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INFORMATION PRESSE NOVEMBRE 2013
LAUREATS DE LA 2NDE EDITION DU CAMPUS ARCHIZINC PAR VMZINC®
LA RECONNAISSANCE DES ETUDIANTS-ARCHITECTES EN MATIERE D’ECO-CONCEPTION
www.campus-archizinc.com
Lancée en septembre dernier, la 2nde Edition du concours bisannuel CAMPUS ARCHIZINC, sur le thème de
la construction durable, dévoile ce lundi 18 novembre à Paris, ses 4 lauréats issus d’écoles d’architecture
européennes. Le défi à relever cette année : la création d’un complexe culinaire à Madrid !
Suite à une analyse du contexte urbain, environnemental et des besoins des usagers, les étudiants
participants ont proposé des réponses innovantes qui intègrent les principes du développement durable.
Dans cette perspective, VMZINC® a mis à leur disposition un outil d’aide à l’éco-conception* qui optimise
leurs choix dans l’amélioration de la performance thermique de l’enveloppe, des indices de solarisation,
de l’empreinte carbone des matériaux et des produits de construction utilisés dans le bâtiment.
À travers ce concours, VMZINC® contribue à la réflexion architecturale et à la formation sur la construction
durable des étudiants.

UN COMPLEXE CULINAIRE SUR UN SITE AUDACIEUX
La création de ce Complexe Culinaire ou Complexe Food Center résulte des caractéristiques du site
sélectionné : le Stade VICENTE CALDERÓN (5,3 hectares), stade officiel du Club de football l’ATHLÉTIQUE
DE MADRID, situé dans le quartier Arganzuela, au Sud-Ouest de la ville. Il est connecté à de nombreux
réseaux : la rivière MANZANARES, le périphérique routier M-30 (qui devrait être couvert dans le futur),
le «PASEO DE LOS POTONES» et le pont piétonnier SAN ISIDRO qui relie les deux rives, depuis la rive droite
de la rivière MANZANARES.
Ce site madrilène est localisé dans une zone urbaine en plein renouvellement et développement,
d’une superficie de 1 200 hectares, baptisée MADRID RIO**. Le programme du CAMPUS ARCHIZINC propose
d’ajouter à la dimension sportive et culturelle déjà existante, la dimension culinaire. L’objectif est
de contribuer à développer l’autonomie alimentaire de la région. Pour ce projet les étudiants devaient créer
un complexe original intégrant plusieurs activités :
MARCHE MUNICIPAL
Une étude menée par la ville de Madrid a démontré qu’un tiers des achats
alimentaires et 50 % des achats de produits frais s’effectuaient sur
les marchés municipaux, malgré le renforcement de la concurrence liée
au développement des centres commerciaux.
PEPINIERE D’ENTREPRISES
LIEES AU SECTEUR ALIMENTAIRE
Elle dispose d’espaces aménagés et spécifiques à ce secteur : cuisines
conformes aux exigences sanitaires règlementaires, lieux dédiés
aux tournages d’émissions de télévision et cours de cuisine…
POTAGER URBAIN
Il établit une connexion entre les consommateurs et la source de leur
alimentation. Il joue en outre un rôle pédagogique en matière de nutrition.
SERVICES ET EQUIPEMENTS
Ils sont en lien ou coexistent avec les activités proposées dans le cadre
du projet MADRID RIO.
* Outil Excel développé ́ par VMZINC® et INDDIGO pour la 1ère Edition du concours en 2010.
** Informations sur le site Internet : www.esmadrid.com/fr/madridrio.
VISUELS DISPONIBLES SUR DEMANDE AU SERVICE DE PRESSE :
CABINET VERLEY - Contacts : DJAMELA BOUABDALLAH et CAROLINE RANSON
Tél. : 01 47 60 22 62 - Fax : 01 47 81 38 68
[email protected] - [email protected] - www.cabinet-verley.com
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QUATRE PRIX DECERNES
Au total, 30 dossiers, représentant 90 étudiants dans cinq écoles d’architecture européennes, ont pris part
au CAMPUS ARCHIZINC :
 École Spéciale d’Architecture (ESA), Paris (France)
 Escuela Técnica Superior de Arquitectura (ETSA), Madrid (Espagne)
 Universita di Pavia, Pavie (Italie)
 École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage (ENSAP), Lille (France)
 École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM), Montpellier (France)
Les délibérations du Jury d’experts, réuni autour de l’architecte FRANÇOISE-HELENE JOURDA, ont salué chez
les candidats quelques caractéristiques déterminantes : la cohérence des propos et des idées,
la prise en compte des problématiques écologiques, sociales et économiques au travers de réponses
architecturales et environnementales pertinentes. Elles ont permis d’attribuer :
 le «1er Prix» avec une dotation de 3 000 euros,
 le «2nd Prix» avec une dotation de 2 000 euros,
 deux mentions.
