RAG B. Fournier
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RAG B. Fournier
Natural Resources Canada Ressources naturelles Canada Réactions alcalis-granulats dans le béton – revue des concepts de base et implications d’ingénierie Benoit Fournier ICON/CANMET 1 CANMET MATERIALS TECHNOLOGY LABORATORY Réactions alcalis-granulats (RAG) • Malgré des processus 2 d’altération, les roches sont généralement stables dans les conditions environnementales naturelles “acides”. Toutefois, certaines phases minérales présentes au sein de ces roches peuvent devenir instables chimiquement lorsque placées dans le conditions chimiques particulières du béton (pH généralement > 13). 1 Origine de la RAG • Première identification à la fin des années 1930 • Comté de Monterey et de Los Angeles (Californie) • Thomas Stanton, ministère des transports de la Californie 3 Réactions alcalis-granulats (RAG) • RAG correspond à des réactions chimiques entre les hydroxides alcalins (Na+, K+, OH-) de la solution interstitielle du béton et certaines phases minérales présentes au sein des granulats 4 2 • Réactions alcalis-granulats (RAG) Les ions alcalis sont fournis à la solution interstitielle à partir de différentes sources telles que le ciment, les adjuvants chimiques, les granulats (moyen à long terme), les ajouts cimentaires, l’eau de mer et les sels déglaçants. 5 Types de RAG Réaction alcalis-carbonate (RAC) • Cas limités –> essentiellement retrouvés en Ontario (régions de Kingston et de Cornwall) ACR Carrière Pittsburg, Kingston 6 3 Types de RAG Réaction alcalis-carbonate (RAC) • • Roches susceptibles de RAC au Canada: calcaires dolomitiques argileux Texture unique : petits cristaux de dolomite (rhomboèdres; dimension 10-50 µm) disséminés dans une matrice finement grenue de calcite et de minéraux argileux 7 • Réaction alcalis-carbonate (RAC) Réaction très dommageable et qui peut causer des dommages notables sur le terrain aussi peu que deux ans suivant la mise en service 8 4 • Réaction alcalis-carbonate (RAC) Mécanismes peu compris • Hydroxides alcalins de la solution interstitielle du béton attaquent les cristaux de dolomite • L’expansion est alors associée à la réorganisation des produits de la dédolomitisation (brucite et calcite) et/ou au gonflement des minéraux argileux présents au sein de la matrice de la roche. 9 Types de RAG – Réaction alcalis-silice • Forme la plus commune de RAG (Tableau B1, Annexe B de CSA A23.1, 2000) • Deux groupes selon la nature des roches impliquées • Variétés de roches incorporant des minéraux siliceux faiblement cristallisés et du verre volcanique • réaction rapide (Japon, USA) • Les roches contenant du quartz • très commun au Canada 10 5 Réaction alcalis-silice (RAS) • RAS est une réaction chimique entre les ions Na+, K+ et OH- de la solution interstitielle et des phases minérales siliceuses des granulats • Cette réaction génère des forces internes d’expansion (gonflement du gel de réaction alcalis-silice), induisant ainsi de la fissuration et la détérioration du béton affecté du 11 Barrage Beauharnois Région de Montréal 12 6 Grès de Potsdam Barrage Beauharnois Région de Montréal 13 Temps nécessaire pour la détérioration • Moins de 5 ans à plus de 25 ans • Dépend de plusieurs facteurs • Type et niveau de réactivité des granulats (non réactif, modérément réactif ou fortement réactif) • Contenu en alcalis et proportions du mélange de béton (le contenu en ciment et la teneur en alcalis du ciment ont un effet sur le pH de la solution interstitielle) • Conditions d’exposition (disponibilité d’humidité est critique pour générer une expansion excessive associable à la RAG) 14 7 Conditions essentielles pour le développement et le maintien de la RAS dans le béton Silice réactive Contenu élevé en alcalis 15 Humidité élevée Conditions essentielles pour le développement et le maintien de la RAS dans le béton • Présence d’un granulat réactif 16 • Fortement réactif: variétés de roches avec des phases siliceuses faiblement cristallisées et du verre volcanique • Modérément à fortement réactif: roches contenant du quartz 8 Conditions essentielles pour la RAS • Forte teneur en alcalis dans le mélange Oxide % SiO2 20.55 Al2O 3 5.07 • Teneur en alcalis du ciment: % Na2O + 0.658 % K 2O = % Na2O équivalent Fe2O3 3.10 CaO 64.51 MgO 1.53 K 2O 0.73 • Teneur en alcalis du béton: Na2O 0.15 SO 3 2.53 LOI 1.58 de béton: pH élevé dans la solution interstitielle contenu en ciment X alcalis du ciment ex: 400 kg/m3 X 1.0% Na2Oeq = 4 kg/m3 17 Conditions essentielles pour la RAS • Forte teneur en alcalis dans le mélange de béton: généralement, l’expansion augmente avec une augmentation du contenu en alcalis du béton 18 9 Alcalis du ciment à travers le Canada 19 • Conditions essentielles pour la RAS Disponibilité d’humidité Water ponding 20 10 Situation de la RAG au Québec • • Trois Provinces géologiques: (1) Bouclier canadien, (2) Basses terres du St-Laurent, (3) Appalaches RAS fonction de la géologie régionale 21 Situation de la RAG au Canada 22 11 • • 23 Évaluation du potentiel de réactivité alcaline des granulats à béton méthode normalisée CSA A23.2-27A Performance en chantier