Rapport annuel de l`ICRA 2007-08

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Rapport annuel de l`ICRA 2007-08
Rapport annuel 07-08
icra.ca
L’Institut canadien de recherches avancées
180, rue Dundas Ouest, bureau 1400, Toronto, Ontario M5G 1Z8
Tél. : 416.971.4251 Téléc. : 416.971.6169
Rapport annuel 07-08
TA B L E D E S M AT I È R E S
2
À propos de L’ICRA
3
Message du président du conseil d'administration
4
Message de la chef de la direction
5
Message du président du comité de l'avancement
7
Rapport du programme : Cosmologie et gravité
9
Rapport du programme : Biodiversité microbienne intégrée
11
Rapport du programme : Institutions, organisations et croissance
13
Rapport du programme : Évolution du système terrestre
15
Rapport du programme : Développement cérébral et biologique fondé sur l’expérience
17
Rapport du programme : Informatique quantique
19
Rapport du programme : Sociétés réussies
21
Rapport du programme : Nanoélectronique
23
Rapport du programme : Réseaux génétiques
25
Rapport du programme : Matériaux quantiques
27
Rapport du programme : Interactions sociales, identité et mieux-être
29
Rapport du programme : Calcul neuronal et perception adaptative
30
Analyse par la direction des résultats financiers
32
Rapport des vérificateurs
33
États financiers condensés 2007/2008
38
Donateurs annuels de l'ICRA 2007/2008
40
Conseil d'administration
41
Conseil consultatif
42
Comités consultatifs
44
Conseil de recherches
45
Administrateurs émérites
46
Personnel de l'ICRA
Voir loin, aller encore plus loin
SURVOL
VISION
L’Institut canadien de recherches avancées est un
incubateur d’idées qui révolutionnent la communauté
de recherche mondiale et qui changent la vie des gens
de par le monde. Par l’entremise de ses programmes
de recherche, l’ICRA procure à de grands chercheurs
le temps, l’encadrement, la liberté et l’inspiration
nécessaires pour étudier des questions fondamentales
sur la société, la technologie ainsi que la nature même
de l’humanité et de l’univers.
L’Institut canadien de recherches avancées aspire à
devenir la plus grande organisation de recherches
avancées concertées au monde.
L’ICRA permet aux penseurs les plus talentueux du
monde de collaborer à nombre de projets innovateurs
et provocateurs. Et, grâce à sa portée internationale,
l’ICRA assure la position du Canada à titre de chef de
file mondial en recherche avancée.
Grâce à des réunions régulières de programmes,
l’ICRA réunit des chercheurs de pays, d’institutions,
de disciplines et de niveaux d’expérience différents.
Ces réunions favorisent de nouveaux liens, des idées
et des relations à long terme qui émergent sur des
axes de recherche dont l’influence transcende la
communauté de l’ICRA pour toucher le milieu
général de la recherche. Grâce à l’approche
interdisciplinaire et de collaboration de l’ICRA, les
membres de programmes s’attaquent à des questions
qu’aucune université ni institution de recherche
traditionnelle ne pourraient aborder.
MISSION
Afin d’enrichir les connaissances humaines et
améliorer la vie en société, l’ICRA vise à devenir un
des chefs de file du programme de recherche
mondial et ce, pour des questions de plus en plus
complexes. Dans ce but, il élabore son propre
programme de recherche et met sur pied et utilise
des modèles de recherche innovateurs pour
repousser les limites du savoir et de la
compréhension.
L’organisation se perçoit comme une icône de
l’excellence intellectuelle. Elle réunit d’éminents
chercheurs de partout au monde dans un
environnement puissant qui inspire confiance,
audace dans les idées et esprit unique de profonde
collaboration. L’ICRA offre son appui aux
chercheurs pour tous les risques professionnels
qu’ils doivent assumer afin de mener à bien leurs
programmes de recherches avancées d’importance
mondiale.
L’ICRA est à la fois d’envergure solidement
nationale et internationale, et s’engage à créer et à
maintenir une communauté intellectuelle
emballante qui met en lien les chercheurs
canadiens et leurs collègues de par le monde.
2
VIVE LA RECHERCHE!
Les réponses à de grandes questions semblent toujours mener à des questions encore
plus vastes. Cette complexité croissante se reflète dans la façon dont l’ICRA a évolué.
Au cours des 25 premières années de l’Institut, notre monde est devenu plus
complexe, plus rapide, plus étendu. L’ICRA compte maintenant plus de chercheurs
et de programmes de recherche que jamais – et les questions continuent à fuser.
Des masses de nouvelles données – en génomique, en
économie, en astrophysique et autres – ouvrent de nouvelles
frontières et permettent aux chercheurs de comprendre des
domaines qui récemment encore étaient trop complexes pour
qu’on les examine d’un œil entendu.
Je suis fier de vous présenter notre Rapport annuel 2008 qui
devrait vous permettre de mieux comprendre la position de
chef de file international qu’occupe l’ICRA dans tant de
domaines fertiles de l’exploration intellectuelle. J’espère que
votre imagination sera captivée par les possibilités que
recèlent nos programmes de recherche. Les faits saillants sur
la dernière année nous permettent de jeter un regard sur
l’avenir incroyable que ces chercheurs contribuent à façonner.
Il n’est jamais sage d’essayer de prédire l’avenir. Je ne me
risquerai même pas à spéculer sur le moment où nous
aurons le premier ordinateur quantique fonctionnel, le
génome à mille dollars, les supraconducteurs à température
ambiante ou toute autre innovation qui se rapproche de la
réalité à chaque année de recherche qui passe à l’ICRA. Mais
je prédirai que chaque découverte, chaque percée, chaque
réponse mèneront inévitablement à de nouvelles questions
encore plus complexes et fascinantes. Et je prédis que
l'ICRA sera présent pour réunir les chefs de file intellectuels
du Canada et du monde pour relever ces nouveaux défis.
Dans les années à venir, le besoin et les possibilités de
recherche avancée en collaboration ne feront que
s’intensifier. Et nous sommes prêts, en effet, à poursuivre
nos recherches.
Richard W. Ivey
PR ÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTR ATION
INSTITU T C ANADIEN DE R ECHER C HES AVANCÉES
3
LES GRANDS ESPRITS PENSENT DIFFÉREMMENT
J’aimerais féliciter et remercier les chercheurs, le personnel, les donateurs et
autres bienfaiteurs de l’ICRA qui ont fait de la 25e année financière de l'ICRA
l'une des plus étonnantes et réussies de son existence. Vous avez permis à
l’organisation d’atteindre de nouveaux sommets et vous nous avez donné à
tous de nouvelles idées emballantes à étudier.
Quand on dit que les grands cerveaux pensent autrement, on
fait allusion à plusieurs choses. Nous reconnaissons ainsi ces
quelques visionnaires dont l’intellect permet de dépasser les
règles établies et les obstacles pour réaliser des découvertes qui
changent la façon dont nous comprenons le monde, l’univers
et nous-mêmes. La communauté de l’ICRA a la chance de
compter de nombreuses personnes de ce calibre. On fait aussi
référence à l’idée fondamentale selon laquelle il faut examiner
une question sous plusieurs angles pour pouvoir y répondre et
que c’est seulement par la collaboration que de nombreuses
questions de recherche pourront être élucidées.
Toutefois, même si les gens en lien avec l’ICRA symbolisent la
diversité et l’éclectisme, nous partageons tous le même objectif
d’élargir les frontières de la connaissance humaine. À la lecture
de ce rapport, vous verrez que nous sommes en train
d’explorer davantage de frontières d’un plus grand nombre de
façons que jamais.
Les histoires présentées dans cette publication ne vous
donneront qu’un avant-goût de tout le travail réalisé par les
chercheurs de l’ICRA dans des laboratoires, des bureaux et sur
le terrain de par le monde. J’espère que cela aiguisera votre
appétit et vous incitera à participer davantage aux événements,
aux débats et aux discussions de l’ICRA.
4
Le deuxième volet de ce rapport illustre à quel point cette
année financière a porté fruit pour l'Institut en matière de
collecte de fonds. Évidemment, cela nous emplit
d'optimisme pour nos plans d'expansion du soutien que
nous accordons à la recherche avancée dans les années à
venir. Je suis ravie de voir que nous avons plus de donateurs
que jamais à remercier. Il s'agit là d'un signe que de plus en
plus de personnes croient en cette organisation et
reconnaissent la valeur de la recherche avancée au Canada et
de par le monde. La réussite de l’ICRA s’explique par le fait
que l’Institut se trouve dans un pays où foisonnent les
grands cerveaux.
Notre recherche, nos efforts de financement et notre
notoriété publique poursuivent leur croissance. Je suis fière
des accomplissements de cette organisation et je sais que
c'est annonciateur de réalisations encore plus importantes.
Chaviva M. Hošek, O.C.
MEMBR E DE LA FONDATION LAWSON
C HEF DE LA DIR EC TION
INSTITU T CANADIEN DE R ECHER C HES AVANCÉES
VOIR LOIN, ALLER ENCORE PLUS LOIN
L’ICRA s’enorgueillit d’être une organisation sans pareil. De certaines façons, toutefois, elle n’est pas
aussi différente qu’on pourrait le croire. Comme nombre d’autres organisations internationales sans
but lucratif, l’ICRA a pour objectif d’enrichir l’humanité de la façon la plus large possible. Selon moi,
àil est juste de dire que les moyens que nous prenons pour atteindre cet objectif ne ressemblent à
aucun autre sur la planète mais comme bien d’autres nous nous efforçons d’être une force du bien.
Je suis fier du rôle inhabituel que nous jouons : nous
travaillons avec des chercheurs qui excellent dans leurs
domaines. Nous appuyons la recherche avancée dont les
répercussions sur la vie quotidienne pourraient prendre
des années à se faire sentir (mais quand cet effet se fait
sentir, il est transformateur). Nous cultivons des équipes
multidisciplinaires dont le travail est époustouflant et
inspirant - comme vous pourrez le constater à la lecture
de ce rapport. Et les connaissances que nous créons
éclairent les décisions scientifiques et sociales à la base
du progrès humain.
Si vous êtes déjà un donateur de l’ICRA, je vous remercie
sincèrement au nom de l'Institut. Et si vous ne l'êtes pas
encore, pourquoi ne pas nous aider à faire de ce monde
un endroit meilleur - et plus intéressant?
George A. Fierheller
PR ÉSIDENT DU C OMITÉ DE L’AVANCEMENT
ET DES C OMMU NICATIONS
INSTITU T CANADIEN DE R ECHER C HES AVANCÉES
Il y a plusieurs raisons qui expliquent pourquoi nous
avons décidé de créer « L’édition t-shirt » du rapport
annuel, entre autres parce que nous avons pensé que
cela serait amusant. Amusant pour nous et, je l’espère,
amusant pour vous. Mais c’est aussi un rappel du fait
que bien que nous ne soyons pas une organisation sans
but lucratif typique, nous avons quand même besoin de
donateurs et de bienfaiteurs pour mener à bien nos
travaux. J’espère que ce petit jeu avec les t-shirts – un
élément type de l’univers des collectes de fond – en sera
un rappel.
5
« Matière sombre, idées claires! »
Présenté par Jen McNeely, gourou de la mode et observatrice d’étoiles.
6
COSMOLOGIE ET GRAVITÉ
Par Dick Bond, Directeur du programme
Les chercheurs de l’ICRA ont contribué à démontrer que les étoiles, les planètes, les
galaxies, et les gaz et la poussière entre tous ces objets – tout ce que nous pouvons voir
directement – ne représentent qu’environ 4 % de la masse totale de l'Univers.
Un autre élément, invisible par des méthodes de détection
conventionnelles, est la matière sombre qui tient ensemble
les galaxies et empêchent les étoiles de s’évader dans l’espace
intergalactique. La matière sombre représente environ 22 %
de la masse totale de l’Univers. Notre première source de
renseignements à cet égard est la première lueur de la galaxie que
l’on appelle fonds diffus cosmologique; il s’est libéré de la matière
ordinaire au moment où l’Univers n’avait que 380 000 ans.
On a annoncé des résultats forts anticipés cette année issus
de quatre expériences sur le fonds diffus cosmologique; l’ICRA
a participé de façon importante à trois d’entre elles. Grâce à ces
expériences, nous avons pu solidifier et améliorer la précision
de nos mesures de la matière et de l’antimatière. Et plus
important encore, nous avons pu perfectionner notre théorie
de l’« expansion accélérée » de l’Univers. Les membres de l’ICRA
sont déjà à réaliser la prochaine génération d’expériences qui vont
nous permettre d’atteindre une précision encore plus grande.
Les membres de l’ICRA participent à de nombreuses expériences
importantes : ils utilisent des télescopes optiques pour observer
la gravitation lenticulaire de galaxies lointaines causée par la
matière sombre qui déforme les images de la galaxie. On a
obtenu d’autres résultats importants grâce au télescope
Canada-France-Hawaii et au télescope spatial Hubble.
Actuellement, on déploie des efforts considérables pour réaliser
des relevés de plus grande envergure pour miser sur ces succès.
Par exemple, un grand nombre d'associés internationaux de
l'ICRA participent au projet du télescope Panstarrs (dirigé par
Nick Kaiser, associé de l'ICRA) et à des propositions pour une
mission spatiale. Deux autres expériences ont confirmé la
gravitation lenticulaire du fonds diffus cosmologique lui-même.
Nous sommes sur le point de déterminer comment la matière
sombre se rassemble dans l’espace intergalactique, les galaxies
et les amas galactiques. Mais rien de tout cela ne nous révèle
sa nature. L’hypothèse la plus plausible est qu’il s’agit d’un
vestige libéré par la matière ultra-chaude dans les premières
nanosecondes du Big Bang et nous espérons pouvoir la détecter
directement. Elle pourrait s’annihiler au centre des galaxies
créant ainsi un rayonnement détectable.
