FestivalZeitung journal du Festival

Transcription

FestivalZeitung journal du Festival
FestivalZeitungjournal du festival
02
FESTIVALZEITUNGJOURNAL DU FESTIVAL
ein Projekt des
deutsch-französischen forums junger kunst
in Partnerschaft mit dem
Deutsch-Französischen Festival der Bühnenkunst
PERSPECTIVES
Dozenten: Aude Lavigne und Egbert Tholl
un projet du
forum franco-allemand des jeunes artistes
en partenariat avec
le festival franco-allemand des arts de la scène
PERSPECTIVES
intervenants: Aude Lavigne et Egbert Tholl
FESTIVALZEITUNGJOURNAL DU FESTIVAL
2. Ausgabe / 2ème numéro 06.06.2006
AU
AU REVOIR
AU REVOIR
REVOIR
MADAME
AU
REVOIR
MADAME
MADAME
AU AU
REVOIR
REVOIR
AU REVOIR
AU REVOIRMADAME
MADAME
MADAME
MADAME
MADAME
le sujet. Il manque également des structures culturelles relais sur
lesquelles le festival pourrait s’appuyer. On pourrait, dans cet esprit, imaginer un projet commun avec le Staatstheater de la ville de
Sarrebruck.
Sa dernière année au festival ...
Text/Texte: Anne-Catherine Thomas & Ursula Mayer
Foto/Photo: Anne-Catherine Thomas
Entretien avec Michèle Paradon, directrice artistique du
festival «Perspectives» Sarrebruck depuis 2003
Michèle Paradon a suivi des études de droit avec une spécialisation en administration locale. Elle
a dirigé un cinéma d’art et d’essai pendant quatre ans puis intégré l’Institut Supérieur de Management Culturel pour un 3ème cycle. Depuis 1988, elle est la directrice artistique de
l’« Arsenal », salle de concerts et de spectacles à Metz.
Présentez-nous le festival et votre action
A sa création, il y a 29 ans, le festival « Perspectives » est dédié au théâtre français. Au fur et
à mesure, le festival a élargi la programmation
à la danse, au cirque et au spectacle de
rue. La ville de Sarrebruck et le land de la Saar ont conclu il y a 6 ans un partenariat avec le Conseil Général de la
Moselle dans le but de créer un festival franco-allemand de
part son financement et sa programmation. Je suis arrivée
à la tête du festival en 2003, mon objectif a été d’ancrer
le festival sur la création contemporaine et les nouvelles
formes artistiques. J’ai choisi de présenter des pièces
d’auteurs contemporains vivants, français, allemands
ou européens.
Quel est le montant des subventions ?
Le budget du festival s’élève à 640 000 euros. Le financement est de 204 000 euros de la ville de Sarrebruck, 204 000 euros du Land de Saar, 154 000
euros du Conseil Général de Moselle, 30 000 euros
de la DRAC de Lorraine et complété par d’autres
subventions (Ambassade de France en Allemagne, ONDA et autres partenariats). Il y a
une certaine égalité entre les différentes
institutions qui financent le festival. On
le voit un tiers, un tiers, un tiers. Malheureusement, la réduction de la subvention de la ville de Sarrebruck de presque de moitié a conduit à la suppression des co-productions et à la réduction du nombre de représentations.
Pouvez nous expliquer le fonctionnement interne du festival ?
Le festival est fragile dans son organisation et il n’existe pas de continuité. Comme c ‘est courant
en Allemagne, « Perspectives » est une GmbH qui dépend de la ville de Sarrebruck. Un élu est à la
tête de la GmbH et le changement est très fréquent. Les objectifs, du fait des nombreux financeurs,
sont aussi assez différents dans la conception du festival. Au niveau politique, je pense que lorsque
la France est entrée dans l’organisation, il aurait fallu repenser un nouveau projet. Aujourd’hui par
exemple, les élus de la ville de Sarrebruck regrettent que le festival ne présente pas plus de spectacles de rue. Par ailleurs, cette année le gérant du festival, Monsieur Schwarz-Paqué, a décidé de
déléguer à un organisateur de spectacle, Joachim Arnold, une grande partie de l’organisation du
festival, c’est-à-dire la presse, la communication, la billetterie et la partie technique liée à la salle de
l’ E-Werk. Les raisons sont pratiques et budgétaires mais la décision m’a surprise car le traitement
de l’image d’un festival est essentiel.
