Rimes et jeux de l`enfance

Transcription

Rimes et jeux de l`enfance
LITTERATURES POPULAIRES
TOME XIV
y-
PVMr
LES
LITTÉRATURES
POPULAIRES
TOUTES LES NATIONS
TRADITIONS,
CONTES,
LEGENDES
CHANSONS, PROVERBES, DEVINETTES
SUPERSTITIONS
TOME XIV
PARIS
MAISONNEUVE ET
25, QUAI
C'
VOLTAI
1885
Tous
droits réservés
H
RIMES
JEUX DE L'ENFANCE
RIMES
JEUX DE L'ENFANCE
E.
ROLLAND
PARIS
MAISONNEUVE ET
25,
C'%
ÉDITEURS
QUAI VOLTAIRE, 25
1883
Tous
droits réservés
AVANT-PROPOS
)
N
peut dire de la Littérature populaire qu'elle
est
vaste et mystérieuse
parle la chanson
C'est la lande dont
Pour
le
C'est la lande où sont
Elle
est,
en
effet,
la lande dont
tour,
être fait, veut tout
ce
un jour
:
mes amours.
immense,
qu'on a publiés jusqu'à
comme
:
et les
nombreux travaux
jour sur
ce sujet
ne sont
rien auprès de ceux qu'une enquête plus minutieuse
généralisé'^ aiï
monde
et
entier nous réserve pour l'avenir.
AVAKT-PROPOS
Les problèmes que
d'une
science nouvelle soulève sont
cette
que
complexité,
telle
les
plus savants en ces
matières se sont généralement abstenus d'en proposer
la solution.
De
toutes
débrouillera
les
le
parties
Littérature des
Rimes
transmettent depuis
la seule qui les
du Folklore,
plus difficilement
les
amuse,
développement mental,
et
Jeux que
temps
dont on
celle
origines est la
les
les
enfants se
plus reculés, qui
les
la seule qui convienne
et
est
à leur
qui diffère si complètement
de ce que nos pédagogues utilitaires veulent à toute
force leur enseigner.
On
ne
se
rendra compte de la genèse de la tradition
enfantine que quand chaque peuple aura recueilli
classé la sienne.
La France
porté peu de matériaux à
publiant
ce
a,
et
jusqu'à présent, ap-
cet édifice
V avenir ; en
de
volume bien incomplet, nous avons voulu
simplement attirer l'attention
de recherches,
et les faciliter
che::^
nous sur
ce
genre
en présentant un essai de
classification.
Notre
livre
sera sans doute
bien
accueilli
des
savants qui étudient la démopsychologie, mais nous
croyons pouvoir arriver aussi à
un public beaucoup
plus nombreux; nous voulons parler de
foutes
les
personnes
cultivées
d'avoir
été
jeunes,
qui ne retrouveront pas sans émotion
les
et
qui
se
souviennent
phrases au balancement sonore
vague
et
inachevé,
qui
les
et
cadencé,
au sens
ont charmées au temps
m
AVANT-PROPOS
lointain
de
leur
enfance,
car,
rimettes
comme
l'a
dit
du collectionneur de
poète messin, proche parent
:
Est-il une rive
Où
jamais n'arrive
La rumeur plaintive
Des jours
écoulés ?
(i)
Eus;.
Rolland.
Avril (gentil) 18S3.
(i) Adolphe Rolland, Souvenirs. Meti, iSj6.
un
ces
BERCEUSES
'^w-
BERCEUSES
a)
Dodo,
Dodo,
l'enfant do,
l'enfant do,
L'enfant dormira bientôt (var.
b)
Dodo,
:
tantôt) (i).
l'enfant do,
L'enfant dormira,
Dodo,
ma mère
;
l'enfant do.
L'enfant dormira tantôt.
MeurlJie-et-Moselle.
—
Comni. par M. Gérard.
L'enfant dodo,
Dodine, dodo.
(i) L'air et les paroles de cette
dans toutes les provinces du
berceuse sont
Nord de
la
bisii
connus
France.
Voir sur les berceuses en général, et les berceuses du Languedoc en particulier, la remarquable ctude de MM. Montel et
Lambert, Chants populaires du Languedoc, iSSo, pp. 17 et suiv.
.
RIMES ET JEUX DE
ENFANCE
L
Dodinon, dodinette.
Pou'
Qui
pour
le pitiot {ou
fait
Comm.
Cole-d'Or.
.
—
Dodo
Où
la petite)
son dodo.
par
M. H. Marlot.
minette,
sont nos
fillettes ?
Elles sont à la messe.
Quand
reviendrout-elles
Lundi, mardi, mercredi,
î
c'est fête;
Elles reviendront peut-être.
Pays messin.
\.
—
Dodo
poupette,
Là vau (où) sont nos
A
petites fillettes ?
la violette.
Fâtes vo dodo.
Dodo,
tire lire lire,
Dodo,
l'enfant do.
L'enfant do et l'enfant voille (veille).
L'enfant feré (fera) son dodo.
Dodo,
Dodo,
tire lire lire.
l'enfant do.
Ma iilôchc
—
a)
Dodo
(Hcucte-Saône)
minette.
L'enfant Perette
Maman
;
al' est allée
à cli'bou',
Al' rapportra ein t'chou fagou
Pour caufer
Picardie.
les pieds
d'nou t'chou.
Corbkt, Glossaire du
patois picard.
.
BERCEUSES
h)
Doudou
Tiou
ninette,
l'enrant Pcrette;
Maman
Pour
al'
est allée à ch'bos,
ein tiot fagot
leu3'ei'
Pour caufer
el
c)
Dodo
cul de ch'tiot.
Corblet, Glossaire du patois picard
Pi'cnrclie.
nineite,
Raccachez Babéte.
Babéte n'est point
Al
est d'allé à
ichi.
no courîi
Ramasser des puns pourris
Et des poires
Pour
blétes.
tiéce ?
Ch'est pour l'enfant qui dort ichi.
Valt:,cie::nes.
6.
—
Do
Hécart, Dicl. rouchi,
do, l'enfant do,
L'enfant dormira tantôt.
Une
Est
poule blanche
là
dans
la
grange,
Qui va faire un petit coco
Pour l'euiant qui va faire dodo.
Do do, dormez poulette,
Do
do,
dormez poulot.
Berry et Limousin.
7.
—
J'ai
z'une poule dans
Qui pond
et qui
ma chambre
chante,
Qui
fera des p'tits cocos
Aux
enfants qui feront dodo.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
6
Dodo ma petite poulette,
Dodo mon petit poulot.
Environs de Lorient.
è.
—
o.)
Fais do-do,
ras
pos.
du
lo
Ma
-
-
lo.
ruan
Co
Pa
-
est
lin
-
mon
pa
est
en
bas
p'tit frè
en
-
re
haut qui
qui prend
;
Fais do
do, t'au-
sou
prend
sou
-
re
-
re-
pas.
Fais dodo,
Colin nion petit frère
;
Fais dodo,
T'auras du lolo.
Papa
est
en haut
Qui prend son
Maman
est
repos.
en bas
Qui prend son
repas.
Comm.
Loiret.
l)
Fais dodo
Colin
mon
p'tit frère
Fais dodo.
T'auras du lolo
:
;
par M. L. Beauvillard.
.
BERCEUSES
Du
De
lolo
la laitière,
Du
lolo de son
Papa
Qui
est
fait le lolo,
Maman
Qui
grand pot.
en haut
est
en bas
fait le colat.
Bouilly (Loiret).
c)
Comm.
Fais dôdô,
mon
Colin
p'tit frère
;
Fais dôdô.
Tu
auras du lolo.
Papa
est
Maman
en bas,
est
en haut
Qui fait de la
Pour l'enfant
bouillie
qui crie.
Seine-ct-Oisc.
d) Fais ton dodo.
Colin
mon
p'tit frère
;
Fais ton dodo.
Maman
est là-haut
Qui fait la bouillie
Pour l'enfant qui crie
Tant qu'il criera
Il
n'en aura guère.
Tant
Il
;
qu'il criera
n'en aura pas.
Saôm-et-Loire
par
M.
J.
Poquet.
RIMES ET JEUX DE
e)
ENFANCE
L
Fais dodo
Mon
p'tiv
poulot
Fais dodo
l'auras du lolo.
Maman
en haut
est
Qu'ai' fait du lolo
Papa
Qui
est
;
en bas
casse tous les plats.
Boulogne-sur-Mer Coram. par M. E. Deseille.
.
f) Fais dodo
Nicolas
miu
p'tit frère,
Fais dodo
T'auras du lolo
Papa
est parti
maman
Et
;
au bos
au moulin,
Chercher del farine
Pour
A
faire
du painpain
ch' petit colin.
Boiiloit'uus.
Dors, niein
p'tit
Comm.
par M. Deseille.
quiuquin,
Mein p'tit pouchin,
Mein gros rougin
;
Si tu n'dors jusqu'à
Tu
demain
m'feras du chagrin.
Lille.
Tête à
tête.
Tête-bêche,
M""= Froment, Marthe Blonde!.
BERCEUSES
Au
berceau,
Dodo, dodo, mon poulot.
Où
es-tu né ?
Dans un fossé.
Qui t'y plaça ?
Un
vieux chevâ.
Qui
t'en sortit ?
Une
Ma
brebis qui crie
mère, béée
:
I
Apportez-moi du lolo
Pour
la
soupe à
mon
poulot,
Là-bas dans un petit pot.
Etc.
P.
Bknchemain, La
Fricassée
cro!estillc:inée (notes).
II.
—
a)
Somm' somm' somm'
Endormir
ne veut pas venir
le petit fils
Somm' somm' somm' ne
Endormir
veut pas venir
le petit fils.
Somm' somm'
Endormir
;
soniui',
le petit
oh
!
venez donc
garçon.
Enrirotis de Loiieni.
h)
Dodo soun
Le
petit
Soun,
soun.
vôut tant durmir,
petit
soun ne po pas venî.
Soun soun, vène vtne,
Soun soun, vène doun.
Creuse.
Comra.
p.ir
M.
F. Vincent.
RIMES ET JEUX DE
—
a)
Dôdô
L
ENFANCE
poulette,
Saint' Catherinette,
Endormez mon
p'tit
enfant
Jusqu'à l'âge de quinze ans.
Quand
Il
sera
il
aura quinze ans passés
bon
à marier.
Seine-et-Oise.
b)
Dodo
Liline,
Sainte Catherine,
Endormez nos
petits enfants
Jusqu'à l'âge de quinze ans.
Quand quinze
Il
ans seront arrivés
faudra les marier.
Gâtinais.
c)
Comm.
par M.
J.
Poquet.
II.
Gérard.
Sainte Marguerite,
Qui êtes vierge et petite,
Endormez-moi cet enfant
Jusqu'à l'âge de quinze ans,
Qu'il dira papa,
maman.
Meurthe-et-Moselle.
13.
—
Les
p'tites filles
Portent
Les
la laine,
p'tites filles
Portent
Comm.
par
M.
du bas du pont
portent
la laine
du bas du pont
la laine à leurs
Si elles portent, je
1'
jupons.
ferai aussi,
Tout autour, tout autour;
;
BERCEUSES
Si elles portent, je
Tout autour
d'
ferai aussi
1'
mou
II
habit gris.
Environs de Lorient.
14.
Bon
fai
pni
-
tes
-
ma
soir,
vous
donc
Pour
Que
là ?
tous
Bonsoir,
- dain'
fants
ces
la
ne.
mû
fais
J'
madame
-
-
là
Lune,
faites-vous donc là?
J' fais
mûrir des prunes
Pour tous
ces enfants-là.
Bonjour, monsieur
Que
Lu
la
faites-vous
J' fais
mûrir des
Pour tous
le Soleil,
donc
là ?
groseilles
ces enfants-là.
Seiiie-el-Oise.
Bin bau bon,
Bouni bouniclion.
Que
- rlr
des
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Ç'ost demain la féîe à Resson
Pou
lai
feaiuie de le Jean- Galon
Qia'é tros petits afanons.
L'un
crie,
L'autre brâcbe
L'aute
;
demande de
la
soupe à
L'aute dit qu' ce ne seré jemâ
là
;
fâ.
Bin ban bon,
Bouni bounichon.
Menu. Cordier, Coumédies
patois meusien.
i6.
—
Ma
Ion la
Les enfants sont
La vache
Ma
là
;
est rentrée à l'étable.
Ion
la,
Ave Maria
L'AtigeUis les endormira.
Bretagne. P. Féval, Annettt Lais.
en
II
JEUX ET FORMULETTES
POUR AMUSER
LES
TOUT PETITS ENFANTS
II
JEUX ET FORMULETTES
POUR AMUSER
I.
Minine
a)
LES
—
TOUT PETITS ENFANTS
LES >URI0NNETTE6
(i) à papa,
Minine à maman,
Minine
Oh
Oh
à l'enfant.
!
la belle
minine à
I
la belle
minine
l'enfant,
!
Seine-ci-Oise.
b)
Menette à papa,
Menette à maman.
(i)
^lim'ne, petite main, menotte.
cette formulette
en
l'air et
en
pour amuser un
fait
un mouvement
assez rapide.
—
La p£r£o;ine qui chante
deux mains
petit enfant lève les
voir le dessus et la
paume
alternativement, par
j6
rimes et jeux de l'enfance
Menetîe à tout
Ah
Ah
le
la belle
menette que
!
la belle
menette
Bresl.
c)
Ah
monde.
1
1
les belles
j'ai,
1
Coram. par M. L.
menottes que
j'ai
F. Sauvé.
I
Menotte à papa,
à
maman.
Menotte à
l'enfant.
Menotte
Ah
Ah
1
les belles
1
les belles
menottes que
menottes
j'ai,
!
Boulonnais. Coram. par E. Deseille.
d) Jésus pour papa,
Jésus pour
maman,
Jésus pour
mon petit frère,
ma petite sœur,
Jésus pour
Jésus pour tout le monde.
Bonsoir, petit Jésus
!
Boulonnais.
Dan-sez, dau-sez,
gâ-teau
iiet - te,
de
-
main.
Ah
!
bel-l'
Ah
main,
la
!
la
Comm.
bell'
par
M. E.
Vous au
bell'
main
main,
que
Deseille.
- rez
la
j'ai
!
du
me-
JEUX ET FORMULETTES
I7
Dansez, dansez, bcU' main,
Vous
aurez du gâteau demain.
Dansez, dansez,
bell'
main.
Vous aurez du gâteau demain.
Ah
Ah
!
la
beir main,
!
la
beir main que
menette,
la
j'ai
!
Environs de Lorlenl.
f) Ainsi font font font
Les petites marionnettes
;
Ainsi font font font
Un
petit tour (i)
Et puis s'en vont.
2.
a)
—
FORML'LETTriS
DU VISAGE
— Pan pan (On met un
— Qui
(On met un
—
moi. (On met un
— Entrez. (On met un
— Par où {On met un
— Par (On met un
!
!
est là ?
C'est
doigt sur
front de
le
[l'enfant.)
doigt sur
le
menton.)
doigt sur nne joue.)
doigt sur l'autre joue.)
?
là.
doigt sur
le
ne^.)
doigt dans la bouche.)
Paris.
b)
Menton
de buis,
Bouche d'argent.
Nez de kankan.
Joue
(i) Variante
tout.
:
frillée,
Trois petits tours,
— Formu'ette connue
par-
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Joue brûlée,
P'tiot luyot,
Gros luyot,
Toque sur
le
mayot. {On frappe sur
la tête.')
Saôiie-et-Loin.
c)
Menton rond.
Bouche d'argent,
Nez de cancan.
Joue
rôtie.
Petit œillot.
Gros œillot.
Toc
meillot.
Mantoche (Hautc-Saôm).
d)
Nez cancan.
Bouche d'argent.
Menton de buis,
Joue brûlée.
Joue
rôtie.
Petit euyet.
Grand euyet,
Toc, toc, maillet.
Etire-et-Loir.
e)
Menton fourchu.
Bouche d'argent.
Nez de clinquant.
Petite joue.
Grosse joue.
Petit œillet.
JEUX ET FORMULETTES
Gros
I9
œillet,
Croque, croque millet.
Coinm. par M.
Qucrcy.
J.
Dajinard.
/) Menton fourchu,
Bouche d'argent,
Nez cancan.
Joue
bouillie.
Joue
rôtie.
Œil de
Œil de
Picard,
saint Martin,
Tape, tape, tape sur
Finistère.
le
robin.
Comm.
par M. L. F. Sauvé.
g) Poitrine de mouton.
Gorge pourrie,
Menton de
buis.
Gueule d'argent.
Nez de
clinclin.
Petit œillet,
Gros
œillet,
Toque
maillet.
Bouilly (Loiret).
h)
Coco
Comm.
par M. J. Poquet.
trie (le front),
Mon père cuit (le nei),
Maman tourne (le menton),
Moi
j'enfourne (la bouche).
Bouilly (Loirel).
Comm.
par M.
J.
Poquet.
RIMES ET JEUX DE
t)
Au nom
du père
Et de
mère
la
Et de l'enfant
Tout
ENFANCE
L
(le front).
(le ne:^.
gauche),
(l'œil
bon
ce qui est
(l'œil droit)
S'fourr' là-dedans {la bouche).
Eure-et-Loir.
j)
Au nom du
La
père
Des haricots
Poquet.
(le front),
terije (l'oreille
pot (la bouche).
le
Bouilly (Loiret).
Au nom
la
gauche),
(l'oreille droite).
Pour mettre dans
Et de
J.
salière (le ne^),
Des pommes de
k)
Conim. par M.
Comm.
par M.
J.
Poquet.
du père,
mère.
Et de saint Jean,
D'saint Christophe,
Fourre dans
le cofFre.
Meurthe-et-Moselle.
/)
Au nom
par M. H. Gérard.
du père,
Des pommes de
Des
Comm.
terre,
haricots.
Je les apluche.
Je les fourre dans
Loiret.
m) Au nom du
le
pot.
Comm.
par M. L. Beauvillard.
pcre (lef 'ont),
Pistolet (la poitrine),
JEUX ET FORMULETTES
Au
cabaret (l'épaule gauche)
Allons boire
(l'épaule droite).
Bouilly (Loiret).
La poule a
fait
Celui-là
l'a
mis au feu.
Celui-là
l'a tiré,
Celui-là
l'a
Et
J.
Poquct.
l'œuf.
mangé,
glinglin
le petit
N'en
par M.
FORMULETTES DES DOIGTS
3.
a)
Comm.
a pas tâté.
Saônc-et-Loire.
h) Celui-ci a
vu
le lièvre,
Celui-ci Fa couru.
Celui-ci
l'a
tenu.
Celui-ci
l'a
mangé,
Celui-là n'a rien eu.
Il a dit à sa
mère
:
J'n'ai pas eu, j'nai pas eu
!
Lorienl.
c)
Aquest
a \i lo lebro,
Aquel
l'o
tuado,
Aquel
l'o
echcourzado,
Aquel
l'o
mindzado.
Et lou paouré
petit
Brive.
(i)
A
ces dernières paroles,
de l'enfant.
que n'en voulio tant
Comm.
par
(i)
!
M. G. de Lépinay.
on chatouille
le
creux de
la
main
RIMES ET JEUX DE
22
Côuqui o vu
d)
lo Ihibro,
Côuqui
l'o
attrapado,
Côuqui
l'o
eicorchado,
Côuqui
l'o faito
Et cou
queùre,
minjado.
petit chèiti l'o
Comra. par M. F. Vincent.
Creuse.
Per aquello carreiretto
e)
Es passado
Aquel que
Aquel
Et
la lehretto (i).
la véset,
qui; la tuet,
Aquel que
Aquel que
l'espelet,
l'enastet,
Un
Traduction
bouci per
:
vreau; celui-ci
que
pichou-pichou
lou
Coui
l'a
ENFANCE
L
«
!
coui
mouu
l'asto,
[cridavo
payri (2)
Par ce sentier
l'a
:
!
est passé
celui-ci
l'a visé,
menavo
1
tué,
le
le-
celui-ci
écorché, celui-ci l'a embroché, et le petit qui
tournait la broche criait
morceau pour
mon
Coui
:
parrain
!
coui
!
1
un
petit
»
Formulette languedocienne
citée
dans Jônain,
Dicl. du patois iaititongeais.
/) Celui-ci a
été à la chasse,
Celui-là a attrapé
(i)
le
En
prononçant ces paroles,
creux de
(2)
En
un
main de
moment,
la
ce
la
lièvre,
mère promène un doigt dans
l'enfant.
l'on feint de
manger
le petit doigt.
JEUX ET FORMULETTES
mis dans
Celui-là
l'a
Celui-là
l'a fait
Celui-là
l'a
Ki
marmite.
cuire,
mangé.
pour
ki ki
la
23
le petit
garçon.
Seine-et-Oise.
g) Celui-ci a été à
un gros poisson,
mis dans
Celui-là
l'a
Celui-là
l'a fait
Celui-là
l'a
Ki
pour
ki ki
pêche,
la
Celui-là a attrapé
la casserole,
cuire,
mangé.
le petit
garçon
(i).
Sehie-et-Oise.
Une
h)
Et
petit' souris vert' passait
sa
queue
par
là,
traînait par ci (2).
Celui-là l'attrape.
Celui-là la plume,
Celui-là la
Celui-là
Le
p'tit
Liche
fait cuire,
mange
tout,
du tout
n'a rien
le plat,
mon
p'tit,
;
liche le plat.
Environs de Paris.
Lé
i)
rétatte é pessé
L'otet
(i)
En
l'é
pa tolé,
étrapé,
disant ces mots,
on
cliatouille
l'enfant.
(2)
le
En
le
creux de
„.
disant ces paroles,
creux de
la
après l'autre.
main de
on
,
trace avec l'index
l'enfant, puis
on y ramène
k
main de
j
,
un rondj dans
ses doigts
1
un
KI.MES ET
24
JEUX DE
L'otet ré pi eu
L
ENFANCE
m é,
L'otet
l'é fait tieur,
L'otet
l'é
minji,
Piou, piou, piou, piou (on pince
Meurthe-ei-Mosclle
/)
Comm.
.
le
petit doigt).
par M. H. Gérard.
Eu voilà uu qui coupe la soupe.
En voilà un qui la goûte,
En voilà un qui la trempe,
En voilà un qui la mange.
Voilà
Qui
le petit
glinglin
arrive trop tard et n'trouve plus rien
Et
fait
couin
!
Mantôche (Haute-Saôtie).
k)
On
répète plusieurs fois aux petits enfants,
en leur passant doucement l'index sur
de la main en dessinant un cercle
la
paume
:
La
Où
petite fontaine (bis)
les
oiseaux vont boire.
Puis, saisissant successivement chaque doigt, en
commençant par
le
pouce, on ajoute
Celui -ci
l'a pris (le
Celui-ci
l'a
plumé
pouce),
(l'index),
Celui-ci
l'a fait rôtir (le
Celui-ci
l'a
Et
mangé
:
médius).
(l'annulaire).
le petit n'a rien eu, rien
eu
(l'auriculaire).
Poitou. L. Desaivre, Formuleties.
JEUX ET FORMULETTES
l)
C'ti-lâ bat,
C'ti-là vanne,
C'ti-là va
au moulin,
C'ti-là fait l'pain,
C'îi-là
mange
Mange
tout.
tout.
Botilcmnais.
m) V'ià
le
Comm.
par
M. E.
Deseille.
papa,
V'ià la
maman,
V'ià
le p'tit frère,
V'ià
la p'tit'
V'ià
le p'tit
sœur,
riquiqui.
Qui fait de la bouillie
Dans la ruelle de son lit.
Scine-et-Oise.
Il)
Voici
le
père
Voici
la
mère
Voici
Voici
Et
la
(le
pouce),
(l'index),
demoiselle
(ou
la
petite
voici le petit rincouincouin
fille)
(le
[majeur).
le fils (l'annulaire),
(le petit doigt).
Sahit-Moret (Yonne).
o)
Voilà
le petit,
Voilà
le
Voilà
le doigt
de la bague.
Voilà
le doigt
de
Et
doigt du moineau,
la bouillie.
voilà le petit marteau des poux.
Traduit du breton de Lorienl.
26
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCH
p) Gros det
{le poncé),
Arridet (l'index),
Longuedon
(pu
mousqueton)
(le
Jean des sceâs (i) (l'annulaire),
Coutelas (ou courtelas)
doigt
du
[milieu).
(le petit doigt).
Guernesey. Métivier, Dict. franco-normand
.
q) Petit poucet,
Laridet,
Longues jambes,
Jean des sceaux,
P'tit
courtaud.
Boulonnais.
Comm.
par M. E. Deseille.
r) Pouzerit (le pouce),
Dalidet (l'index),
La casaque
(le
majeur),
Jean Moussaoù (l'annulaire),
P'tit
courtaoû (l'auriculaire).
Deux-Sèvres. B. Souche, Formulettes, 1882.
s)
Poucet,
Aridet,
Jean Deschaux,
Petit courtaud,
Le riquiqui
Mange
le rôti.
Loiret.
(i) Celui qui porte
le sceau.
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
JEUX ET FORMULETTES
t)
2^
Petit poucet,
La riquette,
Jacques
fit,
Jacques sau,
Petit gourdaud.
Rouvray-Sniat-Detns (Eure-et-Loir).
Comra. par M.
ji)
J.
Poquet.
Petit det,
Marraelet,
Frai de tous,
Lecho poûs,
Coquo
péus.
Creuse.
Cornm. par M. F. Vincent.
v) Pichot nanet,
Anèu espous.
Pu long que tous,
Lico-mourtié,
Cacho-pesou.
Aniiana prouvsvçau pour 1874.
à)
Quande madame va en campagne,
Elle va au pas, au pas, au pas
Quande
Il
le
;
va en campagne,
va au trot, au
Quande
Il
le fils
trot,
au
trot
;
monsieur va en campagne,
va an galop, au galop, au galop.
Seine-et-Oise.
28
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
b)
A dada
(wr.
Quand
:
mon
à cheval) sur
trotte,
il
un
fait
il
bidet,
pet,
Proutt, proutt, proutt, cadet.
Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Loiret.
c)
Hue dada, mon chevalier.
Quand il va, il fait un pet,
I
Proutt
proutt
!
I
proutt
Boulogne-sur-Mer
.
!
proutt
Comm.
1
par M. E. Deseille.
d) Hue, hue, hue, baudet,
Comme
il
Proutt
proutt
!
trotte
!
proutt
Boulogne-sur-Mer.
é)
Heuye heuye
1
Sur
le petit
Heuye
Sur
A
!
1
proutt
!
Comm.
!
par M. E. Deseille.
à Paris
cheval gris
heuye
le petit
!
des pets,
il fait
à
;
Rouen
cheval blanc
;
Quimper, à Quimper
Sur un
petit cheval vert,
Bodadoou
bodadoou
!
!
bodadoou
I
Environs de Lorient.
f)
A
Paris, à Paris
Sur
A
Sur
A
mon
petit cheval gris;
Melun,
mon
à
Melun
petit cheval
brun
;
Montrouge, à Montrouge
Sur
mon
petit cheval rouge.
Environs de Paris.
JEUX ET FORMULETTES
A
g)
Paris
Sur mon
A
Sur
cheval gris
p'tit
A
p'tit
cheval caille
;
Orléans
mon
p'tit
cheval blanc.
Comm.
Eure-et-Loir.
}y)
;
Versailles
mon
Sur
29
A Paris,
par M. J. Poquet.
à Paris
Sur un cheval
gris
;
A Versailles
Sur un cheval de paille,
Au pas, au pas, au trot, au
trot,
au galop.
Limousin.
i)
mon
Hue, haye,
A
Sur
mon
A
A
Sur
petit cheval gris
Mon
petit cheval blanc;
petit cheval caille
Houdan,
petit
A
Ma
;
Versailles
mon
A
!
Orléans
mon
Sur
âne
Paris
cochon
;
Chartres,
petite vache.
Hup hup hup
!
!
!
Chartres.
1)
Mon
chivàu,
A
sàu
la
;
;
30
RIMES ET JEUX DE L EXFANCE
Moun
Ou
Mo
A
pouli,
mouli
;
jument,
Benovent;
Moun
petit âne,
Vài tout quare;
Moun
A
mulet,
Guéret.
Conim.
Creuse.
k)
A cheval,
Sur
la
p.ir
M. F. Vincent.
à cheval
queue d'un orignal
;
A
Rouen, à Rouen
Sur la queue d'un p'tit
A
Sur
la
queue d'une
A Versailles,
Sur
la
Sur
la
p'tite souris;
à Versailles
queue d'une grand' vache
A Québec,
A
queue d'une belette
De
u.n
;
grand
1
Gagnon, Chansons
du Canada,
poptilatres
Parc
Paris, Parin,
Dans
caille
à Québec
Catiada.
l)
ch'val blanc;
Paris, à Paris
petit
bateau
;
Paris à la Rochelle
Dans une grand'
petite nacelle
;
Mon cheval n'a point de selle,
Et mon âne n'a point de bât,
Et vous voyez
Et vous voyez
comme
comme
il
va.
il
va.
Neuchâlrl (Suisse). A. Godet, Les Chansons de
nos grand'méres. Neuchâtel, 1879, p. 10.
JEUX ET FORMULETTES
m)
A cheval, mon
3I
bidal,
Sur des pommes,
Sur des
poires.
Sur des
raisins
Pique
le
loup
doux,
I
Mantôche (Haute-Saône),
h)
a
cheval, gringole,
Mon
bourguignon,
petit
Allons en campagne,
Les Droyons y sont.
Saute, papon.
Comm.
Auxois.
0)
A
A
M. H. Marlot.
cheval, gendarme,
pied, bourguignon.
Allons à
guerre
la
Comme les
Saute,
autres y vont.
mon
petit
poupon.
Aiixcis.
p)
par
Comm.
A cheval, ^endarme,
A pied, bourguignon
Allons à
Tous
la
par M. H. Marlot.
;
guerre
les aut'
y vont.
Prout', prout', prout', cadet.
Seine-et-Marne.
q)
A
Comm.
cheval, gendarme.
Du
pied,
bourguignon
;
par
M. Ch. Leclerc.
32
RIMES ET JEUX DE
Allons en campagne
L
ENFANCE
;
Les gendarmes y sont.
Manicche (Haute-Saône).
r)
A
mon
cheval,
Des pommes
Au
Au
trot,
maître,
et des calots {noix).
au trot
!
galop, au galop
!
Enaenville (Loiret). Coram. par M. L. Beauvillard.
S)
A cheval, mon
maître,
Les autres nous appellent,
Courons
Au
vite
galop
pour
les rattraper.
au galop
1
!
au galop
1
Paris.
t)
A
cheval, gens d'armes.
Partons pour Dijon,
Allons en campagne,
Les dragons y sont.
Loiret.
«) Arri
1
arri
Comni. par M.
poutoutou
!
J.
Poquet.
!
Vai-t'en querre del sablou.
