(1836-1879) – Marcello. Femme artiste entre cour et bohème
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(1836-1879) – Marcello. Femme artiste entre cour et bohème
Dossier de presse 9 Mars 4 Juin 2016 Marcello Adèle d’Affry (1836-1879) Femme artiste entre cour et bohème Musée des Suisses dans le Monde 1 www.penthes.ch Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème sommaire Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Biographie de Marcello.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Parcours de l’exposition .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Sélection d’œuvres disponibles pour la presse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Médiation culturelle.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Manifestations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Publications. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Film documentaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Musée des Suisses dans le Monde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Musées partenaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Introduction Adèle d’Affry (1836-1879) MARCELLO. Femme artiste entre cour et bohème Musée des Suisses dans le Monde, Pregny-chambésy, genève 9 mars – 4 juin 2016 « Adèle d’Affry », « duchesse de Castiglione Colonna », « Marcello » : trois noms, trois identités incarnées en une seule femme. L’exposition honore cette artiste suisse, l’une des rares femmes à s’être affirmée avec un réel succès dans l’art de la sculpture européenne de la seconde moitié du XIXe siècle. Descendante d’hommes politiques et de militaires de la noblesse fribourgeoise, apparentée par mariage à la prestigieuse famille romaine des Colonna, Adèle est l’amie du couple impérial français. Dès 1863, elle choisit le pseudonyme de Marcello pour exposer au Salon de Paris, espérant ainsi échapper aux préjugés de genre et de rang en vigueur dans le monde artistique de son temps. Tiraillée entre une vie de représentation officielle et un labeur artistique en solitaire à l’atelier, Adèle vit et œuvre intensément entre Fribourg, Paris et Rome. Elle s’éteint prématurément en 1879 à l’âge de 43 ans. L’exposition présente la personnalité et le parcours de cette femme et artiste, singulière et éblouissante, à travers une sélection d’œuvres et d’écrits. Ces deux natures opposées qui sont fabuleusement réunies dans ma personne, l’une toute d’idéal, de rêveries, de vouloir ardent et l’autre vulgaire, se plaisant aux moindres distractions, voulant le bruit et le mouvement continuel, la vie active et toute extérieure. Carnet intime, non daté 3 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème biographie Marcello, Adèle d’Affry, duchesse de Castiglione Colonna (1836-1879) 1836 Adélaïde Nathalie Marie Hedwige Philippine d’Affry naît le 6 juillet à Fribourg. Elle est la fille aînée du comte Louis d’Affry et de Lucie de Maillardoz. 1841 Louis d’Affry meurt le 26 juin. Adèle et sa sœur Cécile sont élevées par leur mère. 1853-54 Adèle reçoit l’éducation classique des jeunes filles du patriciat, incluant des leçons de dessin et d’aquarelle. Elle prend des cours de modelage dans l’atelier du sculpteur suisse Heinrich Max Imhof à Rome. 1856 Le 5 avril, Adèle épouse Carlo Colonna à Rome. L’union est de courte durée. Carlo meurt subitement d’une fièvre typhoïde, à Paris, le 18 décembre. 1857 Adèle se rend à Rome. Sa vocation artistique s’éveille : elle modèle le buste de son défunt mari ainsi que son autoportrait. 1859 À Paris, elle fréquente la société brillante du Second Empire. 1863 Adèle expose au Salon sous le pseudonyme de « Marcello ». Le succès de sa Bianca retient l’attention de l’impératrice Eugénie. Marcello est désormais conviée à la cour. 1868 Voyage en Espagne avec ses amis, les peintres Henri Regnault et Georges Clairin. 