Histoire de l`art et..

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Histoire de l`art et..
S2 / HISTOIRE DE L'ART & DE L'ARCHITECTURE / F.Villemur
10/02/2010 – INTRODUCTION
Que signife pour l'Homme d'être capable d'architecture?
Il y a l'architecture comme production (techne)
(tiktein)-enfanter
principe (archè)
L'architecture est à la fois physique, politique et éthique.
Mais dés le Moyen-Age, il y à rivalité entre des arts catégorisés :
- Les arts libéraux / QUADRIVIUM : Arithmétique, Géométrie, Astronomie et
Musique
TRIVIUM : Grammaire, Réthorique et Dialectique.
– Les arts mécaniques : Tout le reste, exigeant un travail manuel,
dont l'architecture.
CHAPITRE 1 – LE QUATTROCENTO (XV°) - Des artisants aux artistes.
Quand les artistes sont entrés en concurrence, des mécènes ont crées des
« écoles ».
Le premier historien d'art est VASARI qui invente le métier de critique d'art.
Il pense que le temps est une progression allant vers le mieux.
Il crée le terme de « beaux-arts ».
Le dessin est le père des arts
Vasari est le premier à faire une classifcation des arts, l'Abbé BATTEUX (18eme) place
les Beaux-Arts dans l'Encyclopédie, en enlève la danse et place l'architecture dans les
arts d'imitation → Revalorisation de l'architecture
Viens ensuite la classifcation de HEGEL, qui pense en progression dans le temps et
annonce la fn de l'art.
Il présente l'art comme une chose de l'esprit : la cosa mentale.
L'architecture est en première place dans sa classifcation, étape symbolique de la
reconnaissance de l'architecture comme art, qu'il décrit d'ailleurs comme « préartistique ».
ART, FORME ET ESPACE
MATERIEL
/
ART, PAROLE ET TEMPS
SPIRITUEL
Vers la fn du 19°, Godried Semper s'opposera à Hegel.
NATIVITES
24/02/2010 – ANNONCIATIONS
Le Tintoret :
Jacopo Robusti, dit Tintoretto, en français Le Tintoret, (né le 29 septembre 1518 à Venise,
alors capitale de la République de Venise, où il est mort le 31 mai 1594) est un peintre italien
de la Renaissance, que l’on associe au courant maniériste de l’école vénitienne.
LE TINTORET, Annonciation, v 1583-87, ht, 422 x 545 cm, Venise, Scuola Grande di San Rocco
Giotto : (fresques)
Giotto di Bondone ou Ambrogiotto di Bondone (1267 à Vespignano ou Romignano 8 janvier 1337 à Florence) est un peintre, un sculpteur et un architecte italien du Trecento,
dont les œuvres sont à l'origine du renouveau de la peinture occidentale. C'est l'infuence
de sa peinture qui va provoquer le vaste mouvement de la Renaissance à partir du siècle
suivant.
Giotto se rattache au courant artistique de la Pré-Renaissance, dont il est l'un des maîtres,
qui se manifeste en Italie, au début du xive siècle. En cette fn du Moyen Âge, Giotto est le
premier artiste dont la pensée et la nouvelle vision du monde aidèrent à construire ce
mouvement, l'humanisme, qui place l'homme à la place centrale de l'univers et le rend
maître de son propre destin.
Les fresques que Giotto a peintes à Florence (église Santa Croce de Florence), à Assise
(basilique Saint-François d'Assise) et à Padoue (chapelle des Scrovegni dans l'église de
l'Arena de Padoue) fgurent parmi les sommets de l'art chrétien.
Botticelli : (1444-1510)
Sandro BOTTICELLI, Annonciation (dite de Cestello), 1489-90, tempera sur bois, 150 x 156 cm, Galleria
degli Uffzi, Florence.
Botticini : (1446 -1498, peintre forentin)
Il peint des chapitres mixtes (hérités corinthiens).
Ici, sols et plafonds blancs font ressortir le mur de briques rouge -> le corps de Marie.
Les cyprés présagent de la mort du futur enfant.
Francesco BOTTICINI, Annonciation, 1480, détrempe sur bois, 190 x 82 cm, Empoli, museo della Collegiata.
Fra Angelico :
Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni, dit Fra Angelico (Le Frère des Anges) ou
parfois le peintre des Anges (Vicchio di Mugello, vers 13951 - Rome, 18 février 1455) est
un peintre du Quattrocento de qui Vasari disait qu'il avait un « talent rare et parfait ».
