dossier de presse - Maison Louis Carré

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dossier de presse - Maison Louis Carré
Communiqué de presse
MAISON LOUIS CARRÉ, 1956-1959/1963
Bazoches-sur-Guyonne
En juin 1959, le marchand d’art et collectionneur Louis Carré s’installa, avec sa
troisième femme Olga, dans la maison élevée d’après les plans d’Alvar Aalto à
Bazoches-sur-Guyonne, dans les Yvelines, à 40 km au sud-ouest de Paris. Œuvre
totale entre architecture, mobilier et paysage, la Maison Louis Carré est la seule
construction de l’architecte finlandais en France et une de ses villas particulières
les plus remarquables.
La rencontre
Louis Carré et Alvar Aalto s’étaient rencontrés trois ans plus tôt, à la Biennale de
Venise durant l’été 1956, où Aalto inaugurait son pavillon de la Finlande. Entre
l’architecte – au seuil de sa renommée internationale, ayant atteint la pleine
maturité de son art – et le galeriste – défenseur respecté de l’art moderne, établi à
Paris et à New York – le courant est passé immédiatement. Comme l’a dit Carré luimême, ils avaient « tous les deux une idée assez universelle de l’art » (interview
avec Irmeline Lebeer, 1967, publiée partiellement dans Galerie Louis Carré.
Histoire et Actualité, 2000). En 1955, ce dernier avait acquis un lot d’une vingtaine
de terrains à Bazoches, en face de la propriété de son ami Jean Monnet, avec
l’intention d’y construire une maison où vivre et exposer sa collection. Au départ, il
a pensé à Le Corbusier, qu’il connaissait bien, mais, redoutant son côté « béton »,
il cherchait un autre architecte et a entendu parler d’Aalto par des amis du monde
de l’art.
A la suite de cette rencontre vénitienne, Louis Carré est parti en Finlande durant
l’été 1956, où il a visité la Villa Mairea et d’autres réalisations d’Aalto, puis Alvar et
Elissa Aalto se sont rendus en France pour voir le site. Celui-ci est en pente douce,
en lisière de la forêt de Rambouillet, entre Versailles et Chartres. L’emplacement de
la maison a été défini, ainsi que la forme du toit, car Carré ne voulait pas un toit
plat et Aalto était d’accord sur le fait qu’un toit en pente s’intégrerait mieux au
paysage. Autrement, l’architecte recevait pratiquement carte blanche.
L’architecture
A l’automne 1957, les plans définitifs de la maison étaient prêts et la construction
a débuté. Elissa Aalto (1922-1994), la seconde femme de l’architecte, était en
charge du chantier et passait de longues périodes en France ; Alvar Aalto se rendait
aussi régulièrement sur le site. Le cabinet d’architectes Marcel Roux était
responsable de la construction côté français. Après avoir participé à l’élaboration
des plans en Finlande, l’architecte suisse Marlaine Perrochet a suivi le chantier sur
place, en particulier les aménagements intérieurs.
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Lorsque l’on arrive au portail – conçu par Aalto en briques blanches et en cuivre –
la maison n’est pas encore visible. Elle se laisse découvrir, à travers les arbres du
parc, au détour d’un grand virage sur la route qui monte vers la maison. Les
matériaux extérieurs sont soigneusement choisis, car Carré voulait des matériaux
nobles qui vieillissent bien : pierre de Chartres et briques chaulées pour les murs,
ardoise bleue de Normandie pour le toit, lattes de bois – en teck ou en frêne – pour
rythmer les ouvertures et les façades, cuivre pour les chéneaux, les rives, les
éclairages ainsi que le revêtement des colonnes extérieures.
Situé sur la partie supérieure du terrain, le bâtiment en épouse parfaitement la
pente. Le rez-de-chaussée, organisé sur deux niveaux autour du hall d’entrée, est
divisé en trois zones : publique (hall, salon, bibliothèque, salle à manger), privée
(trois chambres avec salles de bains et un sauna) et services (cuisine, office, salle à
manger du personnel). A l’étage se trouvent les chambres destinées au personnel,
une lingerie et une salle de bains ; le sous-sol renferme divers locaux de service et
une cave à vins. Comparée à la Villa Mairea, par exemple, cette maison n’est pas
très grande, mais elle possède d’indéniables qualités d’espace et d’organisation.