4 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème 1869 De retour à Rome, elle réalise son chef-d’œuvre, La Pythie, que Charles Garnier retient pour son nouvel Opéra. 1870-71 Marcello expose au Salon de 1870. Elle retrouve la Suisse pendant la guerre puis la Commune. 1872 De retour à Paris, elle poursuit ses études de peinture. 1875 Elle présente des œuvres au Salon. Lors de l’inauguration de l’Opéra, le public et la critique font un bel accueil à La Pythie. 1878 Marcello se déplace entre Naples, la Suisse et Paris, à la recherche du climat qui calmera ses douleurs. 1879 Installée à Castellammare, elle travaille à la rédaction de ses Mémoires. Elle meurt de la tuberculose le 16 juillet. 5 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Parcours de l’exposition Adèle d’Affry et sa famille La famille et les ancêtres accompagnent le destin d’Adèle d’Affry. Tout d’abord sa mère avec laquelle elle entretient un rapport étroit dont témoigne sa correspondance et qu’elle décrit en ces termes: « Je n’ai eu qu’un bonheur très réel, celui de posséder une mère adorable, ma plus chère consolation. Elle a toujours été l’objet de toute ma tendresse et, dans un moment critique affreux, où sa vie et celle de mon mari étaient en jeu, j’ai senti qu’elle m’était plus précieuse que tout ce que je chérissais d’ailleurs ». Consciente d’appartenir à une lignée d’ancêtres s’étant distinguée par des carrières politiques et militaires prestigieuses, l’artiste consacre dans ses Mémoires de nombreuses pages à relater les hauts faits des siens. Elle note: « Ma famille s’est rendue utile à l’État presque à chaque génération. Elle compte des guerriers, des magistrats, des diplomates ». Face à ce glorieux passé et aux difficiles combats de sa vie de femme, elle conclut : « toute ma vie aussi fut traversée du regret, évidemment héréditaire, de n’avoir point été soldat, plutôt que femme et artiste ». Ma famille s’est rendue utile à l’État presque à chaque génération. Elle compte des guerriers, des magistrats, des diplomates. Mémoires de Marcello Les d’Affry au service de France Placés dans l’entourage immédiat des souverains, les soldats suisses appartiennent aux « grands lieux de mémoire » de la France. Remontant à la Paix perpétuelle scellée à Fribourg en 1516, la longue tradition d’amitié franco-fribourgeoise s’appuie jusqu’en 1830 sur le service militaire dit capitulé. Garant d’une union franco-helvétique unique en son genre, ce service auxiliaire, fort de ses privilèges et de son prestige, forme une armée dans l’armée. Adèle d’Affry n’a connu personnellement aucun des brillants militaires de sa famille. Si son arrière-grand-père est apprécié de Napoléon 1er, Adèle fait l’admiration de son neveu Napoléon III. Avec de telles références, Adèle est équipée pour affronter des armées de détracteurs et d’envieux. […] car toute ma vie aussi fut traversée du regret évidemment héréditaire de n’avoir point été soldat, plutôt que femme et artiste. Mémoires de Marcello 6 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Éducation artistique à Rome L’éducation artistique de Marcello est éclectique. Elle bénéficie d’initiations au dessin et à l’aquarelle mais suit également, en 1853-54 déjà, des cours de sculpture – sans doute avant tout de modelage – avec le sculpteur uranais Heinrich Imhof établi à Rome. Parallèlement, elle découvre les œuvres de Michel-Ange qui la nourrissent, l’inspirent et lui font dire : « Michel-Ange ! Cet homme a tourmenté la création pour lui faire dire le secret des Dieux ». Sur le plan intellectuel, la jeune Adèle a conscience des lacunes de son éducation et des obstacles – liés en particulier à sa condition de femme – qu’elle doit surmonter pour l’améliorer. Dès la fin des années 1850, elle s’impose une formation d’autodidacte dans les domaines de l’art, la philosophie, la religion, l’histoire ou encore la littérature. Elle décide d’acquérir ces