Arri
I
arri
!
mon
chaval
Vai-t-en querre de
!
la sal.
Limousin. Annaiia du Ixngadô, 1S77.
v) Ferre, ferre
Pour
allaïr à
men
poulain
Saint-Germain
!
JEUX ET FORMULETTES
Ferre, ferre
Pour
ma
pouliche
ma
allaïr cîs
33
nourriclic (r)
!
Gueniesey. Métivier.
w) Quand
je ferre
mon
cheval
Al,
Je lui donne trois coups
Ou
(2).
Quercy.
x) Ferre
mon
aller
mon
Pour demain
Au
Au
Daymard.
au
sel,
poulain
aller
au vin.
pas, au trot (bis),
galop
!
Franche-Comté. La Chanson
y) Ferre, ferre
Nous
irons
mon
t'
Drogue, drogue,
Pour
aller à
illustrée,
lé mai 1869.
cheval.
à l'heure au bal.
Boulonnais.
:()
J.
cheval nouvel
Pour demain
Ferre, ferre
Coram. par M.
mon
Comm.
par M. E. Deseille.
chevau,
Saint-Fargeau.
Drogue, drogue,
ma
jument,
(i) Selon Métivier, les nourrices, en chantant cette forraulette,
donnent des claques sous les pieds des enfants.
(2) Se dit également en frappant la plante des pieds d'un
enfant.
3
RIMES ET JEUX DE
34
Pour
ENFANCE
L
Saint-Amand.
aller à
mon
Drogue, drogue,
poulain,
Pour aller à Saint-Martin.
Drogue, drogue, mou mulet,
Pour
Champcevrais.
aller à
Comm.
Loiret.
5.
—
Tourne, tourne,
mon
par M. L. Beauvillard.
moulin.
Clac, clac, clac, les petits mains.
Pour amuser un
devant
lui les
en chantant
le
petit enfant,
on
fait
tourner
deux mains autour l'une de
premier vers; on
les
fait
l'autre
claquer
l'une contre l'autre au second.
Environi. de Lorient.
—
6.
a)
On
trois fois
prend
la
en disant
MAIN MORTE
main de
Main morte
et après la troisième
la figure
l'enfant;
on
la
secoue
:
on
!
lui
donne une claque sur
avec sa propre main en disant
:
Pouf!
b)
Main morte, main morte...
... Dieu l'emporte.
Saintonge. Jônain, DUt. du patois saintongeais.
JEUX ET FORMULETTES
c)
35
Main morte, main moite.
Toc mailloche.
Seine-et-Marne.
Comm.
par M. Lcckrc.
Main morte.
d)
Frappe à
la porte.
Un
Un
petit
coup pour
petit
coup pour venir
aller.
Et un grand coup pour s'en souvenir.
Finistcre.
e)
Comm.
par L. F. Sauvé.
Manote, manote, manote,
Baf, baf, baf.
Valenciennes. Héc.irt, Dicl. rctichi.
f) Patte-poulét, patte-poulét,
Main
cont' el nez.
Valenciennes. Hécart, Dict. rouchî.
7.
dans
—
la
On
dit
main de
en tapant à plusieurs
l'enfant
reprises
:
a) Pinte, chopine, demi-setier,
P'tit
bonhomme, va
te
coucher,
Sans souper
Dans
le lit d'
monsieur
le
curé.
Riquiqui.
A
ces derniers
mots, on
lui chatouille le
creux
de la main.
Environs de Paris.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
36
h)
Cent écus
Ma
vache est vendue
;
Si tu n'ia prends pas.
Tu
iras
en prison,
Mignon, mignon, mignon.
M.
A. Oraia.
par M. J.
Daymard.
Rennes. Comra. par
c)
Cinq
sos
Dins
la
bourso
Del counipagnou,
Minou, minou, minou.
Bas-Quercy.
Comm.
d) Tribouillette
Mon
âne qui pette,
Sa queue qui dresse
Ton
nez au trou.
Seine-et-Oise.
8.
—
l'enfant
On promène
les
Comm.
par M. Ch. Leclerc.
doigts sur le corps de
de bas en haut en disant
:
Bète, bête;
arrivé
au cou, on
le
Une
chatouille en disant
:
aiguille
Je tç pique ;
Une épingle
Je te pince
Une
Et
)'
;
agrafe
t'attrape.
Boulonnais.
Comm.
par
M.
E.
DeseiUe.
JEUX ET FORMULETTES
9.
—
l'enfant
a)
On
caresse avec la
main
du haut en bas en disant
Voilà
le plaisir
37
le
visage de
:
I
Puis on la repasse précipitamment de bas en
on
haut, et
dit alors
Voilà
F)
:
le déplaisir
!
— Voilà
le lièvre
qui descend la côte.
—
le lièvre
qui remonte
Voilà
Même
—
10.
la
On demande
main sur
—
Y
le
a-t-il
genou
Il
un
répond
en
l'enfant.
en mettre.
faut
On
comme pour
recommence;
enfoncer
cette fois l'enfant
:
—
Il
y en
—
Il
faut les tirer.
a.
(Nouvelle série de coups de poing
les retirer.) Si l'enfant
a ce qu'il faut, »
les
mettant
lui
:
(Série de coups de poing
des clous.)
enfiint
Pays messin.
des clous là?
— Non, répond
—
à
la côte.
jeu.
on n'a pas
coups de poing.
comme pour
questionné répond
îe
droit
de
lui
:
« Il
y
donner
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
38
II.
— FORMULETTES
POUR FAIRE RIRE UN PETIT ENFANT
aui PLEURE
a) Pleure, pleure,
Ramoneur;
Ris,
ris.
Petite souris
;
Ri ras- tu.
Petit bossu (1)?
Sehie-et-Oise.
b)
Ris,
ris.
Cote souris
Des
;
carotes et des radis.
Un
p'tit
Pour
morciau d'char
no
apaiser
p'tiot sodar.
Falenciennes. Hécart, Dici. rouchi.
c)
Jean qui pleure
Aura du beurre
Jean qui
rit
Aura du
riz.
;
Comm.
Finistère.
(})
par M. L. F. Sauve.
Pleure, pleure.
Tu
auras du beurre
Ris,
Tu
;
ris.
auras
d' la bouillie.
Environs de Lorient.
(i)
A
ces derniers mots,
on
chatouille l'enfant.
JEUX ET FORMULETTES
e)
Ne
brais poent, t'aras
du brin d'agache
(r).
Picardie. Corblet, Glossaire picard.
FORMULETTE DU BOBO
12.
On
dit à l'enfant
sur son bobo
en mettant un peu de salive
:
Bourbelin, bourbelète,
Quand
I
On
par
not' cat aura tié d'sus
n'y ara pus rien.
lui dit aussi
:
T'n âme n'passera point
«.
»
là.
VaUnciennes
13.
— PORMULETTES DE
Hécart, Dict. rouchi.
.
l'eMBROUILLEMENT DES PIEDS
a) Petite poulotte a voulu mettre
Ses petits pieds avec
Mais quand
il
les
miens;
a fallu les reconnaître,
Elle a pris les miens pour les siens.
Petite poulotte, arrangez-vous,
ReconnaissL^ vos petits genoux.
Marj' Osborn, Légendes d'Elreiat.
V)
La Guillemette voudrait mettre
Ses
p'tits
Ah
!
pénuts avec
les
miens.
qu'elle les mettra bien,
La Guillemette,
(i) Brin d'agache,
gomme
la
Guillemette
des arbres fruitiers.
!
.
40
RIMES ET JEUX DE
Ah
1
L
ENFANCE
qu'elle les mettra bien,
Ses p'tits pénuts avec les miens!
Saintonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais
c)
Louise Guillemette
A
voulu mettre
Ses petits petons parmi les miens
Quand
elle a
voulu
les
;
reconnaître.
Elle a pris les miens pour les siens.
Environs Je Lorient.
14.
—
FORMULETTES DU PRÉDICATEUR
a) Prèclii, prêcha,
Ma chemise entre mes bras,
Mon chapeau sur mes cheveux.
En
b)
disant
:
Bonsoir, messieurs.
Sermoni, sermona.
Ma chemise entre mes bras,
Mon chapeau sur mes cheveux,
SerN'iteur,
c)
monsieur.
Prêche, maniquette.
Mon bonnet sur ma tête.
Ma chemise entre mes bras.
Prêchi, prêcha,
Prêche qui voudra,
Pour moi
je
m'en vas.
Franche-Comlc. Firmin Maillard,
Quand
j'étais pelit.
JEUX ET FORMULETTES
I).
—
41
.
AUTRE FORMVLETTE DU PRÉDICATEUR
Habete fuies; que la
vous.
Mes
de saint Paul. Voilà
mon
habite en
foi
frères, ces paroles sont
premier poing (l'enfant montre sa main fermée)
voici
si
mon
poing
^\.\\rQ
(il
vous voulez savoir
des noisettes dans
petite pochette.
Mcurlhe-et-Moselle.
—
16.
les
tout
mettez-moi
troisième,
le
ma
;
montre Vautre main), et
Comm.
par M. Gérard.
Les mères, asseyant sur leurs genoux
enfants,
petits
repoussant de leur sein
de sa navette, chantent
les
et
retirant
comme un
et
les
tisserand fait
:
Saint Michel
Q.ui fait de la toile.
Saint Nicolas
Qui
Au
fait
des draps
;
prix qu'il tire,
Son
fil
déchire,
Crac, crac.
A
ce dernier mot, elles les font pencher en bas,
comme
pour
les
faire
rupture du lien qui
tomber, imitant ainsi
Loirel.
17.
quille,
voix
:
—
on
Pour
lui
faire
dit
la
les retenait.
tenir
Comm.
un
petit
par M.
J.
Poquef
enfant tran-
en élevant progressivement
la
RIMES ET JEUX DE
42
remues
Si tu bouges, tu
Si tu
ENFANCE
L
;
remues, tu grouilles
Si tu grouilles, t'es
mort
;
1
Environs de Paris.
i8.
—
On
qu'il n'ira se
de
un enfant qui a sommeil
à
dit
coucher que
suite, sans se
peut dire neuf
s'il
tromper,
fois
formulette suivante
la
:
Allons nous coucou,
Allons nous coucher
;
Allons nous coucou.
Allons nous coucher.
Environs de Lorienl.
19.
—
On
dit à
sans en avoir sujet
Tu
20.
as
—
chauds,
un
peur de
la bête qui est
ou
Si la poupoiite
la
mère
qui
petit enfant
a peur
:
le
souffle dessus
dans
ta
chemise.
iiMian sont
en disant
trop
:
Cuis, cuis, nanan.
Gourmand
{vcir.
:
friand) t'attend.
Environs di Paris.
21.
—
On
pince le genou d'un enfant pour le
faire tressaillir, et
Tiens, c'est
là
on
lui dit
en
même
temps
:
que les Allemands n'ont pas d'os.
Franche-Comté. Tissot, Les Fourgs.
22.
—
Je te barai du bure ed berker.
Donner du beurre de
berger, c'est
prendre
la tête
JEUX ET FORMULETTES
d'un enfant et
la
presser fortement avec les
lui
pouces.
Picardie. Corbict.
—
23.
a)
Vcux-tu voir ton grand-père?
Si l'enfant
en
43
répond
lui pressant
la
on
oui,
le
suspend en
l'air
mains serrées contre
les
tête,
les oreilles.
h)
Veux-tu voir
Si l'enfant
le
répond
ta
oui,
grand'mère
on
lui
met
?
le
pouce sur
nez en appuyant fortement.
—
24.
Donner
c'est lui presser
des
à
manchettes
fortement
les
un
enfant,
poignets entre deux
doigts.
—
25.
—
Un
a) Q_ue m'as-tu apporté?
petit rien
du tout dans une boîte percée.
Seine-et-Oiie.
—
Maman, que té m'as apporté?
Ren du tout dins min pénier.
c)
Que m'as-tu
h)
Boulonnais.
—
{Var.
Un petit
Un fusil
:
rapporté
rien
de
Que
par M. E. Deseillc.
tout neuf bordé de jaune.
paille
Laas (Loiret).
d)
Comm.
?
chargé de
Comm.
m'apporteras-tu de
lait
de beurre.)
par M. L. Beauvillard.
la foire,
papa?
— In re Qien) tout neu dans eine poche creusée.
Saivtonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais.
RIMES ET. JEUX DE l'eNFANCE
44
e) Qii'est-ce qu'il
— Un
m'a apporté
petit rien entre
deux
?
plats.
Henri Monnier, Scènes populaires. Paris, 1846,
I,
t.
p.
319.
/) Pourquoi ne m'apportes-tu rien?
Je n'ai rien pu acheter; les marchands
—
se
sont battus.
Environs de Paris.
Que me
g)
—
rapporteras-tu ?
Des andaches.
Valenciennes. Hécart, Dict. rouchl.
—
26.
qu'il
fl)
A
y a dans
un
enfant qui
petit
marmite
la
— C'est un loup qu'on
demande
ce
:
a
mis dedans.
Morbihan.
h) Il n'y a rien
dedans
;
quand
ce sera cuit,
tu
en auras, mais pas avant.
Morhihan.
27.
mon
—
Maman,
qu'est-ce
que
je
mangerai avec
pain?
— Du beurre de bique.
Roffey (Yonne).
On
ferme
par M.
J.
Poquet.
MONTEZ l'ÉCHELETTE
28.
d)
Comm.
la
main, que l'on pose ensuite
sur son o-enou ou sur une table.
JEUX ET FORMULETTES
qui sait ce que
Bébé,
cela
veut dire,
45
vient
mettre son petit doigt entre chacun de ceux de
main fermée, en commençant par
— La
On
la
bas, et dit
:
petite souris est-elle passée par là ?
répond
lui
— Montez
lette,
le
:
montez-la (montez l'éche-
ch'htte,
montez-la).
— La
— Montez
petite souris est-elle passée par là?
ch'htte,
montez-la.
Et ainsi de suite jusqu'au
où
le
—
—
—
—
—
—
sommet du poing,
dialogue suivant s'engage
La
:
petite souris est-elle passée par là ?
Oui.
Où
est-elle?
Dans
Où
Le
le pailler.
est le pailler?
feu
l'a
brûlé.
— Où
— L'eau
— Où
— Les vaches
est le feu ?
l'a éteint.
est l'eau ?
—
—
Où
Il
est
est
à
Maurice l'ont bue.
Maurice?
à couper des bâtons pour battre sa
femme.
—
Défendons-la
En prononçant
des mains, Bébé
!
défendons-la
ces derniers
rit
1
mots
et
en frappant
à gorge déployée.
Ille-et-Vilaine.
Comm.
par M. A, Orain.
RIMES ET JEUX DE l'eMFANCE
40
7')
monte ma
Je
petite échelette, je n'en
peux
plus.
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
Qu'est-ce qu'il y a
Un
là
-dessous?
petit grelot d'argent.
Qui est-ce qui l'y a rais ?
Ce sont les pèlerins.
Qui est-ce qui l'a ôté?
Ce sont les Sarrasins.
Où
l'ont-ils
Sous
mis
la pierre
Oij est
?
du moulin.
la pierre
du moulin
?
Elle est dans l'eau.
Où
est l'eau ?
Les bœufs l'ont bue.
Où
A
sont les bœufs
la
Où
?
charrue.
est la
charrue
?
Elle est dans la raie (du
Où
champ).
est la raie ?
Les chèvres l'ont broutée.
Où
sont les chèvres?
Au
dessus du
toit.
Qui est-ce qui les garde ?
Le petit garçon.
Comment
s'appelle-t-il ?
Tripla, Tripleu.
Bourgogne. Clément Janin (dans un article publié dans
le journi'.
Le Progrès de la Céte-d'Or, ii juin 1882).
JEUX ET FORMULETTES
29.
—
On
châtie
47
un enfant qui a
laissé
du
bouillon tomber de sa cuiller sur ses vêtements
en
lui disant
:
Vois-tu
ta
soupe d'ensoir?
Alors l'enfant regarde,
en relevant son doigt
et
on
et
lui
retrousse le nez
en ajoutant
:
Quasi-Maillard.
Comm.
Eure-et-Loir.
—
30.
On
un
à
dit
petit
boude
d'être fouetté et qui
par M. J. Poquet.
enfant
qui
vient
:
Cul fouetté
En
quatre paniers.
Non, ma mère.
J'en
Tu
31.
— Dans
qu'ils
homme
;
environs de Paris, on dit aux
les
vont à
enfants qui
fois
assez
ai
en auras bien d'autres.
la capitale
auront à embrasser
pour
le
la
cul
à la harrièn, ce qui leur cause
première
du pauvre
une grande
frayeur,
32.
—
On
aller à Paris
dit
aux enfants qui demandent à
:
Oui,
Sur
t'iras à
la
Paris
queue d'une souris.
BouloKuais.
Comm.
par M. E. Deseille.
RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE
48
33.
—
o) Si tu es sage.
Tu
auras une image.
h) Si t'es sache,
T'auras eune imache
A
Pauques d'Saint-Jean,
Gris papier.
Vahnciennes. Hécart, Dlct. rouchi.
c) Si
tu es sage,
Tu
auras des souliers neufs à Pâques.
Vahnciennes. Hécart, Dici. rouchi.
34.
—
Teu dce, babio,
Teu cheuyoye à feuj-e,
Teu bieuj'e to gogna,
Teu fyé doté mi.
{Traduction
dans
le
:
Tu
dors, babillard
feu, tu brûleras ton nez
;
;
tu tomberas
tu
me
feras
peur.)
Lunéville. Oberlin, Essai sur
lorrain, p. 205.
le
patois
III
PRIÈRES ENFANTINES
III
PRIÈRES ENFANTINES
En
entrant dans
Mon
Dieu,
Si je
Je vous
je
mon
lit,
mon
vous recommande
esprit
m'endors,
recommande mon corps
;
Si je trépasse,
Je vous
recommande mon âme.
Comm.
Loiret.
—
par M. J. Poquet.
Sainte Marie-Madeleine passant,
Par
la pluie,
par le vent,
Rencontrant saint Jean
:
— Saint Jean, d'où venez-vous
— Je viens de mon
salut.
— Vous n'avez pas rencontré
Mon
—
A
petit
Si,
moi
fils
Jésus?
je l'ai
vu
l'arbre de la croix,
?
:
RIMES ET JEUX DE
52
Les pieds en croix,
Une
petite
Sur
les
ENFANCE
mains
jointes,
couronne d'épine blanche
la tête.
Ceux qui sauront
Et
L
cette oraison
diront trois fois le matin.
la
Trois
fois le soir,
Jamais ne verront
La flamme de
l'enfer.
Eure-et-Loir.
^.
—
n)
Coram. par M.
J.
Poquet.
Petit Jésus de Bethléem,
Je vous adore et
je
vous aime.
Petit Jésus, petit agneau,
Faites de
mon cœur
votre berceau.
Petit Jésus, petit enfant,
Rendez mon cœur
obéissant.
RosporJen (Finistère).
h) Petit Jésus, petit
Prenez
Comm.
par M. L. F. Sauvé.
agneau,
mon cœur
pour vot' berceau.
Dormez, Jésus, dormez, Sauveur,
Dans le plus profond de mon cœur.
Rosporden (Finistère).
4.
—
Où
—
est le petit
Jésus?
Dans mon cœur.
Qui l'a mis ?
—
—
— Qui
—
C'est la grâce.
l'a
ôté ?
C'est le péché.
Ah
I
Comm.
maudit péché,
par M. L. F. Sauve.
ENFANTINES
PRIÈRES
Qui
Le
53
a ôté
petit Jésus
De dedans mon cœur
Revenez, revenez,
!
petit Jésus,
Dedans mon cœur;
Je ne pécherai plus.
Laas
5.
—
Coram, par M. L. Beauvillard.
(Loiret).
Sainte Catherine, aux fleurs de lys,
Prêtez-moi vos
Pour
On
dit
Qu'on
p'tits souliers gris
dans
aller
que
le
le paradis.
paradis est
si
beau.
voit trois anges et trois agneaux.
Trois pucelettes
Cueillant de
Dans
la violette
le jardin
de Notre-Seigneur.
Notre-Seigneur passant par là
Dit à Catherine
:
Qiie fais-tu là
?
Je tremble de fièvre et de frisson.
Ceux qui sauront
En
s'ront
cette oraison
exempts dans
Bûuilly (Loiret).
(i) Cette prière semble
la saison (i).
Comm.
par M. J. Poquet.
devoir être récitée pour se préser\'er
— Une formulette analogue
sert pour l'élimination
au jeu (voir ci-après Fcrmulelies d'élimination).
de
la fièvre.
IV
RONDES
IV
RONDES
I.
—
Ronda,
<j)
Cu mèya,
Mé
grand'mére eu
Ausseu gros que
Chou
rigaga
fa
i
pat
nat' beuchat.
(i)
!
Rèmilly (Pays mtssin).
Au
h)
ronda,
Cu n
Sa.,
Mè mammin
eu
fa
Ausseu grous que
Fi
!
]è ouette
i
pat
nat' beuchat.
manmin
!
Remilly (Pays mesnn),
(i)
Au
dernier vers, les enfants qui forment la ronde s'accrou-
pissent sur leurs talons.
ceuse.
—
Cette formulette sert aussi de ber-
58
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Roiida,
c)
Cu mèya,
Mè
grand'mère
pa
è fait in
Aussi gros qu'un cu de chala.
Oh
le
!
ouette grand'mère
I
Rémilly (Pays messin).
d)
Rondia,
Cu
pota,
Le mâmiche
è fait in
Assi gros que not
Fiye
!
lé
ouette
pa
jala,
mâmiche
I
Chàteau-Salins (Lorraine).
Rondot,
e)
Cu mèyot,
Mè
grand'mère
é fa
pot
i
Aussi gros qu'un cu de cholot
Mon
grand-père en è
Aussi gros que
le
fa
;
doûs
Pont des Mous
(i).
Woippy (Pays messin).
f) Rondignot
des montignots,
Tros baisselles
Mé
et tros
grand mère è
fat
gachnots,
ing pà
Assi gros que not gealat.
Fi
lé
ouète grand'mère!
Lorraine (dans le Bull, de la Soc. arch.
de la Lorraine,
t.
IV)
(i) Le Pont-des-Morts, pont de la ville de Metz, sur
la
.
Moselle.
RONDES
59
g) Rondigna des Fondignas (i),
Ma
grand'mère a
fait
Aussi gros que not'
Fi
!
ma
grand'mère
un pa
jala.
!
ifeurlhe-el-MoselU.
Rondin, picotin,
a)
La Marie a
son pain
fait
Pas plus gros que son levain
;
Son levain n'a pas levé,
Son four n'a pas chauffé.
Piiiil
(2)
Saâne-el-Loire,
Rondin,
b)
Picotin,
La Marie
(var.
la
:
mariée) a
fait
son pain
Pas plus gros que son levain.
Pi-i-i-iou
(far.
!
:
you
1)
Différentes provinces.
Rondin, picotin,
la Marie a fait un pain
c)
Aussi gros que son jardin.
Pi
!
pi
1
Creuse,
Comra. par M. Guillot.
Ron, ron.
d)
Petit patapon.
(i) Var.
(2)
En
:
des frontignas.
chantant piiii
!
d'une voix prolongée ou s'accroupit.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
60
La mariée
son pain
a fait
Pas plus gros que son levain.
Pi, pi,
A
cul plat.
Loiret.
Dan-sons
Mais
ca -
la
chez
nous.
ça
n'est
V
pu
a
pour
nous.
Comm.
You
-
SI -
de
ne.
!
par M. L. Beauvillard.
capucine.
la
Y
en
a chez la voisine.
Ce premier
même
point
voi
n'y a pas de pain chez nous;
n'est pas
You
(i)
N'y
Il
Mais ce
France, de
ne,
par M. J. Poquet.
chez
pas
Dansons
ci -
en
Loiret.
J")
-
Comm.
!
pour nous
(i)
couplet est connu des enfants dans toute la
que
l'air
différent de celui noté par
sur lequel on le chante. Cet
M. L. Beauvillard.
air est
6i
g) Dansons
Y
Y
carmagnole,
la
croquignole
a pas de
en a chez
Mais ce
;
mariole
la
n'est pas
(i),
pour nous.
Youl
Paris.
Chantons
h)
capucine,
la
Nous n'avons
Mais
il
pas de pain,
a de la farine,
y
Et nous en ferons demain.
Parif.
i)
Dansons
la
popotine.
Chez nous n'y
J'avons de
Nous en
a plus de pain;
la farine.
ferons demain.
Oucsl de la France.
3.
—
Saint Pierre, saint Simou,
Gardez bien notre maison
S'il
l'aumône
Baillez-li
S'il
;
y vient un pauvre,
y vient un
Baillez-li de notre
Mais
vin ;
y vient un larron,
s'il
Baillez-li
Pipi
;
pèlerin,
du lourd bâton.
iiiie
!
(2)
Normandie.
(i) Var.
(2)
A ces
:
chez la patronne; autre var.
mots
les
à BatignoUes.
:
enfants s'accroupissent.
— Des formulettes
analogues sei"vent de paroles d'élimination au jeu (voir ci-après
les Formulettes d'eliminatiotî).
,
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
62
4.
,
—
a)
Et ron, ron,
petit
patapon.
Les gendarmes qui sont sur
le
pont,
Qui pèchent des gros poissons
Pour madame de Giraumont
;
Ils
font
font ça.
ci, ils
Youp
là.
Seine-et-Oise.
Ron, ron, ron,
b)
Petit patapon,
Les gendarmes sont sur
le
pont
Qui pèchent de gros poissons
Pour madame de Salomon.
Salomi, Saloma
A
cul plat.
Seauce
J.
—
Sous
le
et
Gâtinais.
Coram. par M.
J.
Poquet,
pont
D'Avignon,
Tout
Tout
le
le
monde
monde
Les monsieurs,
passe,
passe,
les
d'moiselles
Les ramonas,
A
cul plat.
Laas
6.
—
a)
(Loiret).
par
M.
Bonjour, belle Augustine, (i)
Comment vous
(i) Var.
Comm.
:
portez-vous?
mam'zelle Justine.
L. Beauvill.ird.
RONDES
Vous me
faites la
6$
mine,
Dites-moi qu'avez- vous
—
C'est
C'est
C'est
b)
?
mon amant qu'est parti ce matin,
celui-là qui me fait de la peine
mon amant qu'est parti ce matin,
celui-là qui me fait du chagrin.
C'est
;
Bonjour, mademoiselle.
Comment
Vous
vous portez-vous?
n'êtes pas
si
belle,
Dites-moi qu'avez-vous
—
J'
?
vu mon amant
n'ai pas
ce matin,
Ce qui me cause la migraine
J' n'ai pas vu mon amant ce matin,
Ce qui me cause du chagrin.
;
—
Sarrasin, sarrasin.
Nous venons nous
Que
ton
fils,
Nous prend
plaindre.
sarrasin.
toutes nos
filles.
Jusqu'aux draps de nos
Il
nous
lits
les retire.
Coupez-lui
les
deux poings,
Afin qu'il ne fasse rien
;
Crevez-lui les deux yeux.
Afin
qu'il
ne voie rien
;
Jetez-le bien loin.
Afin que
je
n'entende rien.
Paris.
8.
—
Bonjour,
On
dit
ma
cousine
{bis)
que vous m'aimez.
;
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
64
Partant sur
les verr',
sur les églises.
Je ne m'en soucie guère
Passez par
Adieu,
ma
ici et
moi par
cousine
—
Comrn. par M.
J.
Poquet,
Ma commère, quand je danse,
Mon cotillon va-t-il bien ?
Il
va par
Comme
10.
là.
(his).
Bouilly (Loiret).
9.
(his).
—
ci, il
la
va par
là,
queue de notre chat.
C'est l'amour, l'amour, l'amour,
Qui
fait le
A
la
monde
ronde.
C'est l'amour, l'amour, l'amour
Qui
fait le
A
II.
On
se
monde
son tour.
—
l'avocat de paille
met en rond, en nombre impair
(il
n'importe qu'il y ait un monsieur ou une dame
de plus). Cette disposition fait tout le jeu; au
refrain,
chacun rompt
mains à son
lui
:
le
tend
les
deux
le moins agile se trouve sans
donne un gage. C'est lui qui est
danseur
partenaire et
Y avocat
la chaîne,
voisin, et tourne plusieurs fois avec
de paille.
On
Dans notre
chante
pays,
il
y
:
a
un avocat
Trois dames sont allées chez
lui,
;
RONDES
Pour vider leur
diibat
65
;
Le pauvre avocat
Se trouva bicu surpris
D'avoir tant étudié
Et n'avoir rien appris
:
Saute, l'avocat de paille,
Saute, l'avocat.
M°"
a)
Celaart,
Quand donc serons-nous
Manuel
des jeux.
sages ?
Jamais, jamais, jamais.
La
terre nourrit tout,
La
terre nourrit tout,
Les fous avec
La
La
les folles
;
terre nourrit tout,
terre nourrit tout,
Les
folles
avec
les fous.
Scinc-el-Oise.
h)
Quand serons-nous
sages
?
Jamais, jamais, jamais.
Quand
serrns-nous diables?
Toujours, toujours, toujours.
La
terre nourrit tout (bis),
Les sages aussi
La
Les sages aussi
La
les fous
;
terre nourrit tout (bis),
les
fous
;
terre nourrit tout (his),
Les sages
comme
les fous.
Gicti.
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
5
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
^^6
—
Mes
Et
petits tétons viendront,
ma
les vôtres,
Mes
Et
grand'mère,
petits tétons viendront,
les
vôtres s'en iront.
Sei>ic-cl-Oise.
—
14.
a)
et se
Deux
LA MEVNIEKB
enfants se placent en face l'un de l'autre
tiennent fortement la main
couples se mettent de
un ou
;
plusieurs
même manière à quelque
la
distance, et le reste de la jeune société se range à
pour
l'écart,
bientôt
:
les
alors
chantant sur
examiner
pour leur succéder
et
chaque couple
de
l'air
la
se
Meunière
met
La meunière est bien malade
Son moulin ne vire pas.
Après ces deux
vers,
on
on étend
cette
de
telle sorte
les bras,
on
on
mains le
se rapproche
que leur pointe se touche;
se jette en arrière, et
on tourne avec
en commençant à dire:
position
rapidité,
ea
;
se tient les
plus fortement que l'on peut;
les pieds
à sauter
:
la
dans
plus grande
Vire, vire, vire, vire, vire, vire,
Vire-là
Mais l'on n'a pas
!
le loisir
de
le
prononcer, et les
spectateurs le répètent pour vous jusqu'à ce que
RONDES
la
67
fatigue vous ait contraint de cesser
UI
prend, aprùs: vire
«
»
bas.
Mme
meu
La
la -
on re-
;
meunière du moulin
la
de
vi-re,
;
Son
vi-re,
mou
-
La meunière
niè-re
tour-ne
Vi-re,
mais ne
est bien
pas.
des jeux.
ma -
Vi
-
tour-ne
malade
Son moulin ne tourne
Manuel
bien
est
ne
lin
vi - re,
-
Ceinart,
re,
pas.
