ces titres et qu’elle exerce effectivement le contrôle ou une influence sur l’entreprise Principales caractéristiques : Mesure – appréciation des critères en référence au groupe au sens de l’article L233.3 du Code de Commerce – le montant des charges financières à réintégrer serait déterminé de manière forfaitaire – la réintégration s’opérerait pendant une période de 8 ans suivant l’acquisition – en cas d’opération de fusion ou assimilée, la société absorbante ou bénéficiaire reprendrait l’obligation de réintégration qui pesait sur la société absorbée ou apporteuse – le dispositif ne s’appliquerait pas lorsque la valeur totale des titres de participation est inférieure à un million d’euros – aucune disposition n’est prévue en matière d’intégration fiscale La réintégration s’appliquerait aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2012 au titre des acquisitions réalisées depuis 2005 SarrauThomasCouderc 21 IS / Cession de titres de participation entre sociétés liées détenues depuis moins de deux ans CGI Art. 219 (PLFR pour 2011) Actualité fiscale 9 décembre 2011 La plus-value qui résulterait de la cession de titres de participation détenus depuis Mesure moins de 2 ans à une entreprise liée serait imposée immédiatement La moins-value, elle, ne serait au contraire déductible qu’en cas de cession des titres hors du groupe économique Cet amendement revient sur les dispositions de la loi de finances pour 2011 permettant, sur option, de reporter l’imposition de la plus-value jusqu’à : – la date à laquelle la cédante cesse d’être soumises à l’IS ou est absorbée par une entreprise qui n’est pas liée à la cessionnaire Portée – la date à laquelle les titres cédés cessent d’être détenus par une entreprise liée à la cédante – la date correspondant à l’expiration d’un délai de 2 ans décompté à partir du jour où l’entreprise cédante a acquis les titres Amendement déposé devant l’Assemblée nationale le 25 novembre 2011 SarrauThomasCouderc 22 IS / Sous-capitalisation CGI Art. 212 (PLFR pour 2011) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Mesure L’extension du dispositif de lutte contre la sous-capitalisation à l’ensemble des prêts souscrits auprès d’une entreprise tierce et dont le remboursement est garanti par une entreprise liée à la société débitrice ne serait pas applicable aux refinancements contraints en exécution d’une procédure collective Portée Allègement du dispositif anti-abus mis en place par la loi de finances pour 2011 Amendement déposé devant l’Assemblée nationale le 25 novembre 2011 SarrauThomasCouderc 23 IS Actualité fiscale 9 décembre 2011 Ce qui change pour la détermination de l’impôt sur les sociétés (LFR pour 2011, LF pour 2012 et plan d’équilibre des finances publiques ) Avancées règlementaires Tendances jurisprudentielles Rescrits Avis SarrauThomasCouderc 24 IS / Provision pour plans d’options d’achat et d’attribution gratuite d’actions (BOI 4 N-1-11, Inst. du 24 janvier 2011) (1/2) Règles comptables antérieures Actualité fiscale 9 décembre 2011 Règles comptables actuelles Règles générales CRC 2008-15 : pas de règles imposant la comptabilisation systématique d’une charge en cas de remise d’action dans le cadre de plans d’attribution d’actions gratuites ou d’options d’achat d’actions Obligation d’enregistrer une provision dès la décision d’attribution d’actions gratuites existantes ou d’options d’achat d’actions Aucune provision à constituer en cas d’attribution d’actions gratuites à émettre ou des options de souscription d’actions car la société n’est exposée à aucune sortie de ressources Point focus sur les plans de groupe Enregistrement d’une provision par la société liée lorsque : – Les actions d’une société sont attribuées à cette société liée, et – Qu’il existe une convention de refacturation liant la société attributrice et sa filiale, sœur, mère … SarrauThomasCouderc 25 IS / Provision pour plans d’options d’achat et d’attribution gratuite d’actions (BOI 4 N-1-11, Inst. du 24 janvier 2011) (2/2) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Modalité de détermination de la provision Obligation d’enregistrer une provision dès la décision d’attribution d’actions gratuites existantes ou d’options d’achat d’actions Le montant de la provision est déterminée en fonction des services déjà rendus par l’employé : Elle couvre (i) la totalité de la sortie de ressources ou (ii) est étalée linéairement au fur et à mesure des services rendus selon que l’ attribution ou l’option est subordonnée ou non au fait que l’employé reste au service de la société pendant une période future donnée Aucune provision à constituer en cas d’attribution d’actions gratuites à émettre ou des options de souscription d’actions car la société n’est exposée à aucune sortie de ressources Régime fiscal Provision déductible sous réserve que la charge correspondant aux moins-values futures : – soit rendue probable par des évènements en cours à la clôture de l’exercice, et – est estimée de manière nettement précisée Applicable aux plans en cours au 30 décembre 2008 SarrauThomasCouderc 26 IS Actualité fiscale 9 décembre 2011 Ce qui change pour la détermination de l’impôt sur les sociétés (LFR pour 2011, LF pour 2012 et plan d’équilibre des finances publiques ) Avancées règlementaires Tendances jurisprudentielles Rescrits