connaissances grâce à des lectures et à des maîtres choisis. Dès mes premières visites au Vatican, j’eus dans mon ingénuité à l’égard des arts des impressions qui ont persisté durant toute ma vie (...). Michel-Ange me parut tout dominer, et j’étais sans cesse ravie par l’aisance et la noble sincérité de la sculpture antique. Mémoires, 1879 Bianca Capello – le grand succès au Salon de Paris C’est au Salon de 1863 qu’Adèle se révèle artiste: Marcello est née. Elle y expose trois bustes qui lui valent une mention honorable, le Portrait du comte Gaston de Nicolaÿ, le Portrait de Mme la Duchesse de San Cesario et surtout sa Bianca Capello, qui séduit le public et la critique. En exposant au Salon sous un pseudonyme, la duchesse Colonna a voulu échapper à son statut social et être prise au sérieux par la critique et par ses pairs. Mais sa participation ne passe pas inaperçue et le secret de polichinelle est rapidement révélé. Des journaux publient sa généalogie et annoncent que l’impératrice Eugénie, qui a distingué son talent dès l’inauguration, l’a invitée à Fontainebleau. En quelques semaines, Marcello est devenue une personnalité du Tout-Paris impérial, ce qui compromet son désir d’insertion dans le monde de l’art en la différenciant définitivement des autres créateurs. Marcello à la cour impériale En 1863, avec sa première apparition au Salon, Marcello fait une entrée remarquée à la cour. Le couple impérial ne se contente pas de l’inviter à de nombreuses occasions 7 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème mais lui commande aussi des œuvres. De 1863 à 1867, les souverains et l’administration impériale sont ses principaux clients ; parmi ces commandes figurent une statue pour le parc de Compiègne, l’Hécate, et un buste de l’impératrice. Eugénie aime les femmes de caractère et apprécie la duchesse Colonna. Cependant, si Marcello se soucie d’être bien en cour, elle se sent peu d’affinités avec la souveraine, qu’elle juge trop superficielle. Elle voue en revanche une grande admiration à Napoléon III, le « patron ». Après le décès de celui-ci, le 9 janvier 1873, en exil à Chislehurst en Angleterre, elle vient présenter ses condoléances à Eugénie et à son fils. Quelques semaines après la disparition tragique du Prince impérial, Marcello s’éteint en 1879. Apprenant son décès, la veuve de Napoléon III envoie un télégramme à la comtesse d’Affry : « ma profonde douleur comprend la vôtre et la partage ». Marcello et l’impératrice Élisabeth d’Autriche Après l’exposition universelle de 1867, Marcello, accompagnée de sa mère, voyage à travers l’Autriche, l’Allemagne et la Hongrie. À Budapest, les deux femmes prennent part à la cérémonie du couronnement d’Elisabeth, reine de Hongrie. De son retour à Paris, Marcello crée le buste de l’impératrice « Sissi ». Son choix se tourne à nouveau vers une femme indépendante dont le destin sera singulier. Le 10 septembre 1898, l’impératrice Elisabeth est assassinée à Genève par l’Italien Luigi Lucheni qui la poignarde alors qu’elle allait prendre le bateau. Transportée à son hôtel, Élisabeth décède peu après. Il est possible que dans l’avenir mes neveux, et quelques passants qui appartiendraient à ma famille intellectuelle, s’arrêtent pensifs devant un marbre de Marcello, et se demandent quel fut cet artiste, ce qu’il aima, et comment s’écoula sa vie. À ceux-ci répondront ces pages, elles parleront quand l’éternel silence se sera étendu sur cette femme qui ne connut pas le doux orgueil de se voir mère de joyeux enfants. Préface des Mémoires de Marcello La fascination pour l’Orient La fascination de Marcello pour l’Orient suit un courant fondamental de l’art du XIXe siècle, l’Orientalisme, nourri par les récits de voyages en Egypte et au Maroc qui inspirèrent peintres, musiciens et écrivains. Si Marcello n’a jamais voyagé en Orient, elle en a toujours rêvé et lorsqu’elle séjourne en Espagne ou en Italie, elle recherche avec passion des « types » humains méditerranéens, hommes et femmes, pour la réalisation de dessins orientalisants. 