L’entrée principale se situe au nord, la cuisine et les entrées de service se trouvent
du côté est. Le salon et la bibliothèque sont orientés à l’ouest, avec une vue sur le
jardin et les paysages alentour, tandis que les chambres et les salles de bains sont
situées sur le côté sud. Chaque pièce importante possède son espace extérieur : le
salon et la bibliothèque donnent sur une terrasse ainsi que sur la pelouse du
jardin, les chambres et les salles de bains sur des terrasses privées abritées par des
murs coupe-vent. Ces terrasses sont invisibles depuis la route d’accès de même
que depuis le reste du jardin, grâce à la perspective coupée par les escaliers en
gradins. Ainsi une protection parfaite de l’intimité des occupants est assurée, un
exemple parmi tant d’autres du soin constant que prenait Aalto des usagers de ses
bâtiments.
Une maison cimaise
Louis Carré a dit qu’il voulait « une maison qui soit petite à l’extérieur et grande à
l’intérieur » (interview, op. cit.). En effet, lorsque l’on pénètre dans le hall d’entrée,
on est frappé par la hauteur de la voûte en bois, qui culmine à 5 m, puis esquisse
une courbe douce en direction des marches descendant vers le séjour. Seul
élément architectural en forme libre, ce plafond confère une sensation de grandeur
et d’espace à toute la maison. L’éclairage à la fois naturel et artificiel, venant des
hautes fenêtres situées au-dessus de la porte d’entrée ainsi que de trois grands
luminaires suspendus, accentue ce sentiment d’espace clair et généreux, qui
rappelle celui d’un musée ou de certaines églises de l’architecte, construites durant
la même période (voir en particulier l’église d’Imatra dans l’est de la Finlande).
Dans ce temple de l’art moderne, tout est fait afin de favoriser la mise en valeur
des œuvres d’art : des murs entiers couverts de toile peinte en blanc, un système
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complet de cimaises, des lampes dessinées spécialement pour éclairer les murs,
telles que le plafonnier asymétrique du salon ou les suspensions en forme libre de
la salle à manger. Des tableaux de Fernand Léger, Pierre Bonnard, Pablo Picasso,
Raoul Dufy, Jacques Villon, André Lanskoy, Nicolas de Staël et Paul Klee, des
sculptures de Henri Laurens, Alexander Calder et Alberto Giacometti, ainsi que des
objets africains, trouvaient là un environnement à leur mesure.
Tout comme à l’extérieur, les matériaux de l’intérieur sont sélectionnés avec soin :
pin rouge finlandais pour les plafonds du hall et du salon (posés par des
charpentiers finlandais), chêne pour les parquets et la bibliothèque, frêne et teck
pour les portes, les colonnes et divers rangements, bronze et cuir pour les
poignées de portes. De nombreux éléments du mobilier, des luminaires et des
textiles ont été dessinés spécialement pour la maison, d’autres proviennent des
catalogues d’Artek (la société fondée en 1935 afin de produire et diffuser le design
d’Aalto), le tout dans un effort constant de confort et de luxe discret. L’attention
portée aux détails et aux finitions est manifeste dans tous les espaces de la
maison.
Alvar Aalto a également conçu tout l’environnement extérieur : la route d’accès, le
garage et le jardin, fait de pelouses aux contours libres, d’un petit bois destiné aux
réceptions, de terrassements asymétriques et d’un petit théâtre grec. Au départ,
près de la maison, il y avait même un carré de vignes, aujourd’hui disparu. Après
l’installation des Carré, Aalto a continué à compléter des éléments, tels que les
éclairages extérieurs en bronze, les mâts à drapeaux et surtout – de 1961 à 1963 –
la piscine découverte chauffée et ses vestiaires.
La Maison Louis Carré peut aisément être comparée à l’autre grande demeure
d’Aalto, la Villa Mairea, construite à Noormarkku en Finlande vingt ans plus tôt, de
1938 à 1939. Les deux ont été commandées par des mécènes fortunés qui
encourageaient leur architecte à donner le meilleur de lui-même. Tandis que la villa
finlandaise était une œuvre expérimentale qui subit de nombreuses modifications
au cours de sa construction, la Maison Carré apparaît comme une œuvre de
maturité possédant une grande cohérence structurelle, stylistique et matérielle.