Pouvez-vous nous donner un exemple ?
La première proposition de l’affiche, réalisée par le caricaturiste Tomi Ungerer, me semblait peu
adaptée pour un festival de créations contemporaines. Toute une polémique s’est engagée sur
« Perspectives » est le seul festival franco-allemand en Allemagne, pourtant pour cette édition vous
avez principalement invité des artistes français, y a-t-il une raison particulière ?
Plusieurs raisons : cette année, nous avons dû faire face à des problèmes de planning et de dates du
festival. La plupart des compagnies allemandes sollicitées n’étaient pas disponibles.
J’aurais aimé présenter Christoph Marthaler, Rimini Protokoll, ou Sascha Waltz mais ils n’ont pas pu
venir à cause des dates et de la technique. D’autre part, j’avais envie de recentrer sur la création
française et de montrer l’état des nouvelles tendances aujourd‘hui en France. Lors de la mise en place
d’un festival, il faut prendre en compte les réalités financières et donc faire
des choix.
La programmation ne repose pas seulement sur la découverte de jeunes
créateurs, les têtes d’affiche sont également importantes, à supposer bien
sûr que le chorégraphe Angelin Preljocaj, présenté au Staatstheater, soit une
tête d’affiche en Allemagne.
Le dernier
LeLedernier
dernier
entretien
Le
dernier
entretien
entretien
entretien
Quelles sont les critiques que vous entendez le plus souvent ?
La première année, j’ai mis en place un festival sans concession avec une
programmation radicale et je me suis rendue compte que ça n’allait pas. Le
public n’était pas prêt. Les critiques se sont portées sur les thématiques des
spectacles. Les sujets ont été jugés trop noirs, trop sérieux, la tonalité générale trop grave. On m’a demandé quelques respirations dans la programmation. Depuis j’ai essayé de composer différemment le programme.
Il y a eu également beaucoup de critiques au niveau de l’organisation du festival. Il existe depuis longtemps mais il est extrêmement fragile dans son organisation, dans les lieux et les relations politiques. Mais j’observe avec plaisir que la presse allemande montre un vif intérêt pour le festival et a reconnu
que les spectacles étaient d’une grande qualité. Les médias français quant à
eux ne s’intéressent pas au festival en tant que tel mais plutôt aux questions
politiques.
Vous êtes directrice artistique de l’ « Arsenal » de Metz, est-ce la raison pour
laquelle vous quittez vos fonctions au festival de Sarrebruck ?
Le poste de directrice artistique à l’« Arsenal » de Metz m’occupe largement
à temps plein. A ces raisons objectives de temps s’ajoutent la barrière de la langue et les problèmes
d’organisation.
Je mets beaucoup d’énergie dans le
choix de la programmation des spectacles mais cela doit également être relié par
une équipe qui travaille sur le terrain et qui
cherche à intéresser le public cible du festival
qui est pour moi les étudiants et les jeunes en
général. Malheureusement l’information ne semble
pas passer et il n’y a pas beaucoup de repères pour
aider à découvrir les spectacles du festival. Ce n’est
pas suffisant de mettre une affiche dans la ville pour attirer du public.
MiCHELE
MiCHELE
PARADON
PARADON
Comment regardez-vous l’avenir, le futur du festival sachant que le Luxemburg sera capitale européenne
de la culture en 2007 ?
C’est fort dommage, je pense que le festival aurait pu être un focus dans cette grande région. Mais à l’heure
actuelle il n’existe pas de projet concret. J’avais imaginé le développement du festival en deux temps : un
premier temps pour développer les partenariats, avec notamment Forbach, le département Moselle, Metz,
Thionville, le Luxembourg. Dans un deuxième temps le festival s’étendait à l’ensemble de ce territoire. Pour le
Luxembourg, c’est vraiment dommage car il y a des financements.