8 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Le voyage de Marcello en Espagne en 1868 est déterminant pour elle à maints égards. D’abord, les lettres de recommandation de Mérimée lui ouvrent grand les portes du musée du Prado où elle admire l’art espagnol et recopie à sa guise les toiles de Vélasquez qui ont fasciné Édouard Manet avant elle. Ce périple ne manque pas de péripéties puisque Marcello voyage avec ses compagnons, les peintres Regnault et Clairin. Pris au piège d’une situation politique espagnole agitée, les trois artistes font la connaissance du général révolutionnaire Milans del Bosch y Mauri, dont ils réalisent le portrait sculpté et peint. L’Orient, l’Orient! C’est là que je ferai de belles choses, avec de pareils types. Lettre à sa mère Le triomphe de La Pythie L’acquisition par Charles Garnier de La Pythie, qu’il a découverte dans l’atelier romain de Marcello, est pour elle une consécration professionnelle. À l’Opéra Garnier, La Pythie occupe la place prévue entre les rampes du grand escalier ; elle est encadrée par une voûte végétale et un bassin. L’œuvre annonce une nouvelle perception du corps que la sculptrice traite avec un degré d’expression et de tension jusqu’alors inégalé dans sa production. Elle s’inspire des dernières œuvres et tendances en vogue à l’époque, à l’instar des réalisations de son ami Carpeaux. La Pythie de Marcello est orientalisante, elle incarne une femme habitée par ses transes dont le corps en torsion exprime la fébrilité intérieure. Dans une lettre à Carpeaux, Marcello la décrit ainsi : « ...une sorte de gitana agitée par le don fatidique […] Je ferai peut-être mieux dans l’avenir […] mais je ne pense pas produire une œuvre plus hardie et plus forte dans son impulsion. J’ai voulu représenter la patronne des artistes, de ceux bien entendu qui évoquent l’Esprit directement ». Vous savez que j’ai une chimère et qu’elle me mène. Je me considère moi-même comme attachée à son service. Lettre à sa mère Le dessin à la plume est tout ce qu’il y a de plus raide, pas moyen d’effacer un trait, il y faut penser avant, pas non plus d’estampe, de charbonnage vaporeux. Tout est trait, effort et combinaison, c’est comme la gravure à l’eau forte. Aussi est-ce la meilleure éducation. Lettre d’Adèle Colonna à sa mère la Comtesse d’Affry, 1869 9 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Marcello – femme de lettres En juillet 2012, la Fondation Marcello, à Fribourg, a signé une convention avec les Archives de l’État de Fribourg définissant l’inventaire d’une partie du Fonds Marcello qui comprend plus de 185 correspondants extra-familiaux dans la correspondance de l’artiste. Ces lettres rendent compte du vaste réseau de Marcello dans les milieux les plus divers: artistique, littéraire, musical, mondain, politique, ecclésiastique. La grande partie du Fonds est constituée de lettres entre Marcello et sa mère Lucie d’Affry qui racontent, entre autres, le quotidien d’une artiste : des débuts de sa vocation à ses hésitations entre la peinture et la sculpture, jusqu’à sa fin prématurée et à l’organisation de sa postérité artistique. En plus de ces correspondances, le Fonds renferme plusieurs dizaines de documents relevant de l’écriture intime: carnets personnels, notes de lecture, ainsi que les Mémoires de Marcello. Ce Fonds Marcello est également passionnant du point de vue de sa forme : • Les lettres démontrent souvent une association du texte et de l’image. • L’analyse de l’écriture de Marcello révèle une rupture qui se situe dans le courant de 1862, peu avant le choix de porter un pseudonyme. • On remarque enfin une écriture croisée difficile à déchiffrer. Ce croisement est dû à un souci d’économie mais correspond aussi à l’excentricité d’une artiste et d’une époque. Chez moi, parmi tant d’occupations diverses, la faculté d’écrire devient intermittente, selon la direction des pensées et la veine où je me trouve. Une idée commencée en récit finit en statue, j’achève une peinture la plume à la main [...]