La première étape est le pardon La première étape est le pardon
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La première étape est le pardon La première étape est le pardon
n c il Réco ia t io n La première étape est le pardon « Vous serez mes témoins jusqu’aux confins de la terre » (Ac 1, 8) furent les derniers mots de Jésus, en mission sur la terre. La forme la plus élevée du témoignage est le martyre, « un témoignage qui ne doit pas être oublié », comme l’écrivait Saint JeanPaul II dans sa lettre sur le troisième millénaire. Et cela d’autant moins qu’à notre époque, « l’Église est redevenue une Église de martyrs ». Être prêt à pardonner fait partie de la Croix. Combien de fois les persécutés ont-ils prononcé la Parole du Christ : « pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ? » (Lc 23,34). Leur témoignage est la première étape vers la réconciliation : il ne doit pas être oublié. Sans pardon, la mémoire s’estompe, mais le témoignage de l’Amour et de l’imitation du Christ jusqu’à la mort ouvre une porte sur l’avenir. Il est aussi question de cet avenir, de cette réconciliation, dans le projet du Salvador. Les Franciscains rassemblent des témoignages sur les martyrs de la guerre civile. Le meurtre de Mgr Oscar Romero est connu. Mais on ignore le martyre des milliers de pères et mères de famille, simples fermiers, travailleurs et catéchistes, calomniés et tués de 1980 à 1991 à cause de leur foi. Pour collecter, examiner et évaluer des centaines de souvenirs, les Franciscains ont dû mettre en place en 2004 une commission spéciale. Ana Carmen Sanchez Armando Oscar Flores Contre la terreur omniprésente de la guerre civile : un monument à la réconciliation. Nous soutenons leur travail à hauteur de CHF 9 200. Mais le temps presse : la recherche doit être effectuée tant que les veuves, les enfants et les amis des martyrs sont vivants. Les paroles des martyrs sont professions de foi de l’Amour du Christ. Gumercinda Chicas a dit peu de temps avant sa mort : « Dieu vous pardonnera ce que vous nous faites. Car nous sommes innocents et vous ne savez pas ce que vous faites. » – « Père, je remets ma vie entre tes mains, fais de moi ce qu’il te plaira ». Ainsi priait le jeune Julio Hernandez Barahona, et il dit à sa mère : « Maman, je n’ai pas peur. Je suis prêt. » La catéchiste Ana Carmen Sanchez était elle aussi consciente du danger : « Je ne cache pas la Bible, c’est la Parole de Dieu. Et s’ils viennent me tuer à cause de cela, je mourrai pour une cause juste. Le Christ aussi est mort pour la vérité. » C’était également évident Gumercinda Chicas Julio Hernandez Barahona pour Rufino Ramirez Hernandez : « Même s’ils me tuent, ils ne trouveront pas d’armes sur moi. La Bible est ma seule arme. » Luis Umana Najarro est lui aussi resté ferme : « le Seigneur sait ce que je fais. Je travaille à la Croix Rouge, j’apporte à manger aux pauvres, je parle de l’Évangile, j’enseigne la Parole de Dieu dans les paroisses. Si c’est un crime pour eux, je les laisse à cette idée. Mais je n’abandonnerai pas ce travail aussi longtemps que je vivrai ». Et Armando Oscar Flores nous donne aussi à tous une leçon par son témoignage, quand il dit : « Chaque chose en son temps. Il y a un temps pour rire, un pour pleurer, un pour chanter. C’est pourquoi il n’y a pas d’échappatoire quand il est temps de suivre le Seigneur. » Il est temps que nous rendions visible et fassions fructifier le témoignage de ces disciples du Christ – pour la réconciliation. • Luis Umana Najarro Rufino Ramirez Hernandez La sagesse profonde des gens simples : des martyrs de la guerre civile au Salvador, pays du Rédempteur. 