3
FESTIVALZEITUNGJOURNAL DU FESTIVAL
2. Ausgabe / 2ème numéro 06.06.2006
LETZTE
LETZTE
LETZTE
INTERVIEW
LETZTE
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
DAS
DAS LETZTE
LETZTE
DAS
DAS
INTERVIEW
INTERVIEW
DAS
DAS
Michèle Paradon hat
Rechtswissenschaften
studiert und sich auf Lokalverwaltung spezialisiert. Sie hat
vier Jahre lang ein alternatives Kino geleitet
und danach einen Master in Kulturmanagement absolviert. Seit 1988 ist sie die
künstlerische Leiterin des „Arsenal“, dem
Konzert- und Theaterhaus in Metz.
Text/Texte: Anne-Catherine Thomas & Ursula Mayer
Übersetzung: Patricia Czarkowski
Foto/Photo: Anne-Catherine Thomas
Können Sie uns das Festival „Pespectives“
vorstellen und Ihre Funktion als künstlerische Leiterin beschreiben?
Bei der Gründung von „Pespectives“
vor 29 Jahren wurde das Festival dem
französischen Theater gewidmet. Mit der
Zeit wurde das Programm um Tanz, Zirkus und
Straßentheater erweitert. Die Stadt Saarbrücken
und das Land haben vor sechs Jahren eine Partnerschaft mit dem Conseil Général des Département Moselle geschlossen. Ziel war es dabei, ein
deutsch-französisches Festival zu gründen, das sich
sowohl die Finanzierung als auch das Programm
teilt. Als ich 2003 Leiterin des Festivals wurde,
war es mein Ziel, zeitgenössische Kreationen und
neue künstlerische Formen im Festival zu verankern. Ich habe mich dazu entschieden, die Stücke
von zeitgenössischen französischen, deutschen
oder europäischen Autoren aufzuführen.
Wie hoch sind die Subventionen
der einzelnen Partner?
Das Gesamtbudget des Festivals beträgt
640 000 Euro. 204 000 Euro trägt die
Stadt Saarbrücken dazu bei, 204 000
Euro das Land, 154 000 Euro das Conseil Générale des Département Moselle, 30 000 Euro die DRAC (Regionalbüro von Kulturangelegenheiten,
Anm. d. Red.) und der Rest wird
von anderen Einrichtungen wie der Französischen Botschaft in Deutschland
ergänzt. Es gibt eine gewisse Ausgeglichenheit zwischen den verschiedenen
Einrichtungen, die das Festival finanzieren. Jeweils ein Drittel wird von jedem
beigesteuert. Leider hat die Stadt Saarbrücken ihre Subventionen um nahezu die
Hälfte gekürzt, was dazu geführt hat, dass nunmehr keine Ko-Produktionen mehr
geschaffen werden können. Auch musste die Gesamtanzahl der Produktionen verringert werden.
Können Sie uns die interne Festivalstruktur erklären?
Wie in Deutschland üblich, ist „Perspectives“ eine GmbH, die von der Stadt Saarbrücken abhängt. Ein gewählter Vertreter der Stadt ist der Geschäftsführer der GmbH;
dieser wechselt sehr häufig. Die Zielsetzungen der zahlreichen Mitfinanzierer in der
Konzeption des Festivals sind äußerst unterschiedlich. Was den politischen Aspekt betrifft, denke ich, dass das Festival komplett neu hätte überdacht werden müssen, nachdem Frankreich Teil der Organisation geworden ist. Derzeit bedauern die Vertreter
der Stadt Saarbrücken zum Beispiel, dass das Festival kein Straßentheater im Pro4
Interview mit Michèle Paradon, seit 2003 künstlerische Leiterin des
Festivals „Perspectives“ in Saarbrücken.
gramm hat. Außerdem hat dieses Jahr der Festivalleiter und Geschäftsführer Walter Schwarz-Paqué entschieden, einen
Großteil der Organisation an Joachim Arnold zu übertragen. Zu seinem Aufgabengebiet gehören die Öffentlichkeitsarbeit, der Ticketservice und der technische Teil des E-Werks. Das sind praktische und ökonomisch sinnvolle Gründe, aber
die Entscheidung hat mich dennoch erstaunt. Denn das Bild, das ein Festival nach außen hin gibt, ist essentiell.
Können Sie uns ein Beispiel geben?
Zum Beispiel fand ich den ersten Vorschlag für das Festival-Plakat, den der Karikaturist Tomi Ungerer vorgelegt hat,
recht unpassend für ein Festival mit zeitgenössischen Produktionen.