Avis SarrauThomasCouderc 27 IS / Apport partiel d’actif – Rétroactivité fiscale (CE, 29 juin 2011, Sté AM Finances, Sté Maurice Agofroy Actualité fiscale 9 décembre 2011 Constitution d’une société A le 9 novembre 1994 immatriculée le 21 novembre 1994 25 novembre 1994 : APA d’un fonds par la société Maurice d’Agofroy clôturant au 30 juin Faits La convention d’apport précise alors que A reprendrait rétroactivement toutes les opérations de l’exploitation du fonds transmis du 30 juin 1994 jusqu’au jour de la réalisation définitive de l’apport (NB : faits similaires dans les deux espèces) Le CE a jugé qu’un APA : Contenu (i) Peut rétroagir fiscalement à une date antérieure à celle à laquelle la société bénéficiaire de l’apport est immatriculée au RCS (ii) Sous réserve que cette rétroactivité soit sans effet sur le bilan de clôture du ou des exercices précédents de la société apporteuse Portée Infirme la position de l’administration selon laquelle une opération ne peut produire effet au plan fiscal avant la date d’immatriculation de la société bénéficiaire (Inst. 4 I-1-93, n°29) SarrauThomasCouderc 28 IS / Apport partiel d’actif – Maintien d’une marque chez l’apporteur Actualité fiscale (CAA, Bordeaux, 30 décembre 2010, n°09-2218, Sté Promo Art) 9 décembre 2011 Faits La société apporteuse (Promo Art) apporte à la société bénéficiaire (Promo Art distribution) une branche compète d’activité (BCA) tout : - en conservant la propriété de la marque, et - en lui concédant, sans réserve, le droit de l’utiliser Contenu La CAA de Bordeaux a considéré qu’il y avait bien apport d’une BCA, i.e. «un ensemble d’éléments d’actifs et de passifs d’une division d’une société qui constituent, du point de vue de l’organisation, une exploitation autonome, c’est-à-dire un ensemble capable de fonctionner par ses propres moyens » La CAA permet d’affiner les critères permettant de placer une opération sous le régime fiscal de faveur des fusions et opérations assimilées Portée S’agissant du transfert de la marque la question est celle du droit d’utilisation de la marque non transmise par la société bénéficiaire de l’apport Dans un arrêt du CE de 2005 (CE, 27 juillet 2005, n°259050), le Conseil avait rendu une solution contraire fondée sur le fait que, la société bénéficiaire ne jouissait que d’un droit d’usage précaire du nom commercial Il ressort de ces jurisprudences que le droit d’utilisation de la marque doit permettre à la division apportée de fonctionner comme une exploitation autonome SarrauThomasCouderc 29 IS / Fusions – Rétroactivité fiscale (CE 26 janvier 2011 n°312470) Faits Actualité fiscale 9 décembre 2011 Une fusion entre deux sociétés est réalisée le 30 septembre N avec effet rétroactif au 1er avril N (les exercices fiscaux coïncident avec l’année civile) La société absorbée avait initié le 25 février N la cession de titres de participation assortie d’une condition suspensive. La cession est intervenue le 13 avril N, soit en pratique après la date d’effet de la fusion Contenu Portée La plus-value résultant d’une cession de titres initiée par une société absorbée doit être rattachée aux résultats de la société absorbante, dès lors que la condition suspensive dont la vente est assortie se réalise après la date d’effet de la fusion Lorsque le traité d’apport prévoit la rétroactivité de l’opération, les sociétés concernées sont tenues de tirer toutes les conséquences de la date d’effet conventionnelle retenue SarrauThomasCouderc 30 IS / Intégration fiscale – Cession à prix minoré (CE, 10 novembre 2010, n°309148, Sté Corbfi) Faits Actualité fiscale 9 décembre 2011 Une filiale d’un groupe intégré cède à sa mère des titres de participation pour un prix minoré (inférieur à la valeur vénale) La cession à prix minoré constitue pour la société cédante un acte anormal de gestion dès lors que cette-dernière n’invoque ni contrepartie ni intérêt permettant de justifier cette opération L’insuffisance de prix s’analyse comme une subvention indirecte (non déductible) définie notamment par la livraison de biens composants l’actif immobilisé pour un prix inférieur à leur valeur réelle Contenu & portée En conséquence, le CE décide : – la réintégration dans le résultat de la société cédante du montant de la subvention – la réintégration dans le résultat de la société cessionnaire de la libéralité dont elle a été bénéficiaire ensuite – la déduction du résultat d’ensemble du montant de l’avantage dont la société cessionnaire a bénéficié et corrigé au niveau individuel – la déduction du résultat d’ensemble du montant de la plus-value réalisée et déclarée par la société cédante Selon le CE, il n’y a pas lieu neutraliser au niveau du résultat d’ensemble le rehaussement du résultat individuel de la société cédante, ce qui génère un traitement asymétrique de cette opération (valide la position de l’administration) SarrauThomasCouderc 31 IS / Intégration fiscale – Amendement Charasse (CE, 13 juillet 2011, n°312285, SAS FTR) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Le capital d’une société en commandite par actions était détenu jusqu’au 22 décembre 1989 à hauteur de 29.94% par trois frères associés commandités exerçant collégialement la gérance de la société et à 70.06% par leur neufs enfants associés commanditaires Faits A cette date, le