Une brochure consacrée au CAMPUS ARCHIZINC, traduite en quatre langues (allemand, anglais, espagnol
et français) et largement diffusée à partir de janvier 2014, détaillera ces projets.
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DES CRITERES D’EVALUATION EXIGEANTS
Afin d’évaluer les différents programmes, le Jury s’est basé sur quatre critères précis :

La qualité architecturale avec l’articulation et l’intégration urbaine, le rapport au site et le traitement
des espaces publics,

les niveaux d’innovation architecturale et technique, particulièrement dans l’utilisation
du zinc laminé,

la qualité environnementale avec l’insertion et l’intégration au site, la gestion des eaux de pluie,
le bioclimatisme, la performance thermique du bâtiment et l’analyse de la pertinence des produits
de construction,

la qualité de l’expression et de la présentation des éléments constitutifs du dossier
de candidature.
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UN PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL SOUMIS A UN JURY D’EXPERTS INTERNATIONAUX
Présidé par FRANÇOISE-HELENE JOURDA, architecte, professeur à l’Université de Vienne
(Institut pour l’architecture et le design, Département Conception spatiale et durable)
et conseillère, reconnue en matière de construction durable, le Jury était composé de
8 professionnels issus d’univers complémentaires :
ANDRES ATELA (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Après des études à l’ETSAM à Madrid et à l’ARCHITECTURAL ASSOCIATION à Londres,
il travaille pour les agences R. MEIER (New-York) et TSAO & MCKOWN (Singapore). Il devient
ensuite chef d’agence de l’ATELIER SERAJI (France) puis crée ATELA ARCHITECTES en 2000.
Enseignant en France et à l’étranger durant sa carrière, il est depuis 2003 Maître Associé,
1ère classe à l’école d’ARCHITECTURE DE LA VILLETTE (Paris).
CECILE LEPOT (JOURNALISTE - FRANCE)
Diplômée de l’ESAG à Paris (1989), elle participe à des projets d’aménagements tertiaires ou
privés dans divers cabinets d’architecture parisiens. En 2001, elle intègre l’équipe
rédactionnelle d’ARCHITECTURES A VIVRE, puis collabore avec la revue EK, spécialisée dans
l’urbanisme éco-responsable.
CESAR DANIEL SIRVENT PEREZ (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Après des études à l’EPS d’Alicante (1996) et l’ETSA de Valence (1999), cet architecte
termine actuellement son doctorat sur «Le logement de la classe ouvrière dans les anciens
pays de l’URSS». Membre fondateur d’EQUIPO ЯE_ DE TECNICOS EN REHABILITACION,
il est également le directeur du bureau technique ALTUR COOP.V et professeur à l’Université
d’Alicante depuis 2000.
GIOVANNI SASSO (ARCHITECTE - ITALIEN)
Vice président de l'INBAR (Association de la Conception Ecologique) et expert en architecture
environnementale, il réalise des bâtiments à «Energie Zéro», des ouvrages en bois, des maisons
passives… Conseiller et formateur en Master, il enseigne et dispense des conférences
sur l'architecture durable, les certifications et les diagnostics énergétiques des matériaux.
JEAN-PHILIPPE THOMAS (ARCHITECTE - FRANCE)
Diplômé de l’École d’Architecture de Nancy, cet Architecte DPLG/Environnemental enseigne
dans cette même école de 1993 à 1997. En 2011, il crée l’agence JEAN-PHILIPPE THOMAS
ARCHITECTES. Limiter l'impact environnemental, associer esthétisme et confort, composer avec
les lieux d'origine et favoriser le «mieux vivre», sont les valeurs qui animent l’architecte.
PATRICE TURPIN (URBANISTE - FRANCE)
Il est certifié en Permaculture et diplômé de l’INSTITUT D’URBANISME DE PARIS et du
CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS. Spécialisé en ingénierie de la qualité
environnementale, il est actuellement Responsable de l’agence BATIMENT DURABLE D’INDDIGO,
une société de conseil et d’ingénierie en développement durable.