;
pas.
Vire, vire, vire, vire.
Vire, mais
'le
tourne pas.
Les Jeux de tous
les
âges
au château
vion Oncle. Paris, in- 18.
15.
—
Foulons, foulons, foulons l'herbe.
Foulons
l'herbe, elle reviendra.
Passez par
ici, et
moi par
là.
Foulons, foulons, foulons l'herbe,
Foulons l'herbe,
elle reviendra.
de Rclerl
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
68
On
chante
les
deux premiers vers en tournant
en rond; au troisième, le maître, s'arrêtant un moment, tend la main gauche à la dame
et sautant
qui est à sa droite et la
même
tend
il
la
passer devant lui; en
fait
main
sorte
telle
que
dames, qui tendent aussi
les
main droite et la main gauche,
en dedans du rond, de droite à gauche,
alternativement
circulent
dame qui
mouvement,
droite à la
tous les messieurs imitent ce
suit;
de
temps
la
tandis que les messieurs circulent en dehors, de
gauche à
droite.
tendre toujours
vous présente,
ainsi
la
est
Il
essentiel
main gauche
et la droite à la
deux tours, en répétant
d'observer de
à la droite qu'on
gauche.
les
On
fait
derniers
trois
vers et en les redoublant, jusqu'à ce que chacun
soit
revenu à sa place. Alors
et l'on saute, et l'on tourne
le
rond se reforme,
en reprenant
:
Foulons, foulons, foulons l'herbe,
Foulons l'herbe,
le
elle reviendra.
Pendant que l'on commence à reformer le rond,
maître fait passer à sa gauche la dame et le
monsieur qui se trouvent à sa droite
;
cette pré-
caution est nécessaire pour prévenir
la
On recommence
un nouveau
couplet pour
le
confusion.
couple, qui passera ensuite à la gauche, et ainsi
de suite jusqu'à
moitié
de
la
la fin.
ronde
;
Mais tout cela n'est que la
quand on a chanté pour
RQNDHS
toutes les dames,
il
69
faut chanter
pour
les messieurs.
Alors une maîtresse agit en place du maître
fait circuler les
gauche, au dedans du rond,
gauche à
absolument l'oppo.cé de
c'est
la
les
et
On
en dehors.
droite,
ronde, mais
danseuses de
que
voit
toujours par
Ah
Du
Clia
ma
oui,
!
pâ
-
-
gros Guil- lau-me, As
!
té,
cun
-
da
-
Guil-lau
s'era
Oh!
-
me,
-
même
le
;é
me, Guil-lau
Guil
:
-
-
graud ou bon.
?
du
laum'
des jeux.
pâ
-
la
procédé.
bien dé-jeu
me, Guil
gros (i) Guillaume,
As-tu bien déjeuné
(l) Var.
- tu
J'ai
brass'-ra,
c'est
première partie de
\jme Celnart, Manuel
Oh
elle
;
danseurs à leur tour, de droite à
-
lau
-
né
té.
-
me.
res - te - ra.
RIMES ET JEUX DE
70
— Ah
J'ai
oui, madame
mangé du pâté.
— Du
L
ENFANCE
(i),
!
pâte, Guillaume,
Guillaume, Guillaume
Chacun
(2).
s'embrass'ra (5),
Guillaum' restera.
Dans
cette ronde, les enfants sont
en nombre
impair, et lorsqu'ils s'embrassent deux à deux,
Guillaume
reste seul.
Comm.
Loiret.
17.
— Bonjour, madame
Avez-vons des
— J'en une qui
la
filles
ai
Qui porte de
A
par M. L. Beauvilbrd,
Marceline;
à
me donner ?
est si belle,
la dentelle,
qui faudra-t-il
la
donner
?
— Au couvent des orphelines
On
;
les tient très-sévèrement.
—
Non, tu n'auras pas ma fille.
Ni pour l'or, ni pour l'argent.
Ni pour la grille du couvent.
Je partirai tout en colère,
Je mettrai le pied sur
la colère.
J'en aurai une à chaque instant.
Paris.
(i) Var.
(2) Var.
(3) Var.
:
:
:
mesdames.
Guillaume, Guillaumette.
s'assemblera.
.
7ï
i8.
—
Il
se
fit
Parmi
une querelle
les
oiseaux des champs.
La plus jeune
tourterelle
N'avait pas encore quinze ans.
Elles firent la paix enseinble
Par un baiser d'amitié.
Embrassez
celle qui
Pourvu que
vous ressemble,
j'en aie la moitié.
Paris.
19.
—
Jolie pastourelle,
Entrez dans ce rond
Tout rond,
Et voyez pour
Votre cœur
laquelle
est
bon
Pûrii.
20.
—
a)
A
la
main
Qui
Au
Au
droite
j'ai
un
rosier
fleurira
mois de mai.
mois de mai
Qui
fleurira.
Entrez, entrez, charmante rose
Embrassez
celle
La rose
Ou
bien
le rosier.
P.,rii.
b)
A ma
J'ai
main
un
droite.
rosier,
;
que vous voudrez,
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
72
A ma
main droite
un rosier.
J'ai
Il
fleurira
Au
Il
mois de mai.
fleurira
Au
mois de mai.
Entrez-}' doue,
charmante
fleur.
Et choisissez qui vous voudrez,
La rose ou bien
le rosier.
Loiret.
c)
A ma
main droite y
Qui fleurira.
Ma
lan la
Comm.
par M. J. Poquet.
a-t-un rosier {bis)
la,
Qiii fleurir.i-t-au
mois de mai.
Entrez en danse, charmant rosier
Vous embrasserez, ma
lan la
La demoiselle qui vous
plaira.
(Ins)
;
la,
Poilou. Caillet, Mkhclle (roman), p. 17.
21.
—
Pour amuser tout
Il
le
monde,
nous faut danser une ronde
:
Allons, monsieur (ou madame),
faites
Et surtout revenez à moi,
A
moi
La personne
l'apostrophe,
y
!
à
moi
!
dès qu'on
entrée daiis le rond,
fait
votre
[choix,
quelques tours, semble hésiter;
chacun s'avance vers
elle
en répétant
:
à moi! à
75
moi! Quand
elle
gauche
Pour amuser tout
Il
Il est
nous
on reprend, tandis
a choisi,
qu'elle prend sa place à
le
faut danser
inutile d'ajouter
jusqu'à ce que tout le
une ronde.
que l'on continue
monde
M™=
:
monde,
Manuel
Celnart,
société,
22.
—
La plus aimable à
mon
ainsi
passé.
ait
complet des jeux de
1827.
gré,
Je vais vous la présenter
;
Nous lui ferons passer barrière
Ramène tes moutons, bergère,
Ramène, ramène, ramène donc
Tes moutons à la maison.
Ramène, ramène, etc.
:
Dans
la
cette ronde, la
personne qui se trouve à
gauche du maître ou de
la
maîtresse est celle
à qui l'on adresse le premier vers
plus aimalh. Pendant ce vers et
;
le
danse en rond, mais au troisième
lâche la main,
un peu vers
et,
elle,
elle est dite la
suivant, l'on
maître
le
formant une arcade,
ainsi
que
la
il
lui
s'avance
personne qui
lui
aide à faire l'arcade ou barrière. Alors la plus
aimable passe sous cette barrière, en se courbant
un peu,
et toute la
chaîne des danseurs la
en tournant pour rejoindre
ment
rapide,
le
maître.
suit,
Ce mouve-
que l'on exécute en chantant
le
RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE
74
refrain, est
du plus agréable
effet.
La plus ahnahle
passe à droite du maître; on se remet en rond, et
l'on tourne et saute en
M™'
recommençant
Celuart,
Manuel
—
LES COUSINS
Ne sommes-nous
Ne sommes-nous
pas cousins, cousines,
pas cousins trétous ?
Embrassez-en une pour
Ne sommes-nous
Ne sommes-nous
Quelques variations
couplet
et
la liberté
trois,
quatre,
on porte
selle,
le tout.
pas cousins, cousines.
pas cousins trétous?
se
mêlent
cet
à
l'empêchent d'être monotone
on a
refrain.
1827.
société,
23.
le
complet des jeux de
unique
:
ainsi
de dire à une dame Embrassez-en
:
six,
même
embrassez
même
ou
huit pour le tout
la licence jusqu'à dire
le tout
;
et la
:
;
Mademoi-
pauvre cousine est
obligée d'embrasser tous les cousins, c'est-à-dire
tous les messieurs de la ronde. Mais elle a
moyen
(car
il
de se venger
:
quand
elle
n'y a point de maître), elle peut dire à un
monsieur
:
Vous n'en enibrassere^ point du. tout.
Mme
Celnart,
Manuel
société,
24.
le
ordonne ensuite
—
Celui que j'aime n'est pas
Il
aime
la
danse
et
moi
complet des jeux de
1827.
ici
aussi.
;
.
RONDES
Pour
changer
faire
Cela n'est pas
;
me
me
Il
en embrasse une ou bien deux,
disant
mains une
quitte la main,
bien tout
il
me
fois,
s'il
il
dit adieu,
veut.
quitte la
main, on tape dans
puis deux fois, puis chacun
ou
brasse son voisin
la
mode.
commode
Il
Ou
En
la
75
les
em-
sa voisine avant de reformer
ronde.
Eure-el-Loir.
25.
—
Au vert bocage,
Mon doux feuillage,
Viens reverdir au milieu de nous.
Celle que j'aime
N'est pas
Ah
1
ici.
la voici, la voici, la voilà,
Celle que
Ah
!
mon cœur
aime.
la voici, la voici, la voilà.
Celle que
mon cœur
aimera.
Saône-ct-Loire
Le maître ou
nomme
26.
—
la
maîtresse de cette ronde se
LE MÉDECIN
médecin. Ce docteur prend
personne placée à sa droite,
de compassion,
lui tâte
le
son ordonnance, que tout
chantant
:
le
bras de la
regarde d'un œil
la
pouls et donne ainsi
le
monde
répète en
RIMES ET JEUX DE
76
Donne-moi ton
bras,
ENFANCE
h
que
Car. tu m'as l'air
malade!
Car tu m'as
l'air
malade
l'air
malade
je te guérisse.
!
Lonla,
Car tu m'as
(En
!
wic personne d'un autre sexe)
lui désignent de l'œil
Embrasse monsieur (ou madame) pour
un
un
C'est
C'est
fort
bou remède,
fort
bon remède,
:
te
[guérir.
Lonla,
uu
C'est
Toutes
à
personnes de
les
traitement,
ce
piquant par
bon remède.
fort
le
que
le
la
ronde sont soumises
médecin
sait
rendre
choix de la panacée à laquelle
envoie son malade; quand tout
le
monde
il
est
guéri, le docteur passe sa science et sa dignité à
la
dernière personne qui a éprouvé l'efficacité de
sa prescription, et devient
tâter
malade
M"'
Celnart,
Manuel
société,
27.
à son tour
pour
du doux remède.
—
à) J'ai trente-deux filles à marier
J'en
ai
rempli tout
Grand Dieu
je
!
ne
complet des jeux de
1827.
!
mon
grenier
sais
comment
:
Marier tous ces enfants.
Ma
fille
—
Ma
!
ma
mère
fille
!
!
je parle
à vous.
ma mère que
!
dites-vous
?
RONDES
— Je
dis
Vous
ferez
que
vous êtes sage.
si
ferez
Que vous
vous êtes sage,
un beau mariage.
Je dis que,
Vous
si
77
un beau mariage,
aurez de beaux atours;
Mais du rond
faites le tour.
Puis parcourant toute
danse.
la
Faites trois sauts, la révérence
;
Et enfin vous embrasserez
Celui que vous aimerez.
h) J'ai tant d'enfants à
Grand Dieu
je
!
ne
marier
sais
!
comment
J'en pourrai marier tant.
Ma
fille
!
ma
fille
!
je parle
à vous.
— Mon père mon père que m'voulez-TOut
— On que vous brûlez d'amour.
I
!
?
dit
Et
d'amour vous brûlez,
si
Dans
la
danse vous entrerez.
Faites-y trois révérences.
Un
petit saiit
en
ma
présence.
Et puis vous embrasserez
Celui que vous aimerez.
Meurthe-et-Moselle.
c)
J'.ii
Comm.
par M. H. Gcrar
trente enfants à marier,
Point de pain à leur donner.
Hélas
I
je n'sais
comment
N'marierai pas, n'marierai pas,
.
78
JEUX DE l'eNFANCE
RliMES ET
Hélas
je n'sais
1
comment
N'marierai pas tous mes enfants.
Belle, entrez dedans la danse,
Regardez
comme
l'on danse.
Dansez, chantez,
Embrassez
votr' bien-aimé.
Le Charme (Loirel). Conim. par M. L. Beauvillard.
2i).
RONDE DU MARIAGE
a) Mettez-vous à
genoux
{bis),
Mettez-vous-y encore un coup.
Afin que l'on vous aime,
— Ah
Ah
1
!
j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai.
j'aimerai qui
m'aime
!
Mam'selle, entrez chez nous
{his),
Mam'selle, entrez encore un coup.
Afin que l'on vous aime
— Ah!
Ah
!
Une
j'aimerai qui
m'aime.
ami' choisissez-vous
Choisissez-la encore
— Ah
!
!
ibis).
un coup,
Afin que l'on vous aime
Ah
;
j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai,
;
j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai,
j'aimerai qui m'aime.
Mettez-vous à genoux
(his),
Mettez-vous-y encore un coup.
Afin que l'on vous aime
—
Ali
Ah!
1
;
j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai,
j'aimerai qui m'aime.
.
RONDES
Faites-nous les yeux
79
doux
Faites-nous-les encore
Afin que l'on vous aime
— Ah!
Ah!
{bis),
un coup,
;
j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai.
j'aimerai qui
m'aime.
Et puis embrassez-nous (bis).
Embrassez-nous encore un coup,
Afin que l'on vous aime ;
— Ah
Ah!
j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai.
I
j'aimerai qui
m'aime.
Revenez parmi nous (bis),
Revenez-y encore un coup.
Afin que l'on vous aime
— Ah
Ah
Une
fait
I
jeune
!
1
j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai,
j'aimerai qui
fille,
m'aime.
milieu du cercle,
placée au
ce que lui indiquent les paroles de la ronde.
M""= de Chabreul, Jeux
b)
Ah
!
et exercices
qui marierons uous
? {bis)
Mademoiselle ce sera vous.
Afin que l'on vous aime.
— Ah
Ah
1
!
j'aimerai, j'aimerai.
j'aimerai qui
m'aime.
Mettez-vous à genoux
{bis),
Mettez-vous-y encore un coup,
Afin que l'on vous aime.
— Ah
Ah
!
!
j'aimerai, j'aimerai.
j'aimerai qui m'aime.
de jeunes
filles
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
80
Mettez
la
chaîne au cou
Mettez-la encore
(bis).
un coup.
Afin que l'on vous aime.
— Ah
Ah
j'aimerai, j'aimerai,
!
j'aimerai qui m'aime.
1
Mettez
bague au doigt
la
(bis).
Mettez-la encore un coup,
Afin que l'on vous aime.
— Ah
Ah
j'aimerai, j'aimerai,
1
j'aimerai qui m'aime.
1
Maint'nant disputez-vous
{bis),
Disputez-vous encore un coup.
Afin que l'on vous aime.
— Ah
Ah!
j'aimerai, j'aimerai.
1
m'aime.
j'aimerai qui
Maint'nant embrassez-vous
(bis).
Embrassez-vous encore un coup,
Afin que Ton vous aime.
— Ah
Ah
1
1
j'aimerai, j'aimerai.
j'aimerai qui m'aime.
Maint'nant
allez
Allez-y encore
chez vous
(bis),
un coup.
Afin que l'on vous aime.
— Ah
Ah!
!
j'aimerai, j'aimerai.
j'aimerai qui
m'aime.
Paris.
29.
—
Bonjour, madame
A
la blanchisseuse,
la feuille, feuille
Bonjour,
A la
madame
la
;
blanchisseuse,
feuille d'olivier.
8i
Je^viens chercher
A
Je viens chercher
A
mou
enfant,
la feuille, feuille
;
mou
eufaut,
la feuille d'olivier.
Tenez, voilà votre enfant,
A
la feuille, feuille
;
Tenez, voilà votre enfant,
A la feuille
Mon
d'olivier.
enfant avait deux yeux,
A
Mon
la feuille, feuille.
enfant avait deux 5'eux,
A la
feuille d'olivier.
Tenez, voilà votre enfant,
A la feuille,
feuille
;
Tenez, voilà votre enfant,
A
Mon
la feuille d'olivier.
enfant avait deux bras,
A la
Mon
feuille, feuille
;
enfant avait deux bras,
A
la feuille d'olivier.
Tenez, voilà "otre enfant,
A
la feuille, feuille;
Tenez, voilà votre enfant,
A
Mon
la feuille d'olivier.
enfant avait deux pieJs,
A la feuille,
Mon
feuille
;
enfant avait deux pieds,
A la
feuille d'olivier.
Palis.
82
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
LA BOITEUSB
30.
'')
(fli
r
r
1
;
-
r
f
r
1
f
•
r
=i=^
83
— Pour
Mon
—
bon mon cœur,
Si tu rencontres la reine,
Mon
enfant, etc.
— Je
Mon
—
sentir
enfant, etc.
lui frai trois révérences,
enfant, etc.
Si tu rencontres le roi.
Mon
enfant, etc.
— Je
Mon
—
lui payerai bouteille,
enfant, etc.
Si tu rencontres le diable,
Mon
enfant, etc.
— Je lui montrerai
Mon
enfant,
mon
les cornes.
enfant,
Je lui montrerai les cornes.
Mon
enfant charmant.
Le Charme (Loiret).
J)
Comm.
par M. L. BeauvilUrd,
— Où allez-vous, pauvre boiteuse
Dit l'enfant
Où
{bis).
allez-vous pauvre boiteuse ?
Dit l'enfant
Charmant.
— Je
vais
au bois seulette,
Bel enfant
(bis)
;
Je vais au bois seulette.
Bel enfant
Charmant.
?
84
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
— Quoi
faire
au bois seulette
Dit l'enfant
Quoi
faire
(his);
au bois seulette
?
Dit l'enfant
Charmant.
—
Cueillir la violette.
Bel enfant {bis)
;
Cueillir la violette,
Bel enfant
Charmant.
—
Si tu rencontres le garde,
Dit l'enfant
{bis)
;
Si tu rencontres le garde,
Dit l'enfant
Charmant.
— Je
lui paierai bouteille.
Bel enfant
{bis)
;
Je lui paierai bouteille.
Bel enfant
Charmant.
—
Si tu rencontres la reine.
Dit l'enfant
{bis)
;
Si tu rencontres la reine.
Dit l'enfant
Charmant.
— Je
lui ferai révérence.
Bel enfant
{bis)
;
?
Je lui ferai révérence,
Bel enfant
Charmant.
—
Si tu rencontres le diable,
Dit l'enfant
(bis)
;
Si tu rencontres le diable.
Dit l'enfant
Charmant.
— Je
lui ferai
de mes cornes,
Bel enfant (Wi)
;
Je lui ferai de mes cornes.
Bel enûmt
Charmant.
Loi-rel.
3J.
^'- r
——
'
r-~-
TOUT EN
m"t
Comm.
promenant
par M. Poquet.
86
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Que
Que
que don,
dis,
donc,
dirai-je
Le long de
la ri\-ière.
Je rencontrai un rond
De jolies demoiselles,
Que dis, que don.
Que dirai-je donc,
De jolies demoiselles.
J'entrai dedans ce rond.
Je choisis
Que
Que
dirai-je
Je choisis
—
la
plus belle.
que don.
dis,
donc,
la plus belle.
C'est vous, mademoiselle.
Qui
Que
Que
Qui
êtes la plus belle.
dis,
que don.
dirai-je
donc,
êtes la plus belle.
— A quoi connaissez-vous
Que
Que
Que
Que
—
je suis la
dis,
plus belle?
que don,
dirai-je
donc.
je suis la
A vos
plus plus belle?
beaux yeux
A votre bouch'
Que
Que
A
dis,
brillants,
vermeille,
que don.
dirai-je
donc,
votre bouch' vermeille.
Le Charme
(Loiret).
Comm.
par M. L. Beauviilard.
«7
b)
Tout en m'y proinenant
Sur
le
Que
Que
di,
Sur
que don,
donc,
dit-elle
le
bord d'un'
rivière.
Je rencontrai un rond
De
(bis)
jolies demoiselles.
dans ce rond
Si j'entre
Je choisis
—
la
êtes la plus belle.
— A quoi reconnais-tu
je suis la
—A
tes
Et
bouche vermeille.
ta
Vive
Vive
je
mort
brillants {bis)
!
(bis)
ne suis pas mort.
morte {bis)
ne suis pas morte.
la reine est
Non,
Si je
beaux yeux
le roi est
je
prends
Et moi
ma
(bis)
plus belle.
Q.ue
— Non,
mon
!
poignard
Comm.
Tout en m'y promenant
Le long de
Gue
la rivière,
dique don.
Le long de
{bis),
baïonnette.
Loiret.
c)
(bis).
plus belle.
C'est vous, mademoiselle (bis),
Qui
—
(bis)
bord d'un' rivitre,
la riNière.
par
M.
J.
Poquet.
RIMES ET JEUX DE
L
ENFANCE
rencontré z'un rond
J'ai
De jeunes demoiselles,
Gue digue don,
De jeunes demoiselles.
Si j'entre
Pour
Gue
dans ce rond
choisir la plus belle,
digue don,
Pour
choisir la plus belle.
— A quoi reconnais-tu
Que
Gue
Que
—
A
je suis la
plus belle,
digue don,
je suis la
A
ta
plus belle ?
bouche merveille
beaux yeux
tes
{sic),
brillants,
Gue digue don,
A
—
tes
beaux yeux
Si je
Et moi
prends
ma
brillants.
mon
poignard
baïonnette^
Gue digue don.
Et moi ma baïonnettô.
Je t'y
ferai
bien voir
Si je suis la plus belle,
Gue
digue don.
Si je suis la plus belle.
Notre bon
Chantons
roi est
mort.
les libéras,
Gue digue don,
Chafitons
les libéras.
— Mais non,
Puisque
je
je vis
n'suis pas mort,
encore,
Gue digue don,
Puisque
je vis
encore.
Yonnt.
i)
Dedans
Y
Paris,
a-t-une jolie fontaine.
Digue, digue don.
Capitaine don,
Dedans
Y
Paris,
a-t-une jolie fontaine.
Pour
aller se baigner,
Trois jolies demoiselles,
Digue,
Un
Le
jour vint à passer
Et
etc.
en salua deux
laissa
Digue,
—
d'Angleterre,
p'tit roi
Digue,
Il
etc.
k
plus belle.
etc.
Pourquoi ne
Moi qui
me
salues-tu pas,
ssis la plus belle ?
Dio;ue, etc.
— Je
n'te salue pas,
Parce que
Digue,
t'es infidèle
etc.
90
RIMES ET JEUX DE
—
ma
Digue,
etc.
Au
La
Où
baïonnette,
premier coup d'épée,
belle
Digue,
tomba par
terre,
etc.
l'enterrerons-nous.
Cette jolie princesse
Digue,
Dans
?
etc.
le jardin
de son père,
côté de sa mère,
Digue,
etc.
Le premier qui passera
Cueillera la plus belle.
Digue,
etc.
Le deuxième qui passera
Cueillera la plus vilaine.
Digue,
e)
ENFANCE
Prends ton épée en main
Et moi
A
I,
etc.
Tout en me promenant
Le long de la rivière,
Que dit que non.
Que
dit-elle,
Le long de
Ici j'ai
non non.
la rivière.
rencontré
Trois jeunes demoiselles
Que
dit, etc.
91
J'en ai salué deux.
plus belle,
J'ai salué la
Que
dit, etc.
Pourquoi
O
beau
Que
me
laisses-tu
d'Aquitaine?
roi
dit, etc.
Parce que
connais
je te
A ta
bouche vermeille.
Que
dit, etc.
Oh
Oh
viens,
viens dans
1
1
Que
ma
mon
palais,
toute belle,
dit, etc.
Puis
je te saluerai
Et tu seras
Que
ma
reiue.
dit, etc.
Deux groupes de
trois
enfants se placent en
Le premier s'avance vers
face l'un de l'autre.
l'autre
en chantant un couplet, puis
l'autre
en
il
se retire et
autant à son tour.
fait
Brioude (Haule-Lolre).
Comm.
par M. Paul Le Blanc.
/) Dans le pré dansaient
Quatre vingt fillettes.
Que
Que
Que
dit? que
Dans
donc
dis-tu? que dit-on,
dit-elle
le
donc
?
pré dansaient
Quatre-vingt
fillettes.
.
92
RIMES ET JEUX DE
Quand
Le
L
ENFANCE
passe par là
roi d'Angleterre.
Toutes salua,
Hormis
la plus belle.
Tu n'mc
salues pas,
P'tit roi d'Angleterre.
Mets
l'épée au
ma
Et moi
poing
quenouillette.
Et nous nous battrons
En
duel sur l'herbette.
Pouf! du premier coup
EU'
le
Une
Le
couche par
fiir a
t^rre.
battu
roi d'Angleterre.
Tout est regagné
Par une bergère.
Nous pouvons
Nous n'aurons
danser.
plus de guerre (i).
Ch. Marelle, Contes
(i)
M. Ch. Marelle
chants populaires français
voit dans cette ronde
d'Arc. C'est peu vraisemblable,
laissant ordinairement
et
les
une
allusion à Jeanne-
événements historiques ne
aucune trace dans
les
chants populaires.
93
AU BOIS DE TOULOUSE
32.
Au
bois de Toulouse
il
a des voleurs,
y
a des voleurs, laïlette ta ta, laïlette;
Il
y
Il
y a des voleurs,
Il
y en a cinquante au bord d'un ruisseau.
bord d'un ruisseau, laïlette ta ta, laïlette;
laïlette ta ta.
Au
Au
bord d'un ruisseau,
Qui
se disent l'un à l'autre
laïlette ta ta.
:
Vois-tu rien venir?
Vois-tu rien venir?
laïlette ta ta, laïlette
Vois-tu rien venir?
laïlette ta ta.
— J'aperçois
A cheval
A cheval
un
homme
à cheval
monté,
monté,
laïlette ta ta, laïlette;
monté,
laïlette ta ta.
[gent?
— Eh bien
!
mon brave homme,
as-tu de l'ar-
As-tu de l'argent
? laïlette ta ta, laïlette
As-tu de l'argent
? laïlette ta ta.
— J'en
mes poches,
Aussi
;
[gants,
ai
plein
pkn
Aussi plein
— Eh bien
mes gants,
mes gants,
aussi plein
mes
laïlette ta ta, laïlette;
lailette ta ta.
[rir,
!
mon brave homme, il te faut mou-
II te
faut mourir, laïlette ta ta, laïlette;
Il te
faut mourir, laïlette ta ta.
— Laissez-moi cinq minutes pour
[chien,
app'ler
mon
Pour app'ler mou chien, laïlette ta ta, laïlette
Pour app'ler mon chien, laïlette ta ta.
;
94
RIMES ET JEUX DE L'eXFANCE
Au
bout de cinq minutes',
Le chien reparut,
laïlette ta ta.
le
maître dix,
Et
le
maître dix, laïlette ta
laïlette ta ta, laïlette;
Comm.
Cora
vos
oi -
ta.
par
M.
L. Beauvillard,
COMBIEN VENDEZ VOS OIGNONS?
33.
Ma
;
et le maître dix.
Et
Engeiivillc (Loiret).
à
reparut.
laïlette ta ta, laïlette
Le chien en tua quarante
mère
le cliien
Le chien reparut,
-
-
bien
de
gnons, La
-
ven
ici
-
mère
-
dez
ne
vos
oi
Com -
?
à
':A.\
— Combien vendez vos
La mère à Madeleine
-
?
gnons,
bien
de
-
La
ven-dez
Ion?
oignons,
?
Combien vendez vos oignons,
La mère à Madelon
-
9>
—
Nous
La mère
les
vendons
six sous, six blancs,
à Madeleine, etc.
— Six sous, six blancs,
La mère
— Choisissez dans
La mère
etc.
est à
mon
gré,
à Madeleine, etc.
— Quand
La mère
la quantité,
Madeleine,
à
— Mademoiselle
La mère
ce n'est guèr' cher,
à Madeleine, etc.
elle sera
malade, où
la
mettrez-vous,
la
mettrez-vous,
à Madeleine, etc.
— Nous
la
La mère
à Madeleine, etc.
— Quand
mettrons (i)
elle sera
morte, où
La mère
à Madeleine, etc.
— Nous
la
mettrons (2)
La mère à Madeleine,
Le Charme
(Loiret).
etc.
Comm.
par M. L. Beauvillard.
(i) Cette strophe varie suivant rimagination des chanteurs, et
les endroits plus
ou moins
à
propos qui sont désignés excitent
gaîté des enfants.
(2)
Même
observation que ci-dessus.
la
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
96
34.
C'est
RONDE DKS FLEURS (l)
I.i
moi qui
suis la
-I
leur;
Au doux prin-temps
fleurs.
—
1
Ir"
ro-se,
Mon nom
est
ma
cou-
V-
é
-
clo
-
se,
Je
suis
rei -
ne des
RONDES
Une bande de
les
97
petites filles se partage en
unes doivent former une ronde;
deux
noms
auxquelles on a distribué d'avance certains
de
fleurs, se
;
les autres,
tiennent à distance et se présentent
successivement pour demander à entrer dans la
danse.
La première
La
fleur se présentant
rose.
—
C'est
moi qui
:
suis la rose
;
Mon nom est ma couleur
Au doux printemps éclose.
;
Je suis reine des fleurs.
Les
petites filles
de
la
A
chœur
ronde, en
Venez, venez, charmante
:
;
nos jeux mêlez-vous.
Venez, fleur odorante,
Et jouez avec nous.
La rose prend
chœur reprend
sa place dans la ronde, puis le
:
Dansons, cbantons en chœur.
Pâquerettes^ violettes
;
Dansons, chantons en chœur,
Chantons
chanson des
la
Et répétons
:
Vivent
— Je
La marguerite.
Qui pousse dans
Ma
fleur
Annonce
blanche
le
les
fleurs,
les fleurs!
suis la marguerite.
champs
et petite
printemps.
;
98
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
—
Venez, venez, charmante;
A
nos jeux mèlez-vous.
Venez, fleur odorante,
Et jouez avec nous.
Dansons,
La
etc.
— Je ressemble au
ciguë.
mon nom.
qui me cueille
La ciguë
est
Malheur
à
!
suc est un poison.