capital a été transféré aux neufs enfants des trois frères, étant précisé que ces derniers ont continué à exercer collégialement la gérance en tant que commandités En mai 1990 la société a fait l’acquisition de plus de 95% d’une autre société détenus par les trois frères Le 1er janvier 1991, toutes les sociétés ont opté pour le régime de l’intégration fiscale Le Conseil d’Etat juge que pour l’application du dispositif de réintégration des charges financières Contenu au résultat d’ensemble, la situation de contrôle de la société cessionnaire s’apprécie à la date d’acquisition de la cible et non en retenant la situation antérieure à son acquisition Le Conseil précise que la notion de contrôle s’entend de l’exercice, direct ou indirect, individuel ou de concert, des droits de vote en assemblée des actionnaires, soit majoritaire, soit permettant de déterminer les décisions Cet arrêt instaure une plus grande sécurité juridique en retenant (i) une définition stricte de la notion Portée de contrôle ainsi qu’en (ii) précisant la date à laquelle ce contrôle doit être apprécié Cet arrêt permet ainsi d’écarter l’application de l’amendement Charasse dans le cadre des opérations de LBO lorsque le holding d’acquisition, préalablement contrôlé par les mêmes associés que ceux qui détiennent la cible, ouvre son capital à de nouveaux investisseurs afin d’être en mesure de financer l’acquisition de la cible par emprunt et nouveaux fonds propres SarrauThomasCouderc 32 IS / Déduction par un holding des « sponsor fees » (TA, Montreuil, 3 février 2011, n°09-6114, SAS Bonhom) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Création d’un holding préalablement à l’acquisition d’une cible Un fonds d’investissement rend des prestations de services au holding (études portant sur Faits l’opportunité et la rentabilité de l’investissement envisagé, assistance dans le cadre de la restructuration de l’investissement, recherche et négociation des financements bancaires … ) Ces « sponsor fees » sont déduits du résultat fiscal du holding Selon le Tribunal administratif de Montreuil, un holding créé pour acquérir les titres d’une société Contenu peut déduire ces « sponsor fees » La circonstance que ces prestations comportent également un intérêt pour les associés de la société holding ne suffit pas à établir qu’elles auraient été étrangères à son intérêt propre Solution inédite Portée Dans la lignée de la jurisprudence du Conseil d’Etat qui avait déjà précisé qu’une opération pouvait comporter un avantage pour un tiers sans être un acte anormal de gestion (CE, 28 avril 2006, n°275147, Sté Financière Agache ; CE, 10 juillet 1992, n°110213, Sté Musel SBP) SarrauThomasCouderc 33 IS / Provision – Déduction fiscale Actualité fiscale (CAA, Paris, 18 novembre 2010, n°09-4821, Sté Foncière du Rond-Point) 9 décembre 2011 Une société a constitué une provision déductible fiscalement sans la déduire de son résultat fiscal Faits Contenu Portée Au cours d’un exercice ultérieur la société a repris cette provision et a déduit ce produit de son résultat fiscal (déduction remise en cause par l’Administration) La déduction fiscale d’une provision comptable constitue pour l’entreprise une faculté et non une obligation (décision de gestion) Ainsi, le produit résultant de la reprise d’une telle provision comptable qui n’a pas été déduite fiscalement n’a pas lieu d’être imposé Cette décision pourrait se heurter au principe de connexion des règles comptables et fiscales Le Conseil d’Etat devra trancher SarrauThomasCouderc 34 IS / Fusion – Transfert des déficits d’un holding (TA, Paris, 14 décembre 2010, n°07-13039, SA Korian) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Faits Une société opérationnelle absorbe une société holding déficitaire et demande par voie d’agrément le transfert des déficits du holding Contenu Le Tribunal administratif juge que les déficits dont le transfert était demandé ne résultaient pas d’une activité mais de l’acquisition et de la détention de titres de participation et ne sauraient ainsi, par nature, être transférés Portée Cette décision du tribunal administratif confirme la doctrine administrative (réponse de Richemont : Sénat. 30 mars 2006, p.923 n°17801) en jugeant que la détention de titres de participation par une société holding ne constitue pas une activité au sens de l’article 209 du CGI SarrauThomasCouderc 35 IS / Acte anormal de gestion – Précisions sur la notion de prise de risque (CE, 27 avril 2011, n°327764, Sté Legeps) Faits Contenu Actualité fiscale 9 décembre 2011 Une société avait placé 2 M€ rémunérés à 8% dans une banque au Vanuatu. Ce dépôt, outre une forte rémunération, devait aussi permettre à la société d’obtenir, auprès de cette même banque, des crédit à faible taux afin de financer des projets La banque ayant été placée en liquidation judicaire, la société a comptabilisé une provision dont la déductibilité fiscale a été remise en cause par l’Administration sur le fondement de l’acte anormal de gestion Le Conseil d’Etat juge que la société a pris ce risque dans son intérêt et qu’il n’est pas manifestement exagéré Le Conseil d’Etat confirme sa jurisprudence selon laquelle le caractère normal d’un acte de gestion doit être apprécié au regard du seul intérêt de l’entreprise Par ailleurs, le critère du risque excessif