De nouvelles expériences internationales auront cours dans une
mine ultra-profonde à l’Observatoire de neutrinos de Sudbury
(SNO) au Canada. Le laboratoire SNO est l'endroit idéal sur
Terre où chercher la matière sombre. Ces expériences auxquelles
participent Mark Chen, boursier de l'ICRA, tirent profit du bouclier
laurentien pour filtrer les débris de collisions de rayons cosmiques
de haute énergie qui autrement camoufleraient les faibles
indicateurs de la matière sombre. Nous espérons aussi que le
grand collisionneur de hadrons, le plus grand accélérateur de
particules au monde situé au CERN à Genève pourra détecter ces
particules de matière sombre. Donc, nous sommes peut-être à la
veille de la détection directe de la matière sombre par l’une de trois
voies; nous participons pleinement à deux d’entre elles et nous
avons des plans pour la troisième.
À la frontière des connaissances se trouvent aussi les éléments
les plus denses de l’Univers : les trous noirs et les étoiles à
neutrons. Les membres du programme ont observé des étoiles à
neutrons à rotation rapide et ont avancé des théories de la matière
et de l'énergie dans ces environnements gravitationnels extrêmes.
Leur extraordinaire gravité peut se faire fusionner les trous noirs
et les étoiles à neutrons à proximité. Il est toutefois très difficile
de comprendre ce qui se produit lors de ces fusions car le concept
de l'espace-temps s’effondre dans de tels environnements. Malgré
les défis, les membres du programme ont réalisé des percées
incroyables dans le calcul du rayonnement gravitationnel –
des ondes dans l’espace-temps qui émanent d'incidents
catastrophiques de la sorte. Nous espérons détecter ces ondes
pour démystifier le cœur de la gravité forte.
Les membres de l’ICRA continuent à recevoir des prix
d’institutions nationales et internationales comme les Sociétés
royales de Londres et du Canada, l’Académie nationale des sciences
et le CRSNG. Pour ma part, ce fut une année exceptionnelle car
j’ai été fait membre de l'Ordre de l'Ontario et j'ai reçu le prix de
cosmologie de la Fondation Gruber 2008 - le prix le plus
prestigieux dans le domaine. Au cours de la cérémonie, j’ai louangé
l’ICRA et sa magnifique structure en collaboration qui permet de
tisser un réseau mondial de chercheurs avec une assise canadienne
solide. L’appui de l’ICRA fut déterminant et m’a permis d’entrer
en lien avec les plus grands cerveaux du monde. En fournissant
des données tangibles et des théories fiables sur le cosmos, le
programme Cosmologie et gravité de l’ICRA transpose le monde
de l’invisible au monde de la compréhension.
7
« 90% microbes, 10 % humains »
Présenté par Naveen Rana, comptable et écosystème complexe.
8
BIODIVERSITÉ MICROBIENNE
INTÉGRÉE
Par Patrick Keeling, Directeur du programme
Le corps est un écosystème qui abrite environ 100 trillions de microbes qui vivent et qui
agissent au niveau de la peau, des cheveux et des poils, de la bouche et des intestins. Nous
donnons un gîte à ces organismes qui, en retour, nous aident à réaliser de nombreuses
tâches, de la digestion des aliments à la lutte contre la maladie.
La planète est une palette de nombreux écosystèmes différents dont
les plantes, les animaux et les microbes créent, conservent et
utilisent des environnements sains. L’activité microbienne façonne
ces écosystèmes aquatiques ou terrestres, naturels ou
anthropogènes.
Les microbes sont parmi les composantes les plus influentes de tout
écosystème; ils dégradent les déchets organiques, aident les plantes
à croître et éliminent près de la moitié du CO2 et d’autres gaz à effet
de serre de l’atmosphère. Ils foisonnent en plus grand nombre, en
plus grand volume et en plus grande diversité que tous les autres
êtres vivants mis ensemble.
Mais malgré leur ubiquité et leur rôle dans le maintien d’une
planète en santé, on ne sait pratiquement rien sur les microbes.
À sa deuxième année, le programme Biodiversité microbienne intégrée
a regroupé son expertise microbienne pour étudier de nombreuses
dimensions des écosystèmes de notre planète. Cette recherche
intégrée révèle un tableau approfondi de la diversité au sein de
divers environnements.
Inlet Saanich est l’un de ses environnements. Située juste au nord
de Victoria (Colombie-Britannique), cette région est une « zone
morte » : un environnement marin qui contient de très faibles
quantités d’oxygène. Steve Hallam travaille à Inlet Saanich depuis
des années et il a récemment découvert que les archées, un groupe
d'organismes unicellulaires dépourvus de noyaux, dominent
maintenant la région. Ce résultat sous-entend qu'en l'absence
d'oxygène, les archées sont capables de survivre en absorbant le
nitrate (le meilleur nutriment disponible après l’oxygène). Bien qu’il
soit toxique à forte concentration pour de nombreux autres
organismes, le nitrate pourrait être un choix alimentaire naturel
pour les archées. Les travaux du Dr Hallam ont pour objectif de
mieux comprendre ce phénomène.
Qui plus est, le Dr Hallam collabore avec Forest Rohwer et Curtis
Suttle, membres du programme, pour découvrir quels autres
microbes, y compris des virus vivent à Inlet Saanich. Pour ce faire,
les chercheurs font appel à l’analyse métagénomique qui utilise la
génétique pour étudier une population microbienne intacte.
Le Dr Rohwer est un pionnier de la métagénomique. Cette année,
son groupe de recherche a publié la première analyse exhaustive
des processus métaboliques qui ont cours dans les communautés
microbiennes et virales de plusieurs grands écosystèmes.
Leur analyse a révélé que les communautés virales servent de
dépôt pour l’entreposage et le partage de gènes ce qui en retour
influence les processus évolutifs et métaboliques mondiaux.
Les membres du programme Biodiversité microbienne intégrée
tentent aussi de trouver de nouveaux processus biochimiques
et formes de vie. Alastair Simpson a découvert et a caractérisé
plusieurs nouvelles espèces d’anaérobes, des organismes qui
peuvent croître et survivre en l’absence d’oxygène. Son équipe de
recherche se sert de ces organismes pour mieux comprendre
comment les organites, des sous-unités intracellulaires aux
fonctions spécialisées, se dégénèrent. Dans le même ordre d’idée,
Brian Leander, membre du programme, utilise les nouvelles
espèces microbiennes marines abyssales (découvertes par son
groupe) pour retracer comment les parasites et les endosymbiotes
(organismes qui vivent dans le corps ou dans les cellules d’autres
organismes) évoluent.
Qui plus est, les membres du programme Biodiversité microbienne
intégrée organisent et participent à des ateliers spécialisés. Plus
récemment, le Dr Suttle a organisé un symposium à Vancouver
sur les virus aquatiques et les Drs Keeling, Leander, et Simpson
ont organisé un grand atelier à Halifax pour contribuer au projet
de l'arbre de la vie sur le Web.
Ce projet prend la forme d’un répertoire d’envergure, accessible
au public, de toutes les connaissances scientifiques sur la
diversité, l'histoire évolutive et les caractéristiques de toutes les
espèces et groupes d’organismes importants sur Terre, vivants et
disparus. Cette incroyable mine de renseignements, alimentée
par une alliance sans précédent d’experts mondiaux, vise une
meilleure compréhension de toute la vie sur la planète.
Des experts de nombreux pays – Japon, Russie, Suisse,
Allemagne, France, République tchèque, Royaume-Uni,
États-Unis et Canada – ont participé à l'atelier d'Halifax. Cet
événement a fait l’objet d’une couverture médiatique grand
public, y compris un article d’opinion par le Dr John Archibald,
membre du programme, intitulé « Look on the bright side
of microbial life », publié dans le Chronicle Herald d’Halifax.
Cette publication transmet un message essentiel du programme
Biodiversité microbienne intégrée : plutôt que de percevoir
les microbes comme l’ennemi, nous devrions respecter les
nombreux rôles essentiels qu'ils jouent dans nos vies et mieux
les comprendre.
9
« Je suis une institution »
Présenté par Clifton Brown, champion mondial de boxe Muay Thai et institution athlétique.
10
INSTITUTIONS, ORGANISATIONS
ET CROISSANCE
Par Elhanan Helpman, Directeur du programme
Depuis sa création en 2004, le programme Institutions, organisations et croissance a réussi avec
brio à aborder des questions clés sur le développement économique, la prospérité et la pauvreté
– questions qui continuent à inquiéter un ensemble divers d’institutions et de personnes sur la
scène internationale, allant de la Banque mondiale à Bono, la vedette du rock.
On a pu être témoin d’une illustration frappante des
répercussions du programme au cours d’un événement public
spécial à Ottawa, en octobre 2007 qui avait pour thème :
« Pourquoi est-ce que certains pays sont riches et d’autres
pauvres? ». (Cet événement faisait partie de la tournée
d’événements pancanadienne, La prochaine grande question.)
Les membres ont abordé la question dans une série de
conférences et l’événement a suscité un niveau d’intérêt et
d’enthousiasme inégalé au sein des décideurs, des politiciens
et des gens d’affaires prestigieux.
Dans le cadre de leur travail, les membres du programme
rencontrent aussi des représentants de la Banque mondiale,
du Fonds monétaire international et de l’Organisation de
coopération et de développement économiques. Nos résultats
révèlent sans exception que les gens dans toutes ces
communautés ont soif de nouvelles idées et de nouvelles
connaissances et désirent mieux comprendre les nouveaux
résultats de recherche du groupe. Dans certains cas, on incorpore
les résultats du programme Institutions, organisations et croissance
aux politiques et aux objectifs. La Banque mondiale, par exemple,
a compris l’importance des réformes institutionnelles, allant de
l’amélioration de la prestation des services publics à la réforme
juridique en tant qu’élément politique essentiel.
Au cours de la dernière année, de nombreux articles de recherche
ont contribué à étoffer notre compréhension des institutions et
organisations économiques et politiques. Par exemple, James
Fearon et David Laitin ont élaboré un modèle qui démontre
comment les enjeux inhérents à l’engagement tendent à mener
à des luttes de contrôle « à prendre ou à laisser » quand diverses
factions mettent au point des arrangements de partage du pouvoir
au sein de gouvernements centraux et régionaux.
Timothy Besley et Torsten Persson de concert avec Daniel Strum
ont fait appel à une association entre la théorie, l’Histoire et
l’économétrie pour étudier les effets de la concurrence politique
sur l'élaboration de la politique économique et le rendement
économique. La théorie illustre comment la domination d’un seul
parti peut déprimer le développement économique en favorisant
une approche partisane à la recherche de politiques économiques
qui, en retour, répondent aux intérêts d'une petite élite plutôt qu’à
ceux de la population dans son ensemble.
En 2008 sera publié l’ouvrage Institutions and Economic
Performance, un recueil de 13 essais dont j’ai eu le plaisir d’être
le corédacteur. Ces articles soulignent le travail en collaboration
des membres du programme et examinent le lien entre la façon
dont les entreprises s’organisent et innovent et comment ce
processus façonne la structure industrielle, tout en explorant la
question de savoir pourquoi le revenu par habitant varie tant entre
pays – même en prenant en compte les inégalités évidentes.
Comme par les années passées, les membres du programme ont
reçu de nombreux prix. On doit mentionner tout spécialement
Roger Myerson, membre du comité consultatif du programme
Organisations, institutions et croissance, l’un de trois récipiendaires
du prix Nobel de sciences économiques à la mémoire d’Alfred
Nobel 2007. On a reconnu le Dr Myerson pour sa contribution
à la théorie des incitations.
En 2007-2008, deux chercheurs se sont joints au programme :
Gustavo Bobonis, économiste de l’Université de Toronto,
et Benjamin Nyblade, politologue de l’Université de la
Colombie-Britannique. Ces nominations ajoutent à notre
masse critique de jeunes chercheurs au pays et positionnent le
Canada comme chef de file dans ce champ d’études spécialisé.
Le programme entame sa cinquième année et il est clair que
les membres de concert avec d'autres spécialistes des sciences
sociales ont réalisé des progrès considérables quant à la
documentation du rôle des institutions politiques et économiques
(à l'aide de définitions larges et non conventionnelles) dans la
croissance économique. Les membres ont élaboré des cadres
analytiques pour évaluer comment les institutions et les
organisations influencent les dénouements économiques et
ont utilisé ces cadres pour interpréter les résultats probants.
La théorie des jeux, par exemple, met l'accent sur la façon dont
les personnes au sein d’un groupe interagissent et le résultat net
de ces interactions dans la population du groupe. En effet, la
masse de recherches réalisées par les membres a contribué de
façon notable à une nouvelle et profonde compréhension des
institutions et organisations comme étant non pas des entités
statiques, mais bien des forces dynamiques ayant le pouvoir et
la possibilité d'influencer les citoyens, les communautés et le
développement de par le monde.
11
« Gagner sa croûte en explorant celle de la Terre »
Présenté par Bettina Share, publicitaire et distributrice de chaleur.
12
ÉVOLUTION DU SYSTÈME TERRESTRE
Par Jerry X. Mitrovica, Directeur du programme
Les humains se révèlent être une source dominante de changement dans le système
terrestre. Ce changement menace de perturber l’équilibre dynamique et la stabilité de
l’environnement abritant la vie sur Terre, y compris le système de soutien de la vie dont
les humains dépendent pour leur mieux-être et leur survie.
De nombreux experts en sciences de la terre s’intéressent
uniquement aux données climatiques actuelles. Par opposition,
les scientifiques du programme Évolution du système terrestre de
l’ICRA positionnent l’enjeu actuel du changement climatique
dans le contexte bien plus large de l’avenir et de l’histoire de
notre planète qui s’étend sur des milliards d’années. L’une des
choses étranges que nous révèle ce contexte sur la situation
actuelle est que même si le réchauffement climatique actuel est
un enjeu pressant, cela ne changera probablement rien au fait
que la Terre connaîtra une autre époque glaciaire dans des
milliers d’années. On ne doit pas interpréter ce renseignement
comme minimisant la crise actuelle – en fait, nous espérons
que l’étude du contexte à long terme nous aidera à mieux
comprendre ce qu’il faut faire dans la situation présente.
Le programme Évolution du système terrestre de l’ICRA a pour
objectif d’évaluer le véritable potentiel de la société à modifier
de façon significative l’environnement mondial. Nos recherches
sont déterminées par la philosophie selon laquelle l’histoire
terrestre est un guide pour prédire l’avenir de la Terre. En
œuvrant de concert pour interpréter le profil géologique et mieux
comprendre comment la Terre fonctionne aujourd’hui comme
un système autorégulateur, nous pouvons réussir à prévoir les
changements géologiques à venir.
