L38 La lettre du 31 octobre 2015
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L38 La lettre du 31 octobre 2015
Lettre 38 – 31 octobre 2015 Contenu Une des conditions de la Mutuelle ACEPP –UMC remise en cause par le Snaecso ? Mutuelle - Vous pourrez trouver sur le site de l’Acepp Toutes les lettres sont téléchargeables sur le site de l’Acepp dans la « boite à docs » U NE DES CONDITIONS DE LA M UTUELLE ACEPP –UMC REMISE EN CAUSE PAR LE S NAECSO ? L’Acepp et l’Umc ont pris connaissance des informations communiquées par le Snaecso dans sa newsletter du 28 octobre 2015 et envoyée à l’ensemble des adhérents du Snaecso. Donc seuls les adhérents du Snaecso ont reçu cette information mais de nombreuses associations sont aussi membres de l’Acepp, que les informations circulent entre membres. Nous tenons donc à vous préciser le cadre de ce contrat Acepp-Umc, de son caractère légal et rassurer les associations qui souhaitent bénéficier de ce contrat collectif. Pour mémoire Pour respecter les obligations de la loi, toutes les associations devront proposer à tous les salariés embauchés à partir du 01 janvier 2016 d’adhérer à une mutuelle santé. Le choix de cette mutuelle est une décision de l’association. Comme le prévoit la loi, les branches peuvent mettre en place une couverture plus importante qu’un décret a défini, et aussi les dispenses qui permettent à un salarié, s’il le souhaite et le justifie, de ne pas adhérer à la mutuelle de l’association. La branche ALISFA (syndicat employeur Snaecso) a ainsi signé un accord (15 juillet 2015) qui précise un niveau de prise en charge des frais médicaux (alternative 1 de l’accord de branche) et le cadre des dispenses possibles. (document téléchargeable sur le site du Snaecso www.snaecso.com ). Dans cet accord, des mutuelles pressenties (affiliées) sont aussi nommées mais comme le précise la loi, chaque employeur est libre de choisir son organisme « mutuelle ». A ce jour le 31 octobre 2015, cet accord n’est pas étendu (donc pas obligatoire à l’ensemble de la branche) et il y a peu de chance qu’il le soit avant le 31 décembre 2015 au regard des délais habituels d’extension. Un contrat Acepp Umc L’Acepp et l’Umc dans le cadre d’un partenariat de longue date ont adapté un ancien contrat déjà proposé aux adhérents de l’Acepp en respectant la loi, l’accord de branche signé en juillet dernier et en y apportant quelques plus. Ce contrat est téléchargeable sur le site Page 1 de l’Acepp www.acepp.asso.fr. L’Umc n’est pas dans les mutuelles pressenties ou affiliées dans le cadre de l’accord de branche. L’Umc s’est engagée aussi à maintenir pendant 3 ans les termes du calcul du tarif (un pourcentage du Plafond Mensuelle de la Sécurité Sociale – pmss) comme les mutuelles pressenties. La mise en place de la mutuelle et la mise en garde du Snaecso sur l’application de la loi Evin Pour les associations, se posent donc la question de choisir une mutuelle au plus tard le 01/01/2016. Pour se faire la loi a prévu plusieurs façons de procéder et notamment : - En choisissant une mutuelle pressentie par l’accord En choisissant lui-même une mutuelle et alors en passant par une procédure dite « Décision Unilatérale de l’Employeur » DUE. C’est sur cette deuxième façon de procéder que le Snaecso alerte ses adhérents et vise notamment une des modalités proposées dans le contrat proposé par l’AceppUmc. En effet, dans sa « Newsletter n°69 du 28 octobre 2015 » est notifié : « Le Snaecso a été informé par ses adhérents de certaines pratiques de mutuelles incitant à l’insertion dans les contrats d’assurance d’un cas de dispense ne figurant pas dans l’accord de Branche. Il s’agit de la possibilité pour les salariés présents au sein de la structure au jour de la mise en place de la complémentaire santé de refuser, pour cette seule raison, l’adhésion au régime (article 11 de la loi Evin). Nous tenons à vous alerter sur les risques d’une telle disposition dans votre contrat d’assurance. En effet, la loi Evin invoquée par les mutuelles ne s’applique que dans le cadre de la mise en place initiale du régime par la Décision Unilatérale de l’Employeur (DUE), c’est-à-dire en l’absence d’un accord collectif de Branche. Au sein de notre Branche l’accord a été signé le 15 juillet 2015. Les salariés présents au sein de la structure ne peuvent