PAGE 10 - Benaouda Belghoul
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Culture Le Soir d’Algérie [email protected] Jeudi 14 juillet 2005 - PAGE BATNA SEMAINE CULTURELLE ALGERIENNE AU BORD DU LAC LEMAN (SUISSE) Découverte de 5 pièces de monnaie à l’effigie de Massinissa et de Jugurtha res Les 1 AlgŽriades de Gen•ve De notre envoyée spéciale à Genève Amel B. L’ Association SuisseAlgérie-Harmonie (ASAH) de droit suisse, établie à Genève, organise dans le cadre de ses activités culturelles annuelles une semaine dite “les Algériades”, et ce, du 29 août au 4 septembre 2005. Ainsi, la salle de théâtre de l’Alhambra vibrera sous les notes musicales andalouses et de danses contemporaines d’Algérie. Ce sera également l’occasion de donner le ton aux 4e et 7e arts, ainsi qu'un voyage de l’esprit intellectuel à travers une soirée littéraire. Cette semaine culturelle sera dédiée aux femmes algériennes et aura pour point d’orgue un colloque-débat sur l’Algérie de Le Corbusier à Ghardaïa. Fondée le 26 mars 2004, l’Association Suisse-AlgérieHarmonie, sans but lucratif, compte parmi ses membres des Algériens et des Suisses, tous bénévoles. L’association tient à maintenir une parité entre hommes et femmes, convaincue que seule une égalité entre les deux sexes peut assurer un avenir meilleur. Selon son président, M. Belghoul Benaouda, intervenant auprès des juges pour enfants et candidat au Grand Conseil (Parlement) du Canton et République de Genève sur la liste du parti écologiste, “le but recherché à travers l’ASAH est celui de promouvoir un dialogue civilisationnel constructif pour une coexistence harmonieuse entre les communautés suisse, algérienne et maghrébine dans un respect mutuel afin de tendre, dit-il, vers un mieux vivre ensemble”. Durant l’année écoulée, l’ASAH avait pris part à plusieurs activités et festivités, entre autres la rencontre “Machrek-Maghreb” de Genève, organisée dans le cadre de la manifestation “Les yeux de la ville” organisée par la ville de Genève. De même que l’organisation en octobre 2004 d’un colloque sous le patronage du rectorat de l'université de Genève, à l’occasion de la commémoration du centenaire de la disparition de l’écrivaine et voyageuse Isabelle Eberhardt, genevoise d’origine, disparue en 1904 dans la crue d’un oued à Aïn Safra, en Algérie. En cette année 2005, l’Association Suisse-AlgérieHarmonie organise une semaine culturelle qui mettra à l'honneur les femmes algériennes. Ainsi, la tenue des Algériades aura pour partenaire principal la ville de Genève et éventuellement le département de la Coopération à Berne et le ministère de la Culture, ainsi que le soutien de l’ambassade de Suisse à Alger et d’Algérie à Berne. En ce qui concerne le colloque sur l’Algérie de Le Corbusier, il aura lieu sous le patronage du département de la culture de l’Unesco, avec le soutien du rectorat de l’université de Genève, de la wilaya de Ghardaïa et le parrainage du ministère de l’Aménagement et de l’Environnement d’Algérie et de la fondation Déserts du monde. L’ASAH aspire à mettre en valeur les liens entre traditions et modernité et de faire voyager tous les invités autour de la Méditerranée en abordant l’Andalousie arabe et le monde maghrébin sous ses diverses nuances humaines culturelles. M. Belghoul Benaouda Ces rencontres réuniront les Genevois (ses) passionnés (ées) de culture et d’ouverture au monde et des acteurs culturels algériens. L’intérêt sera également porté sur les nuances culturelles, dira le président de l’association, à travers la mise en exergue des changements qui se sont opérés, des idées neuves, de l’ouverture d’esprit et l’envie, ajoute-t-il, de vivre avec nos joies et nos peines. Les Algériades s’inscrivent également, dit-il, dans la perspective de prendre part à la célébration des festivités du 50e anniversaire de Novembre 54, une valeur identitaire incontournable de l’histoire de l’Algérie. Au programme de cette semaine des Algériades, le théâtre qui sera représenté par la coopérative du théâtre du Point d’Oran, une troupe qui a déjà pris part en 2003 à l’Année de l’Algérie en France, de même qu’une série de représentations en