Programme d’essai de laboratoire • Examen pétrographique: RAC & RAS (ASTM C 295) • Méthode chimique: RAC (CSA A23.2-26A) • Essai accéléré sur barres de mortier: RAS (CSA A23.2-25A, ASTM C 1260) • Essai du prisme de béton: RAC & RAS (CSA A23.2-14A, ASTM C 1293) Performance en chantier face à la RAG 24 12 Évaluation du potentiel de réactivité alcaline Acceptation; vérification périodique de la réactivité Évaluation d’une source de granulats Oui Granulat déjà utilisé dans le béton? Oui Non Granulat sera utilisé dans un mélange et une Oui classe d’exposition = Performance en service ou < sévère que dans les satisfaisante ? structures inspectées ? Non ou information inadéquate Non Travaux de laboratoire 25 Programme d’essais de laboratoire Laitier d’aciérie Examen pétrographique Granulats autres que des roches carbonatées Option: ne pas tester; Le granulat est considéré fortement réactif Roches carbonatées de carrières Méthode chimique pour RAC PR 26 Sélectionner mesure préventive Expansion > limite Autres types de roches Rejet Non Essai accéléré PR sur barres de mortier Expansion > limite Essai du prisme de béton Expansion < limite Accept. Expansion < limite 13 Évaluation des sources de granulats 27 Évaluation des sources de granulats 28 14 Laitier d’aciérie Examen pétrographique Granulats autres que des roches carbonatées Option: ne pas tester; Le granulat est considéré fortement réactif Roches carbonatées de carrières Méthode chimique pour RAC PR Sélectionner mesure préventive 29 Expansion > limite Autres types de roches Rejet Non Essai accéléré PR sur barres de mortier Expansion > limite Essai du prisme de béton Expansion < limite Accept. Expansion < limite Examen pétrographique • • • Première étape essentielle dans l’évaluation du potentiel de réactivité alcaline des granulats à béton Permet de reconnaître la nature du granulat (type de roche), la présence de types de roches potentiellement réactif, et de sélectionner le meilleur essai à utiliser. Principales approches: • Examen macroscopique (œil nu ou avec un stéréobinoculaire) • Examen microscopique (sous microscope pétrographique - lames minces) 30 15 Examen macroscopique 31 32 16 33 Examen microscopique 34 17 35 Examen pétrographique Granulats autres que des roches carbonatées Option: ne pas tester; Le granulat est considéré fortement réactif Roches carbonatées de carrières Méthode chimique pour RAC PR Sélectionner mesure préventive 36 Expansion > limite Laitier d’aciérie Autres types de roches Rejet Non Essai accéléré PR sur barres de mortier Expansion > limite Essai du prisme de béton Expansion < limite Accept. Expansion < limite 18 Méthode chimique pour la RAC • • • • 37 Test de dépistage pour la RAC Analyse chimique pour Al2O3, MgO et CaO Place les résultats sur un graphique avec des zones correspondant à des granulats potentiellement expansifs et non-expansifs Dépistage seulement; confirmation du potentiel de RAC à être confirmé par l’essai sur prismes de Méthode d’essai CSA A23.2-26A béton (CSA A23.2-14A) Examen pétrographique Granulats autres que des roches carbonatées Option: ne pas tester; Le granulat est considéré fortement réactif Roches carbonatées de carrières Méthode chimique pour RAC PR Sélectionner mesure préventive 38 Expansion > limite Laitier d’aciérie Autres types de roches Rejet Non Essai accéléré PR sur barres de mortier Expansion > limite Essai du prisme de béton Expansion < limite Accept. Expansion < limite 19 Essai accéléré sur barres de mortier • Conditions sévères: barres de mortier, 25 x 25 x 285 mm, • • • immergées dans 1N NaOH @ 80°C pour 14 jours Limite d’expansion de 0.08-0.20% à 14 jours (CSA, ASTM) Méthode d’essai Évaluation du potential de RAS CSA A23.2-25A de granulats fins et grossiers Bon essai de dépistage mais ne pas utiliser pour rejeter des granulats 39 Essai accéléré sur barres de mortier Critères d’expansion ASTM C 1260: < 0.10% = non réactif 0.10 to 0.20% = potentially reactive > 0.20% = réactif Expansion (%) 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 0 7 14 Critères d’expansion CSA A23.2-25A: > 0.15% = réactif (tous les granulats sauf les calcaires) > 0.10% = réactif (calcaires et dolomies) Temps (jours) Note – d’autres agences/organisations spécifient des limites d’expansion différentes 40 20 Examen pétrographique Granulats autres que des roches carbonatées Option: ne pas tester; Le granulat est considéré fortement réactif Roches carbonatées de carrières Méthode chimique pour RAC PR Sélectionner mesure préventive 41 Expansion > limite Laitier d’aciérie Autres types de roches Rejet Non Essai accéléré PR sur barres de mortier Expansion > limite Essai du prisme de béton Expansion < limite Accept. Expansion < limite Essai sur prismes de béton (CPT) • Conditions d’essai: prismes de béton, 75 x 75 x 300-400 mm • Béton avec contenu en ciment de 420 kg/m3 et teneur en alcalis du mélange rehaussée à 1.25% par rapport à la masse du ciment (5.25 kg/m3 Na2Oeq) 42 21 Essai sur prismes de béton (CPT) • Conditions d’essai: prismes de béton conservés à 38°C et H.R. > 95% pour un an • Limite d’expansion de 0.04% à un an • Évaluation du Méthode d’essai CSA A23.2-14A