5 Votre don profitera à ce projet ou bien à un autre identique et permettra de continuer notre travail dans le domaine de la pastorale. ons V ie c acrée Pour un petit coin au ciel Sœur Arousiag vit de la confiance en Dieu. Et plusieurs centaines d’enfants en vivent aussi pendant des mois. Elle est née à Alep, ville martyre, et a grandi dans une famille arménienne. La majorité des Arméniens vit en dehors de l’Arménie, surtout parce que les Turcs ont persécuté et presque entièrement éliminé ce peuple de longue tradition chrétienne. C’était en avril, il y a cent ans, que le gouvernement turc a littéralement envoyé près de 2 millions d’Arméniens dans le désert, où des centaines de milliers d’entre eux sont morts de faim et de soif ou ont été abattus par les soldats ottomans. Puis vint le temps de la souffrance sous le joug soviétique. L’Église arménienne a été presque anéantie, ses prêtres sont morts dans les goulags. C’est à cette époque qu’Arousiag est née, à l’étranger. Elles étaient quatre sœurs. Les voisins pensaient que trois d’entre elles pourraient devenir religieuses, mais pas Arousiag. « J’étais insolente », dit-elle, « mais je ne pouvais pas faire taire la voix intérieure qui m’appelait à la vie religieuse. » En 1976, elle a visité l’Arménie alors qu’elle faisait déjà partie de la Congrégation des Sœurs arméniennes de l’Immaculée Conception. Et elle a dit : « Je suis née arménienne. Le Nouveaux vêtements, idées neuves : un groupe du camp d’été devant une vieille église. Christ est mon idéal. Tout comme il a été proche de son peuple, je dois l’être du mien. » Elle est restée. Aujourd’hui, elle dirige le Centre « Notre-Dame d’Arménie ». Les sœurs s’y occupent de centaines de familles pauvres qui ne pourraient pas survivre autrement. Le communisme a détruit toutes les valeurs, et pas seulement les valeurs religieuses. « Pour beaucoup de gens, il leur est complètement égal de mentir ou de tricher. » Il faudrait commencer par les enfants. dans ce pays blessé. Mais Sœur Arousiag n’abandonne pas, elle a confiance en Dieu. « Je n’ai pas l’argent pour le camp de vacances. Il y a déjà quatre groupes. J’ai remis le problème au Seigneur, Il doit faire quelque chose. Je ne sais pas ce qu’Il fera. Je sais juste qu’Il nous aime. » Sœur Arousiag a aussi un rêve. « J’ai toujours voulu devenir sainte. Mais j’en suis loin. Maintenant, je dis juste au Seigneur : si c’est comme ça, alors accorde-moi juste un petit coin dans ton grand ciel. Assez Il y a vingt ans, les religieuses ont initié un spacieux pour que je puisse y amener beauprogramme pendant un camp d’été, « afin coup de tes enfants. » Combien ? Cela que les enfants aient une autre vie, au moins dépend aussi de nous. pendant trois semaines », qu’ils mangent à leur faim et puissent porter des chaussures non trouées et des vêtements propres. Au départ, il y avait 150 enfants. Ils sont désormais 800 et viennent de toute l’Arménie. « Le sens de ce camp de vacances est que ces enfants rencontrent le Christ. Ils doivent pouvoir accepter leurs conditions de vie de la main de Dieu. » Sœur Arousiag accueille aussi les orphelins et les enfants des rues que la police ou des voisins lui amènent, principalement issus de familles brisées. Une mère raconte : « Je suis divorcée, j’ai Sœur Arousiag : « D’abord les Turcs, quatre enfants, trois sont ici. L’une des filles puis les communistes. Il faut tout a un handicap mental ». Un destin fréquent reprendre à zéro. » • Une vie nouvelle surgit d’un sol ensanglanté Une petite région a particulièrement souffert de la paroisse. En 2013, ils ont commencé à construire une église comme guerre civile en Colombie : Medellin del Ariari. centre de la nouvelle paroisse Saint Antoine-Marie Claret. L’église est censée faciliter le travail concret, et surtout servir à la mémoire La torture, les enlèvements, les meurtres, les arrestations arbitraires, des victimes de la guerre civile. Mais le caractère commémoratif de le pillage du bétail et les bombardements ont marqué leur vie pendant cette église paroissiale doit montrer l’avenir, donner de l’espérance et des décennies. Rien qu’entre 2002 et 2006, plus de 700 familles ont susciter la réconciliation. Le sacrifice doit être semence du Salut. C’est dû quitter leurs maisons et leurs fermes. Depuis que la guerre civile pourquoi les missionnaires veulent renforcer la mémoire par la prière, ne fait plus rage, les Missionnaires Claretins qui avaient partagé ce la catéchèse et des groupes de travail sur les droits de l’Homme. C’est temps de souffrance peuvent à nouveau travailler ouvertement à la ainsi que se crée une communauté et qu’une vie nouvelle surgit d’un réconciliation. Les familles sont revenues, une pastorale s’est déve- sol ensanglanté. Les murs sont là, mais il manque l’argent pour finir loppée. En 2010, Mgr José Figueroa Gomez a fait de cette région une les travaux. Nous avons promis CHF 31 400. • Votre don profitera à ce projet ou bien à un autre identique et permettra de continuer notre travail dans le domaine de la pastorale. 