Enrico Rastelli – le plus grand jongleur 1896
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Enrico Rastelli – le plus grand jongleur 1896
Enrico Rastelli – le plus grand jongleur 1896 - 1931 Considéré comme le plus grand jongleur de tous les temps Enrico Rastelli ne devait pas vivre au delà de six ans avaient prédit les docteurs. Il ne devait pas devenir jongleur, mais acrobate. Mais son talent et son envie eurent raison de ces obstacles. A force de travail, Rastelli devint le plus grand jongleur de son époque et sa gloire continue encore actuellement. Comme souvent dans les arts, ce génie mourut malheureusement jeune et au sommet de sa gloire. A sa mort, Rastelli était une véritable star internationale à une époque où les médias de masse n'existaient pas. Enrico naquit le 19 Décembre 1896 à Samara en Russie, mais est d'origine italienne. Son père était un jongleur sur cheval gagnant à peine sa vie, sa mère une trapéziste. Le père d'Enrico a dû connaitre des déboires en tant que jongleur car il défendait à Rastelli de devenir lui-même un jongleur, lui préférant une carrière d'acrobate. Dans ces premières années Rastelli se produisait avec ses parents affublé d'une perruque pour passer pour une petite fille. Un jour où sa perruque se détacha, il connut la honte, et s'opposa alors à cette idée. Malgré l'interdiction de son père, Rastelli s'entrainait en secret à jongler, des fois même à la lueur d'une bougie. Et il était doué, à tel point que son père reconnut son talent et l'autorisa à embrasser désormais cette carrière. En 1915, il débuta sa carrière en tant que jongleur solo au Cirque Truzzi. 6 mois plus tard, son père ouvrit son propre cirque, avec Enrico en jongleur et sa mère au mât chinois. Mais la 1ère Guerre Mondiale anéantit le spectacle et la famille dut fuir la Russie et abandonner une rénommée en pleine croissance pour retrouver l'anonymat en Italie. Enrico reprit son travail où il l'avait laissé. Quelques temps plus tard, il se maria à StellaHenriette Price, et devint la sensation du Cirque Gatti. En 1922, il se produisit à l'Hippodrome de Londres, et un an plus tard à l'Hippodrome de New-York. Son numéro était plein de vie, alternant le mouvement et l'immobilité. Dans une routine, il était assis sur un tabouret, une balle en équilibre sur chaque pied, une sur chaque genou, deux l'une sur l'autre en équilibre sur un bâton tenu en bouche, et deux de plus sur un bâton en équilibre sur son front. Pour conclure, il faisait tourner un ballon sur ses deux index. Dans une autre figure, il se tenait en équilibre sur son pied droit. Sa cheville gauche faisait tourner un cerceau, un bâton tournant sur son front, il faisait tourner un ballon sur son doigt de la main droite et jonglait avec trois bâtons de la gauche. Les publics en Europe et Amérique lors de sa seconde tournée en 1928 étaient stupéfiés. Dans un numéro, il faisait rebondir une balle sur sa tête, jonglait avec 6 assiettes, faisait tourner un cerceau sur une jambe, le tout en sautant à la corde de sa jambe restante ! Il s'entrainait de l'aube au crépuscule, consacrant chaque minute et chaque intention de sa vie à son art et sa perfection. Sa femme disait :”il veut du mouvement et de l'entrainement, de l'entrainement ! Pas de cafés, pas de vie sociale, pas de voyages ! Nous passons toutes nos journées au théâtre. Il s'entraine, nous l'observons. Et ne vous y fiez pas, nous ne changerions de vie pour rien au monde !” Henrietta et un homme appelé Umberto Schichtolz étaient ses assistants dans son spectacle qui durait à 30 à 45 minutes, fait unique à cet époque. Il discutait avec eux pendant de longs moments tout en faisant rebondir deux ballons sur sa tête. Il travaillait avec plusieurs grands agrés. Sur l'un d'eux, il se tenait en équilibre sur la tête, faisait tourner une perche avec ses pieds, et jonglait avec 3 ballons la tête en bas. Dans une autre figure, il s'allongeait sur le dos sur une grosse boule, jonglait avec 3 bâtons, faisait tourner une grande étoile sur un pied, un cerceau de l'autre pied, et une petite étoile dans un bâton dans sa bouche. Jamais il ne jongla en cascade pour le nombre, mais préférait les nombres pairs (pour les non jongleurs, la cascade est la figure de base à trois balles lorsque les balles voyagent de la main gauche à la droite indéfiniment. Par extension, on peut jongler en cascade à 5, 7, 9 balles etc..., uniquement des chiffres impairs. Pour les chiffres pairs, les objets restent dans la même main et ne croisent pas.) Il jonglait à la perfection à huit balles, et jongla occasionellement à dix balles pour une rotation en Russie. Il utilisait des bâtons de bois dérivés des bâtons japonais de taiko (cf l'histoire des massues), bien équilibrés et avec un manche. Il pouvait jongler avec six, très bas à une vitesse fantastique et pouvait aussi faire huit. Sur scène il jonglait à 6 torches, et débordait d'énergie lorsqu'il jonglait avec 3 d'entre elles sous ses jambes tout en paradant trois fois autour de la piste. Sa mort à 34 ans à Bergamo fut prématurée. Il mourut d'une infection non soignée à la bouche causée par son bâton de bouche. Les docteurs lui interdirent de se produire mais Rastelli insista. Le théâtre était plein pour la première apparition de Rastelli en Italie, lui qui a joué partout dans le monde. A la fin du spectacle, il était triste et abattu. Ce suprême effort fut de trop, et les ombres de la mort étaient déjà sur lui. Les Gandinis devant la tombe de Rastelli