donc pas invoquer la loi Evin pour refuser la couverture. Seuls les cas de dispenses limitativement énumérés au 2° de l’article R242-1-6 du code de la sécurité sociale et reprises dans l’accord peuvent être invoqués par les salariés. En dehors de ces cas, aucune demande de dispense ne peut donc être acceptée par l’employeur. Dans le cas contraire, l’URSSAF lors d’un contrôle pourra! requalifier le régime en non collectif et non obligatoire, ce qui entrainera le redressement au niveau des cotisations de la sécurité sociale et de charges qui ont la même assiette pour l’ensemble de vos salariés. » Certains d’entre vous ont imaginé que le contrat AceppUmc est dans les mutuelles visées par le Snaecso. Ceci n’est pas juste mais la menace d’une requalification du contrat qui pourrait entrainer un redressement Urssaf n’étant pas anodine, l’Acepp et l’Umc ont saisi des cabinets d’avocats et des juristes pour leur demander un avis. Le cabinet d’avocats exceptio-avocats (spécialistes de ce type de dossiers) a même accepté que son analyse soit divulguée. Il a répondu aux deux questions suivantes : - L’ACEPP peut-elle intégrer dans sa DUE une dispense « article 11 loi Evin », alors qu’elle n’est pas expressément prévue dans la CCN ALISFA ? (I) Acepp Nationale – www.acepp.asso.fr 29 rue du Charolais – 75012 Paris - tél 01.44.73.85.22 – Fax : 01.44.73.85.39 – mel : [email protected] Lettre 38 acepp nationale v1 Toutes reproductions et diffusions hors du réseau des adhérents du réseau Acepp sont interdites sauf autorisation écrite de l’Acepp nationale. Les renseignements et conseils n’engagent pas la responsabilité de l’Acepp Lettre 38 – 31 octobre 2015 - Les salariés dispensés d’adhérer au régime de protection sociale complémentaire au titre de l’article 11 de la loi Evin ont-ils l’obligation de motiver leur refus ? (II) Nous vous communiquons un extrait de sa réponse : « I – Sur la dispense article 11 de la loi Evin 1. Sur la possibilité de mettre en place un régime de PSC dans le cadre d’une DUE …/… Dès lors que l’ACEPP met en place un régime dont les garanties sont supérieures à celles de l’accord de branche, ce régime doit être distingué de celui de l’accord de branche. Régime totalement autonome par rapport à celui de l’accord de branche, son acte fondateur l’est autant. L’ACEPP a donc l’obligation d’inscrire son régime dans son acte fondateur qui peut être soit une DUE, soit un accord d’entreprise ou soit un accord référendaire. 2. Sur la possibilité d’accorder des dispenses d’adhésion au titre de l’article 11 de la loi Evin En conséquence, aucun risque social n’est encouru au seul motif que la DUE prévoit le cas de dispense « article 11 de la loi Evin ». II – Sur l’application de la dispense « article 11 de la loi Evin » et l’absence d’obligation de motiver le refus Pour que les contributions de l’employeur puissent être admises au bénéfice des exonérations de cotisations de Sécurité sociale, les dispenses d’adhésion doivent relever du libre choix du salarié. Cela implique que chaque dispense doit résulter d’une demande explicite du salarié traduisant un consentement libre et éclairé de ce dernier, et ce, y compris pour le cas de dispense de l’article 11 de loi Evin. L’article R. 242-1-6 du Code de la Sécurité Sociale précise en effet que « dans tous les cas, l'employeur doit être en mesure de produire la demande de dispense des salariés concernés. Cette demande comporte la mention selon laquelle le salarié a été préalablement informé par l'employeur des conséquences de son choix » L’article 11 de la loi Evin (repris par l’article R. 242-1-6 du CSS) précise qu’ « aucun salarié employé dans une entreprise avant la mise en place, à la suite d'une décision unilatérale de l'employeur, d'un système de garanties collectives contre le risque décès, les risques portant atteinte à l'intégrité physique de la personne ou liés à la maternité ou les risques d'incapacité de travail ou d'invalidité ne peut être contraint à cotiser contre son gré à ce système ». Cet article est d’ordre public. Il ne peut donc y être dérogé par voie de convention. C’est d’ailleurs pour cette raison que la circulaire DSS du 25 septembre 2013 admet que ce cas de dispense n'a en réalité pas obligatoirement à figurer dans l'acte juridique: « lorsque le dispositif n’est pas