. Le travail est une condition de l’existence humaine, je le vois clairement, il faut rompre sa pensée en plusieurs blocs auxquels on doit donner la vie, et imprimer le cachet du Créateur, les douer de cette harmonie qui circule autour de nous comme une puissance invisible, remplir enfin cette mission ici-bas quelle qu’elle soit. Au père Alphonse Gratry, Paris, 22 août 1859 Mais le génie ne se décrète pas plus que la victoire, et il y a des jours de barbouillage inévitables qui retardent tout. Le secret serait de ne travailler que lorsqu’on est bien disposé, mais c’est une richesse que je n’ose point m’accorder, moi toujours pressée et sans haleine entre mes diverses études. Rome, 22 juillet 1869 10 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Il est probable que demain je n’aurai pas beaucoup de temps pour écrire, je saisis donc ce soir l’occasion de vous faire ma petite gazette, au travers d’une de ces journées parisiennes qui vous dévorent en détruisant les vraies forces intellectuelles au profit d’une activité bête, vide, toute mondaine. Paris, 8 mars 1873 Pour ma part ayant le goût, non de l’impossible, mais du très difficile, je passe ma vie à étudier, et à désirer le degré supérieur, résolue de ne pas me contenter de peu (en matière d’art, car pour le reste, je n’y tiens guère), et j’attends la liberté, je dirais presque le bonheur, de la période, prochaine, ou je saurai m’exprimer, et dire ce que je pense, réaliser ce que je veux. A Geneviève Bréton, Givisiez, 18 janvier 1874 L’atelier de Marcello à Givisiez Le souhait de Marcello était qu’un musée soit érigé à Fribourg afin que ses œuvres soient conservées. Quant à Lucie d’Affry, son désir était d’accomplir les dernières volontés de sa fille. Le testament de Marcello prévoyait le don à la ville de Fribourg non seulement de ses plus belles sculptures, mais aussi des œuvres de ses amis artistes, du mobilier et des tapisseries. Le Musée Marcello est inauguré en 1881 sous la direction de la comtesse d’Affry. Dans la demeure familiale à Givisiez, près de Fribourg, tous les souvenirs intimes d’Adèle – sa correspondance, ses lettres, ses carnets intimes, ses outils de peintre – sont précieusement conservés depuis plusieurs générations. En 1963, la Fondation Marcello est créée à la mémoire de l’artiste et se consacre à la conservation de son œuvre. Si je guéris je serai artiste encore ! et rien que cela ! tout ce temps perdu est une de mes pires croix. Lettre à Elisa de Boccard, Naples, 14 avril 1879 11 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Sélection d’œuvres disponibles pour la presse Marcello (1836-1879) Autoportrait Plâtre original, 1858 Fondation Marcello, Fribourg © Museo Vincenzo Vela / Mauro Zeni Anonyme Heinrich Max Imhof (1795-1869) vers la fin de sa vie Photographie, vers 1865 Altdorf, Historisches Museum Uri © Altdorf, Historisches Museum Uri 12 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Marcello (1836-1879) Bianca Capello (modèle exposé au Salon de 1863) Bronze partiellement doré, 1863 Musée des Suisses dans le Monde, Genève (dépôt du Musée gruérien, Bulle) © MSM / Lightmotif-Blatt Marcello (1836-1879) Portrait de S.M. l’impératrice Élisabeth d’Autriche Marbre, 1867 Musée d’art et d’histoire Fribourg © MAHF / Francesco Ragusa Marcello (1836-1879) Portrait du général Lorenzo Milans del Bosch y Mauri Plâtre rose, 1868 Musée d’art et d’histoire Fribourg (dépôt de la Fondation Marcello, Fribourg) © MAHF / Primula Bosshard 13 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Marcello (1836-1879) Chef abyssin Bronze, 1869 Fondation