îtîon
—
cerfeuille
Fuyez, mauvaise plante
Allons, éloignez-vous
Vous
êtes trop
;
;
méchante
Pour jouer avec nous.
Dansons,
Le
lys.
Son
Ma
—
etc.
Je suis
calice si
le lys
beau
qui penche
;
corne toute blanche
Se mire dans
les
eaux.
— Venez, venez, charmante
A
nos jeux mêlez-vous
Venez,
;
;
fleur odorante.
Et jouez avec nous.
Dansons,
L'ortie.
Qui
—
croit
etc.
C'est
dans
moi qui
Je pique l'étourdie
Qui me donne
sa
suis l'ortie.
chemins
les
main.
;
;
99
— Fuyez,
mauvaise plante
Allons, éloignez-vous
;
;
Vous êtes trop méchante
Pour jouer avec nous.
Dansons,
35.
si,
Puis se
re -
voine, a-voine, a
po
-
—
etc.
RONDE DB l'aVOINB (i)
- soit
un
p'tit,
Ta - poit
voi - ne. Le beau temps
te
des
pieds, Ba;
ra-mè-n;.
(i) Il faut, à cette chanson, exprimer ce que Ton ch.nr.e par
par exemple, dans le premier couplet, contrefaire
des figures
:
un homme qui sème, ensuite se reposer, taper des
pieds contre terre, battre des mains l'une contre l'autre et faire
avec
le
bras
une pirouette à mesure que la chanson le
Avoine, avoine, frur
les mains aux mots
:
dit,
finir
puis se reprenàre
en dansant.
(Ballard.)
RIMES ET JEUX DE
EXFAXCE
L
Qin veut ouïr, qui veut sçavoir
Comme on sème l'avoine? (Jci on
Mon
pèr' la
imite
semoit ainsi,
Puis se reposoit un
le se-
[iiiciir)
p'tit,
Tapoit des pieds, battoit des mains
Et
faisoit le
tour du vilain.
Avoine, avoine, avoine.
Le beau temps
Qui veut
te
ramène.
ouïr, qui veut sç.ivoir
Comme on fauche l'avoine ?
Mon pèr' la fauchoit ainsi,
(on imite
le
fau-
[chenr)
Puis, etc.
Qui veut
ouïr, qui veut sçavoir
Comme on
Mon pèr' la
lie
l'avoine
?
{on iviife
h
lietir
de
\gerhes)
lioit ainsi,
Puis, etc.
Qui veut
ouïr, qui veut sçavoir
Comme on tasse l'avoine?
Mon pèr' la tassoit ainsi.
{on imite
le
tasseur)
Puis, etc.
Qui veut ouïr, qui veut sçavoir
Comme on vanne l'avoine? {on imite le vanneur)
Mon
pèr' la
vannoit
ainsi.
Puis, etc.
Qui veut
Comme
Mon
Au
lieu
ouïr, qui veut sçavoir
l'on bat l'avoine?
pèr' la battoit...
d'achever
la
chanson en
ce; endroit,
RONDES
on court
en se donnant des
après l'autre
l'un
coups de poing sur
le dos.
Ballard, Les ronctes, chansons à Janscr,
t.
un
Qui
Paris, 1721, p. 99.
chanson (fragment)
Vtiriante de cette
Il était
II.
moine
p'tit
labourait son avoine
Il faisait
Il faisait
comm'
comm'
;
ci,
ça.
Avoine, avoine,
Que
le
bon temps
te
ramène
1
Eugène Noël, La Campagne.
36.
Où
fant?
m'en
Je
Sain
Où
-
te
al
-
al - lez -
vais
Ma -rie,
à
—
lez
n'y allez pas
—
vous,
Je
-
rac - re
mon
vous,
mon
ru
-
de
sa
cher
-
cher
en
lera.
Dieu, Je
-
Je
-
en-
fant ?
—
102
RIMES ET JEUX DE
Où
allez-vous,
mou
L
ENFANCE
cher enfant
(bis) ?
Je m'en vais à Jérusalem, Jésus,
Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus.
N'y
allez pas,
Car tous
mon
cher enfant
(bis),
vous trahiront, Jésus,
les juifs
Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus.
Car tous
les juifs
Les pieds,
les
vous trahiront
(his).
mains vous cloueront, Jésus,
Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus.
mains vous cloueront
Les pieds,
les
Couronne
d'épine vous mettront, Jésus,
(bis).
Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus.
Couronne d'épine vous mettront
Le
(bis),
côté droit vous perceront, Jésus,
Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus.
Le côté droit vous perceront (bis),
Dans un tombeau vous mettront, Jésus,
Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus.
Dans un tombeau vous
mettront(t(î).
Trois jours après ressuscit'rez, Jésus,
Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus.
Ronde
des
filles
recueillie par
de Chooz, canton de Givet,
M. Nozot
(^Poésies pop. de la
France, ms. 3343, feuillet 50).
CHANSONNETTES
CHANSONNETTES
Les
Na -
Les
que
gent,
pe
-
na
tits
les gros.
-
pe-tits
gent,
na
pois-sons
-
pois-sons dans
Les
Xa
Les
Na
na
gent,
l'eau,
gros,
-
-
l'eau,
na
gent,
Nag' ans
les
—
gent
-
pe
lits,
comm'
-
si
-
gent
bien
- ttis,
bien aus
gent
pe
dans
-
si
;
les gros,
il
faut.
Les petits poissons dans l'eau.
Nagent, nagent, nagent, nagent, nagent;
;
RIMES ET JEUX DE l'eNFAXCE
I06
Les petits poissons dans l'eau
Nagent, nagent
Les grands,
comme
faut.
il
les petits
Nagent bien
aussi.
Les petits poissons dans l'eau
Nagent
2.
—
aussi bien
que
les gros.
<i)
Pe
-
tit
k-^^
i
Que
Pe-tit
ler.
fu - se'
la
—
Pe
te.
ai
I
frir'
vu
J
II
je
vo
voi'
m'a haus-sé, Et
-
la
tit
frèr'
fu - se'
-
lan
-
vo
fu - se'
vu
la
haus
-
Pe-tit
te.
la
m'a
^-^
r-
,
j'ai
moi.
-
se
i
haus-se-moi, Que
frèr',
lan
^
voi'
je
haus
frèr',
1er.
vo-
fu -se' vo-
-
se.
CHANSONNETTES
IO7
Petit frèr', hausse-moi,
Que
je voi' la fusé'
volante.
Petit frèr', hausse-moi,
Qiie
je voi' la fusé'
Et
j'ai
vu
la fusé'
j'ai
volante.
m'a haussé,
Petit frèr'
Et
voler.
m'a haussé.
Petit frèr'
vu
la fusé' voler.
Normandie, Picardie.
b)
Mou
petit frère,
Pour
voir les bateaux qui passent
Mon
Mon
Mon
les
bateaux du
!
bateaux qui passent;
les
petit frère
vu
roi
m'a haussée;
petit frère
vu
J'ai
hausse-moi,
petit frère,
Pour voir
J'ai
hausse-moi,
m'a haussée
bateaux passer
les
;
!
Étrelat.
a)
Ah
!
j'ai
vu,
—
Compèr>
—
J'ai
—
vu.
qu'as-tu
vu
?
vu une vache
Danser sur
En
j'ai
,
la
glace
cœur d'été.
Compère, vous mentez.
Ah
plein
1
—
j'ai
vu,
j'ai
vu.
Compère, qu'as-tu vu ?
— J'ai vu
Oui
était
une mouche
en couches
;
108
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
7
Au
fond d'une allée.
— Compère, vous mentez.
Ah
j'ai
!
vu,
j'ai
vu.
— Compère, qu'as-tu vu
— vu une perdrix
?
J'ai
Qui
portait Paris
Au
fond d'un panier.
— Compère, vous mentez.
Seine-el-Oise.
h)
Ah!
j'ai
vu,
j'ai
— Compère,
—
J'ai
Qui
vu
?
vu une grenouille
filait
Au
vu.
qu'as-tu
sa quenouille
bord d'un
fossé.
— Compère, vous mentez.
Ah
j'ai
!
vu,
j'ai
vu.
— Compère, qu'as-tu vu
— vu une mouche
?
J'ai
Qui se rinçait la bouche
Avec un pavé.
— Compère, vous mentez.
Ah
!
j'ai
vu,
j'ai
vu.
— Compère, qu'as-tu vu?
— vu une carpe
J'ai
Qui
Au
pinçait de la harpe
haut d'un clocher.
— Compère, vous mentez.
Chanson
des Bateliers de la Meuse,
dans Oct. Delepierre,
Macarovéava. Paris, iS;2,
p. 24.
CHAXSOKNETTES
IO9
bien vu trois ânes
f) J'ai
Qiii jouaient à la barre
Su
l'fait'
—
Compère, vous mentez
Qui
pouillait sa
fait'
fille
d'un noyer.
— Compère, vous mentez
J'ai
!
vu une cornille
J'ai
Au
d'un clocher.
vu une
!
ziasse {pie)
Qui tirait sa vache
Dans un pot cassé.
—
Compère, vous mentez
J'ai
bien vu un loup
Qui
plantait des
!
choux
Dans l'mitan d'un
pré.
— Compère, vous mentez
1
J'ai bien vu un ieuve (lièvre)
Qui tremblait
Sur
la l'vée
la fleuve {fièvre)
d'un foussé.
— Compère, vous mentez
J'ai
!
vu un renard
Qui tirait un luizard {lézard)
Dans l'mitan d'un blé.
— Compère, vous mentez
J'ai
!
vu sur un tremble
Un hareng
Comme un
qui chantait
perroquet.
— Ccmpcre, vous
Le Charme
(Loiret).
raento:
Comm.
!
p.u-
M. L. BeauvillarJ.
IIO
RIMES ET JEUX DE
cT)
J'ai
vu
ENFANCE
L
la frontière
Dans une rivière,
Sur un réverbère,
Jouer du violon.
J'ai
Qui
vu des grenouilles
faisaient patrouille
Dans une citrouille
Avec des canons.
Gustave Vaez, Le Co^re-fort, comédie
jcuée au Vaudeville en 1839.
Ce qui
doit bien
C'est que
j'ai
vu
vous surprendre.
trois
Manger vingt-quatre
colimaçons
livres de
viande
Et presque autant de bottes d'oignon.
Il était
A
un
petit
homme
cheval sur un bâton
Il allait
;
à la chasse,
A la chasse aux
hannetons.
Tonton, tontaine toiitaine.
Tonton, tontaine, tonton.
Il allait
A
la
à la chasse,
chasse aux hannetons
11 était
sur la montagne
Quand
il
Ta'cn,
entendit
etc.
le
;
canon.
CHANSONNETTES
Il était
sur la
Quand
il
Il
eut une
Qu'il
fit
montagne
entendit
si
canon
le
;
grande peur
dans son pantalon.
Tonton, etc.
Il
eut une
Qu'il
fit
Toutes
si
grande peur
dans son pantalon
les
dames de
;
la ville
Lui apportèrent leurs jupons.
Tonton j etc.
Toutes
les
dames de
la ville
Lui apportèrent leurs jupons.
Quand vous
N'oubliez pas
viendrez à la
ma
ville,
maison.
Tonton, etc.
Seinc-et-Oise.
6.
—
Ran
tan plan, tire-lire,
Ma
Ah
qui
culotte qui se déchire.
I
1.
raccommodera?
VI
RANDONNÉES
VI
RANDONNÉES
I
Il
lait
.
y
—
LE BUCHERON dUl NE VOULAIT PAS
avait
Pété;
fagots.
—
—
une
il
trouver et lui dit
soupe.
Tu
—
:
EN VENIR
un bûcheron qui s'appe-
fois
était allé
A l'heure
S
du
au bois pour
dîner, sa
faire des
femme
Pété, viens donc
vint le
manger
Je n'm'en viens point aujourd'hui.
la
—
— Je vas donc
— Loup, viens
n't'en viens point aujourd'hui?
dire au loup de venir te
manger.
donc manger Pété
— qui
est
ne veut pas
venir.
—
aujourd'hui.
d'hui?
—
t'aboyer.
s'en
—
Tu
dans
Je ne
le bois
mange
et
qui
point
ne manges point aujour-
Je vas donc dire au chien de venir
—
Chien, viens donc aboyer
le
loup
;
H6
—
RIMES ET JEUX DE l'eNFAXCE
le
dans
—
aujourd'hui?
venir te fesser.
—
;
—
Tu
Je vas donc dire au bâton de
—
Bâton, viens donc fesser
chien ne veut pas aboyer
le
—
loup ne veut pas manger Pété
bois et qui ne veut pas s'en venir.
point aujourd'hui.
aujourd'hui
le
?
—
—
ne veut pas aboyer
pas
manger Pété
ne
veut
loup
le
—
—
— Tu ne brûles
— Je vas donc
— Rivière,
chien
—
;
—
Je ne
fesses point
le
bâton
le
;
—
le
;
—
chien
loup ne veut
qui est dans le bois et qui
pas s'en venir.
aujourd'hui.
le
le
—
au feu de venir
Feu, viens donc brûler
bâton ne veut pas fesser
;
qui est dans
Tu ne
— Je vas donc dire
loup
le
le
te brûler.
— Je
n'aboies point
le
fesse
qui est
bois et qui ne veut pas s'en venir.
n'aboie point aujourd'hui.
chien
—
loup ne veut pas manger Pété
le
Je ne brûle point
point aujourd'hui
?
dire à la rivière de venir t'éteindre.
viens donc éteindre le feu
ne veut pas brûler
pis fesser le chien
le
;
bâton
—
le
—
;
le
;
—
le feu
bâton ne veut
chien ne veut pas aboyer
—
—
le
loup ne veut pas manger Pété
qui est dans
le
bois et qui ne veut pas s'en venir.
le
loup ;
— Je n'éteins point aujourd'hui. — Tu n'éteins
point aujourd'hui? — Je vas donc dire au bœuf
de venir
rivière
—
le
;
te boire.
—
—
la rivière
Bœuf, viens donc boire
ne veut pas éteindre
feu ne veut pas brûler le bâton
ne veut pas fesser
le
chien
;
—
le
;
—
la
le feu
le
;
bâton
chien ne veut
RANDONNÉES
pas
aboyer
loup
le
— qui
manger Pété
veut pas s'en venir.
—
d'hui.
Tu ne
—
;
loup ne veut pas
le
dans
est
— Je
II7
le bois
Courroie, viens donc
—
—
;
lier le
la rivière;
éteindre le feu
bâton
—
;
le
—
bœuf;
—
la rivière
le
lier.
bœuf ne
ne veut pas
feu ne veut pas brûler le
bâton ne veut pas fesser
le
le
loup ne veut pas manger Pété
chien
le
— qui dans
— Je ne
lie
;
est
bois et qui ne veut pas s'en venir.
— Tu
point aujourd'hui.
ne
;
—
chien ne veut pas aboyer le loup
le
— Je
—
bois point aujourd'hui ?
vas donc dire à la courroie de venir te
veut pas boire
qui ne
et
ne bois point aujour-
lies
le
point aujour-
— Je vas donc dire à souris de venir
courroie;
ronger. — Souris, viens donc ronger
d'hui?
—
te
la
la
la
courroie ne veut
bœuf ne veut
—
pas lier
le
bœuf;
—
•
le
pas boire la rivière, etc., etc.
chat de venir te
— Tu ne
— Je vas donc dire au
prendre. — Chat, viens donc
prendre
—
Je ne ronge point aujourd'hui.
ronges point aujourd'hui
la souris;
—
la courroie;
?
la souris
ne veut pas ronger
la courroie, etc., etc.
— Je ne prends point aujourd'hui. —
Tu ne
— Je vas donc dire au
maître de venir t'enfermer. — Maître, viens donc
prends point aujourd'hui?
enfermer
la souris
le
;
chat
—
;
—
le
chat ne veut pas prendre
la souris, etc., etc.
— Je n'enferme point aujourd'hui. — Tu n'en-
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Il8
—
fermes point aujourd'hui
?
Je vas donc dire A
de venir te tourmenter.
Fièvre, viens
—
la fièvre
donc tourmenter
maître
le
—
;
le
maître, etc.
— Je ne tourmente point aujourd'hui. — Tu ne
— Je vas donc
tourmentes point aujourd'hui
?
dire au
médecin de venir
—
te chasser.
viens donc chasser la fièvre
;
—
•
Médecin,
la fièvre
ne veut
pas tourmenter le maître, etc., etc.
— Le médecin a chassé
—
maître; —
maître a enfermé
chat —
chat a
souris —
souris a
rongé
courroie; —
courroie a
bœuf;
fièvre
la
a
tourmenté
le
la
—
le
le feu
—
a bu la rivière
lié le
;
le feu a brûlé le
fessé le chien
loup a
la
;
la
bœuf
;
le
pris la
le
;
;
la fièvre
;
le
—
le
mangé Pété
—
la rivière
bâton
;
—
le
a éteint
bâton a
chien a aboyé le loup
—
qui était dans
le
;
—
le
bois et
qui ne voulait pas s'en venir.
—
Maine.
Poésies populaires de la France, mss.
de la Bibl. nationale, t. Il, feuillet 17.
roulant, tout aval les champs,
a) Rouli
—
Je lui
ai dit
Minette,
me dit Je ne te rendrai
ne me donnes côtelette.*
Elle
tu
:
père, lui
:
pas roulette
— Je m'en
demandis
j'ai
ma roulette.
rends-moi ma roulette.
rencontré Minette qui m'a pris
côtelette.
— Mon
—
—
que
mon
me dit
fus à
père
—
RANDONNÉES
qu'il
me
ne
donne
demandis
lui
donnerait pas côtelette
clé.
clé.
— Je m'en fus
— Elle me
— que ne
qu'il
ne
lui
me
—
lui
— Je m'en
—
que
je
lui
ne
me
qu'elle
ne
je
lui
—
dit qu'elle
lui
je
me
ne
qu'il
donne
demandis
me
ne
dit
ne
fus à la vache, lui
La vache me
mère,
fus au veau, lui
—
domierait pas côte
que
donnerait pas hure que
donne côte.
Je m'en
demandis côte.
Le veau me
ne
—
ma
donne hure.
demandis hure.
Le loup
je
— Je fus au loup,
dit
à
dit
donnerait pas clé
me
II9
lait.
—
lait.
donnerait pas
lait
—
Je m'en fus au pré,
Le pré me dit qu'il ne
m'donnerait pas herbe
que je ne lui donne
graisse (de l'engrais).
Je m'en fus au porc, lui
demandis graisse.
Le porc me dit qu'il ne me
donnerait pas graisse
que je ne lui donne
gland.
Je m'en fus au chêne, lui demandis
gland.
Le chêne me dit qu'il ne me donnerait
pas gland
que je ne lui donne vent.
Je
m'en fus à la mei, lui demandis vent.
La mer m'envente,
j'envente le chêne,
que
lui
je
ne
lui
donne herbe.
demandis herbe.
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
le
—
—
chêne m'englaute,
—
j'englante le
porc,
— j'engraisse le pré,
— le pré m'enherbe, — j'enherbe la vache,
— la vache m'enlaite, — j'enlaite veau, —
le veau m'encôte, — j'encôte le loup, — le loup
m'enhure, — j'enhure ma mère, — ma mère
le
porc m'engraisse,
le
RIMES ET JEUX DE
I20
—
m'endette,
j'endette
—
m'encôtelette,
ma
m'a rendu
mon
me
été
père,
—
mon
père
—
qui
Minette
roulette.
rass.
V) J'ai
ENFANCE
j'encôtelettc
Lisleux (Cahados).
donne
L
voir Minette
sa charrette,
—
Poésies pop. de la France,
de la Bibl. nat.,
—
—
t.
II, feuillet 31.
pour qu'elle
me
Minette
donnerait point sa diarrette,
—
me
ne
moins que
dit qu'elle
à
—
donne une paire d'édettes (i).
J'ai
ma mère pour qu'elle me donne une
paire d'édettes.
Ma mère m'a dit qu'elle ne
ne
je
lui
été voir
—
me
donnerait point une paire d'édettes,
moins que
J'ai
je
lui
donne une
à
—
me donne
sa
voir le porc pour qu'il
été
—
cuisse de porc.
—
cuisse.
point sa
Le porc m'a dit qu'il ne me donnerait
cuisse,
à moins que je lui donne du
—
gland.
—
J'ai
été
voir le chêne pour qu'il
me
— Le chêne m'a qu'il ne me
donnerait pas de gland, — à moins que
donne du vent. —
été voir la mer pour
donne du gland.
dit
je
lui
J'ai
me donne du vent.
La mer m'envente,
qu'elle
—
—
le
chêne m'englane,
— j'envente
— j'englane
(1) Éckttes, petites branches de bois,
qu'on pose sur
couler
le lait).
le
le
chêne,
le porc,
—
au nombre de quatre,
pot pour y placer le couloir (instrument pour
RANDONNÉES
porc m'encuisse,
le
ma mère
m'éclette,
— j'encuisse
—
ma
—
mère,
—
Minette,
j'éclette
Minette m'a donné sa charrette.
—
Seine-Itiférieiire.
Poésies pop. de la France,
mss. de la Bibl. nat.,
c) J'allais tout le
t.
II, feuillet 33.
long d'une ruette,
— tout en
— Je rencontris Minette —
qui m'prit ma
boulette. — Ah mais,
boulette. — Elle
Minette, — rends-moi ma
me
une petite croûtette. —
ma
roulant
boulette.
p'tite
!
p'tite
dit
une
qu'il
fallait
li
trouver
J'allis
ma mère
croûtette.
petite
—
n'avait point la clé.
pour
qu'il
qu'il
me
donnît
fallait
li
du
vaque pour qu'elle
qu'il
dit
li
fallait
la
pour
—
—
lait.
me
me
—
Mon
de l'herbe.
qu'elle
mon
lait.
—
père
père m'dit
trouver
J'allis
donnît du
donnît
dit
trouver
J'allis
clé.
me
qu'elle
Elle
—
notre
Elle
J'allis
notre terre pour qu'elle m'donnît de l'herbe.
Elle
me
dit qu'il
li
fallait
—
—
J'allis
qu'il
m'donnît
fallait
du gland.
—
trouver notre quêne pour qu'i m'donn'
du
trouver notre cochon
'
l'engrais.
J'allis
de l'engrais.
me
trouver
gland.
—
—
J'allis
du
vent.
—
quêne,
—
Il
pour
m'dit qu'il
L' quêne
li
m'dit qu'il
trouver la
mer pour
La mer m'enventit,
—
mon
fallait
li
—
qu'elle
de
du vent.
m'donnît
j'enventis
mon
—
j'en-
quêne m'englanetit,
RIMES ET JEUX DE
122
glanetis
sit,
—
herbit,
mon
cochon,
—
L
mon
ENFANCE
cochon m'engrais-
—
ma terre m'enma vaque, — ma vaque
— j'enlaitis mon père, — mon père
— j'enclai ma mère,
ma mère
ma
j'engraissis
—
terre,
j'enherbis
m'enlaitit,
—
m'enclait,
— j'encroûtis Minette, —
m'encroûtit,
ma
m'a rendu
et
Minette
petite boulette.
Seine-Inférieure.
de
—
Poésies pop. Je la France,
mss.
la Bibl. nat., t. II, feuillet 34.
MAROTTE
3.
— Marotte, ramasse ma pelote.
—
Je ne ramasse pas ta pelote que tu ne m'aies
donné du
Je m'en
pain.
fus à
ma mère
:
Mère, donne-moi du
pain.
— Je ne
te donnerai
m'aies donné
pas de pain que tu ne
la clé.
Je m'en fus à
mon
père
:
Mon père, donne-moi
la clé.
— Je
ne
te
donnerai pas
clé
que tu ne
Gantier,
donne-moi
la
m'aies donné des gants.
Je
m'en
fus au gantier:
des gants.
— Je ne
te
donnerai pas de gants que tu ne
m'aies donné de la peau.
RANDONNÉES
Je
m'en
fus au
veau
:
123
Veau, donne-moi de
la
peau.
—
Je ne te donnerai pas de peau que tu ne
m'aies donné du
Je m'en fus à
lait.
la
vache
Vache, donne -moi du
:
lait.
—
Je ne te donnerai
pas de
lait
que tu ne
m'aies donné du foin.
Je m'en fus au faucheur: Faucheur, donne-moi
du
foin.
—
Je ne te donnerai pas de foin que tu ne
m'aies donné de l'eau.
Je m'en fus au nuage
Nuage, donne-moi de
:
l'eau.
— Je ne
te
donnerai pas d'eau que tu ne m'aies
donné du vent.
Je
m'en
mer
fus à la
:
Mer, donne-moi du
vent.
La mer m'a donné du vent j'ai donné du vent
le nuage m'a donné de l'eau; j'ai
;
au nuage;
donné de
donné du
l'eau
au faucheur;
le
faucheur m'a
donné du foin à la vache la
vache m'a donné du lait; j'ai donné le lait au
veau; le veau m'a donné de la peau; j'ai donné
de la peau au gantier le gantier m'a donné des
foin
;
j'ai
;
;
donné des gants à mon père mon
père m'a donné la clé; j'ai donné la clé à ma
mère; manière m'a donné du pain; j'ai donné
gants
;
j'ai
;
124
RIMES ET ÎEUX DE l'eNFANCE
j
du pain à Marotte; Marotte
a ramassé
ma
pe-
lote.
Deiix-Sh'res.
—
4.
—
JE TE
VENDS LE PETIT BONHOMME
Je te vends le petit
— Je
— Je
bonhomme.
bonhomme.
te
vends
la
maison du
te
vends
la
porte de la maison du petit
la
serrure de la porte, etc.
petit
bonhomme.
— Je
— Je
— Je
vends
te
te
vends
de
clé
la
de
la
de
la
mangé
la
serrure
la
porte, etc.
vends
te
corde qui pend
la
la clé
serrure, etc.
—
te
Je
vends
souris
la
qui
a
corde, etc.
— Je
— Je
— Je
— Je
— Je
mangé la
mangé
te
vends
le rat
te
vends
le
chat qui a
te
vends
le
chien qui a tué
le chat, etc.
te
vends
le
bâton qui a battu
le chien, etc.
vends
te
le
qui a
feu
souris, etc.
le rat,
etc.
qui a brûlé le bâton
qui, etc.
— Je
—
te
vends l'eau qui a éteint
bœuf
Je te vends le
— Je
— Je
te
vends
la
masse qui a tué
te
vends
le
boucher qui a
pour tuer
le
bœuf,
— Je te vends
le feu, etc.
qui a bu l'eau, etc.
le
bœuf,
pris la
etc.
masse
etc.
la
mort qui a
pris le bouclier
RANDONNÉES
qui a pris la masse pour tuer
125
bœuf
le
qui a bu
l'eau qui a éteint le feu qui a brûlé le bâton qui a
tué
le
qui a
chien qui a tué
mangé
pendait
la
maison du
la souris
de
clé
la
mangé
qui a
la
rat
le
corde qui
porte de
serrure de la
la
bonhomme.
petit
Randonnade du
Coram. par M.
Loiret.
J.
Poquet.
LA VILLE DE PARIS RENVERSÉE
5.
—
mangé
chat qui a
le
Dans
—
dans cette
Paris il y a une rue;
dans cette maison il y
y a une maison;
a un escalier;
dans cet escalier il y a une
rue
—
il
—
chambre;
— dans
cette
chambre
y
il
a
une table;
—
— sur ce
y a un
une cage — dans
cage
y
y a un nid
— dans nid y un œuf; — dans œuf
sur cette table
il
a
tapis
il
cette
;
ce
tapis
;
il
a
il
cet
;
il
y a un oiseau.
— L'oiseau renversa l'œuf; —
le
nid
;
—
le
nid renversa
renversa le tapis
la table
la
—
—
la ville
—
la
rue
;
—
la
cage
;
—
chambre renrenversa la maison;
;
l'escalier
maison renversa
l'œuf renversa
cage
renversa la table
le tapis
renversa la chambre
versa l'escalier;
—
;
la
;
—
la
la
rue renversa
de Paris.
Diux-Sèires
.
Comm,
par M. L. Desaivre.
VII
JEUX ET FORMULETTES
DE JEUX
VII
JEUX ET FORMULETTES
DE JEUX
—
I.
Deux
LE BATELIER
enfants assis en face l'un de l'autre se
tiennent par les deux mains
arrière tour à tour
;
ils
en chantant
se renversent
en
:
Bateau
Bacelier,
Mon
bateau est défoncé.
Seint-et-Oise.
2.
le
—
LE PINCE-SANS-RIRE
Deux enfants se tiennent réciproquement par
menton ^en chantant la formulette qui suit. Le
premierjqui
rit
reçoit de l'autre
une claque.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
IJO
a) Je te tiens,
Tu me
Par
la
tiens
margoulette (i)
Le premier qui
Aura
;
rira (2)
la claquette (3).
Différents déparlenunis.
Par
V)
barbe
la
Si tu
me
je te tiens;
tiens, je te tiens.
Le premier d'nous qui
Une
claque
il
Coram. par M. L. F. Sanvé.
Brest.
Je te tiens par
c)
rira,
aura.
menton,
le
Barbichon
;
Et moi aussi,
Barbiche
;
Premier d'nous deux qui
Un
bon
rira,
soufflet aura.
L'oreille tirée,
La cuisse pincée.
Saône-ei-Loirt.
3.
—
Deux
a)
enfants en face l'un de l'autre
mains de façon à ce que leurs
se tiennent par les
(1)
Var.
:
Par
Creuse, ou dit
(2) Var.
deux qui
:
:
la
Par
:
tapette.
—
Dans
la
barbiguette (F. Vincent).
Celui de nous deux qui
rira,
(3) Far.
barbichette ou par la barbette.
la
—
rira
Var. de la Creuse
:
ou
Le premier de&
la'clafette (F. V.).
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
I3I
avant-bras soient l'un sur l'autre; puis, tirant à
tour de rôle chaque bras,
ment d'une
scie
ils
en chantant
imitent le
mouve-
:
Scions, scions du bois
Pour
la
mère Thomas.
Eure-et-Loir.
h)
Comm. parM.
J.
Poquet.
Scions donc
Du
A
jambon
six yards la livre,
Scions donc
Du
A
jambon
six sous l'quart'ron.
Boulonnais.
Comm.
par
M. E.
Deseille.
FORMULETTE OUI SB RÉCITE TANS Vn JEU ANAIOGDB
AU PIED-DE-BŒUF (l)
Migue, migne, miguemeu,
Madame est auprès du feu,
Qui n'a rien à son souper
Qu'un petit crapaud grillé.
Grissaussisse, grissaussisson,
Attrapons
!
Environs de Lorient.
(i) Dans
non
les
le jeu
mains.
breton,
on met
le^
ùoigts l'un snr l'antre et
132
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
5.
—
AUTRE FORMULETTE POUR Ll MÊME JEU
Le
fils
Avec
du
la
Jeanne
roi de
Vannes
troupe de soldats,
Jeanne,
et
Tête d'ognon,
Ote ton doigt
Des compagnons.