Das Ganze wurde recht polemisch diskutiert. Es fehlen zudem auch kulturelle Strukturen, auf die sich das Festival
stützen könnte. Ferner müsste man über ein gemeinsames Projekt mit
dem Staatstheater und der Stadt Saarbrücken nachdenken.
„Perspectives“ ist das einzige deutsch-französische Festival in Deutschland, dennoch haben Sie dieses Jahr hauptsächlich französische
Künstler eingeladen. Gibt es dafür einen speziellen Grund?
Es gibt mehrere Gründe: Dieses Jahr wurden wir mit Planungsproblemen
und Festivals, die im selben Zeitraum stattfinden, konfrontiert. Der Großteil
der deutschen Künstlergruppen war schlichtweg aus zeitlichen Gründen nicht
verfügbar. Ich hätte gerne Christoph Marthaler, Rimini Protokoll oder Sascha
Waltz für das Festival gewonnen, aber die konnten aus zeitlichen und technischen
Gründen nicht kommen. Außerdem hatte ich Lust, mich auf französische Produktionen zu konzentrieren und die neuen Tendenzen in Frankreich vorzustellen. Bei der
Programmaufstellung muss man auch die finanziellen Möglichkeiten im Auge behalten
und dementsprechend eine Wahl treffen. Das Programm beschränkt sich nicht nur auf
das Entdecken neuer Künstler, renommierte Persönlichkeiten sind ebenso wichtig. Der
Choreograph Angelin Preljocaj, der im Staatstheater aufgeführt wird, gehört natürlich zu
eben diesen Persönlichkeiten.
Was sind die Kritikpunkte, die Sie am häufigsten zu hören bekommen?
Im ersten Jahr habe ich ein Festival mit einem radikalen Programm auf die Beine gestellt, bei
dem ich keinerlei Abstriche gemacht habe. Und ich habe festgestellt, dass das so nicht geht.
Das Publikum war nicht bereit dafür. Die Kritiken haben sich auf den thematischen Inhalt des Festivals bezogen. Die Themen wurden als zu schwarz und zu ernst empfunden, der Grundton war zu
hart gewählt. Man hat mich gebeten, ein Programm zu erstellen, bei dem man auch mal durchatmen
kann. Seit dem habe ich versucht, das Programm anders zu gestalten. Es gab auch viel Kritik auf
dem Feld der Festivalorganisation. Das Festival gibt es schon seit Jahren, aber die Organisation ist
extrem instabil, wenn es um die Ortsfestlegung und die politischen Beziehungen geht. Aber ich beobachte mit Freude, dass die deutsche Presse dem Festival gegenüber ein starkes Interesse zeigt und
festgestellt hat, dass die Veranstaltungen qualitativ hochwertig sind. Die französischen Medien wiederum
interessieren sich nicht für das Festival an sich, sondern eher für die politischen Fragen im Hintergrund.
Sie sind die künstlerische Leiterin des „Arsenal“ in Metz; ist das der Grund dafür, warum Sie Ihr Amt hier
in Saarbrücken aufgeben?
Meine Stelle als künstlerische Leiterin im „Arsenal“ in Metz nimmt mich vollkommen ein. Hinzu kommen Sprachhindernisse und die bereits oben erwähnten Organisationsprobleme.
Bei der Wahl des Veranstaltungsprogramms wende ich sehr viel Energie auf, aber diese Arbeit muss gleichzeitig
mit einem Team verbunden sein, das sich dafür einsetzt, ein Zielpublikum für sich zu gewinnen, das sowohl Studenten als auch junge Leute generell einschließt. Leider scheint das Anliegen nicht an die betreffenden Leute durchzudringen und es gibt für den Zuschauer kaum eigene Möglichkeiten, das Festival für sich zu entdecken.
Wie sehen Sie die Zukunft angesichts der Tatsache, dass Luxemburg europäische Kulturhauptstadt 2007 sein wird?
Das ist sehr schade. Ich denke, dass das Festival ein geeigneter Fokus für die ganze Region hätte sein können. Aber
derzeit gibt es kein konkretes Projekt. Ich hatte mir die Entwicklung des Festivals in zweierlei Hinsicht vorgestellt:
Erstens, dass man die Partnerschaften besonders mit Forbach, dem Département Moselle, Metz, Thionville und Luxemburg ausweiten könnte. Zweitens, dass das Festival sich über das gesamte Gebiet erstreckt. Für Luxemburg ist es
wirklich schade, da es bereits Wege der Finanzierung gegeben hätte.
