SES : cours du 23 au 26 janvier 2012

Transcription

SES : cours du 23 au 26 janvier 2012
SES : cours du 23 au 26 janvier 2012
DOC J :

Exercice sur le calcul de surplus.
Le surplus total des consommateurs est la somme des surplus individuel.
DOC K :

La représentation du surplus.
Le surplus total généré par le marché est égal au surplus du consommateur, plus le surplus du producteur.

Les pertes liées au contrôle des prix.
Le contrôle des prix est une intervention de l’Etat sur le marché. Il peut prendre de types de mesure :
-
Soit il fixe un prix plafond c'est-à-dire un maximum ce qui interdit de vendre plus cher.
Soit il fixe un prix plancher c’est à dire un minimum ce qui interdit de vendre moins cher.
On fait l’hypothèse que l’Etat fixe un prix plafond inférieur au prix du marché.
Prix
A
O
B
Pl
E
D
Pp
I
G
C
D
H
Op (offre plafond) Oe
Dp (demande prix plafond)
Qt
Il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande. La demande est supérieure à l’offre. Ce problème
va se traduire par une situation de pénurie avec des files d’attente ou un rationnement.
Le second problème concerne le surplus.
Au prix de marché la situation est la suivante :
-
Surplus du consommateur : ACE
Surplus du producteur : ECH
Surplus total : ACH
En cas de fixation d’un prix plafond inférieur au prix de marché réalisée à l’avantage du
consommateur la situation est la suivante :
-
Surplus perdu par le consommateur : B CD.
Surplus gagné par le consommateur : EDGI or EDGI > BCD donc on vérifie bien que le
consommateur y gagne car son gain est supérieur à sa perte.
Surplus total consommateur : ABGI >ACE.
-
Surplus perdu par le producteur : ECGI
Surplus total du producteur : IGH.
-
Surplus total du marché : ABGH < ACH
Le marché est donc plus efficace que le contrôle des prix.

Si l’Etat fixe un prix plancher supérieur au marché :
A
Offre
Prix plancher
I
B
C
E
D
Prix équilibre marché
G
Demande
H
D plancher
O plancher
Il y a une situation de surproduction. L’offre est inférieure à la demande. La fixation d’un prix
plancher vise à avantager les producteurs.
Au prix de marché la situation est la suivante :
-
Surplus du consommateur : ACE
Surplus du producteur : ECH
Surplus total : ACH
En cas de fixation d’un prix plancher supérieur au prix de marché réalisée à l’avantage des
producteurs la situation est la suivante :
-
Surplus perdu par le consommateur : B CD.
Surplus total consommateur : ABI
-
Surplus perdu par le producteur : DCG
Surplus gagné par le producteur : IBDE or IBDE > DCG donc on vérifie bien que le producteur y
gagne car son gain est supérieur à sa perte
Surplus total du producteur : IBGH.
-
Surplus total du marché : ABGH < ACH
Le marché est donc plus efficace que le contrôle des prix.
Conclusion : Prix, incitations, allocations des ressources.
L’objectif de la science économique est d’étudier comment une société va utiliser des ressources limitées,
rare pour satisfaire des besoins illimités. C’est un problème d’allocation des ressources. Le marché
concurrentiel est un mécanisme d’allocation des ressources et il est supposé être optimal c.-à-d. qu’il permet
la meilleure allocation possible. Le marché permet de fixer des prix et en fonction de ces prix les agents
économiques réagissent. Le prix va donc transmettre de l’information. Ces prix incitent les agents
économiques à modifier leurs comportements. L’économie de marché traite de manière plus efficace une très
grande quantité d’information contrairement à une économie centralisée.
3. Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?
3.1. Les structures de marchés.

Un exemple de monopole : DOC A
Dans la réalité, les marchés sont souvent imparfaitement concurrentiels. Le marché de diamant se
présente sous la forme de monopole, cette forme remet en cause l’atomicité car il y a un seul offreur
contre un grand nombre de demandeur. L’objectif recherché par l’entreprise en situation monopole est
de contrôler les quantités échangés et les prix. Tous les entrepreneurs veulent accroitre leur pouvoir de
marché donc les marchés ont tendance à aller vers la remise en cause de l’atomicité. Les marchés
évoluent vers la situation de monopole.