Depuis les premières esquisses en 1956 jusqu’à la réalisation complète en 1959,
très peu de modifications furent apportées au plan et à l’aménagement intérieur.
Durant tout le processus de construction, Louis Carré a fait plusieurs voyages en
Finlande, notamment pour choisir le mobilier chez Artek. Le galeriste était très
impliqué dans l’aménagement, engageant lui-même des recherches afin de trouver
les bons carreaux de faïence ou le ton juste pour le revêtement de sol. Il écrivait de
nombreux courriers pour discuter de détails divers, qu’ils soient grands ou petits.
En mars 1958, dans une lettre de New York, il dit avoir « déjà visité bon nombre de
salles de bains d’amis avec un mètre dans [sa] poche ».
Alvar Aalto parlait de la « collaboration personnelle, dans le sens le plus étroit, (…)
nécessaire pour faire naître les bases d’un ensemble architectural » (lettre à Will
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Grohmann, 10 août 1966, Archives nationales, Paris). Plus qu’un collaborateur,
Louis Carré fut un commanditaire de poigne et de passion, n’hésitant pas à
renvoyer les entrepreneurs qui ne respectaient pas scrupuleusement les consignes
de son architecte. Il fut à tel point conscient de la valeur de la maison en tant
qu’œuvre globale, qu’il n’y intégra pour ainsi dire aucun meuble ancien ou lui
ayant appartenu auparavant, laissant le soin à Alvar et à Elissa Aalto d’aménager
entièrement les intérieurs. Ce fait est remarquable pour un homme de 60 ans au
passé d’antiquaire et de collectionneur.
Le résultat est une villa unique, fruit de la rencontre et de l’entente entre deux
hommes d’exception. Entre deux cultures également : tout en transposant sa
conception de l’espace et des proportions dans un style reconnaissable qui lui est
propre, Alvar Aalto a parfaitement intégré sa maison dans la douceur du paysage
d’Île-de-France et a pris en compte les demandes et le style de vie de son maître
d’ouvrage. Comparée aux villas finlandaises d’Aalto, la Maison Carré possède une
French touch dans le caractère protecteur de son toit et de ses volets, dans
l’intimité de ses espaces ainsi que dans la chaleur de ses matériaux. Citons
l’architecte finlandais : « La préparation du terrain, si généreuse, a ouvert des
possibilités incroyables et une liberté rarement rencontrée pour créer l’atmosphère
d’ensemble : maison et paysage dans une conception unique » (lettre à W.
Grohmann, op.cit.).
Etat actuel
Louis Carré vécut dans sa maison jusqu’à sa mort en 1977. De son vivant, cette
demeure brillante accueillit de nombreux visiteurs de marque : des artistes tels que
Marcel Duchamp ou Miro, des écrivains comme Paul Eluard, Jean Paulhan et Marcel
Arland, des amis tels que Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, des
personnalités politiques comme le président finlandais Urho Kekkonen… Les
garden-parties annuelles étaient très courues par le « Tout Paris », réunissant
plusieurs centaines d’invités. Après la disparition de son époux, Olga Carré resta
dans la villa, entourée des tableaux et des sculptures que celui-ci lui a légués,
jusqu’à son décès en 2002. N’ayant pas d’enfants, sa famille hérita de la maison et
des œuvres d’art qu’ils mirent en vente publique (Succession Olga Carré, née Burel,
ancienne collection Louis Carré, Artcurial, 9 décembre 2002).
La maison, classée Monument historique en 1996, fut acquise par l’Association
Alvar Aalto en France en avril 2006. Cette association, de type loi 1901, a pour
objet « l’acquisition et la gestion de la Maison Louis Carré à Bazoches-sur-Guyonne
dans un but d’intérêt général, culturel et architectural, ainsi que la promotion de
l’histoire et de l’œuvre de son architecte finlandais, Alvar Aalto ». Son bureau est
composé de : M. Paavo Lipponen, Président (ancien Premier ministre et Président
du parlement de Finlande), M. Markku Lahti, Vice-Président (Directeur de la
Fondation Aalto et du Musée Alvar Aalto en Finlande), M. Tapani Manninen,
Trésorier et Avocat à Helsinki, M. Paul Lassus, Secrétaire et Avocat à Paris, M.