Environs de Lorienl.
6.
—
fl)
Deux
enfants en face l'un de l'autre
frappent leurs deux mains
autres,
les
main gauche contre une main
suite
en chantant
Mon
unes contre
deux contre deux,
tantôt
père
— m'a donné
— des dentelles
père
A ma
Mon
—
— des
satinés.
vieille
père
;
— m'a donné
Des rubans
Pour faire
—
jarretières
grand'mère
(i).
— m'a donné.
Etc., etc.
Seine-el-Oise.
b) Autres paroles
pour
le
même
jeu
Jean, Jean, Jean,
Ta femme
(l)
est-elle belle ?
l'ariiinle d'Eure-el-Loir
:
A mon
les
une
droite, et ainsi
:
Des rubans,
Mon
tantôt
petit frère.
:
de
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
— Oui,
— Que
— Elle
I33
oui, oui, elle est demoiselle.
fait-elle?
des rubans
fait
Pour mettre
à la culotte
Jean.
;i
Seiitc-et-Oise.
7.
Au
jeu
chantant
de
—
la
LE JEU DE LA CLOCHE
les
cloche,
Aux
oignons à bon marché
duatre
Aux
aulx
aux aulx
!
danse cesse
La
1
quatre sont les derniers
et
et
le
dos!
commence
table est-elle
;
!
Mademoiselle, tournez
Ici la
enfants rendent en
:
mise?
ce dialogue
:
— Oui.
Les assiettes sont-elles mises?
— Oui.
—
Oui.
Les cuillères sont-elles mises?
Oui.
Les fourchettes sont-elles mises?
Les couteaux sont-ils mis?
Ces demandes
dernière
—
Oui.
à volonté.
s^ multiplient
A
la
:
La cloche
tous
—
ensemble
le cercle et,
est-elle
sonnée
répondent
«
?
Non!
se plaçant dos à dos,
exercice gymnastique plus ou
mouvement d'une
«
rompent
commencent un
moins analogue au
cloche sonnant à toute volée.
Bkvignac, L'Empro génevoù.
134
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
rORMULETTB DES ENFANTS OUI JOUENT
A
MARCHER
k RECULONS
Li, H, caroli,
Est-il
long
assiz ?
Non, non, carolon.
Un
p'tit
pas plus long.
Lille. M">'=
—
Froment, Marthe
Blonilel.
FORMULETTE POUR SAUTER A LA CORDE
Il était
Une
une
fois
gentille petite fillette
nom.
Qui
portait
Car
elle s'appelait Fleurette.
un
joli
Son père
était papillon.
Son père
était papillon.
Paris.
lO.
—
Plusieurs petites
LES POTS DB FLEURS
filles
et rejoignent leurs
en ligne s'accroupissent
mains sous leurs jambes, de
façon à ce que leurs bras figurent des anses de
pots de fleurs.
filles
En
face d'elles trois autres petites
debout représentent
Vierge et le diable.
le
bon Dieu, la Sainte-
Une quatrième
marchand de feufs; une cinquième
On
donne à chaque
pot de fleurs,
représente
lui
le
sert d'aide.
c'est-à-dire à
JEUX ET FORMULETTHS DE JEUX
chaque enfant accroupi, un
dialogue suivant s'établit
Le bon Dieu
Pan
:
Le bon Dieu
et le
!
est-ce cpii est là?
C'est
:
de plante,
:
pan
!
Le marchand: Q.ui
nom
I55
le
bon Dieu qui vient
acheter un pot de fleurs.
Le marchand: Laquelle voulez-vous?
Le bon Dieu
Telle ou telle
:
(ici
le
nom
la
fleur
d'une
plante).
Le marchand
et l'aide
prennent
dé-
signée par les anses (c'est-à-dire par les bras) et
la
portent auprès du bon Dieu qui
Même
l'a
achetée.
jeu avec la Sainte-Vierge et puis avec le
diable.
Quand
le
marché de
les petites filles qui se
fleurs
est épuisé,
trouvent être avec
Dieu ou avec
la
celles qui sont
échues au diable.
Sainte-Vierge font
les
toutes
le
bon
cornes à
Paris.
\
II.
— LA
SAINTE-VIERGE, LE DUBLE ET LES RUBANS
Trois petites
diable et une
les
filles
figurent
la
Sainte-Vierge,
le
marchande de rubans. Les autres sont
rubans.
La Sainte-Vierge avec une petite
La marchande: Qui est là?
voix
:
Toc, toc.
136
La
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Sainte-Vierge
:
C'est la Sainte- Vierge avec
son enfant.
La marchande: Qu'est-ce qu'elle veut?
La Sainte-Vierge Un ruban.
La marchande Pour quoi faire?
La Sainte-Vierge Pour mettre à son enfant.
La marchande Quelle couleur ?
:
:
:
:
La
Sainte-Vierge
:
nommé
Le ruban
Telle ou
telle.
va se mettre joyeusement du
côté de la Sainte-Vierge.
Toc,
Le
diable
La
fnarchande
Le
diable
:
La 7narchande
diable
:
ruban.
Pour quoi faire ?
Pour mettre au haut de
:
La marchande
Le
est là ?
Qu'est-ce qu'il veut?
:
Un
diable:
Le diable
toc.
Qui
C'est le diable avec sa fourche.
:
La marchande
Le
:
:
:
Quelle couleur
Telle ou
Le ruban nommé
sa fourche.
?
telle.
se sauve tant qu'il peut, et le
diable est obligé de courir après.
Meurthe-et-Moselle.
12.
Les petites
huit
filles
LES
Coram. par M. H. Gérard.
RUBANS
d'une pension se divisent en
ou dix bandes qui
se tiennent à la
queue
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
leu
leu,
se
et
désignée.
On
mettent à
qui leur est
place
la
donné préalablement
leur a
I37
le
nom
d'une couleur de ruban qui n'est connu que du
chef de
des
qu'un numéro d'ordre. Deux
ainsi
file,
plus
grandes,
groupe, font avec
qui
les
ne font
mains
d'aucun
partie
en
croisées et levées
un arceau sous lequel les bandes devront
passer. Le jeu commence ainsi.
l'air
Les deux grandes chantent
C'est nous qui
sa -
vo
gni
-
yards
ru
les
somm'
:
Nous de - man - dons
;
-
bans, blancs,
voy
sa -
les
les
pour
ru
-
-
ards,
les
cora - pa-
bans
blancs.
C'est nous qui somm' les savoyards, les savoj'ards;
Nous demandons pour compagni' les rubans blancs
La bande
quant
le
des rubans blancs s'avance en
pas et chantant
ou une
mar-
:
(i) Les deux grandes ouvrent le jeu en
leur-li
(i).
autre, à leur choix.
demandant
cette cou-
.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
138
C'est nous qui soinnit.s les rubans
blancs,
rubans
les
[blancs,
et passe sous l'arceau.
La dernière de
arrêtée par les deux grandes, doit
tour une couleur à son choix
C'est nous qui
sommes
les
elle
;
bande,
la
demander à son
chante
rubans blancs,
:
rubans
les
[blancs.
Nous demandons pour compagnie
rubans roses (i)
les
[{ou une autre couleur)
Les rubans roses s'avancent,
tinue ainsi.
Quand
c'est le
bande, celle qui tient
la
queue chante
Nous demandons pour compagnie
Et toutes
les
et le jeu se
con-
tour de la dernière
:
toute la boutique,
[toute la boutique.
bandes réunies, se tenant à
la
queue
leu leu, repassent sous l'arceau en chantant à tuetête
:
Toute
Puis on paie
la
boutique, toute
les
la
boutique.
gages.
Environs de Paris.
13.
Un
qui
—
LE PAUVRE ET LES RZCHES
enfant est en face d'une douzaine d'autres
se
tiennent par la main.
Il
représente
le
(i) Si ce u'est pas le tour des rubans roses à passer, elle doit
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
pauvre
le
;
les autres
sont
les riches.
pauvre chante son couplet,
quelqu'un parmi
les
riches,
qu'un dont
reste plus
Chaque
il
I39
fois
que
prend avec
lui
jusqu'à ce qu'il n'en
c'est alors
tour d'être
le
pauvre.
Ri
ri
vec
-
-
çons
che
ri
viens dans
qui
vas,
- che,
?
ma
Je
que cinq cents
A
Les riches,
-
vec
s'
ce
li
-
che
pa
- j-s.
-
rie
-
vres,
cent
que
rai
-
Se
- rai
mes
Qui
je
—
vi
-
Qui
tou-jours
les
A-
lains gar-
d'bà - ton.
avançant tous ensemlle vers
Riche, riche que
-
fil
Et mes
coups
suis,
je
le
je suis,
vas, qui viens dans ce pays,
pauvre
:
I40
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Serai-je toujours riche ?
mes filles
Avecque cinq cent livres,
Et mes vilains garçons
Avec cent coups de bâton.
Je marierai
Le pauvre, ^'avançant à son tour:
Pauvre, pauvre que
Qui
je suis,
vas, qui viens dans ce pays,
Serai-je toujours
pauvre?
Mam:^ellc sera des nôtres.
mes filles
Avecque des guenilles,
Je marierai
Et mes vilains garçons
Avec cent coups de bâton.
Environs de Paris.
14.
a)
LA PORTE SAINT-KICOLAS
Les joueurs se donnant
la
main forment une
longue chaîne dont chaque anneau
ahcrnativement par une dame
deux meneurs qui
leurs
mains
jointes,
sorte d'arceau.
ouverte ?
et,
se
crie
—
et
est représenté
un
cavalier; les
trouvent en tête élèvent
de manière à former une
La porte Sains-Nicolas est-elle
en chœur le reste de la bande,
sur une réponse afîirmative, toute la
rapidement sous
cette arche improvisée,
file
passe
en chan-
tant des airs de ronde. Les jeunes gens de l'extré-
mité se retrouvent en
tête,
forment une arche à
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
leur tour,
et la
longue guirlande se dénoue
renoue ainsi tant qu'elle a de l'espace
14I
et se
devant
elle.
André Theuriet, Le mariage
Lorraine.
V)
Les petites
par
la
forment une bande en se
filles
tenant par la main
elles
;
de Gérard.
passent en
commençant
dernière sous les bras des deux premières
en chantant
:
— La porte
— Non,
— Lon Ion
saint Nicolas est elle ouverte
elle est
tombée dans
là, laissez-les passer.
Les Français dans
Lon lon
Car
ils
r
les lieux.
la
Lorraine;
là, laissez-les
passer.
ont du mal assez.
Meurihe-et-Moseîle.
c)
Bon, bon, bon,
Les Français par
Bon, bon, bon,
Car
ils
laissez- les passer,
la
Lorraine
ont souffert assez (i).
Meurthe-et-Moselle.
15.
Deux
jeunes
l'autre la lune.
(i) Variante
:
Ils
;
laissez-les passer,
—
Comm.
par M. H. Gérard.
LA PORTE DU GLORIA
filles
représentent, l'une
h
soleil,
Elles se placent en face l'une de
ont
fait
du mal
assez.
RIMES ET JEUX DE L'eNFANCE
142
l'autre
en
se tenant par les
de manière à former un
Les autres jeunes
mains, qu'elles élèvent
arc.
filles
se tiennent
à la queue
leu leu et passent 5ous l'arc en chantant
Passez trois
A
fois,
La
dernière, la dernière, la dernière,
La
dernière, la dernière restera.
Passez trois
se
:
fois,
la troisième fois,
par
tiennent
la
deux jeunes
les
main
abaissent les
retiennent prisonnière la dernière de la
Puis vient
—
Ah
Les
Ah
A
le
1
I
rendez-moi
moins de
—
Vous
Les
marionnettes;
ma
n'aurez pas vot'
moins de
vot'
fille,
six cents francs.
— J'aimerais mieux
les zag, les
J'aimerais
fille,
marionnettes;
zig, les zag, les
Les zig,
fille,
six cents francs.
Vous n'aurez pas
A
ma fille.
reudez-moi
mieux
la voir
la voir
pendre,
Au
long du chardonneret.
—
La voyez-vous pendue.
Les
zig, les zag, les
marionnettes
La voyez-vous pendue.
Au
pendre.
marionnettes ;
long du chardonneret?
;
qui
bras et
file.
dialogue suivant.
zig, les zag, les
filles
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
Au
chant de ce couplet,
se tiennent
par
les
la
suspendre; puis
soit la lune, et
deux enfants qui
mains élèvent
passant sous ceux de
laisse
les
145
les
bras en les
prisonnière, et celle-ci se
elle choisit,
soit le soleil,
va se placer derrière
l'astre qu'elle
a préféré.
Le
soleil
Quand
jeu continue de la sorte.
jeunes
filles
toutes les
ont été prises, on révèle alors que
représente
le
paradis et la lune l'enfer,
le
ou
réciproquement, ce qui avait été établi d'abord en
secret par les
deux premières,
paradis courent sus aux
et les habitants
damnés en
les
du
poursui-
vant à coups de mouchoirs.
Le Charnu
16.
à)
—
(Loiret).
Comm.
par M. L. Beauvillard.
l'avocat de la foire
Des enfants sur une
chaque couplet d'une
seule ligne répètent
chanson que chante un
autre enfant qui est en face a'eux et imitent ses
gestes.
un
Lon la
Lon la
Il était
Il
portait
Lon
Lon
avocat,
lirette,
lira.
un grand
rabat (i),
la lirette,
la lira.
(i) L'enfant simule un rabat avec sa main
;
les autres l'imitent.
144
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Des manches longues comme
Lon
Lon
la lira.
Des lunettes en poil de chat
Lon la lirette,
Lon
A la
il
s'en alla (3),
la lirette,
la lira.
Dans une auberge
Lon la lirette,
Lon la lira.
L'hôtesse
Lon
Lon
il
il
entra (4),
salua (5),
la
la lirette,
la lira.
Des navets
Lon
Lon
(2),
la lira.
foire
Lon
Lon
cela (i),
la lirette,
il
demanda
(6),
la lirette,
la lira.
Des navets on lui serva
Lon la lirette,
Lon la lira.
(7),
(i)*
Il
simule de longues manches pendantes.
(2)
Il
porte ses doigis en rond au dessus de ses yeux.
(})
Il
va à droite, les autres enfants à gauche.
(4)
Il fait le
(5)
11 fait le
(é)
Il fait le
(7)
Il fait le
geste d'ouvrir la porte.
geste de saluer.
geste de pelurer des uavets.
geste d'apporter
un
plat.
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
Goulûment il les mangea
Lon la lirette,
Lon la lira.
Sans payer
Lon
Lon
I45
(i),
s'en alla (2),
il
la lirette,
la lira.
V'ià ce que c'est que les avocats,
Lon
Lon
la lirette,
la lira.
Comm.
Meurthe-et-Moselle.
h) C'était
un
avocat
p'tit
En campagne
ma
il
M. H. Gérard.
{his),
s'en alla.
il
Tourne, tourne,
En campagne
par
roulette.
s'en alla,
Tourne, via roulette,
Girofla.
En campagne
Son
petit
il
s'en alla {his).
chapeau sous son bras.
Son petit cha^^eau sous son
Dans une auberge il entra.
Dans une auberge
entra {Us),
Puis à boire
il
demanda.
Puis à boire
il
demanda
Du
(i)
il
Il fait
bras (his),
{his),
vinaigre on lui donna.
raine de
manger.
{2) L'enfant se sauve; les autres courent après
lui.
146
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Du vinaigre
on
lui
donna
(lis),
Mais monsieur
le refusa.
Mais monsieur
le refusa {bis),
A
la
A
la porte
porte on le mena.
on
Par
la fenêtre
Par
la fenêtre
A
manger
mena
le
(bis),
rentra.
il
rentra (bis),
il
demanda.
il
A
manger il demanda (bis).
Des oignons on fricassa.
Des oignons on
fricassa (bis),
Mais monsieur
les refusa.
Mais monsieur
les refusa (bis),
A
la
A la
porte on le mena.
porte on le
mena
(bis).
Et
la fenêtre
on ferma.
Et
la fenêtre
on ferma
Et r monsieur
Câlinais.
Plusieurs petites
;
milieu d'elles, et
Comm.
par M. J. Poquet.
LES ÉVENTAILS
17.
sur des chaises
(bis),
s'en retourna.
filles
forment un rond
une autre
le
se
tient
assises
debout au
dialogue suivant s'engage
:
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
— Je viens du marché.
— Qu'avez-vous acheté
—
Un
?
éventail (à ce viot, les enfants agitent
[leur main droite en guise d'éventail).
— Je viens du marché.
— Qu'avez-vous acheté
—
147
Deux
éventails
?
remuent
(//
deux mains
les
même
\en
temps).
On remue successivement les deux mains et
un pied, les deux mains et les deux pieds, les
deux mains, les deux pieds et la tête, les deux
mains, les deux pieds, la tête et la langue, en
disant
trois, quatre, cinq, six éventails. Tout cela
:
doit se débiter très-sérieusement, sous
peine de
gages.
Seme-ei-Oist.
iS.
le
La
société se
jeu
annonce
—
MADAME ANGOT
forme en
qu'il
cercle. Celui qui dirige
faire
Vc*
le
de différents accidents que la
Angot a
essuyés.
brode
mieux
le
chaque aventure,
Puis
il
qu'il peut
il
suppose
infirmité à son héroïne,
mités
lui
et
récit
lamentable
pauvre
madame
entre en matière.
son histoire;
qu'il est
et,
Il
à
survenu une
que toutes ces
infir-
mouvement
c'est un bran-
ont mis successivement en
quelque partie du corps
lement de
tête,
puis
:
d'abord,
un clignement d'yeux, puis
RIMES ET JEUX DE
140
L
ENFANCE
un tournement de bouche, puis un remuement
du bras
des
A
du
directeur
chaque infirmité qu'annonce
jeu,
produit chez
est
mouvement
imite le
il
son héroïne,
et
comme
obligée de faire
donner un gage. Ces
yeux clignotants, tout
vers, ces
Enfin
très-comique.
Angot ne
saurait
historien la
lui faire
fait
et
;
ces
madame
maux son
;
invite
il
la
société à
du
fait
un
donne
jeu
Les
demi-tour
le
signal
à
du
chacun tenant son siège à deux mains,
autour de
On
chambre en suivant son
la
que tout
le
monde
conçoit que
si
ces funérailles n'ont
voisin, jusqu'à ce
à sa place.
on
cessent;
un
produit
cela
pauvre
la
et
jambes
bouches de tra-
à tant de
résister
mourir,
droite; le directeur
le traîne
sous peine de
des obsèques dignes de sa célébrité.
mouvements
départ
ces
le
qu'elle a
chaque personne
lui,
têtes, ces bras,
qui s'agitent par gradation,
effet
remuement
droit, ainsi de suite jusqu'au
pieds.
se retrouve
pas beaucoup de pompe, elles sont au moins trèsbruj'antes.
Manuel
de
19.
On
passe
des sorciers, suivi des Petits
société.
jeux
Paris, 1820, in-ia.
— LES CHEAUX CROISÉS
de mains
ciseaux, en disant
eu mains une paire de
:
Je vous vends mes ciseaux croisés
ou non
croisés.
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
Dans
premier
le
cas,
faut
il
149
ou
croiser les bras
jambes, en prononçant cette formule; dans
les
second, avoir soin de les tenir écartés.
un gage
si
l'on
manque
à l'une
ou
On
l'autre
le
paie
de ces
formalités.
Les
Amusements au
181 6.
LA TAUPE
20.
Voici
bel âge,
questions que les joueurs se font réci-
les
proquement
:
ma
Demande. As-tu vu
taupe?
Réponse. Oui, j'ai vu ta taupe.
D.
Sais-tu ce
R. Oui,
D.
que
je sais ce
Sais -tu faire
fait
ma
que
taupe
fait ta
comme
?
taupe.
elle?
R. Oui.
Le
fin
les fois
du jeu consiste à fermer les yeux toutes
Quand on ne le fait pas,
qu'on répond.
on donne un gage.
Les
2t.
Pour
Amusements du
bel âge,
1816.
LES MÉTIERS
jouer au mélier, plusieurs enfants réunis se
partagent en deux bandes dont l'une se retire à
quelque distance pour convenir du métier dont
on
fera le simulacre.
vers
l'autre
bande
Ce
en
point arrêté, elle revient
disant
:
Caristo
carista.
RIMES ET JEUX DE
ISO
demande
L'autre
répond: Fous
Queu
:
pantomime du métier
tionnaire
De
jeu.
biale
fét,
:
l'a
métier ?
quand
l'sare\
ENFANCE
L
finie,
est
La première
s'rafét.
i
si
la
Lorsque
la
bande sta-
devinée, c'est son tour de faire le
venue
là est
Ch'est
un
façon de parler prover-
la
vous l'sare^ quand
métier,
pour dire que l'on connaîtra
événement quand
i
s'ra
d'un
le résultat
sera arrivé.
il
Vjiknciennes. Hécart, Dict. rouchi.
22.
On
se
nom
LA.
MER AGITÉE
sièges qu'il y a de
Chaque joueur prend un
d'autant de
sert
moins un.
joueurs,
du
—
de poisson
et
reste assis. Seul le directeur
jeu reste debout au milieu de la société.
Il
appelle l'un après l'autre, aussi vite qu'il le peut,
en bredouillant quelquefois,
lèvent aussitôt que leur
certain
mer
moment
est agitée.
s'asseoir
;
qui se
prononcé.
A
qu'il choisit, le directeur dit
comme
qui reste debout paie
25.
C'est
est
:
un
La
le monde cherche à
manque un siège, celui
Aussitôt tout
mais
les
il
un gage.
— BOURSE A VENDRE
un jeu-ronde
bonnais pour
les poissons,
nom
en usage dans
fort
enfants
;
on
le
se tient les
Bour-
mains
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
pour former
en rond,
ordinaire
cercle
le
rondes, puis on chante ce refrain
151.
des
:
— des bourses à vendre.
— Quelle couleur ont-elles?
— Elles sont vertes
— Tourne dos, ma mie.
J'ai
et grises.
le
Un
danseurs
des
tourne
le
dos
;
rend
se
on recommence
à
l'invitation
monde en
jusqu'à ce que tout le
et
ensuite le couplet
autant.
ait fait
Alors on ne se tient plus par la
main
donne mutuellement
relevant jus-
qu'au coude, et en
autant que possible
les
;
le bras
se
en
le
rapprochant
on
;
et
se
serrant
dans cette position, où tous
dos sont voisins, on se heurte mutuellement
en disant
:
Pilons, pilous
le
poivre.
M"<^ Celnart, Manuel des jeux de
société. Paris,
24.
Au
— LE JEU
1827.
DE BARRES
jeu de barres (jeu connu,
qu'il est
inutile
de décrire), celui qui va provoquer l'adversaire
engage avec
lui le
dialogue suivant
— Barre de
— Barre de plomb.
— Barre de
— Barre de plomb.
fer.
fer.
:
^
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
152
Et ainsi de suite jusqu'à ce
coup
qu'il dise tout
d'un
:
Pour tout de bon.
A
ces derniers mots,
il
jambes
s'enfuit à toutes
vers son camp.
Pays messin.
25.
disait
— a)
Autrefois, au jeu de cache-cache,
pour ouvrir
C'est
le jeu
on
:
fait,
Minon minet.
(Voyez
Tliéalre des boulevards
1756,
h)
t.
III, p.
113.)
C'est-i-fait,
Minon, minette.
Les amours de Basiien
et
Basiientie,
comédie.
Paris, 1753.
Z6.
JUER AL aUEUE d'sORIS
Six ou huit garçons se divisent en deux bandes
égales ; les uns se cachent, et les autres les cherchent.
Si ces derniers en découvrent un,
trica sur
un
tel,
ils
crient trico,
qui est obligé de se décacher;
s'il
avant d'être revenu au poste qu'on
nomme
il
est
obligé
de porter à dos celui qui
jusqu'aux baies,
et c'est
il
est attrapé
est poursuivi par les chercheurs, et
l'a
haie,
pris
aux autres à se cacher à
leur tour.
Valencienncs. Hécart, Dict. rouchi.
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
27.
— LE
Le catiau-madame
CATIAU-MADAME
est
un jeu de
de
joignent quelquefois
se
nombre indéterminé
se tient sur
la
main
dans
la
;
et s'avancent
vof
grimpant sur
donnent
auxquelles
Un
garçons.
L'un
une motte ou butte un peu élevée
J'suis dans vof château,
j'suis
filles
petits
d'enfants se réunissent.
placée contre une muraille
par
I5J
la
les autres se
en sautant
madame, madame
butte; en cet instant
main l'un de
l'autre
et
:
la reine,
Cela se
dondê.
château,
tiennent
et criant
dit
en
aban-
ils
descendent
rapidement en s'enfuyant chacun de leur côté,
tandis que la reine court pour en attraper
la
remplace,
s'il
est pris
un qui
avant d'être revenu au
point de départ.
Vahnciennei.
28.
a)
—
—
Hécart, Dict.
roiichi.
PRÉLUDE AU JEU DE COLIN-MAILLARD (l)
Qu'as-tu perdu?
— Ma femme.
— De jour ou de nuit?
— De jour.
— Eh
(i)
Le
donnions
bien
!
cherche-la de nuit.
jeu de colin-maillard est trop
la description.
connu pour que nous en
154
RIMES ET JEUX DE l'eNFAN'CE
En prononçant
lui-même
ces
mots, on
celui qui a les
tourner sur
fait
yeux bandés.
Comm.
Environs de Guéret (Creuse).
M.
par
b)
— Brebis beaunotte
(i),
Guillot.
d'où tu viens?
— Je deviens des bois de Saulieu.
— Qu'est-ce que tu rencontré?
— rencontré une femme morte.
as
J'ai
—
—
Qu'est-ce qu'elle
Elle
m'a
t'a dit ?
que tous
dit
les
enfants que je
rencontrerais, je les m.angerais.
Cole-d'Or.
c)
Le colin-maillard
des branches sèches
;
Comm.
(2) fait
les autres
par M. H. Marlot.
un
petit feu
rent et entament avec lui le dialogue suivant
Les joueurs.
— Que
fais-tu là, petit
— Je ramasse
— Pour quoi
Colin-maillard.
Les joueurs.
Les joueurs.
(1)
Le
bûchettes
?
—
Pour allumer mon feu.
Pour quoi uiire ce feu?
—
— Pour
— Pour quoi
Colin-maillard.
Les joueurs.
:
cordonnier?
des bûchettes.
faire ces
Colin-mailla.d.
avec
joueurs l'entou-
faire chauffer
faire cette
mon
eau
eau.
?
jeu de colin-maillard est appelé, dans l'Auxois, jeu de
la brebis beaitnotte.
(2) Celui que
le sort
a désigné pour avoir les yeux bandés.
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
— Pour
Colln-maiïlard.
affiler
mon
petit
I55
cou-
tiau.
Les joueurs.
—
Colin-maillard.
mon
Pour quoi faire ce petit coutiau ?
Pour couper la langue à
—
petit berlusiau (i).
— Quoi
Les joueurs.
qu'il a fait, ton petit ber-
lusiau ?
Colin-maillard.
de
mon
—
Il
a
mangé
toutes les fleurs
jardin.
Les joueurs.
—
Comment
étaient les fleurs
de
ton jardin?
Colin-maillard.
allez-vous,
mes
Les joueurs.
—
Elles étaient rouges, bleues,
de toutes
vertes, jaunes,
les
couleurs. Mais
où
petits enfants?
— Nous allons nous promener.
Colin-maillard.
—
Vous allez user vos
raccommodera ?
petits
souliers. Qu'est-ce qui les
Les joueurs.
—
qui
nous attrapera à
Comm.
par M. L. Beauvillard,
Celui
l'aveuglette.
Le
jeu continue :"nsuite.
Laas (Loiret).
29.
—
Il
existe
une variante de ce prélude qui
s'applique nu jeu de
la
Le loup prépare son
(i) Berlusiau, loriot.
queue du loup (jeu connu).
feu.
La mère
vient, suivie
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
156
de ses agneaux, qui se tiennent tous à
la
queue.
Le dialogue suivant s'engage
La mère.
Que fais-tu là?
:
Le
loup.
La
mère.
Le
loup.
La
mère.
Le
loup.
—
— Je ramasse des bûchettes.
— Pour quoi
ces bûchettes ?
— Pour allumer mon feu.
— Pour quoi
ce feu?
— Pour
chauffer mon eau.
faire
faire
faire
La mère.
—
Pour quoi
faire cette
eau
?
— Pour
mon petit coutiau.
La mère. — Pour quoi
coutiau
ce
— Pour couper langue à
Le
petits
Le
loup.
affiler
petit
faire
loup.
?
tes
la
agneaux.
La
mère.
—
Quoi
—
Ils
—
Comment
—
Elles étaient rouges, bleues, vertes,
qu'ils
ont
fait,
mes
petits
agneaux ?
Le
loup.
ont
mangé
les
fleurs
de
mon
jardin.
La
mère.
étaient les fleurs de ton
jardin ?
Le
loup.
jaunes, de toutes les couleurs.
Le loup
cherche à
se
jette
alors
Laas (Loiret).
30.
Le
sur
les
agneaux
et
les saisir.
Comm.
par M. L. Beauvillard.
COLIN-MAILLARD A LA BAGUETTE
colin-maillard,
sur les yeux duquel
on
a
eu soin d'appliquer un mouchoir ou un bandeau,
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
se place debout au milieu de l'endroit
choisi
pour se
ayant à
divertir,
puisse
Tous
par
les joueurs,
se tenant
Quand
de ronde.
le
s'arrête, et le colin-tnailîard,
la
trouver.
main, font
la
en dansant, un
cercle autour de lui et chantent,
refrain
qu'on a
main une
la
baguette aussi longue qu'on
157
refrain est
on
fini,
étendant sa baguette,
la dirige
au hasard vers une des personnes de
société
celle-ci
;
bout qu'on
de
est forcée
Le
lui présente.
que
alors trois cris
coliii-maiUard
la
le
fait
est obligée
de
ton. Si elle n'a pas le talent
de bien contrefaire sa voix,
devinée, donne
un gage
colin-maillard
sinon
:
prendre par
personne
cette
même
répéter sur le
la
et
elle
la
place
continue par
jeu
le
facilement
est
prend
du
un
autre tour de ronde, et ainsi de suite.
Les Amusetnenis au bel âge. Paris, i8i6,
31.
Le
— COLlN-MAILLARD
colin-maillard,
yeux bandés,
qui,
est placé sur
A LA SILHOUETTE
à ce jeu, n'a pas les
un tabouret
assez bas
ombre même ne porte point
au mouvement des ombres qui vont se
pour que son
d'obstacle
dessiner sur le drap étendu devant ses yeux.
quelque distance derrière
lui,
on place une
avec une seule bougie allumée
lumières sont éteintes.