6 N° 3 · mars/avril 2015 Huit numéros par an www.aide-eglise-en-detresse.ch Génocide arménien il y a cent ans : la Croix des Arméniens à Téhéran, où quelques-uns ont pu trouver refuge face aux Turcs. « La Résurrection de Jésus n’est pas l’heureuse fin d’un beau conte, ce n’est pas l’happy end d’un film ; mais c’est l’intervention de Dieu le Père et là où se brise l’espérance humaine. » Pape François, audience générale, 16 avril 2014 Chers amis, ne resterait rien que la résignation et le déses- et difficile du pardon. Il n’y a que cela qui poir. Mais Christ est ressuscité. La lumière de puisse casser la spirale de la haine. Pendant le Carême, les chemins de pénitence l’Espérance peut se propager comme une sont salutaires. C’est au terme de ce trajet que aurore radieuse sur tous les horizons humains. Alors que nous nous préparons pour Pâques nous arrivons au plus grand événement de en gardant en vue le panorama du monde, l’histoire humaine : la fête de la Résurrection. Nous sommes quotidiennement informés nous devrions être conscients que chacun Elle change notre existence, transforme la d’actes de violence, d’oppression et d’ex- d’entre nous porte en soi les graines de la paix, que chacun de nous est appelé à souffrance en joie, les larmes en examiner avec courage son for jubilation, la mort en vie. Elle est intérieur et à mettre à l’épreuve la plénitude du plan du Salut de Dieu, parce qu’Elle a le Fils de tous les prétextes et excuses de Dieu comme personnage princises actes. Commençons donc par pal, lui qui est le centre et le cœur nous agenouiller devant le crucide l’univers. Elle nous annonce fix pour faire un examen de que notre ultime et véritable objectif est le plosions de haine. On organise des marches conscience concret, en vue d’une confession bonheur éternel. C’est pourquoi il est juste pour la paix, des rencontres au sommet. libératrice et d’une communion pascale épaet bon que nous en témoignions d’une voix Les médias déversent des flots de paroles, nouissante. Cela nous donnera des ailes pour forte : Christ est ressuscité et nous sommes des images de gestes symboliques font le soutenir les bonnes oeuvres qui concourent à ressuscités avec lui. tour du monde. Mais rien ou presque ne la croissance de la civilisation de l’amour. change. Pourquoi ? Parce que la vraie L’histoire de l’humanité serait vraiment terri- urgence, c’est la conversion du cœur. La À vous tous, je souhaite cette paix pascale. Je fiante si le silence de mort du Samedi Saint paix est un fruit de la prière humble, un don vous inclurai tous dans ma prière devant durait éternellement. La mort serait alors d’en haut. La vraie paix ne peut pas croître l’autel du Seigneur. l’abîme du néant dans lequel nous et nos en s’enracinant dans la ruse politique, la proches plongerions. Et l’amour, sans qui poursuite cynique d’intérêts ou l’équilibre Je vous bénis du fond du cœur l’existence ne serait pas digne d’être vécue, ne de la terreur. Pour dire fondamentalement serait rien d’autre qu’une illusion brève et « oui » à la paix, les hommes doivent troudérisoire. Sans la Résurrection, il y n’aurait ver une forme commune de pensée et pas de pardon des péchés, pas de justice finale, d’amour, reconnaître la primauté du droit Cardinal Mauro Piacenza, pas de récompense pour le bien accompli. Il pour tous, et surtout apprendre l’art noble Président de l’Aide à l’Eglise en Détresse La vraie urgence, c’est la conversion du cœur. 1 cu Persé t io n Un