Infos 2006-2007

Transcription

Infos 2006-2007
(
Infos 2006-2007
Résonances
Mensuel de l’Ecole valaisanne
No 1 - Septembre 2006
E dito en morceaux
Ce mois-ci, le dossier se présente sous forme de
brèves, ce qui permet une lecture fragmentée. Dans
le même esprit, voici donc un édito en morceaux.
Quel visage pour l’Ecole valaisanne en 20062007?
En évoquant une série de projets et de nouveautés
pour 2006-2007, le dossier de septembre vous permet
de visualiser quelques contours des changements
(
prévus ou en cours pour l’Ecole valaisanne. Il n’y a pas
de bouleversement en vue, mais de constantes et
nécessaires adaptations et de nouvelles approches. Et
comme chaque établissement – pour ne pas dire
chaque classe – apporte sa touche particulière, cela
ajoute aux couleurs de l’ensemble du visage de
l’Ecole valaisanne qui se redessine quotidiennement
tout en conservant certains traits de base.
De la motivation avant toute chose
Comment éveiller le désir d’apprendre? En guise
d’esquisse de réponse à cette interrogation au cœur
de l’enseignement, la rencontre du mois avec Pierre
Vianin vous donne quelques pistes utiles à ce propos
tout en vous renvoyant à la lecture de son ouvrage
récemment paru sur la motivation scolaire. Cf. p. 26.
De nouvelles rubriques
Résonances essaie de tenir compte des suggestions du
Conseil de rédaction et de vos propositions de
Pour contacter Résonances
DECS/SFT
Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne
Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion
027 606 41 52 - [email protected]
( Résonances - Septembre 2006
Nadia Revaz
lecteurs. C’est pourquoi de nouvelles rubriques sont
régulièrement créées, tandis que d’autres évoluent et
que d’autres encore s’effacent pour un temps ou
pour toujours. Dès ce numéro, vous pourrez découvrir
la Boîte à outils et Rés’oogle, deux rubriques
résolument pratiques. Cf. p. 30 et p. 44.
)
A vos plumes ou claviers
Vous pouvez participer à Résonances de diverses
manières. Pour rappel, la rubrique Carte blanche
attend vos textes ou ceux de vos élèves. Ainsi ce
mois-ci c’est la classe de Norbert Rauber qui raconte
les étapes de la création de son clip vidéo en faveur
de la paix. Cf. p. 22.
Vous êtes également invité à faire part de vos
suggestions et critiques de tous ordres. N’hésitez pas
à saisir votre plume ou votre clavier pour nous écrire
un mot, indiquer une adresse internet ou un projet
que vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtes
pas adepte du courrier ou du courriel, vous pouvez
aussi téléphoner.
Merci de signaler les animations lecture
La prochaine édition de Résonances listera toute
une série d’actions ou d’animations menées en
classe pour inciter les élèves à lire tout court ou à
lire plus, ceci afin de créer une modeste banque de
données utile pour les enseignants. Il sera bien
évidemment question de la Semaine romande de
la lecture qui se conjugue cette année avec la
Semaine valaisanne de la lecture du Groupement
des bibliothèques, des défis-lecture, des virus
lecture, etc. Par conséquent, si vous et/ou votre
établissement avez fait, faites ou avez prévu de faire
quelque chose de particulier pour promouvoir la
lecture, merci de le signaler à la rédaction d’ici le
10 septembre.
1
S ommaire
N. Revaz
aux
Edito en morce
1
4-14
Education musicale
Doc. pédagogique
Ecole et musée
Environnement
Environnement
Concours
Carte blanche
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17
18
20
21
22
Eloge du moment présent - B. Oberholzer
Mallettes didactiques: nouveautés - E. Nicollerat
Des Alpes au Léman - E. Berthod
Alimen’terre - S. Fierz
Ma classe veille sur les arbres - S. Fierz
«Nos fruits», un concours pour les écoles primaires - AGIR
Clip vidéo pour la paix d’une classe de Salins - La classe de N. Rauber
Education physique
Rencontre
ACM
Mémento pédagogique
Boîte à outils
BEL
Recherche
Livres
Revue de presse
CRPE
Enseigner ici ou là-bas
ICT
Un thème, des adresses
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Pour votre santé, bougez! - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner
Pierre Vianin, auteur d’un livre sur la motivation - N. Revaz
Artothèque d’Entremont: «Tête en l’air et tête en terre»
D. Fellay et A. Z. Boudet
A vos agendas - Résonances
L’enseignant aussi a besoin d’aide-mémoire! - P. Dessus et C. Helz
Les échanges linguistiques, vécus côté parents - BEL
Egalité dans le système éducatif - CSRE
La sélection du mois - Résonances
D’un numéro à l’autre - Résonances
Rien n’est gratuit en matière de prévoyance - P. Vernier
Journée Enseignants sans frontières au Bouveret - esf/NR
Encarta Junior: une encyclopédie pour les enfants - P. Hugo
La zen’attitude - Résonances
Ecouter, argumenter, débattre: les jeunes s’entraînent - L. Schaeren
Bourses et prêts d’honneur - DECS
Hier - aujourd’hui: journée de dialogue intergénérationnel - Groupe intergénérations
Les dossiers de Résonances
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Résonances - Septembre 2006
)
I nfos 2006-2007
Quels sont les projets et nouveautés
secondaire II? Quelles sont les infos de
4
Du côté de la scolarité
obligatoire et
du secondaire II
Service de l'enseignement (SE)
9
Du côté de la HEP-Vs
HEP-Vs
la HEP? Quels sont les nouveaux
10
Du côté
des nominations
SE-SFOP
12
Du côté de la
formation
professionnelle initiale
visages du DECS? Et du côté de la
formation professionnelle initiale,
qu’est-ce qui change? Réponses en
bref dans le dossier du mois.
(
de la scolarité obligatoire et du
D u côté de la scolarité
obligatoire et du secondaire II
Quels sont les principaux projets et les nouveautés de
l’Ecole valaisanne pour 2006-2007?
L’objectif est de faire ici un rapide tour d’horizon, sachant que nombre de ces aspects feront l’objet de développements en cours d’année dans Résonances.
tenaires de notre canton (commissaires de branches,
représentants des degrés secondaires II, membres des
instituts de formation, collaborateurs du DECS, …).
Cet échange permettra d’entendre les impressions générales qui se dégagent des premiers travaux entrepris. Les propositions finales seront mises en consultation afin de répondre aux attentes de nos partenaires
et, ainsi, gagner une très large adhésion.
PROJETS
Réflexion sur le cycle d’orientation
HarmoS et Pecaro / Consultation
L’actuel cycle d’orientation date de 1986. Il a vingt ans.
Et s’il répond encore, pour l’essentiel, à la mission que
lui a fixée le législateur ainsi qu’aux attentes des élèves,
de leurs parents, des enseignants, des milieux politiques
et économiques, il est vrai qu’il montre quelques lézardes, quelques signes de fatigue ou d’essoufflement. On
pourrait lui proposer un toilettage cosmétique. Mais ce
serait se contenter de peu et ignorer le fait que les jeunes et leurs parents espèrent des réponses modernes
aux problèmes que leur pose la société contemporaine.
La profonde réflexion qui va s’ouvrir dès cet automne
à ce sujet, conduite par un groupe de travail où tous
les partenaires concernés trouvent place, doit inscrire
clairement le cycle comme phase terminale de la scolarité obligatoire, celle au terme de laquelle s’effectuent
les choix déterminants pour l’épanouissement professionnel et humain des jeunes en formation.
A ce titre, doivent être repensés: les conditions d’admission à ce degré d’enseignement, le rôle que doivent y jouer les résultats scolaires chiffrés, l’avis des
maîtres et des parents, la nature originale des nouvelles structures à mettre en place, leur durée, leur perméabilité, le rôle des établissements dans le rayonne-
Le 21 mai dernier, le peuple suisse et le peuple valaisan
ont montré clairement (à plus de 80%) leur volonté
d’inscrire un principe d’harmonisation dans ce vaste
champ des formations qui donne parfois de notre pays
l’image d’un puzzle éclaté. Harmonisation et non uniformisation. On veut des approches communes en ce
qui concerne l’âge d’entrée à l’école, la durée et les objectifs des niveaux d’enseignement, le passage de l’un
à l’autre ainsi que la reconnaissance des diplômes.
A ce titre, sont en consultation jusqu’à mi-septembre
auprès des partenaires de l’école, un projet suisse
d’«Accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire» (connu sous le nom de Concordat HarmoS) et un projet de «Convention scolaire romande»
(connu sous le nom de Pecaro) censés créer un espace
suisse ainsi qu’un espace romand de la formation.
Les Conférences des chefs de départements de l’instruction publique connaîtront, fin novembre, les avis
rassemblés dans les cantons; elles pourront alors rédiger les textes définitifs qui seront soumis ensuite aux
Parlements des différents cantons.
Plans d’études BEJUNEFRIVAL
En écho aux travaux menés sur le plan suisse (HarmoS)
et romand (Pecaro), les cantons de Berne, Jura, Neuchâtel, Fribourg et Valais unissent leurs efforts pour
écrire les nouveaux Plans d’études pour la scolarité
préscolaire et obligatoire.
Le groupe de pilotage, représentatif des entités cantonales, accompagne une équipe de rédacteurs, 15 enseignants de notre canton, praticiens en majorité, issus de différents degrés d’enseignement.
Les premières esquisses des Plans d’étude connues –
automne 2006 –, une séance plénière réunira les par-
4
En raccourci
HEVs
Harmonisation bachelor
Selon les directives de la réforme de Bologne, les
Hautes Ecoles suisses harmoniseront leurs calendriers
académiques dès la rentrée 2007-2008. La HEVs
anticipe ce délai d’une année: toutes ses filières
Bachelor commenceront donc l’année scolaire 20062007 le lundi 18 septembre 2006. www.hevs.ch
Résonances - Septembre 2006
)
ment éducatif et culturel des régions, les conditions
d’accès aux formations subséquentes, le statut original
de la 3e année, la place des éventuelles 4e années etc...
Avec cette conviction à la clé: que tout soit mis en œuvre pour que le terme «orientation» représente quelque chose de fondateur pour chacun.
Prochain dossier:
Pistes et actions de promotion
de la lecture
Plate-forme de communication,
de collaboration et d’apprentissage Educanet2
sionnelle en classe, comme le demande la Lfpr. Elle
préfigure certainement et partiellement le profil futur
de ces écoles.
La généralisation de l’utilisation des nouvelles technologies de la communication et l’efficience qui en découle ont conduit le Département à s’associer à un projet développé sur le plan suisse. Si les enseignants sont
nombreux à naviguer sur les sites en lien avec l’éducation, force est de constater que des plates-formes
d’échanges sont indispensables pour mener à bien des
projets avec toute l’efficacité attendue. Aussi, à l’image
des Commissions des degrés (SPVal), des Commissions
de branches (DECS), des Groupes romands ou suisses
(BEJUNEFRIVAL/Pecaro/HarmoS), il est essentiel de disposer d’un espace où les enseignants et les responsables scolaires puissent échanger des informations de
manière simple et rapide. Educanet2 représente une
réponse concrète par la mise à disposition d’un espace
collaboratif entre tous les partenaires désignés.
Au terme d’une phase d’information, tous les enseignants valaisans bénéficieront d’une adresse internet
leur permettant de saisir et de recevoir des informations de leurs collègues, de leurs associations, de leurs
employeurs ou des collaborateurs du DECS via le site
www.educanet2.ch.
Reconnaissance des Ecoles de culture
générale (ECG) par la CDIP
Réforme de l’Ecole supérieure de
commerce (ESC)
En vue de la mise en conformité de l’Ecole supérieure
de commerce à la nouvelle loi sur la formation professionnelle (Lfpr), une expérience pilote a lieu à l’ESCECG de Monthey, conduite par l’OFFT. Celle-ci a pour
objectif d’amener une plus grande pratique profes-
Une demande de reconnaissance des ECG est actuellement en cours auprès de la CDIP. Celle-ci ne devrait pas
poser de problème puisque cette filière répond à toutes les exigences. Dès que cette procédure sera terminée, sera étudiée la nécessité ou non de créer quelques types de maturités spécialisées (options social,
santé et pédagogique), permettant l’accès aux Hautes
Ecoles spécialisées.
NOUVEAUTÉS
Concept des langues
En 2001, le Département de l’éducation, de la culture
et des sports arrêtait les lignes directrices d’un concept
cantonal de l’enseignement des langues. Aujourd’hui,
après avoir entériné plusieurs réformes, le Conseil
d’Etat a approuvé le nouveau concept cantonal de
l’enseignement des langues. Au terme d’une large
consultation, ledit concept trouve ses fondements
dans les axes suivants:
1. la priorité donnée à l’apprentissage et à la maîtrise
de la langue du lieu (L1) pour tous les élèves de la
scolarité obligatoire,
2. l’introduction de la langue 2 (allemand/français)
dès la 3e année primaire,
3. l’introduction de la langue 3 (anglais) dès la 7e année, voire dès la 5e à partir
des années 2011-2012,
4. l’opportunité accordée aux
cycles d’orientation d’organiser l’apprentissage de
certaines branches éducatives et culturelles en langue
2 selon un projet à soumettre pour approbation au
DECS,
5. la possibilité offerte aux
communes ou associations
de communes de créer une
structure bilingue au respect des règles définies par
le DECS,
(
( Résonances - Septembre 2006
5
6. une offre à tous les élèves d’un possible échange
durant leur scolarité obligatoire.
En outre, au vu des changements apportés, la mise en
œuvre sera effective dès la rentrée 2007-2008. Cette
prochaine année permettra de ce fait de préparer les
outils indispensables pour une sereine introduction.
Bureau des Echanges Linguistiques (BEL)
Le principal objectif du Bureau des Echanges Linguistiques (BEL) est le rapprochement des jeunes des deux
parties linguistiques du canton par l’organisation
d’échanges individuels, de groupes ou de classes tous
degrés confondus. En outre, les responsables du BEL
organisent des échanges de courte ou de moyenne durée avec la Suisse allemande et l’Allemagne pour le secondaire I et également avec l’Italie et l’Angleterre
pour le secondaire II. Ces échanges individuels sont
possibles, mais plus rares pour les degrés 5 et 6 de la
scolarité primaire. Enfin, pour des échanges entre professeurs, pour des séjours linguistiques, pour des écoles
de langues, le BEL met à disposition ses compétences
et son expérience. A titre d’information, plus de 400
jeunes par année bénéficient de cette structure.
Un des objectifs prioritaires du nouveau concept des
langues, l’échange linguistique doit être développé et
intensifié au profit de tous les élèves de notre canton.
Enseignement religieux
A la suite des travaux menés par le groupe «Enseignement religieux», composé de représentants du Département, des Eglises et des associations partenaires,
Journée d’information sur les métiers
en 1re du CO
Cette journée s’inscrit dans le concept global d’information et d’orientation développé par l’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand
pour les élèves en scolarité obligatoire, allant d’une
information globale à une information spécifique à
mesure que l’élève s’approche de la fin de la scolarité.
Cette journée, prévue durant le mois d’avril, a pour
but de faire découvrir aux élèves de 1re du CO les principaux domaines dans lesquels ils pourront évoluer au
sortir de leur scolarité obligatoire. Six domaines (métiers de la nature et de la construction, métiers de l’alimentation, de l’hôtellerie et du tourisme, métiers de
l’industrie, métiers du commerce et des transports,
métiers de la santé, du social et de l’enseignement,
métiers des arts, de l’habillement et des soins esthétiques) leur seront présentés et chaque présentation débutera par une animation multimédia (les CD Rom seront fournis aux écoles).
www.vs.ch/orientation
6
des modifications au livre de 3e année, suite aux expertises demandées, ont été apportées et une nouvelle édition est disponible dès 2006 sans incidence
sur les compléments valaisans.
Quelques légères modifications seront comprises
dans l’édition du livre de 4e année lors d’un prochain tirage.
L’introduction des ouvrages ENBIRO en 1re année
primaire s’effectuera dès la rentrée scolaire 20062007. L’édition pour la 2e année primaire devrait
suivre dès l’année scolaire prochaine.
Dès que les propositions relatives au contenu des
ouvrages de 5e et de 6e années seront connues, les
Eglises et le Département se prononceront sur le
fond et la forme des documents à éditer ainsi que
sur les modalités d’introduction des moyens.
Des compléments valaisans sont prévus pour chaque degré d’enseignement.
Les séances de présentation et les modules d’accompagnement se dérouleront de manière similaire aux démarches déjà engagées pour les ouvrages de 3e et de 4e années.
Education sexuelle (SIPE)
Depuis plusieurs années, le Conseil d’Etat a confié le
domaine de l’éducation sexuelle aux Centres de planning familial. Réunis actuellement sous l’égide de la
Fédération des centres SIPE (Sexualité, Information,
Prévention, Education), les centres régionaux assurent
les cours d’éducation sexuelle. Le Conseil d’Etat, par le
Département de l’éducation, de la culture et du sport,
a reconnu ladite Fédération et l’ensemble de ses collaboratrices, afin d’apporter un enseignement assuré
par des professionnelles au bénéfice d’une formation
de type universitaire suisse. Dès la rentrée scolaire
2006-2007, les cours, à caractère obligatoire, seront
dispensés selon un programme dont le contenu et les
modalités ont été validés par les Départements
concernés. Les interventions se dérouleront conformément aux modalités suivantes:
4P
: 2 heures
6P
: 3 heures
2CO
: 4 heures
Les frais inhérents à ces cours seront intégralement
pris en charge, à parts égales, entre le Département
de l’éducation, de la culture et du sport et Le Département de la santé.
Enseignement spécialisé au cycle
d’orientation
Une conception renouvelée de l’enseignement spécialisé au cycle d’orientation a été acceptée par le Conseil
d’Etat qui définit de manière clarifiée les diverses mesures d’aide pour les élèves ayant des besoins scolaires
particuliers: appuis pédagogiques intégrés – classes
d’observation et à effectif réduit, notamment.
Résonances - Septembre 2006
)
Une nouveauté: l’introduction de cours
d’appui pédagogique pour les élèves de
niveau II ou de section générale, vise à
introduire une prévention de l’échec
scolaire. Trois cycles d’orientation sont
appelés à effectuer une expérience pilote durant l’année scolaire 2006-2007.
Enquête dans les cantons latins:
l’enseignement spécialisé
valaisan cité en exemple
Une recherche effectuée dans les cantons latins, et dont les résultats sont mis
en comparaison avec l’échelon national, montre que le canton du Valais est
celui qui évite le mieux la marginalisation des enfants en difficultés scolaires
ou en situation de handicap. Les mesures d’aide de type intégratives sont privilégiées.
Déjà bas dans les années 1990, le taux
de séparation a fortement baissé depuis 1999, où l’on assiste à une très
forte augmentation du taux d’élèves intégrés, en situation de handicap.
D’autre part, la pratique observée correspond de manière cohérente aux bases légales dont le canton s’est doté et
les enseignants perçoivent clairement
la volonté politique d’intégration.
Sport-Art-Formation
Pour la nouvelle année scolaire, plus de
300 élèves se sont inscrits dans la structure Sport-Arts-Formation (SAF), une filière pour des jeunes sportifs/artistes,
particulièrement talentueux. La plupart
des jeunes s’y sont inscrits, comme les
années passées, pour les sports de
neige, le football et le hockey. Suite à
une évaluation approfondie du concept
SAF, en incluant tous les partenaires
concernés, les directives et les critères d’admission ont
été légèrement adaptés afin de pouvoir répondre encore mieux aux besoins réels sur le terrain (www.vs.ch/
enseignement/ > informations officielles > concepts).
Au Lycée-Collège Spiritus Sanctus à Brigue, section
Ecole supérieure de commerce pour sportifs et artistes
(HSK), 23 adolescents, dont 9 élèves domiciliés hors
canton et 4 élèves francophones, qui font partie de
l’élite des espoirs en sports de neige, commencent
leur 1re année scolaire en filières académie nationale
de ski ou centre national des sports de neige. Après
une année de réussite du projet pilote de ces deux
nouvelles filières – mises en place et conduites en
étroite collaboration avec Swiss-Ski et Ski Valais – les
( Résonances - Septembre 2006
inscriptions confirment les attentes
(www.spiritus.ch/hsk).
Cahier des charges
du personnel enseignant
Attendu depuis plusieurs années, un cahier des charges du personnel enseignant pour tous les ordres d’enseignement de la scolarité obligatoire et postobligatoire a été adopté par le chef du
Département. Au terme des travaux menés en concertation avec tous les milieux
concernés (employeurs, enseignants et
Département), une consultation active a
permis de peaufiner un projet qui sera
officialisé dès la rentrée 2006-2007. La
description des tâches pour chaque degré d’enseignement est articulée autour
des chapitres suivants:
Champ d’application
Mission générale du personnel enseignant
Temps d’activité
Champs d’activité: enseignement/
éducation, collaboration et formation continue.
Suite logique de cette phase initiale et
vu la problématique de la double responsabilité dévolue aux administrations
communales et cantonale concernant
les enseignants de la scolarité obligatoire ainsi qu’au regard de l’obsolescence du Règlement du 20 juin 1963
concernant les conditions d’engagement du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires, un groupe
de travail s’attellera à la rédaction
d’une loi sur le statut du personnel enseignant. La phase préliminaire a déjà
débuté et les premières propositions
connues au terme de l’année scolaire en
cours seront soumises à consultation.