Religieux dominicain, il a cherché à associer les principes picturaux de la Renaissance constructions en perspective et représentation de la fgure humaine - avec les vieilles
valeurs médiévales de l'art : sa fonction didactique et la valeur mystique de la lumière.
Piero della Francesca :
Piero di Benedetto de Franceschi dit Piero della Francesca ou encore Pietro
Borghese est né vers 1412 (ou 1420) à Borgo San Sepolcro (aujourd'hui
Sansepolcro) dans la haute vallée du Tibre en Toscane, ville où il meurt le
12 octobre 1492.
La maîtrise de l'art de la perspective, du rendu de la lumière et de la qualité du
traitement des couleurs de Domenico Veneziano infuença Piero della Francesca
avec lequel il commença sa vie de peintre.
Piero della Francesca et Melozzo da Forlì sont les plus célèbres maîtres de la
perspective du xve siècle, reconnus comme tels par Giorgio Vasari et Luca Pacioli.
PIERO DELLA FRANCESCA, Polyptyque de Pérouse, 1460-70, détrempe sur bois, 122 x 194 cm, Pérouse,
Galleria nazionale dell’Umbria.
Crivelli : (né vers 1435 à Venise et mort vers 1495 à Ascoli Piceno, Marches)
Carlo CRIVELLI, Annonciation avec Saint Emidius, 1486, huile sur bois 207 x 146,5 cm.
Commande de la ville d'Ascoli qui reçoit son indépendance d'une bulle du pape en
1484.
24/03/2010 Brunelleschi (1377 – 1446) Marquera la perspective pendant 300ans.
Il né à Florence, et intègre à 21 ans la corporation de l'art de la soie.
Projet communal du dôme de la cathédrale de Florence débute au 13eme.
Au même moment, les cité-état se font la guerre, du culturel (architecture, peinture...)
dépend l'économie.
La coupole a une base romane, puis gothique. Le projet reprend en 1400.
Il est reconnu par la plus puissante corporation : « l'arte de la seta »
corporation qui en intègre une autre : l'orfèvrerie (métiers artistiques)
D'orfèvre il se PENSE architecte.
Il a été frappé par le Panthéon et tente de rivaliser avec cette réalisation :
– 4 million de briques.
– 107m de haut.
Chronologie :
– 1400->1420 : Concours pour le dôme de la cathédrale de Florence.
– 1420 : Brunelleschi remporte le concours face à Ghiberti grace à son sacrifce
d'Isaak.
– 1446 : Mort de l'artiste avant l'achèvement de sa coupole
La ville ne lui donne qu'un seul apprenti pour ce projet à cause de commandes de
sculptures non-livrées. Il remporte tout de même ce concours, désavantagé.
Il construit la coupole sans échafaudages extérieurs : Une double coque entre lesquelles
viennent se placer des escaliers menant à la lanterne qui devient un belvédère.
Il invente même les machines pour faire monter les matériaux, et le matériel.
Après être allé à Rome, Brunelleschi pense en fonction des traités de Vitruve.
Redécouverte de Platon à la Renaissance : Après la prise de Constantinople par les Turcs
en 1453, les textes de Platons émigrent à Florence.
ARGAN (historien et urbaniste) écrira un article sur la coupole dans lequel il fait
référence à Vasari et place le dôme au même niveau que les monts entourant Florence.
Une relation de rivalité avec le ciel, au point que le ciel a l'air jaloux (image littéraire et
signifcation cosmique.).
1435-1436 : ALBERTI (humaniste 1404-1472) dans son De Pictura (originalement édité
sans illustrations) parle d'un miracle de la pensée humaine – le dôme de Brunelleschi.
Argan précise alors que la coupole visualise l'espace, elle fait de l'espace, le crée et
représente en même temps l'espace/le cosmos.
C'est une structure – Alberti ne s'intéresse pas à l'architecture de la coupole, il n'en parle
que comme une structure, un objet spatial surgit tel un miracle au milieu de Florence.
Principe structurel d'auto-soutènement + une force poussant vers le haut.
Alberti en dira que « la structure est assez ample pour couvrir de son ombre tous les
peuples de Toscane. » - Comme une protection divine.
Il met la vue au centre des 5 sens, il est tourné vers le passé qu'il étudie beaucoup et est
perçu comme un caméléon s'adaptant à tous les domaines.
Il écrit en latin classique et en langue vernaculaire de la Toscane.
Il est précurseur avec son « De re Aedifcatoria » (Seconde moitié du 15eme) qui est
traduit un siècle après en 5 langues.
Il écrit aussi « Momus » : une comédie qui remporte un grand succès en Espagne.
Son De Pictura sera réédité jusqu'à la fn du 17eme.
