La première étape est le pardon La première étape est le pardon

Transcription

La première étape est le pardon La première étape est le pardon
n c il
Réco
ia t io n
La première étape
est le pardon
« Vous serez mes témoins jusqu’aux
confins de la terre » (Ac 1, 8) furent
les derniers mots de Jésus, en mission sur la terre. La forme la plus élevée du témoignage est le martyre,
« un témoignage qui ne doit pas être
oublié », comme l’écrivait Saint JeanPaul II dans sa lettre sur le troisième
millénaire. Et cela d’autant moins
qu’à notre époque, « l’Église est
redevenue une Église de martyrs ».
Être prêt à pardonner fait partie de la Croix.
Combien de fois les persécutés ont-ils prononcé la Parole du Christ : « pardonne-leur,
car ils ne savent pas ce qu’ils font ? »
(Lc 23,34). Leur témoignage est la première étape vers la réconciliation : il ne doit
pas être oublié. Sans pardon, la mémoire
s’estompe, mais le témoignage de l’Amour
et de l’imitation du Christ jusqu’à la mort
ouvre une porte sur l’avenir. Il est aussi
question de cet avenir, de cette réconciliation, dans le projet du Salvador. Les Franciscains rassemblent des témoignages sur
les martyrs de la guerre civile. Le meurtre
de Mgr Oscar Romero est connu. Mais on
ignore le martyre des milliers de pères et
mères de famille, simples fermiers, travailleurs et catéchistes, calomniés et tués de
1980 à 1991 à cause de leur foi. Pour collecter, examiner et évaluer des centaines de
souvenirs, les Franciscains ont dû mettre en
place en 2004 une commission spéciale.
Ana Carmen Sanchez
Armando Oscar Flores
Contre la terreur
omniprésente de la
guerre civile : un monument
à la réconciliation.
Nous soutenons leur travail à hauteur
de CHF 9 200. Mais le temps presse : la
recherche doit être effectuée tant que les
veuves, les enfants et les amis des martyrs
sont vivants.
Les paroles des martyrs sont professions de
foi de l’Amour du Christ. Gumercinda Chicas a dit peu de temps avant sa mort : « Dieu
vous pardonnera ce que vous nous faites. Car
nous sommes innocents et vous ne savez pas
ce que vous faites. » – « Père, je remets ma
vie entre tes mains, fais de moi ce qu’il te
plaira ». Ainsi priait le jeune Julio Hernandez Barahona, et il dit à sa mère : « Maman,
je n’ai pas peur. Je suis prêt. » La catéchiste
Ana Carmen Sanchez était elle aussi
consciente du danger : « Je ne cache pas la
Bible, c’est la Parole de Dieu. Et s’ils
viennent me tuer à cause de cela, je mourrai
pour une cause juste. Le Christ aussi est mort
pour la vérité. » C’était également évident
Gumercinda Chicas
Julio Hernandez Barahona
pour Rufino Ramirez Hernandez : « Même
s’ils me tuent, ils ne trouveront pas d’armes
sur moi. La Bible est ma seule arme. »
Luis Umana Najarro est lui aussi resté
ferme : « le Seigneur sait ce que je fais. Je
travaille à la Croix Rouge, j’apporte à
manger aux pauvres, je parle de l’Évangile,
j’enseigne la Parole de Dieu dans les
paroisses. Si c’est un crime pour eux, je
les laisse à cette idée. Mais je n’abandonnerai pas ce travail aussi longtemps que je
vivrai ». Et Armando Oscar Flores nous
donne aussi à tous une leçon par son témoignage, quand il dit : « Chaque chose en son
temps. Il y a un temps pour rire, un pour
pleurer, un pour chanter. C’est pourquoi il
n’y a pas d’échappatoire quand il est temps
de suivre le Seigneur. » Il est temps que nous
rendions visible et fassions fructifier le
témoignage de ces disciples du Christ – pour
la réconciliation.
•
Luis Umana Najarro
Rufino Ramirez Hernandez
La sagesse profonde des gens simples : des martyrs de la guerre civile au Salvador, pays du Rédempteur.
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ons
V ie c
acrée
Pour un
petit coin
au ciel
Sœur Arousiag vit de la confiance
en Dieu. Et plusieurs centaines
d’enfants en vivent aussi pendant
des mois.
