La résurrection du vinyle - Délégation départementale APF du Bas
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La résurrection du vinyle - Délégation départementale APF du Bas
Météo Retour d’un ciel variable, entre éclaircies et nuages. Vent froid. 3 Qualité de l'air Page 9, les échos de Kehl 8° Après-midi La qualité de l'air est bonne. Après-midi Après midi mid Après-midi A Strasbourg / Bourse aux disques dimanche 18 octobre STRASBOURG / NOUVEL HOPITAL CIVIL Parking à mobilité très réduite La résurrection du vinyle Alors que le marché du disque n’a jamais été aussi mal − moins 52 % depuis 2002 tout support confondu −, le chic vinyle revient à la mode, et pas que pour les collectionneurs. La bourse aux disques de dimanche, salle de la Bourse, devrait suivre la tendance. En fauteuil, il faut affronter quelques obstacles pour monter ou descendre du trottoir. (Photo DNA – Bernard Meyer) Circuler en fauteuil roulant sur le parking extérieur du Nouvel hôpital civil s’apparente à un parcours du combattant, ont dénoncé hier une quinzaine de membres de l’Association des paralysés de France (APF) rassemblés sur le site. Par la force des choses, les membres de l’APF sont nombreux à fréquenter assidûment le Nouvel hôpital civil. Or, son parking extérieur n’a pas été conçu pour leur faciliter la vie. « D’abord, il y a les abaissements de trottoirs, qui ne sont pas aux normes », explique Rolf Ensminger, démonstration à l’appui : son fauteuil électrique porté à puissance maximale parvient avec peine à se hisser sur le trottoir. Et la manœuvre est encore plus difficile pour ceux qui se déplacent à la force des bras, avec le risque de basculer en arrière. En file indienne, les personnes en fauteuil, aidées par des accompagnants valides, poursuivent tant bien que mal leur chemin vers les caisses automatiques : les plots en béton fixés sur les trottoirs pour empêcher le stationnement sauvage leur laissent tout juste la place pour passer. Il faut viser juste. Aux caisses, cela ne s’arrange pas. Une machine à hauteur de fauteuil a bien été installée mais, placée sur un socle en béton, elle est inaccessible. « Comme je n’avais pas d’espèces sur moi, il m’est arrivé de devoir confier ma carte bancaire et mon code à quelqu’un qui a fait l’opération à ma place, raconte Alphonse Meyer. A l’hôpital, on me dit, "vous n’avez qu’à prendre le VSL (*), vous y avez droit". A côté de cela, on n’arrête pas de nous parler du déficit de la Sécu... » Pour couronner le tout, l’abaissement de trottoir le plus proche des caisses (à une trentaine de mètres) est « bouché » par une grosse pierre d’ornement. Dans les parkings strasbourgeois : d’autres points noirs... Excédés, les membres de l’APF du Bas-Rhin dénoncent encore le nombre insuffisant de places de stationnement pour les personnes à mobilité réduite : « Il y en a une quinzaine seulement et elles sont presque toujours occupées », constate Alphonse Meyer. Quant à la navette de l’hôpital, « tous ses arrêts ne sont pas accessibles », affirme Catherine Schall, directrice de l’APF du Bas-Rhin. L’action d’hier s’inscrivait dans le cadre de l’opération « Accéder, c’est exister » menée par l’association dans tout le département. Dans les parkings strasbourgeois, l’APF a relevé d’autres points noirs, telle l’inaccessibilité des toilettes pour hommes du parking Austerlitz et l’inaccessibilité complète du parking Gutenberg. « On aurait dû tenir compte du fait qu’au 1e r janvier 2015, ce type d’établissements recevant du public devra obligatoirement être accessible », souligne Catherine Schall. Ainsi, l’APF incite fortement la Ville à faire un état des lieux « pour budgétiser les travaux qui devront être réalisés ». Julia Mangold (*) Véhicule sanitaire léger. Le directeur de la publication : Jean-Claude Bonnaud Le vinyle pour les puristes... Mais pas que. (Photo DNA – Bernard Meyer) ■ Antiquité ou nec plus ultra de la tendance ? Un peu des deux, selon les disquaires interrogés. Le vinyle, détrôné dans les années 80 par le CD, revient en force, même chez les jeunes générations. « La mode revient notamment grâce aux DJ qui mixent sur des vinyles ou grâce aux artistes qui recherchent des sons plus profonds, plus pointus », constate ainsi Yannick Butscher, directeur de la FNAC à Strasbourg. Si le chiffre d’affaires reste marginal, le « géant » des disquaires a décidé d’élargir son offre, pour répondre à une demande plus pressante. « Ce produit permet de limiter la casse quand on regarde la chute du marché du disque» Chez Virgin, la vente de vinyles atteint les 10 % du chiffre d’affaires du rayon disques, avec une progression à deux chiffres. « Ce produit permet de limiter la casse quand on regarde la chute du marché du disque, précise le responsable Rodolph Beer. Notre réseau nous permet de faire des commandes aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne, et le vinyle revient vraiment avec des chanteurs comme Farmer, Hallyday, Sylvie Vartan, Bashung, qui proposent des rééditions ». La plupart des chanteurs français sortent également un vinyle en complément de leur nouvel album. Chez l’Occase de l’Oncle Tom, disquaire indépendant installé depuis 19 ans Grand’Rue, il n’est pas rare non plus de voir des jeunes demander un 33 tours de tel ou tel artiste : « Pour eux, on ne parle pas de collection, mais ils veulent s’acheter un Pink Floyd, une pochette emblématique d’un groupe mythique des années 60-70, indique le cogérant, Philippe Seemann. Toute la difficulté est de se fournir, donc on se déplace beaucoup sur les foires en Europe ». Car entre réédition et nouveaux tirages sur lesquels se lancent la plupart des majors, il y a un monde pour les collectionneurs. « Le vinyle est redevenu chic et mode, les maisons d’édition l’ont très bien compris, appuie Pierre Steinmetz, organisateur de la bourse aux disques qui se tient ce dimanche, salle de la Bourse. Mais s’il arrive qu’ils utilisent les presses d’origine, la plupart du temps ils reprennent le support numérique sur du vinyle. Les collectionneurs vont peut-être l’avoir, mais ce n’est pas ce qu’ils recherchent ». De l’intérêt des foires aux disques pour les puristes, disquaires indépendants compris. «Six mois après la sortie d’un album, on peut le trouver à 10 » Après, le vinyle ne deviendra jamais un produit de consommation de masse à l’ère du numérique. Et la chute vertigineuse du marché du disque, tout support confondu − encore moins 17 % au premier semestre 2009 − ne peut réjouir les disquaires. Notamment les indépendants comme l’Occase de l’Oncle Tom qui a dû diversifier son offre en proposant BD d’occasion et jouets anciens, pour limiter la casse. Seul point positif : « On baisse en chiffre, mais en termes de volumes, ce n’est pas aussi vertigineux, puisque la politique des maisons de disques est de proposer des prix plus accessibles, souligne Yannick Butscher. Six mois après la sortie d’un album, on peut le trouver à 10 ». Le CD continue donc de plaire, même si c’est dans une moindre mesure. Les amateurs apprécient encore les beaux produits, les pochettes « classieuses », les bonus des chanteurs. Dans les bourses aux disques comme celle de ce week-end, ils aiment aussi à se retrouver entre collectionneurs, ou pour trouver une bonne occase. Malgré la concurrence toujours plus criante d’Internet. Barbara Romero ◗ Dimanche 18 octobre. Bourse aux disques, salle de la Bourse, place du Maréchal-De-Lattre-de-Tassigny à Strasbourg de 10 h à 18 h. Entrée : 3,50 . 1948 : premier microsillon édité par Columbia Milieu des 50’s : le vinyle succède aux 78 tours 1982 : naissance du CD Depuis 2002 : baisse de 52% du marché du disque tout support confondu. Premier semestre 2009 : baisse des ventes entre 17,8% (source SNEP) et 14,7% (source Observatoire de la musique) No 241 - Jeudi 15 octobre 2009 LOF ST 12 Strasbourg 12