SIMONE SOLINAS (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Diplômé de la Faculté d'Architecture POLITECNICO DI MILANO (Italie) en 1999, il est récompensé à
plusieurs reprises durant sa carrière : «PRIX INTERNATIONAL D'ARCHITECTURE DURABLE FASSA BORTOLO»
(2009), «PRIX INTERNATIONAL D'ARCHITECTURE DU CHICAGO ATHENAEUM» (2007)… Il a dispensé des
conférences à travers le monde (Italie, Australie, Angleterre, Espagne…) puis a enseigné
en Italie et en Espagne. Aujourd’hui, il est professeur à l'École d'Architecture de Cagliari (Italie).
MARIA-JOSE PRADO PICCIO-MARCHETTI (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Après l’obtention de son diplôme en 1995, elle devient architecte urbaniste pour la ville de
Madrid puis occupe le poste de Directrice du Service Licences des secteurs aménagement et
logement.
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DESCRIPTIF DES PROJETS
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1er PRIX
Équipe
ISAAC LEVY CACERES et RAQUEL DONADO
École
ESCUELA TÉCNICA SUPERIOR DE ARQUITECTURA (ETSA), Madrid (Espagne)
Enseignant
JAVIER NEILA
Nom du projet
ARGANZUELA AQUAPONICS
Ce projet propose une vision de rénovation pragmatique dans un souci d’optimisation énergétique.
Les auteurs ont opté pour la préservation de certains des bâtiments autour du stade. De façon pertinente,
les candidats ont transformé une partie des tribunes en un parc belvédère végétalisé, pourvu d’un système
de cultures aquaponiques. Cette culture de végétaux en «symbiose» avec l'élevage de poissons,
tient compte du climat de Madrid, dans une logique de Slow Food. Les cheminées solaires, les turbines
éoliennes et les panneaux photovoltaïques utilisent les flux (vent et chaleur) selon les saisons, réduisant
la ventilation en été, et préservant la chaleur en hiver pour les cultures. Le système d’évacuation en boucle
fermée des eaux de pluie et de ruissellement permet d’arroser le potager et d’alimenter le réseau d’eau
sanitaire. Le Jury a apprécié ce fonctionnement bioclimatique cohérent, en adéquation avec
les problématiques urbaines et climatiques de Madrid. Il a également récompensé l’utilisation pertinente
et originale des capacités techniques du zinc et des solutions VMZINC ®. Ainsi, du côté du canal,
une superstructure de bardage en zinc sombre ANTHRA-ZINC® capte la chaleur et assure la fonction
de brise-soleil.
L’APPRECIATION DE FRANÇOISE-HELENE JOURDA
«Le rapport à la rivière est particulièrement bien traité. Cet enclos, pensé comme un espace ouvert vers
le Sud, dispose de balcons offrant un point de vue inédit sur les voies navigables. Ils contribuent
en outre à une intégration maîtrisée du bâtiment à l’environnement.»
CREDIT PHOTO : ISAAC LEVY CACERES ET RAQUEL DONADO
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2nd PRIX
Équipe
CLARA MEDINA GARCIA et INIGO LORENTE RIVEROLA
École
ESCUELA TÉCNICA SUPERIOR DE ARQUITECTURA (ETSA), Madrid (Espagne)
Enseignant
JAVIER NEILA
Nom du projet
CENTRE GASTRONOMIQUE CALDERÓN
A l’instar du projet ayant obtenu le 1er Prix, cette équipe a conservé des éléments du stade. Au cœur de
ces bâtiments, une serre de cultures traditionnelles avoisine les potagers, construits au-dessus des parkings
souterrains. La réponse programmatique à la notion de marché est claire, précise, en phase avec
les attentes de MADRID RIO. Les auteurs proposent également un parc urbain mixant des activités de culture
et de loisirs, agrémenté d’une promenade au-dessus des potagers. Cette stratégie urbaine, qui fait
la part belle à la diversité de flux piétonniers, constitue un point fort du complexe. Le travail en façade
avec du zinc en bandes décalées est délicat. Le Jury a fait mention de l’argumentaire technique,
détaillé et complet, de la qualité́ des prestations graphiques, de la hiérarchisation et de la variété́
des éléments transmis.
L’APPRECIATION DE FRANÇOISE-HELENE JOURDA
«Le bâtiment est bien conçu d’un point de vue bioclimatique. Les dispositifs passifs de cheminées solaires
de même que les dispositifs actifs et intégrés de panneaux photovoltaïques garantissent un confort de vie
aux futurs utilisateurs.»