Il écrit aussi un ouvrage sur l'économie, « De Familia » publié au 19eme.
Mais son oeuvre est incomprise de son vivant, étant trop en avance sur son temps.
Alberti est issu d'une très grande famille Toscane bénéfciant de privilèges via les
fnances pontifcales. Mais la famille est chassée par un groupe oligarchique après leur
soutien à la révolte des Ciompi (1378).
En 1420, les Medicis se substituent à elle et permettent aux Alberti de revenir à
Florence, qu'ils réintègrent renforcés par de nombreux accords dans toute l'Europe.
Ils retrouvent leurs droits civiques en 1435. Alberti étudie à Bologne et épouse les ordres
en 1430.
Il apprend de Vitruve au fl des gravures qui parviennent à Florence, gravures qu'il
reprend dans le De re Aedifcatoria → « Un édifce est un corps formé de lignes et de
matière : les lignes procèdes de l'esprit, la matière de la nature. »
« La beauté est une sorte d'accord et de consonnance des parties à l'intérieur d'un tout constitué
en fonction d'une disposition donnée, correspondant à l'harmonie des proportions, c'est à dire à
la plus parfaite des lois de la nature. »
Dans le De Pictura, le tableau est identifé comme une fenêtre sur le monde.
Perspectiva = Vue à travers qqchose.
Projeter sur une surface plane une image perçue par un oeil immobile, pour cela
l'utilsation de la pyramide visuelle et reconnue.
Le tableau est l'intersection plane de cette pyramide visuelle.
« La Storia » → Cheminement dans la toile / Invention, Fiction...
MAITRISE DE LA PERSPECTIVE = MAITRISE DU TEMPS ET DE L'ESPACE
→ FAIRE CROIRE.
31/03/2010 – ALBERTI
De re Aedifcatoria (1452) – De la Chose Edifante/Edifcatoire – Dimension Sociopolitique de l'architecture. → Cet ouvrage est inpiré par Vitruve.
1Er Livre : Origine de l'architecture
Son utilité/Trouver le site selon la fonction de l'édifce/
Nature des toits/Convenance/Usages.
2Eme Livre : Matériaux/Précautions à prendre/Evocation des maquettes/
Choix des ouvriers et des arbres pour la construction.
3Eme Livre : Procédés de construction/Fondations/Liaisons des Pierres/
Détails des planchers/Arcs
4Eme Livre : Politique et Philosophique/Didactique/
Manière d'éduquer/Instruction
Il remarque que les hommes ont bâti selon le climat et le
gouvernement. Il pose aussi la question des villes et de leur taille.
Les égouts et leur positionnement par rapport au bâtiment public.
5Eme Livre : Châteaux fortifés/Tyrans/Maisons Républicaines/
Architecture militaire et navale/Maisons de campagne.
6Eme Livre : Architecture d'ornement/Emploi des Colonnes/
Polir le marbre/Patiner le stuc/Qu'est ce que le beau?le bon goût?
7Eme Livre : Ornement et édifces religieux/Distinction des colonnes et pilastres.
8Eme Livre : Tombeaux/Rues/Ornements convenables pour l'urbanité.
9Eme Livre : Intérieur des maisons de villes.
10Eme Livre : Trouver l'eau et l'acheminer.
10 Livres comme Vitruve.
1-3 → Nécessité
4-5 → Commodité
6-9 → Ornement/Plaisir
10 → Correction technique et vitale
Une maison doit être comme une petite ville.
Contrairement à VITRUVE, il est plus systématique et rigoureux; mais il reste sous son
infuence : Pas d'illustrations.
« Selon la tradition, la divinité de Mercure s'exprimait par le fait qu'il se faisait
comprendre juste avec des mots. »
Les mots comme évocation de l'image.
En dehors de ce traité, il insiste sur l'importance du dessin, comme dans le De Pictura.
Il faut pratiquer le dessin → la cosa mentale. Afn d'arriver à l'exactitude.
Le dessin sert à déterminer l'emplacement approprié à l'édifce, un module convenable,
un ordonnancement harmonieux.
Le dessin et la maquette travaillés en parallèles afn de vérifer les proportions.
Amour du chiffre/Pythagore
« La concinnitas » → Le bel accord/Qui s'accorde.
Il détermine même un rapport entre architecture et musique.
Pour Alberti, les colonnes relèvent de l'ornement. Il les voit comme ça à cause de
sa connaissance de l'architecture romaine → murs porteur/pas les colonnes.
Il compare la colonne à un mur percé. Il leur substitue les pilastres/aplatis les colonnes
afn de donner une valeur esthétique au murs.
