Interview de Dean Wright et Richard Taylor par

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Interview de Dean Wright et Richard Taylor par
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Interview de Dean Wright et Richard Taylor par ComingSoon
Soumis par Phil
06-09-2005
Dernière mise à jour : 06-09-2005
Voici une interview très intéressante de l’équipe des effets spéciaux du film « Le monde de Narnia ». Dean et Rich
nous expliquent la création des effets, des costumes, armures, etc… Ils expliquent aussi la différence entre leur travail sur
le Seigneur des Anneaux et Narnia.
Vous trouverez dans cet article 2 nouvelles images de Minotaure parés au combat.
CS: En termes de grandeur et de quantité de travail pour les effets du film qu’elle est la différence avec le Seigneur des
Anneaux ?
Dean Wright: Je n’étais pas sur le film du Seigneur des Anneaux dès le départ. Je suis arrivé seulement pour « Les
tours » et « Le retour du roi ». On avait ce personnage Gollum, qui jouait avec les autres acteurs et il fallait qu’il soit
crédible. Dans Narnia, on a Aslan qui le personnage principal du film et c’est lui qui mène l’histoire. Le lion est
entièrement réalisé par des effets spéciaux, à part quelques scènes où Howard a créé un personnage animé
électroniquement pour un moment important du film où il se fait malmené par des créatures. La première créature que
les enfants rencontre est Mr Tumnus et il est réalisé certaines fois par un acteur d’autres fois par des effets spéciaux.
Ensuite, ils rencontrent La famille Castors qui sont entièrement réalisés par des effets spéciaux. Il y a plein de scène où
ils doivent interagir, parler et donner vie à l’histoire.
Richard Taylor: Comme il s’agit d’une seule histoire, c’était un volume de travail moindre, mais le travail devait Ã
beaucoup plus précis. Par exemple, Howard a dû faire un travail énorme de détail sur Mr. Tumnus. Un orc par exemple
est une créature où vous pouvez facilement cacher les défauts dans le design. Mais la pureté des formes humaines est
très difficile à faire passer devant une caméra.
Howard Berger: C’est très difficile. Tami Lane, qui était mon second sur ce film et il a aussi travaillé sur « Le
Seigneur des Anneaux ». Quand nous étions au cœur de l’action du tournage de Narnia, elle me regardait et disait : « L
Seigneur des Anneaux, c’était comme tourner une pub comparé à cela ». C’était tellement intense, on a fini par
équipe de 42 personnes qui voyageait avec nous de Septembre à Décembre peut importe où l’on allait. Il y a une gran
variété de créature et d’espèce – 23 différentes sortes. On avait des monstres toute la journée. Finalement, on s
retrouvait chaque jour à refaire les maquillages, les déguisements et les créatures. On a essayé tous les trucs possibles.
On avait des déguisements, des têtes mécaniques, des marionnettes, etc… On a utilisé tout ce que l’on trouvait pour
ça joue. C’est aussi bien de parler de tout ce qui est en rapport avec le digital. Si les spectateurs voient un acteur
maquillé mais qu’il a des jambes de chèvres, cela va les faire halluciner et ils se diront « Ce n’est pas une personne
complètement réalisée avec des effets digitaux, comment est-ce qu’il font ceci ? ». Je crois que c’est ce qui march
mieux par rapport à avoir une créature complètement digitale. Je crois que c’est beaucoup plus réel d’avoir cet asp
humain.
Taylor: J’ai été un peu déçu par le fait que la presse nous a demandé « Qu’est-ce que vous pourriez faire po
surpasser le Seigneur des Anneaux ». Avec ce travail, en particulier avec l’armure et les armes, cela a été beaucoup
plus difficile a réaliser que les armes du « Seigneur des Anneaux », car nous nous sommes donné de nouveaux défis.
On a décidé de créer des armures beaucoup plus complexes, des épées de meilleures qualités. On aurait pu faire ce
armes de manière beaucoup plus simple, mais on ne voulait pas, on voulait faire mieux et l’on espère que l’on verra ce
dans le film. Pour réaliser ces choses dans le temps imparti, nous avons formé un partenariat commercial avec la Chine.