Marcello, Fribourg © Museo Vincenzo Vela / Mauro Zeni Marcello (1836-1879) Chef indien Huile sur toile, s. d. Musée d’art et d’histoire Fribourg © MAHF / Primula Bosshard Marcello (1836-1879) Medjé ou Portrait de Madame Rodocanachi Bronze partiellement doré, 1877 Musée d’art et d’histoire Fribourg © MAHF / Primula Bosshard 14 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Marcello (1836-1879) Moulage sur nature des épaules de Marcello Plâtre, 1869 Fondation Marcello, Fribourg © Museo Vincenzo Vela / Mauro Zeni Georges-Jules-Victor Clairin (1843-1919) Marcello dans son atelier de Givisiez Huile sur toile, 1871 Musée d’art et d’histoire Fribourg © MAHF / Francesco Ragusa Marcello (Adèle d’Affry, 1836-1879) La Pythie Bronze, 1870 (modèle vers 1880) Musée d’art et d’histoire Fribourg © MAHF / Francesco Ragusa 15 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Médiation culturelle Programme jeune public Début 2015, le Musée des Suisses dans le Monde s’est donné comme mission de favoriser la transmission du savoir vers les plus jeunes à travers un programme jeune public et familles lié à ses expositions temporaires. Avec la collaboration de l’Atelier 1001 feuilles, un programme pédagogique à destination de l’enseignement et des élèves des trois cycles, de 4 à 15 ans est proposé pour l’exposition. L’accent est mis sur trois points : la sculpture, le statut de la femme en général et dans le milieu artistique, et la représentation de la femme dans l’art. Un carnet d’exploration est mis à la disposition des enfants pour les immerger dans l’univers de l’artiste, à la recherche d’indices ou en laissant libre cour à leur imagination. Un mercredi sur deux, un médiateur prend en charge les enfants pour les aider dans leur exploration. Les mercredis 16 mars, 30 mars, 13 avril, 27 avril, 11 mai, 25 mai de 14h à 16h. Visites spécialisées En partenariat avec des professionnels, le Musée des Suisses dans le Monde propose 3 visites spécialisées (français facilité, langue des signes, visite tactile et descriptive) au cours de l’exposition, à destination des personnes en situation de handicap, afin d’offrir à chacun un accès à la découverte et à la culture. Les dimanches 13 mars, 10 avril, 29 mai de 14h à 16h. 16 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Manifestations Plusieurs manifestations publiques accompagnent l’exposition. SOIRÉES DE L’EXPO VISITES COMMENTÉES Jeudi 28 avril Adèle d’Affry dite Marcello : un portrait épistolaire Aurélia Despont Pour les groupes Sur réservation 15 jours avant la date souhaitée NUIT DES MUSÉES Samedi 21 mai Des mots au marbre Nouvelle création originale de la Compagnie Cantamisù dans les salles de l’exposition. Avec Florence Renaut, soprano, Isabelle Renaut, comédienne et Julien Paillard, accordéoniste. Mise en espace : Isabelle Renaut Durée 1h Représentations : le 13 avril à 18h30 et le 21 mai à 19h et à 21h (Nuit des Musées) À 18h30 Vendredi 27 mai Le poids d’un héritage en demi-teinte Alain-Jacques Tornare Jeudi 2 juin Etoile d’Orient. La Pythie de Marcello versus Dracula Anita Petrovski Ostertag 17 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Publications Publication accompagnant l’exposition L’exposition est accompagnée d’une publication en trois versions (français, allemand, italien), qui réunit des articles de spécialistes suisses et étrangers ainsi qu’un riche volet d’illustrations montrant des œuvres mais aussi des photographies d’époque provenant du riche fonds de l’artiste. Contributions de Laure Chabanne, Grégoire Extermann, Pascal Griener, Gianna A. Mina, Edouard Papet, Caterina Y. Pierre, Francis Python, Caroline Schuster Cordone, Monique von Wistinghausen. Publications de sources de Marcello Marcello et son œuvre sont dans l’air du temps comme en témoignent ces publications scientifiques, projets indépendants d’envergure nationale, des universités suisses de Fribourg et de Neuchâtel. Les nombreuses facettes de Marcello y sont étudiées: écrivaine, épistolière, passionnée de musique, femme du XIXe siècle ou encore artiste en lien avec les créateurs, praticiens et théoriciens de son temps. Ces recherches académiques qui s’effectuent en parallèle à l’exposition démontrent l’actualité et la résonance de la thématique et offrent un dialogue scientifique très précieux. 