compte rendu Parlement du Sport - 26 mars 2015
Transcription
compte rendu Parlement du Sport - 26 mars 2015
Parlement du Sport 26 mars 2015 Cité de l'extrême / sports urbains Lieu : Maison des Associations – salle polyvalente Début séance 18h30 Loïc CUVELIER, Directeur des Sports, souhaite la bienvenue à l’ensemble des participants (une vingtaine de personnes). Il rappelle qu’il s’agit de la 5ème réunion du Parlement du Sport depuis début novembre (3 organisées dans la cadre de l’UEFA EURO 2016 et la dernière sur les critères de subventions aux clubs sportifs). Ces réunions sont organisées dans une démarche participative souhaitée par Jean Luc MOUDENC. Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD prend à son tour la parole. Elle confirme les engagements du Maire et confirme la volonté des Élus de favoriser les discussions, les échanges. Toutes les propositions méritent d’être étudiées. Loïc CUVELIER présente succinctement le sommaire. La réunion se déroule en 2 temps : un premier au cours duquel 3 projets vont être présentés (traitant tour à tour de la Cité de l’Extrême, d’un festival des sports urbains et d’un projet Beach rugby indoor), puis un second, basé sur l jeu de questions/réponses entre le public et les 3 intervenants du soir. Avant que ne soit lancé le premier exposé, Loïc CUVELIER rappelle l’état d’esprit qui anime le Parlement du sport : échanges et constructivité. PROJET 1 : Cité de l’Extrême Jean HONNORAT présente une vision d’une cité des sports extrêmes. Celle-ci pourrait être érigée dans les locaux de l’actuel Parc des Exposition et ses environnements proches (Garonne). Toulouse mérite sa cité de l’extrême où l’on pourrait pratiquer en toute sécurité. Il expose un projet toulousain pour les toulousains. L’origine de ce projet est une étude économique et touristique ayant mis en exergue un déséquilibre. La cité de l’Extrême proposerait de nombreuses activités, pour tous niveaux (de l’initiation à l’excellence). Elle serait une concentration de disciplines dont les structures existent déjà en France. Basée sur une volonté d’optimisation des modules, la conception devrait être rentable (ex : diverses disciplines pourraient être pratiquées par structures, notamment en piscine). Dans cette approche, certains aménagement ne nécessitent pas de très lourds investissements (ex. l’exercice du plongeon en nocturne garantit de fortes sensations). Si le projet aboutit en lieu et place du Parc des Expositions sur l’Ile du Ramier, Jean HONNORAT a également identifié la possibilité d’accueillir des spectacles événementiels et show (gradins existants dans certains halls) Pour terminer, Jean HONNORAT diffuse une courte vidéo dans laquelle sont présentées des disciplines extrêmes techniquement accessibles et surtout totalement sécurisées : saut à ski avec tremplin (réception dans de la mousse) - surf sur courant d’eau artificiel – spéléologie - tir subaquatique – plongeon nocturne – saut à l’élastique depuis ballon gonflable. PROJET 2 : FISE : Festival International des Sports Extrêmes Mathieu AURAN (groupe HURRICANE) présente le concept du FISE, événement né en 1997 et qui rencontre un réel succès. Il s’agit d’un évent gratuit pour grand public, porté par une société devenue une référence dans le domaine des sports urbains. Organisé annuellement à Montpellier (fin mai), le FISE organise des compétitions pour juniors et pour professionnels du Freestyle. Fort de ce succès, une tournée mondiale a été organisée (Chine Malaisie Andorre). Malgré ces gages de qualités, les organisateurs du FISE ne comptent pas s’imposer à Toulouse. Avant de proposer la mise en place d’une infrastructure, Mathieu AURAN rappelle la nécessité de mesurer l’intérêt local et l’indispensable besoin d’identifier les besoins. Ce processus passe par la rédaction d’un diagnostic le plus exhaustif possible (prise en compte des diverses pratiques, des niveaux des pratiquants, le budget, la technologie souhaitée pour les modules, la qualité du revêtement désiré etc…) Pour tous ces aspects, une consultation locale est prépondérante. Une vidéo best-of du FISE 2014 à Montpellier est projetée (28/05 au 01/06/2014). Pour sa 18ème édition : 25 compétitions différentes étaient organisées (Skateboard, Roller, BMX, Mountain bike et Wakeboard), agrémentées de show Freestyle et autres démonstrations. PROJET 3 : Beach Rugby Indoor Guillaume MÉDARD (frère du joueur international du Stade Toulousain Rugby) expose un projet d’implantation d’un complexe de Beach rugby. Il rappelle les valeurs du rugby, « véritable école de la vie » puis présente brièvement les règles du rugby sur sable (5 joueurs - pas d’impact – environnement sécurisé). Le Beach Rugby est fortement développé sur le littoral (de plus en plus de participants chaque été) mais c’est un sport qui reste saisonnier. Guillaume MÉDARD a donc eu l’idée de proposer cette discipline toute l’année grâce à un complexe couvert. Il énumère les nombreux avantages de cette pratique sportive (sécurité – peu coûteux – peu salissant – possible liaison