Scot du Montreuillois - Rapport - SCOT du Pays Montreuillois
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Scot du Montreuillois - Rapport - SCOT du Pays Montreuillois
SYNDICAT MIXTE POUR LE SCoT DU PAYS MARITIME ET RURAL DU MONTREUILLOIS ENQUÊTE PUBLIQUE SUR LE PROJET DE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE DU PAYS MARITIME ET RURAL DU MONTREUILLOIS ET DU DOCUMENT D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL (DAC) RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUETE CONCLUSIONS ET AVIS SUR LE PROJET DU SCoT CONCLUSIONS ET AVIS SUR LE PROJET DU DOCUMENT D’AMENAGEMENT COMMERCIAL ANNEXES Tribunal Administratif de Lille : Décisions N° E13000161/59 du 15/07/2013 N° E13000161/59 (2) du 09 Septembre 2013 Arrêté du Syndicat mixte du SCoT du Montreuillois du 23 Septembre 2013 Commission d’Enquête Président : Michel NIEMANN Membres titulaires : Chantal CARNEL Edouard NORMAND N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 SOMMAIRE I. SYNTHÈSE DE L’ÉTUDE DU DOSSIER ET DE LA PRÉPARATION DE L’ENQUÊTE I.1 I.2 I.3 PRÉSENTATION DE LA PROCÉDURE I.1.1 PRÉAMBULE I.1.2 LE CADRE LÉGAL I.1.3 LA STRUCTURE PORTEUSE DU SCoT I.1.4 OBJET DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE I.1.5 CADRE JURIDIQUE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE 6 6 6 7 8 10 10 PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE DU DOSSIER DE L’ENQUÊTE 11 ANALYSE SYNTHÉTIQUE DU CONTENU DES DOCUMENTS 15 I.3.1 RAPPORT DE PRÉSENTATION 15 I.3.1.1 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Démographie – Habitat – Economie – Transports – Equipements 15 I.3.1.1.1 Positionnement géographique 15 I.3.1.1.2 La démographie 15 I.3.1.1.3 L’emploi 16 I.3.1.1.4 L’habitat 17 I.3.1.1.5 Le parc immobilier 18 I.3.1.1.6 L’économie 20 I.3.1.1.7 Les transports 26 I.3.1.1.8 Les équipements 27 I.3.1.2 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Nature et Environnement 30 I.3.1.2.1 Biodiversité - Fonctionnalité Environnementale 30 I.3.1.2.2 Les principaux enjeux environnementaux du SCoT dans les zones répertoriées 32 I.3.1.2.3 La préservation voire le développement des trames vertes et bleues. 32 I.3.1.2.4 Capacité de développement et enjeux de préservation durable des ressources. 32 I.3.1.3 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Fonctionnement Spatial 36 I.3.1.3.1 Un cadre de vie de grande qualité 36 I.3.1.3.2 Un territoire avec des signes de vulnérabilité potentielle 36 I.3.1.3.3 Un patrimoine naturel insuffisamment exploité 37 I.3.1.3.4 Aménagement et urbanisation 37 I.3.1.4 EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LE PADD ET LE DOO 37 I.3.1.4.1 La stratégie choisie 38 I.3.1.4.2 Le parti d’aménagement retenu 38 I.3.1.4.3 Les objectifs de population 40 I.3.1.4.4 Les objectifs économiques 40 I.3.1.4.5 La traduction des grands objectifs dans le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO), méthodologie. 41 I.3.1.4.6 Les capacités d’accueil 41 I.3.1.4.7 Analyse et justification de la consommation d’espace. 43 I.3.1.5 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET ETUDE D’INCIDENCE NATURA 2000 43 I.3.1.6 LES INDICATEURS DE SUIVI DU ScoT 44 I.3.1.7 ARTICULATION DU SCoT AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D’URBANISME 44 I.3.1.7.1 Le SDAGE 45 I.3.1.7.2 Les quatre SAGE du territoire du SCoT 45 I.3.1.7.3 Le plan d’exposition au bruit de l’aéroport du Touquet 46 I.3.1.7.4 Les documents pris en compte 46 I.3.1.7.5 Les Plans de Prévention des Risques (naturels ou technologiques) 47 I.3.2 ZOOM SUR LE DOCUMENT D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL (DAC) 47 I.3.3 LE PROGRAMME D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES (PADD) 48 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 1 I.3.3.1 Affirmer une économie d’excellence ancrée dans les fondamentaux du territoire mis en synergie autour du « bien vivre » et vecteur de développement social 48 I.3.3.2 Intégrer la dimension environnementale au mode de développement 49 I.3.3.3 Développer une politique de valorisation patrimoniale et culturelle créant du lien social 50 I.3.3.4 Organiser le développement en application de ces principes sur une base multipolaire liant littoral et avant pays 50 I.3.3.5 Affirmer des objectifs de croissance cohérents avec la politique de développement économique et social. 51 I.3.4 LE DOCUMENT D’ORIENTATIONSET D’OBJECTIFS (DOO) 51 I.3.4.1 Première partie du DOO 51 I.3.4.2 Deuxième partie du DOO 58 I.3.5 BILAN DE LA CONCERTATION 63 I.3.5.1 Le parcours de la concertation 63 I.3.5.2 Synthèse et prise compte des contributions, courrier, échanges des réunions publiques et ateliers. 64 I.3.5.2.1 La maritimité 64 I.3.5.2.2 Le Pôle Montreuillois 65 I.3.5.2.3 La croissance ou la décroissance 65 I.3.5.2.4 Le Tourisme 65 I.3.5.2.5 La trame verte et bleue 66 I.3.5.2.6 Le commerce 66 I.3.5.2.7 La consommation d’espace et la densité 66 I.3.5.2.8 Transports et mobilités 66 I.3.6 LA CONSULTATION DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIÉES 67 II. ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE 70 II.1 DÉSIGNATION ET ATTRIBUTIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE 70 II.2 ORGANISATION DE LA CONTRIBUTION PUBLIQUE 70 II.3 DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE D’ENQUÊTE II.3.1 REUNIONS PREPARATOIRES ET VISITES DES LIEUX II.3.2 VERIFICATION AFFICHAGE II.3.3 REUNION DE MI- ENQUETE II.3.4 REUNIONS DE CLOTURE D’ENQUETE 71 71 72 73 73 II.4 INFORMATION DU PUBLIC II.4.1 INFORMATION LEGALE II.4.2 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES 74 74 74 II.5 COMPTE-RENDU DES PERMANENCES II.5.1 MAIRIE DE MONTREUIL-SUR-MER II.5.2 SIEGE DE LA CCTMO AU TOUQUET II.5.3 MAIRIE DE BERCK II.5.4 CENTRE CULTUREL DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON D’HUCQUELIERS ET ENVIRONS 74 74 75 77 II.6 CLIMAT DE L’ENQUÊTE 80 II.7 CLOTURE DE L’ENQUÊTE 80 III. LA CONTRIBUTION PUBLIQUE 81 III.1 LA RELATION COMPTABLE DES OBSERVATIONS 81 III.2 ANALYSE STATISTIQUE DES OBSERVATIONS 83 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 79 Page 2 III.3 ANALYSE QUALITATIVE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DU MÉMOIRE EN RÉPONSE 85 III.3.1 ACCUEIL DANS LES PERMANENCES 85 III.3.1.1 HUC-R-01-05 - Mr et Mme CAPELLE 85 III.3.1.2 BCK-C-06-02 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20 novembre 2013. 85 III.3.2 CONTENU GENERAL ET ORIENTATIONS 86 III.3.2.1 SMM-eM-03-01 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013 86 III.3.2.2 LTQ-C-05-03 - Monsieur GILLET Jean 86 III.3.2.3 MON-C-05-02 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 87 III.3.3 OUVERTURE DU TERRITOIRE sur les territoires limitrophes 88 III.3.3.1 MON-C-06-01 – GDEAM 88 III.3.4 DELIBERATIONS des COMMUNES 89 III.3.4.1 MON-C-01 – Monsieur ALLEXANDRE Jean-Claude - Maire de Campigneulles-les-Petites / 12 Novembre 2013 89 III.3.4.2 MON-C-03 – Monsieur DOUAY Hubert - Maire de Campigneulles-les-Grandes / 20 Novembre 2013 91 III.3.5 PROCÉDURES 92 III.3.5.1 MON-R-01 et BCK-R-05 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21 Octobre 2013 92 III.3.5.2 MON-C-07 et LTQ-C-13 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21 Octobre 2013 92 III.3.5.3 BCK-R-01, BCK-R-02 et BCK-R-03 - Monsieur MAQUINGHEM Vincent 93 III.3.5.4 LTQ-C-05-02 - Monsieur GILLET Jean 93 III.3.6 ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC 94 III.3.6.1 MON-C-06-02 – GDEAM 94 III.3.6.2 MON-C-06-03 – GDEAM 95 III.3.7 PRESCRIPTIONS 97 III.3.7.1 SMM-eM-04-02 - Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre 2013 97 III.3.7.2 LTQ-C-06-02 à LTQ-C-12-02 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux 98 III.3.8 AIRE D’ACCUEIL 99 III.3.8.1 MON-C-05-06 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 99 III.3.9 COHERENCE INEGALITE DE TRAITEMENT 100 III.3.9.1 LTQ-C-06-04 à LTQ-C-12-04 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux 100 III.3.9.2 HUC-R-01-01 - Mr et Mme CAPELLE 102 III.3.9.3 SMM-eM-03-02 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013 102 III.3.9.4 BCK-R- 06- Monsieur BRAEMS Jacques 102 III.3.10 ACTUALISATION DES DONNEES 103 III.3.10.1 LTQ-C-05-01 - Monsieur GILLET Jean 103 III.3.10.2 MON-C-05-09 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 104 III.3.10.3 HUC-R-01-04 - Mr et Mme CAPELLE 104 III.3.11 MÉTHODOLOGIE DE QUANTIFICATION DES ESPACES URBAINS 105 III.3.11.1 MON-C-06-04 – GDEAM 105 III.3.12 CONSOMMATION D’ESPACE 106 III.3.12.1 HUC-R-01-03 - Mr et Mme CAPELLE 106 III.3.13 DEMOGRAPHIE 106 III.3.13.1 LTQ-C-06-01 à LTQ-C-12-01 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux 106 III.3.14 LOGEMENTS 108 III.3.14.1 LTQ-R-01 - Monsieur VASSEUR 108 III.3.14.2 LTQ-C-06-03 à LTQ-C-12-03 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux 109 III.3.15 LOI LITTORAL 110 III.3.15.1 SMM-L-05-01 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013 110 III.3.15.2 MON-C-06-05 - GDEAM 111 III.3.16 ESPACES et PAYSAGES REMARQUABLES 113 III.3.16.1 MON-C-06-06 - GDEAM 113 III.3.16.2 MON-C-06-07 - GDEAM 115 III.3.16.3 MON-C-06-08 – GDEAM 117 III.3.17 COUPURE D’URBANISATON 118 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 3 III.3.17.1 MON-C-06-09 - GDEAM 118 III.3.18 ESPACE PROCHE RIVAGE - EXTENSION LIMITEE 120 III.3.18.1 SMM-L-07 – Commune d’Etaples / 24 Octobre 2013 120 III.3.18.2 LTQ-C-03-03 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 120 III.3.18.3 MON-C-06-10 - GDEAM 121 III.3.19 NATURE ENVIRONNEMENT 123 III.3.19.1 SMM-L-05-02 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013 123 III.3.19.2 MON-C-05-07 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 124 III.3.19.3 MON-C-06-11 – GDEAM 125 III.3.19.4 MON-C-06-12 – GDEAM 128 III.3.19.5 MON-Observation orale 129 III.3.20 STELLA 130 III.3.20.1 LTQ-C-14 - Madame LEGRAND Jocelyne / 02 novembre 2013 130 III.3.20.2 LTQ-C-15 - Monsieur et Mme CARON André et Yvette / 02/11/2013 130 III.3.20.3 SMM-eM-02 - DETAVE Nadine et Serge 131 III.3.20.4 SMM-L-01 – Association les Brigantins / 04 novembre 2013 131 III.3.20.5 SMM-L-02 - Monsieur GHESTEM Guy / 07 novembre 2013 132 III.3.20.6 SMM-L-03 - Madame RUDIÉ Christine / 13 novembre 2013 co-signée par Madame Valérie QUAGLIA 133 III.3.20.7 SMM-L-04 - Monsieur GOSSELIN Jacques / 14 novembre 2013 134 III.3.20.8 SMM-L-06 – ASSOCIATION « CUCQ TREPIED STELLA 2020 / 18 novembre 2013 (André KOVACS) 135 III.3.20.9 SMM-eM-04-01-Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre 2013 141 III.3.20.10 BCK-R- 05- Monsieur BRAEMS Jacques 142 III.3.21 COLLINE BEAUMONT 144 III.3.21.1 BCK-C- 01- Monsieur CARPENTIER / 04 novembre 2013 144 III.3.21.2 BCK-C-02 - Madame BLIN Colette / 29 octobre 2013 144 III.3.21.3 BCK-C-03 - Monsieur BLIN Jean-Yves déposée / 9 novembre 2013 145 III.3.21.4 BCK-C-04 - Monsieur MAILLARD Marcel, Président de L'Association pour le Maintien de la Qualité de Vie des Collinois / 9 novembre 2013. 146 III.3.21.5 BCK-C-06-01 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20 novembre 2013. 148 III.3.21.6 BCK-C-08 - Monsieur PRUVOT Jean Paul / 20 novembre 2013 148 III.3.21.7 BCK-C-09 - Monsieur JEGOU Gérard / 20 novembre 2013 149 III.3.21.8 MON-C-02 - Monsieur BETHOUART Gérard / 21 avril 2013 149 III.3.21.9 SMM-eM-01 - Monsieur DELVAL Roger / 19 octobre 2013 150 III.3.21.10 SMM-eM-05 - Monsieur ZORZI Romain / 20 novembre 2013 150 III.3.21.11 SMM-eM-06 - Mademoiselle GALLET Euphémie / 20 novembre 2013 150 III.3.21.12 SMM-eM-07 - Monsieur PRUVOT Hubert Olivier / 20 novembre 2013 151 III.3.21.13 BCK-R-08 - Monsieur PRUVOT Jean-Paul / 20 Novembre 2013 151 III.3.21.14 SMM-eM-08 - Monsieur MAILLARD Marcel / 20 novembre 2013 152 III.3.21.15 SMM-eM-09 - Monsieur DUCOTE Bernard / 20 novembre 2013 152 III.3.21.16 SMM-eM-10 - Monsieur DELPORTE Frédéric / 20 novembre 2013 152 III.3.21.17 SMM-eM-11 - Monsieur PILLAIN Vincent / 20 novembre 2013 153 III.3.22 AUTRES PROJETS 153 III.3.22.1 MON-C-04 - SOCIETE IMMOBILIÈRE LACROIX / 20 Novembre 2013 153 III.3.22.2 LTQ-R-02-02 -OPALOPOLIS Monsieur LEQUIEN Gilles 154 III.3.23 SCHEMA DE MISE EN VALEUR DE LA MER 154 III.3.23.1 LTQ-C-01-01 - Association PORTS NATURE CANCHE ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013. 154 III.3.23.2 LTQ-C-03-01 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 156 III.3.23.3 LTQ-C-05-04 - Monsieur GILLET Jean 157 III.3.24 PORT 157 III.3.24.1 LTQ-C-01-02 - Association PORTS NATURE CANCHE ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013. 157 III.3.24.2 LTQ-C-05-05 - Monsieur GILLET Jean 158 III.3.24.3 LTQ-C-04 – Monsieur DEPREZ Léonce 159 III.3.25 TOURISME 160 III.3.25.1 MON-C-05-05 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 160 III.3.26 DEPLACEMENT - LIAISON DOUCE 161 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 4 III.3.26.1 LTQ-C-01-03 - Association PORTS NATURE CANCHE ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013. III.3.26.2 LTQ-C-02 - Madame PETIT- KONCZYK / 12 novembre 2013 III.3.26.3 LTQ-R-02-03 – Monsieur LEQUIEN Gilles/ 20 Novembre 2013 III.3.27 VOLET AGRICOLE III.3.27.1 LTQ-C-03-02 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 III.3.27.2 MON-C-05-04 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 III.3.27.3 MON-C-06-13 – GDEAM III.3.28 EMPLOI III.3.28.1 MON-C-05-01 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 III.3.29 FILIERE BOIS III.3.29.1 MON-C-05-03 – Monsieur FACON David - 20/11/2013 III.3.29.2 MON-C-06-14 – GDEAM III.3.30 MILIEUX BOCAGERS III.3.30.1 MON-C-06-15 – GDEAM III.3.31 EAU : RESSOURCE – POLLUTION - INONDATION III.3.31.1 LTQ-C-03-04 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 III.3.31.2 MON-C-05-08 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 III.3.31.3 MON-C-06-16 - GDEAM III.3.31.4 LTQ-R-02-02 – Monsieur LEQUIEN Gilles III.3.32 DECHETS III.3.32.1 LTQ-C-03-05 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 III.3.32.2 HUC-R-01-02 - Mr et Mme CAPELLE III.3.33 EOLIENNES III.3.33.1 BCK-R-04 - Monsieur GOILLON et Madame DELATTRE – Maires adjoint de Berck III.3.33.2 BCK-R-07 - Madame JARDOT – Conseillère municipale III.3.33.3 BCK-C-07 - Monsieur CORNU Alain – Conseiller municipal / 19 Novembre 2013 161 161 162 163 163 164 164 165 165 166 166 167 168 168 170 170 171 172 173 173 173 174 174 174 176 176 IV. LA CONCLUSION DU RAPPORT 178 V. 179 ANNEXES N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 5 I. SYNTHÈSE DE L’ÉTUDE DU DOSSIER ET DE LA PRÉPARATION DE L’ENQUÊTE I.1 PRÉSENTATION DE LA PROCÉDURE I.1.1 PRÉAMBULE Les SCoT (Schémas de Cohérences Territoriales) ont été créés par la loi SRU du 13 décembre 2000). Ils avaient comme ambition de remplacer progressivement les Schémas Directeurs (loi du 7 janvier 1983) qui succédaient aux très connus SDAU (Schémas Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme) initiés par la loi d’Orientation Foncière de décembre 1967. La loi SRU poursuit un objectif de développement durable qui consiste à satisfaire les besoins de développement, tout en préservant les générations futures. C’est ainsi que le SCoT doit comprendre un projet d’aménagement et de développement durable. La loi SRU a précisé la place du SCoT dans la hiérarchie des normes d’urbanisme. Placé au sein de ces normes, le SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois doit être compatible avec les normes d’une valeur juridique supérieure telles que: La Directive Territoriale d’Aménagement qui n’est pas en vigueur dans le Pas-de-Calais Le SDAGE du BASSIN ARTOIS-PICARDIE et son programme de mesures associé en vigueur depuis le 18 décembre 2009 (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Les SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) La loi LITTORAL (art L-146-1 du code de l’urbanisme et suivants) Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique que le SCoT doit prendre en compte (actuellement en cours d'enquête publique) Les Plans Locaux d’Urbanisme, les plans de sauvegarde et de mise en valeur, les cartes communales ou les documents en tenant lieu doivent être compatibles avec les orientations du SCoT ainsi que certains documents de planification sectorielle : Programme Local de l’Habitat (PLH), Plan de Déplacement, Schéma de développement commercial. Le SCoT est un document de planification élaboré par les élus d’un territoire, un projet d’aménagement et de développement correspondant à une échelle intercommunale pertinente, un cadre commun pour les PLU et les politiques sectorielles définies en supra. Il laisse aux communes assez d’espace pour élaborer leur propre projet communal selon le principe de subsidiarité. Il est important de rappeler ici les distinctions entre conformité et compatibilité. Ainsi, un SCoT ne peut avoir pour effet d’imposer une stricte conformité des documents d’urbanisme qui lui sont inférieurs et il est admis que le rapport de compatibilité puisse comporter « quelques nuances et différences ». Le rapport de compatibilité exige donc simplement que les dispositions d’un PLU ne comportent pas de différences substantielles permettant de remettre en question les orientations prévues dans le SCoT. Seule une non-compatibilité manifeste conduira le Juge administratif, saisi par le Préfet dans le cadre d’un déféré préfectoral ou par un justiciable à déclarer un PLU illégal, ou une de ses dispositions. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 6 Pour illustrer ce propos, par exemple, la traduction d’une flèche indique un corridor écologique dans un SCoT, le PLU en tire les conséquences en matière de délimitation parcellaire, de zonage et de règlement, selon le principe de compatibilité (inscription en zone N, largeur suffisante du corridor...). I.1.2 LE CADRE LÉGAL Les articles L122-1-1 à L122-19 et les articles R122-1 à R122-15 du code de l’urbanisme traitent des Schémas de Cohérence Territoriale. Divers aménagements furent apportés par décret à la loi SRU du 13 décembre 2000 : - en 2004 : les PADD (Plans d’Aménagement et de Développement Durable) - en 2005 : l’évaluation environnementale - en 2006 : l’urbanisme de montagne - en 2007 : les schémas de mise en valeur de la mer. Le régime des SCoT fut modifié par la loi GRENELLE 2 (loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement). Il s’agissait, dans le cadre des discussions du GRENELLE, d’avoir une approche plus environnementaliste. Au nombre de quatre, les objectifs prioritaires de l’aménagement et du développement durable des territoires seront mieux pris en compte par les SCoT : - Lutte contre la réduction des surfaces agricoles et naturelles et l’étalement urbain - Amélioration de la performance énergétique des bâtiments - Préservation de la biodiversité - Création de liens entre densité urbaine et transports en commun Le contenu du SCoT s’enrichit. Désormais, il doit comprendre au titre du diagnostic territorial une analyse de la consommation foncière passée dans les dix dernières années (Article L1221-2 du code de l’urbanisme). Le projet d'aménagement et de développement durable (PADD) fixe les objectifs des politiques publiques d'urbanisme, du logement, des transports et des déplacements, d'implantation commerciale, d'équipements structurants, de développement économique, touristique et culturel, de développement des communications électroniques, de protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, de préservation des ressources naturelles, de lutte contre l'étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques, (Article L122-1-3 du Code de l’urbanisme). Le document d’Orientation et d’objectif (DOO) remplace désormais le DOG (Document d’Orientation Générale) et son contenu est étoffé dans l’ensemble de ses thématiques particulièrement dans la maitrise du développement urbain et doit également comporter des objectifs chiffrés de consommation économe de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain. Les élus ont désormais de nouvelles possibilités qu’ils peuvent ou non utiliser. Par exemple, conditionner l’ouverture de nouveaux secteurs à l’urbanisation à l’utilisation préalable des possibilités dans des secteurs déjà actés, à la réalisation d’une étude d’impact et/ou de densification, à la desserte des transports en commun, à des critères de qualité renforcée d’infrastructures ou réseau de communications numériques. Pour économiser le foncier : N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 7 - - - - possibilité d’imposer dans des secteurs géographiques délimités une densité minimale et d’autres normes minimales telles que l’emprise au sol, la hauteur, etc.…ou des densités minimales de construction à proximité des transports collectifs. dans les zones d’aménagement commercial que le DOO devra identifier, (art R122-3 du Code de l’Urbanisme.), possibilité d’imposer aux équipements commerciaux significatifs des conditions de desserte par les transports en commun, de stationnement et de livraison ou encore de normes environnementales. possibilité, en l’absence de PLU intercommunal comportant des orientations en matière de déplacements urbains, de fixer des normes minimales ou maximales de stationnement des véhicules motorisés ou minimales pour les stationnements des véhicules non motorisés. possibilité de contenir des règles locales d’urbanisme, applicables dans les communes non dotées d’un PLU et opposables aux autorisations d’urbanisme. L’article L 122-1-9 dispose que le DOO comprend un Document d'Aménagement Commercial (DAC). Le DAC délimite des zones d’aménagement commercial, les « ZACOM » et renvoie à l’article L 752-1 II du Code de commerce pour les conditions de définition de ce DAC. Les élus locaux possèdent donc un vaste choix d’outils pour mener à bien ce document stratégique d’aménagement et de développement durables. Ces nouveaux SCoT se dotent désormais d'outils d'évaluation (les indicateurs permettant de suivre les effets de leurs orientations). La réussite de leurs territoires dépend fortement de leur volonté ou non d’utiliser au mieux ces outils qui, pour la plupart sont optionnels. I.1.3 LA STRUCTURE PORTEUSE DU SCOT Il s’agit du Syndicat Mixte du SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, créé le 9 avril 2009, après délibération de quatre Communautés de Communes et de l’ensemble des soixantedix communes détaillées ci-après. Le territoire comporte une superficie de 641 km² et une population totale de 75 966 h en 2006, soit une densité de 118,51 h au km². N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 8 COMMUNAUTÉS DE COMMUNNES Communauté de Communes du Montreuillois Place Gambetta 62170 Montreuil-sur-Mer 21 communes Communauté de Communes Terre et Mer d’Opale Tour de l’Aéroport International 62520 Le Touquet COMMUNES POPULATION Attin, Beaumerie-Saint-Martin, Bernieulles, Beutin, Campigneulles-les-Grandes, Ecuires, Estrée, Campigneulles-les-Petites, Estréelles, Hubersent, Inxent, La Caloterie, La Madelaine-sous-Montreuil, Lépine, Montcavrel, Montreuil-sur-Mer, Nempont-Saint-Firmin, Neuville-sous-Montreuil, Recques-sur-Course, Sorrus, Wailly-Beaucamp. Brexent-Enocq, Camiers, Cormont, Cucq, EtaplesSur-Mer, Frencq, Lefaux, Le Touquet, Longvillers, Maresville, Merlimont, Saint- Aubin, Saint-Josse, Tubersent, Widehem 15 communes Communauté de Aix-en-Ergny, Alette, Avesnes, Bécourt, Beussent, Communes Bezinghem, Bimont, Bourthes, Campagne- lesdu canton d’Hucqueliers Boulonnais, Clenleu , Enquin-sur-Baillons, Ergny, et environs 14, Grand’Place 62650 Hucqueliers 24 communes Communauté de Communes OPALE SUD 442 rue de l'Impératrice 62600 Berck sur mer Herly, Hucqueliers, Humbert, Maninghem, Parenty, Preures, Quilen, Rumilly, Saint-Michel-sous-Bois, Verchocq, Wicquinghem, Zoteux Airon-Notre-Dame, Airon-St-Vaast, Berck-surMer, Colline-Beaumont, Conchil-leTemple, Groffliers, Rang-du-Fliers, TignyNoyelle, Verton, Waben. 11 024 habitants 31 785 habitants 7 677 habitants 25 480 habitants 10 communes Le Syndicat mixte exerce deux compétences : élaboration et suivi du SCoT et ingénierie des politiques territorialisées avec pour grands axes de travail : - L’aménagement du territoire et les thématiques prioritaires de la politique PAYS de la Région Nord-Pas de Calais : Trame verte et bleue et maitrise de la péri-urbanisation - Le développement économique - Le développement culturel dans le cadre d’une convention avec la DRAC - La valorisation de l’architecture, de l’urbanisme, du patrimoine, du cadre de vie et des paysages (candidature au label « Pays d’Art et d’Histoire ») Il est donc maître d’ouvrage des différentes études permettant de répondre aux problématiques de développement territorial. Par délibération du 08 juin 2009, le comité syndical du Syndicat Mixte du SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois décida de prescrire l’élaboration d’un SCoT. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 9 Le débat sur les orientations générales du Projet d’Aménagement et de développement durable (PADD) s’est tenu le 13 février 2012. Par délibération en date du 08 juillet 2013, fut approuvé le bilan de la concertation et engagé les procédures nécessaires à son approbation. Le président de la structure porteuse du SCoT est Monsieur Daniel FASQUELLE. Le conseil syndical est composé de 22 membres et le bureau est composé des quatre présidents des intercommunalités. I.1.4 OBJET DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE Une enquête publique est organisée afin d'informer le public et de recueillir ses appréciations, suggestions et contre-propositions relatives au: - Projet de Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Pays Maritime et Rural du Montreuillois. - Document d'Aménagement Commercial (DAC) inclus dans le SCoT Le SCoT est un document d’urbanisme établi à l’échelle d’un pays ou d’une partie particulière de ce Pays. Il fixe pour les dix années à venir des orientations générales en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme. Conçu sur la base des perspectives de développement durable, ce document exprime un projet de planification stratégique globale pour le territoire, en définissant les grands équilibres de développement et la cohérence des politiques sectorielles (habitat, implantations commerciales, déplacements,…), notamment la protection des espaces naturels. Il fixe des orientations générales en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme. Le SCoT doit être évalué tous les 6 ans. Le syndicat mixte devra alors délibérer soit pour le maintenir en l’état, soit pour le réviser. A défaut, le SCoT devient caduc. Un SCoT peut être modifié avec une procédure simple tout comme un PLU. Le projet arrêté a été transmis mi-juillet 2013 pour avis aux collectivités membres de l’établissement public, aux personnes publiques associées, aux communes et EPCI voisins du SCoT, aux associations agréées qui le demandaient (L122-8) et qui avaient trois mois pour exprimer leur avis favorable ou défavorable. Au-delà de ce délai, la non-réponse équivaut à un avis favorable. I.1.5 CADRE JURIDIQUE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE Les articles L122-10, R122-10 du Code de l’urbanisme et les articles L123-1 à L123-16 et R123-1 à R123-23 du code de l’environnement définissent la procédure et le déroulement de l’enquête publique. L’article L300-2 du Code de l’Urbanisme définit les modalités de la concertation. A l'issue de l'enquête publique, le Schéma de Cohérence Territoriale, éventuellement modifié pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport du commissaire ou de la commission d'enquête, est approuvé par l'organe délibérant de l'établissement public prévu aux articles L. 122-4 et L. 122-4-1 du Code de l’Urbanisme. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 10 I.2 PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE DU DOSSIER DE L’ENQUÊTE Déposé au siège du Syndicat Mixte du SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, au siège des quatre EPCI et sous forme numérique (CDROM) dans les 70 communes de l’aire du SCoT, le dossier se présentait sous la forme d’un imposant classeur qui comportait : UNE CARTE IGN Insee 2004 montrant les limites des EPCI LES AVIS DES PPA Liste des Communes et pays limitrophes (34), des communautés de communes (4), des PPA (30) et autres (2) consultés avec date de réception de l’avis Avis de : L’État Direction de l'Agence Régionale de Santé Nord - Pas-de-Calais (ARS) Commission Locale de l’Eau de la Canche Comité régional Conchyliculture Normandie / Mer du Nord Ministère de la Défense - Région Terre Nord-est Délégation Régionale - Centre National Propriété Forestière Direction Régionale des Affaires Culturelles Nord - Pas-de-Calais Préfecture Maritime de la Manche et de la Mer du Nord Réseau de Transport d'Electricité Nord Est Commune de Verchocq Commission Départementale de Consommation d'Espaces Agricoles Commune de Campigneulles les Petites Mairie de Cucq Chambre d'Agriculture Région Nord-Pas-de-Calais Conseil Régional Nord - Pas-de-Calais DDTM Pas-de-Calais Communauté de communes «Mer et Terres d'Opale» Communauté de communes du canton d'Hucqueliers et de ses environs Communauté de communes du Montreuillois Communauté de Communes Opale Sud Chambre de Commerce et d'Industrie Côte d'Opale Conseil Général du Pas-de-Calais Institution Aménagement de la Vallée de l'Authie SYMSAGEB Parc Naturel Marin des Estuaires Picards et de la Mer d'Opale TEXTES REGLEMENTAIRES : Arrêté Préfectoral du 07 Avril 2009 sur le périmètre d’études Arrêté Préfectoral du 10 Avril 2009 sur la création du Syndicat Mixte du Schéma de Cohérence Territorial du Pays Maritime et Rural du Montreuillois N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 11 Extrait du registre des délibérations du comité syndical du Syndicat Mixte du Montreuillois du 08 juin 2009 relatif à la prescription de l’élaboration du SCoT Extrait du registre des délibérations du comité syndical du Syndicat Mixte du Montreuillois du 13 Février 2012 relatif à la validation du PADD La délibération du 08 juillet 2013 approuvant le bilan de la concertation et permettant ainsi la procédure de l'approbation du projet Arrêté du 23 Septembre 2013 portant organisation de l’Enquête Publique relative au projet du SCoT (intégrant le DAC) Copies des avis de presse RAPPORT DE PRÉSENTATION (Pièce 1) Article L122-1-2 du Code de l’Urbanisme : « Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables et le document d'orientation et d'objectifs en s'appuyant sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement, d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et de services » DIAGNOSTIC et L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT (Pièce 1.1) : composé d’un préambule (3 pages) et de trois livres : Livre 1 – Population et activités (131pages) Livre 2 – Nature et environnement (63 pages) et 21 Fiches (81 pages) Fiche 1 : Les ZNIEFF Fiche 2 : Les ZICO Fiche 3 : Le réseau Natura 2000 Fiche 4 : Les réserves naturelles Fiche 5 : Le parc naturel marin des estuaires Picards et de la mer d’Opale Fiche 6 : Les espaces acquis pour la conservation Fiche 7 : Sites inscrits et sites classées Fiche 8 : Le SDAGE Artois-Picardie Fiche 9 : Les SAGE Fiche 10 : La gestion de l’eau potable Fiche 11 : Etat des lieux de l’assainissement Fiche 12 : Le risque d’inondation Fiche 13 : Le risque de submersion Fiche 14 : Le risque de mouvement de terrain Fiche 15 : Les plans de préventions Fiche 16 : Le site industriel UNEAL Ecuire Fiche 17 : Les infrastructures bruyantes Fiche 18 : Le SRCE Fiche 19 : Le SRCAE Fiche 20 : Le SRE Fiche 21 : Le SRS Livre 3 – Fonctionnement spatial (69 pages) Conclusion Générale (3 pages) ANNEXE (9 pages) dénommée « La Loi Littoral et les modalités particulières d’aménagement du Littoral » N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 12 7 fiches thématiques : Fiche 1 : Les Bas-Champs Fiche 2 : La vallée de la Canche Fiche 3 : La vallée de l’Authie Fiche 4 : Les forêts dunaires, un compromis entre les données naturelles et le façonné de l’homme Fiche 5 : Les nouveaux logements entre 2000 et 2009 sur le territoire Fiche 6 : Les liaisons douces du territoire Fiche 7 : Le patrimoine historique EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PADD ET LE DOO (Pièce 1.2 de 35 pages) ANALYSE ET JUSTIFICATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE (Pièce 1.3 de 14 pages). ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE (Pièce 1.4 de 71 pages). MODALITES ET INDICATEURS DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU SCHEMA (Pièce 1.5 de 12 pages). ARTICULATION DU SCoT AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D’URBANISME, PLANS ET PROGRAMMES (Pièce 1.6 de 30 pages). PHASAGE DU SCoT (Pièce 1.7d’une page). RÉSUMÉ NON TECHNIQUE (Pièce 1.8 de 18 Pages) ERRATUM : rectification de 2 paragraphes : pièce 1.8 page 15 et DOO page 30 LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (PADD) (pièce 2 - 32 pages). Article L122-1- du Code de l’Urbanisme : « Le projet d'aménagement et de développement durables fixe les objectifs des politiques publiques d'urbanisme, du logement, des transports et des déplacements, d'implantation commerciale, d'équipements structurants, de développement économique, touristique et culturel, de développement des communications électroniques, de protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, de préservation des ressources naturelles, de lutte contre l'étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques. » LE DOCUMENT D’ORIENTATION ET D’OBJECTIFS (DOO) (pièce 3 - 118 pages). Article L122-1-4 du Code de l’Urbanisme : « Dans le respect des orientations définies par le projet d'aménagement et de développement durables, le document d'orientation et d'objectifs détermine les orientations générales de l'organisation de l'espace et les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 13 Il définit les conditions d'un développement urbain maîtrisé et les principes de restructuration des espaces urbanisés, de revitalisation des centres urbains et ruraux, de mise en valeur des entrées de ville, de valorisation des paysages et de prévention des risques. » Le Document d'Orientation et d'Objectifs assure la cohérence d'ensemble des orientations arrêtées dans ces différents domaines. LE BILAN DE LA CONCERTATION complété des dernières info-presse sur le SCoT (16 pages). Commentaire de la commission d’enquête : Les documents sont denses. La cartographie est insérée judicieusement dans les documents, elle manque parfois de lisibilité. La commission recommande d’établir des tables de matières détaillées pour le document final pour faciliter les recherches ainsi qu’une reprise des cartes difficilement lisibles. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 14 I.3 ANALYSE SYNTHÉTIQUE DU CONTENU DES DOCUMENTS I.3.1 RAPPORT DE PRÉSENTATION I.3.1.1 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Démographie – Habitat – Economie – Transports – Equipements Source : LIVRE I Réalisé sur la base de données INSEE de 2007, les données socio - démographiques ont été actualisées pour l’arrêt du projet à 2009. I.3.1.1.1 Positionnement géographique Le territoire du SCoT, à équidistance de Paris, Londres et Bruxelles, est un territoire littoral en bordure de Picardie. Cependant à une échelle régionale, le territoire est excentré et les relations fortes avec la capitale se sont détériorées en raison du nouvel axe Européen Paris-Lille, Calais-Londres, l’absence de TGV et l’arrivée tardive de l’autoroute. Malgré l’importance de ses infrastructures, le territoire a affirmé ses potentiels touristiques, résidentiels et économiques. Compte tenu de la rareté foncière et d’un territoire particulièrement attractif en raison de ses paysages naturels et agricoles, de son patrimoine rural, le SCoT représente une opportunité pour déterminer les grandes lignes de l’évolution future qui correspond à un « second souffle » après un développement important. I.3.1.1.2 La démographie Le recensement de la population de 2009, confirme la croissance dynamique enregistrée pendant la période 1999-2007. La population de l’ensemble des 4 ECPI, regroupant 70 communes, passe de 70 555 habitants en 1999 à 75 894 habitants en 2007, soit une progression moyenne pour la même période de 0,9% l’an et à 75966 habitants en 2009, soit une évolution de 0,7% l’an entre 1999 et 2009. L’évolution annuelle est largement supérieure aux moyennes régionales. Cette croissance provient d’un solde migratoire positif (480 personnes an de 1999 à 2007) et d’un solde naturel qui reste positif (1500 personnes/an entre 1997 et 2009) malgré : • Un taux de mortalité élevé du au vieillissement de 10,2 pour 10.000 H supérieur au taux national, établi à 8,7 H pour 10.000 H pour la même période. • Un taux de natalité en légère diminution : 12,8 pour 10.000 H entre 1999 et 2007 contre 12,9 pour 10.000 H entre 1990 et 1999. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 15 EVOLUTION DE LA POPULATION Source : INSEE RGP – traitement PROSCOT EVOLUTION ANNUELLE POPULATION 1999 2007 2009 1999-2007 1999-2009 CC du Canton d'Hucqueliers 6 553 7 393 7 677 1,50% 1,60% CC du Montreuillois 10 332 10 915 11 024 0,70% 0,70% CC Mer et Terres d'Opale 30 329 32 409 31 785 0,80% 0,50% CC Opale Sud 23 341 25 177 25 480 1,00% 0,90% 70 555 75 894 75 966 0,90% 0,70% Pas-de-Calais 1 441 422 1 456 720 1 461 257 0,13% 0,14% Nord 2 554 449 2 564 945 2 571 940 0,05% 0,07% Nord-Pas-de-Calais 3 995 871 4 021 665 4 033 197 0,08% 0,09% France 60 151 239 63 600 455 64 612 939 0,70% 0,72% SCoT Conclusions : L’analyse de la répartition par communauté de communes démontre que les communes du littoral connaissent une croissance moins soutenue (y compris une perte pour la CC Mer et Terres d’Opale), la CC du Montreuillois reste stable et celle du canton d’Hucqueliers progresse. Il appert qu’un vieillissement rapide peut être constaté et particulièrement sur la frange littorale immédiate et globalement avec un âge moyen supérieur à la région, sauf en ce qui concerne le canton d’Hucqueliers (influx récent de jeunes actifs). I.3.1.1.3 L’emploi Le taux de la croissance de l’emploi a été particulièrement dynamique entre 1999 et 2007, soit 1,8% (24 643 emplois à 28 340), il est supérieur à la moyenne Nationale (1.43%) et à la moyenne départementale (1,14%), le département du Nord et la Région Nord-Pas-de-Calais (1.13% chacune). Pour l’ensemble de la période 1999 à 2009 (24 643 à 28 791 emplois), la moyenne s’établit à 1,6% contre 1,25% pour la France et à 0,95% pour le Nord, 0,99% pour le Pas-de-Calais et 0,97% pour la Région Nord-Pas-de Calais N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 16 EMPLOI ET TAUX DE CROISSANCE EMPLOI EVOLUTION ANNUELLE 1999-2007 1999-2009 1999 2007 2009 1765 1922 1 973 1,1% 1,1% CC du Montreuillois 3563 3853 3 932 1,0% 1,0% CC Mer et Terres d'Opale 10310 11740 11 742 1,6% 1,3% CC Opale Sud 9005 10825 11 144 2,3% 2,2% 24643 28340 28 791 1,8% 1,6% Pas-de-Calais 892773 977175 984 937 1,1% 1,0% Nord 449807 492133 494 197 1,1% 1,0% Nord-Pas-de-Calais 1342580 1469308 1 479 134 1,1% 1,0% France 23218060 26004823 26 278 722 1,4% 1,3% CC du Canton d'Hucqueliers SCoT Nombre d’emploi et évolution Source : INSEE RGP – traitement PROSCOT Conclusions : Comme pour la croissance démographique, les signes de fragilité apparaissent sur les CC du Littoral (Pour la CC Mer et Terres d’Opale qui concentre le plus grand nombre d’emplois, la croissance entre 2007 et 2008 est de deux emplois) cela est certainement dû au ralentissement provoqué par la crise économique mais toujours avec un taux de croissance supérieur aux autres entités supérieures. I.3.1.1.4 L’habitat Le recensement de 2009 n’apporte pas de données nouvelles par rapport aux éléments d’analyse de la période 1999-2007. En 2009, on dénombrait dans les 4 ECPI, 62093 logements dont 27377 résidences secondaires, soit 44,1% de l’ensemble. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 17 Parc logements Part de résidences secondaires 2009 2009 19992007 19992009 19992007 19992009 3 460 11,2% 1,7% 1,7% 2,0% 1,2% CC du Montreuillois 5 233 10,2% 1,5% 1,3% 2,2% 0,8% CC Mer et Terres d'Opale 35 586 58,9% 1,6% 1,4% 1,6% 1,5% CC Opale Sud 17 814 30,9% 0,1% 0,1% -2,7% -2,9% 62 093 44,1% 1,1% 1,0% 0,5% 0,4% Logements par CC CC du d'Hucqueliers Canton SCoT EVOLUTION ANNUELLE Résidences Secondaires Logements Il appert pour 2007 qu’un faible taux de vacance reflète des tensions sur le marché immobilier (< 4% dans l’aire du SCoT et < 3% pour la CC Terres et Mer d’Opale) largement inférieur aux taux national, régional et départemental (entre 6,50 et 5%). Le parc de résidences secondaires est en croissance forte entre 1999 et 2007 (+ 133 résidences secondaires par an entre 1999 et 2007), sauf en ce qui concerne la CC Opale Sud qui perd des résidences secondaires au profit des résidences principales. Entre 2007 et 2009, la part de résidences secondaires passe de 44,4% à 44,1%la CC Terres et Mer d’Opale passant elle de 20 349 à 20 952 résidences secondaires (soit 1,9% en deux ans). La relative stagnation de la population et la baisse des rythmes constructifs en 2007 et 2009, liées aux contraintes environnementales du littoral traduit, selon les auteurs, un risque que le développement ne se reporte pas dans les mêmes proportions sur l’avant-pays rural. Commentaire de la commission d’enquête : La baisse des rythmes de la construction provient peut-être également du début de la crise économique. Selon les auteurs, une interrogation demeure sur le mode de développement à mettre en œuvre sur l’organisation spatiale à long terme, afin de continuer à tirer parti de l’attractivité dont le territoire a bénéficié dans la dernière décennie. I.3.1.1.5 Le parc immobilier La part de logements du territoire occupés en propriété est de 62% (supérieure aux moyennes régionale, départementale et nationale situées autour de 57% du Parc). Cependant dans la CC du Canton d’Hucqueliers, il ne dépasse pas 77%, alors qu’en milieu rural les taux sont souvent proches de 90%. La part du logement locatif, en moyenne de 35,5%, est notable dans les polarités urbaines du Territoire (Berck 53%, Montreuil 57%, Étaples 46%, Le Touquet 39%). L’offre locative privée représente les 2/3 du parc locatif soit 23% du parc total de logements. L’offre locative sociale représente le 1/3 du Parc locatif soit 13% du parc total de logements et se situe particulièrement à Étaples (1250 logements) et Berck (1100 logements) ; N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 18 Le parc locatif a particulièrement progressé entre 1999 et 2007 (+ 9%), stagnation au niveau régional et progression de 5% au niveau national. La progression s’est intégralement faite sur les CC du Littoral tandis que les CC de l’intérieur se sont spécialisées dans l’accueil des propriétaires. La demande de logement social trouve, depuis 2006, moins de réponse dans l’offre existante et particulièrement sur le littoral. Les maisons individuelles ne représentent que 59% du Parc (moyenne régionale de 72%). Cependant la répartition géographique nette entre maisons individuelles et appartements masque de fortes disparités entre les espaces du SCoT : 97% de maisons individuelles dans la CC du canton d’Hucqueliers, 82% dans la CC du Montreuillois et seulement 55% dans les deux CC de la frange littorale. L’accueil des gens du voyage fait l’objet d’un schéma approuvé le 20 avril 2012. Il existe des aires d’accueil permanentes à Berck (10 places), Verton (35places) et Etaples (30 places), et une aire de grand passage à Berck. Les obligations non réalisées actuellement sont 2 aires d’accueil permanentes au Touquet (35 places) et à Cucq (40 places) ainsi qu’une aire de grand passage à Étaples (150 places). L’amélioration de l’état du Parc immobilier est d’un enjeu plus faible puisque seulement 29% des logements ont été construits avant 1949 contre 39% dans la région et 36% dans le département. Le parc privé potentiellement indigne représente 7,6% du parc privé nettement en dessous de la moyenne régionale (12,9%) et départementale (11,6%) soit quand même 2100 logements Les enjeux sont également localisés surtout dans le canton d’Hucqueliers (15,7%) en raison du nombre important de logements anciens (42% construits avant 1949). Une nouvelle OPAH est lancée dans le canton d’Hucqueliers avec pour objectif d’améliorer 142 logements de propriétaires occupants en parc privé et 115 logements du parc privé locatif. En fin 2010, 183 logements étaient réhabilités. Les besoins de réhabilitation concernent également Montreuil (85logements), Étaples (282 logements soit 10% du parc privé), Rang du Fliers (116 logements) ou Conchil-le-Temple (42 logements). Les prix du foncier sont nettement différenciés entre le littoral qui était trois fois supérieur en 2006au canton d’Hucqueliers (22 €/m²). Ce phénomène explique le large report de la croissance démographique dans l’avant pays et particulièrement des jeunes ménages. Conclusions : La démographie a été particulièrement dynamique sur la dernière période (1999-2007) portée par un solde naturel positif mais surtout par un solde migratoire très excédentaire. Cela traduit une attractivité importante du territoire provoquée par l’attractivité du littoral mais aussi par la dynamique économique. La croissance démographique ne s’est pas seulement portée sur le littoral, qui connait un fort taux de vieillissement, mais les espaces intérieurs ont également connu une croissance importante en raison de l’arrivée de jeunes ménages. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 19 Ces évolutions internes au SCoT, contraintes par le prix de l’immobilier et la rareté sur le territoire, soulèvent des enjeux d’organisation des services et des mobilités, par conséquent des polarités. Il se pose alors la question du lien à créer entre lieux de résidence, lieux de vie et lieux de travail. Les évolutions plus récentes intervenues depuis 2007 soulèvent d’autres enjeux majeurs pour le territoire : Capacité du territoire à accueillir de nouvelles populations Enjeu fort de renouvellement des facteurs d’attractivités du territoire et de mise en valeur des complémentarités entre les différents espaces du SCoT. I.3.1.1.6 L’économie I.3.1.1.6.1 La Progression dynamique Depuis la fin des années 1990, l’emploi a connu une dynamique nouvelle passant de 24 643 emplois en 1999 à 28 340 emplois en 2007, soit une progression de plus de 15%. Il est important de noter que le rapport entre le nombre d’emplois du territoire et le nombre d’actifs y résidant est proche de 1, ce qui limite les déplacements domicile-travail hors du territoire. Là aussi, le contraste entre les espaces littoraux et l’intérieur est sensible. La croissance de l’emploi entre 1999 et 2007 est de 20% par exemple dans la CC d’Opale Sud et de 8,9% dans la CC d’Hucqueliers. L’emploi salarié privé entre 1993 et 2009 s’est accru de 36% soit à un rythme supérieur de deux fois à la région Nord-Pas-de-Calais et nettement supérieur à la moyenne nationale (+20%). La crise économique de 2008 a toutefois causé une perte d’emploi forte entre 2007 et 2009 (3,2% soit 550 emplois). Toutefois, l’emploi a progressé de 0,4% entre 2009 et 2010 alors qu’il continuait à reculer de 2% dans la région. La bonne performance de l’emploi repose sur une structure productrice majoritairement orientée vers des secteurs en croissance au plan national (contrairement aux secteurs dédiés à l’industrie lourde) mais également grâce à des conditions spécifiques du territoire. 2009 Salariés Unedic Salariés agriculture Salariés public Total salariés Nonsalariés Total général Production hors tourisme % Tourisme % Fonction résidentielle principale % Fonction résidentielle secondaire % TOTAL 6 191 33% 3 114 17% 5 837 31% 3 686 20% 18 828 203 81% 32 13% 7 3% 9 4% 251 1 225 19% 978 16% 3 354 53% 764 12% 6 321 7 619 30% 4 124 16% 9 198 36% 4 459 18% 25 400 81 3% 1 668 52% 537 17% 899 28% 3 185 7 700 27% 5 792 20% 9 735 34% 5 358 19% 28 585 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 20 Emplois (CDl + CDD) - unité : nombre d'emplois au 31/12/2009 Le tableau confirme le poids de l’économie présentielle surtout du résidentiel secondaire et du tourisme dans l’emploi du territoire (73% des emplois du territoire) mais il n’a pas gommé les emplois dans les secteurs productifs et l’interrogation porte surtout sur la capacité à mêler des activités différentes sur un espace de plus en plus restreint. I.3.1.1.6.2 Les trois piliers de la vitalité économique On y retrouve de façon très nette des secteurs liés à la satisfaction des besoins de la population, ce qui est dénommé la sphère présentielle mais aussi des secteurs industriels, tertiaires, de la santé et aide sociale, l’ensemble du secteur agricole. Les trois grands secteurs d’activité sont l’économie touristique, l’économie liée à la santé, l’économie agricole et agro-alimentaire. L’économie touristique Elle possède une dominante balnéaire (Le Touquet et Berck, Camiers, Cucq et Merlimont) mais avec des filières touristiques qui s’élargissent vers le tourisme vert, (activités nature et randonnées et le tourisme culturel et patrimonial (musée de la marine, centre Mareïs de découverte de pêche en mer d’Étaples, festival du hareng ; patrimoine bâti de Montreuil, restauration bâti religieux…) La capacité d’hébergement marchande est importante mais stagne (plus de 1500 chambres d’hôtels et 9 000 emplacements de camping) et s’établit en quasi-totalité dans les deux CC du littoral, sans tenir compte des chambres d’hôtes, ni des gites ruraux qui soutiennent la diffusion touristique à l’intérieur des terres. L’essentiel de la capacité d’accueil du territoire est constitué par l’hébergement nonmarchand : Les résidences secondaires, au nombre de 27 000, représentent en 2006 les ¾ des lits touristiques et sont situées à 96% dans les CC du littoral. La population permanente du territoire est de 76 000 h, portée à 125 000 équivalent/h. En présence annuelle, la population moyenne dans la CC Mer et Terre d’opale est doublée. Sur le plan emploi, en 2009 le secteur de l’hébergement touristique employait 850 salariés, représentant 5,2% de l’emploi salarié privé et 4 fois la moyenne nationale et le secteur des activités restauration 1200 salariés soit 7,1% de la population salariée du SCoT. Les activités récréatives comptent en 2009 pour 450 emplois dont les 270 emplois des trois casinos du territoire. Le commerce de détail, qui a connu une croissance de 60% entre 1993 et 2009, détient un poids économique important avec 15,4% de l’emploi salarié privé. Mais il est aussi constaté : - une évasion commerciale importante, notamment vers Boulogne-sur-Mer et secondairement vers Saint-Omer - une dissociation entre le littoral bien pourvu et les espaces ruraux de l’Ouest - une absence de pôle commercial d’envergure - une présence faible des commerces d’équipements de la maison, de loisirs et culture. Il y a donc interrogation sur une balance à opérer entre la préservation ou la redynamisation du commerce de détail et l’émergence de pôles commerciaux de plus grande ampleur afin de limiter l’évasion commerciale. L’économie du territoire est globalement dynamique, en croissance quantitative et avec une valeur ajoutée en forte hausse correspondant à une montée en gamme progressive. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 21 En conclusion, l’économie touristique semble encore disposer d’un potentiel de croissance important (multi-saisonnalité, liens renforcés avec le tourisme de santé et de bien-être, intégration touristique entre les différents secteurs, par un évènementiel qui peut encore être renforcé, le tourisme d’affaires, le tourisme d’Art et d’Histoire …). Cette évolution pose des enjeux d’aménagement : • La valorisation des paysages urbains, du patrimoine historique et des ensembles environnementaux • La qualité des nouveaux aménagements et extensions urbaines • Le développement des mobilités internes à partir des pôles gares L’économie liée à la santé et à l’action sociale Elle emploie 6700 emplois ce qui représente 24% de l’emploi du territoire (moyenne nationale 13%, régionale 14,6%). Cette économie significative provient principalement d’une spécificité forte de Berck dans le traitement des pathologies de l’appareil locomoteur et de rééducation avec ses établissements de soins publics mais surtout privés. Elle est accompagnée par un écosystème de la santé (industrie du matériel médical avec une dizaine d’entreprises) appelé à se renforcer dans l’avenir sur le futur parc d’activités du ChampGretz à Rang du Fliers-Verton. L’économie agricole et agro-alimentaire Elle occupait 72% de la superficie du sol en 2005 et employait (pêche incluse), en 2007, 1 200 emplois soit 4,6% de l’emploi total, part supérieure à la moyenne nationale (3,1%) et régionale (1,9%). L’enquête de terrain menée par la chambre d’agriculture en 2010 recensait 507 exploitations sur l’ensemble du SCoT (278 sur la CC du canton d’Hucqueliers ; 111 sur la CC du Montreuillois ; 79 sur la CC Mer et Terres d’Opale et 39 sur la CC Opale Sud). La polyculture-élevage domine dans cinq zones de productions différentes : • Le plateau picard et ses productions diversifiées (légumes, pommes, de terre, lin, l’élevage bovin a régressé). • Les vallées Montreuilloises, au nord d’Étaples accueillent encore un élevage assez présent où la place de l’herbe est encore importante, avec des exploitations de polyculture. • Les vallées Montreuilloises, côté arrière-pays sont des zones où l’élevage est encore bien présent, les exploitations de polyculture ou la place de l’herbe reste encore importante sont d’une superficie, contrairement aux précédentes, inférieures à la moyenne nationale. La trame bocagère y est dense et se prolonge en surfaces boisées. • Les zones de vallées (Canche et Authie) laissent une large place à l’herbe et à l’élevage. • Les BAS-Champs sont une entité spécifique de plaines littorales, où l’eau est toujours présente. Des zones de prairie côtoient des productions diversifiées. Les productions végétales : les surfaces agricoles sont consacrées principalement aux céréales (43%), à la culture du maïs (10%), la betterave sucrière (6%) ou encore aux surfaces en herbe (28%). N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 22 Il est toutefois noté la présence de cultures spécialisées (plants de pomme de terre ; cultures légumières de plein champ (34 exploitations qui fournissent des unités industrielles horsterritoire), et maraîchères (16 exploitations essentiellement sur le littoral). Les productions animales : l’élevage bovin, de chevaux, de veaux gras, de faisans etc., les ateliers porcins constituent une activité primordiale du territoire agricole (2/3 des exploitations détiennent un troupeau de vaches). Une exploitation sur cinq présente une activité de diversification: transformation des produits ; ventes directes, circuits courts ; accueil et hébergement à la ferme ; accueil pédagogique; prestations agricoles … L’activité halieutique, localisée à Étaples, est réduite en raison du nombre restreint de bateaux provoqué par l’ensablement de la Canche, l’essentiel de la flotte est basée à Boulogne-sur-Mer (une centaine). La tradition maritime est vivace avec son port de plaisance, les étals et poissonneries du port ainsi que sa restauration et naturellement son musée consacrée à la pêche en mer. De nombreuses activités induites en amont et en aval de l’agriculture profitent de cette vitalité agricole (approvisionnement et collecte de céréales, machinisme agricole et surtout l’industrie agro-alimentaire qui, en 2007, employait 640 emplois dans une cinquantaine de PME. Les enjeux d’aménagement du territoire : la réduction des surfaces agricoles sous l’effet de l’extension de l’urbanisation et de la progression des boisements (95 ha/an entre 1998 et 2005) qui provoquent en plus un processus de mitage propice aux conflits d’usage (épandage, circulation des engins, distance des installations par rapport à l’habitat …). Cette diversité est aussi un atout qui peut encore se renforcer. Par contre, 3 chefs d’exploitation sur 10 ont un âge supérieur à 55ans, ce qui pose le problème des reprises. Enfin, l’agriculture de la zone littorale rencontre des enjeux spécifiques en raison des protections environnementales et l’application de la loi Littoral qui limite les possibilités de développement des activités agricoles. Commentaire de la commission d’enquête : Le rapport ne précise en rien les contraintes qui limiteraient les possibilités de développement des activités agricoles. S’agit-il d’activités ou d’installations agricoles ? Les autres activités • Les activités industrielles : Le secteur industriel, avec 2807 emplois en 2007, représente 10% de l’emploi total, inférieur à la moyenne régionale (18%) ou nationale (15%). Il est représenté principalement par l’établissement VALÉO à Étaples (1100 salariés en 2009). L’industrie agro-alimentaire et l’industrie liée à la santé complètent ce tableau de l’industrie. Le secteur de la construction avec ses 2000 emplois en 2007 est bien représenté avec 7,2% de l’emploi du territoire (7,3% sur le niveau départemental, régional 6,4%, national 6,8%). Eu égard au niveau de construction élevé dans la période 1993-2009, il appert qu’il a été observé des flux d’artisans du BTP provenant de l’est de la région, ce qui pose des interrogations sur la capacité interne de développement. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 23 Par contre, le secteur de l’éco construction de la filière bois est bien lancé dans la CC du canton d’Hucqueliers. • Les services aux entreprises sont très peu développés, en particulier les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie et de contrôle et d’analyses techniques avec seulement 338 salariés. • La situation est identique pour les activités administratives et de soutien qui emploient 710 salariés en 2010. • Les activités de transport et d’entreposage (336 salariés en 2009) sont également sous-représentées et les activités informatiques sont presque absentes (11 salariés). I.3.1.1.6.3 Le modèle économique du Montreuillois De prime abord, l’économie locale est dominée par les activités des pôles santé et tourisme. Ces flux économiques sont qualifiés d’externe et il est important de distinguer le tourisme qualifié de marchand puisqu’il s’agit uniquement de clients consommateurs et le résidentiel secondaire dont les clients consomment mais investissent également comme les résidents permanents mais sur des durées plus courtes. L’EMPLOI PAR GRANDES FONCTIONS TERRITORIALES (Emplois (CDl + CDD) - unité : nombre d'emplois au 31/12/2009) PRODUCTION HORS TOURISME TOURISME FONCTION RESIDENTIELLE Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre 6 191 33% 3 114 17% 5 837 31% 3 686 20% 18 828 203 81% 32 13% 7 3% 9 4% 251 1 225 19% 978 16% 3 354 53% 764 12% 6 321 Total salariés 7 619 30% 4 124 16% 9 198 36% 4 459 18% 25 400 Non-salariés 81 3% 1 668 52% 537 17% 899 28% 3 185 Total général 7 700 27% 5 792 20% 9 735 34% 5 358 19% 28 585 Total général en 1993 6 340 29% 3 825 18% 8 321 39% 3 082 14% 21 568 2009 Salariés Unedic Salariés agriculture Salariés public PRINCIPALE SECONDAIRE TOTAL CONCLUSIONS : L’économie présentielle représente, en 2009, 73% de l’économie du territoire ; le territoire est devenu plus touristique entre 1993 et 2009. Cependant, ce développement n’a pas gommé les emplois dans les secteurs productifs qui ont continué à croître. La valeur ajoutée par grandes fonctions territoriales est passée de 1 024 696 K€ en 1993 à 1721 365 K€ en 2009 (+ 67,98%) et a progressé plus que la productivité (+ 26,80%, valeur ajoutée N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 24 par emploi). Le développement quantitatif de l’emploi s’est donc accompagné d’un fort développement quantitatif. Il est observé une montée en gamme forte du tourisme et du résidentiel principal. LA VALEUR AJOUTEE PAR GRANDES FONCTIONS TERRITORIALES (Valeur ajoutée - unité : K€ au 31/12/2009) 2009 PRODUCTION Valeur ajoutée générée par : HORS TOURISME FONCTION RESIDENTIELLE TOTAL TOURISME PRINCIPALE SECONDAIRE K€ % K€ % K€ % K€ % K€ Salariés Unedic 278 143 26% 231 563 22% 294 502 28% 255 242 24% 1 059 450 Salariés agriculture 15 637 73% 3 420 16% 954 4% 1 556 7% 21 567 Salariés public 61 326 17% 53 581 15% 195 567 54% 52 936 15% 363 320 Total salariés 355 016 25% 288 564 20% 491 023 34% 309 734 21% 1 444 337 Non-salariés 6 124 2% 165 230 60% 38 595 14% 67 079 24% 277 028 Total général 361 140 21% 453 794 26% 529 618 30,8% 376 813 22% 1 721 365 Total général en 1993 291 655 29% 198 877 19% 335 840 19% 1 024 696 33% 198 324 La géographie de l’emploi : Les pôles de polarité sont principalement situés sur le littoral ; en dehors de la frange littorale, seul Montreuil-sur-Mer émerge comme un pôle d’emploi d’envergure et les communes du Canton d’Hucqueliers connaissent une évolution modérée ou parfois régressive. La population active : le taux d’activité des 15-64 est de 66,2%, inférieur à la moyenne nationale (71,4%) ; le taux d’activité féminin est inférieur à la moyenne nationale ; le taux de chômage, de 7,7% en 2007 est remonté à 9,2% en 2011. Les employés représentent plus d’un tiers de la population active, les ouvriers constituent le 2ième groupe le plus important avec 26,6% de la population active du territoire. Les cadres sont moins représentés qu’au niveau national et régional. Le niveau de formation initiale de la population (21,3%ayant terminé leurs études reste en deçà des moyennes nationales (28,3%) et régionales (23,3%). Par contre, la scolarité des élèves est peu marquée par les difficultés scolaires (taux de retard scolaire à l’entrée en sixième de 14,7% en 2010 inférieure à la moyenne régionale (20,3%) et nationale (17,4%)). Les flux domicile travail sont limités (81% des actifs du SCoT y travaillent également). Les 19% d’actifs restant se dirigent principalement dans la région de Boulogne-sur-Mer. Les déplacements internes se passent d’est en ouest vers les pôles d’emploi du littoral (Berck, Étaples, Le Touquet, Rang du Fliers, Montreuil et Cucq). Montreuil-sur-Mer et Hucqueliers sont également des polarités d’emploi attractives. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 25 Des revenus élevés mais disparates : en 2008, les revenus nets imposables par foyer fiscal s’élèvent à 21 387 euros et sont nettement supérieurs à ceux de la région et du département avec des revenus fiscaux apportés par les retraités qui s’installent sur le territoire. Cette moyenne ne doit pas cacher que 19% des ménages vivent en situation difficile (13% nationalement) et que de fortes disparités existent entre les différentes CC du territoire. I.3.1.1.6.4 Enjeux et conclusions : Après une période faste pour la croissance de l’emploi entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, le potentiel du territoire reste fort mais rencontre cependant de nombreux enjeux : Un enjeu du maintien des activités (notamment agricoles, industrielles et artisanales) ; Un enjeu d’élargissement de l’économie touristique (dans le temps (plurisaisonnalité) et dans l’espace (diffusion dans l’avant-pays)). Un enjeu d’approfondissement des synergies existantes autour des activités de santé (entre les établissements de santé, en lien avec les activités industrielles et de recherche ou le tourisme de bien-être), appuyé sur des réseaux numériques performants. Un enjeu d’équilibre de la croissance de l’emploi entre littoral et avant-pays (renforcement des activités d’éco-construction dans le pôle d’Hucqueliers). Un enjeu spécifique concernant le commerce de détail qui, tout en se développant en raison du tourisme, n’empêche pas une évasion commerciale significative et interroge sur l’opportunité de création d’un pôle commercial tout en veillant au renforcement des commerces de centres bourg dans les espaces ruraux. I.3.1.1.7 Les transports Avec l’autoroute A16 le traversant, deux lignes de chemin de fer s’y croisant et un aéroport, le territoire bénéficie de relations traditionnelles fortes avec, notamment, la région parisienne et l’Angleterre. Cependant, le territoire se trouve à l’écart des grands couloirs actuels de flux régionaux et de l’axe Paris/Lille/Londres et l’ensemble de ces infrastructures est localisé sur le littoral, l’Est étant moins accessible. I.3.1.1.7.1 Le rail et ses projets Le territoire est desservi par la ligne Paris/Boulogne/Calais/Lille avec six arrêts jour en provenance de Paris (avec également une bonne desserte TER par les gares de Rang-du-Fliers, Étaples) et par la ligne Boulogne/Étaples /ST-Pol-sur-Ternoise Arras ou LILLE passant par les gares du territoire de Montreuil avec une dizaine de TER / jour. Depuis fin 2010, existe une circulation TERGV entre Rang du Fliers et Lille avec 2 trajets /jour. Des améliorations sont attendues à l’échelle régionale avec la modernisation de la ligne Étaples/St-Pol-sur-Ternoise. La plus grande difficulté d’accessibilité ferroviaire se situe avec Paris et il est espéré une amélioration de cette desserte avec la fin de l’électrification de la ligne en région picarde. Enfin à plus long terme, il peut être espéré la réalisation d’une ligne LGV Paris-Calais via Amiens ou Rouen. I.3.1.1.7.2 Le réseau de bus Le territoire est desservi par deux lignes de transports collectifs interurbains du Conseil Général ouvert à tous les usagers (y compris les scolaires). N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 26 • • • La ligne 42 entre Berck et Boulogne-sur-Mer dessert aussi les communes de Camiers, Étaples, Le Touquet et Merlimont à raison de 16 passages/jour. La ligne 46, entre Hesdin et Berck, dessert également les communes d’Airon-NotreDame, Airon-St-Vaast, Beaumerie, Campigneulles les Grandes et Campigneulles-lesPetites, Écuires, Montreuil, Rang- du- Fliers, Verton et Wailly-Beaucamps à raison de 24 passages/jour. L’Est du territoire, comprenant le canton d’Hucqueliers, n’est traversé par aucune ligne de bus. I.3.1.1.7.3 L’utilisation du réseau de transport en commun La fréquentation des lignes ferrées est limitée sur le territoire ; les transports en commun ne sont utilisés que par 1,8% des actifs occupés, soit un peu plus de 400 personnes/jour. Il y a de plus une forte dichotomie entre la frange littorale où les TER sont utilisés d’une manière significative et régulière et le reste du territoire où cette pratique est absente, amenant une réflexion sur les mobilités internes, notamment à partir et vers les pôles gares. I.3.1.1.8 Les équipements Un niveau globalement élevé Le territoire du SCoT bénéficie d’un niveau d’équipement particulièrement élevé par rapport à sa population dans la gamme de proximité et la gamme intermédiaire où il dispose du taux le plus élevé de la région. La distinction en gammes repose sur la fréquence d’accès aux types d’équipements (parmi 91types d’équipements différents), de ceux les plus couramment utilisés (gamme de proximité : Boulangerie, poste, coiffeur, médecin généraliste, etc.) à ceux qui le sont le moins (gamme supérieure : cinéma, université, parfumerie, spécialiste médical, etc.), en passant par la gamme intermédiaire (supermarché, librairie, école de conduite, garde d’enfants, collège, etc.) La gamme supérieure des équipements dépasse également la moyenne observée en France et dans la Région en raison de la place importante du tourisme qui génère et permet le maintien d’équipements avec une double fréquentation saisonnière et permanente. Une desserte très inégale des équipements Elle est largement binaire entre les principaux pôles de Berck, le Touquet et Étaples et l’avantpays, seuls Montreuil-sur-Mer et dans une moindre mesure Hucqueliers se distinguent. Le bon niveau global des équipements ne fait pas obstacle à des difficultés d’accès aux équipements, ceux de proximité inclus dans une large partie du territoire. La commune d’Hucqueliers joue un rôle important dans la desserte de proximité dans un espace polarisé par des pôles extérieurs comme Boulogne-sur-Mer et Saint-Martin-les-Boulogne. En raison du rajeunissement démographique de l’avant-pays, se pose la question de l’armature future des polarités de service, afin d’assurer un fonctionnement plus autonome pour répondre à la demande des nouvelles populations. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 27 PRINCIPALES POLARITES D’EQUIPEMENTS DU SCOT Communes comptant plus de 20 types d’équipements différents (Source : BPE2009, INSEE) Berck Nombre d’équipements différents (sur 91) 79 Etaples 69 317 Le Touquet-Paris-Plage 56 390 Montreuil 53 170 Cucq 51 176 Rang du Fliers 44 100 Camiers 35 75 Merlimont 33 102 Verton 30 56 Hucqueliers 26 40 2009 Nombre total d’équipements (parmi 91) 493 Les équipements par domaine - Les équipements commerciaux sont nombreux mais source d’enjeux. Une part importante du haut niveau global d’équipement, orienté sur la chaussure et le vêtement, est basée au Touquet-Paris-Plage. L’ensemble des commerces doit par ailleurs faire face à des enjeux de qualité et de diversité face aux agglomérations proches de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer dotées de nombreuses grandes surfaces commerciales (notamment dans le domaine d’équipements de la maison et secteur loisirs/culture). - Les équipements de formation : L’enseignement primaire est présent dans 18 communes et dans 27 communes sous forme de regroupement pédagogique. L’enseignement secondaire est représenté par huit collèges sur les communes de Berck (2), Montreuil (2), Hucqueliers (1) et le Touquet (1). Les lycées comprennent trois établissements d’enseignement général (Berck, Montreuil, Le Touquet) ainsi que cinq établissements d’enseignements professionnels (Berck, Montreuil, Etaples (2), et le Touquet). Aucune formation de type universitaire n’est offerte. La formation supérieure se limite à des formations de secteur tertiaire, paramédicales et dans le secteur social. - Les équipements des services de santé et d’action sociale N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 28 Les établissements hospitaliers en raison d’un pôle santé fort avec plusieurs établissements d’envergure tant privés (fondation Hopale, cliniques etc…) que publics (Hôpital Maritime à Berck, Centre Hospitalier de l’arrondissement de Montreuil à Rang-du-Fliers, Institut Calmette à Camiers) ne sont pas seulement un atout économique, mais ils fournissent un service primordial à la population locale. Les fonctions médicales, hors exercice en milieu hospitalier, sont en densité conforme au niveau national mais avec un déséquilibre entre les CC littorales bien pourvues, la CC du Montreuillois en situation satisfaisante et la CC d’Hucqueliers très faiblement pourvue. Les17 établissements pour personnes âgées se répartissent pour 78% dans les CC Mer et Terres d’Opale et Opale Sud pour une capacité totale de 718 places, soit un taux de 107 places pour 1000 habitants conforme à la moyenne régionale (105) et nationale (119). Dans le contexte important de vieillissement important de la population du SCoT, l’offre est appelée à se développer. Les équipements numériques Ils constituent un enjeu majeur et croissant d’aménagement des territoires particulièrement des territoires littoraux L’accès au haut débit est assuré en 2010 pour une grande partie de la population. Cependant, des zones d’ombre importantes ou à faible débit, se situent encore au centre du territoire où des travaux de résorption des zones d’ombres sont engagés. Le développement du numérique passe par le développement jusqu’à l’utilisateur final du très haut débit. La CC Opale Sud a commencé à déployer depuis plusieurs années un réseau de fibres optiques, d’une quarantaine de Km actuellement, pour réduire les zones d’ombre dans les espaces ruraux et créer une interconnexion entre certains établissements publics de Berck et de Rang-du-Fliers. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 29 I.3.1.2 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Nature et Environnement Source : LIVRE II I.3.1.2.1 Biodiversité - Fonctionnalité Environnementale Le territoire du Montreuillois présente deux zones contrastées : - Le littoral très urbanisé, riche en milieux naturels (le complexe dunaire, les maraisarrière littoraux, l’estuaire de la Canche et la baie d’Authie riches en biodiversité, des vallées humides remarquables d’intérêt majeurs, des zones agricoles, bocagères et boisées en augmentation sur le territoire, le secteur de Saint Josse avec un ensemble de landes de mares et de bois acides. - L’arrière-pays constitué de plateaux découpés par la Canche et ses affluents (les vallées sont occupées par une agriculture intensive avec des prairies humides utilisées pour l’élevage, les plateaux sont des lieux de grande culture (openfields)). Des milieux naturels remarquables • • Le cordon dunaire du littoral formé de deux cordons bordant une plaine inter-dunaire où se créent des pannes inondables avec des habitats différents selon l’importance de l’inondation. Les marais arrières-littoraux(Le marais de Balançon au sud de la Canche, Les BasChamps sillonnés par des fossés) ; N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 30 • • • • L’estuaire de la Canche et la baie d’Authie qui présentent une forme particulière : une zone d’érosion (le musoir) au nord de l’estuaire et une zone de dépôt (le poulier) au sud. Des vallées humides remarquables de la Canche et de l’Authie (seul fleuve de la région à accueillir des saumons) Des zones agricoles, bocagères et boisées participent à la variété écologique. Les plateaux de St Josse contiennent un ensemble de landes acides, de mares et de bois acides ainsi qu’un réseau de mares et ruisseaux bien développé. Des espaces naturels support d’activités humaines La bande littorale accueille les activités de loisirs ou économiques reposant sur la diversité des milieux, (mytiliculture (élevage des moules) à Berck, chasse au gibier d’eau dans les estuaires et les Bas-Champs, pêche à pieds, ramassage des coquillages restreint en raison de la qualité des eaux, gestion communales des forêts domaniales de Merlimont et du Touquet et forêt des dunes de Berck appartenant au Conservatoire du Littoral et gérée par l’ONF). Les multiples inventaires des zones naturelles On peut dénombrer sur le territoire : 6 ZNIEFF de Type II (potentialités biologiques importantes) et 27 ZNIEFF de type 1 qui présentent un intérêt écologique remarquable. Quatre ZICO (Zone Importante pour la protection des Oiseaux) dont une part importante est reprise dans les zones Natura 2000. 3 ZPS (Zone de Protection Spéciale) et 7 propositions de site d’intérêt communautaire en vue de devenir une Zone Spéciale de proposition de Site d’Intérêt Communautaire en vue de devenir une Zone Spéciale de Conservation (p SIC/ZCS) instaurées pour maintenir les espèces et les milieux naturels et rares à l’échelle européenne. Ces sites bénéficient d’une protection rapprochée et les projets susceptibles de leur porter atteinte doivent faire l’objet d’une étude d’incidence. Ils doivent disposer d’un document d’objectif (DOCOB) qui précise les activités et/ou occupation du sol interdites réglementées ou favorisées (actuellement seuls les DOCOB FR100491, FR3100484 et FR100492 ont été établis). Une réserve naturelle nationale de la baie de la canche à l’extrémité nord du territoire. Des réserves naturelles regroupées sur les coteaux de Dannes-Camiers et les Molières de Berck. Des espaces protégés par le Conservatoire du littoral (propriétaire de 1000 Ha sur le territoire du SCoT) et le Département qui préemptent à l’intérieur des zones d’intervention ou de préemption. Deux zones humides d’importance majeure (baie de l’Authie, baie de Canche et marais associés). Le territoire est également concerné par la Parc naturel marin en cours de création. Six sites classés non modifiables, ni destructibles dans leur état. Quatre sites inscrits qui donnent l’obligation d’informer l’administration 4 mois à l’avance de tout projet de modifier l’état ou l’aspect du site. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 31 Une biodiversité dépendante des continuités écologiques L’urbanisation en zone littorale et la fréquentation touristique nécessitent une forte vigilance sur le territoire du SCoT cloisonnement des espaces côtiers eux-mêmes mais également au regard des secteurs-rétro littoraux qui bénéficient d’une qualité remarquable sur un espace constitué de marais, l’arrière-pays formé de plaines cultivées est incisé par plusieurs vallées humides ou le bocage se maintient localement. Les liaisons écologiques entre la mer et l’intérieur des terres sont assurées par le réseau hydrographique et par les boisements. Cette biodiversité peut-être fragilisée par des ruptures des connexions naturelles ou par les eaux véhiculées par les bassins versants amont. I.3.1.2.2 Les principaux enjeux environnementaux du SCoT dans les zones répertoriées Maîtriser la consommation d’espace en veillant à ce que les extensions urbaines ne fractionnent pas les espaces naturels et en intégrant ces zones dans l’aménagement urbain ; Maîtriser la fréquentation touristique pour éviter leur destruction et leur permettre d’accompagner durablement le développement touristique ; Préserver, voire améliorer la qualité des zones humides en agissant sur l’ensemble du bassin versant. I.3.1.2.3 La préservation voire le développement des trames vertes et bleues. Entre les pôles de biodiversité existent des corridors écologiques qui relient les pôles entre eux. Des barrières écologiques, telles que les infrastructures de transport ou les lignes hautes tension, les zones urbaines fractionnent ces corridors, or les échanges des habitats permettent de maintenir les espèces plus durablement. Les trames verte et bleue sont un engagement du Grenelle de l’environnement et les SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologiques) devront être pris en compte par l’État et les collectivités locales dans leurs documents de planification. I.3.1.2.4 Capacité de développement et enjeux de préservation durable des ressources. Qualité des eaux, eau potable, assainissement Les masses d’eau du territoire sont partagées entre les bassins versants de la Canche, de l’Authie, de l’Audomarois, et du Bassin côtier du Boulonnais. Les ressources en eau sont partagées entre eaux superficielles et eaux souterraines. Les principaux cours d’eau sont l’Authie en frontière sud du SCoT, la Canche et ses affluents, l’Huitrepin, la Dordogne, la Course, et l’Aa au Nord-Est du territoire. La Canche et l’Authie sont continuellement en relation avec les nappes d’eau de la craie avec un débit constant, ce qui peut être à l’origine de transfert de pollution entre eaux souterraines et eaux de surface. La masse d’eau souterraine est suffisante mais souffre d’un état chimique à améliorer. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 32 Les eaux de baignade sont globalement de bonne qualité. La directive européenne (76/160/CEE) est entrée en application en 2012, et si elle allègera les contrôles sanitaires, elle obligera chaque site de baignade à un plan de gestion de ses sources potentielles de pollution. L’objectif de bon état chimique, jugé moyen, est reporté à 2027. Les sites de pêche, en mer ou à pied, la production aquacole, la zone de mytiliculture de Berck ne sont possibles et autorisées que si les conditions d’hygiène et de sécurité alimentaire sont respectées. Les enjeux et objectifs du SDAGE et des SAGE doivent être pris en compte par le SCoT qui doit leur être compatible. Les bons états écologiques de l’Authie, de l’Aa, de la Canche devraient être atteints en 2015, tandis que leur bon état chimique est reporté à 2027. Les actions du SDAGE sont relayées par les SAGE. L’assainissement des eaux usées nécessite la poursuite des améliorations et l’ensemble des communes, zonées en assainissement non collectif, devra être doté d’un SPANC. Cinq stations d’épuration sont situées sur le littoral pour les communes équipées en assainissement collectif et qui ne voient pas sur ce point d’entrave à leur développement en raison des capacités de traitement disponibles. La ressource en eau potable est abondante en raison d’une nappe productive : sept réseaux d’alimentation desservent uniquement l’intérieur du territoire, sept autres s’étendent hors du territoire du SCoT, 13 unités de gestion sont purement communales. Si l’aspect quantitatif n’est pas un frein au développement, il n’en demeure pas moins que la nappe souterraine surtout en milieu littoral est vulnérable. La mise en place de périmètres de protection, l’application de la réglementation sur les intrants agricoles et autres activités polluantes doivent être entreprises avec détermination pour garantir le bon état qualitatif à plus long terme. L’énergie La région du Nord- Pas de Calais est la troisième région qui consomme le plus d’énergie. Le SCoT doit être concerné par la réduction des consommations énergétiques, les réductions de gaz à effets de serre et le développement des énergies renouvelables. Depuis 2010, (Grenelle II), les régions sont responsables de l’application et de l’élaboration de leur Schéma Régional du Climat de l’Air et de l’Energie (SRCAE). Le SCoT doit prendre en compte le SRCAE constitué de : 2 orientations transversales : aménagement, modes de production et de consommation 8 orientations sectorielles : bâtiments, transport de voyageurs, marchandises, industriel, agriculture, énergies renouvelables, qualité de l’air et changement climatique 2 volets spécifiques : éolien et solaire. Le SCoT, pour entreprendre la réduction des dépenses énergétiques, doit travailler sur deux axes : La qualité d’un habitat de faible consommation électrique (neuf et réhabilitation) N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 33 La mise en place d’une politique de transport plus économe (diminution de l’étalement urbain, réseau de transport en commun reliant les lieux d’habitation aux lieux de travail et aux zones commerciales et une part accrue pour les biocarburants) Il y a, si le développement de la filière bois dans le Pas-de-Calais se conforte, une opportunité surtout si le bocage revient d’actualité avec les trames vertes. L’énergie éolienne peut difficilement se développer en raison de la qualité du paysage naturel et du patrimoine bâti (deux ZDE à l’est du territoire, dans le secteur d’Hucqueliers). Sept sites éoliens existants sont recensés pour 41 éoliennes. I.3.1.2.4.1 Pollutions et nuisances Il est constaté une bonne qualité de l’air, avec cependant des pics de pollution en période estivale (Berck, Le Touquet), en raison du trafic routier induit par l’augmentation de la population. Les nuisances sonores concernent surtout les bruits engendrés par les réseaux routiers et ferrés ainsi que les aéroports de Berck et du Touquet. Un plan d’exposition au bruit est associé à l’aérodrome du Touquet qu’il convient de prendre en compte dans les plans d’urbanisme de Cucq, St Josse, Étaples. Il est recensé six sites industriels anciens pollués par la base de données BASIAS du BRGM, dont trois sites pollués répertoriés par la base BASOL qui nécessitent une intervention des pouvoirs publics. Il convient que le SCoT et les documents d’urbanisme prennent en considération les éventuelles, mesures à appliquer et ne destinent pas ces lieux à des occupations du sol incompatibles. Pour les déchets ménagers, dans le cadre du P.E.D.M.A (Plan Départemental d’Élimination des Déchet ménagers et assimilés), des efforts de tri et de valorisation sont à entreprendre par les quatre ECPI. La valorisation des déchets verts doit être poursuivie et le projet de centre de tri et de stockage à Bimont, suivi et encouragé. Il n’y a aucune installation de stockage inerte pour les déchets du BTP sur le territoire. I.3.1.2.4.2 Les risques naturels Le risque d’inondation est localisé dans les vallées. Au niveau de la Canche, 41 communes sont concernées par un risque d’inondation par débordement ou par ruissellement et coulées de boue, amplifié par une inversion de la topographie entre Étaples et Montreuil et par l’action des marées. Les inondations par débordement sont également présentes au niveau de cinq communes de l’Authie et de l’Aa. Les inondations par coulée de boue sont présentes au niveau des affluents de la Canche. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 34 Les plans de prévention des risques naturels d’inondation de la Canche (PPRN approuvé le 26/11/2003) et de la vallée de l’Aa supérieure (PPRN approuvé le 07/12/2009) sont des documents réglementaires qui s’imposent à tout document d’urbanisme dont le SCoT. Le risque d’érosion côtière et de submersion marine sur le littoral fait l’objet d’un PPR, prescrit le 27/08/201, concernant 13 communes avec des secteurs sensibles comme la rive nord de la baie de l’Authie et la rive sud de l’estuaire de la Canche. Le risque mouvement de terrains provoqué par le retrait-gonflement des argiles concerne des secteurs à aléa fort au Sud de la Canche, dans le secteur de St Josse et près de l’Authie. Ces secteurs sont très localisés. Actuellement aucun PPR lié aux mouvements de terrain n’est prescrit. Les risques liés à la présence des carrières ne concernent que la commune d’Étaples avec 14 cavités souterraines. Le risque sismique est faible à très faible dans l’ensemble du Département. Le risque tempête concerne le territoire, il est considéré comme un facteur aggravant des risques littoraux comme la submersion marine. I.3.1.2.4.3 Les risques industriels Ils sont faibles. Deux sites SEVESO « seuil bas » sont installés sur le territoire : la sucrerie TEREOS d’Attin et la coopérative agricole UNEAL à Ecuires qui possède un plan de distances forfaitaires repris dans un PPI et où la construction de nouvelles habitations est réglementée. Les risques à craindre sont les transports de matières dangereuses qui traversent le territoire. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 35 I.3.1.2.4.4 Le risque de pollution marine accidentelle Il est induit par le trafic maritime de produits dangereux notamment les hydrocarbures. Des indices de sensibilité sont répertoriés dans l’atlas POLMAR de 1 à 6, et trois facteurs sont pris en compte : la sensibilité bio-sédimentaire, écologique et socio-économique. Les secteurs les plus sensibles au risque de marée noire sont les estuaires de la Canche et de l’Authie au niveau économique et écologique. I.3.1.3 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Fonctionnement Spatial Source : LIVRE III I.3.1.3.1 Un cadre de vie de grande qualité Le territoire du SCoT offre une palette paysagère riche et diversifiée avec trois grandes entités paysagères: • L’Avant-pays se divise en deux entités : Le haut-pays, alternance de plateaux et vallées et le val d’Authie dos de plateau servant d’espace de transition entre les hauts plateaux artésiens et les plateaux picards. Ces espaces témoignent une agriculture dynamique et bien vivante avec des boisements et paysages d’eau. • • La ceinture des marais Montreuillois qui s’articulent entre l’Avant-pays et les dunes et estuaires d’Opale, s’appuyant sur deux marqueurs paysagers majeurs : la vallée de la Canche et la vallée de l’Authie. Ces complexes offrent des paysages parmi les plus attirants de la région mais leur perception est particulièrement confidentielle. Les dunes et estuaires d’Opale, véritables joyaux, situées sur la partie occidentale qui participent au positionnement du territoire à l’échelle régionale, voire nationale. I.3.1.3.2 Un territoire avec des signes de vulnérabilité potentielle L’activité résidentielle tend à placer des pressions d’urbanisation dans l’Avant-pays et surtout le secteur des Bas-Champs en raison de la proximité de l’A16, des pôles urbains et de la mer et gagnent le cœur de la ceinture des marais. Ces extensions menacent de fragmenter les espaces et de fermer les respirations naturelles causées par la jonction progressive de zones urbaines, initialement séparées. Pour le moment les espaces boisés ont été préservés, mais localement apparaît l’enjeu de gestion des lisières naturelles. Les motifs paysagers tels que le bocage, les bosquets, les arbres isolés se raréfient sur les plateaux, mais des ceintures vertes perdurent autour des villages et permettent l’intégration naturelle des zones urbanisées comme une trame verte urbaine faisant le lien avec les espaces naturels et agricoles proches. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 36 I.3.1.3.3 Un patrimoine naturel insuffisamment exploité Les marais, les fleuves côtiers et leurs affluents mériteraient une valorisation dans le cadre d’un espace touristique globalisé. Il n’existe pas, y compris dans les sites urbains, d’ouverture sur ces sites difficilement appréhendables. L’aménagement d’accès aux paysages d’eau permettrait de développer l’offre en services touristiques sur le rétro littoral et insuffler également une nouvelle dynamique aux cadres de vie urbains en contact avec les espaces d’eau (Montreuil-sur-MER notamment). I.3.1.3.4 Aménagement et urbanisation Favorisée par l’implantation de forêts depuis la moitié du 19ième siècle qui ont permis de stabiliser les dunes, l’occupation des sols s’est concentrée sur le littoral avec une urbanisation extensive maximum avec une part belle aux espaces naturels des dunes et estuaires. Outre la présence de la mer comme élément essentiel du cadre de vie, le littoral concourt également à cette qualité par des villes balnéaires attractives, avec des maisons individuelles, du petit habitat collectif et des immeubles de front de mer dont l’architecture diversifiée pourrait s’affirmer davantage. Un potentiel de valorisation des fronts de mer réside, en partie dans l’aménagement des espaces publics, en vue d’offrir un meilleur accès piéton à la mer. L’évolution de cette partie du territoire sera limitée au renouvellement urbain en raison de l’urbanisation déjà installée par : le comblement des dents creuses, la surélévation de bâtiments, la division parcellaire, la mutation de zones pavillonnaires en petits collectifs, la reconversion des bâtiments. Dans l’Avant-pays, la lisière urbaine est encore modulable mais les protections au titre de l’environnement et des risques existent sur l’ensemble du territoire et notamment les vallées de la Canche et de l’Authie. La taille des bourgs étant très modeste, ils ne pourront accueillir un développement trop important, ni trop dense, mettant en péril leur identité et la qualité de leur cadre de vie. I.3.1.4 EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LE PADD ET LE DOO A l’issue de la phase diagnostic et de l’état initial de l’environnement, furent élaborés trois scénarii d’évolution du territoire : Scénario 1 : Un éco-littoral touristique et connecté Le positionnement se fait sur un tourisme marchand à plus forte valeur ajoutée en s’appuyant sur la thématique santé, (thalasso, santé physique, mentale, bien-être) couplée à l’éco-tourisme, les circuits courts de la nourriture (pêche/produits de la mer), et tourisme vert. Les déplacements doux et les mobilités internes, associés à une bonne accessibilité numérique, facilitent le travail et attire ainsi actifs et petits entrepreneurs. Scénario 2 : Patrimoine –Aménagement-Histoire Ce scénario est le point d’appui d’un positionnement stratégique résidentiel où les flux d’investissements immobiliers garantissent une dynamique économique. Les particuliers investisseurs ciblés sont les habitants des métropoles Paris-Lille-BruxellesLondres. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 37 La stratégie s’organise autour de politiques patrimoniales et d’aménagement très qualitatives avec mise en place d’une politique d’aide à la rénovation pour les faibles revenus, d’une politique culturelle et de la thématique santé/bien être particulièrement en direction des personnes âgées. Le scénario met l’accent sur une attractivité forte, un développement des résidences secondaires, vecteur de flux financiers et le développement des emplois de service. La consommation d’espace est plus importante et il y a une hausse des prix de l’immobilier, la politique de transport est plus incertaine car moins finançable. Scénario 3: Le littoral High Tech Le territoire met en place un complexe économique intégré « santé/tourisme/bien-être » en s’appuyant sur une accessibilité virtuelle (THD) et physique (LGV) et sur une attractivité littorale liée à la qualité de la vie. Il se positionne sur des secteurs d’activité à forte valeur ajoutée et de très haute technologie (pôle santé complété par un secteur Recherche et Développement…) avec une activité soutenue dans les domaines santé et tourisme. Des coopérations avec Boulogne, Dunkerque, Lille permettent de s’inscrire en complémentarité et de s’intégrer dans les flux importants générés par et autour de l’agglomération Lilloise. L’accès au logement pour les actifs est préservé par une politique d’aide (accession et locatif) ainsi que par des formes urbaines plus denses adaptées aux besoins des actifs. La consommation d’espace peut être importante, mais en raison des contraintes physiques du territoire, cela peut évoluer d’une densification horizontale vers une densification verticale. Les espaces environnementaux sont bien protégés et les transports se développent mieux. I.3.1.4.1 La stratégie choisie Les comparaisons ont permis de s’orienter vers un scénario souhaitable. Les élus n’ont pas particulièrement choisi l’un des trois scénarii. Ils ont souhaité mettre en œuvre une stratégie de mise en cohérence des diverses opportunités dans le cadre d’une approche durable de l’évolution du territoire. Les questions environnementales n’y sont pas considérées comme des contraintes ou besoins, mais bien comme un moteur de développement qui, par ailleurs garantit une gestion durable des ressources environnementales, sociales et économiques. La stratégie du Pays du Montreuillois exprimé par le Projet d’Aménagement et de développement durable est affirmée par les phrases suivantes : « Bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire et à haute qualité environnementale », et, « façonner un espace littoral élargi pour demain, ouvert sur l’Europe du nord et ses métropoles ». Le projet de territoire se fait au travers de cinq grands objectifs stratégiques du PADD et sa traduction dans le DOO. Le DOO est décrit dans le paragraphe : LE PROGRAMME D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES (PADD) I.3.1.4.2 Le parti d’aménagement retenu L’organisation spatiale du territoire définie dans le DOO a pour objectifs de renforcer le lien entre l’Avant-pays rural et le littoral, organiser les pôles principaux avec les gares ; créer des N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 38 synergies entre les polarités et notamment celles du littoral, soutenir le développement des mobilités alternatives et l’essor des transports collectifs, renforcer les pôles économiques qui concentrent la majorité des habitants afin de limiter les besoins de déplacement Le SCoT définit les niveaux de pôles : • • • • Deux pôles principaux sur le littoral avec la présence de gares (Berck-Rang du Fliers et le Touquet-Etaples), Deux pôles dans l’arrière-pays constitués d’un pôle centre (Montreuillois) et d’un pôle relais (Hucqueliers et environs) Trois pôles secondaires (Merlimont, Cucq, Camiers) Les communes ont été classées en communes rurales, rétro-littorales et celles dites du Montreuillois. Poids des pôles et Part du parc de logements sur le total Pôle Hucqueliers : avec 2 ou 3 communes d'appui Communes rurales du canton d'Hucqueliers CC du Canton d'Hucqueliers Pôle Montreuillois : Montreuil et Campigneulle-lès Petites Pôles d'appui Montreuillois : Ecuires, Sorrus, Campigneulles les grandes, Wally Beaucamp Autres communes Montreuillois CC du Montreuillois Pôle le Touquet / Etaples Pôles secondaires Terres et mer d'Opale : Camiers, Cuq, Merlimont Communes rétrolittorales Terres et mer d'Opale Communes rurales Terres et mer d'Opale CC Terres et Mer d'Opale Pôle Berck / Rang du Fliers-Verton Communes rétrolittorales CC Opale Sud N° E13000161/59 47% Poids des pôles dans les objectifs 5% Part du parc actuel 7% Part des objectifs 64% Poids des pôles dans les objectifs 19% Poids des pôles secondaires dans les objectifs 8% Part du parc actuel 21% Part des objectifs 40% Poids des pôles dans les objectifs Poids des pôles secondaires dans les 53% objectifs 57% 42% 89% 29% 30% Part du parc actuel Part des objectifs Poids des pôles dans les objectifs Part du parc actuel Part des objectifs Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 39 I.3.1.4.3 Les objectifs de population Atteindre 86 000 habitants dans 20 ans, ce qui, compte tenu du desserrement, de la mutation d’une partie des logements vers les résidences secondaires, nécessite la construction d’environ 15 000 logements dont 10120 logements dans les enveloppes urbaines et 5219 logements en extension urbaine, représentant 221 Ha sur 20 ans soit 11 ha/an, chiffre inférieur à la consommation antérieure des espaces naturels et forestiers qui s’est élevé à 676 ha sur 11 ans soit une consommation annuelle de 61 Ha. Ces objectifs quantitatifs, résumés dans le tableau ci-dessous, sont accompagnés d’objectifs qualitatifs (protection et valorisation des espaces ; développement culturel ; valorisation du patrimoine et des paysages (label pays d’art et d’histoire). I.3.1.4.4 Les objectifs économiques Les huit mille emplois espérés en 20 ans (400 emplois/an) sont contenus dans les enveloppes urbaines actuelles à raison de 58%soit 4 640 emplois et les 42 % soit 3360 emplois établis sur 180 ha en extension urbaine soit une consommation moyenne annuelle de 9 ha. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 40 I.3.1.4.5 La traduction des grands objectifs dans le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO), méthodologie. Le DOO constitue la « boite à outils » et s’organise autour de deux parties : - La première partie donne le moyen d’assurer et de valoriser les capacités d’accueil du territoire sur le long terme pour asseoir son développement tout en préservant l’ensemble des ressources qui y sont essentielles. - La deuxième partie organise dans ce cadre de développement durable, le fonctionnement du territoire. Le DOO est décrit dans le paragraphe : I.3.4 LE DOCUMENT D’ORIENTATIONS ET D’OBJECTIFS (DOO) I.3.1.4.6 Les capacités d’accueil Le territoire du SCoT vise une population de 86 000 habitants en 20 ans ce qui nécessite la création de 15 000 logements. Les objectifs de développement des communes à 20 ans se fondent sur l’évaluation des capacités d’alimentation en eau potable largement suffisantes en quantité, et avec une vulnérabilité moindre en raison des programmes et actions mis en œuvre sur le territoire (SDAGE, SAGE...). Pour les capacités d’assainissement, ces capacités sont assurées à travers l’amélioration du fonctionnement des systèmes non-collectifs et compte-tenu de l’existant et des projets, elles se situeraient autour de 158 000 Equivalents habitants : Capacité totale prévisible, donc à terme du Pays Montreuillois (cf. Page 31 Rapport de Présentation explications des choix retenus) Ces capacités d’accueil ne sont pas les seules et le tableau ci-après brosse l’ensemble des principales mesures contribuant à l’optimisation des potentialités d’accueil. L’appréciation de la capacité d’accueil réunit l’ensemble du territoire : ressources naturelles, urbaines (lieux de vies agréables et attractifs, infrastructures, services, commerces, qui influent sur la capacité à densifier réellement…) et économiques permettant, au territoire, d’accueillir un développement démographique dans une logique « habitat / emploi ». PRINCIPALES MESURES CONTRIBUANT A L’OPTIMISATION DES POTENTIALITES D’ACCUEIL DES RESSOURCES N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 41 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 42 I.3.1.4.7 Analyse et justification de la consommation d’espace. Le recul des espaces agricoles, naturels et forestiers s’est élevé à environ 676 ha sur 11ans, soit une progression annuelle de 61 ha. Les espaces en régression forte sont les espaces dédiés aux cultures, les prairies et les espaces dunaires ; ceux en augmentation sont les espaces boisés et les forêts, fruits certainement d’incitations fiscales. Le SCoT, en tenant compte de la consommation moyenne annuelle pour la période 2004 / 2014, soit 60 Ha l’an, a comme pour objectif de réduire cette consommation d’espace à 20 ha/an. Les moyens mis en place pour la réduction de la consommation d’espace sont : - Concentrer la majorité des objectifs de logement et d’emploi dans les projets stratégiques fédérateurs - Axer et privilégier le développement urbain dans un souci de réutilisation des espaces déjà artificialisés ou en friche - Favoriser des densités ambitieuses mais cohérentes et adaptées aux espaces. I.3.1.5 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET ETUDE D’INCIDENCE NATURA 2000 Mis en œuvre pendant toute l’élaboration du SCoT, l’évaluation a été faite dans la logique de valorisation de l’environnement et d’évitement des impacts plutôt que leur compensation. Le SCoT devrait même améliorer la qualité de l’environnement et les incidences environnementales ne seront pas notables : La consommation d’espace à 20 ans se réduit des 2/3 et s’élèvera à 400 Ha dont 240 ha (60%) dans l’enveloppe urbaine et 160 ha en espaces agricoles ou naturels sans intérêt majeur La biodiversité profitera d’une protection renforcée des milieux remarquables et la mise en place de corridors écologiques permettant de les relier. Les incidences de développement ne concerneront essentiellement que des espaces naturels sans intérêt écologique notable. La ressource en eau sollicitée de façon supérieure en raison de la croissance attendue, devrait toutefois pouvoir devrait être suffisante La qualité de l’eau devrait s’améliorer sous réserves que: - les actions préconisées par les SAGE et prévues par le SCoT, améliorent les masses d’eau souterraines - les périmètres des captages d’eau bénéficient pour certains d’une protection renforcée (captage Grenelle) en raison de leur fragilité actuelle. Le SCoT permet le renforcement de la qualité des milieux naturels liés à l’eau : cours d’eau, berges, zones humides, bocage. Il les protège et l’urbanisation est organisée en conséquence. Pour l’assainissement des eaux usées, la capacité d’accueil des agglomérations sera assurée avant toute extension urbaine (assainissement collectif et non-collectif). Les risques naturels et technologiques ne seront pas augmentés, le SCoT améliore leur prise en compte. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 43 Les orientations du SCoT permettront de conserver la qualité globale des développements urbains et ne modifieront pas les spécificités des bourgs et villages. L’espace agricole sera préservé en raison de la consommation foncière de 2/3, dans le cadre d’une urbanisation plus compacte. Les modalités de compensation des ponctions de terre agricole seront également étudiées. La démarche d’optimisation se traduit concrètement dans le projet de territoire. Étude d’incidence de la mise en œuvre du SCoT sur les sites NATURA 2000 : La mise en œuvre du SCoT du fait de ses objectifs et orientations ne présente aucune difficulté à la préservation des sites NATURA 2000 (9 ZPS recensés) et ne prévoit pas de projet d’importance à proximité de ces sites. Il engendrera même un effet globalement positif qu’il confirme au sein des documents d’urbanisme locaux (Plu, cartes…) par la préservation des sites naturels, des pressions extérieures et des risques d’incidences (mise en place des trame bleue et verte…) I.3.1.6 LES INDICATEURS DE SUIVI DU ScoT Le dossier SCoT prévoit et définit 32 indicateurs pour suivre la mise en œuvre du SCoT et éventuellement l’ajuster. Les indicateurs choisis doivent permettre d’évaluer la mise en œuvre du schéma qui aura lieu au plus tard dans les six ans qui suivent son approbation. Ils identifieront les objectifs de développement, les orientations portant ces objectifs, les incidences positives et négatives induites, les moyens de reconnaître et de suivre le projet au travers de ses effets. I.3.1.7 ARTICULATION DU SCoT AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D’URBANISME Préambule : Rappel de notions juridiques 1 « L’opposabilité » est le caractère d'un type de relation qui régit les rapports juridiques entre deux ou plusieurs personnes. Ainsi le droit de propriété qu'une personne détient sur une chose est "opposable" à tous. Ce caractère empêche d'autres personnes de s'en emparer ou simplement d’empiéter sur sa propriété » Dans le code de l’urbanisme, cette notion renvoie régulièrement à des caractères de « conformité » ou de « compatibilité ». Quant à la notion de “prise en compte“, elle ne correspond originellement pas à un terme juridique faisant référence à la notion d’opposabilité, mais elle tend de plus en plus à s’en rapprocher. « L'obligation de conformité est une obligation positive d'identité de la décision ou de règle inférieure à la règle supérieure. Cette obligation de conformité peut être toutefois atténuée par le pouvoir d'appréciation laissé à l'administration. Cette obligation de conformité peut également être altérée par la possibilité pour l'administration d'accorder des adaptations mineures » BRAUDO Serge, Dictionnaire du droit privé (Http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/opposabilite.php, consulté le 2009-06-24) N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 44 2. « L’obligation de compatibilité est une obligation de non-contrariété : la décision ou la règle inférieure ne doit pas avoir pour effet ou pour objet d’empêcher l’application de la règle supérieure. Il n’est pas exigé dans ce cas que le destinataire de la règle s’y conforme rigoureusement mais simplement qu’il ne contrevienne pas à ses aspects essentiels» L’obligation de prise en considération « appelée également “prise en compte“ par certains textes est très lâche car souvent attachée à des documents à caractère purement prospectif. Cette obligation ne relève d'aucun schéma juridique connu. La circulaire du 25 Octobre 1984 relative au contrôle de légalité des documents d'urbanisme indique que la non-prise en considération pourrait résulter d'une erreur manifeste d'appréciation. Il appartient à la jurisprudence de confirmer ou d'infirmer cette interprétation » « La prise en compte » implique que l’autorité administrative ne doit pas ignorer les objectifs généraux d’un autre document. La prise en compte est assurée au minimum par la non méconnaissance des autres dispositions (par exemple, citer le document dans les visas) et la motivation des décisions qui ne vont pas dans le même sens DRIARD J-H., 1997, (http://www.coin-urbanisme.org/urbanisme/reglurb.html,) I.3.1.7.1 Le SDAGE Il doit être compatible avec le SDAGE du BASSIN ARTOIS-PICARDIE et son programme de mesures associé en vigueur depuis le 18 décembre 2009 (Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) et précisément : Son enjeu 1 : la gestion qualitative des milieux aquatiques et ses sept orientations Son enjeu 2 : La gestion quantitative des milieux aquatiques et les orientations 1 à 14, (la 10 parlant des périodes d’étiage ne concerne pas le territoire), la quinzième concerne le bassin minier et les polders des wateringues. Son enjeu 3 : La gestion et la protection des milieux aquatiques et les orientations 16 à 27 Ses enjeux 4 et 5 : Le traitement des pollutions historiques et l’innovation des politiques publiques pour gérer collectivement la ressource. I.3.1.7.2 Les quatre SAGE du territoire du SCoT Le document précise et justifie les articulations du SCoT avec les préconisations et obligations des SAGE qui comportent désormais un volet réglementaire imposable aux tiers et aux collectivités territoriales : - Le SAGE de l’Authie en cours d’élaboration qui concerne 11 communes sur le territoire du SCoT. En l’absence de SAGE, il est fait application du SDAGE. - Le SAGE de la Canche approuvé le 3 octobre 2011 qui concerne 48 communes sur le territoire du SCoT et ses quatre objectifs : • Sauvegarder et protéger la ressource en eau souterraine • Reconquérir la qualité des eaux superficielles et des milieux aquatiques • Maitriser et prévenir les risques à l’échelle des bassins versants ruraux et urbains • Protéger et mettre en valeur l’estuaire et la zone littorale N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 45 - La première révision du SAGE de l'Audomarois a été approuvée par arrêté inter préfectoral le 15 janvier 2013 et concerne onze communes. Il s’appuie sur six enjeux majeurs déclinés en orientation : • La sauvegarde de la ressource en eau • La lutte contre les pollutions • La valorisation des milieux humides et aquatiques • La gestion des espaces et des écoulements • Le maintien des activités du marais audomarois (qui ne concerne pas le SCoT) • Communiquer autour du SAGE - La première révision du SAGE du Bassin Côtier du Boulonnais a été approuvée le 09 janvier 2013et concerne deux communes. Il se décline en huit orientations stratégiques : • La gestion qualitative de l’eau • Les milieux naturels • La ressource en eau • La protection et la mise en valeur de la frange littorale • La gestion de l’espace et la maîtrise des écoulements • La gestion de l’eau en milieu industriel spécifique : les carrières (seul le bassin de Dannes est concerné) • Les loisirs et activités nautiques • La communication et les actions de sensibilisation I.3.1.7.3 Le plan d’exposition au bruit de l’aéroport du Touquet La valeur de l’indice de bruit Lden, exprimée en décibels pondérés A (dB(A)) représente le niveau d’exposition totale au bruit sur une échelle allant de 70 (gêne très forte) à 50 (gêne faible) Le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) est un document graphique à l’échelle du 1/25000ème qui délimite quatre zones de gêne quantifiée par l’indice Level day evening night (Lden). L’aéroport du Touquet est concerné par 3 niveaux de gêne quantifiés A, B, C, selon l’emplacement des auditeurs. I.3.1.7.4 Les documents pris en compte - - - Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) définit les trames verte et bleue grâce à deux notions, les « réservoirs de biodiversité» et les corridors écologiques. Le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) du Pas-de-Calais, approuvé en 2001 et révisé en 2008, doit faire évoluer les comportements pour diminuer les tonnages de déchets. Le Plan Régional d’Élimination des Déchets Dangereux (PREDD, anciennement «PREDIS », pour les déchets industriels et de soins à risques) prend en compte l’ensemble des déchets dits dangereux décrits en annexe I de l’article R541-8 du code de l’Environnement. Le schéma interdépartemental des carrières avec trois orientations principales : N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 46 • • la gestion économe de la ressource ; le recours à des matériaux naturels terrestres et marins doit contrebalancer la réduction des matériaux alluvionnaires ; • la protection de l’environnement avec une meilleure insertion. Les programmes d’action pour la protection des eaux contre la pollution contre les nitrates (4ième programme du 30 juin 2009) définissent les mesures et actions nécessaires à une bonne maîtrise de la fertilisation azotée. - Le schéma Régional de gestion sylvicole (SGRS) des forêts privées mettent en œuvre les orientations régionales forestières. - Les directives régionales d’aménagement des forêts domaniales définissent les modalités de boisement et d’exploitation des forêts domaniales. - Les Programmes situés à l'intérieur de sites NATURA 2000 du territoire qui concernent une dizaine de sites notamment ceux de la baie de l’Authie et de la baie de Canche. - Les autres plans, schémas programmes et documents de planification adoptés par l’État, les collectivités territoriales ou leur groupement et les établissements publics. I.3.1.7.5 Les Plans de Prévention des Risques (naturels ou technologiques) Ils ne figurent pas parmi les documents avec lesquels il doit y avoir un rapport de compatibilité ou de prise en compte, car les PPR approuvés sont des servitudes d’utilité publique s’imposant à toute personne publique ou privée et ils doivent être annexés aux PLU et cartes communales. Les SCoT et PLU doivent évidemment être élaborés en cohérence avec ces plans lorsqu’ils existent ou sont en cours d’élaboration. I.3.2 ZOOM SUR LE DOCUMENT D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL (DAC) L’article L 122-1-9 dispose que le DOO comprend un Document d'Aménagement Commercial (DAC). Article L 752-1 du code du Commerce : Les schémas prévus au chapitre II du titre II du livre Ier du code de l'urbanisme peuvent définir des zones d'aménagement commercial. Ces zones sont définies en considération des exigences d'aménagement du territoire, de protection de l'environnement ou de qualité de l'urbanisme spécifiques à certaines parties du territoire couvert par le schéma. Leur délimitation ne peut reposer sur l'analyse de l'offre commerciale existante ni sur une mesure de l'impact sur cette dernière de nouveaux projets de commerces. La définition des zones figure dans un document d'aménagement commercial qui est intégré au schéma de cohérence territoriale par délibération de l'établissement public prévu aux articles L. 1224 et L. 122-4-1 du code de l'urbanisme. A peine de caducité, ce document d'aménagement commercial doit faire l'objet, dans un délai d'un an à compter de la délibération l'adoptant, d'une enquête publique. Le DAC délimite des zones d’aménagement commercial, les ZACOM » et renvoie à l’article L 752-1 II du Code de commerce pour les conditions de définition de ce DAC. Le document d’aménagement commercial définit et délimite deux zones d’aménagement commercial appelées ZACOM. - Le secteur commercial du projet d’Opalopolis (5/8ha). - La zone d’activités des tulipes à Berck. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 47 Des conditions de non-concurrence des commerces de centre-ville, d’accessibilité, de stationnement, de gestion des eaux et de l’énergie, d’environnement et d’architectures ont précisés dans le DOO. Commentaire de la commission d’enquête : les documents photographiques permettent de localiser les projets à l’échelle de la parcelle. I.3.3 LE PROGRAMME D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES (PADD) La loi Grenelle II (loi 2010-788 du 12 juillet 2010) renforce le rôle du SCoT et assigne au PADD de nouveaux objectifs. Il définit désormais une approche stratégique au service d’un urbanisme de projet : le projet du Pays Maritime et Rural du Montreuillois est de « Bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire, et à haute qualité environnementale » et de « Façonner un espace littoral élargi pour demain, ouvert sur l’Europe du Nord et ses métropoles » Pour mettre en œuvre ce positionnement cinq objectifs stratégiques ont étés définis. I.3.3.1 Affirmer une économie d’excellence ancrée dans les fondamentaux du territoire mis en synergie autour du « bien vivre » et vecteur de développement social L’objectif est donc de permettre un développement intégré des différentes activités fondamentales du territoire dans le cadre de l’émergence d’un complexe économique. Pour chacune de ces activités le PADD décline des objectifs à traduire dans sa politique d’urbanisme et d’aménagement, mais aussi des actions à développer au travers de ses structures de gouvernance. Pour les filières primaires (agriculture et pêche) : le PADD souhaite une valorisation de ces filières emblématiques ancrées dans la culture et vecteur de santé et de bien vivre (par exemple développement des circuits cours). Pour le pôle Santé : le PADD se prononce pour la consolidation et le renforcement du pôle santé/handicap par sa diversification autour du thème du bien vivre (avec le tourisme et l’industrie entre autres). Le territoire s’engageant à accompagner cette stratégie à travers différentes actions. Pour l’Industrie les services aux entreprises : Le territoire a pour objectif de maintenir sa vocation industrielle en répondant aux besoins des entreprises présentes, mais aussi de favoriser le développement d’activités industrielles sur des produits ou des filières innovantes au service des utilisateurs. Différentes actions sont prévues pour la mise en œuvre de cet objectif. Pour le tourisme : La recherche d’une valeur ajoutée accrue tournée vers le bien vivre par la valorisation du patrimoine environnemental et une meilleure gestion des flux touristiques sera renforcée par les synergies avec la santé, l’agriculture et la pêche. Pour ce faire, le territoire mettra en œuvre, notamment, des politiques d’urbanisme favorables au développement d’hébergements marchands de qualité, au redéploiement de l’offre N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 48 touristique de plein air vers l’avant-pays ou rétro littoral (projet Colline-Beaumont et d’autres actions pour une meilleure accessibilité (LGV) à l’Europe du Nord-Paris et au très haut-débit. Pour l’Economie résidentielle : Ce secteur est, comme dans beaucoup de territoires littoraux attractifs, relativement florissant. Son confortement puis son développement intéressent tous les habitants comme pourvoyeur d’emploi, notamment dans le commerce, les services à la personne, et constitue aussi un gisement de travail pour l’artisanat au travers de la réhabilitation et de l’amélioration énergétique des logements. Pour le Pôle médico- social : L’objectif du pays étant de promouvoir le maintien à domicile afin d’apporter des réponses aux besoins liés à l’allongement de la durée de la vie ainsi qu’à l’intégration du handicap. Ces services impliquent la mise en œuvre de politiques publiques pour un logement adapté et la formation de personnes souhaitant s’insérer dans ces filières. La stratégie économique du pays maritime et rural du Montreuillois est d’abord endogène : elle vise à stimuler les réseaux d’entreprises présentes sur le territoire et qui constituent le meilleur outil de promotion pour accueillir de nouvelles entreprises. Pour les infrastructures d’accessibilités : L’accessibilité virtuelle au travers le très haut débit (T.H.B.) est un levier pour chacun des axes de la stratégie économique et sociale. Le PADD réaffirme la nécessaire amélioration des infrastructures du transport ferré. Si l’aéroport n’a pas vocation à se développer de manière significative, il convient néanmoins de le valoriser pour le territoire. Pour les actions de promotion et de développement à l’échelle du pays: La création d’une agence de développement constitue un objectif incontournable pour une politique lisible et efficace. Ces actions concernent aussi la création de produits fonciers et immobiliers afin de soutenir le développement du réseau économique et la création d’entreprises (création de parcs d’activités) Pour la formation : Les ambitions énumérées précédemment impliquent le renforcement du pôle de formation et de l’enseignement supérieur sur le territoire, mais aussi la mise en œuvre de coopérations avec l’Université Côte d’Opale. I.3.3.2 Intégrer la dimension environnementale au mode de développement La stratégie du SCoT repose à la fois sur la nécessité d’adopter un mode de développement pour une meilleure gestion des ressources et des risques et l’envie de développer le territoire en permettant la rencontre de tous les usagers sur des objectifs de vie commune autour du bien vivre et du bien-être. En préambule à cette stratégie, il faut prendre en compte la gestion des risques dans un contexte de préservation des estuaires, espaces emblématiques de l’identité territoriale. Le SCoT veillera à ne pas augmenter le nombre de personnes exposées aux risques présents sur le territoire. Le projet doit assurer sur le long terme le bon fonctionnement des espaces environnementaux et la gestion pérenne des ressources. Pour mieux garantir sur le long terme une ressource en eau de qualité, le SCoT favorise la mise en œuvre des différents SAGE. La reconnaissance de la trame verte et bleue impliquant la protection des pôles de biodiversité et l’identification des liaisons écologiques nécessaires est réalisée en cohérence et en concertation avec le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Il est envisagé la réalisation (ou le renforcement) d’une trame verte urbaine lisible et efficace. Aussi la gestion de l’espace est-elle déterminante et l’objectif est de limiter en général les extensions. Cependant des projets stratégiques constituant une réelle plus-value pour le pays maritime et rural du Montreuillois doivent être prévus et identifiés. C’est le cas du renforcement N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 49 du pôle montreuillois qui impliquera un projet intégré et la création à Rang du Fliers d’un quartier « Le Champ Gretz ». Sont aussi prévus un site d’éco-tourisme de plein air à Colline Beaumont et la création d’un nouvel espace à vocation économique fortement intégré à l’environnement à Etaples. La stratégie intègre des actions qui touchent l’environnement élargi aux modes de vie durables mis en œuvre à travers différentes réalisations. En articulation avec l’objectif 3 de valorisation patrimoniale, le Pays maritime et rural du Montreuillois entend mettre en place une politique énergétique performante qui puisse accompagner le territoire dans une transition énergétique appropriée aux grands enjeux mondiaux de réchauffement climatique (Amélioration de l’isolation des bâtiments, réorganisation de la gestion des déplacements, production d’énergies nouvelles). I.3.3.3 Développer une politique de valorisation patrimoniale et culturelle créant du lien social Le SCoT a pour objectif de valoriser le territoire pour lui-même autour de son patrimoine qui renvoie à son histoire et à sa culture. Aussi cet axe du PADD s’appuie sur le pouvoir d’attractivité du patrimoine du montreuillois dans le cadre d’une politique d’obtention du label « Pays d’Art et d’Histoire ». Pour ce faire le Pays de Montreuil se donne les moyens d’une ambition patrimoniale déclinée dans différentes politiques : - d’animation, de sensibilisation et d’éducation au patrimoine, à l’architecture et aux paysages - patrimoniale de rénovation et de réhabilitation du cadre bâti (importance future de la rénovation résidentielle sur le littoral) - d’aménagement très qualitative tant pour la rénovation urbaine que pour les nouveaux quartiers. - culturelle offensive (nécessité d’une politique culturelle ouverte créant des liens entre habitants permanents et résidents temporaires) Des actions spécifiques sur le parc résidentiel sont prévues, tant en ce qui concerne le parc secondaire que le parc principal (aides à la rénovation et à la réhabilitation des logements, amélioration du confort et meilleure insertion).Ces objectifs devront aussi intégrer des actions de formation et de mise à niveau de la filière construction. L’atteinte de ces ambitions nécessite la mise en place d’outils de maitrise foncière directe ou indirecte qui permettront de développer l’offre locative sociale, intermédiaire et libre. I.3.3.4 Organiser le développement en application de ces principes sur une base multipolaire liant littoral et avant pays L’objectif est que l’espace littoral et l’avant pays fonctionnent ensemble en surmontant le risque d’une spécialisation trop prononcée des espaces du Pays L’organisation envisagée du territoire repose sur une organisation multipolaire de quatre polarités structurantes interconnectées : - le pôle Le Touquet/Etaples : couple « tourisme ‐ produits de la mer » le pôle Berck et Rang‐du‐Fliers : ensemble intégré «Santé/Bien‐être » le pôle d’Hucqueliers : pôle rural avec une capacité de développement autour des thèmes de l’éco‐construction et de la filière bois‐énergie. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 50 - le pôle Montreuillois : lien entre littoral et avant‐pays, interface entre industrie, services de plus haute technologie et artisanat lié à la valorisation du patrimoine L’architecture des quatre pôles principaux du territoire constitue la base de la réflexion sur la consommation d’espace, les transports, les déplacements et le développement commercial. I.3.3.5 Affirmer des objectifs de croissance cohérents avec la politique de développement économique et social. La création des 1500 logements, nécessaires à l’hébergement des 86000 habitants sera privilégiée au sein des enveloppes urbaines existantes à hauteur de 60%.Le reste est envisagé en continuité des espaces urbains sur la base d’un arbitrage prenant en compte les impacts sur l’agriculture. L’offre économique des fonctions tertiaires, commerciales et de service, voire de l’artisanat lorsqu’il est non nuisant, se développera dans l’enveloppe urbaine. Les objectifs de population, de logements et économiques seront concentrés sur trois grands projets : - le développement mixte (résidentiel et économique) du pôle Montreuillois dans une démarche phasée conçue sur plusieurs communes limitrophes à la commune de Montreuil - Opalopolis en renforcement du bi pôle Le Touquet / Etaples - Champ Gretz en renforcement du bi‐pôle Berck/Rand‐du‐Fliers. I.3.4 LE DOCUMENT D’ORIENTATIONSET D’OBJECTIFS (DOO) Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) du SCoT du Pays maritime et rural du Montreuillois a pour objet de mettre en œuvre la stratégie du PADD, par des objectifs d’aménagement et d’urbanisme juridiquement opposables aux documents et autorisations hiérarchiquement subordonnés. Le contenu du DOO est défini par les articles L 122-1-5 et suivants du code de l’urbanisme. Pour ce faire, il définit des objectifs généraux et des mesures pour leur mise en œuvre tous opposables aux PLUI, PLU, Cartes Communales… Le DOO s’organise en 2 grandes parties: Première partie : Le Pays Maritime et Rural du Montreuillois valorise ses ressources environnementales et patrimoniales pour renforcer sa capacité d’accueil autour de son projet : « bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire et à haute qualité environnementale » et « façonner un espace littoral élargi pour demain ouvert sur l’Europe du Nord et ses métropoles ». Deuxième partie : Le Pays Maritime et Rural du Montreuillois organise et déploie ses activités dans un cadre multipolaire et intégré I.3.4.1 Première partie du DOO N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 51 L’ambition affichée de valoriser les ressources environnementales et patrimoniales pour renforcer la capacité d’accueil autour du projet : « bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire et à haute qualité environnementale » et « façonner un espace littoral élargi pour demain ouvert sur l’Europe du Nord et ses métropoles » est traduite sous cinq orientations et vingt objectifs: ORIENTATION 1-1 : PRESERVER ET VALORISER LES RESSOURCES ECOLOGIQUES. La valorisation et le renforcement des ressources écologiques doit s’appuyer sur des moyens de protection et de gestion différenciés. Certains espaces, comme les estuaires concentrent des enjeux différents qui nécessitent une gestion globale et cohérente. Reconnaitre, préserver et valoriser les réservoirs de biodiversité majeurs, sur le long terme dans le cadre d’une politique conservatoire Orientation 1-1 et adaptée à leur fonctionnement. Pour en réaliser la mise en œuvre, Objectif 1-1-1 le SCoT définit les réservoirs de biodiversité, qui seront précisés par les documents d’urbanisme inférieurs et propose différentes mesures. Les espaces bâtis existants compris dans ces espaces ne doivent pas se développer et les autres formes d’urbanisation sont interdites sauf quelques exceptions. Les espaces appartenant au réseau Natura 2000 doivent être gérés dans l’objectif de préserver les habitats d’intérêt communautaire et éviter les perturbations significatives sur les espèces. Les espaces littoraux sont des milieux très sensibles qui nécessitent des mesures adaptées ; le SCoT doit veiller à l’évolution naturelle des massifs dunaires. Les espaces estuariens ont un équilibre très sensible qui nécessite une protection adaptée : tout aménagement doit induire une analyse de ses impacts sur l’ensemble de l’estuaire. Les abords des réservoirs écologiques et de biodiversité doivent faire l’objet d’une attention particulière pour ne pas être enclavés ni dissociés des milieux environnementaux avoisinants. C’est pourquoi les lisières urbaines n’ont pas vocation à se rapprocher significativement des espaces naturels des pôles majeurs et si un PLU prévoit de densifier des lisières urbaines, ces dernières feront l’objet d’une évolution maitrisée et limitant les phénomènes de juxtaposition brutale. Orientation 1-1 Reconnaitre et protéger les autres espaces constitutifs de continuités Objectif 1-1-2 écologiques Notamment : Les espaces boisés, bocagers et prairiaux qui jouent ou peuvent jouer un rôle dans le cadre du bon fonctionnement environnemental au travers de continuités écologiques efficaces. Le SCoT protège ces espaces relais sans toutefois interdire le développement de l’urbanisation qu’il conditionne, pour conserver les caractéristiques d’un village bosquet et le caractère fonctionnel des haies. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 52 Les zones humides que les PLU préserveront et préciseront dans le cadre de la mise en œuvre des SDAGE et SAGE applicables, avec lesquels ils doivent être compatibles. Les zones humides qui sont destinées à être préservées et identifiées appellent des objectifs de gestion complémentaires Maintenir des espaces tampons à dominante naturelle ou agricole entre les espaces urbains et les zones humides Ne pas aménager les zones humides en plan d’eau Maintenir le caractère hydro morphe (humide) de ces espaces en encadrant les affouillements ou les plantations Pour contribuer au bon fonctionnement naturel de tous les cours d’eau et à la lutte contre la diffusion des pollutions, le SCoT aura pour objectif d’implanter les nouvelles urbanisations en recul par rapport aux berges des cours d’eau. Orientation 1-1 Favoriser le bon fonctionnement environnemental en préservant des Objectif 1-1-3 corridors écologiques. La mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue permettra la réalisation de cet objectif. Le SCoT définit des corridors d’un maillage global cohérent : six types de corridors sont prévus regroupés en deux catégories (corridors écologiques des milieux aquatiques et corridors écologiques des milieux terrestres). Dans les corridors écologiques des milieux terrestres, la vocation dominante agricole ou naturelle doit être conservée, de même que doit être préservée la circulation hydraulique dans les corridors écologiques aquatiques. LE SCoT encourage la mitigation et la renaturation (c'est-à-dire de rapprocher l’état d’un milieu dégradé du bon état écologique) de certains espaces dégradés d’un point de vue environnemental. Il identifie ces espaces à renaturer et traduit les objectifs de renaturation identifiés par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (S.R.C.E.) et inscrits au volet biodiversité du Schéma régional d’Aménagement et de Développement Durable du territoire (S.R.A.D.D.T.) Soutenir la constitution et le développement de trames vertes et bleues en milieu urbain dans une démarche de renforcement de la Orientation 1-1 nature en ville. Objectif 1-1-4 Il s’agira de mettre en réseau les espaces à vocation naturelle pouvant jouer un rôle significatif pour le maintien et le développement de la biodiversité urbaine La mise en application se traduit dans les documents d’urbanisme par différentes mesures Dans les espaces urbains de transition, le maintien des pénétrantes agricoles et naturelles. Dans les nouveaux projets urbains, une part importante d’espaces naturels est intégrée, tout en assurant une densité élevée dans le respect des objectifs de limitation de la consommation d’espace. Pour les nouveaux bâtiments, les communes favoriseront la végétalisation du bâti. Pour les voieries et les parkings, des mesures sont prises pour limiter leur taille et leur non imperméabilisation systématique. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 53 ORIENTATION 1-2 : GERER L’ESPACE DANS LE CADRE DE SES SPECIFICITES LITTORALES ET RURALES EN INTEGRANT EGALEMENT LA GESTION DES RISQUES Préserver un espace à vocation agricole fonctionnel et économiquement dynamique pour le maintien d’une agriculture littorale et pour la valorisation d’une ruralité affirmée Pour cela le SCoT se propose de limiter fortement la consommation foncière : l’objectif maximal de consommation d’espace est donc fixé à 400 hectares, soit une baisse de plus de 60% par rapport au rythme de la dernière période 1998-2009. Les besoins en développement d’activités et en création d’emplois ont été évalués à 8000 emplois afin de renforcer le taux d’emploi et de limiter encore plus les déplacements ; ce qui induit une consommation de180 hectares environ. Orientation 1-2 Objectif 1-2-1 Les objectifs de logements à construire sont d’environ 15300 dont 66% dans le tissu existant, soit 5180 logements, qui nécessiteraient une consommation d’espace de 220 hectares environ. Afin de respecter l’enveloppe de consommation d’espace fixée, le SCoT retient des objectifs de densités globales définis comme suit : Pour les communes non pôle de l’avant pays nord : 16 logements à l’hectare (pouvant être réduit à 14 logements à l’hectare sur justification) Pour les communes non pôle de l’avant pays sud : 18 logements à l’hectare Pour les communes non pôle du littoral : 20 logements à l’hectare Pour les communs pôles : Pôle d’Hucqueliers : 18 logements à l’hectare Pôle de Montreuil : 22-24 logements à l’hectare Pôles structurants du littoral : 28 logements à l’hectare Pôles secondaires du littoral : 25 logements à l’hectare Pour préserver un espace à vocation agricole fonctionnel et économiquement dynamique, le SCoT a également pour ambition de justifier la consommation foncière, lorsqu’elle s’avère nécessaire. Il est aussi prévu de privilégier une politique foncière d’échanges et de compensation des terres agricoles (au travers de conventions avec la SAFER). Dans la perspective de mesurer l’impact sur les exploitations, une bonne connaissance de l’activité agricole est nécessaire et impliquera la réalisation d’un diagnostic agricole. Dans le cadre de sa politique touristique et patrimoniale, le SCoT valorise le paysage agricole en limitant son urbanisation et en organisant son insertion paysagère. Assurer la vitalité des bourgs ruraux au travers d’un mode d’urbanisation adapté et en définissant des objectifs de population et de logements associés. Le SCoT vise à soutenir un espace rural vivant au travers de modes d’urbanisation plus traditionnels et compacts avec une production de logements qui permette de maintenir au minimum la population des villages et de développer de manière plus significative les bourgs pouvant jouer un rôle polarisant pour des fonctions économiques et de service. Orientation 1-2 Objectif 1-2-2 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 54 Pour ce faire, les communes, à travers leurs documents d’urbanisme, favoriseront le développement prioritaire des cœurs de bourg ou de village(le but étant de concevoir des modes d’urbanisation renouvelés et intégrés) Orientation 1-2 Assumer la mise en œuvre de la loi Littoral pour mieux valoriser les Objectif 1-2-3 spécificités paysagères et environnementales du territoire. Le SCoT définit les coupures d’urbanisation littorale, les espaces remarquables et les espaces proches du rivage, les PLU identifiant ces espaces ainsi que la bande des 100 mètres Les espaces remarquables ne pourront recevoir des aménagements que si ceux-ci sont prévus à l’article R 146-2 du code de l’urbanisme (aménagements légers seulement) Les coupures d’urbanisation ne peuvent recouvrir que des espaces non urbanisés et ne peuvent recevoir d’urbanisation. La définition à l’échelle du SCoT du tracé de présomption des espaces poches du rivage se base sur des critères combinés définis par la jurisprudence (covisibilité avec la mer, ambiance maritime et distance avec la mer). La gestion de l’extension limitée est appréhendée à la fois de façon quantitative (surface, nombre de logements) mais aussi qualitative (gabarits et hauteur de construction). Orientation 1-2 Organiser et maitriser le renouvellement urbain particulièrement en Objectif 1-2-4 secteur littoral. Le SCoT vise à maintenir un espace littoral dynamique et attractif dans un contexte de forte préservation des espaces agricoles et environnementaux et de prise en compte de risques. Il encourage un renouvellement et une intensification urbaine de ces espaces. Cet objectif est primordial pour l’espace littoral urbanisé qui doit accueillir dans l’enveloppe urbaine entre 70%et 80% des objectifs de logements. Il est également applicable aux autres bourgs et villages dans une moindre mesure, compte tenu des configurations urbaines. Le SCoT définit les agglomérations et les villages qui seuls peuvent faire l’objet d’un développement de l’urbanisation en continuité, en application de la loi littoral. Il ne prévoit pas la réalisation de hameaux nouveaux intégrés à l’environnement. Ainsi tout autre type d’urbanisation situé dans une commune littorale ne faisant pas partie des typologies retenues par une étoile dans la cartographie ne peut faire l’objet d’une extension de l’urbanisation. Le mode d’aménagement littoral doit être en cohérence avec la stratégie fondée autour du « bien vivre » impliquant cadre de vie de qualité et fonctionnement environnemental performant et développer à l’échelle de la façade littorale les projets de trame verte urbaine et de gestion spécifique de ses espaces publics. Orientation 1-2 Prendre en compte la gestion des risques dans les modes de Objectif 1-2-5 développement de l’urbanisation. La gestion des risques dans les documents d’urbanisme visera à en améliorer la connaissance et à en informer les habitants. Cette gestion tendra à réduire ou ne pas accroitre les risques existants ou la vulnérabilité des populations et des biens. Sont ainsi concernés : • Le risque d’inondation • Les inondations par débordement de cours d’eau ou par submersion marine et l’érosion du trait de côte (mise en place des plans de prévention) • Les risques technologiques (application des distances d’éloignement) N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 55 ORIENTATION 1-3 : VALORISER LES RESSOURCES PAYSAGERES ET PATRIMONIALES Orientation 1-3 Préserver les éléments identitaires du patrimoine : les villages Objectif 1-3-1 bosquets, le patrimoine bâti Le SCoT du Montreuillois a pour ambition de protéger et de mettre en valeur, non seulement le patrimoine notable et les sites emblématiques, mais aussi le petit patrimoine diffus qui ponctue le territoire (villages bosquets, bâti traditionnel, paysages urbains caractéristiques). La sensibilisation des communes à l’identification et la valorisation de leurs identités patrimoniales pourrait passer par des recensements qualitatifs. Orientation 1-3 Traiter les transitions entre les espaces construits et les espaces agroObjectif 1-3-2 naturels. Le SCoT veut faciliter l’insertion dans les paysages agricoles et naturels ouverts ou vallonnés là où les limites des espaces urbanisés sont particulièrement exposées et visibles dans un but d’amélioration de la qualité territoriale et de l’attractivité. Orientation 1-3 Veiller à la préservation des vues depuis les collines de l’avant pays Objectif 1-3-3 montreuillois. Pour ce faire, le SCoT identifie les points de vue majeurs à préserver ou gérer dans une démarche d’intégration paysagère des nouvelles urbanisations dans l’avant pays montreuillois. Orientation 1-3 Qualifier les entrées de ville des bourgs du montreuillois. Objectif 1-3-4 Ainsi, le SCoT veut apporter un soin particulier aux entrées de ville dans une optique de valorisation paysagère et patrimoniale Orientation 1-3 Valoriser les espaces à vocation économique et commerciale. . Objectif 1-3-5 La réalisation et la requalification d’espaces d’activités économiques et commerciales mettront en œuvre un aménagement et un mode de construction qualitatif intégrés dans le paysage naturel ou bâti. Ces espaces doivent permettre d’atteindre les objectifs de densité en terme de création d’emplois (de 12 à 21 /hectare, suivant les zones) Les PLU veilleront à optimiser l’insertion paysagère et environnementale. Pour la composition urbaine, la gestion de l’espace et la gestion des flux, il conviendra de définir un programme et un schéma d’aménagement qui veilleront à promouvoir des formes urbaines denses, de définir une organisation viaire permettant d’assurer un fonctionnement sécurisé du parc en terme de gestion des flux. Afin de minimiser les besoins fonciers, les objectifs de qualité paysagère des parcs ne doivent pas concourir à une élévation des espaces non constructibles (par exemple en favorisant la réalisation de stationnement souterrain ou aérien) ; les mobilités seront optimisées et les liens avec les gares recherchés. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 56 ORIENTATION 1-4 : AMELIORER LA QUALITE DE L’AIR ET FAVORISER LA TRANSITION ENERGETIQUE Orientation 1-4 Réduire les émissions de gaz à effet de serre et économiser l’énergie. Objectif 1-4-1 Pour cela, il convient de rechercher l’efficacité énergétique de l’urbanisme et des bâtiments à travers une approche environnementale de l’urbanisme et une meilleure gestion des déplacements favorisant les déplacements alternatifs aux véhicules individuels. Orientation 1-4 Développer les énergies renouvelables. Objectif 1-4-2 La stratégie du SCoT est axée sur la diversification du bouquet énergétique et des modes de production des énergies renouvelables, en cohérence avec la politique de développement des filières innovantes et activités porteuses. Leur mise en œuvre pourrait passer par : La filière biomasse-énergie et la méthanisation Le solaire et le photovoltaïque L’énergie éolienne et hydrolienne Orientation 1-4 Impliquer les touristes et les résidents secondaires dans la stratégie du territoire autour du « bien vivre » pour des modes de vie apaisées. Objectif 1-4-3 La stratégie du territoire du Montreuillois est de continuer à développer son attractivité touristique tout en intégrant les enjeux de gestion de la capacité d’accueil. ORIENTATION 1-5 : GERER A LONG TERME LA RESSOURCE EN EAU ET DE REDUIRE LES POLLUTIONS Pour assurer et renforcer sur le long terme la gestion des eaux exploitées et respecter les équilibres écologiques des milieux naturels associés tels que les cours d’eau et les zones humides Orientation 1-5 Rationaliser et gérer la ressource en eau potable. Objectif 1-5-1 L’objectif est à la fois d’économiser la ressource en eau dans tous les usages (afin de préserver quantitativement la ressource) mais aussi de garantir l’approvisionnement et la distribution de l’eau potable à l’ensemble du territoire (mise en œuvre des prescriptions édictées dans les SDAGE et les SAGE). Améliorer la gestion de l’assainissement et de développer une politique ambitieuse de maitrise des ruissellements et de gestion des eaux pluviales. L’ensemble des actions menées dans le cadre de la lutte contre les pollutions urbaines doit contribuer à la reconquête de la qualité des eaux. Orientation 1-5 Objectif 1-5-2 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 57 La gestion des eaux pluviales doit tendre à contenir les phénomènes de ruissellement et d’inondation. Il est rappelé que la gestion des phénomènes de ruissellement devra se faire à l’échelle du bassin versant. Orientation 1-5 Renforcer la maitrise et les moyens de gestion des déchets. Objectif 1-5-3 Le territoire s’appuie sur plusieurs installations de gestion des déchets qu’il s’agisse de déchetteries (Ergny, Berck, Verton), de centre de tri (Bimont, Beaumerie-Saint-Martin) ou de compostage (Cucq, Frencq). Des actions seront donc menées pour diminuer au maximum la quantité de déchets produite sur le territoire. Par ailleurs le SCoT encourage la valorisation des déchets et entend appliquer le Plan Départemental de Déchets Ménagers et Assimilés (PDEMA) dans les nouvelles urbanisations, il prévoit les besoins éventuels de dispositifs de collecte qui permettent le tri sélectif. I.3.4.2 Deuxième partie du DOO Le Pays Maritime et Rural du Montreuillois organise et déploie ses activités dans un cadre multipolaire et intégré détaillées sous cinq orientations et dix-neuf objectifs: ORIENTATION 2-1 : RENFORCER ET FAIRE EMERGER DES POLARITES, SUPPORTS DE MOBILITES ALTERNATIVES RENFORCEES ET D’EQUILIBRE DU TERRITOIRE Orientation 2-1 Faire de Montreuil un pôle pivot, vecteur du lien entre littoral et Objectif 2-1-1 avant‐pays Pour accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles activités, son territoire étant contraint, le renforcement de Montreuil impliquera l’intégration de Campigneulles‐les‐petites à titre principal, ainsi qu’Ecuires et Sorrus à proximité immédiate. Campigneulles‐les‐grandes et Wailly‐Beaucamp, pourront jouer un rôle à travers de l’aménagement de cœurs d’îlot. Réorganiser l’espace littoral autour des deux bi‐pôles « Etaples – Le Touquet » et « Rang‐du‐Fliers – Berck‐sur‐Mer » en lien avec les gares ferroviaires Cet objectif, basé sur le renforcement des liaisons douces et des transports en commun, s’appuiera sur la mise en œuvre de deux projets structurants : l’opération « Champ Gretz » à Rang‐du‐Fliers qui permettra de regrouper une zone d'activités économiques, un quartier résidentiel et le développement du pôle hospitalier existant CHAM (Centre Hospitalier de l'Arrondissement de Montreuil). l’opération « Opalopolis » à Etaples qui accueillera logements, activités de loisirs et entreprises. Orientation 2-1 Objectif 2-1-2 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 58 Renforcer l’espace rural en faisant émerger une polarité «d’équilibre» autour du bourg d’Hucqueliers et faciliter à terme sa desserte en transport. La commune d'Hucqueliers et des communes voisines rééquilibreront le rapport entre espaces littoraux et ruraux en permettant : un développement futur de transports collectifs de recevoir dans l’enveloppe urbaine des fonctions mixtes d’accueillir et de développer des activités économiques en lien avec l’agriculture, l’écotourisme, l’éco construction (artisanat) et la valorisation énergétique. Orientation 2-1 Objectif 2-1-3 Mettre en œuvre des transports qui accompagnent la structuration du territoire et les mobilités de demain en prenant en compte les flux saisonniers L’amélioration des accessibilités externe et interne et de l’inter modalité se fera par le développement des transports en commun, le soutien de l'essor des mobilités douces (vélos, marche ...) et innovantes (comme le covoiturage), tout en s'appuyant sur les pôles gares et sur le pôle de Montreuil. Orientation 2-1 Objectif 2-1-4 Orientation 2-1 Faire des nouvelles technologies de l’information le catalyseur d’un Objectif 2-1-5 développement innovant et durable autour du bien vivre En s’appuyant sur les politiques et les initiatives régionales, ce développement permettra de limiter les disparités entre les différents secteurs du territoire et répondre aux besoins des entreprises. Orientation 2-1 Définir spatialement des objectifs de logements cohérents avec Objectif 2-1-6 l’équilibre territorial recherché Les objectifs de répartition des logements permettent le renforcement des pôles du territoire et de leur enveloppe urbaine afin de renforcer l’accessibilité aux transports collectifs ou permettre de créer une offre nouvelle en transport collectif efficace. doivent permettre de renforcer les espaces ruraux rétro littoraux, mais également soutenir le dynamisme littoral. ORIENTATION 2-2 : S’APPUYER SUR DES PROJETS VITRINES POUR DEVELOPPER L’ECONOMIE ET L’EMPLOI AUTOUR D’UN POLE D’EXCELLENCE « BIEN VIVRE » Orientation 2-2 Objectif 2-2-1 Faire du Champ Gretz et du projet de Thalasso/Balnéo à Berck le point d’appui de la politique de renforcement du pôle santé / handicap sur le plan industriel et R&D associée, ainsi que celui de la diversification vers le bien‐être et le « bien vivre » N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 59 L’aménagement du secteur du Champ Gretz permettra de regrouper une zone d’activités économiques, un quartier résidentiel et le développement du pôle hospitalier existant CHAM (Centre Hospitalier de l’Arrondissement de Montreuil). Le « bien vivre » sera porté par le projet d’implantation d’un équipement de thalasso/balnéo thérapie et le projet de ville d’amélioration de l’espace urbain Faire d’Opalopolis, du Champ de Gretz, et du Pôle Montreuillois le point d’appui du développement de l’industrie et des PME/PMI sur des filières ou produits innovants au service des utilisateurs (Pôles de compétitivité du NPC, construction/rénovation notamment) Les projets Opalopolis, Champ Gretz devront permettre d’organiser l’accueil d’activités artisanales et industrielles et/ou fortement tertiarisées en tenant compte des besoins de ces activités (parcellaire, voiries, immobilier, desserte en THD, proximité de services et transports…). La rénovation de la zone du Valigot à Etaples sera également étudiée en articulation avec Opalopolis Le projet de renforcement du pôle Montreuillois dans le cadre d’une mixité fonctionnelle intégrant activités économiques, commerciales de proximité et équipements. Orientation 2-2 Objectif 2-2-2 Affirmer au travers des projets de Stella Plage, de Colline Beaumont, et du projet de mise en œuvre d’une trame verte urbaine, une vocation touristique tournée vers le bien vivre et liée à une approche environnementale intégrée Asseoir la vocation balnéaire par un réaménagement de « Stella Plage » : le cadre sera modernisé, l’espace public valorisé et intégré du point de vue environnemental, une extension limitée en espaces proche du rivage envisagée. Une trame verte urbaine valorisant les modes doux jouera le rôle de corridor écologique et de cône de vue. Offrir un équipement d’hébergement touristique de plein air « camping 5 étoiles » sur le rétrolittoral à Colline Beaumont aurait un impact fortement positif sur la création d’emplois directs et non délocalisables et sur les emplois indirects (sur l’artisanat et les commerces locaux). Cet équipement sera conditionné à une étude d’impact et devra répondre à des exigences suivantes : affectation au camping touristique, gestion des mobilités, forte intégration environnementale et paysagère Orientation 2-2 Objectif 2-2-3 Orientation 2-2 Objectif 2-2-4 Affirmer au travers de projets d’équipements structurants la politique d’amélioration des services à la personne dans le domaine de la santé/bien vivre : projet d'EPAD et/ou d'équipements d'accueil des personnes âgées dans le domaine de la culture/tourisme et évènementiel: réaménagement de la salle des spectacles dans le Palais des Congrès du Touquet, cinéma à Berck‐sur‐Mer, Centre de découverte de la pêche en mer (MARÉIS) d’Etaples, maison de la dune à Merlimont… dans le domaine des loisirs en lien avec la maritimité du territoire : amélioration des conditions d’accueil des usagers et la rénovation des bases nautiques en articulation avec la loi littoral et les possibilités d’installations, le cas échéant, sur le domaine public maritime N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 60 ORIENTATION 2-3 : DIFFUSER L’ACTIVITE ECONOMIQUE DANS LE TERRITOIRE POUR RENFORCER LA VITALITE DES ESPACES RESIDENTIELS ET AMELIORER L’ACCESSIBILITE AUX COMMERCES, AUX SERVICES ET A L’EMPLOI. Favoriser le développement des circuits courts et la diversification de l’activité agricole et permettre ainsi la valorisation des filières primaires (pêche, agriculture …) et les produits du terroir Les principaux leviers pour le développement de cet objectif sont : La sensibilisation des cantines et restaurants d’entreprise Une bonne promotion de la démarche Une vente facilitée par des espaces dédiés (marchés, Halle de Berck…) Une montée en puissance de l’agritourisme Orientation 2-3 Objectif 2-3-1 Favoriser le développement de l’immobilier tertiaire (productif et services à la personne dans le cadre de l’affirmation d’un pôle d’excellence médico‐social) dans l’espace urbain Les documents d’urbanisme devront faciliter l’accueil d’activités tertiaires dans les espaces urbains à forte mixité fonctionnelle, desservis par des transports en commun et couvert par une bonne desserte numérique. Orientation 2-3 Objectif 2-3-2 Orientation 2-3 Favoriser l’accueil du petit artisanat non nuisant dans l’espace Objectif 2-3-3 urbain Les PLU, et tout particulièrement celui d’Hucqueliers, favoriseront l’implantation de ces activités au sein de l’espace urbain ou dans des secteurs artisanaux dédiés au travers de règles architecturales, morphologiques… dans le respect du milieu urbain environnant. Orientation 2-3 Favoriser le développement du commerce dans les centralités Objectif 2-3-4 Lutter contre la désertification commerciale participe à l’objectif de maintenir des villes et des bourgs actifs et vivants et donc attractifs, où il fait bon vivre à l’image de la stratégie appuyée par le Montreuillois dans son projet de territoire. Les communes au travers de leurs documents d’urbanisme : recherchent le maintien de la clientèle par la densification et le renouvellement des villes et bourgs et en particulier de leurs centres ; identifient et contribuent au renforcement des linéaires commerciaux constituant des noyaux dynamiques prévoient la création d’aménagements spécifiques afin de valoriser les centres et les secteurs à vocation commerciale (valorisation et sécurisation de la place du piéton, espaces publics conviviaux, équipements, amélioration de l’accessibilité, notamment par les modes doux) ; favorisent la création d’une offre adaptée (surfaces, stationnement) en centre-ville au travers de programmes de renouvellement urbain et de mesures incitatives lors des nouveaux projets. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 61 Étudient le cas échéant (et sous réserve des impacts liés à un marché non porteur) la mise en place du maintien des destinations commerciales avec interdiction de changement de destination sur les linéaires courts mais stratégiques des centres villes. Orientation 2-3 Objectif 2-3-5 Organiser le développement du commerce L’implantation du commerce sera privilégiée dans les centres villes et les enveloppes urbaines existantes. Les activités commerciales et artisanales qui irriguent les petites villes, bourgs et quartiers nécessitent d’être maintenues et confortées, en dynamisant les centres villes La mixité fonctionnelle dans les espaces urbanisés en complémentarité avec le commerce de centre-ville sera encouragée Les espaces commerciaux existants et futurs seront qualifiés et optimisés Le grand commerce qui ne peut s’insérer dans les enveloppes urbaines s’organise dans le cadre d’une armature de polarités permettant de limiter les déplacements contraints Les documents d’urbanisme limitent, en dehors des enveloppes urbaines, l’implantation des commerces de détail ne répondant pas aux exigences d’aménagement du territoire, de protection de l’environnement et de qualité de l’urbanisme, en ce qu’ils ont pour effet de déplacer hors du centre‐ville des activités nécessaires à la dynamisation et à la vitalité de centre‐ville. ORIENTATION 2-4 : DACOM DOCUMENT D’AMENAGEMENT COMMERCIAL DACOM : Le document d’aménagement commercial définit et délimite deux zones d’aménagement commercial (ZACOM) : le secteur commercial du projet d’Opalopolis (5/8 ha) et la zone d’activité des Tulipes à Berck. L’implantation ne devra pas nuire aux commerces de détail des centres villes. Des conditions de protection d’environnement et de qualité d’urbanisme devront être respectées : gestion des flux, prise en compte des modes de déplacements doux, gestion eaux pluviales, performance énergétique… Orientation 2-4 Objectif 2-4-1 ORIENTATION 2-5 : PROMOUVOIR UNE OFFRE DE LOGEMENTS DIVERSIFIEE ACCESSIBLE, DANS UNE PERSPECTIVE A LONG TERME, DE LIMITATION DES EFFETS SPECULATIFS Orientation 2-5 Objectif 2-5-1 Mettre en œuvre une politique de réhabilitation des logements pour mieux répondre aux enjeux de précarité énergétique et d’amélioration du confort de vie N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 62 L’amélioration de l’offre globale en habitat du Montreuillois, s’appuiera sur des démarches visant à : Favoriser les rénovations du bâti Encourager à l’utilisation de matériaux durables et s’appuyer sur la démarche d’obtention du label « pays d’art et d’histoire » Utiliser les dispositifs particuliers de type Opérations Programmées d'amélioration de l'Habitat(OPAH), Programme d’Intérêt Général(PIG) Appui au programme «Habiter Mieux» qui nécessite un travail sur la question de la précarité énergétique. Orientation 2-5 Diversifier l’offre de logements pour mieux accompagner les besoins Objectif 2-5-2 liés à l’évolution de la sphère familiale dans les parcours résidentiels L’objectif est de favoriser une mixité en termes de taille de logement, de type (individuel, collectif, groupé) comme de catégorie (accession aidée, logement social, locatif privé) au travers de la diversification des typologies et des formes bâties. Les collectivités prévoiront, dans les PLH et les documents d’urbanisme, les moyens de soutenir la diversification du parc, encourageront les motifs individuels de densification par division parcellaire, au travers des outils de l’urbanisme réglementaire et mettront en place les conditions visant à créer ou amplifier la mixité des logements. Orientation 2-5 Objectif 2-5-3 Renforcer le parc locatif et notamment le locatif aidé et développer également des politiques de maitrise foncières spécifiques L’offre de logements locatifs aidés doit être prioritairement portée par les pôles (principaux et secondaires) en respectant les ratios suivants : 20% de l’offre de construction nouvelle (privilégier les secteurs situés à proximité des gares ou desservis en transport en commun) 25% de l’offre dans les espaces urbains mixtes et dans les centres‐villes à hauteur de 10% de l’offre pour les nouveaux secteurs de développement et pour les opérations de renouvellement dans les autres communes, (si le projet développe une réceptivité potentielle de 40 logements). L’offre de logements en accession aidée a vocation à constituer 20% de l’offre pour les nouveaux secteurs de développement et pour les opérations de renouvellement (dès lors que le projet développe une réceptivité potentielle de 20 logements et sous réserve de financements). I.3.5 BILAN DE LA CONCERTATION I.3.5.1 Le parcours de la concertation Conformément aux articles L. 122-4 et L. 300-2 du code de l’urbanisme, le comité syndical par délibération du 8 juin 2009 a défini les modalités et les objectifs à mettre en œuvre pour mener la concertation. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 63 Trois objectifs ont été fixés : Recueillir suffisamment tôt, lors des phases d’élaboration, les avis et informations de contributeurs Sensibiliser la population aux grands enjeux de développement et d’aménagement du territoire et faire partager le projet des élus Informer régulièrement sur l’état d’avancement des travaux Cinq modalités de concertation ont été prévues avec en plus la création d’un site internet : Par voie de presse ou bulletins du syndicat. Par l’ouverture d’un registre aux sièges du Syndicat mixte et des quatre communautés de communes permettant de recueillir les remarques, propositions et avis. Il appert qu’aucune personne ne s’est manifestée par écrit dans les registres. Par la réalisation de documents d’information sur le SCoT à la destination des quatre communautés de communes ; (Il n’est pas précisé si ces quatre intercommunalités ont redescendu l’information vers les soixante-dix communes.) Il s’agit essentiellement de documents de synthèse du PADD et du DOO Par la mise en place d’une exposition itinérante présentant le SCoT, ses étapes puis le diagnostic et ses enjeux. Il a été choisi ultérieurement de distribuer un affichage permanent aux sièges du Syndicat Mixte et des quatre communautés de communes et dans la majorité des 70 communes ; Cet affichage présentait le SCoT et le contenu schématisé du dossier. (Il n’est pas fait mention de la pérennité de l’affichage) Par la tenue de réunions publiques : Trois réunions publiques suivies d’un débat ont été programmées : - le 13 février 2012 à Écuires pour la phase Diagnostic et État initial de l’environnement - le 27 mars 2012, également à Écuires, pour la présentation du P.A.D.D. - le 6 mai 2013, une dernière réunion se tenait au théâtre de Montreuil-sur-Mer avec une projection illustrant la traduction réglementaire et spatiale du projet. De nombreuses réunions d’élaboration (ateliers, réunions de travail, séminaires, assises) et d’autres avec les associations ont rythmé le temps de la procédure (35 réunions). Ces réunions ont dégagé un consensus, impliqué les élus et permis de multiplier les interfaces et relais avec les autres élus, les acteurs du territoire et la population. La mise en ligne de la vie du SCoT en préparation et la mise à disposition des documents reprises par les sites des Communautés de Communes et quelques communes ainsi que la mise à disposition d’une adresse e-mail qui a été utilisé par cinq personnes. Sept courriers ont été reçus principalement émanent principalement des associations. I.3.5.2 Synthèse et prise compte des contributions, courrier, échanges des réunions publiques et ateliers. I.3.5.2.1 La maritimité La question de l’opportunité ou non d’un Schéma de Mise en Valeur de la Mer s’est posée dans plusieurs points soulevés lors des échanges concernant l’enjeu de la création d’un port de N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 64 plaisance, la question des risques et des enjeux de valorisation économique des estuaires et la question de la rénovation et du rayonnement des stations nautiques. La prise en compte : Un Schéma de Mise en Valeur de la Mer pourrait effectivement gérer plus finement la gestion des espaces maritimes. Le SCoT a établi les principes de gestion des risques et d’articulation avec la loi Littoral en tenant compte également de la protection du bon fonctionnement des estuaires. L’endroit proposé pour la création d’un port est difficilement envisageable en raison de sa qualification d’espace remarquable. I.3.5.2.2 Le Pôle Montreuillois Bien qu’évoquée dès le stade du diagnostic la question s’est cristallisée en phase finale DOO. Les élus ont souhaité imaginer des solutions alternatives à une seule concentration du développement de l’habitat sur la seule commune de Campigneulles les Petites en raison de l’hostilité de certains habitants à cette densification et d’agriculteurs ou d’habitants évoquant la préservation de l’espace agricole. La prise en compte : Justifié pour organiser un redéploiement rétro littoral de l’extension de l’habitat et permettre ainsi d’organiser à terme des transports collectifs, répondre aux besoins immédiats en logement des actifs qui ne peuvent s’installer sur le littoral que dans le cadre d’une politique de renouvellement urbain, l’émergence de ce pôle a paru nécessaire aux élus pour mettre en œuvre cette stratégie. Les modalités de mise en œuvre ont pris en compte certaines remarques : morphologie identique au centre-ville de Montreuil ; renforcement des pôles d’appui dans les enveloppes urbaines de Sorrus, Campigneulles les Grandes, Écuires, Wailly Beaucamp ; création d’un pôle mixte intégrant activités économiques, commerciales de proximité et équipements. I.3.5.2.3 La croissance ou la décroissance L’association GDEAM (Groupement de défense de l’environnement de l’arrondissement de Montreuil) s’oppose au développement de la population sur le territoire ainsi qu’à la construction «à tout va » de nouveaux logements. La prise en compte : La stratégie adoptée est liée aux besoins de desserrement des ménages, au vieillissement et au choix de rester un territoire actif. En revanche les objectifs devant s’adapter aux possibilités d’accueil, les objectifs initiaux ont été revus à la baisse par rapport à ceux de l’étude foncière réalisée au début de l’élaboration du SCoT. I.3.5.2.4 Le Tourisme Des personnes, considérant que le tourisme était l’un des axes majeurs du développement, se sont inquiétées d’une place restreinte dans le DOO, eu égard à son importance. Un projet de camping 5 étoiles est contesté à Colline Beaumont en raison du village ne pouvant répondre aux capacités d’accueil. Un exploitant agricole possédant un camping et, désirant le développer, se demande si son extension doit être mentionnée au DOO La prise en compte : La stratégie traite de l’ensemble des espaces (littoral, rétro littoral et rural). Le redéploiement dans la partie rétro littoral d’équipements touristiques d’envergure constitue un enjeu. En fonction d’une étude d’impact veillant à la possibilité de répondre à des conditions d’accueil, une étude alternative sera recherchée le cas échéant. L’extension d’un camping en secteur littoral est possible dans le cadre du respect des orientations et objectifs du SCoT. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 65 Commentaire de la commission d’enquête : Le terme camping est un terme générique qui recouvre différents types d’hébergements qui peuvent influencer les capacités d’accueil (ouverture saisonnière ou toute l’année, simples tentes, caravanes, mobiles-home à demeure ou véritablement mobiles, résidences de loisir masquant un développement urbain classique. Le projet nécessite véritablement une étude d’impact dans le cadre du plan local d’urbanisme. I.3.5.2.5 La trame verte et bleue Le GDEAM a souhaité dans les réunions de travail que soit pris en compte l’ensemble des milieux prairiaux et bocagers et non seulement les plus significatifs. Une remarque a été faite sur la préservation de la zone humide et son maintien dans l’usage actuel, à savoir une exploitation agricole sur le projet Opalopolis. La prise en compte : Les complexes milieux prairiaux et bocagers ont été systématiquement intégrés. Les objectifs et prescriptions de mise en œuvre pour le projet Opalopolis prennent en compte la préservation de la zone humide et son usage actuel. I.3.5.2.6 Le commerce La question a été posée du renforcement des pôles existants ou du développement de nouveaux pôles commerciaux ; certains acteurs comme les commerçants du parc commercial de Rang du Fliers étant dans l’inquiétude de ne pouvoir se développer. Dans le même temps, la nécessité de dynamiser les centres-villes constitue un objectif prioritaire pour nombre d’habitants et d’élus. La prise en compte : Le choix a été fait de développer l’offre en centre-ville, ce qui n’est pas contradictoire avec l’objectif de moderniser et conforter l’offre sur les pôles existants pour le grand commerce. Le choix du SCoT est de ne pas modifier les grands équilibres territoriaux pour ce type de commerce et les pôles de Berck/Rang du Fliers et le Touquet /Étaples ont notamment vocation à s’affirmer. I.3.5.2.7 La consommation d’espace et la densité Les points de vue sont très différenciés : les agriculteurs sont particulièrement préoccupés par la limitation des extensions sur leur espace, la région promeut des objectifs forts de réduction de la consommation d’espace et une densité accrue ainsi que le département pour des motifs de transports en commun. Les habitants y voient un modèle constructif qui pourrait modifier la qualité de la vie et même pour certains une remise en cause du droit de propriété. La prise en compte : Il s’agit d’un débat intéressant entre différents intérêts généraux. Il faut savoir qu’au niveau national un consensus s’est dégagé pour limiter la consommation d’espace. Sur le territoire, il s’agit également de mettre en œuvre la loi Littoral et une trame verte bleue et verte dans le cadre d’une multiplicité d’espaces de grande qualité. Il s’agit aussi de sauvegarder l’agriculture emblématique du territoire. I.3.5.2.8 Transports et mobilités Les élus et habitants se sont fortement exprimés sur l’amélioration des dessertes telles que la ligne Saint Pol -Hesdin permettant de relier Arras et l’absence de transports efficaces vers l’avant pays a été également évoquée. De nombreux participants ont mis en évidence la nécessité de développer les liaisons douces. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 66 La prise en compte : Le SCoT a développé une stratégie de montée en puissance à la fois des transports collectifs (desserte entre les pôles gares par bus régulier de la façade littorale, appui sur le futur pôle d’émergence du Montreuillois avec à long terme des liaisons, avec Hucqueliers), mais également des mobilités alternatives et des liaisons douces intégrant également les enjeux touristiques. I.3.6 LA CONSULTATION DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIÉES Sur une liste de 70 PPA consultés (34 Communes et pays limitrophes, les 4 Communautés de communes du SCoT, 30 PPA et 2 Autres), 24 ont exprimé un avis dans les délais. La DREAL Nord - Pas-de-Calais s’est exprimée 16 octobre 2013 en précisant qu’aucun avis n'ayant été formellement produit dans le délai de trois mois, la présente information relative à l'absence d'observations sera jointe au dossier d'enquête publique. Les avis des PPA ont été annexés à la « demande de mémoire en réponse » remise au Syndicat mixte pour le ScoT du pays maritime et rural du montreuillois. Les commentaires en réponse du syndicat et ceux de la commission d’enquête sont consultables dans l’Annexe. Le tableau ci-dessous présente une synthèse des avis reçus et une synthèse des commentaires associés. AVIS ET PRINCIPAUX COMMENTAIRES PPA DDTM Pas-de-Calais Conseil Régional Nord - Pas-de-Calais Mieux prendre en compte les risques en privilégiant la sauvegarde des personnes Avis favorable Mieux expliciter la conformité du projet avec la Loi Littoral sous réserve de Compléter l'analyse des incidences qu'aura le projet sur la correction des l'environnement, les grands projets structurants doivent faire l'objet illégalités d'un bilan coûts/avantages suivantes : Apporter des justifications relatives au foncier à vocation économique de 25 ha sur la CC du Canton d'Hucqueliers Mettre en place un compte foncier Avis favorable Impacts des projets Opalopolis et du site de Colline Beaumont sur les Défaut d'inscription du SCOT dans un espace territorial élargi orientations Pilotage de la programmation et mise en œuvre du projet du pôle du Réserves sur Montreuillois points relatifs à la mise en œuvre du projet Modalités et moyens de gouvernance et de suivi de la mise en œuvre du projet de SCoT au regard de son ambition Porter attention particulière à l'analyse du développement des Avis favorable territoires voisins afin de prévenir les incohérences territoriales sur les Conseil Général en tenant compte franges du territoire. de réserves du Pas-de-Calais Absence du vélo-route du littoral et des itinéraires équestres techniques Regrette que le développement du Port d'Etaples et de l'incidence touristique et économique ne soit pas mentionné. Chambre de Commerce En matière d'énergie, axes de travail pouvant générer de l'activité Avis favorable et d'Industrie économique : filière bois-énergie, activités de méthanisation, en lien N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 67 Côte d'Opale CC Opale Sud avec la filière agricole, Eolien on-shore, réflexion sur le développement des énergies off-shore, activité de machinisme agricole Agence de développement pour le territoire du Pays Montreuillois : favorable à l'organisation d'un « guichet unique », ne souscrit pas à la création d'une agence de développement stricto sensu. SCoT adopté Considérant que les possibilités d'extension prévues pour les Avis favorable communes rétrolittorales sont insuffisantes (4 ha), demande que CC avec la «Mer et Terres d'Opale» l'enveloppe foncière réservée à ces communes de la CCMTO soit remarque : augmentée CC du canton d'Hucqueliers Adopté à l'unanimité et de ses environs Rapport n'est pas adopté CC du Montreuillois Regrette qu’un effort supplémentaire n’ait pas été fait sur la baisse de l'artificialisation des sols Absence de recensement des espaces disponibles dans les enveloppes urbaines Chambre d'Agriculture Pertinence de consommer 180 HA de terres agricoles en y appliquant une densité de Région Nord-Pas-de- seulement 19 emplois/HA ? Calais Zone Humide : souhaite un travail au moment des PLU pour que l'activité agricole présente dans ces secteurs ne soit pas pénalisée Village bosquet entre les communes de Campigneulles les Petites et Montreuil : pertinence de localiser à la parcelle l'emplacement des futures constructions au SCOT? Propriété Forestière Nord - Pas-de-Calais Pas d'observations à formuler Picardie Mairie de Cucq Avis favorable Avis favorable Demande que la commune soit reconnue pôle d'équilibre au sein Commune de Verchocq assorti du rappel de l'entité Communauté de Communes du Canton d'Hucqueliers suivant : Commune de Souhaite que les observations soient prises en compte : Le DOO ne reprend pas des Campigneulles les éléments du PLU de Campigneulles les Petites concernant différents projets Petites Commission Départementale de Avis favorable à l'unanimité Consommation d'Espaces Agricoles Mettre à jour les paragraphes faisant état du projet de Parc, identifier Parc Naturel Marin des Avis favorable le Parc au sein des espaces protégées, …, prendre avis du Parc assorti de Estuaires Picards et de la recommandation Le Parc souhaite être étroitement associé à l’élaboration du volet mer. Mer d'Opale s et remarques : Il sera amené à émettre un avis formel sur ce volet, qui vaudra SMVM SYMSAGEB Remarques sur le diagnostic et préconisation liée à la gestion des eaux pluviales Aménagement de la Fait part des éléments suivants: l'institution est maître d'ouvrage de l'élaboration du Plan Vallée de l'Authie de paysage de la vallée de l'Authie. CLE souhaite réaffirmer les points suivants : maintenir un dialogue permanent pour la CLE de la Canche préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques tout en favorisant SYMCEA l'émergence de projets compatibles avec ces enjeux. Les documents d'urbanisme doivent être conformes au PPR de la Canche approuvé en 2003 Avis favorable Sa dimension aurait mérité d'être plus grande et étendue au moins sous réserve des au Pays des 7 vallées. corrections Affaires Culturelles correspondant à la Carte TVB : ne fait pas ressortir systématiquement les nombreux Nord - Pas-de-Calais prise en compte parcs paysagers des observations Répertorier les antennes afin de rationaliser les implantations faites ci-contre N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 68 Préfet Maritime de la Manche et de la Mer du Pas d'observations particulières à formuler. Nord Conchyliculture Normandie / Mer du Pas de remarque à formuler Nord Evaluation environnementale lacunaire (air, bruit et sites et sols pollués), enjeux de Direction de l'Agence santé peu définis ou peu lisibles. Régionale de Santé Le DOO manque de prescriptions et s'arrête à une énumération d'engagements. Nord - Pas-de-Calais Indicateurs d'évaluation/suivi non adaptés aux engagements du territoire et aux 5 grands objectifs stratégiques du PADD. Commandement de la Pas d'observations à formuler région Terre Nord Est Transport d'Electricité Nord Est - Groupe Observations : Rappels des procédures Ingénierie Maintenance Réseau Les PPA suivants n’ont pas rendus d’avis dans les délais : Sous-Préfet de l'arrondissement de Montreuil-sur-Mer, Manche Mer du Nord du Conservatoire du Littoral, DIRRECTE Nord Pas-de-Calais, DRAAF Nord - Pas-de-Calais, Cohésion Sociale Pas-de-Calais, Gendarmerie de, Montreuil –Ecuires, Académie de Lille, Services de l'Education Nationale (DASEN), Architecte des Bâtiments de France (SDAP 62), Agence de l'Eau Artois Picardie, ADEME Nord - Pas-de-Calais, Chambre des Métiers Nord - Pas-de-Calais, Maires des communes limitrophes, Pays des 7 Vallées, Syndicat Mixte du Scot du Boulonnais, Pays des 3 Vallées, Pays de SaintOmer / Syndicat Mixte Lys Audomarois, SmageAa, Défense de l'Environnement dans l'Arrondissement de Montreuil-sur-Mer, Sauvegarde de la Forêt et des Dunes de la Côte d'Opale et de Défense de la qualité de vie et de l'Environnement N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 69 II. ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE II.1 DÉSIGNATION D’ENQUÊTE ET ATTRIBUTIONS DE LA COMMISSION La Commission d’Enquête a été désignée par décision de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Lille, en date du 15/07/2013 sous la référence N° E13000161/59, en vue de procéder à une enquête publique concernant l’élaboration du schéma de cohérence territoriale du Montreuillois. En date du 09/09/2013, Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Lille, sous la référence N° E13000161/59, décide que : Article 1 : l’enquête enregistrée sous la référence N° E13000161/59, en vue de procéder à une enquête publique concerne l’élaboration du schéma de cohérence territoriale du Montreuillois ainsi que le document d’aménagement commercial. Les autres articles sont inchangés. La commission est présidée par Monsieur Michel NIEMANN, demeurant dans le département du Pas de Calais. La commission comprend les membres titulaires suivants : - Madame Chantal CARNEL, demeurant dans le département du Pas de Calais - Monsieur Edouard NORMAND demeurant dans le département du Pas de Calais - Le membre suppléant est Monsieur Jean-Paul DANCOINE demeurant dans le département du Pas de Calais. II.2 ORGANISATION DE LA CONTRIBUTION PUBLIQUE Le siège de l’Enquête était au siège du Syndicat mixte du SCoT du Montreuillois, 17 rue Sainte Austreberthe-site Braquehay - 62170 Montreuil-sur-Mer Les lieux de permanences retenus étaient logiquement les sièges des quatre communautés de communes Les quatre sièges de permanences ont été destinataires d’un dossier complet, pour être mis à la disposition du public, et d’un registre d’enquête sur lequel, toute personne le souhaitant, avait la capacité de s’exprimer. Dans les mairies qui n’étaient pas siège de permanence, un CD-Rom comprenant l’ensemble du dossier a été fourni à la demande de la Commission d’Enquête qui a concédé que la reprographie et l’envoi des 700 pages du dossier aux soixante - dix communes était une tâche trop lourde pour les ressources du syndicat et qu’il valait mieux produire les exemplaires papiers à chaque commune après la fin de la procédure d’approbation après les éventuelles modifications. Le public a pu s’exprimer sur les registres ouverts au siège du Syndicat mixte du SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, aux sièges des quatre EPCI ; Communauté de communes du Montreuillois ; Communauté de Communes du canton d’Hucqueliers N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 70 et environs; Communauté de Communes « Mer et Terres d’Opale ; Communauté de Communes Opale Sud ; aux jours et heures habituels d’ouverture au public. Les observations pouvaient être adressées par écrit à l’attention du président de la commission d’enquête au siège de la Communauté de Communes du Pays Maritime et Rural du Montreuillois et par courrier électronique à l’adresse e-mail suivante : [email protected] Le public pouvait retrouver sur le site l’ensemble du dossier mis à disposition du public dans les lieux physiques d’accueil sur le site internet du SCoT : SCoT-paysmontreuillois.proscot.fr TABLEAU DES PERMANENCES JOURS ET HORAIRES DE PRESENCE LIEUX Communauté de Communes du Montreuillois Hôtel de ville de Montreuil 16, Place Gambetta 62170 MONTREUIL SUR MER Communauté de Communes du Canton d’Hucqueliers et Environs Centre Socio – Culturel Intercommunal 9 rue de la Longeville 62650 HUCQUELIERS Communauté de Communes « Mer et Terres d’Opale » Tour de Contrôle de l’Aéroport 62520 LE TOUQUET Communauté de Communes « Opale Sud » Hôtel de Ville de Berck sur Mer 442, rue de l’Impératrice 62600 BERCK SUR MER Lundi 21 octobre 2013 : 9H à 12H Mercredi 30 octobre 2013 : 14H à 17H Samedi 9 novembre 2013 : 9H à 12H Jeudi 14 novembre 2013 : 14H à 17H Mercredi 20 novembre 2013 : 14H à 17H Lundi 21 octobre 2013 : 9H à 12H Jeudi 31 octobre 2013 : 14H à 17H Samedi 16 novembre 2013 : 9H à 12H Mercredi 20 novembre 2013 : 9H à 12H Lundi 21 octobre 2013 : 14H à 17H Samedi 2 novembre 2013 : 9H à 12H Mardi 12 novembre 2013 : 9H à 12H Mercredi 20 novembre 2013 : 14H à 17H Lundi 21 octobre 2013 : 9H à 17H Mercredi 30 octobre 2013 : 14H à 17H Samedi 9 novembre 2013 : 9H à 12H Mercredi 20 novembre 2013 : 9H à 12H II.3 DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE D’ENQUÊTE II.3.1 REUNIONS PREPARATOIRES ET VISITES DES LIEUX Les comptes-rendus détaillés sont présentés dans le document « ANNEXES » N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 71 Le 3 septembre de 14h30 à 17h30, une réunion de prise de contact avec Madame Delenclos et les membres de la commission permit d’évoquer l’organisation complète de l’enquête publique et sa mise au point lieux d’enquête, arrêté de mise à l’enquête, affichages, etc.) La commission d’enquête a souhaité qu’un exemplaire du dossier soit adressé à chaque commune sous forme de Cd –Rom, dans le souci d’éviter la duplication-papier de 70 dossiers de 700 pages et par crainte que le téléchargement sur internet par les communes ne puisse se faire pour certaines en raison de « zones blanches » de couverture. Le 7 octobre de 9 h30 à 18h00, une réunion de découverte et d'approfondissement du dossier a été organisée avec Madame BISSON (représentant le bureau d'étude porteur du projet) et Madame DELENCLOS. La matinée a été consacrée à l'exposé du SCoT, de ses objectifs et de leur mise en œuvre. La commission a fait part de ses interrogations et a demandé des précisions sur l'avancement du dossier. L'après-midi a été occupée par la visite des sites où vont être réalisés les projets majeurs ou sensibles du SCoT. A cette occasion, des vérifications de l'affichage ont été réalisées dans certaines mairies. Le 08 octobre de 9H30 à 18H00, la découverte, in situ, des projets sensibles du dossier de SCoT s'est poursuivie principalement sur la ville du TOUQUET, et l'après-midi sur le canton de HUCQUELIERS. La tournée de vérification de l'affichage en mairie a été complétée. Les commissaires enquêteurs ont commencé leur analyse sur les avis des PPA, Le 10 octobre de 9H30 à 15H00, au domicile du président pour des raisons de centralité, les trois commissaires enquêteurs ont examiné la proposition d’analyse synthétique du contenu des documents préparé par le président pour une meilleure compréhension du dossier par les personnes n’ayant pas le loisir de parcourir l’ensemble du dossier. Ils ont précisé, d’un commun accord, les attributions respectives de chacun pour la suite du travail de la commission. II.3.2 VERIFICATION AFFICHAGE Pendant la visite des lieux sur les sites de : MONTREUIL (mairie et siège de la communauté de communes), SAINT-JOSSE, LEPINE, CUCQ, COLLINE-BEAUMONT, HUCQUELIERS (mairie et siège de la communauté de communes), ZOTEUX, BEZINGHEM, ESTREES, ESTREELLES, ENQUIN sur BAILLON, INXENT et BEUSSENT Sur les lieux de permanence Les commissaires enquêteurs ont vérifié l’affichage à chaque permanence dans les centres d’enquête Sur les trajets des commissaires-enquêteurs à CAMPAGNE les BOULONNAIS, ERGNY et MANINGHEM N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 72 II.3.3 REUNION DE MI- ENQUETE Le 15 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à MONTREUIL. La journée a été consacrée à l'analyse des premières observations recueillies lors des permanences tenues par les trois commissaires enquêteurs. II.3.4 REUNIONS DE CLOTURE D’ENQUETE Le 21 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à MONTREUIL : la journée a été consacrée au dénombrement et à la codification des observations, propositions et contre-propositions portées sur le registre, ou transcrits sur les lettres et courriers, e-mail joints aux registres recueillis lors des permanences, notamment celles du 20 novembre où les observations ont été nombreuses. La commission a commencé le long travail de repérage des thèmes afin de préparer la rédaction du mémoire en réponse. Monsieur Léonce DEPREZ député, maire honoraire du Touquet est venu commenter longuement devant la commission le dossier qu'avait remis son épouse à la permanence du Touquet le 20 novembre. Le 22 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à MONTREUIL : les trois commissaires ont continué, le matin, le travail d’analyse de chaque contribution dont la mise en forme a été confiée à Madame CARNEL. La commission s'est déplacée dans l’après-midi sur les sites de Conchil le Temple et Stella Plage pour apprécier, de visu, le bien fondé des nombreuses remarques émises sur ces deux sites. Le 26 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à MONTREUIL: la journée a été consacrée à l’examen de la demande de mémoire en réponse déclinée en de nombreux thèmes et rédigée à leur domicile par les commissaires concernant les observations émises par le public lors des différentes permanences. A l’issue de la réunion, une copie du procès-verbal de la synthèse des contributions du public classées par thème et un autre reprenant les avis des PPA classés également par thème da été remise sous forme d’enregistrement sous clé numérique et un e-Mail a été expédié le soir même par le président demandant une réponse dans les quinze jours soit avant le 12 décembre 2013. Le 11 décembre de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 18h30, la commission d’enquête a examiné les réponses aux PPA du Syndicat mixte et validé les commentaires qui ont été émis à la suite par la Commission d’enquête, et qui avait été élaborées en leur domicile. Elle a été destinataire, sous forme de clé numérique, des réponses du président du Syndicat Mixte qu’elle a commencé à examiner. Le 17 décembre de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 17h00, les membres de la commission ont examiné, amendé et validé une partie des conclusions et avis. Le 19 décembre, les membres de la commission ont terminé leur travail d’examen des conclusions et avis. Ils ont remis, après présentation des conclusions, les documents : N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 73 rapport, conclusions et avis du SCoT et du DAC et les annexes au représentant du syndicat mixte II.4 INFORMATION DU PUBLIC II.4.1 INFORMATION LEGALE Avis : les avis ont été affichés dans l’ensemble des communes du périmètre du SCoT, Communautés de communes, et Syndicat Mixte du Pays Rural et Maritime du Montreuillois et durant toute la durée de l’enquête à compter de la réception de l’affiche distribuée par le Syndicat Mixte. Annonces légales : des avis ont été insérés dans la rubrique des annonces légales : - Voix du nord : des 4 octobre et 22 octobre 2013 - Les Échos du Touquet des 2 octobre et 23 octobre 2013 - Le Journal de Montreuil des 2octobre et 23 octobre 2013 - Le Réveil de Berck des 2 octobre et 23 octobre 2013 II.4.2 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Les documents administratifs et les dossiers de l’enquête publique ont été mis en ligne sur le site du SCoT du Montreuillois, l’arrêté d’enquête sur le site de la Communauté de Communes du canton d’Hucqueliers. II.5 COMPTE-RENDU DES PERMANENCES II.5.1 MAIRIE DE MONTREUIL-SUR-MER Le Lundi 21/10/2013 de 9H00 à 12 H 00. Affichage de l’avis d’enquête apposée sur la porte vitrée de l’entrée principale de la mairie. Le local du commissaire-enquêteur est situé en face de l’entrée principale de la mairie et il est accessible aux personnes handicapées. Visite de Madame Céline Delenclos venue remettre au Président de la CE, copie d’un avis expédié par Monsieur Roger Delval et son épouse, habitant Colline-Beaumont à l’adresse email de l’enquête et qui s’inquiètent de l’importance du projet de Colline-Beaumont par rapport à la taille de la commune. Le mail sera joint au registre du Syndicat Mixte, siège de l’enquête. Le Mercredi 30/10/2013 de 14H00 à 17H00 Visite d’un professionnel de la construction qui a examiné particulièrement les densités de logements par Ha, prévues dans chaque pôle, et n’a pas désiré s’exprimer sur le registre. Le Samedi 09/11/2013 de 9H00 à 12H00 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 74 Deux personnes se sont présentées et se sont renseignées pour l’envoi d’une contribution écrite qui sera adressée au président de la commission d’enquête. Les thèmes qui seront peut-être évoqués dans ces courriers par le premier interlocuteur seront la densité imposée pour la construction de logements en milieu rural et les extensions d’urbanisation sur des terrains de haute valeur agronomique. Le deuxième interlocuteur se propose d’insister sur les retards constatés sur le territoire par rapport à certains autres territoires de la région. Entretien avec Monsieur le Maire de Montreuil-sur-Mer en fin de permanence. Le Jeudi 14/11/2013 de 14H00 à 17H00 Affiche toujours apposée sur la porte vitrée de la mairie Visite n° 1 - Entretien avec Monsieur Jean-Claude ALLEXANDRE, maire de Campigneulles les Petites qui dépose une lettre du 12 novembre 2013 accompagnant une délibération du Conseil Municipal du 07 novembre 2013 donnant un avis défavorable au projet ; en raison d’une non-prise en compte des différents projets de zones à urbaniser et d’une densité trop forte de logements par ha ainsi que d’autres appréciations. Visite n°2 – Madame Tony TURNER, de nationalité Britannique avec l’aide d’un agent municipal qui fit fonction de parfaite traductrice est venu se renseigner sur la hiérarchie du document et sa consultation après approbation. Elle a également déposée une fiche sur la Renouée du Japon, particulièrement invasive et dangereuse pour les vieilles pierres du Montreuillois où elle aurait fait son apparition. Visite n° 3 – Un habitant de Beaumerie-St Martin est venu se renseigner sur les ZNIEFF, consultera le SRCE en cours d’enquête publique et envisage de présenter une observation. Le Mercredi 20/11/2013 de 14h00 à 17H30 Visite n°1 - Monsieur le maire de Campigneulles les Grandes vient déposer un avis unanime de ses conseillers municipaux défavorable au projet de SCoT Visite n°2 - Un représentant du cabinet SIL dépose une lettre accompagnée de documents. Visite n°3 de Monsieur Daniel VENDEMBROUCQUE qui entretient le président d’une lettre déposée sur le registre du Touquet Visite n°4 de Monsieur David FACON qui présente un dossier joint au registre Visite n°5 de Monsieur Marc EVERARD, directeur du GDEAM qui expose les grandes lignes d’une contribution écrite de 40 pages. II.5.2 SIEGE DE LA CCTMO AU TOUQUET Le Lundi 21/10/2013 de 12H00 à 17H00. Affiche de l’avis d’enquête présent. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 75 Le local du commissaire-enquêteur est situé en face de l’entrée principale et il est accessible aux personnes handicapées. 3 visites et un appel téléphonique : Visite 01 : Monsieur Carbillet, président de « Ports Nature Canche Etaples-Le Touquet et Monsieur Desprez, désirent déposer des observations écrites lors d’une prochaine permanence. Les thèmes évoqués sont la valorisation de la mer et le manque de cohérence du ScoT Visite 02 : Monsieur Grégory Golliot, Directeur de l’Intermarché de Cucq, souhaitait retrouver une carte avec la répartition des surfaces commerciales. Cette carte avait été montrée lors des réunions de concertation sur le commerce Visite 03 : Madame et Monsieur Petit-Kouczyk adeptes de la marche nordique souhaitaient savoir si des circuits adaptés à leur sport avaient été intégrés dans le SCoT. Ils envisagent de préparer une observation écrite qui sera déposée dans le registre. Ces personnes s’étaient présentées auparavant à la mairie de Cucq qui avait répondu ne pas avoir de dossier. Commentaire de la commission d’enquête : Alertée par nos soins, Madame Céline Delenclos directrice du Syndicat Mixte nous a fourni l’accusé réception de la Mairie de Cucq qui indique que le courrier comprenant le Cd-Rom a été reçu le 19 octobre. Il s’agit donc d’un problème de circuit administratif interne à la mairie de Cucq. Le Samedi 02/11/2013 de 09H00 à 12H00 Affiche de l’avis d’enquête présent. 4 visites regroupant 10 personnes Visite 01 : Monsieur JP Pruvot (propriétaire du terrain porteur du projet d’écotourisme à Colinne-Beaumont), accompagné de Maître Roche. Ils ont présenté le projet et ont déclaré vouloir adresser un dossier à la commission d’enquête. Visite 02 : Madame Christine Rudié accompagnée d’une personne et Monsieur et Madame Gogul, propriétaires de résidences secondaires à Stella, ont présenté leur désaccord au sujet du projet de Stella. Un courrier ou un mail sera transmis à la commission. Visite 03 : Madame Jocelyne Legrand et Monsieur et Madame Caron André, propriétaires et résidents permanents à Stella, ont présenté leurs arguments au sujet du projet de Stella. Chacun d’eux a déposé un courrier dans le registre. Visite 04 : Monsieur et Madame Detave, propriétaires de résidences secondaires à Stella, ont présenté leurs arguments au sujet du projet de Stella. Un courrier ou un mail sera transmis à la commission. Le Mardi 12/11/2013 de 9H00 à 12H00 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 76 Affiche de l’avis d’enquête présent. (visible depuis l'extérieur du bâtiment) 5 visites mais 3 seulement ont laissé un commentaire ou ont décliné leur identité. Visite 01 : Monsieur et Madame VASSEUR de BREXENT- ENOCQ approuvent le fait que l'on ne puisse pas construire sur les zones inondables, mais regrettent le fait que les zones constructibles ne soient pas réparties sur l'ensemble des communes rurales (dans le secteur de Montreuil tout est attribué à Campigneulle les Petites). Visite 02 : Monsieur Luc CARBILLET, président de Port Nature Canche, expose son souhait de voir se réaliser un Schéma de Mise en Valeur de la Mer: il souhaiterait l'aménagement d'un port nature en eaux profondes et la réalisation d'un sentier piétonnier qui amèneraient beaucoup de tourisme. Il dépose à cet effet un volumineux dossier exposant ses propositions. Visite 03 : Madame PETIT-KONCZYK présidente de l'association de marche nordique remet un dossier exposant son souhait de voir se désenclaver la commune de STELLA PLAGE par des liaisons douces forestières permettant la marche et que la forêt ne soit réservée qu'aux seuls chasseurs et cavaliers. Le Mercredi 20/1/2013 de 14H00 à 17h00 Visite n°1 de Monsieur LEQUIEN Gilles émettant des observations sur OPALOPOLIS et la construction de logement au Touquet qui seraient construits sur une zone inondable ; il craint par ailleurs que le projet OPALOPOLIS génère un afflux de circulation dans un secteur déjà très sensible Visite n°2 de Monsieur Daniel VANDEMBROUCQ qui remet un dossier de sept pages sur différents aspects du SCoT. Visite n°3 de Madame Léonce DEPREZ remettant un dossier volumineux de 42 pages exposant le point de vue de son mari sur le SCoT. Visite n°4 de Monsieur Jean Gillet qui remet une réflexion sur le ScoT Visites des maires de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq et Lefaux qui viennent remettre chacun un dossier exposant leur particularité de communes rétrolittorales et rurales. Remise d’un fax envoyé par Monsieur Vincent MAQUINGHEM par l’intermédiaire de la communauté de Communes II.5.3 MAIRIE DE BERCK Le Lundi 21/10/13 de 9H00 à 12H00 et de 14h00 à 17h00. Conditions d'accueil très satisfaisantes avec bureau au rez-de-chaussée, fléchage depuis le hall et la grande affiche jaune scotchée sur la porte(les personnes ne pouvaient pas se tromper). N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 77 Trois personnes sont venues l'après-midi (toutes de Colline Beaumont) de 14H00 à 16H30 ; la discussion, très courtoise avec chacune d'entre elles, portait sur le SCoT, son articulation avec le PLU, différence entre PLU i et P LU, assainissement, rôle du zonage et des SPANC. Aucune n'a désiré mettre une observation sur le registre, mais les trois ont déclaré être en train de préparer une intervention écrite qu'elles adresseront à la commission d’enquête. Parmi elles figurait Monsieur MAILLARD, président de l'association de Défense des Collinois qui a pu télécharger le dossier, sur les indications de Madame DELENCLOS. Madame DELENCLOS avait prévenu, le matin, de sa venue probable. Commentaire de la commission d’enquête : Suite certainement à un fâcheux copié-collé dans la rédaction de l’arrêté, donc dans la composition des affiches, il ne fut pas possible en raison des différentes parutions de supprimer la permanence de l’après-midi qui n’était pas initialement prévue. Le Mercredi 30/10/2013 de 14H00 à 17H00 Affichage de l'avis d'enquête dans le hall d'entrée de la mairie (il n'y a pas de panneau à l'extérieur) Conditions d'accueil très satisfaisantes avec bureau au rez-de-chaussée, fléchage depuis le hall et la grande affiche jaune scotchée sur la porte(les personnes ne pouvaient pas se tromper). Pas de visites ni observations portées sur le registre. Le Samedi 09/11/2013 de 9H00 à 12H00 Visite 01 : Madame BLIN Colette de CONCHIL LE TEMPLE , agricultrice ,craint que le projet de camping de Monsieur PRUVOT ,sur COLLINE BEAUMONT, générera des problèmes d'assainissement comme c'est déjà le cas à CONCHIL le TEMPLE et provoquera un afflux d'eau sur les parcelles riveraines et situées en contre bas qu'elle ne pourra plus utiliser pour le pacage du bétail. Visite 02 : Monsieur BLIN Jean-Yves de COLLINE- BEAUMONT, agriculteur et conseiller municipal dans la commune, s'oppose au projet de complexe touristique de plein air. Il craint des risques de pollution pour les pâtures en contre bas qu'il exploite et ne pourra plus utiliser pour ses vaches. (Par référence au camping de la vache verte de CONCHIL le TEMPLE exploité par la même personne et qui connait des problèmes de pollution.) Visite 03 : Monsieur MAILLARD président de l'association pour le maintien de la qualité de vie des Collinois, remet une lettre rédigée par Monsieur CARPENTIER René exposant son opposition au projet de complexe touristique de plein air. Monsieur MAILLARD de COLINE-BEAUMONT, remet ce jour un dossier volumineux qui explique les griefs de son association sur le SCoT et plus particulièrement son opposition au projet de complexe touristique de plein air projeté sur la commune Le Mercredi 20/11/2013 de 9h00 à 12H00 Visite n°1 de Monsieur Vincent Macquinghem qui vient s’exprimer sur le registre. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 78 Visite n°2 de Monsieur Alain GOILLON et Annie DELATTRE, adjoints au maire de Berck qui exposent sur le registre leur avis sur les éoliennes OFFSHORE au large de BERCK. Visite n° 3 de Monsieur Jacques BRAEMS qui dépose sur le registre ses craintes sur le dossier de construction de Stella Plage et ses réflexions sur les capacités d’accueil du territoire. Il expose aussi la situation des habitants de STELLA PLAGE au regard de la communication numérique et de l'assainissement. Il s'inquiète par ailleurs des répercussions sur la fiscalité des différents projets. Visite n°4 de Madame Bernadette JADOT, conseillère municipale à Berck qui expose sur le registre son avis sur les éoliennes OFFSHORE au large de BERCK qui dépose également une lettre rédigée par Monsieur Alain Cornu traitant également des éoliennes. Visite n° 5 de Monsieur Jean-Paul PRUVOT qui écrit sur le registre, son souhait d’être, entendu par les membres de la commission pour les entretenir du projet d’hôtellerie de plein air de Colline –Beaumont et dépose une lettre en son nom propre et une autre de Monsieur et Madame Gérard JEGOU traitant du même sujet Visite n° 6 de Monsieur SKADLUBOWICZ qui dépose un dossier de neuf pages, faisant part de ses préoccupations sur le projet de camping de COLLINE BEAUMONT. II.5.4 CENTRE CULTUREL DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON D’HUCQUELIERS ET ENVIRONS Le Lundi 21/10/2013 de 9H00 à 12H00 : Affichage en place, bureau nommé « Permanence » au rez-de-chaussée Aucune visite Le Jeudi 31/10/2013 de 14H00 à 17H00 Affichage en place. Le bureau nommé « Permanence » était occupé par une permanence hebdomadaire du jeudi (mission locale ?), aucun autre bureau n’étant libre, le commissaire enquêteur a été invité à se rendre à la Communauté de Communes du Canton d'Hucqueliers situé 14 Grand-Place à Hucqueliers où un bureau lui a été attribué au premier étage. Pas de visites ni observations portées sur le registre. Commentaire de la commission d’enquête : Elle regrette cette organisation qui semble faire peu de cas de la bonne tenue du débat public. Le Samedi 16/11/2013 de 14h00 à 17h00 Visite de Monsieur Warin de Saint Josse qui s’entretient de la qualification de Saint Josse en qualité de commune littorale avec le commissaire-enquêteur N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 79 Le Mercredi 20/11/13 de 09H00 à 14h00 Aucune visite II.6 CLIMAT DE L’ENQUÊTE L’enquête s’est déroulée dans le meilleur esprit de partenariat entre les la commission d’enquête et le Syndicat Mixte, sans aucune tentative de rétention d’information et dans le même esprit avec les différentes administrations consultées par la commission d’enquête. Les conditions d’accueil du public font l’objet de remarques particulières dans les conclusions et avis. II.7 CLOTURE DE L’ENQUÊTE Elle a été effective le 20 novembre à 24h00 à la suite de la prise en compte d’e-mails parvenus sur le site dédié à l’enquête du Syndicat Mixte. Les certificats d’affichage des mairies sont restés à la disposition du Syndicat Mixte. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 80 III. LA CONTRIBUTION PUBLIQUE III.1 LA RELATION COMPTABLE DES OBSERVATIONS Au total 56 personnes physiques ou morales ont déposé 62 contributions au cours de l’enquête. LIEU ET MODE DE DEPOT Registre Courrier dans Registre Orale Courriel Lettre Total général SYNDICAT MIXTE TOTAL BERCK HUCQUELIERS LE TOUQUET MONTREUIL 8 1 2 1 11 15 7 31 9 1 17 1 17 9 11 7 1 13 8 18 62 Les dépositions, parfois très longues et abordant des sujets très différents, ont été dépouillées, analysées, segmentées en 123 Observations suivant 33 thèmes et codifiées par: Lieu de dépôt : MON : Communauté de Communes du Montreuillois HUC : Communauté de Communes du Canton d’Hucqueliers et Environs LTQ : Communauté de Communes « Mer et Terres d’Opale » BCK : Communauté de Communes « Opale Sud » SMM : Syndicat Mixte du Montreuillois Mode de dépôt : R : contribution écrite sur le registre C : courrier déposé dans le registre Em : courriel L : Lettre adressée à la commission d’enquête Numéros d’ordre : pour le rang de la contribution et la segmentation des thèmes REGISTRE DEPOSANT ECRIT COURRIER LETTRE et MAIL Nombre Observations à traiter suivant thèmes REGISTRE DU SYNDICAT MIXTE DU MONTREUILLOIS SMM-eM-01 A A 1 SMM-eM-02 Mme Detave Nadine 1 SMM-eM-03 Mr Rouzé Benoit 2 : SMM-eM-03-01 à 02 SMM-eM-04 Mme Delannoy Catherine 2 : SMM-eM-04-01 à 02 SMM-eM-05 Mr Zorzi Romain 1 SMM-eM-06 Melle Gallet Euphémie 1 SMM-eM-07 Mr Pruvot Hubert Olivier 1 SMM-eM-08 Mr Maillard Marcel 1 SMM-eM-09 Mr Ducoté Bernard 1 Mr Delval Roger N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 81 Mr Delporte Gérard Mr Pillain Vincent Association les Brigantins Mr Ghestem Guy Mme Rudié Christine Mr Jacques Gosselin Mr Waryn Pierre Association CUCQ TREPIED STELLA 2020 Ville Etaples 18 Mr et Mme Capelle 1 Mr Vasseur Mr Lequien Gilles Mr Macquinghem Vincent Mr Macquinghem Vincent Mr Macquinghem Vincent Mr Goillon et Mme Delattre Mr Braems Jacques Mr Braems Jacques Mme Jadot Bernadette Mr Pruvot Jean-Paul Mr Carpentier René Mme Blin Colette Mr Blin Jean-Yves Association Collinois Mr Macquinghem Vincent N° E13000161/59 SMM-L-05 2 : SMM-L-05-01 à 02 SMM-L-06 1 SMM-L-07 1 SMM-eM-11 SMM-L-01 SMM-L-02 SMM-L-03 11 Courriels 7 Lettres REGISTRE DU CANTON D’HUCQUELIERS HUC-R-01 1 0 0 REGISTRE DE LA CC Mer et Terres d’Opale LTQ-R-01 LTQ-R-02 PORTS NATURE CANCHE ÉTAPLES-LE TOUQUET Mme Petit-Konczyk Mr Vandembroucq Daniel Mr Deprez Léonce Mr Gillet Jean Mairie Frencq Mairie Cormont Mairie Maresville Mairie Longvilliers Mairie Tubersent Mairie Brexent Enocq Mairie Lefaux Mr Macquinghem Vincent Mme Legrand Jocelyne Mr et Mme Caron André 17 SMM-L-04 1 1 1 1 1 1 SMM-eM-10 LTQ-C-01 LTQ-C-02 LTQ-C-03 LTQ-C-04 LTQ-C-05 LTQ-C-06 LTQ-C-07 LTQ-C-08 LTQ-C-09 LTQ-C-10 LTQ-C-11 LTQ-C-12 LTQ-C-13 LTQ-C-14 LTQ-C-15 2 15 REGISTRE DE LA CC Opale Sud BCK-R-01 BCK-R-02 BCK-R-03 BCK-R-04 BCK-R-05 BCK-R-06 BCK-R-07 BCK-R-08 BCK-C-01 BCK-C-02 BCK-C-03 BCK-C-04 BCK-C-05 Rapport de la Commission d’Enquête 21 Observations 5 : HUC-R-01-01 à 05 5 1 3 : LTQ-R-02-01 à 03 3 : LTQ-C-01-01 à 03 5 5 4 4 4 4 4 4 4 1 : LTQ-C-03-01 à 05 1 : LTQ-C-05-01 à 05 : LTQ-C-06-01 à 04 : LTQ-C-07-01 à 04 : LTQ-C-08-01 à 04 : LTQ-C-09-01 à 04 : LTQ-C-10-01 à 04 : LTQ-C-11-01 à 04 : LTQ-C-12-01 à 04 1 1 1 50 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Document 1/3 Page 82 BCK-C-06 BCK-C-07 BCK-C-08 BCK-C-09 8 9 REGISTRE DE LA MAIRIE DE MONTREUIL Mr Macquinghem Vincent MON-R-01 Campigneulles les Petites MON-C-01 Mr Béthouart Gérard MON-C-02 Campigneulles les Grandes MON-C-03 Mr Lacroix JP MON-C-04 Mr Facon David MON-C-05 GDEAM MON-C-06 Mr Macquinghem Vincent MON-C-07 8 1 7 0 11 Courriels Mr Skadlubowicz Mr Cornu Mr Pruvot Jean-Paul Mr Jegou Gérard 17 TOTAL 12 31 7 Lettres Soit 61 Contributions + 1 Orale 2 : BCK-C-06-01 à 02 1 1 1 18 1 1 1 1 1 9 : MON-C-05-01 à 09 16 : MON-C-06-01 à 16 1 31 125 125 observations à traiter + 1 orale III.2 ANALYSE STATISTIQUE DES OBSERVATIONS Le nombre de contributions a été équilibré entre les sites de Berck et du Touquet (17 contributions). Pour Montreuil la participation a été plus faible avec 8 contributions. Il est vrai aussi que le public pouvait adresser le courrier au syndicat mixte localisé sur Montreuil (7 lettres y ont été expédiées ou déposées). Nous noterons une très faible participation, réduite à 1 seule contribution, sur Hucqueliers. La transmission par mail a permis de recueillir 11 dépositions. Les observations du public ont été fortement inspirées par 2 des grands projets présentés dans le dossier du SCoT (23% des observations en font écho) : l’aménagement du projet d’hôtellerie de plein air à Colline-Beaumont et la construction de 600 logements en front de mer à Stella Plage. Ensuite l’urbanisme en général (cohérence, inégalité de traitement, logements, méthodologie de quantification des espaces urbains, milieux bocagers, consommation d'espace) a été largement abordé avec 18% des observations. La loi Littoral avec ses thématiques espace proche rivage, extension limitée, espaces remarquables, coupures d'urbanisation pèse pour 7% des contributions mais elle a déjà été très largement abordée dans les réactions suscitées par le projet de Stella. La demande de mémoire en réponse, adressée au Président du Syndicat Mixte du Montreuillois, a été structurée suivant les 33 axes qui se sont dégagés des contributions du public et qui sont listés ci-dessous : N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 83 Nombre d’observations % PROJET COLLINE BEAUMONT 17 13,49% COHERENCE INEGALITE DE TRAITEMENT 10 7,94% PROJET STELLA 10 7,94% LOGEMENTS 8 6,35% PRESCRIPTIONS 8 6,35% PROCÉDURES 8 6,35% DEMOGRAPHIE 7 5,56% NATURE ENVIRONNEMENT 5 3,97% EAU : RESSOURCE - POLLUTION - INONDATION 4 3,17% ACTUALISATION DES DONNEES 3 2,38% CONTENU GENERAL ET ORIENTATIONS 3 2,38% EOLIENNES 3 2,38% ESPACE PROCHE RIVAGE - EXTENSION LIMITEE 3 2,38% ESPACES REMARQUABLES 3 2,38% PORT 3 2,38% SCHEMA DE MISE EN VALEUR DE LA MER 3 2,38% VOLET AGRICOLE 3 2,38% TRANSPORT - DEPLACEMENTS - LIAISON DOUCE 3 2,38% ACCUEIL DANS LES PERMANENCES 2 1,59% DECHETS 2 1,59% DELIBERATIONS DES COMMUNES 2 1,59% ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC 2 1,59% FILIERE BOIS 2 1,59% LOI LITTORAL 2 1,59% AUTRES PROJETS 2 1,59% AIRE D'ACCUEIL 1 0,79% CONSOMMATION D'ESPACE 1 0,79% COUPURE D'URBANISATON 1 0,79% EMPLOI 1 0,79% MÉTHODOLOGIE DE QUANTIFICATION DES ESPACES URBAINS 1 0,79% MILIEUX BOCAGERS 1 0,79% OUVERTURE DU TERRITOIRE SUR LES TERRITOIRES LIMITROPHES 1 0,79% 1 126 0,79% 100% THEMES ABORDES DANS LES CONTRIBUTIONS TOURISME TOTAL GENERAL N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 84 III.3 ANALYSE QUALITATIVE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DU MÉMOIRE EN RÉPONSE Le résumé des observations du public et les réponses apportées par le président du syndicat mixte commentées par la commission d’enquête sont présentés ci-dessous. III.3.1 ACCUEIL DANS LES PERMANENCES III.3.1.1 HUC-R-01-05 - Mr et Mme CAPELLE Monsieur et Madame CAPELLE indiquent que la consultation du dossier dans le hall du Centre Social sur « une chaise » n’est pas propice à la concentration ; le dossier est « déjà illisible et indéchiffrable pour les novices » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Nous sommes désolés de cette situation. Dommage que ces personnes n’aient pu profiter des différentes solutions proposées à la fois pour une consultation plus propice à la concentration (autres temps de consultation, site internet…) et pour quelques explications par une rencontre avec les commissaires enquêteurs. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Un bureau dédié à l’enquête pour garder une certaine confidentialité aurait été le bienvenu. La possibilité de tenir les permanences en un lieu unique aurait marqué la considération de la communauté de communes envers le public et sa réelle implication dans le dossier qui concerne les communes qui lui ont confié les « clés du véhicule ». III.3.1.2 BCK-C-06-02 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20 novembre 2013. le 21/10/2013 je suis passé à la mairie de Berck pour m'informer sur le déroulement de l'enquête du SCoT et j'ai rencontré le Commissaire-enquêteur qui était très disponible et courtois. Le dossier étant très volumineux, je pouvais le consulter également pendant les permanences des mairies concernées, sur un support CD. J'ai fait part à Mr Normand, Commissaire-enquêteur, de mes inquiétudes concernant le projet de camping à Colline-Beaumont et mon manque de confiance vis à vis des différents intervenants. Il m'a d'ailleurs invité à faire connaître par écrit ces éléments. Le 23/ 10/2013 je suis passé à la mairie de Colline-Beaumont pendant la permanence de mairie de 18h30 à 19h30 (1 heure). Dossier sur CD du SCoT pas reçu à la mairie de CollineBeaumont. Proposition de consulter le dossier sur le site du syndicat mixte de Montreuil. À noter l'ampleur du document et 1 heure de permanence pour en prendre connaissance. Le 14/ 11/2013 mairie de Berck s/mer, pas possible de consulter le dossier du SCoT car la salle destinée à la consultation n'est pas disponible et ce pour la journée. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 85 Nous sommes désolés de cette situation. Le CD du SCoT a été transmis en Mairie de Colline Beaumont par courrier en date du 18 octobre 2013 mais l’accusé réception indique effectivement une réception en date du 24 octobre 2013. Différentes possibilités étaient offertes pour la consultation du document : site internet dédié au SCoT ; autres temps de permanence et dans différents lieux. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique avait fait ce choix de la proximité, la municipalité de Colline Beaumont aurait dû élargir ses horaires en conséquences pour permettre le débat démocratique, la mairie de Berck aurait dû mettre le dossier à la disposition de Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique dans un autre local de la mairie. Les maires concernés ne manqueront pas d’en tirer les conséquences pour les prochaines enquêtes publiques se déroulant dans la « maison commune ». III.3.2 CONTENU GENERAL ET ORIENTATIONS III.3.2.1 SMM-eM-03-01 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013 Monsieur Rouzé émet un avis favorable pour les raisons suivantes : échelle pertinente et cohérente, maitrise du foncier, rendre plus accessible le logement à la population locale, atténuer la spéculation, tient compte des enjeux et des objectifs environnementaux en préservant les ressources et limitant la consommation démesurée des terres agricoles et espérer de développer une nouvelle offre économique en panne sur le territoire, masquée par les 3 piliers de l’activité du territoire que sont Valéo, le tourisme et le secteur hospitalier. Il souhaite que le SCoT soit le socle commun à une collectivité plus élargie en organisant ces 4 communautés de communes afin que cette entité soit plus représentative auprès des instances régionales, nationales et plus concurrentielles face aux communautés d’agglomérations et urbaines de notre région. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Les élus du SCoT remercient Monsieur ROUZE qui décrit la stratégie comme ils l’ont conçue, rendant son adhésion au projet d’autant plus appréciable. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête prend acte de la satisfaction du président du syndicat mixte III.3.2.2 LTQ-C-05-03 - Monsieur GILLET Jean Extrait du courrier : « Mais après étude de cet énorme document proposé à l'enquête, on reste avec l'impression qu'il n'est pas question de faire un S.C.O.T. qui réponde en général aux vœux des populations, mais que ce soit un nouvel instrument imposé « d'en haut » où la loi, les règlements, la nature commandent, et où l'économie, l'industrie, le commerce et le maintien des populations subissent. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 86 Mais ma lecture a certainement été superficielle ! Malgré tout, la première impression est souvent la bonne .... !» AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Affirmation engageant son auteur auquel les élus du SCoT ne prétendent pas contester la sincérité. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Les thèmes exposés par Monsieur GILLET doivent pouvoir s’harmoniser et ne sont pas contradictoires. Le développement économique doit se faire dans un environnement agréable. III.3.2.3 MON-C-05-02 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 « A lire entre les lignes, on s'aperçoit que la vocation que le SCoT attache à notre territoire s'inscrit dans un phénomène que l'on observe dans d'autres régions : devenir la nouvelle grande banlieue dortoir de la région parisienne (grâce à un hypothétique TGV qui viendra encore grever les finances publiques) et de la région de Lille (idem avec la densification du réseau routier qui devra s'ensuivre). La création de cette «ville nouvelle» au sud de Montreuil illustre l'idéologie du développement exponentiel et éternel qui a accompagné les « trente glorieuses » : urbanisation à outrance, infrastructures et zones commerciales démesurées. Un projet comme Opalopolis, pensé il y a plusieurs décennies comme un pôle technologique et industriel, n'est plus du tout en phase avec la situation économique actuelle. Il se retrouvera de fait consacré essentiellement à l'implantation d'entrepôts logistiques et de zones commerciales, qui ne produisent rien et contribuent au contraire, dans une vision à court terme, à aggraver notre situation de dépendance et de déficit budgétaire au niveau national. Notre territoire ne peut plus se permettre une densification des infrastructures dans une région déjà saturée, notamment en raison de sa morphologie générale : une façade maritime où l'on ne peut pas construire de routes ou de lignes de chemin de fer. La philosophie qui aurait dû animer les concepteurs du SCoT aurait dû être non pas celle de la croissance exponentielle et éternelle du BTP (on voit où cela a mené l'Espagne) et du commerce de type hypermarchés et autres zones commerciales (qui détruit silencieusement dans le petit commerce autant d'emplois qu'il en crée dans le grand) mais celle de la recherche d'un équilibre et d'une innovation vraiment en phase avec la nécessité du « développement durable ». Ce n'est pas le cas.»… « D'une manière générale, on ne peut que déplorer que, malgré quelques timides interrogations sur les conséquences de ce modèle, le SCoT reste profondément marqué par l'idéologie du développement exponentiel et éternel qui a marqué les 60 dernières années alors que le défi à relever à présent consiste à rechercher un équilibre au niveau des territoires. Relever ce défi exige que l'on commence à faire preuve d'imagination et de capacité d'innovation plutôt que reproduire ad vitam aeternam les vieilles recettes des 30 glorieuses qui ne sont plus en phase avec les réalités actuelles et ont largement fait la preuve de leur échec dans la plupart des domaines essentiels : chômage endémique, crises à répétition, pollutions diverses, surexploitation des ressources ... » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 87 Affirmation engageant son auteur auquel les élus du SCoT ne prétendent pas contester la sincérité mais dont nous contestons l’interprétation. Le pôle Montreuillois n’a pas vocation à devenir « une ville nouvelle »et le concept de « village bosquets » induit une déclinaison phasée en fonction de besoins et avec un objectif de mixité fonctionnelle avec des services, des commerces de proximité et des activités artisanales non nuisantes dans le tissu. Le projet « Opalopolis » a été entièrement repensé sur un positionnement sur des TPE/TPI et PME/PMI (accueil d’activités artisanales et industrielles et / ou fortement tertiarisées) ; la ZACOM « Opalopolis » étant définie sur un maximum de 5/8ha. Pour ce qui concerne le commerce, le SCoT indique dans la partie 2.3.4et 2.3.5 « favoriser le développement du commerce dans les centralités urbaines » avec une organisation du développement du commerce et en articulation avec les transports. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête donnera son avis dans les documents 2 et 3 sur le pôle montreuillois. Le nouveau positionnement sur le projet OPALOPOLIS aurait mérité d’être précisé dans le document, à moins que cela soit très récent. III.3.3 OUVERTURE DU TERRITOIRE SUR LES TERRITOIRES LIMITROPHES III.3.3.1 MON-C-06-01 – GDEAM Il nous semble que le SCoT manque à une de ses obligations fondamentales: situer la vocation de ce territoire dans le contexte régional, ce qui aurait permis d'éclairer de manière plus circonstanciée sa vocation première dans une région très urbanisée où les espaces naturels sont tombés à 10 à 15 pour cent au plus, selon si la rigueur avec laquelle on sélectionne ce qu'on retient en termes d'espaces naturels. Cette vocation "montreuilloise" dans un contexte élargi, un contexte qui a plus de sens, le projet est quasi muet. Il est de la même façon muet sur la coordination avec les autres SCoT, notamment ceux du Boulonnais et des 7 vallées avec lesquels il partage tant d'enjeux. Cette logique territoriale étriquée conduit à bien des aberrations. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le PADD dont c’est l’objet positionne de manière particulièrement claire le territoire dans la grande région, et pas seulement à l’échelle administrative NPDC ou France. Il définit une vocation littorale et rurale spécifique ‘autour du bien vivre et comme « laboratoire » pour une autre manière « pas seulement » touristique d’envisager un mode de vie et de développement littoral. Le PADD indique clairement l’objectif de préservation des infrastructures naturelles, à la fois comme enjeu d’intégration au mode de développement et comme soutien fondamental à préserver dans le cadre de l’attractivité du territoire. Concernant la gestion concrète, le SCoT définit le cadre règlementaire de la protection et du « fonctionnement » spatial de ces espaces. La remarque est pertinente si elle se situe au niveau des actions à mener de concert dans la coordination de la gestion des estuaires et de la TVB avec les territoires limitrophes. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 88 Le PNM, les SAGE et l’Inter SCoT seront les acteurs de cette coordination de la gestion environnementale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Le développement du territoire dépend évidemment des actions menées sur son périmètre mais aussi de l’évolution des espaces voisins ou en liens directs, et à ce propos la Commission d’Enquête pense que le SCoT n’a pas pris suffisamment en compte les territoires voisins et limitrophes en particulier sur des thèmes majeurs transversaux comme les transports, le littoral, le tourisme, le commerce, les grands projets… La commission estime que les interfaces spatiales auraient dû être prises en compte dès l’élaboration du dossier. En effet le littoral est partagé, les espaces paysagers sont partagés, un estuaire est partagé, les bassins versants des fleuves et rivières sont partagés, les routes sont partagés ainsi que leur trafic. Naturellement les actions communes de gestion seront à partager entre les différents périmètres administratifs qui ne coïncident pas toujours avec la géographie humaine. Espérons que le Pôle métropolitain Côte d'Opale (29 intercommunalités, 5 zones d’emplois: la région Flandre-Dunkerque, le Boulonnais, le Calaisis, l’Audomarois et le Montreuillois) palliera à ce manque. Les agences du Littoral Côte d’Opale ont été missionnées sur l’émergence d’une démarche inter Scot à l’échelle de ce territoire avec pour objectifs : - Partager le contenu des sept SCoT couvrant la Côte d’Opale (grille d’analyse des enjeux et objectifs de chacun des documents, lexique des termes) - Consolider le système d’observation littorale (harmonisation des indicateurs de suivi et d’évaluation, partage des éléments prospectifs) - Harmoniser les objectifs de politiques publiques d’aménagement du territoire sur les sujets relevant de l’échelle métropolitaine : la mer, l’armature du territoire, la maitrise de la consommation foncière ; infrastructures - Assurer davantage de cohérence territoriale pour des stratégies dépassant les limites de chacun des SCoT : gestion des franges inter SCoT, inscription de la trame verte et bleue dans les documents de planification, prise en compte des spécificités du polder. Mais quelle collaboration avec le sud de la baie de l’Authie, l’Angleterre, la Belgique… ? Le SCoT nous a semblé bien muet sur ces sujets. III.3.4 DELIBERATIONS DES COMMUNES III.3.4.1 MON-C-01 – Monsieur ALLEXANDRE Jean-Claude - Maire de Campigneulles-les-Petites / 12 Novembre 2013 Monsieur le maire a remis une copie de la délibération municipale. « Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal émet un AVIS DEFAVORABLE pour les raisons suivantes : La densité de logements à l'hectare est trop importante. Les éléments du PLU de Campigneulles les Petites approuvé le 12 Décembre 2011, concernant les différents projets retenus sur des zones à urbaniser, n'ont pas été repris. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 89 La pertinence de localiser à la parcelle l'emplacement des futures constructions au SCoT comme il l'est prévu dans la création du village bosquet entre les communes de Campigneulles les petites et Montreuil sur mer. Il manque dans l'étude le recensement des zones constructibles déjà existantes ainsi que celui des logements vacants. Malgré les réunions publiques un manque de communication et d'explications sur le choix de ce projet est fortement ressenti. L'insuffisance des infrastructures n'a pas été soulevée Le projet du SCoT ne fait pas référence à la distribution en eau et en électricité. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le projet de pôle Montreuillois n’est pas conçu comme un projet communal, et d’ailleurs les enjeux de gouvernance de ce projet ont clairement été posés et seront renforcés dans le DOO. Les infrastructures nécessaires doivent bien évidemment être mises en œuvre dans le temps et l’analyse de la capacité d’accueil du territoire ne doit pas s’analyser comme la capacité des infrastructures à T0 du SCoT mais comme la capacité du territoire à y faire face dans le temps sans que les ressources du territoire soient remises en causes. Ainsi, effectivement la réalisation dans le temps du projet qui a été conçu pour être phasé, impliquera la montée en puissance d’équipements et une gestion spécifique de l’assainissement et des eaux pluviales (Loi sur l’eau + prescriptions du SCoT etc…) mais aussi de l’électricité. Les logements vacants ont été pris en compte dans le calcul du besoin en logements à l’échelle SCoT avec un objectif de reconquête (une part plus que significative des logements est à trouver dans les espaces déjà urbanisés). Quant à la densité, c’est désormais un enjeu national en lien avec la protection des espaces agricoles et la préservation de l’environnement dans une de ses ressources fondamentale. Concernant la mise en œuvre, la concertation ne s’arrête pas au SCoT qui fixe un cadre mais sera poursuivie. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Jusqu’à la preuve du contraire la commune reste encore l’élément de base de la démocratie locale et le suffrage universel direct désigne encore ses représentants qui doivent être écoutés par l’entité du Syndicat qui n’est que l’émanation des communes et non une tutelle prescriptive « vivant en autarcie » et restant sourde. Il ne peut, en aucune façon être imposé un projet à une commune qui possède encore la partie réglementaire du droit des sols, en lui déclarant tout simplement que ce qui va se passer sur son territoire fera l’objet de directives, qu’elle n’aura plus qu’à traduire dans son PLU, alors que la quasi-totalité du projet va s’établir sur son territoire La commission relève la contradiction du SCoT et du projet en considérant aussi qu’il est dit page 73 du livre 3 du rapport de présentation: « la taille des bourgs étant très modestes : elles ne peuvent accueillir un développement trop important ni trop dense mettant en péril leur identité et la qualité de leur cadre de vie ». La Commission d’Enquête donnera son avis spécifique sur le pôle Montreuillois dans le document 2 " conclusions et avis" N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 90 III.3.4.2 MON-C-03 – Monsieur DOUAY Hubert - Maire de Campigneulles-lesGrandes / 20 Novembre 2013 Monsieur le maire commente une réunion informelle du conseil municipal : « Le conseil municipal de CAMPIGNEULLES LES GRANDES s'est réuni le 04 novembre 2013 pour émettre un avis sur la synthèse du projet d'arrêt du SCoT. La carte communale approuvée le 07 février 2011 par M. Le Préfet, a mis en avant que la commune de CLG souhaitait poursuivre de façon mesurée son développement urbain. Elle a souhaité protéger l'identité du village avec la préservation et la mise en valeur de l'environnement. La définition des zones constructibles s'est effectuée dans un souci de préservation des terrains naturels et agricoles. La caractéristique de Campigneulles les Grandes est que chaque terrain bâti a derrière lui un espace libre ; la volonté première a été de maintenir cet état de fait, et donc de ne pas ouvrir à l'urbanisation de grands espaces qui permettraient un aménagement type lotissements où les petites parcelles sont dos à dos. La topographie des terrains ouverts à l'urbanisation permet de respecter le parcellaire actuel de la commune et de maintenir un habitat de type pavillon traditionnel. En raison d'un niveau d'équipement faible (Assainissement non collectif, desserte en gaz inexistante, réseau ADSL limité), la commune a considéré l'évolution de son urbanisation sur une période de 15 ans en dégageant une surface constructible de 87300 m2 • Après aménagement des infrastructures, et tenant compte de la rétention foncière la surface moyenne d'un terrain à bâtir serait de 900 m2 soit une réserve d'environ 61 terrains à bâtir. L'objectif de croissance résidentielle du SCoT n'est pas en adéquation avec le document d'urbanisme local puisqu' il prévoit une densité de 23 logements à l'hectare ! Au vu de ces éléments, le conseil municipal a émis un avis défavorable sur le rapport de présentation en l'état du SCoT. A l'unanimité, les élus souhaitent que le SCoT s'adapte au document d'urbanisme mis en place sur le territoire de la commune de CAMPIGNEULLES LES GRANDES. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE En droit, c’est au PLU d’être compatible avec le SCoT et non l’inverse. Le projet dépasse le cadre de Campigneulles et interroge le territoire dans son ensemble. Voir réponse ci-dessus COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Elle rejoint l’avis du Syndicat mixte mais, s’il y a encore interrogation c’est que la « mission explicative » n’a pas été suffisante ou que les réponses n’ont pas été suffisamment apportées. Toutefois le projet n’est pas au stade des tables de la loi et l’enquête publique aura permis de sortir du milieu des « sachant » et d’éclairer les zones d’ombre. La Commission d’Enquête recommande à la municipalité de lire attentivement les appréciations de la Commission d’Enquête sur les zones foncières d’urbanisme à long terme (zone AU et NA dans les vieux POS) et leurs effets néfastes sur les exploitants agricoles. Maintenir le nombre d’habitants dans l’urbanisation actuelle sera déjà un beau challenge. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 91 III.3.5 PROCÉDURES III.3.5.1 MON-R-01 et BCK-R-05 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21 Octobre 2013 Monsieur MAQUINGHEM Vincent, sollicite du Président de la Commission d’enquête le 21octobre 2013 dans l’après-midi, premier jour de l’enquête, la prolongation de l’enquête publique jusqu’au prononcé des jugements à intervenir pour des instances qui seraient répertoriées sur le territoire (instance 130 6160-3 pour une liquidation d’astreinte dans le cadre de l’exécution du jugement n°1106561 rendu le 04 juillet 2012) dont l’avis d’audience est déposée en annexe A du BCK-R-05 ; l’instance 12038-62 nouveau PLU (ÉTAPLES ???) dont « le bilan de la concertation inexistant a dû être délibéré le 04 octobre 2013 », il évoque aussi un dossier dont la référence est illisible dirigée contre la ville d’Étaples, évoque le dossier d’Opalopolis et semble-t-il de la ZAC des Près et donne à cette occasion des appréciations que la Commission n’a pas à connaitre dans le cadre de sa mission et n’a donc pas à relater dans son rapport. NB : Le Président de la Commission d’enquête, interpellé à son domicile par Monsieur MAQUINGHEM qui s’était procuré son n° de téléphone privé dans le même après-midi, lui a signifié qu’une demande de prolongation d’une enquête publique ne se décidait pas en début d’enquête et qu’il était trop tôt pour envisager cette procédure additionnelle justifiée par des critères telles qu’une affluence exceptionnelle ou un défaut de publications légales ou d’autres éléments ne concernant que l’enquête publique en cours. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est effectivement incompréhensible et le mode opératoire vis à vis du Président de la CE particulièrement impoli. Le SCoT fixe des objectifs généraux qui encadreront PLU et projets au profit d’un intérêt général commun qui trouve sa légitimité dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD élaboré par les élus en concertation et association avec différents partenaires dont la population). Les remarques concernant PLU, ZAC ou anciens projets etc… ne rentrent pas dans le champ de l’enquête. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Les commissaires enquêteurs ne portent pas de jugement de valeur, ils estiment qu’une lettre adressée directement au président du tribunal administratif aurait été la meilleure solution puisque la commission ne peut même pas consulter la progression des instances, ce que le pétitionnaire peut faire. III.3.5.2 MON-C-07 et LTQ-C-13 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21 Octobre 2013 Par courrier faxé le 19 novembre 2013, dans l’ordre aux journaux locaux et régionaux aux communautés de communes au représentant de l’État dans l’arrondissement à la Commission d’Enquête publique pour joindre au dossier, Monsieur MAQUINGHEM demande désormais, N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 92 entre autres jugement de valeur sur lesquelles la Commission n’a pas à se prononcer, que la commission suspende son avis. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. Réponse ci-dessus. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir réponse ci-dessus III.3.5.3 BCK-R-01, BCK-R-02 et BCK-R-03 - Monsieur MAQUINGHEM Vincent Dans le courrier BCK-R-01, Monsieur MAQUINGHEM doute de la communication d’OPALE SUD, regrette qu’aucun porteur des projets d’OPALOPOLIS et Champs de Gretz ne s’expriment dans le registre pour défendre le bien-fondé de leur choix. Dans le courrier BCK-R-02, il s’adresse aux journaux locaux et s’indigne de leur mutisme sur le dossier TA1306160 dont ils auraient connaissance, précise que le SCoT est « mis en doute » par l’instance au TA 1106561 pour la règle R5 du PLU d’ÉTAPLES du 12 juillet 2010 et repose donc sur l’illégalité. Sous la référence BCK-R-03, Monsieur MAQUINGHEM déclare déposer la copie du courrier émanant du TA et déjà évoqué dans son observation MON-R-01et précisant que le dossier TA concerne la R5 du PLU d’Étaples approuvée le 12 juillet 2010 pour les 100 premiers ha et accompagné d’une révision générale pour les phases II et III d’Opalopalis, projet repris par le SCoT, la dite-révision générale étant attaquée par le rédacteur de l’observation devant le TA sous la référence 1206740, dont la pièce est jointe ainsi qu’une lettre adressée au Président de la CCMTO du 25 juin 2013 pour demander des adresses et des dossiers administratifs , dont l’objet et les commentaires sont étrangers au présent dossier de SCoT. Il demande à la Commission d’Enquête de prendre connaissance du compte-rendu d’activités au concédant pour le projet OPALOPOLIS ADEVIA CCMTO pour l’année 2012 et approuvé à l’unanimité le 1er Juillet 2013. Il rappelle avoir fait transmettre par fax le courrier qui est repris sous la rubrique MON-C-07. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. Réponse ci-dessus. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir réponse ci-dessus III.3.5.4 LTQ-C-05-02 - Monsieur GILLET Jean Extrait du courrier : « Mais aucun commentaire, émanant de réunions qu'aurait eues la population et leurs élus sur l'évolution de leur villes et villages, sur la façon dont ils envisageaient leur devenir ... Quelques traces de réunions dites de « concertation » avec beaucoup d'absents, pas toujours excusés (ce qui prouve la façon dont ils ont été mobilisés) N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 93 toujours conclues par la majorité absolue tant le traitement des sujets devait être réaliste qu'il requerrait la confiance vers l'animateur ou le président. Ces sujets de base, souhaits divers des communes pour l'avenir et leur développement s'ils avaient été mis sur la table, auraient justifié la présence de tous ces techniciens (technocrates?) qui se serait révélée nécessaire pour canaliser, expliquer et répartir les objectifs ! » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE On se reportera au bilan de concertation pour apprécier la remarque et on notera que M. GILLET a eu toute latitude pour faire valoir son point de vue durant la concertation, ainsi que M. DEPREZ. Il avait été indiqué le souhait d’une répartition en contradiction avec les principes de la loi Grenelle à la fois sur la consommation d’espace et sur le lien entre développement et limitation des déplacements contraints ce qui conduit à une politique de renforcement de pôles. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission estime que la concertation a été conduite au minimum réglementaire et donne son avis dans son rapport sur cet aspect. III.3.6 ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC III.3.6.1 MON-C-06-02 – GDEAM ETAT DES LIEUX : Après avoir rappelé que l'état des lieux est une des trois pièces maîtresses du SCoT., qu’elle est fondamentale dans le projet puisqu'elle permet d'identifier les enjeux de territoire, notamment environnementaux, rappelé que son association connait bien le Montreuillois puisqu'elle y est ancrée depuis 1972, le GDEAM déclare avoir vu l'évolution de ce territoire et son appauvrissement écologique, quand bien même le potentiel actuel reste significatif dans un contexte d'appauvrissement généralisé dans les plaines du nord de la France. « Ainsi, la nature garde droit de cité dans la partie littorale et dans le secteur du Haut-Pays. S'y concentrent la majeure partie des espaces naturels identifiés dans l'inventaire ZNIEFF d'ailleurs. C'est une première caractéristique qui détermine une première vocation. Seconde vocation, la vocation rurale et agricole détermine ce territoire. Il nous semble que le SCoT manque à une de ses obligations fondamentales: situer la vocation de ce territoire dans le contexte régional, ce qui aurait permis d'éclairer de manière plus circonstanciée sa vocation première dans une région très urbanisée où les espaces naturels sont tombés à 10 à 15 pour cent au plus, selon la rigueur avec laquelle on sélectionne ce qu'on retient en termes d'espaces naturels. Sur cette vocation "montreuilloise" dans un contexte élargi, un contexte qui a plus de sens, le projet est quasi muet. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Il n’est pas correct de penser que l’Etat des lieux pose un « projet » de manière définitive. Le diagnostic (le terme état des lieux n’est pas approprié et ne figure dans aucun texte) a pour but d’observer le mode de développement passé pour le réinterroger dans un projet. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 94 Le PADD dont c’est l’objet positionne de manière particulièrement claire le territoire dans la grande région, et pas seulement à l’échelle administrative NPDC ou France. Il définit une vocation littorale et rurale spécifique « ‘autour du bien vivre » et comme « laboratoire » pour une autre manière « pas seulement » touristique d’envisager un mode de vie et de développement littoral. Le PADD indique clairement l’objectif de préservation des infrastructures naturelles, à la fois comme enjeu d’intégration au mode de développement et comme soutien fondamental à préserver dans le cadre de l’attractivité du territoire. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête estime qu’il doit s’agir de problèmes de sémantique ou de souffle lyrique, mais elle aimerait aussi connaitre la signification exacte d’infrastructures naturelles qui à première vue sont antinomiques, s’agit-il d’infrastructures dominant le fleuve impétueux, la rivière, de digues contre la submersion marine, de programmes de plantation d’oyats pour fixer la dune pour protéger un bâti, comme à Merlimont, contre le sable envahissant les immeubles trop proches du rivage ? Ces quelques données évoquées dans le projet auraient permis d’éclairer le lecteur. S’agit-il comme il est indiqué dans le projet que 600 logements à Stella Plage sur 4000m² permettent de renaturer un site imperméabilisé ? III.3.6.2 MON-C-06-03 – GDEAM DIAGNOSTIC : La Commission d’Enquête reproduit in extenso la contribution du G.D.E.AM: LE GDEAM cite les cartes « Le GDEAM s’interroge beaucoup sur la qualité et la sincérité du diagnostic de territoire qui est livré tant l'écriture paraît partisane et légère à maintes reprises. » Diagnostic de territoire déroutant Les thèmes examinés dans le diagnostic sont classiques mais la façon dont l'analyse est réalisée laisse perplexe. En effet, une opposition littoral / Rural ou ouest / est régulièrement soulignée de manière absolue. En premier lieu, peut-on raisonnablement comparer des territoires aussi différents qu'un espace rural "pur" comme le secteur d 'Hucqueliers et les stations balnéaire ou la ville sur le littoral? Or, on ne constate quasi jamais de pondération dans l'appréciation des choses en mettant en perspective les besoins et modes de vie réels des habitants et la vocation profonde de leur territoire. Les appréciations sont donc le plus souvent théoriques. Quel sens cela a-t-il de mettre en évidence la distance du canton d 'Hucqueliers à un échangeur autoroutier? A quels besoins cela correspond-il pour les habitants et l'économie locale ? D'autre part, la réflexion est limitée au périmètre du SCoT. Il en résulte des résultats parfaitement erronés puisque les habitants du secteur d'Hucqueliers ont la faculté d'accéder aisément aux échangeurs autoroutiers d'Hesdin l'Abbé et de Neufchâtel-Hardelot au sud de Boulogne situé à une distance inférieure de moitié à celui de Montreuil. De plus, leur position intérieure est à la charnière du Boulonnais, l'Audomarois et le Montreuillois, ce qui présente bien des facilités pour les déplacements par rapport au secteur de Berck par exemple. Autre exemple: le temps d’accès aux services intermédiaires ou autres Ces cartes sont peu explicites sur le plan méthodologique. Le même constat peut être fait, le secteur d'Hucqueliers est charnière entre Boulonnais/ Audomarois et Boulonnais. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 95 Les "bassins de vie" réels font que le secteur d'Hucqueliers émarge à plusieurs pôles régionaux. C'est le fruit d'une situation géographique sur les hauteurs du Haut-Pays qui sépare physiquement et historiquement ces pôles. Une comparaison dans l'absolu a-t-elle là aussi beaucoup de sens? Les communes du Haut-Pays sont certes plus éloignées de l'hôpital de Rang-du-Fliers mais elles ont accès aussi à celui de Boulogne ... La situation charnière présente aussi des avantages. On peut faire le même constat pour les établissements scolaires, les équipements sportifs ... Quel est l'intérêt de se demander quel est le temps d’accès à une commune de plus de 10000 habitants? Veut-on faire des campagnes les banlieues des grandes villes? En milieu rural, seul compte la proximité des bourgs ruraux qui proposent les commodités de service usuels. Une telle carte occulte la proximité de Samer, Desvres, Fruges, Hucqueliers, Fauquembergues ... qui sont les centres de gravité socio-économiques pour les communes du Haut-Pays. Ce sont bien sûr des communes de moins de 10000 habitants. Le diagnostic ne dit d'ailleurs rien sur le rôle en particulier des bourgs ruraux de Desvres et Samer dont la proximité avec les communes du Haut-Pays les rend incontournables pour nombre de services. C'est ainsi depuis toujours. On omet souvent de préciser que la dénomination exacte n’est pas "Haut-Pays" mais "Haut Boulonnais" pour les communes située sur le revers de la cuesta du Boulonnais et ce jusqu'au Bras de Bronne. Il nous apparaît donc que la présentation du territoire faite dans le diagnostic manque de crédibilité. D'une part, elle compare des territoires incomparables sans discernement. La comparaison récurrente avec la ville oriente les résultats. D'autre part, elle ignore trop les bassins de vie réels. Les enseignements tirés de l'analyse s’en trouvent donc souvent artificiels. En d'autres termes, les auteurs laissent la sensation de vouloir réinventer la géographie locale au profit d’une création administrative ex-nihilo. Dans ce contexte de comparaison rural/urbain littoral, la ruralité ne sera-t-elle pas un prétexte à aménager déconnecté des besoins réels? N’engage-t-on pas une réflexion visant à provoquer le basculement des secteurs ruraux dans le fait urbain à terme, au nom d’une conception de l'aménagement du territoire niant les caractères réels et les qualités de la ruralité ? Il eut été plus crédible d'opérer une coordination entre les SCoT Boulonnais et Montreuillois pour rechercher un équilibre dans le respect des bassins de vie AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Ces remarques constituent un avis partisan et particulièrement « biaisé ». Ce n’est pas en soi un problème car un diagnostic peut être fait de plusieurs points de vue que chacun peut considérer comme légitime. L’analyse met justement en évidence la faible accessibilité, au sein de l’espace du SCoT, du Canton d’Hucqueliers, ouvrant implicitement la réflexion sur la place et le niveau d’échanges ou d’intégration souhaitable à l’échelle du SCoT pour le développement du territoire. L’exercice du SCoT a pour point de départ la mise en exergue des points de divergence, des points de questionnement, des points de recoupement, au sein de son périmètre. Le diagnostic a fait l’objet d’une concertation et d’un travail avec les élus. Il constitue une analyse qui répond à des questions soulevées dans le processus. Ainsi et sans qu’il s’agisse de « faire des campagnes, des banlieues des grandes villes », les acteurs économique se posent la question de l’accès aux infrastructures, et aux grandes villes qui sont également le support N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 96 d’aménités et de services recherchés par la population ; cela n’empêche pas le diagnostic de pointer la très profonde cohérence en terme de bassin de vie du périmètre du SCoT. Si la remarque a sa légitimité, elle ne tient pas compte de la particularité du SCoT, qui, même s’il tient compte des échanges avec l’extérieur, doit mener jusqu’au bout un projet de cohérence entre ses différents espaces. L’analyse proposée dans le diagnostic permet de donner un aperçu de ce niveau de cohérence au temps zéro. Par ailleurs le diagnostic n’est, encore une fois, pas le projet et le projet ne dit pas qu’il faut nier la ruralité au contraire, il dit qu’il faut la réinventer et que ce n’est pas un lieu de développement résidentiel par défaut. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Si le diagnostic a été l’objet d’un véritable travail de concertation avec les élus, alors nous devons faire confiance, s’il s’agit d’un simple recensement sur les sites internet de différentes cartographies, il s’agit alors d’un diagnostic minimum. La commission a participé en quelque sorte au diagnostic, en illustrant son rapport et ses conclusions par l’apport d’éléments particuliers comme la liste des campings par EPCI, d’une carte de l’état des lieux des documents d’urbanisme, d’informations diverses sur les plans en cours, sur des tableaux de vérification d’hypothèse, par des liens sur des sites informatique essentiels etc. III.3.7 PRESCRIPTIONS III.3.7.1 SMM-eM-04-02 - Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre 2013 Le SCoT promet un urbanisme de qualité impliquant une approche Environnementale de l'Urbanisme qui permet d'adapter aux besoins stratégiques l'utilisation de l'espace (p. 30 du PADD). Toutefois, le DOO ne décline pas suffisamment cet objectif. Quels sont les incidences pour les PLU ? Quelles sont les prescriptions, les recommandations associées? Il est précisé dans le DOO P. 94: l'objectif d' « affirmer au travers des projets de Stella plage ... et du projet de mise en œuvre du projet de trame verte urbaine une vocation touristique tournée vers le bien vivre et liée à une approche environnementale intégrée ». Quels sont les prescriptions du DOO dans le PLU ? Comment traduire cet objectif ? Quelle traduction pour la trame verte et bleue urbaine ? Plus généralement, le détail des prescriptions attendues dans les PLU serait de nature à répondre aux enjeux de préservation de la qualité urbaine et environnementale affichée dans le PADD. Il serait nécessaire de traduire les objectifs de qualité attendus dans les PLU en matière d'environnement, de trame verte et bleue, de paysage, d'architecture, de qualité urbaine, etc. ... AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Pour répondre aux multiples objectifs du SCoT les PLU devront choisir les outils appropriés à leur disposition afin d’être compatibles. Il ne faut pas lire les objectifs qui sont autant de prescription « une par une » mais bien envisager leur effet cumulatif. Les PLU vont devoir concevoir leur projet en traduisant ces objectifs au travers d’OAP (Orientation d’Aménagement et Programmation), dont les effets juridiques viendront se cumuler ou s’articuler avec zonages et règlements. Ainsi une AOP Trame Verte Urbaine N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 97 viendra s’imposer aux projets de construire ou d’aménager. Des emplacements réservés pourront aussi s’imposer parfois si l’OAP ne suffit pas, dans d’autre cas le règlement prévoira un taux de surface de pleine terre, etc. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Nous commençons à découvrir le choix des outils qui devront être intégrés dans un guide de la traduction du SCoT dans les PLU et cartes d’urbanisme et de nombreux exemples sont disponibles en consultant les moteurs de recherche sur internet. Nous recommandons l’élaboration d’un tel guide. III.3.7.2 LTQ-C-06-02 à LTQ-C-12-02 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux Pièce 1.5: Modalités et indicateurs de suivi de la mise en œuvre du schéma Les PLU des communes sont présentés comme des indicateurs de mesure de la mise en œuvre du SCoT. On peut toutefois regretter que l'analyse de l'incidence du SCoT sur les PLU actuels n'ait pas été menée et suggérer qu'elle le soit avant de valider le Schéma proposé qui s'imposera à eux dans un avenir proche. Cette analyse aurait alors pu constituer en tant que de besoin autant de pistes d'ajustement sans pour autant les remettre en cause. En effet les PLU des communes « rétro-littorales rurales » de la CCMTO ont été élaborés depuis 2006. 50% d'entre eux ont même été validés en 2013 (cf. Tableau de synthèse). Ils satisfont les objectifs d'un développement raisonné compatible avec le caractère rural de ces communes mais aussi avec l'évolution actuelle et à venir des populations liée à leur« rétrolittoralité », à proximité des territoires offrant une activité : Etaples-Le Touquet, Berck, Montreuil, mais aussi Boulogne. Ils répondent également à une volonté partagée de réduire la consommation de terres agricoles en comblant les dents creuses et en densifiant les extensions. Ils prennent en compte la préservation des exploitations agricoles et anticipent leur développement par la mise en place de périmètre de protection. Ils favorisent également la mixité en réservant des espaces destinés à l'accession sociale. Il nous semble donc incohérent de remettre en cause la même année à travers le SCoT 50% des PLU qui viennent d'être validés. De surcroît nous ne pouvons ignorer les 203 000€ d'argent public investis dans l'élaboration des PLU dans une période ou l'utilisation de l'argent public est plus que jamais au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Il ne semble pas davantage cohérent du point de vue de l'impact sur l'environnement ainsi que sur le pouvoir d'achat des ménages de vouloir éloigner l'habitat des lieux de travail. Rappelons enfin que l'A16 depuis Wailly-Beaucamps est payante et que la liaison vers le littoral par la RD 939 traverse des agglomérations dont le confort des riverains ne doit pas non plus être ignoré. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Les textes législatifs et règlementaires se renforcent dans le temps pour « Limiter la consommation d’espace » et comme on l’a vu la Chambre d’Agriculture, l’Etat, la Région et le Département se sont montrés particulièrement vigilants sur ce sujet. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 98 COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Il doit s’agir tout d’abord de la propre vigilance des élus communaux qui seront les premiers responsables, devant leurs électeurs des effets d’abord financiers des extensions irréfléchies de l’urbanisation sur la fiscalité locale et sur les exploitations agricoles. La commission a donné son avis dans ses conclusions et avis. III.3.8 AIRE D’ACCUEIL III.3.8.1 MON-C-05-06 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 « Page 39 (diagnostic Habitat) : un encadré souligne les contraintes relatives à la planification d'aires d'accueil pour les gens du voyage à réaliser au Touquet, à Cuq et à Etaples. Les PLU de ces communes ont-ils défini les emplacements réservés à ces équipements ? Sur les communes de Cuq et Le Touquet en particulier, le foncier disponible par rapport aux contraintes environnementales et risques naturels, particulièrement réduit, est l'objet de toutes les convoitises pour l'extension urbaine. Quelle garantie le SCoT apporte-t-il pour éviter que ces équipements ne soient finalement implantés au détriment d'espaces naturels sensibles ou à risques (Cuq) une fois que les derniers espaces disponibles auront été consommés ? Le SCoT devrait être plus prescriptif dès à présent sur la localisation de ces aires d'accueil afin qu'elles soient planifiées précisément avant l'adoption des nouveaux PLU de ces 3 communes (en cours à Cuq et Etaples, à prévoir au Touquet car pas conforme à la loi Littoral). AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Les espaces naturels sensibles sont protégés par le SCoT. Donc de ce fait le SCoT apporte des garanties de préservation des espaces naturels. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission rappelle que l'accueil et l'habitat des gens du voyage est codifié par la loi 2000614 du 05 juillet 2000 qui stipule que dans chaque département un schéma départemental prévoit les secteurs géographiques d'implantation des aires permanentes et les communes où celles-ci doivent être réalisées. Dans le Pas de Calais, ce document a été arrêté le 20 avril 2012 et en ce qui concerne le secteur du TOUQUET, la communauté de communes Mer et Terres d'Opale possède la compétence "gens du voyage". L'élaboration du schéma départemental pour l'accueil des gens du voyage est menée conjointement par le représentant de l'Etat dans le département et le Président du Conseil Général. Le sujet est évoqué dans l'objectif 2-5-2 page 115 du DOO mais ne voit pas de déclinaison dans la rubrique mise en œuvre: il apparait légitime que ce soit les P L U des trois communes concernées par une nouvelle aire d'accueil qui décident du lieu d'implantions dans le cadre de l’intercommunalité, en respectant les prescriptions relatives aux espaces naturels sensibles qui sont protégés par le SCoT. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 99 III.3.9 COHERENCE INEGALITE DE TRAITEMENT III.3.9.1 LTQ-C-06-04 à LTQ-C-12-04 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux « Les communes rétro-littorales-rurales s'organisent certes autour du pôle structurant EtaplesLe Touquet mais s'appuient également historiquement sur un maillage de services de proximité. A titre d'exemple l'attractivité et le rôle de bourg centre de FRENCQ ou la présence d'un médecin, d'infirmières libérales et bientôt d'un cabinet dentaire et de prothésistes dentaires (PC en cours) se justifie par le développement de l'ensemble des communes voisines et contribue à offrir à une large population un service de proximité. De même le maintien d'un tabac presse et l'ouverture prochaine d'une supérette (PC en cours) conforte cette offre de proximité. Pour autant le doublement de la capacité de stockage du silo ADVITAM (UNEAL) favorisé par la délocalisation à l'extérieur de l'enveloppe urbaine renforce le caractère rural de FRENCQ et des communes alentour. Le foncier ainsi libéré devenu propriété communale permet de porter un projet de groupe scolaire destiné à regrouper les classes aujourd'hui dispersées qui accueillent des enfants de plusieurs communes rurales à travers le RPI. La présence sur l'ensemble des communes d'un réseau d'activités artisanales montre l'existence d'une activité économique pour partie générée par le caractère littoral et touristique de l'ensemble du territoire. L'impossibilité de maintenir des populations jeunes et en demande sur nos communes, proches du pôle structurant Etaples-Le Touquet générateur d'emplois: Commerces liés au tourisme, Collectivités territoriales, VALEO, Opalopolis etc., conduira à un déséquilibre par le vieillissement de nos populations, l'abaissement du ratio d'habitants par logement, et l'appauvrissement de nos communes. La mutation qu'implique la proposition trop restrictive pour nos communes conduira à une consommation d'argent public déraisonnable en constatant d'une part l'obsolescence des équipements devenus inadaptés voire inutile (fermeture des écoles), l'incapacité foncière et financière à réaliser de nouveaux équipements. Elle implique parallèlement une pression foncière sur d'autres territoires qui devront également supporter la charge des équipements aujourd'hui absents ou insuffisants. En conclusion nous souhaitons que la particularité de nos communes qui ne peuvent être assimilées seulement à des communes rurales au même titre que celles du canton d'Hucqueliers par exemple, soit prise en compte. Nous souhaitons que la cohérence de nos PLU soit confirmée et que les perspectives d'un développement équilibré telle qu'elle ressort de la synthèse que nous proposons ne soient pas compromises par des hypothèses aujourd'hui non vérifiées ou par des propositions inadaptées. C'est pourquoi nous demandons que les vérifications suggérées par Monsieur le Préfet soient réalisées préalablement à l'adoption du SCoT et qu'un rééquilibrage des espaces affectés s'opère équitablement dans un souci de préservation de l'intérêt de tous les territoires. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Après discussion, et au regard de la remarque de l’Etat sur les surfaces économiques attribuées au Canton d’Hucqueliers, 8 ha sont réattribués aux communes rurales de CCMTO. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 100 Comment peut-on imaginer que 8 Ha rendus à la nature ou à l’agriculture puissent être affectés en constructibilité d’habitat d’un coup de claquement de doigt sans en mesurer les incidences sur le territoire considéré ?, il faudra motiver cette décision en assemblée plénière après études des capacités d’accueil environnementales, physiques, humaines, financières… Personne n’est propriétaire d’un territoire, nous en avons seulement un usage et la garde très temporaire à l’échelle du temps. L’état ne s’est en aucune façon prononcé sur ce transfert. La Commission d’Enquête rappelle ici quelques règles fondamentales qui doivent être suivies par un SCoT (source : Le Schéma de Cohérence Territoriale SCoT - Un projet stratégique partagé pour l’aménagement durable d’un territoire - Juin 2013 - Guide pratique à l’attention des élus) « Les trois notions clefs d’un SCoT sont : 1. L’Équilibre Les politiques du SCoT contribuent à̀ consolider deux composantes essentielles du territoire : « le territoire aménagé et urbanisé » et « le territoire protégé et préservé », elles ne doivent pas produire d’opposition entre ces deux composantes territoriales. Il s’agit de rechercher en permanence un équilibre entre le développement et l’urbanisation, d’une part et la protection des ressources d’autre part. Cette notion d’équilibre de l’aménagement territorial est centrale dans le SCoT. 2. Cohérence C’est la mise en cohérence des politiques publiques. Le SCoT est, comme son nom l’indique, l’instrument privilégié d’harmonisation des multiples politiques sectorielles ou territoriales. 3. Anticipation C’est un outil stratégique de préparation de l’avenir, d’anticipation et de maitrise des évolutions futures du territoire. Il s’inscrit dans le temps (au moins 10 ans) et nécessite que les élus se projettent bien au-delà̀ des temps électoraux. Cette notion est essentielle pour donner du sens au projet. Le SCoT engage les élus à prendre en main leur avenir, à dessiner ensemble une vision commune, afin d’éviter de subir des évolutions qui pourraient sembler inéluctables. Le SCoT permet une forme de prise de pouvoir de la politique sur le territoire et ses dynamiques en matière d’organisation spatiale. Le SCoT doit construire un territoire équilibré́ et vise en priorité́ un développement équilibré́ du territoire entre: - espaces urbanisés et espaces non urbanisés - ville et campagne - protection et développement - centres et périphéries - etc. ... Le SCoT peut agir concrètement pour construire cet équilibre territorial en : - spatialisant la stratégie d’urbanisation et les choix d’aménagement - préservant toutes les richesses non bâties du territoire (naturelles, minérales, agricoles, forestières) - organisant la mobilité́ dans le territoire » Ces bonnes paroles peuvent être mises en œuvre si le diagnostic est en mesure de révéler les besoins du territoire et de ses habitants ainsi que ses capacités à accueillir des éventuelles N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 101 évolutions. C’est pourquoi la commission demande au SCoT de consolider les hypothèses affichées par un raisonnement qui permet de les justifier. III.3.9.2 HUC-R-01-01 - Mr et Mme CAPELLE INÉGALITÉ DE TRAITEMENT Littoral-Avant-Pays Monsieur et Madame CAPELLE désapprouvent le choix politique du projet qui est basé sur la croissance de la population et l’urbanisation et déplorent que l’avant-pays perd son caractère rural et agricole et que ses habitants deviennent le parent pauvre du littoral : Réserve foncière du littoral qui est ciblée pour une clientèle aisée et âgée. Les jeunes familles se replient à l’intérieur des terres pour l’accès à la propriété à des prix raisonnables. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Nous ne comprenons pas cette remarque, le SCoT est entièrement construit sur l’objectif inverse de ce qui est critiqué ici. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Le SCoT doit respecter les principes du développement durable : principe d’équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural et la préservation des espaces naturels et des paysages ; principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale ; principe de respect de l’environnement. L’initiative appartient aux communes et à leurs groupements dès l’élaboration du périmètre. Ils sont responsables de l’élaboration du document, l’approuvent par délibération de l’Etablissement Public, décident de sa révision et en assurent le suivi. III.3.9.3 SMM-eM-03-02 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013 Un équilibrage plus équitable entre les villes côtières et les communes rurales du Montreuillois et d’Hucqueliers est attendu. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Les objectifs ont été définis en fonction du projet visant à mieux lier avant pays et littoral sur la base de la montée en puissance de pôles (Montreuillois, Hucqueliers) et dans le cadre légal qui lie développement et capacité à mettre en œuvre des solutions de transport. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir réponses aux X.1 et X.2 III.3.9.4 BCK-R- 06- Monsieur BRAEMS Jacques « Enfin les réseaux téléphoniques (fixes ou mobiles) sont très différents selon les communes du SCoT et engendrent des inégalités entre habitants. Une harmonisation dans ce secteur s’avère N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 102 nécessaire si l’on veut assurer une égalité de traitement des citoyens, ainsi nous n’avons ni dégroupage total, ni fibre optique, ni 4G, par ailleurs le tout à l’égout ne raccorde pas toutes les habitations et aucun échéancier n’existe à ma connaissance. Enfin le SCoT devrait me semblet-il intégrer le fait que les habitants dont les revenus sont rabotés régulièrement par de nouvelles taxes et impôts demande une diminution ou au pire une stabilisation de la fiscalité locale. Tout projet d’investissement devrait faire apparaitre, le surcoût fiscal pour permettre aux citoyens de se faire une véritable opinion » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Lorsque les SCoT ont été imaginés par le législateur en 2000, il avait été question d’élargir leur compétence et d’intégrer un volet financier. Puis il a été décidé que leur objet restait limité à l’urbanisme et l’aménagement. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE L’élaboration d’un SCoT a un coût qui diffère d’un territoire à l’autre. Les expériences connues à ce jour peuvent donner à̀ titre indicatif une fourchette chiffrée de cout par habitant, pour les études seulement : • de 2 à 3,50 €/habitant pour les SCoT ruraux comprenant entre 30 000 et 100 000 habitants ; • de 2,50 à 5,00 €/habitant pour les SCoT comprenant une agglomération de plus de 50 000 habitants ; • de 2,50 à 4,50 € /habitant pour les SCoT incluant une métropole de plus de 300 000 habitants. Ainsi, élargir le périmètre du SCoT et mutualiser les services permettent de réaliser des économies d'échelles. En ce qui concerne les équipements, s’ils sont mutualisés, les contribuables déjà équipés avec leurs impôts et taxes paieront pour ceux qui n’ont pas eu les moyens ou la volonté de s’équiper auparavant. III.3.10 ACTUALISATION DES DONNEES III.3.10.1 LTQ-C-05-01 - Monsieur GILLET Jean Extrait du courrier : « Le « débroussaillage » des innombrables pages de texte me laisse une curieuse impression. En effet on y trouve une très copieuse analyse de la situation de notre pays qui détaille méticuleusement le nombre de communes concernées, la population et sa diminution, la croissance nulle en CCMTO, les pertes d'emploi, la capacité d'hébergement importante mais qui ne progresse plus, avec un fil rouge, « l'approche environnementale de l'urbanisme ». Y avait-il besoin de mobiliser 10 ingénieurs juristes, urbanistes, aménageurs, géographes, architectes …etc., pour arriver à ce constat qui de plus, basé sur des données INSEE de 2003 à 2009? Quid des 4 années suivantes? La plupart des élus, habitants et professionnels pouvaient faire ce même constat, de manière plus simple sans doute, et avec moins de graphiques ... » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE L’élaboration d’un SCoT nécessite une démarche scientifique qui vise à raisonner sur des données homogènes du dernier recensement et à intégrer dans les réflexions et la prospective (phase scénarios) les tendances à l’œuvre. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 103 L’élaboration d’un SCoT nécessite également une analyse globale de l’évolution du territoire en partant de données homogènes, permettant une analyse et une mise en perspective du fonctionnement et de l’évolution du territoire par rapport à des échelles plus larges. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La construction du dossier se fait sur plusieurs années et nous comprenons que parfois les données ne soient pas très » fraiches ». Il aurait peut-être été judicieux de mettre en annexe un petit document qui aurait permis de recenser et d’actualiser les données les plus importantes. III.3.10.2 MON-C-05-09 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 « Les fiches ZNIEFF de type 1 (page 72 à 83 du livret fiches) n'ont pas été actualisées. La révision des ZNIEFF de type 1 a entraîné la création de nouvelles ZNIEFF qui ne figurent donc pas au SCoT et la modification des textes des ZNIEFF existantes, qui n'est pas prise en compte du fait que les extraits repris ici ne sont pas actualisés (ces ZNIEFF de première génération datent des années 80). Toute décision d'aménagement prise sur la base de cette annexe «fiches ZNIEFF » non actualisée est entachée d'un risque d'erreur d'appréciation. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Se reporter aux avis PPA. Les actualisations faites pour le DOO seront également réalisées dans les fiches EIE lorsqu’elles ont été oubliées. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission prend acte de ces mises à jour III.3.10.3 HUC-R-01-04 - Mr et Mme CAPELLE Monsieur et Madame CAPELLE signalent que toutes les données de ce dossier sont faites à partir de sources anciennes (2007, maximum 2009) et rappelle que depuis la crise est « passée par là » et qu’on commence à parler de transition énergétique. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE L’élaboration d’un SCoT nécessite une démarche scientifique qui vise à raisonner sur des données homogènes du dernier recensement et à intégrer dans les réflexions et la prospective (phase scénarios) les tendances à l’œuvre. L’élaboration d’un SCoT nécessite également une analyse globale de l’évolution du territoire en partant de données homogènes, permettant une analyse et une mise en perspective du fonctionnement et de l’évolution du territoire par rapport à des échelles plus larges. L’aspect transition énergétique est évoqué dans le SCoT, partie 1.4 « Améliorer la qualité de l’air et favoriser la transition énergétique » N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 104 COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La construction du dossier se fait sur plusieurs années et nous comprenons que parfois les données ne soient pas très « fraiches ». Il aurait peut-être été judicieux de mettre en annexe un petit document qui aurait permis de recenser et d’actualiser les données les plus importantes. III.3.11 MÉTHODOLOGIE DE QUANTIFICATION DES ESPACES URBAINS III.3.11.1 MON-C-06-04 – GDEAM L’association extrait du document : IV. Sur la méthodologie de quantification des espaces à urbaniser Page 16 - livre paysage "morphologie urbaine" "Les zones urbaines de l'Avant-Pays montreuillois prennent principalement la forme de bourgs et villages regroupés (pas de mitage), relayés par des fermes isolées. Cette organisation spatiale, sans urbanisation omniprésente, permet ainsi une bonne lisibilité du territoire." "Les haies, qui composent ainsi un tour de ville" Voir ci-dessus la description de l'agglomération rurale avant ouverture à la construction résidentielle (Demangeon). Aucune notion historique pour permettre de comprendre ce qui est dit ; on parle de quand? Notion trame urbaine pour village et hameau malvenue pas de typologie "terroir" Ex : Enquins / Herly Herly, village en étoile, habitat diffus typique du Haut-Pays Qu'est ce qui relève du "tissu urbain" en pareil cas ? En fait, il s'agit d'un habitat diffus en milieu semi-naturel. Il n'existe pas de "tissu urbain", en particulier dans le secteur rural du Haut-Pays. Faute d’une analyse des cas concrets, le SCoT s’en tient à des généralités. Cela ne l'empêche pas d'affirmer des objectifs de consommation de l'espace en "tissu urbain". En l'absence de définition de la notion de tissu urbain, on ne voit pas comment pourrait être crédible les indications de consommation d’espaces en extension. Compte tenu de la morphologie des agglomérations rurales très dominantes, soit constituées d'un habitat linéaire, en étoile ou diffus, les perspectives de construction "intra-muros" apparaissent être peu réaliste et l'extension projetée minorée. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Ne confondons pas • différents éléments du Diagnostic qui portent sur des points de vue différents : paysage ou analyse de la consommation, ou morphologie urbaine. • avec le DOO qui définit clairement l’enveloppe urbaine de référence (partie 1 chapitre sur l’agriculture) pour calculer la consommation d’espace. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE L’enveloppe urbaine n’est pas un concept juridique. Seuls les zones U (urbanisées) sont à prendre en compte, voir avis de la Commission d’Enquête dans conclusion et avis. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 105 III.3.12 CONSOMMATION D’ESPACE III.3.12.1 HUC-R-01-03 - Mr et Mme CAPELLE Monsieur et Madame CAPELLE estiment qu’il est temps d’arrêter de perdre des terres agricoles et que de nombreux agriculteurs bio établis dans le canton d’Hucqueliers devraient être soutenus et encouragés que des jeunes débutent sur Wicquinghem dans le maraichage et qu’ils sont à la recherche de terres pour pouvoir obtenir un revenu décent. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT a défini des objectifs très contraignants en matière de réduction de la consommation d’espaces : l’objectif est de diminuer de 60% la consommation d’espaces par rapport à la période 1998 – 2009. La liberté du commerce est inscrite dans la constitution. Le SCoT ne peut en aucun cas prescrire juridiquement des modes d’exploitation ou des produits d’exploitation. C’est un document d’urbanisme et d’aménagement. Il peut les soutenir dans son projet politique (PADD) mais pas au-delà. C’est ce qui est fait dans l’objectif 1.2.1 « Préserver un espace à vocation agricole fonctionnel et économiquement dynamique pour le maintien d’une agriculture littorale et pour une valorisation d’une ruralité affirmée ». L’objectif 2.3.1 indique de « favoriser le développement des circuits courts et la diversification de l’activité agricole ». COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête rappelle qu'un effort significatif sur la perte des espaces agricoles a été opéré dans le SCoT. Elle rappelle, (page 30 du DOO) que l'objectif maximal de consommation d'espace est fixé à 400 hectares soit une baisse de 60% par rapport au rythme de la dernière période 1998-2009. D'ailleurs la chambre d’agriculture, région nord pas de calais fait part de sa satisfaction concernant l'effort consenti. Il faut toutefois relativiser cet effort car la consommation d’espace de la dernière période était complètement inappropriée par rapport à la taille de ce petit territoire et il faut espérer que le maximum ne sera pas atteint pour garder un peu de disponibilités pour les générations futures. L'agriculture biologique est très peu développée dans la région nord pas de calais (219 producteurs sont présents dans la région soit 2°/°des exploitations) Le développement de l'agriculture biologique est essentiel dans le cadre du développement des trames vertes et bleues(en favorisant le retour de la petite faune et de la flore sauvage) et aurait très bien pu figurer dans les orientations du DOO. III.3.13 DEMOGRAPHIE III.3.13.1 LTQ-C-06-01 à LTQ-C-12-01 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux « L'évolution démographique N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 106 L'absence de précisions quant à la terminologie employée pour la classification en communes littorales, rétro-littorales et rurales conduit le rapporteur à ignorer la dualité de certaines d'entre elles qui d'un point de vue Historique, géographique, démographique et économique, sont à la fois rurales et rétro littorales. C'est le cas des 8 communes rétrolittorales- rurales de la CCMTO. Ainsi nous ne pouvons que partager un certain nombre de constats proposés dans le « Rapport de présentation : pièce N° l », mais aussi regretter l'absence d'une analyse plus fine qui conduit à une conclusion erronée concernant ces communes et des propositions inadaptées. Notamment : Page 14 : Une évolution démographique qui se confirme mais qui semble s'infléchir Cc La plus forte attractivité du secteur rétro-littorales, cc l'avant pays », et une certaine fragilité du littoral, se confirment (cf. diagnostic cc démographie» et cc habitat».)» Page 26 : Une démographie dynamique dans tous les espaces du SCoT « Ce sont les espaces rétro-littoraux qui connaissent désormais la plus forte attractivité. » Une analyse plus fine intégrant les données de population 2010 de l'INSEE confirment ce constat sur le territoire de la CCMTO et démontrent même une accélération du phénomène sur les communes rétro-littorales-rurales. Ainsi alors que sur la période d'étude la population de ces 8 communes n'a cessé d'augmenter, entre 2008 et 2010, elle progresse même de 4.39% quand celle du pôle structurant Etaples-Le Touquet pourtant très proche baisse de 2.79%, confirmant ainsi l'attractivité croissante des communes rétro-littorales au nombre desquelles il faut intégrer les 8 communes de la CCMTO. Une projection linéaire à 20 ans de la population 2010, ignorant même l'accélération constatée qui devrait pourtant s'amplifier pour les raisons évoquées dans l'analyse du dynamisme, permet toutefois d'extrapoler une augmentation du nombre d'habitants de l'ordre de 800 individus (Cf. tableau d'analyse joint) et justifier ainsi la réservation des espaces destinés à la réalisation des logements et équipements nécessaires, proche des lieux de travail. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE En aucun cas le SCoT n’a pour objet de subir des tendances, il doit définir un projet en lien avec un projet de développement durable (notamment lien entre urbanisation, services et transport) Les textes législatifs et règlementaires se renforcent dans le temps pour limiter la consommation d’espace et comme on l’a vu, la Chambre d’Agriculture, L’Etat, la Région et le Département se sont montrés particulièrement vigilants sur ce sujet. Toutefois des marges de manœuvre légères peuvent être apportées au regard d’objectifs de consommation très contraignant dans le SCoT arrêté. Après discussion, et au regard de la remarque de l’Etat sur les surfaces économiques attribuées au Canton d’Hucqueliers, 8 ha sont réattribué aux communes rurales de CCMTO. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Les prévisions démographiques sont l’un des éléments clés du diagnostic d’un SCoT sont la pièce maîtresse des choix en matière de politique de logement, d’emploi, d’équipement et d’organisation du territoire et sont donc essentiels à tout diagnostic territorial. Les points principaux à examiner sont : - L'évolution démographique globale et par secteurs géographiques N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 107 - Les caractéristiques de la population (âge, taille des ménages, emplois, revenus…) - Les flux migratoires du territoire. La Commission d’Enquête aurait aimé que les 3 scénarios présentés dans la Pièce « 1.2 : Explication des choix retenus pour établir le PADD et le DOO» soient étayés par des objectifs chiffrés et permettent de comprendre le cheminement qui a conduit le scénario retenu à cibler une population de 86 000 habitants. III.3.14 LOGEMENTS III.3.14.1 LTQ-R-01 - Monsieur VASSEUR Monsieur Vasseur souhaiterait que les zones constructibles, bien qu’évitant les ZH, ne provoquent pas la désertification des communes rurales. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Si l’interprétation de la remarque de Monsieur Vasseur concerne la limitation des possibilités d’extension urbaine, quelques informations sont à apporter : Certes, le SCoT doit limiter la consommation foncière d’espaces agricoles (il a défini de diminuer de 60% par rapport à la consommation observée sur la période 1998 – 2009) mais les objectifs de logements définis pour les communes rurales et rétro littorales sont fixés à plus de 2000 logements dont 64% - 67% dans l’enveloppe urbaine mais avec des possibilités d’extension de 23ha + 18ha + 8 ha réaffectés aux communes rurales de la CCMTO soit 49ha COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Comme le précise la réponse au VII-1 qu’un diagnostic n’est pas un état des lieux, le dictionnaire rappelle que faire un diagnostic, c’est réaliser à partir de signes une prévision, une hypothèse. Le SCoT a défini un objectif de population : 86 000 habitants mais cela est-il suffisant pour en déduire un objectif de logements égal à 15 300 ? Constat : Du fait de l’augmentation du nombre de divorces et du vieillissement de la population, on enregistre une croissance du nombre de ménages Le territoire accueille des nouveaux ménages et des retraités Les touristes sont également plus nombreux et investissent dans des maisons secondaires. L’estimation des besoins en logement (en nombre et taille) n’est pas basée sur le nombre d’habitants mais elle doit prendre en compte principalement : - l'augmentation du nombre de ménages en fonction des prévisions démographiques - la taille des ménages - la pyramide des âges - le nombre de résidences secondaires ou de logements vacants susceptibles d’être transformés en résidences principales et inversement - le besoin en résidences secondaires - le nombre de pouvant être détruits, éclatés en plusieurs logements ou fusionnés avec d’autres N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 108 - le nombre de logements pouvant être transformés en locaux à usage non résidentiel, et inversement - les logements des employés saisonniers Le nombre de logements à construire chaque année n’est surtout pas égal à la croissance projetée de la population : il est fonction d’hypothèses dont la plus importante est celle du nombre de ménages, principalement sur le renouvellement du parc et sur la part des résidences principales au sein du parc de logements. La Commission d’Enquête n’a pas trouvé dans le dossier aucune de ces hypothèses et elle s’interroge sur la fiabilité de l’estimation de ce nombre de logements. Par conséquence, quel crédit peut-on accorder aux besoins affichés en consommation foncière et aux densités qui en découlent. III.3.14.2 LTQ-C-06-03 à LTQ-C-12-03 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux La production de logements Nous ne pouvons que reprendre les remarques de Monsieur le Préfet et suggérer qu'une vérification du potentiel disponible défini dans un périmètre urbain clairement arrêté soit effectuée préalablement à toute validation du SCoT. Ainsi nous constaterons que l'objectif arbitraire de réaliser 158 logements (75% des 210 logements prévus) dans l'emprise urbaine des communes rétro-littorales-rurales de la CCMTO n'est pas atteignable puisque le foncier disponible ou susceptible de le devenir ne permettrait de construire que 93 logements (cf. tableau de synthèse). Ce constat atteste de la relative densité des constructions sur nos communes qui tient à la fois compte de la présence en cœur de village d'exploitations agricoles avec leur périmètre de protection ainsi que des contraintes de construction résultant de l'existence de nombreux périmètre de protection des édifices classés. On peut de ce fait légitimement s'interroger sur la capacité à atteindre l'objectif visé sur les pôles structurants et secondaires littoraux compte tenu des nombreuses contraintes qui s'appliquent sur ces communes. Il ne nous semble pas raisonnable d'engager un territoire dans un schéma sans vérifier que les hypothèses retenues sont réalisables alors même que le document qui sera validé s'imposera aux autres. De ce qui précède il ressort que l'objectif affiché au point 1.2.2 du D.0.0 ne peut être atteint: « Assurer la vitalité des bourgs ruraux au travers d'un mode d'urbanisation adapté et en définissant des objectifs de population et de logements associés et maîtrisés. » De surcroît en ignorant la dualité de nos communes à la fois rurales et rétro-littorales, l'orientation retenue de réserver seulement 4 ha (60 logements) sur 20 ans est non seulement inacceptable, mais elle met gravement en péril le développement raisonné, organisé et maîtrisé à travers des PLU certes amendables mais dont les objectifs affichés sont compatibles avec ceux du SCoT ». AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE En aucun cas le SCoT n’a pour objet de subir des tendances, il doit définir un projet en lien avec un projet de développement durable (notamment lien entre urbanisation, services et transport) N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 109 Les textes législatifs et règlementaires se renforcent dans le temps pour limiter la consommation d’espace et comme on l’a vu, la Chambre d’Agriculture, L’Etat, la Région et le Département se sont montrés particulièrement vigilants sur ce sujet. Toutefois des marges de manœuvre légères peuvent être apportées au regard d’objectifs de consommation très contraignant dans le SCoT arrêté. Après discussion, et au regard de la remarque de l’Etat sur les surfaces économiques attribuées au Canton d’Hucqueliers, 8 ha sont réattribué aux communes rurales de CCMTO. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir avis ci-dessus et avis dans le document 2 conclusions et avis. III.3.15 LOI LITTORAL III.3.15.1 SMM-L-05-01 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013 Monsieur Waryn est propriétaire à Saint Josse des parcelles cadastrées : section AT 45-79 et 81 situées le long de la Chaussée de l'Avant Pays (R.D. 139) et s’interroge sur l'application de la loi littoral à la commune de Saint-Josse et s’exprime dans les termes suivants: « Le projet de SCoT considère à tort la commune de Saint Josse comme étant une commune soumise à la loi Littoral du 3 janvier 1986. Or l'article L 321-2 du Code de l'Environnement précise que sont considérées comme communes littorales les communes : « 1°- Riveraines des mers et océans, des étangs salés, des plans d'eau intérieurs d'une superficie supérieure à 1000 hectares; 2°- Riveraines des estuaires et des deltas lorsqu'elles sont situées en aval de la limite de salure des eaux et participent aux équilibres économiques et écologiques littoraux. La liste de ces communes est fixée par décret en Conseil d' Etat, après consultation des conseils municipaux intéressés. » La Commune de Saint-Josse n'ayant pas fait l'objet d'un tel décret en Conseil d'Etat (cf. article R 321-1 du Code de l'Environnement), le 2° alinéa de ce texte ne saurait trouver application. Dans une instance devant le Conseil d 'Etat, l'Administration n'a donc envisagé que de retenir l'application du 1° de l'article L 321-2 du Code de l'environnement. Pour cela, elle a produit un arrêté préfectoral daté du 16 octobre 1973 fixant la limite transversale de la mer sur la rivière «La Canche» au droit du pont de la S.N.C.F. à Etaples. Compte tenu de la limite transversale de la mer telle qu'invoquée par l'Etat, la partie du territoire de la Commune de Saint-Josse qui se situe à l'est de la voie ferrée ne peut être considérée comme riveraine de la mer puisqu'elle se situe en amont de ladite limite. Quant à la partie de la Commune de Saint-Josse située à l'ouest de la voie ferroviaire, elle ne jouxte pas la Canche, ce que l'on peut observer notamment sur le plan fourni par l'Administration elle-même et intitulé « Commune d'Etaples-sur-Mer Rivière la Canche ». En effet, entre la rive gauche de la Canche et la limite Nord de la Commune de Saint-Josse, il existe une bande de terrain (figurée en jaune sur le plan que je vous adresse en pièce jointe). Ainsi, on ne peut valablement soutenir que Saint-Josse est une commune riveraine de la mer. D'ailleurs, le 1er alinéa de 1' article L 321-2 du Code de l'Environnement ne vise pas de limite transversale de la mer ni de limite de salure des eaux : on ne peut ajouter au texte une condition qu'il ne comporte pas et cette limite ne se retrouve que dans le 2ème alinéa du texte non applicable en l'espèce. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 110 Je demande donc que la Commune de SAINT-JOSSE ne soit pas considérée comme une commune soumise aux dispositions de la Loi Littoral du 3 janvier 1986. » Pièces jointes (4) : Arrêté préfectoral du 16 octobre 1973 Carte fournie par le Ministère dans le cadre de la procédure devant le Conseil d'Etat Jugement rendu par le Tribunal Administratif de Lille, le 3 octobre 2013 Matrice cadastrale au nom de Madame DUMONT Clémence Yvonne Octavie Ep BU1SSET Jean. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE On ne peut dissocier dans une commune une partie littorale et une partie non littorale. Pour rappel le porter à connaissance du Préfet indique clairement que Saint Josse est une commune littorale. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Le jugement du tribunal administratif joint au dossier produit par l’intéressé prouve le contraire et la commission se pose même la question de la qualification d’ÉTAPLES en commune littorale Contrairement au Touquet qui est sûr de posséder une façade maritime sur la Manche. Naturellement les calculs d’extension dites limitées dans les espaces proches du rivage seraient certainement à reconsidérer. Voir l’avis de la commission d’enquête dans conclusions (DOC 2) III.3.15.2 MON-C-06-05 - GDEAM Reproduction intégrale de la contribution Le littoral est un espace sensible dans un contexte de développement urbain exacerbé ces dernières décennies dans le plus grand mépris de la loi littoral comme en attestent les nombreux contentieux affectant ce littoral. A cet égard le titre 1.2 :"Assumer la mise en œuvre de la loi littoral" est prometteur. Sans faire de mauvais esprit, nous serions tenté de dire "enfin" mais il est vrai que plusieurs décisions de justice administrative, la nouvelle stratégie de l'état inaugurée en 2005 et la réaction positive de quelques maires ont impulsé un mouvement plus favorable désormais. Dans ce contexte de relatif apaisement, il est éminemment regrettable que le SCoT aborde la lettre et l'esprit de la loi littoral avec une certaine légèreté au lieu de fixer des principes et prescriptions clairs et sans ambigüité évitant de permettre de rouvrir moult débats. Page 41 "le SCoT définit les coupures d'urbanisation à son échelle", les "Espaces remarquables" les espaces proches du rivage" Extension de l'urbanisation en continuité de l'agglomération existante Sur le L141-4-I : autre disposition fondamentale de la loi littoral Un autre volet de la loi littoral commande d'inscrire toute extension de l'urbanisation en continuité de l'agglomération existante. Curieusement, le SCoT ne traite nulle part de ce sujet N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 111 et n’annonce aucune prescription à cet égard comme il tente de la faire sur d'autres aspects. Pourtant cette disposition est capitale. Illustrons-le par quelques décisions de justice qui montrent la jurisprudence constante sur cette question. Ainsi, une construction à 200 mètres des constructions les plus proches n'est pas possible (voir arrêt du Conseil d 'Etat du 15/ 10/ 99, commune de Logonna-Daoulas, requête n ° 198578). Une construction à peine à plus de 100 m ne l'est pas plus en dépit d'un environnement impacté par des hangars et la présence d'un camping (CAA Nantes 31mai2000, cne de Dragey Ronthon, 98NT02101). La continuité est en effet une notion qui s’entend de manière stricte. L'existence d'une zone naturelle ou d'un obstacle linéaire (rivière, voie ferrée, route ...) l’interface de l'agglomération et des parcelles convoitées par l'urbanisme suffit à y faire échec. C'est au prix de cette exigence que peut être enrayée l'urbanisation extensive des communes littorales, objectif assigné à l'article Ll46-4-I. D'autre part, toute forme d'occupation des sols n’est pas constitutive d'une forme d'agglomération au sens de l'article Ll46-4-I. Ainsi, un terrain de camping, même avec des mobil-home n’est ni un village ni une agglomération au sens de la loi littoral (CAA Nantes, 31 mai 20002 cne de Dragey Ronthon), pas plus qu'un village vacances d'habitations légères de loisirs (CAA Marseille 26/ 12/07, SARL Marina di Pina, requête n° 07MA02486). Une urbanisation diffuse ou un lotissement ne sont ni un village, ni une agglomération (Conseil d'Etat 19/ 10/ 07, Grima, commune du Lavandou ; CAA Marseille, 18/03/04, requête n° 01MA00928). Huit habitations dans rayon de 100 m ne constituent pas un village, pas même un hameau (CAA Nantes 31/10/0101, ministère de l'équipement, requête n°00NT0201 0). Dix-sept maisons pavillonnaires dans rayon de 250 m ne sont pas constitutives d'une urbanisation au sens de l'article L146-4-I. (CAA Marseille, 6/ 07/ 00, requête n° 97MA 01717). Plus localement, le tribunal administratif a annulé 17 permis de construire au Touquet entre 2010 et 2012 au motif que les constructions autorisées n'étaient pas en agglomération mais s'inscrivaient dans ou dans le prolongement d'une urbanisation diffuse (voir pour un exemple Cour administrative d'appel de Douai,13/ 10/ 11, requête n° l 1DA00340). Le Conseil d'Etat a confirmé la solution juridique et a rejeté les pourvois de la commune (voir pour le même projet, Conseil d 'Etat 28/ 12/ 12, requête n ° 354923). A la lueur des enjeux inhérents à l'application du principe de continuité de l'urbanisation dans les communes littorales, on s'étonne donc de l'absence de considérations pour ce sujet. Pourtant, un questionnement opportun eut permis d'éviter certaines maladresses. La méthodologie "minimaliste" choisit conduit à indiquer par des étoiles les communes agglomérations où l'urbanisation est possible. Une démarche aussi grossière ne peut que conduire à des erreurs d'interprétation dans les communes. Ainsi, il n'est pas fait de distinctions entre les types d'urbanisation qui y prévalent. Or, elles comportent des zones d'urbanisation diffuses qui ne sont pas des agglomérations au sens de la loi. L'actualité du Touquet est là pour le rappeler. C'est notamment le cas de Groffliers, de Cucq, du Touquet, de certains quartiers périphériques de Berck, de Villiers ... dont la morphologie urbaine est extensive et n'est pas assimilable à une agglomération au sens de cet article. Le hameau de Capelle porte une étoile sans que soit d'ailleurs mentionné son nom. Les auteurs auraient-ils des doutes ? Ce hameau est typiquement de l'habitat diffus, éloigné des agglomérations de Merlimont et Saint-Josse. Il s'agit de mitage de l'espace que l'article L146-4-I interdit de poursuivre. En conclusion sur la loi littoral, il est éminemment regrettable que le SCoT ne prenne pas plus à cœur de produire un cadrage global propre à apaiser les conflits et à sécuriser la mise en compatibilité des prévisions d'urbanisme locales en manquant singulièrement de volonté prescriptive et faillant à sa mission d’expertise juridique sur certains points fondamentaux. Il N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 112 serait regrettable que le SCoT contribue à entretenir ou rouvrir des conflits locaux qu'on croyait en voie de règlement. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Concernant les coupures d’urbanisation et en lien également avec l’avis de l’Etat, le SCoT va réaliser un tracé au plus près de l’espace urbain pour les coupures d’urbanisation Concernant la limite externe des villages ou agglomérations, la remarque du GDEAM est pertinente car en effet le relâchement du tissu urbain peut constituer une rupture de continuité. Le SCoT n’a défini que les noyaux et c’est aux PLU de définir la limite au travers du zonage. En effet, s’il y a densification progressive à partir de l’ensemble urbain qualifié de village ou agglomération, alors il s’agit d’une urbanisation en continuité. En revanche prendre appui en densification ou en extension sur un habitat lâche séparé de l’agglomération par de l’habitat lâche ou diffus, la loi littoral interdit cette extension de l’urbanisation. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Cette prise en considération au plus près des coupures d’urbanisation est une bonne nouvelle et la commission demandera un ajout descriptif dans le DOO dans ses conclusions et avis. III.3.16 ESPACES ET PAYSAGES REMARQUABLES III.3.16.1 MON-C-06-06 - GDEAM SUR LES TERRITOIRES SPECIFIQUES Le G.D.EAM continue son exploration du document en s’appuyant sur des extraits : Le haut -Pays notamment vallée de la Course Sources : page 2 et 3 du livre paysage "Palette riche et diversifiée Mise en scène des perspectives par la topographie 3 grandes entités paysagères: -avant pays est contexte très agricole -ceinture marais montreuillois dunes et estuaire" Les campagnes intérieures sont qualifiées de territoire "entre terre et mer". Tout s’articule donc autour de la côte. Le haut-pays est qualifié d'avant pays", en somme une annexe sorte d'arrière-cour du littoral. Il est décrit comme une transition entre terre et mer. Cet angle d'approche est déroutant tant il est déconnectée des réalités géographiques. Le canton d 'Hucqueliers est en effet le dernier canton exclusivement rural du département situé à 20 km de la mer. Il n'est pas entre "terre et mer", pure vue de l'esprit, mais un territoire rural intérieur sans aucun lien avec le littoral qui lui est étranger. Ce n’est pas un espace de transition mais une entité propre partie intégrante du Haut-Pays d'Artois et du Haut-Boulonnais historique, notion occultée dans le SCoT. "Au sein des vallées, les villages s'organisent généralement de façon codifiée, à savoir en chapelet le long d'une voie principale inscrite au niveau du fond de l'ensemble vallée. La N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 113 proximité d'une zone urbaine se devine tout d'abord par l'émergence d'un îlot minéral surmonté d'un clocher, celui-ci constituant le premier point d'appel." Cette opposition vallée/ plateau est un lieu commun dont on abuse beaucoup. Exemple de Parenty dont la majorité des habitants sont dans des hameaux sur le plateau". Depuis les zones de plateaux, l'observateur découvre de vastes panoramas qui mettent en évidence l'important dynamisme topographique du Haut-Pays. Visuellement, ces perspectives se traduisent par un grand paysage largement ouvert, parfois très ondulant (impression d'un paysage« doux»). Il en est déduit des points de vue remarquables dont la méthodologie de sélection est inconnue. Aucune étude n'est jointe qui permettrait de comprendre les critères de sélection. Les réalités géographiques décrites sont générales et non appliquées aux différentes entités territoriales du SCoT. Le bassin versant de la vallée Course n’est pas traitée comme une entité territoriale aux enjeux propres alors même que la ZNIEFF de type II n ° 42 attire l'attention sur des enjeux spécifiques. ZNIEFF 42 et occultation des enjeux de paysage Où est l'expertise du SCoT appliquée au territoire ? Où sont les notions si caractéristiques du plateau crayeux : les notions de géomorphologie, de paysage de cuesta, en l'occurrence la cuesta du Boulonnais dont le revers est dans le périmètre SCoT, le plateau incliné du Haut-Pays, le Haut Boulonnais, la dissymétrie et le profil convexoconcave des vallées et ses incidences paysagères, le réseau des vallées sèches (non pérenne) qui canalise les perspectives paysagères ... La vallée de la Course en particulier est une des vallées les plus remarquables du département. La Canche et ses vallées affluentes principales forment un peigne dont les dents sont toutes orientées au nord du fleuve. Ces rivières coulent depuis le Haut-Pays d'Artois. Parmi elles, la vallée de la Course, de sa source sur le revers de cuesta du Boulonnais à sa confluence avec la Canche à Attin, parcourt une trentaine de kilomètres et draine avec ses quelques affluents, notamment la Baillonne et la Bimoise, un bassin-versant de 150 km2 environ. Certes, l'altitude est modeste mais les pentes bien réelles. Adossée à la cuesta du Boulonnais, la Haute-vallée de la Course s'enorgueillit de présenter les maximas altimétriques du département (207 mètres vers les Courteaux, hameau de Courset, 206 mètres vers Bois-Julien, hameau de Doudeauville). Depuis la RN 1 un chapelet de route constitue autant de portes d'entrée de la vallée de la Course et du haut-Pays. Du nord au sud citons: -la route de Lâcres à Parenty qui offre une vue plongeante impressionnante sur la vallée, -le balcon de la Mutellette à Parenty ouvrant la vue sur le versant oriental affaissé ("col" de Doudeauville/ Bezinghem) et ouvrant la perspective sur la vallée boisée de la Carnoye (znieff), -la route du Camp-Raquet (Beussent), sur un remarquable éperon ouvrant une vue à 180° sur la confluence des vallées de la Baillonne, de la Carnoye, de la Course diverses vallées sèches, -la RD 148 à Enguinehaut, route pittoresque plongeant dans la vallée par une vallée sèche, -la route de la Malmaison à Inxent, plongeant dans la vallée médiane et ouvrant une vue exceptionnelle à 10 kilomètres, -la route en balcon d'Attin à Estréelles ouvrant la vue à 180° sur les marais de l'aval. Toutes ces portes d'entrée de la vallée ouvrent des perspectives paysagères remarquables sur la Haute-vallée, la vallée médiane, la basse vallée. Les affluents présentent d'autres points de vue remarquables: La Baillonne : la route pittoresque et pédagogique d'Enquin-sur-Baillons au Bois Ratel qui prend en écharpe le versant méridional et permet d'apprécier le versant nord et l'ondulation de son réseau de vallées sèches plus ou moins boisées. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 114 La Bimoise : balcon du versant oriental au Bois de Remipré qui offre une perspective paysagère remarquable sur le village, le versant bocager du versant opposé, les coteaux calcaires ... De tous ces points de vue extraordinaires pour notre département (les altitudes et accidents de relief les plus marqués) sur un bassin versant identifié dans l'inventaire ZNIEFF, seul celui du balcon d'Estréelles est repris sur la carte des points de vue remarquable. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Page 58 et suivantes, le SCoT protège les principaux points de vue remarquables à son échelle. La protection du grand paysage à l’échelle du territoire découle d’un ensemble de mesures mises en place par le SCoT, qui visent, dans leur mise en œuvre conjuguée, à assurer la qualité et l’authenticité des paysages ressentis, vécus et traversés à l’échelle de l’espace du SCoT : • Protection des vues remarquables et prescriptions relatives à l’intégration dans urbanisations nouvelles dans le grand paysage • Limitation des ouvertures à l’urbanisation • Qualité des interfaces urbain/nature, urbain/rural • Orientations qualitatives concernant les activités économiques • Maintien de coupures d’urbanisation et protection d’espaces remarquables Le SCoT n’a pas vocation à déterminer tous les points de vue remarquables du territoire. Il revient aux PLU d’identifier, selon les secteurs plus localisés qui les concernent, des points de vue complémentaires nécessitant d’être protégés pour répondre aux mesures du SCoT qui encadrent l’impact paysager des insertions nouvelles de l’urbanisation. Le SCoT ne saurait être exhaustif, et ce d’autant plus que, « de fait » et comme il est dit plus haut, ces espaces sont protégés par d’autres biais (trame verte et bleue ; pas d’urbanisation possible etc.) Pour les vues mentionnées ici, l’enjeu est de permettre aux PLU de s’appuyer sur ces cônes pour exclure ou encadrer fortement les bâtiments agricoles. Cela avait été évoqué dans le cadre de l’élaboration du SCoT et il avait été privilégié la concertation locale au niveau PLU, à la demande des agriculteurs. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d’enquête ne peut imaginer que les agriculteurs, « jardiniers de la France« ne soient pas préoccupés en premier lieu par la protection des paysages « qui sont le bien commun de tous » La reconnaissance par le SCoT de la qualité de paysage remarquable ne devrait pas poser de problèmes puisque la reconnaissance de la vallée de la Course dépasse largement le niveau strictement local. A défaut, le PLU est chargé « d’identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection » III.3.16.2 MON-C-06-07 - GDEAM Sur les espaces, sites et paysages remarquables N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 115 Là aussi, l'absence d'exposé de la méthodologie et des critères qualitatifs retenus ne permet pas de comprendre l'étendue des choix. L'exposé des contraintes légales est perverti. En effet, la loi prévoit des critères d’identification des sites, espaces et paysages remarquables (L146 et R146-l). L'approche du SCoT n’est pas rigoureuse pour une question aussi sensible. En premier lieu, le champ matériel d'application est inaudible. Tout au plus glane-t-on quelques bribes ci et là : Pages 7 et 8 livre II : "Certains espaces naturels remarquables ou présentant un intérêt particulier sont protégés par des classements ou inventaires. Ceux-ci doivent être pris en compte par le SCoT (Voir fiches)" Page 39 livre paysage -- les dunes et estuaires d'Opale : "Véritables joyaux dont la renommée n'est plus à faire, ces espaces ont conditionné le développement des principaux pôles urbains du territoire. Ils constituent l'attracteur majeur du Pays montreuillois, notamment par la dimension paysagère et patrimoniale;" Doit-on déduire que sites remarquables identifiés est espaces protégés sont synonymes? Aucun espace protégé ne serait donc éligible au statut d’espace et site remarquable au SCoT? Un tel critère exclusif n’est pas dans la loi. Doit-on déduire que toutes les dunes et les estuaires sont des paysages remarquables au sens de la l'article L146-6 ? Nous pouvons le concevoir puisque nous le pensons mais il serait souhaitable que les choses soient dites de manière plus claire, plus circonstanciées. Comment obtenir l'adhésion d toutes les communes si les motivations ne sont pas claires et sont susceptibles d'être discutées? Qu'en est-il des autres paysages : zones humides arrière-littorales, falaise morte ... ? Ce ne serait donc pas des paysages remarquables ? Objectiver les critères d’éligibilité au L146-6 aient nécessaire et il semble bien qu'à nouveau le SCoT assure le service minimum sans apporter d'expertise de cadrage. Le cas de la zone humide du Valigot De récentes études ont mis en évidence le caractère exceptionnel de La zone humide du Valigot pour la faune, la flore, les habitats naturels: -4 rapports d'étude produits entre 2006 et 2010 par le cabinet Great Ingénierie dans le cadre de l'étude d'impact du projet Opalopolis abandonné; -les études produites en 20 12/2013 par les bureaux d’étude qui réalisent actuellement la révision du PLU d 'Etaples; -le rapport Biotope qui a été chargé de proposer la trame verte et bleue du territoire du SCoT (201 2). La richesse de ces lieux en fait incontestablement un site remarquable au sens de l'article Ll466. C'est d'ailleurs la qualification retenue dans le PLU à réviser de la commune d'Etaples présenté en juillet dernier en réunion de concertation. Le SCoT doit prendre en considération ces travaux définitifs. Site du Valigot (environ 15 hectares) Sur le L141-4-I : autre disposition fondamentale de la loi littoral AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le discours est particulièrement confus. On mélange des éléments de diagnostic paysager ou environnemental qui ne préjugent en rien de la mise en œuvre de la loi littoral et la définition des espaces remarquable au DOO. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 116 On se reportera à la cartographie pour découvrir l’ampleur des espaces protégés au titre des espaces remarquables dont la détermination s’est faite et ne peut se faire qu’au travers de la loi qui les définit (article L.146-6 et R146-6 du CU) Le SCoT applique la loi, à son échelle. (Se référer également à la réponse positive à une demande de l’Etat sur un espace omis.) Concernant la zone humide du Valigot, rappelons que le SCoT la protège explicitement dans la partie DOO relative au projet OPALOPOLIS., ce qui est également semble-t-il le cas au niveau du PLU compte tenu de la remarque. Il n’y a donc pas de problème. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Les documents d'urbanisme doivent délimiter ces espaces et préciser éventuellement la nature des activités et des équipements qui y seront autorisés. C'est au SCOT qu'il appartient de les identifier à la bonne échelle de territoire. La définition de ces espaces nécessite un examen rigoureux, qui doit conduire à écarter les espaces sans intérêt notable, mais sans exclure ceux que les activités économiques traditionnelles ont contribué à façonner (marais salants par exemple). Il appartient en premier lieu aux communes d’identifier et de délimiter les espaces remarquables lors de l’élaboration ou de la révision de leur plan local d’urbanisme (PLU). Sur le littoral il faudra certainement repérer les espaces dunaires qui ne seraient pas classés, surtout ceux qui serviraient de zones tampons entre les zones urbanisées et les zones déjà protégées Les zones humides arrière-littorales, falaises mortes ...pourraient faire l’objet d’une telle reconnaissance et placées dans les PLU en Zone N, si leur intérêt est notable Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) III.3.16.3 MON-C-06-08 – GDEAM Sur ce thème le G.D.EAM, après voir cité un extrait des pages 7et 8 du livre II : « Certains espaces naturels remarquables ou présentant un intérêt particulier sont protégés par des classements ou inventaires. Ceux-ci doivent être pris en compte par le SCoT (Voir fiches) » déclare : « Les auteurs ont fait prévaloir une conception étonnamment réductrice fondée sur la seule notion d'espace. La biodiversité se réduit dans le SCoT à des espaces, qu'ils soient qualifiés de ZNIEFF, site Natura 2000, réserves naturelles ... » « La confusion entre "biodiversité" et "espaces particuliers favorables à la biodiversité «est flagrante ». Il en résulte une absence totale de réflexion sur l'état de la biodiversité dans le territoire du SCoT, l'absence de toute réflexion sur les espèces animales et les espèces végétales. Le volet biologie des espèces est inexistant. Pourquoi cette omission alors que la notion de corridor biologique est précisément fondée sur cette notion (corridor pour quelles espèces ? On en attend quoi ?) ?. » « En l'absence de considérations quantitatives et qualitatives circonstanciées relatives au territoire dans sa globalité, il est bien en peine de procéder à l'analyse des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du schéma sur l'environnement et exposer les problèmes posés sur la protection des zones importante pour l'environnement, du moins sur l'aspect biodiversité. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 117 Comment apprécier l'impact positif ou négatif des options du SCoT sur la biodiversité dans ce contexte? Le G.D.E.AM poursuit avec : « Une illustration vient montrer le peu de cas apporté à l'état réel de la biodiversité puisque la description de la ZNIEFF de type II n° 42, dite "bassin-versant de la vallée de la course" est fantaisiste. En effet, le texte repris dans le tableau est totalement étranger à cette ZNIEFF puisqu'il s'agit de la description des milieux aquatiques de la ZNIEFF de type 1 "le fond de vallée de la Course" (rivière) Il y est question de frayères ... Ainsi, le même texte est-il reproduit sans même éveiller de question. Ceci tend à montrer le peu de cas qu'on a fait de la ZNIEFF 42, ce qui se vérifie dans plusieurs chapitres. Ces informations sont jointes par pure principe à l'état réel de la biodiversité puisque la description de la ZNIEFF de type II n° 42, dite "bassin-versant de la vallée de la course" est fantaisiste. En effet, le texte repris dans le tableau est totalement étranger à cette ZNIEFF puisqu'il s’agit de la description des milieux aquatiques de la ZNIEFF de type 1 "le fond de vallée de la Course" (rivière). Il y est question de frayères ... » En conclusion, le G.D.E.AM affirme : « La lecture laisse une sensation de géographie naturelle réinventée pour justifier un périmètre administratif articulé sur un pivot littoral artificiel à cette échelle ». « Globalement le SCoT assure le service minimum sur les espaces remarquables qualifiés de réservoirs de biodiversité". Néanmoins, on ne comprend pas la sélectivité avec laquelle on a opéré faute d'éléments explicatifs détaillés. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT s’est appuyé sur un travail itératif et continu avec le SRCE, qui a pointé les questions de milieux, et tient donc compte des besoins des espèces animales et végétales dans la définition des réservoirs, espaces relais et corridors. Sur la base de ce travail, le SCoT protège réglementairement certains espaces, le SCoT étant un document spatial. ZNIEFF I « le fond de vallée de la Course » : Si cette erreur malencontreuse s’est glissée dans le diagnostic, ce qui est regrettable et doit être rectifiée, elle n’a pas empêché le SCoT de tenir compte des enjeux de fonctionnement du bassin versant et définir des prescriptions relatives aux, cours d’eau zones et corridors humides, ruissellement, etc.…(en articulation avec SAGE de la Canche, SDAGE, ...). Par ailleurs, le BV de la Course favorise des espèces à travers des échanges entre milieux (ZNIEFF 1 appartenant à cette ZNIEFF 2, plus localisées), et un fonctionnement hydraulique non perturbé. Le SCoT tient compte de ce fonctionnement et de cet intérêt écologique majeur dans le cadre de sa Trame Verte et Bleue (cf. carte DOO TVB) COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission prend acte de la prise en compte de la rectification et de son attachement profond à la trame Verte et Bleue du SRCE et pourra naturellement compléter cette inventaire dans les petits corridors ayant échappé à la vigilance des uns et des autres. III.3.17 COUPURE D’URBANISATON III.3.17.1 MON-C-06-09 - GDEAM N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 118 Page 41 EBC significatifs "Le plan local d'urbanisme doit classer en espaces boisés, au titre de l'article L. 130-1 du présent code, les parcs et ensembles boisés existants les plus significatifs de la commune ou du groupement de communes, après consultation de la commission départementale compétente en matière de nature, de paysages et de sites." Il résulte de la loi que le niveau de mise en œuvre est le PLU et non le SCoT. Page 41 : "les coupures ne peuvent recouvrir que des espaces non urbanisés" "Elles seront délimitées dans les PLU en profondeur et largeur". Cette démarche est déroutante. Si on pourrait comprendre à la rigueur que le SCoT laisse aux communes la faculté de déterminer avec précision les coupures dans leur propre tissu urbain, il apparait très regrettable qu'elle n'aille pas au bout de la réflexion dès lors où il s'agit de coupures entre les communes. Renvoyer la détermination aux PLU est un renoncement illogique car c'est aux PLU de se rendre compatible avec le SCoT et non l'inverse. D'autre part, poser le principe de l'exclusion de toute urbanisation dans une coupure est une erreur de droit. En effet, rien ne s'oppose en droit à l'inclusion dans une coupure d'îlots habités dès lors où la dominante d'occupation du sol est naturelle ou agricole. Cour Administrative d'Appel de Bordeaux, 11 / 05/20 10, 09BX00819 Considérant qu'aux termes de l'article L. 146-2 alinéa 3 du code de l'urbanisme précité : Les (...) plans locaux d'urbanisme doivent prévoir des espaces naturels présentant le caractère d'une coupure d'urbanisation. ; que la parcelle n° BR 6, dont la SARL LOYSEAU DE MAULEON est propriétaire, se situe en zone Ncu du plan local d'urbanisme de la commune de Saint-Jeande-Luz, définie comme une milieux naturels et des paysages ; qu'il ressort des pièces du dossier que cette zone, proche du littoral, délimitée au nord et au sud par deux zones urbanisées, et à l'est par l'autoroute A 63, présente un aspect naturel ; que, nonobstant l'implantation d'un très faible nombre de constructions, elle présente bien le caractère d'une coupure d 'urbanisation au sens de l'article L. 146-2 précité du code de l'urbanisme ; Coupure d'urbanisation efficiente insuffisante, méthodologie injustifiée : Les grandes enveloppes proposées sont le plus souvent des espaces protégés au titre de l'article Ll46-6 (sites et espaces remarquables) ou protégés par des législations du code de l'environnement (Natura 2000, réserve naturelle, protection foncière du Conservatoire du Littoral). En revanche, des coupures plus locales méritent d'être créées dans des espaces sur lesquels la pression urbaine est sensible et qui sont appelés à disparaître. Ainsi deux secteurs à enjeux très fort sont de réelles coupures d'urbanisation au sens de la loi "oubliées". Il s'agit d'une coupure entre les agglomérations de Cucq/Trépied et le Touquet et une autre dans le vallon du Valigot à Etaples qui fait césure entre les constructions en bordure de RN (Valeo-Axial) et la zone industrielle du Valigot. Ces deux coupures seraient efficientes conformément à la lettre et l'esprit de la loi pour empêcher la fusion de l'urbanisation, ce qui est l'objectif du texte page 44 et suivantes : "cartes" Elles sont surchargées et peu lisibles. L'échelle ne permet pas de se représenter les limites des zonages et traits. Il semblerait qu'a prévalu une volonté injustifiée de ménager dans certains cas des bandes tampon péri-urbaines hors sites et espaces remarquables du littoral (L146-6), notamment à Cucq. Pourquoi une telle démarche ? Aucune justification n'est avancée. Les sites, espaces et paysages remarquables doivent être cernés dans leur intégrité physique, biologique et écologique réelle sans considération étrangère aux objectifs des articles L146-6 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 119 et R146-l du code de l'urbanisme. Nous rappelons que des décisions juridiques existent pour rappeler que les marges des sites naturels en sont parfaitement parties intégrantes au plan juridique. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Pour les EBC, nous sommes dans une disposition de droit des sols. Le SCoT n’a pas de compétence directe en droit des sols et ne peut donc procéder à un classement en EBC. Seuls les PLU ont cette compétence Pour les coupures d’urbanisation, voir la réponse à l’avis de l’Etat et les modifications envisagées. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Elle prend note de cette bonne volonté et demande une prescription plus directive et indicative. Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) III.3.18 ESPACE PROCHE RIVAGE - EXTENSION LIMITEE III.3.18.1 SMM-L-07 – Commune d’Etaples / 24 Octobre 2013 La commune d'Etaples-sur-mer souhaite que la notion d'extension limitée soit caractérisée par une limitation des constructions à R + 1 + combles, dans les espaces proches du rivage, et non à R + 1 comme indiqué dans le projet. Cette observation a déjà été formulée par la commune par courrier du 1er mars 2013, sans avoir été prise en compte (voir en ce sens, le courrier joint). AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Effectivement, c’est une erreur matérielle dont la correction a été omise lors de la confection du dossier d’arrêt. Etaples-sur-mer : limitation des constructions à R + 1 + combles, dans les espaces proches du rivage au titre de l'extension limitée COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission est également favorable. Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) III.3.18.2 LTQ-C-03-03 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 Extrait du courrier : « L'urbanisme dans le centre d'Etaples : Dans le cadre du paragraphe 1.2.3 intitulé « Assumer la mise en œuvre de la loi littoral pour mieux valoriser les spécificités paysagères et environnementales» (pages 41 à 46 du DOO), le projet de SCoT propose un tracé de présomption des Espaces Proches du Rivage à l'intérieur duquel est associée une réglementation des hauteurs et des gabarits maximums des bâtiments en cohérence avec le tissu urbain dans lequel ils s'insèrent (R+3+A ou R+3+C pour Berck et N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 120 Stella Plage; R+8 ou R+4 pour le Touquet; R+2+A ou R+2+C pour Camiers et Merlimont; R+l pour les autres communes). S'il semble qu'au stade actuel, le tracé de présomption des Espaces Proches du Rivage n'inclut pas le centre-ville d'Etaples, je tiens à souligner d'ores et déjà que celui-ci est directement concerné par le descriptif des besoins en logements effectué page 115 du DOO, dans le cadre du paragraphe 2.5.2 intitulé « Diversifier l'offre de logements pour mieux accompagner les besoins liés à l'évolution de la sphère familiale dans les parcours résidentiels », afin de prendre en compte • « Les besoins en petits et moyens logements (pour les jeunes, les personnes seules, les familles monoparentales) » • « Les besoins en logements accessibles ou adaptés à réaliser en priorité dans les centres villes commerçants pour les personnes âgées et à mobilité réduite » L'analyse de ces besoins va nécessairement conduire à faire appel au sein du centre-ville d'Etaples à une architecture Intégrant des bâtiments de type R+l+A ou C ou R+3+A ou C. Il est indispensable que le SCoT permette cette évolution nécessaire du centre-ville d'Etaples. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Il convient ici de distinguer espaces proches du rivage (on se réfèrera alors à la réponse donnée pour le courrier de la mairie) et au reste du centre-ville que le SCoT ne régit pas. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) III.3.18.3 MON-C-06-10 - GDEAM Page 41 "les espaces proches du rivage sont gérés dans leur ensemble afin de permettre l'évolution des espaces urbains de Berck, Cucq, Camiers" Sur ces deux points fondamentaux, la méthodologie est déroutante. On assiste à un dévoiement de la loi qui laisse pantois. Les auteurs assument clairement la volonté de mener à bien « des projets qui s 'appuient sur la genèse historique de ces espaces". Ils assument donc de d'occulter le texte et l'esprit de la loi qui a précisément en 1986 de remettre en cause l'urbanisme littoral fondé sur l'urbanisation massive du bord de mer et certaines décisions de justice, notamment l’annulation du POS de Cucq en janvier 1999. Les critères pour déterminer le tracé des espaces proches du rivage ne sont pas connus. Le trait apparaît faire des nuances fantaisistes néanmoins à qui connaît la géographie physique et humaine des communes littorales. • Les articles L146-4 et suivants du code de l'urbanisme sont la codification du seul volet urbanisme de la loi littoral 1986. Il s'agit d'un cadre supérieur dans la hiérarchie des normes juridiques que le SCoT doit respecter dans un rapport de compatibilité. La loi littoral est, en effet, non seulement une contrainte légale mais aussi un formidable outil au service des collectivités pour assurer la préservation sur le long terme du littoral. • La légèreté avec laquelle on évoque ce cadre légal dans le rapport de présentation est déroutante. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 121 En effet, on y lit une énormité en ce qui concerne les espaces proches du rivage ! Les auteurs croient utile de rappeler un condensé du contenu de la loi. On lit que le SCoT pourrait moduler l'application de la notion d'extension limitée de l'urbanisation. La lecture de la loi est erronée. En effet, le SCoT peut s’affranchir des deux critères Le texte opposable est le suivant L146-4 II- L'extension limitée de l'urbanisation des espaces proches du rivage ou des rives des plans d'eau intérieurs désignés à l'article 2 de la loi n ° 86-2 du 3 janvier 1986 précitée doit être justifiée et motivée, dans le plan local d'urbanisme, selon des critères liés à la configuration des lieux ou à l'accueil d'activités économiques exigeant la proximité immédiate de l'eau. Toutefois, ces critères ne sont pas applicables lorsque l'urbanisation est conforme aux dispositions d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma d'aménagement régional ou compatible avec celles d’un schéma de mise en valeur de la mer. Il résulte donc du texte que le SCoT peut s'affranchir des deux critères de sélection de la nature de l'urbanisation possible mais qu'il n'en doit pas moins respecter le caractère limité de l'urbanisation. Or, il est flagrant que les auteurs ont cru pouvoir s'en affranchir considérant que le SCoT n’avait pas à appliquer la limitation. Ils se livrent à une comptabilité page 42 qui se traduit par des perspectives outrancières incompatibles avec la notion d'urbanisation limitée - 290 ha en surface de plancher. Ils inventent un critère de 1/5 (20%) des surfaces existantes, soit 59 ha possible qui seraient une extension limitée. Il en résulte 60 000 m2 possible à Cucq, 6000 m2 à Berck, 25 000 à Camiers et le surplus, soit 145 000 dans les autres communes. De telles perspectives sont exorbitantes et constituent un "pousse au crime" pour les communes concernées alors que le SCoT devrait cadrer et sécuriser la mise en œuvre de la prescription. Les hauteurs et gabarits prévus sont dits conformes au tissu existant mais il ne s'agit que de généralités qui ne présagent en rien de la légalité des perspectives d'urbanisation prévues qui doivent s'apprécier selon les critères rigoureux de la jurisprudence, exercice qui n'est pas effectué. Page 39 DOO "Si cet objectif est primordial pour l'espace littoral urbanisé qui doit accueillir dans l'enveloppe urbaine entre 70 et 80% des objectifs de logements" L'erreur est de confondre enveloppe urbaine et agglomération au sens de l'article L146-4-II, ce qui n'est pas la même chose. Il est à noter que le critère de la covisibilité ne doit pas s’entendre de manière stricte comme le rappelle la jurisprudence : "Considérant, en deuxième lieu, que pour déterminer si une zone peut être qualifiée d'espace proche du rivage au sens des dispositions précitées du II de l'article L. 146-4, trois critères tirés de la distance séparant cette zone du rivage, de son caractère urbanisé ou non et de la covisibilité entre cette zone et le plan d'eau doivent être pris en compte ; que l'objectif d'urbanisation limitée visé par le II de l'article L. 146-4 précité implique que soit retenu dans sa totalité, comme espace proche du rivage, un territoire dont le développement urbain forme un ensemble cohérent ; que si le critère de covisibilité est à prendre en compte pour la définition d'un tel espace proche du rivage, il n'implique donc pas que chacune des parcelles situées au sein de l'espace ainsi qualifié soit située en covisibilité de la mer, dès lors que ces parcelles ne peuvent être séparées de l'ensemble cohérent dont elles font partie ; qu'il ressort des pièces du dossier, que la zone 1 AUch est située en surplomb du village de Carteret, à la limite du massif dunaire de Beaubigny; que cette zone, actuellement entièrement naturelle et dépourvue de toute construction, est située à 840 mètres du rivage, dont elle est séparée tant par le bourg de Carteret que par des espaces N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 122 demeurés à l'état naturel ; qu'alors même que certaines de ses parcelles ne sont pas situées en covisibilité de la mer, elles forment un espace nature cohérent en continuité avec le massif dunaire de Beaubigny ; qu'il suit de là, que la zone 1AUch du plan local d'urbanisme constitue un espace proche du rivage pour l'application des dispositions du II de l'article L. 146-4 précité, dans lequel l'extension de l'urbanisation doit être limitée et motivée selon des critères liés à la configuration des lieux ou à l'accueil d'activités économiques exigeant la proximité immédiate de l'eau". Or, le trait fait manifestement césure dans certains espaces naturels et dans des quartiers urbains ou péri-urbains homogènes. En milieu urbain s'applique la jurisprudence Soleil d'Or. Le SCoT fait le choix de renvoyer à une réflexion affinée à la parcelle dans les PLU. Sans préjuger de l'utilité d'une réflexion à la parcelle, il n'en reste pas moins que le SCoT doit proposer un fuseau sans erreur grossière. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT ne méconnait pas la limitation imposée par la notion d’extension limitée, au contraire il la gère à l’échelle de l’ensemble de la façade littorale. La méthode a été établie en concertation avec les services de l’Etat, et notamment le choix d’un indicateur de 20% (1/5 au regard de la jurisprudence. Toutefois nous convenons que le résultat « quantitatif » de ce ratio doit intégrer une marge d’erreur et qu’à ce titre un ratio de 15% permettrait d’intégrer cette marge d’erreur. Page 42 : Pour intégrer une marge d’erreur il sera considéré comme une extension limitée un développement inférieur à 15% des surfaces. Comme il est indiqué dans le SCoT le tracé des EPR ne s’est pas fait sur le critère unique de la Co visibilité. Une justification de la délimitation des Espaces proches du rivage sera apportée dans le rapport de présentation à partir des critères d’ambiance maritime, et des spécificités des secteurs balnéaires des communes littorales. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission est du même avis que le GDEAM. La commission estime que l’appréciation d’extension limitée se compare par rapport à l’existant et par rapport à l’échelle des futures générations, surtout dans un milieu littoral trop urbanisé. Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) III.3.19 NATURE ENVIRONNEMENT III.3.19.1 SMM-L-05-02 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013 Monsieur Waryn est propriétaire à Saint Josse des parcelles cadastrées : section AT 45-79 et 81 situées le long de la Chaussée de l'Avant Pays (R.D. 139) et s’interroge sur le zonage de la Znieff au hameau du Moulinel sur la commune de Saint-Josse et s’exprime dans les termes suivants : « Dans une instance entre Madame Buisset (propriétaire des parcelles cadastrées AT 80 et 78, qui jouxtent mes parcelles) et la Commune de Saint-Josse, le Tribunal Administratif de Lille a jugé que les dites parcelles AT 80 et 78 ne se situaient pas «dans un espace remarquable» au N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 123 sens du code de l' urbanisme « n'étant ni dans les marais de Villiers et de Balançon, ni une zone importante pour la conservation des oiseaux, ni dans une zone de protection spéciale, ni dans la zone Natura 2000 ni au sein de la zone d'intérêt écologique, faunistique et floristique ; qu'il n'est pas démontré que la parcelle de Mme Buisset se situe dans un espace classé remarquable par le plan local d'urbanisme ». Il apparaît donc normal de réserver le même traitement à mes parcelles qui sont immédiatement contiguës au terrain de Mme Buisset et de les exclure d'une ZNIEFF au cas où elles auraient été incluses dans un tel périmètre ce que je n'ai pu vérifier compte tenu de l'échelle des cartes présentées lors de l'enquête publique ». Pièces jointes (4) : Arrêté préfectoral du 16 octobre 1973 Carte fournie par le Ministère dans le cadre de la procédure devant le Conseil d'Etat Jugement rendu par le Tribunal Administratif de Lille, le 3 octobre 2013 Matrice cadastrale au nom de Madame DUMONT Clémence Yvonne Octavie Ep BUISSET Jean AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT n’étant pas un document de droit des sols, il nous est impossible de répondre à cette remarque car nous n’avons pas de plan de situation. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission rappelle que les périmètres des ZNIEFF sont proposés par des spécialistes régionaux puis étudiés par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel composé de membres bénévoles nommés par le Préfet de Région. Compte tenu de l'échelle utilisée pour la rédaction du document (1/25 000) l'interprétation n'est pas toujours aisée et quelquefois insuffisante pour permettre un recoupement cadastral en limite de zone identifiée. La commission suggère de se rapprocher de la DREAL, 44, rue de Tournai à 59000 LILLE. III.3.19.2 MON-C-05-07 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 « Page 60 (Livre Il la nature et l'environnement, Risques naturels) et page 117 (Fiche 14): Le document cartographique qui matérialise le périmètre du site SEVESO UNEAL à Ecuires devrait être confronté à celui du projet de ville nouvelle au sud de Montreuil (cf. Livre Il paragraphe « Le Paysage urbain » p. 72). Les documents cartographiques ne sont pas homogènes mais les repères identifiables sur les deux semblent montrer que le périmètre « zone de développement potentiel du pôle montreuillois » mord en partie sur celui du PPR du site SEVESO UNEAL d' Ecuires (cf. fiche 14). Une partie de la zone de développement urbain est incluse dans le périmètre du PPR SEVESO UNEAL, plus précisément la partie nord-ouest qui va jusqu'à la limite du lotissement linéaire entre Campigneulles et la route Montreuil-Abbeville. L'emprise potentielle de la zone de développement urbain est donc non seulement « limitée par la présence d'une zone humide à Ecuires » comme le dit le document, mais aussi par la présence de la zone de prévention des risques liée au site SEVESO Uneal, ce qui n'est pas pris en compte. Dans le même esprit, la création d'une ville nouvelle à Campigneulles entraînera-t-elle des contraintes nouvelles pour l'exploitant de ce site UNEAL, par exemple une impossibilité de développer son activité? » N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 124 « • Page 65 (Livre 11 la nature et l'environnement, Conclusions): La méthodologie employée pour la définition des « espaces de forte sensibilité» et «espaces de sensibilité modérée » n'est pas présentée. Il est impossible de savoir par qui et sur quels critères précis ces espaces seront définis. Dans ce contexte, le SCoT laisse l'impression que l'attribution de l'un ou l'autre des statuts est laissée à. la libre appréciation de chacun, ouvrant la porte toute grande aux petits arrangements avec les règles de protection de la nature. On constate par exemple que même dans les espaces de forte sensibilité », le SCoT ne craint pas d'affirmer que la densification et l'extension des zones bâties n'est pas obligatoirement exclue. Cela revient à affaiblir fortement les contraintes réelles qui contribuent à la préservation de ces espaces. La protection intégrale de ces espaces sensibles ne doit pas pouvoir être remise en cause par des petits arrangements locaux avec la réalité comme c'est encore trop souvent le cas. Le SCoT doit affirmer sans ambigüité la nécessité de protéger les espaces naturels sensibles du mitage qui résulterait immanquablement d'une interprétation « à la carte » des contraintes environnementales telle qu'elle ressort de ce paragraphe. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le périmètre SEVESO n’est pas contradictoire au pôle Montreuillois, il implique une servitude d’éloignement qui implique que le Pôle n’aura pas son centre sur Ecuires mais sur Campigneulles. En revanche la densification du centre non impacté d’Ecuires est souhaitable. On ne peut pas utiliser le diagnostic comme document prescriptif, le diagnostic précisait ici un cadre méthodologique général. Il convient de rappeler aussi la jurisprudence sur le SCoT de Rennes qui a sanctionné une interdiction générale de construire comme une disposition de droit des sols ne relavant pas de la compétence du SCoT Dans tous les cas c’est le DOO qui définit des prescriptions et qui a tranché dans le cadre d’un projet et d’un choix issus d’un processus continu de travail. La rédaction du DOO ne semble pas ici poser de problème puisqu’il protège du mitage les espaces sensibles. La remarque est donc sans objet. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d’enquête recommande un examen attentif de la cartographie des risques et sa prise en compte obligatoire dans les projets d’habitat selon les obligations du PPRT en vigueur à cet endroit. III.3.19.3 MON-C-06-11 – GDEAM ENJEUX DE LA BIODIVERSITE LE G.D.E.AM titre sur ce sujet « Une politique au volontarisme trop minimaliste en regard des enjeux Néanmoins, les constats ne sont pas concluants par une reconnaissance des sites bocagers très explicites. Cette caractéristique majeure du territoire trouve, sauf erreur de notre part, une N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 125 concrétisation dans la notion "d'espaces relais" au titre de la trame verte. Ils peuvent être "espaces relais" ou "espaces relais à renaturer". Certains bocages de fond de vallée, aussi concernés par la sauvegarde de zones humides (enjeux mixtes) sont qualifiés réservoirs de biodiversité, mais aucun sites bocagers "villageois" ou hors zones humides n’est érigé à ce niveau d'intérêt. De nombreuses questions se posent: -pourquoi n’y a-t-il pas de réservoirs de biodiversité prairiaux et bocagers dans le réseau des bocages villageois et des bocages de versant ? -pourquoi avoir écarté certains sites bocagers particulièrement remarquables : le site bocager spécifique de Sorrus, le site bocager de SEHEN (Preures) en brisant le chapelet des bocages du Haut-Pays? -pourquoi ne pas avoir articulé l'enjeu bocage avec le SCoT du Boulonnais compte tenu de la continuité de l'enjeu dans le Haut-Boulonnais qui se partage les deux SCOT? -ce dispositif répond-il aux enjeux de biodiversité de ce thème ? Par exemple, suffira-t-il à la préservation des bocages historiques, des arbres et des haies remarquables, préservation des haies patrimoniales d'origine ancienne qui sont des enjeux spécifiques non identifiés dans l'état des lieux. -ce dispositif est-il légal dès lors où l'idée sous-jacente à la trame verte est d’articuler des réservoirs de biodiversité et des espaces relais et corridors entre eux? En outre d'autres questions se posent sur les indicateurs et préservation effective en l'absence de mesures prescriptives réelles. Des pressions sur les milieux bocagers sont identifiées et même encouragées. Il s'agit bien sûr de l'urbanisation mais pas seulement. On peut citer la filière bois à la page 41 ou les évolutions de l'agriculture ou encore les bâtiments agricole, les équipements publics les réseaux... autant de facteurs de destruction ou dégradation des arbres, des haies et des prairies actuellement. A titre d’exemple, (page 12 de la contribution), le G.D.E.AM précise que le linéaire de haies (km) hors agglomération à Cucq (62) de 1963 à 2009 sous la pression de l’urbanisation serait passé de 550Km à 250km et page 13 y figurent des cartes comparatives entre 1963 et 2008 de la modification des sols. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Ce n’est pas une protection règlementaire en EBC du bocage qui le sauvera. C’est la pérennisation de l’élevage et la prise de conscience collective d’un bien commun notamment aux abords des villages (milieux prairiaux et bocagers autour des villages bosquets) qui permettra d’en organiser la sauvegarde et/ou la recomposition. C’est justement cela que le SCoT s’est attaché à mettre en œuvre. Sur ce point le G.D.EAM déclare : « Il est à regretter que ce point n'est pas été discuté dans le cadre de la concertation, mais il a été souligné dans le cadre de réunions TV-TB à Hucqueliers procédure, sans aucun lien avec la procédure de concertation. Lors de ces réunions, la représentation politique a clairement affirmé "on ne peut pas tout préserver car on doit se développer". Elle a donc explicitement reconnu que l'inventaire réalisé à l'échelle du SCoT pour déterminer la trame verte trame et bleue n'a pas été réalisé avec toute l'objectivité nécessaire, des sites remarquables ayant été écarté par opportunisme » N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 126 Ainsi, après avoir repéré sur une carte page 17, les réservoirs de biodiversité et ses sousensembles, ses espaces-relais et leurs diverses compositions, ses espaces à renaturer, ses corridors écologiques, il affirme que le classement en milieux prairiaux et bocager du site de SEHEN serait parfaitement cohérent avec les préoccupations de protection des captages dans le secteur de Bourthes. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Il n’est pas certain que les enjeux de développement aient pu être formulés de manière aussi sommaire. Cependant, il est nécessaire de définir des éléments à protéger prioritairement, et d’adapter les niveaux de protection à la valeur écologique des espaces. Le SCoT applique en transversal ce principe, et permet, à travers des objectifs complémentaires, de protéger le maillage bocager dans son ensemble (corridors, espaces relais, réservoirs, nature en ville). Le SCoT n’a pas écarté de sites remarquables par opportunisme, au contraire, il a saisi toutes les opportunités pour protéger les milieux naturels importants pour le fonctionnement écologique et humain du territoire, au-delà des réservoirs et corridors biologiques, en tenant compte de la distribution spatiale et de la densité du réseau bocager, mais aussi de ses liens avec le fonctionnement des milieux humides. Il fait remarquer à la lecture de la Page 9 parc marin "Le territoire est également concerné par le projet de Parc naturel marin à l'ouvert des trois estuaires» qui a fait début 2008 l'objet du lancement d'une procédure d'étude et de création Qu’il est très surprenant que le projet n’ait pas été mis à jour alors que le parc marin est officiellement installé désormais. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le parc Naturel Marin en tant que structure est installé mais il n’a pas encore élaboré de charte et Natura et DOCOB sont aujourd’hui les éléments de référence. Il extrait de la lecture de la page 15 « D'une manière générale, la biodiversité des espaces naturels est fragile et peut être affectée par des phénomènes d'origine multiple » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE L’extraction des phrases sans se référer à la totalité du texte qui parle de ces phénomènes permet toute interprétation qui n’engage que leurs auteurs. Le G.D.E.AM estime que « les propos sont généraux, décousus. Manifestement des bribes d'informations ont été glanées dans le SRCE. Néanmoins, on cherche en vain une application locale » « Les auteurs oublient une fois de plus que le SCoT est un document appliqué. Où sont l'expertise locale, les chiffres qui permettent de mesurer l'acuité des enjeux localement? » Le G.D.E.AM extrait toujours de la même page "Préserver, voire améliorer la qualité des zones humides en agissant sur l'ensemble du bassin versant Les zones humides présentent une biodiversité très importante et constituent des milieux particulièrement fragiles, vulnérables aux phénomènes de pollution diffuse issue des N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 127 bassins versants situés en amont. Cette caractéristique fait qu'il convient de surveiller de près toutes les actions qui seront menées sur les bassins versants." Et annonce : « Encore un postulat mais pas d'expertise » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le GDEAM indique également dans son avis qu’il n’a pas eu le temps de terminer sa contribution. Ainsi l’analyse du Diagnostic est hypertrophiée. Nous voulons croire que la lecture complète et attentive du DOO aurait permis de répondre à bon nombre d’inquiétudes Ainsi, il aurait pu ainsi souligner que le projet de trame verte et bleue avait fait droit à des remarques qu’il avait formulé sur les ensembles bocagers dans le cadre de sa présence au comité de suivi TVB. En effet le SCoT a retenu l’idée d’une protection plus large et sur plus de sites que ceux retenus dans le cadre du comité de suivi. Ainsi, le SCoT a reconnu et défini plusieurs types d’espaces bocagers (incluant des demandes du GDEAM) en caractérisant ceux liés aux cours d’eau et corridors humides et ceux plus ou moins denses, afin de leur adosser des prescriptions particulières et adaptées. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d’enquête estime que ce sont les habitants qui doivent être sensibilisés aux enjeux de biodiversité et des actions telles que celles réalisées, par les Parcs Naturels Régionaux où les SAGE doivent être amplifiées et relayées par les collectivités, locales. La commission d’enquête regrette que l’articulation entre les SCoT pour l’établissement des reconnaissances des continuités environnementales n’ait pas été entreprise, ainsi les forêts, fleuves et rivières s’arrêtent rarement aux frontières administratives. Elle recommande le classement en milieux prairiaux et bocagers du site de SEHEN. La commission suppose que le GDEAM a réitéré ses arguments ou le fera dans le cadre de l’enquête, publique du SRCE qui suivait de quelques jours la présente enquête publique. III.3.19.4 MON-C-06-12 – GDEAM Les équipements publics et réseaux (assainissement, antenne de radio téléphonie, lignes électriques, poteaux béton Erdf qui se généralisent, ...) de toute sorte peuvent être très lourds en termes d'impacts environnementaux cumulés. Il existe peu de gardes fous actuellement en la matière et les espaces naturels, éléments linéaires, chemins et accotements routiers ... paient un lourd tribut par touches successives. Arbres et haies, paysages, délaissés agricoles favorables à la biodiversité sont particulièrement affectés. Les installations agricoles démesurées sont des modèles stéréotypés (tôles vertes, bleues, marron, soubassement béton, éventuellement bardeaux de bois ...). Leur multiplication est une catastrophe paysagère dans les plus beaux paysages du Montreuillois. Le régime dérogatoire accordé à ces installations laisse possible des installations n’importe où alors que les mêmes installations dans un autre contexte seraient impossible. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 128 Il est regrettable que la volonté de préserver la biodiversité, les espaces naturels, la trame verte, le patrimoine, les sites de bocager ... ne s'accompagnent pas d'une réflexion prescriptive sur la portée des équipements publics et des bâtiments agricoles démesurés qu'on construit actuellement. Il est regrettable que le SCoT ne s'empare pas de cette question pour identifier des espaces à préserver de toute atteinte de cette nature, instaurer des zones paysagères tampons et poser des conditions de taille en fonction des lieux afin de freiner la course à la démesure. Au contraire, la lecture montre une large tolérance sans conditions y compris dans les espaces naturels et la trame verte. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT définit dans son champ de compétence une prescription concernant les éoliennes afin d’éviter leur implantation dans la TVB. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d'Enquête ne partage pas l'analyse du G D E A M sur les bâtiments agricoles démesurés: ils sont simplement adaptés à l'usage pour lesquels ils sont destinés (les agriculteurs ne construisent pas des bâtiments pour le plaisir). Il faut aussi trouver un juste équilibre afin que des prescriptions trop drastiques n'empêchent toute activité économique. Ainsi, des codes couleurs adaptés au paysage et des plantations du pays rompant la linéarité peuvent être conseillés. La profession agricole pourrait imaginer lancer un ou des concours d’architecture qui permettrait d’inverser la tendance des fournisseurs : c’est à prendre ou à laisser, ou avec plusvalue. III.3.19.5 MON-Observation orale PLANTES INVASIVES : Madame Tony TURNER informa la commission de la propagation de la renouée du japon, très invasive, dans les vielles pierres des maisons du Montreuillois. Elle souhaite que ce problème soit pris en charge par les pouvoirs publics. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Ce n’est pas du ressort du document d’urbanisme qu’est le SCoT ni de son échelle. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d'Enquête fait part à Madame TURNER que le Schéma Régional de Cohérence Ecologique a abordé ce problème et que le Conservatoire des Sites Naturels du Nord Pas de Calais a recensé dans une publication éditée en 2011 les espèces exotiques envahissantes existant dans la région. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 129 III.3.20 STELLA THÈME : CONSTRUCTION DE 600 LOGEMENTS EN FRONT DE MER À STELLA PLAGE III.3.20.1 LTQ-C-14 - Madame LEGRAND Jocelyne / 02 novembre 2013 Madame Legrand rappelle tout d’abord que le conseil municipal de Cucq où se situe Stella s’est réuni le 01 juillet 2013 pour approuvé la révision d’un PLU. Propriétaire d’une maison sise 1604, Boulevard d’Angleterre, bâtie sur les pointes et repérée sur un extrait de cadastre sur la parcelle BM 248, située sur les pointes du lotissement, elle s’inquiète des orientations urbanistiques prises par la municipalité sur le front de mer et de l’obstination de vouloir construire des immeubles sur les parcelles proches cadastrées NM 494 et BM 243 avec la possibilité de construire en R+3 sur les pointes aboutissant à la place de l’Étoile, avec une possibilité de construire en limites séparatives, sans retrait d’alignement ce qui provoque une rupture d’urbanisation (d’égalité) avec les constructions existantes qui ont respectées l’alignement dans ce secteur . A titre privé, il s’inquiète de la suppression de l’espace vert et de sa vue sur mer et trouve plus judicieux de maintenir une bande verte autour de la place de l’Étoile devant l’immeuble Cassiopée, situé sur la parcelle BM n° 700 et d’interdire les constructions dans les parties restantes de ces pointes. Elle évoque la suppression des places de stationnement et les difficultés supplémentaires de stationnement en période estivale en raison du report sur les autres artères, de la gêne et des conflits amplifiés en période estivale et de l’intensification des troubles de jouissance déjà existants et non résolus devant son domicile, situé 1604 Bd d’Angleterre. Elle évoque les troubles de jouissance au quotidien et la suppression de son bien-être avec la suppression de la vue côté mer et le préjudice financier avec la dévaluation de la valeur de sa maison. Pour terminer, elle conteste le bien fondée de la délibération précitée et demande la révision du projet de réaménagement du Front de mer et la suppression du projet en R+3 et la révision du stationnement et de la circulation. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.2 LTQ-C-15 - Monsieur et Mme CARON André et Yvette / 02/11/2013 Monsieur et Madame CARON, demeurant 2932 Bd de France, expose d’une manière parfaitement identique ou courrier précédent de Madame Legrand leurs griefs et leurs demandes accompagnés du repérage de leur immeuble sur un extrait cadastral et d’une photo montage du futur immeuble par rapport à leur propriété. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 130 AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.3 SMM-eM-02 - DETAVE Nadine et Serge Propriétaires dans un appartement au Sunny Beach, boulevard de la Mer à STELLA, ils déclarent en préambule que le permis de construire de leur résidence n’aurait pas dû être accepté par le maire, même ce « paquebot » a revalorisé le front de Mer. Ils sont opposés au « projet urbain pharaonique », constatent le nombre de logements actuellement invendus dans la commune ne trouvant pas acquéreurs, citent des enseignes qui ne retrouvent pas repreneurs et refusent un front de mer bétonné à outrance comme en Belgique. Ils s’interrogent sur le respect de la loi littoral et en doutent. Ils s’inquiètent aussi sur la disparition de la piscine estivale « où tant d’enfants depuis des générations ont appris à nager», de la limitation des places de stationnement pour les voitures et le report du stationnement des automobiles sur les autres artères. Ils évoquent le bonheur d’apercevoir la mer quand ils arrivent des boulevards de France, d’Angleterre ou Labrasse et surtout celui des enfants et l’importance de ne pas construire pour conserver ce choc visuel et la privation de luminosité et de vue sur la mer des habitations situées en pourtour, parlent de la dévalorisation de Stella Plage par un bétonnage à outrance. Ils suggèrent d’aménager différemment en « y ramenant le Golf miniature », proposent la conservation actuelle de la place de « bonne facture », l’installation d’un ou deux boulodromes, l’installation d’une lagune avec plantations et bancs. Ils doutent du sérieux du cabinet belge qui avait prévu un immeuble sur le parking privé du Sunny Beach et, in fine, demandent la prise en considération de leurs avis. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.4 SMM-L-01 – Association les Brigantins / 04 novembre 2013 Monsieur BELLIOT Jean Claude, Président de l’association les Brigantins, regroupant les copropriétaires des résidences BRIGANTINS - CASSIOPEE et DRAGON, déclare que l’association est contre l'urbanisation anarchique du FRONT DE MER reprenant 600 logements en R3 + attique (donc 4 étages !) leur bouchant complètement la vue sur la mer et sur les espaces N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 131 naturels sauvages, pour lesquels ils ont achetés leur appartement pour être au plus près de la nature mais ils vont se retrouver dans un contexte de murs de béton leur occultant la vue. Ils déclarent être pour l'aménagement de cette zone, particulièrement la zone dite "parc aux mouettes" par une urbanisation basse, 2 étages maximum, sauvegardant la vue sur mer de chacun, l'implantation d'aires de jeux et de repos pour chacun (enfants, adultes, ...) de chemins piétonniers, continuant à attirer jeunes et moins jeunes aux abords et sur cette plage de STELLA appréciée depuis des générations pour ses bienfaits et son cadre naturel. Par ailleurs, les deux projets connus à ce jour sont de nature différente et non compatibles : - celui présenté par le Cabinet SUMRESEARCH de Bruxelles pour 20 blocs d'immeubles collectifs pouvant accueillir 600 logements R+ 3+attique (donc 4 étages), - et celui figurant dans le PLU, adopté par le Conseil Municipal de Cucq en date du 16 septembre 2013 - OAP n° 4 "Front de mer de Stella" R+6 (donc 6 étages). Il apparait que la loi littoral n'est pas appliquée (non-respect de la bande des 100 mètres hors espaces urbanisés) et qu'il n'est absolument pas tenu compte des observations des Associations Locales et des copropriétaires concernés. C'est par hasard, que les copropriétaires des BRIGANTINS - CASSIOPEE et DRAGON ont été informés du projet d'urbanisation du "front de mer" de Stella Plage : aucun courrier, aucune consultation des copropriétaires concernés ....tout en étant, quand même, contribuables Cucquois. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.5 SMM-L-02 - Monsieur GHESTEM Guy / 07 novembre 2013 Adhérent de l’Association Brigantins-Front de Mer regroupant les colocataires de la résidence du même nom, ainsi que les résidences Cassioppée et Dragon, Monsieur GHESTEM se déclare contre l’urbanisation anarchique du front de mer, (600 logements en R+3 + attique donc 4 étages ,leur bouchant la vue sur mer et les espaces naturels pour lesquels ils avaient acheté leur appartement pour être au plus près de la nature et pouvoir s’échapper des zones trop urbanisée). Il estime se retrouver dans un même contexte : murs de béton leur occultant la vue. Il est favorable à l’aménagement de ce secteur et particulièrement celui-dénommé le « Parc aux mouettes », une urbanisation basse(2 étages maxi), sauvegardant la vue sur mer de chacun, des aires de jeux et de repos pour enfants et adultes, des chemins piétonniers, des zones « agréables» sur cette place de STELLA appréciée depuis des générations pour ses bienfaits et son cadre naturel. Il évoque les, projets connus à ce jour et soulève leur nature différente et non compatible : projet du cabinet SUMRESEARCH de Bruxelles pour 20 Blocs d’immeubles collectifs pouvant accueillir 600 logements R+3+attiques et celui figurant dans le PLU en préparation zone OAP n°4 « front de Mer de Stella R+6. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 132 Il évoque une loi littorale non appliquée (respect de la bande des 100 mètres, donc « hors espaces urbanisés »), de la non prise en considération des observations des associations locales et des copropriétés concernées qui sont aussi contribuables ; du défaut de communication et d’information des copropriétés concernées émanant des autorités responsables, proches du fait accompli. Copropriétaire depuis 30 ans, il atteste n’avoir jamais informé par le projet, sauf par des panneaux d’affichage qui sont apparus en mai-juin. Il attire l’attention de la commission sur la parution d’un nouvel arrêté ministériel (en juillet) pour contraindre à l’application de la loi littoral « allant même jusqu’à faire appliquer la nongarantie des assurances en cas d’inondation ») Il évoque les projets de parking mis en sous-sol prévus en front de Mer « où la nappe phréatique est dite sub-affleurante de niveau 1» et joint un extrait de l’évaluation environnementale rédigée par ANTEAGROUP. Il demande à la commission d’émettre un avis défavorable sur ce projet pour non-respect de la loi littoral et densification de la zone considérée. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.6 SMM-L-03 - Madame RUDIÉ Christine / 13 novembre 2013 cosignée par Madame Valérie QUAGLIA Les soussignées font part de leur accord en général sur l’aménagement du Montreuillois, mais se déclarent totalement opposées au projet d’urbanisation en front de Mer de Stella Plage pour des raisons appuyés par des photos ou documents joints. Ce projet tenant compte d’une éventuelle augmentation du nombre de logements sur 20 ans ne prend pas en compte les projections climatiques sur la même période. Elle signale un cordon dunaire, littéralement rongé de plusieurs mètres en cas de grande marée, (annexe 1) et nous laisse imaginer les conséquences en cas de forte tempête comme celle de « Christian » en octobre (annexe 2) Elle évoque, comme dans le courrier de Monsieur Ghestem Guy, la parution de texte appliquant la non garantie des assurances en cas d’inondation ainsi que le risque de remontée de la nappe phréatique d’ailleurs décrite par l’évaluation environnementale sur la zone Front de Mer (annexe.4) commandée par la commune de CUCQ pour l’élaboration de son PLU et explicitant clairement que le projet prévoit la construction e des stationnement en sous-terrain. Elle évoque comme Monsieur et Madame Betave, l’absence de repreneurs pour les biens en vente depuis de longs mois dans la ville et en front de Mer ; elle décrit des immeubles vides sauf pour la période du 1er juillet au 20 août et propose que « si certains identifient des besoins en logement » de les faire en arrière du front de mer et plus abrités » et ne gênant pas la vue des de la mer par les propriétaires et locataires actuels. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 133 Elle préconise une prolongation et une consolidation de la digue, la réhabilitation des immeubles délabrés du front de mer pour redonner de la valeur au territoire à l’aide d’une photo légendée (annexe 4) et illustre (en annexe 5) la difficulté de réhabiliter les immeubles en raison de prix déraisonnables. Elle préconise également l’implantation d’aires de jeux et de repos pour maintenir l’esprit familial de cette station fréquentée par des habitants de la région Nord-Pas-de Calais et « n’aspirant pas à être une réplique du Touquet ». Elle termine en insistant sur les pollutions engendrées sur l’écologie par une urbanisation à outrance. Elle demande à la Commission d’enquête d’émettre un avis défavorable pour cette partie du projet de SCoT. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.7 SMM-L-04 - Monsieur GOSSELIN Jacques / 14 novembre 2013 Monsieur Jacques Gosselin après avoir témoigné son désaccord sur le projet du cabinet belge SUMRESEARCH, précisé qu’il est résident électeur depuis 1989, déclaré avoir vu se construire et financer avec ses impôts les prolongations de digue et nord de Stella-Plage se pose la question « Pour qui construire 600 logements en front de mer ? ». Il explique « que les terrains appartiennent en partie à des promoteurs (Vinci, majoritaire et Decharne, ce qui peut expliquer que le cabinet SUMRESEARCH ait positionné10 immeubles sur cette seule zone du Front de Mer » pour établir des résidences de tourisme, des appartements pour résidents, vacanciers et des logements sociaux comme il est annoncé dans le bulletin municipal de juin 2013. Pour éclairer la réflexion, il rapporte avoir dénombré le 23 septembre 2013, dans la proche résidence SUNNY BEACH, neuf appartements habités préfigurant un désert sur le front de mer en dehors de Juillet et Août et aussi cinq appartements déjà en vente (Ndlr l’immeuble est récent). Par courrier personnel du 3 avril 2013, le maire lui précisait que le bureau d’études devait «conserver les percées visuelles sur la mer ». Il joint au courrier 7 photos des approches sur la mer à la hauteur de la rue de Paris, par les quatre avenues du Golf, Labrasse, de France et de l’Angleterre actuelles et telles qu’elles se présenteront après la construction des 20 immeubles. Il soupçonne le bureau d’études bruxellois de ne pas avoir visité les stations balnéaires voisines et affirme que « STELLA-Plage est la seule station à présenter une barrière dunaire d’une élévation de 20 mètres à 500 mètres du rivage et qu’il n’y a pas chez d’autres, aucune découverte du paysage marin » comme à Stella. Il évoque ses craintes de la présentation d’une « Barre d’immeubles » aux milliers de résidents et visiteurs de Stella-Plage et affirme l’opposition de tous, les propriétaires de logements établis dans un rayon de 500 mètres. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 134 Il est dubitatif, comme d’autres intervenants, sur l’implantation des commerces en raison de la disparition de nombreux commerçants depuis un quart de siècle qui avaient choisis une implantation en rez-de-chaussée des immeubles établis autour de la place de l’Étoile, y compris le dépôt de pain de la boulangerie Jacquemin situé à deux rues de la place. Il critique l’aspect cubique des immeubles retrouvés partout dans les banlieues de villes, dénonce qu’une seule trouée soit conservée pour une seule avenue sur les quatre ; rappelle les engagements publics du maire après la construction de Sunny Beach d’interdire toute construction aussi haute alors que le bulletin municipal de juin présente, des immeubles de cinq étages alors que l’adjoint à l’urbanisme lui a confié que depuis 10154 dernières années de nombreux projets immobiliers combinaient la « Préservation de la notion d’étoile de Stella plage avec arborisation et maintien de zones de jeux , sans obstacle à une vue sur l’horizon à partir de la zone centrale de la place » Il rappelle, comme d’autres intervenants le risque de submersion, craint pour la sureté d’un ensemble de 10 immeubles avec 5 rues traversantes, futur coupe-gorge pour vols ou effractions, alors que des dégradations interviennent déjà la nuit. Il expose les conditions, climatiques difficiles surtout en période hivernale et estime que l’affectation de logements sociaux aux familles, 12 mois sur 12 mois, va les obliger à vivre toute l’année dans un contexte climatique parfois difficile et il suggère, comme jadis pour les familles de pêcheur, elles s’établissent à 1 ou 2 kilomètre du village et termine en déclarant que même l’office du tourisme ne se risquerait pas à s’installer dans un de ces immeubles … totalement déserté l’hiver. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.8 SMM-L-06 – ASSOCIATION « CUCQ TREPIED STELLA 2020 / 18 novembre 2013 (André KOVACS) Documents annexés : 1. Extrait de plan cadastral - PCI Section BM - Echelle l/2000ème 2. Extrait« Bancilhon » - Etude de définition de l'aménagement du front de mer de Stella-Plage - Synthèse : Planche 3.1 Carte des enjeux et des objectifs d'aménagement du périmètre d'étude 3. Extrait« Bancilhon » - Etude de définition de l'aménagement du front de mer de Stella-Plage - Synthèse: Planche 3 .2 Zoom sur le paysage du secteur de la dune Sud 4. Extrait « Antéa Group » - Evaluation environnementale PLU de Cucq - Planche 4.8.5. Le risque de remontée de nappe Monsieur André KOVACS, président de l’association « Cucq, Trépied Stella 2020, a remis un courrier libellé comme suit : N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 135 « En conclusion Nous craignons que l'annonce de 600 logements, pour la plupart en résidences secondaires donc des "lits froids", puisse avoir pour conséquences: d'inverser les priorités du SCoT en matière de renouvellement urbain et d'extension d'urbanisation, au détriment du développement urbain de la commune de consommer une grande partie des quotas indiqués dans le Document d'Orientation et d'Objectifs (DOO) du SCoT pour Cucq Trépied et Stella, 600 logements représentant l'équivalent de 24 hectares « perdus » en se basant sur le chiffre du DOO de 25 logements / hectare, de réduire les possibilités en renouvellement urbain, qui doit rester un objectif prioritaire à 20 ans, de limiter fortement, voire d'empêcher, toute extension d'urbanisation en construction neuve dans le reste de la commune (résidences principales et secondaires souvent en vue de la retraite), de ne pas pouvoir respecter la volonté exprimée de réduire la part des résidences secondaires à Cucq par rapport aux résidences principales, ce qui est contraire aux objectifs du DOO. Au vu de l'intérêt général porté par le document SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, du non-respect de la règle des 100 mètres, des impacts négatifs d'une urbanisation excessive du « Front de mer» de Stella-Plage, des contestations des propriétaires riverains, de l'absence de prise en compte des franges périphériques, des risques de destruction de la vieille digue et d' inondations en «Front de mer » de Stella-Plage, nous vous informons que nous contestons ce projet «Front de mer » de Stella-Plage tel qu'il a été élaboré et présenté au public et vous demandons de manière solennelle, Monsieur le Président de la Commission d'Enquête, de bien vouloir noter et tenir compte de nos observations et de nos demandes. » « L'aménagement du «Front de mer » de Stella-Plage n'a fait l'objet d'aucune information préalable de la population dans le cadre de la concertation, ni d'aucune discussion avec notre association locale de défense des propriétaires et résidents de Cucq Trépied Stella-Plage : - sur l'urbanisation excessive du Littoral sans respecter la bande inconstructible des 100 mètres hors zones urbanisées et les dispositions environnementales sans réelle valeur ajoutée retenues pour l'aménagement du « Front de mer de Stella-Plage», tel qu'il a été défini par le Cabinet SumResearch de Bruxelles, - sur l'absence d'une évaluation environnementale incluant tous les secteurs identifiés et concernés par la spatialisation de la Loi Littoral dont le Front de mer de Stella-Plage, les voiries y aboutissant, les zones de transition entre secteurs urbanisés et espaces naturels, les franges périphériques situées le long des voiries viabilisées, etc., qui auraient permis de retenir les choix environnementaux et les zonages d'aménagement les plus pertinents pour le territoire de Stella-Plage situé entre la mer et le boulevard de Berck, - sur l'absence d'identification et d'évaluation des risques de franchissement de la vieille digue de Stella Plage, voire sa destruction, liés à l'élévation du niveau de la mer par le réchauffement climatique, liés au recul du trait de côte par l'érosion du cordon dunaire au nord et au sud de Stella et ceux, qui auraient pu être évités, liés à l'utilisation abusive et particulièrement dangereuse d'un tractopelle de 16 tonnes sur le trottoir et les escaliers de la digue. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 136 Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Nos observations sur le projet « Front de mer» de Stella-Plage et nos demandes : Le projet d'aménagement du front de mer de Stella présenté en réunion publique le 7 juin 2013 par la société belge SumResearch de Bruxelles concerne la possibilité d'édifier 20 blocs collectifs pour 600 logements devant la digue et autour de la place de l'Etoile avec, au centre, la création de parkings végétalisés, de pannes humides et d'espaces de promenade. Cette étude financée par la Région Nord Pas-de-Calais pour un coût de 54 000 € a été intégrée dans le Schéma de Cohérence Territoriale du Montreuillois (SCoT). Cette étude se limite dans l'espace à la seule place de l'Etoile, au Cours des Champs-Elysées Nord et aux espaces non urbanisés. Elle ne traite pas des aménagements commerciaux, de loisirs, de sports et de détente qu'il serait nécessaire de privilégier dans cet espace touristique proche du rivage. Non-respect de la bande inconstructible des 100 mètres, hors zones urbanisées. Les élus locaux et le représentant de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) ont validé le projet SumResearch lequel, néanmoins, ne respecte manifestement pas les dispositions de la Loi Littoral du 3 janvier 1986 qui interdit toute construction nouvelle dans la bande des 100 mètres, hors zones urbanisées (article L. 146-4, IIl0 du Code de l'urbanisme). Seule une partie d'immeuble avec restaurant « Chez César» se situant dans la bande des 100 mètres pourrait faire l'objet d'aménagement, toute autre construction nouvelle devant y être interdite au titre de l'article du Code de l'Urbanisme précité. Nous vous demandons en conséquence de confirmer l'interdiction de toute construction nouvelle dans la bande des 100 mètres figurant au projet dans toute la partie de zone non urbanisée comprise entre l'immeuble existant « Sunny Beach» au Nord et l'avenue de la Digue au Sud (pièce n° 1). N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 137 AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE Absence d'évaluation environnementale. Aucune identification des secteurs sans enjeux et des zones anthropisées. Défaut de traitement des franges périphériques. La commune de Cucq avait fait réaliser en 2006 une étude« Front de mer » de Stella-Plage par le Cabinet Bancilhon qui avait parfaitement identifié les zones sans enjeux écologiques et proposé un traitement des franges et des zones anthropisées situées le long des routes viabilisées pouvant être aménagées et ouvertes à l'urbanisation (pièces n° 2 et n° 3). Ces propositions sont tout à fait pertinentes, encore d'actualité et conformes à l'application de la Loi Littoral du 3 janvier 1986 et aux termes de l'article L.146-4-1 du Code de l'urbanisme qui prévoit que l'extension de l'urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l'environnement. Il est particulièrement regrettable que le SCoT ne reprenne pas ce dossier dans le projet « Front de mer » de Stella-Plage et ne s'approprie pas les éléments fournis par le cabinet Bancilhon dans l'étude qu'il a réalisée pour le compte de la commune de Cucq. De toute évidence, Stella-Plage, dans sa partie située entre la mer et le boulevard de Berck, représente un pôle de développement résidentiel qui a été jusqu'à ce jour différé par une erreur d'interprétation de la Loi Littoral et par une délimitation erronée et imprécise des zones naturelles Nord et Sud de Stella-Plage (les cartographies ZNIEFF au l/l 5000ème sont inexploitables !). N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 138 Exemple: Avenue des Etats-Unis à Stella-Plage Il s'agit de terrains disponibles situés en bordure d'une avenue viabilisée (route, trottoirs, bordures d'eaux pluviales, eau, électricité, éclairage public, téléphone) qui ne présentent aucun intérêt écologique pour la faune et la flore. Une centaine de terrains non bâtis situés le long des routes viabilisées sont dans la même situation. Les clôtures ont été posées abusivement, sans accord des propriétaires, à l'avant des parcelles et non à l’arrière. Les espaces naturels délimités par la ZNIEFF « Dunes de Stella » se situent à plus de 200 mètres à l'arrière des terrains figurant sur la photo. Nous sollicitons en conséquence, dans le cadre du SCoT « Front de mer » de Stella-Plage, votre avis favorable pour : - que toutes les voies existantes du pôle urbain de Stella-Plage puissent être aménagées et rester constructibles en front à rue, sans discontinuité, afin d 'assurer la poursuite de l' urbanisation de façon harmonieuse, cohérente et limitée depuis son cœur de ville jusqu'au front de mer, dans le respect des dispositions environnementales réglementaires, » qu'un inventaire complet des « dents creuses » et des terrains disponibles soit réalisé dans le but de corriger cette double erreur et de tracer les nouvelles frontières aux interfaces entre les zones constructibles et les espaces naturels (dénommées franges périphériques), - que les nouvelles franges périphériques ainsi identifiées soient définies en tenant compte d'un léger recul des limites ZNIEFF (Dunes de Stella au Sud et Dunes de Mayville au Nord) à redéfinir à une échelle compatible avec les cartographies PLU et SCoT au l/5000ème en accord avec la D.R.E.A.L. et la D.D.T.M. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 139 Monsieur KOVACS ouvre ensuite un nouveau chapitre : Absence d'évaluation des risques de franchissement par la mer et d'inondation de la partie en front de mer de Stella-Plage. Non prise en compte de l'état de dégradation de la vieille digue et de sa durée de vie restante. Le projet« Front de mer» de Stella-Plage examiné dans le SCoT ne prend pas en compte l'état de la vieille digue, le phénomène d'érosion dunaire et les mesures de prévention à mettre en œuvre pour nous protéger contre la mer La vieille digue dégradée de Stella pourrait être fortement détériorée en cas de violentes tempêtes associées à de forts coefficients de marées, comme cela s'est produit à Wissant. Nous vous demandons en conséquence de faire état de la situation préoccupante de la vieille digue de Stella-Plage dans le cadre du SCoT et des dispositions à envisager pour lutter contre les effets de la montée des eaux et des tempêtes en période de grandes marées. Erosion du cordon dunaire au nord et au sud de la digue de Stella Recul du trait de côte En raison de l'érosion dunaire, du recul du trait de côte et du risque d'inondation, ne faudrait-il pas déplacer la limite inconstructible au-delà de 100 mètres et prévoir une nouvelle digue en retrait permettant la reconstitution d'une plage de sable sec plus importante et plus large? Nous demandons une étude sur le développement du processus de ruine de la vieille digue, avec expertises et carottages du béton, afin de déterminer la durée de vie restante et les travaux qui seraient nécessaires pour la consolider, voire pour la reconstruire en retrait. De plus, cette partie de la vieille digue et le trottoir de la digue promenade ont été fortement endommagés par les coups de godet dans le béton de la digue et les manœuvres dangereuses du tractopelle de 16 tonnes qui emprunte fréquemment les marches de la digue, en montant ou descendant sans visibilité, parfois même avec le godet relevé chargé de sable ou de fûts d'essence. Pourtant, la digue est équipée au Nord et au Sud de descentes à bateaux réservées aux tracteurs, engins à moteur de nettoyage des plages et tractopelles. Coups de godet visibles dans le béton des marches, de la digue et des parapets Montée des marches par le tractopelle, sans visibilité, et coups de godet visibles dans les parapets Profondément choqués par l’utilisation immodérée d'un engin lourd de chantier sur la voie publique, qui n’est pas prévue à cet effet, mettant en danger le public et endommageant les biens publics, nous demandons à l' Autorité préfectorale d'intervenir avec fermeté auprès de la municipalité de Cucq, responsable de son personnel, pour faire cesser immédiatement ces pratiques proscrites et rocambolesques. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 140 Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE Absence de prise en compte du risque de remontée de la nappe phréatique subaffleurante au niveau du « Front de mer» de Stella-Plage Le projet «Front de mer» de Stella-Plage examiné dans le SCoT laisse la possibilité de construire une vingtaine d’immeubles collectifs et l'aménagement de parkings souterrains. Il s'agit d'une surdensification par l’édification d’immeubles collectifs dans un secteur sensible accompagnée d'une imperméabilisation des sols qui risque de se traduire par des modifications de la nature des sols et du comportement de la nappe phréatique dans ce secteur. La carte jointe fournie par la Société ANTEA GROUP pour l'évaluation environnementale du Plan Local d'Urbanisme de Cucq faite en 2013 montre qu’il existe un aléa remontée de nappe dans la zone «Orientations d’Aménagement et de Programmation>> (OAP) n° 4 qui concerne précisément le projet « Front de mer» de Stella-Plage dans le SCoT (pièce n° 4). Nous vous demandons en conséquence d'émettre un avis défavorable sur la construction de surfaces de stationnement en souterrains. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.9 SMM-eM-04-01-Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre 2013 Des enjeux d'aménagement spatial pour chacun des pôles du territoire ont été identifiés, des pôles secondaires ont été identifiés, notamment le pôle de Cucq-Stella-plage. Ainsi, un « projet stratégique », un « enjeu de «finalisation » de Stella-Plage (P. 28 du PADD), associé à une surface de « 60000 m2 de logement est proposé. Le DOO, page 98 évoque le projet de StellaPlage, qui « s'organisera autour d'une valorisation de l'espace publique peu imperméabilisé et structurés autour d'une trame verte urbaine jouant le rôle réel de corridor écologique et valorisant les mode doux au détriment de la présence visuelle des voitures ». A quels enjeux en terme urbain, sociaux, touristiques à l'échelle territoriale du Pays maritime et rural du Montreuillois le « projet stratégique de Stella-Plage » permet de répondre ? Quels sont également les incidences environnementales paysagères de ce projet dans un site sensible (N2000, ZNIEFF l ...) ? : Pression sur le milieu naturel, stationnement ... Une carte des points de vue est incluse dans le DOO. Cette carte mérite d'être complétée par les points de vue sur la mer, sur l'ensemble du périmètre du SCoT et particulièrement sur Stellaplage. La qualité paysagère du bord de mer de Stella-Plage ne vient pas de son architecture ou de son urbanisme, mais de la présence (non exploitée) des points de vue panoramiques, en hauteur, depuis deux des boulevards principaux, et de la présence des espaces dunaires. Le N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 141 projet d'urbanisation du front de mer doit permettre le maintien de ces points de vue, uniques et de la qualité des milieux naturels, conformément au PADD. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE Une meilleure déclinaison du projet de Stella-Plage, qui semble d'avantage être un projet communal inscrit dans le SCoT plutôt que la traduction d'un projet permettant de répondre à des enjeux territoriaux serait souhaitable. Il est nécessaire dans un premier temps de mesurer les incidences du projet sur l'environnement, notamment au vue de l'apport considérable d'une population estivale et la pression en termes de stationnement associée. Le territoire est-il en capacité à accueillir autant de pression? Au-delà des 60000 m2 de logements, quelle est la politique de développement économique et commerciale ? Quels services pour répondre aux besoins de ces nouveaux habitants ? AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cf. ci-dessous réponse globale COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE III.3.20.10 BCK-R- 05- Monsieur BRAEMS Jacques Concernant la commune de Stella Plage l’implantation d’un ou plusieurs immeubles en front de mer qui seront utilisés essentiellement pour des résidences secondaires n’apportera aucune activité durable à la commune et ne créera aucune attractivité à ce site pour développer l’activité touristique, économique ou culturelle. De plus le front de mer ne sera guère favorisé par un tel bétonnage. Le projet mérite une réflexion économique préalable à un urbanisme ravageur qui profitera à un minimum de personnes probablement. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE REPONSE GLOBALE STELLA PLAGE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 142 Dans le cadre de l’enquête publique sur le SCoT, ce sont les prescriptions du SCoT qui doivent être discutées et non pas le projet de PLU ou l’Etude Sum Research (étude de faisabilité). Que dit le SCoT ? * Faire du bien vivre et du rapport à la nature l’emblème du positionnement touristique du Pays Montreuillois. « Stella Plage » à Cucq incarne la vocation balnéaire du territoire en s’appuyant sur l’histoire patrimoniale de ce modèle sur le territoire mais dans un cadre modernisé plus adapté aux nouveaux modes de vie et intégré du point de vue environnemental ; * Le projet « Stella plage » s’organisera autour d’une valorisation de l’espace public peu imperméabilisé et structuré autour d’une trame verte urbaine jouant un rôle réel de corridor écologique et valorisant les modes doux au détriment de la présence visuelle des voitures. * L’architecture en lien, sur le plan des gabarits, avec les fronts de mer de Merlimont ou ceux construits de Cucq, permettra d’offrir une approche revisitée, éco-responsable et agréable à vivre tant pour ses occupants que les passants. * L’opération, qui vise à organiser et phaser la « finalisation » de l’aménagement de la station est rendue possible au travers de la gestion consolidée à l’échelle du SCoT de l’extension limitée en espaces proche du rivage. * Les hauteurs sont limitées dans le SCoT à R+3 +A, avec de manière ponctuelle pour permettre un épannelage rythmé du R+5 * Par ailleurs le SCoT inscrit un corridor écologique sur le rond-point actuellement imperméabilisé de Stella * Le SCoT définit des orientations sur la gestion des risques (submersion marine, inondations). *Le SCoT définit des orientations sur la trame verte urbaine * Le SCoT définit des orientations sur la mise en œuvre de la loi littoral (à noter que les constructions au sein de l’espace urbanisé c’est à dire ne dépassant pas le front urbain sont possibles) C’est sur ces prescriptions que doivent s’analyser les remarques. Ainsi Stella Plage, qui, il faut le rappeler, est un front de mer inachevé qui prévoyait dans son plan directeur de nouvelles phases de construction très importantes, est aujourd’hui un espace artificialisé, peu qualitatif avec des nappes de parking face à la mer et sans attractivité. Le territoire doit consommer le moins d’espace agricole possible et dynamiser son tissu urbain pour y accueillir des résidents principaux et non pas seulement des résidents secondaires. Le projet proposé vise à désimperméabiliser, recréer une liaison écologique disparue, renaturer pour mieux faire vivre un site hors saison en programmant des résidences principales dans le projet global. Certes, quelques vues sont remises en causes de riverains qui souhaitent le statu quo. Mais le résultat attendu doit faire de ce site un espace de grande qualité qui améliorera nettement la situation actuelle. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 143 COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de STELLA PLAGE qui émet un avis défavorable à ce projet. III.3.21 COLLINE BEAUMONT THÈME : AMENAGEMENT DU PROJET D’HOTELLERIE DE PLEIN AIR à COLLINE-BEAUMONT III.3.21.1 BCK-C- 01- Monsieur CARPENTIER / 04 novembre 2013 Monsieur et Madame CARPENTIER sont opposés au projet en raison des nuisances qu’il va engendrer - Odeurs : station d’épuration à 200 mètres des maisons. - Bruit - Trafic Aucun camping ni structure d’accueil n’a fait le plein en 2013, alors pourquoi créer un nouveau site? Avant de défigurer COLLINE BEAUMONT et de perturber la vie des habitants, il faudrait mieux d’abord faire le plein ailleurs. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT promeut un projet de camping 5 Etoiles en retro littoral dans le cadre de sa politique générale de réorganisation des liens entre avant pays et littoral, et de diversification de l’offre d’hébergement touristique. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête partage les inquiétudes de Monsieur CARPENTIER. Aussi a-t-elle relevé auprès de l'INSEE la liste de tous les hébergements hôteliers et d'hôtellerie de plein air exerçant sur le territoire. Elle rappelle les termes du rapport de présentation page 73"« la taille des bourgs étant très modestes : elles ne peuvent accueillir un développement trop important ni trop dense mettant en péril leur identité et la qualité de leur cadre de vie" Elle suggère de se rapporter aux conclusions énoncées dans son rapport: La commission ne peut qu’émettre un avis défavorable en l’état de connaissance actuelle de ce dossier qui aurait peut-être, vu sa taille annoncée, pu faire l’objet d’un schéma de secteur qui aurait été intégré dans le dossier du SCoT. III.3.21.2 BCK-C-02 - Madame BLIN Colette / 29 octobre 2013 Madame BLIN justifie son opposition au projet en rappelant qu’étant propriétaire foncier et exploitant agricole sur la commune, elle craint que les pâtures situées en contrebas du projet et qui sont déjà noyées l’hiver voient leur situation se dégrader davantage quand les 560 mobil N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 144 homes déverseront leurs eaux usées. Elle craint que ses parcelles ne soient plus exploitables pour le pacage des bovins. Elle rappelle que depuis la création du camping de la vache verte à CONCHIL LE TEMPLE par le même promoteur, le château d’eau situé à proximité n’est plus exploitable en raison de la pollution engendrée et que la commune doit acheter de l’eau dans le département de la Somme ; ce qui génère un surcout qui est financé par les impôts locaux. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT promeut un projet de camping 5 Etoiles en retro littoral dans le cadre de sa politique générale de réorganisation des liens entre avant pays et littoral, et de diversification touristique. Toujours en lien avec sa stratégie autour du bien vivre il définit un cadre de gestion paysagère et environnementale pour qualifier l’équipement. Le site de Colline Beaumont est pressenti mais non définitivement retenu afin de pouvoir mettre en comparaison d’autres potentiels fonciers à rechercher. • • On ne rejette pas ses eaux usées dans la nature et une solution d’’assainissement sera comme, pour tout projet et conformément à la loi, une condition de réalisation Parmi la prescription cadre du SCoT, la limitation de l’imperméabilisation constitue un point clé. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête est sensible aux craintes évoquées par Madame BLIN. L'assainissement est un sujet particulièrement délicat pour un projet situé à proximité d'un site Natura 2000 et d'une ZNIEFF de type 2. Elle rappelle que le DOO précisait dans sa première partie, page 9, que si des aménagements dans ou aux abords de zones Natura 2000 sont susceptibles d'entrainer une incidence significative sur ces zones; ils devront faire l'objet d'une étude d'incidences qui définira les mesures compensatoires admissibles. III.3.21.3 BCK-C-03 - Monsieur BLIN Jean-Yves déposée / 9 novembre 2013 Monsieur BLIN fait part de son opposition au projet et mets en avant sa situation d’agriculteur et de conseiller municipal dans la commune depuis 15 ans. Il rappelle que le projet a déjà beaucoup couté à la commune, puisque 320000 euros ont étés dépensés en études et qu’il faudra encore prévoir d’autres dépenses pour l'adaptation des différents réseaux (eau, électricité, voierie). Monsieur BLIN craint que ses pâtures situées en contrebas de l'implantation présumée du camping déjà très humides voient leur situation se dégrader avec l'évacuation des eaux usées de 560 mobil homes et ne soient plus utilisables pour le pacage des animaux. La rivière l'Authie qui n'est pas très éloignée du projet risque d'être polluée. Monsieur BLIN fait remarquer que le camping de la vache verte, dans la commune voisine de CONCHIL le TEMPLE génère des pollutions avec la présence d'une mare remplie d'eaux boueuses et nauséabondes. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 145 Le SCoT promeut un projet de camping 5 Etoiles en retro littoral dans le cadre de sa politique générale de réorganisation des liens entre avant pays et littoral, et de diversification touristique. Toujours en lien avec sa stratégie autour du bien vivre il définit un cadre de gestion paysagère et environnementale pour qualifier l’équipement. Le site de Colline Beaumont est pressenti mais non définitivement retenu afin de pouvoir mettre en comparaison d’autres potentiels fonciers à rechercher. • • On ne rejette pas ses eaux usées dans la nature et une solution d’’assainissement sera comme ^pour tout projet et conformément à la loi, une condition de réalisation Parmi la prescription cadre du SCoT, la limitation de l’imperméabilisation constitue un point clé COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête rappelle ses inquiétudes sur le délicat sujet de l'assainissement à proximité des zones naturelles sensibles évoquées dans la réponse à Madame BLIN Colette (voir XX2.3). Elle souhaite que soit faite la démonstration que ce projet est bien d'intérêt communautaire et que le choix de l'emplacement ne soit uniquement déterminé que par des opportunités foncières. III.3.21.4 BCK-C-04 - Monsieur MAILLARD Marcel, Président de L'Association pour le Maintien de la Qualité de Vie des Collinois / 9 novembre 2013. L'Association pour le Maintien de la Qualité de Vie des Collinois conteste l'inscription dans le SCoT du projet de complexe touristique de plein air à COLINE-BEAUMONT, alors qu'un PLU est en cours dans cette commune, dont le PADD a été au public le 14 novembre 2011. Le projet de complexe touristique voit son origine le 16 janvier 2002, date où le conseil municipal décide de procéder à la révision du POS, pour faire suite à la demande de la S C I du Gris Mont, dont Monsieur Jean Paul PRUVOT fait partie, mais est aussi adjoint au maire; d'où une suspicion de prise illégale d'intérêt au sens de l'article L 432-12 du Code Pénal. L'enquête publique sur le Plan local d'Urbanisme a eu lieu en 2008. Monsieur Abel SANTUNE, commissaire enquêteur, a rendu un avis défavorable le26/03/2008 dans son relevé de conclusions en date du 27 mai 2008, avis confirmé par la sous-préfecture de MONTREUIL. L'association trouve anormal qu'un projet rejeté par les services de l'Etat soit inscrit dans un SCoT par bienveillance politique : Monsieur PRUVOT, porteur du projet, est aussi deuxième adjoint au maire; il représente la commune de COLLINE-BEAUMONT dans le bureau de la Communauté de Communes OPALE Sud et est aussi le délégué de la Communauté de Communes auprès du Syndicat mixte du SCoT. Monsieur MAILLARD, président de l'association rappelle que: • dans le rapport du SCoT (Livre 1:la population et les activités) il est précisé "les activités balnéaires traditionnelles, pour lesquelles, le territoire est avant tout connu sur le plan touristique, bénéficient d'une bonne situation concurrentielle mais ne présentent à l'avenir qu'un potentiel de développement quantitatif relativement limité, au regard de l'occupation de l'espace déjà réalisé et des limitations environnementales et législatives N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 146 • le commissaire enquêteur soulignait dans son rapport que le projet était plutôt susceptible de pérenniser des emplois existants que d'en créer de nouveaux (ou à titre précaire) • concernant la déprise agricole, l'article L122-3 du Code de l'Urbanisme stipule que toute élaboration d'un Schéma de Cohérence Territoriale ayant pour conséquence une réduction des surfaces des zones agricoles est soumise à l'avis de la commission prévue par l'article L 112-11 du Code rural. Pour toutes ces raisons, l'association demande le retrait pur et simple du projet d'hôtellerie de plein air, du SCoT, en rappelant qu'il ne s'agit pas d'un projet communautaire, mais strictement privé. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Sur le point lié à la prise illégale d’intérêt, il est rappelé que ces propos qui dans l’écrit visent plusieurs personne, sont graves, constituent de la diffamation et qu’ils ne sauraient rester sans suite. Mais ce n’est pas l’objet ici de les commenter. • • • C’est bien pour cela que le projet cherche à diversifier et à rééquilibrer l’offre touristique à l’échelle Pays Le SCoT n’a pas à connaître d’un projet antérieur. Il promeut et encadre un projet à définir qui lui semble souhaitable. LA CDCEA a donné un avis favorable au SCoT COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête a pris connaissance avec beaucoup d'intérêt de la déposition importante de Monsieur MAILLARD, président de l'association pour le maintien de la qualité de la vie des Collinois. Si Monsieur MAILLARD ne lui en avait pas fait part, elle n'aurait jamais eu connaissance de l'avis négatif rendu par le commissaire enquêteur lors de l'enquête sur le PLU menée en 2008 et confirmé par les services de l'Etat. Elle s'inquiète des contradictions relevées entre les orientations générales mentionnées dans le SCoT et le projet proposé d'hôtellerie de plein air avec entre autres: les termes du rapport de présentation page 73" « la taille des bourgs étant très modestes : ils ne peuvent accueillir un développement trop important ni trop dense mettant en péril leur identité et la qualité de leur cadre de vie" - page 19 du DOO : dans les corridors écologiques des milieux terrestres, la vocation dominante agricole ou naturelle doit être conservée. - page 71 du rapport de présentation-évaluation environnementale pièce 1-4: les corridors écologiques déterminés par le SCoT constituent des coupures d'urbanisation à respecter. Le SCoT permet le renforcement de la nature ordinaire dans ces corridors par son approche systémique, le SCoT permet de gérer en amont les incidences afin que la maitrise des pressions sur les écosystèmes soit dans une logique d'évitement plutôt que de compensation. Elle suggère à Monsieur MAILLARD de se rapporter aux conclusions énoncées dans son rapport : La commission ne peut qu’émettre un avis défavorable en l’état de connaissance actuelle de ce dossier qui aurait peut-être, vu sa taille annoncée, pu faire l’objet d’un schéma de secteur qui aurait été intégré dans le dossier du SCoT. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 147 III.3.21.5 BCK-C-06-01 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20 novembre 2013. Monsieur SKADLUBOWICZ ne voudrait pas que le SCoT ne soit uniquement animé par le profit de propriétaires ou de promoteurs d'autant qu'il a le sentiment que le projet relatif à COLLINE-BEAUMONT a été réalisé sans aucune concertation de la population concernée autant que les élus locaux. Certains projets ont la particularité d'être des sujets" tabous" que les élus locaux cherchent à faire valider dans le secret. Monsieur SKADLUBOWICZ souligne le rôle de l'enquête publique en tant qu'espace de démocratie et la présence de personnalités intègres capables de rendre compte de la situation de façon objective Il n'est pas permis, à son avis de passer en force un projet refusé en 2008, sachant que si le SCoT est approuvé en l'état, les communes seront chargées de traduire les orientations du SCoT dans leurs documents d'urbanisme. Il rappelle que les 17 hectares de terres agricoles dévolues au projet ont étés acquis par le promoteur, aussi deuxième adjoint au maire, en 2000 ou 2001, sans prendre la peine de se renseigner sur la faisabilité de créer un camping ce qui relève d'un comportement assez léger ou au contraire d'être sûr de pouvoir réaliser ce projet avec l'accord verbal d'un élu. Monsieur SKADLUBOWICZ souligne que les équipements existants ne sont pas adaptés (eau potable, assainissement, électricité, eaux pluviales) et sécurité routière insuffisante, que COLLINE-BEAUMONT est concerné par une ZNIEFF, à proximité d'une ZICO, identifié dans la trame verte et bleue en tant que corridor écologique. Il fait par ailleurs état des contradictions avec le SCoT et des différents avis des personnes publiques associées qu'il détaille dans sa lettre. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE La démocratie ne consiste pas à accuser les gens d’avoir un intérêt financier. Le Conseil syndical est composé de représentants de 4 intercommunalités qui considèrent qu’un projet touristique majeur serait utile au pays dans le cadre de sa stratégie de réorganisation des liens entre avant pays et littoral, et de diversification touristique. On se reportera à la TVTB et aux prescriptions du DOO. Voir également la réponse à l’avis de la région concernant les espaces à renaturer du SRCE. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête a lu avec beaucoup d'intérêt les remarques formulées par Monsieur SKADLUBOWICZ. Elle lui demande de se rapporter au commentaire précédent qui traite sensiblement des mêmes sujets (voir XXII-5) III.3.21.6 BCK-C-08 - Monsieur PRUVOT Jean Paul / 20 novembre 2013 Monsieur PRUVOT formule un avis favorable sur le projet de SCoT. Il précise qu'en ce qui concerne le projet d'écotourisme, s'il était retenu sur la commune de COLLINE-BEAUMONT, il prendra acte des différentes préconisations et prescriptions faisant l'objet du dossier soumis à l'enquête publique et qu'il s'engage, le cas échéant, à respecter dans le cadre de la demande de N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 148 permis d'aménager, l'ensemble des prescriptions directives notamment celles sur le plan environnemental. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE En tout état de cause le SCoT sera opposable au projet. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête prend acte des résolutions formulées par Monsieur PRUVOT: si le projet devait aboutir, il est indispensable que des précautions importantes soient prises pour réduire les atteintes aux continuités écologiques qu'il serait susceptible d'engendrer. III.3.21.7 BCK-C-09 - Monsieur JEGOU Gérard / 20 novembre 2013 Monsieur JEGOU approuve le projet d'hôtellerie de plein air à haute qualité environnementale qui permettra de satisfaire la demande croissante de loisirs et d'éviter une concentration excessive sur le littoral. Cette future réalisation aura une incidence certaine sur l'amélioration des réseaux d'eaux, d'électricité et de défense incendie de la commune. Elle apportera également des revenus communaux complémentaires et sera génératrice d'emploi (il s'agira d'une entreprise non délocalisable). AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est aussi l’avis du SCoT COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait l'enthousiasme de Monsieur JEGOU sur les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le bilan « avantages –inconvénients » penche plutôt en défaveur du projet. III.3.21.8 MON-C-02 - Monsieur BETHOUART Gérard / 21 avril 2013 Monsieur BETHOUART évoque le projet stratégique de création d'un pôle touristique à COLLINE- BEAUMONT. Il s'interroge sur le fait que la" stratégie" ne se décline qu'au travers de grands projets pensés par des élus et des bureaux d'études et qu'elle ne laisse pas une place aux petits acteurs du territoire. Il laisse à penser que la seule planche de salut pour le tourisme de plein air serait le projet de COLLINE BEAUMONT. Qu'adviendra-t-il pour les petits campings à taille humaine, qui souhaiteraient s'étendre sur des terres agricoles et qui œuvrent malgré tout dans le sens défini par le SCoT. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Si le SCoT porte des grands projets significatifs pour sa stratégie car c’est l’échelle pays, cela n’exclut pas d’autres projets qui par ailleurs devront également respecter les autres dispositions du SCoT. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 149 COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête comprend les arguments de Monsieur BETHOUART et s'inquiète pour les perspectives de développement des campings à taille humaine, qui sont aussi générateurs d'emploi. III.3.21.9 SMM-eM-01 - Monsieur DELVAL Roger / 19 octobre 2013 Monsieur et Madame DELVAL, habitants Colline Beaumont, expriment leur opposition au projet de COLLINE BEAUMONT : il s'agit d'un projet surdimensionné qui nuira à la beauté et à la tranquillité du village. Ce projet n'apportera rien économiquement (gestion familiale). Pourquoi ne pas vendre les terrains concernés en terrain à bâtir et susciter la venue de familles avec des enfants plutôt que des mobil hommes. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Il s’agit d’un équipement touristique pas d’un projet de résidentialisation. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d'Enquête demande à Monsieur DELVAL de se rapporter aux conclusions qu'elle a formulées dans la réponse à Monsieur CARPENTIER (XX1) qui traite sensiblement du même sujet. En ce qui concerne les zones urbanisables, celles-ci seront définies par le PLU. III.3.21.10 SMM-eM-05 - Monsieur ZORZI Romain / 20 novembre 2013 Monsieur ZORZI, habitant Montigny en Gohelle, soutient le projet de camping à COLLINEBEAUMONT qui serait à son avis créateur d'emplois. Ces emplois seraient générés par la mise en œuvre du projet et aussi pour l'exploitation du site tant hors saison que pendant la période estivale. Il permettrait de dynamiser la commune de COLLINE-BEAUMONT. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur bilan coûts / avantages COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Monsieur ZORZI sur les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le bilan avantages -inconvénients penche plutôt en défaveur du projet. III.3.21.11 SMM-eM-06 - Mademoiselle GALLET Euphémie / 20 novembre 2013 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 150 Mademoiselle GALLET, habitant Verton, apporte son soutien au projet de création d'un camping à COLLINE-BEAUMONT qui va permettre de créer des emplois et faire travailler les commerces des environs. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur bilan coûts / avantages COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Mademoiselle GALLET sur les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le bilan « avantages – inconvénients » penche plutôt en défaveur du projet. III.3.21.12 SMM-eM-07 - Monsieur PRUVOT Hubert Olivier / 20 novembre 2013 Monsieur PRUVOT est favorable au SCoT tel qu'il est présenté et insiste sur l'importance du projet touristique de COLLINE-BEAUMONT qui est éco responsable et générateur d'emplois non délocalisables participant au développement du tissu économique local. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur bilan coûts / avantages COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Monsieur PRUVOT sur les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le bilan « avantages –inconvénients » penche plutôt en défaveur du projet. III.3.21.13 BCK-R-08 - Monsieur PRUVOT Jean-Paul / 20 Novembre 2013 Monsieur Jean-Paul Pruvot, habitant Colline Beaumont, souhaite être entendu par les membres de la Commission d’Enquête publique pour les entretenir du projet d’hôtellerie de Plein Air de Colline-Beaumont COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête s’est rendue sur le site de Conchil-le-Temple le 22 Novembre 2013 dans l’après-midi a parcouru le site ouvert au public mais n’a pu rencontrer Monsieur JP PRUVOT absent. Elle a pu apprécier la qualité des aménagements réalisés. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 151 III.3.21.14 SMM-eM-08 - Monsieur MAILLARD Marcel / 20 novembre 2013 Monsieur MAILLARD représentant l'Association pour le Maintien de la Qualité de Vie des Collinois joint à son mail un sondage réalisé par l'Agence MP en novembre 2002 exposant la méthodologie de l'enquête et qui aboutit au résultat que les habitants se sentent concernés (52% des habitants ont répondu) et sont majoritairement contre le projet de camping (73% se prononcent contre). Les détails du sondage sont joints en annexe AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cela fera partie, dans le choix du site, du bilan coûts / avantages COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête a examiné ce document qui conforte ses inquiétudes sur l'impact psychologique d'un projet aussi important dans une très petite commune (133 habitants). III.3.21.15 SMM-eM-09 - Monsieur DUCOTE Bernard / 20 novembre 2013 Monsieur DUCOTE, habitant Colline Beaumont, remarque que l'amélioration de la desserte viaire (autoroute A 16, 2 fois deux voies) permet un afflux touristique vers le littoral, mais génère un engorgement au niveau de BERCK. Il lui semble donc nécessaire de créer des infrastructures touristiques en retrait et le projet de COLLINE-BEAUMONT lui apparait donc judicieux et nécessaire. Monsieur DUCOTE a toute confiance dans la conscience professionnelle des promoteurs qui ont déjà montré leur savoir-faire dans le camping de CONCHIL le TEMPLE pour mettre en œuvre un projet respectueux de l'environnement et créateur d'emploi. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cela fera partie, dans le choix du site, du bilan coûts / avantages COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête n'est pas persuadée du bienfondé des arguments avancés : les résidents du camping devront bien s'approvisionner à la ville voisine pour faire leurs courses et participeront de fait à l'engorgement déjà constaté. III.3.21.16 SMM-eM-10 - Monsieur DELPORTE Frédéric / 20 novembre 2013 Monsieur DELPORTE Frédéric, habitant Berck, commerçant, souligne l'impact positif du camping de la vache verte sur le commerce et pense que le projet de COLINNE-BEAUMONT amplifiera cet impact. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Cela fera partie, dans le choix du site, du bilan coûts / avantages N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 152 COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête comprend la motivation de Monsieur DELPORTE et lui souhaite pleine réussite dans ses activités commerciales. III.3.21.17 SMM-eM-11 - Monsieur PILLAIN Vincent / 20 novembre 2013 Monsieur PILLAIN, habitant Conchil le Temple, soutient le projet de COLLINEBEAUMONT, car ce projet va permettre de créer des emplois et de faire travailler le commerce et les producteurs locaux des villages aux alentours. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur bilan coût / avantage. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Monsieur PILLAIN sur les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le bilan avantages -inconvénients penche plutôt en défaveur du projet. III.3.22 AUTRES PROJETS III.3.22.1 MON-C-04 - SOCIETE IMMOBILIÈRE LACROIX / 20 Novembre 2013 « Nous avons l'honneur d'insister pour que soit inscrit dans le SCoT du MONTREUILLOIS le projet d'aménagement touristique que nous avons établi à partir de -réalités de terrain en s'adjoignant les compétences de personnes de haut niveau qui ont confronté leur vision, leur expérience et leur spécialité. Cette étude est le fruit de réflexions de longue durée. Situé au sud de SAINTE-CECILE le domaine « des 4 Vents » existe depuis 1890. A la charnière entre SAINTE-CECILE et SAINT-GABRIEL (pièce n°1) La villa qui lui a donné son nom est constituée dans sa partie d'origine par le « Chalet de l'Alliance », développé et transformé en 1928 par l'architecte QUETELARD, ce bâtiment a été occupé par la Wehrmacht. De multiples casemates, bunkers et blockhaus, ceinturent le site. Ces édifices de béton ont été dynamités après la libération. Les vestiges de béton dont une partie a été relevée sur plan jonchent le terrain environnant (pièce n°2). L'aménagement en lieu de réception de la villa nécessite pour répondre à une forte demande, la création d'une salle à même d'accueillir 200 personnes. Cet élément fort d'accueil a rejoint le besoin d'hébergement touristique de cette station balnéaire dont les sports de nature sont en fort développement. La nécessité d'implanter un hôtel a été économiquement validée et la situation proposée s'avère idéale entre mer et nature sur un espace artificialisé par les démolitions de béton (pièce n°3). La création d'emplois (10 E.T.P minimum) ne peut être méprisée et nul ne peut ignorer que les activités ludiques et sportives sont en forte croissance. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 153 Le projet est schématisé sur la pièce n° 4. Notre société à caractère familial gère un patrimoine d'immobilier de commerce depuis sa création en 1934. Elle a les compétences pour s'adjoindre les spécialistes professionnels des diverses activités à développer sur et autour de ce site. La maitrise foncière lui appartient directement et indirectement grâce à ses associés et filiales dont le GROUPEMENT FORESTIER, qui gère l'écrin boisé environnant… » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Compte tenu de l’avancement du SCoT, il conviendra que les promoteurs de ce projet s’inscrivent dans les prescriptions du SCoT pour vérifier la faisabilité de leur projet. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Même avis que le syndicat, il s’agit d’un projet à l’échelle d’un PLU qui a quand même fait l’objet, d’un petit dossier d’intention contrairement à d’autres retenus comme dossiers majeurs. Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) III.3.22.2 LTQ-R-02-02 -OPALOPOLIS Monsieur LEQUIEN Gilles « Compte Rendu d'Activité du Concédant ADEVIA (CRAC) : Le CRAC actuel est basé sur une surface d’exploitation de 200 ha. Le bilan est aussi calculé sur 200 h, hors depuis l’année 2013, on sait que l’exploitation des surfaces seront de 75 ha ; donc on peut constater que le bilan basé sur 200 ha est faux. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d’enquête ne possédant pas d’éléments détaillés sur ce dossier ne peut émettre un avis sur les appréciations de monsieur LEQUIEN Gilles qui sortent d’ailleurs du cadre de la mission qui lui a été confié. III.3.23 SCHEMA DE MISE EN VALEUR DE LA MER III.3.23.1 LTQ-C-01-01 - Association PORTS ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013. NATURE CANCHE Extraits du courrier « Dans le cadre de l'enquête publique en cours, nous vous prions de bien vouloir prendre en compte la nécessité, pour le territoire, de disposer au sein du SCoT d'un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer tel qu'en ouvre la possibilité l'article L 122-1-11 du Code de l'Urbanisme. Dès l'élaboration du PADD à l'automne 2011, notre association a suggéré d'y insérer un tel chapitre de valorisation de la mer, point essentiel et primordial dans un Pays autant maritime que rural. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 154 L'existence au sein du SCoT d'un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer devrait aussi naturellement concerner le territoire de la Communauté de Communes Opale Sud. Cette proposition a été rejetée a priori puisque aucun de nos courriers, que vous trouverez joints à ces observations, n'a reçu ni réponse, ni même accusé réception. Rappelons le constat de Proscot, qui indique dans son diagnostic : «Cependant, des signes de fragilités viennent encore une fois du littoral, qui concentre le plus grand nombre d'emplois- où la CC Mer et Terres d 'Opale affiche une création d'emploi presque nulle entre 2007 et 2009». Ainsi, nous demandons l'ouverture d 'un débat sur la valorisation de la mer, clef importante de l'avenir économique du territoire, et, en conséquence, le report de l'approbation préfectorale du SCoT » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Ce n’est pas le Préfet qui approuve le SCoT mais le comité syndical. Le parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration. Il serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM. En revanche ce sujet méritera un débat ultérieur. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE « Lorsqu'ils comprennent une ou des communes littorales, les Schémas de Cohérence Territoriale peuvent comporter un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer tel que défini par l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l'Etat, à condition que celui-ci ait été approuvé selon les modalités définies au présent chapitre. » Ces derniers définissent les grandes orientations de protection des zones littorales et visent à mieux concilier les activités liées à la mer et à la préservation des espaces naturels. Or, cette possibilité a été peu utilisée jusqu'à présent. Le Grenelle de la mer réaffirme la volonté d'une approche de « gestion intégrée de la mer et du littoral » et de la gestion du trait de côte : « Mieux utiliser les outils existants d'urbanisme, de prévention des risques et de gestion du domaine public maritime...prévoir la mise en œuvre des aménagements technique de gestion de la frange côtière dans les SCoT » Le décret n°86-1252 et le code de l’Urbanisme fixent le contenu réglementaire suivant, pour les SMVM et le volet littoral des SCoT : - Descriptif de la situation existante - Orientations retenues en matière de développement, de protection et d’équipement à l’intérieur du périmètre. - Mentionne les projets d’équipement et d’aménagement liés à la mer tels que les créations et extensions de ports et les installations industrielles et de loisirs, en précisant leur nature, leur caractéristique et leur localisation ainsi que les normes et prescriptions spéciales s’y rapportant. - Précise les mesures de protection du milieu marin. L’espace marin immergé est déjà souvent occupé par des installations et des activités humaines diverses: installations portuaires, digues, phares et balises… N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 155 Les éventuels grands aménagements futurs comme une ferme éolienne offshore ou un port, la prise en compte des risques littoraux ne peuvent faire l’économie qu’un SMVM soit lancé avec l’objectif de conduire une politique intégrée de la mer et du littoral. Dès que possible un volet valant de SMVM devra être réalisé. III.3.23.2 LTQ-C-03-01 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 Extrait du courrier : « Ayant collaboré au sein de I' Association Port Nature Canche Etaples Le Touquet depuis 3 ans, je suis naturellement cosignataire des avis et documents que vous a remis Monsieur Luc Carbillet, président de l'association. Je veux, en quelques mots, préciser le manque évident de ce chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer : • Le territoire du SCoT a été baptisé« Pays Maritime et Rural du Montreuillois » • Les deux piliers de ce projet sont énoncés sous la forme (page 4 du DOO) : - « Bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire et à haute qualité environnementale » - « Façonner un espace littoral élargi pour demain, ouvert sur l'Europe du Nord et ses métropoles » Or, force est de constater que le projet de SCoT ne s'intéresse qu'à la partie terrestre du territoire. A titre d'exemples, • le diagnostic du SCoT n'effectue pas d'analyse du trafic maritime Mer du Nord / Manche passant au large du territoire ; la relation entre cette « autoroute maritime » et les répercussions possibles sur l'économie et l'apport d'emplois au sein du Pays Maritime et Rural du Montreuillois n'a pas été prise en compte; en conséquence, le DOO n'évoque pas l'utilité d'une «sortie» de cette « autoroute maritime » vers le territoire que constituerait l'implantation d'un Port de Plaisance en eaux profondes à la pointe nord du Touquet (cf. pièce jointe: carte de trafic maritime); • de même, le projet de SCoT ne s'est pas réellement intéressé aux projets d'éoliennes en mer: il est seulement acté en quelques lignes page 69 du DOO, au sein du paragraphe 1.4.2 « Développer les énergies renouvelables» que « Le territoire favorise le développement des hydroliennes et anticipe les enjeux de localisation des activités et édifices techniques à terre pouvant y être liés en gérant les éventuels conflits d'usage avec les activités littorales » Contrairement à ce qu'évoquent le nom de baptême du Pays et les deux piliers évoqués cidessus, la vision maritime du territoire est manifestement très limitée au sein de ce projet de SCoT : faute d'avoir retenu au sein de ce document le principe d'un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer, les analyses et études correspondantes qu'aurait pu piloter depuis plusieurs années le cabinet PROSCOT n'ont pas été effectuées et intégrées dans la réflexion globale. La nécessité de ce chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer apparait encore plus évidente après la publication dans la Voix du Nord édition de Montreuil de ce lundi 18 novembre 2013, à deux jours de la clôture de l'enquête publique, d'un article traitant d'un projet d'hydroliennes au large de Berck, projet méconnu des responsables locaux et pour lequel la réflexion collective n'a pas été effectuée (cf. pièces jointes: articles VON du 18/11/2013). Ma conclusion personnelle est qu'il faut dès maintenant intégrer au sein du SCoT ce chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer: attendre le lancement d'une modification du SCoT après son adoption pour aborder la vision maritime du Pays (propos du Président lors d'une réunion avec les associations) me semble inapproprié et illusoire. Un tel N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 156 document d'urbanisme doit pouvoir être un référent pour l'ensemble du territoire pendant près de 15 ans, et non être amené à subir des modifications fortes au cours de sa période de validité. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie maritime et les activités en mer. Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi littoral, la loi littorale, le décret plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés. Il est impossible de créer un nouveau port. Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration. Il serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM. Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant n’est pas obligatoire. En revanche ce sujet méritera un débat à ce moment là COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir réponse de la Commission d’Enquête précédemment III.3.23.3 LTQ-C-05-04 - Monsieur GILLET Jean Extrait du courrier : «Pour conclure, je ne peux qu'être en plein accord sur tous les points que soulève le blog de Jean-Pierre Antoine sur le DOO du S.C.O.T., qui critique en particulier la précipitation pour approuver ce S.C.O.T. précipitation qui élimine un débat sur le Schéma de Mises en Valeur de la Mer (S.M.V.M.)» AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie maritime et les activités en mer. Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi littoral, la loi littoral, le décret plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés. Il est impossible de créer un nouveau port (site classé). Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration, il serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM. Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant n’est pas obligatoire. En revanche ce sujet méritera d’être remis en débat. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir réponse de la Commission d’Enquête précédemment III.3.24 PORT III.3.24.1 LTQ-C-01-02 - Association PORTS ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête NATURE CANCHE Document 1/3 Page 157 Extraits du courrier « Notre proposition pour le chapitre de valorisation de la mer comporte le volet : Ouvrir l'Axe Canche à la plaisance européenne du nord de l'Europe par la création d'un port nature dans l'ancien camping du Touquet, espace dénaturé par l'armée allemande et ne présentant aucune caractéristique remarquable. Alors que les communes cherchent à développer l'offre résidentielle, permanente et secondaire, tout en préservant au maximum le potentiel de surfaces agricoles, ces dernières continuent de se réduire au profit de l'immobilier. Il est en effet demandé, par délibération du Conseil communautaire du 3/10/2013, que l'enveloppe foncière destinée à l'immobilier pour les communes rétro littorales de la CCMTO soit portée de 4 à 10 Ha. Le Syndicat Mixte du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, en charge du SCoT, aurait tout avantage à ouvrir un débat sur l'aménagement structurant que nous proposons car il offre une alternative intéressante en accueillant de 1500 à 2000 navigants sans emprise au sol supplémentaire. En matière de développement économique et d'impact sur les emplois locaux, directs et induits, il est reconnu partout - en particulier à Nieuport, à Deauville, à La Rochelleque les effets positifs de cet apport de visiteurs navigants sont au moins équivalents, voire même supérieurs, à tous les autres flux de visiteurs se déplaçant par la route, le rail et l'avion. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie maritime et les activités en mer. Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi littoral, la loi Littoral, le décret plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés. Il est impossible de créer un nouveau port (site classé). Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration, il serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM. Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant n’est pas obligatoire. En revanche ce sujet méritera d’être remis en débat. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d’enquête encourage le SCoT à effectuer ce schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) III.3.24.2 LTQ-C-05-05 - Monsieur GILLET Jean Extrait du courrier : « Ce projet de S.C.O.T. préserve beaucoup, s'assure dans tous les domaines de protection de paysages, de couloir vert », et « façonne un espace littoral élargi pour devenir ouvert sur l'Europe du Nord et ses Métropoles » visant 8600 habitants dans 20 ans, mais en effet cette proposition de S.C.O.T ignore complètement, entre autres, par exemple la plaisance malgré le manque d'anneaux criant en France, activité capable de créer les emplois qui manquent cruellement. Pourquoi ne pas profiter de la façade maritime dont le Pays du Montreuillois a la chance de bénéficier (oubli ... invraisemblable 1) avec autre chose que des parcs éoliens? AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 158 Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie maritime et les activités en mer. Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi littoral, la loi Littoral, le décret plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés. Il est impossible de créer un nouveau port (site classé). Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration, il serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM. Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant n’est pas obligatoire. En revanche ce sujet méritera d’être remis en débat. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d’enquête encourage le SCoT à effectuer ce schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) III.3.24.3 LTQ-C-04 – Monsieur DEPREZ Léonce Monsieur Léonce DEPREZ écrit qu’il joint à son courrier déposé par son épouse le 20 octobre dernier jour de l’enquête: 1°- La contribution dénommée « Réflexion sur le SCoT du Pays Montreuillois rédigée par Monsieur Jean Gillet, adjoint à l’urbanisme de la ville du Touquet entre 2001 et 2008 et qui sera traitée dans la déposition du même texte déposé par Monsieur Jean Gillet. 2°- Les statuts de l’association Développement Durable et Avenir Européen du Sud de la Côte d’Opale « D.D.A.E.S.CO » rédigés le 23 novembre 2012 ; 3°- Un document dénommé « Projet d’Aménagement et de Développement Durable du Pays Maritime et Rural du Montreuillois rédigé en 2006 et actualisé, fin 2011 par Léonce DEPREZ» 4°- Une notice explicative non datée labellisée, Ville d’Étaples sur Mer, Ville du Touquet présentant le Port-Nature Canche-Étaples le Touquet, avec la localisation de la base nautique du Touquet sur la pointe Nord et du site du port de plaisance d’Étaples. Monsieur Léonce DEPREZ rappelle dans son courrier les actions menées depuis plus de trente ans et d’un certain manque de reconnaissance du travail particulièrement engagé dans la naissance du SCoT avec comme preuve le document décrit en supra au 3° établi avec le concours de l’association susnommée. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Les éléments mentionnés ont été portés à la connaissance lors du processus de concertation avec la population et les associations locales (Cf. bilan de la concertation). Le SCoT a pour objectif de définir en respectant les documents de normes supérieures, lois et règlement, un projet de territoire mais au travers d’un document d’urbanisme et définissant une stratégie de développement à l’échelle du territoire. Certains aspects pourraient être remis au débat lors des phases d’élaboration de la Charte du Parc Naturel Marin, et de la mise en réflexion d’un Schéma de Mise en Valeur de la Mer. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 159 COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission prend note de la volonté du Syndicat de la mise en réflexion d’un Schéma de mise en valeur de la Mer avec comme objectif prioritaire la lutte contre les pollutions en provenance des fleuves et des rivières et des déversements directs. III.3.25 TOURISME III.3.25.1 MON-C-05-05 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 « La réflexion sur l'avenir du tourisme est inexistante, alors que le SCoT fait implicitement le constat que les stations balnéaires sont arrivées à saturation. Lorsqu'on connaît bien le secteur littoral, on ne peut ignorer que le développement touristique frénétique (qui a suivi la mise en service de l'A16, notamment), a consommé de vastes surfaces d'espaces naturels (dunaires en particulier) tout en augmentant la pression de fréquentation sur ce qui n'a pas été urbanisé. Nous en sommes arrivés aujourd'hui à la situation absurde où les espaces naturels sont devenus un produit d'appel touristique au moment où l'on ne peut plus y accéder librement comme autrefois. La plupart des espaces dunaires du secteur sont devenues des musées à ciel ouvert, suréquipés et aménagés, où le sentiment de nature et de liberté que l'on venait autrefois y chercher est aujourd'hui grevé par des prescriptions et un encadrement quasi-militaire • Ce phénomène illustre parfaitement le fait que l'on a dépassé les capacités d'accueil du milieu (les écologues parlent de« capacité de charge») pour l'activité touristique et qu'il n'est plus possible de la développer dans ces littoraux secteurs du territoire. Les projets démesurés d'unités touristiques nouvelles (urbanisation du front de mer à Stella - Plage, camping à Colline Beaumont) ne sont pas en phase avec cette réalité. Le projet d'urbanisation du front de mer à Stella Plage en particulier, est caractéristique par sa densité de cette vision passéiste du tourisme balnéaire qui réduisait les communes littorales à de simples usines à bronzer ou élevages de touristes en batterie. Plutôt que de densifier les résidences secondaires inoccupées 11 mois par an sur le littoral, le SCoT aurait plutôt dû s'attacher à rechercher les pistes et les moyens à mettre en œuvre pour assurer une meilleure occupation de l'existant (par exemple, incitations à la mise en location des appartements et résidences secondaires inoccupés au travers d'adaptations de la politique fiscale). Au final, le SCoT ne tient aucun compte de ce phénomène de saturation des espaces naturels. La question des conflits d'usages et des contraintes croissantes sur les espaces de nature induits par une pression de fréquentation que les élus et certains acteurs économiques souhaitent toujours plus intense n'est pas évoquée. Dans les politiques traitant de la préservation de la biodiversité, ce facteur n'est jamais pris en compte. Une réflexion à ce niveau aurait pu permettre de dresser un bilan de la situation et de réfléchir à l'adéquation des capacités d'accueil du territoire en matière d'espaces de nature, afin d'évaluer la pertinence des choix généraux pour un développement soutenable à l'échelle du territoire. Si les espaces de nature ne peuvent pas être considérés que comme des «aménités» sources de profits par le biais du tourisme, ce problème ne peut être évacué. Dans cette optique, ne faudrait-il pas dès lors envisager de « renaturer » des surfaces significatives dans différents secteurs du territoire pour ne pas accroître la pression sur celles qui restent aujourd'hui ? » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 160 Nous récusons fortement la notion de projet démesurés car ces projets encadrés par le SCoT sont au contraire une véritable rupture tant dans leur conception environnementale que leur définition spatiale. Le SCoT est ici le garant de l’équilibre pour un développement durable du territoire. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d'enquête suggère à Monsieur FACON de prendre connaissance des importantes contributions qu'elle a faites sur les sujets de STELLA-PLAGE et COLLINEBEAUMONT (voir ci-avant). Elle regrette que le SCoT, n'ait à sa connaissance, fait aucune mention du Schéma Régional de Développement Durable Du Tourisme et des Loisirs (SRDDTL) dont il existe une déclinaison pour le département du Pas de Calais. Ce volet, allant de soi pour les auteurs du projet, aurait pu être traité d’une manière plus statistique (avec des recensements issus des professions liées au tourisme, taux de remplissage par exemple ou par les offices du tourisme qui doivent être parfaitement au courant des nouveaux besoins touristiques. III.3.26 DEPLACEMENT - LIAISON DOUCE III.3.26.1 LTQ-C-01-03 - Association PORTS ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013. NATURE CANCHE Notre proposition pour le chapitre de valorisation de la mer comporte le volet : Réaliser un circuit touristique cyclo pédestre du tour de Canche jusqu'à Montreuil, incluant des liaisons avec les vallées du Witrepin, de la Dordonne et de la Course. Ce circuit disposerait de points d'information, exposant aux visiteurs le patrimoine culturel et historique local ainsi que les richesses de la mer. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Ce projet n’a pas besoin d’un SMVM et le développement des liaisons douces est un objectif du SCoT. Il convient maintenant de l’aménager en respectant les espaces naturels sensibles ou remarquables traversés mais c’est du domaine de l’aménagement opérationnel. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d'enquête trouve ce projet intéressant notamment sur son aspect pédagogique qui pourrait inclure un volet de sensibilisation à la préservation de la biodiversité. Elle fait sienne les remarques du président du syndicat mixte sur son aménagement. III.3.26.2 LTQ-C-02 - Madame PETIT- KONCZYK / 12 novembre 2013 La commune de STELLA-PLAGE (CUCQ) est entourée au nord-est par la forêt du TOUQUET et au sud par le bois communal de MERLIMONT. Ces zones forestières pourraient être un atout N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 161 pour la station, mais elles sont malheureusement dédiées à la mono activité (équitation et chasse). Cet enclavement empêche donc la pratique du sport nature (marche, running, cyclisme), bien que de nombreuses études démontrent les bienfaits de la forêt pour la santé des populations. La forêt du TOUQUET (propriété privée) est entièrement aménagée pour le confort des cavaliers, alors qu'il existe une clientèle potentielle pour des séjours de remise en forme par la marche ou le jogging. Quant au bois de MERLIMONT (propriété communale), le maire n'est pas disposé à se priver de la ressource générée par la location de la chasse ni même à laisser le bois libre d'accès en dehors de la période de chasse. L'association souhaite qu'une volonté politique émerge pour désenclaver la commune de STELLA- PLAGE et que la communauté de communes Terre et Mer d'Opale prenne une décision politique en ce sens. L'association suggère que soit nommé un conseiller spécialement chargé d'une structure d'ensemble des sentiers (piétons, cyclistes, cavaliers) permettant la cohabitation entre les différents utilisateurs de cet espace. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est un objectif du SCoT de relier par liaisons douces les communes littorales. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d'Enquête rappelle les prescriptions du DOO, page 69, dans sa volonté d'impliquer les touristes et résidents secondaires dans la stratégie du territoire autour du bien vivre pour des modes de vie apaisés. Leur mise en œuvre passe par: • favoriser l'abandon de la voiture au profit des mobilités douces ou alternatives • créer et renforcer les cheminements le long du littoral • promouvoir et faciliter le développement des sports "santé -bien être " en gérant là encore les pressions sur les milieux pour définir les besoins en équipements. La commission d'enquête estime que la demande de Madame PETIT-KONCZYK est légitime et surtout qu'elle ne doit pas se limiter à la marche nordique et qu’outre d'autres sports, les sentiers pourraient servir à des employés pour se rendre sur leur lieu de travail au TOUQUET. La commission estime qu’il s’agit bien d’un conflit entre différents usagers et préconise également la mise en place d’un Comité Local des Liaisons Douces (CoLLD ?) à l’instar de la Commission locale de l’eau (CLE) où tous les acteurs de l’eau sont représentés afin de débattre sur le sujet dans le cadre de l’intercommunalité concernée. III.3.26.3 LTQ-R-02-03 – Monsieur LEQUIEN Gilles/ 20 Novembre 2013 « Compte Rendu d'Activité du Concédant ADEVIA (CRAC) : Zone d’accès en sortie d’autoroute A16 N°26 sur la route d’Albert, cette zone qui passe devant Opalopolis, l’usine Valéo (1500 personnes), la zone des près 300 logements + commerces, route complétement bouchée en saison été, comment allons-nous faire pour protéger les piétons, cyclistes, voitures ? La pollution ! L’insécurité ! » COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 162 Il aurait été utile de disposer des études de trafic routier. L’accès et les facilités de stationnement sont des facteurs déterminants pour la réussite des zones d’activités. La commission recommande que les études veillent particulièrement à se préoccuper des problèmes d’accès de cette zone d’activités et des incidences sur la circulation générale sur la périphérie (St Josse, le Touquet, Cucq). III.3.27 VOLET AGRICOLE III.3.27.1 LTQ-C-03-02 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 Monsieur VANDEMBROUCQ rappelle que l'agriculture constitue un secteur essentiel du territoire Montreuillois. L'extension des bâtiments d'élevage revêt souvent la forme d'installations classées (I C P E), ce qui correspond à un niveau de rentabilité économique mais conduit aussi à instaurer dans les documents d'urbanisme un périmètre de non constructibilité (100 mètres autour des installations d'élevage) en application de l'arrête du 07 octobre 2005. Selon lui cette situation est un frein pour • l'extension d'installations des élevages non classés I C P E • l'installation de jeunes agriculteurs • pour l'application au sein des P LU et cartes communales du principe de centralité afin de densifier les centres des communes là ou des I C P E existantes ou potentielles sont installées en cœur de village Il rappelle que le projet de SCoT suggère une solution page 38 du DOO, au sein du paragraphe 1.2.2: " Quand les enjeux de protection des milieux agri-naturels, ou les risques sont très importants au point d'impacter le développement des bourgs ou villages- centres, il est possible de développer un hameau de la commune dans le cadre d'un projet qui lui confère un rôle de nouvelle centralité ou de centralité secondaire" Monsieur VANDEMBROUCQ suggère que le SCoT encourage les communes concernées (celles ayant des installations agricoles au cœur du village) à prévoir dans leur futurs documents d'urbanisme une zone d'accueil des installations d'élevage (lesquelles peuvent être dissocies des corps de ferme). A son avis, un tel dispositif serait de nature à préserver l'économie agricole, à favoriser le développement et la transmission des exploitations agricoles et permettrait aux communes de mieux mettre en œuvre l'objectif de centralité. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE C’est un enjeu à déterminer à l’échelle des PLU en concertation avec les agriculteurs pour mieux prendre en compte leur mode d’exploitation COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission estime que la proposition de Monsieur VANDEMBROUCQ de regrouper sur un même site les installations d'élevage n'est pas réaliste : en ce qui concerne le montreuillois cela concerne surtout l'élevage bovin. Les agriculteurs souhaitent édifier leurs bâtiments d'élevage à proximité immédiate de leurs pâturages pour ne pas avoir à emprunter les routes avec des troupeaux toujours plus importants. Cela pourrait à la rigueur se concevoir pour N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 163 l'élevage porcin mais une telle concentration ne manquerait pas de susciter un tollé général et générerait des risques d'épidémie. La commission rappelle que la mise en place d'une zone A dans le PLU permet de solutionner ce problème et qu'il existe un excellent moyen respectueux de l'environnement (avec des études d'impact) pour trouver une solution globale à l'ensemble des agriculteurs concernés : l'aménagement foncier. III.3.27.2 MON-C-05-04 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 Les deux pôles d'activité dans le Montreuillois sont l'agriculture et le tourisme et localement la santé autour de BERCK .Comment penser que l'agriculture intensive qui détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée permettra de créer de nouvelles activités justifiant un développement significatif de l'urbanisation ? La philosophie qui aurait dû animer le SCoT est celle de la recherche d'un équilibre et d'une innovation vraiment en phase avec la nécessité du développement durable. • La relocalisation de l'agriculture et la diversification de la production auraient dû être abordées. Monsieur FACON cite différents exemples et notamment l'installation de jeunes agriculteurs dans des filières non intensives ou biologiques. Une réflexion sur les capacités de développement d'une agriculture soutenable aurait dû être menée. Le développement de cette filière pourrait entraîner la création de petites unités de transformation de produits de qualité qui serait une chance pour notre région tant en termes de production que d'attractivité touristique. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le diagnostic mentionne le fait que le Pays Montreuillois est particulièrement avancé sur les circuits courts et la diversification agricole. Le PADD exprime la stratégie de développement du territoire en s’appuyant sur les évolutions locales de l’agriculture. Le DOO indique notamment dans la partie 2.3 « Favoriser le développement des circuits courts et la diversification de l’activité agricole ». On se reportera, de plus à une réponse déjà faite pour reconfirmer que le SCoT ne peut règlementer les exploitations agricoles et leurs modes de productions. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d'Enquête fait sienne la réponse que fait le président du syndicat mixte dans sa première partie. En ce qui concerne l'agriculture biologique, sans apporter des protections discriminatoires, elle rappelle les termes de l'action 49 de l'AGENDA 21 du département du Pas de Calais qui est de soutenir les structures régionales impliquées dans le développement de l'agriculture biologique et les orientations du S R C A E de faire correspondre l'offre et la demande de produits bio. III.3.27.3 MON-C-06-13 – GDEAM THÈME : L’AGRICULTURE AGROBIOLOGIQUE VI. Agriculture agrobiologique N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 164 Sauf erreur de notre part, le SCoT n’accorde aucune considération pour l'agriculture biologique. Il déclare en conséquence des constats sur l'agriculture sans nuances selon le type d'agriculture. Page 4 + rien dans le volet agriculture du diagnostic "Les vallées sont occupées par une agriculture extensive avec des prairies humides utilisées pour l’élevage alors que les plateaux sont les lieux de grandes cultures (openfields), avec une tendance à l 'intensification". Or, l'agriculture agrobiologique, certes modeste, existe sur le territoire. Elle mérite une description spécifique pour ses qualités environnementales. Elle mériterait aussi une action de soutien et une mesure prescriptive de protection des terres en agro biologie. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT ne peut opérer des protections discriminatoires. Le document d’urbanisme ne peut définir des modes de productions. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE En ce qui concerne l'agriculture biologique, sans apporter des protections discriminatoires, elle rappelle les termes de l'action 49 de l'AGENDA 21 du département du Pas de Calais qui est de soutenir les structures régionales impliquées dans le développement de l'agriculture biologique et les orientations du S R C A E de faire correspondre l'offre et la demande de produits bio. La commission d’enquête a constaté que le volet agriculture accompagnant le dossier énonçait une grande variété de produits cultivés. Elle recommande qu’une mention de reconnaissance figure dans le SCoT ainsi que la recommandation de l’outil des ZAP. III.3.28 EMPLOI III.3.28.1 MON-C-05-01 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 « Le projet de SCoT est extrêmement décevant en ce qu'il s'appuie sur une vision passéiste et ne tient aucun compte des nouveaux défis auxquels notre société doit aujourd'hui faire face. Les deux pôles d'activités dans le Montreuillois sont le tourisme et l'agriculture, localement le secteur de la santé autour de Berck. Le SCoT prévoit un développement significatif de l'urbanisation à l'échelle du territoire sans s'interroger sur la capacité d'accueil de celui-ci pour ces nouveaux arrivants. Alors qu'il est déjà difficile de fournir des emplois aux habitants du secteur, le SCoT s'imagine qu'il va suffire d'un coup de baguette magique pour créer de nouvelles activités pour les milliers de familles qu'il prétend attirer. Le tourisme, activité par essence saisonnière, et l'agriculture intensive, qui détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée depuis des décennies dans le Pas-de-Calais, peuvent-ils absorber cette force de travail supplémentaire? » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Affirmation qui correspond à la pensée de son auteur mais pas à celle des élus ayant élaboré le SCoT qui récusent toute approche passéiste bien au contraire COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 165 Sans nul doute c’est l’attractivité résidentielle, nettement supérieure à la moyenne régionale, qui est l’activité « locomotive » de cette région. Sur Berck-Montreuil, l’hôtellerie-restauration et les activités privées relatives à la santé sont très développées. Cinq établissements du secteur privé exerçant dans le domaine de la santé figurent ainsi parmi les dix principaux employeurs locaux. Concernant les retraités et le tourisme la zone d’emploi de Berk-Montreuil arrive à tirer son épingle du jeu du fait de sa localisation et des aménités offertes sur le territoire L’arrière-pays Montreuillois profite également d’une attractivité résidentielle, mais à des niveaux plus faibles. Le Bilan économique 2012 Nord-Pas-de-Calais indique que parmi les quinze zones d’emploi de la région, sept figurent parmi les vingt zones d’emploi de France les plus touchés par le chômage et qu’au cours de l’année 2012, avait particulièrement progressé dans les zones d’emploi de Valenciennes, de Cambrai et de Berck-Montreuil. Mais que parallèlement, plusieurs zones d’emploi ont bénéficié d’une augmentation des créations d’entreprises dont celles de Saint-Omer et Berck Montreuil avec des augmentations particulièrement fortes grâce aux auto-entrepreneurs. Le dernier bulletin d’octobre 2013 « Insee conjoncture Nord-Pas-de-Calais » précise que début 2013, le taux de chômage était en hausse dans toutes les zones d’emploi, à l’exception de BerckMontreuil dont le taux reste stable. Ceci nous montre que la conjoncture est plutôt meilleure sur le territoire du SCoT que dans le reste de la région. Les 3 secteurs porteurs d’emploi : tourisme, santé et les retraités ont bien été identifiés dans le dossier. Le secteur santé est bien argumenté et repose sur un socle solide Le taux de chômage reste stable après la hausse de 2012. Il faudra que cet indicateur se redresse pour que, sur les trajectoires envisagées dans le projet qui maintenait les courbes remarquables, quasi exponentielles et parallèles de la population et des emplois entre 1999 et 2009, les objectifs de population soient maintenus. L'amélioration de la fréquentation touristique du territoire passe par l'amélioration de son image, la mobilisation des acteurs du tourisme et une offre attractive. La prise en compte, par exemple, de l’aménagement de STELLA par un environnement amélioré et des équipements judicieux aux abords de la plage serait en mesure d’attirer des visiteurs en haute saison mais aussi en basse saison et non pas en polluant le paysage du littoral par un excès de bâtiments. III.3.29 FILIERE BOIS III.3.29.1 MON-C-05-03 – Monsieur FACON David - 20/11/2013 « La filière bois est à peine évoquée. Quelles sont ses capacités en termes de développement alors que l'on constate une situation de conflit avec l'agriculture, pour le contrôle du foncier? Quelles sont ses capacités en termes de production, alors que les surfaces boisées actuellement sont insignifiantes et qu'il faudra plusieurs décennies pour obtenir des boisements en âge d'être exploités, à supposer que les terres pour cela soient disponibles ? Et par extension, quelles sont N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 166 ses capacités en termes de création d'entreprises et d'emplois dans les dix ou vingt années à venir ? » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Voir la réponse du GDEAM sur la filière Bois et la réponse précédemment faite sur la renaturation. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête ne partage pas l'analyse de Monsieur FACON : les surfaces boisées ne sont pas insignifiantes puisqu'elles représentent 9,37°/°du territoire régional et que le chiffre est en constante augmentation même s’il faut regretter que le développement se fait par opportunités fiscales et parfois avec des essences inappropriées à la région (sapinières…). Ce déficit de boisement s'explique par la fertilité des sols; la densité de population importante et le faible relief rendant la quasi-totalité des milieux accessibles et exploitables. Il existe sur le pôle d'HUCQUELIERS une activité significative de transformation du bois dont le développement est encouragé par le SCOT. III.3.29.2 MON-C-06-14 – GDEAM Le G.D.E.AM s’appuyant sur le document : Page 41 : "une opportunité pour le développement de la filière bois" "Le bois énergie est très peu présent dans le Pas-de-Calais de manière générale mais pourrait y être développé. Bien qu'il y ait peu d'espace boisé à l'échelle du département, le territoire présente une trame bocagère assez développée au niveau des vallées." Estime qu’ « Un indicateur de qualité prendrait tout son sens ici ? La filière bois, si elle est à encourager, ne doit pas appauvrir les haies patrimoniales, les arbres remarquables, les haies historiques. . Le patrimoine doit être exploité avec dextérité et parcimonie. En page 13 livre paysage "Lutte contre ruissellement haies ou fascines? Le diagnostic de territoire mené pour l'élaboration de la Charte forestière du territoire des 7 Vallées, du Ternois et d 'Hucqueliers, a montré que, dans le cadre de la lutte contre ces phénomènes naturels, les agriculteurs préfèrent installer des fascines plutôt que des haies." En page 1 7 livre paysage Il est dit "Garder les haies dans les constructions". Des préconisations d’aménagement sommaires sont proposées. En conclusion page 42 "Les documents d'urbanisme peuvent concourir à leur préservation en considérant ces éléments comme de véritables composantes urbaines à intégrer dans leur projet d'aménagement." Le G.D.E.AM en conclue : Si le discours témoigne d’une prise en compte indéniable, la conclusion est décevante car elle témoigne d’une totale absence de mesures prescriptives pour la protection des bocages, définit comme milieux prairiaux avec maillage de haies. Il est proposé de planter des haies ou conserver des haies dans les lotissements mais il ne s'agit plus dans ce cas de bocage mais d’aménagements paysagers urbains. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 167 Le SCoT ne remplit pas sa mission de cadrage supérieur pour la préservation des milieux bocagers qu'il présente à juste titre comme très important. Il renvoie aux PLU et à des débats locaux là où on attend un cadrage non discutable. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La Commission d’Enquête salue la contribution significative des rédacteurs du SCOT sur la protection des espaces bocagers et la proposition de planter des haies dans l'espace urbanisé contribue à la création d'une trame verte urbaine qui participe à la volonté de reconquête de biodiversité. Elle partage l'opinion du GDEAM sur le manque de mesures prescriptives qui sont laissées à l'appréciation des rédacteurs des PLU. III.3.30 MILIEUX BOCAGERS III.3.30.1 MON-C-06-15 – GDEAM (Pressions Agricole et d’urbanisation) En préambule d’un très long exposé sur l’importance des milieux bocagers, que le lecteur pourra découvrir dans la contribution du G.DE.AM, placée en annexe ce dernier déclare : « Ainsi, nous apprécions que le SCoT reconnaisse une valeur "aux milieux prairiaux et bocagers" et aux auréoles bocagères villageoises. Ces espaces se restreignent considérablement dans l'indifférence générale depuis de nombreuses années. Il est heureux que le SCoT en souligne l'importance. » Mais, rapidement le G.D.EAM poursuit : « Néanmoins, le SCoT remplit mal sa mission supérieure d'identification des enjeux écologiques et paysagers. En effet, aucune typologie des bocages n'est identifiée. Les propos restent généraux. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE La carte de la TVB et les prescriptions du DOO associées ainsi que celle sur le bocage témoignent de la prise en compte de ces enjeux. « Ces milieux bocagers ont une importance capitale dans notre secteur. Dans bien des communes, il s'agit, avec quelques bosquets éventuels, de la seule forme de nature. La généralisation des agressions envers la nature et les milieux naturels a gagné tout le territoire au point que la disparition des terres agricoles est désormais une source d'inquiétude publique» « Le Grenelle de l'environnement dans sa déclinaison Trame verte/trame bleue traduit cette préoccupation publique. Cette politique portée par la Région Nord/ Pas de Calais depuis 1992, relayée par l'Etat aujourd'hui, vise à permettre la pérennité d'un maillage naturel du territoire incluant des espaces hors du commun mais aussi des espaces plus communs servant de matrice au précédent, à tout le moins de zones de transition les reliant. N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 168 La trame verte et bleue peut donc être considérée comme une politique nouvelle permettant d'entrevoir des chantiers de préservation désormais axés sur les espaces naturels courant. » Après un très long et intéressant exposé décrivant les milieux bocagers et un long plaidoyer pour leur utilité de réservoir de biodiversité important et refuge d'un patrimoine naturel exceptionnel et très menacé, regrettant que l'inventaire ZNIEFF en donne un faible aperçu regrettant surtout que une Agricultures en bouleversement chronique du à un bouleversement parcellaire (Remembrement dès les années 60 dans des communes puis tout au long des années 70/80/ 90). Il poursuit : « Le remembrement n’explique pas tout et les pratiques agricoles dans leur ensemble ont entraîné des bouleversements sensibles impactant le parcellaire et les éléments de végétation qui en occupaient les bordures ; Le regroupement des terres se poursuit aujourd'hui avec la fonte du nombre d'exploitations agricoles ; l'élevage est affecté avec une cruelle acuité. A l’aide des données agricoles Nord-Pas-de-Calais Sources: Agreste, démontrant le délaissement des prés pour la nourriture des bovins et dans le Pas de Calais, et rappelé que les superficies en céréales après une décroissance entre 1988 et 2000 sont de nouveau en augmentation en dépit de la perte de SAU et la disparition de nombreuses exploitation et constaté l’augmentation de terres mises en cultures, le G.D.EA.M constate aussi « L'urbanisme gagne toutes les communes : 1200 hectares de SAU en moyenne ont été perdus entre 2000 et 2010 dans le Pas-de-Calais au profit des constructions et aménagements en tout genre. Alors que les années 80 étaient encore considérées comme une décennie de déprise rurale dans les cantons éloignés des grandes villes et de la côte, désormais la construction a gagné presque toutes les communes. Pour tenter « d’encadrer » cette évolution non maîtrisé, les communes se dotant de cartes communales ou de PLU sont en constante augmentation. L'urbanisme atteint en priorité les milieux bocagers et sont très souvent liés à l'habitat historique, c'est à-dire l'implantation agricole. Or, les règles d'urbanisme favorisent l'urbanisation des espaces proches des constructions existantes dans les communes non dotées d'un document d'urbanisme. Si la logique de regroupement de l'urbanisation, doublée depuis plusieurs années de la volonté de densification plutôt que d'étalement est louable, dans le cas présent, elle est très préjudiciable à court terme aux sites bocagers compte tenu de leur morphologie et localisation dans le Pasde-Calais. Le résultat est une disparition programmée et rapide des bocages dans ce département si aucune réaction urgente et prescriptive n'est mise en œuvre » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le diagnostic souvent mentionné n’a pas de portée réglementaire, et soulève des grands enjeux qui sont traités de manière affinée (spatialisation) dans le DOO. Les remarques ne sont donc pas compréhensibles. Dans le DOO, en revanche, on protège bien le bocage C’est précisément à ce « double enjeu » (consommation des espaces agricoles et disparition du bocage) que répond le SCoT à travers son DOO : Concernant l’imperméabilisation des surfaces agricoles au profit de l’urbanisation, le SCoT prend les mesures nécessaires pour infléchir la tendance (limitation de la consommation d’espaces, permise par des objectifs de densité adaptés au fonctionnement et à la morphologie des différents espaces du SCoT). En réponse à l’enjeu spécifique lié à la configuration des « villages-bosquets », il tient compte de la configuration de l’urbanisation propre au territoire, en définissant des orientations visant N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 169 à préserver, dans le cadre des urbanisations nouvelles, les boisements, voire à recréer des corridors bocagers et boisés) tenant compte de la logique d’implantation bocagère originelle Plus généralement, le bocage est protégé par le SCoT par un cortège d’orientations et objectifs permettant sa protection de manière adaptée à ses fonctions écologiques et aménitaires. Il est en effet protégé soit au sein des réservoirs de biodiversité lorsqu’il est intégré à leur fonctionnement et à leur périmètre spatial, soit aux espaces relais et aux corridors écologiques qui tiennent compte des différentes typologies d’espaces relais et corridors prairiaux et bocagers, soit dans le cadre des objectifs de développement de la nature en ville, soit au regard de ses fonctions au regard de la protection de la ressource en eau (associé à des zones humides, fonction de maîtrise des ruissellements, ...), dans les différentes parties du DOO. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La commission d'enquête salue les efforts faits par les rédacteurs du SCoT pour la protection des milieux bocagers. Si elle regrette que les normes prescriptives ne soient envisagées que dans la mise en œuvre des orientations de la Trame verte et bleue et laissées pour le surplus à l'appréciation des rédacteurs des P L U ;elle ne doute pas, compte tenu de la proximité géographique, de la vigilance du GDEAM, pour rappeler aux futurs rédacteurs de ces document sa position sur la question, pas plus que de la volonté de l'Autorité Environnementale sur ce sujet prégnant. III.3.31 EAU : RESSOURCE – POLLUTION - INONDATION III.3.31.1 LTQ-C-03-04 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 Extrait du courrier : « La gestion à long terme de la ressource en eau et la réduction des pollutions: Le projet de SCoT aborde ces problématiques au sein du paragraphe 1.5 du DOO (pages 70 à 78) En ce qui concerne l'eau, le document fixe l'objectif "d'économiser la ressource en eau dans tous ses usages" (page 71) et expose en particulier les notions de prise en compte des fuites des réseaux ainsi que la mise en place de mesures de sensibilisation des usagers à l'économie de l'eau. En complément à ces indications auxquelles je souscris totalement, je rappelle que lors de la construction de la récente station d'épuration concernant les communes d'Etaples, du Touquet, de Cucq et de Merlimont, un dispositif "Re use" a été mis en place, lequel permet actuellement par camion d'utiliser l'eau assainie (non potable) pour les arrosages des espaces verts municipaux. Il avait été en outre envisagé de raccorder le futur parc Opalopolis à ce dispositif, l'objectif étant d'éviter des prélèvements au sein de la nappe phréatique. Cependant, bien entendu, l'essentiel des 3 millions de mètres cubes assainis annuellement retourne directement à la Canche, tout comme l'eau assainie de la récente station d'épuration de Montreuil: je reste persuadé que cette eau assainie, qui a coûté financièrement aux usagers, constitue un potentiel réutilisable et susceptible d'une incidence sensible en terme d'économie de la ressource. L'échelle du Pays étant sans doute la plus pertinente, je suggère que le SCoT recommande d'effectuer une étude globale concernant les possibilités de réutilisation de l'eau assainie non potable issue des diverses stations d'épuration du territoire et les coûts de mise en place de N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 170 réseaux spécifiques en direction des grands utilisateurs potentiels que peuvent être les entreprises, les agriculteurs, les services municipaux, les parcs d'activités .... » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Les élus du SCoT développent en effet ces différents outils et souscrivent à leur généralisation qui doit néanmoins être appropriées aux caractéristiques et aux capacités de chaque commune COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir avis en Conclusions et Avis dans le DOC 2 III.3.31.2 MON-C-05-08 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013 « Page 68 (Livre Il la nature et l'environnement, Conclusions): « Dans les secteurs soumis à un aléa fort, des limitations à construire peuvent être appliquées à l'échelle communale ou parcellaire. Le plus souvent, des mesures constructives spécifiques (fondation, consolidation de sol) suffisent à neutraliser ce type d'aléa». Les mesures préconisées ici sont inefficaces en ce qu'elles permettent des constructions en zone d'aléa fort sous réserve de prescriptions attachées aux NOUVELLES constructions. Il n'est tenu aucun compte du report des risques sur les constructions existantes suite à la neutralisation de la capacité d'expansion de la crue sur le terrain qui aura été soustrait à ce risque d'inondation. Pour parler simplement, en mettant à l'abri les nouvelles constructions sur des remblais ou derrière des digues, on ne se soucie pas du tout des terrains voisins qui seront encore plus inondés. Par cet énoncé, le SCoT semble prêt à légitimer le principe « inondez Pierre pour protéger Paul ». Ce phénomène est très prégnant sur le territoire (vallée de la Canche, par ex. à La Calotterie2 (route de Beutin) ; ou encore à Groffliers et Verton où l'on réclame à cors et à cris des travaux pour limiter l'érosion du trait de côte tout en continuant à délivrer des permis de construire dans les zones dont on sait qu'elles seront inondées en cas de rupture du cordon dunaire). Le SCoT endosserait donc la responsabilité de rendre inondables des terrains (éventuellement bâtis) qui ne l'étaient pas - ou qui l'étaient moins - auparavant sous le prétexte de protéger des nouvelles constructions qui ne devraient pas être autorisées. C'est ce type d'approche laxiste qui a entraîné des dizaines de morts lors des inondations liées à la tempête Xynthia sur la côte atlantique. Le SCoT ne doit permettre aucune transgression aux règles visant à préserver les zones d'expansion des crues existantes. » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE On se reportera utilement aux prescriptions du DOO et non pas au diagnostic pour vérifier que cet enjeu est bien pris en compte. La prescription du SCoT met clairement en œuvre le principe de précaution. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir avis en Conclusions et Avis dans le DOC 2 N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 171 III.3.31.3 MON-C-06-16 - GDEAM PROBLEMES SOULEVES POUR L'ASSAINISSEMENT DE L'URBANISATION PREVUE AU SUD DE MONTREUIL Le problème se situe essentiellement sur le pôle structurant du montreuillois et notamment sur Campigneulles-les-petites. Pour les pôles secondaires, Ecuires, Sorrus, Campigneulles les grandes, Wailly-Beaucamp le nombre de logements nouveaux prévus en extension est de 300 et il semblerait qu'il pourra être absorbé par les infrastructures d'assainissement existantes ou déjà en projet. Au niveau des eaux pluviales : il n'y a pas de véritable exutoire pluvial naturel pour ce secteur hormis le ruisseau d 'Ecuires et le versant vers la Madelaine, or, même si l'on applique le rejet "O" pluvial ou le principe de la non aggravation des volumes ruisselés sur les surfaces urbanisées par rapport à des surfaces naturelles, il faudra nécessairement prévoir l'évacuation des débits de fuite et notamment celui des pluies dépassant la fréquence vincennale. Le DOO partie 1 page 74, prescrit pour la gestion des eaux pluviales : «généraliser les schémas d'assainissement e et des eaux pluviales, les mettre en cohérence avec les objectifs de développement des communes»; il n'y a pas de solution proposée. Au niveau des eaux usées: pour une urbanisation relativement concentrée (25 habitations à l'hectare) regroupant 1726 logements neufs (environ 4000 habitants) il sera nécessaire de recourir à l'assainissement collectif, l'assainissement non collectif étant trop dévoreur d'espace. En effet, le DOO partie 1 page 74, prescrit pour l'ANC: «veiller pour l'assainissement non collectif, à l'efficacité des installations ANC (SPANC}, assurer la cohérence entre les objectifs de densité bâtie et la faisabilité des dispositifs: espace pour les noues paysagères ... • La seule station d'épuration existante est celle de Montreuil d'une capacité actuelle de 8000 eq/h pouvant être portée à 12000 eq/h pour 3500 logements actuellement zonés en AC (environ 8000 habitants actuellement) et activités associées et ce, au fur et à mesure de l'extension du réseau de desserte. Cette station sera à terme suffisante dans les conditions d'urbanisation actuelle. On peut donc mettre en doute les chiffres annoncés page 23 de l'évaluation environnementale du rapport de présentation qui prévoient une charge totale de 8734 habitants pour 2030 alors que le SCoT prévoit par ailleurs une augmentation de 4000 habitants (1726 logements) pendant la même période. Il aurait fallu prévoir une charge de 13000 habitants pour 2030. Il n'est pas envisageable de porter la capacité de la STEP existante à 18000 ou 20000eq/h. En effet, une extension de capacité de cette importance sur les bases d'une STEP de 8000eq/h n'est pas réaliste et nécessiterait donc la reconstruction complète d'une nouvelle STEP. Le DOO partie 1 page 74, prescrit pour l'AC : assurer pour l'assainissement collectif, une capacité épuratoire des stations de traitement compatible avec les objectifs de développement et un niveau de traitement des rejets adaptés à la sensibilité des milieux récepteurs » mais ne donne pas de solutions. Le site où est implantée la STEP actuelle est trop exigu pour y envisager une telle reconstruction, de plus, ce site ne peut être que maintenu dans ses limites actuelles puisqu'il est bordé au Nord Est par la voie ferrée Arras-Etaples, au Sud par la Canche et au Nord-Ouest par des étangs sis à l'emplacement d'anciennes tourbières exploitées et situés dans une ZNIEFF de type 1 faisant partie de la ceinture des marais du montreuillois. Ainsi, le projet phare du SCoT, la création d'une ville nouvelle au sud de Montreuil/Mer, apparait peu crédible en regard des considérations d'assainissement. Aucune solution n'accompagne le projet. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 172 Le projet du Pôle Montreuillois s’inscrit dans le long terme. Le mode de réalisation par tranche (Villages Bosquet » permettra la mise en œuvre adaptée des moyens à une échelle Pays. C’est pourquoi la gouvernance de ce projet s’inscrit dans un temps long et un cadre d’action beaucoup plus large (cf. avis PPA sur la gouvernance et intégration au DOO). La capacité de la station est donc suffisante pour les phases de réalisation à 15 ans compte tenu des délais de mise en œuvre après concertation et définition du projet à chaque phase. Ainsi, il convient de rappeler que même si une nouvelle station était nécessaire, on sait réaliser aujourd’hui des équipements très innovants au sein même de l’espace urbanisé. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir avis en Conclusions et Avis dans le DOC 2 III.3.31.4 LTQ-R-02-02 – Monsieur LEQUIEN Gilles Zone d’inondation : exemple la petite piste sur le site de l’aéroport, où est prévu des logements sociaux et maisons individuelles. Cette zone est pour moi d’après les documents officiels inondable ? Pourquoi construire des logements avec un risque comme en 1999 en Vendée. La tempête existe. COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Le projet devra tirer les conséquences de la version 3 des études de la DREAL présentées pour le secteur du Montreuillois le 05 novembre 2013 et visibles sur http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/montreuil_dhi.pdf III.3.32 DECHETS III.3.32.1 LTQ-C-03-05 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013 Extrait du courrier : «La gestion des déchets est abordée au sein du paragraphe 1.5.3 du DOO (pages 76 à 78): dans ce cadre, le projet de SCoT indique à très juste titre (page 77) favoriser la valorisation des déchets et encourager • " les projets de compost ou de méthanisation de proximité ou de Co-traitement des déchets verts avec les boues des stations d'épuration; .... " • " L’intégration des énergies produites (électrique ou de chaleur) par ces centres de compost ou de méthanisation dans les réseaux électriques ou de chaleur du territoire; .... " • " La valorisation des boues urbaines en priorisant le recyclage agricole lorsqu'elles sont conformes à la règlementation en vigueur .... " Il est tout à fait patent que les compétences développées localement, notamment par le réseau des agriculteurs composteurs, ouvrent des perspectives fortes en termes de développement durable concernant la gestion des déchets et la production d'énergie. En particulier, depuis une dizaine d'années, la capacité, au sein du territoire de la CCMTO, de transformer en compost utilisable dans le domaine agricole, les déchets verts et les boues de station d'épuration, est démontrée. C'est pourquoi je suggère que le territoire effectue une nouvelle avancée dans le traitement des ordures ménagères en s'engageant dans le compostage des FFOM (Frange Fermentescible des N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 173 Ordures Ménagères): le territoire possède les atouts pour aller dans cette direction (comme le fait déjà une partie du Calaisis), et aller dans cette direction réduirait très sensiblement le volume d'ordures ménagères devant être enfouies ou incinérées à l'extérieur du territoire. J'exprime donc le souhait que le SCoT recommande le lancement d'une étude approfondie au sein du territoire ayant pour objectif le compostage local des FFOM » AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT n’a pas cette compétence à la mise en œuvre d’étude. Mais il affiche un objectif clair en la matière à travers la partie 1.5.3 « Renforcer la maitrise et les moyens de gestion des déchets ». COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) et ses propositions d’indicateurs III.3.32.2 HUC-R-01-02 - Mr et Mme CAPELLE Monsieur et Madame CAPELLE déclarent que le territoire du canton d’Hucqueliers sert de décharge avec le projet d’IKOS sur Brimont et de demande comment il est possible de soutenir un tel projet qui est dans l’illégalité depuis le début s’interroge sur l’envie de « vivre » à Hucqueliers avec les odeurs de la décharge se rependant régulièrement et l’inquiétude de la population sur la santé qui en résulte. Dans ce domaine, ils souhaitent concrètement l’installation d’une ressourcerie qui permettrait le réemploi de certains objets jetés en déchetterie. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE La question posée doit être résolue à l’échelle du projet (autorisation ICPE) ou du PLU COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) et ses propositions d’indicateurs III.3.33 EOLIENNES III.3.33.1 BCK-R-04 - Monsieur GOILLON et Madame DELATTRE – Maires adjoint de Berck Le périmètre du SCoT du pays du Montreuillois n’a pas intégré dans son étude la frange maritime, nous ne comprenons pas pourquoi il faut donner un avis négatif pour le projet d’Eoliennes Offshore au large de Berck. Cette opposition est essentiellement idéologique et ne prends pas en compte l’intérêt général de la population AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 174 Le SCoT ne donne pas d’avis négatif sur le projet Off SHORE de Berck. Il indique dans la partie 1.4.2 « Développer les énergies renouvelables : les éoliennes s’implanteront en cohérence avec la stratégie de valorisation paysagère et écologique du SCoT ». COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE La planification du développement de l’éolien est dévolue à̀ titre principal au SRCAE. Ce document comprend le Schéma Régional Eolien identifiant les parties du territoire favorables au développement de l’éolien au titre de l’article L. 222-2 du code de l’environnement. Sur le plan juridique, le SRCAE n'entretient pas de relation directe avec les documents d'urbanisme, qu'il s'agisse des SCoT ou des PLU. En revanche, le SCoT doit prendre en compte les Plans Climat Énergie Territoriaux (PCET), qui eux-mêmes doivent être compatibles avec le SRCAE. Il y a donc de ce fait un rapport indirect entre le contenu du SRCAE et le contenu du SCoT. De plus, en raison du principe d'amélioration des performances énergétiques, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de maitrise de l'énergie et de production énergétique à partir de sources renouvelables, prévu à l’article L. 121-1 du code d’urbanisme, le SCoT ne peut donc ignorer le SRCAE. Par arrêté du 25 juillet 2012, le préfet de la région Nord - Pas-de-Calais a approuvé le "Schéma Régional Eolien" annexé au Schéma Régional du Climat, de l'Air et de l'Energie du Nord - Pasde-Calais. Ce volet éolien identifie les parties du territoire régional favorables au développement de l'énergie éolienne au vu à la fois du potentiel éolien régional et des impératifs de protection des espaces naturels, des ensembles paysagers, du patrimoine naturel et culturel. Il fixe également des objectifs qualitatifs (modalités d'implantation privilégiant la densification des zones favorables) et quantitatifs de développement du potentiel éolien en région. Ce document est opposable aux projets de création des zones de développement de l'éolien (ZDE) qui doivent se situer dans les zones propices qu'il identifie. A propos du Littoral de la Baie de l’Authie au cap Gris-Nez, fortement approprié et investi par le tourisme, il est écrit que les paysages sont d’une grande diversité et méritent d’être globalement préservés. La liste des communes de la région Nord – Pas-de-Calais favorables au développement de l’énergie éolienne est publiée dans l’Annexe n°2 à l’arrêté préfectoral portant approbation du «schéma régional éolien ». La commune de Berck n’est pas présente dans cette liste. Selon la Cour administrative d’appel (CAA) de Nantes, dans son arrêt du 28 janvier 2011, un permis de construire délivré pour 8 éoliennes dans une commune finistérienne a été annulé avec le motif : permis délivré en contradiction avec la loi Littoral de 1986. Comme le précise le texte, « l’extension de l’urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l’environnement ». Le Gouvernement n'entend pas introduire de nouvelles dérogations à la loi littorale pour ce qui touche au territoire métropolitain. (Question publiée au JO le 04/09/2012 page : 4873Réponse publiée au JO le 01/01/2013 page : 83) N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 175 La Loi Brottes visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre, adoptée en lecture définitive par l'Assemblée nationale le 11 mars, simplifie le cadre réglementaire éolien. Le SRE devient le schéma de référence pour l'instruction des dossiers éoliens. Elle instaure également des dérogations à la loi littorale, afin de faciliter le raccordement sousmarin de parcs éoliens ou hydroliens offshore dans des zones littorales remarquables. L'approbation des projets de construction des ouvrages (…) est refusée si les canalisations sont de nature à porter atteinte à l'environnement ou aux sites et paysages remarquables. Leur réalisation est soumise à enquête publique", précise le texte de loi. Le sujet des éoliennes en pleine mer semble d’actualité puisque le 15 Novembre, la société WPD a présenté un projet de 80 éoliennes en pleine mer lors d'un point presse à Boulogne-surMer en compagnie du ministre Frédéric Cuvillier. Un nouvel appel d'offre devrait être lancé par l'Etat courant 2014. "Nous sommes sur une des régions qui n'a pas embrassé l'enjeu des énergies marines renouvelables mais qui souhaite poser réflexion et être dans le rendez-vous du prochain appel à projets", a déclaré M. Cuvillier. Le projet prévoit une production de 500 mégawatts, soit l'équivalent de la consommation domestique de la moitié des foyers du Nord-Pas-de-Calais. L’Eolien aurait-il le « vent en poupe » à Berck ? Les projets devront certainement respecter les covisibilités terre-mer de la Loi littorale III.3.33.2 BCK-R-07 - Madame JARDOT – Conseillère municipale Dans le cadre du SCoT du pays du Montreuillois aucune étude ni enquête n’a porté sur le sujet des éoliennes offshore. Je ne comprends donc pas pourquoi ce document peut faire mention d’opposition à un tel projet d’autant plus que le périmètre du SCoT ne concerne pas le domaine maritime. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE Le SCoT ne donne pas d’avis négatif sur le projet Off SHORE de Berck. Il indique dans la partie 1.4.2 « Développer les énergies renouvelables : les éoliennes s’implanteront en cohérence avec la stratégie de valorisation paysagère et écologique du SCoT ». COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir réponse de la Commission d’Enquête au paragraphe XXXIV.1 III.3.33.3 BCK-C-07 - Monsieur CORNU Alain – Conseiller municipal / 19 Novembre 2013 « Dans le cadre de cette enquête publique je tiens à préciser que le périmètre d’études pour ce SCoT du pays du Montreuillois n’a pas inclus la frange marine de la baie de canche à la baie de l’Authie. Je ne comprends pas alors pourquoi dans le document de synthèse le SCoT émet un avis négatif pour l’implantation d’Eoliennes Offshore au large de Berck mais qui n’est motivé par aucune étude mais seulement sur le sentiment de quelques élus de notre arrondissement de Montreuil. AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 176 Le SCoT ne donne pas d’avis négatif sur le projet Off SHORE de Berck. Il indique dans la partie 1.4.2 « Développer les énergies renouvelables : les éoliennes s’implanteront en cohérence avec la stratégie de valorisation paysagère et écologique du SCoT ». COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Voir réponse de la Commission d’Enquête au paragraphe XXXIV N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 177 IV. LA CONCLUSION DU RAPPORT La commission d’enquête, après avoir constaté que les différentes étapes de la procédure menant au projet avaient été respectées en leur forme et en leurs délais ; Après avoir vérifié, que toutes les formalités du déroulement de l’enquête avaient été accomplies et la publicité de l’enquête suffisante ; Après avoir constaté que les documents essentiels et obligatoires avaient été mis à la disposition du public et analysé l’ensemble des avis ou observations répertoriées ; Après avoir transmis dans le délai de huit jours le procès-verbal de la synthèse de chaque observation et avoir émis en dernier lieu son avis sur les réponses du Syndicat Mixte pour le SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois ; La commission est disposée à déposer ses conclusions motivées et son avis dans le Document 2 intitulé Conclusions et Avis motivés joint au présent rapport sous document séparé et dans le document séparé 3 intitulé Document 3 sur le projet de Document d’Aménagement Commercial. Montreuil le 19 Décembre 2013 Michel NIEMANN Président de la Commission d’Enquête Chantal CARNEL Membre Titulaire de la Commission d’Enquête N° E13000161/59 Edouard NORMAND Membre Titulaire de la Commission d’Enquête Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 178 V. ANNEXES Les documents suivants sont à consulter dans le dossier « ANNEXES » : ARRETE PORTANT ORGANISATION DE L'ENQUETE PUBLIQUE AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE INSERTIONS PRESSE LES ECHOS DU TOUQUET LE SCoT DU PAYS DU MONTREUILLOIS EXPLIQUE A MA GRAND-MERE SITE INTERNET COMMUNE DE HUCQUELIERS SITE INTERNET DE PROSCOT MEMOIRE EN REPONSE DES PPA ETAT DES LIEUX DES CAMPING VUE AERIENNE DE STELLA PLAN CADASTRAL DE STELLA N° E13000161/59 Rapport de la Commission d’Enquête Document 1/3 Page 179