Elle est née à Alep, ville martyre, et a grandi
dans une famille arménienne. La majorité
des Arméniens vit en dehors de l’Arménie,
surtout parce que les Turcs ont persécuté et
presque entièrement éliminé ce peuple de
longue tradition chrétienne. C’était en avril,
il y a cent ans, que le gouvernement turc a
littéralement envoyé près de 2 millions
d’Arméniens dans le désert, où des centaines de milliers d’entre eux sont morts de
faim et de soif ou ont été abattus par les soldats ottomans. Puis vint le temps de la souffrance sous le joug soviétique. L’Église
arménienne a été presque anéantie, ses
prêtres sont morts dans les goulags. C’est à
cette époque qu’Arousiag est née, à l’étranger. Elles étaient quatre sœurs. Les voisins
pensaient que trois d’entre elles pourraient
devenir religieuses, mais pas Arousiag.
« J’étais insolente », dit-elle, « mais je ne
pouvais pas faire taire la voix intérieure qui
m’appelait à la vie religieuse. » En 1976,
elle a visité l’Arménie alors qu’elle faisait
déjà partie de la Congrégation des Sœurs
arméniennes de l’Immaculée Conception.
Et elle a dit : « Je suis née arménienne. Le
Nouveaux vêtements,
idées neuves :
un groupe du camp
d’été devant une
vieille église.
Christ est mon idéal. Tout comme il a été
proche de son peuple, je dois l’être du
mien. » Elle est restée. Aujourd’hui, elle
dirige le Centre « Notre-Dame d’Arménie ». Les sœurs s’y occupent de centaines
de familles pauvres qui ne pourraient pas
survivre autrement. Le communisme a
détruit toutes les valeurs, et pas seulement
les valeurs religieuses. « Pour beaucoup de
gens, il leur est complètement égal de mentir ou de tricher. » Il faudrait commencer par
les enfants.
dans ce pays blessé. Mais Sœur Arousiag
n’abandonne pas, elle a confiance en Dieu.
« Je n’ai pas l’argent pour le camp de
vacances. Il y a déjà quatre groupes. J’ai
remis le problème au Seigneur, Il doit faire
quelque chose. Je ne sais pas ce qu’Il fera.
Je sais juste qu’Il nous aime. »
Sœur Arousiag a aussi un rêve. « J’ai toujours voulu devenir sainte. Mais j’en suis
loin. Maintenant, je dis juste au Seigneur :
si c’est comme ça, alors accorde-moi juste
un petit coin dans ton grand ciel. Assez
Il y a vingt ans, les religieuses ont initié un spacieux pour que je puisse y amener beauprogramme pendant un camp d’été, « afin coup de tes enfants. » Combien ? Cela
que les enfants aient une autre vie, au moins dépend aussi de nous.
pendant trois semaines », qu’ils mangent à
leur faim et puissent porter des chaussures
non trouées et des vêtements propres. Au
départ, il y avait 150 enfants. Ils sont désormais 800 et viennent de toute l’Arménie.
« Le sens de ce camp de vacances est que
ces enfants rencontrent le Christ. Ils doivent
pouvoir accepter leurs conditions de vie de
la main de Dieu. » Sœur Arousiag accueille
aussi les orphelins et les enfants des rues
que la police ou des voisins lui amènent,
principalement issus de familles brisées.
Une mère raconte : « Je suis divorcée, j’ai Sœur Arousiag : « D’abord les Turcs,
quatre enfants, trois sont ici. L’une des filles puis les communistes. Il faut tout
a un handicap mental ». Un destin fréquent reprendre à zéro. »
•
Une vie nouvelle surgit d’un sol ensanglanté
Une petite région a particulièrement souffert de la paroisse. En 2013, ils ont commencé à construire une église comme
guerre civile en Colombie : Medellin del Ariari.