financé intégralement par l’employeur, dans la mesure où cette faculté de dispense est applicable de plein droit au profit des salariés même en l’absence de stipulation expresse, en application de l’article 11 de la loi « Evin » n° 89-1009 du 31 décembre 1989 en matière de prévoyance ou de la jurisprudence en matière de retraite supplémentaire (Cass. soc. 17 oct. 2000, n° 98-40288) ». Cependant, il est vivement conseillé de préciser ce cas de dispense dans la DUE, ne serait-ce que pour informer les salariés présent dans l’entreprise de ce droit. La mise en œuvre des cas de dispense prévus par le présent article s'entend sans préjudice de l'application aux salariés concernés qui le souhaitent, des dispositions de l'article 11 de la loi n° 89-1009 du 31 décembre 1989 faisant obstacle à ce que les salariés employés par l'entreprise lors de la mise en place par voie de décision unilatérale de l'employeur d'un système de garanties collectif couvrant les risques que ces dispositions mentionnent soient contraints de cotiser contre leur gré à ce système. » Aussi, dès lors que le régime de protection sociale complémentaire a été mis en place dans l’Association par le biais d’une DUE, l’article 11 de la loi Evin a vocation à s’appliquer de plein droit. En conséquence, l’entreprise n’encourt aucun risque fiscal au seul motif que la DUE indique le cas de dispense de l’article 11 loi Evin. 3. Sur le caractère plus favorable aux salariés .../…L’employeur, pour sa part, ne peut déroger à la Les sources sont aussi téléchargeables sur le site de l’Acepp. Vous pourrez ainsi y retrouver l’article R242-1-6 du code de la sécurité sociale dans son intégralité. Cette analyse a été reprise intégralement dans le document K10 réactualisé au 31/10/2015 que nous vous invitons à télécharger. convention collective que dans un sens plus favorable aux salariés, en ayant alors recours à une décision unilatérale. En ce sens, le préambule de l’avenant n°02.15 à la CCN ALISFA indique bien que « le présent chapitre prévoit un régime de base qui constitue un socle que les partenaires sociaux considèrent comme minimal, ne remettant pas en cause les régimes d’entreprise plus favorables ». L’article 11 de la Loi Evin offre aux salariés présents aux effectifs au jour de la mise en place du régime de protection sociale par voie de DUE, la possibilité de refuser d’y adhérer. Le salarié bénéficie ainsi d’une liberté de choix quant à l’adhésion au régime mise en place par l’Association. La dispense d’adhésion ne saurait donc s’analyser en une exclusion susceptible de constituer une forme de régression sociale par rapport à l’accord de branche. Elle doit au contraire être qualifiée de disposition plus favorable au salarié et donc de progrès social par rapport à l’accord de branche. La loi n’exige donc pas que les dispenses d’adhésion soient motivées mais seulement qu’elles fassent l’objet d’une demande explicite du salarié. Toute disposition contraire peut être considérée comme moins favorable au salarié dans la mesure où elle serait plus contraignante pour lui. Aussi, la DUE mise en place par l’association peut tout à fait autoriser les salariés déjà présents dans l’entreprise à refuser d’adhérer au régime sans motiver leur refus. » M UTUELLE - V OUS POURREZ TROUVER SUR LE SITE DE L ’A CEPP - K10 - Le dossier de présentation qui reprend la totalité des informations et des modalités d’adhésion mis à jour le 31/10/15 K10S Les sources de l’application des textes K10-1 Le bulletin d’adhésion individuelle pour chaque salarié qui adhérera à la signature du contrat. K10-2 Les prestations du contrat de base K10-3 Les grilles optiques du contrat de base K10-4 Les grilles optiques de l’option 1 K10-5 Les grilles optiques de l’option2 La DUE ainsi que le contrat qui liera votre association à l’Umc vous seront remis par l’Umc dès que vous en aurez fait la demande : [email protected] ou [email protected] Acepp Nationale – www.acepp.asso.fr 29 rue du Charolais – 75012 Paris - tél 01.44.73.85.22 – Fax : 01.44.73.85.39 – mel : [email protected] Lettre 38 acepp nationale v1 Page 2 Toutes reproductions et diffusions hors du réseau des adhérents du réseau Acepp sont interdites sauf autorisation écrite de l’Acepp nationale. Les renseignements et conseils n’engagent pas la responsabilité de l’Acepp