Tout savoir pour éviter les piqûres de moustiques Etre piqué par un

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Tout savoir pour éviter les piqûres de moustiques Etre piqué par un
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Si l’on est importuné par des moustiques chez soi, la première chose à faire est de rendre la
vie plus difficile pour ces petites bêtes, dont les larves raffolent d’humidité : on veillera à
éliminer toute trace d’eau stagnante (fissures dans un sol bétonné, soucoupes de jardinières,
vieux pneus, couvercle de poubelle), véritable « réservoir » à moustiques. Une fois cette
première mesure prise, il faudra réaliser un débroussaillage du jardin, ce qui limitera les
possibilités pour les moustiques de s’installer à proximité de votre habitation. Si tout cela ne
suffit pas, on peut toujours installer des grillages-moustiquaires aux fenêtres ou des
moustiquaires au-dessous des lits, notamment pendant l’été.
Les moyens de lutte chimique n’interviendront que si malgré ces précautions, les moustiques
continuent à vous piquer allègrement. On peut toujours essayer de vaporiser les rideaux (ou la
nappe lors d’un repas sur la terrasse), les draps ou les vêtements à l’aide d’un insecticide à
base de pyréthrinoïdes pour repousser les insectes piqueurs et on n’essayera qu’en dernier
recours de les éradiquer à l’aide d’un insecticide utilisé ponctuellement (vaporisation puis
aération). On évitera autant que faire se peut les systèmes à diffusion permanente à brancher
sur une prise de courant qui, s’ils n’éliminent pas les moustiques de façon radicale,
contribuent à la pollution de notre environnement en substances chimiques. L’utilisation de
répulsif, produit qui éloigne le moustique sans le tuer, et que l’on applique sur la peau, ne sera
pas forcément nécessaire.
Il faut garder à l’esprit que les anti-moustiques sont des substances chimiques actives que l’on
n’utilisera qu’en cas de besoin. De plus, répandre inutilement des insecticides dans
l’environnement ne fait qu’accroître la pollution et peut même favoriser la résistance des
moustiques.
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En revanche, lorsque l’on est en voyage, surtout si l’on part dans des zones où sévissent des
maladies comme la malaria, la dengue ou le chikungunya, véhiculées par les moustiques, il est
évident que le recours à des produits chimiques s’impose tant les risques sont grands de
développer une maladie grave. Renseignez-vous auprès de votre agence de voyages ou
consultez le site Internet de l’OMS pour savoir si la région où vous allez est à risques1. Pensez
à acheter des répulsifs et des insecticides avant de quitter la Suisse. Une fois sur place, un
certain nombre de précautions sont à respecter pour limiter à la fois les risques de piqûres et
les inconvénients des anti-moustiques : bien se couvrir (manches longues, pantalons), protéger
les pieds et les chevilles, traiter avec des répulsifs uniquement les zones de peau non
couvertes, pulvériser du répulsif sur les vêtements. Dès que l’on n’est plus en zone infestée,
bien se rincer pour éliminer les résidus de produits sur la peau.
Les répulsifs les plus efficaces sont à base de '((7 (N,N-diéthyl-meta-toluamide). Un
produit qui en contient 30 % (Migros anti-insectes Forte) permet d’éviter les piqûres pendant
plusieurs heures. Mais il n’est pas exempt de toxicité : les femmes enceintes et les enfants de
moins de 30 mois devront éviter leur utilisation. Dans des cas exceptionnels, où il est
absolument nécessaire d’obtenir une protection, des produits à base de DEET, mais à faible
concentration, soit 10%, peuvent être utilisés pendant une courte durée chez l’enfant de plus
1
Pour les zones à risques de paludisme, il est recommandé de consulter son médecin afin de prendre un
traitement de chimioprophylaxie, chloroquine, proguanil etc…
de deux mois2. On évitera les contacts du diéthyl toluamide (DEET) avec les plastiques,
vernis, verres de montres et lunettes qu’ il est capable de dissoudre…
Un autre actif, le FLWULRGLRO, extrait d’ eucalyptus, est aussi efficace (mais moins que le
DEET) mais on ne recommande pas son utilisation ni par les jeunes enfants, en raison de
risques de convulsions, ni par les femmes enceintes, en l’ absence de données suffisantes (Anti
mosquito natural insect repellent de Mislin Balthaser AG).
Seul l’ ,5 (éthylbutyl aminopropionate), actif efficace, peut être utilisé par les femmes
enceintes (anti-Brumm sensitive, Hansaplast spray Insect Stop) car on dispose de données
jugées suffisantes pour le juger sans risques.
Quant à la substance KBR 3023 (Icaridine) ou hydroxyethyl isobutyl piperidine carboxilate,
présente dans le produit Autan Active anti-insectes, elle n’ a pas été recommandée par
l’ Afssaps en France car les données fournies par les fabricants pour son évaluation étaient
insuffisantes.
Les produits à base de citronnelle possèdent une efficacité très limitée dans le temps. On peut
les utiliser en Suisse mais on évitera de prendre des risques lors d’ un voyage…
Il faut savoir que l’ association d’ un filtre solaire et d’ un répulsif diminue tant la protection
solaire que l’ effet anti-moustiques. Comme les moustiques sont souvent plus actifs le soir et la
nuit, les produits à la fois anti-moustiques et anti-UV ne nous paraissent pas intéressants
(comme Daylong Sun & Pic Lotion).
En ce qui concerne les insecticides, indispensables dans les zones infestées, ceux formulés à
base de pyréthrinoïdes, perméthrine, deltaméthrine possèdent une bonne efficacité. Malgré
leur profil toxicologique variable - certains seraient cancérigènes, leur utilisation pendant une
courte période ne pose pas de problèmes. On peut aussi les utiliser pour imprégner les
rideaux, la moustiquaire, les vêtements ou les draps. Ces substances peuvent provoquer des
allergies : il vaut donc mieux les utiliser avant le départ afin de détecter toute sensibilisation
éventuelle.
Utilisation des répulsifs
EOPQ$R SJTU Citriodiol1
30 à 50 %
c TU IR 3535
DEET2
Les mêmes substances que
pour la catégorie précédente
d $e$& IR 3535
20 à 35 %
20 à 35 %
Aux mêmes concentrations
sauf pour le DEET de 30 à
50 %
20 à 35 %
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Adaptation des recommandations de l’ Agence Française de Sécurité Sanitaire des produits de santé, 2006
1 Sauf si
antécédents de convulsions.
2 Sauf si
antécédents de convulsions ; .
2
Recommandation CDC, Center of diseases control, USA

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