Ouverture d’une passerelle HEP dans
les Ecoles supérieures de commerce et de
culture générale de Brigue et Monthey
Normalement réservé aux porteurs d’une maturité
gymnasiale, l’accès à la Haute Ecole pédagogique valaisanne est aussi ouvert aux porteurs d’un diplôme de
culture générale ou de commerce, en accord avec les
règlements de la CDIP et à la condition de suivre une
année passerelle à la HEP de Fribourg. Cette solution
posait un certain nombre de problèmes aux candidats
qui devaient, entre autres, trouver un logement dans
cette ville pendant une année, pour revenir ensuite
sur le Valais continuer leurs études.
7
Désormais cette année passerelle existe dans notre
canton. Deux classes seront ouvertes à l’ESC-ECG de
Brigue et de Monthey. Elles accueilleront des élèves
pendant une année afin de les préparer à leurs futures
études à la HEP (enseignement primaire). Seuls les étudiants qui ont obtenu d’excellents résultats à leur diplôme ECG ou ESC pourront suivre cette passerelle
censée les amener à un niveau de connaissance comparable à celui de la maturité gymnasiale. La passerelle HEP est en effet une filière régulée dans laquelle
seul un nombre limité d’étudiants sont acceptés. En
cas d’un trop grand afflux de candidats, un concours
d’admission peut être mis sur pied.
Réforme de l’Ecole préprofessionnelle (EPP)
Dès la rentrée scolaire 2006-2007, la durée des études
à l’EPP ne durera plus qu’une année au lieu de deux
jusqu’à aujourd’hui.
Pendant longtemps, cette filière préparait essentiellement des jeunes ayant terminé leur cycle d’orientation
à de futures études dans le domaine paramédical, accessibles le plus souvent à partir de 18 ans seulement,
d’où la nécessité des deux années de formation. Avec
les années, ce profil s’était quelque peu perdu et l’EPP
était devenue un «refuge» pour beaucoup de jeunes
qui, n’ayant pas trouvé de place d’apprentissage ou
n’ayant pas encore opéré un choix définitif à l’issue de
leur scolarité obligatoire, venaient suivre cette école
en attendant mieux.
C’est pourquoi, constatant la réalité actuelle du monde
du travail et le profil des jeunes fréquentant cette fi-
En raccourci
Ecole suisse de Bogotá
Mise au concours
L’Ecole suisse de Bogotá
(Colombie) est une école
multiculturelle reconnue par la
Confédération suisse et
composée de deux secteurs:
allemand-espagnol et
francophone-espagnol. L’offre de
formation s’étend de l’école enfantine (préscolaire)
à la maturité colombienne soit à la maturité
bilingue suisse (RRM). L’Ecole est fréquentée par
760 étudiantes et étudiants dont 20% sont de
nationalité suisse. Berne, le Valais et Appenzell A.Rh.
en sont les cantons parrains. L’Ecole suisse de
Bogotá met au concours le poste de recteur/rectrice
(entrée en fonction dès la rentrée 2007).
Les dossiers de candidature doivent être envoyées
d’ici le 16 septembre 2006. Pour plus d’infos:
www.helvetia.edu.co >Servicios > Ofertas de empleo.
8
lière, celle-ci a été redessinée. Mieux centrée désormais
sur la poursuite d’une formation dans le cadre de l’obtention d’un CFC dans n’importe quel domaine, la nouvelle EPP, en un an, a pour ambition:
de faire en sorte que l’élève ait fait un choix professionnel et ait réussi à trouver une place d’apprentissage à l’issue de l’année d’étude;
de compléter le bagage intellectuel d’une catégorie
de jeunes qui a souvent vécu une scolarité obligatoire difficile;
de permettre à ceux qui le désirent et qui en ont la
possibilité de poursuivre leurs études en ECG ou en
ESC.
Aussi, grâce à une pédagogie innovante reposant sur
des projets personnels et interdisciplinaires, ainsi que
par une approche très intense du monde du travail, la
nouvelle EPP devrait jouer un rôle important dans ce
moment souvent difficile pour beaucoup de jeunes
qu’est la transition école-emploi.
INFORMATIONS DIVERSES
Retraite du personnel enseignant communal
Au terme de l’année scolaire 2005/2006, une centaine
d’enseignants de la scolarité obligatoire ont pris leur
retraite. Pour 71 d’entre eux, il s’agit d’une retraite
anticipée. Ces départs sont environ 10% plus élevés
que ceux de l’année précédente.
ENVR/PLANTA
Le Grand Conseil a décidé le 7 juin 2006:
le rachat par l’Etat du bâtiment de l’école primaire
de la Planta appartenant à la Ville de Sion;
le subventionnement de l’achat par la Ville de Sion
du bâtiment de l’ancienne Ecole normale du Valais
romand à la Congrégation des Sœurs Ursulines.
Durant l’année scolaire 2006/2007 seront définies d’un
commun accord entre la Ville de Sion et l’Etat les modalités de prise de possession de ces bâtiments.
Effectifs scolaires et postes d’enseignement
Les effectifs de l’année scolaire 2006-2007 se présentent ainsi:
enfantin: env. 6060, soit env. 20 en moins
primaire: env. 20’590, soit env. 200 en moins
cycle d’orientation: env. 10’450, soit statu quo
secondaire II: env. 6970, soit env. 250 en plus.
Quant aux postes d’enseignement, les variations par
rapport à l’année précédente sont les suivantes:
enfantin: env. 4 en moins
primaire: env. 21 en moins
cycle d’orientation: statu quo
secondaire II: env. 17 en plus.
Résonances - Septembre 2006
)
D u côté de la HEP-Vs
3e HEP Forum
Remise des diplômes HEP
La Haute Ecole pédagogique valaisanne a décerné le
samedi 26 août à la Simplonhalle de Brig sa 3e volée
de bachelors, ceci en parallèle avec d’autres certificats
et diplômes comme ceux couronnant la première volée d’étudiantes et d’étudiants du secondaire 1 et 2
ayant suivi en deux ans leur cursus de formation pédagogique initiale. Cette cérémonie a conclu la première
année d’activité du directeur Patrice Clivaz. Signe de
l’envergure qu’a prise la HEP avec nombre de mandats
spéciaux qui lui ont été confiés en parallèle à son activité traditionnelle de formation des jeunes enseignantes et enseignants du primaire, elle a été marquée par
un nombre assez impressionnant de départs de professeurs et d’animateurs pédagogiques, compensés
par l’arrivée d’une vingtaine de nouvelles personnes
qui auront à cœur d’apporter leur enthousiasme à
l’institution de formation.
Les étudiants de la HEP lors du dernier semestre,
à la fin du dernier cours.
( Résonances - Septembre 2006
La Haute Ecole pédagogique valaisanne veut jouer son
rôle de lieu privilégié où se confrontent les options pédagogiques et, dans cette optique, elle a lancé il y a
plus d’une année les «HEP-Forum». Une première soirée couronnée de succès fut tout d’abord consacrée à
Albert Jaccard en septembre 2005. En mars 2006, à
Brig, la discussion fut très intense sur un sujet momentanément brûlant dans le Haut-Valais, celui des «Tagesschulen». Avec HarmoS-Pecaro, la HEP propose pour le
vendredi 13 octobre à Martigny un thème parfaitement d’actualité puisque l’ensemble de la classe politique et professionnelle est soumise à consultation par
les autorités durant cet été. En collaboration avec
le DECS et les associations professionnelles AVECO,
AVPES et SPVal, la HEP invite toutes les personnes intéressées à d’ores et déjà réserver ce vendredi 13 dès
17 h 30, ceci sans fausse superstition.
(
La Haute Ecole pédagogique valaisanne en est à sa 3e
volée de bachelors. Autre événement, elle organise un
nouveau «HEP-Forum» sur HarmoS et Pecaro.
Résonances reviendra dans sa prochaine édition sur
ces deux événements.
Personnage incontournable de tout l’intense
travail qui depuis plusieurs années se fait autour des projets connus sous les noms parfois
un peu insolites d’HarmoS ou de Pecaro, Olivier Maradan s’est déjà largement investi
dans le cadre des fonctions à la CDIP pour expliquer et réexpliquer les tenants et aboutissants des différents concordats qui tant au niveau suisse qu’à celui de la Romandie sont les
clés de voûte de ces projets d’harmonisation.
De simple idée, le projet est maintenant de-
9
venu une vision très
réelle, puisque le peuple suisse a en mai largement accepté par
son vote les principes
constitutionnels de
base qui fondent cette nouvelle politique
d’harmonisation au
niveau des régions et
de la Confédération.
Olivier Maradan sera donc en terre valaisanne pour
participer à un Forum, ouvert sur inscription à tout public, qui se déclinera en 3 étapes. Il y aura tout d’abord
des ateliers thématiques animés par des spécialistes qui
auront pour objectif de lancer le débat et de poser
tout haut des questions parfois un peu oubliées. En
deuxième partie, sous le coup de 18 h 30, plusieurs petites conférences permettront de mieux percevoir tant
la vision de la CDIP, du Département de l’éducation, de
la culture et du sport que des associations professionnelles d’enseignants. Un débat final réunissant tous les
partenaires conduira à une partie conviviale réalisée
grâce à l’appui précieux des écoles primaires de Martigny et de leur directeur, Monsieur Raphy Darbellay.
Tous les détails d’organisation et d’inscription figureront dans le courant de septembre sur les sites internet de la HEP et des associations et dans un prochain
numéro de Résonances.
HEP Forum
HarmoS et Pecaro
Vendredi 13 octobre 2006 à Martigny.
www.hepvs.ch
D u côté des nominations
L’année scolaire 2006-2007 voit apparaître deux nouveaux visages au Service de l’enseignement, à savoir
Jean-Pierre Gaspoz et Guy Dayer.
Un nouvel inspecteur
au Service de
l’enseignement
Le Conseil d’Etat a nommé
M. Jean-Pierre Gaspoz au
poste d’inspecteur de la scolarité obligatoire. Il remplace dans cette fonction M.
Michel Barras, lequel a fait
valoir ses droits à la retraite.
(
Après avoir été enseignant titulaire pendant 7 années
au CO d’Hérens à Euseigne, Jean-Pierre Gaspoz en a
été le directeur pendant 17 ans. Son statut de directeur d’école lui a permis de garder un contact direct
avec l’enseignement (10 heures hebdomadaires) et
surtout d’exercer la profession de responsable scolaire
avec ses multiples facettes: gestion des ressources humaines, gestion organisationnelle, contacts avec les
autorités cantonales et communales, etc. M. Gaspoz,
très attaché à sa formation continue, a régulièrement
suivi des cours en lien avec ses activités de directeur et
d’enseignant.
10
M. Jean-Pierre Gaspoz a aussi enrichi son parcours professionnel en étant président de la Conférence des directeurs des cycles d’orientation du Valais romand (CODICOVAR) de 1991 à 1996 et président de l’Université populaire du Val d’Hérens de sa création en 1990 à ce jour.
Originaire d’Evolène, M. Jean-Pierre Gaspoz, né en
1958, est marié et père de 3 enfants.
Service de la formation professionnelle
Claude Pottier, nouveau chef
Le Conseil d’Etat a nommé
Claude Pottier chef du Service de la formation professionnelle (SFOP). Il était
jusqu’à présent directeur
de l’Ecole supérieure de
commerce et de culture générale (ESC-ECG) St-Joseph
de Monthey. Originaire de
cette ville, conseiller communal (dicastère Enseignement et éducation), il préside depuis avril 2006 la Conférence des Directeurs
d’Ecoles de commerce de Suisse romande et du Tessin.
Il remplace Serge Imboden, qui a pris de nouvelles
fonctions à l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) à Berne.
Résonances - Septembre 2006
)
Un nouveau conseiller pédagogique
à l’Office de l’enseignement spécialisé
titut St-Raphaël, avant de rejoindre les structures spécialisées du Cycle d’orientation.
Le Conseil d’Etat du canton du Valais a nommé, pour un
poste à 40%, M. Guy Dayer à la fonction de conseiller
pédagogique de l’enseignement spécialisé. Il succède à
M. Olivier Delévaux, désigné
comme professeur et chargé
de cours à la Haute Ecole
pédagogique du Valais.
Sur le plan associatif, M. Dayer a eu l’occasion de collaborer comme membre du comité de l’association
valaisanne des enseignants du cycle d’orientation
(AVECO) et de l’association des maîtres de l’enseignement spécialisé (AMES).
Marié, M. Dayer, né en 1974
et originaire d’Hérémence,
réside à Vex. Il enseigne actuellement au cycle d’orientation du Val d’Hérens où il
continuera d’œuvrer pour le
complément de son activité.
(
Après sa maturité pédagogique effectuée à l’Ecole normale du Valais, M. Dayer a orienté son intérêt vers les
élèves ayant des besoins particuliers. Il obtient successivement les titres d’enseignant spécialisé, à la HEP du
canton de Vaud et le diplôme CDIP d’études avancées en
handicap mental à Lausanne. Un certificat de médiateur
scolaire complète son déjà riche bagage de formation.
Son parcours professionnel l’a conduit dans les diverses structures de l’enseignement valaisan, en qualité
de maître primaire, puis d’enseignant spécialisé à l’ins-
Le Service de l’enseignement se réjouit de pouvoir
compter sur les compétences de ces deux nouveaux
collaborateurs et en profite pour remercier leurs prédécesseurs pour le travail accompli.
Centre de formation professionnelle de Sion
Jean-Louis Maillard, nouveau directeur
Le Conseil d’Etat a nommé
M. Jean-Louis Maillard au
poste de directeur du Centre de formation professionnelle de Sion (CFPS). Il
remplacera dans cette fonction M. Jean-Jérôme Filliez,
lequel a fait valoir ses droits
à la retraite. Le nouveau directeur entre en fonction le
1er septembre 2006.
En raccourci
Théâtre valaisan
Labels création
Le Théâtre du Crochetan à Monthey, le Théâtre de
l’Alambic à Martigny, le Théâtre de Valère, le Studio
Théâtre Interface à Sion ainsi que le Profitheater
Oberwallis (Theaterplatz Wallis et le Théâtre La Poste à
Viège) ont reçu le label «Théâtre de création valaisan»
pour la saison 2006/2007.
Ces institutions s’engagent ainsi à contribuer au
développement de la création professionnelle en Valais.
www.vs.ch/culture
Haut-Valais
Parcours de l’eau
Le Service valaisan de la protection de l’environnement
(SPE) a élaboré dans le Haut-Valais un projet qui met
en scène le parcours de l’eau, depuis la source jusqu’au
Rhône.
Ce sentier de 28 kilomètres, de Embdbach à Viège via
Moosalp, donne à chacun l’occasion de réfléchir au
phénomène de l’eau dans toute sa diversité: de la
( Résonances - Septembre 2006
boisson à la source d’énergie, de la force de la nature à
l’utilisation domestique, de l’étang idyllique à la
production de gravier. Les panneaux implantés le long
du sentier et une brochure éditée spécialement pour
l’occasion (à télécharger sous www.vs.ch/Public/doc_
detail.asp?DocumentID=13623) permettent au
promeneur de découvrir des aspects méconnus du rôle
de l’eau. www.educ-envir.ch
Entreprises valaisannes
Manuel pour la formation en
entreprise
Chaque année les entreprises valaisannes accueillent plus
de 2500 jeunes qui débutent une formation. En
reconnaissance de leur disponibilité à former des
apprenants (apprentis), ces entreprises recevront ces
prochains jours un «Manuel pour la formation en
entreprise». Cet ouvrage de référence est conçu pour les
aider à structurer leur formation de manière optimale.
L’action est prise en charge par la Confédération et les
offices cantonaux de la formation professionnelle.
www.vs.ch > communiqués
11
D u côté de la formation
professionnelle initiale
La nouvelle Loi fédérale sur la formation professionnelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2004.
Par étapes, elle prévoit de remplacer la «formation
élémentaire» par la «formation initiale professionnelle de deux ans avec attestation fédérale».
De quoi s’agit-il?
Bases légales
Loi fédérale sur la formation professionnelle
(LFPr)
Art. 17 Types de formation et durée
1. La formation professionnelle initiale dure de deux à
quatre ans.
2. La formation professionnelle initiale de deux ans
s’achève en règle générale par un examen qui
donne droit à l’attestation fédérale de formation
professionnelle. Elle est organisée de sorte que
les offres tiennent particulièrement compte des
besoins individuels des personnes en formation.
3. La formation professionnelle initiale de trois ou
quatre ans s’achève en règle générale par un examen de fin d’apprentissage qui donne droit au certificat fédéral de capacité.
4. Le certificat fédéral de capacité et une attestation
de formation générale approfondie donnent droit
à la maturité professionnelle.
5. La formation professionnelle initiale peut aussi s’acquérir par une formation professionnelle non formelle, laquelle s’achève par une procédure de qualification.
Ordonnance (OFPr)
Art. 10 Exigences particulières posées à la formation
initiale de deux ans.
1. Contrairement aux formations initiales, la formation initiale de deux ans transmet aux personnes en
formation des qualifications professionnelles spécifiques moins poussées. Elle tient compte de la situation de chacune des personnes en formation en
leur proposant une offre particulièrement différenciée et des méthodes didactiques appropriées.
2. Les ordonnances sur la formation initiale de deux
ans doivent tenir compte de la possibilité d’un passage ultérieur à une formation initiale de trois ou
de quatre ans.
3. La formation initiale de deux ans peut être raccourcie ou prolongée d’un an au maximum.
4. Si la réussite de la formation d’une personne est
compromise, l’autorité cantonale décide, après avoir
entendu la personne en formation et les prestataires
de la formation, de fournir ou non un encadrement
individuel spécialisé à la personne en formation.
De l’AFP au CFC
La nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle
précise qu’un apprentissage (appelé désormais «formation
professionnelle initiale») aboutissant à un certificat fédéral de capacité (CFC) doit durer au minimum 3 ans. Les apprentissages de 2 ans s’achèvent en règle générale par un
examen qui donne droit à l’attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). Les apprentis qui obtiennent
une AFP peuvent entreprendre un apprentissage complémentaire en vue d’acquérir un CFC.
La maturité professionnelle est prévue pour les personnes
au bénéfice d’un CFC.
La formation en deux ans (AFP) n’est pas comparable à la
formation élémentaire puisque le contenu de la formation
12
sera dicté par une ordonnance et non par les spécificités
de l’apprenti-e (personne en formation). Cette formation
en deux ans est plus exigeante que la formation élémentaire actuelle.
La mise en œuvre de la nouvelle loi doit être effective d’ici
à cinq ans (janvier 2009). Les 300 règlements d’apprentissage, appelés désormais ordonnances, devront être révisés
durant ce laps de temps.
Les formations élémentaires et les formations pratiques
sont du ressort des cantons. Ces formations subsisteront,
sous leur forme actuelle, tant qu’elles ne seront pas remplacées par les formations professionnelles initiales en 2
ans (AFP) qui sont du ressort de la Confédération.
Résonances - Septembre 2006
)
Formation élémentaire
Formation professionnelle initiale de deux ans
réservée aux jeunes ayant de grandes difficultés scolaires
accès libre selon la LFPr (en fait limité par les cantons)
pas de niveau minimal
niveau «suffisant»
programme de formation pratique individualisé
programme de formation pratique standardisé
programme de formation scolaire individualisé
programme de formation scolaire standardisé
pas de mesure d’appui spécifique
mesure d’encadrement individuel pour les plus faibles
certification dans l’entreprise, pratiquement aucun échec
examen pratique standardisé
pas d’examen théorique
évaluation des branches professionnelles et de culture générale
réussite de la formation assurée
échecs et redoublements possibles
pas d’accès au perfectionnement professionnel
accès au perfectionnement professionnel
5. L’encadrement individuel spécialisé ne se limite pas
uniquement aux aspects strictement scolaires, mais
prend en compte l’ensemble des aspects pertinents
pour la formation de la personne en question.
conducteur-trice de machines de l’industrie du bois
fleuriste
gardien-ne de chevaux
Landwirtschaftliche-r Mitarbeiter-in
Lebensmittelpraktiker-in.
Etat des lieux
Rentrée 2006
aide menuisier-menuisière
employé-e d’intendance
employé-e de laiterie
praticien-ne en pneumatiques
employé-e d’imprimerie
(Printmedienverarbeiter-in)
Rentrée 2007
assistant-e de bureau
assistant-e en maintenance
d’automobiles
employé-e des installations
de transport à câbles
Gemüsebaupraktiker-in
Logistikpraktiker-in
Metalbaupraktiker-in
Rentrée 2008
agent-e technique des matières
synthétiques
assistant-e en boucherie
( Résonances - Septembre 2006
FAQ
Une formation professionnelle initiale de deux
ans avec attestation fédérale est-elle introduite
dans tous les domaines professionnels?
La décision de proposer une formation professionnelle
de deux ans sanctionnée par l’attestation appartient
aux organisations du monde du travail.
(
Rentrée 2005
aide employé-e en cuisine
aide employé-e en hôtellerie
aide employé-e en restauration
assistant-e du commerce de détail
La nouvelle loi sur la
formation professionnelle
implique des adaptations.
Est-ce que les formations professionnelles initiales de deux ans
avec attestation fédérale remplacent les formations élémentaires?
Les formations élémentaires sont
adaptées aux capacités individuelles
de chaque apprenti. La formation professionnelle initiale de deux ans avec
attestation fédérale se base pour sa
part sur des exigences de qualification
clairement définies. Ces dernières sont
réglées dans une ordonnance sur la
formation professionnelle initiale.
D’entente avec la Confédération et les
cantons, les organisations du monde
du travail décident si elles peuvent offrir des formations professionnelles
initiales de deux ans avec attestation
fédérale.