Récemment, le groupe s'est concentré sur la détermination
des mécanismes à l’origine de nombreuses caractéristiques
topographiques intéressantes sur Terre. Les manuels avancent
que les variations du niveau de la mer reflètent des changements
dans le rythme de formation des plaques tectoniques à la surface.
Quand le rythme augmente, les niveaux d’eau montent et les
continents sont inondés; et quand le rythme diminue, les
niveaux d'eau chutent et les rives migrent vers l'extérieur.
Notre programme a réécrit ce chapitre du manuel : David
Rowley, membre du programme, a démontré que le rythme
de formation des plaques est en fait stable depuis 80 millions
d'années. Robert Moucha, boursier postdoctoral, Dr Rowley,
Alessandro Forte, membre du programme, et moi-même avons
utilisé des simulations pour démontrer que les mouvements
verticaux des océans ou la topographie dynamique influencent
fortement les changements à long terme du niveau de la mer.
Ces simulations ont aussi contribué à la résolution de deux
énigmes de longue date – le récent soulèvement du plateau
du Colorado et la survenue de tremblements de terre de forte
intensité à bonne distance des limites tectoniques.
Le groupe étudie aussi les feux de friches, problème bien connu
du changement climatique, et divers événements comme l'impact
de météorites. Peter Reiners, membre du programme, a mis au
point des méthodes novatrices pour identifier les effets de feux de
friches sur le profil géologique. Abir Biswas, boursier postdoctoral
à l'ICRA travaille maintenant avec le Dr Reiners et Lee Kump,
membre du programme, pour élargir ces méthodes et déterminer
la fréquence et l’intensité de feux de friches anciens ainsi que
de cerner leur corrélation avec d’autres phénomènes comme le
changement climatique.
Mark Jellinek, membre du programme, étudie aussi la tectonique
des plaques, mais il désire mieux comprendre les différences
entre la Terre et d’autres planètes terrestres comme Vénus,
Mercure et Mars. Ces recherches pourraient contribuer à la
détermination de conditions possibles existant sur des planètes
ressemblant à la Terre au-delà du système solaire. Avec ses
collaborateurs, il a récemment démontré que le réchauffement
prolongé de l’atmosphère peut arrêter le mouvement des
plaques tectoniques et verrouiller la croûte planétaire en place.
Ce mécanisme de verrouillage peut entraîner une augmentation
de l’activité volcanique. Vénus présente des indications probantes
appuyant cette possibilité : elle ne présente aucun signe extérieur
d’activité volcanique et un grand nombre de volcans jonchent sa
surface très chaude et absolument sèche.
Le thème planétaire représente une nouvelle orientation pour
le groupe; elle découle des intérêts de recherche dynamiques
de nombreux membres de programme de longue date et des
recherches principales de plusieurs nouveaux membres. Nous
avons pour objectif d’explorer les planètes du système solaire et
les planètes extrasolaires afin de recueillir de nouvelles données
qui pourraient nous permettre d’approfondir notre
compréhension de l'évolution et de l’avenir de la Terre.
13
« Lui c’est l’inné.” et “Lui c’est l’acquis. »
Présenté par Jenna et Robyn: mêmes gènes, personnes différentes.
14
DÉVELOPPEMENT CÉRÉBRAL ET
BIOLOGIQUE FONDÉ SUR L’EXPÉRIENCE
Par Ron Barr, Directeur du programme, et Bryan Kolb, Directeur associé
Quel est le facteur déterminant de la superficie d’un rectangle, sa longueur ou sa largeur?
Pour les membres du programme Développement cérébral et biologique fondé sur
l’expérience, cette question est aussi dénuée de sens que de se demander si c’est l’inné
ou l’acquis qui contribue le plus à la personnalité.
Il est futile d’examiner l’inné et l’acquis comme des entités
distinctes. Nous étudions les deux ensemble, car l’un n’a aucun
sens sans l’autre.
Notre programme étudie les effets enchevêtrés des gènes et de
l'environnement. Nous contestons l'idée traditionnelle selon
laquelle on naît avec un ensemble de gènes qui déterminent
inéluctablement tout de nous, de la forme du nez aux capacités
d’apprentissage. Il semble qu’on ne soit pas aussi limité par notre
ADN que ce l’on croyait. Comme les gènes peuvent être activés et
désactivés, aucun destin définitif n'est enchâssé dans le génome.
Notre programme analyse comment les expériences sociales
s’intériorisent pour influencer l’expression des gènes et ainsi
influencer les premières trajectoires du développement et de la
santé tout au long de la vie.
Plusieurs chercheurs utilisent une approche épigénétique pour
répondre à cette question : ils étudient comment des facteurs
environnementaux influencent l’expression des gènes, même si
la séquence génétique elle-même ne change pas.
Nombre de ces projets s’inspirent des travaux de Michael Meaney
et Moshe Szyf, membres du programme qui ont révolutionné
ce domaine de la recherche. Ils ont réalisé certaines de leurs
découvertes en étudiant diverses méthodes de soins prodiguées
à de jeunes rats. Ils ont comparé des bébés rats qui ont été moins
léchés par leur mère à d’autres qui ont été plus léchés. Ils ont
découvert que les petits que la mère avait davantage léchés
résistaient mieux au stress à l’âge adulte. Ils ont ensuite étudié
comment ces différences se reflétaient dans les cellules cérébrales.
Les profils épigénétiques – essentiellement des cartes d'expression
des gènes – ont révélé de nettes différences dans les cellules d’une
aire cérébrale influencée par les soins. Conséquemment, une
exposition environnementale qui influence l’expression génique
peut influencer les traits comportementaux des adultes.
Le Dr Szyf travaille aussi avec Steve Suomi, membre du
programme, à des recherches similaires sur les singes rhésus.
Ils étudient les différences dans les mécanismes de méthylation
des singes. (La méthylation est le moyen le mieux connu d’activer
et de désactiver des gènes). En étudiant un groupe de singés élevés
par leur mère naturelle et d’autres élevés par leurs pairs, ils tentent
de cerner des différences dans les mécanismes de méthylation qui
reflètent les divers cadres de soins.
Tout en poursuivant l'analyse de leurs résultats de recherche,
ils élaborent de nouvelles méthodes de recherche novatrices.
Ils explorent l’utilisation d’échantillons « périphériques » – sang
ou cellules muqueuses – plutôt que des échantillons « centraux »
– comme des cellules cérébrales – pour déterminer les différences
épigénétiques.
De telles méthodes moins vulnérantes revêtent une grande
importance pour la recherche menée sur les êtres humains.
Par exemple, Ron Barr, directeur du programme, Tom Boyce,
expert en développement de l'enfant, et Michael Kobor,
épigénéticien, essaient de voir si les différences quant aux soins
dans les premières années de la vie influencent les profils
épigénétiques humains. Des études démontrent entre autres que
certaines mères tiennent leur enfant dans leur bras jusqu’à six
heures de plus que d’autres. Les chercheurs essaient d’analyser les
effets de telles différences en comparant les profils épigénétiques
issus d’échantillons sanguins. Cette méthodologie plante le décor
à l’analyse de l’influence de nombreuses autres expositions sur
le développement humain.
Clyde Hertzman, membre du programme et épidémiologiste, va
encore plus loin avec le profilage épigénétique – il travaille avec le
Dr Szyf pour évaluer le lien entre le statut socio-économique et les
mécanismes de méthylation. Leurs travaux préliminaires signalent
déjà l’existence possible d'un fondement épigénétique à certaines
caractéristiques humaines que l'on sait depuis longtemps être en
corrélation avec le statut socio-économique, y compris la sensibilité
insulinique, l'obésité et le système immunitaire.
L’épigénétique n’est que l’un des points de mire du programme.
D'autres chercheurs se penchent sur des domaines comme
les effets des expériences avant et après la naissance sur le
développement neuronal et les périodes d’apprentissage clés où
les enfants affichent la plus grande capacité à apprendre à parler.
En plus des recherches innovatrices de cette dernière année,
le programme Développement biologique et cérébral fondé
sur l’expérience a connu un autre moment déterminant : un
examen quinquennal par des pairs internationaux. Dans la foulée
de cet examen, nous sommes déjà en train de dresser la liste
d’autres membres, d’autres expertises et d’autres méthodologies
qui pourraient élargir nos réussites initiales. Même si cette
année fut très emballante, l'avenir nous réserve encore bien
plus de possibilités.
15
« Être et ne pas être là… telle est la question »
Présenté par Rob Zdancewicz, entrepreneur, homme d’autorité.
16
INFORMATION QUANTIQUE
Par Raymond Laflamme, Directeur du programme
Les photons enchevêtrés sous-tendent l'une des plus grandes percées
de l’année du programme Information quantique de l’ICRA.
Lorsque deux particules sont enchevêtrées, des changements
à l’état quantique d’une particule influencent l’autre
immédiatement, peu importe la distance qui les sépare.
L’enchevêtrement est un principe de la mécanique quantique
utilisé par les physiciens pour manipuler l’information de
façon beaucoup plus puissante (parfois de façon exponentielle)
que ce que permet la physique classique.
Gregor Weihs, membre du programme, a utilisé les photons
enchevêtrés pour créer le premier « dispositif cryptographique
quantique en espace libre » au monde. La cryptographie
quantique, une branche des communications quantiques, tire
profit d’une propriété tout aussi bizarre du monde subatomique :
le simple fait d'observer un système quantique en change la
nature. En cryptographie quantique, l'information est encodée
dans des paires de particules enchevêtrées. L'expéditeur et le
destinataire ont chacun une des paires enchevêtrées. Par la
manipulation et l’observation de ces paires, on peut coder et
décoder les messages à un niveau de protection très élevé. Et si
un intrus tente de jeter un coup d’œil aux particules, le simple
fait de les observer aura un effet sur les paires et un message
d’alerte sera transmis pour dire que le message a été compromis.
Hoi-Kwang Lo, membre du programme, a identifié des
vulnérabilités dans des méthodes antérieures de cryptographie
quantique qui pouvaient rendre les messages vulnérables au
piratage. La méthode du Dr Weihs résout ces problèmes et
accroît la fiabilité et la convivialité de la cryptographie quantique.
Une question importante se pose sur la mise en œuvre des
dispositifs quantiques : comment pouvons-nous vérifier s'ils
font vraiment ce que l'on veut qu'ils fassent? Michele Mosca,
membre du programme, tente de trouver des façons pour un
appareil quantique de s’auto-vérifier. Cette idée pourrait être
essentielle à l’équipement cryptographique quantique vulnérable
aux altérations malicieuses ou à la dégradation pendant
l’utilisation. Au départ, les travaux de la Dre Mosca étaient
fort abstraits mais, grâce à l’influence de l’ICRA, ils ont pris
la forme d’un outil concret et puissant pour les expérimentateurs.
Dr Weihs et moi-même, de concert avec plusieurs autres
membres du programme avons maintenant l’intention d’étudier
plus à fond l’auto-vérification pour nos systèmes.
Alexandre Blais, membre du programme et théoricien aussi
associé au programme Matériaux quantiques, utilise des
supraconducteurs pour traiter l’information quantique. En
collaboration avec des collègues de l’Université Yale, le Dr Blais
a créé un « autobus quantique ». Grâce à ce système, on peut
transmettre l’information quantique – transmise en unités
appelées « qubits » - d’un endroit à l’autre. À ce jour, la plupart
des études sur les qubits ont mis l’accent sur l'entreposage
d'information. Les travaux du Dr Blais constituent le premier
exemple de transmission de qubits. On a souligné cette
découverte dans Nature, Science et Physical Review Letters.
Même si je suis emballé par nos avancées de la dernière année,
nous ignorons toujours l’origine de la puissance du calcul
quantique. Intuitivement, nous croyons qu’un plus grand
enchevêtrement équivaut à une puissance plus grande, mais
nous n'avons pas réussi à prouver cette hypothèse. Debbie Leung
et John Watrous, membres du programme, étudient comment
l’enchevêtrement quantique peut aider ou entraver le traitement
de l’information. Ils ont été étonnés de trouver des exemples de
tâches en collaboration où l'enchevêtrement n'a pas de limite.
Conséquemment, si deux collègues partageaient un milliard
de particules enchevêtrées, ils pourraient accomplir encore
davantage en ayant une particule enchevêtrée de plus. Les
travaux réalisés au sein du programme visent à améliorer notre
compréhension de tels phénomènes étranges et par le fait même
d'évaluer la véritable puissance du calcul quantique.
Qui plus est, nous avons l’intention de continuer à tirer profit
de la puissance de l’information quantique pour étudier des
problèmes clés à la frontière de l'informatique et de la physique.
Même si nous jouissons d'une réputation exceptionnelle à
l'échelle mondiale, particulièrement en informatique, nous
continuons à prendre de l’expansion et à accroître le nombre de
membres de programme pour nous aider à atteindre nos buts.
Scott Aaronson, associé du programme et informaticien basé au
Massachussets Institute of Technology est l’une de ces nouvelles
recrues. Le Dr Aaronson est bien connu pour ses recherches sur
les limites des ordinateurs quantiques, pour son blog où il parle
de tous les sujets en passant par les mathématiques, la montagne
et la politique, et pour ses contributions à la revue Scientific
American. Le Dr Aaronson apporte une nouvelle perspective à
notre solide équipe multidisciplinaire de mathématiciens,
informaticiens, théoriciens de l’information et physiciens
théoriciens et expérimentaux.
17
« Demandez-moi les sept habitudes des sociétés
les plus prospères »
Présenté par Anthony Upshaw, agent de soutien et bâtisseur de sociétés.
18
SOCIÉTÉS RÉUSSIES
Par Peter Hall et Michèle Lamont, Co-directeurs du programme
Les chercheurs tout comme les non spécialistes savent depuis longtemps que la qualité des
relations sociales dans une société a des effets importants sur la santé et le développement
humain. Toutefois, il nous reste encore beaucoup à apprendre sur la façon précise par laquelle les
relations sociales influencent la santé et sur le rôle des cadres culturels inhérents à ce processus.
