Scot du Montreuillois - Rapport - SCOT du Pays Montreuillois

Transcription

Scot du Montreuillois - Rapport - SCOT du Pays Montreuillois
SYNDICAT MIXTE POUR LE SCoT
DU PAYS MARITIME ET RURAL DU MONTREUILLOIS
ENQUÊTE PUBLIQUE SUR LE PROJET DE
SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE
DU PAYS MARITIME ET RURAL DU MONTREUILLOIS ET DU DOCUMENT
D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL (DAC)
RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUETE



CONCLUSIONS ET AVIS SUR LE PROJET DU SCoT
CONCLUSIONS ET AVIS SUR LE PROJET DU DOCUMENT D’AMENAGEMENT
COMMERCIAL
ANNEXES
Tribunal Administratif de Lille : Décisions
N° E13000161/59 du 15/07/2013
N° E13000161/59 (2) du 09 Septembre 2013
Arrêté du Syndicat mixte du SCoT du Montreuillois du 23 Septembre 2013
Commission d’Enquête
Président :
Michel NIEMANN
Membres titulaires :
Chantal CARNEL
Edouard NORMAND
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
SOMMAIRE
I. SYNTHÈSE DE L’ÉTUDE DU DOSSIER ET DE LA PRÉPARATION DE
L’ENQUÊTE
I.1
I.2
I.3
PRÉSENTATION DE LA PROCÉDURE
I.1.1
PRÉAMBULE
I.1.2
LE CADRE LÉGAL
I.1.3
LA STRUCTURE PORTEUSE DU SCoT
I.1.4
OBJET DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
I.1.5
CADRE JURIDIQUE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
6
6
6
7
8
10
10
PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE DU DOSSIER DE L’ENQUÊTE
11
ANALYSE SYNTHÉTIQUE DU CONTENU DES DOCUMENTS
15
I.3.1
RAPPORT DE PRÉSENTATION
15
I.3.1.1
DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Démographie – Habitat – Economie – Transports –
Equipements
15
I.3.1.1.1 Positionnement géographique
15
I.3.1.1.2 La démographie
15
I.3.1.1.3 L’emploi
16
I.3.1.1.4 L’habitat
17
I.3.1.1.5 Le parc immobilier
18
I.3.1.1.6 L’économie
20
I.3.1.1.7 Les transports
26
I.3.1.1.8 Les équipements
27
I.3.1.2
DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Nature et Environnement
30
I.3.1.2.1 Biodiversité - Fonctionnalité Environnementale
30
I.3.1.2.2 Les principaux enjeux environnementaux du SCoT dans les zones répertoriées
32
I.3.1.2.3 La préservation voire le développement des trames vertes et bleues.
32
I.3.1.2.4 Capacité de développement et enjeux de préservation durable des ressources.
32
I.3.1.3
DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Fonctionnement Spatial
36
I.3.1.3.1 Un cadre de vie de grande qualité
36
I.3.1.3.2 Un territoire avec des signes de vulnérabilité potentielle
36
I.3.1.3.3 Un patrimoine naturel insuffisamment exploité
37
I.3.1.3.4 Aménagement et urbanisation
37
I.3.1.4
EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LE PADD ET LE DOO
37
I.3.1.4.1 La stratégie choisie
38
I.3.1.4.2 Le parti d’aménagement retenu
38
I.3.1.4.3 Les objectifs de population
40
I.3.1.4.4 Les objectifs économiques
40
I.3.1.4.5 La traduction des grands objectifs dans le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO),
méthodologie.
41
I.3.1.4.6 Les capacités d’accueil
41
I.3.1.4.7 Analyse et justification de la consommation d’espace.
43
I.3.1.5
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET ETUDE D’INCIDENCE NATURA 2000 43
I.3.1.6
LES INDICATEURS DE SUIVI DU ScoT
44
I.3.1.7
ARTICULATION DU SCoT AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D’URBANISME
44
I.3.1.7.1 Le SDAGE
45
I.3.1.7.2 Les quatre SAGE du territoire du SCoT
45
I.3.1.7.3 Le plan d’exposition au bruit de l’aéroport du Touquet
46
I.3.1.7.4 Les documents pris en compte
46
I.3.1.7.5 Les Plans de Prévention des Risques (naturels ou technologiques)
47
I.3.2
ZOOM SUR LE DOCUMENT D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL (DAC)
47
I.3.3
LE PROGRAMME D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES (PADD) 48
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I.3.3.1
Affirmer une économie d’excellence ancrée dans les fondamentaux du territoire mis en
synergie autour du « bien vivre » et vecteur de développement social
48
I.3.3.2
Intégrer la dimension environnementale au mode de développement
49
I.3.3.3
Développer une politique de valorisation patrimoniale et culturelle créant du lien social
50
I.3.3.4
Organiser le développement en application de ces principes sur une base multipolaire liant
littoral et avant pays
50
I.3.3.5
Affirmer des objectifs de croissance cohérents avec la politique de développement économique
et social. 51
I.3.4
LE DOCUMENT D’ORIENTATIONSET D’OBJECTIFS (DOO)
51
I.3.4.1
Première partie du DOO
51
I.3.4.2
Deuxième partie du DOO
58
I.3.5
BILAN DE LA CONCERTATION
63
I.3.5.1
Le parcours de la concertation
63
I.3.5.2
Synthèse et prise compte des contributions, courrier, échanges des réunions publiques et
ateliers.
64
I.3.5.2.1 La maritimité
64
I.3.5.2.2 Le Pôle Montreuillois
65
I.3.5.2.3 La croissance ou la décroissance
65
I.3.5.2.4 Le Tourisme
65
I.3.5.2.5 La trame verte et bleue
66
I.3.5.2.6 Le commerce
66
I.3.5.2.7 La consommation d’espace et la densité
66
I.3.5.2.8 Transports et mobilités
66
I.3.6
LA CONSULTATION DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIÉES
67
II. ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
70
II.1
DÉSIGNATION ET ATTRIBUTIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
70
II.2
ORGANISATION DE LA CONTRIBUTION PUBLIQUE
70
II.3
DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE D’ENQUÊTE
II.3.1 REUNIONS PREPARATOIRES ET VISITES DES LIEUX
II.3.2 VERIFICATION AFFICHAGE
II.3.3 REUNION DE MI- ENQUETE
II.3.4 REUNIONS DE CLOTURE D’ENQUETE
71
71
72
73
73
II.4
INFORMATION DU PUBLIC
II.4.1 INFORMATION LEGALE
II.4.2 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
74
74
74
II.5
COMPTE-RENDU DES PERMANENCES
II.5.1 MAIRIE DE MONTREUIL-SUR-MER
II.5.2 SIEGE DE LA CCTMO AU TOUQUET
II.5.3 MAIRIE DE BERCK
II.5.4 CENTRE CULTUREL DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON
D’HUCQUELIERS ET ENVIRONS
74
74
75
77
II.6
CLIMAT DE L’ENQUÊTE
80
II.7
CLOTURE DE L’ENQUÊTE
80
III. LA CONTRIBUTION PUBLIQUE
81
III.1
LA RELATION COMPTABLE DES OBSERVATIONS
81
III.2
ANALYSE STATISTIQUE DES OBSERVATIONS
83
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Rapport de la Commission d’Enquête
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III.3
ANALYSE QUALITATIVE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DU MÉMOIRE EN
RÉPONSE
85
III.3.1 ACCUEIL DANS LES PERMANENCES
85
III.3.1.1
HUC-R-01-05 - Mr et Mme CAPELLE
85
III.3.1.2
BCK-C-06-02 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20 novembre 2013.
85
III.3.2 CONTENU GENERAL ET ORIENTATIONS
86
III.3.2.1
SMM-eM-03-01 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013
86
III.3.2.2
LTQ-C-05-03 - Monsieur GILLET Jean
86
III.3.2.3
MON-C-05-02 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
87
III.3.3 OUVERTURE DU TERRITOIRE sur les territoires limitrophes
88
III.3.3.1
MON-C-06-01 – GDEAM
88
III.3.4 DELIBERATIONS des COMMUNES
89
III.3.4.1
MON-C-01 – Monsieur ALLEXANDRE Jean-Claude - Maire de Campigneulles-les-Petites /
12 Novembre 2013
89
III.3.4.2
MON-C-03 – Monsieur DOUAY Hubert - Maire de Campigneulles-les-Grandes / 20
Novembre 2013
91
III.3.5 PROCÉDURES
92
III.3.5.1
MON-R-01 et BCK-R-05 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21 Octobre 2013
92
III.3.5.2
MON-C-07 et LTQ-C-13 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21 Octobre 2013
92
III.3.5.3
BCK-R-01, BCK-R-02 et BCK-R-03 - Monsieur MAQUINGHEM Vincent
93
III.3.5.4
LTQ-C-05-02 - Monsieur GILLET Jean
93
III.3.6 ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC
94
III.3.6.1
MON-C-06-02 – GDEAM
94
III.3.6.2
MON-C-06-03 – GDEAM
95
III.3.7 PRESCRIPTIONS
97
III.3.7.1
SMM-eM-04-02 - Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre 2013
97
III.3.7.2
LTQ-C-06-02 à LTQ-C-12-02 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers,
Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
98
III.3.8 AIRE D’ACCUEIL
99
III.3.8.1
MON-C-05-06 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
99
III.3.9 COHERENCE INEGALITE DE TRAITEMENT
100
III.3.9.1
LTQ-C-06-04 à LTQ-C-12-04 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers,
Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
100
III.3.9.2
HUC-R-01-01 - Mr et Mme CAPELLE
102
III.3.9.3
SMM-eM-03-02 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013
102
III.3.9.4
BCK-R- 06- Monsieur BRAEMS Jacques
102
III.3.10
ACTUALISATION DES DONNEES
103
III.3.10.1 LTQ-C-05-01 - Monsieur GILLET Jean
103
III.3.10.2 MON-C-05-09 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
104
III.3.10.3 HUC-R-01-04 - Mr et Mme CAPELLE
104
III.3.11
MÉTHODOLOGIE DE QUANTIFICATION DES ESPACES URBAINS
105
III.3.11.1 MON-C-06-04 – GDEAM
105
III.3.12
CONSOMMATION D’ESPACE
106
III.3.12.1 HUC-R-01-03 - Mr et Mme CAPELLE
106
III.3.13
DEMOGRAPHIE
106
III.3.13.1 LTQ-C-06-01 à LTQ-C-12-01 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers,
Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
106
III.3.14
LOGEMENTS
108
III.3.14.1 LTQ-R-01 - Monsieur VASSEUR
108
III.3.14.2 LTQ-C-06-03 à LTQ-C-12-03 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers,
Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
109
III.3.15
LOI LITTORAL
110
III.3.15.1 SMM-L-05-01 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013
110
III.3.15.2 MON-C-06-05 - GDEAM
111
III.3.16
ESPACES et PAYSAGES REMARQUABLES
113
III.3.16.1 MON-C-06-06 - GDEAM
113
III.3.16.2 MON-C-06-07 - GDEAM
115
III.3.16.3 MON-C-06-08 – GDEAM
117
III.3.17
COUPURE D’URBANISATON
118
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III.3.17.1 MON-C-06-09 - GDEAM
118
III.3.18
ESPACE PROCHE RIVAGE - EXTENSION LIMITEE
120
III.3.18.1 SMM-L-07 – Commune d’Etaples / 24 Octobre 2013
120
III.3.18.2 LTQ-C-03-03 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013
120
III.3.18.3 MON-C-06-10 - GDEAM
121
III.3.19
NATURE ENVIRONNEMENT
123
III.3.19.1 SMM-L-05-02 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013
123
III.3.19.2 MON-C-05-07 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
124
III.3.19.3 MON-C-06-11 – GDEAM
125
III.3.19.4 MON-C-06-12 – GDEAM
128
III.3.19.5 MON-Observation orale
129
III.3.20
STELLA
130
III.3.20.1 LTQ-C-14 - Madame LEGRAND Jocelyne / 02 novembre 2013
130
III.3.20.2 LTQ-C-15 - Monsieur et Mme CARON André et Yvette / 02/11/2013
130
III.3.20.3 SMM-eM-02 - DETAVE Nadine et Serge
131
III.3.20.4 SMM-L-01 – Association les Brigantins / 04 novembre 2013
131
III.3.20.5 SMM-L-02 - Monsieur GHESTEM Guy / 07 novembre 2013
132
III.3.20.6 SMM-L-03 - Madame RUDIÉ Christine / 13 novembre 2013 co-signée par Madame Valérie
QUAGLIA 133
III.3.20.7 SMM-L-04 - Monsieur GOSSELIN Jacques / 14 novembre 2013
134
III.3.20.8 SMM-L-06 – ASSOCIATION « CUCQ TREPIED STELLA 2020 / 18 novembre 2013 (André
KOVACS) 135
III.3.20.9 SMM-eM-04-01-Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre 2013
141
III.3.20.10
BCK-R- 05- Monsieur BRAEMS Jacques
142
III.3.21
COLLINE BEAUMONT
144
III.3.21.1 BCK-C- 01- Monsieur CARPENTIER / 04 novembre 2013
144
III.3.21.2 BCK-C-02 - Madame BLIN Colette / 29 octobre 2013
144
III.3.21.3 BCK-C-03 - Monsieur BLIN Jean-Yves déposée / 9 novembre 2013
145
III.3.21.4 BCK-C-04 - Monsieur MAILLARD Marcel, Président de L'Association pour le Maintien de la
Qualité de Vie des Collinois / 9 novembre 2013.
146
III.3.21.5 BCK-C-06-01 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20 novembre 2013.
148
III.3.21.6 BCK-C-08 - Monsieur PRUVOT Jean Paul / 20 novembre 2013
148
III.3.21.7 BCK-C-09 - Monsieur JEGOU Gérard / 20 novembre 2013
149
III.3.21.8 MON-C-02 - Monsieur BETHOUART Gérard / 21 avril 2013
149
III.3.21.9 SMM-eM-01 - Monsieur DELVAL Roger / 19 octobre 2013
150
III.3.21.10
SMM-eM-05 - Monsieur ZORZI Romain / 20 novembre 2013
150
III.3.21.11
SMM-eM-06 - Mademoiselle GALLET Euphémie / 20 novembre 2013
150
III.3.21.12
SMM-eM-07 - Monsieur PRUVOT Hubert Olivier / 20 novembre 2013
151
III.3.21.13
BCK-R-08 - Monsieur PRUVOT Jean-Paul / 20 Novembre 2013
151
III.3.21.14
SMM-eM-08 - Monsieur MAILLARD Marcel / 20 novembre 2013
152
III.3.21.15
SMM-eM-09 - Monsieur DUCOTE Bernard / 20 novembre 2013
152
III.3.21.16
SMM-eM-10 - Monsieur DELPORTE Frédéric / 20 novembre 2013
152
III.3.21.17
SMM-eM-11 - Monsieur PILLAIN Vincent / 20 novembre 2013
153
III.3.22
AUTRES PROJETS
153
III.3.22.1 MON-C-04 - SOCIETE IMMOBILIÈRE LACROIX / 20 Novembre 2013
153
III.3.22.2 LTQ-R-02-02 -OPALOPOLIS Monsieur LEQUIEN Gilles
154
III.3.23
SCHEMA DE MISE EN VALEUR DE LA MER
154
III.3.23.1 LTQ-C-01-01 - Association PORTS NATURE CANCHE ETAPLES-LE TOUQUET / 12
novembre 2013.
154
III.3.23.2 LTQ-C-03-01 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013
156
III.3.23.3 LTQ-C-05-04 - Monsieur GILLET Jean
157
III.3.24
PORT
157
III.3.24.1 LTQ-C-01-02 - Association PORTS NATURE CANCHE ETAPLES-LE TOUQUET / 12
novembre 2013.
157
III.3.24.2 LTQ-C-05-05 - Monsieur GILLET Jean
158
III.3.24.3 LTQ-C-04 – Monsieur DEPREZ Léonce
159
III.3.25
TOURISME
160
III.3.25.1 MON-C-05-05 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
160
III.3.26
DEPLACEMENT - LIAISON DOUCE
161
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Document 1/3
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III.3.26.1 LTQ-C-01-03 - Association PORTS NATURE CANCHE ETAPLES-LE TOUQUET / 12
novembre 2013.
III.3.26.2 LTQ-C-02 - Madame PETIT- KONCZYK / 12 novembre 2013
III.3.26.3 LTQ-R-02-03 – Monsieur LEQUIEN Gilles/ 20 Novembre 2013
III.3.27
VOLET AGRICOLE
III.3.27.1 LTQ-C-03-02 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013
III.3.27.2 MON-C-05-04 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
III.3.27.3 MON-C-06-13 – GDEAM
III.3.28
EMPLOI
III.3.28.1 MON-C-05-01 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
III.3.29
FILIERE BOIS
III.3.29.1 MON-C-05-03 – Monsieur FACON David - 20/11/2013
III.3.29.2 MON-C-06-14 – GDEAM
III.3.30
MILIEUX BOCAGERS
III.3.30.1 MON-C-06-15 – GDEAM
III.3.31
EAU : RESSOURCE – POLLUTION - INONDATION
III.3.31.1 LTQ-C-03-04 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013
III.3.31.2 MON-C-05-08 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
III.3.31.3 MON-C-06-16 - GDEAM
III.3.31.4 LTQ-R-02-02 – Monsieur LEQUIEN Gilles
III.3.32
DECHETS
III.3.32.1 LTQ-C-03-05 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20 Novembre 2013
III.3.32.2 HUC-R-01-02 - Mr et Mme CAPELLE
III.3.33
EOLIENNES
III.3.33.1 BCK-R-04 - Monsieur GOILLON et Madame DELATTRE – Maires adjoint de Berck
III.3.33.2 BCK-R-07 - Madame JARDOT – Conseillère municipale
III.3.33.3 BCK-C-07 - Monsieur CORNU Alain – Conseiller municipal / 19 Novembre 2013
161
161
162
163
163
164
164
165
165
166
166
167
168
168
170
170
171
172
173
173
173
174
174
174
176
176
IV. LA CONCLUSION DU RAPPORT
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V.
179
ANNEXES
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Page 5
I.
SYNTHÈSE DE L’ÉTUDE DU DOSSIER ET DE LA PRÉPARATION
DE L’ENQUÊTE
I.1
PRÉSENTATION DE LA PROCÉDURE
I.1.1
PRÉAMBULE
Les SCoT (Schémas de Cohérences Territoriales) ont été créés par la loi SRU du 13 décembre
2000).
Ils avaient comme ambition de remplacer progressivement les Schémas Directeurs (loi du 7
janvier 1983) qui succédaient aux très connus SDAU (Schémas Directeurs d’Aménagement et
d’Urbanisme) initiés par la loi d’Orientation Foncière de décembre 1967.
La loi SRU poursuit un objectif de développement durable qui consiste à satisfaire les besoins
de développement, tout en préservant les générations futures. C’est ainsi que le SCoT doit
comprendre un projet d’aménagement et de développement durable.
La loi SRU a précisé la place du SCoT dans la hiérarchie des normes d’urbanisme.
Placé au sein de ces normes, le SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois doit être
compatible avec les normes d’une valeur juridique supérieure telles que:
 La Directive Territoriale d’Aménagement qui n’est pas en vigueur dans le Pas-de-Calais
 Le SDAGE du BASSIN ARTOIS-PICARDIE et son programme de mesures associé en
vigueur depuis le 18 décembre 2009 (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion
des Eaux)
 Les SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux)
 La loi LITTORAL (art L-146-1 du code de l’urbanisme et suivants)
 Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique que le SCoT doit prendre en compte
(actuellement en cours d'enquête publique)
Les Plans Locaux d’Urbanisme, les plans de sauvegarde et de mise en valeur, les cartes
communales ou les documents en tenant lieu doivent être compatibles avec les orientations du
SCoT ainsi que certains documents de planification sectorielle : Programme Local de l’Habitat
(PLH), Plan de Déplacement, Schéma de développement commercial.
Le SCoT est un document de planification élaboré par les élus d’un territoire, un projet
d’aménagement et de développement correspondant à une échelle intercommunale pertinente,
un cadre commun pour les PLU et les politiques sectorielles définies en supra.
Il laisse aux communes assez d’espace pour élaborer leur propre projet communal selon
le principe de subsidiarité.
Il est important de rappeler ici les distinctions entre conformité et compatibilité.
Ainsi, un SCoT ne peut avoir pour effet d’imposer une stricte conformité des documents
d’urbanisme qui lui sont inférieurs et il est admis que le rapport de compatibilité puisse
comporter « quelques nuances et différences ».
Le rapport de compatibilité exige donc simplement que les dispositions d’un PLU ne
comportent pas de différences substantielles permettant de remettre en question les orientations
prévues dans le SCoT.
Seule une non-compatibilité manifeste conduira le Juge administratif, saisi par le Préfet dans le
cadre d’un déféré préfectoral ou par un justiciable à déclarer un PLU illégal, ou une de ses
dispositions.
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Pour illustrer ce propos, par exemple, la traduction d’une flèche indique un corridor écologique
dans un SCoT, le PLU en tire les conséquences en matière de délimitation parcellaire, de zonage
et de règlement, selon le principe de compatibilité (inscription en zone N, largeur suffisante du
corridor...).
I.1.2
LE CADRE LÉGAL
Les articles L122-1-1 à L122-19 et les articles R122-1 à R122-15 du code de l’urbanisme
traitent des Schémas de Cohérence Territoriale.
Divers aménagements furent apportés par décret à la loi SRU du 13 décembre 2000 :
- en 2004 : les PADD (Plans d’Aménagement et de Développement Durable)
- en 2005 : l’évaluation environnementale
- en 2006 : l’urbanisme de montagne
- en 2007 : les schémas de mise en valeur de la mer.
Le régime des SCoT fut modifié par la loi GRENELLE 2 (loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010
portant engagement national pour l’environnement).
Il s’agissait, dans le cadre des discussions du GRENELLE, d’avoir une approche plus
environnementaliste.
Au nombre de quatre, les objectifs prioritaires de l’aménagement et du développement durable
des territoires seront mieux pris en compte par les SCoT :
- Lutte contre la réduction des surfaces agricoles et naturelles et l’étalement urbain
- Amélioration de la performance énergétique des bâtiments
- Préservation de la biodiversité
- Création de liens entre densité urbaine et transports en commun
Le contenu du SCoT s’enrichit. Désormais, il doit comprendre au titre du diagnostic territorial
une analyse de la consommation foncière passée dans les dix dernières années (Article L1221-2 du code de l’urbanisme).
Le projet d'aménagement et de développement durable (PADD) fixe les objectifs des politiques
publiques d'urbanisme, du logement, des transports et des déplacements, d'implantation
commerciale, d'équipements structurants, de développement économique, touristique et
culturel, de développement des communications électroniques, de protection et de mise en
valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, de préservation des
ressources naturelles, de lutte contre l'étalement urbain, de préservation et de remise en bon état
des continuités écologiques, (Article L122-1-3 du Code de l’urbanisme).
Le document d’Orientation et d’objectif (DOO) remplace désormais le DOG (Document
d’Orientation Générale) et son contenu est étoffé dans l’ensemble de ses thématiques
particulièrement dans la maitrise du développement urbain et doit également comporter des
objectifs chiffrés de consommation économe de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain.
Les élus ont désormais de nouvelles possibilités qu’ils peuvent ou non utiliser.
Par exemple, conditionner l’ouverture de nouveaux secteurs à l’urbanisation à l’utilisation
préalable des possibilités dans des secteurs déjà actés, à la réalisation d’une étude d’impact
et/ou de densification, à la desserte des transports en commun, à des critères de qualité renforcée
d’infrastructures ou réseau de communications numériques.
Pour économiser le foncier :
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possibilité d’imposer dans des secteurs géographiques délimités une densité minimale
et d’autres normes minimales telles que l’emprise au sol, la hauteur, etc.…ou des
densités minimales de construction à proximité des transports collectifs.
dans les zones d’aménagement commercial que le DOO devra identifier, (art R122-3 du
Code de l’Urbanisme.), possibilité d’imposer aux équipements commerciaux
significatifs des conditions de desserte par les transports en commun, de stationnement
et de livraison ou encore de normes environnementales.
possibilité, en l’absence de PLU intercommunal comportant des orientations en matière
de déplacements urbains, de fixer des normes minimales ou maximales de
stationnement des véhicules motorisés ou minimales pour les stationnements des
véhicules non motorisés.
possibilité de contenir des règles locales d’urbanisme, applicables dans les communes
non dotées d’un PLU et opposables aux autorisations d’urbanisme.
L’article L 122-1-9 dispose que le DOO comprend un Document d'Aménagement Commercial
(DAC).
Le DAC délimite des zones d’aménagement commercial, les « ZACOM » et renvoie à l’article
L 752-1 II du Code de commerce pour les conditions de définition de ce DAC.
Les élus locaux possèdent donc un vaste choix d’outils pour mener à bien ce document
stratégique d’aménagement et de développement durables.
Ces nouveaux SCoT se dotent désormais d'outils d'évaluation (les indicateurs permettant de
suivre les effets de leurs orientations).
La réussite de leurs territoires dépend fortement de leur volonté ou non d’utiliser au mieux ces
outils qui, pour la plupart sont optionnels.
I.1.3
LA STRUCTURE PORTEUSE DU SCOT
Il s’agit du Syndicat Mixte du SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, créé le 9 avril
2009, après délibération de quatre Communautés de Communes et de l’ensemble des soixantedix communes détaillées ci-après.
Le territoire comporte une superficie de 641 km² et une population totale de 75 966 h en 2006,
soit une densité de 118,51 h au km².
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COMMUNAUTÉS DE
COMMUNNES
Communauté de
Communes
du Montreuillois
Place Gambetta
62170 Montreuil-sur-Mer
21 communes
Communauté de
Communes
Terre et Mer d’Opale
Tour de l’Aéroport
International
62520 Le Touquet
COMMUNES
POPULATION
Attin,
Beaumerie-Saint-Martin,
Bernieulles,
Beutin,
Campigneulles-les-Grandes,
Ecuires,
Estrée,
Campigneulles-les-Petites,
Estréelles, Hubersent, Inxent, La Caloterie, La
Madelaine-sous-Montreuil, Lépine, Montcavrel,
Montreuil-sur-Mer,
Nempont-Saint-Firmin,
Neuville-sous-Montreuil,
Recques-sur-Course,
Sorrus, Wailly-Beaucamp.
Brexent-Enocq, Camiers, Cormont, Cucq, EtaplesSur-Mer, Frencq, Lefaux, Le Touquet, Longvillers,
Maresville, Merlimont, Saint- Aubin, Saint-Josse,
Tubersent, Widehem
15 communes
Communauté de
Aix-en-Ergny, Alette, Avesnes, Bécourt, Beussent,
Communes
Bezinghem,
Bimont, Bourthes, Campagne- lesdu canton d’Hucqueliers
Boulonnais,
Clenleu
, Enquin-sur-Baillons, Ergny,
et environs
14, Grand’Place
62650 Hucqueliers
24 communes
Communauté de
Communes
OPALE SUD
442 rue de l'Impératrice
62600 Berck sur mer
Herly, Hucqueliers, Humbert, Maninghem, Parenty,
Preures, Quilen, Rumilly, Saint-Michel-sous-Bois,
Verchocq, Wicquinghem, Zoteux
Airon-Notre-Dame, Airon-St-Vaast, Berck-surMer,
Colline-Beaumont,
Conchil-leTemple, Groffliers, Rang-du-Fliers, TignyNoyelle, Verton, Waben.
11 024
habitants
31 785
habitants
7 677
habitants
25 480
habitants
10 communes
Le Syndicat mixte exerce deux compétences : élaboration et suivi du SCoT et ingénierie des
politiques territorialisées avec pour grands axes de travail :
- L’aménagement du territoire et les thématiques prioritaires de la politique PAYS de la
Région Nord-Pas de Calais : Trame verte et bleue et maitrise de la péri-urbanisation
- Le développement économique
- Le développement culturel dans le cadre d’une convention avec la DRAC
- La valorisation de l’architecture, de l’urbanisme, du patrimoine, du cadre de vie et des
paysages (candidature au label « Pays d’Art et d’Histoire »)
Il est donc maître d’ouvrage des différentes études permettant de répondre aux problématiques
de développement territorial.
Par délibération du 08 juin 2009, le comité syndical du Syndicat Mixte du SCoT du Pays
Maritime et Rural du Montreuillois décida de prescrire l’élaboration d’un SCoT.
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Le débat sur les orientations générales du Projet d’Aménagement et de développement durable
(PADD) s’est tenu le 13 février 2012.
Par délibération en date du 08 juillet 2013, fut approuvé le bilan de la concertation et engagé
les procédures nécessaires à son approbation.
Le président de la structure porteuse du SCoT est Monsieur Daniel FASQUELLE.
Le conseil syndical est composé de 22 membres et le bureau est composé des quatre présidents
des intercommunalités.
I.1.4
OBJET DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
Une enquête publique est organisée afin d'informer le public et de recueillir ses appréciations,
suggestions et contre-propositions relatives au:
- Projet de Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Pays Maritime et Rural du
Montreuillois.
- Document d'Aménagement Commercial (DAC) inclus dans le SCoT
Le SCoT est un document d’urbanisme établi à l’échelle d’un pays ou d’une partie particulière
de ce Pays. Il fixe pour les dix années à venir des orientations générales en matière
d’aménagement du territoire et d’urbanisme.
Conçu sur la base des perspectives de développement durable, ce document exprime un projet
de planification stratégique globale pour le territoire, en définissant les grands équilibres de
développement et la cohérence des politiques sectorielles (habitat, implantations commerciales,
déplacements,…), notamment la protection des espaces naturels.
Il fixe des orientations générales en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme. Le
SCoT doit être évalué tous les 6 ans. Le syndicat mixte devra alors délibérer soit pour le
maintenir en l’état, soit pour le réviser. A défaut, le SCoT devient caduc.
Un SCoT peut être modifié avec une procédure simple tout comme un PLU.
Le projet arrêté a été transmis mi-juillet 2013 pour avis aux collectivités membres de
l’établissement public, aux personnes publiques associées, aux communes et EPCI voisins du
SCoT, aux associations agréées qui le demandaient (L122-8) et qui avaient trois mois pour
exprimer leur avis favorable ou défavorable. Au-delà de ce délai, la non-réponse équivaut à un
avis favorable.
I.1.5
CADRE JURIDIQUE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
Les articles L122-10, R122-10 du Code de l’urbanisme et les articles L123-1 à L123-16 et
R123-1 à R123-23 du code de l’environnement définissent la procédure et le déroulement de
l’enquête publique.
L’article L300-2 du Code de l’Urbanisme définit les modalités de la concertation.
A l'issue de l'enquête publique, le Schéma de Cohérence Territoriale, éventuellement modifié
pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport
du commissaire ou de la commission d'enquête, est approuvé par l'organe délibérant de
l'établissement public prévu aux articles L. 122-4 et L. 122-4-1 du Code de l’Urbanisme.
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I.2
PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE DU DOSSIER DE L’ENQUÊTE
Déposé au siège du Syndicat Mixte du SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, au
siège des quatre EPCI et sous forme numérique (CDROM) dans les 70 communes de l’aire du
SCoT, le dossier se présentait sous la forme d’un imposant classeur qui comportait :
 UNE CARTE IGN Insee 2004 montrant les limites des EPCI
 LES AVIS DES PPA
 Liste des Communes et pays limitrophes (34), des communautés de communes
(4), des PPA (30) et autres (2) consultés avec date de réception de l’avis
 Avis de :
L’État
Direction de l'Agence Régionale de Santé Nord - Pas-de-Calais (ARS)
Commission Locale de l’Eau de la Canche
Comité régional Conchyliculture Normandie / Mer du Nord
Ministère de la Défense - Région Terre Nord-est
Délégation Régionale - Centre National Propriété Forestière
Direction Régionale des Affaires Culturelles Nord - Pas-de-Calais
Préfecture Maritime de la Manche et de la Mer du Nord
Réseau de Transport d'Electricité Nord Est
Commune de Verchocq
Commission Départementale de Consommation d'Espaces Agricoles
Commune de Campigneulles les Petites
Mairie de Cucq
Chambre d'Agriculture Région Nord-Pas-de-Calais
Conseil Régional Nord - Pas-de-Calais
DDTM Pas-de-Calais
Communauté de communes «Mer et Terres d'Opale»
Communauté de communes du canton d'Hucqueliers et de ses environs
Communauté de communes du Montreuillois
Communauté de Communes Opale Sud
Chambre de Commerce et d'Industrie Côte d'Opale
Conseil Général du Pas-de-Calais
Institution Aménagement de la Vallée de l'Authie
SYMSAGEB
Parc Naturel Marin des Estuaires Picards et de la Mer d'Opale
 TEXTES REGLEMENTAIRES :
 Arrêté Préfectoral du 07 Avril 2009 sur le périmètre d’études
 Arrêté Préfectoral du 10 Avril 2009 sur la création du Syndicat Mixte du Schéma
de Cohérence Territorial du Pays Maritime et Rural du Montreuillois
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 Extrait du registre des délibérations du comité syndical du Syndicat Mixte du
Montreuillois du 08 juin 2009 relatif à la prescription de l’élaboration du SCoT
 Extrait du registre des délibérations du comité syndical du Syndicat Mixte du
Montreuillois du 13 Février 2012 relatif à la validation du PADD
 La délibération du 08 juillet 2013 approuvant le bilan de la concertation et
permettant ainsi la procédure de l'approbation du projet
 Arrêté du 23 Septembre 2013 portant organisation de l’Enquête Publique
relative au projet du SCoT (intégrant le DAC)
 Copies des avis de presse
 RAPPORT DE PRÉSENTATION (Pièce 1)
Article L122-1-2 du Code de l’Urbanisme : « Le rapport de présentation explique les choix
retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables et le document
d'orientation et d'objectifs en s'appuyant sur un diagnostic établi au regard des prévisions
économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement
économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement, d'équilibre social de l'habitat, de
transports, d'équipements et de services »
 DIAGNOSTIC et L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT (Pièce 1.1) :
composé d’un préambule (3 pages) et de trois livres :


Livre 1 – Population et activités (131pages)
Livre 2 – Nature et environnement (63 pages) et 21 Fiches (81 pages)
Fiche 1 : Les ZNIEFF
Fiche 2 : Les ZICO
Fiche 3 : Le réseau Natura 2000
Fiche 4 : Les réserves naturelles
Fiche 5 : Le parc naturel marin des estuaires Picards et de la mer d’Opale
Fiche 6 : Les espaces acquis pour la conservation
Fiche 7 : Sites inscrits et sites classées
Fiche 8 : Le SDAGE Artois-Picardie
Fiche 9 : Les SAGE
Fiche 10 : La gestion de l’eau potable
Fiche 11 : Etat des lieux de l’assainissement
Fiche 12 : Le risque d’inondation
Fiche 13 : Le risque de submersion
Fiche 14 : Le risque de mouvement de terrain
Fiche 15 : Les plans de préventions
Fiche 16 : Le site industriel UNEAL Ecuire
Fiche 17 : Les infrastructures bruyantes
Fiche 18 : Le SRCE
Fiche 19 : Le SRCAE
Fiche 20 : Le SRE
Fiche 21 : Le SRS