13
De quels facteurs les responsables de la formation
professionnelle de personnes suivant une formation professionnelle initiale de deux ans avec attestation fédérale doivent-ils tenir compte?
Les personnes suivant une formation professionnelle
initiale de deux ans avec attestation fédérale requièrent en général un encadrement plus soutenu. Cet
état de fait exige des responsables de la formation
professionnelle et des enseignants des compétences
sociales et méthodologiques accrues et le recours à
des modes de formation adaptés (art. 10 OFPr).
Qu’entend-on par «encadrement individuel spécialisé»?
L’encadrement individuel spécialisé est une offre d’encouragement consistant à appuyer le processus de développement d’une personne en formation par une
personne compétente. Il dépasse le cadre de la profession et du lieu d’apprentissage et peut être dispensé
par les prestataires les plus divers. La loi donne aux
personnes suivant une formation professionnelle initiale de deux ans le droit de bénéficier d’un encadrement individuel spécialisé (art. 18 LFPr et art. 10 OFPr).
Sources et références
ISPFP (Institut suisse de Pédagogie pour la Formation
professionnelle) www.isp.ch
www.admin.ch
www.sbbk.ch
www.bbt.admin.ch/dossiers/nbb/f/index.htm
www.dbk.ch/download/mb/am15.pdf (aide-mémoire)
En raccourci
Culture valaisanne
Prix de l’Etat du Valais
Le Conseil d’Etat valaisan, sur proposition du Conseil
de la culture, a attribué les prix culturels pour l’année
2006. Le prix culturel de l’Etat du Valais est attribué
cette année à l’artiste plasticien, sculpteur et
designer Angel Duarte, tandis que les trois prix
d’encouragement reviennent à trois jeunes artistes de
talent: aux musiciens Olivier Cavé et Hans-Peter
Pfammatter, ainsi qu’au photographe-vidéaste Berclaz
de Sierre. La cérémonie officielle de remise de ces
prix aura lieu le 6 octobre prochain, à la Ferme-Asile,
à Sion.
www.vs.ch/culture
Jeunesse valaisanne
Prix d’encouragement
Le Conseil d’Etat valaisan a attribué les prix
d’encouragement à la jeunesse 2006. Sur proposition
du Département de l’éducation, de la culture et du
sport (DECS), ces prix ont été décernés aux deux
rappeurs venant du Kosovo, Dekhil Malik et Saciri
Skalcim, à St-Maurice pour le Bas-Valais, à
l’association «Artsonic» basée à Sierre pour le Valais
central et au portail Internet «Snaplife.ch: das
Jugendportal im Oberwallis» pour le Haut-Valais.
www.vs.ch > communiqués
Nouvelles dénominations de professions dès 2006
Anciennes dénominations
Nouvelles dénominations
Aide menuisier-ère (AFP)
Employé-e en industrie laitière (AFP)
Employé-e des installations de transport à câbles (3 ans)
Praticien-ne en pneumatiques (AFP)
Auxiliaire de maison
Employé-e en intendance (AFP)
Coiffeur-euse (option dames ou messieurs)
Coiffeur-euse (plus de distinction entre option dames et option messieurs)
Opérateur-trice en chimie
Technologue en production chimique et pharmaceutique
Peintre en publicité
Réalisateur-trice publicitaire
Relieur-euse
Façonneur-euse de produits imprimés
}
Opérateur-trice de médias imprimés
Peintre en carrosserie
Carrossier-ère – peintre
Tôlier-ère en carrosserie
Carrossier-ère – tôlier-ère
Sous réserve d’acceptations, d’autres changements de dénominations sont encore
prévus dès 2007.
14
www.vs.ch/orientation
Résonances - Septembre 2006
)
Souviens-toi que chacun ne vit que
dans le moment présent, dans l’instant. Le reste, c’est le passé, ou un
obscur avenir1.
Ces propos hautement philosophiques sont l’occasion pour moi de
porter un regard différent sur la
musique à l’école avec la volonté
délibérée de faire un brin de provocation.
Rôle officiel de l’école
L’école n’a jamais vraiment été conçue pour rigoler. Quelle que soit
l’activité proposée, il est convenu
de tout justifier afin de motiver les
têtes blondes: Si tu travailles bien,
tu auras de bonnes notes et ainsi tu
réussiras mieux dans la vie. Un
point c’est tout. Et nos élèves trouvent tout cela normal.
Pour la musique, il en va presque
de même. Il faut chanter et danser
de manière parfaite pour nous préparer à un spectacle. Il faut apprendre les notes pour pouvoir, le cas
échéant, s’intégrer dans un ensemble musical. Il faut aussi bien connaître les grands compositeurs afin
d’être «cultivé». Bref, rien n’est gra-
En raccourci
Festival Ciné Jeunesse
A la recherche
de jeunes talents
Le Festival Ciné Jeunesse invite
les jeunes intéressés par le
septième art à envoyer leurs
courts-métrages d’une longueur
maximale de 20 minutes jusqu’au
31 décembre 2006. Les
productions des écoles sont les
bienvenues également.
www.jugendfilmtage.ch
( Résonances - Septembre 2006
tuit. Et tout doit être projeté dans
l’avenir.
Je propose donc à mes
collègues de mettre en
pratique les propositions suivantes:
quand vous faites chanter vos
élèves, ne vous préoccupez pas
d’évaluation (justesse rythmique,
justesse mélodique, prononciation, nuances...). Que l’on chante
pour le plaisir de faire vibrer nos
émotions du moment!
quand vous faites danser vos
élèves en classe ou, au besoin,
dans la salle de gym, ignorez la
nécessité de contrôler le sens
rythmique et l’organisation spatiale. Que l’on danse pour être
bien dans l’instant présent!
quand vous faites écouter de la
musique (de tous pays et de toutes époques, si possible) à vos
élèves, ne tentez pas de leur faire
mémoriser des listes fastidieuses
de noms d’instruments, de pays
ou de compositeurs depuis longtemps décédés, mais favorisez le
plaisir de l’écoute spontanée.
quand vous inventez de la musique avec vos élèves (mélodie,
Bernard Oberholzer
mouvement, rythme, nuances...),
ne tentez pas absolument de
faire que cela ressemblât à quoi
que ce soit mais faites vivre un
moment de bonheur sans contrainte.
quand vous écrivez de la musique
avec vos élèves, ayez comme seul
objectif de visualiser des émotions spontanées, et cela même si
les signes ou dessins réalisés ne
ressemblent pas vraiment à la codification usuelle.
Propositions osées
Et si on renversait la vapeur en
mettant en pratique les propos
mentionnés en début de ce modeste papier. Et si, en ce qui concerne l’éducation musicale, on ne
vivait que le moment présent. On
oublierait ainsi les références avec
les événements musicaux qu’on peut,
de toute manière,
difficilement imiter. On oublierait
également toutes
les représentations
que nous avons de
la musique à l’école.
(
E loge du moment présent
Education
musicale
Qu’on se rassure...
Je n’ai nullement la volonté
d’occulter les projets musicaux réalisés, en particulier
la Fête cantonale 2006 qui
a permis à 4000 élèves et
à leurs enseignants de
préparer tout au long
de l’année une journée
ma foi fort réussie.
Bravo à toutes les actrices et tous les acteurs!
Je ne veux pas non plus ignorer
tous les nombreux événements publics préparés par des classes à l’intention des parents. D’ailleurs, dans
ce sens, le Service de l’animation
musicale est toujours prêt à répondre aux attentes2.
Je voudrais simplement rappeler
que l’importance d’inscrire la musique dans un projet ne peut se réaliser qu’en faisant bien profiter les
élèves de l’instant présent.
Car demain est un autre jour, c’est
bien connu.
Notes
1
Marc-Aurèle, Pensées VIII, in Apprendre à vivre, Ferry L. 2006, Plon.
2
http://musique.ecolevs.ch pour prendre contact.
15
u m e n t a t io n
D oc
p é d ag o gi qu e
nouveautés
Evelyne Nicollerat
Secrets des profondeurs
des eaux souterraines
L’Année internationale de l’eau
douce décrétée par les Nations
Unies en 2003 a suscité une formidable impulsion pour que le domaine de la protection des eaux
souterraines soit plus compréhensible pour les citoyens, en particulier pour les élèves
et les étudiants.
(
M allettes didactiques:
tériel et des documents qui permettent de traiter le sujet de façon approfondie et de compléter les explications. Une présentation détaillée
du matériel figure à l’adresse suivante: www.eausouterraine.ch.
Deux valises didactiques sont disponibles, dès la rentrée scolaire,
l’une à la
Pour les enseignants qui souhaiteraient profiter de la venue de cette
exposition dans leur région pour
approfondir le thème du racisme et
du respect de la différence avec
leurs élèves, la Médiathèque Valais
a conçu 3 mallettes pédagogiques
contenant une variété de documents, allant du livre de fiction au
documentaire, en passant par des
CD, DVD, jeux et dossiers pédagogiques.
Degrés concernés:
Préscolaire-2P
3P-6P
Sec I et II.
Où emprunter ces mallettes?
Médiathèque Valais Sion –
site de Pratifori
Médiathèque Valais St-Maurice.
Dans
cette mouvance,
la Médiathèque Valais a acquis une
valise didactique sur les eaux souterraines destinée aux enseignants
qui souhaitent aborder ce thème
complexe dans le cadre de leur enseignement. La pièce maîtresse de
cette valise est une maquette qui illustre de manière fascinante les
processus qui se déroulent en grand
secret dans le sous-sol et permet
ainsi de les comprendre. Outre la
maquette, la valise contient du ma-
Pour vos réservations de mallettes, contactez: documentation.
[email protected].
16
Médiathèque
Valais St-Maurice et
l’autre à la Médiathèque Valais Brigue.
La différence et le respect
de l’autre
L’association sédunoise RLC a conçu
une exposition urbaine, Familles
valaisannes, qui a pour but de
montrer à un large public l’étonnante diversité des ressortissants
du canton et de le rendre sensible à
cette richesse méconnue ou ignorée. Cette exposition présente des
photographies géantes exposées
en plein air; elle circulera en 2006
et 2007 dans différentes villes valaisannes (www.familles-valaisannes.ch).
D’autres documents illustrant ce
thème sont d’ores et déjà disponibles dans les collections de la documentation pédagogique. Pour plus
de détails consultez notre site:
www.mediatheque.ch > rubrique
documentation pédagogique > rubrique Familles valaisannes.
En raccourci
WWF
Info Ecole
Info Ecole, le journal du WWF
destiné en priorité aux
enseignants et au personnel
éducatif, aborde trimestriellement
des sujets environnementaux à
développer en classe. La dernière
édition s’intéresse à l’ours brun.
www.www.ch/infoecole
Résonances - Septembre 2006
)
Le Musée cantonal
d’archéologie présente jusqu’au 17
septembre prochain
une exposition particulièrement indiquée aux élèves de
4P, y compris en début de programme.
Le principe est simple: à la présentation
«classique» d’objets
archéologiques authentiques et de légendes explicatives,
s’ajoutent des textes
de niveaux de lecture différents
mais surtout de magnifiques dessins à la manière BD mettant en
évidence ces témoins peu bavards.
Le visiteur parcourt en images le
Rhône, des Alpes au Léman, identifiant des paysages alpins ou de la
plaine, du Valais jusqu’à Genève.
Au fil de la descente du fleuve,
l’histoire se développe chronologiquement pour conduire le visiteur
au moment précis de la rencontre
des Helvètes et des officiers romains…
Le format des illustrations s’apparente aux affiches
de grand format
et permet à une
classe entière de
découvrir simultanément la mise en scène. Cette approche en
commun se complète d’une invitation à un
dialogue individuel instauré
entre les visiteurs eux-mêmes, par
le biais de carnets de voyage disposés auprès de chacune des quelque
vingt reconstitutions en images:
inscrivez-y vos découvertes et vos
questions, un autre visiteur y laissera peut-être son commentaire ou
sa réponse, qui sait? A votre tour
réagissez au message de celui qui
vous a précédé.
L’exposition se parcourt aisément,
y compris par de jeunes visiteurs
qui cherchent spontanément à retrouver sur l’image les objets des
vitrines.
(
D es Alpes au Léman
Ecole
et musée
Eric Berthod
A voir jusqu’au 17 septembre 2006.
Ouverture du mardi au dimanche,
de 13 à 18 heures. Gratuité pour les
classes.
Tuyère en céramique en forme de
tête de cheval. Age du Bronze.
© Photo André Fibbi-Aeppli.
Taille de la pierre
à l’époque romaine
Les 14 et 15 septembre une activité de taille de la pierre «comme
à l’époque romaine» est proposée aux classes en marge de l’exposition du Musée d’archéologie.
Deux tailleurs professionnels démontreront, puis encadreront les
élèves dans la pratique de cette
technique exigeante, fort distante des usages contemporains
du «coupé-collé» informatique.
La concision du discours devient
tout à coup évidence!
Au programme, taille d’une
image – parviendrons-nous à
donner forme à cette louve allaitant ces orphelins actuellement à
peine ébauchés? – et taille de
textes en écriture latine. Pour
plus de renseignements, se référer au Résonances de juin 2006.
Des artisans en plein travail de fonte du bronze dans leur atelier.
Age du Bronze. © Dessin André Houot.
( Résonances - Septembre 2006
Inscriptions obligatoires auprès
de Ecole et Musée, Mme Liliane
Roh, 027 606 46 80.
17
Samuel Fierz
des enseignants, le concours a recensé quelques pistes, comme par
exemple (cf. plaquette):
Concours E+J
Le concours Environnement+
Jeunesse 2006-2007 est lancé! Le jury récompensera
les démarches pédagogiques les plus attractives
et originales… Mais audelà du palmarès, le
concours est un joli projet
à mener avec sa classe.
Réaliser des expériences: fabriquer du fromage ou des
confitures, construire un
four solaire, faire un jardin scolaire, etc.
Faire des observations:
explorer la faune du sol,
étudier l’organisation du sol,
observer les coulisses d’un supermarché, etc.
But du concours
En premier lieu, le concours E+J
veut susciter des démarches d’observation et de compréhension de
l’environnement naturel et construit dans lequel vit l’élève. En filigrane, il souhaite initier une
réflexion sur les moyens
à mettre en œuvre
pour le respecter
et l’améliorer.
Tous les deux
ans, un nouveau thème
est soumis à
la sagacité des
élèves romands.
i r o nn e m e n t
(
A limen’terre
Env
Quelques pistes
pratiques
Le concours insiste sur
l’activité des élèves, évidemment aidés, conseillés et guidés par l’enseignant! De multiples démarches sont possibles, et il
est certain que l’originalité
sera au rendez-vous, comme
les années précédentes. Pour titiller l’imagination des classes et
Mener des enquêtes: se mettre à
l’écoute des anciens, visiter une
usine alimentaire, enquêter sur
la provenance des produits vendus dans un commerce, suivre ce
qui retourne à la terre, etc.
Enregistrer un «micro-trottoir»:
à quelle table les gens préfèrentils dîner? Où les gens s’approvisionnent-ils?
Faire des calculs comparatifs: calculer la valeur énergétique des
goûters, déterminer la propor-
Vous avez
dit alimen’terre?
En matière d’alimentation, tout
part de la terre ou du sol… et tout
y revient, sous une forme ou une
autre. Mais entre les deux s’organisent des cycles plus ou moins complexes de production, de transformation, de distribution et de consommation.
Pour chacune de ces étapes se posent actuellement des problèmes
nouveaux, notamment parce qu’elles s’organisent moins à l’échelle
locale qu’à l’échelle continentale
voire mondiale. Ainsi, les asperges
vertes nous viennent de Californie,
et les fraises, du Maroc.
18
Informations pratiques
Thème:
Alimen’terre
Objet(s) à présenter: une ou plusieurs création(s) de classe (poster, maquette, instrument, tissage, cassette vidéo ou audio,
cédérom, etc.) avec explication de la démarche.
Degrés concernés:
Ecole enfantine à la 9e année
Délai d’inscription:
31 octobre 2006
Remise des travaux: 13 avril 2007
Remise des prix:
31 mai 2007 (journée festive à Moudon)
Descriptif et bulletin d’inscription:
distribué dans les salles des maîtres (via les directions d’école)
à demander à [email protected] / 024 486 22 13
à télécharger sur www.environnementjeunesse.ch
Résonances - Septembre 2006
)
En raccourci
De l’archéologie un peu partout!
Le Musée d’archéologie à Sion présente «Des Alpes au Léman» jusqu’au
17 septembre 2006 (cf. p. 17). A l’aide d’illustrations grand format,
l’exposition reconstitue, parfois de façon romancée, la vie et les paysages de
la préhistoire. Gratuit pour les classes. Annoncer sa visite au 027 606 47 00.
Pour bénéficier d’une animation (caisson de fouille), s’inscrire au
027 606 46 80. www.vs.ch/musees.
tion des emballages dans le poids
d’un produit, calculer l’énergie
grise, etc.
Etc.
Pour tous les degrés
Chaque piste peut être déclinée de
façon très simple chez les enfantines, ou de façon plus pointue pour
le CO. Prenons la piste «explorer la
faune du sol»:
les plus petits
pourront inventorier et
s’exprimer sur
quelques bestioles alors que
les plus grands
reconstitueront
la chaîne alimentaire du sol.
De même, dans
les enquêtes, le
questionnement et
les réflexions deviendront
plus précis, plus documentés et
plus organisés.
Le Musée historique du
Chablais à Bex présente «Y’en a
point comme nous! Nos ancêtres
les Celtes… et les Romains»
jusqu’au 30 novembre. L’expo
montre comment les cultures
celtes et romaines se sont
métissées pour devenir galloromaines. Attention, l’expo n’est
gratuite que pour les classes du
Chablais valaisan et vaudois
(compter Fr. 1.50 par élève pour
les autres). Annoncer sa visite au
024 463 38 00 ou 079 776 41 10.
Animations sur demande.
www.museeduchablais.ch.
Si l’on ajoute à cela la promenade
archéologique de Martigny (infos et brochure: 027 720 49 49;
[email protected]), on peut dire que l’archéologie nous donne
rendez-vous aux quatre coins du canton!
Expériences et Contes sur l’énergie
www.energie-environnement.ch propose de nombreux liens vers des sites
consacrés à l’énergie, l’eau, l’environnement, la faune et la flore. Il publie
chaque mois un nouveau conte pédagogique illustrant différents thèmes liés
au développement durable (voir plan du site, chambre d’enfant).
Expo Gypaète à Chamoson
Exterminé des Alpes à la fin du XIXe siècle, le gypaète barbu est aujourd’hui
de retour. Un couple pourrait même nicher dans le massif du Haut de Cry –
Muverans. L’exposition temporaire du Musée suisse de Spéléologie de
Chamoson présente sa biologie, l’histoire de sa disparition et de sa
réintroduction. De 9 h - 12 h et 14 h - 17 h 30 (lundi fermé); Fr. 3.– par élève.
Info: www.museespeleo.ch; 027 306 35 81.
Interdisciplinarité
Avec un animateur au bord de la rivière
Le concours E+J se prête bien à l’interdisciplinarité puisque l’on peut
combiner les «entrées» (français,
ACM, sciences, géographie, histoire, math, etc.). Beaucoup d’enseignants en profitent pour se lancer
dans un projet mobilisateur qui dynamise leur quotidien.
Lancé par Pro Natura, le projet Animatura invite les classes à découvrir la
rivière et ses minuscules habitants qui permettent de définir la qualité de
l’eau. L’animateur prend en main la classe durant un après-midi et lui permet
de mieux comprendre ce milieu par une approche à la fois scientifique et
ludique. Pour 25 élèves, le prix se monte à Fr. 150.– tout compris, compte
tenu que l’animateur est subventionné par l’association.
Renseignement: [email protected]; 024 426 93 15.
( Résonances - Septembre 2006
19
i r o nn e m e n t
M a classe veille sur les arbres
(
Env
C’est ainsi que l’on pourrait résumer le projet Phénoclim auquel
participent deux classes valaisannes. L’idée est simple: les élèves de
l’arc alpin (France, Suisse) mènent
des observations sur quelques espèces très communes: épicéa, mélèze,
frêne, bouleau, sorbier, noisetier, lilas, tussilage, primevère. Une documentation très claire et facile à utiliser leur permet de surveiller l’éclosion des bourgeons, la pousse des
feuilles et leur chute en automne.
Des mesures climatiques sont également possibles (neige, température): deux écoles valaisannes accueillent depuis cette année une
station de température installée
par le Centre de Recherches sur les
Ecosystèmes d’Altitude. Via internet, les élèves transmettent leurs
observations au CREA qui les met
en forme, les interprète et les restitue aux classes. Chaque trimestre
paraît la lettre de Phénoclim analysant les effets du climat sur la végétation (à télécharger sur http://crea.
hautesavoie.net/; choisir actualité).
Bienvenue dans le projet
Il suffit d’un à deux jours
pour que les feuilles du bouleau
apparaissent.
Cet automne, le projet entre dans
sa troisième année. C’est dire s’il
commence à être rodé! Toutes les
classes peuvent s’y joindre à condition de s’investir au moins pour
une année. L’inscription se fait
au CREA, 67 lacets du Belvédère,
74400 Chamonix, France. Tél. 0033
450 53 45 16, [email protected].
Des informations sur le projet peuvent également être obtenues auprès d’un participant valaisan: Patrick Biselx, 5-6P, Liddes. Tél. 027
783 23 43, patrick.biselx@netplus.
ch. Le reportage effectué dans sa
classe est à lire sur http://environnement.ecolevs.ch.
