Nvelle FM Imagier au pochoir - Institut National des Métiers d`Art
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Nvelle FM Imagier au pochoir - Institut National des Métiers d`Art
Imagier au pochoir – Coloriste au pochoir Les métiers des Exerçant dans le domaine des arts graphiques et de l’imprimerie, le coloriste au pochoir met arts graphiques en couleurs des images. Il dessine et ajoure des plaques de différents matériaux sur lesquelles Calligraphe Dominotier – Fabricant de papier peint Doreur sur cuir Enlumineur Graphiste ►Imagier au pochoir Infographiste Imprimeur Photographe de mode Relieur Restaurateur de dessins et estampes Restaurateur de tableaux … il passe la couleur. Le principe de cette technique de coloriage est d’avoir un pochoir par couleur. Le métier de coloriste au pochoir a su croiser divers secteurs du métier d’artisanat. La peinture au pochoir est encore utilisée aujourd’hui, mais ne concerne plus une profession à part entière. Elle s’est peu à peu diluée dans divers secteurs d’activité et reste aujourd’hui présente dans les domaines de peinture décorative sur tissu ou de peinture en décor. En 2010, une seule entreprise en France perpétue les techniques ancestrales du coloris pochoir à la main. Pour réaliser une image au pochoir, le coloriste découpe dans une plaque d’aluminium ses pochoirs à partir d’un modèle, d’une image imprimée en noir et blanc sur support papier. Il utilise une machine appelée pédalette, pouvant s’apparenter à une ancienne machine à coudre à pédale. Cet instrument permet par activation d’un mouvement rotatif de pédales, d’actionner une scie métallique qui va alors découper la plaque d’aluminium et en dégager le pochoir final. Après la confection du pochoir, le coloriste le posera sur son image. Pour cette technique un type de papier spécifique est utilisé. Il s’agit du Vélin d’Arches, un papier « chiffon », composé à 100% de coton. Le coloriste pourra ainsi déposer les couleurs dans les fenêtres découpées du pochoir à l’aide d’une brosse. L’instrument spécifique qu’il utilisera est appelé un pochon. Cet outil, composé anciennement de poils de sangliers collés entre eux et reliés à un manche en bois, a laissé place à la résistance du nylon. Les pigments anciennement naturels utilisés pour la couleur ont eux aussi été remplacés par de la gouache, plus facile à manipuler et qui, par dissolution dans de l’eau permet d’obtenir la couleur voulue. La couleur est donc déposée sur une pierre calcaire, et dans un mouvement rotatif, est récupérée pour être ensuite déposée sur le support dans un mouvement rotatif inverse à la prise. A cette technique s’ajoute deux astuces, pour éviter les dépassements des couleurs et les bavures. Tout d’abord, le martelage, qui permet de renforcer le contour de la découpe afin que la couleur ne s’infiltre pas sous le pochoir. Le martelage s’effectue à l’aide d’un poinçon et d’un marteau. Autre technique, une brosse est imbibée de graisse d’un morceau de lard que l’on applique sur l’envers du pochoir. Ce procédé permet de graisser l’image sans que la partie dessinée soit atteinte grâce au jeu d’eau présent dans la gouache, rejetant ainsi le gras utilisé. Il s’agit d’un procédé chimique : la couleur à l’eau est repoussée par le gras du lard ce qui permet d’éviter les dépassements de couleur. La gouache a l’atout de sécher assez rapidement : quelques minutes de séchage sur un séchoir, structure métallique rectangulaire composée de différentes grilles mobiles pour poser les images. Les motifs utilisés en imagerie au pochoir ont bien sûr beaucoup évolué. Les modèles varient en taille, allant de 10,5 cm sur 15 cm à des formats de 50 sur 65 cm. Autrefois, on trouvait des images encore plus grandes, notamment pour la représentation des figures militaires. La technique du pochoir est aujourd’hui utilisée dans différents domaines comme la peinture sur tissu (ameublement, mode), la peinture décorative sur support mural ou sur mobilier (décoration intérieure). On la retrouve encore, déplacée, dans l’art de la rue, sur support mural. Les artistes utiliseront alors un pochoir en carton ou un rhodoïd et de la peinture en bombe pulvérisant. 2008 – AG.11 © Centre de ressources SEMA ISSN 1763-6892 Formation Il n’existe plus de formation dédiée à l’apprentissage du métier d’imagier au pochoir. Environnement En 2010, l’Imagerie d’Epinal (Vosges) reste la seule entreprise à perpétuer les techniques ancestrales de coloris au pochoir. Créée en 1796 par Jean-Charles Pellerin, cette entreprise est aujourd’hui composée de 17 personnes. L’imprimerie Pellerin est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1986. Les images produites sont vendues en boutique à une clientèle essentiellement française composée de collectionneurs, d’entreprises privées, d’institutions.... Sources d’information Lieu ressource Imagerie d’Epinal SA, 42 bis, rue Dogneville, 88000 Epinal. Tél. : 03 29 34 21 87. Fax : 03 29 31 12 44. [email protected] Entreprise crée en 1796 par Jean-Charles Pellerin, composée aujourd’hui de 17 salariés. Elle est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1986. Les images produites sont vendues en boutique à une clientèle essentiellement française composée de collectionneurs, d’entreprises privées, d’institutions…Elle accueille également le grand public tout au long de l’année et présente son savoir faire et ses artistes. Site Internet http://www.imagerie-epinal.com/index/accueil.html Site de l’Imagerie d’Epinal. Ce site présente l’historique de l’entreprise et ses différentes réalisations. Il permet également de découvrir toutes les techniques d’impressions qui ont existé dans l’imagerie depuis sa création. Il propose également la liste des artistes de l’imagerie et leurs créations. 2008 – AG.11 © Centre de ressources SEMA ISSN 1763-6892