n’est pas nouveau dans la jurisprudence du Conseil d’Etat : Portée - CE, 17 octobre 1990, n°83310, Loiseau : cas d’un gérant de portefeuille s’étant cru moralement tenu d’indemiser ses clients des pertes générées par sa gestion (distinction entre les deux premières années d’exercice et les années suivantes) ; - CE, 30 mai 2007, SA Peronnet : le CE ne juge pas anormales des avances de trésorerie accordées à une société en difficulté à condition qu’elles « ne lui fassent pas courir un risque manifestement exagéré » SarrauThomasCouderc 36 IS / Obligations convertibles avec prime de remboursement (CE, 13 juillet 2011, n°311844, SA GH Mumm & Cie) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Emission par une société d’un emprunt obligataire convertible en actions avec primes de Faits remboursement Les primes ont été comptabilisées pour leur totalité à l’émission et étalées sur la durée de l’emprunt Le Conseil d’Etat juge qu’une société émettrice d’un emprunt obligataire convertible en actions avec primes de remboursement peut, au plan comptable comme fiscal : Contenu - Comptabiliser ces primes dès l’émission et les étaler sur la durée de l’emprunt ; ou - Ne comptabiliser que le montant de l’emprunt et constituer une provision pour risques correspondant aux primes de remboursement Portée Solution inédite du Conseil d’Etat contraire à la position de l’Administration qui autorise seulement de comptabiliser le montant nominal de l’emprunt et de constituer une provision pour risques correspondant aux primes de remboursement (Doc. Adm 4 C-533, n°5, 30 octobre 1997) SarrauThomasCouderc 37 IS / Contrôle fiscal – Décision de gestion opposable (CE, 25 février 2011, n°338715, Sté Eurogim) Faits Contenu Actualité fiscale 9 décembre 2011 Un contribuable décide de compenser son déficit d’exploitation avec une plus-value à long terme en application de l’article 39 quindecies du CGI A l’issue d’un contrôle fiscal, l’administration fiscale rehausse le montant net des plus-values longterme déclaré et compense ce supplément avec le déficit ordinaire de l’exercice au cours duquel cette plus-value a été réalisée (ou avec les déficits reportables sur cet exercice) Le CE juge qu’en compensant le rehaussement d’une plus-value nette à long terme avec le déficit ordinaire de l’exercice au titre duquel ce rehaussement est opéré, l’Administration se borne à tirer les conséquences du choix effectué par la société ayant réalisé cette plus-value et ne méconnait pas les dispositions du CGI, ni ne prend, pour ce supplément, une décision de gestion à la place du contribuable Ainsi, une décision de gestion prise initialement librement par le contribuable lui est opposable par la suite Portée Cet arrêt confirme la position de l’Administration selon laquelle « Les décisions de gestion régulières qui traduisent l'exercice, par le contribuable, d'une faculté de choix entre plusieurs possibilités offertes par la loi fiscale, sont définitives dans leur principe et opposables tant à l'Administration, qui ne peut les rectifier, qu'au contribuable qui ne peut en demander la modification lorsqu'elles lui apparaissent, par la suite, comme défavorables. » (Doc. Adm 4 A-215, n°22 , 9 mars 2011) SarrauThomasCouderc 38 IS Actualité fiscale 9 décembre 2011 Ce qui change pour la détermination de l’impôt sur les sociétés (LFR pour 2011, LF pour 2012 et plan de retour à l’équilibre des finances publiques ) Avancées règlementaires Tendances jurisprudentielles Rescrits Avis SarrauThomasCouderc 39 IS / Absorption ou dissolution sans liquidation d’une filiale intégrée – Conséquences sur le périmètre (Rescrit 2011/15) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 En cas de fusion-absorption ou de confusion du patrimoine réalisée par une autre société appartenant au même groupe fiscal, la sous-filiale détenue par l’intermédiaire de la société absorbée peut être maintenue dans le groupe fiscal dès lors que les conditions de l’article 223 A du CGI continuent à être respectées (contrôle à 95% de la sous-filiale pendant tout l’exercice …) Cette solution s’applique aussi lorsqu’il s’agit du premier exercice d’intégration de la filiale absorbée et de sa sous-filiale, sous réserve que les délais d’accord relatifs à leur entrée dans le groupe soient respectés L'administration a déjà admis que la sortie du groupe d'une société filiale lors de son absorption Portée par une autre société du groupe n'entraîne pas celle des filiales détenues par son intermédiaire (Inst. 4 H-9-88 n° 189) Elle avait déjà étendu cette solution au cas où la sortie d'une filiale résulte d'une confusion de patrimoine avec une autre société du groupe (Lettre SLF, 11 janvier 1995) Dans le présent rescrit, elle confirme cette position en précisant toutefois que le groupe doit conserver pendant tout l'exercice le contrôle à 95 % de la sous-filiale L'administration précise également que ces événements peuvent se produire au cours du premier exercice d'intégration sans former obstacle au maintien dans le groupe des sous-filiales SarrauThomasCouderc 40 IS / TUP d’une société mère au profit d’une société étrangère & établissement stable en France (Rescrit 2011/24) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 Un établissement stable d’une société étrangère peut bénéficier des dispositions de