climat de peur À Homs, une bombe a déchiqueté 50 enfants qui revenaient tout juste de l’école. Quelques semaines plus tard, une voiture piégée a tué de jeunes étudiants. Certaines familles ont perdu en une seconde deux ou trois enfants, lors de ces attentats terroristes. La mise en lambeaux de l’avenir, le meurtre de jeunes chrétiens sont-ils de nouvelles formes de persécution et d’expulsion des populations ? Les chrétiens de Syrie se le demandent. En effet, qui perd un enfant n’a plus envie de vivre à l’endroit de l’horreur. Dans la ville syrienne de Homs, ils essayent pourtant depuis quelques mois de retrouver une vie normale. Onze églises ont été détruites ou gravement endommagées, mais bon nombre des quelque deux mille familles qui reviennent après trois ans de guerre sont également heureuses de pouvoir retourner à la messe dans les églises où elles ont été baptisées et où ont été baptisés leurs enfants. « Nous reconstruirons nos églises de nos propres mains », disent ces chrétiens. Mais d’abord, ils ont un besoin urgent de nourriture, de médicaments et de vêtements. Bien sûr, ils ont peur d’une nouvelle explosion des combats, peur des barbares de la milice terroriste de l’État islamique, peur d’être enlevés et en détresse. Mais ils veulent tout d’abord que leurs enfants aillent à l’école et qu’ils apprennent en paroisse à mieux connaître leur foi. En effet, ils veulent rester malgré tout, et sont reconnaissants à l’Aide à l’Eglise en Détresse pour son soutien. Nous avons déjà promis CHF 1 200 000 pour les six mois à venir. La solidarité donne du courage Dans d’autres villes de Syrie aussi, c’est l’inquiétude pour l’avenir des enfants qui domine. À Damas, dans la paroisse melkite catholique Saint Cyrille, 500 enfants et adolescents se réunissent le vendredi pour approfondir leur foi, ce qui ne se fait pas dans les Climat d’amour : dans la paroisse Saint Cyrille, les jeunes peuvent ressentir quelque chose de la Communion des Saints. écoles publiques. Ils viennent aussi pour faire l’expérience de la communion des Saints et pour respirer un esprit d’amour, de pardon et de paix. Dans le climat de peur qui règne dans toute la région, ces journées permettent toujours de les fortifier. Tout comme la « solidarité dont nous faisons l’expérience grâce à votre aide nous donne davantage le courage de vivre et l’espérance, que l’aide financière elle-même », déclare le Père Georges Aboud, directeur du Centre pour la catéchèse et la pastorale des jeunes de la paroisse. Sans ce soutien financier, ils ne pourraient bien sûr pas remplir leurs missions. Ils ont besoin de catéchismes, ils doivent payer le chauffage et l’eau, maintenir les salles en bon état, organiser des réunions de préparation à la première communion et à la confirmation, acheter des vêtements appropriés, pour ne citer que les postes de dépenses les plus lourds. Tout cela est la condition pour que les familles puissent rester et que la présence chrétienne en Syrie ait un avenir. Nous avons promis CHF 11 500 pour le travail pastoral auprès des enfants de Saint Cyrille. Et il y a encore quelques paroisses à Damas, Alep et Homs, qui ont besoin de notre aide. • 2 Votre don profitera à ce projet ou bien à un autre identique et permettra de continuer notre travail dans le domaine de la pastorale. Pakistan Seulement parce qu’ils sont chrétiens La discrimination contre les chrétiens au Pakistan est quotidienne – il est « normal » qu’ils soient maltraités et opprimés. La foi dans le Christ libère. Tous sont égaux devant elle, même au Pakistan. 