Livre 3 – Fonctionnement spatial (69 pages)
Conclusion Générale (3 pages)
ANNEXE (9 pages) dénommée « La Loi Littoral et les modalités particulières
d’aménagement du Littoral »
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
7 fiches thématiques :
Fiche 1 : Les Bas-Champs
Fiche 2 : La vallée de la Canche
Fiche 3 : La vallée de l’Authie
Fiche 4 : Les forêts dunaires, un compromis entre les données naturelles et le
façonné de l’homme
Fiche 5 : Les nouveaux logements entre 2000 et 2009 sur le territoire
Fiche 6 : Les liaisons douces du territoire
Fiche 7 : Le patrimoine historique
 EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PADD ET LE
DOO (Pièce 1.2 de 35 pages)
 ANALYSE ET JUSTIFICATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE (Pièce
1.3 de 14 pages).
 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE (Pièce 1.4 de 71 pages).
 MODALITES ET INDICATEURS DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU
SCHEMA (Pièce 1.5 de 12 pages).
 ARTICULATION DU
SCoT AVEC LES AUTRES DOCUMENTS
D’URBANISME, PLANS ET PROGRAMMES (Pièce 1.6 de 30 pages).
 PHASAGE DU SCoT (Pièce 1.7d’une page).
 RÉSUMÉ NON TECHNIQUE (Pièce 1.8 de 18 Pages)
 ERRATUM : rectification de 2 paragraphes : pièce 1.8 page 15 et DOO page 30
 LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (PADD)
(pièce 2 - 32 pages).
Article L122-1- du Code de l’Urbanisme : « Le projet d'aménagement et de développement
durables fixe les objectifs des politiques publiques d'urbanisme, du logement, des transports et
des déplacements, d'implantation commerciale, d'équipements structurants, de développement
économique, touristique et culturel, de développement des communications électroniques, de
protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, de
préservation des ressources naturelles, de lutte contre l'étalement urbain, de préservation et de
remise en bon état des continuités écologiques. »
 LE DOCUMENT D’ORIENTATION ET D’OBJECTIFS (DOO) (pièce 3 - 118 pages).
Article L122-1-4 du Code de l’Urbanisme : « Dans le respect des orientations définies par le
projet d'aménagement et de développement durables, le document d'orientation et d'objectifs
détermine les orientations générales de l'organisation de l'espace et les grands équilibres entre
les espaces urbains et à urbaniser et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers.
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Il définit les conditions d'un développement urbain maîtrisé et les principes de restructuration
des espaces urbanisés, de revitalisation des centres urbains et ruraux, de mise en valeur des
entrées de ville, de valorisation des paysages et de prévention des risques. »
Le Document d'Orientation et d'Objectifs assure la cohérence d'ensemble des orientations
arrêtées dans ces différents domaines.
 LE BILAN DE LA CONCERTATION complété des dernières info-presse sur le SCoT
(16 pages).
Commentaire de la commission d’enquête : Les documents sont denses.
La cartographie est insérée judicieusement dans les documents, elle manque parfois de
lisibilité.
La commission recommande d’établir des tables de matières détaillées pour le document final
pour faciliter les recherches ainsi qu’une reprise des cartes difficilement lisibles.
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I.3
ANALYSE SYNTHÉTIQUE DU CONTENU DES DOCUMENTS
I.3.1
RAPPORT DE PRÉSENTATION
I.3.1.1 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Démographie – Habitat – Economie –
Transports – Equipements
Source : LIVRE I
Réalisé sur la base de données INSEE de 2007, les données socio - démographiques ont été
actualisées pour l’arrêt du projet à 2009.
I.3.1.1.1 Positionnement géographique
Le territoire du SCoT, à équidistance de Paris, Londres et Bruxelles, est un territoire littoral en
bordure de Picardie.
Cependant à une échelle régionale, le territoire est excentré et les relations fortes avec la capitale
se sont détériorées en raison du nouvel axe Européen Paris-Lille, Calais-Londres, l’absence de
TGV et l’arrivée tardive de l’autoroute.
Malgré l’importance de ses infrastructures, le territoire a affirmé ses potentiels touristiques,
résidentiels et économiques.
Compte tenu de la rareté foncière et d’un territoire particulièrement attractif en raison de ses
paysages naturels et agricoles, de son patrimoine rural, le SCoT représente une opportunité pour
déterminer les grandes lignes de l’évolution future qui correspond à un « second souffle » après
un développement important.
I.3.1.1.2 La démographie
Le recensement de la population de 2009, confirme la croissance dynamique enregistrée
pendant la période 1999-2007.
La population de l’ensemble des 4 ECPI, regroupant 70 communes, passe de 70 555 habitants
en 1999 à 75 894 habitants en 2007, soit une progression moyenne pour la même période de
0,9% l’an et à 75966 habitants en 2009, soit une évolution de 0,7% l’an entre 1999 et 2009.
L’évolution annuelle est largement supérieure aux moyennes régionales.
Cette croissance provient d’un solde migratoire positif (480 personnes an de 1999 à 2007) et
d’un solde naturel qui reste positif (1500 personnes/an entre 1997 et 2009) malgré :
• Un taux de mortalité élevé du au vieillissement de 10,2 pour 10.000 H supérieur
au taux national, établi à 8,7 H pour 10.000 H pour la même période.
• Un taux de natalité en légère diminution : 12,8 pour 10.000 H entre 1999 et 2007
contre 12,9 pour 10.000 H entre 1990 et 1999.
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EVOLUTION DE LA POPULATION
Source : INSEE RGP – traitement PROSCOT
EVOLUTION ANNUELLE
POPULATION
1999
2007
2009
1999-2007
1999-2009
CC du Canton d'Hucqueliers
6 553
7 393
7 677
1,50%
1,60%
CC du Montreuillois
10 332
10 915
11 024
0,70%
0,70%
CC Mer et Terres d'Opale
30 329
32 409
31 785
0,80%
0,50%
CC Opale Sud
23 341
25 177
25 480
1,00%
0,90%
70 555
75 894
75 966
0,90%
0,70%
Pas-de-Calais
1 441 422
1 456 720
1 461 257
0,13%
0,14%
Nord
2 554 449
2 564 945
2 571 940
0,05%
0,07%
Nord-Pas-de-Calais
3 995 871
4 021 665
4 033 197
0,08%
0,09%
France
60 151 239
63 600 455
64 612 939
0,70%
0,72%
SCoT
Conclusions : L’analyse de la répartition par communauté de communes démontre que les
communes du littoral connaissent une croissance moins soutenue (y compris une perte pour la
CC Mer et Terres d’Opale), la CC du Montreuillois reste stable et celle du canton d’Hucqueliers
progresse.
Il appert qu’un vieillissement rapide peut être constaté et particulièrement sur la frange littorale
immédiate et globalement avec un âge moyen supérieur à la région, sauf en ce qui concerne le
canton d’Hucqueliers (influx récent de jeunes actifs).
I.3.1.1.3 L’emploi
Le taux de la croissance de l’emploi a été particulièrement dynamique entre 1999 et 2007, soit
1,8% (24 643 emplois à 28 340), il est supérieur à la moyenne Nationale (1.43%) et à la
moyenne départementale (1,14%), le département du Nord et la Région Nord-Pas-de-Calais
(1.13% chacune).
Pour l’ensemble de la période 1999 à 2009 (24 643 à 28 791 emplois), la moyenne s’établit à
1,6% contre 1,25% pour la France et à 0,95% pour le Nord, 0,99% pour le Pas-de-Calais et
0,97% pour la Région Nord-Pas-de Calais
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EMPLOI ET TAUX DE CROISSANCE
EMPLOI
EVOLUTION
ANNUELLE
1999-2007 1999-2009
1999
2007
2009
1765
1922
1 973
1,1%
1,1%
CC du Montreuillois
3563
3853
3 932
1,0%
1,0%
CC Mer et Terres d'Opale
10310
11740
11 742
1,6%
1,3%
CC Opale Sud
9005
10825
11 144
2,3%
2,2%
24643
28340
28 791
1,8%
1,6%
Pas-de-Calais
892773
977175
984 937
1,1%
1,0%
Nord
449807
492133
494 197
1,1%
1,0%
Nord-Pas-de-Calais
1342580
1469308
1 479 134
1,1%
1,0%
France
23218060
26004823
26 278 722
1,4%
1,3%
CC du Canton d'Hucqueliers
SCoT
Nombre d’emploi et évolution Source : INSEE RGP – traitement PROSCOT
Conclusions : Comme pour la croissance démographique, les signes de fragilité apparaissent
sur les CC du Littoral (Pour la CC Mer et Terres d’Opale qui concentre le plus grand nombre
d’emplois, la croissance entre 2007 et 2008 est de deux emplois) cela est certainement dû au
ralentissement provoqué par la crise économique mais toujours avec un taux de croissance
supérieur aux autres entités supérieures.
I.3.1.1.4 L’habitat
Le recensement de 2009 n’apporte pas de données nouvelles par rapport aux éléments d’analyse
de la période 1999-2007.
En 2009, on dénombrait dans les 4 ECPI, 62093 logements dont 27377 résidences
secondaires, soit 44,1% de l’ensemble.
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Parc
logements
Part de
résidences
secondaires
2009
2009
19992007
19992009
19992007
19992009
3 460
11,2%
1,7%
1,7%
2,0%
1,2%
CC du Montreuillois
5 233
10,2%
1,5%
1,3%
2,2%
0,8%
CC Mer et Terres d'Opale
35 586
58,9%
1,6%
1,4%
1,6%
1,5%
CC Opale Sud
17 814
30,9%
0,1%
0,1%
-2,7%
-2,9%
62 093
44,1%
1,1%
1,0%
0,5%
0,4%
Logements par CC
CC
du
d'Hucqueliers
Canton
SCoT
EVOLUTION ANNUELLE
Résidences
Secondaires
Logements
Il appert pour 2007 qu’un faible taux de vacance reflète des tensions sur le marché immobilier
(< 4% dans l’aire du SCoT et < 3% pour la CC Terres et Mer d’Opale) largement inférieur aux
taux national, régional et départemental (entre 6,50 et 5%).
Le parc de résidences secondaires est en croissance forte entre 1999 et 2007 (+ 133 résidences
secondaires par an entre 1999 et 2007), sauf en ce qui concerne la CC Opale Sud qui perd des
résidences secondaires au profit des résidences principales.
Entre 2007 et 2009, la part de résidences secondaires passe de 44,4% à 44,1%la CC Terres et
Mer d’Opale passant elle de 20 349 à 20 952 résidences secondaires (soit 1,9% en deux ans).
La relative stagnation de la population et la baisse des rythmes constructifs en 2007 et 2009,
liées aux contraintes environnementales du littoral traduit, selon les auteurs, un risque que le
développement ne se reporte pas dans les mêmes proportions sur l’avant-pays rural.
Commentaire de la commission d’enquête : La baisse des rythmes de la construction provient
peut-être également du début de la crise économique.
Selon les auteurs, une interrogation demeure sur le mode de développement à mettre en œuvre
sur l’organisation spatiale à long terme, afin de continuer à tirer parti de l’attractivité dont le
territoire a bénéficié dans la dernière décennie.
I.3.1.1.5 Le parc immobilier
La part de logements du territoire occupés en propriété est de 62% (supérieure aux moyennes
régionale, départementale et nationale situées autour de 57% du Parc).
Cependant dans la CC du Canton d’Hucqueliers, il ne dépasse pas 77%, alors qu’en milieu rural
les taux sont souvent proches de 90%.
La part du logement locatif, en moyenne de 35,5%, est notable dans les polarités urbaines du
Territoire (Berck 53%, Montreuil 57%, Étaples 46%, Le Touquet 39%).
L’offre locative privée représente les 2/3 du parc locatif soit 23% du parc total de logements.
L’offre locative sociale représente le 1/3 du Parc locatif soit 13% du parc total de logements
et se situe particulièrement à Étaples (1250 logements) et Berck (1100 logements) ;
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Le parc locatif a particulièrement progressé entre 1999 et 2007 (+ 9%), stagnation au niveau
régional et progression de 5% au niveau national.
La progression s’est intégralement faite sur les CC du Littoral tandis que les CC de l’intérieur
se sont spécialisées dans l’accueil des propriétaires.
La demande de logement social trouve, depuis 2006, moins de réponse dans l’offre existante
et particulièrement sur le littoral.
Les maisons individuelles ne représentent que 59% du Parc (moyenne régionale de 72%).
Cependant la répartition géographique nette entre maisons individuelles et appartements
masque de fortes disparités entre les espaces du SCoT : 97% de maisons individuelles dans la
CC du canton d’Hucqueliers, 82% dans la CC du Montreuillois et seulement 55% dans les deux
CC de la frange littorale.
L’accueil des gens du voyage fait l’objet d’un schéma approuvé le 20 avril 2012.
Il existe des aires d’accueil permanentes à Berck (10 places), Verton (35places) et Etaples (30
places), et une aire de grand passage à Berck.
Les obligations non réalisées actuellement sont 2 aires d’accueil permanentes au Touquet (35
places) et à Cucq (40 places) ainsi qu’une aire de grand passage à Étaples (150 places).
L’amélioration de l’état du Parc immobilier est d’un enjeu plus faible puisque seulement
29% des logements ont été construits avant 1949 contre 39% dans la région et 36% dans le
département.
Le parc privé potentiellement indigne représente 7,6% du parc privé nettement en dessous
de la moyenne régionale (12,9%) et départementale (11,6%) soit quand même 2100 logements
Les enjeux sont également localisés surtout dans le canton d’Hucqueliers (15,7%) en raison
du nombre important de logements anciens (42% construits avant 1949).
Une nouvelle OPAH est lancée dans le canton d’Hucqueliers avec pour objectif d’améliorer
142 logements de propriétaires occupants en parc privé et 115 logements du parc privé locatif.
En fin 2010, 183 logements étaient réhabilités.
Les besoins de réhabilitation concernent également Montreuil (85logements), Étaples (282
logements soit 10% du parc privé), Rang du Fliers (116 logements) ou Conchil-le-Temple (42
logements).
Les prix du foncier sont nettement différenciés entre le littoral qui était trois fois supérieur en
2006au canton d’Hucqueliers (22 €/m²).
Ce phénomène explique le large report de la croissance démographique dans l’avant pays et
particulièrement des jeunes ménages.
Conclusions : La démographie a été particulièrement dynamique sur la dernière période
(1999-2007) portée par un solde naturel positif mais surtout par un solde migratoire très
excédentaire.
Cela traduit une attractivité importante du territoire provoquée par l’attractivité du littoral mais
aussi par la dynamique économique.
La croissance démographique ne s’est pas seulement portée sur le littoral, qui connait un fort
taux de vieillissement, mais les espaces intérieurs ont également connu une croissance
importante en raison de l’arrivée de jeunes ménages.
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Ces évolutions internes au SCoT, contraintes par le prix de l’immobilier et la rareté sur le
territoire, soulèvent des enjeux d’organisation des services et des mobilités, par conséquent des
polarités.
Il se pose alors la question du lien à créer entre lieux de résidence, lieux de vie et lieux de
travail.
Les évolutions plus récentes intervenues depuis 2007 soulèvent d’autres enjeux majeurs pour
le territoire :
 Capacité du territoire à accueillir de nouvelles populations
 Enjeu fort de renouvellement des facteurs d’attractivités du territoire et de mise
en valeur des complémentarités entre les différents espaces du SCoT.
I.3.1.1.6 L’économie
I.3.1.1.6.1 La Progression dynamique
Depuis la fin des années 1990, l’emploi a connu une dynamique nouvelle passant de 24 643
emplois en 1999 à 28 340 emplois en 2007, soit une progression de plus de 15%.
Il est important de noter que le rapport entre le nombre d’emplois du territoire et le nombre
d’actifs y résidant est proche de 1, ce qui limite les déplacements domicile-travail hors du
territoire.
Là aussi, le contraste entre les espaces littoraux et l’intérieur est sensible. La croissance de
l’emploi entre 1999 et 2007 est de 20% par exemple dans la CC d’Opale Sud et de 8,9% dans
la CC d’Hucqueliers.
L’emploi salarié privé entre 1993 et 2009 s’est accru de 36% soit à un rythme supérieur de
deux fois à la région Nord-Pas-de-Calais et nettement supérieur à la moyenne nationale (+20%).
La crise économique de 2008 a toutefois causé une perte d’emploi forte entre 2007 et 2009 (3,2% soit 550 emplois). Toutefois, l’emploi a progressé de 0,4% entre 2009 et 2010 alors qu’il
continuait à reculer de 2% dans la région.
La bonne performance de l’emploi repose sur une structure productrice majoritairement
orientée vers des secteurs en croissance au plan national (contrairement aux secteurs dédiés à
l’industrie lourde) mais également grâce à des conditions spécifiques du territoire.
2009
Salariés
Unedic
Salariés
agriculture
Salariés
public
Total
salariés
Nonsalariés
Total
général
Production
hors
tourisme
%
Tourisme
%
Fonction
résidentielle
principale
%
Fonction
résidentielle
secondaire
%
TOTAL
6 191
33%
3 114
17%
5 837
31%
3 686
20%
18 828
203
81%
32
13%
7
3%
9
4%
251
1 225
19%
978
16%
3 354
53%
764
12%
6 321
7 619
30%
4 124
16%
9 198
36%
4 459
18%
25 400
81
3%
1 668
52%
537
17%
899
28%
3 185
7 700
27%
5 792
20%
9 735
34%
5 358
19%
28 585
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Emplois (CDl + CDD) - unité : nombre d'emplois au 31/12/2009
Le tableau confirme le poids de l’économie présentielle surtout du résidentiel secondaire et du
tourisme dans l’emploi du territoire (73% des emplois du territoire) mais il n’a pas gommé les
emplois dans les secteurs productifs et l’interrogation porte surtout sur la capacité à mêler des
activités différentes sur un espace de plus en plus restreint.
I.3.1.1.6.2 Les trois piliers de la vitalité économique
On y retrouve de façon très nette des secteurs liés à la satisfaction des besoins de la population,
ce qui est dénommé la sphère présentielle mais aussi des secteurs industriels, tertiaires, de la
santé et aide sociale, l’ensemble du secteur agricole.
Les trois grands secteurs d’activité sont l’économie touristique, l’économie liée à la santé,
l’économie agricole et agro-alimentaire.
 L’économie touristique
Elle possède une dominante balnéaire (Le Touquet et Berck, Camiers, Cucq et Merlimont) mais
avec des filières touristiques qui s’élargissent vers le tourisme vert, (activités nature et
randonnées et le tourisme culturel et patrimonial (musée de la marine, centre Mareïs de
découverte de pêche en mer d’Étaples, festival du hareng ; patrimoine bâti de Montreuil,
restauration bâti religieux…)
La capacité d’hébergement marchande est importante mais stagne (plus de 1500 chambres
d’hôtels et 9 000 emplacements de camping) et s’établit en quasi-totalité dans les deux CC du
littoral, sans tenir compte des chambres d’hôtes, ni des gites ruraux qui soutiennent la diffusion
touristique à l’intérieur des terres.
L’essentiel de la capacité d’accueil du territoire est constitué par l’hébergement nonmarchand : Les résidences secondaires, au nombre de 27 000, représentent en 2006 les ¾ des
lits touristiques et sont situées à 96% dans les CC du littoral.
La population permanente du territoire est de 76 000 h, portée à 125 000 équivalent/h. En
présence annuelle, la population moyenne dans la CC Mer et Terre d’opale est doublée.
Sur le plan emploi, en 2009 le secteur de l’hébergement touristique employait 850 salariés,
représentant 5,2% de l’emploi salarié privé et 4 fois la moyenne nationale et le secteur des
activités restauration 1200 salariés soit 7,1% de la population salariée du SCoT.
Les activités récréatives comptent en 2009 pour 450 emplois dont les 270 emplois des trois
casinos du territoire.
Le commerce de détail, qui a connu une croissance de 60% entre 1993 et 2009, détient un
poids économique important avec 15,4% de l’emploi salarié privé. Mais il est aussi constaté :
- une évasion commerciale importante, notamment vers Boulogne-sur-Mer et
secondairement vers Saint-Omer
- une dissociation entre le littoral bien pourvu et les espaces ruraux de l’Ouest
- une absence de pôle commercial d’envergure
- une présence faible des commerces d’équipements de la maison, de loisirs et culture.
Il y a donc interrogation sur une balance à opérer entre la préservation ou la redynamisation du
commerce de détail et l’émergence de pôles commerciaux de plus grande ampleur afin de
limiter l’évasion commerciale.
L’économie du territoire est globalement dynamique, en croissance quantitative et avec une
valeur ajoutée en forte hausse correspondant à une montée en gamme progressive.
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En conclusion, l’économie touristique semble encore disposer d’un potentiel de croissance
important (multi-saisonnalité, liens renforcés avec le tourisme de santé et de bien-être,
intégration touristique entre les différents secteurs, par un évènementiel qui peut encore être
renforcé, le tourisme d’affaires, le tourisme d’Art et d’Histoire …).
Cette évolution pose des enjeux d’aménagement :
• La valorisation des paysages urbains, du patrimoine historique et des ensembles
environnementaux
• La qualité des nouveaux aménagements et extensions urbaines
• Le développement des mobilités internes à partir des pôles gares
 L’économie liée à la santé et à l’action sociale
Elle emploie 6700 emplois ce qui représente 24% de l’emploi du territoire (moyenne nationale
13%, régionale 14,6%).
Cette économie significative provient principalement d’une spécificité forte de Berck dans le
traitement des pathologies de l’appareil locomoteur et de rééducation avec ses établissements
de soins publics mais surtout privés.
Elle est accompagnée par un écosystème de la santé (industrie du matériel médical avec une
dizaine d’entreprises) appelé à se renforcer dans l’avenir sur le futur parc d’activités du ChampGretz à Rang du Fliers-Verton.
 L’économie agricole et agro-alimentaire
Elle occupait 72% de la superficie du sol en 2005 et employait (pêche incluse), en 2007, 1 200
emplois soit 4,6% de l’emploi total, part supérieure à la moyenne nationale (3,1%) et régionale
(1,9%).
L’enquête de terrain menée par la chambre d’agriculture en 2010 recensait 507 exploitations
sur l’ensemble du SCoT (278 sur la CC du canton d’Hucqueliers ; 111 sur la CC du
Montreuillois ; 79 sur la CC Mer et Terres d’Opale et 39 sur la CC Opale Sud).
La polyculture-élevage domine dans cinq zones de productions différentes :
• Le plateau picard et ses productions diversifiées (légumes, pommes, de terre, lin,
l’élevage bovin a régressé).
• Les vallées Montreuilloises, au nord d’Étaples accueillent encore un élevage assez
présent où la place de l’herbe est encore importante, avec des exploitations de
polyculture.
• Les vallées Montreuilloises, côté arrière-pays sont des zones où l’élevage est encore
bien présent, les exploitations de polyculture ou la place de l’herbe reste encore
importante sont d’une superficie, contrairement aux précédentes, inférieures à la
moyenne nationale. La trame bocagère y est dense et se prolonge en surfaces boisées.
• Les zones de vallées (Canche et Authie) laissent une large place à l’herbe et à
l’élevage.
• Les BAS-Champs sont une entité spécifique de plaines littorales, où l’eau est toujours
présente. Des zones de prairie côtoient des productions diversifiées.
Les productions végétales : les surfaces agricoles sont consacrées principalement aux céréales
(43%), à la culture du maïs (10%), la betterave sucrière (6%) ou encore aux surfaces en herbe
(28%).
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Il est toutefois noté la présence de cultures spécialisées (plants de pomme de terre ; cultures
légumières de plein champ (34 exploitations qui fournissent des unités industrielles horsterritoire), et maraîchères (16 exploitations essentiellement sur le littoral).
Les productions animales : l’élevage bovin, de chevaux, de veaux gras, de faisans etc., les
ateliers porcins constituent une activité primordiale du territoire agricole (2/3 des exploitations
détiennent un troupeau de vaches).
Une exploitation sur cinq présente une activité de diversification: transformation des produits ;
ventes directes, circuits courts ; accueil et hébergement à la ferme ; accueil pédagogique;
prestations agricoles …
L’activité halieutique, localisée à Étaples, est réduite en raison du nombre restreint de bateaux
provoqué par l’ensablement de la Canche, l’essentiel de la flotte est basée à Boulogne-sur-Mer
(une centaine). La tradition maritime est vivace avec son port de plaisance, les étals et
poissonneries du port ainsi que sa restauration et naturellement son musée consacrée à la pêche
en mer.
De nombreuses activités induites en amont et en aval de l’agriculture profitent de cette vitalité
agricole (approvisionnement et collecte de céréales, machinisme agricole et surtout l’industrie
agro-alimentaire qui, en 2007, employait 640 emplois dans une cinquantaine de PME.
Les enjeux d’aménagement du territoire : la réduction des surfaces agricoles sous l’effet de
l’extension de l’urbanisation et de la progression des boisements (95 ha/an entre 1998 et 2005)
qui provoquent en plus un processus de mitage propice aux conflits d’usage (épandage,
circulation des engins, distance des installations par rapport à l’habitat …).
Cette diversité est aussi un atout qui peut encore se renforcer. Par contre, 3 chefs d’exploitation
sur 10 ont un âge supérieur à 55ans, ce qui pose le problème des reprises.
Enfin, l’agriculture de la zone littorale rencontre des enjeux spécifiques en raison des
protections environnementales et l’application de la loi Littoral qui limite les possibilités de
développement des activités agricoles.
Commentaire de la commission d’enquête : Le rapport ne précise en rien les contraintes qui
limiteraient les possibilités de développement des activités agricoles.
S’agit-il d’activités ou d’installations agricoles ?
 Les autres activités
• Les activités industrielles :
Le secteur industriel, avec 2807 emplois en 2007, représente 10% de l’emploi total, inférieur à
la moyenne régionale (18%) ou nationale (15%).
Il est représenté principalement par l’établissement VALÉO à Étaples (1100 salariés en 2009).
L’industrie agro-alimentaire et l’industrie liée à la santé complètent ce tableau de l’industrie.
Le secteur de la construction avec ses 2000 emplois en 2007 est bien représenté avec 7,2% de
l’emploi du territoire (7,3% sur le niveau départemental, régional 6,4%, national 6,8%).
Eu égard au niveau de construction élevé dans la période 1993-2009, il appert qu’il a été observé
des flux d’artisans du BTP provenant de l’est de la région, ce qui pose des interrogations sur la
capacité interne de développement.
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Par contre, le secteur de l’éco construction de la filière bois est bien lancé dans la CC du canton
d’Hucqueliers.
•
Les services aux entreprises sont très peu développés, en particulier les activités
juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie et de contrôle et
d’analyses techniques avec seulement 338 salariés.
•
La situation est identique pour les activités administratives et de soutien qui emploient
710 salariés en 2010.
•
Les activités de transport et d’entreposage (336 salariés en 2009) sont également
sous-représentées et les activités informatiques sont presque absentes (11 salariés).
I.3.1.1.6.3 Le modèle économique du Montreuillois
De prime abord, l’économie locale est dominée par les activités des pôles santé et tourisme.
Ces flux économiques sont qualifiés d’externe et il est important de distinguer le tourisme
qualifié de marchand puisqu’il s’agit uniquement de clients consommateurs et le résidentiel
secondaire dont les clients consomment mais investissent également comme les résidents
permanents mais sur des durées plus courtes.
L’EMPLOI PAR GRANDES FONCTIONS TERRITORIALES
(Emplois (CDl + CDD) - unité : nombre d'emplois au 31/12/2009)
PRODUCTION
HORS
TOURISME
TOURISME
FONCTION RESIDENTIELLE
Nbre
%
Nbre
%
Nbre
%
Nbre
%
Nbre
6 191
33%
3 114
17%
5 837
31%
3 686
20%
18 828
203
81%
32
13%
7
3%
9
4%
251
1 225
19%
978
16%
3 354
53%
764
12%
6 321
Total salariés
7 619
30%
4 124
16%
9 198
36%
4 459
18%
25 400
Non-salariés
81
3%
1 668
52%
537
17%
899
28%
3 185
Total général
7 700
27%
5 792
20%
9 735
34%
5 358
19%
28 585
Total général
en 1993
6 340
29%
3 825
18%
8 321
39%
3 082
14%
21 568
2009
Salariés Unedic
Salariés agriculture
Salariés public
PRINCIPALE
SECONDAIRE
TOTAL
CONCLUSIONS : L’économie présentielle représente, en 2009, 73% de l’économie du
territoire ; le territoire est devenu plus touristique entre 1993 et 2009. Cependant, ce
développement n’a pas gommé les emplois dans les secteurs productifs qui ont continué à
croître.
La valeur ajoutée par grandes fonctions territoriales est passée de 1 024 696 K€ en 1993 à 1721
365 K€ en 2009 (+ 67,98%) et a progressé plus que la productivité (+ 26,80%, valeur ajoutée
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Rapport de la Commission d’Enquête
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par emploi). Le développement quantitatif de l’emploi s’est donc accompagné d’un fort
développement quantitatif.
Il est observé une montée en gamme forte du tourisme et du résidentiel principal.
LA VALEUR AJOUTEE PAR GRANDES FONCTIONS TERRITORIALES
(Valeur ajoutée - unité : K€ au 31/12/2009)
2009
PRODUCTION
Valeur
ajoutée
générée par :
HORS
TOURISME
FONCTION RESIDENTIELLE
TOTAL
TOURISME
PRINCIPALE
SECONDAIRE
K€
%
K€
%
K€
%
K€
%
K€
Salariés Unedic
278 143
26%
231 563
22%
294 502
28%
255 242
24%
1 059 450
Salariés agriculture
15 637
73%
3 420
16%
954
4%
1 556
7%
21 567
Salariés public
61 326
17%
53 581
15%
195 567
54%
52 936
15%
363 320
Total salariés
355 016
25%
288 564
20%
491 023
34%
309 734
21%
1 444 337
Non-salariés
6 124
2%
165 230
60%
38 595
14%
67 079
24%
277 028
Total général
361 140
21%
453 794
26%
529 618 30,8% 376 813
22%
1 721 365
Total général
en 1993
291 655
29%
198 877
19%
335 840
19%
1 024 696
33%
198 324
La géographie de l’emploi : Les pôles de polarité sont principalement situés sur le littoral ; en
dehors de la frange littorale, seul Montreuil-sur-Mer émerge comme un pôle d’emploi
d’envergure et les communes du Canton d’Hucqueliers connaissent une évolution modérée ou
parfois régressive.
La population active : le taux d’activité des 15-64 est de 66,2%, inférieur à la moyenne
nationale (71,4%) ; le taux d’activité féminin est inférieur à la moyenne nationale ; le taux de
chômage, de 7,7% en 2007 est remonté à 9,2% en 2011.
Les employés représentent plus d’un tiers de la population active, les ouvriers constituent le
2ième groupe le plus important avec 26,6% de la population active du territoire. Les cadres sont
moins représentés qu’au niveau national et régional.
Le niveau de formation initiale de la population (21,3%ayant terminé leurs études reste en
deçà des moyennes nationales (28,3%) et régionales (23,3%). Par contre, la scolarité des élèves
est peu marquée par les difficultés scolaires (taux de retard scolaire à l’entrée en sixième de
14,7% en 2010 inférieure à la moyenne régionale (20,3%) et nationale (17,4%)).
Les flux domicile travail sont limités (81% des actifs du SCoT y travaillent également). Les
19% d’actifs restant se dirigent principalement dans la région de Boulogne-sur-Mer.
Les déplacements internes se passent d’est en ouest vers les pôles d’emploi du littoral (Berck,
Étaples, Le Touquet, Rang du Fliers, Montreuil et Cucq).
Montreuil-sur-Mer et Hucqueliers sont également des polarités d’emploi attractives.
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Des revenus élevés mais disparates : en 2008, les revenus nets imposables par foyer fiscal
s’élèvent à 21 387 euros et sont nettement supérieurs à ceux de la région et du département avec
des revenus fiscaux apportés par les retraités qui s’installent sur le territoire.
Cette moyenne ne doit pas cacher que 19% des ménages vivent en situation difficile (13%
nationalement) et que de fortes disparités existent entre les différentes CC du territoire.
I.3.1.1.6.4 Enjeux et conclusions :
Après une période faste pour la croissance de l’emploi entre la fin des années 1990 et le début
des années 2000, le potentiel du territoire reste fort mais rencontre cependant de nombreux
enjeux :
 Un enjeu du maintien des activités (notamment agricoles, industrielles et artisanales) ;
 Un enjeu d’élargissement de l’économie touristique (dans le temps (plurisaisonnalité) et dans l’espace (diffusion dans l’avant-pays)).
 Un enjeu d’approfondissement des synergies existantes autour des activités de
santé (entre les établissements de santé, en lien avec les activités industrielles et de
recherche ou le tourisme de bien-être), appuyé sur des réseaux numériques performants.
 Un enjeu d’équilibre de la croissance de l’emploi entre littoral et avant-pays
(renforcement des activités d’éco-construction dans le pôle d’Hucqueliers).
 Un enjeu spécifique concernant le commerce de détail qui, tout en se développant en
raison du tourisme, n’empêche pas une évasion commerciale significative et interroge
sur l’opportunité de création d’un pôle commercial tout en veillant au renforcement des
commerces de centres bourg dans les espaces ruraux.
I.3.1.1.7 Les transports
Avec l’autoroute A16 le traversant, deux lignes de chemin de fer s’y croisant et un aéroport, le
territoire bénéficie de relations traditionnelles fortes avec, notamment, la région parisienne et
l’Angleterre. Cependant, le territoire se trouve à l’écart des grands couloirs actuels de flux
régionaux et de l’axe Paris/Lille/Londres et l’ensemble de ces infrastructures est localisé sur le
littoral, l’Est étant moins accessible.
I.3.1.1.7.1 Le rail et ses projets
Le territoire est desservi par la ligne Paris/Boulogne/Calais/Lille avec six arrêts jour en
provenance de Paris (avec également une bonne desserte TER par les gares de Rang-du-Fliers,
Étaples) et par la ligne Boulogne/Étaples /ST-Pol-sur-Ternoise Arras ou LILLE passant par les
gares du territoire de Montreuil avec une dizaine de TER / jour.
Depuis fin 2010, existe une circulation TERGV entre Rang du Fliers et Lille avec 2 trajets /jour.
Des améliorations sont attendues à l’échelle régionale avec la modernisation de la ligne
Étaples/St-Pol-sur-Ternoise.
La plus grande difficulté d’accessibilité ferroviaire se situe avec Paris et il est espéré une
amélioration de cette desserte avec la fin de l’électrification de la ligne en région picarde.
Enfin à plus long terme, il peut être espéré la réalisation d’une ligne LGV Paris-Calais via
Amiens ou Rouen.
I.3.1.1.7.2 Le réseau de bus
Le territoire est desservi par deux lignes de transports collectifs interurbains du Conseil Général
ouvert à tous les usagers (y compris les scolaires).
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•
•
La ligne 42 entre Berck et Boulogne-sur-Mer dessert aussi les communes de Camiers,
Étaples, Le Touquet et Merlimont à raison de 16 passages/jour.
La ligne 46, entre Hesdin et Berck, dessert également les communes d’Airon-NotreDame, Airon-St-Vaast, Beaumerie, Campigneulles les Grandes et Campigneulles-lesPetites, Écuires, Montreuil, Rang- du- Fliers, Verton et Wailly-Beaucamps à raison de
24 passages/jour.
L’Est du territoire, comprenant le canton d’Hucqueliers, n’est traversé par aucune ligne
de bus.
I.3.1.1.7.3 L’utilisation du réseau de transport en commun
La fréquentation des lignes ferrées est limitée sur le territoire ; les transports en commun ne
sont utilisés que par 1,8% des actifs occupés, soit un peu plus de 400 personnes/jour.
Il y a de plus une forte dichotomie entre la frange littorale où les TER sont utilisés d’une manière
significative et régulière et le reste du territoire où cette pratique est absente, amenant une
réflexion sur les mobilités internes, notamment à partir et vers les pôles gares.
I.3.1.1.8 Les équipements
 Un niveau globalement élevé
Le territoire du SCoT bénéficie d’un niveau d’équipement particulièrement élevé par rapport à
sa population dans la gamme de proximité et la gamme intermédiaire où il dispose du taux le
plus élevé de la région.
La distinction en gammes repose sur la fréquence d’accès aux types d’équipements (parmi
91types d’équipements différents), de ceux les plus couramment utilisés (gamme de proximité
: Boulangerie, poste, coiffeur, médecin généraliste, etc.) à ceux qui le sont le moins (gamme
supérieure : cinéma, université, parfumerie, spécialiste médical, etc.), en passant par la gamme
intermédiaire (supermarché, librairie, école de conduite, garde d’enfants, collège, etc.)
La gamme supérieure des équipements dépasse également la moyenne observée en France et
dans la Région en raison de la place importante du tourisme qui génère et permet le maintien
d’équipements avec une double fréquentation saisonnière et permanente.
 Une desserte très inégale des équipements
Elle est largement binaire entre les principaux pôles de Berck, le Touquet et Étaples et l’avantpays, seuls Montreuil-sur-Mer et dans une moindre mesure Hucqueliers se distinguent.
Le bon niveau global des équipements ne fait pas obstacle à des difficultés d’accès aux
équipements, ceux de proximité inclus dans une large partie du territoire. La commune
d’Hucqueliers joue un rôle important dans la desserte de proximité dans un espace polarisé par
des pôles extérieurs comme Boulogne-sur-Mer et Saint-Martin-les-Boulogne.
En raison du rajeunissement démographique de l’avant-pays, se pose la question de
l’armature future des polarités de service, afin d’assurer un fonctionnement plus autonome
pour répondre à la demande des nouvelles populations.
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PRINCIPALES POLARITES D’EQUIPEMENTS DU SCOT
Communes comptant plus de 20 types d’équipements différents
(Source : BPE2009, INSEE)
Berck
Nombre
d’équipements
différents
(sur 91)
79
Etaples
69
317
Le Touquet-Paris-Plage
56
390
Montreuil
53
170
Cucq
51
176
Rang du Fliers
44
100
Camiers
35
75
Merlimont
33
102
Verton
30
56
Hucqueliers
26
40
2009
Nombre total
d’équipements
(parmi 91)
493
 Les équipements par domaine
-
Les équipements commerciaux sont nombreux mais source d’enjeux. Une part
importante du haut niveau global d’équipement, orienté sur la chaussure et le vêtement,
est basée au Touquet-Paris-Plage.
L’ensemble des commerces doit par ailleurs faire face à des enjeux de qualité et de diversité
face aux agglomérations proches de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer dotées de nombreuses
grandes surfaces commerciales (notamment dans le domaine d’équipements de la maison et
secteur loisirs/culture).
- Les équipements de formation :
L’enseignement primaire est présent dans 18 communes et dans 27 communes sous forme de
regroupement pédagogique.
L’enseignement secondaire est représenté par huit collèges sur les communes de Berck (2),
Montreuil (2), Hucqueliers (1) et le Touquet (1).
Les lycées comprennent trois établissements d’enseignement général (Berck, Montreuil, Le
Touquet) ainsi que cinq établissements d’enseignements professionnels (Berck, Montreuil,
Etaples (2), et le Touquet).
Aucune formation de type universitaire n’est offerte. La formation supérieure se limite à des
formations de secteur tertiaire, paramédicales et dans le secteur social.
-
Les équipements des services de santé et d’action sociale
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Les établissements hospitaliers en raison d’un pôle santé fort avec plusieurs établissements
d’envergure tant privés (fondation Hopale, cliniques etc…) que publics (Hôpital Maritime à
Berck, Centre Hospitalier de l’arrondissement de Montreuil à Rang-du-Fliers, Institut Calmette
à Camiers) ne sont pas seulement un atout économique, mais ils fournissent un service
primordial à la population locale.
Les fonctions médicales, hors exercice en milieu hospitalier, sont en densité conforme au
niveau national mais avec un déséquilibre entre les CC littorales bien pourvues, la CC du
Montreuillois en situation satisfaisante et la CC d’Hucqueliers très faiblement pourvue.
Les17 établissements pour personnes âgées se répartissent pour 78% dans les CC Mer et Terres
d’Opale et Opale Sud pour une capacité totale de 718 places, soit un taux de 107 places pour
1000 habitants conforme à la moyenne régionale (105) et nationale (119).
Dans le contexte important de vieillissement important de la population du SCoT, l’offre est
appelée à se développer.
 Les équipements numériques
Ils constituent un enjeu majeur et croissant d’aménagement des territoires particulièrement des
territoires littoraux
L’accès au haut débit est assuré en 2010 pour une grande partie de la population.
Cependant, des zones d’ombre importantes ou à faible débit, se situent encore au centre du
territoire où des travaux de résorption des zones d’ombres sont engagés.
Le développement du numérique passe par le développement jusqu’à l’utilisateur final du très
haut débit.
La CC Opale Sud a commencé à déployer depuis plusieurs années un réseau de fibres optiques,
d’une quarantaine de Km actuellement, pour réduire les zones d’ombre dans les espaces ruraux
et créer une interconnexion entre certains établissements publics de Berck et de Rang-du-Fliers.
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I.3.1.2 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Nature et Environnement
Source : LIVRE II
I.3.1.2.1 Biodiversité - Fonctionnalité Environnementale
Le territoire du Montreuillois présente deux zones contrastées :
- Le littoral très urbanisé, riche en milieux naturels (le complexe dunaire, les maraisarrière littoraux, l’estuaire de la Canche et la baie d’Authie riches en biodiversité, des
vallées humides remarquables d’intérêt majeurs, des zones agricoles, bocagères et
boisées en augmentation sur le territoire, le secteur de Saint Josse avec un ensemble de
landes de mares et de bois acides.
-
L’arrière-pays constitué de plateaux découpés par la Canche et ses affluents (les
vallées sont occupées par une agriculture intensive avec des prairies humides utilisées
pour l’élevage, les plateaux sont des lieux de grande culture (openfields)).
 Des milieux naturels remarquables
•
•
Le cordon dunaire du littoral formé de deux cordons bordant une plaine inter-dunaire
où se créent des pannes inondables avec des habitats différents selon l’importance de
l’inondation.
Les marais arrières-littoraux(Le marais de Balançon au sud de la Canche, Les BasChamps sillonnés par des fossés) ;
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•
•
•
•
L’estuaire de la Canche et la baie d’Authie qui présentent une forme particulière : une
zone d’érosion (le musoir) au nord de l’estuaire et une zone de dépôt (le poulier) au sud.
Des vallées humides remarquables de la Canche et de l’Authie (seul fleuve de la région
à accueillir des saumons)
Des zones agricoles, bocagères et boisées participent à la variété écologique.
Les plateaux de St Josse contiennent un ensemble de landes acides, de mares et de bois
acides ainsi qu’un réseau de mares et ruisseaux bien développé.
 Des espaces naturels support d’activités humaines
La bande littorale accueille les activités de loisirs ou économiques reposant sur la diversité des
milieux, (mytiliculture (élevage des moules) à Berck, chasse au gibier d’eau dans les estuaires
et les Bas-Champs, pêche à pieds, ramassage des coquillages restreint en raison de la qualité
des eaux, gestion communales des forêts domaniales de Merlimont et du Touquet et forêt des
dunes de Berck appartenant au Conservatoire du Littoral et gérée par l’ONF).
 Les multiples inventaires des zones naturelles
On peut dénombrer sur le territoire :
 6 ZNIEFF de Type II (potentialités biologiques importantes) et 27 ZNIEFF de type 1
qui présentent un intérêt écologique remarquable.
 Quatre ZICO (Zone Importante pour la protection des Oiseaux) dont une part
importante est reprise dans les zones Natura 2000.
 3 ZPS (Zone de Protection Spéciale) et 7 propositions de site d’intérêt communautaire
en vue de devenir une Zone Spéciale de proposition de Site d’Intérêt Communautaire
en vue de devenir une Zone Spéciale de Conservation (p SIC/ZCS) instaurées pour
maintenir les espèces et les milieux naturels et rares à l’échelle européenne.
Ces sites bénéficient d’une protection rapprochée et les projets susceptibles de leur porter
atteinte doivent faire l’objet d’une étude d’incidence. Ils doivent disposer d’un document
d’objectif (DOCOB) qui précise les activités et/ou occupation du sol interdites réglementées ou
favorisées (actuellement seuls les DOCOB FR100491, FR3100484 et FR100492 ont été
établis).
 Une réserve naturelle nationale de la baie de la canche à l’extrémité nord du territoire.
 Des réserves naturelles regroupées sur les coteaux de Dannes-Camiers et les Molières
de Berck.
 Des espaces protégés par le Conservatoire du littoral (propriétaire de 1000 Ha sur le
territoire du SCoT) et le Département qui préemptent à l’intérieur des zones
d’intervention ou de préemption.
 Deux zones humides d’importance majeure (baie de l’Authie, baie de Canche et marais
associés).
 Le territoire est également concerné par la Parc naturel marin en cours de création.
 Six sites classés non modifiables, ni destructibles dans leur état.
 Quatre sites inscrits qui donnent l’obligation d’informer l’administration 4 mois à
l’avance de tout projet de modifier l’état ou l’aspect du site.
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 Une biodiversité dépendante des continuités écologiques
L’urbanisation en zone littorale et la fréquentation touristique nécessitent une forte vigilance
sur le territoire du SCoT cloisonnement des espaces côtiers eux-mêmes mais également au
regard des secteurs-rétro littoraux qui bénéficient d’une qualité remarquable sur un espace
constitué de marais, l’arrière-pays formé de plaines cultivées est incisé par plusieurs vallées
humides ou le bocage se maintient localement. Les liaisons écologiques entre la mer et
l’intérieur des terres sont assurées par le réseau hydrographique et par les boisements.
Cette biodiversité peut-être fragilisée par des ruptures des connexions naturelles ou par les eaux
véhiculées par les bassins versants amont.
I.3.1.2.2 Les principaux enjeux environnementaux du SCoT dans les zones
répertoriées
 Maîtriser la consommation d’espace en veillant à ce que les extensions urbaines ne
fractionnent pas les espaces naturels et en intégrant ces zones dans l’aménagement
urbain ;
 Maîtriser la fréquentation touristique pour éviter leur destruction et leur permettre
d’accompagner durablement le développement touristique ;
 Préserver, voire améliorer la qualité des zones humides en agissant sur l’ensemble du
bassin versant.
I.3.1.2.3 La préservation voire le développement des trames vertes et bleues.
Entre les pôles de biodiversité existent des corridors écologiques qui relient les pôles entre eux.
Des barrières écologiques, telles que les infrastructures de transport ou les lignes hautes tension,
les zones urbaines fractionnent ces corridors, or les échanges des habitats permettent de
maintenir les espèces plus durablement.
Les trames verte et bleue sont un engagement du Grenelle de l’environnement et les SRCE
(Schéma Régional de Cohérence Ecologiques) devront être pris en compte par l’État et les
collectivités locales dans leurs documents de planification.
I.3.1.2.4 Capacité de développement et enjeux de préservation durable des
ressources.
 Qualité des eaux, eau potable, assainissement
Les masses d’eau du territoire sont partagées entre les bassins versants de la Canche, de
l’Authie, de l’Audomarois, et du Bassin côtier du Boulonnais. Les ressources en eau sont
partagées entre eaux superficielles et eaux souterraines. Les principaux cours d’eau sont
l’Authie en frontière sud du SCoT, la Canche et ses affluents, l’Huitrepin, la Dordogne, la
Course, et l’Aa au Nord-Est du territoire.
La Canche et l’Authie sont continuellement en relation avec les nappes d’eau de la craie avec
un débit constant, ce qui peut être à l’origine de transfert de pollution entre eaux souterraines et
eaux de surface.
La masse d’eau souterraine est suffisante mais souffre d’un état chimique à améliorer.
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Les eaux de baignade sont globalement de bonne qualité. La directive européenne
(76/160/CEE) est entrée en application en 2012, et si elle allègera les contrôles sanitaires, elle
obligera chaque site de baignade à un plan de gestion de ses sources potentielles de pollution.
L’objectif de bon état chimique, jugé moyen, est reporté à 2027.
Les sites de pêche, en mer ou à pied, la production aquacole, la zone de mytiliculture de
Berck ne sont possibles et autorisées que si les conditions d’hygiène et de sécurité alimentaire
sont respectées.
Les enjeux et objectifs du SDAGE et des SAGE doivent être pris en compte par le SCoT qui
doit leur être compatible.
Les bons états écologiques de l’Authie, de l’Aa, de la Canche devraient être atteints en 2015,
tandis que leur bon état chimique est reporté à 2027.
Les actions du SDAGE sont relayées par les SAGE.
 L’assainissement des eaux usées nécessite la poursuite des améliorations et l’ensemble
des communes, zonées en assainissement non collectif, devra être doté d’un SPANC.
 Cinq stations d’épuration sont situées sur le littoral pour les communes équipées en
assainissement collectif et qui ne voient pas sur ce point d’entrave à leur
développement en raison des capacités de traitement disponibles.
 La ressource en eau potable est abondante en raison d’une nappe productive : sept
réseaux d’alimentation desservent uniquement l’intérieur du territoire, sept autres
s’étendent hors du territoire du SCoT, 13 unités de gestion sont purement communales.
 Si l’aspect quantitatif n’est pas un frein au développement, il n’en demeure pas moins
que la nappe souterraine surtout en milieu littoral est vulnérable. La mise en place
de périmètres de protection, l’application de la réglementation sur les intrants agricoles
et autres activités polluantes doivent être entreprises avec détermination pour garantir
le bon état qualitatif à plus long terme.
 L’énergie
La région du Nord- Pas de Calais est la troisième région qui consomme le plus d’énergie. Le
SCoT doit être concerné par la réduction des consommations énergétiques, les réductions de
gaz à effets de serre et le développement des énergies renouvelables.
Depuis 2010, (Grenelle II), les régions sont responsables de l’application et de l’élaboration de
leur Schéma Régional du Climat de l’Air et de l’Energie (SRCAE).
Le SCoT doit prendre en compte le SRCAE constitué de :
 2 orientations transversales : aménagement, modes de production et de consommation
 8 orientations sectorielles : bâtiments, transport de voyageurs, marchandises, industriel,
agriculture, énergies renouvelables, qualité de l’air et changement climatique
 2 volets spécifiques : éolien et solaire.
Le SCoT, pour entreprendre la réduction des dépenses énergétiques, doit travailler sur deux
axes :
 La qualité d’un habitat de faible consommation électrique (neuf et réhabilitation)
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 La mise en place d’une politique de transport plus économe (diminution de
l’étalement urbain, réseau de transport en commun reliant les lieux d’habitation aux
lieux de travail et aux zones commerciales et une part accrue pour les biocarburants)
Il y a, si le développement de la filière bois dans le Pas-de-Calais se conforte, une opportunité
surtout si le bocage revient d’actualité avec les trames vertes.
L’énergie éolienne peut difficilement se développer en raison de la qualité du paysage naturel
et du patrimoine bâti (deux ZDE à l’est du territoire, dans le secteur d’Hucqueliers). Sept sites
éoliens existants sont recensés pour 41 éoliennes.
I.3.1.2.4.1 Pollutions et nuisances
Il est constaté une bonne qualité de l’air, avec cependant des pics de pollution en période
estivale (Berck, Le Touquet), en raison du trafic routier induit par l’augmentation de la
population.
Les nuisances sonores concernent surtout les bruits engendrés par les réseaux routiers et ferrés
ainsi que les aéroports de Berck et du Touquet. Un plan d’exposition au bruit est associé à
l’aérodrome du Touquet qu’il convient de prendre en compte dans les plans d’urbanisme de
Cucq, St Josse, Étaples.
Il est recensé six sites industriels anciens pollués par la base de données BASIAS du BRGM,
dont trois sites pollués répertoriés par la base BASOL qui nécessitent une intervention des
pouvoirs publics.
Il convient que le SCoT et les documents d’urbanisme prennent en considération les
éventuelles, mesures à appliquer et ne destinent pas ces lieux à des occupations du sol
incompatibles.
Pour les déchets ménagers, dans le cadre du P.E.D.M.A (Plan Départemental d’Élimination
des Déchet ménagers et assimilés), des efforts de tri et de valorisation sont à entreprendre par
les quatre ECPI. La valorisation des déchets verts doit être poursuivie et le projet de centre de
tri et de stockage à Bimont, suivi et encouragé.
Il n’y a aucune installation de stockage inerte pour les déchets du BTP sur le territoire.
I.3.1.2.4.2 Les risques naturels
 Le risque d’inondation est localisé dans les vallées.
Au niveau de la Canche, 41 communes sont concernées par un risque d’inondation par
débordement ou par ruissellement et coulées de boue, amplifié par une inversion de la
topographie entre Étaples et Montreuil et par l’action des marées.
 Les inondations par débordement sont également présentes au niveau de cinq communes
de l’Authie et de l’Aa.
 Les inondations par coulée de boue sont présentes au niveau des affluents de la Canche.
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Les plans de prévention des risques naturels d’inondation de la Canche (PPRN approuvé le
26/11/2003) et de la vallée de l’Aa supérieure (PPRN approuvé le 07/12/2009) sont des
documents réglementaires qui s’imposent à tout document d’urbanisme dont le SCoT.
Le risque d’érosion côtière et de submersion marine sur le littoral fait l’objet d’un PPR, prescrit
le 27/08/201, concernant 13 communes avec des secteurs sensibles comme la rive nord de la
baie de l’Authie et la rive sud de l’estuaire de la Canche.
 Le risque mouvement de terrains provoqué par le retrait-gonflement des argiles
concerne des secteurs à aléa fort au Sud de la Canche, dans le secteur de St Josse et près de
l’Authie. Ces secteurs sont très localisés. Actuellement aucun PPR lié aux mouvements de
terrain n’est prescrit.
 Les risques liés à la présence des carrières ne concernent que la commune d’Étaples avec
14 cavités souterraines.
 Le risque sismique est faible à très faible dans l’ensemble du Département.
 Le risque tempête concerne le territoire, il est considéré comme un facteur aggravant des
risques littoraux comme la submersion marine.
I.3.1.2.4.3 Les risques industriels
Ils sont faibles. Deux sites SEVESO « seuil bas » sont installés sur le territoire : la sucrerie
TEREOS d’Attin et la coopérative agricole UNEAL à Ecuires qui possède un plan de distances
forfaitaires repris dans un PPI et où la construction de nouvelles habitations est réglementée.
Les risques à craindre sont les transports de matières dangereuses qui traversent le territoire.
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I.3.1.2.4.4 Le risque de pollution marine accidentelle
Il est induit par le trafic maritime de produits dangereux notamment les hydrocarbures.
Des indices de sensibilité sont répertoriés dans l’atlas POLMAR de 1 à 6, et trois facteurs sont
pris en compte : la sensibilité bio-sédimentaire, écologique et socio-économique.
Les secteurs les plus sensibles au risque de marée noire sont les estuaires de la Canche et de
l’Authie au niveau économique et écologique.
I.3.1.3 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE : Fonctionnement Spatial
Source : LIVRE III
I.3.1.3.1 Un cadre de vie de grande qualité
Le territoire du SCoT offre une palette paysagère riche et diversifiée avec trois grandes entités
paysagères:
• L’Avant-pays se divise en deux entités : Le haut-pays, alternance de plateaux et vallées
et le val d’Authie dos de plateau servant d’espace de transition entre les hauts plateaux
artésiens et les plateaux picards. Ces espaces témoignent une agriculture dynamique et
bien vivante avec des boisements et paysages d’eau.
•
•
La ceinture des marais Montreuillois qui
s’articulent entre l’Avant-pays et les dunes et
estuaires d’Opale, s’appuyant sur deux marqueurs
paysagers majeurs : la vallée de la Canche et la
vallée de l’Authie. Ces complexes offrent des
paysages parmi les plus attirants de la région mais
leur perception est particulièrement confidentielle.
Les dunes et estuaires d’Opale, véritables joyaux, situées sur la partie occidentale qui
participent au positionnement du territoire à l’échelle régionale, voire nationale.
I.3.1.3.2 Un territoire avec des signes de vulnérabilité potentielle
L’activité résidentielle tend à placer des pressions d’urbanisation dans l’Avant-pays et surtout
le secteur des Bas-Champs en raison de la proximité de l’A16, des pôles urbains et de la mer et
gagnent le cœur de la ceinture des marais.
Ces extensions menacent de fragmenter les espaces et de fermer les respirations naturelles
causées par la jonction progressive de zones urbaines, initialement séparées.
Pour le moment les espaces boisés ont été préservés, mais localement apparaît l’enjeu de gestion
des lisières naturelles.
Les motifs paysagers tels que le bocage, les bosquets, les arbres isolés se raréfient sur les
plateaux, mais des ceintures vertes perdurent autour des villages et permettent l’intégration
naturelle des zones urbanisées comme une trame verte urbaine faisant le lien avec les espaces
naturels et agricoles proches.
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I.3.1.3.3 Un patrimoine naturel insuffisamment exploité
Les marais, les fleuves côtiers et leurs affluents mériteraient une valorisation dans le cadre d’un
espace touristique globalisé.
Il n’existe pas, y compris dans les sites urbains, d’ouverture sur ces sites difficilement
appréhendables.
L’aménagement d’accès aux paysages d’eau permettrait de développer l’offre en services
touristiques sur le rétro littoral et insuffler également une nouvelle dynamique aux cadres de
vie urbains en contact avec les espaces d’eau (Montreuil-sur-MER notamment).
I.3.1.3.4 Aménagement et urbanisation
Favorisée par l’implantation de forêts depuis la moitié du 19ième siècle qui ont permis de
stabiliser les dunes, l’occupation des sols s’est concentrée sur le littoral avec une urbanisation
extensive maximum avec une part belle aux espaces naturels des dunes et estuaires.
Outre la présence de la mer comme élément essentiel du cadre de vie, le littoral concourt
également à cette qualité par des villes balnéaires attractives, avec des maisons individuelles,
du petit habitat collectif et des immeubles de front de mer dont l’architecture diversifiée pourrait
s’affirmer davantage.
Un potentiel de valorisation des fronts de mer réside, en partie dans l’aménagement des espaces
publics, en vue d’offrir un meilleur accès piéton à la mer.
L’évolution de cette partie du territoire sera limitée au renouvellement urbain en raison de
l’urbanisation déjà installée par :
 le comblement des dents creuses,
 la surélévation de bâtiments,
 la division parcellaire, la mutation de zones pavillonnaires en petits collectifs, la
reconversion des bâtiments.
Dans l’Avant-pays, la lisière urbaine est encore modulable mais les protections au titre de
l’environnement et des risques existent sur l’ensemble du territoire et notamment les vallées de
la Canche et de l’Authie.
La taille des bourgs étant très modeste, ils ne pourront accueillir un développement trop
important, ni trop dense, mettant en péril leur identité et la qualité de leur cadre de vie.
I.3.1.4 EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LE PADD ET
LE DOO
A l’issue de la phase diagnostic et de l’état initial de l’environnement, furent élaborés trois
scénarii d’évolution du territoire :
 Scénario 1 : Un éco-littoral touristique et connecté
Le positionnement se fait sur un tourisme marchand à plus forte valeur ajoutée en s’appuyant
sur la thématique santé, (thalasso, santé physique, mentale, bien-être) couplée à l’éco-tourisme,
les circuits courts de la nourriture (pêche/produits de la mer), et tourisme vert. Les déplacements
doux et les mobilités internes, associés à une bonne accessibilité numérique, facilitent le travail
et attire ainsi actifs et petits entrepreneurs.
 Scénario 2 : Patrimoine –Aménagement-Histoire
Ce scénario est le point d’appui d’un positionnement stratégique résidentiel où les flux
d’investissements immobiliers garantissent une dynamique économique.
Les particuliers investisseurs ciblés sont les habitants des métropoles Paris-Lille-BruxellesLondres.
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La stratégie s’organise autour de politiques patrimoniales et d’aménagement très qualitatives
avec mise en place d’une politique d’aide à la rénovation pour les faibles revenus, d’une
politique culturelle et de la thématique santé/bien être particulièrement en direction des
personnes âgées.
Le scénario met l’accent sur une attractivité forte, un développement des résidences
secondaires, vecteur de flux financiers et le développement des emplois de service.
La consommation d’espace est plus importante et il y a une hausse des prix de l’immobilier, la
politique de transport est plus incertaine car moins finançable.
 Scénario 3: Le littoral High Tech
Le territoire met en place un complexe économique intégré « santé/tourisme/bien-être » en
s’appuyant sur une accessibilité virtuelle (THD) et physique (LGV) et sur une attractivité
littorale liée à la qualité de la vie.
Il se positionne sur des secteurs d’activité à forte valeur ajoutée et de très haute technologie
(pôle santé complété par un secteur Recherche et Développement…) avec une activité soutenue
dans les domaines santé et tourisme. Des coopérations avec Boulogne, Dunkerque, Lille
permettent de s’inscrire en complémentarité et de s’intégrer dans les flux importants générés
par et autour de l’agglomération Lilloise.
L’accès au logement pour les actifs est préservé par une politique d’aide (accession et locatif)
ainsi que par des formes urbaines plus denses adaptées aux besoins des actifs.
La consommation d’espace peut être importante, mais en raison des contraintes physiques du
territoire, cela peut évoluer d’une densification horizontale vers une densification verticale.
Les espaces environnementaux sont bien protégés et les transports se développent mieux.
I.3.1.4.1 La stratégie choisie
Les comparaisons ont permis de s’orienter vers un scénario souhaitable.
Les élus n’ont pas particulièrement choisi l’un des trois scénarii. Ils ont souhaité mettre en
œuvre une stratégie de mise en cohérence des diverses opportunités dans le cadre d’une
approche durable de l’évolution du territoire.
Les questions environnementales n’y sont pas considérées comme des contraintes ou besoins,
mais bien comme un moteur de développement qui, par ailleurs garantit une gestion durable
des ressources environnementales, sociales et économiques.
La stratégie du Pays du Montreuillois exprimé par le Projet d’Aménagement et de
développement durable est affirmée par les phrases suivantes :
« Bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire et à haute qualité
environnementale », et, « façonner un espace littoral élargi pour demain, ouvert sur l’Europe
du nord et ses métropoles ».
Le projet de territoire se fait au travers de cinq grands objectifs stratégiques du PADD et sa
traduction dans le DOO.
Le DOO est décrit dans le paragraphe : LE PROGRAMME D’AMÉNAGEMENT ET DE
DÉVELOPPEMENT DURABLES (PADD)
I.3.1.4.2 Le parti d’aménagement retenu
L’organisation spatiale du territoire définie dans le DOO a pour objectifs de renforcer le lien
entre l’Avant-pays rural et le littoral, organiser les pôles principaux avec les gares ; créer des
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synergies entre les polarités et notamment celles du littoral, soutenir le développement des
mobilités alternatives et l’essor des transports collectifs, renforcer les pôles économiques qui
concentrent la majorité des habitants afin de limiter les besoins de déplacement
Le SCoT définit les niveaux de pôles :
•
•
•
•
Deux pôles principaux sur le littoral avec la présence de gares (Berck-Rang du Fliers et
le Touquet-Etaples),
Deux pôles dans l’arrière-pays constitués d’un pôle centre (Montreuillois) et d’un pôle
relais (Hucqueliers et environs)
Trois pôles secondaires (Merlimont, Cucq, Camiers)
Les communes ont été classées en communes rurales, rétro-littorales et celles dites du
Montreuillois.
Poids des pôles
et
Part du parc de logements sur le total
Pôle Hucqueliers :
avec 2 ou 3 communes d'appui
Communes
rurales
du
canton
d'Hucqueliers
CC du Canton d'Hucqueliers
Pôle Montreuillois :
Montreuil et Campigneulle-lès­ Petites
Pôles d'appui Montreuillois : Ecuires,
Sorrus, Campigneulles les grandes,
Wally Beaucamp
Autres communes Montreuillois
CC du Montreuillois
Pôle le Touquet / Etaples
Pôles secondaires Terres et mer
d'Opale : Camiers, Cuq, Merlimont
Communes rétrolittorales Terres et mer
d'Opale
Communes rurales Terres et mer
d'Opale
CC Terres et Mer d'Opale
Pôle Berck / Rang du Fliers-Verton
Communes rétrolittorales
CC Opale Sud
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47% Poids des pôles dans les objectifs
5%
Part du parc actuel
7%
Part des objectifs
64% Poids des pôles dans les objectifs
19%
Poids des pôles secondaires dans les
objectifs
8% Part du parc actuel
21% Part des objectifs
40% Poids des pôles dans les objectifs
Poids des pôles secondaires dans les
53%
objectifs
57%
42%
89%
29%
30%
Part du parc actuel
Part des objectifs
Poids des pôles dans les objectifs
Part du parc actuel
Part des objectifs
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I.3.1.4.3 Les objectifs de population
Atteindre 86 000 habitants dans 20 ans, ce qui, compte tenu du desserrement, de la mutation
d’une partie des logements vers les résidences secondaires, nécessite la construction
d’environ 15 000 logements dont 10120 logements dans les enveloppes urbaines et 5219
logements en extension urbaine, représentant 221 Ha sur 20 ans soit 11 ha/an, chiffre inférieur
à la consommation antérieure des espaces naturels et forestiers qui s’est élevé à 676 ha sur 11
ans soit une consommation annuelle de 61 Ha.
Ces objectifs quantitatifs, résumés dans le tableau ci-dessous, sont accompagnés d’objectifs
qualitatifs (protection et valorisation des espaces ; développement culturel ; valorisation du
patrimoine et des paysages (label pays d’art et d’histoire).
I.3.1.4.4 Les objectifs économiques
Les huit mille emplois espérés en 20 ans (400 emplois/an) sont contenus dans les enveloppes
urbaines actuelles à raison de 58%soit 4 640 emplois et les 42 % soit 3360 emplois établis sur
180 ha en extension urbaine soit une consommation moyenne annuelle de 9 ha.
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I.3.1.4.5 La traduction des grands objectifs dans le Document d’Orientation et
d’Objectifs (DOO), méthodologie.
Le DOO constitue la « boite à outils » et s’organise autour de deux parties :
- La première partie donne le moyen d’assurer et de valoriser les capacités d’accueil du
territoire sur le long terme pour asseoir son développement tout en préservant
l’ensemble des ressources qui y sont essentielles.
- La deuxième partie organise dans ce cadre de développement durable, le
fonctionnement du territoire.
Le DOO est décrit dans le paragraphe : I.3.4 LE DOCUMENT D’ORIENTATIONS ET
D’OBJECTIFS (DOO)
I.3.1.4.6 Les capacités d’accueil
Le territoire du SCoT vise une population de 86 000 habitants en 20 ans ce qui nécessite la
création de 15 000 logements.
Les objectifs de développement des communes à 20 ans se fondent sur l’évaluation des
capacités d’alimentation en eau potable largement suffisantes en quantité, et avec une
vulnérabilité moindre en raison des programmes et actions mis en œuvre sur le territoire
(SDAGE, SAGE...).
Pour les capacités d’assainissement, ces capacités sont assurées à travers l’amélioration du
fonctionnement des systèmes non-collectifs et compte-tenu de l’existant et des projets, elles se
situeraient autour de 158 000 Equivalents habitants : Capacité totale prévisible, donc à terme
du Pays Montreuillois (cf. Page 31 Rapport de Présentation explications des choix retenus)
Ces capacités d’accueil ne sont pas les seules et le tableau ci-après brosse l’ensemble des
principales mesures contribuant à l’optimisation des potentialités d’accueil.
L’appréciation de la capacité d’accueil réunit l’ensemble du territoire : ressources naturelles,
urbaines (lieux de vies agréables et attractifs, infrastructures, services, commerces, qui influent
sur la capacité à densifier réellement…) et économiques permettant, au territoire, d’accueillir
un développement démographique dans une logique « habitat / emploi ».
PRINCIPALES MESURES CONTRIBUANT A L’OPTIMISATION DES
POTENTIALITES D’ACCUEIL DES RESSOURCES
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I.3.1.4.7 Analyse et justification de la consommation d’espace.
Le recul des espaces agricoles, naturels et forestiers s’est élevé à environ 676 ha sur 11ans, soit
une progression annuelle de 61 ha.
Les espaces en régression forte sont les espaces dédiés aux cultures, les prairies et les espaces
dunaires ; ceux en augmentation sont les espaces boisés et les forêts, fruits certainement
d’incitations fiscales.
Le SCoT, en tenant compte de la consommation moyenne annuelle pour la période 2004 /
2014, soit 60 Ha l’an, a comme pour objectif de réduire cette consommation d’espace à 20
ha/an.
Les moyens mis en place pour la réduction de la consommation d’espace sont :
- Concentrer la majorité des objectifs de logement et d’emploi dans les projets
stratégiques fédérateurs
- Axer et privilégier le développement urbain dans un souci de réutilisation des espaces
déjà artificialisés ou en friche
- Favoriser des densités ambitieuses mais cohérentes et adaptées aux espaces.
I.3.1.5 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET ETUDE D’INCIDENCE
NATURA 2000
Mis en œuvre pendant toute l’élaboration du SCoT, l’évaluation a été faite dans la logique de
valorisation de l’environnement et d’évitement des impacts plutôt que leur compensation.
 Le SCoT devrait même améliorer la qualité de l’environnement et les incidences
environnementales ne seront pas notables :
 La consommation d’espace à 20 ans se réduit des 2/3 et s’élèvera à 400 Ha dont 240
ha (60%) dans l’enveloppe urbaine et 160 ha en espaces agricoles ou naturels sans
intérêt majeur
 La biodiversité profitera d’une protection renforcée des milieux remarquables et la
mise en place de corridors écologiques permettant de les relier.
 Les incidences de développement ne concerneront essentiellement que des espaces
naturels sans intérêt écologique notable.
 La ressource en eau sollicitée de façon supérieure en raison de la croissance
attendue, devrait toutefois pouvoir devrait être suffisante
 La qualité de l’eau devrait s’améliorer sous réserves que:
- les actions préconisées par les SAGE et prévues par le SCoT, améliorent les masses
d’eau souterraines
- les périmètres des captages d’eau bénéficient pour certains d’une protection
renforcée (captage Grenelle) en raison de leur fragilité actuelle.
 Le SCoT permet le renforcement de la qualité des milieux naturels liés à l’eau : cours
d’eau, berges, zones humides, bocage. Il les protège et l’urbanisation est organisée
en conséquence.
 Pour l’assainissement des eaux usées, la capacité d’accueil des agglomérations sera
assurée avant toute extension urbaine (assainissement collectif et non-collectif).
 Les risques naturels et technologiques ne seront pas augmentés, le SCoT améliore
leur prise en compte.
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


