Danemark, Aarhus - BARNEOUD, Claire - 2013.rtf

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Danemark, Aarhus - BARNEOUD, Claire - 2013.rtf
Claire Barnéoud – Rapport Explo’RA
Rapport de fin de séjour Explo’RA Sup
Echange universitaire – Aarhus, Danemark
Aout – Janvier 2013
Claire Barnéoud – Rapport Explo’RA
Etudiante en Master Communication d’Entreprise à Grenoble, j’ai décidé de partir faire
mon semestre 3 à l’étranger. Mon choix s’est dirigé vers Aarhus, au Danemark. Pourquoi ?
D’une part, pour améliorer mon anglais et, d’autre part afin de découvrir un pays scandinave,
une région du globe qui attise ma curiosité.
a) Vie pratique
Logement
Lors de l’inscription en ligne, l’Université de Aarhus propose à l’étudiant de lui
trouver un logement. Si il accepte, il peut choisir entre un appartement partagé, un studio
individuel avec salle de bain partagée ou un studio individuel avec salle de bain non partagée.
Il peut aussi émettre quelques critères comme le fait d’avoir un loyer pas trop élevé ou être
proche de l’Université. On peut aussi décider de se débrouiller seul pour trouver un
appartement. Je conseille fortement de faire confiance à l’Université pour deux raisons.
Premièrement, trouver un appartement en langue danoise n’est pas forcément aisé, même
avec un traducteur à côté. Deuxièmement, les appartements proposés par l’Université sont
souvent moins chers que les propositions de colocations ou locations émises par des
particuliers. Lorsque vous avez fait savoir que vous attendiez de la faculté qu’elle vous
propose un doux logis, vous devez attendre entre 3 jours et plusieurs semaines avant d’avoir
une proposition. L’Université fera en sorte que vos critères soient respectés.
Pour ma part, je me suis retrouvée dans un appartement en colocation avec une autre
française et deux polonaises. Nous avions chacune notre chambre et partagions la salle de
bain et la cuisine. L’appartement n’était pas à Aarhus même mais à Brabrand, une commune
accolée à Aarhus. Nous avions 20 minutes en vélo pour nous rendre à l’Université et des
commerces à proximité. Les loyers différents en fonction des logements mais aussi de la taille
des chambres. Notre loyer comprenait l’habitation, les charges, l’électricité, Internet et la
laverie du sous sol.
Je ne saurais trop conseiller de ne pas faire trop la fine bouche. Les demandes sont
nettement plus élevées que l’offre et lorsque l’Université vous propose un logement, mieux
vaut l’accepter. Ainsi, certains élèves étrangers ont dû se résoudre à trouver un logement par
eux même faute d’avoir accepté ce que l’Université leurs proposait.
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Argent
Le Danemark ne possède pas l’Euro mais la Couronne Danoise : 1 Euro est égal à 7,46
Couronnes Danoise (DKK). Autrement dit, il est de rigueur d’avoir sur soi une calculatrice ou
bien une application de devise lorsque l’on fait ses courses ou d’être fort en maths. Si au
début c’est assez déroutant de voir le prix d’un paquet de pâtes avec 2 chiffres au lieu de 1, on
prend assez vite le reflexe de se dire que 100 DKK est approximativement égale à 13 euros et
ainsi de suite. Il faut savoir que la vie est relativement chère au Danemark. C’est l’un des pays
les plus taxés. L’une des taxes les plus importantes est la MOMS, l’équivalent de notre TVA
française, qui s’élève à 25%. D’autres taxes s’ajoutent à la MOMS selon les produits, par
exemple, il existe une taxe pour les produits dit « de luxe » comme le tabac ou l’alcool.
Les étrangers peuvent sans problème ouvrir un compte bancaire dans une banque danoise.
Pour cela, il suffit juste d’avoir son CPR Number (j’y reviendrais plus tard). Pour ma part, j’ai
gardé mon compte français car ma banque à des partenariats européens.