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Vilhelm Helander, Directeur du Comité de restauration et Professeur d’Histoire de
l’architecture à l’Université technologique d’Helsinki. Le Comité de séminaires est
présidé par M. Esa Laaksonen, Directeur de l’Académie Aalto d’Helsinki.
La Maison Louis Carré ayant été habitée en permanence, son intérieur est en bon
état et elle a conservé remarquablement la majeure partie de son mobilier
d’origine. L’extérieur a plus souffert du manque d’entretien des dernières années.
Les travaux sur les clôtures, le toit, les chéneaux, les cheminées, la route d’accès et
une partie des peintures intérieures ont été réalisés durant le printemps et l’été
2007. Actuellement débutent les travaux sur les peintures et les menuiseries
extérieures qui doivent se poursuivre jusqu’au printemps 2008. Le programme des
travaux des années à venir comprend la réfection de la piscine et de ses vestiaires,
du jardin et une connexion au réseau communal des eaux usées. L’Association a
bénéficié du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-deFrance – Ministère de la Culture et de la Communication, du Ministère de
l’Education et de la Culture de Finlande ainsi que de la Fondation Finlandaise pour
la Culture.
Depuis le 4 août 2007, la Maison Louis Carré est ouverte au public les week-ends
de 13h à 18h sur visites guidées, et ce jusqu’à la fin du mois d’octobre. Les visites
reprendront au printemps 2008 et seront possibles sous certaines conditions
durant l’hiver. L’édifice est ainsi accessible au public pour la première fois depuis
sa construction. De cette manière, l’association entend faire connaître cet édifice
majeur du maître finlandais, ainsi que la vie et l’œuvre de Louis Carré, tant aux
professionnels qu’au grand public. Des séminaires internationaux de réflexion sur
l’architecture et le design seront organisés régulièrement dans ce qui reste un
témoignage exceptionnel de l’architecture civile de la seconde moitié du XXe siècle.
Contact
Asdis Olafsdottir
01 48 57 08 71
06 16 50 35 43
[email protected]
Liens
www.maisonlouiscarre.fr
www.alvaraalto.fi
www.info-finlande.fr/aaltosite/
Publication à paraître
Maison Louis Carré, par Esa Laaksonen et Asdis Olafsdottir, éd., Alvar Aalto
Academy, Helsinki, automne 2007 (en anglais, l’édition française est en
préparation).
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Chronologie et faits
1955
1956
1957
1959
1961
1962
1963
1977
1993
1996
2002
2006
2007
Louis Carré achète des terrains à Bazoches-sur-Guyonne, en face de la
maison de son ami Jean Monnet. Premiers échanges épistolaires avec
Alvar Aalto.
Eté : ils se rencontrent à la Biennale de Venise. Louis Carré part en
Finlande, Alvar et Elissa Aalto viennent en France visiter le site.
Décembre : dépôt du permis de construire.
Automne: début de la construction.
Juin : Louis et Olga Carré emménagent dans la maison.
Octobre : plans de la piscine.
Octobre : visite du Président finlandais Urho Kekkonen.
Novembre : début de la construction de la piscine.
Eté : la piscine et ses vestiaires sont terminés.
Mort de Louis Carré, sa veuve Olga hérite de la maison et des œuvres
d’art qu’elle contient. Ses petits-fils héritent de la galerie et d’une
partie de la collection.
La maison, le garage, la piscine, le jardin et le portail d’entrée sont
inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Classement en tant que Monument historique.
Décès d’Olga Carré, ses héritiers sont de sa famille.
Décembre : vente publique des œuvres d’art de la maison (Succession
Olga Carré, née Burel, ancienne collection Louis Carré, Artcurial)
Avril : acquisition de la maison par l’Association Alvar Aalto en France.
Début des travaux de restauration, avec le soutien de la Direction
Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France – Ministère de la
Culture et de la Communication, du Ministère de l’Education et de la
Culture de Finlande ainsi que de la Fondation Finlandaise pour la
Culture.