En raccourci
Places d’apprentissage
Campagne nationale
La campagne chance06 pour les places d’apprentissage, initiative de la
Confédération, des cantons et des organisations du monde du travail, a
démarré en février dernier avec la création du site Internet
www.chance06.ch. Avec la campagne d’affichage, elle entend attirer
l’attention non seulement des personnes concernées, mais également du
grand public sur la problématique des places d’apprentissage.
20
En raccourci
Formation continue:
histoire 4-5-6P
En histoire, le plan d’études
romand (GRAP) s’articule en
partie autour de l’analyse de
documents. Les moyens
d’enseignements ont été
construits dans cette perspective:
le livre de l’élève est un recueil
de textes, cartes, peintures,
gravures, photos, etc. sur lesquels
s’organise le travail.
Une formation continue est
lancée pour affiner cette
stratégie de travail. L’idée est
de préparer des sujets à aborder
en classe, de les expérimenter,
puis d’en débattre ensemble en
toute simplicité afin d’en cerner
les aspects intéressants et les
limites. Première rencontre le
26 septembre.
Infos:
www.environnement.ecolevs.ch.
Inscription tardive possible.
Pandamobile:
«Eau Secours!»
De mars 2006 à décembre 2007,
le Pandamobile du WWF se
déplace dans votre cour d’école
pour présenter «Eau Secours!».
En suivant les pas de la loutre
tout au long de l’exposition,
les enfants pourront descendre
une rivière, de sa source à son
delta.
Par des activités interactives et
des éléments audio-visuels, ils
découvriront les écosystèmes
aquatiques, les impacts de
l’homme sur l’eau et les gestes
quotidiens que l’on peut faire en
faveur de l’eau.
Renseignements:
www.wwf.ch/pandamobile.
Résonances - Septembre 2006
)
(
N os fruits», un concours
Concours
«
pour les écoles primaires
Afin de susciter l’intérêt
des enfants pour les produits de saison et de proximité, l’Agence d’information agricole romande
(AGIR) lance un concours
en partenariat avec la Semaine du Goût qui se déroule du 14 au 26 septembre 2006. Sur le thème «Nos
fruits», il est ouvert aux élèves des classes primaires (6 à
12 ans) de Suisse romande.
L’amer constat se répète année après année: nos enfants
mangent trop peu de fruits!
Pourtant, qu’elles sont savoureuses les pommes, fraises et autres
cerises mûries au bon soleil helvétique! Mais encore faut-il les connaître et les apprécier… C’est dans
cette optique et en privilégiant
l’aspect ludique qu’AGIR propose
aux enseignants des classes primaires de se lancer avec leurs élèves
dans des activités goûteuses autant
que fructueuses.
Côté élèves
Les élèves sont invités à réaliser
l’album-souvenir d’un événement
qu’ils auront mis sur pied sur le
thème des fruits suisses. Reportage-photos, CD rom, journal de
ches «Manger avec les yeux»,
«Jamais sans mon nez», «Saveurs en bouche» et «Les
oreilles à table» décrivent la
fonction de ces organes
dans le contexte de la dégustation. La fiche «Les
sens, nos meilleurs informateurs» permet à l’élève de
résumer la fonction de
chacun des cinq sens. Synthèse de l’expérience faite
par seize classes 3P à Genève lors de la Semaine
du Goût 2005, la fiche
fruitée.
n
io
«Fruits» propose une déat
st
gu
on à la dé
Une invitati
marche de découverte
sensorielle qui permet de suivre
une dégustation pas à pas avec
bord ou création manuelle sont les
l’exemple des pruneaux frais ou
bienvenus. Un jury formé de memsecs.
bres du groupe écoles de la Semaine du Goût distinguera les meilLe site Internet de la Semaine du
leurs travaux. La classe lauréate
Goût, rubrique écoles, propose
sera récompensée du Prix AGIR, à
également de nombreuses activités
savoir une journée de découverte
sur le thème de la dégustation, asdans une ferme romande, avec
sorties de fiches pédagogiques.
transport et repas. D’autres prix réUne démarche ludique visant à
compenseront les classes particil’éveil sensoriel des élèves, afin de
pantes.
leur faire apprécier des aliments
variés et riches en nutriments de
valeur. Le site présente également
Un concours organisé
la liste des événements organisés
en partenariat avec la
dans les classes lors des éditions
précédentes et ouvre un forum de
Semaine du Goût.
discussions.
AGIR
Côté enseignants
Pour les enseignants, AGIR propose
des activités clés en mains sur son
site www.agirinfo.com.
www.agirinfo.com
( Résonances - Septembre 2006
Inspirée de la méthode Puisais, la
fiche «Découvrir les aliments avec
les cinq sens» résume les points
essentiels de la dégustation, avant
et après la mise en bouche. Les fi-
Délai pour participer
Les travaux doivent parvenir
jusqu’au 30 novembre 2006 à
l’Agence d’information agricole romande (AGIR), Jordils
3, CP, 1000 Lausanne 6, e-mail
[email protected].
21
(
C lip vidéo pour la paix
Carte
bla nc he
d’une classe de Salins
«Ça, c’est notre
rêve»: chronologie
de notre création
Pourquoi participer
au concours?
Notre maître nous a présenté le concours «a piece for peace» (cf. encadré) en nous demandant si nous
étions intéressés à y participer. Sans
hésiter, nous avons vraiment eu envie
de nous lancer dans la création d’une
œuvre commune. Cette aventure
nous a tout de suite motivés parce
que nous abordions tous ensemble
un sujet très actuel qui nous a souvent interpellés pendant ces années
de conflits internationaux. La découverte du CD présentant le concours
nous a apporté un regard particulier
sur ce thème et plusieurs discussions
riches en partage ont suivi.
Comme nous aimons beaucoup
chanter, c’est le choix d’une œuvre
musicale que nous avons retenu. De
plus, notre professeur nous a proposé de réaliser un clip vidéo pour
que notre message de paix s’entende et se lise sur nos visages.
L’écriture du texte
Toute la classe s’est mobilisée pour
chercher une collection importante
de mots en lien avec la paix. Ensuite,
le travail de la poésie a donné à chacun le moyen d’écrire notre propre
texte de la chanson. Nous avons
réuni toutes nos productions pour
former un véritable trésor de mots,
d’images et d’idées qui ont donné
naissance au texte final.
Cette activité a relancé
souvent la discussion sur
le thème de la paix. En effet, certains mots prenaient soudain un tout
autre sens et il était important que nous puissions tous nous exprimer sur la signification de certains termes utilisés.
La composition de la
musique
La discussion s’est portée en premier sur le choix du rythme qui accompagnerait notre chant. Pas
trop de lenteur parce que nous aimons ce qui «bouge», pas trop de
rapidité parce que notre message
doit être compris facilement par
tous. Finalement, nous avons fait
confiance à notre maître qui aime
bien jouer du keybord. Il a mis en
musique notre chanson et a trouvé
un rythme et une mélodie qui nous
ont plu tout de suite.
L’étude du chant et le casting
Quel plaisir d’interpréter NOTRE
chant! Nous avons tout de suite
voulu l’apprendre. Au revoir mathématiques et français, nous avons
chanté jusqu’au moment où nous
l’avons bien eu en tête. Et ce fut
très rapide, nous étions vraiment
très motivés. Notre maître nous a
demandé de l’apprendre par cœur;
jamais une leçon n’a été mémorisée
aussi rapidement…!
Le jour du casting pour choisir les
solistes était très attendu. Nous
avons tous pu librement nous présenter devant la classe et nous mettre un instant dans la peau d’une
star de la chanson. Trois de nos camarades ont été choisis sans hésiter; ils chantaient vraiment bien.
22
Résonances - Septembre 2006
)
L’enregistrement
Nous avons consacré une matinée
pour enregistrer le chœur et les solistes. Notre maître s’est transformé en technicien du son. Avec
son ordinateur portable et deux
micros, il a mis nos voix sur un disque dur. Pour assurer une prise de
son correcte, nous avons pris du
temps pour chauffer nos voix, pour
travailler notre articulation, pour
repérer les moments de silence et
pour nous concentrer. Les trois solistes se sont retrouvés seuls avec
notre maître pour travailler dans le
silence et enregistrer leur partie
musicale. Nous avons tout de suite
pu écouter notre production: quel
plaisir! Nous étions contents et très
fiers de notre travail!
Notre maître a apporté des petites
retouches et nous a amené quelques jours plus tard NOTRE CD terminé et gravé.
Le clip
Il fallait maintenant penser à la
réalisation de notre clip. Tous ensemble nous nous sommes remis à
la tâche pour imaginer les différentes scènes en lien avec le texte de la
chanson. Le dessin et le collage ont
occupé plusieurs heures de classe
pour créer le matériel nécessaire.
Puis, la mise en place de petites scènes dans lesquelles nous étions acteurs et actrices, a demandé également beaucoup de temps pour la
préparation et la mémorisation.
Enfin, le jour de la prise de vues est
arrivé; un autre moment très particulier. Nous ajoutions nos visages à
notre chant; il fallait que notre
message soit compris grâce à nos
mots mais également par l’expression de tout notre corps.
Quelques jours ont été nécessaires
à notre technicien-amateur de la
prise de vues pour nous présenter
enfin notre œuvre finale: le clip vidéo «ça, c’est notre rêve».
Bilan de l’expérience
En premier, nous aimerions relever
l’ambiance chaleureuse qui a régné
tout au long de l’activité. La notion
de paix a pris pour notre groupe
une signification particulière puisque nous avons dû prêter attention
au respect des idées et des compétences de chacun. A la fin de cette
période, nous avons vraiment eu
l’impression d’avoir créé l’œuvre
tous ensemble.
Notre création a permis à trois enfants en difficultés, intégrés dans
notre classe et pris en charge par
une enseignante spécialisée, de vivre cette aventure avec nous.
Pour conclure, nous avons vécu une
expérience très riche et ce clip vidéo restera un souvenir très particulier.
Notre voyage pour
la cérémonie à Berne
Départ pour Berne
Notre œuvre a été sélectionnée
avec 6 autres pour être présentée à
Berne, au Palais fédéral. Le 13 juin
dernier, nous nous sommes préparés pour ce déplacement.
Avant de partir, nous avons dû
changer certaines parties de notre
clip. Nous avons pris du temps pour
trouver des nouveaux gestes correspondant bien à notre message
de paix. Pour être unis, nous avons
commandé des pulls portant tous
le même motif.
La classe 4P-5P de Salins reçue à Berne par Moritz Leuenberger
La paix... qu’est-ce que c’est? Comment s’instaure-t-elle?
Est-il possible de donner un visage à la paix?
Voilà le thème du projet «Pieceforpeace - un don pour la
paix» mis sur pied par trois journalistes, Carla Ferrari, Annet Gosztonyi, Rosmarie Waldner et une juriste, Myrtha
Welti. Une idée proposée aux élèves de 10 classes de 5P
par canton suisse et soutenue par deux départements fédéraux, le Département des affaires étrangères et celui
de la défense, de la protection de la population et des
sports.
Plus de 40 classes primaires de la Suisse entière ont tenté
de répondre à ces questions. Elles l’ont fait de façon créative, en s’arrêtant sur la signification de la paix et sur les
conséquences de son absence. Les élèves ont réalisé toutes sortes d’œuvres: posters, tableaux, sculptures, livres,
vidéos. 6 œuvres ont été sélectionnées par un jury composé de personnalités comme Nelly Wenger, Mario Botta
( Résonances - Septembre 2006
ou Jakob Kellenberger. Le clip vidéo réalisé par les élèves
de la classe 4P-5P de Salins et leur maître Norbert Rauber
s’est retrouvé parmi les meilleurs travaux présentés.
Le 13 juin dernier, les 6 classes sélectionnées se sont rendues à Berne, au Palais fédéral. Elles ont été reçues par le
président de la Confédération, M. Moritz Leuenberger
qui a rendu hommage à leur engagement pour la paix. Le
clip des élèves de Salins, «ça, c’est notre rêve», a été reconnu comme la meilleure œuvre par l’ensemble du jury.
Sur le chemin du retour, les enfants de Salins et une quinzaine de parents qui avaient fait le voyage à Berne, ont
fêté au champagne cette victoire artistique historique.
Cet automne, les 6 classes sélectionnées dont celle de Salins, se rendront à Genève pour offrir leur œuvre au siège
des Nations Unies.
Vous pouvez admirer les réalisations de toutes les classes
suisses sur le site: www.pieceforpeace.ch.
23
Les organisateurs nous ont envoyé
également une casquette avec le
logo «piece for peace» que nous
avons portée à la cérémonie.
Rubrique carte blanche
Cette rubrique vous est ouverte,
à vous enseignants, pour que
vous puissiez raconter la vie de
votre classe, vous exprimer sur
un sujet en lien avec l’actualité
pédagogique, ouvrir un débat,
parler ou inviter la rédaction à
parler d’une activité enthousiasmante que vous avez menée en
classe ou encore laisser la parole,
la plume ou le crayon à vos élèves.
Les seules contraintes sont liées à
la longueur des textes envoyés.
Si vous souhaitez réserver cet espace pour un prochain numéro,
contactez la rédaction (tél. 027
606 41 52 ou resonances@admin.
vs.ch).
La cérémonie
Nous sommes arrivés à Berne où
nous avons été chaleureusement accueillis par les organisatrices du projet. Nous sommes entrés dans le
«Berner Hof» et nous avons dégusté
un buffet offert par l’armée suisse.
Il y a eu plusieurs discours en allemand traduits un peu en français.
Monsieur Moritz Leuenberger, le
président de la Confédération, nous
a remerciés pour notre engagement
dans ce projet pour la paix. Ensuite,
nous sommes montés sur le podium
pour interpréter notre chant: «ça,
c’est notre rêve».
Nous avons reçu un diplôme signé
par Madame Micheline Calmy-Rey.
L’œuvre de notre classe a été proclamée comme la meilleure par
l’ensemble du jury.
Le retour
Après la cérémonie, nous sommes
partis de Berne. Dans le car, on a
bien rigolé. Au milieu du trajet
nous nous sommes arrêtés pour
faire une pause. Des parents ont eu
la gentillesse d’apporter des croissants, du café, un plat valaisan et
puis du champagne et du Rimus.
Très fiers de notre résultat, nous
sommes partis pour Salins.
Notre sentiment
Avant la cérémonie, nous avons visité la Fosse aux ours, c’était très
chouette. Le moment le plus fort a
été notre production. C’était un véritable instant de bonheur!
La suite du projet
Les 41 œuvres seront exposées à
Zürich, à Aigle et à Bellinzone.
Cet automne, nous partons à Genève pour offrir notre don, notre
clip vidéo, au président de l’Organisation des Nations Unies, Monsieur Kofi Annan.
La classe de Norbert Rauber,
année scolaire 2005-2006
En raccourci
L’actualité décryptée
Site pour
les juniors
Les clés de l’actualité
junior est d’abord un
magazine édité par
Milan Presse pour les
7-12 ans, mais c’est
aussi un complément.
Idéal pour comprendre
la France, le monde, le sport...
En plus des rubriques pour les ados, le site comprend des
fiches pour l’enseignant. www.lesclesjunior.com
Migration en Suisse
Un DVD sur l’intégration professionnelle
«Voies du travail» présente l’intégration professionnelle
du point de vue des migrantes et des migrants, en leur
donnant la parole et l’occasion de rendre compte de leur
expérience personnelle. Le DVD ainsi que le site Internet
s’y rapportant permettent d’approfondir le thème et
fournissent de nombreux conseils pour l’intégration
professionnelle. Le film principal de 45 minutes s’appuie
24
sur l’exemple de six personnes issues de l’immigration
pour montrer les différents aspects de l’intégration
professionnelle. Les personnes interviewées racontent, de
manière émouvante, leur parcours professionnel, leurs
réussites et leurs échecs et font part de leurs projets pour
l’avenir. «Voies du travail» s’adresse aux adolescents et
aux adultes issus de l’immigration, se trouvant au début de
leur démarche d’intégration professionnelle, qui peuvent
et veulent la prendre en main eux-mêmes, et comprennent
l’une des langues régionales. www.voies-du-travail.ch
Formation et orientation professionnelles
Centre national dès 2007
La CDIP crée une nouvelle institution: le CSFO. Le nouveau
Centre national de services Formation professionnelle /
Orientation professionnelle, universitaire et de carrière,
ouvrira ses portes début 2007. Il sera financé par la
Confédération et les cantons. Son implantation et sa
direction feront l’objet de décisions au cours du deuxième
semestre 2006. Autre décision: la CDIP a donné son feu
vert pour qu’un nouvel accord intercantonal de
financement pour la formation professionnelle initiale
soit soumis à ratification dans les cantons.
www.cdip.ch > communiqués de presse
Résonances - Septembre 2006
)
2005 avait été décrétée «Année internationale du sport et de l’éducation physique».
Trop de confort, trop de
nourriture… il est temps
de s’activer!
Les buts visés étaient:
Promouvoir la santé par le sport
et l’éducation physique.
Lutter contre la sédentarité.
(
Pour votre santé, bougez!
Education
physique
active-vie saine» propose des pistes
pour la prévention des maladies
(cardio-vasculaires, diabète, obésité, dorsalgies, ostéoporose…) et
des accidents (déficiences motrices,
faiblesses musculaires, …) quelques
pistes que nous pouvons appliquer
pour nous et dans nos classes:
1. Oser changer nos
habitudes de vie
Marcher / Venir à pied à l’école
Faire du vélo
Utiliser les escaliers
3. Ouvrir
Les installations sportives
Les cours d’école
Les terrains de sport
Les itinéraires pédestres
Les pistes cyclables
…
Ce qui signifie:
Pour un enfant:
Cumul de 60 minutes d’activité
physique modérée par jour.
Pour un adulte: De l’exercice physique modéré, 30 minutes / jour, 57 jours / semaine.
Sources
Service de l’EP et du Sport / VD.
Un enfant devrait faire 60 minutes d’activité modérée par jour.
En Suisse, 20% des enfants souffraient de surcharge pondérale et
37% de la population était insuffisamment active. Ce qui engendrait
pour le système suisse de santé un
coût approximatif de 1,6 milliard
de francs.
Face à ce constat, et face à l’augmentation des loisirs passifs (jeux vidéo, télévision), le projet «Enfance
Sites: www.sport2005.ch
www.enfance-active.ch
( Résonances - Septembre 2006
Adhérer à un club sportif
Skier, nager, …
…
2. Offrir dans le cadre de la
scolarité obligatoire
Des pauses actives entre les cours
(Ouvrir les fenêtres et bouger…)
Trois périodes régulières d’éducation physique par semaine
Des activités physiques complémentaires (Six après-midi de
sport par année)
Du sport scolaire facultatif
…
Office fédéral du sport / Macolin.
Les animateurs
Nathalie Nanchen: animatrice
des arrondissements 4, 5 et 6
[email protected]
Téléphone: 027 458 40 17
Gérard Schroeter: animateur
des arrondissements 1, 2 et 3
[email protected]
Téléphone: 078 744 03 01
Joerg Ruffiner: animateur
pour le Haut-Valais et pour les
classes allemandes
[email protected]
Téléphone: 027 924 11 61
25
(
P ierre Vianin, auteur
Re ncontre
d’un livre sur la motivation
Pierre Vianin, déjà auteur d’un ouvrage paru aux éditions De Boeck
sur la problématique de l’échec scolaire, renouvelle l’expérience éditoriale avec un livre sur la motivation.
Diplômé de l’Institut de pédagogie
curative de l’Université de Fribourg
où il a travaillé pendant plusieurs
années comme collaborateur scientifique et chargé de cours, Pierre
Vianin partage actuellement son
temps professionnel entre sa tâche
de formateur à la Haute Ecole pédagogique à Saint-Maurice et celle
d’enseignant spécialisé à Sierre.
Cette complémentarité lui permet
d’établir des passerelles entre théorie et pratique.
En s’attachant à la problématique
de la motivation, Pierre Vianin met
en avant la complexité de son fonctionnement. Il montre que ce concept ne se résume pas à une seule
définition ou approche. Il apporte
aussi son éclairage personnel, en
démontant le paradoxe de l’injonction «sois motivé» et en montrant
que la motivation est un projet qui,
pour avoir des chances de réussite,
doit se construire en contexte.
En 1997, vous proposiez dans
Résonances un article intitulé
«Motiver Timothée: un projet
de l’ici et du maintenant», ce
qui démontre que votre intérêt
pour cette thématique n’est
pas récent, mais comment est
née l’envie de développer davantage le sujet et d’en faire un
livre?
En fait, j’avais d’abord traité cette
question dans le cadre d’un travail
universitaire. Ensuite, il m’est arrivé
de donner à lire ce premier texte à
des collègues et plusieurs d’entre
26
eux m’ont incité à creuser la question. En 1997, j’avais donc déjà passablement exploré le sujet; cependant, j’ai travaillé plusieurs fois le
manuscrit et la procédure des relectures multiples effectuées par les
experts aux éditions De Boeck prend
beaucoup de temps. Au niveau des
aménagements, il m’a essentiellement fallu compléter la partie théorique.
A la lecture de votre ouvrage,
on se rend mieux compte que
motiver est un travail de longue
haleine qui doit être ancré dans
un contexte spatio-temporel défini et lié à une tâche précise.
Dès lors, force est de constater
que motiver implique un effort
permanent, ce qui peut être
perçu comme assez décourageant pour l’enseignant, non?