18 Sources inédites publiées par la Société d’histoire du canton de Fribourg en partenariat avec le MAHF: Les cahiers d’Adèle (sous la dir. de Simone de Reyff et Fabien Python), 2014 Une sculptrice à l’œuvre & Du Salon au Musée (sous la dir. de Pascal Griener et Pamella Guerdat), 2015 Publication d’un choix de lettres inédites dans la correspondance Marcello Aurélia Despont, Portrait de l’artiste en épistolière. Choix de lettres dans la correspondance d’Adèle de Castiglione Colonna, née d’Affry, dite Marcello. À paraître Le Musée des Suisses dans le Monde travaille sur Adèle d’Affry, dite Marcello depuis 2005 et a déjà publié trois livres : Christiane Dotal, Marcello, sculpteur, une intellectuelle dans l’ombre. La correspondance entre la duchesse Castiglione Colonna, dite Marcello, et le père Gratry, oratorien (1859-1869) dans la collection Frits Lugt, Paris, Fondation Custodia; [Pregny], Musée des Suisses dans le Monde; [Gollion], Éditions Infolio, 2008 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Caterina Y. Pierre, « Genius Has No Sex » : The Sculpture of Marcello (1836– 1879), Genève, Éditions de Penthes et Infolio, 2010 Ghislain de Diesbach, La double vie de la duchesse Colonna, Pregny-Chambésy, réédition par les Éditions de Penthes, 2015 film documentaire Marcello, l’artiste duchesse Un film de Stéphane Sapin Production Constellation Equinoxe Durée 1h35 : français / anglais 19 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème musée des suisses dans le monde Musée des Suisses dans le Monde, Pregny-Chambésy / Suisse www.penthes.ch Depuis plus de 40 ans, le Musée des Suisses dans le Monde évoque le destin de nos compatriotes suisses partis chercher ailleurs la possibilité de développer leurs talents. Ses expositions, ses publications, ses conférences et animations témoignent de cette présence en touchant un public toujours plus vaste. À l’origine le musée s’est concentré sur l’un des aspects de l’émigration suisse : le service militaire étranger. Depuis 2002, un effort particulier est donné à d’autres types d’activités, dont l’art. Directeur : Anselm Zurfluh Comité scientifique Caroline Schuster-Cordone, directrice-adjointe, Musée d’art et d’histoire Fribourg Gianna A. Mina, directrice, Museo Vincenzo Vela, Ligornetto Laure Chabanne, conservatrice, musées nationaux du palais de Compiègne Cornelia Meyer, chargée de mission, Musée des Suisses dans le Monde, Pregny-Chambésy, Genève Caterina Y. Pierre, professeure ordinaire d’histoire de l’art à la City University of New York, Kingsborough Community College Responsable du projet Gianna A. Mina Commissariat Cornelia Meyer Coordination scientifique et technique Laure Eynard Installations Luisa Figini Textes de l’exposition Caroline Schuster-Cordone Cornelia Meyer 20 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Graphisme et signalétique Sophie Jaton Conception technique Raphael Zahn Eclairage Cyrille Girardet Communication Heymann Renoult Associées Emmanuelle Zurfluh Médiation culturelle Atelier 1001 feuilles Yvan Gonzalez Transports Möbel-Transport AG Assurance Helvetia Remerciements Altdorf, Historisches Museum Uri Fribourg, Archives de l’État de Fribourg Fribourg, Fondation d’Affry Fribourg, Fondation Marcello Fribourg, Musée d’art et d’histoire Fribourg, Stéphane Sapin Suisse, Collection privée Suisse, Luisa Figini Mécènes La Fondation de Famille Sandoz Loterie romande Amis de Penthes Commune Pregny-Chambésy Amis suisses de Versailles Dr Bettina