Sommaire

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Sommaire
Edito
Novembre 2007
E
n ces temps de changement et d’effervescence, source de questionnements mais aussi d’enthousiasmes, il est important d’échanger beaucoup
et souvent.
Réfléchissons donc ensemble à quelques uns des nombreux défis qui se présentent
à nous. Foin de longs discours théoriques ! Nous vous proposons dans cette 3e
Enjoy Letter quelques réflexions pratiques, une pointe d’autodérision et une
envolée poétique venue d’Outre-Manche…
Continuons à tisser des liens pour avancer de concert. Vous trouverez trace d’échanges
que nous avons déjà eus avec vous, sur le site www.editionsdidier.com/enjoy
N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions, récits d’expériences et interrogations,
témoignages à publier, à [email protected]
ENJOY English in 4e paraîtra au printemps 2008. Nous y travaillons avec beaucoup
de plaisir et de conviction, encouragés par la très forte adhésion qu’a rencontrée
la méthode, cette année encore, en 6e comme en 5e.
Odile Martin-Cocher
Coordinatrice pédagogique
Sommaire
P.2
`Dynamiques d’apprentissage
Entraînement à l’auto-évaluation dans
ENJOY English
Chroniques de classe
`
Les aléas du pair-work
P.5
P.6
`Across the pond
Adrian Mitchell’s Thirteen Secrets of Poetry
P.8
`À découvrir…
Le DVD Hello from Britain
Entraînement à l’auto-évaluation
S’auto-évaluer est une démarche complexe. C’est d’abord, comme son nom
l’indique, une démarche personnelle et réflexive : l’apprenant, l’élève, se
regarde, se tourne vers lui-même, il observe sa propre performance. Dans un
deuxième temps, c’est la comparaison, l’analyse de cette performance à la
lumière d’une performance témoin, de critères particuliers, du but visé…
Par Odile Martin-Cocher
L’
auto-évaluation est une
démarche complexe mais
inhérente à tout apprentissage. Un bébé ou un animal qui
ne parvient pas à attraper un
objet modifie sa position pour
atteindre le but visé. Tout être
humain, très tôt dans sa vie, dans
le jeu, le sport, les loisirs, est
confronté aux résultats de
ses actions et apprend à
les évaluer pour progresser,
pour améliorer la qualité
de ses performances.
Or l’école est ce lieu bizarre
où quelqu’un d’autre, le
professeur, vient se placer
comme interprète de vos
performances et se charge
de les évaluer. Il en
découle un désengagement quasi automatique
de l’élève, cette étape de
l’apprentissage n’étant
2
plus de son ressort. Les rôles sont bien
définis dans la tête de beaucoup de
nos élèves : moi, élève, je produis,
j’agis, je fais… et le professeur
m’observe, analyse mes performances, les évalue.
Certes, le professeur est évaluateur
(évaluations sommatives) mais il est
également le guide qui aide l’élève à
(re)prendre la responsabilité de son apprentissage, en assumant non seulement son rôle d’acteur,
mais aussi son rôle d’observateur-évaluateur de
ses propres performances.
Persuadés que la capacité à s’auto-évaluer doit
être un des objectifs de formation en classe de
langue, nous avons eu à cœur dans ENJOY English
de fournir des outils qui pourront aider l’élève à
s’y entraîner petit à petit.
Sans chercher à être exhaustifs, nous vous fournissons ici deux exemples de « moments » ou
« lieux » d’un entraînement à l’auto-évaluation.
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À
LA MAISON, grâce au Workbook.
Pour que l’élève acquière le réflexe du regard sur
soi, de l’observation de ses propres performances,
nous l’incitons, dès la classe de 6e, à relire les exercices ou productions réalisés à la maison en lui fournissant des critères précis, facilement observables.
E
N CLASSE, lors des évaluations formatives.
Dans les checkpoints proposés en fin de séquence
pédagogique, l’élève est sollicité à différents
moments et de façons diverses :
1) il fournit des résultats, des productions…
p. 45 du Workbook 6e
p. 126 du Workbook 5e
p. 57 du Workbook 5e
p. 129 du Workbook 6e
L’objectif est d’ancrer progressivement chez l’élève
qui travaille seul chez lui un réflexe de relecture
active. À ce stade, les critères d’évaluation sont
fournis aux élèves puisque la connaissance des
critères est nécessaire pour rendre opératoire une
démarche d’auto-évaluation.