CRÉDIT PHOTO : CLARA MEDINA GARCIA ET INIGO LORENTE RIVEROLA
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MENTION EX-ÆQUO
Équipe
SARAH DELAUNAY, AMANDA DUTRIEUX et LEA RUBINSTEIN
École
École Spéciale d’Architecture (ESA), Paris (France)
Enseignant
CARL FREDRIK SVENSTEDT
Nom du projet
AG(U)AVE
L’équipe a fait le choix de supprimer entièrement le site existant. La réponse programmatique sur un terrain
en translation exprime une stratégie urbaine paysagère intéressante et conforme au projet
de MADRID RIO. Ainsi, les étudiants créent de vastes espaces de promenade sur deux niveaux,
reliés entre eux par des patios ayant une fonction d’ensoleillement. Le jeu d’ombres et de lumière généré
apporte originalité et confort à l’ensemble. La strate au niveau 0 abrite un parc qui s’intègre dans
le prolongement de la ville. Le niveau 2 décline tous les programmes fonctionnels en continuité visuelle avec
le canal. Le Jury a apprécié l’efficacité du diagramme de coupe. La suppression de tous les bâtiments
existants permet aux auteurs de générer de façon judicieuse des éléments topographiques afin d’orienter et
d’évacuer un maximum d’eau de pluie, les descentes réalisées en zinc agissant comme une «façade filtre».
Résultat : un projet réaliste et intelligent, qui se distingue des autres projets primés.
L’APPRECIATION DE FRANÇOISE-HELENE JOURDA
«La pose de zinc en façade apporte une certaine fluidité visuelle en plus de sa fonction
pare-soleil (posé à clairevoie). Ce transfert d’utilisation d’un élément prosaïque en élément de bardage
architectural est esthétiquement intéressant.»
CREDIT PHOTO : SARAH DELAUNAY, AMANDA DUTRIEUX ET LEA RUBINSTEIN
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MENTION EX-ÆQUO
Équipe
VALENTINA TORRENTE, MARIANNA GOTTI, SILVIA MOTTO
et FRANCESCA SAMMITO
École
Universita di Pavia, Pavie (Italie)
Enseignant
ALESSANDRO GRECO
Nom du projet
REALITY AS A CYCLE 4X4
Dans ce projet, l’ancien site est entièrement supprimé. La réponse programmatique conçue par les étudiants
vise à ordonner le site au travers d’une architecture systémique en réseau. Les quatre éléments - air, eau,
feu et terre - qui dominent l’ensemble, expriment une écriture originale de colonisation de l’espace,
à la fois douce et géométrique. Le jury a apprécié la maîtrise de la gestion des différentes échelles.
Dans cet ensemble «à l’italienne» qui rappelle les bastides du sud de la France, les parcours ont été
démultipliés au sein des différents aménagements. Les auteurs ont appréhendé puis intégré les différentes
fonctions requises dans le thème du concours. La stratégie environnementale au niveau agricole et
énergétique (récupération de chaleur et d’eau) semble pertinente.
L’APPRECIATION DE FRANÇOISE-HELENE JOURDA
«Les aménagements abritent une ferme urbaine qui constitue un des points forts de ce projet. Il propose
une vision cohérente des pré-requis pour le MADRID RIO en matière environnementale, urbaine et
paysagère.»
CREDIT PHOTO : VALENTINA TORRENTE, MARIANNA GOTTI, SILVIA MOTTO ET FRANCESCA SAMMITO
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I N TE RVIE W D E F RANÇ O ISE -H E LE NE JOURDA,
P RE S ID EN TE D U J URY C AM P US A RC HIZINC 2012/2013
«CAMPUS ARCHIZINC sensibilise autant à la nécessité qu’à la faisabilité
de la construction durable».
Dès le début de sa carrière en 1979, FRANÇOISE-HELENE JOURDA a orienté son travail vers
une architecture économe en énergie. Pionnière en matière de construction durable
en France, elle suit avec une attention particulière les nouveaux modes de vie et de travail.
Engagée dans sa profession, elle a apporté son expertise au Grenelle de l’Environnement
en coordonnant un rapport sur la prise en compte du développement durable dans la
construction. Elle est considérée comme «La spécialiste française des bâtiments verts».
En 2011 et cette année en 2013, elle a présidé respectivement la 1ère puis la 2nde Edition
du CAMPUS ARCHIZINC, organisé par VMZINC®.
D’une façon générale, quelle est selon vous l’utilité de ce type de concours proposé par
des industriels à des étudiants en architecture ?
