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«Welles réapprivoise dans Mr. Arkadin ses thèmes favoris : le pouvoir, le masque, la vérité fardée et source de destruction. Mettant en scène des personnages qui falsifient tout, jusqu’à leur propre existence, dans une Europe en ruines
physiques et morales, Welles signe là un chef-d’œuvre - méconnu - du polar noir.» www.critikat.com
FICHE TECHNIQUE
L’histoire du film
RÉAL SATEUR
ORSON WELLES
SCÉNAR O
ORSON WELLES
MONTAGE
RENZO LUCIDI
PHOTOGRAPH E
JEAN BOURGOIN
DECORS
LUIS PEREZ ESPINOSA
GIL PARRONDO
FRANK PROSPER
MUS QUE
PAUL MISRAKI
UNE PRODUCT ON
FILMORSA
CERVANTES FILMS
SEVILLA FILMS
MERCURY PRODUCTIONS
Aventurier sans scrupule, Guy Van Stratten est engagé par le richissime et mystérieux Gregory
Arkadin, qui se prétend amnésique, afin de l'aider à retrouver la mémoire. Van Stratten contacte plusieurs personnes susceptibles de lui livrer des révélations sur le passé de l'homme d'affaires. Mais
les différents témoins qu'il a retrouvés sont assassinés. Toute son enquête semble être hantée par
la mort. Van Stratten lui-même est en danger...
INTERPRÉTATION
GREGORY ARKAD N
ORSON WELLES
BURGOM L TREB TSCH
MICHAEL REDGRAVE
MARQU S DE RUTLE GH
JACK WATLING
M LY
PATRICIA MEDINA
JAKOB ZOUK
AKIM TAMIROFF
GUY VAN STRATTEN
ROBERT ARDEN
LE PROFESSEUR
MISCHA AUER
RA NA ARKAD N
PAOLA MORI
MONSIEUR ARKADIN
DOSSIER SECRET
CONFIDENTIAL REPORT
1h35 - France / Espagne
1954/55 - COPIES NEUVES
A PARTIR DU 23 FEVRIER 2011
De l’autre côté du miroir
Tiré d’un scénario original monté et post-synchronisé avec un soin tout particulier, Mr. Arkadin est à
la fois un sommet et une somme, une apothéose de baroque, une réflexion ultime sur le pouvoir, la
mémoire, la manipulation des êtres par une énergie supérieure.
A nouveau, Welles expose le mystère des origines de son «héros» et entreprend une enquête sur le
magnat qu’il interprète. La fiction subit des distorsions et des dérapages qui la mènent alternativement sur le terrain du fantastique et du réalisme. Jamais Welles n’aura traduit avec une telle force le
bizarre et l’innommable. La caméra est à la première personne, qui oscille, hésite et titube comme
des personnages atteints de malaise. Dès le prologue, sur les quais de Naples, une atmosphère
pesante, poisseuse et fascinante imprègne l’image. Au cours de maintes scènes devenues célèbres,
Welles déploie cet art prodigieux de la mise en scène qui fait d’un film objectivement «pauvre» un
constant régal visuel. Passé le prologue, le film s’accélère, les scènes se succèdent à un rythme
effréné, la durée et les distances étant constamment abolies par des ellipses vertigineuses. Le
regard est déformé, à l’image de l’oeil énorme du dresseur de puces derrière sa loupe.
Tout, dans cette folle histoire, bouscule les archétypes du récit traditionnel : Welles s’y situe délibérément dans le registre du merveilleux contemporain, du côté de Feuillade pour le feuilletonnesque
ou de Jules Verne pour le fantastique. Accumulant les objectifs à courte focale et les contre-plongées
délirantes, le cinéaste déforme les perspectives jusqu’à imposer un univers qui bouscule les lois de
la nature.
Une fois encore, Welles va au-delà du simple réalisme : s’il continue à dénoncer l’appareil social, la
corruption et le pouvoir de l’argent, c’est par d’incessantes inventions visuelles. Le mélange de noirceur et de légèreté, d’humour grinçant et de suspense confère à Mr. Arkadin un climat singulier
même si on y retrouve ses constantes (miroirs, masques, maquillages). Tout y est extraordinaire : le
château, les tours, les escaliers, l’espace, l’immensité des lieux, l’étrangeté des visages et des éclairages. Un simple jeu de lumière introduit le flash-back : ainsi l’ombre de Van Stratten sur le mur
devient-elle celle d’un homme sur les caisses du port de Naples. Orson Welles acteur dégage une
puissance, une ambiguité et un magnétisme qui ajoute au film une dimension surprenante. Le scénario, basé sur une structure d’enquête, dresse le portrait subjectif de l’envers du décor d’un «grand
homme» : le passé trouble, la faille mortelle (l’enfance pour Kane, l’amour de sa fille pour Arkadin),
l’échec affectif et le déclin du pouvoir. Arkadin constitue le sommet du baroque wellésien.
Daniè e Parra et Jacques Zimmer Orson Welles Fi mo-13
Le conte du scorpion et de la grenouille
« Un scorpion voulant traverser une rivière demanda à une grenouille de l'y aider
- Non, car tu me piqueras et chacun sait que la piqûre du scorpion est mortelle, dit-elle.
- Quelle sottise ! Si je te pique, je me noie avec toi. Est-ce logique ?
Alors la grenouille prit le scorpion sur son dos. Arrivée au milieu de la rivière, elle sentit une douleur
affreuse la traverser, le scorpion l'avait piquée.
Tandis qu'ils s'enfonçaient dans l'eau, elle cria : est-ce logique ?
- Non, je le sais bien, dit le scorpion, mais que veux-tu, je n'y peux rien... C'est mon caractère (character ?!) !
Buvons, ajoute Arkadin, au caractère ! »
Retrouvez Mr. Arkadin sur www.acaciasfilms.com / www.tamasadiffusion.com / Presse : Nadine Méla 01 56 69 29 30