potentiel de RAC et de RAS des granulats fins et grossiers • Meilleure méthode d’essai mais souvent considérée comme trop longue (un an) 43 Essai sur prismes de béton (CPT) Expansion (%) 0.3 0.2 0.1 CSA Limit 0.0 0 3 6 9 12 Age (Months) 44 22 45 Échantillon Pétrographie Mortier Accéléré 46 Prisme Béton D1 PR 0.290 PR 0.276 R D2 PR 0.297 PR 0.199 R D3 PR 0.185 PR 0.248 R D4 NR 0.018 NR 0.016 NR D5 PR 0.238 PR 0.178 R 23 Expansion à 80oC après 14 jours Réactif (R) vs non réactif (NR) ? Line of Equity NR/R R/R 0.04% NR/NR NR / R 0.04% Expansion à 38oC après un an 47 Examen pétrographique Granulats autres que des roches carbonatées Option: ne pas tester; Le granulat est considéré fortement réactif Roches carbonatées de carrières Méthode chimique pour RAC PR Sélectionner mesure préventive 48 Expansion > limite Laitier d’aciérie Autres types de roches Rejet Non Essai accéléré PR sur barres de mortier Expansion > limite Essai du prisme de béton Expansion < limite Accept. Expansion < limite 24 Mesures préventives contre la RAG • Utiliser un granulat non-réactif • Exploitation sélective & bonification des granulats Béton: 0.015% Béton: 0.195% 49 Mesures préventives contre la RAG • Limiter la teneur en alcalins du mélange de béton • Ciment à basse teneur en alcalis • Réduire teneur en alcalis du béton 50 25 Mesures préventives contre la RAG • Utiliser une proportion adéquate d’ajout cimentaire (cendres volantes, laitier, fumées de silice) Cendre volante classe F 51 Effet des CV sur l’expansion Expansion à 2 ans (%) 0.25 Calcaire Spratt témoin Cendre volante CaO / Na 2Oe 30.0/2.26 0.20 0.15 15.9/8.46 0.10 21.5/1.94 0.05 13.6/3.77 5.57/2.30 0.00 0 52 26 52 78 Age (semaines) 104 Graphique de Thomas et al. (U. de Toronto) 26 Effet des CV sur l’expansion Expansion à 2 ans (%) 0.20 Prismes de béton avec 25% CV (cendres avec < 4% Na2Oeq.) 0.15 U of T CTS 0.10 0.05 0.00 0 10 20 30 Calcium dans la cendre volante (% CaO) Graphique de Thomas et al. (U. de Toronto) 53 Expansion (% - 2 ans) Calcaire très réactif 0.32 0.28 0.24 0.20 0.16 0.12 0.08 0.04 0.00 -0.04 Duchesne (93) témoin (350 kg/m3; 590 lb/y3) S+A: 50.5% CaO: 20.7% Na 2Oe: 8.55% CV 1 S+A: 63.8% CaO: 1.9% Na 2Oe: 2.3% 20 40 CV 3 CV 2 S+A: 74.8% CaO: 12.0% Na 2Oe: 3.07% 20 40 20 40 Béton aux cendres volantes (%CV) 54 27 Fumées de silice et RAG 0.30 CSA A23.2-14A • Calcaire siliceux • 38oC et 100% HR Expansion (%) • 1.25% Na 2Oe Control 0.20 7.5% SF 10% SF 0.10 12.5% SF 0.00 0 6 12 18 24 Age (Months) Quantité de FS requise pour rencontrer la limite d’expansion de 0.04% à deux ans (> 10%) Fournier et al. 1995 55 Fumées de silice et CV Classe C Silica Fume & Class C Fly Ash 0.25 Class C Fly Ash Only 0.25 Control 5% SF Effet de 5SF 0.20 30% Fly Ash 0.15 0.10 45% 0.05 0.00 60% 0 6 12 18 Age (Months) 0.15 0.10 %SF/%FA 5/20 0.05 5/30 0.00 24 50% ou plus de CV de type C requis avec un granulat fortement réactif 56 Expansion (%) Expansion (%) 0.20 0 6 12 18 Age (Months) 24 Peut utiliser des proportions plus “pratiques” de CV type C et de fumées de silice dans systèmes ternaires Shehata and Thomas, 2002 28 Laitiers de hauts-fourneaux et RAG CSA A23.2-14A 0.25 Control • 1.25% Na 2Oe • 38oC et 100% HR Expansion (%) • Calcaire siliceux 0.20 25% Slag 0.15 35% Slag 0.10 50% Slag 0.05 65% Slag 0.00 0 6 12 18 24 Age (Months) Thomas and Innis, 1998 57 Laitiers de hauts-fourneaux et RAG Béton sans laitier CSA A23.2-14A • 1.25% Na 2Oe • 38oC et 100% HR 0.25 Expansion at 2 Years (%) • 4 granulats Siliceous Limestone 0.20 Greywacke 0.15 0.10 Sandstone 0.05 Granite 0.00 Granulats modérément réactifs avec 25% de laitier 58 0 25 50 75 Slag Level (%) Thomas and Innis, 1998 29 Ajouts cimentaires - Mécanismes • Capacité de l’ajout cimentaire ou de la combinaison d’ajouts cimentaires à réduire le pH de la solution interstitielle sous la valeur minimum requise pour générer de l’expansion avec le granulat utilisé • Consommation de la portlandite (Ca(OH)2) source des ions OH- pour la solution interstitielle • Réduction de la perméabilité du système --> réduit l’apport d’humidité nécessaire à la RAS 59 Mesures préventives contre la RAS • Utiliser une quantité appropriée d’un adjuvant chimique (produit à base de lithium) 60 30 Prévention chimique de la RAS • • • 61 Premières études sur l’utilisation de produits chimiques pour combattre la RAS ont été effectuées au début des années 50 McCoy et Caldwell (1951) ont évalué plus de 100 produits pour déterminer leur efficacité à réduire l’expansion associable à la RAS: les produits à base de lithium, spécialement LiF, Li2CO3, LiCl et LiNO3, ont démontré le meilleur potentiel de tous. Depuis lors, plusieurs études ont été effectuées en Australie, au Japon, en Angleterre, aux États-Unis et au Canada. Facteurs influençant l’efficacité du lithium à réduire l’expansion • • Degré de réactivité du granulat Contenu en alcalis du mélange de béton • ex: 0.90% (Na2Oeq) x 350 kg/m3 = 3.15 kg/m3 Na2Oeq Alcalis du ciment • Contenu en ciment Le principal facteur est le rapport lithium : contenu en alcalis du mélange de béton i.e. Rapport molaire [ Li ] / [ Na + K ] 62 Contenu en alcalis du mélange de béton Alcalis du mélange de