5
2. Ausgabe / 2ème numéro 06.06.2006
DIPHTONG CIE
FACE
AU MUR
der Diener der Herr, der seinen nun bis auf ein Zeitungsblatt nackten ehemaligen Chef
nach seiner Pfeife tanzen lässt.
Während dieses Machtkampfes bestimmen neben dem Statusunterschied vor allem
die Requisiten die Spielregeln. Mit Schubkarre, Schaufel, Eimer, Gartenschlauch und
Orangen lässt sich prima tanzen und jonglieren. Aber ein Gartenschlauch kann auch
zum Gürtel oder Schmuckstück werden, ein Pflasterstein zur Bodybuilderhantel und
Blumen zu Dartpfeilen. Und wie alle Clowns spielen Jean-Paul Lefeuvre und Didier André im E-Werk bei ihren Kunststücken mit dem Wissen und der Erwartungshaltung des
Publikums, erfüllen sie, brechen sie und ernten damit Lacher.
Diese zauberhaft dargestellt Geschichte um Status und Macht spannt getreu der Machart
des Nouveau Cirque den dramaturgischen Bogen um die einzelnen Zirkusnummern, die
in „Le Jardin“ ohne Worte und wie bei einem Stummfilm größtenteils von alten französischen
Chansons begleitet werden. Die einzelnen Nummern werden allerdings manchmal ein
wenig zu sehr allein um der Attraktion und des Zirkus` willen ausgereizt, und so dauert
auch am Ende der Tanz des nackten André mit seiner Zeitung einen Tick zu lang. Dadurch wird der Tanz irgendwann zu einer Lachnummer, die sich etwas zu aufdringlich
dem Publikum anbiedert. Tatsächlich umspannt die Geschichte von Herr und Diener
ein ganzes Zirkusuniversum, das durch Jonglage und Clownskomik, durch Trapezund Akrobatiknummern, ja sogar durch Anspielungen auf Tierkunststücke in dem kleinen
Gartenzelt entsteht. So treffen in „Le Jardin“ klassischer Zirkus und Nouveau Cirque
aufeinander und kommentieren sich auf sehr poetische Weise gegenseitig.
WHOLE BLUE SKY FACE AU MUR TOUT VA MIEUX
REGIE, BÜHNENAUSSTATTUNG/MISE EN SCÈNE,SCÉNOGRAPHIE:
HUBERT COLAS
Text: Ute Eschenbacher
„Alles wird besser. Ja, ja, sicher,
alles entwickelt sich bestens.
Die Dinge sind so, wie sie sein
sollten.“ Doch was die Figuren in
Martin Crimps Trilogie „Face au
mur“ (Gesicht zur Wand) sagen,
ist das eine. Was sie wirklich
meinen, das andere. Denn sie sehen ganz und gar nicht so aus, als
ob alles mit ihnen in bester Ordnung wäre.
Ein Typ in Jeans, Hemd und KrawatMehr als 99 Luftballons hat das Team
te hält eine Pistole in der Hand. Eine
von Regisseur Hubert
Träne rollt ihm über das Gesicht. So
Colas sicherlich für
beginnt das Stück, das, wie der Mann
die Aufführung von
sagt, an einem „neutralen Ort“ und in einer „neuMartin Crimps Trilogie
„Face au mur“ auftralen Zeit“ spielt. Im Verlauf der Handlung wird dieser
blasen müssen.
Spielleiter weiter Regieanweisungen geben, nach Schauspielern verlangen, ein Schaukelpferd und ein Flugzeug über die
Bühne tragen, mit einem Gewehr vor der flimmernden Videoleinwand auf Jagd gehen und in Armeekleidung über den
Grund robben, der mit Unmengen weißer Luftballons bedeckt ist. Crimps Text ist ein virtuoses Spiel mit theatralen
Ebenen, mit dem Annehmen einer Rolle, ihrer Diskussion und dem Herausfallen aus ihr. Gewalt ist das zentrale Thema
von „Face au mur“: in der Familie gegen Frauen und Kinder und in der Schule, wo Schüler zu Amokläufern werden.