Santé
En étant domiciliés et donc enregistrés au Danemark, vous bénéficiez d’un CPR
Number. En résumé, il s’agit d’une carte jaune sur laquelle sont inscrits votre nom et prénom,
votre adresse ainsi qu’une suite de numéro. Cette carte est très importante, elle vous permet
de faire énormément de choses importantes (louer un appartement, ouvrir un compte en
banque) et mêmes banales (emprunter un livre à la bibliothèque). Elle vous sert aussi de carte
d’assurance maladie.
Bien entendu, en partant en échange Erasmus, il est obligatoire d’avoir sa carte
d’assurance maladie européenne et donc de souscrire à une mutuelle française. Lors de
l’enregistrement auprès des autorités danoises, vous devez choisir un médecin traitant.
L’Université de Aarhus nous a fournit une liste de médecins acceptant d’avoir des patients
étudiants étrangers. J’ai choisi un médecin habitant pas loin de chez moi et je n’ai, fort
heureusement, jamais eu besoin d’aller le voir.
Télécommunications
La solution la plus simple était, une nouvelle fois, de me diriger vers l’Université. La
maison des étudiants propose des prix défiants toute concurrence, plusieurs forfaits
téléphoniques. Pour ma part, j’ai opté pour un forfait comprenant SMS illimités, 2h d’appel et
1Go d’internet pour seulement 10 euros par mois et dont les 2 mois étaient offert par la
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faculté. Aussi, il est facile d’avoir accès à des WIFI gratuits dans la ville car beaucoup de
cafés, restaurants et centre commerciaux les proposent.
Vie universitaire
Le système scolaire danois est différent du français. Les élèves sont amenés à
développer eux même leur propre savoir. Tout d’abord, le choix des cours est très libre, il n’y
a pas de cours spécifiques à telles ou telles études, il faut toutefois que ce choix corresponde
aux études visées (par exemple, si on est en Langues, on évitera de prendre des cours de
Mathématiques). Les cours qui étaient plus en adéquation avec mes études en France n’étaient
disponibles que dans la Business School à laquelle je n’avais pas accès. Les cours que j’ai
finalement choisis étaient plutôt de l’ordre du journalisme et des moyens de communications
internationaux et, le tout, dans un domaine plus théorique que pratique. J’ai eu 3 cours de 3
heures chacun par semaine. Les cours au Danemark suivent souvent le schéma suivant : en
amont du cours, nous avons plusieurs textes à lire et avec des questions autour de ces textes.
Durant le cours, le ou les professeurs assurent une partie puis le reste est animé par les élèves
eux même, soit avec des exposés, des oraux, soit avec un débat. La différence importante
entre le système danois et le système français est qu’au Danemark, les professeurs et les
élèves sont sur le même pied d’égalité. Tout le monde se tutoie, s’interpelle par son prénom.
Les professeurs sont là avant tout pour apporter une base de réflexion et pour aider l’élève
dans son parcours scolaire. Aussi, les questions « stupides » n’existent pas. Il est tout à fait
normal qu’un élève puisse remettre en cause le cours de son professeur ou bien pose une
question anodine ce qui, en France, pourrait paraître déplacé.
L’Université de Aarhus fait en sorte que les élèves puissent rester étudier sur place et
trouver un certain confort. Dans chaque bâtiment, une cafétéria est présente, les choix allant
du sandwich au menu complet pour les midis et des pâtisseries pour les encas. Plusieurs
bibliothèques sont aussi accessibles, chacune avec sa thématique bien définie. Dans ces
bibliothèques, tout est fait en sorte que l’élève se sente au mieux : des coins individuels, des
banquettes pour travailler en groupe et mêmes des hamacs. De plus, grâce à la carte étudiante,
on peut entrer dans la bibliothèque à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
Vie quotidienne
Lors de mon inscription à l’Université, un mentor m’a été désigné. Il s’agit d’un ou une
(dans mon cas ‘une’) élève de l’Université, présente pour me guider dans les premiers jours.