Les orientations du SCoT permettront de conserver la qualité globale des
développements urbains et ne modifieront pas les spécificités des bourgs et villages.
L’espace agricole sera préservé en raison de la consommation foncière de 2/3, dans
le cadre d’une urbanisation plus compacte. Les modalités de compensation des
ponctions de terre agricole seront également étudiées.
La démarche d’optimisation se traduit concrètement dans le projet de territoire.
 Étude d’incidence de la mise en œuvre du SCoT sur les sites NATURA 2000 :
La mise en œuvre du SCoT du fait de ses objectifs et orientations ne présente aucune difficulté
à la préservation des sites NATURA 2000 (9 ZPS recensés) et ne prévoit pas de projet
d’importance à proximité de ces sites.
Il engendrera même un effet globalement positif qu’il confirme au sein des documents
d’urbanisme locaux (Plu, cartes…) par la préservation des sites naturels, des pressions
extérieures et des risques d’incidences (mise en place des trame bleue et verte…)
I.3.1.6 LES INDICATEURS DE SUIVI DU ScoT
Le dossier SCoT prévoit et définit 32 indicateurs pour suivre la mise en œuvre du SCoT et
éventuellement l’ajuster.
Les indicateurs choisis doivent permettre d’évaluer la mise en œuvre du schéma qui aura lieu
au plus tard dans les six ans qui suivent son approbation.
Ils identifieront les objectifs de développement, les orientations portant ces objectifs, les
incidences positives et négatives induites, les moyens de reconnaître et de suivre le projet au
travers de ses effets.
I.3.1.7 ARTICULATION DU SCoT AVEC LES AUTRES DOCUMENTS
D’URBANISME
Préambule : Rappel de notions juridiques
1 « L’opposabilité » est le caractère d'un type de relation qui régit les rapports juridiques
entre deux ou plusieurs personnes. Ainsi le droit de propriété qu'une personne détient sur
une chose est "opposable" à tous. Ce caractère empêche d'autres personnes de s'en emparer
ou simplement d’empiéter sur sa propriété »
Dans le code de l’urbanisme, cette notion renvoie régulièrement à des caractères de
« conformité » ou de « compatibilité ».
Quant à la notion de “prise en compte“, elle ne correspond originellement pas à un terme
juridique faisant référence à la notion d’opposabilité, mais elle tend de plus en plus à s’en
rapprocher.
« L'obligation de conformité est une obligation positive d'identité de la décision ou de règle
inférieure à la règle supérieure.
Cette obligation de conformité peut être toutefois atténuée par le pouvoir d'appréciation
laissé à l'administration. Cette obligation de conformité peut également être altérée par la
possibilité pour l'administration d'accorder des adaptations mineures »
BRAUDO Serge, Dictionnaire du droit privé
(Http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/opposabilite.php, consulté le 2009-06-24)
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2. « L’obligation de compatibilité est une obligation de non-contrariété : la décision ou la
règle inférieure ne doit pas avoir pour effet ou pour objet d’empêcher l’application de la
règle supérieure. Il n’est pas exigé dans ce cas que le destinataire de la règle s’y conforme
rigoureusement mais simplement qu’il ne contrevienne pas à ses aspects essentiels»
L’obligation de prise en considération « appelée également “prise en compte“ par certains
textes est très lâche car souvent attachée à des documents à caractère purement prospectif.
Cette obligation ne relève d'aucun schéma juridique connu. La circulaire du 25 Octobre
1984 relative au contrôle de légalité des documents d'urbanisme indique que la non-prise
en considération pourrait résulter d'une erreur manifeste d'appréciation. Il appartient à la
jurisprudence de confirmer ou d'infirmer cette interprétation »
« La prise en compte » implique que l’autorité administrative ne doit pas ignorer les
objectifs généraux d’un autre document. La prise en compte est assurée au minimum par la
non méconnaissance des autres dispositions (par exemple, citer le document dans les visas)
et la motivation des décisions qui ne vont pas dans le même sens
DRIARD J-H., 1997, (http://www.coin-urbanisme.org/urbanisme/reglurb.html,)
I.3.1.7.1 Le SDAGE
Il doit être compatible avec le SDAGE du BASSIN ARTOIS-PICARDIE et son programme de
mesures associé en vigueur depuis le 18 décembre 2009 (Schéma directeur d’aménagement et
de gestion des eaux) et précisément :
 Son enjeu 1 : la gestion qualitative des milieux aquatiques et ses sept orientations
 Son enjeu 2 : La gestion quantitative des milieux aquatiques et les orientations 1 à
14, (la 10 parlant des périodes d’étiage ne concerne pas le territoire), la quinzième
concerne le bassin minier et les polders des wateringues.
 Son enjeu 3 : La gestion et la protection des milieux aquatiques et les orientations 16 à
27
 Ses enjeux 4 et 5 : Le traitement des pollutions historiques et l’innovation des politiques
publiques pour gérer collectivement la ressource.
I.3.1.7.2 Les quatre SAGE du territoire du SCoT
Le document précise et justifie les articulations du SCoT avec les préconisations et obligations
des SAGE qui comportent désormais un volet réglementaire imposable aux tiers et aux
collectivités territoriales :
-
Le SAGE de l’Authie en cours d’élaboration qui concerne 11 communes sur le
territoire du SCoT.
En l’absence de SAGE, il est fait application du SDAGE.
-
Le SAGE de la Canche approuvé le 3 octobre 2011 qui concerne 48 communes sur le
territoire du SCoT et ses quatre objectifs :
• Sauvegarder et protéger la ressource en eau souterraine
• Reconquérir la qualité des eaux superficielles et des milieux aquatiques
• Maitriser et prévenir les risques à l’échelle des bassins versants ruraux et
urbains
• Protéger et mettre en valeur l’estuaire et la zone littorale
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-
La première révision du SAGE de l'Audomarois a été approuvée par arrêté inter
préfectoral le 15 janvier 2013 et concerne onze communes.
Il s’appuie sur six enjeux majeurs déclinés en orientation :
• La sauvegarde de la ressource en eau
• La lutte contre les pollutions
• La valorisation des milieux humides et aquatiques
• La gestion des espaces et des écoulements
• Le maintien des activités du marais audomarois (qui ne concerne pas le
SCoT)
• Communiquer autour du SAGE
-
La première révision du SAGE du Bassin Côtier du Boulonnais a été approuvée le 09
janvier 2013et concerne deux communes.
Il se décline en huit orientations stratégiques :
• La gestion qualitative de l’eau
• Les milieux naturels
• La ressource en eau
• La protection et la mise en valeur de la frange littorale
• La gestion de l’espace et la maîtrise des écoulements
• La gestion de l’eau en milieu industriel spécifique : les carrières (seul le
bassin de Dannes est concerné)
• Les loisirs et activités nautiques
• La communication et les actions de sensibilisation
I.3.1.7.3 Le plan d’exposition au bruit de l’aéroport du Touquet
La valeur de l’indice de bruit Lden, exprimée en décibels pondérés A (dB(A)) représente le
niveau d’exposition totale au bruit sur une échelle allant de 70 (gêne très forte) à 50 (gêne
faible)
Le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) est un document graphique à l’échelle du 1/25000ème qui
délimite quatre zones de gêne quantifiée par l’indice Level day evening night (Lden).
L’aéroport du Touquet est concerné par 3 niveaux de gêne quantifiés A, B, C, selon
l’emplacement des auditeurs.
I.3.1.7.4 Les documents pris en compte
-
-
-
Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) définit les trames verte et
bleue grâce à deux notions, les « réservoirs de biodiversité» et les corridors écologiques.
Le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés
(PDEDMA) du Pas-de-Calais, approuvé en 2001 et révisé en 2008, doit faire évoluer
les comportements pour diminuer les tonnages de déchets.
Le Plan Régional d’Élimination des Déchets Dangereux (PREDD, anciennement
«PREDIS », pour les déchets industriels et de soins à risques) prend en compte
l’ensemble des déchets dits dangereux décrits en annexe I de l’article R541-8 du code
de l’Environnement.
Le schéma interdépartemental des carrières avec trois orientations principales :
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•
•
la gestion économe de la ressource ;
le recours à des matériaux naturels terrestres et marins doit contrebalancer la
réduction des matériaux alluvionnaires ;
• la protection de l’environnement avec une meilleure insertion.
Les programmes d’action pour la protection des eaux contre la pollution contre les nitrates (4ième
programme du 30 juin 2009) définissent les mesures et actions nécessaires à une bonne maîtrise
de la fertilisation azotée.
- Le schéma Régional de gestion sylvicole (SGRS) des forêts privées mettent en œuvre
les orientations régionales forestières.
- Les directives régionales d’aménagement des forêts domaniales définissent les
modalités de boisement et d’exploitation des forêts domaniales.
- Les Programmes situés à l'intérieur de sites NATURA 2000 du territoire qui
concernent une dizaine de sites notamment ceux de la baie de l’Authie et de la baie de
Canche.
- Les autres plans, schémas programmes et documents de planification adoptés par l’État,
les collectivités territoriales ou leur groupement et les établissements publics.
I.3.1.7.5 Les Plans de Prévention des Risques (naturels ou technologiques)
Ils ne figurent pas parmi les documents avec lesquels il doit y avoir un rapport de compatibilité
ou de prise en compte, car les PPR approuvés sont des servitudes d’utilité publique s’imposant
à toute personne publique ou privée et ils doivent être annexés aux PLU et cartes communales.
Les SCoT et PLU doivent évidemment être élaborés en cohérence avec ces plans lorsqu’ils
existent ou sont en cours d’élaboration.
I.3.2
ZOOM SUR LE DOCUMENT D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL (DAC)
L’article L 122-1-9 dispose que le DOO comprend un Document d'Aménagement Commercial
(DAC).
Article L 752-1 du code du Commerce :
Les schémas prévus au chapitre II du titre II du livre Ier du code de l'urbanisme peuvent définir des
zones d'aménagement commercial.
Ces zones sont définies en considération des exigences d'aménagement du territoire, de protection de
l'environnement ou de qualité de l'urbanisme spécifiques à certaines parties du territoire couvert par
le schéma.
Leur délimitation ne peut reposer sur l'analyse de l'offre commerciale existante ni sur une mesure de
l'impact sur cette dernière de nouveaux projets de commerces.
La définition des zones figure dans un document d'aménagement commercial qui est intégré au
schéma de cohérence territoriale par délibération de l'établissement public prévu aux articles L. 1224 et L. 122-4-1 du code de l'urbanisme. A peine de caducité, ce document d'aménagement commercial
doit faire l'objet, dans un délai d'un an à compter de la délibération l'adoptant, d'une enquête
publique.
Le DAC délimite des zones d’aménagement commercial, les ZACOM » et renvoie à l’article L
752-1 II du Code de commerce pour les conditions de définition de ce DAC.
Le document d’aménagement commercial définit et délimite deux zones d’aménagement
commercial appelées ZACOM.
- Le secteur commercial du projet d’Opalopolis (5/8ha).
- La zone d’activités des tulipes à Berck.
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Des conditions de non-concurrence des commerces de centre-ville, d’accessibilité, de
stationnement, de gestion des eaux et de l’énergie, d’environnement et d’architectures ont
précisés dans le DOO.
Commentaire de la commission d’enquête : les documents photographiques permettent de
localiser les projets à l’échelle de la parcelle.
I.3.3
LE PROGRAMME D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT
DURABLES (PADD)
La loi Grenelle II (loi 2010-788 du 12 juillet 2010) renforce le rôle du SCoT et assigne au
PADD de nouveaux objectifs.
Il définit désormais une approche stratégique au service d’un urbanisme de projet : le projet du
Pays Maritime et Rural du Montreuillois est de « Bien vivre dans un espace maritime et rural
intégré, multipolaire, et à haute qualité environnementale » et de « Façonner un espace littoral
élargi pour demain, ouvert sur l’Europe du Nord et ses métropoles »
Pour mettre en œuvre ce positionnement cinq objectifs stratégiques ont étés définis.
I.3.3.1 Affirmer une économie d’excellence ancrée dans les fondamentaux du
territoire mis en synergie autour du « bien vivre » et vecteur de
développement social
L’objectif est donc de permettre un développement intégré des différentes activités
fondamentales du territoire dans le cadre de l’émergence d’un complexe économique.
Pour chacune de ces activités le PADD décline des objectifs à traduire dans sa politique
d’urbanisme et d’aménagement, mais aussi des actions à développer au travers de ses structures
de gouvernance.
Pour les filières primaires (agriculture et pêche) : le PADD souhaite une valorisation de
ces filières emblématiques ancrées dans la culture et vecteur de santé et de bien vivre (par
exemple développement des circuits cours).
Pour le pôle Santé : le PADD se prononce pour la consolidation et le renforcement du
pôle santé/handicap par sa diversification autour du thème du bien vivre (avec le tourisme et
l’industrie entre autres). Le territoire s’engageant à accompagner cette stratégie à travers
différentes actions.
Pour l’Industrie les services aux entreprises : Le territoire a pour objectif de maintenir
sa vocation industrielle en répondant aux besoins des entreprises présentes, mais aussi de
favoriser le développement d’activités industrielles sur des produits ou des filières innovantes
au service des utilisateurs. Différentes actions sont prévues pour la mise en œuvre de cet
objectif.
Pour le tourisme : La recherche d’une valeur ajoutée accrue tournée vers le bien vivre
par la valorisation du patrimoine environnemental et une meilleure gestion des flux touristiques
sera renforcée par les synergies avec la santé, l’agriculture et la pêche.
Pour ce faire, le territoire mettra en œuvre, notamment, des politiques d’urbanisme favorables
au développement d’hébergements marchands de qualité, au redéploiement de l’offre
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touristique de plein air vers l’avant-pays ou rétro littoral (projet Colline-Beaumont et d’autres
actions pour une meilleure accessibilité (LGV) à l’Europe du Nord-Paris et au très haut-débit.
Pour l’Economie résidentielle : Ce secteur est, comme dans beaucoup de territoires
littoraux attractifs, relativement florissant. Son confortement puis son développement
intéressent tous les habitants comme pourvoyeur d’emploi, notamment dans le commerce, les
services à la personne, et constitue aussi un gisement de travail pour l’artisanat au travers de la
réhabilitation et de l’amélioration énergétique des logements.
Pour le Pôle médico- social : L’objectif du pays étant de promouvoir le maintien à
domicile afin d’apporter des réponses aux besoins liés à l’allongement de la durée de la vie
ainsi qu’à l’intégration du handicap.
Ces services impliquent la mise en œuvre de politiques publiques pour un logement adapté et
la formation de personnes souhaitant s’insérer dans ces filières.
La stratégie économique du pays maritime et rural du Montreuillois est d’abord endogène : elle
vise à stimuler les réseaux d’entreprises présentes sur le territoire et qui constituent le meilleur
outil de promotion pour accueillir de nouvelles entreprises.
Pour les infrastructures d’accessibilités : L’accessibilité virtuelle au travers le très haut
débit (T.H.B.) est un levier pour chacun des axes de la stratégie économique et sociale.
Le PADD réaffirme la nécessaire amélioration des infrastructures du transport ferré.
Si l’aéroport n’a pas vocation à se développer de manière significative, il convient néanmoins
de le valoriser pour le territoire.
Pour les actions de promotion et de développement à l’échelle du pays: La création
d’une agence de développement constitue un objectif incontournable pour une politique lisible
et efficace.
Ces actions concernent aussi la création de produits fonciers et immobiliers afin de soutenir le
développement du réseau économique et la création d’entreprises (création de parcs d’activités)
Pour la formation : Les ambitions énumérées précédemment impliquent le renforcement
du pôle de formation et de l’enseignement supérieur sur le territoire, mais aussi la mise en œuvre
de coopérations avec l’Université Côte d’Opale.
I.3.3.2 Intégrer la dimension environnementale au mode de développement
La stratégie du SCoT repose à la fois sur la nécessité d’adopter un mode de développement
pour une meilleure gestion des ressources et des risques et l’envie de développer le territoire en
permettant la rencontre de tous les usagers sur des objectifs de vie commune autour du bien
vivre et du bien-être.
En préambule à cette stratégie, il faut prendre en compte la gestion des risques dans un contexte
de préservation des estuaires, espaces emblématiques de l’identité territoriale. Le SCoT veillera
à ne pas augmenter le nombre de personnes exposées aux risques présents sur le territoire.
Le projet doit assurer sur le long terme le bon fonctionnement des espaces environnementaux
et la gestion pérenne des ressources.
Pour mieux garantir sur le long terme une ressource en eau de qualité, le SCoT favorise la mise
en œuvre des différents SAGE.
La reconnaissance de la trame verte et bleue impliquant la protection des pôles de biodiversité
et l’identification des liaisons écologiques nécessaires est réalisée en cohérence et en
concertation avec le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Il est envisagé la réalisation
(ou le renforcement) d’une trame verte urbaine lisible et efficace.
Aussi la gestion de l’espace est-elle déterminante et l’objectif est de limiter en général les
extensions. Cependant des projets stratégiques constituant une réelle plus-value pour le pays
maritime et rural du Montreuillois doivent être prévus et identifiés. C’est le cas du renforcement
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du pôle montreuillois qui impliquera un projet intégré et la création à Rang du Fliers d’un
quartier « Le Champ Gretz ». Sont aussi prévus un site d’éco-tourisme de plein air à Colline
Beaumont et la création d’un nouvel espace à vocation économique fortement intégré à
l’environnement à Etaples.
La stratégie intègre des actions qui touchent l’environnement élargi aux modes de vie durables
mis en œuvre à travers différentes réalisations.
En articulation avec l’objectif 3 de valorisation patrimoniale, le Pays maritime et rural du
Montreuillois entend mettre en place une politique énergétique performante qui puisse
accompagner le territoire dans une transition énergétique appropriée aux grands enjeux
mondiaux de réchauffement climatique (Amélioration de l’isolation des bâtiments,
réorganisation de la gestion des déplacements, production d’énergies nouvelles).
I.3.3.3 Développer une politique de valorisation patrimoniale et culturelle créant
du lien social
Le SCoT a pour objectif de valoriser le territoire pour lui-même autour de son patrimoine qui
renvoie à son histoire et à sa culture. Aussi cet axe du PADD s’appuie sur le pouvoir
d’attractivité du patrimoine du montreuillois dans le cadre d’une politique d’obtention du label
« Pays d’Art et d’Histoire ».
Pour ce faire le Pays de Montreuil se donne les moyens d’une ambition patrimoniale déclinée
dans différentes politiques :
- d’animation, de sensibilisation et d’éducation au patrimoine, à l’architecture et aux
paysages
- patrimoniale de rénovation et de réhabilitation du cadre bâti (importance future de la
rénovation résidentielle sur le littoral)
- d’aménagement très qualitative tant pour la rénovation urbaine que pour les nouveaux
quartiers.
- culturelle offensive (nécessité d’une politique culturelle ouverte créant des liens entre
habitants permanents et résidents temporaires)
Des actions spécifiques sur le parc résidentiel sont prévues, tant en ce qui concerne le parc
secondaire que le parc principal (aides à la rénovation et à la réhabilitation des logements,
amélioration du confort et meilleure insertion).Ces objectifs devront aussi intégrer des actions
de formation et de mise à niveau de la filière construction.
L’atteinte de ces ambitions nécessite la mise en place d’outils de maitrise foncière directe ou
indirecte qui permettront de développer l’offre locative sociale, intermédiaire et libre.
I.3.3.4 Organiser le développement en application de ces principes sur une base
multipolaire liant littoral et avant pays
L’objectif est que l’espace littoral et l’avant pays fonctionnent ensemble en surmontant le risque
d’une spécialisation trop prononcée des espaces du Pays
L’organisation envisagée du territoire repose sur une organisation multipolaire de quatre
polarités structurantes interconnectées :
-
le pôle Le Touquet/Etaples : couple « tourisme ‐ produits de la mer »
le pôle Berck et Rang‐du‐Fliers : ensemble intégré «Santé/Bien‐être »
le pôle d’Hucqueliers : pôle rural avec une capacité de développement autour des thèmes
de l’éco‐construction et de la filière bois‐énergie.
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-
le pôle Montreuillois : lien entre littoral et avant‐pays, interface entre industrie, services
de plus haute technologie et artisanat lié à la valorisation du patrimoine
L’architecture des quatre pôles principaux du territoire constitue la base de la réflexion sur la
consommation d’espace, les transports, les déplacements et le développement commercial.
I.3.3.5 Affirmer des objectifs de croissance cohérents avec la politique de
développement économique et social.
La création des 1500 logements, nécessaires à l’hébergement des 86000 habitants sera
privilégiée au sein des enveloppes urbaines existantes à hauteur de 60%.Le reste est envisagé
en continuité des espaces urbains sur la base d’un arbitrage prenant en compte les impacts sur
l’agriculture.
L’offre économique des fonctions tertiaires, commerciales et de service, voire de l’artisanat
lorsqu’il est non nuisant, se développera dans l’enveloppe urbaine.
Les objectifs de population, de logements et économiques seront concentrés sur trois grands
projets :
- le développement mixte (résidentiel et économique) du pôle Montreuillois dans une
démarche phasée conçue sur plusieurs communes limitrophes à la commune de
Montreuil
- Opalopolis en renforcement du bi pôle Le Touquet / Etaples
- Champ Gretz en renforcement du bi‐pôle Berck/Rand‐du‐Fliers.
I.3.4
LE DOCUMENT D’ORIENTATIONSET D’OBJECTIFS (DOO)
Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) du SCoT du Pays maritime et rural du
Montreuillois a pour objet de mettre en œuvre la stratégie du PADD, par des objectifs
d’aménagement et d’urbanisme juridiquement opposables aux documents et autorisations
hiérarchiquement subordonnés.
Le contenu du DOO est défini par les articles L 122-1-5 et suivants du code de l’urbanisme.
Pour ce faire, il définit des objectifs généraux et des mesures pour leur mise en œuvre tous
opposables aux PLUI, PLU, Cartes Communales…
Le DOO s’organise en 2 grandes parties:
 Première partie : Le Pays Maritime et Rural du Montreuillois valorise ses ressources
environnementales et patrimoniales pour renforcer sa capacité d’accueil autour de son
projet : « bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire et à haute
qualité environnementale » et « façonner un espace littoral élargi pour demain ouvert
sur l’Europe du Nord et ses métropoles ».
 Deuxième partie : Le Pays Maritime et Rural du Montreuillois organise et déploie ses
activités dans un cadre multipolaire et intégré
I.3.4.1 Première partie du DOO
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L’ambition affichée de valoriser les ressources environnementales et patrimoniales pour
renforcer la capacité d’accueil autour du projet : « bien vivre dans un espace maritime et rural
intégré, multipolaire et à haute qualité environnementale » et « façonner un espace littoral élargi
pour demain ouvert sur l’Europe du Nord et ses métropoles » est traduite sous cinq orientations
et vingt objectifs:
ORIENTATION 1-1 :
PRESERVER ET VALORISER LES RESSOURCES ECOLOGIQUES.
La valorisation et le renforcement des ressources écologiques doit s’appuyer sur des moyens
de protection et de gestion différenciés.
Certains espaces, comme les estuaires concentrent des enjeux différents qui nécessitent une
gestion globale et cohérente.
Reconnaitre, préserver et valoriser les réservoirs de biodiversité
majeurs, sur le long terme dans le cadre d’une politique conservatoire
Orientation 1-1
et adaptée à leur fonctionnement. Pour en réaliser la mise en œuvre,
Objectif 1-1-1
le SCoT définit les réservoirs de biodiversité, qui seront précisés par
les documents d’urbanisme inférieurs et propose différentes mesures.
 Les espaces bâtis existants compris dans ces espaces ne doivent pas se développer et
les autres formes d’urbanisation sont interdites sauf quelques exceptions.
 Les espaces appartenant au réseau Natura 2000 doivent être gérés dans l’objectif de
préserver les habitats d’intérêt communautaire et éviter les perturbations
significatives sur les espèces.
 Les espaces littoraux sont des milieux très sensibles qui nécessitent des mesures
adaptées ; le SCoT doit veiller à l’évolution naturelle des massifs dunaires.
 Les espaces estuariens ont un équilibre très sensible qui nécessite une protection
adaptée : tout aménagement doit induire une analyse de ses impacts sur l’ensemble
de l’estuaire.
 Les abords des réservoirs écologiques et de biodiversité doivent faire l’objet d’une
attention particulière pour ne pas être enclavés ni dissociés des milieux
environnementaux avoisinants.
C’est pourquoi les lisières urbaines n’ont pas vocation à se rapprocher significativement des
espaces naturels des pôles majeurs et si un PLU prévoit de densifier des lisières urbaines, ces
dernières feront l’objet d’une évolution maitrisée et limitant les phénomènes de juxtaposition
brutale.
Orientation 1-1 Reconnaitre et protéger les autres espaces constitutifs de continuités
Objectif 1-1-2
écologiques
Notamment :
 Les espaces boisés, bocagers et prairiaux qui jouent ou peuvent jouer un rôle dans le
cadre du bon fonctionnement environnemental au travers de continuités écologiques
efficaces.
Le SCoT protège ces espaces relais sans toutefois interdire le développement de
l’urbanisation qu’il conditionne, pour conserver les caractéristiques d’un village bosquet et
le caractère fonctionnel des haies.
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
Les zones humides que les PLU préserveront et préciseront dans le cadre de la mise
en œuvre des SDAGE et SAGE applicables, avec lesquels ils doivent être
compatibles.
 Les zones humides qui sont destinées à être préservées et identifiées appellent des
objectifs de gestion complémentaires
 Maintenir des espaces tampons à dominante naturelle ou agricole entre les espaces
urbains et les zones humides
 Ne pas aménager les zones humides en plan d’eau
 Maintenir le caractère hydro morphe (humide) de ces espaces en encadrant les
affouillements ou les plantations
Pour contribuer au bon fonctionnement naturel de tous les cours d’eau et à la lutte contre la
diffusion des pollutions, le SCoT aura pour objectif d’implanter les nouvelles urbanisations
en recul par rapport aux berges des cours d’eau.
Orientation 1-1 Favoriser le bon fonctionnement environnemental en préservant des
Objectif 1-1-3
corridors écologiques.
La mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue permettra la réalisation de cet objectif.
Le SCoT définit des corridors d’un maillage global cohérent : six types de corridors sont
prévus regroupés en deux catégories (corridors écologiques des milieux aquatiques et
corridors écologiques des milieux terrestres).
Dans les corridors écologiques des milieux terrestres, la vocation dominante agricole ou
naturelle doit être conservée, de même que doit être préservée la circulation hydraulique dans
les corridors écologiques aquatiques.
LE SCoT encourage la mitigation et la renaturation (c'est-à-dire de rapprocher l’état d’un
milieu dégradé du bon état écologique) de certains espaces dégradés d’un point de vue
environnemental.
Il identifie ces espaces à renaturer et traduit les objectifs de renaturation identifiés par le
Schéma Régional de Cohérence Ecologique (S.R.C.E.) et inscrits au volet biodiversité du
Schéma régional d’Aménagement et de Développement Durable du territoire (S.R.A.D.D.T.)
Soutenir la constitution et le développement de trames vertes et
bleues en milieu urbain dans une démarche de renforcement de la
Orientation 1-1 nature en ville.
Objectif 1-1-4
Il s’agira de mettre en réseau les espaces à vocation naturelle pouvant
jouer un rôle significatif pour le maintien et le développement de la
biodiversité urbaine
La mise en application se traduit dans les documents d’urbanisme par différentes mesures




Dans les espaces urbains de transition, le maintien des pénétrantes agricoles et
naturelles.
Dans les nouveaux projets urbains, une part importante d’espaces naturels est
intégrée, tout en assurant une densité élevée dans le respect des objectifs de limitation
de la consommation d’espace.
Pour les nouveaux bâtiments, les communes favoriseront la végétalisation du bâti.
Pour les voieries et les parkings, des mesures sont prises pour limiter leur taille et leur
non imperméabilisation systématique.
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ORIENTATION 1-2 :
GERER L’ESPACE DANS LE CADRE DE
SES SPECIFICITES LITTORALES ET RURALES
EN INTEGRANT EGALEMENT LA GESTION DES RISQUES
Préserver un espace à vocation agricole fonctionnel et
économiquement dynamique pour le maintien d’une agriculture
littorale et pour la valorisation d’une ruralité affirmée
Pour cela le SCoT se propose de limiter fortement la consommation foncière : l’objectif
maximal de consommation d’espace est donc fixé à 400 hectares, soit une baisse de plus de
60% par rapport au rythme de la dernière période 1998-2009.
Les besoins en développement d’activités et en création d’emplois ont été évalués à 8000
emplois afin de renforcer le taux d’emploi et de limiter encore plus les déplacements ; ce qui
induit une consommation de180 hectares environ.
Orientation 1-2
Objectif 1-2-1
Les objectifs de logements à construire sont d’environ 15300 dont 66% dans le tissu existant,
soit 5180 logements, qui nécessiteraient une consommation d’espace de 220 hectares environ.
Afin de respecter l’enveloppe de consommation d’espace fixée, le SCoT retient des objectifs
de densités globales définis comme suit :
 Pour les communes non pôle de l’avant pays nord : 16 logements à l’hectare (pouvant
être réduit à 14 logements à l’hectare sur justification)
 Pour les communes non pôle de l’avant pays sud : 18 logements à l’hectare
 Pour les communes non pôle du littoral : 20 logements à l’hectare
 Pour les communs pôles :
Pôle d’Hucqueliers : 18 logements à l’hectare
Pôle de Montreuil : 22-24 logements à l’hectare
Pôles structurants du littoral : 28 logements à l’hectare
Pôles secondaires du littoral : 25 logements à l’hectare
Pour préserver un espace à vocation agricole fonctionnel et économiquement dynamique, le
SCoT a également pour ambition de justifier la consommation foncière, lorsqu’elle s’avère
nécessaire.
Il est aussi prévu de privilégier une politique foncière d’échanges et de compensation des
terres agricoles (au travers de conventions avec la SAFER).
Dans la perspective de mesurer l’impact sur les exploitations, une bonne connaissance de
l’activité agricole est nécessaire et impliquera la réalisation d’un diagnostic agricole.
Dans le cadre de sa politique touristique et patrimoniale, le SCoT valorise le paysage agricole
en limitant son urbanisation et en organisant son insertion paysagère.
Assurer la vitalité des bourgs ruraux au travers d’un mode
d’urbanisation adapté et en définissant des objectifs de population et
de logements associés.
Le SCoT vise à soutenir un espace rural vivant au travers de modes d’urbanisation plus
traditionnels et compacts avec une production de logements qui permette de maintenir au
minimum la population des villages et de développer de manière plus significative les bourgs
pouvant jouer un rôle polarisant pour des fonctions économiques et de service.
Orientation 1-2
Objectif 1-2-2
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Pour ce faire, les communes, à travers leurs documents d’urbanisme, favoriseront le
développement prioritaire des cœurs de bourg ou de village(le but étant de concevoir des
modes d’urbanisation renouvelés et intégrés)
Orientation 1-2 Assumer la mise en œuvre de la loi Littoral pour mieux valoriser les
Objectif 1-2-3
spécificités paysagères et environnementales du territoire.
Le SCoT définit les coupures d’urbanisation littorale, les espaces remarquables et les espaces
proches du rivage, les PLU identifiant ces espaces ainsi que la bande des 100 mètres
Les espaces remarquables ne pourront recevoir des aménagements que si ceux-ci sont prévus
à l’article R 146-2 du code de l’urbanisme (aménagements légers seulement)
Les coupures d’urbanisation ne peuvent recouvrir que des espaces non urbanisés et ne
peuvent recevoir d’urbanisation.
La définition à l’échelle du SCoT du tracé de présomption des espaces poches du rivage se
base sur des critères combinés définis par la jurisprudence (covisibilité avec la mer, ambiance
maritime et distance avec la mer).
La gestion de l’extension limitée est appréhendée à la fois de façon quantitative (surface,
nombre de logements) mais aussi qualitative (gabarits et hauteur de construction).
Orientation 1-2 Organiser et maitriser le renouvellement urbain particulièrement en
Objectif 1-2-4
secteur littoral.
Le SCoT vise à maintenir un espace littoral dynamique et attractif dans un contexte de forte
préservation des espaces agricoles et environnementaux et de prise en compte de risques.
Il encourage un renouvellement et une intensification urbaine de ces espaces. Cet objectif est
primordial pour l’espace littoral urbanisé qui doit accueillir dans l’enveloppe urbaine entre
70%et 80% des objectifs de logements. Il est également applicable aux autres bourgs et
villages dans une moindre mesure, compte tenu des configurations urbaines.
Le SCoT définit les agglomérations et les villages qui seuls peuvent faire l’objet d’un
développement de l’urbanisation en continuité, en application de la loi littoral. Il ne prévoit
pas la réalisation de hameaux nouveaux intégrés à l’environnement.
Ainsi tout autre type d’urbanisation situé dans une commune littorale ne faisant pas partie
des typologies retenues par une étoile dans la cartographie ne peut faire l’objet d’une
extension de l’urbanisation.
Le mode d’aménagement littoral doit être en cohérence avec la stratégie fondée autour du «
bien vivre » impliquant cadre de vie de qualité et fonctionnement environnemental
performant et développer à l’échelle de la façade littorale les projets de trame verte urbaine
et de gestion spécifique de ses espaces publics.
Orientation 1-2 Prendre en compte la gestion des risques dans les modes de
Objectif 1-2-5
développement de l’urbanisation.
La gestion des risques dans les documents d’urbanisme visera à en améliorer la connaissance
et à en informer les habitants.
Cette gestion tendra à réduire ou ne pas accroitre les risques existants ou la vulnérabilité des
populations et des biens.
Sont ainsi concernés :
•
Le risque d’inondation
•
Les inondations par débordement de cours d’eau ou par submersion marine et
l’érosion du trait de côte (mise en place des plans de prévention)
•
Les risques technologiques (application des distances d’éloignement)
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ORIENTATION 1-3 :
VALORISER LES RESSOURCES PAYSAGERES ET PATRIMONIALES
Orientation 1-3 Préserver les éléments identitaires du patrimoine : les villages
Objectif 1-3-1
bosquets, le patrimoine bâti
Le SCoT du Montreuillois a pour ambition de protéger et de mettre en valeur, non seulement
le patrimoine notable et les sites emblématiques, mais aussi le petit patrimoine diffus qui
ponctue le territoire (villages bosquets, bâti traditionnel, paysages urbains caractéristiques).
La sensibilisation des communes à l’identification et la valorisation de leurs identités
patrimoniales pourrait passer par des recensements qualitatifs.
Orientation 1-3 Traiter les transitions entre les espaces construits et les espaces agroObjectif 1-3-2
naturels.
Le SCoT veut faciliter l’insertion dans les paysages agricoles et naturels ouverts ou vallonnés
là où les limites des espaces urbanisés sont particulièrement exposées et visibles dans un but
d’amélioration de la qualité territoriale et de l’attractivité.
Orientation 1-3 Veiller à la préservation des vues depuis les collines de l’avant pays
Objectif 1-3-3
montreuillois.
Pour ce faire, le SCoT identifie les points de vue majeurs à préserver ou gérer dans une
démarche d’intégration paysagère des nouvelles urbanisations dans l’avant pays
montreuillois.
Orientation 1-3 Qualifier les entrées de ville des bourgs du montreuillois.
Objectif 1-3-4
Ainsi, le SCoT veut apporter un soin particulier aux entrées de ville dans une optique de
valorisation paysagère et patrimoniale
Orientation 1-3 Valoriser les espaces à vocation économique et commerciale.
.
Objectif 1-3-5
La réalisation et la requalification d’espaces d’activités économiques et commerciales mettront
en œuvre un aménagement et un mode de construction qualitatif intégrés dans le paysage naturel
ou bâti.
Ces espaces doivent permettre d’atteindre les objectifs de densité en terme de création
d’emplois (de 12 à 21 /hectare, suivant les zones)
Les PLU veilleront à optimiser l’insertion paysagère et environnementale.
Pour la composition urbaine, la gestion de l’espace et la gestion des flux, il conviendra de définir
un programme et un schéma d’aménagement qui veilleront à promouvoir des formes urbaines
denses, de définir une organisation viaire permettant d’assurer un fonctionnement sécurisé du
parc en terme de gestion des flux.
Afin de minimiser les besoins fonciers, les objectifs de qualité paysagère des parcs ne doivent
pas concourir à une élévation des espaces non constructibles (par exemple en favorisant la
réalisation de stationnement souterrain ou aérien) ; les mobilités seront optimisées et les liens
avec les gares recherchés.
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ORIENTATION 1-4 :
AMELIORER LA QUALITE DE L’AIR
ET FAVORISER LA TRANSITION ENERGETIQUE
Orientation 1-4 Réduire les émissions de gaz à effet de serre et économiser l’énergie.
Objectif 1-4-1
Pour cela, il convient de rechercher l’efficacité énergétique de l’urbanisme et des bâtiments
à travers une approche environnementale de l’urbanisme et une meilleure gestion des
déplacements favorisant les déplacements alternatifs aux véhicules individuels.
Orientation 1-4
Développer les énergies renouvelables.
Objectif 1-4-2
La stratégie du SCoT est axée sur la diversification du bouquet énergétique et des modes de
production des énergies renouvelables, en cohérence avec la politique de développement des
filières innovantes et activités porteuses.
Leur mise en œuvre pourrait passer par :
 La filière biomasse-énergie et la méthanisation
 Le solaire et le photovoltaïque
 L’énergie éolienne et hydrolienne
Orientation 1-4 Impliquer les touristes et les résidents secondaires dans la stratégie
du territoire autour du « bien vivre » pour des modes de vie apaisées.
Objectif 1-4-3
La stratégie du territoire du Montreuillois est de continuer à développer son attractivité
touristique tout en intégrant les enjeux de gestion de la capacité d’accueil.
ORIENTATION 1-5 :
GERER A LONG TERME LA RESSOURCE EN EAU
ET DE REDUIRE LES POLLUTIONS
Pour assurer et renforcer sur le long terme la gestion des eaux exploitées et respecter les
équilibres écologiques des milieux naturels associés tels que les cours d’eau et les zones
humides
Orientation 1-5 Rationaliser et gérer la ressource en eau potable.
Objectif 1-5-1
L’objectif est à la fois d’économiser la ressource en eau dans tous les usages (afin de préserver
quantitativement la ressource) mais aussi de garantir l’approvisionnement et la distribution
de l’eau potable à l’ensemble du territoire (mise en œuvre des prescriptions édictées dans les
SDAGE et les SAGE).
Améliorer la gestion de l’assainissement et de développer une
politique ambitieuse de maitrise des ruissellements et de gestion des
eaux pluviales.
L’ensemble des actions menées dans le cadre de la lutte contre les pollutions urbaines doit
contribuer à la reconquête de la qualité des eaux.
Orientation 1-5
Objectif 1-5-2
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La gestion des eaux pluviales doit tendre à contenir les phénomènes de ruissellement et
d’inondation. Il est rappelé que la gestion des phénomènes de ruissellement devra se faire à
l’échelle du bassin versant.
Orientation 1-5 Renforcer la maitrise et les moyens de gestion des déchets.
Objectif 1-5-3
Le territoire s’appuie sur plusieurs installations de gestion des déchets qu’il s’agisse de
déchetteries (Ergny, Berck, Verton), de centre de tri (Bimont, Beaumerie-Saint-Martin) ou
de compostage (Cucq, Frencq).
Des actions seront donc menées pour diminuer au maximum la quantité de déchets produite
sur le territoire.
Par ailleurs le SCoT encourage la valorisation des déchets et entend appliquer le Plan
Départemental de Déchets Ménagers et Assimilés (PDEMA) dans les nouvelles
urbanisations, il prévoit les besoins éventuels de dispositifs de collecte qui permettent le tri
sélectif.
I.3.4.2 Deuxième partie du DOO
Le Pays Maritime et Rural du Montreuillois organise et déploie ses activités dans un cadre
multipolaire et intégré détaillées sous cinq orientations et dix-neuf objectifs:
ORIENTATION 2-1 :
RENFORCER ET FAIRE EMERGER DES POLARITES,
SUPPORTS DE MOBILITES ALTERNATIVES RENFORCEES
ET D’EQUILIBRE DU TERRITOIRE
Orientation 2-1 Faire de Montreuil un pôle pivot, vecteur du lien entre littoral et
Objectif 2-1-1
avant‐pays
Pour accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles activités, son territoire étant contraint, le
renforcement de Montreuil impliquera l’intégration de Campigneulles‐les‐petites à titre
principal, ainsi qu’Ecuires et Sorrus à proximité immédiate. Campigneulles‐les‐grandes et
Wailly‐Beaucamp, pourront jouer un rôle à travers de l’aménagement de cœurs d’îlot.
Réorganiser l’espace littoral autour des deux bi‐pôles « Etaples – Le
Touquet » et « Rang‐du‐Fliers – Berck‐sur‐Mer » en lien avec les
gares ferroviaires
Cet objectif, basé sur le renforcement des liaisons douces et des transports en commun,
s’appuiera sur la mise en œuvre de deux projets structurants :
 l’opération « Champ Gretz » à Rang‐du‐Fliers qui permettra de regrouper une zone
d'activités économiques, un quartier résidentiel et le développement du pôle hospitalier
existant CHAM (Centre Hospitalier de l'Arrondissement de Montreuil).
 l’opération « Opalopolis » à Etaples qui accueillera logements, activités de loisirs et
entreprises.
Orientation 2-1
Objectif 2-1-2
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Renforcer l’espace rural en faisant émerger une polarité
«d’équilibre» autour du bourg d’Hucqueliers et faciliter à terme sa
desserte en transport.
La commune d'Hucqueliers et des communes voisines rééquilibreront le rapport entre espaces
littoraux et ruraux en permettant :
 un développement futur de transports collectifs
 de recevoir dans l’enveloppe urbaine des fonctions mixtes
 d’accueillir et de développer des activités économiques en lien avec l’agriculture,
l’écotourisme, l’éco construction (artisanat) et la valorisation énergétique.
Orientation 2-1
Objectif 2-1-3
Mettre en œuvre des transports qui accompagnent la structuration
du territoire et les mobilités de demain en prenant en compte les flux
saisonniers
L’amélioration des accessibilités externe et interne et de l’inter modalité se fera par le
développement des transports en commun, le soutien de l'essor des mobilités douces (vélos,
marche ...) et innovantes (comme le covoiturage), tout en s'appuyant sur les pôles gares et sur
le pôle de Montreuil.
Orientation 2-1
Objectif 2-1-4
Orientation 2-1 Faire des nouvelles technologies de l’information le catalyseur d’un
Objectif 2-1-5
développement innovant et durable autour du bien vivre
En s’appuyant sur les politiques et les initiatives régionales, ce développement permettra de
limiter les disparités entre les différents secteurs du territoire et répondre aux besoins des
entreprises.
Orientation 2-1 Définir spatialement des objectifs de logements cohérents avec
Objectif 2-1-6
l’équilibre territorial recherché
Les objectifs de répartition des logements
 permettent le renforcement des pôles du territoire et de leur enveloppe urbaine afin
de renforcer l’accessibilité aux transports collectifs ou permettre de créer une offre
nouvelle en transport collectif efficace.
 doivent permettre de renforcer les espaces ruraux rétro littoraux, mais également
soutenir le dynamisme littoral.
ORIENTATION 2-2 :
S’APPUYER SUR DES PROJETS VITRINES
POUR DEVELOPPER L’ECONOMIE ET L’EMPLOI
AUTOUR D’UN POLE D’EXCELLENCE « BIEN VIVRE »
Orientation 2-2
Objectif 2-2-1
Faire du Champ Gretz et du projet de Thalasso/Balnéo à Berck le
point d’appui de la politique de renforcement du pôle santé /
handicap sur le plan industriel et R&D associée, ainsi que celui de la
diversification vers le bien‐être et le « bien vivre »
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

L’aménagement du secteur du Champ Gretz permettra de regrouper une zone
d’activités économiques, un quartier résidentiel et le développement du pôle
hospitalier existant CHAM (Centre Hospitalier de l’Arrondissement de Montreuil).
Le « bien vivre » sera porté par le projet d’implantation d’un équipement de
thalasso/balnéo thérapie et le projet de ville d’amélioration de l’espace urbain
Faire d’Opalopolis, du Champ de Gretz, et du Pôle Montreuillois le
point d’appui du développement de l’industrie et des PME/PMI sur
des filières ou produits innovants au service des utilisateurs (Pôles de
compétitivité du NPC, construction/rénovation notamment)
Les projets Opalopolis, Champ Gretz devront permettre d’organiser l’accueil
d’activités artisanales et industrielles et/ou fortement tertiarisées en tenant compte des
besoins de ces activités (parcellaire, voiries, immobilier, desserte en THD, proximité
de services et transports…).
La rénovation de la zone du Valigot à Etaples sera également étudiée en articulation
avec Opalopolis
Le projet de renforcement du pôle Montreuillois dans le cadre d’une mixité
fonctionnelle intégrant activités économiques, commerciales de proximité et
équipements.
Orientation 2-2
Objectif 2-2-2



Affirmer au travers des projets de Stella Plage, de Colline Beaumont,
et du projet de mise en œuvre d’une trame verte urbaine, une
vocation touristique tournée vers le bien vivre et liée à une approche
environnementale intégrée
Asseoir la vocation balnéaire par un réaménagement de « Stella Plage » : le cadre sera
modernisé, l’espace public valorisé et intégré du point de vue environnemental, une
extension limitée en espaces proche du rivage envisagée. Une trame verte urbaine
valorisant les modes doux jouera le rôle de corridor écologique et de cône de vue.
Offrir un équipement d’hébergement touristique de plein air « camping 5 étoiles » sur
le rétrolittoral à Colline Beaumont aurait un impact fortement positif sur la création
d’emplois directs et non délocalisables et sur les emplois indirects (sur l’artisanat et
les commerces locaux). Cet équipement sera conditionné à une étude d’impact et
devra répondre à des exigences suivantes : affectation au camping touristique, gestion
des mobilités, forte intégration environnementale et paysagère
Orientation 2-2
Objectif 2-2-3


Orientation 2-2
Objectif 2-2-4



Affirmer au travers de projets d’équipements structurants la
politique d’amélioration des services à la personne
dans le domaine de la santé/bien vivre : projet d'EPAD et/ou d'équipements d'accueil
des personnes âgées
dans le domaine de la culture/tourisme et évènementiel: réaménagement de la salle
des spectacles dans le Palais des Congrès du Touquet, cinéma à Berck‐sur‐Mer,
Centre de découverte de la pêche en mer (MARÉIS) d’Etaples, maison de la dune à
Merlimont…
dans le domaine des loisirs en lien avec la maritimité du territoire : amélioration des
conditions d’accueil des usagers et la rénovation des bases nautiques en articulation
avec la loi littoral et les possibilités d’installations, le cas échéant, sur le domaine
public maritime
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ORIENTATION 2-3 :
DIFFUSER L’ACTIVITE ECONOMIQUE DANS LE TERRITOIRE
POUR RENFORCER LA VITALITE DES ESPACES RESIDENTIELS
ET AMELIORER L’ACCESSIBILITE
AUX COMMERCES, AUX SERVICES ET A L’EMPLOI.
Favoriser le développement des circuits courts et la diversification de
l’activité agricole et permettre ainsi la valorisation des filières
primaires (pêche, agriculture …) et les produits du terroir
Les principaux leviers pour le développement de cet objectif sont :
 La sensibilisation des cantines et restaurants d’entreprise
 Une bonne promotion de la démarche
 Une vente facilitée par des espaces dédiés (marchés, Halle de Berck…)
 Une montée en puissance de l’agritourisme
Orientation 2-3
Objectif 2-3-1
Favoriser le développement de l’immobilier tertiaire (productif et
services à la personne dans le cadre de l’affirmation d’un pôle
d’excellence médico‐social) dans l’espace urbain
Les documents d’urbanisme devront faciliter l’accueil d’activités tertiaires dans les espaces
urbains à forte mixité fonctionnelle, desservis par des transports en commun et couvert par
une bonne desserte numérique.
Orientation 2-3
Objectif 2-3-2
Orientation 2-3 Favoriser l’accueil du petit artisanat non nuisant dans l’espace
Objectif 2-3-3
urbain
Les PLU, et tout particulièrement celui d’Hucqueliers, favoriseront l’implantation de ces
activités au sein de l’espace urbain ou dans des secteurs artisanaux dédiés au travers de règles
architecturales, morphologiques… dans le respect du milieu urbain environnant.
Orientation 2-3
Favoriser le développement du commerce dans les centralités
Objectif 2-3-4
Lutter contre la désertification commerciale participe à l’objectif de maintenir des villes et
des bourgs actifs et vivants et donc attractifs, où il fait bon vivre à l’image de la stratégie
appuyée par le Montreuillois dans son projet de territoire.
Les communes au travers de leurs documents d’urbanisme :
 recherchent le maintien de la clientèle par la densification et le renouvellement des
villes et bourgs et en particulier de leurs centres ;
 identifient et contribuent au renforcement des linéaires commerciaux constituant des
noyaux dynamiques
 prévoient la création d’aménagements spécifiques afin de valoriser les centres et les
secteurs à vocation commerciale (valorisation et sécurisation de la place du piéton,
espaces publics conviviaux, équipements, amélioration de l’accessibilité, notamment
par les modes doux) ;
 favorisent la création d’une offre adaptée (surfaces, stationnement) en centre-ville au
travers de programmes de renouvellement urbain et de mesures incitatives lors des
nouveaux projets.
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
Étudient le cas échéant (et sous réserve des impacts liés à un marché non porteur) la
mise en place du maintien des destinations commerciales avec interdiction de
changement de destination sur les linéaires courts mais stratégiques des centres villes.
Orientation 2-3
Objectif 2-3-5
Organiser le développement du commerce

L’implantation du commerce sera privilégiée dans les centres villes et les enveloppes
urbaines existantes.
Les activités commerciales et artisanales qui irriguent les petites villes, bourgs et quartiers
nécessitent d’être maintenues et confortées, en dynamisant les centres villes
La mixité fonctionnelle dans les espaces urbanisés en complémentarité avec le commerce de
centre-ville sera encouragée
 Les espaces commerciaux existants et futurs seront qualifiés et optimisés
Le grand commerce qui ne peut s’insérer dans les enveloppes urbaines s’organise dans le
cadre d’une armature de polarités permettant de limiter les déplacements contraints

Les documents d’urbanisme limitent, en dehors des enveloppes urbaines,
l’implantation des commerces de détail ne répondant pas aux exigences
d’aménagement du territoire, de protection de l’environnement et de qualité de
l’urbanisme, en ce qu’ils ont pour effet de déplacer hors du centre‐ville des activités
nécessaires à la dynamisation et à la vitalité de centre‐ville.
ORIENTATION 2-4 : DACOM
DOCUMENT D’AMENAGEMENT COMMERCIAL
DACOM : Le document d’aménagement commercial définit et
délimite deux zones d’aménagement commercial (ZACOM) : le
secteur commercial du projet d’Opalopolis (5/8 ha) et la zone
d’activité des Tulipes à Berck.
L’implantation ne devra pas nuire aux commerces de détail des centres villes.
Des conditions de protection d’environnement et de qualité d’urbanisme devront être
respectées : gestion des flux, prise en compte des modes de déplacements doux, gestion eaux
pluviales, performance énergétique…
Orientation 2-4
Objectif 2-4-1
ORIENTATION 2-5 :
PROMOUVOIR UNE OFFRE DE LOGEMENTS DIVERSIFIEE
ACCESSIBLE, DANS UNE PERSPECTIVE A LONG TERME,
DE LIMITATION DES EFFETS SPECULATIFS
Orientation 2-5
Objectif 2-5-1
Mettre en œuvre une politique de réhabilitation des logements pour
mieux répondre aux enjeux de précarité énergétique et
d’amélioration du confort de vie
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Rapport de la Commission d’Enquête
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L’amélioration de l’offre globale en habitat du Montreuillois, s’appuiera sur des démarches
visant à :
 Favoriser les rénovations du bâti
 Encourager à l’utilisation de matériaux durables et s’appuyer sur la démarche
d’obtention du label « pays d’art et d’histoire »
 Utiliser les dispositifs particuliers de type Opérations Programmées d'amélioration de
l'Habitat(OPAH), Programme d’Intérêt Général(PIG)
 Appui au programme «Habiter Mieux» qui nécessite un travail sur la question de la
précarité énergétique.
Orientation 2-5 Diversifier l’offre de logements pour mieux accompagner les besoins
Objectif 2-5-2
liés à l’évolution de la sphère familiale dans les parcours résidentiels
L’objectif est de favoriser une mixité en termes de taille de logement, de type (individuel,
collectif, groupé) comme de catégorie (accession aidée, logement social, locatif privé) au
travers de la diversification des typologies et des formes bâties.
Les collectivités prévoiront, dans les PLH et les documents d’urbanisme, les moyens de
soutenir la diversification du parc, encourageront les motifs individuels de densification par
division parcellaire, au travers des outils de l’urbanisme réglementaire et mettront en place
les conditions visant à créer ou amplifier la mixité des logements.
Orientation 2-5
Objectif 2-5-3
Renforcer le parc locatif et notamment le locatif aidé et développer
également des politiques de maitrise foncières spécifiques
L’offre de logements locatifs aidés doit être prioritairement portée par les pôles (principaux
et secondaires) en respectant les ratios suivants :
 20% de l’offre de construction nouvelle (privilégier les secteurs situés à proximité des
gares ou desservis en transport en commun)
 25% de l’offre dans les espaces urbains mixtes et dans les centres‐villes
 à hauteur de 10% de l’offre pour les nouveaux secteurs de développement et pour les
opérations de renouvellement dans les autres communes, (si le projet développe une
réceptivité potentielle de 40 logements).
L’offre de logements en accession aidée a vocation à constituer 20% de l’offre pour les
nouveaux secteurs de développement et pour les opérations de renouvellement (dès lors que
le projet développe une réceptivité potentielle de 20 logements et sous réserve de
financements).
I.3.5
BILAN DE LA CONCERTATION
I.3.5.1 Le parcours de la concertation
Conformément aux articles L. 122-4 et L. 300-2 du code de l’urbanisme, le comité syndical par
délibération du 8 juin 2009 a défini les modalités et les objectifs à mettre en œuvre pour mener
la concertation.
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Trois objectifs ont été fixés :



Recueillir suffisamment tôt, lors des phases d’élaboration, les avis et informations de
contributeurs
Sensibiliser la population aux grands enjeux de développement et d’aménagement du
territoire et faire partager le projet des élus
Informer régulièrement sur l’état d’avancement des travaux
Cinq modalités de concertation ont été prévues avec en plus la création d’un site internet :


Par voie de presse ou bulletins du syndicat.
Par l’ouverture d’un registre aux sièges du Syndicat mixte et des quatre communautés
de communes permettant de recueillir les remarques, propositions et avis.
Il appert qu’aucune personne ne s’est manifestée par écrit dans les registres.
 Par la réalisation de documents d’information sur le SCoT à la destination des quatre
communautés de communes ;
(Il n’est pas précisé si ces quatre intercommunalités ont redescendu l’information vers
les soixante-dix communes.)
Il s’agit essentiellement de documents de synthèse du PADD et du DOO
 Par la mise en place d’une exposition itinérante présentant le SCoT, ses étapes puis le
diagnostic et ses enjeux.
Il a été choisi ultérieurement de distribuer un affichage permanent aux sièges du Syndicat Mixte
et des quatre communautés de communes et dans la majorité des 70 communes ;
Cet affichage présentait le SCoT et le contenu schématisé du dossier.
(Il n’est pas fait mention de la pérennité de l’affichage)
 Par la tenue de réunions publiques :
Trois réunions publiques suivies d’un débat ont été programmées :
- le 13 février 2012 à Écuires pour la phase Diagnostic et État initial de l’environnement
- le 27 mars 2012, également à Écuires, pour la présentation du P.A.D.D.
- le 6 mai 2013, une dernière réunion se tenait au théâtre de Montreuil-sur-Mer avec une
projection illustrant la traduction réglementaire et spatiale du projet.
De nombreuses réunions d’élaboration (ateliers, réunions de travail, séminaires, assises) et
d’autres avec les associations ont rythmé le temps de la procédure (35 réunions).
Ces réunions ont dégagé un consensus, impliqué les élus et permis de multiplier les interfaces
et relais avec les autres élus, les acteurs du territoire et la population.
La mise en ligne de la vie du SCoT en préparation et la mise à disposition des documents
reprises par les sites des Communautés de Communes et quelques communes ainsi que la mise
à disposition d’une adresse e-mail qui a été utilisé par cinq personnes.
Sept courriers ont été reçus principalement émanent principalement des associations.
I.3.5.2 Synthèse et prise compte des contributions, courrier, échanges des réunions
publiques et ateliers.
I.3.5.2.1 La maritimité
La question de l’opportunité ou non d’un Schéma de Mise en Valeur de la Mer s’est posée dans
plusieurs points soulevés lors des échanges concernant l’enjeu de la création d’un port de
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plaisance, la question des risques et des enjeux de valorisation économique des estuaires et la
question de la rénovation et du rayonnement des stations nautiques.
La prise en compte : Un Schéma de Mise en Valeur de la Mer pourrait effectivement gérer plus
finement la gestion des espaces maritimes.
Le SCoT a établi les principes de gestion des risques et d’articulation avec la loi Littoral en
tenant compte également de la protection du bon fonctionnement des estuaires.
L’endroit proposé pour la création d’un port est difficilement envisageable en raison de sa
qualification d’espace remarquable.
I.3.5.2.2 Le Pôle Montreuillois
Bien qu’évoquée dès le stade du diagnostic la question s’est cristallisée en phase finale DOO.
Les élus ont souhaité imaginer des solutions alternatives à une seule concentration du
développement de l’habitat sur la seule commune de Campigneulles les Petites en raison de
l’hostilité de certains habitants à cette densification et d’agriculteurs ou d’habitants évoquant la
préservation de l’espace agricole.
La prise en compte : Justifié pour organiser un redéploiement rétro littoral de l’extension de
l’habitat et permettre ainsi d’organiser à terme des transports collectifs, répondre aux besoins
immédiats en logement des actifs qui ne peuvent s’installer sur le littoral que dans le cadre
d’une politique de renouvellement urbain, l’émergence de ce pôle a paru nécessaire aux élus
pour mettre en œuvre cette stratégie.
Les modalités de mise en œuvre ont pris en compte certaines remarques : morphologie identique
au centre-ville de Montreuil ; renforcement des pôles d’appui dans les enveloppes urbaines de
Sorrus, Campigneulles les Grandes, Écuires, Wailly Beaucamp ; création d’un pôle mixte
intégrant activités économiques, commerciales de proximité et équipements.
I.3.5.2.3 La croissance ou la décroissance
L’association GDEAM (Groupement de défense de l’environnement de l’arrondissement de
Montreuil) s’oppose au développement de la population sur le territoire ainsi qu’à la
construction «à tout va » de nouveaux logements.
La prise en compte : La stratégie adoptée est liée aux besoins de desserrement des ménages, au
vieillissement et au choix de rester un territoire actif.
En revanche les objectifs devant s’adapter aux possibilités d’accueil, les objectifs initiaux ont
été revus à la baisse par rapport à ceux de l’étude foncière réalisée au début de l’élaboration du
SCoT.
I.3.5.2.4 Le Tourisme
Des personnes, considérant que le tourisme était l’un des axes majeurs du développement, se
sont inquiétées d’une place restreinte dans le DOO, eu égard à son importance.
Un projet de camping 5 étoiles est contesté à Colline Beaumont en raison du village ne pouvant
répondre aux capacités d’accueil.
Un exploitant agricole possédant un camping et, désirant le développer, se demande si son
extension doit être mentionnée au DOO
La prise en compte : La stratégie traite de l’ensemble des espaces (littoral, rétro littoral et rural).
Le redéploiement dans la partie rétro littoral d’équipements touristiques d’envergure constitue
un enjeu.
En fonction d’une étude d’impact veillant à la possibilité de répondre à des conditions d’accueil,
une étude alternative sera recherchée le cas échéant.
L’extension d’un camping en secteur littoral est possible dans le cadre du respect des
orientations et objectifs du SCoT.
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Commentaire de la commission d’enquête : Le terme camping est un terme générique qui
recouvre différents types d’hébergements qui peuvent influencer les capacités d’accueil
(ouverture saisonnière ou toute l’année, simples tentes, caravanes, mobiles-home à demeure
ou véritablement mobiles, résidences de loisir masquant un développement urbain classique.
Le projet nécessite véritablement une étude d’impact dans le cadre du plan local d’urbanisme.
I.3.5.2.5 La trame verte et bleue
Le GDEAM a souhaité dans les réunions de travail que soit pris en compte l’ensemble des
milieux prairiaux et bocagers et non seulement les plus significatifs.
Une remarque a été faite sur la préservation de la zone humide et son maintien dans l’usage
actuel, à savoir une exploitation agricole sur le projet Opalopolis.
La prise en compte : Les complexes milieux prairiaux et bocagers ont été systématiquement
intégrés.
Les objectifs et prescriptions de mise en œuvre pour le projet Opalopolis prennent en compte
la préservation de la zone humide et son usage actuel.
I.3.5.2.6 Le commerce
La question a été posée du renforcement des pôles existants ou du développement de nouveaux
pôles commerciaux ; certains acteurs comme les commerçants du parc commercial de Rang du
Fliers étant dans l’inquiétude de ne pouvoir se développer.
Dans le même temps, la nécessité de dynamiser les centres-villes constitue un objectif
prioritaire pour nombre d’habitants et d’élus.
La prise en compte : Le choix a été fait de développer l’offre en centre-ville, ce qui n’est pas
contradictoire avec l’objectif de moderniser et conforter l’offre sur les pôles existants pour le
grand commerce.
Le choix du SCoT est de ne pas modifier les grands équilibres territoriaux pour ce type de
commerce et les pôles de Berck/Rang du Fliers et le Touquet /Étaples ont notamment vocation
à s’affirmer.
I.3.5.2.7 La consommation d’espace et la densité
Les points de vue sont très différenciés : les agriculteurs sont particulièrement préoccupés par
la limitation des extensions sur leur espace, la région promeut des objectifs forts de réduction
de la consommation d’espace et une densité accrue ainsi que le département pour des motifs de
transports en commun.
Les habitants y voient un modèle constructif qui pourrait modifier la qualité de la vie et même
pour certains une remise en cause du droit de propriété.
La prise en compte : Il s’agit d’un débat intéressant entre différents intérêts généraux.
Il faut savoir qu’au niveau national un consensus s’est dégagé pour limiter la consommation
d’espace. Sur le territoire, il s’agit également de mettre en œuvre la loi Littoral et une trame
verte bleue et verte dans le cadre d’une multiplicité d’espaces de grande qualité. Il s’agit aussi
de sauvegarder l’agriculture emblématique du territoire.
I.3.5.2.8 Transports et mobilités
Les élus et habitants se sont fortement exprimés sur l’amélioration des dessertes telles que la
ligne Saint Pol -Hesdin permettant de relier Arras et l’absence de transports efficaces vers
l’avant pays a été également évoquée.
De nombreux participants ont mis en évidence la nécessité de développer les liaisons douces.
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La prise en compte : Le SCoT a développé une stratégie de montée en puissance à la fois des
transports collectifs (desserte entre les pôles gares par bus régulier de la façade littorale, appui
sur le futur pôle d’émergence du Montreuillois avec à long terme des liaisons, avec
Hucqueliers), mais également des mobilités alternatives et des liaisons douces intégrant
également les enjeux touristiques.
I.3.6
LA CONSULTATION DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIÉES
Sur une liste de 70 PPA consultés (34 Communes et pays limitrophes, les 4 Communautés de
communes du SCoT, 30 PPA et 2 Autres), 24 ont exprimé un avis dans les délais.
La DREAL Nord - Pas-de-Calais s’est exprimée 16 octobre 2013 en précisant qu’aucun avis
n'ayant été formellement produit dans le délai de trois mois, la présente information relative à
l'absence d'observations sera jointe au dossier d'enquête publique.
Les avis des PPA ont été annexés à la « demande de mémoire en réponse » remise au Syndicat
mixte pour le ScoT du pays maritime et rural du montreuillois. Les commentaires en réponse
du syndicat et ceux de la commission d’enquête sont consultables dans l’Annexe.
Le tableau ci-dessous présente une synthèse des avis reçus et une synthèse des commentaires
associés.
AVIS ET PRINCIPAUX COMMENTAIRES
PPA
DDTM Pas-de-Calais
Conseil Régional
Nord - Pas-de-Calais
Mieux prendre en compte les risques en privilégiant la sauvegarde des
personnes
Avis favorable Mieux expliciter la conformité du projet avec la Loi Littoral
sous réserve de Compléter l'analyse des incidences qu'aura le projet sur
la correction des
l'environnement, les grands projets structurants doivent faire l'objet
illégalités
d'un bilan coûts/avantages
suivantes :
Apporter des justifications relatives au foncier à vocation économique
de 25 ha sur la CC du Canton d'Hucqueliers
Mettre en place un compte foncier
Avis favorable Impacts des projets Opalopolis et du site de Colline Beaumont
sur les
Défaut d'inscription du SCOT dans un espace territorial élargi
orientations Pilotage de la programmation et mise en œuvre du projet du pôle du
Réserves sur Montreuillois
points relatifs à
la mise en
œuvre du projet
Modalités et moyens de gouvernance et de suivi de la mise en œuvre
du projet de SCoT au regard de son ambition
Porter attention particulière à l'analyse du développement des
Avis favorable territoires voisins afin de prévenir les incohérences territoriales sur les
Conseil Général
en tenant compte franges du territoire.
de réserves
du Pas-de-Calais
Absence du vélo-route du littoral et des itinéraires équestres
techniques
Regrette que le développement du Port d'Etaples et de l'incidence
touristique et économique ne soit pas mentionné.
Chambre de Commerce
En matière d'énergie, axes de travail pouvant générer de l'activité
Avis favorable
et d'Industrie
économique : filière bois-énergie, activités de méthanisation, en lien
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Côte d'Opale
CC Opale Sud
avec la filière agricole, Eolien on-shore, réflexion sur le
développement des énergies off-shore, activité de machinisme
agricole
Agence de développement pour le territoire du Pays Montreuillois :
favorable à l'organisation d'un « guichet unique », ne souscrit pas à la
création d'une agence de développement stricto sensu.
SCoT adopté
Considérant que les possibilités d'extension prévues pour les
Avis favorable communes rétrolittorales sont insuffisantes (4 ha), demande que
CC
avec la
«Mer et Terres d'Opale»
l'enveloppe foncière réservée à ces communes de la CCMTO soit
remarque :
augmentée
CC
du canton d'Hucqueliers Adopté à l'unanimité
et de ses environs
Rapport n'est pas adopté
CC du Montreuillois
Regrette qu’un effort supplémentaire n’ait pas été fait sur la baisse de l'artificialisation
des sols
Absence de recensement des espaces disponibles dans les enveloppes urbaines
Chambre d'Agriculture Pertinence de consommer 180 HA de terres agricoles en y appliquant une densité de
Région
Nord-Pas-de- seulement 19 emplois/HA ?
Calais
Zone Humide : souhaite un travail au moment des PLU pour que l'activité agricole
présente dans ces secteurs ne soit pas pénalisée
Village bosquet entre les communes de Campigneulles les Petites et Montreuil :
pertinence de localiser à la parcelle l'emplacement des futures constructions au SCOT?
Propriété
Forestière
Nord - Pas-de-Calais Pas d'observations à formuler
Picardie
Mairie de Cucq
Avis favorable
Avis favorable
Demande que la commune soit reconnue pôle d'équilibre au sein
Commune de Verchocq
assorti du rappel
de l'entité Communauté de Communes du Canton d'Hucqueliers
suivant :
Commune de
Souhaite que les observations soient prises en compte : Le DOO ne reprend pas des
Campigneulles
les
éléments du PLU de Campigneulles les Petites concernant différents projets
Petites
Commission
Départementale
de
Avis favorable à l'unanimité
Consommation
d'Espaces Agricoles
Mettre à jour les paragraphes faisant état du projet de Parc, identifier
Parc Naturel Marin des Avis favorable
le Parc au sein des espaces protégées, …, prendre avis du Parc
assorti de
Estuaires Picards et de la
recommandation Le Parc souhaite être étroitement associé à l’élaboration du volet mer.
Mer d'Opale
s et remarques : Il sera amené à émettre un avis formel sur ce volet, qui vaudra SMVM
SYMSAGEB
Remarques sur le diagnostic et préconisation liée à la gestion des eaux pluviales
Aménagement de la Fait part des éléments suivants: l'institution est maître d'ouvrage de l'élaboration du Plan
Vallée de l'Authie
de paysage de la vallée de l'Authie.
CLE souhaite réaffirmer les points suivants : maintenir un dialogue permanent pour la
CLE de la Canche
préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques tout en favorisant
SYMCEA
l'émergence de projets compatibles avec ces enjeux. Les documents d'urbanisme doivent
être conformes au PPR de la Canche approuvé en 2003
Avis favorable
Sa dimension aurait mérité d'être plus grande et étendue au moins
sous réserve des
au Pays des 7 vallées.
corrections
Affaires
Culturelles
correspondant à la Carte TVB : ne fait pas ressortir systématiquement les nombreux
Nord - Pas-de-Calais
prise en compte
parcs paysagers
des observations
Répertorier les antennes afin de rationaliser les implantations
faites ci-contre
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Préfet Maritime de la
Manche et de la Mer du Pas d'observations particulières à formuler.
Nord
Conchyliculture
Normandie / Mer du Pas de remarque à formuler
Nord
Evaluation environnementale lacunaire (air, bruit et sites et sols pollués), enjeux de
Direction de l'Agence santé peu définis ou peu lisibles.
Régionale de Santé Le DOO manque de prescriptions et s'arrête à une énumération d'engagements.
Nord - Pas-de-Calais
Indicateurs d'évaluation/suivi non adaptés aux engagements du territoire et aux 5 grands
objectifs stratégiques du PADD.
Commandement de la
Pas d'observations à formuler
région Terre Nord Est
Transport d'Electricité
Nord Est - Groupe
Observations : Rappels des procédures
Ingénierie Maintenance
Réseau
Les PPA suivants n’ont pas rendus d’avis dans les délais : Sous-Préfet de l'arrondissement de
Montreuil-sur-Mer, Manche Mer du Nord du Conservatoire du Littoral, DIRRECTE Nord Pas-de-Calais, DRAAF Nord - Pas-de-Calais, Cohésion Sociale Pas-de-Calais, Gendarmerie
de, Montreuil –Ecuires, Académie de Lille, Services de l'Education Nationale (DASEN),
Architecte des Bâtiments de France (SDAP 62), Agence de l'Eau Artois Picardie, ADEME Nord
- Pas-de-Calais, Chambre des Métiers Nord - Pas-de-Calais, Maires des communes limitrophes,
Pays des 7 Vallées, Syndicat Mixte du Scot du Boulonnais, Pays des 3 Vallées, Pays de SaintOmer / Syndicat Mixte Lys Audomarois, SmageAa, Défense de l'Environnement dans
l'Arrondissement de Montreuil-sur-Mer, Sauvegarde de la Forêt et des Dunes de la Côte d'Opale
et de Défense de la qualité de vie et de l'Environnement
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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II.
ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
II.1 DÉSIGNATION
D’ENQUÊTE
ET
ATTRIBUTIONS
DE
LA
COMMISSION
La Commission d’Enquête a été désignée par décision de Monsieur le Président du Tribunal
Administratif de Lille, en date du 15/07/2013 sous la référence N° E13000161/59, en vue de
procéder à une enquête publique concernant l’élaboration du schéma de cohérence territoriale
du Montreuillois.
En date du 09/09/2013, Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Lille, sous la
référence N° E13000161/59, décide que :
Article 1 : l’enquête enregistrée sous la référence N° E13000161/59, en vue de procéder à une
enquête publique concerne l’élaboration du schéma de cohérence territoriale du Montreuillois
ainsi que le document d’aménagement commercial.
Les autres articles sont inchangés.
La commission est présidée par Monsieur Michel NIEMANN, demeurant dans le département
du Pas de Calais.
La commission comprend les membres titulaires suivants :
- Madame Chantal CARNEL, demeurant dans le département du Pas de Calais
- Monsieur Edouard NORMAND demeurant dans le département du Pas de Calais
- Le membre suppléant est Monsieur Jean-Paul DANCOINE demeurant dans le
département du Pas de Calais.
II.2 ORGANISATION DE LA CONTRIBUTION PUBLIQUE