avec Toulouse plages – tout public) qui trouverait toute sa crédibilité au sein de l’Île du Ramier. Naturellement, le complexe pourrait ne pas se cantonner à cette seule discipline. Le Beach Volley, le Sandball, le Beach Tennis pourraient également y occuper une place importante. Guillaume MÉDARD lance enfin une vidéo du Beach Rugby Tour dans laquelle Yannick BRU félicite les organisateurs lors d’une étape en Bretagne. Après ces 3 exposés, Loïc CUVELIER invite le public à réagir et à poser des questions aux 3 intervenants du soir. La première question est posée à Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD par un membre de la Fédération Montagne et Escalade. Il souhaite que Toulouse se dote d’une structure d’escalade digne de ce nom. L’adjointe au Maire indique que cette éventualité est déjà à l’étude. Elle rappelle le contexte budgétaire inédit et particulièrement délicat auquel se heurte la Ville. Si la localisation pour un tel projet est trouvée, une étude laisse malheureusement apparaître des frais de fonctionnement colossaux. La ville mène une réflexion menant à un partenariat public privé (PPP). Loïc CUVELIER rebondit sur cette problématique : l’ancien modèle économique des collectivités locales est strictement révolu. Il s’agit d’une évidence : les villes sont à la recherche de nouvelles ressources et de moyens alternatifs. Malgré le contexte financier évoqué précédemment, Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD souligne que la Cité de l’Extrême est un projet fermement défendu par Jean-Luc MOUDENC. Il lui tient à cœur et la Ville fera tout pour qu’il aboutisse. Christophe BALLAIRE, de l’association ARA (Arts Rêves et Actions) présente son association (club de skate et de basket de rue notamment). Elle milite depuis plusieurs années pour l’implantation à Toulouse d’un Skate-Park couvert. Il questionne les 2 premiers interlocuteurs. Quel serait l’agenda ? Un Skate-Park verrait-il le jour en même temps que la cité de l’Extrême ? Quand le FISE serait-il organisé à Toulouse ? Loïc CUVELIER précise que pour le moment, aucune date n’est connue. On est seulement dans un temps de réflexion (but du Parlement du Sport) Christophe BALLAIRE souligne le travail d’associations toulousaines (club de wakeboard à Sesquières qui organise de grosses manifestations - club de BMX à résonance locale assez importante. L’association ARA se porte pleinement volontaire pour aider à dresser le diagnostic local souhaité par Messieurs HONNORAT et AURAN. ARA a d’ailleurs déjà rédigé un état des lieux des Skate-Park toulousains. Christophe BALLAIRE expose son souhait de récupérer la hall des Argoulets, indiquant que des sponsors seraient prêts à accompagner l’association dans un projet de réaménagement pour les sports urbains. Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD déplore l’état du parc sportif toulousain. L’équipe municipale est à l’écoute de toutes les sollicitations mais il semble compliqué de d’accéder à toutes les requêtes. Loïc CUVELIER indique à Christophe BALLAIRE que les collectivités sont soumises à des obligations gênantes voire coercitives (ex : code des marchés) à cause desquelles le moindre chantier est complexifié. En outre, la mise à disposition d’un local municipal entraîne des contraintes juridiques importantes. Nicolas GOURY – Président du Roller Derby Toulousain souhaite des précisions sur le projet Cité de l’Extrême. Il s’interroge sur le principe de centralisation des disciplines. Ne risque-t-il pas d’appauvrir les pratiques que l’on peut trouver en périphérie? (ex. l’accrobranche) Il rejoint l’idée que la mutualisation des espaces serait une parfaite réponse aux manques de moyens évidents. Toulouse devrait posséder une réelle salle omnisport permettant une rotation étudiée. Enfin, il fait part de ses difficultés pour organiser un événement sportif (notamment au Parc des Expositions pour un demi-hall). Le secteur public lui demandant un investissement colossal et disproportionné. A propos de la concurrence que redoute M. GOURY, Jean HONNORAT indique que la cité de l’Extrême sera conçue à l’aide d’une étude rigoureuse des besoins. A cet effet, des échanges avec certaines ligues régionales avaient déjà été amorcés en 2009. Il précise en outre vouloir spécialiser certaines structures pour qu’elles soient aménagées de manière à accueillir plusieurs disciplines (ex : une piscine où l’on pourrait pratiquer plongeon, sports subaquatiques mais également natation pour les scolaires etc…) Loïc CUVELIER confirme qu’une tarification parfois excessive du secteur privé peut représenter un frein au développement de certaines manifestations portées par le mouvement sportif. En qualité de chef de projet EURO 2016 pour Toulouse, il a exploré des pistes d’économies pour l’organisation de ce grand événement sportif et a découvert un avenant précisant la mise à disposition d’un hall au profit de la Ville. Il compte explorer cette piste en vue d’accueillir certaines manifestations. Toutefois, il apparaît que la recherche de cofinancement semble