Graduellement, les élèves seront capables de
retrouver par eux-mêmes ces critères. Lors d’une
évaluation formative, pourquoi ne pas demander
aux élèves de noter rapidement au brouillon les
critères d’évaluation qu’ils se sont donnés ? Lors
d’une évaluation sommative, on peut même gratifier d’un bonus les élèves qui ont noté quelques
critères pertinents.
The Enjoy letter N°3 • Novembre 2007
2) avant correction, il se prononce sur la
façon dont il a vécu chaque « épreuve » (chaque
item du checkpoint).
3) puis il s’autocorrige : il compare lui-même
ses réponses ou solutions à celles que fournit l’enseignant et en tire la conclusion « formative ».
…/…
3
4) enfin, il compare le « smiley » qu’il a
coché pour chaque item et le résultat réellement
obtenu. C’est un moment important dans l’entraînement à l’auto-évaluation.
Un élève qui a coché « Je ne suis sûr(e) de rien ! » et
qui a effectivement « raté » a sans doute en
mémoire une production modèle, ou une intuition
que quelque chose ne va pas –
ce qui prouve, d’ailleurs,
qu’il ne sait pas « rien ».
À l’inverse, cocher « Je
ne suis sûr(e) de rien » alors
qu’on réussit souvent
ou toujours, peut révéler
un manque de confiance
en soi injustifié (je peux donc
prendre confiance en moi). Autre
exemple : cocher « J’ai hésité » alors que l’on a
réussi, permet à l’élève de prendre conscience
qu’il a réussi un peu par hasard et qu’il lui faudra
travailler pour lever ses doutes.
Ces « outils », intégrés à la méthode, viendront
soutenir le travail du professeur dans cet entraînement indispensable à l’auto-évaluation. À terme,
l’élève devra être capable d’établir lui-même les
critères qui lui permettront de juger de sa performance dans une tâche donnée.
Pour conclure ces quelques réflexions sur l’auto-évaluation, un mot sur la checklist de ENJOY English
(Workbook Enjoy 6e pp. 142-144, Workbook
Enjoy 5e, pp. 138-143), qui reprend et adapte les
descripteurs du Portfolio Européen des Langues,
collège. Ces descripteurs permettent à l’élève,
pour chaque activité langagière (parler en
continu, parler en interaction, lire, écouter, écrire)
de se positionner sur un niveau du CECRL (A1, A2,
B1…).
Dire que les élèves peuvent s’auto-évaluer grâce à
ces descripteurs peut entraîner des confusions. En
effet, ces descripteurs du Portfolio résument de
façon synthétique les caractéristiques des différents
niveaux et n’explicitent pas clairement les critères
qualitatifs qui permettent d’apprécier la qualité
de la langue produite (cf. le chapitre 5 du CECRL /
critères qualitatifs que l’on va fournir aux élèves
dans des grilles, lors d’une production orale ou
écrite, pour qu’ils s’entraînent à l’inter-évaluation,
puis à l’auto-évaluation). Il faudrait plutôt parler
soit d’auto-évaluation de leur progression, dans
un parcours d’apprentissage tracé par ces descripteurs, soit d’auto-positionnement par rapport aux
niveaux du Cadre.
La consultation périodique, deux ou trois fois par
an, de la checklist permet aux élèves de mesurer le
chemin parcouru et d’avoir une vision positive de
leur progression, ce qui est source de motivation.
r
r
Dans le prochain numéro :
Mises en œuvre de l’approche
actionnelle dans ENJOY English.
4
Les aléas du pair-work
PrincessH
Au début j’étais paralysée à l’idée du bruit émanant de ma
salle, qui risquait fort de gêner le travail de mes collègues
dans les salles d’à côté ou d’attirer les critiques !
Par Michèle Meyer
Je passais un temps fou à mettre en place le pair-work : ce qui devait être une activité
communicative efficace ressemblait fort à du temps gâché !
Un jour, j’ai décidé de regarder les choses en face. En fait, quand j’aborde un pair-work
je ressens une certaine appréhension : peur du bruit et du désordre qui s’installe quand
les explications sont trop longues – mais surtout peur des fautes ! Que mes élèves les
fixent, les mémorisent. Pourtant, je sais que pour apprendre une langue, il faut se lancer,
risquer l’erreur, se débrouiller pour se faire comprendre et progresser ainsi…
J’ai donc cherché des remèdes.