Le siège de l’Enquête était au siège du Syndicat mixte du SCoT du Montreuillois, 17
rue Sainte Austreberthe-site Braquehay - 62170 Montreuil-sur-Mer
Les lieux de permanences retenus étaient logiquement les sièges des quatre
communautés de communes
Les quatre sièges de permanences ont été destinataires d’un dossier complet, pour être
mis à la disposition du public, et d’un registre d’enquête sur lequel, toute personne le
souhaitant, avait la capacité de s’exprimer.
Dans les mairies qui n’étaient pas siège de permanence, un CD-Rom comprenant
l’ensemble du dossier a été fourni à la demande de la Commission d’Enquête qui a
concédé que la reprographie et l’envoi des 700 pages du dossier aux soixante - dix
communes était une tâche trop lourde pour les ressources du syndicat et qu’il valait
mieux produire les exemplaires papiers à chaque commune après la fin de la procédure
d’approbation après les éventuelles modifications.
Le public a pu s’exprimer sur les registres ouverts au siège du Syndicat mixte du SCoT
du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, aux sièges des quatre EPCI ; Communauté
de communes du Montreuillois ; Communauté de Communes du canton d’Hucqueliers
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Rapport de la Commission d’Enquête
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et environs; Communauté de Communes « Mer et Terres d’Opale ; Communauté de
Communes Opale Sud ; aux jours et heures habituels d’ouverture au public.
 Les observations pouvaient être adressées par écrit à l’attention du président de la
commission d’enquête au siège de la Communauté de Communes du Pays Maritime et
Rural du Montreuillois et par courrier électronique à l’adresse e-mail suivante :
[email protected]
 Le public pouvait retrouver sur le site l’ensemble du dossier mis à disposition du public
dans les lieux physiques d’accueil sur le site internet du SCoT : SCoT-paysmontreuillois.proscot.fr
TABLEAU DES PERMANENCES
JOURS ET HORAIRES
DE PRESENCE
LIEUX
Communauté de Communes
du Montreuillois
Hôtel de ville de Montreuil
16, Place Gambetta
62170 MONTREUIL SUR MER
Communauté de Communes
du Canton d’Hucqueliers et Environs
Centre Socio – Culturel Intercommunal
9 rue de la Longeville
62650 HUCQUELIERS
Communauté de Communes
« Mer et Terres d’Opale »
Tour de Contrôle de l’Aéroport
62520 LE TOUQUET
Communauté de Communes
« Opale Sud »
Hôtel de Ville de Berck sur Mer
442, rue de l’Impératrice
62600 BERCK SUR MER
Lundi 21 octobre 2013 : 9H à 12H
Mercredi 30 octobre 2013 : 14H à 17H
Samedi 9 novembre 2013 : 9H à 12H
Jeudi 14 novembre 2013 : 14H à 17H
Mercredi 20 novembre 2013 : 14H à 17H
Lundi 21 octobre 2013 : 9H à 12H
Jeudi 31 octobre 2013 : 14H à 17H
Samedi 16 novembre 2013 : 9H à 12H
Mercredi 20 novembre 2013 : 9H à 12H
Lundi 21 octobre 2013 : 14H à 17H
Samedi 2 novembre 2013 : 9H à 12H
Mardi 12 novembre 2013 : 9H à 12H
Mercredi 20 novembre 2013 : 14H à 17H
Lundi 21 octobre 2013 : 9H à 17H
Mercredi 30 octobre 2013 : 14H à 17H
Samedi 9 novembre 2013 : 9H à 12H
Mercredi 20 novembre 2013 : 9H à 12H
II.3 DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE D’ENQUÊTE
II.3.1 REUNIONS PREPARATOIRES ET VISITES DES LIEUX
Les comptes-rendus détaillés sont présentés dans le document « ANNEXES »
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Rapport de la Commission d’Enquête
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 Le 3 septembre de 14h30 à 17h30, une réunion de prise de contact avec Madame
Delenclos et les membres de la commission permit d’évoquer l’organisation complète
de l’enquête publique et sa mise au point lieux d’enquête, arrêté de mise à l’enquête,
affichages, etc.)
La commission d’enquête a souhaité qu’un exemplaire du dossier soit adressé à chaque
commune sous forme de Cd –Rom, dans le souci d’éviter la duplication-papier de 70 dossiers
de 700 pages et par crainte que le téléchargement sur internet par les communes ne puisse se
faire pour certaines en raison de « zones blanches » de couverture.
 Le 7 octobre de 9 h30 à 18h00, une réunion de découverte et d'approfondissement du
dossier a été organisée avec Madame BISSON (représentant le bureau d'étude porteur
du projet) et Madame DELENCLOS.
La matinée a été consacrée à l'exposé du SCoT, de ses objectifs et de leur mise en œuvre. La
commission a fait part de ses interrogations et a demandé des précisions sur l'avancement du
dossier.
L'après-midi a été occupée par la visite des sites où vont être réalisés les projets majeurs ou
sensibles du SCoT. A cette occasion, des vérifications de l'affichage ont été réalisées dans
certaines mairies.
 Le 08 octobre de 9H30 à 18H00, la découverte, in situ, des projets sensibles du dossier
de SCoT s'est poursuivie principalement sur la ville du TOUQUET, et l'après-midi sur
le canton de HUCQUELIERS. La tournée de vérification de l'affichage en mairie a été
complétée.
Les commissaires enquêteurs ont commencé leur analyse sur les avis des PPA,
 Le 10 octobre de 9H30 à 15H00, au domicile du président pour des raisons de
centralité, les trois commissaires enquêteurs ont examiné la proposition d’analyse
synthétique du contenu des documents préparé par le président pour une meilleure
compréhension du dossier par les personnes n’ayant pas le loisir de parcourir l’ensemble
du dossier.
Ils ont précisé, d’un commun accord, les attributions respectives de chacun pour la suite du
travail de la commission.
II.3.2 VERIFICATION AFFICHAGE
 Pendant la visite des lieux sur les sites de :
MONTREUIL (mairie et siège de la communauté de communes), SAINT-JOSSE, LEPINE,
CUCQ, COLLINE-BEAUMONT, HUCQUELIERS (mairie et siège de la communauté de
communes), ZOTEUX, BEZINGHEM, ESTREES, ESTREELLES, ENQUIN sur BAILLON,
INXENT et BEUSSENT
 Sur les lieux de permanence
Les commissaires enquêteurs ont vérifié l’affichage à chaque permanence dans les centres
d’enquête
 Sur les trajets des commissaires-enquêteurs à CAMPAGNE les BOULONNAIS,
ERGNY et MANINGHEM
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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II.3.3 REUNION DE MI- ENQUETE
 Le 15 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à
MONTREUIL. La journée a été consacrée à l'analyse des premières observations
recueillies lors des permanences tenues par les trois commissaires enquêteurs.
II.3.4 REUNIONS DE CLOTURE D’ENQUETE
 Le 21 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à
MONTREUIL : la journée a été consacrée au dénombrement et à la codification des
observations, propositions et contre-propositions portées sur le registre, ou transcrits sur
les lettres et courriers, e-mail joints aux registres recueillis lors des permanences,
notamment celles du 20 novembre où les observations ont été nombreuses. La
commission a commencé le long travail de repérage des thèmes afin de préparer la
rédaction du mémoire en réponse.
Monsieur Léonce DEPREZ député, maire honoraire du Touquet est venu commenter
longuement devant la commission le dossier qu'avait remis son épouse à la permanence du
Touquet le 20 novembre.
 Le 22 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à
MONTREUIL : les trois commissaires ont continué, le matin, le travail d’analyse de
chaque contribution dont la mise en forme a été confiée à Madame CARNEL. La
commission s'est déplacée dans l’après-midi sur les sites de Conchil le Temple et Stella
Plage pour apprécier, de visu, le bien fondé des nombreuses remarques émises sur ces
deux sites.
 Le 26 novembre de 9H30 à 17H30, la commission d'enquête s'est réunie à
MONTREUIL: la journée a été consacrée à l’examen de la demande de mémoire en
réponse déclinée en de nombreux thèmes et rédigée à leur domicile par les commissaires
concernant les observations émises par le public lors des différentes permanences.
A l’issue de la réunion, une copie du procès-verbal de la synthèse des contributions du public
classées par thème et un autre reprenant les avis des PPA classés également par thème da été
remise sous forme d’enregistrement sous clé numérique et un e-Mail a été expédié le soir même
par le président demandant une réponse dans les quinze jours soit avant le 12 décembre 2013.
 Le 11 décembre de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 18h30, la commission d’enquête a
examiné les réponses aux PPA du Syndicat mixte et validé les commentaires qui ont été
émis à la suite par la Commission d’enquête, et qui avait été élaborées en leur domicile.
Elle a été destinataire, sous forme de clé numérique, des réponses du président du
Syndicat Mixte qu’elle a commencé à examiner.
 Le 17 décembre de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 17h00, les membres de la commission
ont examiné, amendé et validé une partie des conclusions et avis.
 Le 19 décembre, les membres de la commission ont terminé leur travail d’examen des
conclusions et avis. Ils ont remis, après présentation des conclusions, les documents :
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rapport, conclusions et avis du SCoT et du DAC et les annexes au représentant du
syndicat mixte
II.4 INFORMATION DU PUBLIC
II.4.1 INFORMATION LEGALE
 Avis : les avis ont été affichés dans l’ensemble des communes du périmètre du SCoT,
Communautés de communes, et Syndicat Mixte du Pays Rural et Maritime du
Montreuillois et durant toute la durée de l’enquête à compter de la réception de l’affiche
distribuée par le Syndicat Mixte.
 Annonces légales : des avis ont été insérés dans la rubrique des annonces légales :
- Voix du nord : des 4 octobre et 22 octobre 2013
- Les Échos du Touquet des 2 octobre et 23 octobre 2013
- Le Journal de Montreuil des 2octobre et 23 octobre 2013
- Le Réveil de Berck des 2 octobre et 23 octobre 2013
II.4.2 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Les documents administratifs et les dossiers de l’enquête publique ont été mis en ligne sur le
site du SCoT du Montreuillois, l’arrêté d’enquête sur le site de la Communauté de Communes
du canton d’Hucqueliers.
II.5 COMPTE-RENDU DES PERMANENCES
II.5.1 MAIRIE DE MONTREUIL-SUR-MER
 Le Lundi 21/10/2013 de 9H00 à 12 H 00.
Affichage de l’avis d’enquête apposée sur la porte vitrée de l’entrée principale de la mairie.
Le local du commissaire-enquêteur est situé en face de l’entrée principale de la mairie et il est
accessible aux personnes handicapées.
Visite de Madame Céline Delenclos venue remettre au Président de la CE, copie d’un avis
expédié par Monsieur Roger Delval et son épouse, habitant Colline-Beaumont à l’adresse email de l’enquête et qui s’inquiètent de l’importance du projet de Colline-Beaumont par rapport
à la taille de la commune.
Le mail sera joint au registre du Syndicat Mixte, siège de l’enquête.
 Le Mercredi 30/10/2013 de 14H00 à 17H00
Visite d’un professionnel de la construction qui a examiné particulièrement les densités de
logements par Ha, prévues dans chaque pôle, et n’a pas désiré s’exprimer sur le registre.
 Le Samedi 09/11/2013 de 9H00 à 12H00
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Deux personnes se sont présentées et se sont renseignées pour l’envoi d’une contribution écrite
qui sera adressée au président de la commission d’enquête.
Les thèmes qui seront peut-être évoqués dans ces courriers par le premier interlocuteur seront
la densité imposée pour la construction de logements en milieu rural et les extensions
d’urbanisation sur des terrains de haute valeur agronomique.
Le deuxième interlocuteur se propose d’insister sur les retards constatés sur le territoire par
rapport à certains autres territoires de la région.
Entretien avec Monsieur le Maire de Montreuil-sur-Mer en fin de permanence.
 Le Jeudi 14/11/2013 de 14H00 à 17H00
Affiche toujours apposée sur la porte vitrée de la mairie
Visite n° 1 - Entretien avec Monsieur Jean-Claude ALLEXANDRE, maire de Campigneulles
les Petites qui dépose une lettre du 12 novembre 2013 accompagnant une délibération du
Conseil Municipal du 07 novembre 2013 donnant un avis défavorable au projet ; en raison
d’une non-prise en compte des différents projets de zones à urbaniser et d’une densité trop forte
de logements par ha ainsi que d’autres appréciations.
Visite n°2 – Madame Tony TURNER, de nationalité Britannique avec l’aide d’un agent
municipal qui fit fonction de parfaite traductrice est venu se renseigner sur la hiérarchie du
document et sa consultation après approbation.
Elle a également déposée une fiche sur la Renouée du Japon, particulièrement invasive et
dangereuse pour les vieilles pierres du Montreuillois où elle aurait fait son apparition.
Visite n° 3 – Un habitant de Beaumerie-St Martin est venu se renseigner sur les ZNIEFF,
consultera le SRCE en cours d’enquête publique et envisage de présenter une observation.
 Le Mercredi 20/11/2013 de 14h00 à 17H30
Visite n°1 - Monsieur le maire de Campigneulles les Grandes vient déposer un avis unanime de
ses conseillers municipaux défavorable au projet de SCoT
Visite n°2 - Un représentant du cabinet SIL dépose une lettre accompagnée de documents.
Visite n°3 de Monsieur Daniel VENDEMBROUCQUE qui entretient le président d’une lettre
déposée sur le registre du Touquet
Visite n°4 de Monsieur David FACON qui présente un dossier joint au registre
Visite n°5 de Monsieur Marc EVERARD, directeur du GDEAM qui expose les grandes lignes
d’une contribution écrite de 40 pages.
II.5.2 SIEGE DE LA CCTMO AU TOUQUET
 Le Lundi 21/10/2013 de 12H00 à 17H00.
Affiche de l’avis d’enquête présent.
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Le local du commissaire-enquêteur est situé en face de l’entrée principale et il est accessible
aux personnes handicapées.
3 visites et un appel téléphonique :
Visite 01 : Monsieur Carbillet, président de « Ports Nature Canche Etaples-Le Touquet et
Monsieur Desprez, désirent déposer des observations écrites lors d’une prochaine permanence.
Les thèmes évoqués sont la valorisation de la mer et le manque de cohérence du ScoT
Visite 02 : Monsieur Grégory Golliot, Directeur de l’Intermarché de Cucq, souhaitait retrouver
une carte avec la répartition des surfaces commerciales. Cette carte avait été montrée lors des
réunions de concertation sur le commerce
Visite 03 : Madame et Monsieur Petit-Kouczyk adeptes de la marche nordique souhaitaient
savoir si des circuits adaptés à leur sport avaient été intégrés dans le SCoT. Ils envisagent de
préparer une observation écrite qui sera déposée dans le registre.
Ces personnes s’étaient présentées auparavant à la mairie de Cucq qui avait répondu ne pas
avoir de dossier.
Commentaire de la commission d’enquête : Alertée par nos soins, Madame Céline Delenclos
directrice du Syndicat Mixte nous a fourni l’accusé réception de la Mairie de Cucq qui indique
que le courrier comprenant le Cd-Rom a été reçu le 19 octobre. Il s’agit donc d’un problème
de circuit administratif interne à la mairie de Cucq.
 Le Samedi 02/11/2013 de 09H00 à 12H00
Affiche de l’avis d’enquête présent.
4 visites regroupant 10 personnes
Visite 01 : Monsieur JP Pruvot (propriétaire du terrain porteur du projet d’écotourisme à
Colinne-Beaumont), accompagné de Maître Roche.
Ils ont présenté le projet et ont déclaré vouloir adresser un dossier à la commission d’enquête.
Visite 02 : Madame Christine Rudié accompagnée d’une personne et Monsieur et Madame
Gogul, propriétaires de résidences secondaires à Stella, ont présenté leur désaccord au sujet du
projet de Stella. Un courrier ou un mail sera transmis à la commission.
Visite 03 : Madame Jocelyne Legrand et Monsieur et Madame Caron André, propriétaires et
résidents permanents à Stella, ont présenté leurs arguments au sujet du projet de Stella. Chacun
d’eux a déposé un courrier dans le registre.
Visite 04 : Monsieur et Madame Detave, propriétaires de résidences secondaires à Stella, ont
présenté leurs arguments au sujet du projet de Stella. Un courrier ou un mail sera transmis à la
commission.
 Le Mardi 12/11/2013 de 9H00 à 12H00
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Affiche de l’avis d’enquête présent. (visible depuis l'extérieur du bâtiment)
5 visites mais 3 seulement ont laissé un commentaire ou ont décliné leur identité.
Visite 01 : Monsieur et Madame VASSEUR de BREXENT- ENOCQ approuvent le fait que
l'on ne puisse pas construire sur les zones inondables, mais regrettent le fait que les zones
constructibles ne soient pas réparties sur l'ensemble des communes rurales (dans le secteur de
Montreuil tout est attribué à Campigneulle les Petites).
Visite 02 : Monsieur Luc CARBILLET, président de Port Nature Canche, expose son souhait
de voir se réaliser un Schéma de Mise en Valeur de la Mer: il souhaiterait l'aménagement d'un
port nature en eaux profondes et la réalisation d'un sentier piétonnier qui amèneraient beaucoup
de tourisme. Il dépose à cet effet un volumineux dossier exposant ses propositions.
Visite 03 : Madame PETIT-KONCZYK présidente de l'association de marche nordique remet
un dossier exposant son souhait de voir se désenclaver la commune de STELLA PLAGE par
des liaisons douces forestières permettant la marche et que la forêt ne soit réservée qu'aux seuls
chasseurs et cavaliers.
 Le Mercredi 20/1/2013 de 14H00 à 17h00
Visite n°1 de Monsieur LEQUIEN Gilles émettant des observations sur OPALOPOLIS et la
construction de logement au Touquet qui seraient construits sur une zone inondable ; il craint
par ailleurs que le projet OPALOPOLIS génère un afflux de circulation dans un secteur déjà
très sensible
Visite n°2 de Monsieur Daniel VANDEMBROUCQ qui remet un dossier de sept pages sur
différents aspects du SCoT.
Visite n°3 de Madame Léonce DEPREZ remettant un dossier volumineux de 42 pages exposant
le point de vue de son mari sur le SCoT.
Visite n°4 de Monsieur Jean Gillet qui remet une réflexion sur le ScoT
Visites des maires de Frencq, Cormont, Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq et
Lefaux qui viennent remettre chacun un dossier exposant leur particularité de communes
rétrolittorales et rurales.
Remise d’un fax envoyé par Monsieur Vincent MAQUINGHEM par l’intermédiaire de la
communauté de Communes
II.5.3 MAIRIE DE BERCK
 Le Lundi 21/10/13 de 9H00 à 12H00 et de 14h00 à 17h00.
Conditions d'accueil très satisfaisantes avec bureau au rez-de-chaussée, fléchage depuis le hall
et la grande affiche jaune scotchée sur la porte(les personnes ne pouvaient pas se tromper).
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Trois personnes sont venues l'après-midi (toutes de Colline Beaumont) de 14H00 à 16H30 ; la
discussion, très courtoise avec chacune d'entre elles, portait sur le SCoT, son articulation avec
le PLU, différence entre PLU i et P LU, assainissement, rôle du zonage et des SPANC.
Aucune n'a désiré mettre une observation sur le registre, mais les trois ont déclaré être en train
de préparer une intervention écrite qu'elles adresseront à la commission d’enquête.
Parmi elles figurait Monsieur MAILLARD, président de l'association de Défense des Collinois
qui a pu télécharger le dossier, sur les indications de Madame DELENCLOS.
Madame DELENCLOS avait prévenu, le matin, de sa venue probable.
Commentaire de la commission d’enquête : Suite certainement à un fâcheux copié-collé dans
la rédaction de l’arrêté, donc dans la composition des affiches, il ne fut pas possible en raison
des différentes parutions de supprimer la permanence de l’après-midi qui n’était pas
initialement prévue.
 Le Mercredi 30/10/2013 de 14H00 à 17H00
Affichage de l'avis d'enquête dans le hall d'entrée de la mairie (il n'y a pas de panneau à
l'extérieur) Conditions d'accueil très satisfaisantes avec bureau au rez-de-chaussée, fléchage
depuis le hall et la grande affiche jaune scotchée sur la porte(les personnes ne pouvaient pas
se tromper).
Pas de visites ni observations portées sur le registre.
 Le Samedi 09/11/2013 de 9H00 à 12H00
Visite 01 : Madame BLIN Colette de CONCHIL LE TEMPLE , agricultrice ,craint que le projet
de camping de Monsieur PRUVOT ,sur COLLINE BEAUMONT, générera des problèmes
d'assainissement comme c'est déjà le cas à CONCHIL le TEMPLE et provoquera un afflux
d'eau sur les parcelles riveraines et situées en contre bas qu'elle ne pourra plus utiliser pour le
pacage du bétail.
Visite 02 : Monsieur BLIN Jean-Yves de COLLINE- BEAUMONT, agriculteur et conseiller
municipal dans la commune, s'oppose au projet de complexe touristique de plein air. Il craint
des risques de pollution pour les pâtures en contre bas qu'il exploite et ne pourra plus utiliser
pour ses vaches. (Par référence au camping de la vache verte de CONCHIL le TEMPLE
exploité par la même personne et qui connait des problèmes de pollution.)
Visite 03 : Monsieur MAILLARD président de l'association pour le maintien de la qualité de
vie des Collinois, remet une lettre rédigée par Monsieur CARPENTIER René exposant son
opposition au projet de complexe touristique de plein air.
Monsieur MAILLARD de COLINE-BEAUMONT, remet ce jour un dossier volumineux qui
explique les griefs de son association sur le SCoT et plus particulièrement son opposition au
projet de complexe touristique de plein air projeté sur la commune
 Le Mercredi 20/11/2013 de 9h00 à 12H00
Visite n°1 de Monsieur Vincent Macquinghem qui vient s’exprimer sur le registre.
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Visite n°2 de Monsieur Alain GOILLON et Annie DELATTRE, adjoints au maire de Berck qui
exposent sur le registre leur avis sur les éoliennes OFFSHORE au large de BERCK.
Visite n° 3 de Monsieur Jacques BRAEMS qui dépose sur le registre ses craintes sur le dossier
de construction de Stella Plage et ses réflexions sur les capacités d’accueil du territoire. Il
expose aussi la situation des habitants de STELLA PLAGE au regard de la communication
numérique et de l'assainissement. Il s'inquiète par ailleurs des répercussions sur la fiscalité des
différents projets.
Visite n°4 de Madame Bernadette JADOT, conseillère municipale à Berck qui expose sur le
registre son avis sur les éoliennes OFFSHORE au large de BERCK qui dépose également une
lettre rédigée par Monsieur Alain Cornu traitant également des éoliennes.
Visite n° 5 de Monsieur Jean-Paul PRUVOT qui écrit sur le registre, son souhait d’être, entendu
par les membres de la commission pour les entretenir du projet d’hôtellerie de plein air de
Colline –Beaumont et dépose une lettre en son nom propre et une autre de Monsieur et Madame
Gérard JEGOU traitant du même sujet
Visite n° 6 de Monsieur SKADLUBOWICZ qui dépose un dossier de neuf pages, faisant part
de ses préoccupations sur le projet de camping de COLLINE BEAUMONT.
II.5.4 CENTRE CULTUREL DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU
CANTON D’HUCQUELIERS ET ENVIRONS
 Le Lundi 21/10/2013 de 9H00 à 12H00 :
Affichage en place, bureau nommé « Permanence » au rez-de-chaussée
Aucune visite
 Le Jeudi 31/10/2013 de 14H00 à 17H00
Affichage en place.
Le bureau nommé « Permanence » était occupé par une permanence hebdomadaire du jeudi
(mission locale ?), aucun autre bureau n’étant libre, le commissaire enquêteur a été invité à se
rendre à la Communauté de Communes du Canton d'Hucqueliers situé 14 Grand-Place à
Hucqueliers où un bureau lui a été attribué au premier étage.
Pas de visites ni observations portées sur le registre.
Commentaire de la commission d’enquête : Elle regrette cette organisation qui semble faire
peu de cas de la bonne tenue du débat public.
 Le Samedi 16/11/2013 de 14h00 à 17h00
Visite de Monsieur Warin de Saint Josse qui s’entretient de la qualification de Saint Josse en
qualité de commune littorale avec le commissaire-enquêteur
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 Le Mercredi 20/11/13 de 09H00 à 14h00
Aucune visite
II.6 CLIMAT DE L’ENQUÊTE
L’enquête s’est déroulée dans le meilleur esprit de partenariat entre les la commission d’enquête
et le Syndicat Mixte, sans aucune tentative de rétention d’information et dans le même esprit
avec les différentes administrations consultées par la commission d’enquête.
Les conditions d’accueil du public font l’objet de remarques particulières dans les conclusions
et avis.
II.7 CLOTURE DE L’ENQUÊTE
Elle a été effective le 20 novembre à 24h00 à la suite de la prise en compte d’e-mails parvenus
sur le site dédié à l’enquête du Syndicat Mixte.
Les certificats d’affichage des mairies sont restés à la disposition du Syndicat Mixte.
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III.
LA CONTRIBUTION PUBLIQUE
III.1 LA RELATION COMPTABLE DES OBSERVATIONS
Au total 56 personnes physiques ou morales ont déposé 62 contributions au cours de l’enquête.
LIEU ET MODE
DE DEPOT
Registre
Courrier dans
Registre
Orale
Courriel
Lettre
Total général
SYNDICAT
MIXTE
TOTAL
BERCK
HUCQUELIERS
LE TOUQUET
MONTREUIL
8
1
2
1
11
15
7
31
9
1
17
1
17
9
11
7
1
13
8
18
62
Les dépositions, parfois très longues et abordant des sujets très différents, ont été dépouillées,
analysées, segmentées en 123 Observations suivant 33 thèmes et codifiées par:
 Lieu de dépôt :
MON : Communauté de Communes du Montreuillois
HUC : Communauté de Communes du Canton d’Hucqueliers et Environs
LTQ : Communauté de Communes « Mer et Terres d’Opale »
BCK : Communauté de Communes « Opale Sud »
SMM : Syndicat Mixte du Montreuillois
 Mode de dépôt :
R : contribution écrite sur le registre
C : courrier déposé dans le registre
Em : courriel
L : Lettre adressée à la commission d’enquête
 Numéros d’ordre : pour le rang de la contribution et la segmentation des thèmes
REGISTRE
DEPOSANT
ECRIT
COURRIER
LETTRE
et
MAIL
Nombre Observations
à traiter suivant thèmes
REGISTRE DU SYNDICAT MIXTE DU MONTREUILLOIS
SMM-eM-01
A
A
1
SMM-eM-02
Mme Detave Nadine
1
SMM-eM-03
Mr Rouzé Benoit
2 : SMM-eM-03-01 à 02
SMM-eM-04
Mme Delannoy Catherine
2 : SMM-eM-04-01 à 02
SMM-eM-05
Mr Zorzi Romain
1
SMM-eM-06
Melle Gallet Euphémie
1
SMM-eM-07
Mr Pruvot Hubert Olivier
1
SMM-eM-08
Mr Maillard Marcel
1
SMM-eM-09
Mr Ducoté Bernard
1
Mr Delval Roger
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Mr Delporte Gérard
Mr Pillain Vincent
Association les Brigantins
Mr Ghestem Guy
Mme Rudié Christine
Mr Jacques Gosselin
Mr Waryn Pierre
Association CUCQ
TREPIED STELLA 2020
Ville Etaples
18
Mr et Mme Capelle
1
Mr Vasseur
Mr Lequien Gilles
Mr Macquinghem Vincent
Mr Macquinghem Vincent
Mr Macquinghem Vincent
Mr Goillon et Mme
Delattre
Mr Braems Jacques
Mr Braems Jacques
Mme Jadot Bernadette
Mr Pruvot Jean-Paul
Mr Carpentier René
Mme Blin Colette
Mr Blin Jean-Yves
Association Collinois
Mr Macquinghem Vincent
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SMM-L-05
2 : SMM-L-05-01 à 02
SMM-L-06
1
SMM-L-07
1
SMM-eM-11
SMM-L-01
SMM-L-02
SMM-L-03
11 Courriels
7 Lettres
REGISTRE DU CANTON D’HUCQUELIERS
HUC-R-01
1
0
0
REGISTRE DE LA CC Mer et Terres d’Opale
LTQ-R-01
LTQ-R-02
PORTS NATURE CANCHE
ÉTAPLES-LE TOUQUET
Mme Petit-Konczyk
Mr Vandembroucq Daniel
Mr Deprez Léonce
Mr Gillet Jean
Mairie Frencq
Mairie Cormont
Mairie Maresville
Mairie Longvilliers
Mairie Tubersent
Mairie Brexent Enocq
Mairie Lefaux
Mr Macquinghem Vincent
Mme Legrand Jocelyne
Mr et Mme Caron André
17
SMM-L-04
1
1
1
1
1
1
SMM-eM-10
LTQ-C-01
LTQ-C-02
LTQ-C-03
LTQ-C-04
LTQ-C-05
LTQ-C-06
LTQ-C-07
LTQ-C-08
LTQ-C-09
LTQ-C-10
LTQ-C-11
LTQ-C-12
LTQ-C-13
LTQ-C-14
LTQ-C-15
2
15
REGISTRE DE LA CC Opale Sud
BCK-R-01
BCK-R-02
BCK-R-03
BCK-R-04
BCK-R-05
BCK-R-06
BCK-R-07
BCK-R-08
BCK-C-01
BCK-C-02
BCK-C-03
BCK-C-04
BCK-C-05
Rapport de la Commission d’Enquête
21 Observations
5 : HUC-R-01-01 à 05
5
1
3 : LTQ-R-02-01 à 03
3 : LTQ-C-01-01 à 03
5
5
4
4
4
4
4
4
4
1
: LTQ-C-03-01 à 05
1
: LTQ-C-05-01 à 05
: LTQ-C-06-01 à 04
: LTQ-C-07-01 à 04
: LTQ-C-08-01 à 04
: LTQ-C-09-01 à 04
: LTQ-C-10-01 à 04
: LTQ-C-11-01 à 04
: LTQ-C-12-01 à 04
1
1
1
50
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
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BCK-C-06
BCK-C-07
BCK-C-08
BCK-C-09
8
9
REGISTRE DE LA MAIRIE DE MONTREUIL
Mr Macquinghem Vincent
MON-R-01
Campigneulles les Petites
MON-C-01
Mr Béthouart Gérard
MON-C-02
Campigneulles les Grandes
MON-C-03
Mr Lacroix JP
MON-C-04
Mr Facon David
MON-C-05
GDEAM
MON-C-06
Mr Macquinghem Vincent
MON-C-07
8
1
7
0
11 Courriels
Mr Skadlubowicz
Mr Cornu
Mr Pruvot Jean-Paul
Mr Jegou Gérard
17
TOTAL
12
31
7 Lettres
Soit 61 Contributions + 1 Orale
2 : BCK-C-06-01 à 02
1
1
1
18
1
1
1
1
1
9 : MON-C-05-01 à 09
16 : MON-C-06-01 à 16
1
31
125
125 observations
à traiter
+ 1 orale
III.2 ANALYSE STATISTIQUE DES OBSERVATIONS
Le nombre de contributions a été équilibré entre les sites de Berck et du Touquet (17
contributions).
Pour Montreuil la participation a été plus faible avec 8 contributions. Il est vrai aussi que le
public pouvait adresser le courrier au syndicat mixte localisé sur Montreuil (7 lettres y ont été
expédiées ou déposées).
Nous noterons une très faible participation, réduite à 1 seule contribution, sur Hucqueliers.
La transmission par mail a permis de recueillir 11 dépositions.
Les observations du public ont été fortement inspirées par 2 des grands projets présentés dans
le dossier du SCoT (23% des observations en font écho) : l’aménagement du projet d’hôtellerie
de plein air à Colline-Beaumont et la construction de 600 logements en front de mer à Stella
Plage.
Ensuite l’urbanisme en général (cohérence, inégalité de traitement, logements, méthodologie
de quantification des espaces urbains, milieux bocagers, consommation d'espace) a été
largement abordé avec 18% des observations.
La loi Littoral avec ses thématiques espace proche rivage, extension limitée, espaces
remarquables, coupures d'urbanisation pèse pour 7% des contributions mais elle a déjà été très
largement abordée dans les réactions suscitées par le projet de Stella.
La demande de mémoire en réponse, adressée au Président du Syndicat Mixte du Montreuillois,
a été structurée suivant les 33 axes qui se sont dégagés des contributions du public et qui sont
listés ci-dessous :
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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Nombre
d’observations
%
PROJET COLLINE BEAUMONT
17
13,49%
COHERENCE INEGALITE DE TRAITEMENT
10
7,94%
PROJET STELLA
10
7,94%
LOGEMENTS
8
6,35%
PRESCRIPTIONS
8
6,35%
PROCÉDURES
8
6,35%
DEMOGRAPHIE
7
5,56%
NATURE ENVIRONNEMENT
5
3,97%
EAU : RESSOURCE - POLLUTION - INONDATION
4
3,17%
ACTUALISATION DES DONNEES
3
2,38%
CONTENU GENERAL ET ORIENTATIONS
3
2,38%
EOLIENNES
3
2,38%
ESPACE PROCHE RIVAGE - EXTENSION LIMITEE
3
2,38%
ESPACES REMARQUABLES
3
2,38%
PORT
3
2,38%
SCHEMA DE MISE EN VALEUR DE LA MER
3
2,38%
VOLET AGRICOLE
3
2,38%
TRANSPORT - DEPLACEMENTS - LIAISON DOUCE
3
2,38%
ACCUEIL DANS LES PERMANENCES
2
1,59%
DECHETS
2
1,59%
DELIBERATIONS DES COMMUNES
2
1,59%
ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC
2
1,59%
FILIERE BOIS
2
1,59%
LOI LITTORAL
2
1,59%
AUTRES PROJETS
2
1,59%
AIRE D'ACCUEIL
1
0,79%
CONSOMMATION D'ESPACE
1
0,79%
COUPURE D'URBANISATON
1
0,79%
EMPLOI
1
0,79%
MÉTHODOLOGIE DE QUANTIFICATION DES ESPACES URBAINS
1
0,79%
MILIEUX BOCAGERS
1
0,79%
OUVERTURE DU TERRITOIRE SUR LES TERRITOIRES LIMITROPHES
1
0,79%
1
126
0,79%
100%
THEMES ABORDES DANS LES CONTRIBUTIONS
TOURISME
TOTAL GENERAL
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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III.3 ANALYSE QUALITATIVE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DU
MÉMOIRE EN RÉPONSE
Le résumé des observations du public et les réponses apportées par le président du syndicat
mixte commentées par la commission d’enquête sont présentés ci-dessous.
III.3.1 ACCUEIL DANS LES PERMANENCES
III.3.1.1 HUC-R-01-05 - Mr et Mme CAPELLE
Monsieur et Madame CAPELLE indiquent que la consultation du dossier dans le hall du Centre
Social sur « une chaise » n’est pas propice à la concentration ; le dossier est « déjà illisible et
indéchiffrable pour les novices »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Nous sommes désolés de cette situation. Dommage que ces personnes n’aient pu profiter des
différentes solutions proposées à la fois pour une consultation plus propice à la concentration
(autres temps de consultation, site internet…) et pour quelques explications par une rencontre
avec les commissaires enquêteurs.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Un bureau dédié à l’enquête pour garder une certaine confidentialité aurait été le bienvenu.
La possibilité de tenir les permanences en un lieu unique aurait marqué la considération de la
communauté de communes envers le public et sa réelle implication dans le dossier qui concerne
les communes qui lui ont confié les « clés du véhicule ».
III.3.1.2 BCK-C-06-02 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20 novembre
2013.
le 21/10/2013 je suis passé à la mairie de Berck pour m'informer sur le déroulement de
l'enquête du SCoT et j'ai rencontré le Commissaire-enquêteur qui était très disponible et
courtois. Le dossier étant très volumineux, je pouvais le consulter également pendant les
permanences des mairies concernées, sur un support CD.
J'ai fait part à Mr Normand, Commissaire-enquêteur, de mes inquiétudes concernant le projet
de camping à Colline-Beaumont et mon manque de confiance vis à vis des différents
intervenants. Il m'a d'ailleurs invité à faire connaître par écrit ces éléments.
Le 23/ 10/2013 je suis passé à la mairie de Colline-Beaumont pendant la permanence
de mairie de 18h30 à 19h30 (1 heure). Dossier sur CD du SCoT pas reçu à la mairie de CollineBeaumont. Proposition de consulter le dossier sur le site du syndicat mixte de Montreuil. À
noter l'ampleur du document et 1 heure de permanence pour en prendre connaissance.
Le 14/ 11/2013 mairie de Berck s/mer, pas possible de consulter le dossier du SCoT car
la salle destinée à la consultation n'est pas disponible et ce pour la journée.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Nous sommes désolés de cette situation. Le CD du SCoT a été transmis en Mairie de Colline
Beaumont par courrier en date du 18 octobre 2013 mais l’accusé réception indique
effectivement une réception en date du 24 octobre 2013. Différentes possibilités étaient offertes
pour la consultation du document : site internet dédié au SCoT ; autres temps de permanence
et dans différents lieux.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique avait fait ce choix de la proximité, la municipalité de
Colline Beaumont aurait dû élargir ses horaires en conséquences pour permettre le débat
démocratique, la mairie de Berck aurait dû mettre le dossier à la disposition de Monsieur
SKADLUBOWICZ Dominique dans un autre local de la mairie.
Les maires concernés ne manqueront pas d’en tirer les conséquences pour les prochaines
enquêtes publiques se déroulant dans la « maison commune ».
III.3.2 CONTENU GENERAL ET ORIENTATIONS
III.3.2.1 SMM-eM-03-01 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013
Monsieur Rouzé émet un avis favorable pour les raisons suivantes : échelle pertinente et
cohérente, maitrise du foncier, rendre plus accessible le logement à la population locale,
atténuer la spéculation, tient compte des enjeux et des objectifs environnementaux en préservant
les ressources et limitant la consommation démesurée des terres agricoles et espérer de
développer une nouvelle offre économique en panne sur le territoire, masquée par les 3 piliers
de l’activité du territoire que sont Valéo, le tourisme et le secteur hospitalier.
Il souhaite que le SCoT soit le socle commun à une collectivité plus élargie en organisant ces 4
communautés de communes afin que cette entité soit plus représentative auprès des instances
régionales, nationales et plus concurrentielles face aux communautés d’agglomérations et
urbaines de notre région.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Les élus du SCoT remercient Monsieur ROUZE qui décrit la stratégie comme ils l’ont conçue,
rendant son adhésion au projet d’autant plus appréciable.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête prend acte de la satisfaction du président du syndicat mixte
III.3.2.2 LTQ-C-05-03 - Monsieur GILLET Jean
Extrait du courrier : « Mais après étude de cet énorme document proposé à l'enquête, on reste
avec l'impression qu'il n'est pas question de faire un S.C.O.T. qui réponde en général aux vœux
des populations, mais que ce soit un nouvel instrument imposé « d'en haut » où la loi, les
règlements, la nature commandent, et où l'économie, l'industrie, le commerce et le maintien des
populations subissent.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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Mais ma lecture a certainement été superficielle ! Malgré tout, la première impression est
souvent la bonne .... !»
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Affirmation engageant son auteur auquel les élus du SCoT ne prétendent pas contester la
sincérité.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Les thèmes exposés par Monsieur GILLET doivent pouvoir s’harmoniser et ne sont pas
contradictoires.
Le développement économique doit se faire dans un environnement agréable.
III.3.2.3 MON-C-05-02 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
« A lire entre les lignes, on s'aperçoit que la vocation que le SCoT attache à notre territoire
s'inscrit dans un phénomène que l'on observe dans d'autres régions : devenir la nouvelle grande
banlieue dortoir de la région parisienne (grâce à un hypothétique TGV qui viendra encore grever
les finances publiques) et de la région de Lille (idem avec la densification du réseau routier qui
devra s'ensuivre). La création de cette «ville nouvelle» au sud de Montreuil illustre l'idéologie
du développement exponentiel et éternel qui a accompagné les « trente glorieuses » :
urbanisation à outrance, infrastructures et zones commerciales démesurées. Un projet comme
Opalopolis, pensé il y a plusieurs décennies comme un pôle technologique et industriel, n'est
plus du tout en phase avec la situation économique actuelle. Il se retrouvera de fait consacré
essentiellement à l'implantation d'entrepôts logistiques et de zones commerciales, qui ne
produisent rien et contribuent au contraire, dans une vision à court terme, à aggraver notre
situation de dépendance et de déficit budgétaire au niveau national. Notre territoire ne peut plus
se permettre une densification des infrastructures dans une région déjà saturée, notamment en
raison de sa morphologie générale : une façade maritime où l'on ne peut pas construire de routes
ou de lignes de chemin de fer.
La philosophie qui aurait dû animer les concepteurs du SCoT aurait dû être non pas celle de la
croissance exponentielle et éternelle du BTP (on voit où cela a mené l'Espagne) et du commerce
de type hypermarchés et autres zones commerciales (qui détruit silencieusement dans le petit
commerce autant d'emplois qu'il en crée dans le grand) mais celle de la recherche d'un équilibre
et d'une innovation vraiment en phase avec la nécessité du « développement durable ». Ce n'est
pas le cas.»… « D'une manière générale, on ne peut que déplorer que, malgré quelques timides
interrogations sur les conséquences de ce modèle, le SCoT reste profondément marqué par
l'idéologie du développement exponentiel et éternel qui a marqué les 60 dernières années alors
que le défi à relever à présent consiste à rechercher un équilibre au niveau des territoires.
Relever ce défi exige que l'on commence à faire preuve d'imagination et de capacité
d'innovation plutôt que reproduire ad vitam aeternam les vieilles recettes des 30 glorieuses qui
ne sont plus en phase avec les réalités actuelles et ont largement fait la preuve de leur échec
dans la plupart des domaines essentiels : chômage endémique, crises à répétition, pollutions
diverses, surexploitation des ressources ... »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Affirmation engageant son auteur auquel les élus du SCoT ne prétendent pas contester la
sincérité mais dont nous contestons l’interprétation.
Le pôle Montreuillois n’a pas vocation à devenir « une ville nouvelle »et le concept de « village
bosquets » induit une déclinaison phasée en fonction de besoins et avec un objectif de mixité
fonctionnelle avec des services, des commerces de proximité et des activités artisanales non
nuisantes dans le tissu.
Le projet « Opalopolis » a été entièrement repensé sur un positionnement sur des TPE/TPI et
PME/PMI (accueil d’activités artisanales et industrielles et / ou fortement tertiarisées) ; la
ZACOM « Opalopolis » étant définie sur un maximum de 5/8ha.
Pour ce qui concerne le commerce, le SCoT indique dans la partie 2.3.4et 2.3.5 « favoriser le
développement du commerce dans les centralités urbaines » avec une organisation du
développement du commerce et en articulation avec les transports.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête donnera son avis dans les documents 2 et 3 sur le pôle montreuillois.
Le nouveau positionnement sur le projet OPALOPOLIS aurait mérité d’être précisé dans le
document, à moins que cela soit très récent.
III.3.3 OUVERTURE DU TERRITOIRE SUR LES TERRITOIRES LIMITROPHES
III.3.3.1 MON-C-06-01 – GDEAM
Il nous semble que le SCoT manque à une de ses obligations fondamentales: situer la vocation
de ce territoire dans le contexte régional, ce qui aurait permis d'éclairer de manière plus
circonstanciée sa vocation première dans une région très urbanisée où les espaces naturels sont
tombés à 10 à 15 pour cent au plus, selon si la rigueur avec laquelle on sélectionne ce qu'on
retient en termes d'espaces naturels. Cette vocation "montreuilloise" dans un contexte élargi, un
contexte qui a plus de sens, le projet est quasi muet.
Il est de la même façon muet sur la coordination avec les autres SCoT, notamment ceux du
Boulonnais et des 7 vallées avec lesquels il partage tant d'enjeux. Cette logique territoriale
étriquée conduit à bien des aberrations.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le PADD dont c’est l’objet positionne de manière particulièrement claire le territoire dans la
grande région, et pas seulement à l’échelle administrative NPDC ou France. Il définit une
vocation littorale et rurale spécifique ‘autour du bien vivre et comme « laboratoire » pour une
autre manière « pas seulement » touristique d’envisager un mode de vie et de développement
littoral.
Le PADD indique clairement l’objectif de préservation des infrastructures naturelles, à la fois
comme enjeu d’intégration au mode de développement et comme soutien fondamental à
préserver dans le cadre de l’attractivité du territoire.
Concernant la gestion concrète, le SCoT définit le cadre règlementaire de la protection et du
« fonctionnement » spatial de ces espaces. La remarque est pertinente si elle se situe au niveau
des actions à mener de concert dans la coordination de la gestion des estuaires et de la TVB
avec les territoires limitrophes.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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Le PNM, les SAGE et l’Inter SCoT seront les acteurs de cette coordination de la gestion
environnementale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Le développement du territoire dépend évidemment des actions menées sur son périmètre mais
aussi de l’évolution des espaces voisins ou en liens directs, et à ce propos la Commission
d’Enquête pense que le SCoT n’a pas pris suffisamment en compte les territoires voisins et
limitrophes en particulier sur des thèmes majeurs transversaux comme les transports, le
littoral, le tourisme, le commerce, les grands projets…
La commission estime que les interfaces spatiales auraient dû être prises en compte dès
l’élaboration du dossier.
En effet le littoral est partagé, les espaces paysagers sont partagés, un estuaire est partagé, les
bassins versants des fleuves et rivières sont partagés, les routes sont partagés ainsi que leur
trafic.
Naturellement les actions communes de gestion seront à partager entre les différents périmètres
administratifs qui ne coïncident pas toujours avec la géographie humaine.
Espérons que le Pôle métropolitain Côte d'Opale (29 intercommunalités, 5 zones d’emplois: la
région Flandre-Dunkerque, le Boulonnais, le Calaisis, l’Audomarois et le Montreuillois)
palliera à ce manque.
Les agences du Littoral Côte d’Opale ont été missionnées sur l’émergence d’une démarche
inter Scot à l’échelle de ce territoire avec pour objectifs :
- Partager le contenu des sept SCoT couvrant la Côte d’Opale (grille d’analyse des
enjeux et objectifs de chacun des documents, lexique des termes)
- Consolider le système d’observation littorale (harmonisation des indicateurs de suivi et
d’évaluation, partage des éléments prospectifs)
- Harmoniser les objectifs de politiques publiques d’aménagement du territoire sur les
sujets relevant de l’échelle métropolitaine : la mer, l’armature du territoire, la maitrise
de la consommation foncière ; infrastructures
- Assurer davantage de cohérence territoriale pour des stratégies dépassant les limites
de chacun des SCoT : gestion des franges inter SCoT, inscription de la trame verte et
bleue dans les documents de planification, prise en compte des spécificités du polder.
Mais quelle collaboration avec le sud de la baie de l’Authie, l’Angleterre, la Belgique… ? Le
SCoT nous a semblé bien muet sur ces sujets.
III.3.4 DELIBERATIONS DES COMMUNES
III.3.4.1 MON-C-01 – Monsieur ALLEXANDRE Jean-Claude - Maire de
Campigneulles-les-Petites / 12 Novembre 2013
Monsieur le maire a remis une copie de la délibération municipale.
« Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal émet un AVIS DEFAVORABLE pour les
raisons suivantes :
La densité de logements à l'hectare est trop importante.
Les éléments du PLU de Campigneulles les Petites approuvé le 12 Décembre 2011, concernant
les différents projets retenus sur des zones à urbaniser, n'ont pas été repris.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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La pertinence de localiser à la parcelle l'emplacement des futures constructions au SCoT comme
il l'est prévu dans la création du village bosquet entre les communes de Campigneulles les
petites et Montreuil sur mer.
Il manque dans l'étude le recensement des zones constructibles déjà existantes ainsi que celui
des logements vacants.
Malgré les réunions publiques un manque de communication et d'explications sur le choix de
ce projet est fortement ressenti.
L'insuffisance des infrastructures n'a pas été soulevée
Le projet du SCoT ne fait pas référence à la distribution en eau et en électricité. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le projet de pôle Montreuillois n’est pas conçu comme un projet communal, et d’ailleurs les
enjeux de gouvernance de ce projet ont clairement été posés et seront renforcés dans le DOO.
Les infrastructures nécessaires doivent bien évidemment être mises en œuvre dans le temps et
l’analyse de la capacité d’accueil du territoire ne doit pas s’analyser comme la capacité des
infrastructures à T0 du SCoT mais comme la capacité du territoire à y faire face dans le temps
sans que les ressources du territoire soient remises en causes.
Ainsi, effectivement la réalisation dans le temps du projet qui a été conçu pour être phasé,
impliquera la montée en puissance d’équipements et une gestion spécifique de l’assainissement
et des eaux pluviales (Loi sur l’eau + prescriptions du SCoT etc…) mais aussi de l’électricité.
Les logements vacants ont été pris en compte dans le calcul du besoin en logements à l’échelle
SCoT avec un objectif de reconquête (une part plus que significative des logements est à trouver
dans les espaces déjà urbanisés).
Quant à la densité, c’est désormais un enjeu national en lien avec la protection des espaces
agricoles et la préservation de l’environnement dans une de ses ressources fondamentale.
Concernant la mise en œuvre, la concertation ne s’arrête pas au SCoT qui fixe un cadre mais
sera poursuivie.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Jusqu’à la preuve du contraire la commune reste encore l’élément de base de la démocratie
locale et le suffrage universel direct désigne encore ses représentants qui doivent être écoutés
par l’entité du Syndicat qui n’est que l’émanation des communes et non une tutelle prescriptive
« vivant en autarcie » et restant sourde.
Il ne peut, en aucune façon être imposé un projet à une commune qui possède encore la partie
réglementaire du droit des sols, en lui déclarant tout simplement que ce qui va se passer sur
son territoire fera l’objet de directives, qu’elle n’aura plus qu’à traduire dans son PLU, alors
que la quasi-totalité du projet va s’établir sur son territoire
La commission relève la contradiction du SCoT et du projet en considérant aussi qu’il est dit
page 73 du livre 3 du rapport de présentation: « la taille des bourgs étant très modestes : elles
ne peuvent accueillir un développement trop important ni trop dense mettant en péril leur
identité et la qualité de leur cadre de vie ».
La Commission d’Enquête donnera son avis spécifique sur le pôle Montreuillois dans le
document 2 " conclusions et avis"
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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III.3.4.2 MON-C-03 – Monsieur DOUAY Hubert - Maire de Campigneulles-lesGrandes / 20 Novembre 2013
Monsieur le maire commente une réunion informelle du conseil municipal :
« Le conseil municipal de CAMPIGNEULLES LES GRANDES s'est réuni le 04 novembre
2013 pour émettre un avis sur la synthèse du projet d'arrêt du SCoT.
La carte communale approuvée le 07 février 2011 par M. Le Préfet, a mis en avant que la
commune de CLG souhaitait poursuivre de façon mesurée son développement urbain. Elle a
souhaité protéger l'identité du village avec la préservation et la mise en valeur de
l'environnement. La définition des zones constructibles s'est effectuée dans un souci de
préservation des terrains naturels et agricoles.
La caractéristique de Campigneulles les Grandes est que chaque terrain bâti a derrière lui un
espace libre ; la volonté première a été de maintenir cet état de fait, et donc de ne pas ouvrir à
l'urbanisation de grands espaces qui permettraient un aménagement type lotissements où les
petites parcelles sont dos à dos. La topographie des terrains ouverts à l'urbanisation permet de
respecter le parcellaire actuel de la commune et de maintenir un habitat de type pavillon
traditionnel.
En raison d'un niveau d'équipement faible (Assainissement non collectif, desserte en gaz
inexistante, réseau ADSL limité), la commune a considéré l'évolution de son urbanisation sur
une période de 15 ans en dégageant une surface constructible de 87300 m2
• Après aménagement des infrastructures, et tenant compte de la rétention foncière la surface
moyenne d'un terrain à bâtir serait de 900 m2 soit une réserve d'environ 61 terrains à bâtir.
L'objectif de croissance résidentielle du SCoT n'est pas en adéquation avec le document
d'urbanisme local puisqu' il prévoit une densité de 23 logements à l'hectare !
Au vu de ces éléments, le conseil municipal a émis un avis défavorable sur le rapport de
présentation en l'état du SCoT. A l'unanimité, les élus souhaitent que le SCoT s'adapte au
document d'urbanisme mis en place sur le territoire de la commune de CAMPIGNEULLES
LES GRANDES. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
En droit, c’est au PLU d’être compatible avec le SCoT et non l’inverse. Le projet dépasse le
cadre de Campigneulles et interroge le territoire dans son ensemble.
Voir réponse ci-dessus
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Elle rejoint l’avis du Syndicat mixte mais, s’il y a encore interrogation c’est que la « mission
explicative » n’a pas été suffisante ou que les réponses n’ont pas été suffisamment apportées.
Toutefois le projet n’est pas au stade des tables de la loi et l’enquête publique aura permis de
sortir du milieu des « sachant » et d’éclairer les zones d’ombre.
La Commission d’Enquête recommande à la municipalité de lire attentivement les
appréciations de la Commission d’Enquête sur les zones foncières d’urbanisme à long terme
(zone AU et NA dans les vieux POS) et leurs effets néfastes sur les exploitants agricoles.
Maintenir le nombre d’habitants dans l’urbanisation actuelle sera déjà un beau challenge.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 91
III.3.5 PROCÉDURES
III.3.5.1 MON-R-01 et BCK-R-05 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21
Octobre 2013
Monsieur MAQUINGHEM Vincent, sollicite du Président de la Commission d’enquête le
21octobre 2013 dans l’après-midi, premier jour de l’enquête, la prolongation de l’enquête
publique jusqu’au prononcé des jugements à intervenir pour des instances qui seraient
répertoriées sur le territoire (instance 130 6160-3 pour une liquidation d’astreinte dans le cadre
de l’exécution du jugement n°1106561 rendu le 04 juillet 2012) dont l’avis d’audience est
déposée en annexe A du BCK-R-05 ; l’instance 12038-62 nouveau PLU (ÉTAPLES ???) dont
« le bilan de la concertation inexistant a dû être délibéré le 04 octobre 2013 », il évoque aussi
un dossier dont la référence est illisible dirigée contre la ville d’Étaples, évoque le dossier
d’Opalopolis et semble-t-il de la ZAC des Près et donne à cette occasion des appréciations que
la Commission n’a pas à connaitre dans le cadre de sa mission et n’a donc pas à relater dans
son rapport.
NB : Le Président de la Commission d’enquête, interpellé à son domicile par Monsieur
MAQUINGHEM qui s’était procuré son n° de téléphone privé dans le même après-midi, lui a
signifié qu’une demande de prolongation d’une enquête publique ne se décidait pas en début
d’enquête et qu’il était trop tôt pour envisager cette procédure additionnelle justifiée par des
critères telles qu’une affluence exceptionnelle ou un défaut de publications légales ou d’autres
éléments ne concernant que l’enquête publique en cours.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est effectivement incompréhensible et le mode opératoire vis à vis du Président de la CE
particulièrement impoli.
Le SCoT fixe des objectifs généraux qui encadreront PLU et projets au profit d’un intérêt
général commun qui trouve sa légitimité dans le Projet d’Aménagement et de Développement
Durable (PADD élaboré par les élus en concertation et association avec différents partenaires
dont la population).
Les remarques concernant PLU, ZAC ou anciens projets etc… ne rentrent pas dans le champ
de l’enquête.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Les commissaires enquêteurs ne portent pas de jugement de valeur, ils estiment qu’une lettre
adressée directement au président du tribunal administratif aurait été la meilleure solution
puisque la commission ne peut même pas consulter la progression des instances, ce que le
pétitionnaire peut faire.
III.3.5.2 MON-C-07 et LTQ-C-13 – Monsieur MAQUINGHEM Vincent / 21
Octobre 2013
Par courrier faxé le 19 novembre 2013, dans l’ordre aux journaux locaux et régionaux aux
communautés de communes au représentant de l’État dans l’arrondissement à la Commission
d’Enquête publique pour joindre au dossier, Monsieur MAQUINGHEM demande désormais,
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entre autres jugement de valeur sur lesquelles la Commission n’a pas à se prononcer, que la
commission suspende son avis.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. Réponse ci-dessus.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir réponse ci-dessus
III.3.5.3 BCK-R-01, BCK-R-02 et BCK-R-03 - Monsieur MAQUINGHEM Vincent
Dans le courrier BCK-R-01, Monsieur MAQUINGHEM doute de la communication d’OPALE
SUD, regrette qu’aucun porteur des projets d’OPALOPOLIS et Champs de Gretz ne
s’expriment dans le registre pour défendre le bien-fondé de leur choix.
Dans le courrier BCK-R-02, il s’adresse aux journaux locaux et s’indigne de leur mutisme sur
le dossier TA1306160 dont ils auraient connaissance, précise que le SCoT est « mis en doute »
par l’instance au TA 1106561 pour la règle R5 du PLU d’ÉTAPLES du 12 juillet 2010 et repose
donc sur l’illégalité.
Sous la référence BCK-R-03, Monsieur MAQUINGHEM déclare déposer la copie du courrier
émanant du TA et déjà évoqué dans son observation MON-R-01et précisant que le dossier TA
concerne la R5 du PLU d’Étaples approuvée le 12 juillet 2010 pour les 100 premiers ha et
accompagné d’une révision générale pour les phases II et III d’Opalopalis, projet repris par le
SCoT, la dite-révision générale étant attaquée par le rédacteur de l’observation devant le TA
sous la référence 1206740, dont la pièce est jointe ainsi qu’une lettre adressée au Président de
la CCMTO du 25 juin 2013 pour demander des adresses et des dossiers administratifs , dont
l’objet et les commentaires sont étrangers au présent dossier de SCoT. Il demande à la
Commission d’Enquête de prendre connaissance du compte-rendu d’activités au concédant
pour le projet OPALOPOLIS ADEVIA CCMTO pour l’année 2012 et approuvé à l’unanimité
le 1er Juillet 2013.
Il rappelle avoir fait transmettre par fax le courrier qui est repris sous la rubrique MON-C-07.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. Réponse ci-dessus.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir réponse ci-dessus
III.3.5.4 LTQ-C-05-02 - Monsieur GILLET Jean
Extrait du courrier : « Mais aucun commentaire, émanant de réunions qu'aurait eues la
population et leurs élus sur l'évolution de leur villes et villages, sur la façon dont ils
envisageaient leur devenir ... Quelques traces de réunions dites de « concertation » avec
beaucoup d'absents, pas toujours excusés (ce qui prouve la façon dont ils ont été mobilisés)
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Rapport de la Commission d’Enquête
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toujours conclues par la majorité absolue tant le traitement des sujets devait être réaliste qu'il
requerrait la confiance vers l'animateur ou le président.
Ces sujets de base, souhaits divers des communes pour l'avenir et leur développement s'ils
avaient été mis sur la table, auraient justifié la présence de tous ces techniciens (technocrates?)
qui se serait révélée nécessaire pour canaliser, expliquer et répartir les objectifs ! »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
On se reportera au bilan de concertation pour apprécier la remarque et on notera que M.
GILLET a eu toute latitude pour faire valoir son point de vue durant la concertation, ainsi que
M. DEPREZ. Il avait été indiqué le souhait d’une répartition en contradiction avec les principes
de la loi Grenelle à la fois sur la consommation d’espace et sur le lien entre développement et
limitation des déplacements contraints ce qui conduit à une politique de renforcement de pôles.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission estime que la concertation a été conduite au minimum réglementaire et donne
son avis dans son rapport sur cet aspect.
III.3.6 ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC
III.3.6.1 MON-C-06-02 – GDEAM
ETAT DES LIEUX : Après avoir rappelé que l'état des lieux est une des trois pièces maîtresses
du SCoT., qu’elle est fondamentale dans le projet puisqu'elle permet d'identifier les enjeux de
territoire, notamment environnementaux, rappelé que son association connait bien le
Montreuillois puisqu'elle y est ancrée depuis 1972, le GDEAM déclare avoir vu l'évolution de
ce territoire et son appauvrissement écologique, quand bien même le potentiel actuel reste
significatif dans un contexte d'appauvrissement généralisé dans les plaines du nord de la France.
« Ainsi, la nature garde droit de cité dans la partie littorale et dans le secteur du Haut-Pays. S'y
concentrent la majeure partie des espaces naturels identifiés dans l'inventaire ZNIEFF d'ailleurs.
C'est une première caractéristique qui détermine une première vocation.
Seconde vocation, la vocation rurale et agricole détermine ce territoire.
Il nous semble que le SCoT manque à une de ses obligations fondamentales: situer la vocation
de ce territoire dans le contexte régional, ce qui aurait permis d'éclairer de manière plus
circonstanciée sa vocation première dans une région très urbanisée où les espaces naturels sont
tombés à 10 à 15 pour cent au plus, selon la rigueur avec laquelle on sélectionne ce qu'on retient
en termes d'espaces naturels.
Sur cette vocation "montreuilloise" dans un contexte élargi, un contexte qui a plus de sens, le
projet est quasi muet. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Il n’est pas correct de penser que l’Etat des lieux pose un « projet » de manière définitive. Le
diagnostic (le terme état des lieux n’est pas approprié et ne figure dans aucun texte) a pour but
d’observer le mode de développement passé pour le réinterroger dans un projet.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Le PADD dont c’est l’objet positionne de manière particulièrement claire le territoire dans la