Santa Maria Della Novella – Florence 1456
Une contrainte : Conserver des temples gothiques les petites fenêtres et les portes
latérales. « Améliorer ce qui existe et ne point gâcher ce qui n'existe pas encore. »
Les pilastres symétriques s'alignent aux colonnes du RDC.
Le fronton est une citation antique.
Les volutes lient haut et bas, et sont purement Alberti.
En bas, les colonnades sont doublées par des pilastres / inspiré du Panthéon.
MANTOUE – Sant'Andrea – 1470
Alberti complète une église médiévale.
Pas de colonnes, l'arcade repose sur les pilastres (vestibule...)
Aspect colossal/Il cache l'église médiévale avec sa façade.
L'arche centrale fait penser à un pronaos, un arc de triomphe qu'il respecte dans les
mesures.
ALBERTI/BRUNELLESCHI
Découverte que l'on peut projeter le bâtiment dans scénographie urbaine
→ Penser les villes idéales.
On constate l'apparition de panneaux de cités idéales à la fn du 15eme siècle.
Idéalité : idea/ideos(grec) → Platon parle d'aspect = idée
→ specere : regarder/ce qui est
l'Oeil mental.
Thomas More – Utopie sur île – 1516
Vie communautaire
Utopos = qui n'a pas de lieu/ lieu rêvé.
Jérusalem → Ville rêvée / temple de Salomon.
La cité de Dieu → Rêve du Chrétien
Les panneaux de villes idéales montrent des villes du futur mais qui sont fantomatiques.
Puis des personnages apparaissent mais ils sont solitaires, présents juste pour l'échelle.
On commence à avoir une vision globale de Rome vers 1430 avec Poggio, Bracciolinni...
Alberti en parle mais seulement par déscriptions, sans illustrations.
Le plan centré est l'obsession de Palladio, Alberti, Bramante et De Vinci. Mais il ne sera
pas adopté par l'Eglise caar inadapté à la société.
1541 → premier voyage de Palladio à Rome.
07/04/2010 – LE PLAN CENTRE
La villa rotonda – 1566 – Palladio
Pour Palladio, le plan centré est l'adaptation du sacré au domestique, cette villa est
conçue en hommage à celle de Rome.
Palladio s'est inspiré de Vitruve, mais la pureté du travail de l'architecte est contredite
par la surcharge à l'intérieur : trompes l'oeil.
Elle n'est pas faite pour y vivre, mais pour faire la fête.
Goethe à remarqué que la villa, acheté par Capra est alourdie en ornements par celui-ci :
Il y ajoute des statues et inscriptions.
Didier Laroque dira de la villa qu'elle fnit par inquiéter/effet de panique.
On y ressent simultanément de l'angoisse et une certaine quiétude.
L'enjeux de cette architecture est de savoir discourir.
Au 17eme → on arrive enfn à voir l'apparition de livres illustrés
Serio invente le livre d'architecte illustré.
LE BAROQUE
Eglise Sant'Ignazio Pozzo – Architecture feinte/trompe l'oeil.
Les jésuites → La conquête et l'évangélisation. Ils adaptent le language.
La propagande par l'image est la force du Baroque.
Le baroque est une réaction anti-réformiste /
Le concile de Trente (1545-1563) établi une série de Dogmes.
Avec la révolution de l'imprimerie, la Bible imprimée n'était pas conforme aux messes
dites.
Mais la multiplication de représentations religieuses énerve les protestants : Trop de
saints / trop d'images.
La réaction de Rome est de créer les Jésuites, à la source du Baroque.
Le Baroque est annoncé par le Maniérisme.
Le Bernin / Borromini sont rivaux.
Il est un dialogue entre art et architecture.
Dématérialisation de la sculpture/ Assimilation de la sculpture à la peinture/ Confusion
sculpture-architecture. → Le réel se confond à l'image.
C'est l'effcacité de l'image qui est recherché par les Jésuites et le Baroque.
On fait croire à l'infni.
Tout édifce Baroque entraine un discours sur la ville.
Le Bel Composto est une caractéristique du Bernin.
L'extase de Ste Thérèse – L'amour de dieu exprimé par son absence.
Bel Composto = Assemblage Architecture, Sculpture et Peinture.
Les Baroques aiment déformer le cercle, lié à l'ouverture d'esprit – ellipse terrestre.
Galleria Spada – achevée au XVIIeme.
Illusion de l'espace créée par Boromini
Cette idée est récupérée par Le Bernin pour la double colonnade de St Pierre et à la
Scala Regia.