Août : ouverture au public les week-ends (jusqu’à la fin du mois
d’octobre).
26 septembre : premier séminaire et inauguration de la maison.
Superficie de la maison : 350 m2 au rez-de-chaussée, 90 m2 à l’étage
Superficie du jardin : 3 ha, 4 ha avec les terrains environnants
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Notices biographiques
Alvar Aalto (1898-1976)
Au milieu des années cinquante, ce maître de l’architecture moderne a à son actif
plusieurs bâtiments majeurs en Finlande, tels que le Sanatorium de Païmio, la
Bibliothèque de Viipuri, la Villa Mairea, la Caisse des retraites d’Helsinki, l’Hôtel de
Ville de Säynätsalo ou la Maison de la Culture à Helsinki. Sa renommée
internationale va grandissante, bien qu’il n’ait pas encore beaucoup construit à
l’étranger, hormis le dortoire du MIT au Cambridge aux Etats-Unis (1947-1948) et
un immeuble près de Berlin (1955-1957). En France, il s’était fait remarquer avec
son pavillon de la Finlande lors de l’Exposition internationale de 1937, où il avait
noué de nombreuses amitiés dans les milieux artistiques parisiens, notamment
avec Christian Zervos qui publie plusieurs articles lui consacrés dans sa revue
Cahiers d’art. Le pavillon ayant été démoli, aucun bâtiment d’Aalto ne subsistait en
France.
Louis Carré (1897-1977)
D’origine bretonne, Louis Carré fut avocat au barreau de Rennes, puis reprit le
commerce familial d’antiquités. En 1928, il publie Le Grand Carré, consacré aux
poinçons dans l’orfèvrerie française, qui fait encore autorité dans ce domaine. Au
début des années trente, il découvre l’art primitif, puis l’art moderne. En 1934, il
rencontre Le Corbusier et s’installe dans son immeuble rue Nungesser et Coli. Il
l’exposera dans la galerie d’art moderne qu’il ouvre avec Roland Balaÿ avenue de
Messine à Paris en 1938. Mobilisé l’année suivante, il ouvre la Galerie Louis Carré à
la même adresse en 1940. La galerie reste ouverte durant la guerre, exposant Dufy,
Matisse, Rouault, Vuillard, Jacques Villon et Picasso, entre autres. Après la guerre, il
défend notamment Bazaine, Estève et Léger, et ouvre une galerie à New York.
Aujourd’hui, la Galerie Louis Carré & Cie est gérée par son petit-fils, M. Patrick
Bongers.
Elissa Aalto, née Elsa Kaisa Mäkiniemi (1922-1994)
Cette architecte finlandaise travaille dans l’agence Alvar Aalto depuis 1949. Ils se
marient en 1952. Chef de chantier, elle participe activement à la conception de la
Maison Louis Carré et séjourne fréquemment en France durant la construction.
Après la mort de son époux, elle dirige le Studio Aalto et mène à bien des projets
tels que l’Opéra d’Essen en Allemagne.
Olga Carré, née Burel (1910-2002)
De famille modeste de Bretagne, Olga Burel fut la compagne du collectionneur
Robert Azaria. A sa mort, en 1946, elle hérite de sa collection et s’adresse à Louis
Carré pour la vente de certaines œuvres. Elle devient son intendante et partage
l’aventure de la construction de la Maison Carré. Leur mariage a eu lieu en février
1960.
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Liste de visuels pour la presse
MLC 01
Vue des escaliers côté sud
© Collection Maison Louis Carré
MLC 02
Vue de la façade nord
© Martti Karpanen, Musée Alvar Aalto
MLC 03
Le hall d'entrée, œuvres de Fernand Léger et Henri Laurens
© Musée Alvar Aalto
MLC 04
Le salon
© Heikki Havas, Musée Alvar Aalto
MLC 05
La salle à manger, tableaux d'André Lanskoy
© Heikki Havas, Musée Alvar Aalto
MLC 06
Lampe et voûte du hall
© Maija Holma, Musée Alvar Aalto
MLC 07
Louis Carré et Alvar Aalto durant la construction
© Musée Alvar Aalto
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