J’ai préparé pour chaque classe une liste de binômes bien équilibrés, un élève plus
rapide que l’autre, en m’arrangeant pour que les deux élèves soient contents de
travailler ensemble. J’ai donc réorganisé ma classe pour que les pair-works fonctionnent… et, pour varier les partenaires, j’ai régulièrement modifié le plan de classe.
Puis je me suis obligée à montrer systématiquement des exemples complets –
d’abord en classe entière, puis avec des élèves plus rapides, pour éviter les consignes
trop longues, rarement comprises et qui induisent une perte de concentration.
J’ai ressenti tout de suite une nette amélioration : une mise en place plus
efficace pendant laquelle on échange en anglais, moins de panique dans
l’air, pas de questions intempestives, et moins d’erreurs aussi.
Mais ce qui m’a vraiment confortée, c’est de lire la page 28 du CECRL (Tableau 3
– « Aspects qualitatifs de la langue parlée » – colonne « correction ») où il est clairement
stipulé qu’au niveau A2, on « commet encore systématiquement des erreurs
élémentaires ». J’étais définitivement guérie du syndrome du professeur-chasseur
de fautes ! J’ai admis la profonde nécessité pour mes élèves de ces moments où, bien
préparés évidemment, ils doivent se jeter à l’eau et patauger, j’ai admis qu’ils peuvent
se tromper, se reprendre, et que c’est normal – c’est comme dans la vie.
Frédérique Vayssières
Pour soutenir les plus lents, je m’impose de rédiger au moins un exemple
complet au tableau, puis je l’efface progressivement au cours de l’activité.
Je ressens moins le besoin de m’immiscer dans les échanges. J’ai découvert le plaisir qu’ont
les élèves à réussir, sans intervention de l’adulte et malgré quelques approximations,
à faire passer un message, et ça, croyez-moi, ça rend tout de suite plus serein !
Dans le prochain numéro :
L’accent anglais, faut assumer !
The Enjoy letter N°3 • Novembre 2007
5
The Thirteen Secrets of Poetry
Since the 1960s Adrian Mitchell has been a freelance writer
for both adults and children, producing poetry and novels,
as well as libretti and plays.
He performs his work widely, in Britain and abroad.
Adrian Mitchell unveiled his "Thirteen Secrets of Poetry" at
Didier's Journée des Anglicistes last May, to great acclaim.
An interview by Catherine Marcangeli
Catherine Marcangeli : You often give readings for
children and run creative writing workshops in
schools. How does that work?
Adrian Mitchell : The experience varies tremendously
from one school to another. After deciding where I’m
going to stand, in the hall or the classroom, I open my
poetry bag and take out 13 bundles. These are brightly
coloured squares of cloth. In each, I have placed one
of the secrets of poetry, written on a postcard, and a
poem which illustrates the Secret. I arrange the bundles
in a semi-circle, and unwrap them one by one.
CM : Why do you call them “secrets”?
AM : A secret is something you share. It’s not a rule –
just like a great footballer or a great chef have little
tricks that make them better at their craft, poets can
pass on their secrets, for all to use in their own way.
CM : In a workshop situation, that really helps the kids
get started. So, what are the secrets?
AM : From the card in the first bundle, I read Secret
One:
Use your feet
To find the beat.
It’s often a good idea to walk up and down and make
up the poem to the rhythm of your own walking.
To show what I mean, I usually read “Stufferation“,
6
from my Nothingmas Day book; it’s made up of a series
of two-line riddles, each with a one-word answer, like:
Tuna fish get trapped in it
Legs come wrapped in it
Nylon
I like that stuff.
(extract from “Stufferation”)
Sometimes the kids guess and shout out the answers,
and that’s great!
CM : Getting the children to notice details is very
much part of what you’re trying to do in the creative
writing workshops.
AM : Definitely, and getting them to use their senses
more, to make the poems more real. So Secret Seven
goes:
What can you write about? It helps very much
If you choose something you can see and touch.
I explain that if you’re writing about a puddle or a
tree or a bust up old car, you should write down what
makes that puddle or tree or car different from all the
other puddles and trees and cars in the world.
Differences make things interesting.
CM : I really like Secret Five:
Write for other people, quite a few
Will sit down and write a poem for you.
AM : It’s great to write poems for people you know.
One day I was working in a primary school in
Morecambe and we were all trying to write poems. I
decided to write about a small boy called Bevis, a
tough-looking, cheerful lad with a few teeth missing
and a scar like a seagull over one eye:
Conversation with Bevis
Beside your eye – that scar?
Did lightning strike your racing car?
I jumped off the windowsill, he said,
And cracked the coffee-table with me head.