2 700 familles catholiques vivent dans la paroisse de Toba Tek Singh (diocèse de Faisalabad). Leurs membres vivotent comme ouvriers, journaliers, aides ménagères ... Beaucoup travaillent à la briqueterie où ils sont traités comme des esclaves. Ils n’ont aucun droit, leur salaire (CHF 2,60 par jour) n’est versé qu’après un semestre et des travaux supplémentaires pour les récoltes. Leurs maîtres sont des propriétaires terriens musulmans. Ils revendiquent aussi des droits sur le potentiel de travail des enfants. Face à cette exploitation, il faut de la force. Les chrétiens la puisent dans leur foi. Pour la préserver et vivre la solidarité entre eux, les catholiques voudraient construire une petite église dans leur paroisse. Nous les aidons à hauteur de CHF 10 300. Soudan Ce même diocèse s’occupe également des chrétiens prisonniers. Ils croupissent souvent derrière les barreaux, trop pauvres pour payer les avocats et les frais de justice. Les Pères dominicains rendent visite aux prisonniers et aident leurs familles à survivre – nous soutenons les Pères (CHF 3 700), afin qu’ils puissent accomplir la Parole du Christ : « J’étais en prison et vous m’avez visité » (Mt 25,36). L’éducation protège Au Soudan, l’avenir des chrétiens est incertain et dépend de cette question : pourront-ils continuer à gérer leurs écoles ? C’est une question liée aux autorités (islamiques), mais encore plus une question de finances. Les salaires des enseignants, les livres, les vêtements, l’eau et l’électricité dépassent ce que les parents peuvent payer. Certains ne peuvent même rien payer et sont confrontés à la décision d’envoyer leurs enfants à l’école publique, c’est-à-dire islamique. Pour les filles, il serait deux fois plus tragique qu’elles y entrent. Grâce à votre générosité, nous avons pu aider Mgr Daniel, évêque de Khartoum, à faire fonctionner trois écoles catholiques. À Wadi Ramily, il y a 600 élèves, dont 315 filles. L’école « Notre-Dame de l’Espérance » éduque d’une part 754 filles, et d’autre part 743 garçons. Elle ne manque pas d’enfants et d’adolescents, certaines classes ayant jusqu’à La joie d’apprendre : un avenir meilleur les attend grâce à l’école de filles. 80 élèves. Mais elle manque de moyens. Le revenu mensuel d’une famille est de CHF 60, deux-tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté international. La plupart sont des réfugiés de guerre. Mais l’enseignement est d’un niveau supérieur à la moyenne, c’est pourquoi beaucoup de parents musulmans envoient leurs enfants dans ces écoles. « C’est une chance pour nous que de montrer par l’exemple comment nous vivons l’Amour du Christ », dit le Père Sami Bakhit, recteur de l’école. Nous avons promis CHF 47 400, car l’éducation protège et enracine. • Nous aidons également les religieuses chrétiennes, infirmières dans les hôpitaux, cette fois-ci dans le diocèse d’Islamabad (CHF 12 600). Elles sont victimes de discrimination parce que chrétiennes. Elles doivent effectuer les tâches les plus viles et souvent ne peuvent même pas aller à la messe le dimanche. Le problème est si évident et grave que Mgr Anthony a créé un centre pour la pastorale de ces soeurs, afin d’organiser une aide durable et efficace. Le Centre assure une médiation avec la direction de l’hôpital, les sœurs aînées s’occupent des plus jeunes, les réconfortent, organisent des réunions de prière et de catéchèse afin de les affermir dans leur foi. Votre don profitera à ce projet ou bien à un autre identique et permettra de continuer notre travail dans le domaine de la pastorale. • 3 C’est l’en-tête des lettres du Cardinal John Onaiyekan, évêque d’Abuja (Nigeria). Pour lui, les Bienfaiteurs de l’AED font la volonté de Dieu par leur aide concrète à l’Église persécutée. Grâce à cette aide, des institutions politiques telles que le Parlement européen ou la Commission européenne sont correctement informées de la situation de détresse du Nigeria. Les politiciens de ces institutions ont besoin de recevoir des informations de première main, et pas seulement à travers le prisme des médias. En permettant que le Cardinal se rende à Bruxelles (avec l’ancien Président du Conseil européen Herman Van Rompuy), vous avez fait en sorte que cette information directe soit fournie et ainsi que la vérité sur le Nigeria soit vue en face, au sens propre du terme. Le Cardinal vous en remercie et demande votre prière. La coexistence des religions au Nigeria est possible, dit le Cardinal Onaiyekan. En effet, les représentants reconnus de l’islam dans ce pays ont condamné la milice