;
Lorsque
A
table
toutes les autres
cet
appareil est
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
158
terminé, les personnes de
des autres entre
bougie
unes
les
file
qui
à
la tête, et la table
posée.
est
la
le colin- maillard,
défendu de tourner
la
forment une
la société
espèce de procession et passent à
il
est
sur laquelle
La lumière de
bougie,
la
interceptée par chacune des personnes qui passe
devant
suite
dessinées, et à
tent,
le
naturellement
porte
elle,
une
blanc
d'ombres
mesure que
colin-maillard
haute voix
la
est
sur
ces
ombres
il
est
se présen-
les
comme
et
permis aux personnes de prendre
tudes et les figures
à
imagine que
ce portrait à la silliouette appartient;
il
très-bien
nommer
tenu de
personne à laquelle
linge
le
chinoises
plus bizarres,
les atti-
colin-
le
tombe souvent dans les plus divertisméprises. Ce n'est qu'après avoir deviné
maillard
santes
juste qu'il est enfin libre, et la
occupe
le
personne devinée
tabouret à son tour.
32.
COLIN-MAILLARD CANADIEN
Une dame, assise dans un fauteuil, commence par choisir une personne pour sa fille;
on lui met ensuite un bandeau sur les yeux,
et
il
lui faut alors, à
l'examen du visage
tête seulement, deviner laquelle est sa
toutes
les
elle, la tête
personnes qui
et
fille
s'agenouillent
de la
dans
devant
enveloppée d'un châle ou d'un tapis
;
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
chaque
fois qu'elle se
gage.
C'est
une
vieillard,
trompe,
un
souvent
payer un
homme,
jeune
femme
vieille
elle doit
I59
un
qui s'agenouille, la
de là le résultat de nombreux
Quand le jeu commence, tout le
monde chante en chœur à chaque personne qui
s'agenouille aux pieds de la dame aux yeux
tête ainsi couverte
;
quiproquos.
bandés
:
Madame,
En
est-ce là votre fille (bis),
boutons
d'or,
en boucles d'argent?
Les mariniers sont sur leur banc.
La dame
voilée doit répondre
Oui,
Ou
bien
c'est là
:
ma
fille (bis).
ma
fille (bis),
:
Ce
n'est pas
En boutons
d'or,
en boucles d'argent.
Les mariniers sont sur leur banc.
Ph. A. de Gasté, Les anciens Canadiens.
Québec, 1S77,
33.
*•
IIj P- 9I-
JEU DE BERLUKETTE
Ce jeu est une espèce de colin-uiaillard mais
on ne met point de mouchoir. Quelqu'un vous
;
couvre
les
yeux avec
ses
deux mains. Les autres
joueurs viennent vous frapper sur
nez
;
celui qui
vous ferme
les
yeux
le
se
bout du
met de
la
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
l60
vous empêche de
partie. Il
le
avec l'autre. Ainsi
c'est
A- Y,
34.
voir,
du milieu d'une main,
doigt
—
Deux
un jeu
avec l'index et
et
vous frappe
d'attrape.
Dicl. des jeux de l'enfance, 1807.
OV POUSSE AUX ÉPINGLES (l)
LA POUSSETTE
mettent sur table chacune
petites filles
une épingle couchée,
chacune à
qu'elles poussent
son tour avec une épingle tenue droite
passe
la
de sa compagne gagne une épingle,
séquent
le
elle ôte
proverbe
une épingle du
tirer son
du
épingle
perdu remet une nouvelle épingle
la placer
celle qui
;
première son épingle en croix sur celle
d'où vient
jeu. Celle qui a
et s'efforce
en croix sur l'épingle restée
manque son coup, on
par con-
et
jeu,
;
de
lorsqu'on
pousser son adver-
laisse
saire.
M"=
Celnart,
de
Au
jeu
de
pousse-pousse,
chacun une épingle
l'autre jusqu'à
ce
l'autre; alors celle
qu'ils
Manuel
société.
deux
complet des jeux
1827.
joueurs
ont
poussent l'une contre
que l'une des deux
reste
du dessous devient
propriété
la
sur
du gagnant.
Pays de Bray. Decorde, Dicl. du patois
du pays de Bray.
(i)
Ce
jeu
est
appelé
huxel
Couzinié, Dicl. du patois castrais.
ou pounxil
pcrlo à
Castres.
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
—
35.
QPB PORTEZ-VOUS SUR LE DOS?
L'on met sur
un
dos de celui qui
le
ou une
oreiller
tient le jeu
ou quelque autre
cscabelle,
chose semblable, et l'on ne cesse de
lui
yeux fermés
Paradin,
Chro'tigue
de
Savoye,
].0\i\i£r. Le Canton de Vau.i, 1S57,
36.
lui.
—
aui BAISERA ÇA
par
P- ^'7-
?
la
enveloppe de manière
lui
ne puisse pas voir ce qui se passe autour de
Un
autre,
touchant du doigt ou indiquant
d'une manière apparente un
lui
citie
*• I^>
des joueurs pose sa tête sur les genoux
d'une dame, qui
qu'il
les
bandés.
et
Guill.
Un
qu'il
ayant
deviné ce qu'il porte sur le dos,
ait
charger
de choses diverses, jusqu'à ce
les épaules
l6l
demande
l'objet
Moi\ mais
inspiration,
baisera ça
pas agréable
n'est
quelqu'un de
commission
Qui
:
objet
quelconque,
S'il
présume que
?
à baiser,
s'il
;
pense
le
contraire,
il
nomme
remplir la
il
répond
:
par une fausse
arrive souvent que,
il
il
la société, et celui-ci doit
abandonne à d'autres de bonnes
aubaines, pour se voir réduit ensuite à baiser une
savate
ou
baiser telle
le
ou
Lorsqu'il
parquet.
telle
place et court les
chose,
mêmes
Manuel
de
un
s'est
autre
décidé à
prend sa
chances.
des sorciers, suivi des Petits
société.
Paris, 1820, ia-i2.
jeux
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
l62
37.
On
cache, à l'insu d'une personne désignée par
le sort,
une épingle ou quelque autre
de
lui dit ensuite
où
— LA PINCETTB
crie
on
pas,
n'est
l'objet
approche, on
:
se tait
Elle brûle;
si
elle s'en
davantage, on crie encore plus fort
On
peut aussi
fort sur
l'avertir
du côté
elle
si
;
:
On
objet.
Si elle va
la chercher.
s'en
approche
Elle brûle.
en frappant plus ou moins
une pinceite avec une clé. Si la personne
elle donne un gage.
renonce à sa recherche,
Raisson, Nouveau manuel des Jeux, 1838,
LE PAPILLON
38.
Même
jeu
que
le
Lorsque
précédent.
cheur s'éloigne de l'objet caché, on
lui
le
clier-
chante
:
Cherche, cherche, papillon.
Tu es bien loin de ta maison.
Pays messin.
La personne
voisin à droite
ci
La
réplique
:
réponse
sonner
«
:
qui
commence
« Je te jette
Pourquoi
à
en ant,
cette
et
me
gant. » Celui-
jettes-tu ton gant ? »
question
surtout
ne
attendre, sans quoi l'on donnerait
Manuel
jeu dit à son
le
mon
doit
toujours
point
se
faire
un gage.
des sorciers, suivi des Petits
de
société.
Paris, 1820.
jeux
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
40.
Un
la
ÔTE-TOI DE LA
seul des joueurs est debout.
personne
de
—
répond
Elle lui
là.
veut déplacer et
qu'il
que tu as, réplique-t-il,
chose)
et
s'adresse à
Il
lui
Pourquoi
:
dit
cela ?
:
Ôle-toi
—
Parce
chapeau (ou toute autre
tin
que je n'en ai pas.
place, si celui qui la
l6?
On
doit alors céder sa
demande n'a
pas
lui-même
un objet semblable à celui qu'il vient de nommer.
Mais s'il disait par exemple Parce que tu as une
hague, et qu'il en eût une aussi, il donnerait un
:
gage
s'il
et
resterait debout.
un
indiquait
11
objet déjà
Manuel
La
à
peu près
leur tribunal.
A
société.
jeux
Paris, 1820.
— LA SELLETTE
société se range
du salon,
mène
par un autre.
des sorciers, suivi des Pelils
dt
41.
en serait de
nommé
en demi-cercle d'un côté
comme
des juges assis sur
du salon est Vami
un tabouret ou sur une chaise
l'autre bout
coupable, assis sur
;
Vauii coupable se choisit au sort,
s'il
ne se trouve
personne d'assez complaisant pour vouloir être de
bonne volonté sur
Une
la sellette.
personne, faisant
les
fonctions d'accusateur,
interroge toute la société en disant
«
l'ami
Respectables
un
tel
juges,
:
savez-vous
est sur la sellette ? »
pourquoi
l64
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Alors
juge
laquelle
il
un grand
se fait
il
silence,
Vacciimfeur
bas à
dit tout
et
chaque
pour
raison
la
présume que Vaini coupable
est
sur la
les
voix,
sellette.
V accusateur,
après
expose à Vami coupable
A
avoir
les
recueilli
unes
et les autres.
chaque accusation, Vami coupable
des juges, et
s'il
nomme un
devine juste, chaque juge deviné
donne un gage, et celui qui a été deviné le
premier se met sur la sellette. Si personne n'est
deviné, Vami coupable donne un gage, et l'on fait
un autre tour.
Les
42.
Le maître du
la société
Amusements du
bel dge.
Paris,
1816.
— LE JEU DES SOUPIRS
jeu dit à toutes les personnes
de
:
« Messieurs et
mesdames,
plus cacher votre
tristesse,
violente par la contrainte;
il
il
est
temps de ne
qui deviendrait plus
vous
est
permis de
soupirer. »
Chacun soupire donc
divers tons,
et c'est
joint plutôt le rire
Le maître du
quoi
il
L'un
aux soupirs que
jeu
a soupiré.
fantaisie
à plusieurs reprises et
commence
à
les
larmes.
demander pour-
Chaque joueur repond selon
:
dit
en
dans cette occasion que l'on
parce qu'il a perdu un procès
;
sa
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
165
femme;
L'autre, parce qu'il a perdu sa
Celui-ci, parce qu'il a perdu son chat;
Celui-là, parce qu'il a perdu sa pantoufle,
Chacun ayant
déclaré
ainsi
recommence
soupirs, l'un des joueurs
et dit
pourquoi
il
soupire, mais en
cause des soupirs d'un autre.
Ce
etc.
de
sujet
le
ses
soupirer
à
y joignant
la
dernier doit les
reprendre aussitôt et ajouter encore
la
cause des
soupirs d'un autre, et ainsi de suite, etc.
Les Amusements du bel âge. Paris, 181 6.
43.
Dans
— JEU nu BATONCUAU
ce jeu, quatre garçons,
chacun d'une
palette
de
bois,
dont deux armés
se placent à
une
certaine distance et font de leur côté une petite
fosse
dans
autres ont
la
terre,
un
petit
mètres, aminci par
aux deux
autres,
en ligne
directe.
Les deux
bâton d'environ huit centi^es
deux bouts
;
ils le
jettent
qui doivent le renvoyer avec
leurs palettes. S'ils ne l'atteignent pas,
toucher leurs palettes dans
la fosse.
les autres
bille,
courent après la
il
doivent
Tandis que
ceux qui l'ont
chassée courent à la fosse l'un de l'autre, avant
que
les
deux porteurs de
avec leur hitonchau, pour
Lorsqu'ils
ont
fait
bille aient
le
ce jeu
pu y revenir
mettre dans
deux ou
la fosse.
trois
fois,
l66
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
tandis que les autres courent de
hatonchau,
ils
nouveau après
le
mettent leurs palettes en croix au
milieu du jeu, courent à
la fosse l'un
et vont ensuite bien
chercher leurs palettes
vite
et retournent à leur place.
mencent à chasser
cette fois,
le trou
si
et
l'autre l'a
avant que
les
revenus à leur place,
palettes;
billes
sinon,
après
Après
cela,
à renvoyer
ramassé
le
de l'autre
ils
recom-
batonchau;
et l'a placé
dans
porteurs de palette soient
à eux à prendre les
c'est
les
palettes
croisées,
les
sont chassées de nouveau, et les autres sont
obligés d'aller les ramasser et de les jeter avec la
main contre
la palette
de leur adversaire, qui
placée sur la fosse en présentant le côté large;
ne
l'atteint pas, la bille est
fois, et
cette
on continue
seconde
le
renvoyée une seconde
même
exercice.
fois, doit être jetée
qui ne présente plus que son
de
le
chercher
recherche,
il
le h.itonohau\ le
et
de
il
bille,
à
s'il
n'est
perd la partie.
perdant
le trouver.
est suivi pat les
La
contre la palette
champ;
pas assez adroit pour l'atteindre,
Alors on cache
est
s'il
est obligé
Pendant
gagnants
,pfrtie des spectateurs, qui le frappent
et
cette
par une
avec leurs
mouclioirs noués, ce qui s'appelle sabJuUr, jus-
qu'à ce qu'il
l'ait
le
^ù
trouvé. Les poursuivants ont
grand feu ou pct^''^
cherchant s'approche ou s'él^^^
l'attention de dire
r^^^
lorsque
^ ^^ l'endroit
le
batonchau est caché. ^^^
^^^^.^ ^,^^.^^ ^^,
JEUX UT FORMULETTES DE JEUX
167
des redoublements de coups de mouchoirs, lorsque
— A ce
celui qui cherche est près de la cachette.
jeu a succédé
jeu de la gniche, qui est
le
moins
compliqué.
Hécart, Dict. rouchi-français, 183}.
44.
La
—
L\ CAGE A POULETS
ca^e à poulets est
un exercice que
les
petites
font très-fréquemment, en jouant à d'autres
filles
jeux, en se
promenant ou autres temps de récréaen jeux, est un
tion; aussi cet exercice, arrangé
de ceux qui leur plaisent
comment on
s'y
le plus.
prend
pour
Voyons d'abord
faire
la
cage
à
poulets (i).
Rien
n'est plus simplej
on pirouette à
droite
pendant quatre à cinq minutes avec beaucoup de
rapidité
la
robe
peu
les
tenir
ce
;
jambes en écartant
en équilibre,
robe, qui
ment
le
mouvement de rotation fait gonfler
on s'arrête subitement, on plie un
alors
:
à
repos
et
les bras
l'on
reste
pour
demeure gonflée, ressemble
une cage
lui ait
à poulets.
On
se
main-
immobile. La
effective-
n'attend pas que
;
au
redresse,
on
rendu sa souplesse ordinaire
bout de quelques instants,
on
se
pirouette à gauche, et l'on produit le
même
Voilà l'exercice; voyons maintenant
le jeu.
(i) C'est ce qu'on appelle aussi faire un fromage.
effet.
RIMES ET JEUX DE LENFANCE
l68
Les jeunes
filles
se partagent en
deux groupes
:
l'un est celui des poules, l'autre celui des cages à
Le premier est spectateur et juge des
mouvements du second. Une des poules donne
poulets.
le signal
en gloussant ou en frappant
des mains; aussitôt les jeunes
simultanément
faire
filles
l'exercice
trois fois
se mettent à
que nous venons
de décrire; toutes ensemble pirouettent à droite,
de nouveau à gauche.
s'arrêtent et
pirouettent
Quand
s'accordent bien
elles
ensemble, ce jeu
forme une sorte de danse agréable à
cages
Les
voir.
à poulets qui ne gonflent pas ou qui
montrent après
les
se
Le
autres donnent des gages.
groupe des poules en décide, puis devient à son
Le
tour cages, tandis que celui des cages le juge.
jeu continue ainsi.
Manuel
Roret Jes jeux de société.
Paris,
45.
à)
Ce
— JEU DES
FAGOTS
jeu consiste à se placer en rond, deux
deux, en sorte que chaque jeune
une autre devant
un
1827.
elle,
fille
en
à
tient
ce qui forme, pour ainsi
que
les joueuses soient en
nombre pair, car les fagots étant une fois formés,
on choisit deux personnes qui doivent courir
dire,
fagot.
Il
faut
l'une après l'autre. Celle qui court devant a le
droit
de traverser en tous sens
les fagots,
qui
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
doivent
assez éloignés les uns
être
169
des autres
pour qu'on puisse facilement circuler au milieu
d'eux. Celle qui court ne peut que tourner autour
du
Lorsque
cercle.
la
personne qui court
pre-
la
mière, et qui doit éviter d'être attrapée pour ne
pas prendre
la
place de celle qui la poursuit, veut
se reposer, elle se place devant l'un des fagots,
dedans du
un
fagot
composé de
peut pas être
dehors du
éviter
son choix. Alors
cercle, et à
;
il
faut
cercle
ne
en
joueuses,
s'échappe
prise;
d'être
ce qui
celle qui se trouve
trois
que
si
en
existe
il
elle
à
pour
l'instant,
est
elle
prise,
est
obligée de se mettre à la place de la coureuse,
qui la laisse courir après
elle,
mieux, qui entre de
dans
suite
ou,
place devant l'un des fagots, ce qui
tant
une
nouvelle
s'enfuir
comme
détails,
que
celle
le
la
surnuméraire,
première.
nombre
trois
si
aime
elle
le cercle
et
donne à
s'y
l'ins-
obligée
de
On
voit, d'après ces
est
banni de ce jeu;
que l'on contraint à former ce nombre mal-
heureux, en se mettant devant son fagot,
forcée de quitter sa place.
Il
est
est vrai qu'elle peut,
à l'instant, forcer une autre à lui céder la sienne
en se plaçant à son tour devant un fagot,
ce qui
fait la
et c'est
variété et le plaisir de ce jeu.
Journal des jeunes filles, 1846.
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
170
un jeu d'action qui ne peut
chambre mais il peut procurer aux champs ou dans un jardin un exercice
b)
C'est
(i).
s'exécuter dans une
;
assez divertissant. Les personnes de la société se
réunissent en fagots, c'est-à-dire deux à deux, et
les divers
couples se distribuent circulaire ment de
loin à loin, en laissant devant
eux une vaste en-
Chaque cavalier place sa dame devant lui,
lorsque le nombre des joueurs des deux sexes est
ceinte.
égal; dans
sexe
Tout
monde
le
se
personnes de
deux personnes du
cas contraire,
le
même
la
placent
l'une
ainsi disposé, les
derrière
l'autre.
deux plus jeunes
compagnie sont indiquées pour
courir l'une après l'autre. Celle qui court devant
a le droit de sortir du cercle, et de tourner en
tous sens autour des fagots
;
celle qui la
ne peut que courir autour du
à droite ni à gauche. Si
laissait attraper,
elle
la
poursuit
cercle, sans s'écarter
personne poursuivie se
prendrait la place de celle
qui la poursuit. Lorsque la première est lasse de
courir ou qu'elle craint d'être prise, elle se place
en dedans du
cercle devant
un fagot ne peut
de deux personnes,
trois qui est
un des fagots.
Comme
composé que
que celui des
être essentiellement
il
faut alors
en dehors du cercle s'échappe leste-
(i) b) n'est pas une variante du jeu des fagots, mais u.ie autre
description de ce jeu.
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
ment
bien
son tour courir après
fasse à
et
ou
lui,
devant un autre fagot, où l'un
aille se placer
des joueurs est tenu de
chef de
I71
même
d'abandonner son
Ces mutations de places continuent
file.
jusqu'à ce que les
joueurs
soient
ou
fatigués
jugent à propos de passer à une autre récréation.
Riisson, Nouveau manuel des jeux. 1838.
46.
Le premier
de
mon
— SAUVE
dUI PEUT
son voisin
dit à
jardin. Cette phrase fait
mon
Le premier. Dans
Voilà une feuille
:
tour.
le
jardin,
un arbre. On répète.
Le premier. Dans mon jardin, dont
feuille,
feuille,
il
a
y
il
un
a
y
une branche. On
il
a
y
une branche,
d'oiseaux.
un
mon
il
y
jardin,
a,
branche
il
y
répète.
mon
etc.,
ce nid d'oiseaux
Le premier,
fit
il
il
y a
un nid
a
jardin,
ce qui a
dont voilà une
déjà été
répète toujours, en ajoutant au dernier
dans ce nid
a
dont voilà une
arbre, et sur cet arbre
Le premier. Dans
feuille,
y
il
répète.
et sur cette
On
une
voilà
arbre, et sur cet arbre
Le premier. Dans
feuille,
une
dont voilà
il
y
a quatre petits.
après avoir tout
y
a
quatre
leur ai appris à parler.
petits.
On
On
dit, qu'il
:
Et dans
répète.
récapitulé
Je les
répète.
ai
:
Et
élevés
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
lya
Le p-emicr. Etc.,
Et
etc.
leur ai
je
appris à
Le premier dit Petits fils. On répèle.
Le premier. Le premier dit: Petits fils;
parler.
second
:
dit
:
Le premier. Le second
le
troisième chante
mon
On
petit
;
On
Bonjour, mignon.
mi mi
dit
fa ré
mignon ;
Bonjour,
:
Mi mi mi
:
le
répète.
fa ré
mi, chantez,
chantez, rossignol.
sol,
répèle.
Le premier. Mi mi
gnol
;
et le
quatrième
Là-dessus tout
le
qui ne sont pas au
fa ré
dit
monde
fait
chantez, rossi-
sol,
Sauve qui peut.
:
du
se
tous ceux
lève;
jeu, et qui
ne s'atten-
dent pas au dénoûment, restent sur leurs chaises
et
donnent un gage.
Le nouveau savant
47.
On
qui
tire
sera
— UN,
de
société.
Paris, 1825.
DEUX, TROIS, COQ.UELETTE
au sort pour savoir celui des joueurs
Ce
coqttclette.
dernier,
dès
qu'il
est
désigné, appuie ses bras sur une chaise,
un bloc
de bois, un banc ou une grosse pierre
il
baisse
c'est
préci-
la tête et présente
son dos arrondi
sément ce qu'on appelle
autres joueurs se placent
:
;
être coquelette.
à la
file
les
Tous
uns
les
des
autres, à quelque distance en arrière de coquelette;
le
premier en tête de
et saute à
la file se
détache en courant
caHfourchon sur coquelette en battant
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
des mains
et
en criant
173
un, deux, trois, coquehtte.
:
Cet écuyer d'un nouveau genre doit s'y prendre
de façon à prononcer
sur
le patient,
à sa place. Mais
voulu,
il
mot en
dernier
le
faute de quoi
a
s'il
il
crié
arrivant
devient coquelette
dans
va reprendre sa place à
moment
le
la fin
de
la
file,
et le joueur qui se trouve alors à la tète enfourche
coquelette à son tour,
et ainsi
de
suite.
Bescherelle, Les jeux.
48.
— RASSAaUEZ
Jeu dans lequel
main
le
;
trois enfants se tiennent
plus fort est au milieu.
:
même
de
ra, ra, ra, rassaquex_
temps
il
ramène
les
par la
Celui-ci prend
deux autres après
sa course en tirant les
criant
MES DEUX SÉIAUX
deux
en
soi et
mes deux séiaux
;
en
petits vis-à-vis
lui.
Valeyiciennes. Hécart, Dict. rouchi,
49.
—
1833.
l"cane d'aloéte
Des enfants en nombre indéterminé se rassemmet à la tète et prend la
blent; le plus fort se
main de
celui qui le suit, et ainsi jusqu'au dernier,
formant une longue
course en criant
:
file.
cane,
Le premier prend sa
cane,
cane d'aloéte, ce qui
se répète par toute la bande. Cette
course est
si
.
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
174
rapide
que
chaîne se rompt, ce qui arrive
la
si
tombent
quelquefois, ceux qui se trouvent séparés
rudement ou vont se heurter avec force contre
une muraille.
Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi^
50.
—
A GRAN
DE CIEL
Sorte de jeu dans lequel deux enfants s'entrelacent les doigts de manière à
mains un siège sur lequel
former avec
se place
promènent en chantant
plus jeune qu'ils
les
un troisième
:
A gran' dé ciel,
A cul païéle.
A
Rennes, on exprime
cette action ^gzr porter à la
gredindeîlc (i).
VakiicUnnes. Hécart, Dict. rouchi^
51.
Ce
de
—
A LINGENT
jeu consiste à deviner le
billes, noisettes,
etc.,
nombre de noyaux,
qu'on a dans
Celui qui devine donne la différence du
la
main.
nombre
indiqué au nombre réel en plus ou en moins, et
gagne tout
(l)
A
Lille
s'il
on
a rencontré juste.
dit
:
Porter à grain-de-sd
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
Le maître de
l'enjeu dit.
Le
dcviiieur.
— Je
Le
tnailre de l'enjeu.
Le devineur.
—
A
175.
l'ingent.
m'y mets.
— Jusqu'à quand?
— Jusqu'à
1,2,
3, etc.
Lyon,
52.
Dans
—
BERLINGUE ET CHiaUETTE (l)
du jeu àe pigeon vole/\\Ï2.\yX
quand on prononce berlingue et
cette variante
lever le doigt
rester fixe
quand on
dit chiqiiette.
Le nouvau savant de
182;,
53.
—
t.
société.
Paris,
I, p. 16.
TIREZ-LÂCHEZ
Chaque personne prend un ruban et en tient
un bout. Les autres bouts sont tous réunis dans
la main de celui q-'i mène le jeu, et qui se trouve
par conséquent au centre du cercle.
Quand on lui entend dire Tire^, il faut lâcher
Làihej^, il faut tirer.
et quand il dit
:
;
:
Il
est
étonnant combien ce jeu
si
simple
fait
donner de gages.
Les jeux imwcenls de
(1)
Ce
scciélé,
jeu est appelé lerlin-choquclte en Lorraine.
in- 18,
s.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
176
—
54.
Jeu
Ce
éclats
jeu, qui
de
LE SIFFLET
d'attrape
donne ample matière aux bruyants
comme
s'exécute
rire,
un
sifflet
clé forée
on
ou
on
lui
suit
il
une
attache, sans qu'il s'en doute,
à l'habit d'un cavalier. Ensuite
dit de chercher à le surprendre entre les
de
la
personne qu'il entendra
retourne, croyant saisir la clé forée ou
il
l'entraîne avec
personne qui
mente beaucoup
de
lui et la
siffle
il
se
le sifflet,
présente à une autre
de nouveau,
et prête
mains
mais tous
siffler;
moment où
au
ses efforts sont vains, car,
:
ce
qui le tour-
davantage aux
plaisirs
la société.
Les Amusements du Ici âge. Paris, 1816.
55.
—
LE CAPUCIN
MORT
Jeu d'attrape
Un
des joueurs s'étend par terre tout de son
long, en contrefaisant
tournent autour de
le
lui
les
dames
tout
haut
mort. Toutes
en disant
:
Le mort ne répond
aucun mouvement. Alors les
Frère Pancrace, étes-vous mort ?
rien
et
ne
fait
cavaliers, l'un après l'autre,
se
coucher
derrière
son dos
sion
sur
et
lui,
lui
viennent en procestnettre
parler
à
leurs
l'oreille,
mains
sem-
.
JEUX ET FORMULETTES DE JEUX
blable au prophète qui ressuscite
enfin le tour de celui qu'on
mais à peine
que
est-il
I77
un mort. Vient
cherche à attraper
étendu sur
le
;
capucin mort
celui-ci, se réveillant, lui serre les bras et les
jambes, et tandis qu'il
cette posture, tout le
le
ferme dans
tient bien
monde fond
sur
lui
lui
et
donne une correction amicale.
Les amusements du tel âge. Paris, 1816.
56.
— JUER AU LIÉFE A r'tROUVER s'trOU
Jeu d'attrape
Sorte de jeu dans lequel les enfants portent
tout ce qu'ils ont de plus précieux dans une fosse,
au plus simple d'entre eux que
et font croire
peut trouver cette fosse
les
yeux bandés,
il
s'il
aura
tout ce qu'elle renferme. Alors ce petit crédule se
bander
laisse
yeux
les
;
les autres se
hâtent d'en-
lever de la fosse ce qu'ils
sent d'ordure et
y ont mis, la remplisconduisent par la main le pauvre
enfant en criant
qu'il
:
grand feu,
petit feu,
s'approche ou qu'il s'éloigne,
et
à
mesure
lui
font
enfin trouver ce qu'il ne cherchait pas.
Vakncierines. Hécart, Dict. rouchi
57.
Quand un
sion
ou
cesser
— LA TRÊVE
demander une suspenbrusquement de prendre part à un
enfant veut
12
178
jeu,
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
il
se
de certains signes ou de certains
sert
mots de convention.
a)
En
b")
Dans
Lorraine, on dit
:
Fourchette
département de Seine-et-Oise, on
le
le médius en
manière à figurer une fourche.
lève
c)
l'index
Dans
d)
A
et
Bayonne
(selon
58.
Quand un
en avait
crache barat
1
écartant
:
de
PoucCy
le pouce.
gascon, Bayonne, 1865),
qu'il
les
environs de Paris, on dit
les
en montrant
!
—
on
Lagravère,
dit
:
Poésies
en
Fendits.
LA TRICHERIE
de nos camarades avait triché et
la
et
sa tromperie et
honte, nous
il
lui disions
:
Eh
bien,
crachait par terre pour abjurer
y renoncer dans
l'avenir.
Sainiongt. Jônain, Dict. du patois
snititoiigeais, p.
62.
VIII
GAGES ET PÉNITENCES
DE JEUX
VIII
GAGES ET PÉNITENCES
DE JEUX
LE BAISER & LA CAPUCIKE
I.
Le
cavalier et la
dame
à qui cette douce péni-
tence est ordonnée se placent à genoux, et dos à
dos, au milieu d'un cercle qui s'amuse de leur
embarras.
Il
faut
que
la tête
du
cavalier se tourne
jusque sur l'épaule gauche, pour joindre presque
sa
bouche à
s'est
la
tournée
bouche de
à
l'adresse, lorsque ce
la taille
de
dame, dont
cavalier
mouvement
gager son bras gauche
autour de
la
Le
droite.
et
la
de
le
doit
la tête
avoir
s'opère, de dé-
passer
doucement
dame.
Les amusements du bel âge, 1816.
RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE
l82
—
2.
Faute de
LE BAiSEK k LA StELIGIBUSE
d'un parloir de religieuses,
grilles
au travers des barreaux souvent trop serrés
c'est
du dos d'une chaise que le cavalier doit chercher
à embrasser une dame. Cette pénitence, qui est
agréable quand les barreaux de la chaise sont
écartés,
mêmes
très- désagréable
devient
lorsque
barreaux sont trop rapprochés
les
ces
uns des
autres.
Les amusement! du
}.
Il
—
1816.
LE BAISER DU LIÈVRE
consiste à prendre
une aiguillée de
bel âge,
fil,
chacun par l'un des bouts
et à la
mâcher en
la retirant
jusqu'à ce que les deux bouches se joignent.
baiser alarme
un peu
la
Ce
pudeur des mamans, qui
le proscrivent.
Le nouveau savant de sœUié, Paris, I&25.
4.
— EmtASSEK
Lk fEUSOKXS Qjm l'on
CELA P*JtàISSE
Cette pénitence s'exécute en
UiU
les
SAKS
OPE
embrassant
toutes.