mars 2005 en Haute Savoie, et ce, avec une pièce intitulée Mara mara, un duo féminin écrit par M. Bouziane Benachour. Le septième art sera présent durant ces soirées culturelles à travers la projection d’un film réalisé par Assia Djebar avec La nouba des femmes du mont Chenoua. D’autant que pour la 58e édition du Festival international du film de Locarno, au Canton de Tessin (Suisse), il est prévu comme invité d’honneur le cinéma du Maghreb, qui aura lieu du 3 au 13 août 2005. La musique donnera le son à l’art andalou avec l’association Fen Wa Nachate de Mostaganem, constituée de quinze musiciennes, qui ont eu l’occasion de se produire en Algérie et en Europe. La danse viendra enrichir cet univers artistique à travers la danse contemporaine algérienne. Les Algériades seront aussi l’occasion de présenter la littérature algérienne francophone, qui réunira des écrivaines émérites, telles que Malika Mokaddem, Maïssa By, ainsi que l’éventuelle participation de Assia Djebar d’autant que l’Algérie sera l’hôte d’honneur du Salon du livre de Genève en 2006. Une soirée jeunesse multiculturelle viendra clôturer cette semaine où se produiront des groupes de musique rap et ska, composés de jeunes musiciens algéro-suisses. Pour l’heure, les préparatifs de cette semaine culturelle algérienne sont en bonne voie grâce au soutien des autorités genevoises et institutions suisses, en attendant la réponse de M me Toumi, ministre de la Culture, qui a été sollicitée par l’Association Suisse-AlgérieHarmonie pour un partenariat. Tout en souhaitant la réussite à cette première édition, l’ASAH projette de consacrer chaque année les Algériades de Genève à une région d’Algérie. A. B. 1er FESTIVAL FRANCOPHONE DE PHILOSOPHIE À SAINT-MAURICE Les philosophes algŽriens invitŽs L e festival aura lieu du 8 au 11 septembre 2005 à SaintMaurice, Canton du Valais (Suisse). Organisée par le club suisse de la presse, avec le soutien de l’Abbay et de la commune de Saint-Maurice, ainsi que de l’Association des professeurs de philosophie et de la Société valaisanne de philosophie, avec la collaboration de l’Unesco et de la Francophonie. Le but de cette première édition, c’est de prendre le temps de la réflexion et de la nuance, qui vise un large public, dira M. Guy Mettan. Au programme, plusieurs conférences autour de questions existentielles et fondamentales : d’où venons-nous ? Qui sommesnous ? Le directeur du club suisse de la presse à Genève et coordinateur du festival souhaite élargir le débat à travers des écrivains et des penseurs des deux rives de la Méditerranée pour une approche pluridisciplinaire, ouverte aux différentes sensibilités philosophiques. Pour l’heure, nous apprenons que parmi les intervenants, philosophes, professeurs, ainsi que des professionnels des arts, de la culture et des médias, il y aura des Suisses, des Belges et des Français tels que Jean Romain, Alexandre Jollien, Jean-Claude Pond ou encore Gilles Marchand, directeur de la TSR (Télévision Suisse romande), et Antoine Maurice, journaliste suisse. Tous viendront présenter leur “credo philosophique”. Parallèlement à ces conférences-débats académiques, il est prévu une exposition permanente de Mix & Remisx, caricaturiste suisse ainsi qu’une autre de photos organisée par M me Myriam Grobet sur le thème de l’“identité” vue par cinq photographes. Une troisième exposition traitera le thème de la quête de l’identité entre science et mythes par R. Benz et des personnalités du monde religieux et scientifique. De même qu’il y aura au programme une sélection de filmsdocumentaires et de fiction. Du théâtre avec la pièce d’Eric Emmanuel Schmitt Le visiteur. Ce premier festival francophone de philosophie tentera à travers ses intervenants de débattre autour des valeurs fondamentales qui fondent notre vie et sur tout ce qui inspire et guide toute action politique ou autre démarche artistique, ainsi qu’une série d’interrogations que le comité d’organisation souhaite voir émerger autour du dialogue des civilisations entre les deux rives. A. B. TIZI-OUZOU Journées de poésie d’expression amazighe P lus de cinquante participants ont pris part au festival de