centre de la nouvelle paroisse Saint Antoine-Marie Claret. L’église
est censée faciliter le travail concret, et surtout servir à la mémoire
La torture, les enlèvements, les meurtres, les arrestations arbitraires, des victimes de la guerre civile. Mais le caractère commémoratif de
le pillage du bétail et les bombardements ont marqué leur vie pendant cette église paroissiale doit montrer l’avenir, donner de l’espérance et
des décennies. Rien qu’entre 2002 et 2006, plus de 700 familles ont susciter la réconciliation. Le sacrifice doit être semence du Salut. C’est
dû quitter leurs maisons et leurs fermes. Depuis que la guerre civile pourquoi les missionnaires veulent renforcer la mémoire par la prière,
ne fait plus rage, les Missionnaires Claretins qui avaient partagé ce la catéchèse et des groupes de travail sur les droits de l’Homme. C’est
temps de souffrance peuvent à nouveau travailler ouvertement à la ainsi que se crée une communauté et qu’une vie nouvelle surgit d’un
réconciliation. Les familles sont revenues, une pastorale s’est déve- sol ensanglanté. Les murs sont là, mais il manque l’argent pour finir
loppée. En 2010, Mgr José Figueroa Gomez a fait de cette région une les travaux. Nous avons promis CHF 31 400.
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N° 3 · mars/avril 2015
Huit numéros par an
www.aide-eglise-en-detresse.ch
Génocide arménien
il y a cent ans :
la Croix des
Arméniens à Téhéran,
où quelques-uns ont
pu trouver refuge face
aux Turcs.
« La Résurrection de Jésus
n’est pas l’heureuse fin
d’un beau conte, ce n’est pas
l’happy end d’un film ;
mais c’est l’intervention
de Dieu le Père
et là où se brise
l’espérance humaine. »
Pape François,
audience générale, 16 avril 2014
Chers amis,
ne resterait rien que la résignation et le déses- et difficile du pardon. Il n’y a que cela qui
poir. Mais Christ est ressuscité. La lumière de puisse casser la spirale de la haine.
Pendant le Carême, les chemins de pénitence l’Espérance peut se propager comme une
sont salutaires. C’est au terme de ce trajet que aurore radieuse sur tous les horizons humains. Alors que nous nous préparons pour Pâques
nous arrivons au plus grand événement de
en gardant en vue le panorama du monde,
l’histoire humaine : la fête de la Résurrection. Nous sommes quotidiennement informés nous devrions être conscients que chacun
Elle change notre existence, transforme la d’actes de violence, d’oppression et d’ex- d’entre nous porte en soi les graines de la paix,
que chacun de nous est appelé à
souffrance en joie, les larmes en
examiner avec courage son for
jubilation, la mort en vie. Elle est
intérieur et à mettre à l’épreuve
la plénitude du plan du Salut de
Dieu, parce qu’Elle a le Fils de
tous les prétextes et excuses de
Dieu comme personnage princises actes. Commençons donc par
pal, lui qui est le centre et le cœur
nous agenouiller devant le crucide l’univers. Elle nous annonce
fix pour faire un examen de
que notre ultime et véritable objectif est le plosions de haine. On organise des marches conscience concret, en vue d’une confession
bonheur éternel. C’est pourquoi il est juste pour la paix, des rencontres au sommet. libératrice et d’une communion pascale épaet bon que nous en témoignions d’une voix Les médias déversent des flots de paroles, nouissante. Cela nous donnera des ailes pour
forte : Christ est ressuscité et nous sommes des images de gestes symboliques font le soutenir les bonnes oeuvres qui concourent à
ressuscités avec lui.
tour du monde. Mais rien ou presque ne la croissance de la civilisation de l’amour.
change. Pourquoi ? Parce que la vraie
L’histoire de l’humanité serait vraiment terri- urgence, c’est la conversion du cœur. La À vous tous, je souhaite cette paix pascale. Je
fiante si le silence de mort du Samedi Saint paix est un fruit de la prière humble, un don vous inclurai tous dans ma prière devant
durait éternellement. La mort serait alors d’en haut. La vraie paix ne peut pas croître l’autel du Seigneur.
l’abîme du néant dans lequel nous et nos en s’enracinant dans la ruse politique, la
proches plongerions. Et l’amour, sans qui poursuite cynique d’intérêts ou l’équilibre Je vous bénis du fond du cœur
l’existence ne serait pas digne d’être vécue, ne de la terreur. Pour dire fondamentalement
serait rien d’autre qu’une illusion brève et « oui » à la paix, les hommes doivent troudérisoire. Sans la Résurrection, il y n’aurait ver une forme commune de pensée et
pas de pardon des péchés, pas de justice finale, d’amour, reconnaître la primauté du droit
Cardinal Mauro Piacenza,
pas de récompense pour le bien accompli. Il pour tous, et surtout apprendre l’art noble Président de l’Aide à l’Eglise en Détresse
La vraie urgence,
c’est la conversion
du cœur.