l’article 223 L-6-c du CGI et se constituer tête de groupe fiscal dès l’ouverture de l’exercice en cours de la TUP de la société mère par la société étrangère L'établissement stable ne peut pas remplir les conditions prévues à l'article 223 A du CGI dès l'ouverture de l'exercice puisqu'il ne peut pas inscrire à son actif, à cette date, les titres des sociétés membres du groupe Portée Toutefois, dès lors que ces titres sont détenus indirectement par la société étrangère à cette date, par l'intermédiaire de la société mère française, il est admis que l'établissement stable de cette société étrangère puisse bénéficier des dispositions de l'article 223 L-6-c du CGI et se constituer tête du groupe fiscal dès l'ouverture de l'exercice en cours lors de la réalisation de la TUP de la société mère par la société étrangère, sous réserve que la TUP ait un effet rétroactif fiscal à cette date et que les titres des sociétés membres du groupe soient inscrits à l'actif de l'établissement stable dès la date d'effet juridique de la TUP Cette tolérance ne s'applique pas à l'établissement stable d'une société étrangère établie ou constituée dans un Etat ou territoire non coopératif au sens de l'article 238-0 A du CGI SarrauThomasCouderc 41 IS / Prime de partage des profits (Rescrit 2011/28) Mesure Déductible des résultats de l’entreprise Portée Sécurité juridique SarrauThomasCouderc Actualité fiscale 9 décembre 2011 42 IS / Fusion – Option pour l’IS préalable à l’opération (Rescrit 2011/29) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Sécurité juridique Pour l’application du régime spécial des fusions, les sociétés parties à l’opération doivent être assujetties à l’impôt sur les sociétés L’option pour l’impôt sur les sociétés, qui est irrévocable et qui s’applique rétroactivement à compter de l’ouverture de l’exercice au cours duquel elle est exercée, n’est pas susceptible d’être écartée sur le fondement de l’abus de droit fiscal sur le seul motif qu’elle a pour effet de permettre l’application du régime de faveur des fusions SarrauThomasCouderc 43 IS Actualité fiscale 9 décembre 2011 Ce qui change pour la détermination de l’impôt sur les sociétés (LFR pour 2011, LF pour 2012 et plan de retour à l’équilibre des finances publiques ) Avancées règlementaires Tendances jurisprudentielles Rescrits Avis SarrauThomasCouderc 44 IS / Apport partiel d’actif à une « coquille vide » : des précisions restrictives (EC 2011-18) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Principe Par dérogation, si l’actif net apporté est insuffisant pour libérer le capital, l’apport peut être réalisé à la valeur réelle Rescrit Impossibilité de valoriser un apport partiel d’actif à une société n’ayant pas d’activité préexistante à une valeur autre que la valeur nette comptable, même en cas d’insuffisance d’actif net apporté Limites précisées par le rescrit Modalités de mise en œuvre Cette dérogation ne s’applique pas lorsque : En pratique, deux solutions permettent de réaliser une opération à la valeur comptable en cas d’actif net comptable apporté insuffisant pour libérer le capital : la société bénéficiaire de l’apport a été créée pour les besoin de l’opération (ex : location gérance de l’activité apportée) , ou la société bénéficiaire existe préalablement mais des restructurations ont été effectuées avant l’apport pour se placer dans le champ de la dérogation et ce de manière abusive (Avis CNC n°2005-C du 4 mai 2005, question n°22) SarrauThomasCouderc Déterminer la parité à partir des valeurs comptables (réservé aux APA à des sociétés détenues à 100% par la société apporteuse) Réduire le capital de la société bénéficiaire afin de réduire la valeur nominale des actions 45 Actualité fiscale Actualité fiscale 9 décembre 2011 Changements pour le calcul des Droits d’enregistrement (DE) SarrauThomasCouderc 46 DE / Droits d’enregistrement sur les cessions de parts et actions CGI Art. 726 (PLF pour 2012) Régime actuel d’actions : droits d’enregistrement au taux de 3% plafonnés à 5 000 euros Actualité fiscale 9 décembre 2011 PLF 2012 Cession Cession de parts sociales : droits d’enregistrement au taux de 3% réduits d’un abattement égal pour chaque part sociales au rapport entre 23.000 € et le nombre total de parts de la société Déplafonnement du montant des droits d’enregistrement dus en cas de cession d’actions ou de parts de société Abaissement du taux de ces droits de 3% à 2% Amendement adopté par le Sénat avec avis défavorable du gouvernement SarrauThomasCouderc 47 DE / Droits d’enregistrement sur cession de parts de sociétés à prépondérance immobilière – CGI Art. 726 (PLF pour 2012) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Seul le passif afférent à l’acquisition des immeubles serait déductible de l’assiette des Mesure droits d’enregistrement Les comptes courants notamment ne pourraient plus être déduits Devrait concerner les cessions de parts de sociétés à prépondérance immobilière réalisées à compter du 1er janvier 2012 SarrauThomasCouderc 48 Actualité fiscale Actualité fiscale 9 décembre 2011 Nouveautés en Taxe sur la Valeur Ajoutée et Taxe sur les Salaires (TVA & TS) SarrauThomasCouderc 49 TVA Points sur les changements intervenus en 2010 Changements législatifs de 2011 Actualité réglementaire de 2011 Tendance jurisprudentielle de 2011 (en TVA et TS) Evolutions possibles et/ou attendues en 2012 SarrauThomasCouderc Actualité fiscale 9 décembre 2011 50 TVA / Simplification de la gestion au sein des groupes (PLFR pour 2010 / Art. 1693 ter du CGI) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Permettre la consolidation du paiement de la TVA au sein d’un groupe (entreprises relevant de la DGE) Modalités de mise en œuvre Conditions de mise en œuvre Le redevable désigné doit : Le redevable désigné doit : détenir (directement ou indirectement) plus de la 1/2 du capital ou des droits de vote exercer une option auprès du Service dont il dépend (qui prend effet à compter du 1er jour du 1er exercice comptable suivant celui au cours duquel elle a été exprimée) obtenir l’accord préalable des membres Les membres doivent : clôturer leurs exercices comptables aux mêmes dates déposer leurs déclarations CA3 dans les conditions de droit commun / réel normal déposer une déclaration récapitulative acquitter la TVA due / obtenir le remboursement du crédit de TVA pour le groupe Entrée en vigueur : 1er janvier 2012 SarrauThomasCouderc 51 TVA / Modalités concrètes de mise en œuvre dans les groupes Actualité fiscale 9 décembre 2011 Aspects pratiques – Option : dépôt de la liste des sociétés membres avec les attestations d’accord – Déclaration récapitulative : dépôt au plus tard le 24 du mois suivant – Paiement / remboursement : régime de droit commun Diverses questions en suspens … – « conséquences des infractions commises » par les membres sur le redevable du groupe – Quid de la sortie d’un des membres du groupe …. ? – Quid du dépôt de déclarations rectificatives CA3 par un des membres … ? SarrauThomasCouderc 52 TVA Points sur les changements intervenus en 2010 Changements législatifs de 2011 Actualité réglementaire de 2011 Tendance jurisprudentielle de 2011 (en TVA et TS) Evolutions possibles et/ou attendues en 2012 SarrauThomasCouderc Actualité fiscale 9 décembre 2011 53 TVA / Instauration d’un nouveau taux intermédiaire (Plan de retour à l’équilibre des finances publiques) Mesure Actualité fiscale 9 décembre 2011 Rehaussement du taux réduit de TVA de 5,5% à 7% (à l’exclusion de l’alimentation, de l’énergie et des produits et de certains services … ) SarrauThomasCouderc 54 TVA Points sur les changements intervenus en 2010 Changements législatifs de 2011 Actualité réglementaire de 2011 Tendance jurisprudentielle de 2011 (en TVA et TS) Evolutions possibles et/ou attendues en 2012 SarrauThomasCouderc Actualité fiscale 9 décembre 2011 55 TVA / Modalités d’exercice de l’option (Inst. Adm. du 28 mars 2011, BOI 3 L-1-11) Règles antérieures Actualité fiscale 9 décembre 2011 Règles actuelles Depuis le 1er janvier 2005 : Option révocable à l’expiration d’une période de 5 ans Dénonciation possible de l’option dans les 2 mois avant l’expiration de chaque période de 5 ans et cela sous condition de ne pas avoir obtenu de remboursement de crédit de TVA durant les 5 années précédant la demande de révocation SarrauThomasCouderc Dénonciation possible de l’option à compter du 1er janvier de la 5ème année qui suit celle au cours de laquelle l’option a été exercée (pas de condition particulière) La dénonciation prend effet à compter du 1er jour du mois suivant celui au cours duquel l’option a été formulée 56 TVA Points sur les changements intervenus en 2010 Changements législatifs de 2011 Actualité réglementaire de 2011 Tendance jurisprudentielle de 2011 (en TVA et TS) Evolutions possibles et/ou attendues en 2012 SarrauThomasCouderc Actualité fiscale 9 décembre 2011 57 TVA / Fraude sur les livraisons intracommunautaires (CE, 25 février 2011, n°312290, Abacus ) Faits Actualité fiscale 9 décembre 2011 L’administration fiscale a remis en cause l’exonération de TVA appliquée par la société Abacus Equipement Electronique à des livraisons intracommunautaires (d’ordinateurs et de produits informatiques) Le CE précise que pour bénéficier de l’exonération de TVA, un fournisseur est tenu d’accomplir des vérifications : Décision si les informations dont il dispose ne peuvent le conduire à soupçonner le comportement frauduleux de son client, il n’est pas tenu de vérifier la validité du numéro de TVA dudit client s’il dispose d’un faisceau d’indices (et en l’espèce les justificatifs communiqués n’étaient pas probants), il doit effectuer les diligences nécessaires pour vérifier la régularité de l’activité de son client Portée Qu’il s’agisse de l’application de l’exonération ou de la solidarité en cas de fraude : quelles sont les vérifications « nécessaires » à effectuer ? SarrauThomasCouderc 58 TVA / Fonctions de direction (CAA, Douai, 8 mars 2011, n°109-1303, Financière Verriez) Faits Actualité fiscale 9 décembre 2011 La société SAS Financière Verriez a pour objet social l'exercice d'activités de contrôle et de gestion d'autres entreprises. Elle exerce ainsi notamment les fonctions de présidente d’une SAS. Elle reçoit en contrepartie une rémunération forfaitaire Une société avec un tel objet social : Décision – doit être regardée comme réalisant à titre indépendant une activité économique de prestations de services à titre onéreux passible de la TVA et – le caractère forfaitaire des sommes versées à la société est sans incidence Les fonctions de direction, d’administration et de contrôle