béton Additif chimique 31 Rôle du rapport lithium-alcalis 1.2 McCoy & Caldwell, 1951 Sakaguchi et al, 1989 Stark, 1992 Relative Expansion 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 0.0 (Mike Thomas, University of Toronto) 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 Molar ratio [Li/(Na+K)] 63 Lithium pour la prévention de la RAS Prismes de béton - Siltstone (UK) - LiOH vs LiNO3 Expansion à 36 mois (%) 0.50 LiOH 0.40 LiNO3 0.30 0.20 0.10 0.00 0.0 64 (Thomas et al. 2000) 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 [Li]/[Na+K] (rapport molaire) 32 Études récentes effectuées à CANMET • Utilisation de deux additifs chimiques à base de lithium • Hydroxide de lithium monohydrate (LiOH-H2O) Dosage recommandé: 1 kg de LiOH-H2O pour chaque kg de Na2Oeq dans le mélange de béton; cela correspond à un rapport molaire [Li] / [Na+K] of 0.74 • Nitrate de lithium nitrate (LiNO3) Dosage recommandé: 4.6 litres de LiNO3 liquide (30% LiNO3) pour chaque kg de Na2Oeq dans le mélange de béton; cela correspond à un rapport molaire [Li] / [Na+K] of 0.74 65 Études récentes effectuées à CANMET • Essai sur prismes de béton CSA A23.2-14A 66 33 Sélection des mesures préventives contre la RAG méthode normalisée CSA A23.2-27A • • Pour RAC: Meilleure mesure préventive est de ne pas utiliser les granulats suceptibles de RAC Pour ASR: méthode par étapes pour sélectionner les mesures préventives contre la RAS en utilisant une approche d’analyse de risque basée sur: • Degré de réactivité des granulats • Dimension de l’élément et conditions environnementales • Durée de vie anticipée de la structure 67 Degré de réactivité alcalis-silice Degré Exp. (%) à un an dans CPT CSA de A23.2-14A (Note 1) RAS Non < 0.040% réactif Modérément 0.040 – 0.120% réactif Fortement > 0.120% réactif 68 Exp. (%) à 14 jours dans AMBT CSA A23.2-25A (Note 1) < 0.150% (0.100% pour calcaires) Note 2 > 0.150% (0.100% pour calcaires) Note 1: Combinaison de granulats fins et grossiers; si non disponible, et pour AMBT, prendre la valeur individuelle la plus élevée. Note 2: Si résultats essais sur béton non disponibles: granulats engendrant expansion sur mortier > limites suggérées sont classés fortement réactifs. 34 Niveau de risque de la RAS Degré de réactivité (RAS) Dimension et environnement Non Modérément Fortement du béton réactif réactif réactif Non massif 1 1 2 et sec Massif 1 2 3 et sec Tous les bétons 1 3 4 (air humide, enterrés, immergés Note 1: Élément massif: dimension > 1m. Environnement sec: H.R. ambiente moyenne < 60% 69 Niveau de Prévention Durée de Durée de Niveau de Élément risque de temporaire vie requise: vie requise: > 50 ans (durée de 5 à 50 ans RAS vie < 5 ans) 1 V V V 2 V W X 3 V X Y 4 W Y Z V: Acceptation sans mesure préventive W, X, Y, Z: Mesure préventive adéquate nécessaire 70 35 Mesures préventives proposées (RAS) Option Niveau prévention à W X Y W1, X1 • Rejeter le granulat, ou ou Y1 • Utiliser options (W2/X2/Y2) ou (W3/X3/V3) W2, X2 Limiter le contenu en < 3.0 < 2.4 < 1.8 ou Y2 alcalis du système (kg/m3) W3, X3 Utiliser une quantité suffisante d’un AC efficace ou Y3 ou d’une combinaison efficace d’AC (Tableau) • Rejeter le granulat Z • Utiliser les deux options Y2 et Y3 71 Guide pour l ’utilisation des ajouts cimentaires % masse remplacement Alcalis Composition du ciment (< 1% Na2Oe dans AC de AC W X Y&Z (% Na2Oe) CaO < 8% >15% > 20% > 25% < 3.0% CaO 8-20% > 20% > 25% > 30% Cendre CaO > 20% Note 1 volante CaO < 8% > 20% > 25% > 30% 3.0 – 4.5% CaO 8-20% > 25% > 30% > 35% CaO > 20% Note 1 > 4.5% Note 1 Type de AC Note 1: Peut être utilisée en présence d’un granulat potentiellement réactif si efficacité démontrée selon la méthode normalisée CSA A23.2-28A 72 36 Guide pour l ’utilisation des ajouts cimentaires Type Alcalis dans Compo. % masse remplacement du ciment (< 1% Na2Oe) AC de AC de AC W X Y&Z (% Na2Oe) < 1.0% … >25% > 35% > 50% Laitier > 1.0% Note 1 Note 1: Peut être utilisé en présence d’un granulat potentiellement réactif si efficacité démontrée selon la méthode normalisée CSA A23.2-28A 73 Guide pour l ’utilisation des ajouts cimentaires Type Alcalis dans Compo. % masse remplacement du ciment (< 1% Na2Oe) AC de AC de AC W X Y&Z (% Na2Oe) > 2x > 2.5x > 3 x SiO2 contenu contenu contenu Fumées > 85% alcalis alcalis alcalis de < 1% SiO2 silice Note 1 < 85% > 1.0% Note 1 74 Note 1: Peut être utilisées en présence d’un granulat potentiellement réactif si efficacité démontrée selon la méthode normalisée CSA A23.2-28A Note 2: Si fumées de silice seulement utilisées contre la RAS, ne pas utiliser moins de 7% par masse. 37 Guide pour l ’utilisation des ajouts cimentaires Type de AC Pozzolannes Naturelles • • Mélanges ternaires Proposed Requirements Pouzzolannes naturelles rencontrant les exigences de CSA A23.5 peuvent être utilisées si efficacité démontrée selon CSA A23.2-28A Quand 2 ou plus de 2 AC sont utilisés pour contrecarrer la RAS, le niveau de remplacement minimum proposé pour les AC pris individuellement peut être réduit partiellement (Tableau), à condition que la somme de chaque portion d’AC est > 1. 