terroriste islamiste Boko Haram et veulent vivre en paix avec les chrétiens. Et plus encore : « Nous croyons que notre pays peut être un modèle pour la réconciliation et la véritable liberté de religion. » © Council of the EU « Que sa volonté soit faite » Détresse, amour et gratitude – Vos lettres Une petite demande Encore une fois, je vous envoie une petite goutte dans le jardin de l’Église persécutée. Priez pour les membres de ma famille qui ne sont pas très pratiquants. Mais nous espérons toujours. J’apprécie toujours votre fameux Bulletin. Une Bienfaitrice du Canada Pour nos frères du Proche-Orient Votre sort me bouleverse. Il n’est pas un jour qui s’écoule sans que je pense pas à vous tous. Je prie pour vous. J’essaie de dire pour vous mon chapelet. Nous sommes horrifiés au plus profond de nousmêmes et nous nous interrogeons sur l’avenir. Il me reste la prière et le don. Un Bienfaiteur de France Message d’espérance À la fin de la célébration eucharistique dominicale, nous avons lu publiquement votre lettre par laquelle vous vous enga- giez à financer notre projet. L’assemblée a éclaté en applaudissements spontanés, en signe de joie et d’espérance à l’idée que l’achèvement des travaux de notre chapelle approche chaque jour. Un prêtre d’une paroisse d’Equateur Message d’amour Le travail de l’Aide à l’Eglise en Détresse est si incroyable, et je vous suis tellement reconnaissante de m’avoir permis de travailler avec vous pour notre initiative « Amour pour l’Église en Détresse ». Je suis stupéfaite que des nouvelles de notre projet scolaire aient été données dans le monde entier, et j’espère que cela inspirera d’autres écoles pour qu’elles adressent leurs propres messages d’amour aux enfants d’Irak et de Syrie. Ils doivent savoir qu’ils sont aimés, que nous admirons leur courage et que nous continuons à prier pour eux. Une enseignante d’Australie VOTRE DON: UBS; Genève, Cpte No.: 0240-454927.01W, IBAN: CH66 0024 0240 4549 2701 W; Compte postal 60-17700-3, Bureau national: AIDE A L’EGLISE EN DETRESSE, Cysatstrasse 6, 6004 Lucerne, Tél. 041-410 46 70; Antenne pour la Suisse romande et italienne: Ch. du Cardinal-Journet 3, CH-1752 Villars-sur-Glâne, Tél. 026-422 31 60; E-mail: [email protected] www.aide-eglise-en-detresse.ch Nous vous demandons de bien vouloir mentionner votre nº. de bienfaiteur, lors de toute correspondance, versement ou changement d’adresse. Johannes Freiherr Heereman, Président du Conseil exécutif Chers amis, La persévérance est une vertu dont on peut voir les fruits. La connaissance, l’éducation des enfants, l’école sont des domaines qui demandent le plus de persévérance. En Irak, nous assurons, grâce aux écoles, l’avenir de plus de sept mille enfants, et donc aussi la présence des chrétiens sur la terre d’Abraham. J’ai été très impressionné par les sourires reconnaissants des enfants et de leurs parents, pour qui, grâce à votre générosité, nous avons pu financer huit écoles dans le nord de l’Irak. Il s’agissait de sourires d’espérance, c’était des yeux qui se levaient vers de nouveaux horizons. La connaissance libère, parce qu’elle fait participer à la vérité. C’est pourquoi, les écoles où les enfants étudient doivent rester des projets durables. Elles permettent non seulement de rester dans le pays, mais elles sont aussi comme des lieux de résurrection. J’ai aussi pu voir cela dans les regards reconnaissants. Chers amis, soyez certains que votre sacrifice pour ces enfants et leurs parents – ainsi que pour les évêques, les prêtres et les religieuses – est comme une partie de Pâques. Le Christ est vivant, et par votre générosité, vous leur avez permis de constater avec joie que le tombeau était vide, et de regarder fermement vers l’avenir. Je vous dis pour cela un chaleureux « merci ». Rédaction: Jürgen Liminski KIRCHE IN NOT, D-61452 Königstein – Typo mention: Editeur KIRCHE IN NOT, Cysatstrasse 6, CH-6004 Lucerne – Imprimé en Suisse – ISSN 0252-2519 – De licentia competentis auctoritatis ecclesiasticae – Circulaire – huit numéros par an – cotisation CHF 10.4