dévolues aux dirigeants de sociétés relèvent d’une activité économique Portée La rémunération versée en contrepartie est donc assujettie à la TVA Si une personne morale est en mesure de facturer une prestation de direction, d’administration et/ou de contrôle, elle est considérée comme un assujetti redevable de la TVA et peut, en principe, récupérer la TVA grevant ses frais généraux (Comité fiscal MOA du 30 novembre 2000) SarrauThomasCouderc 59 TS / Holding mixte & rémunérations des dirigeants (CE, 8 juin 2011, n°331848, 331849, 341018 et 340863) (1/2) Faits Actualité fiscale 9 décembre 2011 Des sociétés holdings mixtes ont constitué deux secteurs d’activité distincts (un secteur financier exonéré de TVA/assujetti à 100% à la TS et un secteur gestion administratif taxable à la TVA/exonéré de TS) et affecté le personnel de direction au secteur taxable : l’administration a considéré que ce personnel était « mixte » et donc assujetti à la TS en fonction du rapport d’assujettissement général Le CE a retenu une analyse juridique et conclu que : Les fonctions dévolues aux dirigeants sont présumées «transversales» et leurs pouvoirs s’étendent (par principe) au secteur financier Il appartient à la société d’apporter la preuve contraire qui n’a pas été jugée Décision suffisante dans les cas suivants : – Limitation de l’activité de gestion financière du DG à 10% de son activité – Refacturation intégrale aux filiales des rémunérations allouées aux dirigeants – Gestion financière assurée par un comptable ayant une délégation – Externalisation auprès d’une filiale de la gestion des dividendes et de la trésorerie Leur rémunération doit donc être soumise à la TS au % d’assujettissement général SarrauThomasCouderc 60 TS / Holding mixte & rémunérations des dirigeants (CE, 8 juin 2011, n°331848, 331849, 341018 et 340863) (2/2) Portée Actualité fiscale 9 décembre 2011 Quels sont les moyens de preuve (autres que juridiques) pour établir l’implication ou l’absence d’implication réelle et effective des dirigeants au sein du secteur financier ? SarrauThomasCouderc 61 TVA / Cession de titres de participation (CE,n°307698, 23 décembre 2010, Pfizer Holding & Michel Thierry) Faits Actualité fiscale 9 décembre 2011 Les sociétés Pfizer et Michel Thierry, exerçant toutes les deux pour partie une activité économique, ont exposé des dépenses de conseil en vue de la cession de participations et détaxé ces dépenses Le CE a opéré une distinction entre : les dépenses exposées en vue de préparer la cession qui se rattachent aux orientations stratégiques d’une entreprise : Contenu – elles présentent un lien direct et immédiat avec l’ensemble de l’activité/ frais généraux détaxables – sauf si l’administration démontre qu’elles sont incorporées dans le prix de cession des titres les dépenses inhérentes d’intermédiation) : à la cession elle-même (e.g. les frais – elles présentent un lien direct et immédiat avec l’opération de cession : frais non détaxables – sauf si l’entreprise démontre que ces dépenses n’ont pas été incorporées dans le prix de cession des titres Portée La distinction entre les frais engagés « avant / après la décision » est-elle applicable en pratique ? / Quels sont les moyens de preuve de la non-incorporation des frais dans le prix des titres cédés ? SarrauThomasCouderc 62 TVA / Frais d’acquisition de titres (CAA de Versailles, n°10VE01670, 3 mai 2011, Air Liquide) Faits Actualité fiscale 9 décembre 2011 La société Air Liquide a engagé des frais grevés de TVA (auprès d’une banque et d’un cabinet de conseil) dans le but d’étudier l’opportunité pour sa filiale Air Liquide International d’acquérir des participations dans des filiales du groupe de droit allemand Messer et a détaxé ces dépenses Le CE a considéré que l’acquisition de titres de participation a été réalisée, non pas directement par le holding, mais par sa filiale, et donc que : Décision – les frais liés à cette prise de participation facturés à la holding n’ont donc pas été exposé dans le cadre de sa propre exploitation et – ne sauraient faire partie des frais généraux de la holding – ils ne peuvent donc être détaxés Sans incidence de la facturation de prestations d’assistance aux filiales Portée Pourquoi ne pas opérer la même distinction (avant/après?) en matière d’acquisition qu’en matière de cession de titres ?... SarrauThomasCouderc 63 TVA Actualité fiscale 9 décembre 2011 Points sur les changements législatifs intervenus en 2010 Changements législatifs de 2011 Actualité jurisprudentielle communautaire de 2011 Tendance jurisprudentielle nationale de 2011 (en TVA et TS) Evolutions possibles et/ou attendues en 2012 SarrauThomasCouderc 64 TVA / Points sur quelques travaux UE Actualité fiscale 9 décembre 2011 Les travaux s’inscrivent dans un cadre global ambitieux… Modernisation des procédures de remboursement ouvertes aux entreprises étrangères établies au sein de l’UE Extension des mesures de lutte contre la fraude à la TVA aux prestations de services SarrauThomasCouderc Simplification et modernisation des règles de facturation 65 TVA / Directive “Remboursement” (Directive 2010/66/UE du 14 octobre 2010) Objectifs Principal motif Actualité fiscale 9 décembre 2011 Reporter le délai de dépôt des demandes de remboursement de la TVA payée dans un autre Etat membre de septembre 