1
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Persé
t io n
Un climat
de peur
À Homs, une bombe a déchiqueté 50 enfants qui revenaient tout
juste de l’école. Quelques semaines plus tard, une voiture piégée
a tué de jeunes étudiants. Certaines familles ont perdu en une
seconde deux ou trois enfants, lors de ces attentats terroristes.
La mise en lambeaux de l’avenir, le meurtre
de jeunes chrétiens sont-ils de nouvelles
formes de persécution et d’expulsion des
populations ? Les chrétiens de Syrie se le
demandent. En effet, qui perd un enfant n’a
plus envie de vivre à l’endroit de l’horreur.
Dans la ville syrienne de Homs, ils essayent
pourtant depuis quelques mois de retrouver
une vie normale. Onze églises ont été
détruites ou gravement endommagées, mais
bon nombre des quelque deux mille familles
qui reviennent après trois ans de guerre sont
également heureuses de pouvoir retourner à
la messe dans les églises où elles ont été baptisées et où ont été baptisés leurs enfants.
« Nous reconstruirons nos églises de nos propres mains », disent ces chrétiens. Mais
d’abord, ils ont un besoin urgent de nourriture, de médicaments et de vêtements. Bien
sûr, ils ont peur d’une nouvelle explosion des
combats, peur des barbares de
la milice terroriste de l’État
islamique, peur d’être enlevés
et en détresse. Mais ils veulent
tout d’abord que leurs enfants
aillent à l’école et qu’ils
apprennent en paroisse à
mieux connaître leur foi. En
effet, ils veulent rester malgré tout, et sont
reconnaissants à l’Aide à l’Eglise en Détresse
pour son soutien. Nous avons déjà promis
CHF 1 200 000 pour les six mois à venir.
La solidarité donne du courage
Dans d’autres villes de Syrie aussi, c’est
l’inquiétude pour l’avenir des enfants qui
domine. À Damas, dans la paroisse melkite
catholique Saint Cyrille, 500 enfants et adolescents se réunissent le vendredi pour approfondir leur foi, ce qui ne se fait pas dans les
Climat d’amour : dans la paroisse Saint Cyrille, les jeunes peuvent ressentir
quelque chose de la Communion des Saints.
écoles publiques. Ils viennent aussi pour faire
l’expérience de la communion des Saints et
pour respirer un esprit d’amour, de pardon et
de paix. Dans le climat de peur qui règne
dans toute la région, ces journées permettent
toujours de les fortifier. Tout comme la
« solidarité dont nous faisons l’expérience
grâce à votre aide nous donne davantage le
courage de vivre et l’espérance, que l’aide
financière elle-même », déclare le Père
Georges Aboud, directeur du Centre pour la
catéchèse et la pastorale des jeunes de la paroisse. Sans ce soutien financier, ils ne pourraient bien sûr pas remplir leurs missions. Ils
ont besoin de catéchismes, ils doivent payer
le chauffage et l’eau, maintenir les salles en
bon état, organiser des réunions de préparation à la première communion et à la confirmation, acheter des vêtements appropriés,
pour ne citer que les postes de dépenses les
plus lourds. Tout cela est la condition pour
que les familles puissent rester et que la présence chrétienne en Syrie ait un avenir.
Nous avons promis CHF 11 500 pour le travail pastoral auprès des enfants de Saint
Cyrille. Et il y a encore quelques paroisses à
Damas, Alep et Homs, qui ont besoin de
notre aide.
•
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Pakistan
Seulement parce
qu’ils sont chrétiens
La discrimination contre les chrétiens au Pakistan est quotidienne – il
est « normal » qu’ils soient maltraités
et opprimés.
La foi dans le Christ libère.
Tous sont égaux devant elle,
même au Pakistan.
2 700 familles catholiques vivent dans la
paroisse de Toba Tek Singh (diocèse de Faisalabad). Leurs membres vivotent comme
ouvriers, journaliers, aides ménagères ...
Beaucoup travaillent à la briqueterie où ils
sont traités comme des esclaves. Ils n’ont
aucun droit, leur salaire (CHF 2,60 par jour)
n’est versé qu’après un semestre et des travaux supplémentaires pour les récoltes.
Leurs maîtres sont des propriétaires terriens
musulmans. Ils revendiquent aussi des
droits sur le potentiel de travail des enfants.
Face à cette exploitation, il faut de la force.