Au cours de la dernière année, nos membres ont terminé
l’ouvrage collectif Successful Societies: How Institutions and
Cultural Repertoires Affect Health. Ce livre contribue à combler cet
écart et ouvre la voie à de nouvelles perspectives sur la réussite
sociétale. On y parle de la relation entre les processus sociaux et
culturels et les résultats en matière de santé des communautés et
des pays. Bien que nous ne pourrons jamais cerner des pratiques
qui garantiraient la réussite de toutes les sociétés, peu importe
le contexte, nous avons beaucoup appris sur les raisons pour
lesquelles certaines sociétés sont plus saines, riches et équitables
que d’autres.
La rédaction de cet ouvrage a contribué à élaborer un plan de
recherche distinctif pour le programme Sociétés réussies qui
continue à influencer le travail de nos chercheurs. Entre autres
choses, les articles de cet ouvrage explorent les facteurs sociaux
qui entraînent des différences en matière de santé des
populations dans les pays développés et en voie de
développement, les façons dont les gens composent avec le
racisme et la stigmatisation, et les conditions qui sous-tendent
une politique de la santé efficace. Ce document dresse un
nouveau plan de recherche au sein du programme et au sein
des sciences sociales en général.
L’influence du programme se manifeste clairement dans la
participation de Gérard Bouchard à la Commission de
consultation sur les accommodements reliés aux différences
culturelles organisée par le gouvernement du Québec,
événement fort médiatisé. Il y a fait état des enjeux de la
reconnaissance et de l’inclusion sociale, éléments importants
du programme Sociétés réussies.
Cette année, Ron Levi examine la question de l’inclusion sociale
selon d’autres perspectives. Entre autres, il a publié des articles
qui contestent les stéréotypes sur les jeunes immigrants et le
crime. Selon une vaste étude, ses résultats démontrent qu’il
est moins probable que les jeunes immigrants de première
génération s’adonnent à la criminalité que les adolescents du
pays d’accueil, et que la probabilité que les jeunes de deuxième
génération s’y adonnent n’est pas plus élevée que chez leurs
homologues du pays d’accueil.
Dans le cadre de recherches qui abordent dans une perspective
sociologique les problèmes associés à l’élaboration de politiques
publiques, Ann Swidler met l’accent sur les conditions sociales
qui améliorent les efforts de prévention de l’infection par le VIH
en Afrique. Dans un article qui a connu un bon accueil dans la
revue Science, la Dre Swidler, de concours avec ses collaborateurs,
souligne que les approches les plus populaires en matière
d’interventions contre le SIDA – counseling, condoms et abstinence
sexuelle – ne fonctionnent pas. Selon des recherches axées sur le
contexte culturel où s’articulent les stratégies de prévention, elle
préconise comme stratégies de prévention plus efficaces d’accorder
la priorité à la circoncision masculine et à la réduction du nombre
de partenaires sexuels.
Dan Keating étudie les gradients qui mettent en lien la situation
socioéconomique et la santé, l’éducation et d’autres dimensions
du mieux-être. Il s’est penché sur les moyens d’évaluer la relation
entre l’éducation pendant la petite enfance et le mieux-être tout
au long de la vie. Ces travaux ont pour objectif d’élaborer de
meilleurs indicateurs pour mesurer les effets de programmes de
développement de l'enfance et d'améliorer leur mise en œuvre.
Le Dr Keating a terminé une revue importante des résultats
probants en la matière, y compris une analyse des résultats de
l'initiative sur le développement pendant la petite enfance issue
du programme Santé des populations de l’ICRA.
Le groupe a aussi été très actif dans des programmes de transfert
de connaissances avec d'autres organisations. Clyde Hertzman,
par exemple, a travaillé pour améliorer la convention de l'ONU
sur les droits de l'enfant; il a aussi collaboré avec la commission
internationale de l’Organisation mondiale de la santé sur
les déterminants sociaux de la santé qui incorpore des
recommandations du Rapport sur le savoir global lié au
développement pendant la petite enfance, dont il est le co-auteur.
Les articles dans Successful Societies: How Institutions and Cultural
Repertoires Affect Health offrent de nouvelles perspectives sur les
problèmes inhérents à la création de sociétés plus saines qui
reflètent l’importance d’une quête interdisciplinaire. Pour poursuivre
dans cette voie, les membres du programme réalisent des recherches
sur les problèmes d’application des expériences institutionnelles
réussies à de nouveaux contextes nationaux, aux sources sociales des
gradients qui définissent le mieux-être social, et au rôle que jouent
les cadres culturels dans la création des relations sociales.
19
« L’infiniment nanopetit voit grand! » « Dans les très petits
pots, les bons électrons » et « L’énergie photovoltaïque
illumine nos vies »
Présenté par Darryl, Christie, et Mackenzie, la famille nucléaire.
20
NANOÉLECTRONIQUE
Par Peter Grütter, Directeur du programme
À l’aide de matériaux 10 000 fois plus petits que le diamètre d’un cheveu humain, les
chercheurs du programme Nanoélectronique peuvent créer des cristaux photoniques
qui piègent et canalisent la lumière, des structures d'ADN tridimensionnelles qui
organisent les métaux et les nanoparticules, et des nanocristaux qui utilisent le spin
de l'électron pour transférer l'information.
Ce ne sont que quelques-unes des approches où le programme
fait figure de pionnier dans la quête de la prochaine plate-forme
électronique. Aujourd’hui à la fin de son deuxième mandat
quinquennal, le programme Nanoélectronique surmonte certains
des grands défis associés à la conception, à la création et à la
manipulation de matériaux à cette infime échelle, et les réunions
interdisciplinaires de l'ICRA permettent la concrétisation de
ces résultats. Le programme réunit des chimistes, des physiciens
et des ingénieurs spécialisés en recherche expérimentale
et théorique.
Les réalisations clés de l’année illustrent ce que cette singulière
fourchette d’experts peut accomplir. Le prix Nobel John Polanyi,
chimiste expérimental, et Werner Hofer, physicien théoricien,
œuvrent en collaboration pour améliorer la façon dont on
imprime les motifs moléculaires sur les surfaces de silicium.
Ils ont élaboré une nouvelle méthode appelée « impression à
l’échelle moléculaire » qui permet la croissance de structures
moléculaires dans des lignes de silicium. Ces recherches ont
amélioré de façon considérable notre compréhension des
propriétés fondamentales de cette surface complexe et utile en
plus de mener à des résultats aux répercussions emballantes
pour l'électronique, la catalyse de réactions chimiques et la
conversion d'énergie solaire en énergie utilisable.
Une autre percée emballante provient des recherches de Sajeev
John, membre du programme. Le Dr John, physicien théoricien,
et Geoff Ozin, membre du programme et chimiste des
matériaux, sont des spécialistes des matériaux à bandes
interdites photoniques - des structures cristallines qui piègent,
guident et contrôlent la lumière. Cette année, le Dr John a fait
passer ces matériaux à un autre niveau : il a élaboré une nouvelle
architecture de cristaux photoniques de moindre poids capables
de piéger plus longtemps lumière ou photons. Plus le photon
passe de temps dans le cristal, plus le temps de calcul des
chercheurs avec ce photon est long. Les cristaux photoniques
du Dr John ont aussi la capacité d’améliorer l’efficacité des piles
solaires. Il s'attend à ce que cette architecture ouvre la voie à
un nouveau champ de recherche à l’intersection de la science
des matériaux, de l’optique et de la physique quantique, et mette
en lumière des mécanismes de contrôle du comportement
quantique de photons uniques aux fins de calcul.
Alors que les travaux du Dr John tirent profit de la puissance du
monde quantique, les travaux de Hanadi Sleiman se tournent vers
la nature pour y trouver l'inspiration. Les plus récentes
nanostructures de la Dre Sleiman se prolongent dans la troisième
dimension et recèlent d’incroyables possibilités d’applications.
Son groupe de recherche a synthétisé des formes bidimensionnelles
à l’aide d’ADN comme des triangles, des carrés, des pentagones et
des hexagones, et les a reliés par des brins d’ADN pour ainsi créer
des cages d’ADN tridimensionnelles. Celles-ci pourraient piéger
et libérer des médicaments, réguler le repliement et l'action des
protéines et assembler des réseaux tridimensionnels qui agiraient
tels des catalyseurs de réactions chimiques. La Dre Sleiman
collabore avec plusieurs physiciens du programme
Nanoélectronique, y compris Thomas Szkopek, Martin Moskovits
et moi-même pour étudier ces cages et évaluer leurs applications.
Il s’agit évidemment de recherches très puissantes qui
s’accompagnent de ce fait de responsabilités. Comme il y a déjà sur
le marché plus de 600 produits de consommation fondés sur la
nanotechnologie – des lotions solaires et des revêtements antitaches
aux dispositifs médicaux ou électroniques – la réglementation
devient un sujet chaud. Cette année, j'ai participé à une tribune
d'experts organisée par Santé Canada, Environnement Canada et
le Conseil des académies canadiennes pour évaluer la sécurité des
nanomatériaux et faire des recommandations sur leur gestion.
L’un des principaux défis associés à la réglementation des
nanomatériaux est de décider ce qui serait le facteur déclencheur
d’une réponse réglementaire. De nombreux paramètres viennent à
l’esprit y compris la taille, la superficie et la toxicologie. Qui plus est,
nombre de nanomatériaux ne sont pas encore caractérisés – nos
connaissances sont parfois insuffisantes pour prendre des décisions
éclairées. Nous avons émis plusieurs recommandations :
1) élaborer des définitions et nomenclatures normalisées pour
contribuer à combler les lacunes de connaissances (travail
en cours)
2) mettre au point de nouveaux outils et normes pour surveiller
l’exposition et partager ces renseignements au Canada et de
par le monde à grande échelle
3) réaliser davantage de recherches interdisciplinaires, objectif
que l’ICRA nous aide à atteindre.
21
« L’union des gènes fait la force »
Présenté par Desiree Tillo, chercheure et spécialiste en réseautage génétique.
22
RÉSEAUX GÉNÉTIQUES
Par Brenda Andrews, Directeur du programme
On découvre chaque jour de nouveaux liens génétiques. Et au fil de l’accessibilité
croissante du séquençage du génome, les chercheurs se retrouvent avec de multiples
téraoctets de données à portée de main.
Nous devons de toute évidence améliorer notre compréhension
des gènes afin de tirer profit des possibilités du séquençage
de génomes. Il est toutefois un constat moins évident : certains
troubles courants sont le résultat confirmé de l’interaction
de nombreux gènes entre eux et avec des facteurs
environnementaux. Nous devons chercher au-delà des gènes
individuels et éclaircir comment ils interagissent en réseaux
pour nous rendre malades et nous maintenir en santé.
Le programme Réseaux génétiques étudie ces interactions
génétiques, principalement par l’étude de systèmes modèles,
notamment des organismes comme les levures, les nématodes
et les rats.
De nombreux membres du programme utilisent l’information
génétique issue des systèmes modèles pour évaluer s’il
y a conservation des interactions génétiques entre espèces.
Par exemple, la carte de réseaux génétiques de la levure mise
au point par Charlie Boone, Howard Bussey, Brendan Frey,
membres du programme, et moi-même pourrait révéler
beaucoup de choses sur ce qui se passe au niveau génétique
dans les cellules mammaliennes comme les nôtres.
Le groupe a réalisé des avancées importantes cette année dans
les travaux visant à vérifier s’il y a conservation des interactions
génétiques entre espèces.
Le Dr Boone et moi-même étudions la conservation en
comparant deux espèces de levures : l’une se reproduit par
bourgeonnement et l’autre par division, ou fission. Même s’il
s’agit de deux levures, leur lien de parenté est assez éloigné car
un milliard d’années d’évolution les séparent. Qui plus est, ils
présentent des différences biologiques – les cellules de levures
qui se reproduisent par fission ont des caractéristiques plus
similaires à celles des cellules humaines que les cellules de
levures bourgeonnantes. Malgré ces différences, nous avons
noté que les levures à fission et à bourgeonnement partagent
environ trois-quarts de leurs gènes. Et au moins le tiers de leurs
interactions génétiques sont les mêmes. Ces résultats, qui seront
publiés sous peu, laissent croire à l’existence d’un réseau
génétique principal chez les cellules eucaryotes éloignées au
plan évolutif, y compris les cellules humaines. L’étape suivante
sera de comparer les interactions génétiques entre les levures,
des organismes unicellulaires et des organismes multicellulaires
plus complexes.
Le résultat positif obtenu avec des espèces de levures qui sont
des parentes éloignées ravive la recherche dans le domaine des
interactions génétiques. Plus tôt cette année, des recherches
sur des modèles de nématodes avaient mené à la conclusion
opposée, soit qu'il est peu probable que les interactions génétiques
représentent un facteur prédictif entre espèces. Andrew Fraser,
nouveau membre du programme, a dirigé ces recherches;
l’ICRA a contribué à l’embauche du Dr Fraser qui travaillait alors
au Wellcome Trust Sanger Institute au Royaume-Uni. Il réalise
maintenant ses recherches de renommée mondiale en génétique
à l’Université de Toronto. Au cours de la dernière année, le Dr
Fraser a réalisé l’analyse phénotypique la plus large du ver de terre
et a comparé ces résultats avec des données génétiques du réseau
de levures bourgeonnantes. Il a découvert que moins de dix pour
cent des interactions sont conservées entre deux organismes.
Toutefois, de plus amples analyses pourraient se révéler
nécessaires pour confirmer que les caractéristiques observables
des organismes unicellulaires, comme la croissance cellulaire –
mesurées pour déterminer l'effet d'interactions génétiques –
peuvent aussi s'appliquer aux organismes multicellulaires.
Les généticiens des levures ont longtemps perçu la taille des
colonies comme un indicateur de la croissance des cellules,
mais ils vont maintenant plus loin pour analyser d'autres
caractéristiques qui mettent en lumière les mécanismes
d’interaction des gènes et des processus biologiques importants
dans la cellule de levure.