Oui et non; l’enseignant doit effectivement faire un deuil initial, celui
de régler de manière définitive la
question de la motivation scolaire,
mais une fois celui-ci accompli, des
stratégies pragmatiques, souvent
simples à mettre en place, apparaissent plus clairement. Personnellement, cela m’a libéré de prendre
conscience de cet ancrage de la motivation dans l’ici et le maintenant.
C’est un aspect qui peut sembler
évident, mais qui est toutefois peu
développé dans l’abondante littérature sur la motivation. Cela dit,
comme je le précise dans ma conclusion, on peut certainement envisager d’autres formes d’intervention.
Vous dites qu’«il n’existe pas
d’élèves motivés par nature, ni
de situations intrinsèquement
motivantes». Cette affirmation
n’est-elle pas un peu excessive,
sachant que certains sont plus
«motivables» que d’autres?
Plus faciles à motiver certes. Il n’en
demeure pas moins que la question
de la motivation intrinsèque reste
pour moi une énigme. Un élève
peut manifester une attitude motivée, par exemple lors d’un cours de
lecture, mais par quoi est-il réellement intéressé?
Il ne saura pas forcément expliquer la source de son intérêt,
mais il n’empêche qu’il est motivé…
L’enseignant voit des manifestations de ce qu’il interprète comme
de la motivation. Cela ne le renseigne pas pour autant sur la motivation réelle de l’élève. Il constate
qu’il a envie de bien faire une tâche, mais les raisons de son implication peuvent être diverses. Existe-til des élèves intrinsèquement motivés par les tâches scolaires? C’est
presque une question philosophique – que l’enseignant n’a pas à se
poser, cependant c’est troublant de
se dire que l’élève n’est pas forcément captivé par ce que l’on enseigne et qu’il est mû par d’autres enjeux, un besoin de reconnaissance,
par exemple.
Résonances - Septembre 2006
)
Venons-en à Timothée, l’élève
au cœur de votre projet pédagogique. Réussir à le motiver a impliqué une étroite collaboration
avec sa maman. Cette situation
est-elle singulière?
Certainement, car c’est la fragilité
de sa situation familiale qui m’a
conduit à interroger sa famille à domicile et à instaurer une étroite collaboration. Dans la plupart des cas,
le processus motivationnel peut
être relancé sans sortir du cadre scolaire. Par contre, ce qui est fondamental, c’est de faire une évaluation très large de la problématique.
Dans le cas de Timothée, le jeu
de la ferme (jeu qui lui permet,
avec des jetons, d’acheter une
ferme et des animaux en papier) constitue un outil motivationnel intéressant…
Ce type d’approche béhavioriste
convient particulièrement bien pour
relancer une motivation éteinte;
toutefois, il faudrait assez rapidement s’en dispenser, parce que l’enfant devient très vite dépendant des
renforcements.
Quelles sont les étapes de la
construction de la motivation?
Il faut commencer par prendre du
temps pour évaluer la situation globale de l’enfant, afin de s’assurer
que l’on est bien en présence d’un
problème de motivation. La construction de pistes pertinentes dépend ensuite de l’ici et du maintenant. Par conséquent, il n’y a pas de
recette.
En cela, toute l’explication dans
le livre du travail mené avec Timothée est intéressante, puisqu’elle permet de suivre les tâtonnements nécessaires pour le
motiver. De plus, l’amélioration
restant fragile, on voit bien le
travail progressif…
Je voulais en effet que l’on ressente
cette démarche par tâtonnements
successifs ouvrant à des pistes de réflexion et à des outils. C’est aussi
pour cela que l’ouvrage est construit
en deux parties, théorique et pratique, se nourrissant l’une l’autre.
( Résonances - Septembre 2006
Votre ouvrage débute quand
même par des définitions théoriques susceptibles de rebuter certains lecteurs. Et même si vous
proposez plusieurs chemins de
lecture, n’avez-vous pas songé à
carrément inverser l’ordre des
deux parties de votre livre?
J’encourage cette inversion de l’ordre de lecture pour les plus pragmatiques, sans pour autant avoir eu
l’idée et l’audace de cette construction. J’aurais éventuellement pu le
faire: s’il y a originalité dans mon
ouvrage, elle se situe bien dans le
projet pédagogique. J’admets que
débuter par trois pages de définitions théoriques peut rebuter certains lecteurs; toutefois, dès l’explicitation des courants, cela devient
progressivement plus accessible et
plus concret.
Vous soulignez l’intérêt d’une
approche intégrant toutes les
ressources des différentes théories. Par curiosité, avez-vous
néanmoins un penchant pour
l’une ou l’autre des théories
présentées?
Non, je me nourris de toutes ces approches dans ma pratique et il m’est
impossible d’en sacrifier une pour
une autre. Je déplore les effets de
mode et trouve par exemple dom-
mage qu’une approche béhavioriste, même si elle a ses limites,
passe actuellement un peu inaperçue dans le traitement de la motivation, en raison du succès des approches cognitives. C’est une posture
que je n’arrive pas à avoir, estimant
que toutes les approches présentent
des aspects intéressants. De plus, si
on tient compte des besoins des enfants, on ne peut pas être limitatif
et privilégier une seule approche. Je
suis donc plutôt flatté que l’on perçoive clairement mon non-choix.
Petit défi, si vous deviez associer deux mots au concept de
motivation, quels seraient-ils?
Assurément «ici» et «maintenant»,
puisque la motivation scolaire se
construit en contexte. En disant
cela, on ne renie aucune des approches, aucune des définitions. C’est
juste une manière de recadrer la
question de la motivation. En écrivant ce livre, c’est vraiment cette
entrée dans la motivation que j’ai
privilégiée et s’il y a une partie qui
est un peu plus développée dans
mon livre que dans d’autres ouvrages traitant de la motivation, c’est
vraiment cet aspect.
Propos recueillis par
Nadia Revaz
Motiver, un projet de l’ici et du maintenant
Comment motiver et susciter le désir d’apprendre?
Pierre Vianin ouvre le questionnement. Après une
première partie théorique, il expose les résultats de
ses interventions en tant qu’enseignant spécialisé
avec Timothée, un élève de 9 ans ayant des difficultés scolaires et manifestant un sérieux problème de
motivation. Partant du constat que la motivation ne
se construit qu’en contexte, il se limite à la lecture,
avec des objectifs opérationnels pour chaque activité. L’auteur relate les progrès accomplis au fur et à
mesure des interventions. L’ouvrage offre donc des pistes d’intervention
concrètes tout en donnant des repères théoriques nécessaires à la compréhension des mécanismes motivationnels. L’enseignant trouvera également de
nombreux questionnaires d’attitudes directement utilisables permettant
d’établir le profil motivationnel d’un élève, étape indispensable afin de trouver les stratégies adaptées.
Pierre Vianin. La motivation scolaire. Comment susciter le désir d’apprendre.
Bruxelles: de Boeck et Larcier, 2006, coll. Pratiques pédagogiques.
27
(
A rtothèque d’Entremont:
ACM
«Tête en l’air et tête en terre»
Si les bibliothèques et autres médiathèques font
désormais partie de notre
paysage culturel, les artothèques sont, en revanche, presque méconnues.
Le concept est né en Allemagne dans les années 80
et ces structures proposent
un nouveau service de
prêt en mettant à disposition du public un choix
d’œuvres d’art que chacun
peut emporter chez soi
comme l’on sort un livre
d’une bibliothèque.
Ainsi, il est possible de découvrir de
nouveaux artistes et d’accrocher
chez soi des œuvres originales qui
peuvent varier au gré des circonstances en ne payant qu’une somme
modique.
artothè[email protected]
C’est ce modèle qui a inspiré notre
Artothèque entremontaine qui se
propose, elle, de réunir des productions d’enfants qui seront disponibles en prêt à tous ceux
qui voudront en profiter:
centres scolaires, lieux
publics, privés, etc.
Cette Artothèque a commencé à faire parler d’elle
en mai 2005 lorsque Dominique Fellay, enseignante
enfantine, a présenté ce
projet à l’Assemblée générale du personnel enseignant des classes primaires
et enfantines du district
d’Entremont.
28
Ces objectifs ont très vite
pu se concrétiser à travers les préparatifs d’une
exposition dans un vrai
Musée, celui de Bagnes,
avec toute la rigueur que
cela requiert.
«Personnages en action». Fil de fer et plâtre.
Ce jour-là, tous les enseignants ont
été conviés à participer à ce projet
encore en gestation mais pour lequel s’est constitué dès le mois de
décembre, un «Groupe Moteur»
ouvert à tous, avec pour objectifs –
outre d’être un lieu d’échange et
de prêt – les aspects suivants:
Favoriser les échanges et la diversité des pratiques et des savoirfaire.
Constituer une banque d’idées.
Poser un autre regard sur les
productions d’enfants.
Rencontrer le Musée.
«Têtes en terre». Bas-relief.
Cette exposition sur le thème de «la représentation
de l’Homme» a été inaugurée le 20 mai dernier et
s’est prolongée jusqu’au
25 juin; elle présentait les
travaux de toutes les classes du district qui ont souhaité participer.
Considérée comme le véritable
acte de naissance de l’Artothèque,
elle a pu être mise sur pied grâce
au Conservateur du Musée de Bagnes, Bertrand Deslarzes, qui en
toute confiance et bienveillance,
nous a prêté ce merveilleux lieu du
patrimoine.
Creuset de rencontres, cette belle
aventure qui a participé à La Nuit
des Musées avec plusieurs artistes
de la région est une invitation à
poursuivre les échanges entre les
enseignants des classes enfantines
et primaires, enseignants
spécialisés en ACM et
même – cela a été réclamé suite à l’exposition
– animatrices de la petite
enfance ou enseignants
du CO.
A cet égard, nous répétons que les réunions
mensuelles du Groupe
Moteur sont ouvertes à
tous au gré des envies et
des besoins, même audelà des frontières du
Résonances - Septembre 2006
)
«La manif». Marottes en carton,
tissus...
district si d’aventure d’autres personnes étaient intéressées.
La collaboration avec le Conservateur du Musée de Bagnes s’étant
avérée des plus enthousiasmantes,
il n’est pas exclu que nous renouvelions l’expérience dans deux ou
trois ans.
Pour le Groupe Moteur,
Dominique Fellay et
Agnès Z. Boudet
Je 14 septembre
«Sion-Fête du Goût»
A Sion, la Semaine du
Goût débutera par
une journée nationale
dans les écoles le
jeudi 14 septembre
2006.
www.siontourisme.ch,
www.gout.ch
Me 27 septembre
Journée sur le thème
de l’équilibre
Le Réseau Suisse d’Ecoles
en Santé organise le 27
septembre à Vevey sa
Journée annuelle
d’étude et de partage
d’expériences sur le
thème: Equilibre des
différents acteurs de
l’école (Maintenir une
école de qualité et en
santé dans un monde en
changement). Pas moins
de 9 ateliers seront
proposés aux
participants sur
différents thèmes à
découvrir sous
www.ecoles-en-sante.ch/
html/agenda.html.
Renseignements et
inscription:
[email protected]
021 329 01 57 ou
(
A vos agendas
Mémento
péd agogiq ue
079 647 35 27. Dernier
délai d’inscription le 11
septembre.
au défi d’améliorer leur
performance.
www.idheap.ch
Me 18 octobre
Conférence sur
l’anorexie
La Maison de la famille,
en collaboration avec le
collège de St-Maurice,
organise une conférence
intitulée «Les cris de
l’âme» (Comment
apaiser l’anorexie et
autres souffrances
propres à la jeunesse?).
La conférencière
Jacqueline Kelen a
étudié l’anorexie dans
un ouvrage paru en
septembre 2002 aux
Presses de la
Renaissance, sous le titre
«La faim de l’âme». Date
de la conférence: le
mercredi 18 octobre à la
Maison de la famille dès
20 h 15. Tarifs: Fr. 15.pour les adultes et Fr. 7.pour les enfants.
Sa 23 septembre 2006.
Assises romandes de
l’éducation se tenant à
Lausanne sur le thème
«Réussir ensemble,
bannir l’exclusion».
www.le-ser.ch
Et aussi…
Ve 15, sa 16 septembre.
Conférence
internationale à
Lausanne sur les
systèmes éducatifs face
Ma 17 octobre.
Conférence sur la
communication nonviolente à Monthey.
www.ecoute-mce.ch
Jusqu’au 1er octobre.
Photographies du milieu
alpin de Mark Shapiro et
François Perraudin au
Musée de Bagnes.
www.bagnes.ch
Jusqu’au 30 novembre.
Exposition Vendanges
d’images à la Médiathèque de Martigny.
www.mediatheque.ch
Vendredi 10 novembre: Nuit du Conte
«Jeu de quilles». Papier mâché.
Travail interdisciplinaire sur la
création de personnages.
( Résonances - Septembre 2006
La prochaine Nuit du Conte, manifestation culturelle proposée par Bibliomedia, l’UNICEF et l’Institut suisse Jeunesse et Médias, aura lieu dans
toute la Suisse romande le vendredi 10 novembre sur le thème «Amis? Ami!».
Des ateliers sur l’art de conter, animés par Alix
Noble, sont proposés.
Inscription: sur www.isjm.ch.
29
P. Dessus & C. Heitz
à o utils
besoin d’aide-mémoire!
«Aide-mémoire – Abrégé destiné à
soulager la mémoire de l’étudiant
en ne lui présentant que l’essentiel
des connaissances à assimiler.» (Le
Petit Robert)
Les étudiants et les élèves sont-ils
les seuls à avoir besoin de pensebêtes pour pallier d’éventuels problèmes de mémoire? Si l’idée d’un
enseignant qui aurait «tout dans la
tête», sans jamais utiliser la moindre aide cognitive paraît peu réaliste, l’étude de la manière dont les
enseignants utilisent de telles «prothèses» cognitives dans leur travail
quotidien est encore embryonnaire
(voir toutefois Schneuwly, 2000).
Il ne fait pourtant pas de doute que
l’activité de l’enseignant, comme la
plupart des activités humaines, est
Nouvelle rubrique
Comment aider les élèves à mieux apprendre? Comment mieux enseigner?
Cette rubrique Boîte à outils vise à faire écho à des recherches apportant des
éléments de réponse à ces questions, mais aussi à proposer des petits trucs
pratiques pour mémoriser, organiser son travail, prendre des notes, mener
une recherche documentaire, etc. A chacun d’y piocher pour améliorer son organisation et celle de ses élèves. Et si vous avez des idées, n’hésitez pas à les
faire partager…
outillée. L’enseignant utilise un
grand nombre d’objets matériels
(e.g., manuels, tableaux, ordinateurs, tables, ballons). Parmi eux, les
«outils cognitifs» ont la double visée de représenter des connaissances ou des informations, et d’aider
l’action (Norman, 1993). Les logiciels sont des outils cognitifs auxquels on pense d’emblée, mais l’enseignant en utilise de moins sophis-
En raccourci
Xenophilia-Suisse
Quiz éducatif
A l’occasion de la rentrée scolaire 2006,
la fondation Académie Suisse pour le
Développement lance en Suisse
romande le quiz interculturel
Xenophilia-Suisse. Ce jeu pédagogique
sur CR-Rom contribue, par un support
amusant et innovateur, à une meilleure
compréhension et gestion des relations
interculturelles. Xenophilia-Suisse
s’adresse principalement aux
adolescents de 13 à 17 ans vivant en Suisse romande. Par un jeu de
questions-réponses et des mises en situations concrètes, ce quiz
pédagogique leur permet d’enrichir leurs connaissances sur la migration, de
découvrir les différences culturelles, réfléchir aux préjugés ou encore
relativiser leurs schémas de pensée ou d’action. Il aborde ainsi de nombreux
thèmes différents, qui peuvent être approfondis par des discussions et
activités complémentaires proposées dans un dossier d’accompagnement
pour enseignants ou animateurs. www.sad.ch/xenophilia-suisse
30
(
L ’enseignant aussi a
Boîte
tiqués. L’un des outils cognitifs les
plus utilisés dans l’enseignement secondaire est le carnet de notes, qui
représente bien plus qu’une simple
liste d’élèves et de notes: il sert à
consigner des sanctions, des compétences, des noms d’élèves à interroger. Il peut même servir à ramener
le silence dans la classe lorsque l’enseignant le sort de son cartable.
Une observation de
l’utilisation d’aide-mémoire
Nous avons réalisé une étude exploratoire sur les types d’aide-mémoire (désormais AM) présents
dans des classes, et la manière dont
ils sont utilisés. Il nous faut noter
que cette démarche n’est pas prescriptive: notre but n’est pas de repérer les «bons» enseignants, mais
plutôt d’essayer de mieux comprendre cette activité complexe qu’est
l’enseignement (Dessus, 2005).
Le deuxième auteur a observé dix
enseignant-e-s d’école primaire
(dont 3 en maternelle et deux en
classes uniques) de classes rurales du
centre de la France pendant des
séances d’enseignement de français
et/ou de mathématiques (durée,
environ 1 h 30), et a photographié
l’environnement proche de l’enseignant (bureau, murs attenants). De
plus, le nombre d’accès visuels ou de
Résonances - Septembre 2006
)
le sens. Leur fonction est variable:
check-list, rappel d’informations importantes (dates, procédures), qu’elles soient temporelles ou valables
pour l’année, aide à la programmation temporelle ou pédagogique.
Le contenu et la forme des
aide-mémoire relevés
Les AM sont des écrits sur papier,
manuscrits ou dactylographiés, dont
l’auteur n’est pas nécessairement
l’enseignant, mais que ce dernier
utilise à des fins d’aide à l’action
(des éléments décoratifs comme des
photos ou dessins d’élèves n’en sont
donc pas). Ils sont visibles dans l’environnement immédiat de l’enseignant, soit sur son bureau, soit sur
le mur aux alentours). Bien évidemment, l’absence d’AM à portée de
vue ne signifie pas que l’enseignant
n’en a pas construit d’autres qui seraient à disposition moins immédiate. Les AM ont des caractéristiques communes: les informations
qu’ils contiennent sont importantes,
synthétiques, non redondantes,
structurées et souvent colorées, afin
que l’on puisse en saisir rapidement
( Résonances - Septembre 2006
Notons aussi une grande variété
des AM. Aucun n’a été retrouvé
dans toutes les classes, même si les
listes d’élèves «administratives» et
les emplois du temps, prescrits par
la hiérarchie, l’ont été dans 9 classes. Des annuaires de collaborateurs extérieurs (médecins, orthophonistes, etc.) se retrouvent dans
6 classes, et la mention de dates importantes dans 5.
Passons maintenant à la manière
dont les AM sont modifiés et comment les enseignants y accèdent.
(
les au t e ur s
prises de notes sur ces supports a été
noté pour les enseignants d’école
élémentaire. Bien évidemment, les
participants n’avaient pas connaissance du but réel de l’observation.
Que peut-on dire des AM relevés
dans les classes? Tout d’abord, on
ne peut pas relier le nombre d’AM
au niveau enseigné (maternelle vs
élémentaire) ou même au nombre
de niveaux dans la classe. En revanche, il faut noter leur lien avec une
certaine culture d’école: trois enseignantes de maternelle d’une
même école ont une quinzaine
d’AM chacune, dont un tiers est
commun. Une analyse plus précise
montre que, sur les 107 AM relevés,
30 concernent les aspects temporels de la gestion de la classe, 23 les
élèves (listes des élèves, groupes de
travail), 20 les aspects pédagogiques (cahier-journal, fiche de préparation), et enfin 18 répertorient
les collaborateurs extérieurs ou collègues de l’école. Les deux dernières catégories (8 chacune), concernent l’organisation de l’école et les
grilles de compétences des élèves.
Philippe Dessus & Clémence
Heitz, Laboratoire des sciences de l’éducation (EA 602),
Université Pierre-MendèsFrance & IUFM, Grenoble.
Un cinquième de tous les AM (20)
sont enrichis au cours de leur utilisation par des annotations. Les accès visuels aux AM pendant l’enseignement, même s’ils sont difficiles
à comptabiliser, ont été très peu
nombreux (deux par enseignant,
en moyenne), ce qui nous fait penser que l’accès aux AM est plus fréquent avant le travail avec les élèves.
Discussion
Nous avons essayé de montrer l’intérêt d’étudier ces objets particuliers que sont les aide-mémoire. Ce
n’est pas un souci exagéré pour
l’anecdotique: nous pensons que
l’étude de leur usage révèle des aspects importants, mais cachés, du
travail de l’enseignant. Ils montrent
que l’enseignant, comme tout travailleur, organise son environnement proche pour qu’il ait, à portée
de vue, l’essentiel des informations
pour agir et organiser son activité,
seul, mais aussi au sein d’un collectif d’école. Ils montrent aussi combien les aspects temporels sont particulièrement importants (Maurice,
sous presse). Cette étude paraît
d’autant plus nécessaire qu’elle a
été largement amorcée pour d’autres professions dans lesquelles l’activité de conception est centrale
(Jeantet, 1998).
Références
Dessus, P. (2005). Quels sont les soubassements cognitifs de l’activité d’enseignement? Dossiers Sci. Educ., 14, 111-122.
Jeantet, A. (1998). Les objets intermédiaires dans la conception. Soc. Trav.,
40, 291-316.
Maurice, J.-J. (sous presse). Des contraintes du métier d’enseignant participent-elles à la construction de son expérience? In P. Dessus & E. Gentaz (Eds.),
Apprendre et enseigner à l’école. Paris:
Dunod.
Norman, D. A. (1993). Les artefacts cognitifs. Raisons Pratiques, 4, 15-34.
Schneuwly, B. (2000). Les outils de l’enseignant, un essai didactique. Repères,
22, 19-38.