Les chrétiens la puisent dans leur foi. Pour
la préserver et vivre la solidarité entre eux,
les catholiques voudraient construire une
petite église dans leur paroisse. Nous les aidons à hauteur de CHF 10 300.
Soudan
Ce même diocèse s’occupe également des
chrétiens prisonniers. Ils croupissent souvent
derrière les barreaux, trop pauvres pour
payer les avocats et les frais de justice. Les
Pères dominicains rendent visite aux prisonniers et aident leurs familles à survivre –
nous soutenons les Pères (CHF 3 700), afin
qu’ils puissent accomplir la Parole du
Christ : « J’étais en prison et vous m’avez
visité » (Mt 25,36).
L’éducation protège
Au Soudan, l’avenir des chrétiens est
incertain et dépend de cette question : pourront-ils continuer à gérer
leurs écoles ? C’est une question
liée aux autorités (islamiques),
mais encore plus une question de
finances.
Les salaires des enseignants, les livres, les
vêtements, l’eau et l’électricité dépassent ce
que les parents peuvent payer. Certains ne
peuvent même rien payer et sont confrontés
à la décision d’envoyer leurs enfants à
l’école publique, c’est-à-dire islamique.
Pour les filles, il serait deux fois plus tragique qu’elles y entrent. Grâce à votre
générosité, nous avons pu aider Mgr Daniel,
évêque de Khartoum, à faire fonctionner
trois écoles catholiques. À Wadi Ramily, il
y a 600 élèves, dont 315 filles. L’école
« Notre-Dame de l’Espérance » éduque
d’une part 754 filles, et d’autre part 743 garçons. Elle ne manque pas d’enfants et d’adolescents, certaines classes ayant jusqu’à
La joie d’apprendre : un avenir
meilleur les attend grâce à l’école de
filles.
80 élèves. Mais elle manque de moyens.
Le revenu mensuel d’une famille est de
CHF 60, deux-tiers de la population vit en
dessous du seuil de pauvreté international.
La plupart sont des réfugiés de guerre. Mais
l’enseignement est d’un niveau supérieur à
la moyenne, c’est pourquoi beaucoup de
parents musulmans envoient leurs enfants
dans ces écoles. « C’est une chance pour
nous que de montrer par l’exemple comment
nous vivons l’Amour du Christ », dit le Père
Sami Bakhit, recteur de l’école.
Nous avons promis CHF 47 400, car l’éducation protège et enracine.
•
Nous aidons également les religieuses chrétiennes, infirmières dans les hôpitaux, cette
fois-ci dans le diocèse d’Islamabad
(CHF 12 600). Elles sont victimes de discrimination parce que chrétiennes. Elles
doivent effectuer les tâches les plus viles et
souvent ne peuvent même pas aller à la
messe le dimanche. Le problème est si
évident et grave que Mgr Anthony a créé un
centre pour la pastorale de ces soeurs, afin
d’organiser une aide durable et efficace. Le
Centre assure une médiation avec la direction de l’hôpital, les sœurs aînées s’occupent
des plus jeunes, les réconfortent, organisent
des réunions de prière et de catéchèse afin de
les affermir dans leur foi.
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3
C’est l’en-tête des lettres du Cardinal John Onaiyekan, évêque d’Abuja (Nigeria). Pour lui, les Bienfaiteurs de l’AED font la volonté de Dieu par leur aide
concrète à l’Église persécutée. Grâce à cette aide,
des institutions politiques telles que le Parlement
européen ou la Commission européenne sont correctement informées de la situation de détresse du Nigeria. Les politiciens de ces institutions ont besoin de recevoir des informations de première main, et pas seulement à travers le prisme des
médias. En permettant que le Cardinal se rende à Bruxelles (avec l’ancien Président du Conseil européen Herman Van Rompuy), vous avez fait en sorte que cette
information directe soit fournie et ainsi que la vérité sur le Nigeria soit vue en face,
au sens propre du terme. Le Cardinal vous en remercie et demande votre prière.
La coexistence des religions au Nigeria est possible, dit le Cardinal Onaiyekan. En
effet, les représentants reconnus de l’islam dans ce pays ont condamné la milice
terroriste islamiste Boko Haram et veulent vivre en paix avec les chrétiens. Et plus
encore : « Nous croyons que notre pays peut être un modèle pour la réconciliation
et la véritable liberté de religion. »
© Council of the EU
« Que sa volonté soit faite »
Détresse, amour et gratitude – Vos lettres
Une petite demande
Encore une fois, je vous envoie une petite
goutte dans le jardin de l’Église persécutée. Priez pour les membres de ma famille
qui ne sont pas très pratiquants. Mais
nous espérons toujours. J’apprécie toujours votre fameux Bulletin.