Par exemple, je me penche sur la façon dont un outil cellulaire clé,
le fuseau mitotique, change quand des paires de gènes différentes
fonctionnent ensemble. Le fuseau mitotique se compose d'une
masse de petites fibres observables au moment de la division
cellulaire; les fibres irradient des deux pôles et se rencontrent
à l'équateur au milieu de la cellule pour permettre la division.
L'étude du fuseau mitotique nous permet de mieux comprendre
la mitose, le processus essentiel au cours duquel une cellule
eucaryote sépare les chromosomes de son noyau en deux
ensembles identiques qui se retrouvent dans deux noyaux
de filiation.
Ces travaux ont pour objectif de découvrir les gènes qui contrôlent
la morphologie et la dynamique du fuseau. Pour ce faire, il faut
réaliser des épreuves biologiques cellulaires sensibles dans le
cadre d'études sur les réseaux génétiques, autre grand pas pour
mieux comprendre l'interaction entre les gènes.
23
« Les matériaux quantiques…bizarres autant qu’étranges »
Présenté par Matthew Bebenek, étudiant du secondaire irrésistible.
24
MATÉRIAUX QUANTIQUES
Par Louis Taillefer, Directeur du programme
Écouter les gens parler du monde quantique ressemble un peu à écouter une conversation dans
une langue étrangère. À certains égards, il est encore plus difficile de comprendre la terminologie
de la physique subatomique, car nombre des concepts qui sous-tendent ces termes sont
intraduisibles : le monde réel ne comporte aucune métaphore pour décrire les phénomènes
quantiques étranges qui sont au cœur de nos recherches.
Heureusement, vous n’avez pas à connaître la nature d’un pseudogap
pour comprendre les possibilités énormes que recèlent les matériaux
que nous étudions. Les supraconducteurs sont des matériaux qui
conduisent l'électricité sans résistance. Nombre d'entre eux ne
fonctionnent qu'à des températures très basses - près du zéro absolu.
D'autres matériaux, les « supraconducteurs à température élevée »
ont encore besoin d'un environnement très froid pour fonctionner,
mais leur utilisation est parfois plus facile.
On utilise les supraconducteurs à température élevée dans les
dispositifs d'imagerie par résonance magnétique (IRM), les lignes
électriques ultraminces et les trains grande vitesse à sustentation.
Toutefois, pour tirer profit de la pleine puissance des
supraconducteurs, nous essayons de les faire fonctionner à
température ambiante. Pour ce faire, nous devons mieux comprendre
la source de leurs propriétés exotiques.
L’année dernière, le programme Matériaux quantiques de l’ICRA a
résolu un grand mystère qui, dans le jargon technique, se décrirait
comme suit : nous avons observé des oscillations quantiques dans
le pseudogap de certains supraconducteurs à température élevée
prouvant ainsi que ces matériaux comportent des surfaces de Fermi.
Plus simplement, nous avons découvert que ces matériaux sont en
fait des métaux. Peut-être que cette découverte ne semble pas
bouleversante, mais cet élément d’information nous fournit la clé que
recherchaient les scientifiques : nous savons quelle voie prendre pour
résoudre la question des supraconducteurs à température ambiante.
Cette découverte a eu des répercussions exceptionnelles – on a déjà
cité plus de 50 fois notre article de recherche sur le sujet.
En fait, seulement six mois après la publication de l’article, Walter
Hardy, Doug Bonn, Ruixing Liang, membres du programme, et
moi-même sommes passés de la découverte à la caractérisation de
ces propriétés physiques. Un problème qui jadis était une énigme
totale est devenu gérable et, je crois, résoluble. Nous avons examiné
les poches de ces matériaux en profondeur, la source de leur
supraconductivité, et nous y avons découvert des électrons.
Ce résultat était tout à fait inattendu : environ 99 % des théories
prédisaient le contraire, c'est-à-dire que les trous à la surface,
là où les électrons sont absents étaient en fait les porteurs de charge.
Nous devons maintenant comprendre pourquoi les électrons résident
dans ces poches et quel est le mécanisme qui les y a amenés.
Cette dernière découverte est la pointe d’un tout nouvel iceberg.
Nous sommes encore plus près de répondre à la plus grande question
entre toutes : quelle est la force entre les électrons qui détermine la
supraconductivité?
Qui plus est, nous avançons sur d’autres fronts. Il y a quelques
mois, les matériaux à base de cuivre, comme ceux avec lesquels
je travaille, étaient les supraconducteurs à température élevée les
plus prometteurs. Mais Hai-Hu Wen, nouveau membre associé
basé à la Chinese Academy of Sciences à Beijing, a récemment
découvert la supraconductivité dans des matériaux à base de fer.
Non seulement ces matériaux à base de fer sont-ils un ajout
emballant à la famille des supraconducteurs, mais ils
représentent aussi un outil prometteur pour mieux comprendre
leurs cousins à base de cuivre.
Une autre nouvelle recrue du programme tente de déceler la
supraconductivité dans un endroit plus inhabituel : à l'interface
entre deux matériaux. Jochen Mannhart, un Allemand membre
du comité consultatif, étudie l’interface entre deux oxydes
isolants, des matériaux qui résistent au passage du courant
électrique et qui forment un nuage d’électrons à l’interface.
Le Dr Mannhart a démontré que l’on pouvait modifier la
supraconductivité de ce nuage d’électrons en modifiant
l’épaisseur de l’un des oxydes isolants ou en appliquant une
tension, tout comme on le fait dans une certaine mesure avec
un transistor. Il a aussi démontré qu'à très basse température,
l'interface passe à un état supraconducteur. Le Dr Mannhart ne
fait que commencer à explorer ce système et ces résultats
promettent d’élucider des secrets véritablement spectaculaires
de la physique.
De nombreux membres du programme Matériaux quantiques,
y compris Allan Griffin, Kirk Madison, Joseph Thywissen et Fei
Zhou, étudient le comportement quantique étrange d'autres
matériaux appelés atomes froids. Aussi connus sous le nom de
condensat de Bose-Einstein, les atomes froids sont des gaz qui
sous une température donnée interagissent soudainement très
fortement. Dans cet état, ils sont tout comme un superliquide –
un liquide en mouvement sans friction. Le printemps dernier,
l'ICRA a organisé un atelier intitulé « Atelier sur les atomes
froids » qui a réuni des théoriciens et des expérimentateurs pour
parler de cette catégorie de matériaux fort intéressante. Les
atomes froids pourraient être utiles pour la prise de mesures
précises, la mise au point d'un ordinateur quantique et bien plus.
L'objectif au cœur des recherches sur tous ces matériaux
quantiques est de mieux comprendre leur comportement pour
pouvoir tirer profit de leurs puissantes propriétés. Les principes
de collaboration et d’interdisciplinarité de l’ICRA sont des forces
motrices vers l’atteinte de ce but. Nous avons hâte de poursuivre
l’an prochain la démystification de l’univers quantique, grâce
à l’ICRA.
25
« Équation du bonheur : LSij = α + δln (yij) + µXij + γ Zj + εi »
Présenté par Je-an Salas, professeure de pilates et être humain équilibré.
26
INTERACTIONS SOCIALES,
IDENTITÉ ET MIEUX-ÊTRE
Par John Helliwell et George Akerlof, Co-directeurs du programme
La plupart des gens qui se sont réunis pour créer le programme Interactions sociales, identité et
mieux-être n’avaient au préalable aucun lien. Toutefois, depuis la fondation du programme il y
a deux ans, nous nous sommes regroupés et unifiés. Les diverses expertises des membres se
sont rejointes autour de nombreux intérêts communs et ensemble nous avons élaboré un
programme de recherche novateur et audacieux.
Quel est ce programme de recherche?
Nous nous intéressons au mieux-être et au bonheur, à l’identité,
à la scolarisation, aux relations entre les sexes, à l’immigration et
à la macroéconomie.
Nous observons la motivation humaine selon le point de vue de
l’être entier : nous ne croyons pas qu'il faille séparer les motivations
psychologiques, économiques et sociales. En fait, ces entités sont
si liées que pour en comprendre une correctement, il faut les
étudier toutes.
Même si cela semble aller de soi pour nombre de non-économistes,
il s'agit ni plus ni moins d’une révolution dans l'univers de
l'économie conventionnelle.
D’un autre côté, il peut sembler absurde de quantifier un concept
comme le bonheur à l’aide d’équations et de formules complexes
qui sont les piliers de la recherche en économie. Néanmoins, notre
recherche a maintes fois démontré que des concepts très humains
comme le mieux-être et l'identité se prêtent très bien à la rigueur
scientifique de la recherche universitaire.
En projetant les trois thèmes éponymes du programme dans la
sphère économique, nous ébranlons un éventail impressionnant
de domaines de recherche.
Les membres du groupe prennent part à des études sur
l’immigration, l’éducation et la macroéconomie, les causes du
bonheur et du mieux-être, les causes de la pauvreté
(particulièrement la pauvreté chez les minorités), le rôle des sexes
à la maison et au travail, la race et les relations ethniques, la relation
entre la bureaucratie et les pauvres et de nombreux autres sujets.
Nos trois rencontres cette année ont réuni des politologues, des
psychologues, des sociologues, des anthropologues, des
économistes et bien d'autres.
L’un des nombreux points forts de l’année fut une rencontre entre
le programme Interactions sociales, identité et mieux-être de l’ICRA
et le groupe « Social Change: A Harvard-Manchester Initiative ».
Cette rencontre qui a eu lieu près de Manchester (Angleterre), nous
a donné l’occasion d’avoir un survol des recherches actuelles les plus
pertinentes sur l’immigration au Royaume-Uni et en Europe.
Les trois thèmes centraux de notre programme - interactions
sociales, identité et mieux-être – sont des facteurs déterminants
de la façon dont on compose avec l’immigration et la diversité,
particulièrement dans les centres urbains. Les villes ont le
roulement le plus élevé et les défis pour l'établissement d'un
capital social, du mieux-être et des identités universelles y sont
les plus grands. Nous avons parlé d’intégration, d’attitudes
culturelles, d’idéologies et de bien d’autres sujets. Ces recherches
jouent un rôle essentiel dans la façon dont les cultures, les sociétés
et les économies peuvent s'ajuster à la diversité croissante et en
tirer profit.
Alors que les membres du programme aiguillent leur perspective
collective sur des questions générales comme l’immigration et la
diversité culturelle, ils s’attardent aussi aux détails dans nombre
de domaines de recherche plus spécifiques. Qu’il s’agisse du rôle
de l’identité dans les croyances et les illusions dans le monde des
affaires ou la façon dont les groupes sociaux peuvent améliorer
la qualité de vie des victimes d’un ACV, les chercheurs de l’ICRA
étudient de nombreux aspects de la vie que façonnent les
interactions sociales, l'identité et le mieux-être.
Un membre du programme, par exemple, fait des recherches sur
la croissance remarquable de la participation des femmes au
marché du travail – le changement le plus important sur le marché
du travail depuis cinquante ans. Le mouvement de libération des
femmes des années 1970 a joué un rôle particulièrement
important dans cette croissance. Ce mouvement a réussi entre
autres à proposer une nouvelle identité, celle de « femme de
carrière ». Avant cela, nombre de femmes se définissaient par leur
état de femme au foyer. Nos recherches ont démontré que les gens
sont les plus heureux et les plus productifs quand ils sont à la
hauteur de l’identité dont ils doivent à leur avis être l’exemple.
De toute évidence, lorsqu'un nouveau paradigme sur l’identité
a gagné en popularité chez les femmes, les répercussions sur
l’économie se sont révélées gigantesques.
Une des grandes réussites de ce programme a été d'assurer le
rayonnement de nos recherches dans le monde. Les membres
du programme Interactions sociales, identité et mieux-être ont
parlé et ont demandé conseil à des groupes influents de par le
monde, y compris la Banque mondiale, l'Association économique
européenne, l'Association canadienne des psychologues, la
Banque réserve de Boston et bien d'autres encore. La réalisation
dont nous nous enorgueillissons le plus est que notre recherche
ait vraiment contribué à améliorer le monde.
27
« Les yeux sont le miroir du cerveau »
Présenté par Sophia, propriétaire exploitante de l’un des ordinateurs les plus puissants de la planète.
28
CALCUL NEURONAL ET
PERCEPTION ADAPTATIVE
Par Geoffrey Hinton, Directeur du programme
Bien qu’on ne puisse pas toujours deviner les pensées d’une personne en la regardant dans les
yeux, on peut améliorer de façon surprenante notre compréhension du fonctionnement cérébral en
étudiant les mécanismes de la vision. Les membres du programme Calcul neuronal et perception
adaptative étudient le système visuel et tentent de reproduire ses nombreuses capacités étonnantes
par le truchement d’algorithmes informatiques.
La vision humaine va bien plus loin que l’enregistrement de la
luminosité, des formes et de la couleur. Quand nous posons notre
regard sur une image ou une scène, nous repérons des objets et
des limites, nous détectons le mouvement, nous déduisons ce qui
pourrait se trouver derrière les objets à l’avant-scène. Encore plus
incroyable, nous comprenons ce que nous voyons : discernement
de formes et de symboles, comme les chiffres et les lettres;
identification du sexe d’une personne; reconnaissance de
ressemblances familiales; comparaison et catégorisation de ce
que nous voyons pour évaluer les motifs, les dangers, les
possibilités et autres formes de sens.
Une zone d'une grandeur disproportionnée de notre cerveau est
réservée au traitement visuel. Cela suggère que nous comprenons
avant tout le monde par la vision et que l'étude de la façon dont
nous percevons visuellement le monde pourrait être le moyen
idéal de répondre aux grandes questions sur le fonctionnement
du cerveau humain.
À cette fin, notre programme a réalisé plusieurs percées
importantes cette année.
Des travaux en collaboration entre plusieurs membres du
programme, par exemple, ont mené à des percées importantes
permettant aux ordinateurs d’apprendre à repérer le mouvement
dans une vidéo – comme de suivre le mouvement d’un être
humain contre une toile de fond chargée. En plus de discerner
l’avant-plan de la toile de fond, de repérer des objets et des limites
et autres tâches clés, ces systèmes informatiques incorporent
aussi des modèles physiques réalistes et utilisent d’autres types
de données pour faire des déductions et s'assurer de la
plausibilité physique des mouvements.