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Je n’ai vraiment pas eu à me plaindre de mon mentor. Elle est venue me chercher lors de mon
arrivée, m’a emmenée à mon appartement et a toujours été très disponible pour répondre à
mes questions sur le mode de vie et à m’aider si besoin !
Lorsque l’on vient au Danemark, aimer faire du vélo est un plus. Le pays entier est dédié à
ce mode de locomotion. Les pistes cyclables sont, à 90%, très larges et en dehors de la route
où circulent les voitures ; il y a beaucoup de parkings à vélo, de magasins de vélos prêts à
vous prêter main forte pour regonfler vos pneus. La plupart des habitants d’Aarhus se
déplacent à vélos, si bien qu’on peut même rencontrer des embouteillages le matin ! Si vous
restez plusieurs mois à Aarhus, vous avez deux solutions : acheter un vélo (neuf ou
d’occasion) ou en louer un. La première option est plutôt facile, des sites de ventes entre
particuliers sont disponibles (à condition de parler danois ou d’être prêt à utiliser un logiciel
de traduction) et un vélo d’occasion en bon état se revend bien et facilement. Toutefois, les
réparations sont souvent chères. Pour ma part, j’ai préféré la seconde option. J’ai loué mon
vélo avec une société conseillée par l’Université et j’ai passé 5 mois avec un très bon vélo, de
plus le loueur était toujours disponible au cas où. On prend vite goût au vélo, les bus ne sont
pas pratiques et sont souvent plus long à atteindre le but escompté (par exemple, je mettais 20
minutes à vélo pour rejoindre l’Université depuis mon appartement contre 30 en bus).
La ville d’Aarhus étant la deuxième plus grosse ville du pays, c’est facile de trouver des
transports pour voyager et visiter le Danemark. Il y a notamment des bus réguliers (moins
cher que le train) pour rejoindre Copenhague. J’ai eu l’occasion de visiter la capitale à trois
reprise mais aussi de visiter Odense, ville natale de Hans Christian Andersen ; Skagen, village
de pêcheurs où la nature est reine et où la mer Baltique rejoint la mer du Nord ou encore
Jelling où sont exposés des runes antiques. Le pays compte aussi de nombreux parcs naturels.
b) Bilan et suggestions
Ce séjour a, avant tout, été très bénéfique sur le point de vue de la langue. Mon anglais
s’est nettement amélioré. Même si je n’ai pas suivis des cours professionnalisant comme
j’avais pus avoir en France, j’ai acquis des connaissances sur des sujets d’actualités, ce qui me
sera bénéfique pour ma vie professionnelle. L’une des seules difficultés rencontrées a été la
barrière de la langue. C’est assez déroutant d’évoluer dans un environnement où vous ne
comprenez rien à ce qui est raconté et écrit. Toutefois, cette barrière est vite dépassée par le
fait que les danois sont quasiment tous bilingues. Aussi lors de l’inscription auprès des
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autorités, on nous offre 3 ans de cours de danois à Lærdansk, une école spécialement dédiée à
l’apprentissage du danois.
Mon départ a été très bien encadré. Aussi bien du côté de mon Université à Grenoble que
celle d’Aarhus. Autant en amont que sur place, il ne faut vraiment pas hésiter à solliciter le/la
coordinateur/trice international de l’Université de Aarhus.
L’une des mes suggestions pour préparer son départ est de ne pas rester campé sur ses a
priori. Il est facile de tomber dans les clichés comme le fait que le Danemark est un pays du
Nord, donc il pleut et il fait froid. C’est sûr, le niveau de précipitations est plus élevé qu’en
Rhône-Alpes mais ça reste un pays riche en découvertes et très accueillant. Les danois sont un
peuple assez timide mais une fois le premier pas fait, ils sont très chaleureux et toujours
disponibles pour vous aider !

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