Pour créer toutes ces épées, nous avons dû inventer une machine.
CS: Quels ont été les plus grands challenges au niveau des effets spéciaux et qu’avez-vous pour améliorer ces
techniques ?
Wright: Un des aspects où nous avons progressé par rapport au « Seigneur des Anneaux », c’est l’épisode gran
de la bataille finale. Peter conduit les troupes d’Aslan pour se battre contre les mauvais gars de la Sorcière Blanche, qui
sont en fait des créatures mythologiques très diverses. Nous avons développé un programme pour créer la bataille
finale du « Seigneur des Anneaux », qui s’appelle « Massive ». Une des compagnies qui s’occupe des effets spé
pour Narnia s’appelle Rhythm and Hues, elle a contacté les développeurs de Massive et ils les ont invité dans nos
bureaux. Les défis de ce film sont immenses, il n’a pas seulement des milliers de créatures qui doivent se battre et
paraître réelles, mais la variété de ces créatures est beaucoup plus grande que celle du « Seigneur des Anneaux »
Dans Narnia, il y a entre 20 et 30 créatures qui peuvent se battre en même temps et chacune d’elle a ces propres
attributs comme leurs démarches, leurs déplacements, comment elles font pour mordre. Cela a été un très grand défi
pour les développeurs de nous mettre à disposition un programme qui permet de modéliser ces scènes et de les rendre
réalistes. On ne veut pas que ces scènes ressemblent à un gros chenil. Il faut avoir des outils qui permettent de les
simuler et les rendre aussi bonnes que possible.
CS: Vous avez certainement réalisé beaucoup de travail de création avant d’entrer dans le projet. Comment est-ce qu
c’était de travailler avec Andrew sur le plateau ? Si vous aviez déjà conçu certaines choses, est-ce que c’était di
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faire des changements ?
Berger: Ce qui est super avec Andrew, c’est qu’il vient du milieu des effets spéciaux et il est arrivé dans ce projet en
disant « Je ne connais pas grand-chose au sujet de ces choses pratiques, apprenez-moi ». Certains directeurs s’en
fichent, mais Andrew voulait tout savoir. Il voulait absorber tout ce que nous pouvions lui enseigner. Il y avait beaucoup
de chose qui avaient été prévues pour être réalisé en digital, mais nous avons fini par les faire de manière pratique, c
nous avons été capable de construire les têtes mécaniques. Andrew comprenait les limitations de ce que nous pouvions
faire mais également tout ce que l’on pouvait faire. C’est comme ceci que Weta et KNB sont. Nous savons ce qui doit
passer et nous prenons à notre charge les frais supplémentaires qui feront que ce qui est sur le plateau est le meilleur et
que le directeur a tout ce don il a besoin sans coût supplémentaire. J’ai également rendu obligatoire le fait de lire le livre
personne n’était autorisé à travailler sans qu’ils aient lu le livre. Je voulais qu’il comprenne le matériel de base
viennent ensuite sur le chemin de la création de ce film.
Taylor: On aimait photocopier les pages du livre et les suspendre autour du lieu de travail pour que les techniciens
puissent voir la structure en travaillant, parce que tout doit venir des paroles.
CS: Quelle liberté Walden et Disney vous ont-il donné ?
Berger: Tout était basé sur Andrew Adamson, et tout le monde a donné carte blanche à Andrew. En fait, chaque
semaine, on montrait les sculptures, les concepts, etc… et Andrew venait et les regardaient et il décidait ce qu’il aimait, ce
qu’il n’aimait pas ou ce qu’il voulait changer ou ne voulait pas changer. Mais il n’y a eu aucune interférence de
Taylor: On a jamais dû envoyer des pièces de design à Disney pour qu’ils les approuvent.