Was bei der Generalprobe am Montagabend zu erleben war, weckte die Hoffnung auf zwei spannende Theaterabende in der Alten Feuerwache, wo die Produktion unter der Regie von Hubert Colas heute und morgen gespielt
wird. Zu den Markenzeichen Colas` gehören minimalistische Szenerien, ausgefeilte Lichteffekte und Video-Sequenzen. „Face au mur“ feierte im März dieses Jahres Premiere in Marseille. Und zwar erstmals in der Fassung, wie sie auch
heute Abend zu sehen ist. Denn ursprünglich schrieb Martin Crimp nur die beiden Texte „Face au mur“ und „Tout va
mieux“, bis ihn Hubert Colas um einen dritten Text bat. „Tout est bleu“ vervollständigte die Triologie, deren englische
Uraufführung unter dem Titel „Fewer Emergencies“ im Jahr 2005 in London stattfand. In Saarbrücken wird sie unter
dem Titel „Face au mur“ in französischer Sprache gespielt, mit deutscher Übertitelung.
Der britische Gegenwartsautor Martin Crimp entwickelte sich seit seinem Debüt mit „Living Remains“ (1982) zu
einem der erfolgreichsten und meistgespielten Dramatikern der Gegenwart. In Deutschland wurde der ehemalige
Hausautor des Londoner Royal Court Theatre mit „Angriffe auf Anne“ (1997) bekannt. „Sanft und grausam“, die
Bearbeitung des tragischen Stoffs „Die Trachinierinnen“ von Sophokles, Crimps jüngstes Stück, sorgte vor einiger
Zeit für reichlich Diskussionsstoff in den deutschen Feuilletons.
6.+7. Juni/Juin 19.00 Uhr / FACE AU MUR / Alte Feuerwache
LICHT/LUMIÈRES: Philippe Bouvet
Le JARDIN
DIDIER ANDRE
JEAN-PAUL LEFEUVRE
Foto: Laurence Guillot Doris Wild
Julia Cima
Foto: Patrick Laffont
régi
Ex Machina
Choreographie von
Hoghe
TRILOGIE:
FESTIVALZEITUNGJOURNAL DU FESTIVAL
Raimund
VO N / D
E: MAR
TI N C R
I
MP
PIERRE LANEYRIE, ISABELLE MOUCHARD
THIERRY RAYNAUD FRÉDÉRIC SCHULZ-RICHARD
MANUEL VALLADE
Boris
Charmatz
Deutsche Erstaufführung
Le programme du festival franco-allemand de Sarrebruck nous présente
cette année le travail de trois chorégraphes français. Après Angelin PrelFoto: Alexander Ch. Wulz
Text: Anne-Catherine Thomas
jocal, Emmanuelle Vo-Dinh, Boris
Charmatz propose, pour la première
fois en Allemagne, sa dernière création intitulée «Régi».
A 12h30 sous le chapiteau du festival, le chorégraphe a expliqué son projet. Trois danseurs,
Julia Cima, Raimund Hoghe, Boris Charmatz et une machine, soit disant une sorte de grue.
Les corps sont régis par cet engin. Les interprètes utilisent peu leur énergie musculaire. Il parle
de «corps inertes» entraînés par la machine. Pourquoi cette recherche ? Dans les années 90,
au début de sa carrière, Boris Charmatz observe qu’un chorégraphe est définit par sa propre
gestuelle. Ainsi, il y a un mouvement Bagouet, comme un mouvement Preljocaj que
l’on retrouve dans toutes leurs pièces. Alors interprète pour des compagnies de danses contemporaines,
il décide de se débarrasser de la gestuelle apprise. Comme si son corps était infecté par la
danse des autres. Plutôt que d’inventer une danse «Charmatz», chacune de ses pièces
cherche une gestuelle différente. Nous observerons attentivement ce quatrième danseur mécanique.