75 Gérance des structures de béton affectées par la RAG 76 38 CSA A 864 Document 77 Approche globale pour la gérance des structures affectées par la RAS • Inspection sur le terrain (symtômes de détérioration, détermination des conditions d’exposition) • Échantillonnage (composantes avec / sans indice(s) de détérioration) • Programme d’esssais de laboratoire (examen pétrographique, essais mécaniques et physiques) • Monitoring in-situ (évaluation structurale & monitoring à peut ne pas être requise lors de l’inspection préliminaire ou de routine) • Évaluation des données de terrain et de laboratoire • Sélection du type d’intervention 78 39 Symptômes communs de la RAG au sein des structures de béton • Expansion différentielle des éléments de béton (déformation, mouvements, déplacements) • Macrofissuration de surface • Décoloration de surface autour des fissures • Exsudations de gel (vs efflorescence) • Éclatements (pop-outs) 79 Programme d’inspection de routine Inspection terrain Indices visuels de RAS Carottage Documentation Travaux de labo (pétrographie) Non DIAGNOSE Dommages associables à la RAS ? Oui ou ? Non Besoin de plus de travaux ? 80 Evaluer d’autres mecanismes Oui 40 Symptômes visuels de la RAG Déplacement causé par l’expansion du béton associable à la RAG 81 Symptômes visuels de la RAG Fissuration polygonale sur un mur de culée; décoloration autour des fissures 82 Fissuration induite par la RAS dans une poutre préfabriquée Déplacement causé par la RAS dans un pont; éclatement et extrusion du matériel de scellement de joint 41 Symptômes visuels de la RAG Fissuration longitudinale induite dans une dalle de structure routière 83 Fissuration longitudinale dans une colonne en béton armé Symptômes visuels de la RAG Fissuration polygonale dans une colonne de pont (Medicine Hat, Alberta) Fissuration au sein de plusieurs éléments d’une structure routière (région de Québec) 84 42 Symptômes visuels de la RAG 85 Exsudations de gel de silice Diagnose de la RAG • Lorsque les évidences visuelles de RAG ont été identifiées (inspection de terrain): • Est-ce que la RAG est la seule cause des dommages observés ? • Quelle a été la contribution de la RAG au processus de détérioration observé ? • Est-ce que le processus d’expansion est terminé ? 86 43 Diagnose de la RAG • Les symptômes visuels de RAG sont généralement mieux représentés sur les composantes exposées à des conditions sévères d’exposition (cycles de gel / dégel, de mouillage / séchage, application de sels déglaçants) 87 Symptômes visuels de RAG Symptôme Faible Probabilité de RAG Moyen Élevé Expansion / déplacement Aucun Présent Fissuration et motif de fissuration Décoloration de surface Aucun Motif de fissuration Fissuration polygonale présent importante ou fissuration alignée selon les armatures ou contraintes Légère décoloration Fissuration avec coloration de surface brunâtre adjacente Exsudations Aucun Aucun Environnement Sec & protégé Évidences de gonflement entrainant des déplacements Exsudations autour Exsudations incolores et des fissures d’apparence gélatineuse facilement identifiable (e.g. gel associé à certaines fissures) Extérieur mais sans Parties de composantes exposées à mouillage la pluie et l’humidité 88 44 Diagnose de la RAG • • • Symptômes visuels de détérioration: ne permettent généralement pas de conclure sur la cause et la sévérité de la détérioration Les hypothèses doivent généralement être confirmées par des travaux effectués en laboratoire et des mesures in-situ Il faut être prudent: RAG peut se produire sans créer de dommages majeurs 89 Programme d’inspection de routine Inspection terrain Indices visuels de RAS Carottage Documentation Travaux de labo (pétrographie) Non DIAGNOSE Dommages associables à la RAS ? Oui ou ? Non Besoin de plus de travaux ? 90 Evaluer d’autres mecanismes Oui 45 Travaux de laboratoire • Examen pétrographique (indices macroscopiques et microscopiques de RAG è examen de sections polies et de surfaces de fractures de béton sous le stéréomicroscope et le microscope électronique à balayage) • Essais mécaniques (résistance en compression, résistance en tension directe ou en fendage, module d’élasticité et essai de rigidité) • Essais d’expansion sur carottes prélevées à partir des structures examinées 91 Examen pétrographique • 92 Description macroscopique des carottes (fissuration, auréoles de réaction, gels dans les pores du béton, etc.) Fisssuration verticale dans des carottes prélevées dans un pavage en béton 46 Examen pétrographique • Examen pétrographique de sections polies sous stéréobinoculaire (fissuration, auréoles de réaction, gels dans les pores du béton, etc.) Auréole de réaction Section polie Gel dans bulle d’air 93 Fissuration dans granulat Examen pétrographique • Examen pétrographique de surfaces de cassures du béton sous un stéréomicroscope (auréoles de réaction, gels de silice) Produits de réaction alcalis-silice Surface de fracture du béton montrant des dépôts de gel de silice 94 Gel de silice traité avec une solution d’acétate d’uranyl sous illumination UV 47 Examen pétrographique • Examen pétrographique de surfaces de cassures du béton sous un stéréomicroscope (auréoles de réaction, gels de silice) Produits de réaction alcalis-silice Surface de fracture du béton montrant des dépôts de gel de silice 95 Examen pétrographique • Examen de lames minces sous microscope pétrographique (fissuration, gel de réaction alcalis-silice) Lame mince 96 Gel dans fissure au sein du granulat 48 Examen pétrographique • Examen au microscope électronique éa balayage, (1): gel de réaction dans des pores de la pâte de ciment, (2) gel couvrant une surface de fracture de la pâte de ciment (2) (1) 97 Programme d’inspection de routine Inspection terrain Indices visuels de RAS Carottage Documentation Travaux de labo (pétrographie) Non DIAGNOSE Dommages associables à la RAS ? Oui ou ? Non Besoin de plus de travaux ? 