grande région, et pas seulement à l’échelle administrative NPDC ou France. Il définit une
vocation littorale et rurale spécifique « ‘autour du bien vivre » et comme « laboratoire » pour
une autre manière « pas seulement » touristique d’envisager un mode de vie et de
développement littoral.
Le PADD indique clairement l’objectif de préservation des infrastructures naturelles, à la fois
comme enjeu d’intégration au mode de développement et comme soutien fondamental à
préserver dans le cadre de l’attractivité du territoire.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête estime qu’il doit s’agir de problèmes de sémantique ou de souffle
lyrique, mais elle aimerait aussi connaitre la signification exacte d’infrastructures naturelles
qui à première vue sont antinomiques, s’agit-il d’infrastructures dominant le fleuve impétueux,
la rivière, de digues contre la submersion marine, de programmes de plantation d’oyats pour
fixer la dune pour protéger un bâti, comme à Merlimont, contre le sable envahissant les
immeubles trop proches du rivage ?
Ces quelques données évoquées dans le projet auraient permis d’éclairer le lecteur.
S’agit-il comme il est indiqué dans le projet que 600 logements à Stella Plage sur 4000m²
permettent de renaturer un site imperméabilisé ?
III.3.6.2 MON-C-06-03 – GDEAM
DIAGNOSTIC : La Commission d’Enquête reproduit in extenso la contribution du G.D.E.AM:
LE GDEAM cite les cartes
« Le GDEAM s’interroge beaucoup sur la qualité et la sincérité du diagnostic de territoire qui
est livré tant l'écriture paraît partisane et légère à maintes reprises. »
Diagnostic de territoire déroutant
Les thèmes examinés dans le diagnostic sont classiques mais la façon dont l'analyse est réalisée
laisse perplexe. En effet, une opposition littoral / Rural ou ouest / est régulièrement soulignée
de manière absolue.
En premier lieu, peut-on raisonnablement comparer des territoires aussi différents qu'un espace
rural "pur" comme le secteur d 'Hucqueliers et les stations balnéaire ou la ville sur le littoral?
Or, on ne constate quasi jamais de pondération dans l'appréciation des choses en mettant en
perspective les besoins et modes de vie réels des habitants et la vocation profonde de leur
territoire. Les appréciations sont donc le plus souvent théoriques.
Quel sens cela a-t-il de mettre en évidence la distance du canton d 'Hucqueliers à un échangeur
autoroutier? A quels besoins cela correspond-il pour les habitants et l'économie locale ?
D'autre part, la réflexion est limitée au périmètre du SCoT. Il en résulte des résultats
parfaitement erronés puisque les habitants du secteur d'Hucqueliers ont la faculté d'accéder
aisément aux échangeurs autoroutiers d'Hesdin l'Abbé et de Neufchâtel-Hardelot au sud de
Boulogne situé à une distance inférieure de moitié à celui de Montreuil. De plus, leur position
intérieure est à la charnière du Boulonnais, l'Audomarois et le Montreuillois, ce qui présente
bien des facilités pour les déplacements par rapport au secteur de Berck par exemple.
Autre exemple: le temps d’accès aux services intermédiaires ou autres
Ces cartes sont peu explicites sur le plan méthodologique. Le même constat peut être fait, le
secteur d'Hucqueliers est charnière entre Boulonnais/ Audomarois et Boulonnais.
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Les "bassins de vie" réels font que le secteur d'Hucqueliers émarge à plusieurs pôles régionaux.
C'est le fruit d'une situation géographique sur les hauteurs du Haut-Pays qui sépare
physiquement et historiquement ces pôles.
Une comparaison dans l'absolu a-t-elle là aussi beaucoup de sens? Les communes du Haut-Pays
sont certes plus éloignées de l'hôpital de Rang-du-Fliers mais elles ont accès aussi à celui de
Boulogne ... La situation charnière présente aussi des avantages. On peut faire le même constat
pour les établissements scolaires, les équipements sportifs ...
Quel est l'intérêt de se demander quel est le temps d’accès à une commune de plus de 10000
habitants? Veut-on faire des campagnes les banlieues des grandes villes?
En milieu rural, seul compte la proximité des bourgs ruraux qui proposent les commodités de
service usuels. Une telle carte occulte la proximité de Samer, Desvres, Fruges, Hucqueliers,
Fauquembergues ... qui sont les centres de gravité socio-économiques pour les communes du
Haut-Pays. Ce sont bien sûr des communes de moins de 10000 habitants.
Le diagnostic ne dit d'ailleurs rien sur le rôle en particulier des bourgs ruraux de Desvres et
Samer dont la proximité avec les communes du Haut-Pays les rend incontournables pour
nombre de services. C'est ainsi depuis toujours. On omet souvent de préciser que la
dénomination exacte n’est pas "Haut-Pays" mais "Haut Boulonnais" pour les communes située
sur le revers de la cuesta du Boulonnais et ce jusqu'au Bras de Bronne.
Il nous apparaît donc que la présentation du territoire faite dans le diagnostic manque de
crédibilité. D'une part, elle compare des territoires incomparables sans discernement. La
comparaison récurrente avec la ville oriente les résultats.
D'autre part, elle ignore trop les bassins de vie réels. Les enseignements tirés de l'analyse s’en
trouvent donc souvent artificiels. En d'autres termes, les auteurs laissent la sensation de vouloir
réinventer la géographie locale au profit d’une création administrative ex-nihilo.
Dans ce contexte de comparaison rural/urbain littoral, la ruralité ne sera-t-elle pas un prétexte
à aménager déconnecté des besoins réels? N’engage-t-on pas une réflexion visant à provoquer
le basculement des secteurs ruraux dans le fait urbain à terme, au nom d’une conception de
l'aménagement du territoire niant les caractères réels et les qualités de la ruralité ?
Il eut été plus crédible d'opérer une coordination entre les SCoT Boulonnais et Montreuillois
pour rechercher un équilibre dans le respect des bassins de vie
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Ces remarques constituent un avis partisan et particulièrement « biaisé ».
Ce n’est pas en soi un problème car un diagnostic peut être fait de plusieurs points de vue que
chacun peut considérer comme légitime.
L’analyse met justement en évidence la faible accessibilité, au sein de l’espace du SCoT, du
Canton d’Hucqueliers, ouvrant implicitement la réflexion sur la place et le niveau d’échanges
ou d’intégration souhaitable à l’échelle du SCoT pour le développement du territoire.
L’exercice du SCoT a pour point de départ la mise en exergue des points de divergence, des
points de questionnement, des points de recoupement, au sein de son périmètre.
Le diagnostic a fait l’objet d’une concertation et d’un travail avec les élus. Il constitue une
analyse qui répond à des questions soulevées dans le processus. Ainsi et sans qu’il s’agisse de
« faire des campagnes, des banlieues des grandes villes », les acteurs économique se posent la
question de l’accès aux infrastructures, et aux grandes villes qui sont également le support
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d’aménités et de services recherchés par la population ; cela n’empêche pas le diagnostic de
pointer la très profonde cohérence en terme de bassin de vie du périmètre du SCoT.
Si la remarque a sa légitimité, elle ne tient pas compte de la particularité du SCoT, qui, même
s’il tient compte des échanges avec l’extérieur, doit mener jusqu’au bout un projet de cohérence
entre ses différents espaces. L’analyse proposée dans le diagnostic permet de donner un aperçu
de ce niveau de cohérence au temps zéro.
Par ailleurs le diagnostic n’est, encore une fois, pas le projet et le projet ne dit pas qu’il faut
nier la ruralité au contraire, il dit qu’il faut la réinventer et que ce n’est pas un lieu de
développement résidentiel par défaut.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Si le diagnostic a été l’objet d’un véritable travail de concertation avec les élus, alors nous
devons faire confiance, s’il s’agit d’un simple recensement sur les sites internet de différentes
cartographies, il s’agit alors d’un diagnostic minimum.
La commission a participé en quelque sorte au diagnostic, en illustrant son rapport et ses
conclusions par l’apport d’éléments particuliers comme la liste des campings par EPCI, d’une
carte de l’état des lieux des documents d’urbanisme, d’informations diverses sur les plans en
cours, sur des tableaux de vérification d’hypothèse, par des liens sur des sites informatique
essentiels etc.
III.3.7 PRESCRIPTIONS
III.3.7.1 SMM-eM-04-02 - Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre 2013
Le SCoT promet un urbanisme de qualité impliquant une approche Environnementale de
l'Urbanisme qui permet d'adapter aux besoins stratégiques l'utilisation de l'espace (p. 30 du
PADD). Toutefois, le DOO ne décline pas suffisamment cet objectif. Quels sont les incidences
pour les PLU ? Quelles sont les prescriptions, les recommandations associées?
Il est précisé dans le DOO P. 94: l'objectif d' « affirmer au travers des projets de Stella plage ...
et du projet de mise en œuvre du projet de trame verte urbaine une vocation touristique tournée
vers le bien vivre et liée à une approche environnementale intégrée ». Quels sont les
prescriptions du DOO dans le PLU ? Comment traduire cet objectif ? Quelle traduction pour la
trame verte et bleue urbaine ?
Plus généralement, le détail des prescriptions attendues dans les PLU serait de nature à répondre
aux enjeux de préservation de la qualité urbaine et environnementale affichée dans le PADD.
Il serait nécessaire de traduire les objectifs de qualité attendus dans les PLU en matière
d'environnement, de trame verte et bleue, de paysage, d'architecture, de qualité urbaine, etc. ...
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Pour répondre aux multiples objectifs du SCoT les PLU devront choisir les outils appropriés à
leur disposition afin d’être compatibles.
Il ne faut pas lire les objectifs qui sont autant de prescription « une par une » mais bien
envisager leur effet cumulatif.
Les PLU vont devoir concevoir leur projet en traduisant ces objectifs au travers d’OAP
(Orientation d’Aménagement et Programmation), dont les effets juridiques viendront se
cumuler ou s’articuler avec zonages et règlements. Ainsi une AOP Trame Verte Urbaine
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viendra s’imposer aux projets de construire ou d’aménager. Des emplacements réservés
pourront aussi s’imposer parfois si l’OAP ne suffit pas, dans d’autre cas le règlement prévoira
un taux de surface de pleine terre, etc.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Nous commençons à découvrir le choix des outils qui devront être intégrés dans un guide de la
traduction du SCoT dans les PLU et cartes d’urbanisme et de nombreux exemples sont
disponibles en consultant les moteurs de recherche sur internet.
Nous recommandons l’élaboration d’un tel guide.
III.3.7.2 LTQ-C-06-02 à LTQ-C-12-02 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville,
Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
Pièce 1.5: Modalités et indicateurs de suivi de la mise en œuvre du schéma
Les PLU des communes sont présentés comme des indicateurs de mesure de la mise en œuvre
du SCoT.
On peut toutefois regretter que l'analyse de l'incidence du SCoT sur les PLU actuels n'ait pas
été menée et suggérer qu'elle le soit avant de valider le Schéma proposé qui s'imposera à eux
dans un avenir proche. Cette analyse aurait alors pu constituer en tant que de besoin autant de
pistes d'ajustement sans pour autant les remettre en cause.
En effet les PLU des communes « rétro-littorales rurales » de la CCMTO ont été élaborés depuis
2006. 50% d'entre eux ont même été validés en 2013 (cf. Tableau de synthèse). Ils satisfont les
objectifs d'un développement raisonné compatible avec le caractère rural de ces communes
mais aussi avec l'évolution actuelle et à venir des populations liée à leur« rétrolittoralité », à
proximité des territoires offrant une activité : Etaples-Le Touquet, Berck, Montreuil, mais aussi
Boulogne. Ils répondent également à une volonté partagée de réduire la consommation de terres
agricoles en comblant les dents creuses et en densifiant les extensions. Ils prennent en compte
la préservation des exploitations agricoles et anticipent leur développement par la mise en place
de périmètre de protection. Ils favorisent également la mixité en réservant des espaces destinés
à l'accession sociale.
Il nous semble donc incohérent de remettre en cause la même année à travers le SCoT 50% des
PLU qui viennent d'être validés. De surcroît nous ne pouvons ignorer les 203 000€ d'argent
public investis dans l'élaboration des PLU dans une période ou l'utilisation de l'argent public
est plus que jamais au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Il ne semble pas davantage
cohérent du point de vue de l'impact sur l'environnement ainsi que sur le pouvoir d'achat des
ménages de vouloir éloigner l'habitat des lieux de travail.
Rappelons enfin que l'A16 depuis Wailly-Beaucamps est payante et que la liaison vers le littoral
par la RD 939 traverse des agglomérations dont le confort des riverains ne doit pas non plus
être ignoré.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Les textes législatifs et règlementaires se renforcent dans le temps pour « Limiter la
consommation d’espace » et comme on l’a vu la Chambre d’Agriculture, l’Etat, la Région et le
Département se sont montrés particulièrement vigilants sur ce sujet.
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COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Il doit s’agir tout d’abord de la propre vigilance des élus communaux qui seront les premiers
responsables, devant leurs électeurs des effets d’abord financiers des extensions irréfléchies de
l’urbanisation sur la fiscalité locale et sur les exploitations agricoles. La commission a donné
son avis dans ses conclusions et avis.
III.3.8 AIRE D’ACCUEIL
III.3.8.1 MON-C-05-06 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
« Page 39 (diagnostic Habitat) : un encadré souligne les contraintes relatives à la planification
d'aires d'accueil pour les gens du voyage à réaliser au Touquet, à Cuq et à Etaples. Les PLU de
ces communes ont-ils défini les emplacements réservés à ces équipements ? Sur les communes
de Cuq et Le Touquet en particulier, le foncier disponible par rapport aux contraintes
environnementales et risques naturels, particulièrement réduit, est l'objet de toutes les
convoitises pour l'extension urbaine. Quelle garantie le SCoT apporte-t-il pour éviter que ces
équipements ne soient finalement implantés au détriment d'espaces naturels sensibles ou à
risques (Cuq) une fois que les derniers espaces disponibles auront été consommés ? Le SCoT
devrait être plus prescriptif dès à présent sur la localisation de ces aires d'accueil afin qu'elles
soient planifiées précisément avant l'adoption des nouveaux PLU de ces 3 communes (en cours
à Cuq et Etaples, à prévoir au Touquet car pas conforme à la loi Littoral).
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Les espaces naturels sensibles sont protégés par le SCoT. Donc de ce fait le SCoT apporte des
garanties de préservation des espaces naturels.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission rappelle que l'accueil et l'habitat des gens du voyage est codifié par la loi 2000614 du 05 juillet 2000 qui stipule que dans chaque département un schéma départemental
prévoit les secteurs géographiques d'implantation des aires permanentes et les communes où
celles-ci doivent être réalisées.
Dans le Pas de Calais, ce document a été arrêté le 20 avril 2012 et en ce qui concerne le secteur
du TOUQUET, la communauté de communes Mer et Terres d'Opale possède la compétence
"gens du voyage".
L'élaboration du schéma départemental pour l'accueil des gens du voyage est menée
conjointement par le représentant de l'Etat dans le département et le Président du Conseil
Général.
Le sujet est évoqué dans l'objectif 2-5-2 page 115 du DOO mais ne voit pas de déclinaison dans
la rubrique mise en œuvre: il apparait légitime que ce soit les P L U des trois communes
concernées par une nouvelle aire d'accueil qui décident du lieu d'implantions dans le cadre de
l’intercommunalité, en respectant les prescriptions relatives aux espaces naturels sensibles qui
sont protégés par le SCoT.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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III.3.9 COHERENCE INEGALITE DE TRAITEMENT
III.3.9.1 LTQ-C-06-04 à LTQ-C-12-04 – Mairies de Frencq, Cormont, Maresville,
Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
« Les communes rétro-littorales-rurales s'organisent certes autour du pôle structurant EtaplesLe Touquet mais s'appuient également historiquement sur un maillage de services de proximité.
A titre d'exemple l'attractivité et le rôle de bourg centre de FRENCQ ou la présence d'un
médecin, d'infirmières libérales et bientôt d'un cabinet dentaire et de prothésistes dentaires (PC
en cours) se justifie par le développement de l'ensemble des communes voisines et contribue à
offrir à une large population un service de proximité. De même le maintien d'un tabac presse et
l'ouverture prochaine d'une supérette (PC en cours) conforte cette offre de proximité. Pour
autant le doublement de la capacité de stockage du silo ADVITAM (UNEAL) favorisé par la
délocalisation à l'extérieur de l'enveloppe urbaine renforce le caractère rural de FRENCQ et des
communes alentour. Le foncier ainsi libéré devenu propriété communale permet de porter un
projet de groupe scolaire destiné à regrouper les classes aujourd'hui dispersées qui accueillent
des enfants de plusieurs communes rurales à travers le RPI. La présence sur l'ensemble des
communes d'un réseau d'activités artisanales montre l'existence d'une activité économique pour
partie générée par le caractère littoral et touristique de l'ensemble du territoire.
L'impossibilité de maintenir des populations jeunes et en demande sur nos communes, proches
du pôle structurant Etaples-Le Touquet générateur d'emplois: Commerces liés au tourisme,
Collectivités territoriales, VALEO, Opalopolis etc., conduira à un déséquilibre par le
vieillissement de nos populations, l'abaissement du ratio d'habitants par logement, et
l'appauvrissement de nos communes.
La mutation qu'implique la proposition trop restrictive pour nos communes conduira à une
consommation d'argent public déraisonnable en constatant d'une part l'obsolescence des
équipements devenus inadaptés voire inutile (fermeture des écoles), l'incapacité foncière et
financière à réaliser de nouveaux équipements. Elle implique parallèlement une pression
foncière sur d'autres territoires qui devront également supporter la charge des équipements
aujourd'hui absents ou insuffisants.
En conclusion nous souhaitons que la particularité de nos communes qui ne peuvent être
assimilées seulement à des communes rurales au même titre que celles du canton d'Hucqueliers
par exemple, soit prise en compte.
Nous souhaitons que la cohérence de nos PLU soit confirmée et que les perspectives d'un
développement équilibré telle qu'elle ressort de la synthèse que nous proposons ne soient pas
compromises par des hypothèses aujourd'hui non vérifiées ou par des propositions inadaptées.
C'est pourquoi nous demandons que les vérifications suggérées par Monsieur le Préfet soient
réalisées préalablement à l'adoption du SCoT et qu'un rééquilibrage des espaces affectés s'opère
équitablement dans un souci de préservation de l'intérêt de tous les territoires. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Après discussion, et au regard de la remarque de l’Etat sur les surfaces économiques
attribuées au Canton d’Hucqueliers, 8 ha sont réattribués aux communes rurales de
CCMTO.
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Comment peut-on imaginer que 8 Ha rendus à la nature ou à l’agriculture puissent être affectés
en constructibilité d’habitat d’un coup de claquement de doigt sans en mesurer les incidences
sur le territoire considéré ?, il faudra motiver cette décision en assemblée plénière après études
des capacités d’accueil environnementales, physiques, humaines, financières…
Personne n’est propriétaire d’un territoire, nous en avons seulement un usage et la garde très
temporaire à l’échelle du temps.
L’état ne s’est en aucune façon prononcé sur ce transfert.
La Commission d’Enquête rappelle ici quelques règles fondamentales qui doivent être suivies
par un SCoT (source : Le Schéma de Cohérence Territoriale SCoT - Un projet stratégique
partagé pour l’aménagement durable d’un territoire - Juin 2013 - Guide pratique à l’attention
des élus)
« Les trois notions clefs d’un SCoT sont :
1. L’Équilibre
Les politiques du SCoT contribuent à̀ consolider deux composantes essentielles du territoire :
« le territoire aménagé et urbanisé » et « le territoire protégé et préservé », elles ne doivent
pas produire d’opposition entre ces deux composantes territoriales.
Il s’agit de rechercher en permanence un équilibre entre le développement et l’urbanisation,
d’une part et la protection des ressources d’autre part. Cette notion d’équilibre de
l’aménagement territorial est centrale dans le SCoT.
2. Cohérence
C’est la mise en cohérence des politiques publiques. Le SCoT est, comme son nom l’indique,
l’instrument privilégié d’harmonisation des multiples politiques sectorielles ou territoriales.
3. Anticipation
C’est un outil stratégique de préparation de l’avenir, d’anticipation et de maitrise des
évolutions futures du territoire. Il s’inscrit dans le temps (au moins 10 ans) et nécessite que les
élus se projettent bien au-delà̀ des temps électoraux.
Cette notion est essentielle pour donner du sens au projet. Le SCoT engage les élus à prendre
en main leur avenir, à dessiner ensemble une vision commune, afin d’éviter de subir des
évolutions qui pourraient sembler inéluctables. Le SCoT permet une forme de prise de pouvoir
de la politique sur le territoire et ses dynamiques en matière d’organisation spatiale.
Le SCoT doit construire un territoire équilibré́ et vise en priorité́ un développement équilibré́
du territoire entre:
- espaces urbanisés et espaces non urbanisés
- ville et campagne
- protection et développement
- centres et périphéries
- etc. ...
Le SCoT peut agir concrètement pour construire cet équilibre territorial en :
- spatialisant la stratégie d’urbanisation et les choix d’aménagement
- préservant toutes les richesses non bâties du territoire (naturelles, minérales, agricoles,
forestières)
- organisant la mobilité́ dans le territoire »
Ces bonnes paroles peuvent être mises en œuvre si le diagnostic est en mesure de révéler les
besoins du territoire et de ses habitants ainsi que ses capacités à accueillir des éventuelles
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évolutions. C’est pourquoi la commission demande au SCoT de consolider les hypothèses
affichées par un raisonnement qui permet de les justifier.
III.3.9.2 HUC-R-01-01 - Mr et Mme CAPELLE
INÉGALITÉ DE TRAITEMENT Littoral-Avant-Pays
Monsieur et Madame CAPELLE désapprouvent le choix politique du projet qui est basé sur la
croissance de la population et l’urbanisation et déplorent que l’avant-pays perd son caractère
rural et agricole et que ses habitants deviennent le parent pauvre du littoral : Réserve foncière
du littoral qui est ciblée pour une clientèle aisée et âgée. Les jeunes familles se replient à
l’intérieur des terres pour l’accès à la propriété à des prix raisonnables.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Nous ne comprenons pas cette remarque, le SCoT est entièrement construit sur l’objectif
inverse de ce qui est critiqué ici.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Le SCoT doit respecter les principes du développement durable : principe d’équilibre entre le
renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural
et la préservation des espaces naturels et des paysages ; principe de diversité des fonctions
urbaines et de mixité sociale ; principe de respect de l’environnement.
L’initiative appartient aux communes et à leurs groupements dès l’élaboration du périmètre.
Ils sont responsables de l’élaboration du document, l’approuvent par délibération de
l’Etablissement Public, décident de sa révision et en assurent le suivi.
III.3.9.3 SMM-eM-03-02 – Monsieur ROUZE Benoit / 18 Novembre 2013
Un équilibrage plus équitable entre les villes côtières et les communes rurales du Montreuillois
et d’Hucqueliers est attendu.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Les objectifs ont été définis en fonction du projet visant à mieux lier avant pays et littoral sur
la base de la montée en puissance de pôles (Montreuillois, Hucqueliers) et dans le cadre légal
qui lie développement et capacité à mettre en œuvre des solutions de transport.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir réponses aux X.1 et X.2
III.3.9.4 BCK-R- 06- Monsieur BRAEMS Jacques
« Enfin les réseaux téléphoniques (fixes ou mobiles) sont très différents selon les communes du
SCoT et engendrent des inégalités entre habitants. Une harmonisation dans ce secteur s’avère
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nécessaire si l’on veut assurer une égalité de traitement des citoyens, ainsi nous n’avons ni
dégroupage total, ni fibre optique, ni 4G, par ailleurs le tout à l’égout ne raccorde pas toutes les
habitations et aucun échéancier n’existe à ma connaissance. Enfin le SCoT devrait me semblet-il intégrer le fait que les habitants dont les revenus sont rabotés régulièrement par de nouvelles
taxes et impôts demande une diminution ou au pire une stabilisation de la fiscalité locale.
Tout projet d’investissement devrait faire apparaitre, le surcoût fiscal pour permettre aux
citoyens de se faire une véritable opinion »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Lorsque les SCoT ont été imaginés par le législateur en 2000, il avait été question d’élargir
leur compétence et d’intégrer un volet financier. Puis il a été décidé que leur objet restait limité
à l’urbanisme et l’aménagement.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
L’élaboration d’un SCoT a un coût qui diffère d’un territoire à l’autre.
Les expériences connues à ce jour peuvent donner à̀ titre indicatif une fourchette chiffrée de
cout par habitant, pour les études seulement :
• de 2 à 3,50 €/habitant pour les SCoT ruraux comprenant entre 30 000 et 100 000 habitants ;
• de 2,50 à 5,00 €/habitant pour les SCoT comprenant une agglomération de plus de 50 000
habitants ;
• de 2,50 à 4,50 € /habitant pour les SCoT incluant une métropole de plus de 300 000 habitants.
Ainsi, élargir le périmètre du SCoT et mutualiser les services permettent de réaliser des
économies d'échelles.
En ce qui concerne les équipements, s’ils sont mutualisés, les contribuables déjà équipés avec
leurs impôts et taxes paieront pour ceux qui n’ont pas eu les moyens ou la volonté de s’équiper
auparavant.
III.3.10
ACTUALISATION DES DONNEES
III.3.10.1
LTQ-C-05-01 - Monsieur GILLET Jean
Extrait du courrier : « Le « débroussaillage » des innombrables pages de texte me laisse une
curieuse impression. En effet on y trouve une très copieuse analyse de la situation de notre pays
qui détaille méticuleusement le nombre de communes concernées, la population et sa
diminution, la croissance nulle en CCMTO, les pertes d'emploi, la capacité d'hébergement
importante mais qui ne progresse plus, avec un fil rouge, « l'approche environnementale de
l'urbanisme ». Y avait-il besoin de mobiliser 10 ingénieurs juristes, urbanistes, aménageurs,
géographes, architectes …etc., pour arriver à ce constat qui de plus, basé sur des données
INSEE de 2003 à 2009? Quid des 4 années suivantes?
La plupart des élus, habitants et professionnels pouvaient faire ce même constat, de manière
plus simple sans doute, et avec moins de graphiques ... »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
L’élaboration d’un SCoT nécessite une démarche scientifique qui vise à raisonner sur des
données homogènes du dernier recensement et à intégrer dans les réflexions et la prospective
(phase scénarios) les tendances à l’œuvre.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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L’élaboration d’un SCoT nécessite également une analyse globale de l’évolution du territoire
en partant de données homogènes, permettant une analyse et une mise en perspective du
fonctionnement et de l’évolution du territoire par rapport à des échelles plus larges.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La construction du dossier se fait sur plusieurs années et nous comprenons que parfois les
données ne soient pas très » fraiches ». Il aurait peut-être été judicieux de mettre en annexe un
petit document qui aurait permis de recenser et d’actualiser les données les plus importantes.
III.3.10.2
MON-C-05-09 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
« Les fiches ZNIEFF de type 1 (page 72 à 83 du livret fiches) n'ont pas été actualisées. La
révision des ZNIEFF de type 1 a entraîné la création de nouvelles ZNIEFF qui ne figurent donc
pas au SCoT et la modification des textes des ZNIEFF existantes, qui n'est pas prise en compte
du fait que les extraits repris ici ne sont pas actualisés (ces ZNIEFF de première génération
datent des années 80). Toute décision d'aménagement prise sur la base de cette annexe «fiches
ZNIEFF » non actualisée est entachée d'un risque d'erreur d'appréciation. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Se reporter aux avis PPA. Les actualisations faites pour le DOO seront également réalisées
dans les fiches EIE lorsqu’elles ont été oubliées.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission prend acte de ces mises à jour
III.3.10.3
HUC-R-01-04 - Mr et Mme CAPELLE
Monsieur et Madame CAPELLE signalent que toutes les données de ce dossier sont faites à
partir de sources anciennes (2007, maximum 2009) et rappelle que depuis la crise est « passée
par là » et qu’on commence à parler de transition énergétique.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
L’élaboration d’un SCoT nécessite une démarche scientifique qui vise à raisonner sur des
données homogènes du dernier recensement et à intégrer dans les réflexions et la prospective
(phase scénarios) les tendances à l’œuvre.
L’élaboration d’un SCoT nécessite également une analyse globale de l’évolution du territoire
en partant de données homogènes, permettant une analyse et une mise en perspective du
fonctionnement et de l’évolution du territoire par rapport à des échelles plus larges.
L’aspect transition énergétique est évoqué dans le SCoT, partie 1.4 « Améliorer la qualité de
l’air et favoriser la transition énergétique »
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COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La construction du dossier se fait sur plusieurs années et nous comprenons que parfois les
données ne soient pas très « fraiches ». Il aurait peut-être été judicieux de mettre en annexe
un petit document qui aurait permis de recenser et d’actualiser les données les plus
importantes.
III.3.11
MÉTHODOLOGIE DE QUANTIFICATION DES ESPACES URBAINS
III.3.11.1
MON-C-06-04 – GDEAM
L’association extrait du document :
IV. Sur la méthodologie de quantification des espaces à urbaniser
Page 16 - livre paysage "morphologie urbaine"
"Les zones urbaines de l'Avant-Pays montreuillois prennent principalement la forme de bourgs
et villages regroupés (pas de mitage), relayés par des fermes isolées. Cette organisation spatiale,
sans urbanisation omniprésente, permet ainsi une bonne lisibilité du territoire."
"Les haies, qui composent ainsi un tour de ville"
Voir ci-dessus la description de l'agglomération rurale avant ouverture à la construction
résidentielle (Demangeon).
Aucune notion historique pour permettre de comprendre ce qui est dit ; on parle de quand?
Notion trame urbaine pour village et hameau malvenue pas de typologie "terroir"
Ex : Enquins / Herly
Herly, village en étoile, habitat diffus typique du Haut-Pays
Qu'est ce qui relève du "tissu urbain" en pareil cas ? En fait, il s'agit d'un habitat diffus en milieu
semi-naturel. Il n'existe pas de "tissu urbain", en particulier dans le secteur rural du Haut-Pays.
Faute d’une analyse des cas concrets, le SCoT s’en tient à des généralités. Cela ne l'empêche
pas d'affirmer des objectifs de consommation de l'espace en "tissu urbain". En l'absence de
définition de la notion de tissu urbain, on ne voit pas comment pourrait être crédible les
indications de consommation d’espaces en extension. Compte tenu de la morphologie des
agglomérations rurales très dominantes, soit constituées d'un habitat linéaire, en étoile ou diffus,
les perspectives de construction "intra-muros" apparaissent être peu réaliste et l'extension
projetée minorée. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Ne confondons pas
• différents éléments du Diagnostic qui portent sur des points de vue différents : paysage
ou analyse de la consommation, ou morphologie urbaine.
• avec le DOO qui définit clairement l’enveloppe urbaine de référence (partie 1 chapitre
sur l’agriculture) pour calculer la consommation d’espace.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
L’enveloppe urbaine n’est pas un concept juridique. Seuls les zones U (urbanisées) sont à
prendre en compte, voir avis de la Commission d’Enquête dans conclusion et avis.
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III.3.12
CONSOMMATION D’ESPACE
III.3.12.1
HUC-R-01-03 - Mr et Mme CAPELLE
Monsieur et Madame CAPELLE estiment qu’il est temps d’arrêter de perdre des terres agricoles
et que de nombreux agriculteurs bio établis dans le canton d’Hucqueliers devraient être
soutenus et encouragés que des jeunes débutent sur Wicquinghem dans le maraichage et qu’ils
sont à la recherche de terres pour pouvoir obtenir un revenu décent.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT a défini des objectifs très contraignants en matière de réduction de la consommation
d’espaces : l’objectif est de diminuer de 60% la consommation d’espaces par rapport à la
période 1998 – 2009.
La liberté du commerce est inscrite dans la constitution. Le SCoT ne peut en aucun cas
prescrire juridiquement des modes d’exploitation ou des produits d’exploitation. C’est un
document d’urbanisme et d’aménagement.
Il peut les soutenir dans son projet politique (PADD) mais pas au-delà. C’est ce qui est fait
dans l’objectif 1.2.1 « Préserver un espace à vocation agricole fonctionnel et économiquement
dynamique pour le maintien d’une agriculture littorale et pour une valorisation d’une ruralité
affirmée ». L’objectif 2.3.1 indique de « favoriser le développement des circuits courts et la
diversification de l’activité agricole ».
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête rappelle qu'un effort significatif sur la perte des espaces agricoles
a été opéré dans le SCoT. Elle rappelle, (page 30 du DOO) que l'objectif maximal de
consommation d'espace est fixé à 400 hectares soit une baisse de 60% par rapport au rythme
de la dernière période 1998-2009.
D'ailleurs la chambre d’agriculture, région nord pas de calais fait part de sa satisfaction
concernant l'effort consenti.
Il faut toutefois relativiser cet effort car la consommation d’espace de la dernière période était
complètement inappropriée par rapport à la taille de ce petit territoire et il faut espérer que le
maximum ne sera pas atteint pour garder un peu de disponibilités pour les générations futures.
L'agriculture biologique est très peu développée dans la région nord pas de calais (219
producteurs sont présents dans la région soit 2°/°des exploitations)
Le développement de l'agriculture biologique est essentiel dans le cadre du développement des
trames vertes et bleues(en favorisant le retour de la petite faune et de la flore sauvage) et aurait
très bien pu figurer dans les orientations du DOO.
III.3.13
DEMOGRAPHIE
III.3.13.1
LTQ-C-06-01 à LTQ-C-12-01 – Mairies de Frencq, Cormont,
Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
« L'évolution démographique
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L'absence de précisions quant à la terminologie employée pour la classification en communes
littorales, rétro-littorales et rurales conduit le rapporteur à ignorer la dualité de certaines d'entre
elles qui d'un point de vue Historique, géographique, démographique et économique, sont à la
fois rurales et rétro littorales. C'est le cas des 8 communes rétrolittorales- rurales de la CCMTO.
Ainsi nous ne pouvons que partager un certain nombre de constats proposés dans le « Rapport
de présentation : pièce N° l », mais aussi regretter l'absence d'une analyse plus fine qui conduit
à une conclusion erronée concernant ces communes et des propositions inadaptées.
Notamment :
Page 14 : Une évolution démographique qui se confirme mais qui semble s'infléchir
Cc La plus forte attractivité du secteur rétro-littorales, cc l'avant pays », et une certaine fragilité
du littoral, se confirment (cf. diagnostic cc démographie» et cc habitat».)»
Page 26 : Une démographie dynamique dans tous les espaces du SCoT « Ce sont les espaces
rétro-littoraux qui connaissent désormais la plus forte attractivité. »
Une analyse plus fine intégrant les données de population 2010 de l'INSEE confirment ce
constat sur le territoire de la CCMTO et démontrent même une accélération du phénomène sur
les communes rétro-littorales-rurales. Ainsi alors que sur la période d'étude la population de ces
8 communes n'a cessé d'augmenter, entre 2008 et 2010, elle progresse même de 4.39% quand
celle du pôle structurant Etaples-Le Touquet pourtant très proche baisse de 2.79%, confirmant
ainsi l'attractivité croissante des communes rétro-littorales au nombre desquelles il faut intégrer
les 8 communes de la CCMTO.
Une projection linéaire à 20 ans de la population 2010, ignorant même l'accélération constatée
qui devrait pourtant s'amplifier pour les raisons évoquées dans l'analyse du dynamisme, permet
toutefois d'extrapoler une augmentation du nombre d'habitants de l'ordre de 800 individus (Cf.
tableau d'analyse joint) et justifier ainsi la réservation des espaces destinés à la réalisation des
logements et équipements nécessaires, proche des lieux de travail. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
En aucun cas le SCoT n’a pour objet de subir des tendances, il doit définir un projet en lien
avec un projet de développement durable (notamment lien entre urbanisation, services et
transport)
Les textes législatifs et règlementaires se renforcent dans le temps pour limiter la
consommation d’espace et comme on l’a vu, la Chambre d’Agriculture, L’Etat, la Région et le
Département se sont montrés particulièrement vigilants sur ce sujet.
Toutefois des marges de manœuvre légères peuvent être apportées au regard d’objectifs de
consommation très contraignant dans le SCoT arrêté.
Après discussion, et au regard de la remarque de l’Etat sur les surfaces économiques
attribuées au Canton d’Hucqueliers, 8 ha sont réattribué aux communes rurales de CCMTO.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Les prévisions démographiques sont l’un des éléments clés du diagnostic d’un SCoT sont la
pièce maîtresse des choix en matière de politique de logement, d’emploi, d’équipement et
d’organisation du territoire et sont donc essentiels à tout diagnostic territorial.
Les points principaux à examiner sont :
- L'évolution démographique globale et par secteurs géographiques
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- Les caractéristiques de la population (âge, taille des ménages, emplois, revenus…)
- Les flux migratoires du territoire.
La Commission d’Enquête aurait aimé que les 3 scénarios présentés dans la Pièce « 1.2 :
Explication des choix retenus pour établir le PADD et le DOO» soient étayés par des objectifs
chiffrés et permettent de comprendre le cheminement qui a conduit le scénario retenu à cibler
une population de 86 000 habitants.
III.3.14
LOGEMENTS
III.3.14.1
LTQ-R-01 - Monsieur VASSEUR
Monsieur Vasseur souhaiterait que les zones constructibles, bien qu’évitant les ZH, ne
provoquent pas la désertification des communes rurales.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Si l’interprétation de la remarque de Monsieur Vasseur concerne la limitation des possibilités
d’extension urbaine, quelques informations sont à apporter :
Certes, le SCoT doit limiter la consommation foncière d’espaces agricoles (il a défini de
diminuer de 60% par rapport à la consommation observée sur la période 1998 – 2009) mais
les objectifs de logements définis pour les communes rurales et rétro littorales sont fixés à plus
de 2000 logements dont 64% - 67% dans l’enveloppe urbaine mais avec des possibilités
d’extension de 23ha + 18ha + 8 ha réaffectés aux communes rurales de la CCMTO soit 49ha
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Comme le précise la réponse au VII-1 qu’un diagnostic n’est pas un état des lieux, le
dictionnaire rappelle que faire un diagnostic, c’est réaliser à partir de signes une prévision,
une hypothèse.
Le SCoT a défini un objectif de population : 86 000 habitants mais cela est-il suffisant pour en
déduire un objectif de logements égal à 15 300 ?
Constat :
Du fait de l’augmentation du nombre de divorces et du vieillissement de la population, on
enregistre une croissance du nombre de ménages
Le territoire accueille des nouveaux ménages et des retraités
Les touristes sont également plus nombreux et investissent dans des maisons secondaires.
L’estimation des besoins en logement (en nombre et taille) n’est pas basée sur le nombre
d’habitants mais elle doit prendre en compte principalement :
- l'augmentation du nombre de ménages en fonction des prévisions démographiques
- la taille des ménages
- la pyramide des âges
- le nombre de résidences secondaires ou de logements vacants susceptibles d’être transformés
en résidences principales et inversement
- le besoin en résidences secondaires
- le nombre de pouvant être détruits, éclatés en plusieurs logements ou fusionnés avec d’autres
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Rapport de la Commission d’Enquête
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- le nombre de logements pouvant être transformés en locaux à usage non résidentiel, et
inversement
- les logements des employés saisonniers
Le nombre de logements à construire chaque année n’est surtout pas égal à la croissance
projetée de la population : il est fonction d’hypothèses dont la plus importante est celle du
nombre de ménages, principalement sur le renouvellement du parc et sur la part des
résidences principales au sein du parc de logements.
La Commission d’Enquête n’a pas trouvé dans le dossier aucune de ces hypothèses et elle
s’interroge sur la fiabilité de l’estimation de ce nombre de logements.
Par conséquence, quel crédit peut-on accorder aux besoins affichés en consommation foncière
et aux densités qui en découlent.
III.3.14.2
LTQ-C-06-03 à LTQ-C-12-03 – Mairies de Frencq, Cormont,
Maresville, Longvilliers, Tubersent, Brexent Enocq, Lefaux
La production de logements
Nous ne pouvons que reprendre les remarques de Monsieur le Préfet et suggérer qu'une
vérification du potentiel disponible défini dans un périmètre urbain clairement arrêté soit
effectuée préalablement à toute validation du SCoT.
Ainsi nous constaterons que l'objectif arbitraire de réaliser 158 logements (75% des 210
logements prévus) dans l'emprise urbaine des communes rétro-littorales-rurales de la CCMTO
n'est pas atteignable puisque le foncier disponible ou susceptible de le devenir ne permettrait
de construire que 93 logements (cf. tableau de synthèse). Ce constat atteste de la relative densité
des constructions sur nos communes qui tient à la fois compte de la présence en cœur de village
d'exploitations agricoles avec leur périmètre de protection ainsi que des contraintes de
construction résultant de l'existence de nombreux périmètre de protection des édifices classés.
On peut de ce fait légitimement s'interroger sur la capacité à atteindre l'objectif visé sur les
pôles structurants et secondaires littoraux compte tenu des nombreuses contraintes qui
s'appliquent sur ces communes. Il ne nous semble pas raisonnable d'engager un territoire dans
un schéma sans vérifier que les hypothèses retenues sont réalisables alors même que le
document qui sera validé s'imposera aux autres.
De ce qui précède il ressort que l'objectif affiché au point 1.2.2 du D.0.0 ne peut être atteint:
« Assurer la vitalité des bourgs ruraux au travers d'un mode d'urbanisation adapté et en
définissant des objectifs de population et de logements associés et maîtrisés. »
De surcroît en ignorant la dualité de nos communes à la fois rurales et rétro-littorales,
l'orientation retenue de réserver seulement 4 ha (60 logements) sur 20 ans est non seulement
inacceptable, mais elle met gravement en péril le développement raisonné, organisé et maîtrisé
à travers des PLU certes amendables mais dont les objectifs affichés sont compatibles avec
ceux du SCoT ».
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
En aucun cas le SCoT n’a pour objet de subir des tendances, il doit définir un projet en lien
avec un projet de développement durable (notamment lien entre urbanisation, services et
transport)
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Les textes législatifs et règlementaires se renforcent dans le temps pour limiter la
consommation d’espace et comme on l’a vu, la Chambre d’Agriculture, L’Etat, la Région et le
Département se sont montrés particulièrement vigilants sur ce sujet.
Toutefois des marges de manœuvre légères peuvent être apportées au regard d’objectifs de
consommation très contraignant dans le SCoT arrêté.
Après discussion, et au regard de la remarque de l’Etat sur les surfaces économiques
attribuées au Canton d’Hucqueliers, 8 ha sont réattribué aux communes rurales de CCMTO.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir avis ci-dessus et avis dans le document 2 conclusions et avis.
III.3.15
LOI LITTORAL
III.3.15.1
SMM-L-05-01 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013
Monsieur Waryn est propriétaire à Saint Josse des parcelles cadastrées : section AT 45-79 et 81
situées le long de la Chaussée de l'Avant Pays (R.D. 139) et s’interroge sur l'application de la
loi littoral à la commune de Saint-Josse et s’exprime dans les termes suivants:
« Le projet de SCoT considère à tort la commune de Saint Josse comme étant une commune
soumise à la loi Littoral du 3 janvier 1986.
Or l'article L 321-2 du Code de l'Environnement précise que sont considérées comme
communes littorales les communes :
« 1°- Riveraines des mers et océans, des étangs salés, des plans d'eau intérieurs d'une superficie
supérieure à 1000 hectares;
2°- Riveraines des estuaires et des deltas lorsqu'elles sont situées en aval de la limite de salure
des eaux et participent aux équilibres économiques et écologiques littoraux.
La liste de ces communes est fixée par décret en Conseil d' Etat, après consultation des conseils
municipaux intéressés. »
La Commune de Saint-Josse n'ayant pas fait l'objet d'un tel décret en Conseil d'Etat (cf. article
R 321-1 du Code de l'Environnement), le 2° alinéa de ce texte ne saurait trouver application.
Dans une instance devant le Conseil d 'Etat, l'Administration n'a donc envisagé que de retenir
l'application du 1° de l'article L 321-2 du Code de l'environnement.
Pour cela, elle a produit un arrêté préfectoral daté du 16 octobre 1973 fixant la limite
transversale de la mer sur la rivière «La Canche» au droit du pont de la S.N.C.F. à Etaples.
Compte tenu de la limite transversale de la mer telle qu'invoquée par l'Etat, la partie du territoire
de la Commune de Saint-Josse qui se situe à l'est de la voie ferrée ne peut être considérée comme
riveraine de la mer puisqu'elle se situe en amont de ladite limite. Quant à la partie de la
Commune de Saint-Josse située à l'ouest de la voie ferroviaire, elle ne jouxte pas la Canche, ce
que l'on peut observer notamment sur le plan fourni par l'Administration elle-même et intitulé
« Commune d'Etaples-sur-Mer Rivière la Canche ». En effet, entre la rive gauche de la Canche
et la limite Nord de la Commune de Saint-Josse, il existe une bande de terrain (figurée en jaune
sur le plan que je vous adresse en pièce jointe). Ainsi, on ne peut valablement soutenir que
Saint-Josse est une commune riveraine de la mer.
D'ailleurs, le 1er alinéa de 1' article L 321-2 du Code de l'Environnement ne vise pas de limite
transversale de la mer ni de limite de salure des eaux : on ne peut ajouter au texte une condition
qu'il ne comporte pas et cette limite ne se retrouve que dans le 2ème alinéa du texte non
applicable en l'espèce.
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Je demande donc que la Commune de SAINT-JOSSE ne soit pas considérée comme une
commune soumise aux dispositions de la Loi Littoral du 3 janvier 1986. »
Pièces jointes (4) :
Arrêté préfectoral du 16 octobre 1973
Carte fournie par le Ministère dans le cadre de la procédure devant le Conseil d'Etat
Jugement rendu par le Tribunal Administratif de Lille, le 3 octobre 2013
Matrice cadastrale au nom de Madame DUMONT Clémence Yvonne Octavie Ep BU1SSET
Jean.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
On ne peut dissocier dans une commune une partie littorale et une partie non littorale.
Pour rappel le porter à connaissance du Préfet indique clairement que Saint Josse est une
commune littorale.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Le jugement du tribunal administratif joint au dossier produit par l’intéressé prouve le
contraire et la commission se pose même la question de la qualification d’ÉTAPLES en
commune littorale
Contrairement au Touquet qui est sûr de posséder une façade maritime sur la Manche.
Naturellement les calculs d’extension dites limitées dans les espaces proches du rivage seraient
certainement à reconsidérer.
Voir l’avis de la commission d’enquête dans conclusions (DOC 2)
III.3.15.2
MON-C-06-05 - GDEAM
Reproduction intégrale de la contribution
Le littoral est un espace sensible dans un contexte de développement urbain exacerbé ces
dernières décennies dans le plus grand mépris de la loi littoral comme en attestent les nombreux
contentieux affectant ce littoral.
A cet égard le titre 1.2 :"Assumer la mise en œuvre de la loi littoral" est prometteur.
Sans faire de mauvais esprit, nous serions tenté de dire "enfin" mais il est vrai que plusieurs
décisions de justice administrative, la nouvelle stratégie de l'état inaugurée en 2005 et la
réaction positive de quelques maires ont impulsé un mouvement plus favorable désormais.
Dans ce contexte de relatif apaisement, il est éminemment regrettable que le SCoT aborde la
lettre et l'esprit de la loi littoral avec une certaine légèreté au lieu de fixer des principes et
prescriptions clairs et sans ambigüité évitant de permettre de rouvrir moult débats.
Page 41 "le SCoT définit les coupures d'urbanisation à son échelle", les "Espaces remarquables"
les espaces proches du rivage"
Extension de l'urbanisation en continuité de l'agglomération existante
Sur le L141-4-I : autre disposition fondamentale de la loi littoral
Un autre volet de la loi littoral commande d'inscrire toute extension de l'urbanisation en
continuité de l'agglomération existante. Curieusement, le SCoT ne traite nulle part de ce sujet
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Rapport de la Commission d’Enquête
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et n’annonce aucune prescription à cet égard comme il tente de la faire sur d'autres aspects.
Pourtant cette disposition est capitale.
Illustrons-le par quelques décisions de justice qui montrent la jurisprudence constante sur cette
question.
Ainsi, une construction à 200 mètres des constructions les plus proches n'est pas possible (voir
arrêt du Conseil d 'Etat du 15/ 10/ 99, commune de Logonna-Daoulas, requête n ° 198578). Une
construction à peine à plus de 100 m ne l'est pas plus en dépit d'un environnement impacté par
des hangars et la présence d'un camping
(CAA Nantes 31mai2000, cne de Dragey Ronthon, 98NT02101).
La continuité est en effet une notion qui s’entend de manière stricte. L'existence d'une zone
naturelle ou d'un obstacle linéaire (rivière, voie ferrée, route ...) l’interface de l'agglomération
et des parcelles convoitées par l'urbanisme suffit à y faire échec. C'est au prix de cette exigence
que peut être enrayée l'urbanisation extensive des communes littorales, objectif assigné à
l'article Ll46-4-I.
D'autre part, toute forme d'occupation des sols n’est pas constitutive d'une forme
d'agglomération au sens de l'article Ll46-4-I. Ainsi, un terrain de camping, même avec des
mobil-home n’est ni un village ni une agglomération au sens de la loi littoral (CAA Nantes, 31
mai 20002 cne de Dragey Ronthon), pas plus qu'un village vacances d'habitations légères de loisirs
(CAA Marseille 26/ 12/07, SARL Marina di Pina, requête n° 07MA02486).
Une urbanisation diffuse ou un lotissement ne sont ni un village, ni une agglomération (Conseil
d'Etat 19/ 10/ 07, Grima, commune du Lavandou ; CAA Marseille, 18/03/04, requête n° 01MA00928).
Huit habitations dans rayon de 100 m ne constituent pas un village, pas même un hameau (CAA
Nantes 31/10/0101, ministère de l'équipement, requête n°00NT0201 0).
Dix-sept maisons pavillonnaires dans rayon de 250 m ne sont pas constitutives d'une
urbanisation au sens de l'article L146-4-I. (CAA Marseille, 6/ 07/ 00, requête n° 97MA 01717).
Plus localement, le tribunal administratif a annulé 17 permis de construire au Touquet entre
2010 et 2012 au motif que les constructions autorisées n'étaient pas en agglomération mais
s'inscrivaient dans ou dans le prolongement d'une urbanisation diffuse (voir pour un exemple Cour
administrative d'appel de Douai,13/ 10/ 11, requête n° l 1DA00340). Le Conseil d'Etat a confirmé la
solution juridique et a rejeté les pourvois de la commune (voir pour le même projet, Conseil d 'Etat
28/ 12/ 12, requête n ° 354923).
A la lueur des enjeux inhérents à l'application du principe de continuité de l'urbanisation dans
les communes littorales, on s'étonne donc de l'absence de considérations pour ce sujet.
Pourtant, un questionnement opportun eut permis d'éviter certaines maladresses.
La méthodologie "minimaliste" choisit conduit à indiquer par des étoiles les communes
agglomérations où l'urbanisation est possible. Une démarche aussi grossière ne peut que
conduire à des erreurs d'interprétation dans les communes.
Ainsi, il n'est pas fait de distinctions entre les types d'urbanisation qui y prévalent. Or, elles
comportent des zones d'urbanisation diffuses qui ne sont pas des agglomérations au sens de la
loi. L'actualité du Touquet est là pour le rappeler. C'est notamment le cas de Groffliers, de Cucq,
du Touquet, de certains quartiers périphériques de Berck, de Villiers ... dont la morphologie
urbaine est extensive et n'est pas assimilable à une agglomération au sens de cet article.
Le hameau de Capelle porte une étoile sans que soit d'ailleurs mentionné son nom.
Les auteurs auraient-ils des doutes ?
Ce hameau est typiquement de l'habitat diffus, éloigné des agglomérations de Merlimont et
Saint-Josse. Il s'agit de mitage de l'espace que l'article L146-4-I interdit de poursuivre.
En conclusion sur la loi littoral, il est éminemment regrettable que le SCoT ne prenne pas plus
à cœur de produire un cadrage global propre à apaiser les conflits et à sécuriser la mise en
compatibilité des prévisions d'urbanisme locales en manquant singulièrement de volonté
prescriptive et faillant à sa mission d’expertise juridique sur certains points fondamentaux. Il
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Rapport de la Commission d’Enquête
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serait regrettable que le SCoT contribue à entretenir ou rouvrir des conflits locaux qu'on croyait
en voie de règlement.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Concernant les coupures d’urbanisation et en lien également avec l’avis de l’Etat, le SCoT va
réaliser un tracé au plus près de l’espace urbain pour les coupures d’urbanisation
Concernant la limite externe des villages ou agglomérations, la remarque du GDEAM est
pertinente car en effet le relâchement du tissu urbain peut constituer une rupture de continuité.
Le SCoT n’a défini que les noyaux et c’est aux PLU de définir la limite au travers du zonage.
En effet, s’il y a densification progressive à partir de l’ensemble urbain qualifié de village ou
agglomération, alors il s’agit d’une urbanisation en continuité. En revanche prendre appui en
densification ou en extension sur un habitat lâche séparé de l’agglomération par de l’habitat
lâche ou diffus, la loi littoral interdit cette extension de l’urbanisation.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Cette prise en considération au plus près des coupures d’urbanisation est une bonne nouvelle
et la commission demandera un ajout descriptif dans le DOO dans ses conclusions et avis.
III.3.16
ESPACES ET PAYSAGES REMARQUABLES
III.3.16.1
MON-C-06-06 - GDEAM
SUR LES TERRITOIRES SPECIFIQUES Le G.D.EAM continue son exploration du document
en s’appuyant sur des extraits :
Le haut -Pays notamment vallée de la Course
Sources : page 2 et 3 du livre paysage
"Palette riche et diversifiée
Mise en scène des perspectives par la topographie
3 grandes entités paysagères:
-avant pays est contexte très agricole
-ceinture marais montreuillois dunes et estuaire"
Les campagnes intérieures sont qualifiées de territoire "entre terre et mer".
Tout s’articule donc autour de la côte. Le haut-pays est qualifié d'avant pays", en somme une
annexe sorte d'arrière-cour du littoral.
Il est décrit comme une transition entre terre et mer. Cet angle d'approche est déroutant tant il
est déconnectée des réalités géographiques. Le canton d 'Hucqueliers est en effet le dernier
canton exclusivement rural du département situé à 20 km de la mer. Il n'est pas entre "terre et
mer", pure vue de l'esprit, mais un territoire rural intérieur sans aucun lien avec le littoral qui
lui est étranger.
Ce n’est pas un espace de transition mais une entité propre partie intégrante du Haut-Pays
d'Artois et du Haut-Boulonnais historique, notion occultée dans le SCoT.
"Au sein des vallées, les villages s'organisent généralement de façon codifiée, à savoir en
chapelet le long d'une voie principale inscrite au niveau du fond de l'ensemble vallée. La
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Rapport de la Commission d’Enquête
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proximité d'une zone urbaine se devine tout d'abord par l'émergence d'un îlot minéral surmonté
d'un clocher, celui-ci constituant le premier point d'appel."
Cette opposition vallée/ plateau est un lieu commun dont on abuse beaucoup.
Exemple de Parenty dont la majorité des habitants sont dans des hameaux sur le plateau".
Depuis les zones de plateaux, l'observateur découvre de vastes panoramas qui mettent en
évidence l'important dynamisme topographique du Haut-Pays.
Visuellement, ces perspectives se traduisent par un grand paysage largement ouvert, parfois très
ondulant (impression d'un paysage« doux»).
Il en est déduit des points de vue remarquables dont la méthodologie de sélection est inconnue.
Aucune étude n'est jointe qui permettrait de comprendre les critères de sélection.
Les réalités géographiques décrites sont générales et non appliquées aux différentes entités
territoriales du SCoT. Le bassin versant de la vallée Course n’est pas traitée comme une entité
territoriale aux enjeux propres alors même que la ZNIEFF de type II n ° 42 attire l'attention sur
des enjeux spécifiques.
ZNIEFF 42 et occultation des enjeux de paysage
Où est l'expertise du SCoT appliquée au territoire ?
Où sont les notions si caractéristiques du plateau crayeux : les notions de géomorphologie, de
paysage de cuesta, en l'occurrence la cuesta du Boulonnais dont le revers est dans le périmètre
SCoT, le plateau incliné du Haut-Pays, le Haut Boulonnais, la dissymétrie et le profil convexoconcave des vallées et ses incidences paysagères, le réseau des vallées sèches (non pérenne) qui
canalise les perspectives paysagères ...
La vallée de la Course en particulier est une des vallées les plus remarquables du département.
La Canche et ses vallées affluentes principales forment un peigne dont les dents sont toutes