Text: Martina Andrecht
Eigentlich möchte der mürrische Monsieur, der ein wenig dicklich in Karohemd und
Hosenträgern herumsteht, nur seinen Kuchen essen. Aber weil sein schlaksiger, nur
mit einer Shorts bekleideter Diener auch gerne etwas davon hätte, beginnt unter dem
weißen, großen Gartenzelt ein Machtkampf, der den Kuchenteller auf abenteuerliche
Weise quer über die Bühne wandern lässt. Der Diener
mit den traurigen Augen möchte seinen Herrn vom Essen abhalten und davon überzeugen, ihm etwas von
dem Kuchen abzugeben. Letztendlich kriegt er zwar
nicht einen Krümel, aber er wird mutiger. Zum Schluss gelingt ihm die Emanzipation
und auf wundersame Weise trägt er plötzlich die Kleider des Monsieurs. Jetzt ist also
Zirzensische
Machtspiele
6
7
Impressum:
Vorschau
FEUERWACHE
E-WERK
GARAGE
Ausstattung/Scénographie: Janina Audick
Dvorak
Stefanie
7. Juni, 19.00 Uhr FACE AU MUR 7. Juni, 19.00 Uhr HALLO
HOTEL TOUT LE BONHEUR
EST À L’INTERIEUR
7. Juni, 21.30 Uhr „HALLO
HOTEL...!“ Sophie Rois
Mit frz. Übertitelung/Avec surtitage en français
Caroline Peters
6. Juni/Juin 21.30 Uhr / Hallo Hotel / E-werk
7. Juni/Juin 19.00 Uhr / Hallo Hotel / E-werk
Eiworth
Johanna
Regie/Mise en scéne:
RENE POLLESCH (2004)
Kulturjournalismus
Journalisme cultureL
Diese Festivalzeitung ist im Rahmen eines deutsch-französischen Kulturjournalismus-Ateliers
entstanden. Organisiert wird das Atelier vom deutsch-französischen forum junger kunst in
Partnerschaft mit dem deutsch-französischen Festival der Bühnenkunst PERSPECTIVES.
Egbert Tholl (Süddeutsche Zeitung) und Aude Lavigne (France Culture) leiten das Atelier
und die Redaktion der Zeitung. Das Redaktionsteam besteht aus 6 jungen Journalisten aus
Frankreich und Deutschland: Martina Andrecht, Patricia Czarkowski, Ute Eschenbacher,
Rebecca Krebs, Ursula Mayer, Anne-Catherine Thomas.
Alle Artikeln können ebenfalls online gelesen werden: www.theaterkanal.de/perspektiven.
Dieses Projekt wird vom Deutsch-Französischen Jugendwerk und der Union Stiftung finanziert.
In Zusammenarbeit mit der Volkshochschule Saarbrücken und ZDF-Theaterkanal.
Ce journal du festival a été créé dans le cadre d’un atelier franco-allemand de journalisme
culturel. Cet atelier est organisé par le forum franco-allemand des jeunes artistes en
partenariat avec le festival franco-allemand des arts de la scène PERSPECTIVES. Aude
Lavigne (France Culture) et Egbert Tholl (Süddeutsche Zeitung) encadrent l’atelier et la
rédaction du journal, composée de 6 jeunes journalistes de France et d’Allemagne:
Martina Andrecht, Patricia Czarkowski, Ute Eschenbacher, Rebecca Krebs, Ursula Mayer,
Anne-Catherine Thomas.
Tous les articles sont publiés en ligne: www.theaterkanal.de/perspektiven.
Ce projet est financé par l’Office franco-allemand pour la Jeunesse et la Union Stiftung. En
coopération avec la Volkshochschule de Sarrebruck et avec ZDF-Theaterkanal.
deutsch-französisches forum junger kunst
forum franco-allemand des jeunes artistes
Äußere Badstraße 7a
95448 Bayreuth
Tel: + 49 (0) 921 9 800 900
Fax: + 49 (0) 921 9 84 86
[email protected]
www.forum-forum.org
Geschäftsführer / directeur:
Christian Römer
Projektleiterin / responsable de projets:
Karine Husson
Projektassistentin / assistante de projets:
Amélie Berthaud
Dozenten / intervenants:
Aude Lavigne
Egbert Tholl
Redaktion / rédaction:
Martina Andrecht, Patricia Czarkowski,
Ute Eschenbacher, Rebecca Krebs,
Ursula Mayer, Anne-Catherine Thomas
Gestaltung / graphisme:
Thomas Krämer
Studio k 40
Kastanienallee 40
10119 Berlin
www.thomasckraemer.eu