{.
Le
—
LE BAISER SB HASARD
pénitent, après avoir pris les quatre rois et
les quatre
dames d'un
jeu de cartes, les mêle et
GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX
sans les regarder,
les distribue,
de
à quatre
183
dames
compagnie. Celui qui se trouve avoir en
la
main
le roi
dame
de cœur embrasse celle qui tient
de cœur,
et ainsi
la
des autres.
Les amusements du bel âge. Paris, 1816.
—
6.
Une dame
LE BAISER
s'avance
pour l'embrasser; mais
prendre
le baiser
TROMPEUR
vers
le
pénitent
détourne
elle se
comme
et laisse
par son plus proche voisin.
Les amusements du bel âge, Paris, 1816.
—
7.
La personne
en
LE BERCEAU d'aMCUR
ordonnée
à qui cette pénitence est
une autre d'un sexe
choisit
différent, et elles se
placent ensemble au milieu du salon, en se tenant
les
deux mains
en élevant
et
de berceau. En
en forme
les bras
cavalier et le cavjlier
dame désigne un
une dame. Ce nouveau
couple
vient
sous
sous
le
ainsi
la
état,
désigné
berceau
;
voûte,
s'abaissent
cet
tout
mais au
les
bras
à coup
la
demander
moment où
passage
se trouve
est
formée
l'entourent
d'une
dont
et
il
elle
espèce de chaîne. Le couple, ainsi emprisonné, ne
recouvre sa liberté qu'en payant un tribut qui
consiste en deux baisers.
Lorsqu'il
est
sorti,
il
acquiert
lui-même
le
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
184
un nouveau couple d'amants, obligé
droit de créer
maintenant de passer sous deux berceaux
payer deux
Bientôt,
ou
fois le tribut
quand
la société
est
nombreuse, cinq
six couples se succèdent et se
à la suite
d'y
et
amoureux.
rangent
uns
les
des autres, et de leurs bras entrelacés
forment une voûte.
Les amusements du bel âge, 1816.
8.
—
LES AUNES d'amour
Elles se font en prenant les deux
mains d'une
demoiselle que l'on réunit sur sa poitrine, et que
l'on écarte ensuite
comme
une mesure
;
deux
on l'embrasse,
bras,
si
l'on voulait prendre
à chaque fois qu'on étend ainsi les
et
une
cela s'appelle
aune d'amour.
Le nouveau savant de
—
9.
société.
Paris, 1825.
LA PLANCHE DE CHÊNE
La personne condamnée
à exécuter cette péni-
tence se place debout, le dos contre la porte
cet
état
elle
appelle
différent, qui se
une
;
en
personne d'un sexe
place en face d'elle, et celle-ci
en appelle une autre, qui se place dos à dos.
Alors chacun se retourne et embrasse ce qu'il a
devant
soi.
Il
résulte de ce
personne placée
le
dos contre
mouvement que
la
la
porte se trouve
naturellement vis-à-vis d'une planche de chêne à
GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX
laquelle elle peut
donner un baiser
185
aussi tendre
qu'elle veut.
Li nouveau savant de
10.
—
on
1825.
EMBRASSER LE DESSOUS DU CHANDELIER
C'est embrasser une
laquelle
société,
personne sur
la tête
de
a pris le soin de placer le flambeau.
U.
—
EMBRASSER LE CHANDELIER
C'est donner un baiser à une personne que
l'on a priée de tenir en
12.
On
—
main une bougie allumée.
LE CHEVALIER DE LA TRISTE FIGURE
fait asseoir
une dame vient
un
cavalier sur
se
placer sur ses
un
dame
autre cavalier appelé par la
fauteuil,
genoux
et
un
;
s'approche, lui
va avec un mouchoir essuyer
donne un
baiser, et
le visage
du premier, qui
fait
alors
le
rôle
du
chevalier de la triste figure.
Les amusements du
13.
Le condamné,
—
lel âge,
1816.
LE PONT d'amour
placé
comme
pattes, reçoit sur son dos
un
l'on
dit,
cavalier et
à quatre
une dame
qui s'y reposent et s'y embrassent.
Les amusements du
bel âge,
:8i6.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
l86
LB CHEVAL d'aRISTOTE
14.
Le
cavalier
condamné
à accomplir cette péni-
tence se met à quatre pattes par terre, et pro-
mène autour du
assise sur
cercle
son dos
les cavaliers
une dame
devant lesquels
—
15.
Une dame
se
son choix,
à
embrassée par tous
et qui est
elles passe.
LE MENUET A TROIS
met au milieu de deux
qui tiennent chacun un flambeau. Elle
par la main,
prenant
fait la
cavaliers,
révérence du menuet, puis,
flambeau de l'un des cavaliers,
le
prend
les
charge celui qu'on attrape,
et
elle
en
qui tient la chan-
delle pendant qu'elle embrasse l'autre (i).
La
16.
Le
cavalier à qui
—
amusements du
LES TROIS
bel âge,
1816.
B
on impose
cette
pénitence
doit devenir en apparence borgne^ boiteux et bossu.
A
cet efTet,
il
ferme un œil, courbe
s'appuyant sur un bâton,
pied.
Dans
cette attitude,
il
il
(i)
Il
y
a
dos,
un
et,
seul
va à cloche-pied se
présenter alternativement à chaque
société en disant
le
se tient sur
dame de
:
une locution qui pourrait bien venir de
là.
la
GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX
Un
A
madame, par
petit baiser,
homme marqué
ce pauvre
187
pitié,
aux
trois
B.
Libre aux dames de lui faire ou de ne lui pas
faire
raumône
Dieu vous
;
répendent
celles qui refusent lui
assiste, et
:
doit passer outre sans user
il
de contrainte, sous peine de ne point
son
retirer
gage.
Raisson, Nouveau manuel des jeux.
17.
On
— LA
OUEUE DE LAPIN
un morceau de papier de huit à
de longueur,
un des joueurs,
désigné pour être le lapin, quitte son habit, et on
lui attache avec une épingle ce papier par dertortille
neuf pouces
rière
à la
On
ceinture de la culotte.
rabaisse
ensuite le papier de manière qu'il reste dans une
position
horizontale
d'élasticité
;
mais
pour ballotter
il
en
doit
avoir
tous
assez
sans
sens,
s'abaisser par son propre poids. Cela fait, le lapin
les
met à e-xécuter une danse quelconque, dont
mouvements soient vifs et accélérés, ou, s'il
ne
sait
se
faisant
avant
pas danser,
il
tourne autour de
de petits sauts
et
tout son
à
droite,
la salle
à gauche,
en
en
en trépignant, de façon à imprimer à
corps une agitation
continuelle
à la-
quelle participe le papier qu'il porte. Pendant ce
temps,
la
personne à qui l'on a donné
la péni-
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
l88
tence doit, munie d'une bougie allumée, suivre
par
derrière
au
feu
danseur
le
papier.
Si
espace de temps
rendu
on en
;
appartient
son gage ne
fixé,
tire
un
et essayer
point
lui est
autre, et le joueur à qui
à son tour les
fait
de mettre le
n'y réussit pas dans un
elle
mêmes
il
tentatives.
L'épreuve recommence jusqu'à l'épuisement des
gages,
le
personne ne parvient jusque-là à mettre
si
feu au mobile papier.
duquel
Celui entre
mains
les
bougie, frappée par le papier, viendrait
la
à s'éteindre, cède la place à un autre et
donne
un nouveau gage.
Un
entend
bien
conserver sa queue saine
jeu,
le
doit
lapin leste, et qui
et
sauve.
Manuel
des sorciers,
ou Cours de récréations physiques,
suivi des Petits jeux de
18.
—
et
les
à quatre
dames
permission de
la
conduire aux quatre coins de l'appartement,
on
les
embrasse successivement après
;
cela,
on
reconduit à la place qu'elles occupaient. Ceux
qui ne connaissent pas
comment
pénitence se bornent à embrasser
de
etc.,
Paris, 1820, in-8°.
BAISER LES Q.UATRE COINS DE LA CHAMBRE
On demande
les
société.
la
chambre,
ce
s'exécute cette
les
qui divertit
quatre coins
beaucoup
les
spectateurs.
-,
Le nouveau savant de
société.
Paris, 1825.
GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX
—
19.
JEAN SOUFFLE LA CHANDELLE
Prenez une bougie,
lier
de
pénitence
commandez
à
est
.
un cava-
rapidement
passant
la
jusqu'à ce qu'il
devant son visage,
Cette
et
en
souffler,
la
189
extrêmement
ait
réussi.
difficile
à
exécuter.
Jjc
—
20.
On
bande
les
nouveau savant de
société.
Paris, 182;.
LA CHANDELLE DE KOEL
yeux à
celui qui
doit exécuter
on lui remet un petit bout de
bougie de trois ou quatre lignes de longueur; on
le fait mettre à genoux, et l'on place par terre
devant lui une chandelle. Il doit y allumer à
cette
pénitence;
tâtons le petit
morceau de bougie qu'il tient,
main gauche, ce qui n'est pas
sans s'aider de la
très-aisé,
si
l'on veille à ce
qu'il
n'y voie pas
clair.
Manuel
21.
—
des sorciers,
suivi des Petits jeux^ 1820.
LE TRACAS DE POLICHINELLE
C'est une pénitence de dame.
l'ordre de
présente
et
l'exécuter choisit
Celle
qui reçoit
une bonne amie,
se
un cavalier, l'embrasse
à sa compagne. Cette plai-
ensuite devant
va rendre
le baiser
santerie se répète autant de fois qu'il se trouve de
cavaliers dans la société.
Les amusements du bel dge, iSié.
RIMES ET JEUX DE L'eNFANCE
190
Deux personnes
a)
MAROC EST MORT
LE ROI DE
22.
tenant une bougie
main vont d'un bout de
la
se croisant à plusieurs reprises.
vant
s'établit entre elles
à
la
à l'autre
en
chambre
Le dialogue
sui-
:
— Hélas! hélas!
— Hélas
Première personne, — Le
de Maroc
Deuxième personne. — Hélas!
Première persontie.
Deuxième personne.
!
roi
Première personne.
—
Hélas
De
Deuxième personne. -^
mort
!
hélas
est
mort.
!
donc
quoi
est-il
?
Première personne.
Deuxième personne.
— D'une colique
— S'il eût pété,
il
venteuse.
ne
serait
pas mort.
Cette scène est exécutée par suite d'une pénitence de jeu imposée à deux personnes;
est
défendu de
rire
leur
il
pendant ce temps, sous peine
d'en avoir une nouvelle.
Setne-ei-Oise.
h) Voici ce
que
M™e
cices de jeunes filles,
<f
La pénitence pour
de Chabreul {Jeux
Paris, 1860) dit
les
et
exer-
à ce sujet:
deux personnes
est
de se
rencontrer en faisant semblant de pleurer et de se
dire
:
«
Le
roi
de Maroc
est
pare, et l'on se rencontre de
mort
>>.
On
se sé-
nouveau en disant
GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX
« Hélas
hélas
!
!
On
»
parce que
gai
))
!
je
suis
on
se sépare et
contre encore en disant
excessivement
très-gai,
gai,
se ren-
m'aimait beaucoup,
« Il
:
I9I
tout cela avec la figure la plus triste.
Selon Raisson, Nouveau Manuel des Jeux,
c)
1838,
le
dialogue est ainsi qu'il suit
Première rencontre.
— Ah!
:
quelle nouvelle!
Hélas!
Deuxième
rencontre.
— Le
roi
Hélas
Troisième rencontre.
—
Il est
de Maroc est mort!
enterré
!
Hélas!
Quatrième rencontre.
—
Il s'est
coupé
le
cou d'un coup
[de coutelas.
Hélas! hélas! hélas!
Et quatre
23.
fois
—
Allez dans
le
petit
fois hélas
!
coin et dites trois
:
ma
chemise brûle
Trois
p'tits pâtés,
Tout
ce qu'il y a dedans ne vaut rien.
;
Environs de Paris.
W»
^¥^
^
IX
DEVINETTES
13
IX
DEVINETTES
1
.
—
—
Un
Combien y
seul, caj-
pas encore;
il
a-t-il
h passe
(i)
de temps ?
n'est plus,
n'y a donc que
le
l'avenir
n'est
temps présent.
Ph.J. Leroux, Dictionnaire comique, 1787.
2.
—
a)
Ma sœur
a
une
pomme
Qu'elle ne peut couper
Ma mère
a
;
un foulard
Qu'elle ne peut ployer;
(1) Ce chapitre peut être considère comme un suppUmtnt 1
Recueil d'énigmes populaires, publié en 1877.
mon
196
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Mon
père a des écus
Qu'il ne peut compter.
—
Soleil, ciel, étoiles.
Paris.
b)
Ma
grand' mère a un voile
Qu'elle ne peut plier
Ma
mère a une
;
pomme
Qu'elle ne peut couper;
Mon
frère a des billes
Et ne peut jouer avec,
—
Ciel, soleil, étoiles.
Paris.
c)
Mon
frère a des
diamants
Qui ne peuvent servir ;
Ma mère a un médaillon
Qu'elle ne peut mettre;
Ma sœur
a une
Qu'elle ne peut
Ma
pomme
manger
;
grand' mère a un voile
Plus grand qu'elle.
—
Étoiles, soleil, lune, ciel.
Paris.
d)
Ma mère
a
un drap
Qu'elle ne peut plier
Mon
;
père a une boule
Qu'il ne peut rouler;
DEVINETTES
Ma sœur
a
une
197
pomme
Qu'elle ne peut manger;
Mon
frère a des billes
Qu'il ne peut rouler.
Cid,
soleil,
lune, étoiles.
Paris.
j.
_
Qu'est-ce qui passe dans le bois
Sans déchirer sa robe de soie?
— Le
soleil.
Yonne.
4.
—
ma
J'ai
De
tante qui
Elle m'envoie
Qui couvre
— La
5.
demeure
l'autre côté de l'eau;
un manteau
tout excepté l'eau.
nei^e.
"
_
^
,
Paris.
Qu'est-c^ qui ne peut se réchauffer au
feu?
Ta
glace.
Loirel.
6.
—
Comra. par M. L. Beauvillard.
Moi j'en ai, toi t'en as
La plus petite herbe des
;
— L'ombre.
Lci-(t.
Comm.
prés en a.
„
„
,
par M. L. BeauviUard.
RIMES ET JEUX DE
198
7.
—
L
ENFANCE
Qu'est-ce qui se fourre sous le
entrant? (c'est-à-dire
:
quand on
lit
en
entre).
— L'ombre.
Loiret.
8.
—
Comm.
par M. L. BeauvUlard.
comme une
gros
Qu'est-ce qui est
Et ne pèse pas une cerise?
[église
— L'ombre.
Loiret.
9.
—
— La
Comm.
par M. L. Beauvillard.
Qu'est-ce qui va à Paris sans s'arrêter?
route.
Pays messin.
10.
—
Quatre coureurs noirs ou blancs,
Un
—
Un
balai et
un banc.
cheval.
Bretagne.
11.
—
Quatre marchent sur
Quatre portent
la
Quatre regardent
— Les quatre
le
pavé,
soupe,
les étoiles.
pieds, les quatre pis
et les
deux yeux
de la vache.
Paris.
12.
—
Marveille sur marveille,
Six pattes et quatre oreilles.
—
Un
cavalier
et
sa monture.
Loiret.
Comm.
par M. L. Beauvillard.
DEVINETTES
—
15.
— La
Qui
A
est-ce qui fait caracaca
la
corne d'un bois (i)?
pie.
Loiret.
—
14.
199
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
Boule, boule su l'keyere
Boule, boule par terre
Y
n'a nuz
Pou
homme
ein Angleterre
l'erfaire.
— L'œuf.
Moits (2). Sigart, Glossaire étymologique
montais, 1S66.
—
15.
du
Quel
tombe du haut
est l'animal qui
sans se tuer (3 )?
C'est l'alouelte, qui
ciel
—
ramage;
elle est
s'élève
à perte de vue
et
en faisant
son
tombe comme une
pierre sans se tuer.
Théâtre des boulevards, 1756,
16.
—
Quels sont
la rivière jusqu'au
— Les
les
t.
III, p.
loi.
animaux qui vont dans
fond sans se noyer (4)?
poissons.
TImire
des l'oukvards, 1756, t. III, p. lOl.
(i) La personne qui pose C5:te énigme si oimple a pour but
d'amener vne facétie gro.sière. Au naïf qui, triomphalement,
donne
la solution
:
la pie, elle
répond
:
«
Fourre ton nez par où
ellech...! » (J. P.)
Mons les devinettes sont appelées advineltes.
(2)
A
(3) Je rétablis la quest'oa qui manque
L'alouette aime en elfe: à faire ce manège.
(4) Je rétablis la question
comme
dans l'ouvrage
cité.
dans Ténigme précédente.
200
17.
RIMES ET JEUX DE
—
Combien
ENFANCE
L
de
faut -il
pattes
de
gre-
nouilles pour atteindre à la lune?
— n n'en faut qu'une
mais asse\ longue.
seule,
Alnianach sarthoit pour lS6^,
18.
—
Quand
est-ce
que
les
petits
poissons
sont les meilleurs ?
— Quand on
n'en a pas de gros.
Alnianach sanhols pour 1869.
19.
—
Qui
est-ce qui
monte haut
Et ne peut sauter un
—
petit ruisseau?
Une fourmi.
Paris.
20.
—
Qui
est-ce qui laisse
choir et ne peut
—
le
ramasser
tomber son mou-
?
C'est l'arbre qui laisse tomber ses feuilles.
Paris.
21.
—
[pied
Qui
est-ce qui n'a qu'un œil et qu'un
Et qui passe
—
la rivière
sans se noyer?
Une pomme.
Bretagne.
22.
—
Mon père a cent ans.
Ma mère est plus vieille qu'Adam,
DEVINETTES
201
Et moi qui n'ai qu'un an
Je suis accablée de vieillesse.
— La
poire, qui a la terre
pour mère
et
le
poirier
pour père.
Loire!.
—
23.
Comni. par M. L. BeauvilUrd.
Haut monté,
Court
habillé,
Jambe de
paille,
Cul percé.
—
Le hU.
Paris.
24.
—
— Du
Qu'est-ce qu'une pannerée d'eau sèche?
sel.
Loire:.
25.
—
Comm.
Qu'est-ce qu'un
par M. L. Beauvillard.
bouquet de
toutes
fleurs ?
— La
cire.
Lcire!.
26.
Comtn. par M. L. Beauvillard.
— Je rentre dans un couvent,
Je vois la directrice habillée de rouge.
Je vois des soeurs habillées de blanc;
Je
monte au premier,
Je vois deux petites cheminées
Je
monte au deuxième,
Je vois deux petites fenêtres;
;
202
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Je
monte au iroisième,
montagne de ga?on.
Je vois une
— Bouche,
langue, dents, ne^, yeux, cheveux.
Paris.
27.
—
Une
vache rouge entourée de veaux
blancs.
— Langue,
dents.
Paris.
— Qu'est-ce qu'une ceinture
— Les
à dix bouts?
28.
Iras.
Loiret.
—
— Le
29.
Qu'est-ce qu'un vivant dans
doigt dans
un
—
Cinq
un mort
petits
Comm.
par M. L. Beauvillard.
une gueule
vivants dans
morte?
— Les
orteils
dans
les souliers,
Loiret.
31.
—
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
Je conliens celui qui porLe
Celle qui coudent celui
Dont
?
dé.
Loiret.
50.
Comra. par M. L. Beauvillard.
la structure
peu forte
Porte pouruint dès aujourd'hui
Celle qui coniient celui
DEVINETTES
20J
Qui portera plus loin
Qu'aucun mousquet ne
— Li
la
soulier d'une
femme
femme
porte.
h
grosse porte
qui porte l'enfant, lequel parie
pied de
ur.e tète
où
est l'œil (i).
Nouveau
32.
—
recueil d'énig.iies.
Qu'es'-ce qu'on
1741, in-8, p. 209.
Paris,
jette
bien loin, aussi
loin qu'il est possible, et qui est loujou'-s près
?
— Ls regard.
Paris.
33.
bas
—
Qu'est-ce qui va à
messe
la
la
tête
en
?
—
Un
clou.
Loiret.
34.
—
Comm.
par M. L. Beauvillard.
Qu'est-ce qui est bête et pas bête,
Qui
Qui
porte
la
peau de bête,
n' :st pas
dragon
Et qui porte un canon?
—
Un
soufflet.
Loiret.
35.
—
(i) J'insère
qu'elle
Qu'est-ce qui
ici
cette
me semble êfe
Comm.
a
énigme dont
par
utie
la
forme
populaire d'origlue.
M.
L. Beauvillard.
tête,
point
de
est litliraire, parce
RIMES ET JEUX DE
204
L
ENFANCE
cheveux, des dents, point de gueule, une queue,,
point de cul?
—
Un
râteau.
Loiret.
36.
—
Comm.
par M. L. Beauvillard-
Qu'est-ce qui entre le cul
le
premier ?
— Le chapeau.
37.
—
— Le
Qu'est-ce qui a
le
nombril au cul?
boisseau.
Eure-et-Loir.
38. —
— Un
Qui
Comm.
par M. J. Poquet,
a la tête au milieu?
lien.
Eure-et-Loir.
39.
—
—
Un
Qui
Comm.
40.
M.
J.
Poquet,
J.
Poquet.
a le nombril sur le dos?
tonneau.
Loiret.
dos
par
—
Qu'est-ce qui a
Comm.
par
les côtes
M.
par dessus le
î
— Le tonneau.
Paris,
41.
—
—
Un
Qu'est-ce qui a
les
cornes au cul?
sac.
Loiret.
Comm.
par M. L. Beauvillard,
DEVINETTES
— a)
42.
— La
Qu'est-ce qui tend
h)
Comm.
Qu'est-ce qui tend
maison
— La
bec en entrant?
la
par
M. L.
Beauvillard.
queue en entrant à
?
chopine.
Eure-et-Loir.
—
43.
le
chopine.
Loiret.
la
205
Qui
venons de
est-ce qui a
Comm.
par M.
J.
Poquet.
peur quand nous re-
l'école ?
— Le pain.
Paris.
44.
—
Qui
est-ce qui a tant de petits yeux,
tant de petits yeux qu'il n'en voit pas clair.
—
Un
crible.
Eure-et-Loir.
45.
—
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
Qu'es'^-ce qui a cent côtes
Et cent cotillons
Et qui n'a pas de chair
Gros
—
Un
comme un
mouchillon
?
van.
Bresse cMlontiaise (i). Guillemin, Dici.
du
patois de la Bresse chàlonnaise.
(i)
Daus
devivtures.
la
Bresse chàlonnaise, les devinettes sont appelées
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
206
46.
—
— Le
Qui pousse dans
levain dans une écuelle de bois.
Eure-e!-Loir et Loiret.
47.
tant?
—
bois sans racines?
le
—
Qui
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
est-ce qui jette ses tripes en par-
Un fusil.
Loiret.
48.
—
En
entrant à
la
Comm.
par
maison,
M.
J.
Poquet.
je vois
une
grande dame blanche?
—
Un
sac de farine.
Paris.
49.
—
Qu'est-ce qui
fait le
tour de la maison
sans entrer dedans ?
—
murs.
'J^es
Loiret.
50.
—
le secours
—
Un
Comm.
par
M. L. Beauvilkrd»
Qu'est-ce qui est toujours labouré sans
d'une charrue?
toit.
Pays messin.
51.
—
Qu'est-ce que c'est que cela,
qui chante quand on
met
le
un oiseau
doigt dessus?
— Un piano.
Paris.
DEVINETTES
—
52.
Qu'est-ce qui n'est pas plus gros
Qu'une
patte de fourmi,
Et qui rend tout
—
20J
Une
monde
le
joli?
aiguille.
Paris.
—
53.
Qui va de vallée en
La queue levée?
vallée,
— La charrue.
Loiret.
—
54.
Viande
devant,
Comm.
par M. J. Poquet.
viande
derrière
et
viande au milieu.
—
La
charrue
celui qui le
et
celui qui la tient;
le
cheval
et
mène.
Pays messin.
S5-
—
Qui
est-ce qui lève la
gueule pour dire
la vérité.
— La
56.
—
hascule.
a)
Haute montée,
Courte habillée,
Noire chaussée,
Chausse percée.
— La cheminée.
Loiret.
Comm.
par M. J. Poquet
RIMES ET JEUX DE l'enFANCE
208
h)
Haute montée,
Courte habillée,
Chausse noire
et cul percé.
— La cheminée.
Loiret.
—
57.
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
Haut monté,
Court habillé,
Jambe de
filasse
Et cul percé.
—
Une
cloche.
llle-et-Vilaîne.
—
58.
par M. A. Orain.
Qu'est-ce qui se remplit par
se vide par
—
Comm.
le
le
bas et
haut?
Un puits.
Paris.
— d)
59.
ventre
en
Q.u'est-ce
pierre,
jambes en eau
—
Un
qui a une tête de fer,
un
boyaux en corde,
des
des
?
puits.
Paris.
V)
—
Tête de
fer,
corps de pierre, et pieds d'eau
.
Un puits.
Loiret.
Comm.
par M. L. BeauviUard.
—
60.
Qui
DEVINETTES
2O9
mange
ses tripes et boit
Comm.
par M. L. Beauvillard.
est-ce qui
son sang?
—
La
chandelle.
Loiret.
—
61.
Noiret
Si
mon
dit à
Rouget
:
cul défonçait,
Je te tuerais tout net.
—
Le chaudron parlant au feu.
Loiret. Conira. par
—
62.
Dans un
four
il
y a
M.
Poquet.
J.
bœufs
plein de
[rouges
Entre un noir qui
les
met sous
;
à la
[porte.
— Le boulanger quand
il
nettoie son four.
Paris.
—
63.
roue,
un
Une
rue sans pierre, une voiture sans
arbre sans feuille.
— Rivière,
bateau, mât.
Paris.
64.
—
Qu'est-ce qui a une tète sans cervelle,
un corps sans ventre
plumes
ni
boyaux, sans queue ni
?
— Le
coq
du
clocher.
Paris.
14
.
RIMES ET JEUX DE
2IO
—
65.
pendu
—
Qui
est-ce qui voudrait voir son père
?
Un
aveugle.
Loiret.
—
66.
cduvre-t-il
—
—
Comm.
par M. L. Beauvillard.
Devant quelle personne
le
dé-,
roi se
?
Devant
^*6'].
midi
ENFANCE
L
le
Où
coiffeur.
sera
tout
le
monde dimanche à
?
— EntrËlt àeux semaines.
Bretagne.
—
68.
Quel
est
le
pliR
gourmand de
celui
qui en mangeant se brûle ou de celui qui souffle
sur son
—
C'est
manger
*
manger?
celui
soit
voudrait qu'il
qui
souffle;
dedans, taudis
il
voudrait
que celui qui
que
se
'
le
brûle
w
soit dehors.
Environs de Lorit
69.
—
—
Comment
dit-on
Laurent de
l'oreille
C'est impossible; on ne parle pas avec l'oreille.
Sainlonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais
DEVINETTES
—
70.
ou
Qu'aimez-vous mieux,
— J'aime mieux
trace-guéret
saute-rivière
le
saule-rivière {le lièvre) que
—
71.
a) Aimes-tu
rouge dans
le
le
(le serpent).
Loiret.
ou
le
le irace-giiéret ?
le
Comm.
mieux
le
par M. L. Beanvillard.
rouge dans
le bois
fossé}
— J'aime mieux
le
rouge dans
le bois (lajraise)
que le rouge dans le fossé (la vipère).
Loiret.
par M. J. Poquet.
Qu'aimez -vous mieux manger,
h)
le
Comm.
pont ou rouge dans l'(h)allier
—
J'aime
mieux
rouge
grise
sous
?
dans
r(h)allier
(la
fraise) que grise sous le pont (le serpent).
Loiret.
Aimes-tu mieux
c)
dans
le
—
le
Comni. par M. L. Bsauvillard.
saute-fossé
que
le
rouge
buisson}
J'aime mieux le rouge dans le buisson (la
fraise qui est assurée) que le saute-fossé (le lièvre qui
est incettain).
Loiret.
72.
—
Si
vous mettez
la
Comm.
veille
par M. J. Poquet.
de
la
Saint-
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
212
Jean, dans un coffre, un chat avec du
ne
trouverez pas
le
—
C'est
le
mou
le
qui aura disparu (i).
Amsteidam, 1725,
Polissoniana.
—
73.
On demande
de moutons;
mais
un;
quatre,
il
trois
en
six à six,
sept à
il
sept,
nombre
—
que
sait
il
reste
il
à
un berger combien il a
le nombre;
s'il les
à
trois
compte deux
il
reste un; cinq à cinq,
qu'en
et
n'en reste point.
il
en reste un;
les
comptant
Quel en
est
le
Comm.
le soleil se
par M. J. Poquet.
couche-t-il ?
Parce qu'il a sommeil.
—
75.
Quoi de plus
fort
que
le fer?
Le feu.
Quoi de
(l)
en
?
— Pourquoi
74.
du
il
Trois cent un.
—
—
à deux,
en reste un; quatre à
Loiret.
—
in-12.
répond qu'il en ignore
en reste un,
il
mou, vous
lendemain.
plus fort que le feu?
L'eau.
Quand
chat.
l'énigme est posée, on ne pense qu'à
la disparition
DEVINETTES
Quoi de
—
Le
plus fort que l'eau?
soleil.
Quoi de
—
2T3
plus fort que le soleil?
Les nuages.
Quoi de plus fort que
La montagne.
les
nuages
?
—
Quoi de
—
plus fort que la
montagne
?
L'homme.
Quoi ai plus
La femme.
fort
que l'homme
?
—
Loiret.
76.
—
troisième
—
Un
il
Comm.
par M. L. Beauvillard.
coq chante pendant deux jours;
ne chante pas
;
pourquoi
le
?
Parce qu'il a avalé sa langue.
Paris.
77.
—
de queue
—
Pourquo'
les grenouilles n'ont-elles
Elles seraient gênées pour s'asseoir.
Loiret.
78.
—
pas écrire
—
pas
?
Pourquoi
les
Comm.
par
oiseaux
M. L.
ne
Beauvillard.
peuvent-ils
?
Parce qu'ils ont trop de plumes,
ils
laquelle prendre.
Paris.
ne savent
RIMES ET JEUX DE
214
—
79.
coq sur
—
le
Pourquoi est-ce qu'on met plutôt un
clocher qu'une poule
Parce que
voir si
elle
ENFANCE
L
si c'était
?
une poule,
il
faudrait aller
a pondu.
Paris.
—
80.
Qu'est-ce que
un chien quand
fait
il
est sur trois pattes ?
—
// lève la quatrième.
Paris.
—
81.
ment
—
à
Qu'est-ce
que
le
pape
fait
actuelle-
Rome ?
// respire.