Les origines du monopole :
1) Il y a l’existence de monopole naturel. Dans certaines activités les couts fixes (couts qui ne varient
pas avec la quantité produite) sont très élevés. Exemple : transports ferroviaires : construction de
ligne ferroviaires). Ces coûts interdisent aux concurrents de s’installer sur le marché car leur
production ne serait pas rentable.
2) L’innovation entraine l’apparition de nouveaux produits. L’entrepreneur innovateur est le seul à
produire. Il y a donc une situation de monopole.
3) Les barrières légales c.-à-d. la loi interdit à un autre offreur, de s’installer sur le marché. L’état
instaure des monopoles car certains produits sont stratégique pour la survie de la population. Ce
monopole légal peut aussi être adopté sous la pression de lobbies (groupes de pression Ex :
pharmacie : médicaments).
4) Le contrôle d’une ressource (ex : de Beers : contrôle le marché de diamant).

Les effets du monopole :
Le pouvoir de marché est la situation dans laquelle un agent économique a la capacité d’influencer à lui
seul l’équilibre du marché. Les échanges vont se faire à un prix supérieur par rapport au prix de
marché. Les conséquences du monopole sont que le prix va être supérieur au prix de marché. Donc les
quantités échangées vont être inférieures aux quantités qui seraient échangées sur des marchés
concurrentiels. De plus le surplus total du monopole sera inférieur au surplus en situation de
concurrents. Ce n’est pas une situation optimale d’allocation des ressources puis qu’il ya une baisse des
surplus. Il ya également la diminution de l’incitation à innover. Cependant il y a un paradoxe dans la
mesure où l’innovation crée le monopole ce qui est une incitation à innover pour les entreprises car ce
monopole augmente leur profit. Dans le même temps le monopole assure une sécurité qui n’incite pas à
l’innovation.

L’oligopole :
L’oligopole est une structure de marché où la production est assurée par un petit nombre d’offreur face
à un grand nombre de demandeur. Le marché mondial de l’automobile est un oligopole car les 15
premières firmes représentent plus de 80% des parts de marché. Les grands marchés internationaux
mondiaux sont des oligopoles. Chaque producteur doit tenir compte de la réaction de chaque
concurrents car ses décisions affectes les concurrents et inversement.
3.2. Les stratégies des entreprises.

La concurrence monopolistique.
Une des caractéristiques de la stratégie d’Apple est de faire un événement médiatique de la sortie d’un
de ses produits. Le but est d’accroitre son pouvoir sur le marché. On remet en cause l’homogénéité du
produit en cherchant à se différencier. Il n’y a pas de situation de monopole car il y a la possibilité de
substitution. L’importance du pouvoir de marché dépend de l’importance de la différenciation et du
caractère substituable du produit, si la substitution est impossible il y a monopole.

La guerre des prix.
1) Une entente est un accord entre entreprises concurrentes pour fixer les prix.
2) Les gagnants sont les entreprises qui évitent de voir baisser les prix, ce qui maintient leur profit.
Les perdants sont les consommateurs, on retrouve donc les mêmes effets que le monopole.
3) Il est nécessaire de contrôler que les accords sont bien respectés pour ne pas se faire prendre par les
autorités et il y a risque de trahison.

La théorie des jeux.
C’est une théorie qui vient des maths, elle cherche à rendre compte des stratégies et des décisions des
individus qui sont en interactions c’est-à-dire que le comportement de chaque joueur dépend des
comportements des autres joueurs.
Ex : le dilemme du prisonnier. Des individus ont commis un délit et sont interrogés individuellement.
Les deux voleurs ont intérêt à coopérer en se taisant pour sortir tous les deux, mais le problème est la
confiance. Comme ils n’ont pas confiance dans ce que va faire l’autre, le comportement le plus
rationnel est non coopération. C’est la dénonciation.
A
Se tait
Dénonce B
B
Se tait
A libre
B libre
10 ans pour A
Prime A
10 ans pour B
5 ans pour A
Dénonce A
Prime pour B
5 ans pour B
Cette situation peut être transposée à un marché que se partagent 2 entreprises
A
30
40
B
30
A 180
B 180
A 200
B150
A 150
40
B 200
A 160
B 160
Les deux entreprises ont intérêt à coopérer (produite 30chacune pour limiter l’offre et augmenter
les prix et leur profit : 180) mais l’absence de confiance les pousse à adopter un comportement
non coopératif (produire 40 chacune ce qui limite leur profit à 160).
Cette théorie peut être enrichie en envisageant la répétition du jeu. Dans ce cas on introduit la
possibilité d’appliquer des sanctions à celui qui ne respecte pas les règles ou la possibilité de
construire une réputation pour les joueurs.
3.1. La régulation de la concurrence par les pouvoirs publics.
L’origine de cette intervention se trouve aux USA à la fin du XIX avec le Sherman Act de 1890.
Il avait été adopté pour répondre aux menaces que certaines grandes entreprises faisaient peser
sur la concurrence. C’était plus particulièrement le cas de la Standard Oil de Rockefeller sur le
marché du raffinage et de la distribution de pétrole.