Berger: Il y a eu un soutien énorme de la part de Walden et Disney. Disney était derrière Andrew tout le temps, et il
nous donnait juste les encouragements de continuer. Si l’on voyait que l’on pouvait faire quelque chose de mieux, Andre
nous poussait toujours, et l’on continuait jusqu’à ce que cela aille beaucoup plus loin que nous aurions pu imaginer dan
ce laps de temps. Le top aurait été d’avoir une année pour se préparer, mais on a eu seulement 6 mois. Il y avait 170
créatures et 150 jours de tournage et c’est déjà beaucoup pour produire tous les déguisements pour ces personnages
CS: Vous pensez qu’il y a un retour en arrière par rapport à tous ces films avec des effets spéciaux comme « Star War
»
Berger: Je n’ai jamais milité pour combattre la révolution digitale. Je pense que c’est un super outil et on l’utilise
temps. Il y a des trucs que l’on ne peut pas faire et on est les premiers à dire : « Cela doit être fait en digital ». Je suis
pour augmenter les choses et j’ai le sentiment que ce film a utilisé tous les trucs que l’on peut imaginer. Il y a des
créatures digitales, il y a des combinaisons, des augmentations, etc… Mais notre approche est différente car nous
sommes des gars qui bossent pour des effets réels et l’on essaie de tout faire sans utiliser des effets spéciaux et l’on
donne au directeur le plus de possibilité possible. Et ensuite, ce qu’il a besoin de faire en plus, il le fait. C’est là que D
Wright et Sony ImageWorks ont apporté leur contribution. On savait que nous n’aurions jamais pu faire le base de Mr.
Tumnus, des jambes qui ressemblent à celle d’une chèvre d’une manière réelle et l’on a jamais fait comme si c
possible. On a essayé des trucs pour certaines choses, mais on savait que finalement on devrait utiliser des effets
digitaux, c’était une bonne combinaison.
Taylor: Cela a vraiment été magnifique pendant ce tournage d’avoir en notre possession un studio digital et un atelier,
parce que on n’est pas en compétition. C’est bien.
Berger: Très bien. Dans tout ce qui est fait de nos jours, il y aura des augmentations digitales ou des remplacements.
Parfois, on nous demande de travailler sur un film et l’on passe des mois et des mois à travailler et l’on dépense beau
d’argent, et vous allez voir le film et tout est digital. Et l’on se dit : « Cela servait à quoi d’être sur les lieux de tour
pendant tout ce temps ? »
Taylor: C’est mieux d’identifier ceci avant de commencer à tourner. A la fin de la journée, l’argent c’est de lâ
c’est un fait que l’énergie créative de tous ces artistes n’a servit à rien. Vous feriez mieux d’aller mettre le fe
Ce sont des artistes qui donnent tout ce qu’ils ont pour construire ces merveilleuses choses et ensuite on les jette au feu.
Pourquoi se donner toute cette peine ? Identifiez ces choses au début, faites un bon story-board.
Berger: Et ça c’est le problème dans le monde du cinéma, il y a pour plusieurs raisons, pas mal de directeur qui
n’aiment pas faire leurs leçons et pourtant c’est pas difficile – imaginez-vous ce que vous allez filmer et comment vou
allez le filmer et ce que vous avez besoin. Andrew est l’exception qui confirme la règle. Il est venu à bord et il connaissait
tout, il avait déjà tourné le film dans sa tête. Il y a eu plusieurs questions que nous avons dû poser, mais on a eu
beaucoup de place pour la spontanéité et pour proposer des alternatives.
Taylor: C’est sûr qu’Andrew avait l’arrière-plan parfait pour tourner ce film. Je dirai qu’il y a peu de directeurs
bons ingrédients. Andrew m’a invité à un meeting dans un café il y a de cela 3 ans, avant que tout ait vraiment
commencé. La dernière fois que je l’avais vu, il était en train de mettre une tête de mort comme déguisement pour un
fête que nous avions eue au milieu du tournage du film de Peter Jackson « Fantômes contre fantômes ». La prochain
fois que je le vois, on parle de créer ce fantastique film.
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Traduction: phil
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