Hurni Victorinox 21 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Musées partenaires Le Musée d’art et d’histoire Fribourg / Suisse www.mahf.ch Le Musée d’art et d’histoire Fribourg (MAHF) collectionne principalement des œuvres d’art et des objets historiques en provenance du canton de ce nom, ou en rapport avec lui. Cette collection foncièrement autochtone renferme cependant quelques ensembles de valeur internationale dont l’une des plus importantes collections de sculptures en Suisse qui se décline en trois points forts : la sculpture médiévale et baroque, un choix d’œuvres sculptées du XIXe siècle de l’artiste Marcello (née Adèle d’Affry) ainsi qu’un volet moderne et contemporain montrant, entre autres, les oeuvres de Jean Tinguely et de Niki de Saint Phalle. Le Musée d’art et d’histoire Fribourg organise régulièrement des expositions consacrées à l’art, l’histoire et l’histoire culturelle. Commissaire d’exposition Caroline Schuster Cordone, directrice adjointe du MAHF Le Museo Vincenzo Vela, Ligornetto / Suisse www.museo-vela.ch Le Museo Vincenzo Vela fait partie des maisons d’artistes les plus importantes du XIXe siècle en Europe. Conçue par le sculpteur réaliste tessinois Vincenzo Vela (18201891) au sommet de sa carrière, la villa fut transformée en musée public après sa donation à la Confédération helvétique. Outre l’imposante gypsothèque de Vincenzo Vela, le musée accueille les legs du fils Spartaco Vela (1854-1895), peintre, et du frère aîné Lorenzo Vela (1812-1897), sculpteur animalier très apprécié. On y trouve également une remarquable collection de peintures lombardes et piémontaises du XIXe siècle, des centaines de dessins autographes ainsi que l’une des plus anciennes collections photographiques privées de Suisse. Le musée organise régulièrement des expositions temporaires au premier étage de la villa et dans le parc. Commissaire d’exposition Gianna A. Mina, directrice du Museo Vincenzo Vela 22 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Les musées nationaux du Palais de Compiègne / France www.musee-chateau-compiegne.fr Le palais de Compiègne occupe une place de choix dans l’histoire du Second Empire. Napoléon III et l’impératrice Eugénie y ont laissé l’empreinte de leurs séjours à l’occasion des fameuses « séries » qui rassemblaient le Tout-Paris politique, économique et artistique. Marcello fut à plusieurs reprises invitée à Compiègne. Plusieurs salons des anciens apparte-ments impériaux restituent l’atmosphère de cette vie de cour brillante et relativement décontractée. Au sein du palais, deux musées évoquent la « fête impériale » : le musée du Second Empire, qui évoque l’art et l’histoire du règne de Napoléon III, et le musée de l’Impératrice, musée du souvenir, où le visiteur découvre le destin de la famille impériale à travers des objets intimes lui ayant appartenu. Le palais de Compiègne propose une programmation d’expositions temporaires dont le Second Empire constitue un axe fort. Commissaire d’exposition Laure Chabanne, Conservateur des musées du Second Empire, peintures et objets d’art 23 Dossier de presse | Marcello. Femme artiste entre cour et bohème Relations avec la presse Pour la France Heymann Renoult Associées / Sarah Heymann et Eleonora Alzetta [email protected] t +33 (0)1 44 61 76 76 www.heymann-renoult.com Visuels téléchargeable sur le site Pour la Suisse Musée des Suisses dans le Monde Emmanuelle Zurfluh [email protected] Musée des Suisses dans le Monde Chemin de l’Impératrice 18 1292 Pregny-Chambésy, Genève t +41 22 734 90 21 [email protected] Ouvert de 10h à 17h Fermé le lundi Entrée CHF 10.- / 6.Jusqu’à 18 ans, ICOM, AMS, Amis de Penthes, AI, Premier dimanche du mois, entrée libre Restaurant du Domaine de Penthes Ouvert le soir du mercredi au vendredi à midi du lundi au dimanche Réservation : t +41 22 734 48 65 Tea-room de 9h à 17h30 du lundi au dimanche 24