2010 à mars 2011 Pallier le retard pris par certains Etats Membres pour mettre en place le portail Web permettant aux assujettis de procéder aux demandes de remboursement de la TVA grevant leurs frais professionnels relatifs à 2009 Entrée en vigueur : 31 mars 2011 SarrauThomasCouderc 66 TVA / Directive “Facturation” (Directive 2010/45/UE du 13 juillet 2010) Objectifs Actualité fiscale 9 décembre 2011 Relancer la facturation électronique (notamment dans une optique transfrontalière intra-UE) Aligner les règles applicables à toutes les factures (qu’elles soient transmises Principaux axes sur support papier ou par voie électronique) Prendre en compte les règles de facturation applicables dans l’Etat Membre dans lequel la livraison de biens ou la prestation de services est réalisée Entrée en vigueur : 1er janvier 2013 SarrauThomasCouderc 67 Actualité fiscale Actualité fiscale 9 décembre 2011 Abus de droit SarrauThomasCouderc 68 Contrôle fiscal et procédure Actualité fiscale 9 décembre 2011 Abus de droit fiscal SarrauThomasCouderc 69 IS / LBO – Création d’un holding de rachat (CE, 27 janvier 2011, n°320313, Sté Bourdon) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Les associés d’une société cible créent un holding Le holding acquière la cible auprès de ces associés L’acquisition des titres par le holding, alors endetté envers (i) les actionnaires et (ii) des banques, Faits a été financée via la remontée de dividendes L’Administration a remis en cause cette opération sur le fondement de l’abus de droit => organisation de la distribution des bénéfices de la cible à ses associés en leur permettant d’éluder l’imposition des dividendes au taux progressif de l’IR au profit du taux de 16% applicable à la taxation des plus-values de cession de titres Une opération de LBO n’est pas constitutive d’un abus de droit dès lors que la création du holding présente pour les associés un intérêt d’ordre financier et patrimonial durable : Contenu Portée – Capacité d’emprunt du holding supérieur à celui des associés pour le développement de la cible – Permet d’éviter un recours par la banque sur l’intégralité du patrimoine des associés en cas d’emprunt souscrit directement par ces-derniers Sécurisation des opérations de LBO SarrauThomasCouderc 70 IS / Prise de participation d’une société française dans une centrale de trésorerie belge (CE, 15 avril 2011, n°322610, Sté Alcatel CIT) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Souscription par une société française au capital d’une société belge ayant le statut de centre de coordination (Régime fiscal privilégié en Belgique) Faits Distribution par la société belge de dividendes bénéficiant du régime mère-fille L’administration a remis en cause l’opération sur le fondement de l’abus de droit => motif : transformation de produits financiers (intérêts) en dividendes exonérés Le Conseil d’Etat juge que : Contenu – La souscription au capital de la société belge n’est pas fictive (activité réelle/substance de la société belge - installation en Belgique pour des raisons d’optimisation fiscales mais non exclusivement fiscales) – Même si un tel investissement dans une société française aurait eu la même rentabilité, il n’a pas été fait dans le but d’éluder l’impôt SarrauThomasCouderc 71 Actualité fiscale Actualité fiscale 9 décembre 2011 Autres points fiscaux SarrauThomasCouderc Prix de transfert Téléprocédure Contributions sociales Participation salariée 72 PT / Obligation documentaire (BOI 4 A-10-10, Inst. du 23 décembre 2010 ) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Précisions apportées Actualisation des études comparables tous les 3 ans Documentation complète si elle permet d’évaluer la politique de PT dans son ensemble (max 50 pages) Documentation non fournies ou incomplète : l’entreprise a 30 jours pour demander la prorogation du délai de réponse (maximum 2 mois) Sanctions : Amende de 10 000 € ou pouvant atteindre 5% des bénéfices redressés en fonction de la gravité des manquements Applicable aux transactions réalisées au cours des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2010 SarrauThomasCouderc 73 Téléprocédures / Conditions - évolution (BOI 13 K-5-11, Inst. du 3 juin 2011 ) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Réforme des conditions relatives à l’obligation de télérèglement en matière d’IS, TVA et TS Régime antérieur CAHT de l’exercice précédent > 500 000 € SarrauThomasCouderc Régime actuel CAHT de l’exercice précédent > 230 000 € à compter du 1er octobre 2011 74 Cotisation et contributions sociales / Harmonisation Projet de loi de financement de la sécurité sociale C3S TVTS Actualité fiscale 9 décembre 2011 Homogénéisation de l’assiette de la contribution sociale de solidarité des sociétés dans le secteurs financier Révision du barème de la TVTS pour favoriser les véhicules les moins polluants SarrauThomasCouderc 75 Participation salariée (Rescrit n°2011/13 du 24 mai 2011) Actualité fiscale 9 décembre 2011 Mesure A la suite d’une opération de restructuration placée sous le régime de faveur (article 210 A du CGI), le résultat fiscal au taux de droit commun de la société bénéficiaire de l'opération imposable peut être minoré des déficits de la société absorbée transférés par voie d’agrément (article 209, II du CGI) SarrauThomasCouderc 76