Ces nouveaux modèles nous aident à comprendre comment les
humains perçoivent les gestes et les actions des gens et des autres
animaux. Ils permettront aussi toute une pléthore d’applications
dans des domaines aussi divers que la saisie du mouvement sans
marqueurs (un progrès important de la technologie actuelle
servant à créer des personnages animés basés sur le mouvement
de véritables acteurs, comme Gollum dans Le seigneur des
anneaux), la théorie ergothérapeutique et la biomécanique,
de même que la surveillance vidéo.
D'autres recherches en collaboration réunissant des membres du
programme Calcul neuronal et perception adaptive basés au MIT, à
l’université de New York et à l’Université de Toronto ont mené à
une percée importante liée à une habileté visuelle fondamentale
qui, quoique facile pour les êtres humains, s’est révélée être un
véritable défi pour les ordinateurs : la capacité d’extraire des
images qui ressemblent à l’image d’une interrogation.
Peut-être croyez-vous que des moteurs de recherche comme
Google peuvent déjà réaliser cette tâche – si vous demandez à
Google de trouver des images d’avions, il vous en montrera des
milliers. Mais pour ce faire, le moteur de recherche de
l'ordinateur ne regarde pas vraiment ce que comportent ces
images - il se fie aux légendes d'images et au contexte textuel
connexe pour générer son résultat. Conséquemment, en plus
d’images de Boeing 767, il pourrait aussi y avoir des images
de la pochette d'un album du groupe Jefferson Airplane ou des
images de parents qui font voler leurs enfants à bout de bras.
La nouvelle méthode novatrice des membres du programme
Calcul neuronal et perception adaptative permet aux ordinateurs
de catégoriser le contenu réel des images pour ouvrir la voie
à une extraction d’images très rapide. (De plus amples calculs
sont nécessaires après l’extraction pour éliminer les mauvaises
concordances.)
Google qui a récemment octroyé des fonds pour faciliter
ces recherches a aussi affiché « Techtalks » de Geoff Hinton,
directeur du programme, et Rob Fergus, membre du programme,
sur Youtube.
Grâce à ces percées et à bien d’autres, les objectifs fixés par le
programme – comprendre précisément comment notre cerveau
interprète le monde et simuler cette capacité dans un système
artificiel – n’ont jamais été aussi près de notre portée.
29
L ' I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S AV A N C É E S
ANALYSE PAR LA DIRECTION
DES RÉSULTATS FINANCIERS
Au 30 juin 2008
R É S U LTAT S D E S A C T I V I T É S
L’exercice financier 2008 fut une année importante pour l’ICRA
avec l’achèvement d’un plan stratégique quinquennal pour
l’organisation. Ce plan représente une feuille de route pour la
croissance et l’intensification des réalisations de l’Institut et met
de l’avant des critères précieux à l’aide desquels évaluer les
initiatives présentes et futures. Nous avons aussi continué à
réaliser des progrès dans l’obtention d’un financement stable à
long terme pour l’ICRA jusqu’en 2012 et après.
Les revenus pour l’exercice terminé le 30 juin 2008 ont totalisé
20,3 millions de dollars, soit une diminution de 1,7 million de
dollars par rapport à l’exercice précédent où ils avaient totalisé 22
millions de dollars. Au cours de l’exercice, l’Institut a conclu une
nouvelle entente de financement avec la province de Québec ce
qui porte à quatre le nombre total de gouvernements provinciaux
qui appuient l’ICRA, et ce qui procure un revenu de sources
provinciales atteignant 11,3 millions de dollars après le report
d’une somme de 3 millions de dollars à des périodes futures.
Les revenus provenant du gouvernement fédéral totalisant 5,0
millions de dollars signalés en 2008 sont les mêmes qu'au cours
de l’exercice précédant. Les dons du secteur privé ont atteint
2,7 millions de dollars, soit une diminution de 230 000 dollars
ou 8 % par rapport à l'exercice précédent.
Le nombre de donateurs individuels contribuant à l’Institut a
continué à augmenter. Au cours de l’exercice, on a dénombré
242 donateurs, en hausse par rapport aux 225 donateurs lors
de l’exercice précédent.
D’autres revenus totalisant 320 000 dollars représentent un
revenu de commandite pour couvrir les frais des célébrations du
25e anniversaire, soit une augmentation par rapport à l’exercice
précédent où ils avaient totalisé 130 000 dollars. D’autres revenus
en 2007 incluaient aussi des honoraires associés au Réseau des
fondateurs qui ne reçoit maintenant plus de soutien financier
de l’ICRA.
Le gain sur placement représente 1 million de dollars gagnés et
reçus sur un portefeuille de placement lors de l’exercice, soit une
augmentation de 42 % comparativement à l’exercice précédent
en raison de dépôts à court terme plus élevés et de taux de
rendement plus élevés. De plus, l’ICRA reconnaît des pertes
non réalisées en fonction de la valeur marchande de placements
détenus à des fins d’investissement à long terme de 613 000
dollars comme une diminution de l’actif net. Un gain de change
totalisant 156 000 dollars associé au portefeuille obligataire de
l’ICRA libellé en dollars US a été reconnu comme une
augmentation de l’actif net.
30
Les dépenses ont totalisé 13,4 millions de dollars, contre 12,7
millions de dollars pour l’exercice précédent, une augmentation
due à une croissance dans deux des programmes de recherche
lancés plus récemment et à une activité accrue dans les dix autres
programmes et les nouvelles initiatives de l’ICRA.
Les dépenses relatives aux programmes, totalisant 10,9 millions
de dollars pour l’exercice 2007-08, ont augmenté de 76 000 dollars
ou 1 % comparativement à l’exercice précédent où elles avaient
totalisé 10,8 millions de dollars. Elles se répartissent comme suit :
Programmes actifs – les dépenses directes de 8,2 millions
de dollars pour la rémunération des chercheurs et les coûts
d'interaction ont diminué de 261 000 dollars comparativement
à l’exercice précédent, établies à 8,5 millions de dollars. Bien que
la plupart des programmes comptent maintenant davantage
de membres par rapport à l’exercice précédent, des dépenses
accrues ont été compensées par la diminution des dépenses
associées à la conclusion du programme Biologie évolutive
de l'ICRA en juin 2007. En juin 2008, on dénombrait en tout
284 membres de programmes, en baisse par rapport aux 302
membres en juin 2007.
Programmes actifs – les dépenses de soutien de 1,9 million de
dollars ont augmenté de 80 000 dollars comparativement à
l’exercice précédent. Bien qu’il y ait eu une augmentation de
4,4 % de la structure de coûts générale, y compris des dépenses
additionnelles reliées à de nouvelles initiatives comme le
transfert de connaissances, le rayonnement international et
une étude interdisciplinaire, les activités associées aux examens
de programmes et au développement de nouveaux programmes
ont été moins élevées comparativement à l’exercice précédent
en raison d’un plus petit nombre d’examens de programmes.
Les autres dépenses de l’ordre de 754 000 dollars ont été plus
élevées comparativement à celles encourues lors de l’exercice
précédent, en raison de dépenses associées au 25e anniversaire
de l’ICRA dont les célébrations se sont déroulées surtout au
cours de l’exercice financier 2008.
Les dépenses non liées aux programmes qui correspondent
aux rubriques Avancement et communication, et Gouvernance
et administration ont connu une augmentation de 24 %
comparativement aux dépenses encourues lors de l’exercice
précédent, principalement en raison d’une augmentation du
nombre d’employés recrutés pour appuyer la croissance des
activités, de dépenses connexes comme le loyer et autres frais
généraux, et d’une augmentation des dépenses en communications,
y compris des dépenses associées aux activités de rayonnement et
à des améliorations apportées au site web de l’ICRA.
BILAN, LIQUIDITÉ ET ACTIFS NETS
RISQUES ET INCERTITUDES
Le fonds de roulement de l’Institut s’élevait à 5,8 millions
de dollars à la fin de l’exercice financier en raison d’une
augmentation des liquidités et des soldes de dépôts à court
terme, et d’un solde élevé sur la portion courante des placements.
Les activités de l’Institut sont entièrement financées par des
subventions du secteur public et des dons du secteur privé.
Les investissements à long terme ont augmenté de 2,4 millions
de dollars au cours de l’exercice, principalement en raison d’un
excédent des revenus sur les dépenses et d’une augmentation
correspondante de 5 millions de dollars du Fonds « See Far » dont
4 millions de dollars ont été investis dans des placements à long
terme additionnels et 1 million a été investi en obligations
additionnelles au cours de l’exercice. Il y a eu une diminution
de 2 millions de dollars en raison de la venue à échéance
d’obligations associées à la subvention de la province de la
Colombie-Britannique. Une autre diminution de 613 000
dollars est attribuable à une baisse des valeurs du portefeuille
lors de l’exercice.
Au cours de l’exercice 2007, le conseil a approuvé la création
du Fonds « See Far » qui vise à mettre des fonds de côté pour les
besoins futurs de l’Institut. Au cours de l’exercice 2008, une
somme additionnelle de 5 millions de dollars d’actifs nets sans
restriction a été transférée au Fonds « See Far » à la fin de
l’exercice, pour un solde total de 20,8 millions de dollars au 30
juin 2008. Les actifs du fond sont répartis dans un portefeuille
d’actions (9,7 millions de dollars) et dans un portefeuille
obligataire (11,1 millions de dollars). L’Institut a aussi reçu son
premier legs de dotation totalisant 500 000 dollars.
L’ICRA a conclu des ententes de financement ou a reçu des
engagements pour un total en subventions gouvernementales de
31,5 millions de dollars, somme destinée à financer les recherches
menées par l'ICRA au cours des quatre prochaines années. Bien
que ces ententes et engagements dissipent une bonne part des
incertitudes associées aux subventions du secteur public pour
les quatre prochaines années, l'ICRA doit continuer à solliciter
des dons du secteur privé. Bien que l'Institut ait rempli ses
engagements de financement pour le secteur privé par le passé,
rien ne garantit que cela se poursuive.
La capacité de budgéter les dépenses de programmes à des
périodes distinctes dépend d’un grand nombre de facteurs
que l'Institut ne peut maîtriser, notamment le moment des
nominations à différents programmes. Cette difficulté augmente
lors de la création de nouveaux programmes.
La valeur au marché des investissements fluctue à tout moment.
Les fonds détenus à des fins d’investissement à long terme dans
le See Far Fund, placés aujourd’hui dans le fonds LTCAP de
l’Université de Toronto ont maintenant une valeur au marché
de 9,7 millions de dollars, dépassant ainsi le coût initial de 9,2
millions de dollars du portefeuille. Toutefois, l’Institut pourrait
encourir des pertes s’il devait se départir de façon prématurée
d’investissements ou s’il y a une moins-value permanente dans
la valeur de ses titres de placement.
Au cours de l’exercice, la position nette débitrice a augmenté de
6,9 millions de dollars en raison d’un excédent des revenus sur
les dépenses totalisant 6,9 millions de dollars, et de l’octroi de
fonds de dotation d’une valeur de 500 000 dollars, compensés
par une diminution de la valeur des portefeuilles correspondant
à 613 000 dollars. Le niveau des actifs nets sans restriction
associés à la portion courante des revenus reportés, totalisant
13 millions de dollars équivaut à environ neuf mois de dépenses
budgétées pour l’exercice 2008-2009.
31
L’ I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S AV A N C É E S
RAPPORT DES VÉRIFICATEURS
ÉTATS FINANCIERS
SIMPLIFIÉS 2008
AU C O N S E I L D’A D M I N I S T R AT I O N D E
T H E C A N A D I A N I N S T I T U T E F O R A D VA N C E D R E S E A R C H L’ I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S A V A N C É E S
Le sommaire du bilan ainsi que le sommaire des résultats d’exploitation, des changements de l’actif net et des flux
de trésorerie ci-joints ont été établis à partir des états financiers complets de The Canadian Institute for Advanced
Research - L’Institut canadien de recherches avancées au 30 juin 2008 et pour l’exercice terminé à cette date à
l’égard desquels nous avons exprimé une opinion sans réserve dans notre rapport en date du 23 août 2008. La
présentation d’un résumé fidèle des états financiers complets relève de la responsabilité de la direction. Notre
responsabilité, en conformité avec la Note d’orientation pertinente concernant la certification, publiée par l’Institut
canadien des comptables agréés, consiste à faire rapport sur les états financiers simplifiés.
À notre avis, les états financiers simplifiés ci-joints présentent, à tous les égards importants, un résumé fidèle des
états financiers complets correspondants selon les critères décrits dans la note d’orientation susmentionnée.
Les états financiers simplifiés ci-joints ne contiennent pas tous les renseignements requis selon les principes
comptables généralement reconnus du Canada. Le lecteur doit garder à l’esprit que ces états financiers risquent de
ne pas convenir à ses fins. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la situation financière, les résultats et
les flux de trésorerie de l’entité, le lecteur devra se reporter aux états financiers complets correspondants.