98 Evaluer d’autres mecanismes Oui 49 Évaluation de l’ensemble des observations de laboratoire et de terrain Site Laboratoire Faible Faible Faible Élevé Élevé Faible Moyen Moyen Élevé Élevé Interpretation La RAG n’est pas parmi les causes possibles de détérioration du béton Lien non possible; RAG est possible mais d’autres phénomènes peuvent avoir empêché sa manifestation sur le terrain; trouver autre mécanisme possible • Échantillonnage non représentatif des endroits endommagés • Symptômes de terrain engendrés par un autre mécanisme • Réaction à un stage non avancé RAG est présente et a contribué au dommage; un autre mécanisme de détérioration est possiblement actif RAG s’est produite et a contribué de façon importante à la détérioration 99 Programme d’inspection de routine Inspection terrain Indices visuels de RAS Carottage Documentation Travaux de labo (pétrographie) Non DIAGNOSE Dommages associables à la RAS ? Oui ou ? Non Besoin de plus de travaux ? 10 0 Evaluer d’autres mecanismes Oui 50 Besoin de plus de travaux: • Condition actuelle du béton (expansion atteinte) • Risque pour expansion future Travaux détaillés Porgramme de carottage Travaux de laboratoire •Examen pétrographique •Essais mécaniques •Essais d’expansion •Alcalis solubles à l’eau Essais in-situ •Inspection détaillée sur le terrain (distribution/degré de dommage) •Expansion et mouvement •Fissuration de surface •Evaluation structurale Evaluation globale des travaux de labo et de terrain Est-ce que l’expansion est terminée ?? 10 1 • Propriétés mécaniques du béton affectées par la RAG Hysteresis contrainte - déformation pour béton endommagé vs sain 10 2 51 Cracking due to ASR Surface layer shows less reactivity • Drier • Alkali leaching • Carbonation Humid 3-D Exp Water Table Saturated 10 3 (Folliard and Thomas 2003) Cracking due to ASR •Macrocracking develops in the“skin” of the concrete member •Surface macrocracking is somewhat related to the expansion of the concrete Humid 3-D Exp Water Table Saturated 10 4 (Folliard and Thomas 2003) 52 • Suivi de la fissuration Indice de fissuration (IF) est obtenu par la somme des ouvertures de fissures sur une distance de 1m A 10 C 14 14 13 9 12 8 11 7 10 9 6 8 5 6 4 5 3 2 1 10 5 O Major cracks 7 4 3 1 1 2 1 10 B Suivi de la largeur des fissures • • • Indice de fissuration (IF) est obtenu par la sommation des largeurs de fissures sur une distance de 1m (France, Angleterre) Lorsque IF < 1 mm/m: mesure suivante est effectuée dans 12 mois Lorsque IF > 1mm/m, mesures effectuées après 3, 6, 9 & 12 mois et vérifier l’évolution 10 6 53 Suivi de la largeur des fissures • • Lorsque IF est < 0.5 mm/m/an: monitoring est effectué à même le programme d’inspection de routine (3 - 5 ans) Lorsque IF > 0.5 mm/m/an: étude détaillée doit être effectuée 10 7 Mesure de déplacement à petite échelle • Mesures dans une ou plusieurs directions pour suivre les mouvements Barrage Mactaquac (NB, Canada) Structure routière dans le nord de la France (Baillemont et al., 2000) 10 8 54 • Mesures de déformation Plots d’acier Structure routière dans la région de Québec (Bérubé et al. 2001) 10 9 Mesures de déformation • Tiges en invar et sensors pour suivre les déformations Structure routière dans le nord de la France (Baillemont et al., 2000) 11 0 55 Mesures de déformation • 11 1 Distancemètre infra-rouge Structure routière dans le nord de la France (Baillemont et al., 2000) Mesures de température et d’humidité 11 2 Structure routière dans la région de Québec (Bérubé et al. 2001) 56 • • Mesures de déformation Hollande: 20 ponts instrumentés pour évaluer l’effet de la RAS sur les dalles (pas d’armature de cisaillement) Monitoring en continu de la To, humidité et de l’expansion (cordes vibrantes) 11 3 Mesures de température et d’humidité Cordes vibrrantes Électrodes à cerceaux 11 4 57 Propriétés mécaniques du béton affectées par la RAG • • • • Résistance à la compression: +/- concluant sur le degré de dommage associable à la RAG Rapport de la résistance à la tension sur la résistance à la compression: donne une meilleure indication de la détérioration associable à la RAG Module d’élasticité: fortement affecté par la RAG; montre une diminution rapide lorsque l’expansion associable à la RAG se développe “Stiffness damage rating” (hysteresis contrainte déformation pour béton endommagé vs sain) 11 5 Travaux de laboratoire Expansion atteinte à ce jour (Smaoui et al. 2003) Stiffness Damage Test • 5 cycles de chargement/déchargement jusqu’à 10 MPa (Chrisp et al. jusqu’à 5 MPa) • • 11 6 Mesures de l’ énergie dissipée pendant le 1er cycle et la déformation plastique après 5 cycles à offre une corrélation raisonnable avec l’expansion atteinte par le béton Plus valable que les mesures de fissuration de surface et moins sensible aux conditions d’exposition 58 Stiffness Damage Test 11 7 12 0.007% 0.007% 10 8 6 4 2 0 0 100 200 0.038% 0.038% 10 Stress (Mpa) Stress (Mpa) 12 300 400 8 6 4 2 0 500 0 Strain (mm/m) 10 8 6 4 2 0 11 8 0 200 300 400 500 300 400 500 Strain (mm/m) ? 