orientées au nord du fleuve. Ces rivières coulent depuis le Haut-Pays d'Artois. Parmi elles, la
vallée de la Course, de sa source sur le revers de cuesta du Boulonnais à sa confluence avec la
Canche à Attin, parcourt une trentaine de kilomètres et draine avec ses quelques affluents,
notamment la Baillonne et la Bimoise, un bassin-versant de 150 km2 environ.
Certes, l'altitude est modeste mais les pentes bien réelles. Adossée à la cuesta du Boulonnais,
la Haute-vallée de la Course s'enorgueillit de présenter les maximas altimétriques du
département (207 mètres vers les Courteaux, hameau de Courset, 206 mètres vers Bois-Julien,
hameau de Doudeauville).
Depuis la RN 1 un chapelet de route constitue autant de portes d'entrée de la vallée de la Course
et du haut-Pays. Du nord au sud citons:
-la route de Lâcres à Parenty qui offre une vue plongeante impressionnante sur la vallée,
-le balcon de la Mutellette à Parenty ouvrant la vue sur le versant oriental affaissé ("col" de
Doudeauville/ Bezinghem) et ouvrant la perspective sur la vallée boisée de la Carnoye (znieff),
-la route du Camp-Raquet (Beussent), sur un remarquable éperon ouvrant une vue à 180° sur la
confluence des vallées de la Baillonne, de la Carnoye, de la Course diverses vallées sèches,
-la RD 148 à Enguinehaut, route pittoresque plongeant dans la vallée par une vallée sèche,
-la route de la Malmaison à Inxent, plongeant dans la vallée médiane et ouvrant une vue
exceptionnelle à 10 kilomètres,
-la route en balcon d'Attin à Estréelles ouvrant la vue à 180° sur les marais de l'aval.
Toutes ces portes d'entrée de la vallée ouvrent des perspectives paysagères remarquables sur la
Haute-vallée, la vallée médiane, la basse vallée.
Les affluents présentent d'autres points de vue remarquables:
La Baillonne : la route pittoresque et pédagogique d'Enquin-sur-Baillons au Bois Ratel qui
prend en écharpe le versant méridional et permet d'apprécier le versant nord et l'ondulation de
son réseau de vallées sèches plus ou moins boisées.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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La Bimoise : balcon du versant oriental au Bois de Remipré qui offre une perspective paysagère
remarquable sur le village, le versant bocager du versant opposé, les coteaux calcaires ...
De tous ces points de vue extraordinaires pour notre département (les altitudes et accidents de
relief les plus marqués) sur un bassin versant identifié dans l'inventaire ZNIEFF, seul celui du
balcon d'Estréelles est repris sur la carte des points de vue remarquable.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Page 58 et suivantes, le SCoT protège les principaux points de vue remarquables à son échelle.
La protection du grand paysage à l’échelle du territoire découle d’un ensemble de mesures
mises en place par le SCoT, qui visent, dans leur mise en œuvre conjuguée, à assurer la qualité
et l’authenticité des paysages ressentis, vécus et traversés à l’échelle de l’espace du SCoT :
• Protection des vues remarquables et prescriptions relatives à l’intégration dans
urbanisations nouvelles dans le grand paysage
• Limitation des ouvertures à l’urbanisation
• Qualité des interfaces urbain/nature, urbain/rural
• Orientations qualitatives concernant les activités économiques
• Maintien de coupures d’urbanisation et protection d’espaces remarquables
Le SCoT n’a pas vocation à déterminer tous les points de vue remarquables du territoire. Il
revient aux PLU d’identifier, selon les secteurs plus localisés qui les concernent, des points de
vue complémentaires nécessitant d’être protégés pour répondre aux mesures du SCoT qui
encadrent l’impact paysager des insertions nouvelles de l’urbanisation.
Le SCoT ne saurait être exhaustif, et ce d’autant plus que, « de fait » et comme il est dit plus
haut, ces espaces sont protégés par d’autres biais (trame verte et bleue ; pas d’urbanisation
possible etc.)
Pour les vues mentionnées ici, l’enjeu est de permettre aux PLU de s’appuyer sur ces cônes
pour exclure ou encadrer fortement les bâtiments agricoles.
Cela avait été évoqué dans le cadre de l’élaboration du SCoT et il avait été privilégié la
concertation locale au niveau PLU, à la demande des agriculteurs.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d’enquête ne peut imaginer que les agriculteurs, « jardiniers de la France« ne
soient pas préoccupés en premier lieu par la protection des paysages « qui sont le bien
commun de tous »
La reconnaissance par le SCoT de la qualité de paysage remarquable ne devrait pas poser de
problèmes puisque la reconnaissance de la vallée de la Course dépasse largement le niveau
strictement local.
A défaut, le PLU est chargé « d’identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les
quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre
en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir,
le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection »
III.3.16.2
MON-C-06-07 - GDEAM
Sur les espaces, sites et paysages remarquables
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Là aussi, l'absence d'exposé de la méthodologie et des critères qualitatifs retenus ne permet pas
de comprendre l'étendue des choix.
L'exposé des contraintes légales est perverti. En effet, la loi prévoit des critères d’identification
des sites, espaces et paysages remarquables (L146 et R146-l).
L'approche du SCoT n’est pas rigoureuse pour une question aussi sensible.
En premier lieu, le champ matériel d'application est inaudible. Tout au plus glane-t-on quelques
bribes ci et là :
Pages 7 et 8 livre II : "Certains espaces naturels remarquables ou présentant un intérêt particulier
sont protégés par des classements ou inventaires. Ceux-ci doivent être pris en compte par le
SCoT (Voir fiches)"
Page 39 livre paysage
-- les dunes et estuaires d'Opale :
"Véritables joyaux dont la renommée n'est plus à faire, ces espaces ont conditionné le
développement des principaux pôles urbains du territoire. Ils constituent l'attracteur majeur du
Pays montreuillois, notamment par la dimension paysagère et patrimoniale;"
Doit-on déduire que sites remarquables identifiés est espaces protégés sont synonymes? Aucun
espace protégé ne serait donc éligible au statut d’espace et site remarquable au SCoT? Un tel
critère exclusif n’est pas dans la loi.
Doit-on déduire que toutes les dunes et les estuaires sont des paysages remarquables au sens de
la l'article L146-6 ? Nous pouvons le concevoir puisque nous le pensons mais il serait
souhaitable que les choses soient dites de manière plus claire, plus circonstanciées. Comment
obtenir l'adhésion d toutes les communes si les motivations ne sont pas claires et sont
susceptibles d'être discutées?
Qu'en est-il des autres paysages : zones humides arrière-littorales, falaise morte ... ?
Ce ne serait donc pas des paysages remarquables ?
Objectiver les critères d’éligibilité au L146-6 aient nécessaire et il semble bien qu'à nouveau le
SCoT assure le service minimum sans apporter d'expertise de cadrage.
Le cas de la zone humide du Valigot
De récentes études ont mis en évidence le caractère exceptionnel de La zone humide du Valigot
pour la faune, la flore, les habitats naturels:
-4 rapports d'étude produits entre 2006 et 2010 par le cabinet Great Ingénierie dans le cadre de
l'étude d'impact du projet Opalopolis abandonné;
-les études produites en 20 12/2013 par les bureaux d’étude qui réalisent actuellement la
révision du PLU d 'Etaples;
-le rapport Biotope qui a été chargé de proposer la trame verte et bleue du territoire du SCoT
(201 2).
La richesse de ces lieux en fait incontestablement un site remarquable au sens de l'article Ll466. C'est d'ailleurs la qualification retenue dans le PLU à réviser de la commune d'Etaples
présenté en juillet dernier en réunion de concertation. Le SCoT doit prendre en considération
ces travaux définitifs.
Site du Valigot (environ 15 hectares)
Sur le L141-4-I : autre disposition fondamentale de la loi littoral
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le discours est particulièrement confus. On mélange des éléments de diagnostic paysager ou
environnemental qui ne préjugent en rien de la mise en œuvre de la loi littoral et la définition
des espaces remarquable au DOO.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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On se reportera à la cartographie pour découvrir l’ampleur des espaces protégés au titre des
espaces remarquables dont la détermination s’est faite et ne peut se faire qu’au travers de la
loi qui les définit (article L.146-6 et R146-6 du CU)
Le SCoT applique la loi, à son échelle. (Se référer également à la réponse positive à une
demande de l’Etat sur un espace omis.)
Concernant la zone humide du Valigot, rappelons que le SCoT la protège explicitement dans
la partie DOO relative au projet OPALOPOLIS., ce qui est également semble-t-il le cas au
niveau du PLU compte tenu de la remarque. Il n’y a donc pas de problème.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Les documents d'urbanisme doivent délimiter ces espaces et préciser éventuellement la nature
des activités et des équipements qui y seront autorisés.
C'est au SCOT qu'il appartient de les identifier à la bonne échelle de territoire.
La définition de ces espaces nécessite un examen rigoureux, qui doit conduire à écarter les
espaces sans intérêt notable, mais sans exclure ceux que les activités économiques
traditionnelles ont contribué à façonner (marais salants par exemple).
Il appartient en premier lieu aux communes d’identifier et de délimiter les espaces
remarquables lors de l’élaboration ou de la révision de leur plan local d’urbanisme
(PLU).
Sur le littoral il faudra certainement repérer les espaces dunaires qui ne seraient pas classés,
surtout ceux qui serviraient de zones tampons entre les zones urbanisées et les zones déjà
protégées
Les zones humides arrière-littorales, falaises mortes ...pourraient faire l’objet d’une telle
reconnaissance et placées dans les PLU en Zone N, si leur intérêt est notable
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2)
III.3.16.3
MON-C-06-08 – GDEAM
Sur ce thème le G.D.EAM, après voir cité un extrait des pages 7et 8 du livre II : « Certains
espaces naturels remarquables ou présentant un intérêt particulier sont protégés par des
classements ou inventaires. Ceux-ci doivent être pris en compte par le SCoT (Voir fiches) »
déclare :
« Les auteurs ont fait prévaloir une conception étonnamment réductrice fondée sur la seule
notion d'espace. La biodiversité se réduit dans le SCoT à des espaces, qu'ils soient qualifiés de
ZNIEFF, site Natura 2000, réserves naturelles ... »
« La confusion entre "biodiversité" et "espaces particuliers favorables à la biodiversité «est
flagrante ». Il en résulte une absence totale de réflexion sur l'état de la biodiversité dans le
territoire du SCoT, l'absence de toute réflexion sur les espèces animales et les espèces végétales.
Le volet biologie des espèces est inexistant. Pourquoi cette omission alors que la notion de
corridor biologique est précisément fondée sur cette notion (corridor pour quelles espèces ? On
en attend quoi ?) ?. »
« En l'absence de considérations quantitatives et qualitatives circonstanciées relatives au
territoire dans sa globalité, il est bien en peine de procéder à l'analyse des incidences notables
prévisibles de la mise en œuvre du schéma sur l'environnement et exposer les problèmes posés
sur la protection des zones importante pour l'environnement, du moins sur l'aspect biodiversité.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Comment apprécier l'impact positif ou négatif des options du SCoT sur la biodiversité dans ce
contexte?
Le G.D.E.AM poursuit avec :
« Une illustration vient montrer le peu de cas apporté à l'état réel de la biodiversité puisque la
description de la ZNIEFF de type II n° 42, dite "bassin-versant de la vallée de la course" est
fantaisiste. En effet, le texte repris dans le tableau est totalement étranger à cette ZNIEFF
puisqu'il s'agit de la description des milieux aquatiques de la ZNIEFF de type 1 "le fond de
vallée de la Course" (rivière) Il y est question de frayères ... Ainsi, le même texte est-il reproduit
sans même éveiller de question. Ceci tend à montrer le peu de cas qu'on a fait de la ZNIEFF 42,
ce qui se vérifie dans plusieurs chapitres. Ces informations sont jointes par pure principe à l'état
réel de la biodiversité puisque la description de la ZNIEFF de type II n° 42, dite "bassin-versant
de la vallée de la course" est fantaisiste.
En effet, le texte repris dans le tableau est totalement étranger à cette ZNIEFF puisqu'il s’agit
de la description des milieux aquatiques de la ZNIEFF de type 1 "le fond de vallée de la Course"
(rivière). Il y est question de frayères ... »
En conclusion, le G.D.E.AM affirme :
« La lecture laisse une sensation de géographie naturelle réinventée pour justifier un périmètre
administratif articulé sur un pivot littoral artificiel à cette échelle ».
« Globalement le SCoT assure le service minimum sur les espaces remarquables qualifiés de
réservoirs de biodiversité". Néanmoins, on ne comprend pas la sélectivité avec laquelle on a
opéré faute d'éléments explicatifs détaillés.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT s’est appuyé sur un travail itératif et continu avec le SRCE, qui a pointé les questions
de milieux, et tient donc compte des besoins des espèces animales et végétales dans la définition
des réservoirs, espaces relais et corridors. Sur la base de ce travail, le SCoT protège
réglementairement certains espaces, le SCoT étant un document spatial.
ZNIEFF I « le fond de vallée de la Course » :
Si cette erreur malencontreuse s’est glissée dans le diagnostic, ce qui est regrettable et doit
être rectifiée, elle n’a pas empêché le SCoT de tenir compte des enjeux de fonctionnement du
bassin versant et définir des prescriptions relatives aux, cours d’eau zones et corridors
humides, ruissellement, etc.…(en articulation avec SAGE de la Canche, SDAGE, ...).
Par ailleurs, le BV de la Course favorise des espèces à travers des échanges entre milieux
(ZNIEFF 1 appartenant à cette ZNIEFF 2, plus localisées), et un fonctionnement hydraulique
non perturbé. Le SCoT tient compte de ce fonctionnement et de cet intérêt écologique majeur
dans le cadre de sa Trame Verte et Bleue (cf. carte DOO TVB)
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission prend acte de la prise en compte de la rectification et de son attachement
profond à la trame Verte et Bleue du SRCE et pourra naturellement compléter cette inventaire
dans les petits corridors ayant échappé à la vigilance des uns et des autres.
III.3.17
COUPURE D’URBANISATON
III.3.17.1
MON-C-06-09 - GDEAM
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Page 41 EBC significatifs
"Le plan local d'urbanisme doit classer en espaces boisés, au titre de l'article L. 130-1 du présent
code, les parcs et ensembles boisés existants les plus significatifs de la commune ou du
groupement de communes, après consultation de la commission départementale compétente en
matière de nature, de paysages et de sites."
Il résulte de la loi que le niveau de mise en œuvre est le PLU et non le SCoT. Page 41 : "les
coupures ne peuvent recouvrir que des espaces non urbanisés"
"Elles seront délimitées dans les PLU en profondeur et largeur".
Cette démarche est déroutante. Si on pourrait comprendre à la rigueur que le SCoT laisse aux
communes la faculté de déterminer avec précision les coupures dans leur propre tissu urbain, il
apparait très regrettable qu'elle n'aille pas au bout de la réflexion dès lors où il s'agit de coupures
entre les communes.
Renvoyer la détermination aux PLU est un renoncement illogique car c'est aux PLU de se rendre
compatible avec le SCoT et non l'inverse.
D'autre part, poser le principe de l'exclusion de toute urbanisation dans une coupure est une
erreur de droit. En effet, rien ne s'oppose en droit à l'inclusion dans une coupure d'îlots habités
dès lors où la dominante d'occupation du sol est naturelle ou agricole.
Cour Administrative d'Appel de Bordeaux, 11 / 05/20 10, 09BX00819
Considérant qu'aux termes de l'article L. 146-2 alinéa 3 du code de l'urbanisme précité : Les
(...) plans locaux d'urbanisme doivent prévoir des espaces naturels présentant le caractère d'une
coupure d'urbanisation. ; que la parcelle n° BR 6, dont la SARL LOYSEAU DE MAULEON
est propriétaire, se situe en zone Ncu du plan local d'urbanisme de la commune de Saint-Jeande-Luz, définie comme une milieux naturels et des paysages ; qu'il ressort des pièces du dossier
que cette zone, proche du littoral, délimitée au nord et au sud par deux zones urbanisées, et à
l'est par l'autoroute A 63, présente un aspect naturel ; que, nonobstant l'implantation d'un très
faible nombre de constructions, elle présente bien le caractère d'une coupure d 'urbanisation au
sens de l'article L. 146-2 précité du code de l'urbanisme ;
Coupure d'urbanisation efficiente insuffisante, méthodologie injustifiée :
Les grandes enveloppes proposées sont le plus souvent des espaces protégés au titre de l'article
Ll46-6 (sites et espaces remarquables) ou protégés par des législations du code de
l'environnement (Natura 2000, réserve naturelle, protection foncière du Conservatoire du
Littoral).
En revanche, des coupures plus locales méritent d'être créées dans des espaces sur lesquels la
pression urbaine est sensible et qui sont appelés à disparaître.
Ainsi deux secteurs à enjeux très fort sont de réelles coupures d'urbanisation au sens de la loi
"oubliées". Il s'agit d'une coupure entre les agglomérations de Cucq/Trépied et le Touquet et
une autre dans le vallon du Valigot à Etaples qui fait césure entre les constructions en bordure
de RN (Valeo-Axial) et la zone industrielle du Valigot.
Ces deux coupures seraient efficientes conformément à la lettre et l'esprit de la loi pour
empêcher la fusion de l'urbanisation, ce qui est l'objectif du texte page 44 et suivantes : "cartes"
Elles sont surchargées et peu lisibles. L'échelle ne permet pas de se représenter les limites des
zonages et traits.
Il semblerait qu'a prévalu une volonté injustifiée de ménager dans certains cas des bandes
tampon péri-urbaines hors sites et espaces remarquables du littoral (L146-6), notamment à
Cucq. Pourquoi une telle démarche ? Aucune justification n'est avancée.
Les sites, espaces et paysages remarquables doivent être cernés dans leur intégrité physique,
biologique et écologique réelle sans considération étrangère aux objectifs des articles L146-6
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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et R146-l du code de l'urbanisme. Nous rappelons que des décisions juridiques existent pour
rappeler que les marges des sites naturels en sont parfaitement parties intégrantes au plan
juridique.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Pour les EBC, nous sommes dans une disposition de droit des sols.
Le SCoT n’a pas de compétence directe en droit des sols et ne peut donc procéder à un
classement en EBC. Seuls les PLU ont cette compétence
Pour les coupures d’urbanisation, voir la réponse à l’avis de l’Etat et les modifications
envisagées.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Elle prend note de cette bonne volonté et demande une prescription plus directive et indicative.
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2)
III.3.18
ESPACE PROCHE RIVAGE - EXTENSION LIMITEE
III.3.18.1
SMM-L-07 – Commune d’Etaples / 24 Octobre 2013
La commune d'Etaples-sur-mer souhaite que la notion d'extension limitée soit caractérisée par
une limitation des constructions à R + 1 + combles, dans les espaces proches du rivage, et non
à R + 1 comme indiqué dans le projet. Cette observation a déjà été formulée par la commune
par courrier du 1er mars 2013, sans avoir été prise en compte (voir en ce sens, le courrier joint).
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Effectivement, c’est une erreur matérielle dont la correction a été omise lors de la confection
du dossier d’arrêt.
Etaples-sur-mer : limitation des constructions à R + 1 + combles, dans les espaces proches
du rivage au titre de l'extension limitée
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission est également favorable.
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2)
III.3.18.2
LTQ-C-03-03 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20
Novembre 2013
Extrait du courrier : « L'urbanisme dans le centre d'Etaples :
Dans le cadre du paragraphe 1.2.3 intitulé « Assumer la mise en œuvre de la loi littoral pour
mieux valoriser les spécificités paysagères et environnementales» (pages 41 à 46 du DOO), le
projet de SCoT propose un tracé de présomption des Espaces Proches du Rivage à l'intérieur
duquel est associée une réglementation des hauteurs et des gabarits maximums des bâtiments
en cohérence avec le tissu urbain dans lequel ils s'insèrent (R+3+A ou R+3+C pour Berck et
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Stella Plage; R+8 ou R+4 pour le Touquet; R+2+A ou R+2+C pour Camiers et Merlimont; R+l
pour les autres communes).
S'il semble qu'au stade actuel, le tracé de présomption des Espaces Proches du Rivage n'inclut
pas le centre-ville d'Etaples, je tiens à souligner d'ores et déjà que celui-ci est directement
concerné par le descriptif des besoins en logements effectué page 115 du DOO, dans le cadre
du paragraphe 2.5.2 intitulé « Diversifier l'offre de logements pour mieux accompagner les
besoins liés à l'évolution de la sphère familiale dans les parcours résidentiels », afin de prendre
en compte
• « Les besoins en petits et moyens logements (pour les jeunes, les personnes seules, les familles
monoparentales) »
• « Les besoins en logements accessibles ou adaptés à réaliser en priorité dans les centres villes
commerçants pour les personnes âgées et à mobilité réduite »
L'analyse de ces besoins va nécessairement conduire à faire appel au sein du centre-ville
d'Etaples à une architecture Intégrant des bâtiments de type R+l+A ou C ou R+3+A ou C. Il est
indispensable que le SCoT permette cette évolution nécessaire du centre-ville d'Etaples. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Il convient ici de distinguer espaces proches du rivage (on se réfèrera alors à la réponse donnée
pour le courrier de la mairie) et au reste du centre-ville que le SCoT ne régit pas.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2)
III.3.18.3
MON-C-06-10 - GDEAM
Page 41 "les espaces proches du rivage sont gérés dans leur ensemble afin de permettre
l'évolution des espaces urbains de Berck, Cucq, Camiers"
Sur ces deux points fondamentaux, la méthodologie est déroutante.
On assiste à un dévoiement de la loi qui laisse pantois. Les auteurs assument clairement la
volonté de mener à bien « des projets qui s 'appuient sur la genèse historique de ces espaces".
Ils assument donc de d'occulter le texte et l'esprit de la loi qui a précisément en 1986 de remettre
en cause l'urbanisme littoral fondé sur l'urbanisation massive du bord de mer et certaines
décisions de justice, notamment l’annulation du POS de Cucq en janvier 1999.
Les critères pour déterminer le tracé des espaces proches du rivage ne sont pas connus. Le trait
apparaît faire des nuances fantaisistes néanmoins à qui connaît la géographie physique et
humaine des communes littorales.
• Les articles L146-4 et suivants du code de l'urbanisme sont la codification du seul volet
urbanisme de la loi littoral 1986. Il s'agit d'un cadre supérieur dans la hiérarchie des normes
juridiques que le SCoT doit respecter dans un rapport de compatibilité.
La loi littoral est, en effet, non seulement une contrainte légale mais aussi un formidable outil
au service des collectivités pour assurer la préservation sur le long terme du littoral.
• La légèreté avec laquelle on évoque ce cadre légal dans le rapport de présentation est
déroutante.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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En effet, on y lit une énormité en ce qui concerne les espaces proches du rivage !
Les auteurs croient utile de rappeler un condensé du contenu de la loi. On lit que le SCoT
pourrait moduler l'application de la notion d'extension limitée de l'urbanisation. La lecture de
la loi est erronée. En effet, le SCoT peut s’affranchir des deux critères
Le texte opposable est le suivant L146-4
II- L'extension limitée de l'urbanisation des espaces proches du rivage ou des rives des plans
d'eau intérieurs désignés à l'article 2 de la loi n ° 86-2 du 3 janvier 1986 précitée doit être
justifiée et motivée, dans le plan local d'urbanisme, selon des critères liés à la configuration des
lieux ou à l'accueil d'activités économiques exigeant la proximité immédiate de l'eau.
Toutefois, ces critères ne sont pas applicables lorsque l'urbanisation est conforme aux
dispositions d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma d'aménagement régional ou
compatible avec celles d’un schéma de mise en valeur de la mer.
Il résulte donc du texte que le SCoT peut s'affranchir des deux critères de sélection de la nature
de l'urbanisation possible mais qu'il n'en doit pas moins respecter le caractère limité de
l'urbanisation.
Or, il est flagrant que les auteurs ont cru pouvoir s'en affranchir considérant que le SCoT n’avait
pas à appliquer la limitation.
Ils se livrent à une comptabilité page 42 qui se traduit par des perspectives outrancières
incompatibles avec la notion d'urbanisation limitée - 290 ha en surface de plancher.
Ils inventent un critère de 1/5 (20%) des surfaces existantes, soit 59 ha possible qui seraient une
extension limitée. Il en résulte 60 000 m2 possible à Cucq, 6000 m2 à Berck, 25 000 à Camiers
et le surplus, soit 145 000 dans les autres communes.
De telles perspectives sont exorbitantes et constituent un "pousse au crime" pour les communes
concernées alors que le SCoT devrait cadrer et sécuriser la mise en œuvre de la prescription.
Les hauteurs et gabarits prévus sont dits conformes au tissu existant mais il ne s'agit que de
généralités qui ne présagent en rien de la légalité des perspectives d'urbanisation prévues qui
doivent s'apprécier selon les critères rigoureux de la jurisprudence, exercice qui n'est pas
effectué.
Page 39 DOO
"Si cet objectif est primordial pour l'espace littoral urbanisé qui doit accueillir dans l'enveloppe
urbaine entre 70 et 80% des objectifs de logements"
L'erreur est de confondre enveloppe urbaine et agglomération au sens de l'article L146-4-II, ce
qui n'est pas la même chose.
Il est à noter que le critère de la covisibilité ne doit pas s’entendre de manière stricte comme le
rappelle la jurisprudence :
"Considérant, en deuxième lieu, que pour déterminer si une zone peut être qualifiée d'espace
proche du rivage au sens des dispositions précitées du II de l'article L. 146-4, trois critères tirés
de la distance séparant cette zone du rivage, de son caractère urbanisé ou non et de la covisibilité
entre cette zone et le plan d'eau doivent être pris en compte ; que l'objectif d'urbanisation limitée
visé par le II de l'article L. 146-4 précité implique que soit retenu dans sa totalité, comme espace
proche du rivage, un territoire dont le développement urbain forme un ensemble cohérent ; que
si le critère de covisibilité est à prendre en compte pour la définition d'un tel espace proche du
rivage, il n'implique donc pas que chacune des parcelles situées au sein de l'espace ainsi qualifié
soit située en covisibilité de la mer, dès lors que ces parcelles ne peuvent être séparées de
l'ensemble cohérent dont elles font partie ; qu'il ressort des pièces du dossier, que la zone 1
AUch est située en surplomb du village de Carteret, à la limite du massif dunaire de Beaubigny;
que cette zone, actuellement entièrement naturelle et dépourvue de toute construction, est située
à 840 mètres du rivage, dont elle est séparée tant par le bourg de Carteret que par des espaces
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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demeurés à l'état naturel ; qu'alors même que certaines de ses parcelles ne sont pas situées en
covisibilité de la mer, elles forment un espace nature cohérent en continuité avec le massif
dunaire de Beaubigny ; qu'il suit de là, que la zone 1AUch du plan local d'urbanisme constitue
un espace proche du rivage pour l'application des dispositions du II de l'article L. 146-4 précité,
dans lequel l'extension de l'urbanisation doit être limitée et motivée selon des critères liés à la
configuration des lieux ou à l'accueil d'activités économiques exigeant la proximité immédiate
de l'eau".
Or, le trait fait manifestement césure dans certains espaces naturels et dans des quartiers urbains
ou péri-urbains homogènes.
En milieu urbain s'applique la jurisprudence Soleil d'Or.
Le SCoT fait le choix de renvoyer à une réflexion affinée à la parcelle dans les PLU. Sans
préjuger de l'utilité d'une réflexion à la parcelle, il n'en reste pas moins que le SCoT doit
proposer un fuseau sans erreur grossière.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT ne méconnait pas la limitation imposée par la notion d’extension limitée, au contraire
il la gère à l’échelle de l’ensemble de la façade littorale.
La méthode a été établie en concertation avec les services de l’Etat, et notamment le choix d’un
indicateur de 20% (1/5 au regard de la jurisprudence.
Toutefois nous convenons que le résultat « quantitatif » de ce ratio doit intégrer une marge
d’erreur et qu’à ce titre un ratio de 15% permettrait d’intégrer cette marge d’erreur.
Page 42 : Pour intégrer une marge d’erreur il sera considéré comme une extension limitée
un développement inférieur à 15% des surfaces.
Comme il est indiqué dans le SCoT le tracé des EPR ne s’est pas fait sur le critère unique de la
Co visibilité. Une justification de la délimitation des Espaces proches du rivage sera apportée
dans le rapport de présentation à partir des critères d’ambiance maritime, et des spécificités
des secteurs balnéaires des communes littorales.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission est du même avis que le GDEAM.
La commission estime que l’appréciation d’extension limitée se compare par rapport à
l’existant et par rapport à l’échelle des futures générations, surtout dans un milieu littoral trop
urbanisé.
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2)
III.3.19
NATURE ENVIRONNEMENT
III.3.19.1
SMM-L-05-02 - Monsieur WARYN Pierre / 16 novembre 2013
Monsieur Waryn est propriétaire à Saint Josse des parcelles cadastrées : section AT 45-79 et 81
situées le long de la Chaussée de l'Avant Pays (R.D. 139) et s’interroge sur le zonage de la
Znieff au hameau du Moulinel sur la commune de Saint-Josse et s’exprime dans les termes
suivants :
« Dans une instance entre Madame Buisset (propriétaire des parcelles cadastrées AT 80 et 78,
qui jouxtent mes parcelles) et la Commune de Saint-Josse, le Tribunal Administratif de Lille a
jugé que les dites parcelles AT 80 et 78 ne se situaient pas «dans un espace remarquable» au
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Rapport de la Commission d’Enquête
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sens du code de l' urbanisme « n'étant ni dans les marais de Villiers et de Balançon, ni une zone
importante pour la conservation des oiseaux, ni dans une zone de protection spéciale, ni dans la
zone Natura 2000 ni au sein de la zone d'intérêt écologique, faunistique et floristique ; qu'il n'est
pas démontré que la parcelle de Mme Buisset se situe dans un espace classé remarquable par le
plan local d'urbanisme ».
Il apparaît donc normal de réserver le même traitement à mes parcelles qui sont immédiatement
contiguës au terrain de Mme Buisset et de les exclure d'une ZNIEFF au cas où elles auraient
été incluses dans un tel périmètre ce que je n'ai pu vérifier compte tenu de l'échelle des cartes
présentées lors de l'enquête publique ».
Pièces jointes (4) :
Arrêté préfectoral du 16 octobre 1973
Carte fournie par le Ministère dans le cadre de la procédure devant le Conseil d'Etat
Jugement rendu par le Tribunal Administratif de Lille, le 3 octobre 2013
Matrice cadastrale au nom de Madame DUMONT Clémence Yvonne Octavie Ep BUISSET
Jean
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT n’étant pas un document de droit des sols, il nous est impossible de répondre à cette
remarque car nous n’avons pas de plan de situation.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission rappelle que les périmètres des ZNIEFF sont proposés par des spécialistes
régionaux puis étudiés par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel composé de
membres bénévoles nommés par le Préfet de Région.
Compte tenu de l'échelle utilisée pour la rédaction du document (1/25 000) l'interprétation n'est
pas toujours aisée et quelquefois insuffisante pour permettre un recoupement cadastral en
limite de zone identifiée.
La commission suggère de se rapprocher de la DREAL, 44, rue de Tournai à 59000 LILLE.
III.3.19.2
MON-C-05-07 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
« Page 60 (Livre Il la nature et l'environnement, Risques naturels) et page 117 (Fiche 14): Le
document cartographique qui matérialise le périmètre du site SEVESO UNEAL à Ecuires
devrait être confronté à celui du projet de ville nouvelle au sud de Montreuil (cf. Livre Il
paragraphe « Le Paysage urbain » p. 72). Les documents cartographiques ne sont pas
homogènes mais les repères identifiables sur les deux semblent montrer que le périmètre « zone
de développement potentiel du pôle montreuillois » mord en partie sur celui du PPR du site
SEVESO UNEAL d' Ecuires (cf. fiche 14). Une partie de la zone de développement urbain est
incluse dans le périmètre du PPR SEVESO UNEAL, plus précisément la partie nord-ouest qui
va jusqu'à la limite du lotissement linéaire entre Campigneulles et la route Montreuil-Abbeville.
L'emprise potentielle de la zone de développement urbain est donc non seulement « limitée par
la présence d'une zone humide à Ecuires » comme le dit le document, mais aussi par la présence
de la zone de prévention des risques liée au site SEVESO Uneal, ce qui n'est pas pris en compte.
Dans le même esprit, la création d'une ville nouvelle à Campigneulles entraînera-t-elle des
contraintes nouvelles pour l'exploitant de ce site UNEAL, par exemple une impossibilité de
développer son activité? »
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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« • Page 65 (Livre 11 la nature et l'environnement, Conclusions): La méthodologie employée
pour la définition des « espaces de forte sensibilité» et «espaces de sensibilité modérée » n'est
pas présentée. Il est impossible de savoir par qui et sur quels critères précis ces espaces seront
définis. Dans ce contexte, le SCoT laisse l'impression que l'attribution de l'un ou l'autre des
statuts est laissée à. la libre appréciation de chacun, ouvrant la porte toute grande aux petits
arrangements avec les règles de protection de la nature. On constate par exemple que même
dans les espaces de forte sensibilité », le SCoT ne craint pas d'affirmer que la densification et
l'extension des zones bâties n'est pas obligatoirement exclue. Cela revient à affaiblir fortement
les contraintes réelles qui contribuent à la préservation de ces espaces. La protection intégrale
de ces espaces sensibles ne doit pas pouvoir être remise en cause par des petits arrangements
locaux avec la réalité comme c'est encore trop souvent le cas. Le SCoT doit affirmer sans
ambigüité la nécessité de protéger les espaces naturels sensibles du mitage qui résulterait
immanquablement d'une interprétation « à la carte » des contraintes environnementales telle
qu'elle ressort de ce paragraphe. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le périmètre SEVESO n’est pas contradictoire au pôle Montreuillois, il implique une servitude
d’éloignement qui implique que le Pôle n’aura pas son centre sur Ecuires mais sur
Campigneulles. En revanche la densification du centre non impacté d’Ecuires est souhaitable.
On ne peut pas utiliser le diagnostic comme document prescriptif, le diagnostic précisait ici un
cadre méthodologique général.
Il convient de rappeler aussi la jurisprudence sur le SCoT de Rennes qui a sanctionné une
interdiction générale de construire comme une disposition de droit des sols ne relavant pas de
la compétence du SCoT
Dans tous les cas c’est le DOO qui définit des prescriptions et qui a tranché dans le cadre d’un
projet et d’un choix issus d’un processus continu de travail. La rédaction du DOO ne semble
pas ici poser de problème puisqu’il protège du mitage les espaces sensibles. La remarque est
donc sans objet.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d’enquête recommande un examen attentif de la cartographie des risques et
sa prise en compte obligatoire dans les projets d’habitat selon les obligations du PPRT en
vigueur à cet endroit.
III.3.19.3
MON-C-06-11 – GDEAM
ENJEUX DE LA BIODIVERSITE
LE G.D.E.AM titre sur ce sujet
« Une politique au volontarisme trop minimaliste en regard des enjeux
Néanmoins, les constats ne sont pas concluants par une reconnaissance des sites bocagers très
explicites. Cette caractéristique majeure du territoire trouve, sauf erreur de notre part, une
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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concrétisation dans la notion "d'espaces relais" au titre de la trame verte. Ils peuvent être
"espaces relais" ou "espaces relais à renaturer".
Certains bocages de fond de vallée, aussi concernés par la sauvegarde de zones humides (enjeux
mixtes) sont qualifiés réservoirs de biodiversité, mais aucun sites bocagers "villageois" ou hors
zones humides n’est érigé à ce niveau d'intérêt.
De nombreuses questions se posent:
-pourquoi n’y a-t-il pas de réservoirs de biodiversité prairiaux et bocagers dans le réseau des
bocages villageois et des bocages de versant ?
-pourquoi avoir écarté certains sites bocagers particulièrement remarquables : le site bocager
spécifique de Sorrus, le site bocager de SEHEN (Preures) en brisant le chapelet des bocages du
Haut-Pays?
-pourquoi ne pas avoir articulé l'enjeu bocage avec le SCoT du Boulonnais compte tenu de la
continuité de l'enjeu dans le Haut-Boulonnais qui se partage les deux SCOT?
-ce dispositif répond-il aux enjeux de biodiversité de ce thème ? Par exemple, suffira-t-il à la
préservation des bocages historiques, des arbres et des haies remarquables, préservation des
haies patrimoniales d'origine ancienne qui sont des enjeux spécifiques non identifiés dans l'état
des lieux.
-ce dispositif est-il légal dès lors où l'idée sous-jacente à la trame verte est d’articuler des
réservoirs de biodiversité et des espaces relais et corridors entre eux?
En outre d'autres questions se posent sur les indicateurs et préservation effective en l'absence
de mesures prescriptives réelles.
Des pressions sur les milieux bocagers sont identifiées et même encouragées. Il s'agit bien sûr
de l'urbanisation mais pas seulement. On peut citer la filière bois à la page 41 ou les évolutions
de l'agriculture ou encore les bâtiments agricole, les équipements publics les réseaux... autant
de facteurs de destruction ou dégradation des arbres, des haies et des prairies actuellement.
A titre d’exemple, (page 12 de la contribution), le G.D.E.AM précise que le linéaire de haies
(km) hors agglomération à Cucq (62) de 1963 à 2009 sous la pression de l’urbanisation serait
passé de 550Km à 250km et page 13 y figurent des cartes comparatives entre 1963 et 2008 de
la modification des sols.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Ce n’est pas une protection règlementaire en EBC du bocage qui le sauvera.
C’est la pérennisation de l’élevage et la prise de conscience collective d’un bien commun
notamment aux abords des villages (milieux prairiaux et bocagers autour des villages bosquets)
qui permettra d’en organiser la sauvegarde et/ou la recomposition.
C’est justement cela que le SCoT s’est attaché à mettre en œuvre.
Sur ce point le G.D.EAM déclare :
« Il est à regretter que ce point n'est pas été discuté dans le cadre de la concertation, mais il a
été souligné dans le cadre de réunions TV-TB à Hucqueliers procédure, sans aucun lien avec la
procédure de concertation. Lors de ces réunions, la représentation politique a clairement affirmé
"on ne peut pas tout préserver car on doit se développer". Elle a donc explicitement reconnu
que l'inventaire réalisé à l'échelle du SCoT pour déterminer la trame verte trame et bleue n'a
pas été réalisé avec toute l'objectivité nécessaire, des sites remarquables ayant été écarté par
opportunisme »
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Ainsi, après avoir repéré sur une carte page 17, les réservoirs de biodiversité et ses sousensembles, ses espaces-relais et leurs diverses compositions, ses espaces à renaturer, ses
corridors écologiques, il affirme que le classement en milieux prairiaux et bocager du site de
SEHEN serait parfaitement cohérent avec les préoccupations de protection des captages dans
le secteur de Bourthes.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Il n’est pas certain que les enjeux de développement aient pu être formulés de manière aussi
sommaire. Cependant, il est nécessaire de définir des éléments à protéger prioritairement, et
d’adapter les niveaux de protection à la valeur écologique des espaces. Le SCoT applique en
transversal ce principe, et permet, à travers des objectifs complémentaires, de protéger le
maillage bocager dans son ensemble (corridors, espaces relais, réservoirs, nature en ville).
Le SCoT n’a pas écarté de sites remarquables par opportunisme, au contraire, il a saisi toutes
les opportunités pour protéger les milieux naturels importants pour le fonctionnement
écologique et humain du territoire, au-delà des réservoirs et corridors biologiques, en tenant
compte de la distribution spatiale et de la densité du réseau bocager, mais aussi de ses liens
avec le fonctionnement des milieux humides.
Il fait remarquer à la lecture de la Page 9 parc marin
"Le territoire est également concerné par le projet de Parc naturel marin à l'ouvert des trois
estuaires» qui a fait début 2008 l'objet du lancement d'une procédure d'étude et de création
Qu’il est très surprenant que le projet n’ait pas été mis à jour alors que le parc marin est
officiellement installé désormais.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le parc Naturel Marin en tant que structure est installé mais il n’a pas encore élaboré de charte
et Natura et DOCOB sont aujourd’hui les éléments de référence.
Il extrait de la lecture de la page 15
« D'une manière générale, la biodiversité des espaces naturels est fragile et peut être affectée
par des phénomènes d'origine multiple »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
L’extraction des phrases sans se référer à la totalité du texte qui parle de ces phénomènes
permet toute interprétation qui n’engage que leurs auteurs.
Le G.D.E.AM estime que « les propos sont généraux, décousus. Manifestement des bribes
d'informations ont été glanées dans le SRCE. Néanmoins, on cherche en vain une application
locale »
« Les auteurs oublient une fois de plus que le SCoT est un document appliqué. Où sont
l'expertise locale, les chiffres qui permettent de mesurer l'acuité des enjeux localement? »
Le G.D.E.AM extrait toujours de la même page
"Préserver, voire améliorer la qualité des zones humides en agissant sur l'ensemble du bassin
versant Les zones humides présentent une biodiversité très importante et constituent des
milieux particulièrement fragiles, vulnérables aux phénomènes de pollution diffuse issue des
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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bassins versants situés en amont. Cette caractéristique fait qu'il convient de surveiller de près
toutes les actions qui seront menées sur les bassins versants."
Et annonce : « Encore un postulat mais pas d'expertise »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le GDEAM indique également dans son avis qu’il n’a pas eu le temps de terminer sa
contribution. Ainsi l’analyse du Diagnostic est hypertrophiée. Nous voulons croire que la
lecture complète et attentive du DOO aurait permis de répondre à bon nombre d’inquiétudes
Ainsi, il aurait pu ainsi souligner que le projet de trame verte et bleue avait fait droit à des
remarques qu’il avait formulé sur les ensembles bocagers dans le cadre de sa présence au
comité de suivi TVB.
En effet le SCoT a retenu l’idée d’une protection plus large et sur plus de sites que ceux retenus
dans le cadre du comité de suivi. Ainsi, le SCoT a reconnu et défini plusieurs types d’espaces
bocagers (incluant des demandes du GDEAM) en caractérisant ceux liés aux cours d’eau et
corridors humides et ceux plus ou moins denses, afin de leur adosser des prescriptions
particulières et adaptées.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d’enquête estime que ce sont les habitants qui doivent être sensibilisés aux
enjeux de biodiversité et des actions telles que celles réalisées, par les Parcs Naturels
Régionaux où les SAGE doivent être amplifiées et relayées par les collectivités, locales.
La commission d’enquête regrette que l’articulation entre les SCoT pour l’établissement des
reconnaissances des continuités environnementales n’ait pas été entreprise, ainsi les forêts,
fleuves et rivières s’arrêtent rarement aux frontières administratives.
Elle recommande le classement en milieux prairiaux et bocagers du site de SEHEN.
La commission suppose que le GDEAM a réitéré ses arguments ou le fera dans le cadre de
l’enquête, publique du SRCE qui suivait de quelques jours la présente enquête publique.
III.3.19.4
MON-C-06-12 – GDEAM
Les équipements publics et réseaux (assainissement, antenne de radio téléphonie, lignes
électriques, poteaux béton Erdf qui se généralisent, ...) de toute sorte peuvent être très lourds
en termes d'impacts environnementaux cumulés.
Il existe peu de gardes fous actuellement en la matière et les espaces naturels, éléments
linéaires, chemins et accotements routiers ... paient un lourd tribut par touches successives.
Arbres et haies, paysages, délaissés agricoles favorables à la biodiversité sont particulièrement
affectés.
Les installations agricoles démesurées sont des modèles stéréotypés (tôles vertes, bleues,
marron, soubassement béton, éventuellement bardeaux de bois ...). Leur multiplication est une
catastrophe paysagère dans les plus beaux paysages du Montreuillois. Le régime dérogatoire
accordé à ces installations laisse possible des installations n’importe où alors que les mêmes
installations dans un autre contexte seraient impossible.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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Il est regrettable que la volonté de préserver la biodiversité, les espaces naturels, la trame verte,
le patrimoine, les sites de bocager ... ne s'accompagnent pas d'une réflexion prescriptive sur la
portée des équipements publics et des bâtiments agricoles démesurés qu'on construit
actuellement.
Il est regrettable que le SCoT ne s'empare pas de cette question pour identifier des espaces à
préserver de toute atteinte de cette nature, instaurer des zones paysagères tampons et poser des
conditions de taille en fonction des lieux afin de freiner la course à la démesure.
Au contraire, la lecture montre une large tolérance sans conditions y compris dans les espaces
naturels et la trame verte.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT définit dans son champ de compétence une prescription concernant les éoliennes afin
d’éviter leur implantation dans la TVB.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d'Enquête ne partage pas l'analyse du G D E A M sur les bâtiments agricoles
démesurés: ils sont simplement adaptés à l'usage pour lesquels ils sont destinés (les
agriculteurs ne construisent pas des bâtiments pour le plaisir).
Il faut aussi trouver un juste équilibre afin que des prescriptions trop drastiques n'empêchent
toute activité économique.
Ainsi, des codes couleurs adaptés au paysage et des plantations du pays rompant la linéarité
peuvent être conseillés.
La profession agricole pourrait imaginer lancer un ou des concours d’architecture qui
permettrait d’inverser la tendance des fournisseurs : c’est à prendre ou à laisser, ou avec plusvalue.
III.3.19.5
MON-Observation orale
PLANTES INVASIVES : Madame Tony TURNER informa la commission de la propagation
de la renouée du japon, très invasive, dans les vielles pierres des maisons du Montreuillois. Elle
souhaite que ce problème soit pris en charge par les pouvoirs publics.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Ce n’est pas du ressort du document d’urbanisme qu’est le SCoT ni de son échelle.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d'Enquête fait part à Madame TURNER que le Schéma Régional de Cohérence
Ecologique a abordé ce problème et que le Conservatoire des Sites Naturels du Nord Pas de
Calais a recensé dans une publication éditée en 2011 les espèces exotiques envahissantes
existant dans la région.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 129
III.3.20
STELLA
THÈME : CONSTRUCTION DE 600 LOGEMENTS EN FRONT DE MER À STELLA
PLAGE
III.3.20.1
LTQ-C-14 - Madame LEGRAND Jocelyne / 02 novembre 2013
Madame Legrand rappelle tout d’abord que le conseil municipal de Cucq où se situe Stella s’est
réuni le 01 juillet 2013 pour approuvé la révision d’un PLU.
Propriétaire d’une maison sise 1604, Boulevard d’Angleterre, bâtie sur les pointes et repérée
sur un extrait de cadastre sur la parcelle BM 248, située sur les pointes du lotissement, elle
s’inquiète des orientations urbanistiques prises par la municipalité sur le front de mer et de
l’obstination de vouloir construire des immeubles sur les parcelles proches cadastrées NM 494
et BM 243 avec la possibilité de construire en R+3 sur les pointes aboutissant à la place de
l’Étoile, avec une possibilité de construire en limites séparatives, sans retrait d’alignement ce
qui provoque une rupture d’urbanisation (d’égalité) avec les constructions existantes qui ont
respectées l’alignement dans ce secteur .
A titre privé, il s’inquiète de la suppression de l’espace vert et de sa vue sur mer et trouve plus
judicieux de maintenir une bande verte autour de la place de l’Étoile devant l’immeuble
Cassiopée, situé sur la parcelle BM n° 700 et d’interdire les constructions dans les parties
restantes de ces pointes.
Elle évoque la suppression des places de stationnement et les difficultés supplémentaires de
stationnement en période estivale en raison du report sur les autres artères, de la gêne et des
conflits amplifiés en période estivale et de l’intensification des troubles de jouissance déjà
existants et non résolus devant son domicile, situé 1604 Bd d’Angleterre.
Elle évoque les troubles de jouissance au quotidien et la suppression de son bien-être avec la
suppression de la vue côté mer et le préjudice financier avec la dévaluation de la valeur de sa
maison.
Pour terminer, elle conteste le bien fondée de la délibération précitée et demande la révision du
projet de réaménagement du Front de mer et la suppression du projet en R+3 et la révision du
stationnement et de la circulation.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.2
LTQ-C-15 - Monsieur et Mme CARON André et Yvette / 02/11/2013
Monsieur et Madame CARON, demeurant 2932 Bd de France, expose d’une manière
parfaitement identique ou courrier précédent de Madame Legrand leurs griefs et leurs demandes
accompagnés du repérage de leur immeuble sur un extrait cadastral et d’une photo montage du
futur immeuble par rapport à leur propriété.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.3
SMM-eM-02 - DETAVE Nadine et Serge
Propriétaires dans un appartement au Sunny Beach, boulevard de la Mer à STELLA, ils
déclarent en préambule que le permis de construire de leur résidence n’aurait pas dû être accepté
par le maire, même ce « paquebot » a revalorisé le front de Mer. Ils sont opposés au « projet
urbain pharaonique », constatent le nombre de logements actuellement invendus dans la
commune ne trouvant pas acquéreurs, citent des enseignes qui ne retrouvent pas repreneurs et
refusent un front de mer bétonné à outrance comme en Belgique.
Ils s’interrogent sur le respect de la loi littoral et en doutent. Ils s’inquiètent aussi sur la
disparition de la piscine estivale « où tant d’enfants depuis des générations ont appris à nager»,
de la limitation des places de stationnement pour les voitures et le report du stationnement des
automobiles sur les autres artères.
Ils évoquent le bonheur d’apercevoir la mer quand ils arrivent des boulevards de France,
d’Angleterre ou Labrasse et surtout celui des enfants et l’importance de ne pas construire pour
conserver ce choc visuel et la privation de luminosité et de vue sur la mer des habitations situées
en pourtour, parlent de la dévalorisation de Stella Plage par un bétonnage à outrance.
Ils suggèrent d’aménager différemment en « y ramenant le Golf miniature », proposent la
conservation actuelle de la place de « bonne facture », l’installation d’un ou deux boulodromes,
l’installation d’une lagune avec plantations et bancs.
Ils doutent du sérieux du cabinet belge qui avait prévu un immeuble sur le parking privé du
Sunny Beach et, in fine, demandent la prise en considération de leurs avis.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.4
SMM-L-01 – Association les Brigantins / 04 novembre 2013
Monsieur BELLIOT Jean Claude, Président de l’association les Brigantins, regroupant les
copropriétaires des résidences BRIGANTINS - CASSIOPEE et DRAGON, déclare que
l’association est contre l'urbanisation anarchique du FRONT DE MER reprenant 600 logements
en R3 + attique (donc 4 étages !) leur bouchant complètement la vue sur la mer et sur les espaces
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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naturels sauvages, pour lesquels ils ont achetés leur appartement pour être au plus près de la
nature mais ils vont se retrouver dans un contexte de murs de béton leur occultant la vue.
Ils déclarent être pour l'aménagement de cette zone, particulièrement la zone dite "parc aux
mouettes" par une urbanisation basse, 2 étages maximum, sauvegardant la vue sur mer de
chacun, l'implantation d'aires de jeux et de repos pour chacun (enfants, adultes, ...) de chemins
piétonniers, continuant à attirer jeunes et moins jeunes aux abords et sur cette plage de STELLA
appréciée depuis des générations pour ses bienfaits et son cadre naturel.
Par ailleurs, les deux projets connus à ce jour sont de nature différente et non compatibles :
- celui présenté par le Cabinet SUMRESEARCH de Bruxelles pour 20 blocs d'immeubles
collectifs pouvant accueillir 600 logements R+ 3+attique (donc 4 étages),
- et celui figurant dans le PLU, adopté par le Conseil Municipal de Cucq en date du 16
septembre 2013 - OAP n° 4 "Front de mer de Stella" R+6 (donc 6 étages).
Il apparait que la loi littoral n'est pas appliquée (non-respect de la bande des 100 mètres hors
espaces urbanisés) et qu'il n'est absolument pas tenu compte des observations des Associations
Locales et des copropriétaires concernés.
C'est par hasard, que les copropriétaires des BRIGANTINS - CASSIOPEE et DRAGON ont
été informés du projet d'urbanisation du "front de mer" de Stella Plage : aucun courrier, aucune
consultation des copropriétaires concernés ....tout en étant, quand même, contribuables
Cucquois.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.5
SMM-L-02 - Monsieur GHESTEM Guy / 07 novembre 2013
Adhérent de l’Association Brigantins-Front de Mer regroupant les colocataires de la résidence
du même nom, ainsi que les résidences Cassioppée et Dragon, Monsieur GHESTEM se déclare
contre l’urbanisation anarchique du front de mer, (600 logements en R+3 + attique donc 4 étages
,leur bouchant la vue sur mer et les espaces naturels pour lesquels ils avaient acheté leur
appartement pour être au plus près de la nature et pouvoir s’échapper des zones trop urbanisée).
Il estime se retrouver dans un même contexte : murs de béton leur occultant la vue.
Il est favorable à l’aménagement de ce secteur et particulièrement celui-dénommé le « Parc aux
mouettes », une urbanisation basse(2 étages maxi), sauvegardant la vue sur mer de chacun, des
aires de jeux et de repos pour enfants et adultes, des chemins piétonniers, des zones « agréables»
sur cette place de STELLA appréciée depuis des générations pour ses bienfaits et son cadre
naturel.
Il évoque les, projets connus à ce jour et soulève leur nature différente et non compatible : projet
du cabinet SUMRESEARCH de Bruxelles pour 20 Blocs d’immeubles collectifs pouvant
accueillir 600 logements R+3+attiques et celui figurant dans le PLU en préparation zone OAP
n°4 « front de Mer de Stella R+6.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Il évoque une loi littorale non appliquée (respect de la bande des 100 mètres, donc « hors
espaces urbanisés »), de la non prise en considération des observations des associations locales
et des copropriétés concernées qui sont aussi contribuables ; du défaut de communication et
d’information des copropriétés concernées émanant des autorités responsables, proches du fait
accompli.
Copropriétaire depuis 30 ans, il atteste n’avoir jamais informé par le projet, sauf par des
panneaux d’affichage qui sont apparus en mai-juin.
Il attire l’attention de la commission sur la parution d’un nouvel arrêté ministériel (en juillet)
pour contraindre à l’application de la loi littoral « allant même jusqu’à faire appliquer la nongarantie des assurances en cas d’inondation »)
Il évoque les projets de parking mis en sous-sol prévus en front de Mer « où la nappe phréatique
est dite sub-affleurante de niveau 1» et joint un extrait de l’évaluation environnementale rédigée
par ANTEAGROUP.
Il demande à la commission d’émettre un avis défavorable sur ce projet pour non-respect de la
loi littoral et densification de la zone considérée.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.6
SMM-L-03 - Madame RUDIÉ Christine / 13 novembre 2013 cosignée par Madame Valérie QUAGLIA
Les soussignées font part de leur accord en général sur l’aménagement du Montreuillois, mais
se déclarent totalement opposées au projet d’urbanisation en front de Mer de Stella Plage pour
des raisons appuyés par des photos ou documents joints.
Ce projet tenant compte d’une éventuelle augmentation du nombre de logements sur 20 ans ne
prend pas en compte les projections climatiques sur la même période.
Elle signale un cordon dunaire, littéralement rongé de plusieurs mètres en cas de grande marée,
(annexe 1) et nous laisse imaginer les conséquences en cas de forte tempête comme celle de «
Christian » en octobre (annexe 2)
Elle évoque, comme dans le courrier de Monsieur Ghestem Guy, la parution de texte appliquant
la non garantie des assurances en cas d’inondation ainsi que le risque de remontée de la nappe
phréatique d’ailleurs décrite par l’évaluation environnementale sur la zone Front de Mer
(annexe.4) commandée par la commune de CUCQ pour l’élaboration de son PLU et explicitant
clairement que le projet prévoit la construction e des stationnement en sous-terrain.
Elle évoque comme Monsieur et Madame Betave, l’absence de repreneurs pour les biens en
vente depuis de longs mois dans la ville et en front de Mer ; elle décrit des immeubles vides
sauf pour la période du 1er juillet au 20 août et propose que « si certains identifient des besoins
en logement » de les faire en arrière du front de mer et plus abrités » et ne gênant pas la vue des
de la mer par les propriétaires et locataires actuels.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Elle préconise une prolongation et une consolidation de la digue, la réhabilitation des
immeubles délabrés du front de mer pour redonner de la valeur au territoire à l’aide d’une photo
légendée (annexe 4) et illustre (en annexe 5) la difficulté de réhabiliter les immeubles en raison
de prix déraisonnables.
Elle préconise également l’implantation d’aires de jeux et de repos pour maintenir l’esprit
familial de cette station fréquentée par des habitants de la région Nord-Pas-de Calais et «
n’aspirant pas à être une réplique du Touquet ». Elle termine en insistant sur les pollutions
engendrées sur l’écologie par une urbanisation à outrance.