31
(
L es échanges linguistiques,
BEL
vécus côté parents
Le Bureau des échanges linguistiques (BEL) organise deux types
d’échanges, à savoir ceux organisés
individuellement et ceux qui s’effectuent par classe ou groupe. Régulièrement Résonances s’est fait l’écho
des impressions ressenties par les
jeunes et aussi parfois par les enseignants. Et les parents, quel regard
portent-ils sur ce type d’expérience?
Leur avis est d’autant plus important qu’ils sont étroitement associés lors de l’accueil du
correspondant ou de
la correspondante
de leur enfant.
Le BEL a soumis un
petit questionnaire
aux parents d’élèves
de trois classes ayant effectué un bref séjour pour apprendre la langue de Goethe en immersion: une classe de 6P de Martigny
ayant effectué un échange de trois
jours avec Freiburg, une classe de 2e
de CO ayant fait un échange avec
Stuttgart (1 semaine en classe) et
une 2e de CO en échange avec des
élèves de Liestal près de Bâle (1 semaine par rotation – groupes de 3-4
élèves). Nombreux sont les parents
qui ont profité de leur réponse pour
adresser de chaleureux remerciements aux enseignants investis dans
l’organisation de ces échanges scolaires. Une seule famille a vécu l’accueil avec difficulté, mais le séjour
de leur fille en Allemagne s’est par
contre bien déroulé. Que l’échange
ait lieu avec l’Allemagne ou la Suisse
alémanique ne semble pas poser de
problème, sauf pour une famille qui
estime que le Suisse allemand est un
obstacle supplémentaire pour des
jeunes qui apprennent le Hochdeutsch à l’école. Pour le reste, les
avis sont très largement positifs et
32
incitatifs pour les autres parents qui
auraient quelques craintes.
Bénéfices de l’expérience
«Notre fille a pris un certain
plaisir à parler allemand, alors
qu’elle n’aime pas spécialement
cette langue. Il lui arrive parfois
de dire quelques mots…»
«Cette expérience a surtout été
bénéfique au niveau de l’échange au sens large du terme, par
contre, je doute fort de ”l’apport” purement linguistique…»
«Nous avons trouvé cette expérience enrichissante pour toute
la famille.»
«Nous trouvons ce type d’échange bénéfique, car il permet à
l’enfant de prendre conscience
qu’il existe d’autres langues pas
très loin de chez lui.»
L’accueil du correspondant
«Pendant l’accueil, nos enfants
se sentent responsables de leur
correspondant et j’ai l’impression que c’est très valorisant
pour eux.»
«Ne parlant pas l’allemand, nous
avons parfois communiqué par
signes et les grandes sœurs ont
pu traduire un peu.»
«Il faut encourager l’enfant à
parler même s’il se trompe.»
«L’accueil de la correspondante
a été facilité par les centres d’intérêt communs.»
«Ces quelques jours d’accueil se
sont bien déroulés, sans problème, dans la bonne humeur et
la convivialité.»
«Nous avons choisi de faire
confiance aux jeunes et de les
laisser se débrouiller entre eux,
ce qui semblait bien fonction-
ner, tout en restant présents en
cas de besoin.»
Propositions d’amélioration
«Nous aurions volontiers prolongé l’échange d’un ou deux jours.»
«Une amélioration serait de ne
pas imposer l’échange à tous les
élèves, mais uniquement à ceux
intéressés par l’expérience.»
Conseils aux autres parents
«Nous encourageons d’autres
familles à faire cette expérience
qui permet de s’ouvrir aux autres, à d’autres cultures et habitudes de vie.»
«Cet échange linguistique dans
le cadre de l’école me semble essentiel surtout pour ceux qui
sont encore un peu réticents à
s’engager individuellement dans
une telle démarche: ils ont l’occasion d’expérimenter cela en
même temps que leurs camarades de classe, ce qui est peutêtre rassurant et ensuite inciter
à des échanges qui durent.»
Coordonnées du BEL
Adresse du bureau:
av. de la Gare 44, 1950 Sion, tél.
027 606 41 30, fax 027 606 41 34,
[email protected].
Adresse postale:
Bureau des échanges linguistiques, Planta 3, 1950 Sion.
Corinne Barras (responsable), Sandra Richner (adjointe), Paula Gaillard (secrétaire). Le bureau est ouvert le lundi et le mercredi de 14 h
à 18 h ainsi que le mardi, le jeudi
et le vendredi de 8 h à 12 h.
Résonances - Septembre 2006
)
Re cherche
(
E galité dans le système éducatif
Depuis les années
septante, la Conférence suisse des directeurs cantonaux
de l’instruction publique (CDIP) se préoccupe des questions
relevant de l’égalité
entre les sexes. Elle a
ainsi adopté plusieurs
recommandations et
principes dans ce domaine. C’est le dernier
de ces documents, publié en 1993 sous le titre Recommandations
en vue de l’égalité de l’homme et de
la femme dans le domaine de l’enseignement et de l’éducation, et les
dispositions prises par les cantons
pour l’appliquer, qui sont au cœur
du dernier rapport de tendance du
Centre suisse de coordination pour
la recherche en éducation. La palette des mesures est vaste, puisqu’elle va des directives concernant
les plans d’études
aux normes en matière d’égalité, en
passant par des
suggestions pratiques pour l’enseignement et la
formation continue du personnel enseignant.
L’inventaire établi montre que
c’est surtout
dans le domaine de l’orientation professionnelle que
les services cantonaux de l’instruction publique ont pu mettre à profit
les travaux menés par les bureaux de
l’égalité et qu’ils collaborent étroitement avec ces bureaux lorsqu’il est
question d’égalité des sexes.
Considérant les résultats de recherches récentes, le rapport de tendance constate que les recomman-
dations de 1993 n’ont rien perdu
de leur actualité. L’enquête PISA a
en effet prouvé que l’égalité est
loin d’être acquise dans le système
éducatif. Pour rendre plus efficaces
les divers efforts consentis par les
cantons, il faut accroître leur cohérence et les inclure à tous les niveaux de l’assurance qualité. Le
rapport de tendance fournit de
précieuses indications sur la manière d’y parvenir tout en appliquant l’approche préconisée par la
Confédération, à savoir intégrer
l’égalité entre hommes et femmes
à tous les échelons, dans tous les
secteurs.
Référence
Vers l’égalité des sexes à l’école. Que
font les cantons pour instaurer l’équité
entre hommes et femmes dans le système éducatif? Aarau: CSRE, rapport de
tendance, 2006.
Pdf à télécharger: www.skbf-csre.ch.
En raccourci
Publication URSP
Parcours gymnasial des jeunes Vaudois
L’unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques du canton de Vaud publie une analyse de l’évolution
des taux de redoublements au cours des dix dernières
années pour chacun des degrés de l’Ecole de maturité et de
l’Ecole de diplôme, de manière à mettre en perspective les
changements induits par la mise en œuvre du nouveau
règlement de reconnaissance de la maturité (RRM) et de la
nouvelle organisation de la voie diplôme. Pour l’Ecole de
maturité, les taux de redoublements ont effectivement
augmenté ces dernières années, mais ils ne dépassent pas
ceux qui pouvaient être observés avant l’introduction des
réformes. Pour l’Ecole de diplôme, les taux de
redoublements et d’abandons sont importants et traduisent
des difficultés d’orientation liées à cette voie intermédiaire.
Eugen Stocker. Regards sur le parcours gymnasial des
jeunes Vaudois. Canton de Vaud: URSP, juin 2006.
www0.dfj.vd.ch/ursp
( Résonances - Septembre 2006
Mobilité et
sécurité
Un guide
pratique
Les résultats
d’une étude
commandée
par
l’Association
des Transports
et Environnement (ATE) à l’institut Link sont éloquents:
les enfants adorent «rouler» et s’y adonnent très tôt.
Mais ces plaisirs des tout-petits sont aussi une source
d’inquiétude pour les parents. Pour les aider à
accompagner leurs enfants sur le chemin de la mobilité,
un guide répertoriant conseils et informations pratiques
vient d’être édité. «Quand les enfants découvrent la
roue» peut être commandé gratuitement à [email protected].
Egalement disponible sur www.ate.ch.
33
Livres
Enseigner les
questions d’actualité
Dans l’ouvrage collectif L’école
à l’épreuve de l’actualité, les
auteurs commencent par
donner quelques points de
repères pour enseigner les
questions socialement vives.
Ensuite sont examinées les
problématiques liées aux
biotechnologies, à l’économie,
à la téléphonie mobile, à
l’énergie, à la mondialisation,
au conflit israélo-palestinien
ou au rôle de l’apprentissage
de l’histoire et des sciences
dans la prévention du racisme,
de l’antisémitisme ou de la
xénophobie, avec des angles
de vue complémentaires.
(
La sélection du mois
La rage de faire
apprendre
Pour comprendre la
différenciation, Léonard
Guillaume et Jean-François
Manil, tous deux membres actifs
du Groupe d’Education
Nouvelle, proposent au lecteur
d’effectuer une opération simple
(0,6 + 0,9) puis de tourner la page
afin de découvrir que leur
cheminement de pensée coexiste
avec de nombreux autres. Du plus
évident (pour le lecteur) au moins évident, ce ne sont pas moins
de 14 représentations mentales de ce calcul qui sont dévoilées,
histoire de montrer la multiplicité des voies pouvant aboutir à la
résolution de cette opération. A partir de cet exemple concret, les
auteurs évoquent quelques-unes de leurs animations en se
référant à quatre modèles innovants de différenciation (par
tâches et consignes, sociale, par choix personnel, référentielle). En
guise de conclusion, les auteurs énoncent toute une série de
deuils liés aux pratiques qu’ils décrivent: deuil de l’usage exclusif
d’un manuel scolaire, deuil du silence sur les objectifs de ses cours,
deuil de l’idée que l’origine socioculturelle est à la source de
l’échec, deuil du découpage horaire en tranches de 50 minutes,
deuil de la sélection, etc. Et comme le relève une enseignante
faisant partie des premiers lecteurs de l’ouvrage, cela implique
certes des deuils mais aussi des nouveaux plaisirs, par exemple
celui de découvrir chaque jour des représentations inattendues
chez les apprenants, de
donner le goût d’apprendre,
de chercher à faire acquérir les
compétences minimales
disciplinaires comme
transversales à tous les
apprenants. La rage de faire
apprendre… est un livre écrit
par des praticiens de terrain
souhaitant faire partager leurs
essais pour rendre l’école plus
humaniste.
Léonard Guillaume et JeanFrançois Manil. La rage de
faire apprendre… De la
remédiation à la
différenciation. Un nouveau
modèle pédagogique. Paris:
Jourdan éditeur, 2006. Préface
d’Albert Jacquard.
J’aime ma planète
Lala
Enseigner l’actualité qui fait
débat et qui interpelle le
citoyen n’est pas chose facile,
mais c’est une urgence
démocratique, alors comment
faire? Les différents auteurs
apportent des réponses
croisées, fort intéressantes, ce
d’autant plus qu’ils ne minimisent nullement les difficultés
d’un tel enseignement.
Coordonné par A. Legardez,
L. Simonneaux. L’école à
l’épreuve de l’actualité.
Enseigner les questions vives.
Paris: ESF, 2006, coll.
Pédagogies/Outils. (Préface de
Jean-Pierre Astolfi).
34
Lala est une petite fille attachante, une petite fille comme
toutes les autres en fait. Elle connaît de grosses frustrations
comme de grands fous rires, elle passe du plaisir au pire en
un rien de temps. Elle invente plein d’histoires avec ses copines, elle admire la maîtresse avec ses cheveux de princesse et
ses pantoufles rouges à talons. Et surtout, elle a un ami, c’est
Noé avec qui elle passe beaucoup de temps. Chacun part en
vacances de son côté mais à la rentrée ils sont contents de se
retrouver.
«Lala» n’est pas une bande dessinée, mais presque. «Lala» est
une histoire d’amitié, toute simple ou presque; et surtout belle
comme le sont les choses simples.
Malika Fouchier. Lala. Genève:
La Joie de Lire, 2006.
Daphnée Constantin Raposo
Ce miniguide des gestes
quotidiens pour prendre soin
de la Terre fourmille d’idées
concrètes pour préserver
l’environnement. Utile pour
apprendre les gestes simples
en se levant, en se lavant, en
mangeant, en jouant, etc. De
quoi aussi bousculer certaines
idées reçues.
Jean-François Noblet et
Laurent Audoin. J’aime ma
planète. Milan Jeunesse: 2005.
Résonances - Septembre 2006
)
Informatique et
nouvelles pratiques
d’écriture
se posent quant à eux beaucoup de questions. Le propos est à
contre-courant tant des discours utopistes que des visions
pessimistes, estimant que la valeur des nouvelles technologies
dépend de l’usage qui en est fait. Aujourd’hui, ainsi que le
souligne l’auteure, «l’activité “écriture avec l’ordinateur”est
encore embryonnaire, souvent perçue comme une simple mise au
propre de l’écrit produit auparavant avec les outils
traditionnels», alors que l’informatique et internet peuvent
induire de nouvelles stratégies de lecture et d’écriture. Pour
Nicole Marty, il s’agit notamment d’utiliser les potentialités de
l’écriture en réseau, de prendre conscience de l’apparition de
nouveaux genres textuels, d’intégrer l’usage des correcteurs
orthographiques dans une didactique de l’orthographe
renouvelée, etc.
Gérard Roudaut. Réussir
l’orientation de vos enfants.
Studyrama, 2006.
Des jours pas
comme les autres
Nicole Marty. Informatique et nouvelles pratiques d’écriture. Paris:
Nathan, coll. Repères pédagogiques, 2006.
Cet ouvrage s’adresse à tous
ceux qui sont curieux de
savoir comment
l’informatique a fait évoluer
les pratiques d’écriture. La
langue et l’orthographe sont
affectées par l’usage des
nouvelles technologies,
comme le montrent les
exemples scolaires et sociaux
que Nicole Marty décrit. Les
enfants, guidés dans leurs
activités d’écriture, se
montrent particulièrement
motivés par le biais d’outils
d’informatique. Les parents
Une
orientation
réussie
Ce livre s’adresse avant
tout aux parents, mais
certaines parties peuvent
aussi intéresser les
acteurs de l’éducation
concernés par
l’orientation des élèves.
Grâce à de nombreux
exemples, à des quiz et à
des «ateliers» de réflexion, l’auteur apporte des pistes pour
déterminer les points forts des jeunes et développer leur
confiance en eux.
Taro Miura raconte avec des
illustrations hautes en couleur
ce qui s’est passé ces fameux
jours pas comme les autres où
un phare a perdu la tête, où la
neige n’en finissait pas de
tomber, etc.
Taro Miura. Des jours pas
comme les autres. Genève: La
Joie de lire, 2006 (à partir de 5
ans).
En raccourci
Fondation Education et Développement
Catalogue en ligne
Le catalogue 2006-2007 de la FED présente plus de 800
documents pour l'enseignement (dossiers pédagogiques,
DVD…), traitant de développement durable, de pédagogie
interculturelle, de droits de l'enfant, de mondialisation et
de commerce international, etc. Il peut être commandé ou
consulté en ligne: www.globaleducation.ch.
SER
Démission de Marie-Claire Tabin
Marie-Claire Tabin, présidente du Syndicat des
enseignants romands (SER), d’entente avec le comité de
l’association romande, a présenté sa démission avec effet
au 31 août 2006. Désirant disposer du temps nécessaire
pour réorienter sa carrière et relever de nouveaux défis
pour la suite de sa vie professionnelle, Marie-Claire Tabin
a souhaité avancer la fin de son mandat. Sa démission a
été acceptée par le comité SER. Avec ce départ, le SER se
( Résonances - Septembre 2006
sépare d’une forte personnalité qui a mené des actions
conséquentes dans de nombreux domaines. L’intérim est
assuré par Georges Pasquier, vice-président.
www.le-ser.ch
Pédagogie spécialisée et RPT
Concordat en consultation
La CDIP met en consultation un concordat sur la
pédagogie spécialisée. Il accompagne l’un des plus
importants transferts de tâches et de charges induits par
la RPT (réforme de la péréquation financière et de la
répartition des tâches entre la Confédération et les
cantons). La scolarisation des enfants et des jeunes ayant
des besoins éducatifs spécifiques relève désormais
entièrement de la compétence des cantons et se trouve
rattachée au système éducatif. Ce concordat engendrera
diverses améliorations, parmi lesquelles une
harmonisation de la terminologie, des critères de qualité
et des instruments diagnostiques.
www.cdip.ch > communiqués de presse
35
Revue
Plurilinguisme helvétique
Renouveau en 2006
Le refus, dans trois cantons
déjà, de l’initiative sur
l’enseignement du seul anglais
à l’école primaire montre que,
même si le plurilinguisme n’est
pas une véritable préoccupation, certaines dérives restent
proscrites et sanctionnées. Si la
Suisse est officiellement
quadrilingue, nous savons que
les Suisses ne le sont pas et
qu’ils sont même de moins en
moins nombreux à pouvoir
s’exprimer dans une deuxième
langue nationale. Un certain
nombre d’événements pourraient faire de l’année 2006
une année de renouveau pour
la Suisse plurilingue et pour
l’entente confédérale. Le premier exemple concerne la «Loi
sur les langues nationales et la
compréhension entre les
communautés linguistiques»
(LLC). Cette loi permettrait de
mieux tenir compte des enjeux
linguistiques du pays en donnant à la Confédération les
compétences nécessaires pour
jouer son rôle de promoteur
du plurilinguisme. Un autre
thème marquant de l’année
2006 concerne l’apprentissage
des langues étrangères à
l’école primaire. Ce sont avant
tout les résultats d’initiatives
populaires dans cinq cantons
alémaniques qui nous intéressent: ces initiatives demandent
l’enseignement d’une seule
langue étrangère au primaire,
implicitement l’anglais. Or trois
cantons ayant déjà voté cette
année ont rejeté ces initiatives.
Le Temps (27.06)
Economie d’énergie
Un programme
de sensibilisation
Depuis bientôt vingt ans, un
programme de sensibilisation
aux économies d’énergie
36
(
D ’un numéro à l’autre
de presse
circule dans les écoles vaudoises. Ce programme devrait prendre
de l’ampleur ces prochaines années. Au Département Formation
et Jeunesse (DFJ), Nicolas Ryser s’occupe en particulier des
programmes scolaires: «Notre rôle consiste à vérifier que les
informations dispensées sont en adéquation avec le programme
de sciences.» Dès la rentrée, de nouveaux développements seront
introduits sur la problématique de l’énergie et, aussi, par le biais
des cours de «citoyenneté». Ces derniers aborderont notamment
la vaste question du développement durable.
24 Heures (29.06)
Formation
Ils ont franchi
la Raspille
Des étudiants en commerce
qui font leur stage pratique
de quarante-sept semaines
dans l’autre partie du
canton: c’est courant, grâce
à l’Ecole de commerce
bilingue de Sierre. Le
bilinguisme n’est pas
qu’une belle théorie
dans cette école. Déjà, à sa création en 1927, l’établissement
offrait un «cours des Allemands» qui permettait aux jeunes HautValaisans d’apprendre le français. Aujourd’hui, sur les vingt classes
de l’Ecole de commerce de Sierre, dix sont bilingues avec 50% de
cours en français et 50% en allemand. La filière «maturité
professionnelle» ouvre également la possibilité du bilinguisme. La
clé de la réussite de ce système est l’organisation en tandem,
formé d’un étudiant francophone et d’un autre germanophone.
Ensemble, ils partagent leurs difficultés, leurs doutes et s’aident
mutuellement. Cette filière compte trois années d’études et une
activité professionnelle de quarante-sept semaines. Ce produit a
démontré sa pertinence puisque les entreprises se sont quasiment
«arraché» les stagiaires bilingues.
Le Nouvelliste (10.07)
La rentrée
Prêts pour l’école
Un enfant doit-il savoir écrire son nom ou lire l’heure avant
d’entrer à l’école enfantine? Non, répondent les pédagogues,
mais il devrait être à même de s’entendre avec ses petits
camarades. Et cela ne va pas de soi, comme l’observent beaucoup
de jardinières d’enfants et de maîtres d’école primaire. Toujours
plus nombreux sont les élèves qui ne connaissent pas les règles
élémentaires de conduite qui régissent les rapports avec autrui.
Savoir attendre, demander poliment quelque chose, remercier ou
s’excuser, écouter, accepter différentes opinions, voilà qui est terra
incognita pour beaucoup d’écoliers – et cela quelles que soient les
couches de la population dont ils sont issus. C’est la raison pour
laquelle le service psychologique pour enfants et adolescents du
canton de Berne a édité une brochure intitulée Prêt pour l’école.
Migros Magazine (10.07)
Enseignant noir à l’école
vaudoise
Ma couleur est un atout
pédagogique!
A Renens plus qu’ailleurs, la
diversité culturelle donne des
couleurs au paysage
scolaire. Depuis
plusieurs
années, le
nombre d’élèves
étrangers surpasse
celui des indigènes.
Mais de l’autre côté
des pupitres, la
réalité est moins
bigarrée. Le blanc
domine parmi
les profs. Au
collège du
Léman, les
élèves migrants
font leurs premiers pas sous la
houlette d’un prof sénégalais.
«Ma couleur est un atout. Elle
suscite une sympathie
naturelle et favorise l’écoute.
Quand vous êtes à ce point
différent, les élèves vous
portent plus d’attention»
explique Samba Sarr qui vit en
Suisse depuis 2004. «La salle
des maîtres, c’est là que je vis
le moins bien ma singularité.