And I bet you stood up with a grin
Like an open baked beans tin.
The next week, Bevis gave me a poem he’d written
about me, about one of my shirt-cuffs being undone.
CM : And I believe one class you visited wrote a poem
based on your Stufferation, and it even got printed in
Cadbury’s Book of Poetry. The beginning went:
You came up from London with it.
Came into our school with it.
POETRY
We liked your stuff!
You took all your books from it
We got lots of laughs from it.
POEM BAG
We liked your stuff!
AM : Yeah, that was lovely. The teacher had done
several follow-up workshops after my visit.
CM : When you do creative writing workshops, do you
get the teacher to take part?
AM : Absolutely. It’s very important to the kids that
the teacher should write too. At the end of the session,
everybody reads their bit, whether it’s finished or not
(it’s a game, not a competition!). And sometimes, the
teacher gets the biggest round of applause…
The Enjoy letter N°3 • Novembre 2007
In your next Enjoy letter
Writing for teenagers. Writing with teenagers.
An interview with the acclaimed British poet,
novelist and playwright Jackie Kay.
7
DVD Hello from Britain
« De jeunes Britanniques vus par eux-mêmes »
Ce DVD invite votre classe à découvrir la vie de jeunes adolescents du Kent. Ils
présentent avec naturel, leur vie quotidienne.
Ces 24 reportages permettront à vos élèves de s’ouvrir aux différences, mais
aussi de constater les points de convergence avec leur propre mode de vie.
Des outils facilitent l’utilisation du DVD en classe :
• L’option key words propose des mots clés en anglais pour lever des obstacles
lexicaux ou aider les élèves à récapituler.
• L’option subtitles permet de faire apparaître des sous-titres en anglais. En fin de
séquence et après quelques activités de compréhension, les élèves constateront
ainsi tout ce qu’ils avaient saisi.
• Le livret pédagogique contient des suggestions d’exploitation, de prolongement,
les transcriptions ainsi que des fiches duplicables pour les élèves.
Pour voir des extraits de la vidéo et du livret : www.editionsdidier.com/enjoy
Sur le site www.editionsdidier.com/enjoy
• Les Webquests 6e et 5e : elles permettent une découverte ludique d’événements et traditions du monde
anglophone. En une à deux séances au plus, les élèves
s'entraîneront à rechercher des informations dans un
site, à comprendre de courts documents authentiques,
à mémoriser le vocabulaire grâce à des jeux et à réaliser
des tâches simples. Une fiche pour le professeur accompagne la mise en œuvre de chaque Webquest.
En ligne pour la 6e : Christmas et Easter
À venir pour la 5e : Chinese New Year (02/08) ;
Independence Day (05/08)
Nos rendez-vous en 2008
e
• Les présentations interactives de la collection.
• Des extraits à télécharger des supports de la collection.
• Les questions / réponses : les réponses des auteurs à
vos questions.
• Further queries : des liens vers les programmes officiels,
un espace pour poser vos questions et l'inscription à
notre mail d'information bi-mestriel.
1) Rencontrez les auteurs
à Expolangues le 6 février
2) The Enjoy letter n°4 :
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P.2
P.4
?
Vous souhaitez nous transmettre vos trucs, vos aventures,
ou vos rencontres avec des collègues anglophones,
écrivez-nous à [email protected]
`Chroniques de classe
L’accent anglais, faut assumer !
P.6
Et vous
`Dynamiques d’apprentissage
Mises en œuvre de l’approche actionnelle
dans ENJOY English.
`Across the pond
Writing for teenagers. Writing with
teenagers. An interview with
the acclaimed British poet, novelist
and playwright Jackie Kay.
P.8
`À découvrir…
Commandes enseignants : Les Éditions Didier / Commandes enseignants BP 60076 / 86501 Montmorillon Cedex. - Tél. : 05 49 91 87 77 / Fax : 05 49 91 87 78
Site : avec la commande en ligne sécurisée, facilitez-vous la vie : www.editionsdidier.com
Informations pédagogiques : Tél. : 01 44 41 31 31 / [email protected]
Accueil enseignants : L'espace Raspail / 59, boulevard Raspail 75006 Paris. - Tél. : 0810 153 923
99 3241 9
• Les tests des guides pédagogiques de 6 et de 5
téléchargeables et modifiables.
e
Conception : SARBACANE DESIGN
Les thèmes du DVD
In town ; At home ;
It’s Christmas ; At school ;
Sports at school ; School clubs.

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