Elle demande à la Commission d’enquête d’émettre un avis défavorable pour cette partie du
projet de SCoT.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.7
SMM-L-04 - Monsieur GOSSELIN Jacques / 14 novembre 2013
Monsieur Jacques Gosselin après avoir témoigné son désaccord sur le projet du cabinet belge
SUMRESEARCH, précisé qu’il est résident électeur depuis 1989, déclaré avoir vu se construire
et financer avec ses impôts les prolongations de digue et nord de Stella-Plage se pose la question
« Pour qui construire 600 logements en front de mer ? ».
Il explique « que les terrains appartiennent en partie à des promoteurs (Vinci, majoritaire et
Decharne, ce qui peut expliquer que le cabinet SUMRESEARCH ait positionné10 immeubles
sur cette seule zone du Front de Mer » pour établir des résidences de tourisme, des appartements
pour résidents, vacanciers et des logements sociaux comme il est annoncé dans le bulletin
municipal de juin 2013.
Pour éclairer la réflexion, il rapporte avoir dénombré le 23 septembre 2013, dans la proche
résidence SUNNY BEACH, neuf appartements habités préfigurant un désert sur le front de mer
en dehors de Juillet et Août et aussi cinq appartements déjà en vente (Ndlr l’immeuble est
récent).
Par courrier personnel du 3 avril 2013, le maire lui précisait que le bureau d’études devait
«conserver les percées visuelles sur la mer ».
Il joint au courrier 7 photos des approches sur la mer à la hauteur de la rue de Paris, par les
quatre avenues du Golf, Labrasse, de France et de l’Angleterre actuelles et telles qu’elles se
présenteront après la construction des 20 immeubles.
Il soupçonne le bureau d’études bruxellois de ne pas avoir visité les stations balnéaires voisines
et affirme que « STELLA-Plage est la seule station à présenter une barrière dunaire d’une
élévation de 20 mètres à 500 mètres du rivage et qu’il n’y a pas chez d’autres, aucune
découverte du paysage marin » comme à Stella.
Il évoque ses craintes de la présentation d’une « Barre d’immeubles » aux milliers de résidents
et visiteurs de Stella-Plage et affirme l’opposition de tous, les propriétaires de logements établis
dans un rayon de 500 mètres.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Il est dubitatif, comme d’autres intervenants, sur l’implantation des commerces en raison de la
disparition de nombreux commerçants depuis un quart de siècle qui avaient choisis une
implantation en rez-de-chaussée des immeubles établis autour de la place de l’Étoile, y compris
le dépôt de pain de la boulangerie Jacquemin situé à deux rues de la place.
Il critique l’aspect cubique des immeubles retrouvés partout dans les banlieues de villes,
dénonce qu’une seule trouée soit conservée pour une seule avenue sur les quatre ; rappelle les
engagements publics du maire après la construction de Sunny Beach d’interdire toute
construction aussi haute alors que le bulletin municipal de juin présente, des immeubles de cinq
étages alors que l’adjoint à l’urbanisme lui a confié que depuis 10154 dernières années de
nombreux projets immobiliers combinaient la « Préservation de la notion d’étoile de Stella
plage avec arborisation et maintien de zones de jeux , sans obstacle à une vue sur l’horizon à
partir de la zone centrale de la place »
Il rappelle, comme d’autres intervenants le risque de submersion, craint pour la sureté d’un
ensemble de 10 immeubles avec 5 rues traversantes, futur coupe-gorge pour vols ou effractions,
alors que des dégradations interviennent déjà la nuit.
Il expose les conditions, climatiques difficiles surtout en période hivernale et estime que
l’affectation de logements sociaux aux familles, 12 mois sur 12 mois, va les obliger à vivre
toute l’année dans un contexte climatique parfois difficile et il suggère, comme jadis pour les
familles de pêcheur, elles s’établissent à 1 ou 2 kilomètre du village et termine en déclarant que
même l’office du tourisme ne se risquerait pas à s’installer dans un de ces immeubles …
totalement déserté l’hiver.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.8
SMM-L-06 – ASSOCIATION « CUCQ TREPIED STELLA 2020 /
18 novembre 2013 (André KOVACS)
Documents annexés :
1. Extrait de plan cadastral - PCI Section BM - Echelle l/2000ème
2. Extrait« Bancilhon » - Etude de définition de l'aménagement du front de mer de Stella-Plage
- Synthèse :
Planche 3.1 Carte des enjeux et des objectifs d'aménagement du périmètre d'étude
3. Extrait« Bancilhon » - Etude de définition de l'aménagement du front de mer de Stella-Plage
- Synthèse:
Planche 3 .2 Zoom sur le paysage du secteur de la dune Sud
4. Extrait « Antéa Group » - Evaluation environnementale PLU de Cucq - Planche 4.8.5. Le
risque de remontée de nappe
Monsieur André KOVACS, président de l’association « Cucq, Trépied Stella 2020, a remis un
courrier libellé comme suit :
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Rapport de la Commission d’Enquête
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« En conclusion
Nous craignons que l'annonce de 600 logements, pour la plupart en résidences secondaires donc
des "lits froids", puisse avoir pour conséquences:
d'inverser les priorités du SCoT en matière de renouvellement urbain et d'extension
d'urbanisation, au détriment du développement urbain de la commune
de consommer une grande partie des quotas indiqués dans le Document d'Orientation et
d'Objectifs (DOO) du SCoT pour Cucq Trépied et Stella, 600 logements représentant
l'équivalent de 24 hectares « perdus » en se basant sur le chiffre du DOO de 25 logements /
hectare,
de réduire les possibilités en renouvellement urbain, qui doit rester un objectif prioritaire
à 20 ans,
de limiter fortement, voire d'empêcher, toute extension d'urbanisation en construction
neuve dans le reste de la commune (résidences principales et secondaires souvent en vue de la
retraite),
de ne pas pouvoir respecter la volonté exprimée de réduire la part des résidences
secondaires à Cucq par rapport aux résidences principales, ce qui est contraire aux objectifs du
DOO.
Au vu de l'intérêt général porté par le document SCoT du Pays Maritime et Rural du
Montreuillois, du non-respect de la règle des 100 mètres, des impacts négatifs d'une
urbanisation excessive du « Front de mer» de Stella-Plage, des contestations des propriétaires
riverains, de l'absence de prise en compte des franges périphériques, des risques de destruction
de la vieille digue et d' inondations en «Front de mer » de Stella-Plage, nous vous informons
que nous contestons ce projet «Front de mer » de Stella-Plage tel qu'il a été élaboré et présenté
au public et vous demandons de manière solennelle, Monsieur le Président de la Commission
d'Enquête, de bien vouloir noter et tenir compte de nos observations et de nos demandes. »
« L'aménagement du «Front de mer » de Stella-Plage n'a fait l'objet d'aucune information
préalable de la population dans le cadre de la concertation, ni d'aucune discussion avec notre
association locale de défense des propriétaires et résidents de Cucq Trépied Stella-Plage :
- sur l'urbanisation excessive du Littoral sans respecter la bande inconstructible des 100
mètres hors zones urbanisées et les dispositions environnementales sans réelle valeur
ajoutée retenues pour l'aménagement du « Front de mer de Stella-Plage», tel qu'il a été
défini par le Cabinet SumResearch de Bruxelles,
- sur l'absence d'une évaluation environnementale incluant tous les secteurs identifiés et
concernés par la spatialisation de la Loi Littoral dont le Front de mer de Stella-Plage,
les voiries y aboutissant, les zones de transition entre secteurs urbanisés et espaces
naturels, les franges périphériques situées le long des voiries viabilisées, etc., qui
auraient permis de retenir les choix environnementaux et les zonages d'aménagement
les plus pertinents pour le territoire de Stella-Plage situé entre la mer et le boulevard de
Berck,
- sur l'absence d'identification et d'évaluation des risques de franchissement de la vieille
digue de Stella Plage, voire sa destruction, liés à l'élévation du niveau de la mer par le
réchauffement climatique, liés au recul du trait de côte par l'érosion du cordon dunaire
au nord et au sud de Stella et ceux, qui auraient pu être évités, liés à l'utilisation abusive
et particulièrement dangereuse d'un tractopelle de 16 tonnes sur le trottoir et les escaliers
de la digue.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 136
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Nos observations sur le projet « Front de mer» de Stella-Plage et nos demandes :
Le projet d'aménagement du front de mer de Stella présenté en réunion publique le 7 juin 2013
par la société belge SumResearch de Bruxelles concerne la possibilité d'édifier 20 blocs
collectifs pour 600 logements devant la digue et autour de la place de l'Etoile avec, au centre,
la création de parkings végétalisés, de pannes humides et d'espaces de promenade.
Cette étude financée par la Région Nord Pas-de-Calais pour un coût de 54 000 € a été intégrée
dans le Schéma de Cohérence Territoriale du Montreuillois (SCoT).
Cette étude se limite dans l'espace à la seule place de l'Etoile, au Cours des Champs-Elysées
Nord et aux espaces non urbanisés.
Elle ne traite pas des aménagements commerciaux, de loisirs, de sports et de détente qu'il serait
nécessaire de privilégier dans cet espace touristique proche du rivage.
 Non-respect de la bande inconstructible des 100 mètres, hors zones urbanisées.
Les élus locaux et le représentant de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer
(DDTM) ont validé le projet SumResearch lequel, néanmoins, ne respecte manifestement pas
les dispositions de la Loi Littoral du 3 janvier 1986 qui interdit toute construction nouvelle dans
la bande des 100 mètres, hors zones urbanisées (article L. 146-4, IIl0 du Code de l'urbanisme).
Seule une partie d'immeuble avec restaurant « Chez César» se situant dans la bande des 100
mètres pourrait faire l'objet d'aménagement, toute autre construction nouvelle devant y être
interdite au titre de l'article du Code de l'Urbanisme précité.
Nous vous demandons en conséquence de confirmer l'interdiction de toute construction
nouvelle dans la bande des 100 mètres figurant au projet dans toute la partie de zone non
urbanisée comprise entre l'immeuble existant « Sunny Beach» au Nord et l'avenue de la Digue
au Sud (pièce n° 1).
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 137
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
 Absence d'évaluation environnementale. Aucune identification des secteurs sans
enjeux et des zones anthropisées. Défaut de traitement des franges périphériques.
La commune de Cucq avait fait réaliser en 2006 une étude« Front de mer » de Stella-Plage par
le Cabinet Bancilhon qui avait parfaitement identifié les zones sans enjeux écologiques et
proposé un traitement des franges et des zones anthropisées situées le long des routes viabilisées
pouvant être aménagées et ouvertes à l'urbanisation (pièces n° 2 et n° 3).
Ces propositions sont tout à fait pertinentes, encore d'actualité et conformes à l'application de
la Loi Littoral du 3 janvier 1986 et aux termes de l'article L.146-4-1 du Code de l'urbanisme
qui prévoit que l'extension de l'urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les
agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l'environnement.
Il est particulièrement regrettable que le SCoT ne reprenne pas ce dossier dans le projet « Front
de mer » de Stella-Plage et ne s'approprie pas les éléments fournis par le cabinet Bancilhon dans
l'étude qu'il a réalisée pour le compte de la commune de Cucq.
De toute évidence, Stella-Plage, dans sa partie située entre la mer et le boulevard de Berck,
représente un pôle de développement résidentiel qui a été jusqu'à ce jour différé par une erreur
d'interprétation de la Loi Littoral et par une délimitation erronée et imprécise des zones
naturelles Nord et Sud de Stella-Plage (les cartographies ZNIEFF au l/l 5000ème sont
inexploitables !).
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 138
Exemple: Avenue des Etats-Unis à Stella-Plage Il s'agit de terrains disponibles situés en bordure
d'une avenue
viabilisée (route, trottoirs, bordures d'eaux pluviales, eau, électricité, éclairage public,
téléphone) qui ne présentent aucun intérêt écologique pour la faune et la flore.
Une centaine de terrains non bâtis situés le long des routes viabilisées sont dans la même
situation.
Les clôtures ont été posées abusivement, sans accord des propriétaires, à l'avant des parcelles
et non à l’arrière.
Les espaces naturels délimités par la ZNIEFF « Dunes de Stella » se situent à plus de 200 mètres
à l'arrière des terrains figurant sur la photo.
Nous sollicitons en conséquence, dans le cadre du SCoT « Front de mer » de Stella-Plage, votre
avis favorable pour :
- que toutes les voies existantes du pôle urbain de Stella-Plage puissent être aménagées
et rester constructibles en front à rue, sans discontinuité, afin d 'assurer la poursuite de
l' urbanisation de façon harmonieuse, cohérente et limitée depuis son cœur de ville
jusqu'au front de mer, dans le respect des dispositions environnementales
réglementaires, » qu'un inventaire complet des « dents creuses » et des terrains
disponibles soit réalisé dans le but de corriger cette double erreur et de tracer les
nouvelles frontières aux interfaces entre les zones constructibles et les espaces naturels
(dénommées franges périphériques),
- que les nouvelles franges périphériques ainsi identifiées soient définies en tenant compte
d'un léger recul des limites ZNIEFF (Dunes de Stella au Sud et Dunes de Mayville au
Nord) à redéfinir à une échelle compatible avec les cartographies PLU et SCoT au
l/5000ème en accord avec la D.R.E.A.L. et la D.D.T.M.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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Monsieur KOVACS ouvre ensuite un nouveau chapitre :
Absence d'évaluation des risques de franchissement par la mer et d'inondation de la partie en
front de mer de Stella-Plage. Non prise en compte de l'état de dégradation de la vieille digue et
de sa durée de vie restante.
Le projet« Front de mer» de Stella-Plage examiné dans le SCoT ne prend pas en compte l'état
de la vieille digue, le phénomène d'érosion dunaire et les mesures de prévention à mettre en
œuvre pour nous protéger contre la mer
La vieille digue dégradée de Stella pourrait être fortement détériorée en cas de violentes
tempêtes associées à de forts coefficients de marées, comme cela s'est produit à Wissant.
Nous vous demandons en conséquence de faire état de la situation préoccupante de la vieille
digue de Stella-Plage dans le cadre du SCoT et des dispositions à envisager pour lutter contre
les effets de la montée des eaux et des tempêtes en période de grandes marées.
Erosion du cordon dunaire au nord et au sud de la digue de Stella
Recul du trait de côte
En raison de l'érosion dunaire, du recul du trait de côte et du risque d'inondation, ne faudrait-il
pas déplacer la limite inconstructible au-delà de 100 mètres et prévoir une nouvelle digue en
retrait permettant la reconstitution d'une plage de sable sec plus importante et plus large?
Nous demandons une étude sur le développement du processus de ruine de la vieille digue, avec
expertises et carottages du béton, afin de déterminer la durée de vie restante et les travaux qui
seraient nécessaires pour la consolider, voire pour la reconstruire en retrait.
De plus, cette partie de la vieille digue et le trottoir de la digue promenade ont été fortement
endommagés par les coups de godet dans le béton de la digue et les manœuvres dangereuses du
tractopelle de 16 tonnes qui emprunte fréquemment les marches de la digue, en montant ou
descendant sans visibilité, parfois même avec le godet relevé chargé de sable ou de fûts
d'essence. Pourtant, la digue est équipée au Nord et au Sud de descentes à bateaux réservées
aux tracteurs, engins à moteur de nettoyage des plages et tractopelles.
Coups de godet visibles dans le béton des marches, de la digue et des parapets
Montée des marches par le tractopelle, sans visibilité, et coups de godet visibles dans les
parapets
Profondément choqués par l’utilisation immodérée d'un engin lourd de chantier sur la voie
publique, qui n’est pas prévue à cet effet, mettant en danger le public et endommageant les
biens publics, nous demandons à l' Autorité préfectorale d'intervenir avec fermeté auprès de la
municipalité de Cucq, responsable de son personnel, pour faire cesser immédiatement ces
pratiques proscrites et rocambolesques.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
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Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
 Absence de prise en compte du risque de remontée de la nappe phréatique subaffleurante au niveau du « Front de mer» de Stella-Plage
Le projet «Front de mer» de Stella-Plage examiné dans le SCoT laisse la possibilité de
construire une vingtaine d’immeubles collectifs et l'aménagement de parkings souterrains.
Il s'agit d'une surdensification par l’édification d’immeubles collectifs dans un secteur sensible
accompagnée d'une imperméabilisation des sols qui risque de se traduire par des modifications
de la nature des sols et du comportement de la nappe phréatique dans ce secteur.
La carte jointe fournie par la Société ANTEA GROUP pour l'évaluation environnementale du
Plan Local d'Urbanisme de Cucq faite en 2013 montre qu’il existe un aléa remontée de nappe
dans la zone «Orientations d’Aménagement et de Programmation>> (OAP) n° 4 qui concerne
précisément le projet « Front de mer» de Stella-Plage dans le SCoT (pièce n° 4).
Nous vous demandons en conséquence d'émettre un avis défavorable sur la construction de
surfaces de stationnement en souterrains.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.9
SMM-eM-04-01-Madame DELANNOY Catherine / 18 Novembre
2013
Des enjeux d'aménagement spatial pour chacun des pôles du territoire ont été identifiés, des
pôles secondaires ont été identifiés, notamment le pôle de Cucq-Stella-plage. Ainsi, un « projet
stratégique », un « enjeu de «finalisation » de Stella-Plage (P. 28 du PADD), associé à une
surface de « 60000 m2 de logement est proposé. Le DOO, page 98 évoque le projet de StellaPlage, qui « s'organisera autour d'une valorisation de l'espace publique peu imperméabilisé et
structurés autour d'une trame verte urbaine jouant le rôle réel de corridor écologique et
valorisant les mode doux au détriment de la présence visuelle des voitures ».
A quels enjeux en terme urbain, sociaux, touristiques à l'échelle territoriale du Pays maritime
et rural du Montreuillois le « projet stratégique de Stella-Plage » permet de répondre ? Quels
sont également les incidences environnementales paysagères de ce projet dans un site sensible
(N2000, ZNIEFF l ...) ? : Pression sur le milieu naturel, stationnement ...
Une carte des points de vue est incluse dans le DOO. Cette carte mérite d'être complétée par les
points de vue sur la mer, sur l'ensemble du périmètre du SCoT et particulièrement sur Stellaplage. La qualité paysagère du bord de mer de Stella-Plage ne vient pas de son architecture ou
de son urbanisme, mais de la présence (non exploitée) des points de vue panoramiques, en
hauteur, depuis deux des boulevards principaux, et de la présence des espaces dunaires. Le
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Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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projet d'urbanisation du front de mer doit permettre le maintien de ces points de vue, uniques
et de la qualité des milieux naturels, conformément au PADD.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
Une meilleure déclinaison du projet de Stella-Plage, qui semble d'avantage être un projet
communal inscrit dans le SCoT plutôt que la traduction d'un projet permettant de répondre à
des enjeux territoriaux serait souhaitable. Il est nécessaire dans un premier temps de mesurer
les incidences du projet sur l'environnement, notamment au vue de l'apport considérable d'une
population estivale et la pression en termes de stationnement associée. Le territoire est-il en
capacité à accueillir autant de pression? Au-delà des 60000 m2 de logements, quelle est la
politique de développement économique et commerciale ? Quels services pour répondre aux
besoins de ces nouveaux habitants ?
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cf. ci-dessous réponse globale
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE
III.3.20.10
BCK-R- 05- Monsieur BRAEMS Jacques
Concernant la commune de Stella Plage l’implantation d’un ou plusieurs immeubles en front
de mer qui seront utilisés essentiellement pour des résidences secondaires n’apportera aucune
activité durable à la commune et ne créera aucune attractivité à ce site pour développer l’activité
touristique, économique ou culturelle. De plus le front de mer ne sera guère favorisé par un tel
bétonnage. Le projet mérite une réflexion économique préalable à un urbanisme ravageur qui
profitera à un minimum de personnes probablement.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
REPONSE GLOBALE STELLA PLAGE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Dans le cadre de l’enquête publique sur le SCoT, ce sont les prescriptions du SCoT qui doivent
être discutées et non pas le projet de PLU ou l’Etude Sum Research (étude de faisabilité).
Que dit le SCoT ?
* Faire du bien vivre et du rapport à la nature l’emblème du positionnement
touristique du Pays Montreuillois.
« Stella Plage » à Cucq incarne la vocation balnéaire du territoire en s’appuyant
sur l’histoire patrimoniale de ce modèle sur le territoire mais dans un cadre
modernisé plus adapté aux nouveaux modes de vie et intégré du point de vue
environnemental ;
* Le projet « Stella plage » s’organisera autour d’une valorisation de l’espace
public peu imperméabilisé et structuré autour d’une trame verte urbaine jouant
un rôle réel de corridor écologique et valorisant les modes doux au détriment de
la présence visuelle des voitures.
* L’architecture en lien, sur le plan des gabarits, avec les fronts de mer de
Merlimont ou ceux construits de Cucq, permettra d’offrir une approche revisitée,
éco-responsable et agréable à vivre tant pour ses occupants que les passants.
* L’opération, qui vise à organiser et phaser la « finalisation » de l’aménagement
de la station est rendue possible au travers de la gestion consolidée à l’échelle du
SCoT de l’extension limitée en espaces proche du rivage.
* Les hauteurs sont limitées dans le SCoT à R+3 +A, avec de manière ponctuelle
pour permettre un épannelage rythmé du R+5
* Par ailleurs le SCoT inscrit un corridor écologique sur le rond-point
actuellement imperméabilisé de Stella
* Le SCoT définit des orientations sur la gestion des risques (submersion marine,
inondations).
*Le SCoT définit des orientations sur la trame verte urbaine
* Le SCoT définit des orientations sur la mise en œuvre de la loi littoral (à noter
que les constructions au sein de l’espace urbanisé c’est à dire ne dépassant pas
le front urbain sont possibles)
C’est sur ces prescriptions que doivent s’analyser les remarques.
Ainsi Stella Plage, qui, il faut le rappeler, est un front de mer inachevé qui prévoyait dans son
plan directeur de nouvelles phases de construction très importantes, est aujourd’hui un espace
artificialisé, peu qualitatif avec des nappes de parking face à la mer et sans attractivité.
Le territoire doit consommer le moins d’espace agricole possible et dynamiser son tissu urbain
pour y accueillir des résidents principaux et non pas seulement des résidents secondaires.
Le projet proposé vise à désimperméabiliser, recréer une liaison écologique disparue,
renaturer pour mieux faire vivre un site hors saison en programmant des résidences principales
dans le projet global.
Certes, quelques vues sont remises en causes de riverains qui souhaitent le statu quo.
Mais le résultat attendu doit faire de ce site un espace de grande qualité qui améliorera
nettement la situation actuelle.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) sur le thème de
STELLA PLAGE qui émet un avis défavorable à ce projet.
III.3.21
COLLINE BEAUMONT
THÈME : AMENAGEMENT DU PROJET D’HOTELLERIE DE PLEIN AIR à
COLLINE-BEAUMONT
III.3.21.1
BCK-C- 01- Monsieur CARPENTIER / 04 novembre 2013
Monsieur et Madame CARPENTIER sont opposés au projet en raison des nuisances qu’il va
engendrer
- Odeurs : station d’épuration à 200 mètres des maisons.
- Bruit
- Trafic
Aucun camping ni structure d’accueil n’a fait le plein en 2013, alors pourquoi créer un nouveau
site?
Avant de défigurer COLLINE BEAUMONT et de perturber la vie des habitants, il faudrait
mieux d’abord faire le plein ailleurs.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT promeut un projet de camping 5 Etoiles en retro littoral dans le cadre de sa politique
générale de réorganisation des liens entre avant pays et littoral, et de diversification de l’offre
d’hébergement touristique.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête partage les inquiétudes de Monsieur CARPENTIER. Aussi a-t-elle
relevé auprès de l'INSEE la liste de tous les hébergements hôteliers et d'hôtellerie de plein air
exerçant sur le territoire.
Elle rappelle les termes du rapport de présentation page 73"« la taille des bourgs étant très
modestes : elles ne peuvent accueillir un développement trop important ni trop dense mettant
en péril leur identité et la qualité de leur cadre de vie"
Elle suggère de se rapporter aux conclusions énoncées dans son rapport: La commission ne
peut qu’émettre un avis défavorable en l’état de connaissance actuelle de ce dossier qui aurait
peut-être, vu sa taille annoncée, pu faire l’objet d’un schéma de secteur qui aurait été intégré
dans le dossier du SCoT.
III.3.21.2
BCK-C-02 - Madame BLIN Colette / 29 octobre 2013
Madame BLIN justifie son opposition au projet en rappelant qu’étant propriétaire foncier et
exploitant agricole sur la commune, elle craint que les pâtures situées en contrebas du projet et
qui sont déjà noyées l’hiver voient leur situation se dégrader davantage quand les 560 mobil
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Rapport de la Commission d’Enquête
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homes déverseront leurs eaux usées. Elle craint que ses parcelles ne soient plus exploitables
pour le pacage des bovins. Elle rappelle que depuis la création du camping de la vache verte à
CONCHIL LE TEMPLE par le même promoteur, le château d’eau situé à proximité n’est plus
exploitable en raison de la pollution engendrée et que la commune doit acheter de l’eau dans le
département de la Somme ; ce qui génère un surcout qui est financé par les impôts locaux.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT promeut un projet de camping 5 Etoiles en retro littoral dans le cadre de sa politique
générale de réorganisation des liens entre avant pays et littoral, et de diversification
touristique.
Toujours en lien avec sa stratégie autour du bien vivre il définit un cadre de gestion paysagère
et environnementale pour qualifier l’équipement. Le site de Colline Beaumont est pressenti
mais non définitivement retenu afin de pouvoir mettre en comparaison d’autres potentiels
fonciers à rechercher.
•
•
On ne rejette pas ses eaux usées dans la nature et une solution d’’assainissement sera
comme, pour tout projet et conformément à la loi, une condition de réalisation
Parmi la prescription cadre du SCoT, la limitation de l’imperméabilisation constitue
un point clé.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête est sensible aux craintes évoquées par Madame BLIN.
L'assainissement est un sujet particulièrement délicat pour un projet situé à proximité d'un site
Natura 2000 et d'une ZNIEFF de type 2.
Elle rappelle que le DOO précisait dans sa première partie, page 9, que si des aménagements
dans ou aux abords de zones Natura 2000 sont susceptibles d'entrainer une incidence
significative sur ces zones; ils devront faire l'objet d'une étude d'incidences qui définira les
mesures compensatoires admissibles.
III.3.21.3
BCK-C-03 - Monsieur BLIN Jean-Yves déposée / 9 novembre 2013
Monsieur BLIN fait part de son opposition au projet et mets en avant sa situation d’agriculteur
et de conseiller municipal dans la commune depuis 15 ans.
Il rappelle que le projet a déjà beaucoup couté à la commune, puisque 320000 euros ont étés
dépensés en études et qu’il faudra encore prévoir d’autres dépenses pour l'adaptation des
différents réseaux (eau, électricité, voierie). Monsieur BLIN craint que ses pâtures situées en
contrebas de l'implantation présumée du camping déjà très humides voient leur situation se
dégrader avec l'évacuation des eaux usées de 560 mobil homes et ne soient plus utilisables pour
le pacage des animaux.
La rivière l'Authie qui n'est pas très éloignée du projet risque d'être polluée.
Monsieur BLIN fait remarquer que le camping de la vache verte, dans la commune voisine de
CONCHIL le TEMPLE génère des pollutions avec la présence d'une mare remplie d'eaux
boueuses et nauséabondes.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Le SCoT promeut un projet de camping 5 Etoiles en retro littoral dans le cadre de sa politique
générale de réorganisation des liens entre avant pays et littoral, et de diversification
touristique.
Toujours en lien avec sa stratégie autour du bien vivre il définit un cadre de gestion paysagère
et environnementale pour qualifier l’équipement. Le site de Colline Beaumont est pressenti
mais non définitivement retenu afin de pouvoir mettre en comparaison d’autres potentiels
fonciers à rechercher.
•
•
On ne rejette pas ses eaux usées dans la nature et une solution d’’assainissement sera
comme ^pour tout projet et conformément à la loi, une condition de réalisation
Parmi la prescription cadre du SCoT, la limitation de l’imperméabilisation constitue
un point clé
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête rappelle ses inquiétudes sur le délicat sujet de l'assainissement à
proximité des zones naturelles sensibles évoquées dans la réponse à Madame BLIN Colette
(voir XX2.3).
Elle souhaite que soit faite la démonstration que ce projet est bien d'intérêt communautaire et
que le choix de l'emplacement ne soit uniquement déterminé que par des opportunités foncières.
III.3.21.4
BCK-C-04 - Monsieur MAILLARD Marcel, Président de
L'Association pour le Maintien de la Qualité de Vie des Collinois / 9
novembre 2013.
L'Association pour le Maintien de la Qualité de Vie des Collinois conteste l'inscription dans le
SCoT du projet de complexe touristique de plein air à COLINE-BEAUMONT, alors qu'un PLU
est en cours dans cette commune, dont le PADD a été au public le 14 novembre 2011.
Le projet de complexe touristique voit son origine le 16 janvier 2002, date où le conseil
municipal décide de procéder à la révision du POS, pour faire suite à la demande de la S C I du
Gris Mont, dont Monsieur Jean Paul PRUVOT fait partie, mais est aussi adjoint au maire; d'où
une suspicion de prise illégale d'intérêt au sens de l'article L 432-12 du Code Pénal.
L'enquête publique sur le Plan local d'Urbanisme a eu lieu en 2008. Monsieur Abel SANTUNE,
commissaire enquêteur, a rendu un avis défavorable le26/03/2008 dans son relevé de
conclusions en date du 27 mai 2008, avis confirmé par la sous-préfecture de MONTREUIL.
L'association trouve anormal qu'un projet rejeté par les services de l'Etat soit inscrit dans un
SCoT par bienveillance politique : Monsieur PRUVOT, porteur du projet, est aussi deuxième
adjoint au maire; il représente la commune de COLLINE-BEAUMONT dans le bureau de la
Communauté de Communes OPALE Sud et est aussi le délégué de la Communauté de
Communes auprès du Syndicat mixte du SCoT.
Monsieur MAILLARD, président de l'association rappelle que:
•
dans le rapport du SCoT (Livre 1:la population et les activités) il est précisé "les activités
balnéaires traditionnelles, pour lesquelles, le territoire est avant tout connu sur le plan
touristique, bénéficient d'une bonne situation concurrentielle mais ne présentent à l'avenir qu'un
potentiel de développement quantitatif relativement limité, au regard de l'occupation de l'espace
déjà réalisé et des limitations environnementales et législatives
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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•
le commissaire enquêteur soulignait dans son rapport que le projet était plutôt
susceptible de pérenniser des emplois existants que d'en créer de nouveaux (ou à titre précaire)
•
concernant la déprise agricole, l'article L122-3 du Code de l'Urbanisme stipule que toute
élaboration d'un Schéma de Cohérence Territoriale ayant pour conséquence une réduction des
surfaces des zones agricoles est soumise à l'avis de la commission prévue par l'article L 112-11 du Code rural.
Pour toutes ces raisons, l'association demande le retrait pur et simple du projet d'hôtellerie de
plein air, du SCoT, en rappelant qu'il ne s'agit pas d'un projet communautaire, mais strictement
privé.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Sur le point lié à la prise illégale d’intérêt, il est rappelé que ces propos qui dans l’écrit visent
plusieurs personne, sont graves, constituent de la diffamation et qu’ils ne sauraient rester sans
suite. Mais ce n’est pas l’objet ici de les commenter.
•
•
•
C’est bien pour cela que le projet cherche à diversifier et à rééquilibrer l’offre
touristique à l’échelle Pays
Le SCoT n’a pas à connaître d’un projet antérieur. Il promeut et encadre un projet à
définir qui lui semble souhaitable.
LA CDCEA a donné un avis favorable au SCoT
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête a pris connaissance avec beaucoup d'intérêt de la déposition
importante de Monsieur MAILLARD, président de l'association pour le maintien de la qualité
de la vie des Collinois. Si Monsieur MAILLARD ne lui en avait pas fait part, elle n'aurait jamais
eu connaissance de l'avis négatif rendu par le commissaire enquêteur lors de l'enquête sur le
PLU menée en 2008 et confirmé par les services de l'Etat.
Elle s'inquiète des contradictions relevées entre les orientations générales mentionnées dans le
SCoT et le projet proposé d'hôtellerie de plein air avec entre autres: les termes du rapport de
présentation page 73" « la taille des bourgs étant très modestes : ils ne peuvent accueillir un
développement trop important ni trop dense mettant en péril leur identité et la qualité de leur
cadre de vie"
- page 19 du DOO : dans les corridors écologiques des milieux terrestres, la vocation
dominante agricole ou naturelle doit être conservée.
- page 71 du rapport de présentation-évaluation environnementale pièce 1-4: les
corridors écologiques déterminés par le SCoT constituent des coupures d'urbanisation
à respecter.
Le SCoT permet le renforcement de la nature ordinaire dans ces corridors par son approche
systémique, le SCoT permet de gérer en amont les incidences afin que la maitrise des pressions
sur les écosystèmes soit dans une logique d'évitement plutôt que de compensation.
Elle suggère à Monsieur MAILLARD de se rapporter aux conclusions énoncées dans son
rapport : La commission ne peut qu’émettre un avis défavorable en l’état de connaissance
actuelle de ce dossier qui aurait peut-être, vu sa taille annoncée, pu faire l’objet d’un schéma
de secteur qui aurait été intégré dans le dossier du SCoT.
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Rapport de la Commission d’Enquête
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III.3.21.5
BCK-C-06-01 - Monsieur SKADLUBOWICZ Dominique / 20
novembre 2013.
Monsieur SKADLUBOWICZ ne voudrait pas que le SCoT ne soit uniquement animé par le
profit de propriétaires ou de promoteurs d'autant qu'il a le sentiment que le projet relatif à
COLLINE-BEAUMONT a été réalisé sans aucune concertation de la population concernée
autant que les élus locaux. Certains projets ont la particularité d'être des sujets" tabous" que les
élus locaux cherchent à faire valider dans le secret.
Monsieur SKADLUBOWICZ souligne le rôle de l'enquête publique en tant qu'espace de
démocratie et la présence de personnalités intègres capables de rendre compte de la situation de
façon objective
Il n'est pas permis, à son avis de passer en force un projet refusé en 2008, sachant que si le
SCoT est approuvé en l'état, les communes seront chargées de traduire les orientations du SCoT
dans leurs documents d'urbanisme.
Il rappelle que les 17 hectares de terres agricoles dévolues au projet ont étés acquis par le
promoteur, aussi deuxième adjoint au maire, en 2000 ou 2001, sans prendre la peine de se
renseigner sur la faisabilité de créer un camping ce qui relève d'un comportement assez léger
ou au contraire d'être sûr de pouvoir réaliser ce projet avec l'accord verbal d'un élu.
Monsieur SKADLUBOWICZ souligne que les équipements existants ne sont pas adaptés (eau
potable, assainissement, électricité, eaux pluviales) et sécurité routière insuffisante, que
COLLINE-BEAUMONT est concerné par une ZNIEFF, à proximité d'une ZICO, identifié dans
la trame verte et bleue en tant que corridor écologique. Il fait par ailleurs état des contradictions
avec le SCoT et des différents avis des personnes publiques associées qu'il détaille dans sa
lettre.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
La démocratie ne consiste pas à accuser les gens d’avoir un intérêt financier. Le Conseil
syndical est composé de représentants de 4 intercommunalités qui considèrent qu’un projet
touristique majeur serait utile au pays dans le cadre de sa stratégie de réorganisation des liens
entre avant pays et littoral, et de diversification touristique.
On se reportera à la TVTB et aux prescriptions du DOO. Voir également la réponse à l’avis de
la région concernant les espaces à renaturer du SRCE.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête a lu avec beaucoup d'intérêt les remarques formulées par Monsieur
SKADLUBOWICZ. Elle lui demande de se rapporter au commentaire précédent qui traite
sensiblement des mêmes sujets (voir XXII-5)
III.3.21.6
BCK-C-08 - Monsieur PRUVOT Jean Paul / 20 novembre 2013
Monsieur PRUVOT formule un avis favorable sur le projet de SCoT. Il précise qu'en ce qui
concerne le projet d'écotourisme, s'il était retenu sur la commune de COLLINE-BEAUMONT,
il prendra acte des différentes préconisations et prescriptions faisant l'objet du dossier soumis à
l'enquête publique et qu'il s'engage, le cas échéant, à respecter dans le cadre de la demande de
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Rapport de la Commission d’Enquête
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permis d'aménager, l'ensemble des prescriptions directives notamment celles sur le plan
environnemental.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
En tout état de cause le SCoT sera opposable au projet.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête prend acte des résolutions formulées par Monsieur PRUVOT: si le
projet devait aboutir, il est indispensable que des précautions importantes soient prises pour
réduire les atteintes aux continuités écologiques qu'il serait susceptible d'engendrer.
III.3.21.7
BCK-C-09 - Monsieur JEGOU Gérard / 20 novembre 2013
Monsieur JEGOU approuve le projet d'hôtellerie de plein air à haute qualité environnementale
qui permettra de satisfaire la demande croissante de loisirs et d'éviter une concentration
excessive sur le littoral.
Cette future réalisation aura une incidence certaine sur l'amélioration des réseaux d'eaux,
d'électricité et de défense incendie de la commune.
Elle apportera également des revenus communaux complémentaires et sera génératrice
d'emploi (il s'agira d'une entreprise non délocalisable).
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est aussi l’avis du SCoT
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait l'enthousiasme de Monsieur JEGOU sur
les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le
bilan « avantages –inconvénients » penche plutôt en défaveur du projet.
III.3.21.8
MON-C-02 - Monsieur BETHOUART Gérard / 21 avril 2013
Monsieur BETHOUART évoque le projet stratégique de création d'un pôle touristique à
COLLINE- BEAUMONT. Il s'interroge sur le fait que la" stratégie" ne se décline qu'au travers
de grands projets pensés par des élus et des bureaux d'études et qu'elle ne laisse pas une place
aux petits acteurs du territoire. Il laisse à penser que la seule planche de salut pour le tourisme
de plein air serait le projet de COLLINE BEAUMONT. Qu'adviendra-t-il pour les petits
campings à taille humaine, qui souhaiteraient s'étendre sur des terres agricoles et qui œuvrent
malgré tout dans le sens défini par le SCoT.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Si le SCoT porte des grands projets significatifs pour sa stratégie car c’est l’échelle pays, cela
n’exclut pas d’autres projets qui par ailleurs devront également respecter les autres
dispositions du SCoT.
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Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête comprend les arguments de Monsieur BETHOUART et s'inquiète
pour les perspectives de développement des campings à taille humaine, qui sont aussi
générateurs d'emploi.
III.3.21.9
SMM-eM-01 - Monsieur DELVAL Roger / 19 octobre 2013
Monsieur et Madame DELVAL, habitants Colline Beaumont, expriment leur opposition au
projet de COLLINE BEAUMONT : il s'agit d'un projet surdimensionné qui nuira à la beauté et
à la tranquillité du village. Ce projet n'apportera rien économiquement (gestion familiale).
Pourquoi ne pas vendre les terrains concernés en terrain à bâtir et susciter la venue de familles
avec des enfants plutôt que des mobil hommes.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Il s’agit d’un équipement touristique pas d’un projet de résidentialisation.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d'Enquête demande à Monsieur DELVAL de se rapporter aux conclusions
qu'elle a formulées dans la réponse à Monsieur CARPENTIER (XX1) qui traite sensiblement
du même sujet. En ce qui concerne les zones urbanisables, celles-ci seront définies par le PLU.
III.3.21.10
SMM-eM-05 - Monsieur ZORZI Romain / 20 novembre 2013
Monsieur ZORZI, habitant Montigny en Gohelle, soutient le projet de camping à COLLINEBEAUMONT qui serait à son avis créateur d'emplois. Ces emplois seraient générés par la mise
en œuvre du projet et aussi pour l'exploitation du site tant hors saison que pendant la période
estivale.
Il permettrait de dynamiser la commune de COLLINE-BEAUMONT.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur
bilan coûts / avantages
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Monsieur ZORZI sur les
incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le bilan
avantages -inconvénients penche plutôt en défaveur du projet.
III.3.21.11
SMM-eM-06 - Mademoiselle GALLET Euphémie / 20 novembre
2013
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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Mademoiselle GALLET, habitant Verton, apporte son soutien au projet de création d'un
camping à COLLINE-BEAUMONT qui va permettre de créer des emplois et faire travailler les
commerces des environs.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur
bilan coûts / avantages
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Mademoiselle GALLET
sur les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le
bilan « avantages – inconvénients » penche plutôt en défaveur du projet.
III.3.21.12
SMM-eM-07 - Monsieur PRUVOT Hubert Olivier / 20 novembre
2013
Monsieur PRUVOT est favorable au SCoT tel qu'il est présenté et insiste sur l'importance du
projet touristique de COLLINE-BEAUMONT qui est éco responsable et générateur d'emplois
non délocalisables participant au développement du tissu économique local.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur
bilan coûts / avantages
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Monsieur PRUVOT sur
les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le
bilan « avantages –inconvénients » penche plutôt en défaveur du projet.
III.3.21.13
BCK-R-08 - Monsieur PRUVOT Jean-Paul / 20 Novembre 2013
Monsieur Jean-Paul Pruvot, habitant Colline Beaumont, souhaite être entendu par les membres
de la Commission d’Enquête publique pour les entretenir du projet d’hôtellerie de Plein Air de
Colline-Beaumont
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête s’est rendue sur le site de Conchil-le-Temple le 22 Novembre 2013
dans l’après-midi a parcouru le site ouvert au public mais n’a pu rencontrer Monsieur JP
PRUVOT absent.
Elle a pu apprécier la qualité des aménagements réalisés.
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Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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III.3.21.14
SMM-eM-08 - Monsieur MAILLARD Marcel / 20 novembre 2013
Monsieur MAILLARD représentant l'Association pour le Maintien de la Qualité de Vie des
Collinois joint à son mail un sondage réalisé par l'Agence MP en novembre 2002 exposant la
méthodologie de l'enquête et qui aboutit au résultat que les habitants se sentent concernés (52%
des habitants ont répondu) et sont majoritairement contre le projet de camping (73% se
prononcent contre). Les détails du sondage sont joints en annexe
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cela fera partie, dans le choix du site, du bilan coûts / avantages
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête a examiné ce document qui conforte ses inquiétudes sur l'impact
psychologique d'un projet aussi important dans une très petite commune (133 habitants).
III.3.21.15
SMM-eM-09 - Monsieur DUCOTE Bernard / 20 novembre 2013
Monsieur DUCOTE, habitant Colline Beaumont, remarque que l'amélioration de la desserte
viaire (autoroute A 16, 2 fois deux voies) permet un afflux touristique vers le littoral, mais
génère un engorgement au niveau de BERCK. Il lui semble donc nécessaire de créer des
infrastructures touristiques en retrait et le projet de COLLINE-BEAUMONT lui apparait donc
judicieux et nécessaire.
Monsieur DUCOTE a toute confiance dans la conscience professionnelle des promoteurs qui
ont déjà montré leur savoir-faire dans le camping de CONCHIL le TEMPLE pour mettre en
œuvre un projet respectueux de l'environnement et créateur d'emploi.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cela fera partie, dans le choix du site, du bilan coûts / avantages
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête n'est pas persuadée du bienfondé des arguments avancés : les
résidents du camping devront bien s'approvisionner à la ville voisine pour faire leurs courses
et participeront de fait à l'engorgement déjà constaté.
III.3.21.16
SMM-eM-10 - Monsieur DELPORTE Frédéric / 20 novembre 2013
Monsieur DELPORTE Frédéric, habitant Berck, commerçant, souligne l'impact positif du
camping de la vache verte sur le commerce et pense que le projet de COLINNE-BEAUMONT
amplifiera cet impact.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Cela fera partie, dans le choix du site, du bilan coûts / avantages
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête comprend la motivation de Monsieur DELPORTE et lui souhaite
pleine réussite dans ses activités commerciales.
III.3.21.17
SMM-eM-11 - Monsieur PILLAIN Vincent / 20 novembre 2013
Monsieur PILLAIN, habitant Conchil le Temple, soutient le projet de COLLINEBEAUMONT, car ce projet va permettre de créer des emplois et de faire travailler le commerce
et les producteurs locaux des villages aux alentours.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est aussi l’avis du SCoT sous réserve d’un autre choix de site présentant un éventuel meilleur
bilan coût / avantage.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête ne partage pas tout à fait le point de vue de Monsieur PILLAIN sur
les incidences que pourrait avoir le projet. Elle estime que, dans l'état actuel du dossier, le
bilan avantages -inconvénients penche plutôt en défaveur du projet.
III.3.22
AUTRES PROJETS
III.3.22.1
MON-C-04 - SOCIETE IMMOBILIÈRE LACROIX / 20 Novembre
2013
« Nous avons l'honneur d'insister pour que soit inscrit dans le SCoT du MONTREUILLOIS le
projet d'aménagement touristique que nous avons établi à partir de -réalités de terrain en
s'adjoignant les compétences de personnes de haut niveau qui ont confronté leur vision, leur
expérience et leur spécialité.
Cette étude est le fruit de réflexions de longue durée.
Situé au sud de SAINTE-CECILE le domaine « des 4 Vents » existe depuis 1890. A la charnière
entre SAINTE-CECILE et SAINT-GABRIEL (pièce n°1)
La villa qui lui a donné son nom est constituée dans sa partie d'origine par le « Chalet de
l'Alliance », développé et transformé en 1928 par l'architecte QUETELARD, ce bâtiment a été
occupé par la Wehrmacht.
De multiples casemates, bunkers et blockhaus, ceinturent le site. Ces édifices de béton ont été
dynamités après la libération. Les vestiges de béton dont une partie a été relevée sur plan
jonchent le terrain environnant (pièce n°2).
L'aménagement en lieu de réception de la villa nécessite pour répondre à une forte demande, la
création d'une salle à même d'accueillir 200 personnes.
Cet élément fort d'accueil a rejoint le besoin d'hébergement touristique de cette station balnéaire
dont les sports de nature sont en fort développement.
La nécessité d'implanter un hôtel a été économiquement validée et la situation proposée s'avère
idéale entre mer et nature sur un espace artificialisé par les démolitions de béton (pièce n°3).
La création d'emplois (10 E.T.P minimum) ne peut être méprisée et nul ne peut ignorer que les
activités ludiques et sportives sont en forte croissance.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Le projet est schématisé sur la pièce n° 4.
Notre société à caractère familial gère un patrimoine d'immobilier de commerce depuis sa
création en 1934. Elle a les compétences pour s'adjoindre les spécialistes professionnels des
diverses activités à développer sur et autour de ce site.
La maitrise foncière lui appartient directement et indirectement grâce à ses associés et filiales
dont le GROUPEMENT FORESTIER, qui gère l'écrin boisé environnant… »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Compte tenu de l’avancement du SCoT, il conviendra que les promoteurs de ce projet
s’inscrivent dans les prescriptions du SCoT pour vérifier la faisabilité de leur projet.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Même avis que le syndicat, il s’agit d’un projet à l’échelle d’un PLU qui a quand même fait
l’objet, d’un petit dossier d’intention contrairement à d’autres retenus comme dossiers
majeurs.
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2)
III.3.22.2
LTQ-R-02-02 -OPALOPOLIS Monsieur LEQUIEN Gilles
« Compte Rendu d'Activité du Concédant ADEVIA (CRAC) : Le CRAC actuel est basé sur
une surface d’exploitation de 200 ha. Le bilan est aussi calculé sur 200 h, hors depuis l’année
2013, on sait que l’exploitation des surfaces seront de 75 ha ; donc on peut constater que le
bilan basé sur 200 ha est faux.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d’enquête ne possédant pas d’éléments détaillés sur ce dossier ne peut émettre
un avis sur les appréciations de monsieur LEQUIEN Gilles qui sortent d’ailleurs du cadre de
la mission qui lui a été confié.
III.3.23
SCHEMA DE MISE EN VALEUR DE LA MER
III.3.23.1
LTQ-C-01-01 - Association PORTS
ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013.
NATURE
CANCHE
Extraits du courrier « Dans le cadre de l'enquête publique en cours, nous vous prions de bien
vouloir prendre en compte la nécessité, pour le territoire, de disposer au sein du SCoT d'un
chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer tel qu'en ouvre la possibilité
l'article L 122-1-11 du Code de l'Urbanisme.
Dès l'élaboration du PADD à l'automne 2011, notre association a suggéré d'y insérer un tel
chapitre de valorisation de la mer, point essentiel et primordial dans un Pays autant maritime
que rural.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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L'existence au sein du SCoT d'un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la
mer devrait aussi naturellement concerner le territoire de la Communauté de Communes Opale
Sud.
Cette proposition a été rejetée a priori puisque aucun de nos courriers, que vous trouverez joints
à ces observations, n'a reçu ni réponse, ni même accusé réception.
Rappelons le constat de Proscot, qui indique dans son diagnostic : «Cependant, des signes de
fragilités viennent encore une fois du littoral, qui concentre le plus grand nombre d'emplois- où
la CC Mer et Terres d 'Opale affiche une création d'emploi presque nulle entre 2007 et 2009».
Ainsi, nous demandons l'ouverture d 'un débat sur la valorisation de la mer, clef importante de
l'avenir économique du territoire, et, en conséquence, le report de l'approbation préfectorale du
SCoT »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Ce n’est pas le Préfet qui approuve le SCoT mais le comité syndical.
Le parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration.
Il serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM.
En revanche ce sujet méritera un débat ultérieur.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
« Lorsqu'ils comprennent une ou des communes littorales, les Schémas de Cohérence
Territoriale peuvent comporter un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de
la mer tel que défini par l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition
de compétences entre les communes, les départements, les régions et l'Etat, à condition que
celui-ci ait été approuvé selon les modalités définies au présent chapitre. »
Ces derniers définissent les grandes orientations de protection des zones littorales et visent à
mieux concilier les activités liées à la mer et à la préservation des espaces naturels.
Or, cette possibilité a été peu utilisée jusqu'à présent.
Le Grenelle de la mer réaffirme la volonté d'une approche de « gestion intégrée de la mer et
du littoral » et de la gestion du trait de côte : « Mieux utiliser les outils existants d'urbanisme,
de prévention des risques et de gestion du domaine public maritime...prévoir la mise en œuvre
des aménagements technique de gestion de la frange côtière dans les SCoT »
Le décret n°86-1252 et le code de l’Urbanisme fixent le contenu réglementaire suivant, pour
les SMVM et le volet littoral des SCoT :
- Descriptif de la situation existante
- Orientations retenues en matière de développement, de protection et d’équipement à
l’intérieur du périmètre.
- Mentionne les projets d’équipement et d’aménagement liés à la mer tels que les
créations et extensions de ports et les installations industrielles et de loisirs, en
précisant leur nature, leur caractéristique et leur localisation ainsi que les normes et
prescriptions spéciales s’y rapportant.
- Précise les mesures de protection du milieu marin.
L’espace marin immergé est déjà souvent occupé par des installations et des activités humaines
diverses: installations portuaires, digues, phares et balises…
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Les éventuels grands aménagements futurs comme une ferme éolienne offshore ou un port, la
prise en compte des risques littoraux ne peuvent faire l’économie qu’un SMVM soit lancé avec
l’objectif de conduire une politique intégrée de la mer et du littoral.
Dès que possible un volet valant de SMVM devra être réalisé.
III.3.23.2
LTQ-C-03-01 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20
Novembre 2013
Extrait du courrier : « Ayant collaboré au sein de I' Association Port Nature Canche Etaples Le
Touquet depuis 3 ans, je suis naturellement cosignataire des avis et documents que vous a remis
Monsieur Luc Carbillet, président de l'association.
Je veux, en quelques mots, préciser le manque évident de ce chapitre individualisé valant
schéma de mise en valeur de la mer :
• Le territoire du SCoT a été baptisé« Pays Maritime et Rural du Montreuillois »
• Les deux piliers de ce projet sont énoncés sous la forme (page 4 du DOO) :
- « Bien vivre dans un espace maritime et rural intégré, multipolaire et à haute qualité
environnementale »
- « Façonner un espace littoral élargi pour demain, ouvert sur l'Europe du Nord et ses
métropoles »
Or, force est de constater que le projet de SCoT ne s'intéresse qu'à la partie terrestre du territoire.
A titre d'exemples,
• le diagnostic du SCoT n'effectue pas d'analyse du trafic maritime Mer du Nord / Manche
passant au large du territoire ; la relation entre cette « autoroute maritime » et les répercussions
possibles sur l'économie et l'apport d'emplois au sein du Pays Maritime et Rural du
Montreuillois n'a pas été prise en compte; en conséquence, le DOO n'évoque pas l'utilité d'une
«sortie» de cette « autoroute maritime » vers le territoire que constituerait l'implantation d'un
Port de Plaisance en eaux profondes à la pointe nord du Touquet (cf. pièce jointe: carte de trafic
maritime);
• de même, le projet de SCoT ne s'est pas réellement intéressé aux projets d'éoliennes en mer:
il est seulement acté en quelques lignes page 69 du DOO, au sein du paragraphe 1.4.2 «
Développer les énergies renouvelables» que « Le territoire favorise le développement des
hydroliennes et anticipe les enjeux de localisation des activités et édifices techniques à terre
pouvant y être liés en gérant les éventuels conflits d'usage avec les activités littorales »
Contrairement à ce qu'évoquent le nom de baptême du Pays et les deux piliers évoqués cidessus, la vision maritime du territoire est manifestement très limitée au sein de ce projet de
SCoT : faute d'avoir retenu au sein de ce document le principe d'un chapitre individualisé valant
schéma de mise en valeur de la mer, les analyses et études correspondantes qu'aurait pu piloter
depuis plusieurs années le cabinet PROSCOT n'ont pas été effectuées et intégrées dans la
réflexion globale.
La nécessité de ce chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer apparait
encore plus évidente après la publication dans la Voix du Nord édition de Montreuil de ce lundi
18 novembre 2013, à deux jours de la clôture de l'enquête publique, d'un article traitant d'un
projet d'hydroliennes au large de Berck, projet méconnu des responsables locaux et pour lequel
la réflexion collective n'a pas été effectuée (cf. pièces jointes: articles VON du 18/11/2013).
Ma conclusion personnelle est qu'il faut dès maintenant intégrer au sein du SCoT ce chapitre
individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer: attendre le lancement d'une
modification du SCoT après son adoption pour aborder la vision maritime du Pays (propos du
Président lors d'une réunion avec les associations) me semble inapproprié et illusoire. Un tel
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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document d'urbanisme doit pouvoir être un référent pour l'ensemble du territoire pendant près
de 15 ans, et non être amené à subir des modifications fortes au cours de sa période de validité. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie
maritime et les activités en mer. Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi
littoral, la loi littorale, le décret plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés.
Il est impossible de créer un nouveau port.
Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration.
Il serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM.
Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant
n’est pas obligatoire. En revanche ce sujet méritera un débat à ce moment là
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir réponse de la Commission d’Enquête précédemment
III.3.23.3
LTQ-C-05-04 - Monsieur GILLET Jean
Extrait du courrier : «Pour conclure, je ne peux qu'être en plein accord sur tous les points que
soulève le blog de Jean-Pierre Antoine sur le DOO du S.C.O.T., qui critique en particulier la
précipitation pour approuver ce S.C.O.T. précipitation qui élimine un débat sur le Schéma de
Mises en Valeur de la Mer (S.M.V.M.)»
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie
maritime et les activités en mer.
Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi littoral, la loi littoral, le décret
plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés.
Il est impossible de créer un nouveau port (site classé).
Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration, il
serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM.
Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant
n’est pas obligatoire.
En revanche ce sujet méritera d’être remis en débat.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir réponse de la Commission d’Enquête précédemment
III.3.24
PORT
III.3.24.1
LTQ-C-01-02 - Association PORTS
ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
NATURE
CANCHE
Document 1/3
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Extraits du courrier « Notre proposition pour le chapitre de valorisation de la mer comporte le
volet : Ouvrir l'Axe Canche à la plaisance européenne du nord de l'Europe par la création d'un
port nature dans l'ancien camping du Touquet, espace dénaturé par l'armée allemande et ne
présentant aucune caractéristique remarquable.
Alors que les communes cherchent à développer l'offre résidentielle, permanente et secondaire,
tout en préservant au maximum le potentiel de surfaces agricoles, ces dernières continuent de
se réduire au profit de l'immobilier. Il est en effet demandé, par délibération du Conseil
communautaire du 3/10/2013, que l'enveloppe foncière destinée à l'immobilier pour les
communes rétro littorales de la CCMTO soit portée de 4 à 10 Ha.
Le Syndicat Mixte du Pays Maritime et Rural du Montreuillois, en charge du SCoT, aurait tout
avantage à ouvrir un débat sur l'aménagement structurant que nous proposons car il offre une
alternative intéressante en accueillant de 1500 à 2000 navigants sans emprise au sol
supplémentaire. En matière de développement économique et d'impact sur les emplois locaux,
directs et induits, il est reconnu partout - en particulier à Nieuport, à Deauville, à La Rochelleque les effets positifs de cet apport de visiteurs navigants sont au moins équivalents, voire même
supérieurs, à tous les autres flux de visiteurs se déplaçant par la route, le rail et l'avion. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie
maritime et les activités en mer.
Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi littoral, la loi Littoral, le décret
plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés.
Il est impossible de créer un nouveau port (site classé).
Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration, il
serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM.
Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant
n’est pas obligatoire.
En revanche ce sujet méritera d’être remis en débat.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d’enquête encourage le SCoT à effectuer ce schéma de Mise en Valeur de la
Mer (SMVM)
III.3.24.2
LTQ-C-05-05 - Monsieur GILLET Jean
Extrait du courrier : « Ce projet de S.C.O.T. préserve beaucoup, s'assure dans tous les domaines
de protection de paysages, de couloir vert », et « façonne un espace littoral élargi pour devenir
ouvert sur l'Europe du Nord et ses Métropoles » visant 8600 habitants dans 20 ans, mais en effet
cette proposition de S.C.O.T ignore complètement, entre autres, par exemple la plaisance
malgré le manque d'anneaux criant en France, activité capable de créer les emplois qui
manquent cruellement. Pourquoi ne pas profiter de la façade maritime dont le Pays du
Montreuillois a la chance de bénéficier (oubli ... invraisemblable 1) avec autre chose que des
parcs éoliens?
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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Le seul intérêt d’un chapitre valant SMVM aurait été de définir des orientations sur la partie
maritime et les activités en mer.
Les estuaires sont des espaces remarquables au sens de la loi littoral, la loi Littoral, le décret
plage et les DOCOB des Natura 2000 doivent être respectés.
Il est impossible de créer un nouveau port (site classé).
Le Parc Naturel Marin va bientôt élaborer sa charte, des PAPI sont en cours d’élaboration, il
serait prématuré de se lancer maintenant dans un SMVM.
Le SCoT a décidé de ne pas intégrer pour l’instant l’élaboration d’un SMVM qui au demeurant
n’est pas obligatoire.
En revanche ce sujet méritera d’être remis en débat.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d’enquête encourage le SCoT à effectuer ce schéma de Mise en Valeur de la
Mer (SMVM)
III.3.24.3
LTQ-C-04 – Monsieur DEPREZ Léonce
Monsieur Léonce DEPREZ écrit qu’il joint à son courrier déposé par son épouse le 20 octobre
dernier jour de l’enquête:
1°- La contribution dénommée « Réflexion sur le SCoT du Pays Montreuillois rédigée par
Monsieur Jean Gillet, adjoint à l’urbanisme de la ville du Touquet entre 2001 et 2008 et qui
sera traitée dans la déposition du même texte déposé par Monsieur Jean Gillet.
2°- Les statuts de l’association Développement Durable et Avenir Européen du Sud de la Côte
d’Opale « D.D.A.E.S.CO » rédigés le 23 novembre 2012 ;
3°- Un document dénommé « Projet d’Aménagement et de Développement Durable du Pays
Maritime et Rural du Montreuillois rédigé en 2006 et actualisé, fin 2011 par Léonce DEPREZ»
4°- Une notice explicative non datée labellisée, Ville d’Étaples sur Mer, Ville du Touquet
présentant le Port-Nature Canche-Étaples le Touquet, avec la localisation de la base nautique
du Touquet sur la pointe Nord et du site du port de plaisance d’Étaples.
Monsieur Léonce DEPREZ rappelle dans son courrier les actions menées depuis plus de trente
ans et d’un certain manque de reconnaissance du travail particulièrement engagé dans la
naissance du SCoT avec comme preuve le document décrit en supra au 3° établi avec le
concours de l’association susnommée.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Les éléments mentionnés ont été portés à la connaissance lors du processus de concertation
avec la population et les associations locales (Cf. bilan de la concertation). Le SCoT a pour
objectif de définir en respectant les documents de normes supérieures, lois et règlement, un
projet de territoire mais au travers d’un document d’urbanisme et définissant une stratégie de
développement à l’échelle du territoire.
Certains aspects pourraient être remis au débat lors des phases d’élaboration de la Charte du
Parc Naturel Marin, et de la mise en réflexion d’un Schéma de Mise en Valeur de la Mer.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission prend note de la volonté du Syndicat de la mise en réflexion d’un Schéma de
mise en valeur de la Mer avec comme objectif prioritaire la lutte contre les pollutions en
provenance des fleuves et des rivières et des déversements directs.
III.3.25
TOURISME
III.3.25.1
MON-C-05-05 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
« La réflexion sur l'avenir du tourisme est inexistante, alors que le SCoT fait implicitement le
constat que les stations balnéaires sont arrivées à saturation.
Lorsqu'on connaît bien le secteur littoral, on ne peut ignorer que le développement touristique
frénétique (qui a suivi la mise en service de l'A16, notamment), a consommé de vastes surfaces
d'espaces naturels (dunaires en particulier) tout en augmentant la pression de fréquentation sur
ce qui n'a pas été urbanisé. Nous en sommes arrivés aujourd'hui à la situation absurde où les
espaces naturels sont devenus un produit d'appel touristique au moment où l'on ne peut plus y
accéder librement comme autrefois. La plupart des espaces dunaires du secteur sont devenues
des musées à ciel ouvert, suréquipés et aménagés, où le sentiment de nature et de liberté que
l'on venait autrefois y chercher est aujourd'hui grevé par des prescriptions et un encadrement
quasi-militaire
• Ce phénomène illustre parfaitement le fait que l'on a dépassé les capacités d'accueil du milieu
(les écologues parlent de« capacité de charge») pour l'activité touristique et qu'il n'est plus
possible de la développer dans ces littoraux secteurs du territoire. Les projets démesurés d'unités
touristiques nouvelles (urbanisation du front de mer à Stella - Plage, camping à Colline
Beaumont) ne sont pas en phase avec cette réalité. Le projet d'urbanisation du front de mer à
Stella Plage en particulier, est caractéristique par sa densité de cette vision passéiste du tourisme
balnéaire qui réduisait les communes littorales à de simples usines à bronzer ou élevages de
touristes en batterie. Plutôt que de densifier les résidences secondaires inoccupées 11 mois par
an sur le littoral, le SCoT aurait plutôt dû s'attacher à rechercher les pistes et les moyens à mettre
en œuvre pour assurer une meilleure occupation de l'existant (par exemple, incitations à la mise
en location des appartements et résidences secondaires inoccupés au travers d'adaptations de la
politique fiscale). Au final, le SCoT ne tient aucun compte de ce phénomène de saturation des
espaces naturels. La question des conflits d'usages et des contraintes croissantes sur les espaces
de nature induits par une pression de fréquentation que les élus et certains acteurs économiques
souhaitent toujours plus intense n'est pas évoquée. Dans les politiques traitant de la préservation
de la biodiversité, ce facteur n'est jamais pris en compte. Une réflexion à ce niveau aurait pu
permettre de dresser un bilan de la situation et de réfléchir à l'adéquation des capacités d'accueil
du territoire en matière d'espaces de nature, afin d'évaluer la pertinence des choix généraux pour
un développement soutenable à l'échelle du territoire. Si les espaces de nature ne peuvent pas
être considérés que comme des «aménités» sources de profits par le biais du tourisme, ce
problème ne peut être évacué. Dans cette optique, ne faudrait-il pas dès lors envisager de «
renaturer » des surfaces significatives dans différents secteurs du territoire pour ne pas accroître
la pression sur celles qui restent aujourd'hui ? »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
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Rapport de la Commission d’Enquête
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Nous récusons fortement la notion de projet démesurés car ces projets encadrés par le SCoT
sont au contraire une véritable rupture tant dans leur conception environnementale que leur
définition spatiale.
Le SCoT est ici le garant de l’équilibre pour un développement durable du territoire.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d'enquête suggère à Monsieur FACON de prendre connaissance des
importantes contributions qu'elle a faites sur les sujets de STELLA-PLAGE et COLLINEBEAUMONT (voir ci-avant).
Elle regrette que le SCoT, n'ait à sa connaissance, fait aucune mention du Schéma Régional de
Développement Durable Du Tourisme et des Loisirs (SRDDTL) dont il existe une déclinaison
pour le département du Pas de Calais.
Ce volet, allant de soi pour les auteurs du projet, aurait pu être traité d’une manière plus
statistique (avec des recensements issus des professions liées au tourisme, taux de remplissage
par exemple ou par les offices du tourisme qui doivent être parfaitement au courant des
nouveaux besoins touristiques.
III.3.26
DEPLACEMENT - LIAISON DOUCE
III.3.26.1
LTQ-C-01-03 - Association PORTS
ETAPLES-LE TOUQUET / 12 novembre 2013.
NATURE
CANCHE
Notre proposition pour le chapitre de valorisation de la mer comporte le volet : Réaliser un
circuit touristique cyclo pédestre du tour de Canche jusqu'à Montreuil, incluant des liaisons
avec les vallées du Witrepin, de la Dordonne et de la Course. Ce circuit disposerait de points
d'information, exposant aux visiteurs le patrimoine culturel et historique local ainsi que les
richesses de la mer.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Ce projet n’a pas besoin d’un SMVM et le développement des liaisons douces est un objectif du
SCoT. Il convient maintenant de l’aménager en respectant les espaces naturels sensibles ou
remarquables traversés mais c’est du domaine de l’aménagement opérationnel.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d'enquête trouve ce projet intéressant notamment sur son aspect pédagogique
qui pourrait inclure un volet de sensibilisation à la préservation de la biodiversité. Elle fait
sienne les remarques du président du syndicat mixte sur son aménagement.
III.3.26.2
LTQ-C-02 - Madame PETIT- KONCZYK / 12 novembre 2013
La commune de STELLA-PLAGE (CUCQ) est entourée au nord-est par la forêt du TOUQUET
et au sud par le bois communal de MERLIMONT. Ces zones forestières pourraient être un atout
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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pour la station, mais elles sont malheureusement dédiées à la mono activité (équitation et
chasse).
Cet enclavement empêche donc la pratique du sport nature (marche, running, cyclisme), bien
que de nombreuses études démontrent les bienfaits de la forêt pour la santé des populations.
La forêt du TOUQUET (propriété privée) est entièrement aménagée pour le confort des
cavaliers, alors qu'il existe une clientèle potentielle pour des séjours de remise en forme par la
marche ou le jogging.
Quant au bois de MERLIMONT (propriété communale), le maire n'est pas disposé à se priver
de la ressource générée par la location de la chasse ni même à laisser le bois libre d'accès en
dehors de la période de chasse.
L'association souhaite qu'une volonté politique émerge pour désenclaver la commune de
STELLA- PLAGE et que la communauté de communes Terre et Mer d'Opale prenne une
décision politique en ce sens.
L'association suggère que soit nommé un conseiller spécialement chargé d'une structure
d'ensemble des sentiers (piétons, cyclistes, cavaliers) permettant la cohabitation entre les
différents utilisateurs de cet espace.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est un objectif du SCoT de relier par liaisons douces les communes littorales.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d'Enquête rappelle les prescriptions du DOO, page 69, dans sa volonté
d'impliquer les touristes et résidents secondaires dans la stratégie du territoire autour du bien
vivre pour des modes de vie apaisés. Leur mise en œuvre passe par:
•
favoriser l'abandon de la voiture au profit des mobilités douces ou alternatives
•
créer et renforcer les cheminements le long du littoral
•
promouvoir et faciliter le développement des sports "santé -bien être " en gérant là
encore les pressions sur les milieux pour définir les besoins en équipements.
La commission d'enquête estime que la demande de Madame PETIT-KONCZYK est légitime et
surtout qu'elle ne doit pas se limiter à la marche nordique et qu’outre d'autres sports, les
sentiers pourraient servir à des employés pour se rendre sur leur lieu de travail au TOUQUET.
La commission estime qu’il s’agit bien d’un conflit entre différents usagers et préconise
également la mise en place d’un Comité Local des Liaisons Douces (CoLLD ?) à l’instar de la
Commission locale de l’eau (CLE) où tous les acteurs de l’eau sont représentés afin de débattre
sur le sujet dans le cadre de l’intercommunalité concernée.
III.3.26.3
LTQ-R-02-03 – Monsieur LEQUIEN Gilles/ 20 Novembre 2013
« Compte Rendu d'Activité du Concédant ADEVIA (CRAC) :
Zone d’accès en sortie d’autoroute A16 N°26 sur la route d’Albert, cette zone qui passe devant
Opalopolis, l’usine Valéo (1500 personnes), la zone des près 300 logements + commerces, route
complétement bouchée en saison été, comment allons-nous faire pour protéger les piétons,
cyclistes, voitures ? La pollution ! L’insécurité ! »
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 162
Il aurait été utile de disposer des études de trafic routier. L’accès et les facilités de
stationnement sont des facteurs déterminants pour la réussite des zones d’activités.
La commission recommande que les études veillent particulièrement à se préoccuper des
problèmes d’accès de cette zone d’activités et des incidences sur la circulation générale sur la
périphérie (St Josse, le Touquet, Cucq).
III.3.27
VOLET AGRICOLE
III.3.27.1
LTQ-C-03-02 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20
Novembre 2013
Monsieur VANDEMBROUCQ rappelle que l'agriculture constitue un secteur essentiel du
territoire Montreuillois.
L'extension des bâtiments d'élevage revêt souvent la forme d'installations classées (I C P E), ce
qui correspond à un niveau de rentabilité économique mais conduit aussi à instaurer dans les
documents d'urbanisme un périmètre de non constructibilité (100 mètres autour des installations
d'élevage) en application de l'arrête du 07 octobre 2005. Selon lui cette situation est un frein
pour
•
l'extension d'installations des élevages non classés I C P E
•
l'installation de jeunes agriculteurs
•
pour l'application au sein des P LU et cartes communales du principe de centralité afin
de densifier les centres des communes là ou des I C P E existantes ou potentielles sont installées
en cœur de village
Il rappelle que le projet de SCoT suggère une solution page 38 du DOO, au sein du paragraphe
1.2.2:
" Quand les enjeux de protection des milieux agri-naturels, ou les risques sont très importants
au point d'impacter le développement des bourgs ou villages- centres, il est possible de
développer un hameau de la commune dans le cadre d'un projet qui lui confère un rôle de
nouvelle centralité ou de centralité secondaire"
Monsieur VANDEMBROUCQ suggère que le SCoT encourage les communes concernées
(celles ayant des installations agricoles au cœur du village) à prévoir dans leur futurs documents
d'urbanisme une zone d'accueil des installations d'élevage (lesquelles peuvent être dissocies des
corps de ferme). A son avis, un tel dispositif serait de nature à préserver l'économie agricole, à
favoriser le développement et la transmission des exploitations agricoles et permettrait aux
communes de mieux mettre en œuvre l'objectif de centralité.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
C’est un enjeu à déterminer à l’échelle des PLU en concertation avec les agriculteurs pour
mieux prendre en compte leur mode d’exploitation
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission estime que la proposition de Monsieur VANDEMBROUCQ de regrouper sur
un même site les installations d'élevage n'est pas réaliste : en ce qui concerne le montreuillois
cela concerne surtout l'élevage bovin. Les agriculteurs souhaitent édifier leurs bâtiments
d'élevage à proximité immédiate de leurs pâturages pour ne pas avoir à emprunter les routes
avec des troupeaux toujours plus importants. Cela pourrait à la rigueur se concevoir pour
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 163
l'élevage porcin mais une telle concentration ne manquerait pas de susciter un tollé général et
générerait des risques d'épidémie.
La commission rappelle que la mise en place d'une zone A dans le PLU permet de solutionner
ce problème et qu'il existe un excellent moyen respectueux de l'environnement (avec des études
d'impact) pour trouver une solution globale à l'ensemble des agriculteurs concernés :
l'aménagement foncier.
III.3.27.2
MON-C-05-04 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
Les deux pôles d'activité dans le Montreuillois sont l'agriculture et le tourisme et localement la
santé autour de BERCK .Comment penser que l'agriculture intensive qui détruit plus d'emplois
qu'elle n'en crée permettra de créer de nouvelles activités justifiant un développement
significatif de l'urbanisation ?
La philosophie qui aurait dû animer le SCoT est celle de la recherche d'un équilibre et d'une
innovation vraiment en phase avec la nécessité du développement durable.
•
La relocalisation de l'agriculture et la diversification de la production auraient dû être
abordées. Monsieur FACON cite différents exemples et notamment l'installation de jeunes
agriculteurs dans des filières non intensives ou biologiques. Une réflexion sur les capacités de
développement d'une agriculture soutenable aurait dû être menée. Le développement de cette
filière pourrait entraîner la création de petites unités de transformation de produits de qualité
qui serait une chance pour notre région tant en termes de production que d'attractivité
touristique.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le diagnostic mentionne le fait que le Pays Montreuillois est particulièrement avancé sur les
circuits courts et la diversification agricole. Le PADD exprime la stratégie de développement
du territoire en s’appuyant sur les évolutions locales de l’agriculture. Le DOO indique
notamment dans la partie 2.3 « Favoriser le développement des circuits courts et la
diversification de l’activité agricole ».
On se reportera, de plus à une réponse déjà faite pour reconfirmer que le SCoT ne peut
règlementer les exploitations agricoles et leurs modes de productions.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d'Enquête fait sienne la réponse que fait le président du syndicat mixte dans
sa première partie.
En ce qui concerne l'agriculture biologique, sans apporter des protections discriminatoires,
elle rappelle les termes de l'action 49 de l'AGENDA 21 du département du Pas de Calais qui
est de soutenir les structures régionales impliquées dans le développement de l'agriculture
biologique et les orientations du S R C A E de faire correspondre l'offre et la demande de
produits bio.
III.3.27.3
MON-C-06-13 – GDEAM
THÈME : L’AGRICULTURE AGROBIOLOGIQUE
VI. Agriculture agrobiologique
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Sauf erreur de notre part, le SCoT n’accorde aucune considération pour l'agriculture biologique.
Il déclare en conséquence des constats sur l'agriculture sans nuances selon le type d'agriculture.
Page 4 + rien dans le volet agriculture du diagnostic
"Les vallées sont occupées par une agriculture extensive avec des prairies humides utilisées
pour l’élevage alors que les plateaux sont les lieux de grandes cultures (openfields), avec une
tendance à l 'intensification".
Or, l'agriculture agrobiologique, certes modeste, existe sur le territoire. Elle mérite une
description spécifique pour ses qualités environnementales. Elle mériterait aussi une action de
soutien et une mesure prescriptive de protection des terres en agro biologie.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT ne peut opérer des protections discriminatoires. Le document d’urbanisme ne peut
définir des modes de productions.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
En ce qui concerne l'agriculture biologique, sans apporter des protections discriminatoires,
elle rappelle les termes de l'action 49 de l'AGENDA 21 du département du Pas de Calais qui
est de soutenir les structures régionales impliquées dans le développement de l'agriculture
biologique et les orientations du S R C A E de faire correspondre l'offre et la demande de
produits bio.
La commission d’enquête a constaté que le volet agriculture accompagnant le dossier énonçait
une grande variété de produits cultivés. Elle recommande qu’une mention de reconnaissance
figure dans le SCoT ainsi que la recommandation de l’outil des ZAP.
III.3.28
EMPLOI
III.3.28.1
MON-C-05-01 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
« Le projet de SCoT est extrêmement décevant en ce qu'il s'appuie sur une vision passéiste et
ne tient aucun compte des nouveaux défis auxquels notre société doit aujourd'hui faire face.
Les deux pôles d'activités dans le Montreuillois sont le tourisme et l'agriculture, localement le
secteur de la santé autour de Berck. Le SCoT prévoit un développement significatif de
l'urbanisation à l'échelle du territoire sans s'interroger sur la capacité d'accueil de celui-ci pour
ces nouveaux arrivants. Alors qu'il est déjà difficile de fournir des emplois aux habitants du
secteur, le SCoT s'imagine qu'il va suffire d'un coup de baguette magique pour créer de
nouvelles activités pour les milliers de familles qu'il prétend attirer. Le tourisme, activité par
essence saisonnière, et l'agriculture intensive, qui détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée depuis
des décennies dans le Pas-de-Calais, peuvent-ils absorber cette force de travail
supplémentaire? »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Affirmation qui correspond à la pensée de son auteur mais pas à celle des élus ayant élaboré
le SCoT qui récusent toute approche passéiste bien au contraire
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 165
Sans nul doute c’est l’attractivité résidentielle, nettement supérieure à la moyenne régionale,
qui est l’activité « locomotive » de cette région.
Sur Berck-Montreuil, l’hôtellerie-restauration et les activités privées relatives à la santé sont
très développées. Cinq établissements du secteur privé exerçant dans le domaine de la santé
figurent ainsi parmi les dix principaux employeurs locaux.
Concernant les retraités et le tourisme la zone d’emploi de Berk-Montreuil arrive à tirer son
épingle du jeu du fait de sa localisation et des aménités offertes sur le territoire
L’arrière-pays Montreuillois profite également d’une attractivité résidentielle, mais à des
niveaux plus faibles.
Le Bilan économique 2012 Nord-Pas-de-Calais indique que parmi les quinze zones d’emploi
de la région, sept figurent parmi les vingt zones d’emploi de France les plus touchés par le
chômage et qu’au cours de l’année 2012, avait particulièrement progressé dans les zones
d’emploi de Valenciennes, de Cambrai et de Berck-Montreuil.
Mais que parallèlement, plusieurs zones d’emploi ont bénéficié d’une augmentation des
créations d’entreprises dont celles de Saint-Omer et Berck Montreuil avec des augmentations
particulièrement fortes grâce aux auto-entrepreneurs.
Le dernier bulletin d’octobre 2013 « Insee conjoncture Nord-Pas-de-Calais » précise que début
2013, le taux de chômage était en hausse dans toutes les zones d’emploi, à l’exception de BerckMontreuil dont le taux reste stable.
Ceci nous montre que la conjoncture est plutôt meilleure sur le territoire du SCoT que dans le
reste de la région.
Les 3 secteurs porteurs d’emploi : tourisme, santé et les retraités ont bien été identifiés dans le
dossier.
Le secteur santé est bien argumenté et repose sur un socle solide
Le taux de chômage reste stable après la hausse de 2012.
Il faudra que cet indicateur se redresse pour que, sur les trajectoires envisagées dans le projet
qui maintenait les courbes remarquables, quasi exponentielles et parallèles de la population
et des emplois entre 1999 et 2009, les objectifs de population soient maintenus.
L'amélioration de la fréquentation touristique du territoire passe par l'amélioration de son
image, la mobilisation des acteurs du tourisme et une offre attractive.
La prise en compte, par exemple, de l’aménagement de STELLA par un environnement
amélioré et des équipements judicieux aux abords de la plage serait en mesure d’attirer des
visiteurs en haute saison mais aussi en basse saison et non pas en polluant le paysage du littoral
par un excès de bâtiments.
III.3.29
FILIERE BOIS
III.3.29.1
MON-C-05-03 – Monsieur FACON David - 20/11/2013
« La filière bois est à peine évoquée. Quelles sont ses capacités en termes de développement
alors que l'on constate une situation de conflit avec l'agriculture, pour le contrôle du foncier?
Quelles sont ses capacités en termes de production, alors que les surfaces boisées actuellement
sont insignifiantes et qu'il faudra plusieurs décennies pour obtenir des boisements en âge d'être
exploités, à supposer que les terres pour cela soient disponibles ? Et par extension, quelles sont
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Page 166
ses capacités en termes de création d'entreprises et d'emplois dans les dix ou vingt années à
venir ? »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Voir la réponse du GDEAM sur la filière Bois et la réponse précédemment faite sur la
renaturation.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête ne partage pas l'analyse de Monsieur FACON : les surfaces boisées
ne sont pas insignifiantes puisqu'elles représentent 9,37°/°du territoire régional et que le chiffre
est en constante augmentation même s’il faut regretter que le développement se fait par
opportunités fiscales et parfois avec des essences inappropriées à la région (sapinières…).
Ce déficit de boisement s'explique par la fertilité des sols; la densité de population importante
et le faible relief rendant la quasi-totalité des milieux accessibles et exploitables.
Il existe sur le pôle d'HUCQUELIERS une activité significative de transformation du bois dont
le développement est encouragé par le SCOT.
III.3.29.2
MON-C-06-14 – GDEAM
Le G.D.E.AM s’appuyant sur le document :
Page 41 : "une opportunité pour le développement de la filière bois"
"Le bois énergie est très peu présent dans le Pas-de-Calais de manière générale mais pourrait y
être développé. Bien qu'il y ait peu d'espace boisé à l'échelle du département, le territoire
présente une trame bocagère assez développée au niveau des vallées."
Estime qu’ « Un indicateur de qualité prendrait tout son sens ici ? La filière bois, si elle est à
encourager, ne doit pas appauvrir les haies patrimoniales, les arbres remarquables, les haies
historiques. . Le patrimoine doit être exploité avec dextérité et parcimonie.
En page 13 livre paysage
"Lutte contre ruissellement haies ou fascines?
Le diagnostic de territoire mené pour l'élaboration de la Charte forestière du territoire des 7
Vallées, du Ternois et d 'Hucqueliers, a montré que, dans le cadre de la lutte contre ces
phénomènes naturels, les agriculteurs préfèrent installer des fascines plutôt que des haies."
En page 1 7 livre paysage
Il est dit "Garder les haies dans les constructions".
Des préconisations d’aménagement sommaires sont proposées.
En conclusion page 42
"Les documents d'urbanisme peuvent concourir à leur préservation en considérant ces éléments
comme de véritables composantes urbaines à intégrer dans leur projet d'aménagement."
Le G.D.E.AM en conclue :
Si le discours témoigne d’une prise en compte indéniable, la conclusion est décevante car elle
témoigne d’une totale absence de mesures prescriptives pour la protection des bocages, définit
comme milieux prairiaux avec maillage de haies. Il est proposé de planter des haies ou
conserver des haies dans les lotissements mais il ne s'agit plus dans ce cas de bocage mais
d’aménagements paysagers urbains.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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Page 167
Le SCoT ne remplit pas sa mission de cadrage supérieur pour la préservation des milieux
bocagers qu'il présente à juste titre comme très important. Il renvoie aux PLU et à des débats
locaux là où on attend un cadrage non discutable.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La Commission d’Enquête salue la contribution significative des rédacteurs du SCOT sur la
protection des espaces bocagers et la proposition de planter des haies dans l'espace urbanisé
contribue à la création d'une trame verte urbaine qui participe à la volonté de reconquête de
biodiversité.
Elle partage l'opinion du GDEAM sur le manque de mesures prescriptives qui sont laissées à
l'appréciation des rédacteurs des PLU.
III.3.30
MILIEUX BOCAGERS
III.3.30.1
MON-C-06-15 – GDEAM
(Pressions Agricole et d’urbanisation)
En préambule d’un très long exposé sur l’importance des milieux bocagers, que le lecteur
pourra découvrir dans la contribution du G.DE.AM, placée en annexe ce dernier déclare :
« Ainsi, nous apprécions que le SCoT reconnaisse une valeur "aux milieux prairiaux et
bocagers" et aux auréoles bocagères villageoises. Ces espaces se restreignent considérablement
dans l'indifférence générale depuis de nombreuses années. Il est heureux que le SCoT en
souligne l'importance. »
Mais, rapidement le G.D.EAM poursuit :
« Néanmoins, le SCoT remplit mal sa mission supérieure d'identification des enjeux
écologiques et paysagers. En effet, aucune typologie des bocages n'est identifiée. Les propos
restent généraux. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
La carte de la TVB et les prescriptions du DOO associées ainsi que celle sur le bocage
témoignent de la prise en compte de ces enjeux.
« Ces milieux bocagers ont une importance capitale dans notre secteur. Dans bien des
communes, il s'agit, avec quelques bosquets éventuels, de la seule forme de nature. La
généralisation des agressions envers la nature et les milieux naturels a gagné tout le territoire
au point que la disparition des terres agricoles est désormais une source d'inquiétude publique»
« Le Grenelle de l'environnement dans sa déclinaison Trame verte/trame bleue traduit cette
préoccupation publique. Cette politique portée par la Région Nord/ Pas de Calais depuis 1992,
relayée par l'Etat aujourd'hui, vise à permettre la pérennité d'un maillage naturel du territoire
incluant des espaces hors du commun mais aussi des espaces plus communs servant de matrice
au précédent, à tout le moins de zones de transition les reliant.
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
Page 168
La trame verte et bleue peut donc être considérée comme une politique nouvelle permettant
d'entrevoir des chantiers de préservation désormais axés sur les espaces naturels courant. »
Après un très long et intéressant exposé décrivant les milieux bocagers et un long plaidoyer
pour leur utilité de réservoir de biodiversité important et refuge d'un patrimoine naturel
exceptionnel et très menacé, regrettant que l'inventaire ZNIEFF en donne un faible aperçu
regrettant surtout que une Agricultures en bouleversement chronique du à un bouleversement
parcellaire (Remembrement dès les années 60 dans des communes puis tout au long des années
70/80/ 90). Il poursuit :
« Le remembrement n’explique pas tout et les pratiques agricoles dans leur ensemble ont
entraîné des bouleversements sensibles impactant le parcellaire et les éléments de végétation
qui en occupaient les bordures ;
Le regroupement des terres se poursuit aujourd'hui avec la fonte du nombre d'exploitations
agricoles ; l'élevage est affecté avec une cruelle acuité.
A l’aide des données agricoles Nord-Pas-de-Calais Sources: Agreste, démontrant le
délaissement des prés pour la nourriture des bovins et dans le Pas de Calais, et rappelé que les
superficies en céréales après une décroissance entre 1988 et 2000 sont de nouveau en
augmentation en dépit de la perte de SAU et la disparition de nombreuses exploitation et
constaté l’augmentation de terres mises en cultures, le G.D.EA.M constate aussi « L'urbanisme
gagne toutes les communes : 1200 hectares de SAU en moyenne ont été perdus entre 2000 et
2010 dans le Pas-de-Calais au profit des constructions et aménagements en tout genre.
Alors que les années 80 étaient encore considérées comme une décennie de déprise rurale dans
les cantons éloignés des grandes villes et de la côte, désormais la construction a gagné presque
toutes les communes. Pour tenter « d’encadrer » cette évolution non maîtrisé, les communes se
dotant de cartes communales ou de PLU sont en constante augmentation.
L'urbanisme atteint en priorité les milieux bocagers et sont très souvent liés à l'habitat
historique, c'est à-dire l'implantation agricole. Or, les règles d'urbanisme favorisent
l'urbanisation des espaces proches des constructions existantes dans les communes non dotées
d'un document d'urbanisme.
Si la logique de regroupement de l'urbanisation, doublée depuis plusieurs années de la volonté
de densification plutôt que d'étalement est louable, dans le cas présent, elle est très préjudiciable
à court terme aux sites bocagers compte tenu de leur morphologie et localisation dans le Pasde-Calais.
Le résultat est une disparition programmée et rapide des bocages dans ce département si aucune
réaction urgente et prescriptive n'est mise en œuvre »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le diagnostic souvent mentionné n’a pas de portée réglementaire, et soulève des grands enjeux
qui sont traités de manière affinée (spatialisation) dans le DOO. Les remarques ne sont donc
pas compréhensibles. Dans le DOO, en revanche, on protège bien le bocage
C’est précisément à ce « double enjeu » (consommation des espaces agricoles et disparition du
bocage) que répond le SCoT à travers son DOO :
Concernant l’imperméabilisation des surfaces agricoles au profit de l’urbanisation, le SCoT
prend les mesures nécessaires pour infléchir la tendance (limitation de la consommation
d’espaces, permise par des objectifs de densité adaptés au fonctionnement et à la morphologie
des différents espaces du SCoT).
En réponse à l’enjeu spécifique lié à la configuration des « villages-bosquets », il tient compte
de la configuration de l’urbanisation propre au territoire, en définissant des orientations visant
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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à préserver, dans le cadre des urbanisations nouvelles, les boisements, voire à recréer des
corridors bocagers et boisés) tenant compte de la logique d’implantation bocagère originelle
Plus généralement, le bocage est protégé par le SCoT par un cortège d’orientations et objectifs
permettant sa protection de manière adaptée à ses fonctions écologiques et aménitaires. Il est
en effet protégé soit au sein des réservoirs de biodiversité lorsqu’il est intégré à leur
fonctionnement et à leur périmètre spatial, soit aux espaces relais et aux corridors écologiques
qui tiennent compte des différentes typologies d’espaces relais et corridors prairiaux et
bocagers, soit dans le cadre des objectifs de développement de la nature en ville, soit au regard
de ses fonctions au regard de la protection de la ressource en eau (associé à des zones humides,
fonction de maîtrise des ruissellements, ...), dans les différentes parties du DOO.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La commission d'enquête salue les efforts faits par les rédacteurs du SCoT pour la protection
des milieux bocagers.
Si elle regrette que les normes prescriptives ne soient envisagées que dans la mise en œuvre
des orientations de la Trame verte et bleue et laissées pour le surplus à l'appréciation des
rédacteurs des P L U ;elle ne doute pas, compte tenu de la proximité géographique, de la
vigilance du GDEAM, pour rappeler aux futurs rédacteurs de ces document sa position sur la
question, pas plus que de la volonté de l'Autorité Environnementale sur ce sujet prégnant.
III.3.31
EAU : RESSOURCE – POLLUTION - INONDATION
III.3.31.1
LTQ-C-03-04 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20
Novembre 2013
Extrait du courrier : « La gestion à long terme de la ressource en eau et la réduction des
pollutions:
Le projet de SCoT aborde ces problématiques au sein du paragraphe 1.5 du DOO (pages 70 à
78)
En ce qui concerne l'eau, le document fixe l'objectif "d'économiser la ressource en eau dans
tous ses usages" (page 71) et expose en particulier les notions de prise en compte des fuites des
réseaux ainsi que la mise en place de mesures de sensibilisation des usagers à l'économie de
l'eau.
En complément à ces indications auxquelles je souscris totalement, je rappelle que lors de la
construction de la récente station d'épuration concernant les communes d'Etaples, du Touquet,
de Cucq et de Merlimont, un dispositif "Re use" a été mis en place, lequel permet actuellement
par camion d'utiliser l'eau assainie (non potable) pour les arrosages des espaces verts
municipaux. Il avait été en outre envisagé de raccorder le futur parc Opalopolis à ce dispositif,
l'objectif étant d'éviter des prélèvements au sein de la nappe phréatique.
Cependant, bien entendu, l'essentiel des 3 millions de mètres cubes assainis annuellement
retourne directement à la Canche, tout comme l'eau assainie de la récente station d'épuration de
Montreuil: je reste persuadé que cette eau assainie, qui a coûté financièrement aux usagers,
constitue un potentiel réutilisable et susceptible d'une incidence sensible en terme d'économie
de la ressource.
L'échelle du Pays étant sans doute la plus pertinente, je suggère que le SCoT recommande
d'effectuer une étude globale concernant les possibilités de réutilisation de l'eau assainie non
potable issue des diverses stations d'épuration du territoire et les coûts de mise en place de
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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réseaux spécifiques en direction des grands utilisateurs potentiels que peuvent être les
entreprises, les agriculteurs, les services municipaux, les parcs d'activités .... »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Les élus du SCoT développent en effet ces différents outils et souscrivent à leur généralisation
qui doit néanmoins être appropriées aux caractéristiques et aux capacités de chaque commune
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir avis en Conclusions et Avis dans le DOC 2
III.3.31.2
MON-C-05-08 – Monsieur FACON David / 20 Novembre 2013
« Page 68 (Livre Il la nature et l'environnement, Conclusions): « Dans les secteurs soumis à un
aléa fort, des limitations à construire peuvent être appliquées à l'échelle communale ou
parcellaire.
Le plus souvent, des mesures constructives spécifiques (fondation, consolidation de sol)
suffisent à neutraliser ce type d'aléa». Les mesures préconisées ici sont inefficaces en ce qu'elles
permettent des constructions en zone d'aléa fort sous réserve de prescriptions attachées aux
NOUVELLES constructions. Il n'est tenu aucun compte du report des risques sur les
constructions existantes suite à la neutralisation de la capacité d'expansion de la crue sur le
terrain qui aura été soustrait à ce risque d'inondation. Pour parler simplement, en mettant à l'abri
les nouvelles constructions sur des remblais ou derrière des digues, on ne se soucie pas du tout
des terrains voisins qui seront encore plus inondés. Par cet énoncé, le SCoT semble prêt à
légitimer le principe « inondez Pierre pour protéger Paul ». Ce phénomène est très prégnant sur
le territoire (vallée de la Canche, par ex. à La Calotterie2 (route de Beutin) ; ou encore à
Groffliers et Verton où l'on réclame à cors et à cris des travaux pour limiter l'érosion du trait de
côte tout en continuant à délivrer des permis de construire dans les zones dont on sait qu'elles
seront inondées en cas de rupture du cordon dunaire). Le SCoT endosserait donc la
responsabilité de rendre inondables des terrains (éventuellement bâtis) qui ne l'étaient pas - ou
qui l'étaient moins - auparavant sous le prétexte de protéger des nouvelles constructions qui ne
devraient pas être autorisées. C'est ce type d'approche laxiste qui a entraîné des dizaines de
morts lors des inondations liées à la tempête Xynthia sur la côte atlantique. Le SCoT ne doit
permettre aucune transgression aux règles visant à préserver les zones d'expansion des crues
existantes. »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
On se reportera utilement aux prescriptions du DOO et non pas au diagnostic pour vérifier que
cet enjeu est bien pris en compte. La prescription du SCoT met clairement en œuvre le principe
de précaution.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir avis en Conclusions et Avis dans le DOC 2
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
Document 1/3
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III.3.31.3
MON-C-06-16 - GDEAM
PROBLEMES SOULEVES POUR L'ASSAINISSEMENT DE L'URBANISATION PREVUE
AU SUD DE MONTREUIL
Le problème se situe essentiellement sur le pôle structurant du montreuillois et notamment sur
Campigneulles-les-petites. Pour les pôles secondaires, Ecuires, Sorrus, Campigneulles les
grandes, Wailly-Beaucamp le nombre de logements nouveaux prévus en extension est de 300
et il semblerait qu'il pourra être absorbé par les infrastructures d'assainissement existantes ou
déjà en projet.
Au niveau des eaux pluviales : il n'y a pas de véritable exutoire pluvial naturel pour ce secteur
hormis le ruisseau d 'Ecuires et le versant vers la Madelaine, or, même si l'on applique le rejet
"O" pluvial ou le principe de la non aggravation des volumes ruisselés sur les surfaces
urbanisées par rapport à des surfaces naturelles, il faudra nécessairement prévoir l'évacuation
des débits de fuite et notamment celui des pluies dépassant la fréquence vincennale. Le DOO
partie 1 page 74, prescrit pour la gestion des eaux pluviales : «généraliser les schémas
d'assainissement e et des eaux pluviales, les mettre en cohérence avec les objectifs de
développement des communes»; il n'y a pas de solution proposée.
Au niveau des eaux usées: pour une urbanisation relativement concentrée (25 habitations à
l'hectare) regroupant 1726 logements neufs (environ 4000 habitants) il sera nécessaire de
recourir à l'assainissement collectif, l'assainissement non collectif étant trop dévoreur d'espace.
En effet, le DOO partie 1 page 74, prescrit pour l'ANC: «veiller pour l'assainissement non
collectif, à l'efficacité des installations
ANC (SPANC}, assurer la cohérence entre les objectifs de densité bâtie et la faisabilité des
dispositifs: espace pour les noues paysagères ... •
La seule station d'épuration existante est celle de Montreuil d'une capacité actuelle de 8000 eq/h
pouvant être portée à 12000 eq/h pour 3500 logements actuellement zonés en AC (environ 8000
habitants actuellement) et activités associées et ce, au fur et à mesure de l'extension du réseau
de desserte. Cette station sera à terme suffisante dans les conditions d'urbanisation actuelle. On
peut donc mettre en doute les chiffres annoncés page 23 de l'évaluation environnementale du
rapport de présentation qui prévoient une charge totale de 8734 habitants pour 2030 alors que
le SCoT prévoit par ailleurs une augmentation de 4000 habitants (1726 logements) pendant la
même période. Il aurait fallu prévoir une charge de 13000 habitants pour 2030.
Il n'est pas envisageable de porter la capacité de la STEP existante à 18000 ou 20000eq/h. En
effet, une extension de capacité de cette importance sur les bases d'une STEP de 8000eq/h n'est
pas réaliste et nécessiterait donc la reconstruction complète d'une nouvelle STEP. Le DOO
partie 1 page 74, prescrit pour l'AC : assurer pour l'assainissement collectif, une capacité
épuratoire des stations de traitement compatible avec les objectifs de développement et un
niveau de traitement des rejets adaptés à la sensibilité des milieux récepteurs » mais ne donne
pas de solutions.
Le site où est implantée la STEP actuelle est trop exigu pour y envisager une telle
reconstruction, de plus, ce site ne peut être que maintenu dans ses limites actuelles puisqu'il est
bordé au Nord Est par la voie ferrée Arras-Etaples, au Sud par la Canche et au Nord-Ouest par
des étangs sis à l'emplacement d'anciennes tourbières exploitées et situés dans une ZNIEFF de
type 1 faisant partie de la ceinture des marais du montreuillois.
Ainsi, le projet phare du SCoT, la création d'une ville nouvelle au sud de Montreuil/Mer,
apparait peu crédible en regard des considérations d'assainissement. Aucune solution
n'accompagne le projet.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
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Le projet du Pôle Montreuillois s’inscrit dans le long terme. Le mode de réalisation par tranche
(Villages Bosquet » permettra la mise en œuvre adaptée des moyens à une échelle Pays. C’est
pourquoi la gouvernance de ce projet s’inscrit dans un temps long et un cadre d’action
beaucoup plus large (cf. avis PPA sur la gouvernance et intégration au DOO).
La capacité de la station est donc suffisante pour les phases de réalisation à 15 ans compte
tenu des délais de mise en œuvre après concertation et définition du projet à chaque phase.
Ainsi, il convient de rappeler que même si une nouvelle station était nécessaire, on sait réaliser
aujourd’hui des équipements très innovants au sein même de l’espace urbanisé.
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
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III.3.31.4
LTQ-R-02-02 – Monsieur LEQUIEN Gilles
Zone d’inondation : exemple la petite piste sur le site de l’aéroport, où est prévu des logements
sociaux et maisons individuelles. Cette zone est pour moi d’après les documents officiels
inondable ? Pourquoi construire des logements avec un risque comme en 1999 en Vendée. La
tempête existe.
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Le projet devra tirer les conséquences de la version 3 des études de la DREAL présentées pour
le secteur du Montreuillois le 05 novembre 2013 et visibles sur
http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/montreuil_dhi.pdf
III.3.32
DECHETS
III.3.32.1
LTQ-C-03-05 – Monsieur VANDEMBROUCK Daniel / 20
Novembre 2013
Extrait du courrier : «La gestion des déchets est abordée au sein du paragraphe 1.5.3 du DOO
(pages 76 à 78): dans ce cadre, le projet de SCoT indique à très juste titre (page 77) favoriser la
valorisation des déchets et encourager
• " les projets de compost ou de méthanisation de proximité ou de Co-traitement des déchets
verts avec les boues des stations d'épuration; .... "
• " L’intégration des énergies produites (électrique ou de chaleur) par ces centres de compost
ou de méthanisation dans les réseaux électriques ou de chaleur du territoire; .... "
• " La valorisation des boues urbaines en priorisant le recyclage agricole lorsqu'elles sont
conformes à la règlementation en vigueur .... "
Il est tout à fait patent que les compétences développées localement, notamment par le réseau
des agriculteurs composteurs, ouvrent des perspectives fortes en termes de développement
durable concernant la gestion des déchets et la production d'énergie.
En particulier, depuis une dizaine d'années, la capacité, au sein du territoire de la CCMTO, de
transformer en compost utilisable dans le domaine agricole, les déchets verts et les boues de
station d'épuration, est démontrée.
C'est pourquoi je suggère que le territoire effectue une nouvelle avancée dans le traitement des
ordures ménagères en s'engageant dans le compostage des FFOM (Frange Fermentescible des
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Ordures Ménagères): le territoire possède les atouts pour aller dans cette direction (comme le
fait déjà une partie du Calaisis), et aller dans cette direction réduirait très sensiblement le
volume d'ordures ménagères devant être enfouies ou incinérées à l'extérieur du territoire.
J'exprime donc le souhait que le SCoT recommande le lancement d'une étude approfondie au
sein du territoire ayant pour objectif le compostage local des FFOM »
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT n’a pas cette compétence à la mise en œuvre d’étude. Mais il affiche un objectif clair
en la matière à travers la partie 1.5.3 « Renforcer la maitrise et les moyens de gestion des
déchets ».
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Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) et ses propositions
d’indicateurs
III.3.32.2
HUC-R-01-02 - Mr et Mme CAPELLE
Monsieur et Madame CAPELLE déclarent que le territoire du canton d’Hucqueliers sert de
décharge avec le projet d’IKOS sur Brimont et de demande comment il est possible de soutenir
un tel projet qui est dans l’illégalité depuis le début s’interroge sur l’envie de « vivre » à
Hucqueliers avec les odeurs de la décharge se rependant régulièrement et l’inquiétude de la
population sur la santé qui en résulte.
Dans ce domaine, ils souhaitent concrètement l’installation d’une ressourcerie qui permettrait
le réemploi de certains objets jetés en déchetterie.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
La question posée doit être résolue à l’échelle du projet (autorisation ICPE) ou du PLU
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir l’avis de la Commission d’Enquête dans conclusions et avis (DOC 2) et ses propositions
d’indicateurs
III.3.33
EOLIENNES
III.3.33.1
BCK-R-04 - Monsieur GOILLON et Madame DELATTRE – Maires
adjoint de Berck
Le périmètre du SCoT du pays du Montreuillois n’a pas intégré dans son étude la frange
maritime, nous ne comprenons pas pourquoi il faut donner un avis négatif pour le projet
d’Eoliennes Offshore au large de Berck. Cette opposition est essentiellement idéologique et ne
prends pas en compte l’intérêt général de la population
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
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Le SCoT ne donne pas d’avis négatif sur le projet Off SHORE de Berck. Il indique dans la
partie 1.4.2 « Développer les énergies renouvelables : les éoliennes s’implanteront en
cohérence avec la stratégie de valorisation paysagère et écologique du SCoT ».
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
La planification du développement de l’éolien est dévolue à̀ titre principal au SRCAE. Ce
document comprend le Schéma Régional Eolien identifiant les parties du territoire favorables
au développement de l’éolien au titre de l’article L. 222-2 du code de l’environnement. Sur le
plan juridique, le SRCAE n'entretient pas de relation directe avec les documents d'urbanisme,
qu'il s'agisse des SCoT ou des PLU. En revanche, le SCoT doit prendre en compte les Plans
Climat Énergie Territoriaux (PCET), qui eux-mêmes doivent être compatibles avec le SRCAE.
Il y a donc de ce fait un rapport indirect entre le contenu du SRCAE et le contenu du SCoT.
De plus, en raison du principe d'amélioration des performances énergétiques, de réduction des
émissions de gaz à effet de serre, de maitrise de l'énergie et de production énergétique à partir
de sources renouvelables, prévu à l’article L. 121-1 du code d’urbanisme, le SCoT ne peut donc
ignorer le SRCAE.
Par arrêté du 25 juillet 2012, le préfet de la région Nord - Pas-de-Calais a approuvé le "Schéma
Régional Eolien" annexé au Schéma Régional du Climat, de l'Air et de l'Energie du Nord - Pasde-Calais.
Ce volet éolien identifie les parties du territoire régional favorables au développement de
l'énergie éolienne au vu à la fois du potentiel éolien régional et des impératifs de protection
des espaces naturels, des ensembles paysagers, du patrimoine naturel et culturel. Il fixe
également des objectifs qualitatifs (modalités d'implantation privilégiant la densification des
zones favorables) et quantitatifs de développement du potentiel éolien en région. Ce document
est opposable aux projets de création des zones de développement de l'éolien (ZDE) qui doivent
se situer dans les zones propices qu'il identifie.
A propos du Littoral de la Baie de l’Authie au cap Gris-Nez, fortement approprié et investi par
le tourisme, il est écrit que les paysages sont d’une grande diversité et méritent d’être
globalement préservés.
La liste des communes de la région Nord – Pas-de-Calais favorables au développement de
l’énergie éolienne est publiée dans l’Annexe n°2 à l’arrêté préfectoral portant approbation du
«schéma régional éolien ». La commune de Berck n’est pas présente dans cette liste.
Selon la Cour administrative d’appel (CAA) de Nantes, dans son arrêt du 28 janvier 2011, un
permis de construire délivré pour 8 éoliennes dans une commune finistérienne a été annulé
avec le motif : permis délivré en contradiction avec la loi Littoral de 1986.
Comme le précise le texte, « l’extension de l’urbanisation doit se réaliser soit en continuité
avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à
l’environnement ».
Le Gouvernement n'entend pas introduire de nouvelles dérogations à la loi littorale pour ce qui
touche au territoire métropolitain. (Question publiée au JO le 04/09/2012 page : 4873Réponse publiée au JO le 01/01/2013 page : 83)
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La Loi Brottes visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre, adoptée en
lecture définitive par l'Assemblée nationale le 11 mars, simplifie le cadre réglementaire éolien.
Le SRE devient le schéma de référence pour l'instruction des dossiers éoliens.
Elle instaure également des dérogations à la loi littorale, afin de faciliter le raccordement sousmarin de parcs éoliens ou hydroliens offshore dans des zones littorales remarquables.
L'approbation des projets de construction des ouvrages (…) est refusée si les canalisations sont
de nature à porter atteinte à l'environnement ou aux sites et paysages remarquables. Leur
réalisation est soumise à enquête publique", précise le texte de loi.
Le sujet des éoliennes en pleine mer semble d’actualité puisque le 15 Novembre, la société
WPD a présenté un projet de 80 éoliennes en pleine mer lors d'un point presse à Boulogne-surMer en compagnie du ministre Frédéric Cuvillier.
Un nouvel appel d'offre devrait être lancé par l'Etat courant 2014. "Nous sommes sur une des
régions qui n'a pas embrassé l'enjeu des énergies marines renouvelables mais qui souhaite
poser réflexion et être dans le rendez-vous du prochain appel à projets", a déclaré M. Cuvillier.
Le projet prévoit une production de 500 mégawatts, soit l'équivalent de la consommation
domestique de la moitié des foyers du Nord-Pas-de-Calais.
L’Eolien aurait-il le « vent en poupe » à Berck ?
Les projets devront certainement respecter les covisibilités terre-mer de la Loi littorale
III.3.33.2
BCK-R-07 - Madame JARDOT – Conseillère municipale
Dans le cadre du SCoT du pays du Montreuillois aucune étude ni enquête n’a porté sur le sujet
des éoliennes offshore. Je ne comprends donc pas pourquoi ce document peut faire mention
d’opposition à un tel projet d’autant plus que le périmètre du SCoT ne concerne pas le domaine
maritime.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
Le SCoT ne donne pas d’avis négatif sur le projet Off SHORE de Berck. Il indique dans la
partie 1.4.2 « Développer les énergies renouvelables : les éoliennes s’implanteront en
cohérence avec la stratégie de valorisation paysagère et écologique du SCoT ».
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir réponse de la Commission d’Enquête au paragraphe XXXIV.1
III.3.33.3
BCK-C-07 - Monsieur CORNU Alain – Conseiller municipal / 19
Novembre 2013
« Dans le cadre de cette enquête publique je tiens à préciser que le périmètre d’études pour ce
SCoT du pays du Montreuillois n’a pas inclus la frange marine de la baie de canche à la baie
de l’Authie. Je ne comprends pas alors pourquoi dans le document de synthèse le SCoT émet
un avis négatif pour l’implantation d’Eoliennes Offshore au large de Berck mais qui n’est
motivé par aucune étude mais seulement sur le sentiment de quelques élus de notre
arrondissement de Montreuil.
AVIS DU PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE
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Le SCoT ne donne pas d’avis négatif sur le projet Off SHORE de Berck. Il indique dans la
partie 1.4.2 « Développer les énergies renouvelables : les éoliennes s’implanteront en
cohérence avec la stratégie de valorisation paysagère et écologique du SCoT ».
COMMENTAIRE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Voir réponse de la Commission d’Enquête au paragraphe XXXIV
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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IV.
LA CONCLUSION DU RAPPORT
La commission d’enquête, après avoir constaté que les différentes étapes de la procédure
menant au projet avaient été respectées en leur forme et en leurs délais ;
Après avoir vérifié, que toutes les formalités du déroulement de l’enquête avaient été
accomplies et la publicité de l’enquête suffisante ;
Après avoir constaté que les documents essentiels et obligatoires avaient été mis à la disposition
du public et analysé l’ensemble des avis ou observations répertoriées ;
Après avoir transmis dans le délai de huit jours le procès-verbal de la synthèse de chaque
observation et avoir émis en dernier lieu son avis sur les réponses du Syndicat Mixte pour le
SCoT du Pays Maritime et Rural du Montreuillois ;
La commission est disposée à déposer ses conclusions motivées et son avis dans le Document
2 intitulé Conclusions et Avis motivés joint au présent rapport sous document séparé et dans le
document séparé 3 intitulé Document 3 sur le projet de Document d’Aménagement
Commercial.
Montreuil le 19 Décembre 2013
Michel NIEMANN
Président
de la Commission d’Enquête
Chantal CARNEL
Membre Titulaire
de la Commission d’Enquête
N° E13000161/59
Edouard NORMAND
Membre Titulaire
de la Commission d’Enquête
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V.
ANNEXES
Les documents suivants sont à consulter dans le dossier « ANNEXES » :
ARRETE PORTANT ORGANISATION DE L'ENQUETE PUBLIQUE
AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE
INSERTIONS PRESSE
LES ECHOS DU TOUQUET
LE SCoT DU PAYS DU MONTREUILLOIS EXPLIQUE A MA GRAND-MERE
SITE INTERNET COMMUNE DE HUCQUELIERS
SITE INTERNET DE PROSCOT
MEMOIRE EN REPONSE DES PPA
ETAT DES LIEUX DES CAMPING
VUE AERIENNE DE STELLA
PLAN CADASTRAL DE STELLA
N° E13000161/59
Rapport de la Commission d’Enquête
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