Ces initiatives contribuent à mieux connaître les qualités et capacités techniques d’un produit, dans le cas
présent le zinc. Cette approche concrète est une bonne chose. Un concours constitue également
l’opportunité de s’exprimer à titre personnel et de se mesurer à d’autres étudiants issus d’écoles et de pays
différents. Cette émulation enrichit l’expérience et prépare à la vie professionnelle. Enfin, le sujet du
concours porte sur des problématiques de développement durable, un thème encore mal ou pas du tout
intégré dans les formations des écoles d’architecture. CAMPUS ARCHIZINC les invite à s’interroger sur une
conception durable de l’habitation, et ce dans une perspective urbaine globale, qui dépasse la seule réflexion
sur les matériaux à utiliser. C‘est l’un des points forts de cette démarche car tout travail architectural dans
la ville doit être considéré dans le cadre d’échéances à très long terme. C’est en ce sens qu’il se place,
de fait, dans un objectif de développement durable puisqu’il doit proposer des conditions de vie, d’habitat,
de travail, de loisir d’éducation pour plusieurs générations à venir. CAMPUS ARCHIZINC propose aux étudiants
d’appréhender de façon concrète cette approche architecturale.
Ce deuxième opus du CAMPUS ARCHIZINC est-il un bon millésime ?
Le thème retenu pour le programme - ajouter à la dimension sportive et culturelle du projet MADRID RIO
une dimension culinaire - était intéressant mais sans doute trop ambitieux pour des étudiants en
architecture, compte tenu de la géométrie contraignante du programme retenu, le Stade VICENTE CALDERÓN
(5,3 hectares) à Madrid, situé dans le quartier Arganzuela, sur la rive droite de la rivière Manzanares.
Ce site fait partie d’une zone urbaine en plein renouvellement et développement, d’une surface totale
de 1 200 hectares appelée Madrid Rio. La taille imposante du site supposait, dans une perspective
de densification de la ville, de faire des choix drastiques donc difficiles pour des étudiants à cette étape
de leur formation. Nonobstant, si les candidats n’ont pas pu exprimer une vision aboutie de la construction
durable, je trouve qu’ils nous ont livré des projets de qualité. Les réponses programmatiques urbaines et
les écritures architecturales proposées par les deux lauréats et deux mentionnés témoignent qu’ils ont tous
su correctement s’emparer du sujet, à la fois dans sa dimension fonctionnelle et environnementale.
Les réflexions menées sur l’intégration du programme à son environnement, le fonctionnement bioclimatique
des bâtiments, le choix des matériaux, produits, techniques et systèmes, sont pertinentes.
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Quels sont les enjeux de la construction durable en France ?
Ils sont multiples, à la fois structurels, techniques et culturels tant les mentalités sont encore ancrées dans
ce que j’appelle une architecture rêvée mais dépassée qui se compose de bâtiments en béton, climatisés,
intégrant des façades totalement vitrées, sans brise-soleil. En tant qu’architecte, il faut se battre pour
imposer une programmation de construction durable. Ce sont pourtant des chantiers d’empreintes
environnementales et énergétiques optimisés, propres et très peu bruyants.
Pour quelles raisons ?
Vous obtenez difficilement l’adhésion à un projet en construction bois, de conception passive,
car il nécessite non seulement un surinvestissement de quelques pourcents mais surtout une architecture
très différente impliquant de nouveaux modes d’utilisation et d’entretien. Et la capacité au changement est
une posture longue et laborieuse à mettre en œuvre. Or c’est bien une mutation globale de toutes parties
prenantes qu’il convient d’envisager dans notre pays. Celle-ci n’est possible que si les politiques,
maîtres d’ouvrage, industriels, fabricants de matériaux, architectes et grand public sont convaincus
de l’urgence du changement à opérer en matière de construction afin d’avoir de moins en moins recours
à des matériaux à forte consommation d’énergie grise comme le béton, l’acier, le granit…. J’ai cependant
le sentiment que ce mouvement d’ensemble est en train de prendre racines. De plus en plus de confrères
construisent en bois. Des concours sont lancés pour des projets à R+6 ou R+7.
En quoi CAMPUS ARCHIZINC peut-il contribuer à aider à dépasser à court et moyen terme
les défis de la construction durable en France et dans d’autres pays ?
Il sensibilise les architectes membres du Jury, enseignants et étudiants en architecture à la fois
à la nécessité de construire durable et à la faisabilité de cette approche, sans surcoût prohibitif.
Ces initiatives sont très importantes.
En tant qu’architecte, utilisez-vous le zinc dans vos réalisations ?
Mon premier bâtiment à énergie zéro, MEDIACOM 3, à Saint-Denis (93), qui était le premier immeuble tertiaire
le plus économe jamais construit, privilégiait le bois, l’acier et le zinc, qui recouvrait toute la façade.
D’une façon générale, en éco-conception, le zinc - un matériau à faible énergie grise et pratiquement
entièrement recyclable - trouve tout à fait sa place en étanchéité.
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