Les parcs d`attractions se mettent au vert
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Les parcs d`attractions se mettent au vert
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES N°23 – juillet 2012 Les parcs d’attractions se mettent au vert En France les parcs de loisirs attirent de plus en plus les touristes, de tous âges et de tous pays. Ce marché a doublé en dix ans. Jouant un rôle très important dans l’économie régionale, de nouveaux parcs s’attachent à faire découvrir leur environnement. Aujourd’hui, certains d’entre eux prennent pour thème l’écologie elle-même… Mais sans oublier les attractions ! A côté des incontournables Disney ou Astérix, d’autres parcs de loisirs ont décidé de s’intégrer à leur région et de faire découvrir Les barques de l'Odyssée Botanique l’environnement spécifique dans lequel ils sont © Daniel Garandeau / Terra Botanica implantés. C’est le cas de Vulcania en Auvergne, Nausicaa à Boulogne, Océanopolis à Brest, de l’Aquarium de la Rochelle, de la Cité de la Mer à Cherbourg… Ouvert en 2010, Terra Botanica a également fait ce choix : installé dans la première région horticole de France, l’Anjou, il s’agit du premier parc européen entièrement consacré aux végétaux. Eana, en Normandie, retrace l’histoire locale et possède en plus la spécificité d’avoir été, à sa création en 2008, le premier parc ayant pour thème le développement durable. Il accueille le grand public, mais aussi les entreprises, les enseignants et leurs élèves, qu’il sensibilise à travers la participation à des ateliers, sur les énergies renouvelables par exemple, des expositions, des salons tel que nature et famille. Il propose des itinéraires dans de vastes jardins thématiques et dans une ferme où paissent des vaches de races normandes un peu oubliées. Il faut dire que l’un des importants atouts de ces parcs de loisirs verts est souvent leur cadre exceptionnel, par exemple les 47 hectares parsemés de forêts et de 17 étangs de DéfiPlanet’, près de Poitiers, et même une authentique abbaye cistercienne pour Eana. D’autres parcs récents ont eux aussi pris l’écologie pour thème. Le Bioscope en Alsace met l’accent sur la découverte de la planète (delta de l’Okavango, Route des Epices… ) et les gestes écologiques. On y ramasse les déchets sous-marins à l’aide de pinces géantes ; on mène l’enquête sur un mystérieux animal en voie de disparition ; on part à la rencontre des espèces sous-marines. A Défiplanet, on revient sur les cinquante dernières années pour comprendre les enjeux environnementaux et proposer des solutions. Les parcs Gibiloba, dans les Yvelines ou en Moselle, reçoivent les enfants pour des parcours d’éveil à l’écologie (recyclage des déchets, animaux menacés, dangers de la pollution…) DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT SOUS-DIRECTION DE LA PRESSE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES Ces parcs d’attractions veulent cependant montrer qu’il est possible d’apprendre en s’amusant. D’abord, bien sûr, on y trouve tous les animaux sans lesquels un parc ne serait pas vraiment familial : veaux, vaches, poneys… Au Bioscope, on apprend certes les gestes écologiques, mais en jouant les aventuriers. On se perd dans le Dédaloscope, on marche sur l’eau dans une bulle flottante. L’attraction Polar Explorer reproduit les conditions de la banquise mais offre, en même temps, des jeux de glisse. A Défiplanet, on fait de l’«accrobranche» sur un parcours équipé de la tyrolienne la plus longue de France (450 m), on se balade au-dessus de la canopée, en compagnie d’elfes et de farfadets, et on y évalue son bilan carbone ! A Terra Botanica, cette année un nouveau film est diffusé en exclusivité européenne dans la zone du Végétal mystérieux. Les parcs Gibiloba proposent labyrinthes géants, piscines à balles, toboggans et trampolines. Tout comme dans les parcs d’attractions traditionnels, on trouve dans les parcs écologiques concerts, effets spéciaux, spectacles et projections en 3D à foison ! Un parc qui délivre un message écologique se doit évidemment de montrer l’exemple : équipements, fonctionnement... Du jardinage au ramassage des déchets, tout s’inscrit dans la préservation de l’environnement. A Terra Botanica, vous ne trouverez aucun produit de synthèse : les végétaux sont traités en PBI (Protection biologique intégrée) et un bassin de récupération permet d’utiliser les eaux de pluie pour l’arrosage. A Eana, jusqu’à présent la tonte du gazon se fait avec un cheval ! A Eana encore, La Grande Halle, permet aux visiteurs de calculer leur impact environnemental, celle-ci est d’ailleurs bâtie selon les normes de Haute qualité environnementale (HQE). Son restaurant, L’Abbaye des saveurs, est tenu par un chef à la pointe du mouvement «L’assiette de pays» qui valorise les circuits de distribution courts et privilégie les produits de saison. Quant à l’hébergement, à Défiplanet par exemple, on peut dormir dans des roulottes, des chalets, des yourtes ou des cabanes perchées. Les innovations apportées par ces parcs demandent de lourds investissements, mais ils bénéficient d’une fréquentation en hausse et de l’appui des collectivités locales, qui sont souvent à leur origine. C’est un pari sur l’avenir, celui de «ne pas s’amuser idiot» ; il devrait devenir aussi populaire que l’a été celui de «ne pas bronzer idiot». Le défi semble possible à relever : le message de naturel et d’authenticité, dans l’air du temps, que véhiculent les nouveaux parcs leur permet de se démarquer de leurs concurrents plus anciens. Sylvie Thomas DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT SOUS-DIRECTION DE LA PRESSE