12 0.095% 0.095% Stress (Mpa) Stress (Mpa) 12 100 100 200 300 400 Strain (mm/m) 500 0.166% 0.166% 10 8 6 4 2 0 0 100 200 Strain (mm/m) 59 Dissipated energy (joules x 10-3/m3) Stiffness Damage Index 11 9 1.2 Quebec R2=0.98 1.0 0.8 NM R2=0.99 Potsdam R2=1 Texas R2=0.92 0.6 0.4 0.2 0.0 0.000 Limeridge R2=0.83 0.080 0.160 0.240 Expansion (%) 0.320 0.400 Diagnosis/Prognosis - Essais d’expansion • • Carottes conservées à 38°C et H.R. > 95% (même condition que pour l’essai sur prismes de béton CSA A23.2-14A) Expansion excessive peut être indicative d’un potentiel d’expansion futur associable à la RAG dans la structure de béton 12 0 60 Evaluation globale des travaux de labo et de terrain Est-ce que l’expansion est terminée ?? Non Approche de gestion Monitoring • Mesures - à petite échelle • Mesures à grande échelle Programme de réparation • Traitements (lithium, scellants) • Confinement et renforcement • Relâchement des contraintes 12 1 Interventions sur structures affectées par la RAG • Planifier un programme intensif de monitoring • Mesures des fissures, distribution et évolution; humidité et teneur en alcalis • Suivi du développement des contraintes, déformation et mouvement des membres structuraux • Base permanente: instruments tels que pendules inversés, inclinomètres, extensomètres, sur-carottage, nivellement) • Essais de chargement (structures routières): deflexions, déformations, rotation, contraintes 12 2 61 Interventions sur structures affectées par la RAG • Planifier un programme intensif de monitoring • Mesures des fissures, distribution et évolution; humidité et teneur en alcalis • Suivi du développement des contraintes, déformation et mouvement des membres structuraux • Base permanente: instruments tels que pendules inversés, inclinomètres, extensomètres, sur-carottage, nivellement) • Essais de chargement (structures routières): deflexions, déformations, rotation, contraintes 12 3 Intervention sur structures affectées de RAG • Réduire l’apport d’humidité (améliorer les sytèmes de drainage, produits imperméabilisants) • Traitement chimique (application de lithium) • Application de contrainte de confinement physique (encapsulation) • Coupures de relaxation 12 4 62 Intervention sur structures affectées de RAG • Réduire l’apport d’humidité 12 5 Effet de la RAG sur les structures de béton • On peut vivre avec de la fissuration associable à la RAG • • • s’il n’y a pas de problème structural; toutefois, cette fissuration peut engendrer d’autres problèmes (corrosion, détérioration due au gel/dégel) Expansion différentielle et mouvements sont généralement inacceptables dans structures critiques Il n’y a que très peu de cas de structures s’étant effondrées ou ayant été démolies à cause de la RAG Armatures et confinement ont un effet bénéfique à restreindre l’expansion; toutefois, ces derniers peuvent réduire la microfissuration mais pas nécessairement la macrofissuration 12 6 63 Intervention - recouvrement physique et produits imperméabilisants • Produits de scellement et membranes: efficacité est fonction de la capacité du produit de permettre un échange d’humidité • Produits totalement impreméables sont +/- efficaces • Produits permettant au béton de “respirer” (silane ou siloxane) permettent un effet cosmétique mais aussi de réduire l’humidité interne et l’expansion 12 7 Produits imperméabilisants 12 8 64 Produits imperméabilisants 12 9 Échantillon non traité Traitement du silane 13 0 65 Produits imperméabilisants 13 1 Produits imperméabilisants Control Treated 13 2 66 • • • • Injection électrochimique Injection sous pression Imprégnation sous vide Application de surface • “Ponding” • Vaporisation D. Stokes, FMC Corporation 13 3 Traitement chimique des structures affectées par la RAS • Introduction des ions Li pendant l’extraction électrochimique des ions chlores d’une dalle de béton armé • Topical application of lithium salts on concrete pavements affected by ASR Lithium-Salt Electrolyte Cl - Cl - Cl - Cl - Cl - Cl - Cl - Cl - Cl - +Cl - + + Li + Li + Li + Li LiCl Li Cl Cl Cl - Cl Cl Cl Cl OH OH - OH OH - OH - V OH - • Vacuum impregnation 13 4 67 (Footer at NJ Site) Lithium (solution) ANODE (grade 1 titanium) Wood Dam Spacer + RECTIFIER DC power supply 3' max. Rebar Lithium filled Anode reservoir 13 5 13 6 Pile Cap 3' max. D. Stokes, FMC Corporation D. Stokes, FMC Corporation 68 Traitement chimique des structures affectées par la RAS • Introduction des ions Li pendant l’extraction électrochimique des ions chlores d’une dalle de béton armé • Application superficielle de sels de lithium sur le pavage de béton affecté par la RAS • Imprégnation sous vide (Courtesy of David Stokes, FMC Corporation) 13 7 Efficacité de l’application superficielle Pappas 2002 SHRP-C-315 O LiN 3 Trop tard ? Trop tôt ? Moment approprié pour le traitement !? Est-ce que le lithium pénètre de façon significative ? Quel est l’effet de la fissuration ? Est-ce que le lithium se rend où il est le plus utile ? 