Une Bienfaitrice du Canada
Pour nos frères du Proche-Orient
Votre sort me bouleverse. Il n’est pas un
jour qui s’écoule sans que je pense pas à
vous tous. Je prie pour vous. J’essaie de
dire pour vous mon chapelet. Nous
sommes horrifiés au plus profond de nousmêmes et nous nous interrogeons sur
l’avenir. Il me reste la prière et le don.
Un Bienfaiteur de France
Message d’espérance
À la fin de la célébration eucharistique
dominicale, nous avons lu publiquement
votre lettre par laquelle vous vous enga-
giez à financer notre projet. L’assemblée
a éclaté en applaudissements spontanés,
en signe de joie et d’espérance à l’idée
que l’achèvement des travaux de notre
chapelle approche chaque jour.
Un prêtre d’une paroisse d’Equateur
Message d’amour
Le travail de l’Aide à l’Eglise en Détresse est si incroyable, et je vous suis tellement reconnaissante de m’avoir permis
de travailler avec vous pour notre initiative « Amour pour l’Église en Détresse ».
Je suis stupéfaite que des nouvelles de
notre projet scolaire aient été données
dans le monde entier, et j’espère que cela
inspirera d’autres écoles pour qu’elles
adressent leurs propres messages
d’amour aux enfants d’Irak et de Syrie.
Ils doivent savoir qu’ils sont aimés, que
nous admirons leur courage et que nous
continuons à prier pour eux.
Une enseignante d’Australie
VOTRE DON: UBS; Genève, Cpte No.: 0240-454927.01W, IBAN: CH66 0024 0240 4549 2701 W;
Compte postal 60-17700-3, Bureau national: AIDE A L’EGLISE EN DETRESSE, Cysatstrasse 6,
6004 Lucerne, Tél. 041-410 46 70; Antenne pour la Suisse romande et italienne: Ch. du
Cardinal-Journet 3, CH-1752 Villars-sur-Glâne, Tél. 026-422 31 60;
E-mail: [email protected]
www.aide-eglise-en-detresse.ch
Nous vous demandons de bien vouloir mentionner votre nº. de bienfaiteur, lors de
toute correspondance, versement ou changement d’adresse.
Johannes
Freiherr
Heereman,
Président du Conseil
exécutif
Chers amis,
La persévérance est une vertu dont on
peut voir les fruits. La connaissance,
l’éducation des enfants, l’école sont des
domaines qui demandent le plus de persévérance. En Irak, nous assurons, grâce
aux écoles, l’avenir de plus de sept mille
enfants, et donc aussi la présence des
chrétiens sur la terre d’Abraham. J’ai été
très impressionné par les sourires reconnaissants des enfants et de leurs parents,
pour qui, grâce à votre générosité, nous
avons pu financer huit écoles dans le
nord de l’Irak. Il s’agissait de sourires
d’espérance, c’était des yeux qui se
levaient vers de nouveaux horizons.
La connaissance libère, parce qu’elle fait
participer à la vérité. C’est pourquoi, les
écoles où les enfants étudient doivent rester des projets durables. Elles permettent
non seulement de rester dans le pays,
mais elles sont aussi comme des lieux de
résurrection. J’ai aussi pu voir cela dans
les regards reconnaissants. Chers amis,
soyez certains que votre sacrifice pour ces
enfants et leurs parents – ainsi que pour
les évêques, les prêtres et les religieuses –
est comme une partie de Pâques. Le
Christ est vivant, et par votre générosité,
vous leur avez permis de constater avec
joie que le tombeau était vide, et de regarder fermement vers l’avenir. Je vous dis
pour cela un chaleureux « merci ».
Rédaction: Jürgen Liminski
KIRCHE IN NOT, D-61452 Königstein –
Typo mention: Editeur KIRCHE IN NOT, Cysatstrasse 6, CH-6004 Lucerne – Imprimé en
Suisse – ISSN 0252-2519 – De licentia competentis auctoritatis ecclesiasticae – Circulaire
– huit numéros par an – cotisation CHF 10.4

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