Comptables agréés, comptables publics autorisés
23 août 2008
Toronto, Ontario
32
L’ I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S AV A N C É E S
SOMMAIRE DES BILANS
au 30 juin
2008
2007
ACTIF
Espèces et dépôts à court terme
Débiteurs et charges payées d’avance
Investissements, y compris portion courante
Équipement et améliorations locatives, valeur comptable nette
Total de l’actif
8,507,437
$
3,644,696
1,341,552
1,407,619
9,848,989
5,052,315
31,815,188
29,380,660
275,204
161,079
$
41,939,381
$
34,594,054
$
Créditeurs et charges à payer
2,458,209
$
2,647,338
$
Revenu reporté, y compris portion courante
10,401,049
9,782,275
Total du passif
12,859,258
12,429,613
275,204
161,079
PASSIF ET ACTIF NET
Actif net
Investi dans l’équipement et les améliorations locatives
Fonds « See Far »
Restreint à l’externe aux fins de dotation
Restreint à l’interne
Gain cumulatif non réalisé sur les placements susceptible de vente
500,000
-
20,324,600
15,271,466
476,100
1,103,934
7,504,219
5,627,962
Total de l’actif net
29,080,123
22,164,441
Total du passif et de l’actif net
41,939,381
Actif net sans restriction
$
34,594,054
$
Voir note ci-jointe
33
L’ I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S AV A N C É E S
SOMMAIRE DES RÉSULTATS
D’EXPLOITATION ET DES ACTIFS NETS
Exercice terminé le 30 juin
2008
REVENUS
Contribution aux programmes
Secteur privé
Gouvernement fédéral
Gouvernements provinciaux
Autres contributions
Revenu de placement
Revenus totaux
2,681,623
5,000,000
11,268,750
320,000
998,057
2007
$
2,912,473
5,000,000
13,090,000
261,887
705,486
$
20,268,430
21,969,846
1,039,003
651,983
(97,665)
511,634
459,246
714,783
549,815
980,529
446,725
682,129
1,039,865
504,926
782,766
1,350,386
552,534
564,631
522,887
363,826
775,440
41,000
1,043,742
402,358
720,075
1,009,988
381,687
799,357
8,265,739
8,527,911
1,480,760
108,668
60,544
17,542
94,050
122,439
1,350,207
299,402
29,154
125,331
1,884,003
1,804,094
754,876
355,527
10,904,618
10,687,532
1,827,350
628,048
36,116
1,482,400
524,825
-
Dépenses totales
13,396,132
12,694,757
Excédent des revenus sur les dépenses
6,872,298
$
9,275,089
$
(133,938)
5,053,100
1,953,136
$
(88,998)
9,139,500
224,587
$
6,872,298
$
9,275,089
$
DÉPENSES
Programmes
Programmes actifs, direct
Cosmologie et gravité
Évolution du système terrestre
Biologie évolutive
Développement cérébral et biologique fondé sur l’expérience
Réseaux génétiques
Institutions, organisations et croissance
Biodiversité microbienne intégrée
Nanoélectronique
Calcul neuronal et perception adaptative
Information quantique
Matériaux quantiques/supraconductivité
Interactions sociales, identité et mieux-être
Sociétés réussies
Programmes actifs, soutien
Développement et évaluation de programmes
Examen des programmes et Conseil de recherche
Transfert de connaissances
Rayonnement international
Étude interdisciplinaire
Développement de nouveaux programmes
Autres
Dépenses totales pour les programmes
Avancement et communications
Gouvernance et administration
Autres
Affectation :
Investi dans l’équipement et les améliorations locatives
Fonds « See Far »
Actif net sans restriction
Voir note ci-jointe
34
L’ I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S AV A N C É E S
SOMMAIRE DES CHANGEMENTS
DE L’ACTIF NET
Exercice terminé le 30 juin
2008
2007
Solde, début de l’exercice
22,164,441
Excédent des revenus sur les dépenses
6,872,298
9,275,089
500,000
-
156,184
-
(612,800)
819,663
Contribution de dotation
Gain de change non réalisé
Gain (perte) de placement non réalisé
Solde, fin de l’exercice
29,080,123
$
$
12,069,689
22,164,441
$
$
Voir note ci-jointe
35
L’ I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S AV A N C É E S
SOMMAIRE DES FLUX DE TRÉSORERIE
Exercice terminé le 30 juin
2008
2007
Activités d’exploitation
Excédent des revenus sur les dépenses
Perte de placement non réalisée
6,872,298 $
-
9,275,089
Amortissement de l’équipement et des améliorations locatives
133,938
118,600
Écart du fonds de roulement hors-caisse
495,712
4,064,357
7,501,948
13,502,459
500,000
-
(2,891,144)
(14,612,123)
(248,063)
(29,602)
(3,139,207)
(14,641,725)
4,862,741
(1,139,266)
3,644,696
4,783,962
Flux de trésorerie liés à l’exploitation
$
44,413
Activités de financement
Contribution de dotation et flux de trésorerie liés au financement
Activités d’investissement
Investissements
Équipement et améliorations locatives
Flux de trésorerie liés à l’investissement
Augmentation (diminution) nette de la situation de trésorerie pour l’exercice
Espèces et dépôts à court terme, début de l’exercice
Espèces et dépôts à court terme, fin de l’exercice
Voir note ci-jointe
36
8,507,437
$
3,644,696
$
L’ I N S T I T U T C A N A D I E N D E R E C H E R C H E S AV A N C É E S
NOTE AFFÉRENTE AUX ÉTATS
FINANCIERS SIMPLIFIÉS
Exercice terminé le 30 juin 2008
1 . N AT U R E D E S A C T I V I T É S E T F O N D E M E N T D E S É TAT S F I N A N C I E R S
The Canadian Institute for Advanced Research - L'Institut canadien de recherches avancées (l’Institut) est
constitué en vertu de la Loi sur les corporations canadiennes à titre d’organisme sans but lucratif et est un
organisme de bienfaisance enregistré en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu (Canada). L’Institut a comme
principal objectif de réunir des chercheurs de pointe pour leur permettre de collaborer à des projets de
recherches avancées traitant de questions d’ordre scientifique, économique et social d’importance pour l’avenir
du Canada et du monde. L’Institut finance des projets pluriannuels qui transcendent les frontières
institutionnelles, régionales, culturelles et nationales. Le financement fournit par l’ICRA contribue au soutien à
la recherche et au coût des salaires des membres de programmes.
Tout comme d’autres organismes sans but lucratif, l’Institut dépend du soutien financier continu des
gouvernements fédéral et provinciaux et du secteur privé pour pouvoir remplir ses engagements de
longue durée.
37
DONATEURS ANNUELS DE L’ICRA
(Dons reçus entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008)
CERCLE DES
VISIONNAIRES
CERCLE DES
E X P L O R AT E U R S
CERCLE DES
R É A L I S AT E U R S
(100 000 $+)
2 millions de dollars
Gouvernement de la
Colombie-Britannique
(25 000 $ - 49 999 $)
Peter Allen
James C. Baillie
Peter Bentley
Fondation de la famille S.M. Blair
Fondation John Dobson
George Weston ltée
Hydro One
Gilles et Julia Ouellette
Banque Scotia
(2500 $ - 4999 $)
C. Bruce Burton
Genus Capital Management
Ralph et Roz Halbert
Vahan et Susie Kololian
Fondation de la famille Mauro
David et Anne Patterson
Huntington Sheldon
750 000 $
Gouvernement de l’Alberta
C E R C L E D E S B ÂT I S S E U R S
10,75 millions de dollars
Gouvernement de l’Ontario
5 millions de dollars
Gouvernement du Canada
100 000 $ - 199 999 $
Fondation Max Bell
BMO Groupe financier
Fondation Arthur J.E. Child
CIBC
Fondation Ivey
Financière Manuvie
Fondation de la famille T.R. Meighen
Fondation R. Howard Webster
(un donateur anonyme)
(10 000 $ - 24 999 $)
Bill Blundell
Anthony F. Comper
N. Murray et Heather Edwards
Irving et Gail Gerstein
Ira Gluskin et Maxine
Granovsky-Gluskin
Anthony R.M. Graham
John F. et Judith I. Helliwell
Richard M. Ivey
Sheryl et David Kerr
Fondation McLean
Fondation caritative George
Cedric Metcalf
PricewaterhouseCoopers LLP
Arthur R. Sawchuk
Allan R. et Shirley I. Taylor
(un donateur anonyme)
CERCLE DES
DÉCOUVREURS
CERCLE DES
BIENFAITEURS
500 000 $
Gouvernement du Québec
La succession de Beryl Ivey
200 000 $ - 499 999 $
Fondation Lawson
Fondation RBC
(50 000 $ - 99 999 $)
CN
Fondation Harold Crabtree
George A. Fierheller
Fondation Flair
Margaret et Jim Fleck
Dr Gerald G. Hatch
Jerry et Geraldine Heffernan
Richard W. et Donna Ivey
Fondation Henry White Kinnear
Michael M. Koerner
Margaret et Wallace McCain
Bruce H. Mitchell
Power Corporation du Canada
Fondation W. Garfield Weston
Alfred G. Wirth
(un donateur anonyme)
38
(5000 $ - 9999 $)
Guy Carr-Harris
Evan V Chrapko
Pierre Ducros
Brian J. Gibson
Charles Hantho
Harris Steel Group Inc.
Chaviva M. Hošek
Syd Jackson
Lorraine et Claude Lamoureux
Peter Nicholson
Richard Rooney et Laura Dinner
Barbara Stymiest
Fondation caritative de la famille
Lawrence et Judith Tanenbaum
Ilse Treurnicht
(deux donateurs anonymes)
CERCLE DES MÉCÈNES
(1000 $ - 2499 $)
Patricia Baird
Mona H. Bandeen, C.M.
Beverley Brennan
Canadian Centre for Knowledge
Mobilisation
Philippe Casgrain
Minu et Raj Chandaria
Larry D. Clarke
Ronald L. Cliff
John A. Cook
Fondation Sydney et Florence Cooper
William Downe
Rob Dowsett et Anne Folger
James C. Duffield
Will Falk et Kate Fillion
Fondation Galin
Robert T.E. Gillespie
Heather Gordon
Douglas et Ruth Grant
H. Donald Guthrie
Sabrina Hasham et Gulzar
Raisa Charania
Richard F. Haskayne
Thomas E. Kierans
David Laprise
Michael Mackenzie
John C. Madden
Carol Mitchell et Richard Venn
Jerry Mitrovica
Fonds de la famille Rose de la
Fondation communautaire de Toronto
Mel Silverman
Kara M. Spence
Douglas Steiner
Sunville Printco
The Toronto Star
Ian Tudhope
(trois donateurs anonymes)
CERCLE DES PARTISANS
CERCLE DES AMIS
(500 $ - 999 $)
Gérard Bouchard
William Buyers
Wendy M. Cecil
CIGI
Geoffrey Clarkson
George Connell
Anne et Stefan Dupré
Derek et Adrienne Fisher
Reva Gerstein
F. David A. Hartwick
Nancy et Frank Iacobucci
David H. Laidley, FCA
Spencer Lanthier
Sylvia B. Lockyer
Yvon Martineau
John B. Mitchell
Bruce Miyashita
Kara Palleschi
Roger Parkinson
Joseph A. Peller
QRCA – section canadienne
Gail Regan
Mary C. Ritchie
Ed Safarian
Bette Stephenson
Gabor G.S. Takach
Doug Todgham
Fondation Pierre Elliott Trudeau
Fondation William et Nancy Turner
Susan Waterfield
(deux donateurs anonymes)
(100 $ - 499 $)
Susan Abbott
Michael Adams
David J.R. Angell
John M. Archibald
Patchen Barss
Harry Baumann
Dennis Bennie
Mona I. Berciu
John Berlinsky
Timothy Besley
Alexandre Blais
W. Thomas Boyce
R.L. Brooks
Reta Burrows
Business Information Group
Marcel Côte
Crawford Connect
Stefanie Crispino
Ian Currie
Ana D'Avila
Marie Day
Paula Driedger
James R. Dunn
EQ - Environmental Quescense
Lesley Evans
David Ferguson
Patricia Fitzpatrick
Jack L. Frankel
Thérèse Gaudry
Peter George
Guillaume Gervais
Germaine Gibara
Joseph Glaister
Hilliard T. Goldfarb
David et Annette Grier
Peter A. Hall
Harold et Suzanne Heft
B. Heinrich
Elhanan Helpman
Nancy Howe
Sally-Anne Hrica
En l’honneur de la famille Ivey
David L. Johnston
Joan Johnston
Catherine Kallin
Hae-Young Kee
Gillian Kerr
George Kirczenow
Carol Kirsh
CERCLE DES AMIS
SUITE
Kenneth Knox
Murray B. Koffler
Lee Kump
Jack Laidlaw
Scott et Sara Lamb
Michèle Lamont
Ron Levi
Igor Livshits
Graeme Luke
John Macaulay
Frank Marsiglio
May Maskow
Arthur B. McDonald
Simon Miles
Jatin Nathwani
Mick O'Meara
Alison L. Palmer
Margaret Phillips
Harry G. Rogers
André Saumier
Hak Savani
William Sewell
Eldar Shafir
T. Ann Smiley
Marnie A. Spears
Margaret Strus
Harry S. Swain
Louis Taillefer
Michèle Thibodeau-Deguire
Thomas Timusk
André-Marie Tremblay
Ed Waitzer
Diane Wilson
Hugh R. Wilson et Frances Wilkinson
Jane M. Wilson
Rose Wolfe
Woods LLP
Hugh Wright
Adam Zimmerman
(quatre donateurs anonymes)
L’ICRA tient aussi à remercier Les Aliments
Maple Leaf de leur soutien.
Si vous avez des questions sur cette liste
ou si vous désirez modifier la mention
de votre don, veuillez communiquer avec
Adam Stewart au (416) 971-4878 ou
au [email protected].
39
CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ICRA
2007-2008
Richard W. Ivey
Evan V. Chrapko
Anthony R. Graham
(Président, ICRA)
Chef de la direction
Président
Président et chef de la direction
The Growing Power Group of LPs
Wittington Investments, Ltd.
Ivest Corporation
Edmonton
Toronto
Anthony F. Comper
Claude Lamoureux
Toronto
Chaviva M. Hošek
Président sortant et chef de la direction
Chef de la direction
BMO Groupe financier
ICRA
Toronto
Toronto
David Dodge
Ancien président et chef de la direction
Régime de retraite des enseignantes et
des enseignants de l’Ontario
Toronto
Patricia A. Baird
Ancien gouverneur
(Vice-présidente)
Banque du Canada
Gilles G. Ouellette
Département de génétique médicale
Ottawa
Président et chef de la direction
Groupe gestion privée et vice-président
Université de la Colombie-Britannique
Vancouver
Bruno Ducharme
BMO Nesbitt Burns
Président
Toronto
Bruce H. Mitchell
TIW Capital Partners
(Vice-président)
Montréal
Président et chef de la direction
Permian Industries Limited
Pierre Ducros
Toronto
Président
P. Ducros & associés
Thomas E. Kierans
Montréal
(Président sortant)
Président
George A. Fierheller
La Fondation du journalisme canadien
Président
Toronto
Four Halls Inc.