13 (Courtesy of M. Thomas, U. of New Brunswick) 8 69 Pavage en béton au Delaware • Problèmes associés à la RAS: fissuration de surface, • 13 9 microfissuration interne, éclatement aux joints On croit que la RAS est encore à un stage peu avancé (Jim Pappas III, 2002, Delaware DOT) (Courtesy of David Stokes, FMC Corporation) Pavage en béton au Delaware • Solution proposée pour allonger la durée de vie du pavage: application de surface avec une solution à base de lithium. • Détails du projet de traitement (Jim Pappas III, 2002, 14 0 Delaware DOT): • 1.6M pi2 de surface totale • Taux d’application: 6 gallons lithium / 1000 pi2 • Coût: $235K (US) pour 2 applications (printemps, automne) • Estimé des coûts impliqués pour un recouvrement de surface de 3 po en enrobé bitumineux): $ 3.1 M (US) • Reconstruction estimée à plus de $10M (US) 70 Pavage en béton au Delaware 14 1 (Courtesy of David Stokes, FMC Corporation, & Jim Pappas III, Delaware DOT) 14 2 71 • Traitement chimique Impregnation sous vide Vacuum 14 3 Traitement chimique • Impregnation sous vide Resin/Lithium 14 4 72 Intervention sur structures affectées de RAG • Application de contrainte de confinement physique (encapsulation) --> enlève le béton fissuré et place nouveau béton 14 5 Intervention sur structures affectées de RAG • Pell Interchange (Afrique du sud) 14 6 73 Intervention sur structures affectées de RAG • Pell Interchange (Afrique du sud) 14 7 Intervention sur structures affectées de RAG • Application de contrainte de confinement physique (encapsulation) --> matériaux composites 14 8 74 14 9 Intervention sur structures affectées de RAG • Application de contrainte de confinement physique (encapsulation) --> plaques et tiges d’acier 15 0 75 Intervention sur structures affectées de RAG • Cas des pylônes d’Hydro-Québec région de Québec 15 1 Intervention sur structures affectées de RAG • Symptômes de détérioration 15 2 76 15 3 15 4 77 15 5 15 6 78 Barrage principal Évacuateur de crues Prise d’eau Barrage Mactaquac NouveauBrunswick Pertuis de dérivation 15 7 Barrage Mactaquac Nouveau-Brunswick 15 8 79 Monitoring In-situ Prise d’eau Centrale 15 9 Intervention - Relâchement de contraintes • Coupures de relaxation: commun chez barrages • Solution temporaire pour structures où RAG n’est pas complétée --> recoupure souvent nécessaire 16 0 80 Intervention - Relâchement de contraintes Prise d’eau Conduite forcée Diamond coated wire 16 1 Conclusions • • • RAG est un des nombreux mécanismes affectant la durabilité du béton RAS est la forme la plus commune de RAG Les conditions essentielles pour que la RAG soit initiée et maintenue dans le béton sont: • Présence des particules réactives dans le granulat • Forte teneur en alcalis dans le mélange (seuil de réactivité varie d’un granulat à un autre) • Présence d’humidité 16 2 81 Conclusions • Un bon programme d’essais pour l’évaluation du potentiel de réactivité alcaline des granulats devrait inclure une variété d’essais, dont les suivants: • Visite et cartographie de la source de granulats • Examen pétrographique • Essai de dépistage sur mortier (e.g. essai accéléré sur barres de mortier (CSA A23.2-25A) • Essai à long-terme généralement plus réaliste (CSA A23.2-14A) 16 3 Conclusions • On peut prévenir l’expansion et la fissuration associable à la RAG comme suit: • Utiliser des granulats non-réactifs • Limiter la teneur en alcalis du mélange de béton sous un certain seuil (3 – 2 kg/m3 Na2O eq) • Utiliser une quantité appropriée de cendres volantes (minimum 20-30% Classe F), laitier (minimum 35%), fumées de silice (minimum 78%), pouzzolannes naturelles (minimum 20-30%) ou combinaisons de ceux-ci (systèmes ternaires) • Utiliser une quantité appropriée d’un adjuvant chimique (produit à base de lithium) 16 4 82 • • • • 16 5 Conclusions Il n’y a que quelques rares cas de structures de béton démolies à cause de la RAG Les armatures et le confinement ont un effet bénéfique à contenir les efforts d’expansion associables à la RAG; toutefois, ceux-ci peuvent réduire la microfissuration interne mais non la macrofissuration de surface On peut peut-être vivre avec la fissuration associable à la RAG s’il n’y a pas de problèmes structuraux impliqués. La RAG peut toutefois engendrer d’autres problèmes (corrosion, gel-dégel) Expansion différentielle et les mouvements sont généralement inacceptables dans le cas de structures critiques à une action est nécessaire Conclusions • Les mesures de correction les plus communément utilisées sur les structures affectées par la RAG sont: • Réduire l’apport d’humidité (modifier le sytème de drainage, produits de scellement, membranes) • Traitement chmique (e.g. lithium) • Renforcement, encapsulation (armatures, matériaux composites) • Coupures de relaxation (relâchement des 16 6 contraintes) 83