la poésie d’expression amazighe, organisé du 8 au 12 juillet courant par les associations Si Muhend U Mhand et Youcef U Kaci en collaboration avec la Maison de la culture. Ces journées, les troisièmes du genre, en hommage aux deux poètes légendaires du XIXe siècle, Si Muhend et Youcef U Kaci, sont marquées par des conférences et tables rondes sur la poésie berbère, en général, la poésie traditionnelle et moderne et la poésie contemporaine, la problématique que rencontrent les maisons d’édition dans le domaine de la poésie. Abdennour Abdeslem a, quant à lui, fait la comparaison entre la poésie du poète errant Si Muhend et celle de Baudelaire. Le conférencier, qui vient de publier un livre sur Cheikh Mohand ou l’Hocine, l’amusnaw”, l’un des philosophes kabyles qui a marqué le XIXe siècle, qui, en l’absence d’un Etat, a su instaurer la moralité en Kabylie ; a expliqué comment Si Muhend a réussi à s’imposer dans une société où la culture n’existe que dans l’oralité, en situant aussi les similitudes avec l’œuvre de Baudelaire. Durant les deux journées de same- di et dimanche, 50 poètes se sont succédé pour un régal récital poétique devant un nombreux public et face à un jury qui choisira les lauréats à nominer. Outre les conférences, des expositions, des représentations théâtrales et des montages poétiques ont constitué aussi l’attraction de ce festival. Signalons que les participants se sont recueillis sur le tombeau légendaire de Si Muhend U M’hand à Askif Netmana, dans la région de Michelet, lors d’un pèlerinage qui les a conduits jusqu'à la tombe du jeune poète, Oulamara Chabane, disparu dernièrement, avant de se recueillir à la mémoire de Rachid Tigziri. J-L Hassani TAKFARINAS REPORTE SA TOURNEE NATIONALE Les fans de Takfarinas devraient encore patienter. La tournée prévue pour cet été est, pour des raisons de calendrier, reportée jusqu’à l’année prochaine. C’est ce que nous a fait croire le chanteur qui se dit “impatient de retrouver le public de son pays”. Par ailleurs, conséquence des attentats terroristes qui ont frappé la capitale anglaise jeudi dernier, le concert que devait animer Takfarinas à Londres a été reporté à une date ultérieure. Dans tout un autre registre et pour les besoins de la promotion de son dernier album, Honneur aux dames, le chanteur vient de lancer un casting pour “recruter les meilleurs danseuses et danseurs” pour la réalisation d’un clip vidéo de la chanson Torero. Takfarinas partira aussi en tournage dans le désert pour tourner un autre clip du tube Azul chanté en duo avec un chanteur marocain. Visiblement l’année 2006 sera hyperchargée pour Takfarinas ; en plus de la tournée nationale qu’il veut “grandiose”, il prépare Bercy pour le 22 avril de l’année prochaine, une date qui coïncide avec le 26e anniversaire du Printemps berbère. Une date que le chanteur voudrait “internationaliser”. J-L H. 10 D ans le cadre de la protection et la sauvegarde du patrimoine archéologique, la Direction de la culture de Batna a lancé des appels destinés aux citoyens pour qu’ils participent à la mise en évidence des sites archéologiques disséminés à travers la région des Aurès. Ces appels pour une contribution de la société civile dans le cadre de l’action culturelle au sens large du terme ont été mis en valeur par l’intermédiaire de la Radio Aurès et des autres médias. Cette initiative a été, selon toute évidence, auréolée, entre autres, par la récupération d’objets et de fragments datant de l’époque numide entre autres. A cet effet, un citoyen de Chemora a remis 17 fossiles et 5 pièces de monnaie en bronze à l’effigie de Massinissa et de Jugurtha et dont les transcriptions sont en berbère. Ces objets et fragements, gardés jalousement par la direction de la culture de Batna, sont les témoins vivants d’une époque ancestrale dont les secrets ne cessent d’être livrés à chaque détour. A travers les pièces de monnaie, on réalise qu’il y a avait bel et bien une vie socioéconomique évoluée à cette époque-là, et à travers les mollusques et autres fossiles très bien conservés d’ailleurs, certains de nos interlocuteurs avancent qu’il y avait, depuis l’aube des temps, une mer dans les parages des Aurès, mais ce ne sont que des suppositions auxquelles pourraient répondre des spécialistes en la matière. 