Je me sens seul parfois», il faut
dire que dans les lycées de
Dakar où il a enseigné le
français, le grec et le latin
pendant huit ans, l’ambiance
des salles des maîtres était plus
festive. Ni pédant, ni collet
monté, Samba Sarr n’en reste
pas moins un éminent latiniste
doublé d’un helléniste
passionné. Après deux
remplacements «inoubliables»
en classe d’accueil, ce
pédagogue se réjouit de
retrouver «ses branches» à la
rentrée prochaine: «J’aurai le
privilège de former les
premiers hellénistes de
l’établissement scolaire de
Genolier.»
24 Heures (11.07)
Résonances - Septembre 2006
)
Education française
81,9% de taux
de réussite au bac
Le Ministère assure qu’il n’y a
pas eu de consignes de
clémence données aux jurys
d’examen. L’amélioration des
résultats touche toutes les
séries. La plus grosse progression concerne les séries
générales. La mobilisation des
lycéens contre le «contrat
première embauche» (CPE) ne
les a donc pas pénalisés. Pour
le baccalauréat général, les
progressions sont particulièrement fortes dans la série
scientifique. Pour l’épreuve
de mathématiques, une
modification est intervenue
cette année. En cas de réponse
fausse au questionnaire à
choix multiples, les candidats
obtenaient zéro, alors
qu’auparavant, ils se voyaient
retirer 0,5 point. Cette année,
les candidats qui le souhaitaient ont choisi, lors de leur
inscription au baccalauréat,
une épreuve correspondant à
l’une des disciplines ayant fait
l’objet de leur TPE, de
première.
Le Monde (13.07)
Mélange des âges
Réticences côté profs
toutefois à ce que le passage au nouveau système se fasse en
douceur. Elle a donc fait appel à la Haute Ecole pédagogique, qui
a mis sur pied une formation à l’intention des enseignants.
Le Courrier (13.07)
L’école est un puzzle
Leçon pratique à Châteauneuf-Conthey
A Châteauneuf-Conthey comme ailleurs, l’école a perdu son visage
homogène. Les salles de classe sont une mosaïque de couleurs,
d’appartenances culturelles, de croyances. Quelques chiffres
suffisent à résumer la situation. Ainsi, la classe de 4e primaire de
Nathalie Rouiller compte 24 élèves, âgés de 10 à 11 ans. Sept
d’entre eux sont de nationalité suisse. Les 17 autres viennent de
pays plus ou moins proches et certains sont doubles nationaux. Ce
ne sont pas moins de douze cultures qui cohabitent chaque jour
de l’année scolaire. La Somalie, l’Italie, l’Algérie, le Portugal, la
Thaïlande, l’Angola, la France, la Tunisie, la Macédoine, le Sri
Lanka, le Chili et… la Suisse sont les pièces d’un puzzle peu
ordinaire. Les élèves ont formé une très bonne équipe et
l’enseignante voit dans les différentes cultures autant de richesses
à donner et à recevoir. Les enfants de langue maternelle française
ont un avantage certain. La langue est la principale difficulté. Une
barrière s’érige dès que la conversation directe n’est pas possible.
Coopération (25.07)
Etude sur le langage
Le parler jeune peut être un handicap
Le linguiste Pascal Singy estime que le langage des jeunes adultes
romands, fortement influencé par les cités françaises, peut les
pénaliser lors de leur entrée dans la vie active. Selon lui, il s’agit
surtout d’un langage importé de France. Il y a peu d’innovation,
les idiomes sont ceux utilisés en région parisienne, notamment
dans les banlieues. Nombre de ces mots proviennent en fait des
langues africaines ou arabes. On peut se demander si
l’immigration albanaise, par exemple, influence le parler jeune
romand. Pour la majeure partie des jeunes, la postadolescence est
A la rentrée, les classes du
Collège de Prélude, à Morges,
regrouperont des élèves
d’âges différents. Un effet
d’Ecole vaudoise en mutation.
Ce n’est pas une révolution. Le
mélange des âges dans les
classes à l’école primaire est
même une réalité aussi vieille
que le système scolaire
vaudois. Le Département de la
formation et de la jeunesse
(DFJ) a renoncé à imposer le
nouveau système et laissé aux
directions d’établissements le
choix de découper leurs classes
par année ou par cycle de
deux ans. Les maîtres
craignent en particulier que les
classes multiâges ne soient
pour eux synonyme de
surcharge de travail et ne
défavorisent les élèves les
moins scolaires. La Direction
du Collège de Prélude a tenu
( Résonances - Septembre 2006
L’école à l’Île Maurice
Le ministre de l’Education, Dharam Gokhool reconnaît que
le système éducatif souffre de «problèmes fondamentaux»
qui doivent être attaqués. Parmi ceux-ci, la promotion automatique qui se pratique depuis des décennies au primaire.
«Sans aucun doute, nous devrions arrêter avec la promotion
automatique. Mais il faut examiner les implications financières d’abord. J’ai l’intention de commander une étude dans
ce sens», a affirmé le ministre Gokhool. Et d’ajouter: «Le système d’examen devrait également connaître une mutation
importante. Au niveau de la Standard III, les écoliers devraient avoir acquis des compétences de base.» Kaviraj Sukon, conseiller principal sur ce rapport, souligne que ce document vise à améliorer le système afin «d’aider à offrir une
éducation de qualité à tous nos enfants». Le rapport met en
exergue plusieurs maladies que connaît l’Education nationale depuis de très longues années: inégalité des chances
des enfants devant l’éducation, leçons particulières, attitude
des enseignants ou absentéisme des écoliers, programme
d’études inadéquat ou encore élitisme dans le domaine éducatif qui stimule le phénomène d’inégalité.
L’Express (Port Louis) (3.08)
l’âge de l’entrée dans le
monde professionnel. Plusieurs
membres du patronat ont ainsi
fait part de leurs préoccupations: ils remarquent que leurs
apprentis rencontrent des
problèmes, en raison de leur
langage, lors des entretiens
d’embauche, dans les contacts
avec la clientèle ou dans leurs
rapports avec d’autres
collègues de travail. Lorsque
l’on rencontre quelqu’un, on
remarque en premier la forme
de ce qu’il dit avant de prêter
attention au contenu.
Migros Magazine (31.07)
Systèmes éducatifs
Une école équitable et
performante
Un colloque organisé en
septembre à l’Université de
Lausanne comparera les
systèmes éducatifs entre eux.
Une démarche aussi salutaire
qu’instructive alors que le
niveau des écoles suisses est
fortement critiqué. Quelle
deuxième langue enseigner?
Faut-il des filières de sélection
ou des classes hétérogènes?
Depuis plusieurs années, le
débat scolaire fait tourner en
boucles, d’un canton à l’autre,
les mêmes antiennes. D’où
l’urgence de comparer,
d’analyser, de tirer des leçons
des expériences menées
ailleurs. La question de la
gouvernance sera au cœur des
discussions. La Suisse est à la
veille d’un changement de
paradigme, elle doit s’y
préparer. Il s’agit de passer
d’un système de gestion de
l’école «bureaucraticoprofessionnel» à un système
davantage fondé sur
l’évaluation et l’initiative de
ses participants, introduisant
ainsi une certaine concurrence.
Le public visé par ce colloque
est celui des décideurs,
politiciens locaux ou
nationaux, les cadres de
l’administration, les
enseignants, les responsables
d’établissements, les parents et
les syndicalistes, tous
concernés par l’avenir du
système éducatif.
L’Hebdo (3.08)
37
Patrice Vernier
en matière de prévoyance
L’âge de la retraite? On n’en parle
plus! Du moins, pas avant les élections fédérales de 2007. Les partis
seront discrets sur la question, sauf
à gauche évidemment. Dans les
faits, la réalité est tout autre. Depuis deux ou trois ans,
les caisses de retraite publiques ou privées s’adaptent
lentement mais sûrement au
vieillissement de la population. En Suède, la loi a même
rendu automatique l’adaptation actuarielle des rentes à
l’allongement de la durée de
vie. Dans notre pays, les caisses
publiques, ébranlées par des
sous-capitalisations abyssales et
des régimes de retraite anticipée
trop généreux, car souvent non financés, sont en train de serrer la
vis. La grande banque UBS a franchi un pas stratégique très important en modifiant son système de
retraites. Si ses retraités et futurs
retraités ne subissent aucune péjoration, contrairement à beaucoup
d’autres caisses, le signal est néanmoins clair. UBS réduit son risque
face à sa caisse de pension, en le
transférant sur les comptes individuels des assurés, tout en donnant
38
(
R ien n’est gratuit
CRPE
à son institution une plus grande
flexibilité de gestion. C’est très
exactement ce que tente d’obtenir
du Parlement la caisse
fédérale
Publica
(caisse de retraite des
employés de la Confédération).
Mais cela dans un contexte plus difficile. Non seulement Publica ne
dort pas sur les réserves d’or de la
caisse de retraite de l’UBS mais
l’employeur, la Confédération, n’a
pas financé à 100% son plan de retraite. Aussi, l’âge de la retraite a
passé de 62 à 65 ans et les retraites
anticipées ne seront plus encouragées financièrement.
Même si le silence s’est installé en
Suisse sur l’âge légal de la retraite,
les faits montrent que les institutions de prévoyance se préparent
à l’allongement de la durée de
vie professionnelle. En effet, rien
n’est gratuit dans la prévoyance.
L’imprévoyance peut même mener à la faillite. C’est la raison
pour laquelle le centre de
compétence de la Confédération pour les questions ayant
trait à la politique économique (Seco) vient de lancer
une campagne de sensibilisation sur la nécessité de
mieux intégrer dans la vie
professionnelle l’allongement de la durée de vie. Il était
temps. Car jusqu’ici, le problème
des retraites et du vieillissement n’a
été introduit dans le champ politique que sous l’angle de la menace
et de la peur. Nous disposons aujourd’hui des tables actuarielles et
nous savons que les aînés ne sont
pas qu’un poids économique, mais
également un réseau de compétences et de savoirs dont nous aurons
besoin au fur et à mesure que les
petits enfants du baby-boom prendront leur retraite. Il faut sortir du
Résonances - Septembre 2006
)
schéma visant un âge unique de la
retraite pour tous et envisager des
retraites progressives. Sans doute
faudra-t-il intervenir financièrement en faveur de ceux dont la
santé ne permet plus de travailler et
redonner le sens des responsabilités
à tous ceux qui rêvent d’un Etat
«nounou». Car c’est peut-être là
que se situe le changement le plus
important: les sociétés qui vieillissent et qui reculent sur le plan démographique ne peuvent plus se reposer sur les bienfaits naturels de
pays jeunes et en très forte croissance.
L’idée d’une retraite
flexible et progressive
sera examinée.
une retraite anticipée est de 58 ans.
C’est du reste ce que prévoient aussi
nos statuts. Si ces dernières années,
des assurés ont également pu partir
entre 55 et 57 ans, cette pratique ne
sera, dès l’année scolaire 2006/2007
plus possible que dans des circonstances particulières et en accord
avec le DECS. Le contexte démographique actuel de la caisse, le marché
du travail et les efforts financiers
consentis par l’Etat pour recapitaliser ses institutions publiques ont
motivé cette décision. Tous les assurés concernés par ce changement de
pratique ainsi que les autorités de
nomination communales, intercommunales et associations professionnelles seront personnellement informés dans le courant du mois de
septembre prochain.
Conclusion
Qu’en est-il à la CRPE?
Dans notre caisse, le sujet est à l’ordre du jour. Les propositions prenant en compte ces constats ont été
faites et déjà discutées lors d’une
première lecture au Parlement.
L’idée d’une retraite flexible et progressive sera examinée tout prochainement lors de la rédaction du
nouveau règlement de la Caisse. Le
problème de la retraite anticipée a
également fait l’objet de discussions
et débats au sein de la Commission
de gestion. Conformément aux dernières modifications légales de la
LPP entrées en vigueur début janvier, l’âge minimal nécessaire pour
Ce qui à première vue peut paraître
comme une mesure très impopulaire, doit être sagement relativisé
eu égard d’une part à l’allongement
de la durée de vie de notre société
et d’autre part au défaut de financement qui en résulterait pour notre institution en cas de départs
massifs en retraite anticipée avant
58 ans. Toutefois, ce qui importe le
plus et pour autant que la Caisse
souhaite faire de la prévoyance moderne, celle-ci devra permettre à
l’avenir de prendre en considération
les différentes solutions proposées
par le législateur afin de faciliter
une flexibilité de la retraite. Ce défilà est lancé…
R ejoindre la chorale
des enseignants
Ténors… Basses…
La chorale des enseignants a besoin de vous!
A la clé… un programme enchanteur!
Et pour les passionnés, un spectacle Outre-mer!
Alors, fredonnez cet air connu pour un directeur enchanté: 027 458 40 88
(Algée Rey)!
( Résonances - Septembre 2006
En raccourci
Droits de l’enfant
Brochure en dix langues
En Suisse, les droits de l’enfant
fixés par la Convention de l’ONU
ont un caractère obligatoire. Cela
est également valable au sein de
la famille. La brochure de pro
juventute «Les droits de l’enfant
au quotidien», unique en Suisse et
disponible en dix langues
(français, allemand, italien,
anglais, espagnol, portugais,
serbo-croate, turc, albanais et
tamoul), montre aux parents et à
toutes les personnes intéressées
la manière dont il faut
comprendre les droits de l’enfant
et comment ils peuvent être mis
en œuvre au quotidien.
www.projuventute.ch
Enseignement du français
Groupes d’experts
Suite à l’adoption par la CIIP du
Plan d’ensemble en vue de la
réalisation et du choix de
nouveaux moyens d'enseignement,
trois groupes d’experts ont été
constitués en lien avec le GREF
(Groupe de référence
enseignement du français) et la
Commission romande
d’évaluation des ressources et
projets didactiques. Ils ont pour
mandat de proposer d’ici à
octobre 2006 un choix de
ressources didactiques ou le
projet de réalisation partielle ou
complète d’ouvrages dans
plusieurs domaines. www.ciip.ch
39
(
J ournée Enseignants
En seigner
ic i o u là-bas
sans frontières au Bouveret
Enseignants sans frontières (esf),
association suisse bénévole qui propose des stages de formation continue entre enseignants africains et
suisses, organise une journée ouverte à tous pour présenter son action dans une ambiance conviviale
(cf. encadré).
Partenariat d’idées
entre enseignants africains
et suisses
L’association met sur pied chaque
année en juillet des stages se déroulant dans des régions d’Afrique
francophone (Sénégal, Burkina
Faso, Niger et Mali). L’échange de
savoirs et de savoir-faire se fait
dans un esprit de coopération et de
partenariat, avec le souci de pallier
le manque de formation continue
des pays du Sud tout en veillant à
être toujours en adéquation avec
les réalités du terrain. Par ses actions éducatives, esf vise à répon-
Témoignage
Pascal Joris, enseignant à Troistorrents, est parti trois fois avec esf au Sénégal.
«Depuis tout petit, j’envisageais de partir en Afrique dans le cadre d’un projet
humanitaire. Un jour, devenu enseignant, j’ai lu une annonce esf et cela a
suffi pour que je me lance dans cette aventure faite de découvertes et de rencontres. La première émotion sur sol africain, c’est incontestablement l’arrivée
à l’aéroport. Sur le plan pédagogique, on s’attend à trouver un groupe d’enseignants ayant des connaissances assez homogènes comme chez nous, alors
que certains ont à peine un niveau de fin de primaire et d’autres une culture
phénoménale. J’ai aussi été marqué par le respect de l’ancienneté entre enseignants. Côté élèves, le plus impressionnant, c’est évidemment le nombre d’enfants par classe. Ce que je retiens, c’est l’accueil très simple et très vrai ainsi
que les longues discussions pédagogiques ou simplement humaines sous le
baobab en buvant du thé. Cette expérience m’a incontestablement enrichi sur
le plan personnel en me rendant plus tolérant et en me donnant une notion
différente du temps. J’espère pouvoir repartir bientôt. Pas un jour ne s’écoule
sans que je sois en pensée avec l’Afrique.»
dre aux demandes des enseignants
africains dans toutes les disciplines
(français, mathématique, santé, environnement, menuiserie, etc.) sans
se substituer à ceux-ci, à œuvrer à
la création d’outils pédagogiques,
à participer à la formation de formateurs et à collaborer à l’élaboration et à l’évaluation de projets
éducatifs. Afin de renforcer la coopération Sud-Sud, des personnesrelais sont formées sur place à l’issue de trois stages esf afin de donner la possibilité aux enseignants
des zones décentrées de bénéficier
également d’une formation continue. Les listes d’attente pour participer aux stages esf sont longues,
d’où le souhait de l’association de
développer encore davantage cette
démultiplication locale.
Pendant l’année scolaire, les enseignants d’ici et de là-bas correspondent régulièrement et depuis
peu ils peuvent aussi le faire par
l’échange de courriels grâce aux cybercafés, ce qui facilite la préparation efficace du programme des activités, en fonction des besoins exprimés. Avant le stage, l’équipe
européenne (la France et la Belgi-
40
Résonances - Septembre 2006
)
riode ils aident aux
travaux des champs.
Dans les classes, composées de 50 à 60
élèves, ce sont essentiellement les enseignants locaux qui
interviennent, expérimentant le fruit
des discussions de
la veille sur les façons de travailler
les maths pendant
le cours de couture par exemple.
Plusieurs enseignants valaisans
ont participé à
ces stages durant
!
on
ti
de satisfac
es: un motif
ué
ad
leurs vacances
gr
es
s règl
Fabriquer de
scolaires, notamment
Pascal Joris qui fait en outre partie
du comité d’organisation (cf. téque ont également leur propre anmoignage ci-contre). Aucun préretenne d’Enseignants sans frontièquis particulier n’est exigé pour se
res) met la main aux derniers préjoindre à cette aventure, hormis le
paratifs en étroite collaboration
fait qu’il faut avoir une expérience
avec les responsables africains et
professionnelle de titulariat d’au
au terme de celui-ci un bilan est efminimum une année. L’action étant
fectué avec l’équipe sur place. Le
humanitaire et l’association sans
stage proprement dit débute par
but lucratif, c’est évidemment aux
une semaine de formation théoriparticipants d’assurer les frais liés
que en ateliers suivie d’une évaluaau voyage et au séjour. Et pour tous
tion intermédiaire. Ensuite, suivant
ceux qui veulent soutenir l’associales stages, une ou deux semaines
tion sans forcément vouloir ou poude mise en pratique en situation
voir partir, ils peuvent le faire en
classe sont prévues. La population
devenant membre de l’association
joue un rôle solidaire en acceptant,
ou simplement par le biais d’un don
malgré les vacances, d’envoyer
(Enseignants sans frontières, UBS
tous les matins les enfants à l’école,
Lausanne, n° GD-801.591.0).
alors que normalement à cette pé-
Infos pratiques
Date:
Lieu:
dimanche 3 septembre 2006.
collège des Missions
Le Bouveret.
Horaire: dès 9 heures.
Programme: présentation de l’association – films – jeux.
Kermesse, expos, marché, jeux, partages, rencontres, restauration, animations, discussions, artisanat, dégustations.
Participants: journée ouverte à tous (membres, familles, amis, enseignants,
enfants, intéressés…).
( Résonances - Septembre 2006
En raccourci
Revue Babylonia
Les langues à l’école
primaire
Babylonia, revue plurilingue pour
l’enseignement et l’apprentissage
des langues, a consacré son
dernier numéro aux langues
étrangères (L2) à l’école primaire.
Les auteurs y présentent de
nouvelles recherches et de
nouveaux projets pour l’enseignement précoce des langues.
Certains articles et les synthèses
sont disponibles sur
www.babylonia.ch.
Résolution non-violente
des conflits
Programme de
formation 2006-2007
Le Centre pour l’action nonviolente (CENAC) à Lausanne
propose divers modules de
formation pour apprivoiser les
conflits, mieux communiquer et
agir sans violence.
Des informations détaillées se
trouvent sur
www.non-violence.ch/form.
HES
Succès du système
bachelor
L’introduction du système
bachelor a été préparée avec soin
et menée avec succès par les
hautes écoles spécialisées. C’est
ce que révèle une évaluation
préliminaire des concepts des
nouvelles filières bachelor,
réalisée par la Commission
fédérale des hautes écoles
spécialisées. Quelque 200
concepts ont été examinés par
une équipe d’experts à l’aune de
normes importantes de la réforme
de Bologne. Toutes les hautes
écoles spécialisées et presque
toutes les filières d’études ont
pris part à cette évaluation
facultative.
www.bbt.admin.ch
41
ICT
(
E ncarta Junior: une
encyclopédie pour les enfants
Titre: Encarta Junior
2006.
Auteur, site officiel:
Microsoft.
Type de logiciel: encyclopédie pour les enfants.
Prix / Licence par poste: Fr. 70.(version premium en licence étudiant/enseignant) / Fr. 10.- (School
Agreement sur www.educashop.ch).
Public: enfants de 8 à 12 ans.
Résumé du contenu: supplément
à l’encyclopédie Encarta de Microsoft adapté aux plus jeunes.
Points positifs
Bonne vulgarisation
et richesse du contenu.
Facilité de recherche.
Point faible
Achat obligatoire de l’encyclopédie Encarta complète.