inéluctable. Le directeur des Sports expose l’évolution des nouvelles structures sportives que l’on peut trouver dans certains pays voisins. La culture sportive y est différente et les équipements souvent agrémentés de divers services (restauration, crèche etc…). Cette évolution qui semble indispensable n’est malheureusement pas en adéquation avec le discours de certaines fédérations sportives qui souhaitent des installations très spécialisées dans une perspective d’entraînement de haut niveau. Le projet de la Cité de l’Extrême répondra à cette nouvelle logique d’approche sportive. Muriel RIVAL, Présidente du Canoë Kayak Toulousain interroge Jean HONNORAT. Elle souhaite savoir s’il projette d'utiliser le bras de la Garonne (dénivelé naturel) où se déroulent déjà des compétitions Freestyle. Tout en rappelant qu’il n’est qu’un porteur d’un projet qui se veut global, Jean HONNORAT apprécie fortement ce type d’idée et de perspective. La Cité de l’Extrême doit pouvoir utiliser l’environnement naturel proche. M. Jonas FINART – Président de l’association Roulez Rose – demande ensuite la parole. Il souhaite également participer à la conception de la Cité de l’Extrême. Il rappelle la richesse du vivier toulousain en termes de sports urbains et adhère totalement avec le concept de mutualisation des moyens. Les structures doivent répondre tant aux besoins des pratiquants de roller, de BMX ou de skate. Christophe BALLAIRE (ARA) fait part de son scepticisme à l’idée d’accueillir une étape du FISE à Toulouse. Il estime que les financements doivent être priorisés et que tout doit être entrepris pour venir en aide aux clubs locaux. Aussi, accueillir une telle manifestation dans le contexte budgétaire actuel lui semble inopportun. Mathieu AURAN rappelle que le FISE n’a jamais eu la volonté de s’imposer à Toulouse. Il sait que Toulouse de nombreux adeptes de sports urbains. Ce sont eux, leader d’opinion, qui définiront le cahier des charges. Christophe BALLAIRE (ARA) laisse la parole à M. RAYMOND (membre du club de skate de Montpellier) qu’il a convié dans une idée d’anticipation (ouverture future grande région). Il rappelle certaines complications survenues sur des spots de skate à Lille ou à Marseille. Il existe souvent des solutions peu coûteuses et il convient de faire appel aux moyens locaux/ La notion de « Do It Yourself » apparaît comme une conception appropriée pour répondre aux problématiques financières rencontrées par les collectivités locales. Les sports urbains représentent indéniablement une forte valeur ajoutée. L’implication d’acteurs locaux passionnés, conjuguée à une utilisation des nouveaux moyens de communication (réseaux sociaux notamment) peuvent favoriser le rayonnement de Toulouse. Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD est consciente que l’expertise provient des adhérents et des pratiquants chevronnés. L’approche des services municipaux a évolué en ce sens. Ils sont davantage à l’écoute du public. Loïc CUVELIER rappelle qu’on ne peut pas être expert dans toutes les disciplines. Il est tout à fait lucide : les services de la ville doivent s’appuyer sur une expertise locale Il garantit ce principe d’ouverture : la Direction des Sports est dans une démarche prospective, basée sur l’échange et la consultation. Nicolas GOURY (Roller Derby Toulousain) demande le micro. Son association n’est pas subventionnée. C’est en appliquant les principes du « Do It Yourself » qu’il parvient à organiser quelques événements grâce auxquels il parvient à obtenir un budget de 50.000€ par an. Par ailleurs, s’il adhère à la démarche participative services municipaux / acteurs locaux, il souhaite que ces tables rondes soient suivies de résultats concrets (ex. travaux préconisés lors d’échanges relatifs aux travaux du complexe de l’Hers non réalisés) Enfin, il demande si les installations sportives ne peuvent pas bénéficier d’une gestion automatisée (les moyens humains étant parfois bloquants pour le mouvement sportif). Loïc CUVELIER répond à ce dernier point. Certaines villes en France disposent d’infrastructures accessibles à l’aide de badge ou de digicode. Pour Toulouse, la commande est lancée mais ces systèmes n’équiperont que les nouveaux équipements. Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD souhaite une réelle responsabilisation des associations sportives. Christophe BALLAIRE (ARA) indique que son projet évoqué précédemment (aménagement hall de tennis des Argoulets) s’intégrerait dans cette perspective de responsabilisation des associations. Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD rappelle qu’aucun feu vert ne peut être donné sans l’avis du Maire de quartier et de Laurence ARRIBAGE, élue à la politique du sport. Très déterminée pour le sport toulousain malgré les contraintes budgétaires évidentes, elle évoquera prochainement ce projet avec Laurence ARRIBAGE et Laurent LESGOURGUES (Maire de quartier 4.2) Loïc CUVELIER et Marie-Hélène MAYEUX-BOUCHARD remercient les 3 intervenants ainsi que le public. La réunion s’achève à 20h30.