18 autres objets dont d’anciens bijoux en argent qui auraient appartenu à une personnalité berbère d’une époque lointaine ont été découverts dans une autre localité des Aurès. Ces objets seront d’ici peu mis à la disposition de la direction de la culture de Batna, selon des sources sûres. Nasreddine Bakha ETUDES TECHNIQUES Réhabilitation de 25 ouvrages d’art D es études d’expertise et des travaux d’évaluation technique préliminaire de réhabilitation de 25 ouvrages d’art, des ponts disséminés un peu partout à travers le territoire national sont actuellement pris en charge par des bureaux d’études, à savoir DEER-MPT (Algérie), d’une part, et DESSAU-SOPRIN (Canada), de l’autre, selon les paramètres en place. Pour des raisons techniques, les 25 ouvrages concernés par l’opération de réhabilitation ont été scindés en trois lots : le premier concerne Alger avec 6 ponts et Béjaïa avec 4 ponts. Le deuxième est mis en évidence et se compose de 6 ponts à Blida, 2 à Tlemcen, un à Laghouat et enfin un autre à Oran. Le troisième et dernier lot concerne la ville de Skikda avec le pont Kavalier et le pont situé sur l’Oued-Saf, ainsi que le pont sur le Seybouse ElTarf. Les ponts en question semblent susciter une attention particulière de la part des divers intervenants du secteur de l’hydraulique ainsi que de celui des décideurs du fait que des travaux de réhabilitation pourraient s’avérer nécessaires en prenant en compte le vieillissement de certains ouvrages d’art et les nouvelles exigences qui s’imposent d’une manière ou d’une autre. N. B. MOSTAGANEM L’astronomie à l’honneur L es jeunes amateurs en astronomie de la wilaya de Mostaganem se sont retrouvés jeudi dernier à l’auberge de jeunesse sur les bords de la Salamandre, et ce, à l’occasion de la 4e rencontre organisée à leur intention par la ligue Wiam des activités culturelles et scientifiques, en collaboration avec la Direction de la jeunesse et des sports. Ils sont donc une cinquantaine d’animateurs de maisons de jeunes, centres culturels et associations diverses à bénéficier de ce recyclage, une journée durant, et ce, sous la férule de M. Abassa Hamza, animateur au centre culturel de Aïn-Tedlès qui, au passage, a déjà édité un ouvrage ayant trait au monde magique de l’astronomie. Au programme de cette manifestation scientifique, il était prévu plusieurs cours d’initiation en astronomie toujours, projection de courts-métrages et visite du stand où sont exposés matériels, affiches et autres expériences vécues déjà dans le domaine en question. Aussi, le choix de cette date du 7 juillet pour la tenue de cette journée a-t-il été motivé par le fait que la lune en cette même journée serait à sa dernière phase d’où l’absence de champ de lumière et lisibilité à l’observation à un moment donnée de la nuit. Par ailleurs, le club de l’Etoile scintillante de la ville de AïnTedlès s’apprête à faire de la journée du 3 octobre prochain, un moment privilégié des amateurs du ciel, et ce, à l’occasion de l’éclipse totale devant toucher totalement la région de Mostaganem durant la même journée vers 10h05 le matin. A cet effet, il sera procédé à une séance de visionnage et d’observation à l’aide de logiciels, et ce, aux fins de localiser les constellations et de mieux percevoir planètes et étoiles éparses làhaut. Sid Ahmed Hadjar KHELOUFIA AU FESTIVAL DU CHAABI DE BLIDA L’ association culturelle de musique chaâbie et andalouse Khaloufia du centre culturel de Tigditt participe cette année au festival du chaâbi à Blida à la faveur d’un orchestre composé d’une douzaine de musiciens âgés entre 16 et 23 ans. Le groupe dirigé par le célèbre chanteur Hamida Belkecier, réputé sur la place de Mostaganem, se produira à Blida avec comme soliste, le jeune et prometteur Kab Samir. Notons que Khaloufia compte déjà plusieurs participations à ce festival et autant de consécrations pour une si jeune troupe. La ligue Wiam enfin se charge de sa prise en charge après avoir lancé le concours de wilaya dans le genre chaâbi toujours. S. A. H.