Commandes (licences étudiant/
enseignant):
BIP, Sion (www.bipsa.ch/)
Arniqua, Sierre (www.arniqua.ch)
Helvetec, St-Maurice (www.helvetec.com)
Directement chez Microsoft (www.
microsoft.ch)
La plupart des enseignants connaissent déjà la riche encyclopédie
multimédia Encarta de Microsoft
(36’000 articles, 25’000 images, 330
animations) accompagnée de son
précieux atlas. Le niveau de langage très (trop?) élevé rendait malheureusement cette somme de savoir difficilement exploitable par
les enfants de nos classes.
Depuis la version 2005 d’Encarta,
cette situation a changé… Outre
l’apparition de plusieurs outils
dont un dictionnaire et une mappemonde interactive, cette version
a vu la naissance d’un module
nommé «Encarta Junior».
L’encyclopédie Encarta
Junior
L’encyclopédie Encarta Junior 2006
est entièrement conçue pour les
jeunes lecteurs de 8 à 12 ans.
Elle couvre tous les domaines du
savoir répartis en 9 thèmes et 70
sujets (histoire, géographie, sciences, arts,…). Le contenu entièrement réécrit et adapté aux enfants
est composé de plus de 950 articles
et 4000 médias.
Il possède une interface graphique
claire, très simple d’utilisation et
efficace.
La recherche
Recherche possible
par thèmes, sujets ou
mots-clés.
42
L’enfant peut rechercher les informations désirées par approche
encyclopédique (par thèmes et
sujets) ou directement par motsclés.
Résonances - Septembre 2006
)
sible d’insérer ces données (textes,
images, schémas) dans un traitement de texte ou tout autre logiciel de présentation.
Si, contre toute attente, le résultat
de la recherche devait s’avérer insuffisant, rien n’empêche l’enfant
de passer à l’encyclopédie Encarta
elle-même pour des informations
nettement plus (trop?) fouillées.
Le résultat et l’exploitation
de la recherche
Encarta Junior est une véritable encyclopédie qui permet enfin de
mettre la connaissance à la portée
de nos élèves. Le résultat des recherches est clair, concis et adapté
au niveau de langage des enfants.
Tout comme sa grande sœur, Encarta Junior autorise la récupération des informations dénichées.
Par simple copier/coller, il sera pos-
Encarta Junior en ligne
Le petit plus d’Encarta Junior
Outre ses neuf domaines de savoir,
Encarta Junior offre une section
«Jeux et interactivités».
Reconstituer un insecte, habiller un
chevalier, entraîner ses soustractions, associer chaque fruit à la
feuille de son arbre, … autant d’activités qui permettront à l’enfant
d’acquérir des connaissances d’une
manière un peu plus ludique.
Les classes valaisannes inscrites au
site de ressources de VsNet (www.
vsnet.ch/f/ressources_en_ligne)
peuvent déjà utiliser l’Encyclopédie
Encarta (version 2005) en ligne.
Pour vous y inscrire, l’article paru
dans Résonances (juin 2006 - encadré p. 25) vous donnera tous les
renseignements utiles.
Pierre Hugo,
conseiller Multimédia
En raccourci
Découverte de l’agriculture biologique
Publication VEI
Un manuel pour le CO
La santé des jeunes
Ce manuel, faisant suite au succès du parcours interactif
planète bio suisse, invite les jeunes à partir à la
découverte des différentes sphères de l’agriculture
biologique. Il vise à influencer leurs attitudes et leurs
comportements en lien avec la nature, à leur transmettre
des valeurs reflétant le respect de la nature, de l’être
humain et des animaux, à les sensibiliser à l’agriculture
biologique et à ses produits et à établir des ponts entre
producteurs et consommateurs.
www.planetebiosuisse.ch
Le dernier numéro de Diversité Ville-Ecole-Intégration est
consacré à la santé des jeunes. L’édito et l’interview de
Marie Choquet, directrice de recherche à l’INSERM et
épidémiologiste, et la bibliographie peuvent être
téléchargés sur le site du Centre national de
documentation pédagogique. www.cndp.fr/vei/
Parcs et jardins
Ateliers didactiques
Dans le cadre de l’Année du jardin
2006, Patrimoine suisse publie un
dossier didactique. Cet atelier
présente aux élèves du degré
secondaire le thème des jardins,
avec un grand choix d’exercices
parfois sérieux, parfois ludiques,
donnant aux enfants la possibilité
d’aborder le thème de différentes manières: par la
peinture, l’écriture, la lecture, l’affiche, ou encore le
théâtre ou l’exposé. www.patrimoinesuisse.ch
( Résonances - Septembre 2006
Apprentissage collaboratif en ligne
Création de prix
L’équipe de Kaleidoscope, réseau européen de recherche,
annonce la création d’importants prix d’excellence
européens dans le domaine de la recherche concernant
l’apprentissage collaboratif en ligne. Afin de stimuler et
de récompenser les meilleures recherches, applications
technologiques et travaux de doctorat, le groupe
d’intérêt spécial du réseau Kaleidoscope vient de créer
trois prix visant l’apprentissage collaboratif en ligne
(CSCL SIG - Computer Support for Collaborative Learning).
Kaleidoscope est un réseau d’excellence qui fédère les
équipes européennes œuvrant dans le champ des
technologies de l’information et de la communication
appliquées à l’enseignement.
http://cscl-sig.intermedia.uib.no/Members/rune/ csclawards/
awards - www.noe-kaleidoscope.org
43
Dans cette rubrique, vous trouverez toutes sortes d’adresses, de références bibliographiques, webographiques ou vidéo ainsi que des
personnes de contact autour d’un
thème. En ce début d’année scolaire, pourquoi ne pas prendre
comme résolution la zen’attitude?
Ne pas se laisser gagner par
le stress malgré les tensions
et les agitations de notre
monde contemporain, c’est
un peu cela la zen’attitude.
Le métier d’enseignant est régulièrement classé parmi les
plus stressants, celui d’élève
pouvant l’être aussi, comment
dès lors déstresser, éviter les tensions, améliorer le climat scolaire,
réagir avec fair-play?
Du côté des sites
Les facteurs humains dans l’enseignement
Jacques Nimier, dans le cadre de
son site sur les facteurs humains
dans l’enseignement et la formation d’adultes, propose un intéressant dossier pour comprendre ce
qu’est le stress et comment changer d’attitude.
http://perso.orange.fr/jacques.nimier/dossier_stress.htm
En raccourci
Changement par l’écoute
Un site
La Maison du changement par
l’écoute, qui organise régulièrement
des séminaires de communication
non-violente à la Maison de la
famille, à St-Maurice a désormais
son site. www.ecoute-mce.ch
44
Gestion du comportement des élèves
Comportement.net est un portail
francophone traitant des difficultés
comportementales en milieu scolaire. Les pages informatives sont
gratuites.
www.comportement.net, www.pedagogie.net
(
L a zen’attitude
Un thème,
des adresses
les et les sphères d’activités les plus
diverses, l’étude du fair-play contribue à prendre du recul, à travailler
sur soi et à résoudre les problèmes
autrement qu’avec les poings.
Plus d’infos sur ce nouveau dossier
pédagogique: www.olympic.org/
pedagogie - www.global-education.ch.
Du côté des livres
Noëlle Allamand - Chantal
Chosalland
Enseignants dans la tourmente: comment gérer les situations relationnelles stressantes. Paris: Retz, 2005.
Du côté des documents
officiels
Santé sociale et éducation à la santé
Le document proposé par le DECS
sur l’éducation sociale et la promotion a pour but de venir en aide
aux projets de centres. Les modules
proposés, contenant de nombreux
exemples et indications utiles, concernent diverses thématiques dont
le climat scolaire.
www.vs.ch/enseignement > Infos
officielles > concept
Du côté des brochures et
dossiers pédagogiques
Mieux vivre ensemble à l’école
La brochure «Mieux vivre ensemble
à l’école» recense des démarches
intéressantes visant à développer
un climat scolaire positif et à prévenir la violence de manière générale.
Pour en savoir plus: www.climatscolaire.ch.
Le fair-play
Dans une actualité où la violence
ne concerne pas que les stades,
mais touche aussi les cours des éco-
Gisèle George
Ces enfants malades du stress. Reconnaître les causes, mesurer les effets et renouer le dialogue. Paris:
A. Carrière, 2006 (nouvelle édition).
Du côté des enregistrements
vidéo
Comment gérer son stress
[Enregistrement vidéo] / B. Lemoine. Paris: France 3, cop. 2000, A notre santé.
Disponible auprès de la médiathèque valaisanne: www.mediatheque.ch.
Du côté des professionnels
Consultation sociale pour le personnel enseignant valaisan
Danielle Pahud vise à apporter une
écoute active et bienveillante aux
enseignants qui ont des difficultés
liées à leur bien-être professionnel,
notamment des problèmes à gérer
le stress (cf. article paru dans le
numéro de Résonances d’octobre
2005, p. 46).
Pour contacter Danielle Pahud: 027
323 01 01, www.atouts.ch.
Résonances - Septembre 2006
)
E couter, argumenter, débattre:
Lucie Schaeren
les jeunes s’entraînent
En décembre 2005, Résonances présentait «La jeunesse
débat», suite à son lancement officiel au Palais fédéral. Aujourd’hui, déjà bien
implanté en Suisse alémanique, le projet séduit de mieux
en mieux en Suisse romande,
où plusieurs établissements
scolaires (secondaires I et II)
ainsi que différentes institutions l’ont adopté. Il est donc
temps de faire le point.
est donc un pilier de la démocratie.
Le projet dans les
écoles
www.lajeunessedebat.ch
Journées particulières
Depuis le début de l’année 2006, le
projet s’est concrétisé par l’impression et la distribution des documents pédagogiques, désormais
disponibles en français et en allemand. D’autre part, des animateurs ont été formés, des présentations ont eu lieu, et des enseignants intéressés ont participé à
des séminaires consacrés au débat.
Dans plusieurs écoles romandes,
des classes s’entraînent déjà.
L’action se poursuit avec l’organisation de «Journées du débat». Elles
auront lieu en automne 2006 dans
des écoles de Suisse et prendront
l’allure de fêtes dédiées au débat.
Pour dynamiser la manifestation,
chaque établissement accueillant
est libre d’ajouter une dimension
particulière à «sa» journée: animations musicales, artistiques, politiques.
Participation et Droits de
l’Enfant
A Lausanne, la fête aura une couleur toute particulière. En effet, la
Fondation Education et Développement met l’accent cette année
( Résonances - Septembre 2006
sur la «participation» lors de la
Journée des Droits de l’Enfant,
qu’elle organise le 20 novembre
2006: «La jeunesse débat» y a donc
tout naturellement trouvé sa place.
Le projet figure en point de mire
du programme de la journée, en
proposant avec des jeunes un atelier dont la forme reste à définir.
«La jeunesse débat» et la
citoyenneté
Au vu des évolutions récentes, les
cours de citoyenneté reviennent
à l’ordre du jour dans plusieurs
cantons. Par sa forme et ses objectifs, le projet «La jeunesse débat»
correspond au souhait d’encourager la participation sociale des
jeunes. En effet, le débat ne se
limite pas à son rôle rhétorique.
Il est aussi un outil de communication et implique entre autres des
règles sociales: écouter, respecter
l’autre, considérer d’autres points
de vue, exposer ses opinions sans
arrogance. En parallèle, le débat
permet d’améliorer des compétences personnelles, cognitives et,
bien sûr linguistiques. Le débat
comme moyen de communication
Un intérêt particulier du projet réside dans sa forme. Les
outils proposés s’adaptent à
toute matière enseignable
qui donne de l’importance à
l’échange d’opinions. Le sujet
est laissé au libre choix des
participants (enseignants ou
élèves). Grâce à l’aspect dynamique, l’argumentation, un
concept parfois abstrait, est illustrée et ainsi plus accessible.
Concours extra-scolaire en
2007
Outre l’apprentissage du débat
dans les classes, les élèves auront le
loisir de s’inscrire à des coupes régionales et à une finale suisse qui
aura lieu à Fribourg, en automne
2007.
Règles du «jeu»
4 élèves disposent de 24 minutes.
Deux défendent le «pour» de
la question traitée, deux sont
«contre». Pendant 2 minutes,
chaque élève présente ses arguments (ouverture). Ensuite, 12
minutes sont laissées à la discussion libre, durant laquelle chaque participant doit pouvoir placer son point de vue. En clôture,
2 minutes leur sont tour à tour
attribuées afin de tirer une
conclusion des arguments cités.
A l’école, le jury se compose du
reste de la classe.
45
B ourses et prêts d’honneur
Dans le but d’informer les élèves,
étudiants et apprentis des délais
fixés et des conditions requises
pour l’obtention d’une aide financière de l’Etat pour leur formation,
la Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur porte à
la connaissance des intéressés les
informations suivantes:
Les subsides sont alloués:
sous la forme de bourses aux apprentis, aux élèves des écoles secondaires du deuxième degré et
écoles assimilées;
sous forme de bourses et de prêts
aux autres catégories.
1. Conditions
Des subsides sont accordés:
aux apprentis;
aux élèves des écoles secondaires du 2e degré et écoles assimilées;
aux élèves des écoles préparant
à l’enseignement;
aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives, des écoles préparant aux
professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques;
aux étudiants des écoles techniques et des hautes écoles spécialisées;
aux étudiants des hautes écoles,
y compris le doctorat;
pour les deuxièmes formations,
les recyclages, le perfectionnement professionnel.
Le financement d’une formation
incombe en premier lieu aux parents, subsidiairement aux autres
responsables légaux et au requérant. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l’Etat.
Pour la détermination du droit aux
subsides et du montant de ces derniers, les éléments suivants sont
pris en considération:
les ressources personnelles du
requérant et de son conjoint;
le revenu et la fortune des parents;
le nombre d’enfants encore en
formation;
les frais d’études ou d’apprentissage.
2. Types de subsides
Les bourses sont des allocations accordées à fonds perdu. Le bénéficiaire n’est pas tenu légalement de
les rembourser.
Les prêts d’honneur sont accordés
sans aucune garantie personnelle
ou réelle de la part du requérant
ou de son représentant légal. Ils
sont remboursables.
www.vs.ch/sajecs
> bourses et prêts d’honneur
46
3. Ayants droit
4. Présentation
des demandes
Les demandes de subsides doivent
être adressées sur formulaire ad hoc
au Département de l’éducation, de
la culture et du sport, section des
bourses, dans les délais suivants:
jusqu’au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne;
jusqu’au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps.
Les formulaires peuvent être obtenus auprès:
des administrations communales
et des directions des écoles;
du Département de l’éducation,
de la culture et du sport, Section
des bourses et prêts d’honneur,
Avenue de France 8, 1950 Sion.
Le questionnaire dûment rempli
doit être signé par le requérant et
par le détenteur de l’autorité parentale et accompagné, selon les
cas, des pièces ci-après:
d’une attestation de l’inscription
à l’école ou à l’établissement
fréquenté;
d’un contrat d’apprentissage;
d’un plan financier.
Les demandes de renouvellement
de l’aide se font au moyen d’un
questionnaire spécial. Celui-ci est
envoyé automatiquement à tous
les étudiants, élèves et apprentis
qui ont bénéficié d’une aide pour
l’année 2005-2006.
5. Remarques
Tous renseignements concernant
les bourses et les prêts d’honneur
peuvent être obtenus auprès du
Département de l’éducation, de la
culture et du sport, section des
bourses, avenue de France 8, 1950
Sion (tél. 027 606 40 85).
Département de l’éducation,
de la culture et du sport
du canton du Valais
Commission cantonale des bourses
et des prêts d’honneur
En raccourci
Budgetgame
Relations à l’argent
La prochaine édition du jeu
éducatif de La Poste aura lieu du
30 octobre au 8 décembre 2006.
www.budgetgame.ch
Résonances - Septembre 2006
)
H ier – aujourd’hui: journée
de dialogue intergénérationnel
Le XXe siècle a été marqué par des bouleversements technologiques et
par une évolution rapide
des moyens de communication. Paradoxalement
les relations humaines,
spécialement entre les
différentes générations,
sont devenues plus difficiles. Aussi, le Parlement
des aînés et les jeunes
ont formulé une résolution demandant une
journée de dialogue intergénérationnel.
Le thème du dialogue intergénérationnel est à choisir
selon le contexte local (photo CREPA).
Le chef du Département de l’éducation, de la culture et des sports
soutient cette demande et propose
aux enseignants valaisans de créer
dans leur classe un espace de rencontre entre aînés et jeunes. Le Service cantonal de la jeunesse, par
son délégué, est chargé de la mise
sur pied du projet et de la coordination entre les divers partenaires.
Jeux et loisirs: colin-maillard, jeu
de billes, ballon en vessie de vache ou de porc, sifflets en bois
de sureau, jass… Rencontres de
quartier, repas ou journée familiale…
Sports: patins à glace à vis, luge,
skis réalisés avec des douves de
tonneaux, ou skis de l’armée,
souliers à lacets…
Différents thèmes sont proposés, la
liste n’est pas exhaustive. A chacun
de choisir selon le contexte local,
les aînés et les jeunes en présence,
le sujet qui peut le mieux susciter
des échanges et permettre une
meilleure compréhension mutuelle.
La présentation d’objets, de photos, de vidéos peut aussi créer des
occasions de dialogue.
La famille
Journée du dimanche: endimancher la maison, endimancher les
membres de la famille, petite
messe à jeun, grand-messe en latin, repas, sieste, promenade,
match de foot à la radio, parties
de jass…
Les jours fériés, fêtes et événements: jour des Rois, Chandeleur, 1re communion, ordination
et 1re messe, processions, fête
patronale, inalpe, désalpe, vendanges, retour de promenade
d’école…
La maison d’autrefois: chambre
des enfants, cuisine (où l’on fait
ses devoirs), moyens de chauffage, sanitaires (toilette sans eau
courante, douches publiques)…
Propositions de thèmes
Vie sociale
Moyens de communication: téléphone, radio, criées publiques…
Moyens de transport: à dos
d’homme, mulet, autocar à charbon, arrivée du chemin de fer en
Valais, premières voitures…
( Résonances - Septembre 2006
L’école
Durée de l’année scolaire, composition d’une
classe et différences d’âge,
ambiance, discipline…
Programme, branches
scolaires, couture pour les
filles et éducation civique
pour les garçons… enseignement de la religion…
patois…
Matériel utilisé: sac
d’école, plume et encrier,
cahier avec table de multiplications, livret scolaire…
Autres suggestions
Organiser une journée de rencontre et d’activités avec des aînés: tournoi de pétanque (équipe
un aîné avec un enfant), chant ou
histoire, tournoi de moulin, activité théâtrale…
Cuisiner: confection de merveilles, bricelets et autres recettes anciennes (dans le cadre de l’école)…
Collaborer avec un ancien enseignant (l’ancien assume un ou
deux cours)…
Organiser des journées portes
ouvertes en invitant des aînés,
des grands-parents…
Groupe intergénérations
En raccourci
Journal d’infos
Format réduit
lesZinfos.com explique aux enfants
de 6 à 11 ans les informations «du
monde des grands» dans un
format quotidien de 5 minutes.
www.leszinfos.com
47
L es dossiers de Résonances
N° 9 juin
L’égalité des chances
Année 2002/2003
N° 5 janvier
Autour des activités
Année 2005/2006
N° 6 février
L’école de demain
N° 1 septembre
Piloter, motiver
N° 7 mars
L’espace-temps de l’école
N° 2 octobre
Argumenter
N° 8 avril
Ecrire dans toutes les matières
N° 9 mai
Les écoles de niveau tertiaire
N° 9 mai
Enseignement du français
N° 10 juin
Le parler des jeunes
N° 10 juin
La récré en action
Année 2003/2004
Année 2004/2005
N° 1 septembre
Le rapport au savoir
N° 1 septembre
L’organisation de la classe
N° 2 octobre
Le niveau baisse: mythe ou réalité?
N° 2 octobre
60 ans d’orientation
N° 3 novembre
Les tendances pédagogiques
N° 3 novembre
Le vocabulaire
N° 4 décembre
Le climat de l’école
N° 4 décembre
Enseignant-e secondaire
N° 5 janvier
Les frontières de l’école
N° 5 février
ICT: vers l’intégration
N° 6 février
La coopération
N° 6 mars
Les coordinations
N° 7 mars
Le secondaire II
N° 7 avril
Dialogue chercheurs-enseignants
N° 8 avril
Revues en revue
N° 8 mai
Sciences par l’expérience
S ’abonner
Les abonnements peuvent se faire:
par courriel:
[email protected]
par tél.:
027 606 41 52
par courrier:
DECS-SFT, Résonances,
rue de Conthey 19, CP 478,
1951 Sion.
Pour les enseignants, merci de mentionner l’établissement et le degré d’enseignement dans lequel vous travaillez.
48
N° 3 novembre
Les enjeux de l’évaluation
N° 4 décembre-janvier
Transition école-apprentissage
N° 5 février
Effort/plaisir d’apprendre
N° 6 mars
L’ennui à l’école
N° 7 avril
D’une transition à l’autre
N° 8 mai
Le mouvement à l’école
N° 9 juin
L’économie à l’école
«
La citation du mois
Moins on a de connaissances,
plus on a de convictions.
Boris Cyrulnik, Extrait de
Un merveilleux malheur
En raccourci
Revue pédagogie spécialisée
Biblio sur la résilience
Dans la dernière édition de Pédagogie spécialisée, la
revue éditée par le Centre suisse de pédagogie
spécialisée, propose, comme à l’accoutumée, divers
articles traitant de formation continue, d’étiologie, de
didactique… A noter aussi dans ce numéro une
bibliographie très complète sur la résilience, à savoir
l’aptitude à rebondir après les épreuves.
www.csps-szh.ch
Résonances - Septembre 2006
)