Toronto
Peter J.G. Bentley
Arthur R. Sawchuk
Président
Financière Manuvie
Toronto
Barbara Stymiest
Chef de l’exploitation
RBC Groupe Financier
Toronto
Ilse Treurnicht
Président
Pierre Fortin
Présidente et chef de la direction
Canfor Corporation
Département d’économie
MaRS Discovery District
Vancouver
Université du Québec à Montréal
Toronto
Montréal
David Choi
Président et chef de la direction
Irving R. Gerstein
Royal Pacific Realty
Président
Vancouver
Glenoak Capital Inc.
Toronto
40
CONSEIL CONSULTATIF
2007-2008
Peter A. Allen
Reva Gerstein
Margaret Norrie McCain
Président
Chancelière émérite
Toronto, Ontario
Mercator Investments Ltd.
Université de Western Ontario
Toronto, Ontario
Toronto, Ontario
Mona Bandeen
Allan E. Gotlieb
Présidente et fiduciaire
Conseiller principal
Fondation de la famille S. M. Blair
Stikeman, Elliott
Toronto, Ontario
Toronto, Ontario
William R.C. Blundell
H. Donald Guthrie
Ancien président
Cassels, Brock & Blackwell LLP
Financière Manuvie
Toronto, Ontario
Rothesay, Nouveau-Brunswick
J. Robert S. Prichard
Président et chef de la direction
TorStar Corporation
Toronto, Ontario
C. William Stanley
Ancien chef de la direction
Fundy Communications Inc.
Toronto, Ontario
Richard F. Haskayne
Dre Bette M. Stephenson
Beverley Brennan
Président
Ancienne députée et ministre
Secrétaire générale et directrice
Haskayne and Partners
Gouvernement de l’Ontario
Philom Bios Inc.
Calgary, Alberta
Toronto, Ontario
Edmonton, Alberta
Gerald G. Hatch
Angus A. Bruneau
Allan R. Taylor
Président
Président
Président et chef de la direction retraité
Hatch Investments Ltd.
Bruneau Resources Management Ltd.
Banque royale du Canada
Toronto, Ontario
Toronto, Ontario
St. John’s, Terre-Neuve
Gerald R. Heffernan
Purdy Crawford
Président
Avocat
G.R. Heffernan & Associates
Osler, Hoskin & Harcourt LLP
Toronto, Ontario
Toronto, Ontario
David W. Kerr
Richard H. Tomlinson
Fondateur et ancien directeur
Gennum Corporation
Hamilton, Ontario
John T. Ferguson
Président exécutif
Milton K. Wong
Fondateur, président et chef de
Noranda Inc.
Président
Toronto, Ontario
HSBC Placements (Canada) Ltée
la direction
Princeton Developments Ltd.
Edmonton, Alberta
Vancouver, Colombie-Britannique
Michael M. Koerner
Président
Victor L. Young
James D. Fleck
Canada Overseas Investments Ltd.
Ancien président et chef de la direction
Président
Toronto, Ontario
Fishery Products International
Fleck Management Services Ltd.
Toronto, Ontario
St. John’s, Terre-Neuve
41
COMITÉS CONSULTATIFS DE PROGRAMMES
DE L’ICRA 2007-2008
Évolution du
système terrestre
Biodiversité microbienne
intégrée
Garry Clarke (président)
Michael W. Gray (président)
Département des sciences terrestres
et d’océanographie
Université de la Colombie-Britannique
Département de biochimie et
de biologie moléculaire
Université Dalhousie
Raymond Price
E. Virginia Armbrust
Département des sciences géologiques
Université Queen’s
École d’océanographie
Université de Washington, États-Unis
Leigh H. Royden
Thomas Cavalier-Smith
Département d’astronomie
California Institute of Technology,
États-Unis
Département des sciences terrestres,
atmosphériques et planétaires
Massachusetts Institute of Technology,
États-Unis
Département de zoologie
Université d’Oxford, Royaume-Uni
Renata Kallosh
Norman Sleep
Cosmologie et gravité
Scott Tremaine (Président)
École des sciences naturelles
Institute for Advanced Study, États-Unis
Roger Blandford
Directeur, Institut Kavli d’astrophysique
des particules et de cosmologie
et
Département de physique
Université Stanford, États-Unis
Richard S. Ellis
Département de physique
Université Stanford, États-Unis
Lyman Page
Département de physique
Université Princeton, États-Unis
Département de géophysique
Université Stanford, États-Unis
Rob Van der Voo
Département des sciences géologiques
Université du Michigan, États-Unis
Julian E. Davies
Département de microbiologie
et d’immunologie
Université de la Colombie-Britannique
W. Ford Doolittle
Département de biochimie et
de biologie moléculaire
Université Dalhousie
Simon White
Institut Max Planck d’astrophysique
Allemagne
Jan Veizer
Département des sciences terrestres
Université d’Ottawa
Calcul neuronal et
perception adaptative
Développement cérébral
et biologique fondé sur
l’expérience
Genetic Networks
Barrie Frost
(président jusqu’en janvier 2008)
David Botstein (président)
Département de psychologie
Université Queen’s
Charles A. Nelson (président)
Harvard Medical School
Université Harvard, États-Unis
J. Fraser Mustard
Président fondateur
Institut canadien de recherches avancés
et Réseau des fondateurs
Nancy E. Adler
Programme de psychologie de la santé
Université de la Californie, San
Francisco, États-Unis
Sir Michael Rutter
Institut de psychiatrie
King’s College London, Royaume-Uni
Lewis-Sigler Institute for
Integrative Genomics
Université Princeton, États-Unis
Gary A. Churchill
The Jackson Laboratory, États-Unis
Leland Hartwell
Lauréat d’un prix Nobel
Fred Hutchinson Cancer Research
Center, États-Unis
David Sankoff
Département de mathématiques
et de statistiques
Université d’Ottawa
Yann LeCun
(président après janvier 2008)
The Courant Institute of
Mathematical Studies
Université de New York, États-Unis
Terry J. Sejnowski
Laboratoire de neurobiologie
computationnelle
The Salk Institute for Biological Studies
États-Unis
Sebastian Seung
Département des sciences cérébrales
et cognitives
Massachusetts Institute of Technology,
États-Unis
Richard Szeliski
Microsoft Research
Washington, États-Unis
42
Nanoélectronique
Eli Yablonovitch (président)
Institutions, organisations
et croissance
Département de génie électrique
et d’informatique
Université de la Californie, Berkeley
États-Unis
Joel Mokyr (président)
Don Eigler
IBM Almaden Research Center
San Jose, États-Unis
Lauréat d’un prix Nobel
Département d’économie
Université de Chicago, États-Unis
Jörg Peter Kotthaus
Kenneth Shepsle
Centre de nanosciences et Faculté
de physique
Ludwig-Maximilian-University
Allemagne
Mark Ratner
Département de chimie
Université Northwestern, États-Unis
Michael G. Scott
Directeur technologique (retraité)
Bookham Technology
Kanata, Ontario
Interactions sociales,
identité et mieux-être
Pierre Fortin (président)
Département de physique
Université du Texas à Austin, États-Unis
Roger B. Myerson
Richard L. Greene
(président après novembre 2007)
J. C. Séamus Davis
Information quantique
Hidetoshi Fukuyama
Sir Anthony J. Leggett
(président jusqu’en novembre 2007)
Centre for Economic Performance
London School of Economics
Royaume-Uni
Kimberly Matheson
Département de psychologie
Université Carleton, Ottawa
Robert Putnam
John F. Kennedy School of Government
Université Harvard, États-Unis
Département de physique appliquée
Université des sciences de Tokyo, Japon
Tin-Lun (Jason) Ho
David G. Cory
(président après novembre 2007)
Jochen Mannhart
Charles H. Bennett
Richard Layard
Département de physique
Université Cornell, États-Unis
Lauréat d’un prix Nobel
Département de physique
Université de l’Illinois à
Urbana-Champaign, États-Unis
et
Institut de calcul quantique
Université de Waterloo
B. Curtis Eaton
Lauréat d’un prix Nobel
Département de psychologie
Université Princeton, États-Unis
Centre de recherche en
supraconductivité
Université du Maryland, États-Unis
Département du gouvernement
Université Harvard, États-Unis
Département de génie nucléaire
Massachusetts Institute of Technology
États-Unis
Daniel Kahneman
Allan H. MacDonald
(président jusqu’en novembre 2007)
Département d’économie
Université Northwestern, États-Unis
Département d’économie
Université du Québec à Montréal
Département d’économie
Université de Calgary
Matériaux quantiques
IBM Research
Yorktown Heights, États-Unis
Harry M. Buhrman
Centrum voor Wiskunde en Informatica
(CWI ), Pays-Bas
Artur Ekert
Centre de calcul quantique
Université de Cambridge, Royaume-Uni
et
Département de physique
Université nationale de Singapour
Singapour
Hideo Mabuchi
Département de physique appliquée
Université Stanford, États-Unis
Peter W. Shor
Département de physique
Ohio State University, États-Unis
Bernhard Keimer
Institut Max Planck de recherche
sur l’état solide, Allemagne
Institut de physique
Université d’Augsburg, Allemagne
Hidenori Takagi
Département des sciences
des matériaux avancées
Université de Tokyo, Japon
Sociétés réussies
Jonathan Arac (président)
Département d’anglais
Université de Pittsburgh, États-Unis
Natalie Zemon Davis
Département d’histoire
Université de Toronto
Danielle Juteau
Département de sociologie
Université de Montréal
Richard Simeon
Département des sciences politiques
Université de Toronto
Département de mathématiques
Massachusetts Institute of Technology
États-Unis
43
CONSEIL DE RECHERCHES
2007-2008
Chaviva M. Hošek (présidente)
Arnold Naimark
Chef de la direction
Directeur, Centre pour l’avancement de la médecine
ICRA
Université du Manitoba
Patricia Baird
Susan Pfeiffer
Département de génétique médicale
Doyenne, École des études supérieures
Université de la Colombie-Britannique
et vice-doyenne, Études supérieures
Université de Toronto
Edward Cox
Département de biologie moléculaire
Adel Sedra
Université Princeton, États-Unis
Doyen, Faculté de génie
Université de Waterloo
Natalie Davis
Département d’histoire
Brian Cantwell Smith
Université de Toronto
Faculté des sciences de l’information
Université de Toronto
Pierre Fortin
Département d’économie
Stephen J. Toope
Université du Québec à Montréal
Président et vice-chancelier
Université de la Colombie-Britannique
Wlad Godzich
Département de littérature
D. Lorne Tyrrell
Université de la Californie à Santa Cruz
Département de microbiologie et d’immunologie médicales
Université d’Alberta
W. John McDonald
Département de physique
Université d’Alberta
et
Département de physique et d’astronomie
Université de Victoria
44
ADMINISTRATEURS ÉMÉRITES
2007-2008
Robin L. Armstrong
J. Stefan Dupré
Peter C. Maurice
Professeur émérite
Ancien président
Administrateur de sociétés
Université de Toronto
ICRA
London, Ontario
Directeur exécutif, Secrétariat du conseil
Toronto
du Consortium des collèges et
universités
Toronto
Fraser M. Fell
Avocat
Fasken Martineau DuMoullin
William R.C. Blundell
Toronto
Administrateur de sociétés
Toronto
Reva Gerstein
Ernest A. McCulloch
Scientifique principal
Division des cellules souches et
de la biologie du développement
The Ontario Cancer Institute
Princess Margaret Hospital
Toronto
Toronto
Professeur émérite
Hugh G. Hallward
J. Fraser Mustard
Université de Calgary
Président
Président fondateur, ICRA
Propriétaire-exploitant, Lochend Luing
Argo Construction Inc.
Le Réseau des fondateurs
Ranches
Montréal
Toronto
Robert Church
Airdrie, Alberta
Gerald G. Hatch
Joseph A. Peller
Larry D. Clarke
Président
Président et directeur
Vancouver
Hatch Investments Ltd.
Andres Wines Ltd.
Toronto
Winona, Ontario
Sydney C. Cooper
Président
Gerald R. Heffernan
Toril Holdings
Président
Président
G.R. Heffernan &
Fondation Sydney et Florence Cooper
Associates
Toronto
Toronto
Allan R. Crawford
E. Sydney Jackson
RBC Groupe Financier
Président
Toronto
Toronto
David L. Johnston
Douglas Wright
Membre honoraire et président
Président émérite
Bette Stephenson
Toronto
Allan R. Taylor
Chef de la direction (retraité)
Allan Crawford & Associates
North Vancouver
David M. Culver
émérite, ICRA
Associé fondateur
Président et vice-chancelier
CAI Capital Corporation
Université de Waterloo
Montréal
Waterloo, Ontario
Université de Waterloo
Waterloo, Ontario
45
PERSONNEL DE L’ICRA
2007-2008
Bureau de la chef
de la direction
Programmes et recherche
Chaviva M. Hošek
Vice-président - recherche
Kara Spence
Penelope Codding
Vice-présidente – avancement
et communications
Chef de la direction
Mel Silverman
Pat Fitzpatrick
Vice-présidente adjointe - recherche
Adjointe exécutive de la chef
de la direction
Elizabeth Gerrits
Sally-Anne Hrica
Adjointe administrative
Finances
Heather Gordon
Directrice – services aux programmes
et à la recherche
Sue Schenk
Directrice – programmes
et systèmes informatiques
Susan Leclaire
Vice-présidente - finances
Agente – gestion de programmes
et de réunions
Kathy Zhang
Paula Driedger
Contrôleure
Agente – programmes et information
Macillamani Ragulan
Andrea Sipek
Comptable stagiaire
Agente – services aux programmes
et à la recherche
Jenna Scott
Adjointe administrative et à
la comptabilité (temps partiel)
Lori Dunn
Coordonnatrice – événements et réunions
Avancement et
communications
Patchen Barss
Directeur – communications
et relations avec les médias
Kara Palleschi
Directrice – avancement et campagne
de mobilisation de fonds
Adam Stewart
Agent principal - avancement
Stefanie Crispino
Agente - avancement
Ana D’Avila
Recherchiste - avancement
Vicki Mackenzie
Coordonnatrice – administration
et événements
Alison Palmer
Rédactrice aux communications
Sofia Ramirez
Agente – communications avec
les nouveaux médias
46