Paris.
—
82.
Qu'est-ce qu'il y a de meilleur dans
la salade ?
—
C'est qu'elle plie dans la houche; sans cela, on
aurait trop de peine à la manger.
Raisson, Nouveau mavuel des jeux, 1838.
—
83.
ment
—
Qu'est-ce qui rend
les
égale-
L'obscurité.
Almanach
—
84.
de foin
—
femmes
jolies ?
pour jS6o.
Qu'est-ce qui porterait bien cent bottes
et qui
Une
sarthois
ne porterait pas un grain de sable?
rivière.
Almanach
sarthois
pour
iS6().
DEVINETTES
—
85.
Un
capitaine fut décapité et
Combien
eurent la tête tranchée.
morts
215
?
—
Un
seul, le
premier dont
deux autres
cela fait-il
•
la tête échut
de
aux deux
autres.
Paris.
—
86.
ma
dans
Si tu devines
hotte, je te les
— Tu en as
— Ah tu
j'ai
donne tous
de fromages
les sept.
sept.
l'as
!
combien
bien deviné,
ou bien
c'est
le
diable qui te l'a dit.
Loiret.
— Ppppppppp.
87.
veut dire
—
Qjj'est-ce
que cela
?
Pauvre pêchour, prene\ patience pour prendre
pauvre
petit poisson.
—
88.
papier.
que
Coram. par M. L. Beauvillard.
Un écolier écrit P P sur une feuille
Un autre écolier intrigué lui demande
de
ce
cela veut dire.
—
Cela veut dire pif! paf! Et l'interrogé joint
l'action à la parole.
Boulognt-sur-Mer.
Comm.
par M. E. Deseille.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
2l6
PHRASES A RÉPÉTER AVEC VOLUBILITÉ
SANS SE TROMPER
8y.
—
Si je tenais la
puce qui
me
pique.
Qui me point
Dans mon pourpoint,
Je
la
piquerais d'un
si
bon point
Qu'elle se souviendrait du pique,
Du
point
Qu'elle m'a piqué dans
Meui-:he-et-Mo:elh.
90.
—
Félix son porc tua,
Ver s'y mit,
Son porc gâta.
—
Haut nid
Bas nid
pie a.
caille a,
En mare cane
pourpoint.
Comra. par M. H. Gérard.
Sel n'y mit,
91.
mon
est.
:>3:.^C?
;^)
THÉÂTRE ENFANTIN
THEATRE ENFANTIN
LE PONT CASSÉ
—
A.
JEAN.
pioche
—
sur
(//
Jean
;
h
arrive sur
l'épaule.)
fraîche ce matin
et
Ah
j'vas
!
(i)
Gascon
h
ah
pont portant une
!
à travailler à ce pont en chantant
sonnette. // travaille en fredonnant
(i)
la
matinée
en profiter pour
me
ma petite
chan-
:
Dans un ouvrage paru en 1875, Feu Séraphin
ce spectacle depuis son origine), Lyon, Schejring,
(histoire de
in-8,
p. 33,
du pont casse (tirée des Chansons ambiguës.
Diapar la veuve Oudot, en 17 18), sous le titre de
prince et d:t berger.
Feu Séraphin donne en outre une
moderne peu différente de celles que nous rapportons
personnages sont le petit gas et le voyageur (on prête à
se trouve une variante
publiées
logue du
variante
ici.
Les
est
mettre
dernier l'accent gascon).
:
—
RIMES ET JEUX DE
220
L
ENFANCE
Tr:i la la la la laire,
Liro lire
Tra
Lire lou
LE GASCON.
que quand
lire, laire laire laire,
la la la la la laire.
—
fa.
du pont,
loin de la rivière. (// avance
et
je
fait-il
donc que ce pont
un
peut-être m'enseigner
ville.
Eh
(Appelant)
soit cassé ?
petit
dit
ne serais pas
s'arrête tout
à coup
comment se
Eh justement
devant l'arche du pont brisée.) Tiens
j'aperçois là-bas
On m'a
(Arrivant au pont).
je serais près
!
!
bonhomme
qui pourra
chemin qui conduit à la
l'ami, quel est le chemin
le
!
qui conduit à la ville?
JEAN.
—
C'est facile, monsieur.
Tous
les
Lire lire
chemins vont à
la ville (i),
lire,
Laire laire laire,
Est-ce que vous ne le savez pas.
Lire Ion
LE GASCON.
—
chemin conduit
court
que
je
fa ?
Parbleu
à la
te
je sais
!
ville
;
mais
demandais...
bien que tout
c'est
Eli!
le
Tami,
plus
ne
pourrais-je pas passer la rivière ?
(i)
tion
:
Dans le Dialogue du prince et du bercer
Où va le chemin î le berger répond
:
//
tie
O
va ni
il
ne bouge,
lirotifa, etc.
(1718), à la ques-
THÉÂTRE ENFANTIN
JEAN.
—
La
rivière?
Les canards l'ont bien passée,
Lire lire
lire,
Laire laiie laire,
Pourquoi n'passeriez-vous pas.
Lire Ion fa
LE GASCON.
—
?
Dis donc,
drôle,
petit
est-ce
nard?...
me prendrais pour un caCependant, comme je suis pressé, je
pourrais
peut-être la traverser...
que par hasard
rivière est-elle
JEAN.
—
tu
profonde
Comme
!
l'ami, la
partout ailleurs;
Les cailloux touchent
Lire lire
Eh
?
la terre,
lire,
Laire laire laire.
Ne pouvant
Lire Ion
aller plus bas,
fa.
—
LE GASCON.
Il
est malin, ce petit bonhomme... Mais j'aperçois une maison là-bas; je
crois que c'est une auberge
il faut que je
m'en
informe... Eh! l'ami, à qui appartient cette belle
maison ?
;
JEAN.
—
Elle appartient à son maître,
Lire lire
lire,
Laire laire laire
C'est toujours
Lire Ion
fa.
;
comme
cela.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
222
LE GASCON.
—
Eh
cadédis
sandis,
!
qu'une maison appartient
bien
Mais
du
vend-on
donc,
dis
maison
je
!
sais
son maître!
à
dans
vin
cette
?
JEAN.
— On en
vend plus qu'on n'en donne.
Lire lire lire,
Laire laire laire;
Les marchands sont tous
comme
ça.
Lire Ion fa (i).
LE GASCON.
moi
;
il
—
que
faut
Ce
je
corriger. Dis donc,
JEAN.
—
comment
C'est un beau
La scène
se
rivière grâce à
que
:
el
Le Gascon traverse
:
la
plaisir des spectateurs.
son théâtre, article publié dans le
Magasin
le
celui-là,
batelier qui vient le chercher et punit
Séraphin
(i) Dans
père,
fa.
Jean à coups de canne, au grand
cette question
le
t'appelles-tu?
;
nom
termine ainsi
un
de
afin
lire,
Laire laire laire
Lire Ion
moque de
se
nom,
comme mon
Je m'appelle
Lire lire
drôle
petit
sache son
pittoresque
de 1867.
Pont ca'.si de Fiu Séraphin, le voyageur ajoute
Le vin est-il bon ? et le pait gas répond
:
5« bon qu'il se laisse boire.
Lire, lire, laire, etc.
Dans
le
Dialogue du prince
du berger, il y a une question
pour être "-apportée ici.
et
lelative à l'héleste trop scabreuse
THÉÂTRE ENFANTIN
— Pierre
— Sandis,
B.
LE
et
GASCON.
continuer
mon
Dis
insourmontable.
(le
cadédis!
donc,
où
piocheur).
Tire
zé croyais
de l'auchtre
l'ami
donc
le
pont?
—
la rivière,
lirre, lirre, lirre, lirre, lirre
chu dans
Il est
Fa,
est
chu dans
11 est
;
la rivière,
fa, liron fa.
—
LE GASCON.
Il
une réponse qui ne
voudrais savoir
PIERRE.
Gascon
Je
semin, et zé rencontre un obstacle
coustia de la rivière,
PIERRE
22^
si
est
chu dans
signifiait
la rivière;
l'on peut passer l'eau
— Les canards Font
zé
pas grand sose. Zé
?
bien passée,
Tirejirre, lirre, lirre,
lirre, lirre;
Les canards l'ont bien passée,
Fa,
LE GASCON.
à la
zé té
fa,
liron fa.
—
Cadédis, les canards
la
passent
nage; tu ne m'apprends jien de nouveau;
demande
PIERRE.
si la
— Les
Tire
rivière est bien
profonde
?
cailloux touchent la terre,
lirre, lirre, lirre, lirre, lirre
;
'Les cailloux touchent la terre
Fa,
LE GASCON.
fa, liron fa.
—
Ce maudit maraud
est la
stou-
224
RIMES ET JEUX DE
pidité
même; on né
moi donc,
c'est
peut rien
—
dé
tirer
lui.
Dis-
zé voudrais bien savoir ce
l'ami,
que l'enseigne de
PIERRE.
ENFANCE
L
cette
auberge
que
?
C'est le portrait de la lune,
Tire
lirre, lirre, lirre, lirre, lirre;
C'est le portrait de la lune,
Fa,
—
LE GASCON.
répondre ainsi!
apprends que
de
la
liron fa.
fa,
Impudent que
je
castel dé
puise dans la
Garonne du vin
miel,
z'étais
si
de
me
mon
aussi
de l'auchtre
père l'on
doux que
coustia
de
le
la
donnerais cent coups d'étrivière.
rivière, zé te
PIERRE.
es
souis d'une des bonnes familles
Gascogne, car du
et
tu
vois bien que c'est la loune;
je
—
•
J'en rends grâce à
Tire
J'en rends grâce à
Fa,
la rivière,
lirre, lirre, lirre, lirre, lirre
fa,
;
la rivière,
liron fa.
—
Dis-moi, vend-on beaucoup de
LE GASCON.
bon vin dans cette auberge ?
PIERRE.
— On en vend
Tire
?
;
On
en vend plus qu'on n'en donne,
Fa,
fa,
LE GASCON.
femme
plus qu'on n'en donne,
lirre, lirre, lirre, lirre, lirre
Avec
—
liron fa.
L'ami, vous devez avoir oune
qui êtes-vous marié ?
THÉÂTRE ENFANTIN
— Avec Margot
PIERRE.
Tire
fa,
grenouillère,
la
liron fa.
—
LE GASCON.
nant
la grenouillère,
lirre, lirre, lirre, lirrc, lirre;
Avec Margot
Fa,
22$
houre
Quelle
mainte-
est-il
?
PIERRE
retournant
{se
Voilà
Tire
La scène
montrant son derrière).
lirre, lirre, lirre, lirre, lirre
Voilà
Fa,
et lui
cadran solaire,
le
fa,
;
cadran solaire.
le
liron
fa.
Gascon appelle un
deux près de l'endroit
du pont où travaille Pierre, celui-ci fait tomber sur eux
une grêle de moellons. Arrivé de l'autre côté, le Gascon
se venge en faisant tomber brusquement .Pierre dans la
rivière, et le batelier va le repêcher.
termine ainsi
se
le
:
batelier, et lorsqu'ils passent tous
i« Séraphin Je
chinoises.
c.
un coup à
nager.
pont
un
Ah!
la
Eh
comme
grande
ça,
soit cassé?
petit
Lajoie
—
LE PASSANT.
bête de courir
—
l' enfance,
de pièces d'ombres
recueil
Metz, Gangel et Didion, in-i8,
!
et
le
mon
cela
tasse,
passant
Dieu, que
j'ai
1
s. d.
moi qui ne
suis
je
manqué de
boire
sais
pas
comment
se
Ah
voici justement là-bas
!
bonhomme
ah
!
qui
fait-il
pourra
donc que ce
peut-être
me
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
226
Eh
l'apprendre.
depuis peu
LAjoiE.
même
!
l'ami
ce pont est
!...
donc cassé
?
—
mon
Ehl
Dieu,
il
s'est cassé le
que l'arche a été emportée par
les
jour
grandes
eaux.
—
LE PASSANT.
Eh!
l'ami
je
!...
Ah
!
que
c'est malin,
cela
ne pourrai donc pas passer
1
la
rivière?
LAJOIE.
—
Pourquoi pas?
Les canards l'ont bien passée,
Lire
lire lire {bis),
Les canards l'ont bien passée,
Tire Ion
fa.
LE PASSANT (à pari).
pour un canard, ce
comme
si la
Est-ce
petit
pressé d'aller voir
je suis
me
qu'il
drôle-là
prend
Cependant,
?
ma commère,
rivière n'était pas profonde, je pourrais peutla
faut
que
est-elle
je lui
mon
en relevant
traverser
être
demande... Eh
!
pantalon.
Il
l'ami... la rivière
profonde?
LAJOIE.
— Les
Lire
cailloux touchent
Les cailloux touchent
Tire Ion
LE PASSANT.
la terre,
lire lire {bis),
—
la terre,
fa.
Ce
petit
drôle a
l'air
de se
THÉÂTRE ENFANTIN
moquer de moi.
de
afin
t'appelles-tu
LAJOIE.
Il
que
fiiut
corriger...
le
Eh!
227
nom,
comment
sache son
je
l'ami
!...
?
— Je m'appelle comme mon
père,
Lire lire lire (bis),
Je m'appelle
Tire Ion
comme mon
Ah je crois que je le
Comment s'appelle ton
LE PASSANT (à part).
à
tiens
père
présent
père.
fa.
!
{haut).
?
LAJOIE.
—
C'est le secret de
Lire
ma
C'est le secret de
Tire Ion
LE PASSANT.
mère,
mère,
fa.
— Mauvais plaisant
vend-on du vin dans
LAJOIE.
ma
lire lire (bis),
cette
— On en vend
!..
Eh
maison là-bas
!
l'ami...
?
plus qu'on n'eu donne.
Lire lire lire (bis),
On
en vend plus qu'on n'en donne,
Tire Ion
LE PASSANT.
lui
demande
pourrais-tu
LAJOIE.
me
—
fa.
— Je
le crois bien... Il faut
l'heure
qu'il
est.
Eh!
que
je
l'ami...
dire l'heure qu'il est ?
Très-volontiers,
car
j'ai
une
très-
228
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
belle
montre à
regardez
répétition
(il
se
Tenez,
tourne).
:
Voici
Tire
le
cadran solaire,
lire lire {his),
Voici
cadran solaire,
le
Tire Ion
fa.
LE PASSANT.
—
Petit insolent
de
te
payer bouteille, tu trouverais
t'offrais
je
bien
moyen
Lajoie
de
me
va chercher
!...
Dis donc,
si
faire passer l'eau?
un
batelier.
Quand
le
bateau
retraverse l'eau près de Lajoie, celui-ci jette des pierres
aux passagers en leur criant Gare l'eau! Arrivé de l'autre
côté, le passant donne une bonne correction au mauvais
:
plaisant.
Répertoire
du
théâtre transparent
ombres chinoises.
A
à
l'instar des
Paris, chez les
mar-
chands de nouveautés, in-i8, sans date.
Dans une
variante,
peu intéressante
dans Sccnes mêlées de couplets faites pour
qui se trouve
d'ailleurs,
le
cartahiorama ou Nouveau
théâtre transparent mécanique. Paris, Rabiot, 1827,
in-i8;
le
pas-
demande au tailleur de pierres qui travaille sur le pont
cassé comment il se nomme. L'interpellé répond
Comme vous.
Comment, dit le passant, tu te nommes Pierre l'enrhumé ?...
Finalement le tailleur de pierres va chercher un batelier. Le
sant
:
—
passant traverse l'eau et paye à boire.
XI
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
AU JEU
XI
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
AU JEU
—
Sur
les
Vilaine,
j'ai
vu un groupe de
I.
pour désigner
landes de Lohéac, dans ITUe-et-
c'est-à-dire le chat, disaient
bas),
ce que les
pensions un
ter
petits
celui qui poursuivrait
bibi,
bobo,
Carafi,
Carafo,
Du
Du
les
triage.
coco.
autres,
un oranhas (heure en
petites filles appellent
:
Du
Du
pâtres qui,
dans
les
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
252
Celui sur lequel
était pris, alors
mot
le
disait
il
L'alouette pihuit à
«
coco venait
tomber
à
:
mon
collet
;
derniers
les
pris la diront-i? »
Les autres répondaient en se sauvant
Le chat
vant
entre
s'engageait
arrêtait
Oui
«
».
lui
premier qu'il
le
et
:
— D'où
—
:
courait après eux, et le dialogue sui-
De
es-tu?
Nantes.
— Où
sont-i tes frères?
— En champ.
— Ide (aide) ma à
Et tous
ainsi
les
prendre.
les
deux couraient après
recommençait
Voi-anbas
:
Du
«
bibi,
Comm.
2.
—
a)
des raves
Ne
pas
les autres, et
de suite jusqu'au dernier qui, à son tour,
Un
—
i
—
un
passez pas dans
mon
— mon romarin —
tante Michel,
raisins
jardin;
ni
ma
etc. »
par M. A. Orain.
— ma
— des
1
des choux
du bobo,
—
doux.
ne
violette,
—
—
cueillez
—
mis-
— à vêpres — qui
prêtres, — pimpon d'or —
chante comme
plus belle —
chapeau d'épinette, —
touflette.
—
Mistouflette
les
ira
la
dehors.
Stine-ei-Oist.
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
Un
b)
—
i
un
—
pois cornus.
Saint-Jean d'été
—
1
—
un
—
tante Michel
des
—
à la
prêtre dans sa cha-
p'tit
— allume son
pieds de — Dieu.
petit feu
pelle
les
ma
C'est à Pâques, Noël,
2}^
—
pour chauffer
—
Paris.
Un
c)
— un — ma tante Michel, —
— des fèves nouvelles, — des
des
1
i
pois cornus,
doux
sins
—A
oies?
—
monsieur Patou.
corne d'un bois.
la
j'en tuerai trois
—
avec
mon
rai-
— Où sont tes
— Si j'y vas —
grand
vrillon,
—
de bois.
vrillelle
Loiret; Eure-et-Loir.
Un
d)
—
i
pois cornus,
sins
un
—
—
1
ma
tante Michel,
des fèves nouvelles,
— pour nous tortous —
doux
—
—
des
des rai-
à la mi-août.
Eure-et-Loir.
é)
Un
cornus
un
i,
—
— dans
— ma
1
tante Michel
des fèves nouvelles
bachou
le
/)
Un
—
y goûter
chou
I
i
—
(var.
:
:
—
des pois
raisin
doux
Comm.
par M. Leclerc,
— ma tante Michel — des
— des raisins doux — pour
pour agoûter) — Marie Pérou —
un
1
des choux
(yar.
du
— pour nous tertous.
Seine-el-Oisc.
raves
—
hors chou.)
RIMES ET JEUX DE
234
Un
g)
—
i
un
—
pied, du jonc,
—
in
ENFANCE
L
gazin,
—
gazelle,
du
caqui bourdon.
Franche-Comli.
Un
h)
du
loup
gris,
— du
— on —
— coquille — bourdon. — Un
i
—
d'un bois,
sortant
—
un
tout habillé de
—
— de vert, — leva queue en
— Retire— Pour
pet — pour qui
— chandelle de bois.
la
un gros
toi,
pied,
cazi, cazelle,
1
jour,
jonc
l'air,
fit
toi.
?
Saotte-el-Loiri.
Un
i)
i
queue en
—
—
—
un loup
Pour
un
1
—
l'air,
toi.
—
— Un jour
— leva
gros pet — pour qui?
— gazin,
gazelle.
par un désert,
passant
fit
un
Retire-toi
—
dans
la
ta
cabane de
bois.
Lyon.
Un
;)
queue
boti,
—
—
—
passant par un
loup
levée,
les
la caribota
jambes en
—
désert,
l'air,
—
—
la
la cari-
sera pour toi.
-»
Finistère.
k)
cuio
Un
—
zago
loup
lébado
— quitto
— passât — sur un — luzer — la
— lou tioul — duber — zigo —
—
ta plaço.
Bas-Querc\.
Comm.
par M. J. Daymard.
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
Un
/)
candis
—
i
—
un
2j5
— beribon —
—
— boyards — trou.
bcribelle
1
six candelles
six
six
Fratiche-Comie.
m)
Un
—
î
— perroni — perronelle
— décambeu — simouna —
un
Jean des bœufs
veilla
—
1
-^
ré-
troumpa.
Céte-d'Or.
m)
Un
—
i
cinq sabots
pique
le
un o
—
—
de pique et de beau
de carabots
—
de pin en pin
—
—
marin.
Franche-Comté.
o)
—
Un
au caraba
pique
deux
— de
— pique
—
trois
saint
la
—
Sablât,
pique de bois
—
—
de pique en
bourrique.
Saom-el-Loire.
— unô — carin — carô — dépie — dépô
— dé figo nouvelo — dé resea
— méyo —
doux — egou — tan — tin —
— clou.
tan —
p) Uni
—
e sens sabô
fé3'0
tin
Dauphiné. La Tribune de Gcn've, 21 juin 1882
(article d'E. Ritter).
—
q)
Uni
sabo
—
—à
uno
la
— dé piquo — dé po — dé san
— m'en baou — serbi —
guerro
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCH
236
moLin pèro.
—
— Moun
pcro
—
m'a
dit
—
pigeon
volez.
Bas-Quercy.
Comm.
par J. Daymard.
Un clou — girou — carin — carou — dé pes
—
— meillo —
— sima — caca —
r)
rica
tante
—
feillo
clou.
Comm.
Bas-Quercy.
5)
Un
Simoun
par M.
pomizo — cazin cazo —
— cagaire — greifFoun.
J.
Daymard.
de Piarre
—
Marseille. Régis de la Colombière. Les
cris pop. de Marseille.
— Girod — carin — careau — Du— Simon — Joseph — des
— tan — don.
carquois — des ognons —
t)
pied
Emprô
—
Bordeau
fi
La Tribune
Suisse romanJe.
île
Genèt'e, 21 juin
1882
(article d'E. Ritter).
— cara — soupière
— un a —
u) Un
— crac
— bourdon — Joseph — Simon —
— sors de place.
cari
i
cric
ta
Loiret.
f)
—
Un
i
— une
ette
— catéchime —
boulette
prout.
Loiret.
x)
Un
i
— un o —
casi
— caso — roco.
Loiret.
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
— de Rome —
— tu
Une pomme
y)
portant
—
l'anglais
par
M. Lederc.
— de Rome — carin —
— noreau — boreau — cocu — du
six pieds
—
son
Comm.
Une pomme
\)
—
pieds
l'es (i).
Seine-et-Marne.
—
six
237
cari
son dix.
Loiret.
Pomme
aa)
coquin
—
—
ronde
la
poire — lidou —
— cornichon.
—
lidoir
BouIogne-sur-Mer,
Un plomb
ah)
gojort
—
mort
la
—
— lideron — formin —
— blsson — Simon — Laurent
latin
— va-t'en.
Lclret.
Un plomb — bordon — Joseph — Simon
— qui
'aine —
coton — pour en
— compère Buisson.
ac)
file la
le
fin
sortir
Creuse.
ad)
de
Un
la laine
i
— un — ma tante Michel — qui
— du coton — tirez-vous donc.
file
1
fin
Creuse.
(i)
sera
Pommer,
c'est réciter cette formulette
au jeu du chat.
pour savoir qui y
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
238
La pero gardano
ae)
fiou
— tortiou —
la
— que batte lano — lou
— dan — va-t-en.
la
din
la
Marseille. Régis de la Colombière. Lei
cris
af)
la
Une pomme
laine
—
en
fin
populaires de Maiseille.
— dix graines — qui
de
coton — mademoiselle —
filent
retirez-vous donc.
Loiril.
—
— des graines — qui
— de coton — mon oncle Buisson
— ma tante — Bobine — alignez alignez —
— saucez — brutez —
bourdonnez —
cacher.
va-t-en —
ag)
de
Une pomme
la laine
filent
fin
la
clin clin
te
Loiret.
de laine — pour ma tante GoUne
— défunt coton — mon père Bisson — ma
tante Cath'rine — Gobine.
ah)
p'iotte
baine
Loiret.
3.
—
a) Marguerite de Paris,
Prétez-moi vos souliers gris
Pour
aller
au paradis
;
Le paradis qu'on
dit si
Qu'on y voit de
Qui cueillont la
petits oiseaux
Pour porter
beau.
violette
à Jésus-Christ
FORMULETTES
D
ÉLIMINATION
239
Q.ui est dans la chapelle
Qui allume
ses quatre chandelles.
Pipotin, pipoteau,
Saute dehô.
Saone-et-I^ire.
b)
Sainte Cath'rin' en fleurs de lys,
Prêtez-moi vos souyers gris
Pour
aller
en paradis,
Paradis qu'i
fait si
beau.
Pour manger du pigeouneau,
Pigeouneau
Dans
et pigeounette.
l'jardin de la violette.
Saint' Cath'rin' quoique tu fais?
— Je au bord d'un
— Saint* Cath'rin' va
fossé.
ses
te cacher.
Bourges (Cher). Formulette recueillie en 1857 P*"" ^- ^'^
Laugardière, dans Poesiis pop. de la France, mss. de
la Bibl. nat.,
c)
Un, dtjx,
t.
II, feuillet
268.
trois, quatre,
Les enfants du père Agathe,
Font des boules de papier
Pour
aller
dans
gris
le paradis.
Dans le paradis il fait bon
Pour manger des pigeolons
;
Pigeolons, pigeolettes
Dans
la
rue des violettes.
Notre Seigneur passant par
A
dit
:
que faites-vous
là ?
là,
240
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
— Je garde mes
Qui me disent
A, b, c, d,
moutons
petits
la
raison.
N... allez- vous cacher.
Poitou.
d)
Une, deux,
Du
Comm.
par M. L. Desaivre.
trois
bois;
Quatre, cinq, six
Du
buis
;
Sept, huit, neuf
Du
bœuf;
La reine vous demande
Pour
aller
Porter
A
la
le
en France,
pain bénit,
messe de minuit
;
Prêtez-moi vos souliers gris
Pour
aller
Le paradis
Qu'on y
Habillés
dans
le paradis
;
est si joli,
voit des pigeons d'or
comme une
princesse;
Cesse, cesse.
Loiret.
4.
—
a) S'il vient
un
prêtre,
Donnez-lui une chaise;
S'il
vient
un enfant de chœur,
Donnez-lui du pain, du beurre;
S'il
vient
un gros
larron (var.
Donnez-lui cent coups de bâton.
[démon),
:
un gros
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
La
."41
.uilltr se casse,
L'enfant se trépasse.
Sàne-ct-Oise.
h)
Une pomme rouge
Qui vient de Toulouse.
Saint Pierre, saint Paul,
Gardez bien notre maison.
S'il
vient un pauvre.
Faites-lui
l'aumône
;
un capucin.
Donnez-lui un verre de vin.
S'il
vient
S'il
vient la p'tite Jeannette,
Donnez-lui un coup de baguette;
S'il
vient le
p'tit
bossu,
Flanquez-lui vot' pied au cul.
Loiret.
c)
Un
petit chien
Comm.
par M. J. Poquet.
pendu,
Tirez-lui la queue.
Il
vous mordra.
Son grand-père est à la chasse
Avec son bonnet de coton
;
un beau monsieur.
Donnez-lui un chapeau bleu
S'il vient un enfant de chœur.
S'il
vient
;
Donnez-lui du pain, du beurre
S'il
vient
;
un marmouset.
Trempez-lui
la tête
Boulogy.e-sur-Mer.
dans
le lait.
Comm.
par
II.
E. Daseille.
16
RIMES ET JEUX DE
242
Une
ENFANCE
formulette analogue aux précédentes ser-
au commencement de ce
vait
d'incantation
les
L
(i) «
:
Solognots vont
en Sologne,
siècle
Le dimanche des brandons,
le soir,
armés de brandons de
paille
enflammée, tout à l'entour de leurs
criant
:
blés,
Branlons, brûlez,
Par
les
vignes et par les prés.
Sortez, petits mulots, des blés
;
Allez-vous-en dans les bois, fouiller
S'il
vient
un
;
prêtre,
Donnez-lui ses guêtres.
S'il
vient
un capucin.
Donnez-lui un quart de pain
vient
S'il
un grand
;
larron.
Donnez-lui cent coups de bâton.
Branlons, brûlez, etc.
Legier, Traditions
fl
usages de la Sologne (dans
Mémoires de l'Académie
c.
—
a)
Ah
!
la belle
pomme
celtique,
t.
II, p.
les
210).
rouge
Qiie Dieu nous envoie
Sur un
petit plat d'argent
!
Saint Pierre, saint Simon,
Gardez bien notre maison.
Car nous allons
à la
campagne
Prier Dieu pour cette
(i) Je crois que beaucoup
d'anciennes incant.uions.
femme
de formulettes
enfantines sont
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
un
Qui
a eu
Qui
s'appelle Jésus-Christ.
La
petit
24}
fils
cuiller qui casse,
L'enfant qui trépasse
;
madame.
Vous en aurez un autre
Taisez-vous,
A la
Pentecôte.
Les souliers de maroquin
Serviront à Jacobin,
Jacobin qui
La grosse
Qui peigne
Au
file,
aiguille
sa fille
coin d'un rocher.
Compère, vous mentez.
Fitiisicre.
b)
Ban han
Qui
1
— qui
femme
C'est la
s'est
Comm.
est
par M. L. F. Sauvé.
mort à Landévan
?
à l'intendant
accouchée d'un bel enfant.
On
l'a
porté baptiser
Sur
le
dos de l'écuyer
;
L'écuj'er se lasse,
L'enfant se trépasse.
Madame
se
met
Monsieur veut
à crier,
la
consoler
:
Consolez-vous, Madame,
Vous en
A
la
aurez
un autre
Pentecôte
Qui s'appellera Jacobin,
Aura des souliers de maroquin.
— Ban ban
Mcrlnhan.
!
RIMES ET JEUX DE
244
— a) Une
—
6.
du pain dur
(fflr.
:
(var.
:
vire
la
poule sur un
L
ENFANCE
mur
— qui
— picota —
picoti
—
queue)
et
va-t'en de là. Autre var.
picotait
lève la
queue
vas
puis t'en
(i)
alouette, va-t'en
:
là- bas).
Seine.
Une
b)
pain dur
mur — qui
— picota, — lève
poule sur un
—
puis t'en vas
picoti
— par ce
petit
chemin
du
picotait
ta cotte et
là
—
et
non
par celui-là.
Différents départements.
Un
c)
p'tit
femme
coq sur un
— picotin, —
pain dur,
—
mur
—
du
qui picote
— prends
ta
Ge::ève et Haute-Savoie. U" Intermédiaire
du
marjolain,
et va-t-au vin.
I) février 1866.
— piquette, —
— piquant — lève
C'est une aiguille,
d)
quait du pain blanc
— puis
à
—
la
république)
(i)
Dans
Prends
pi-
queue
elle s'en va.
7.
— que
qui
la
Belle
pomme
le Finistère
voici et
que
—
•
il
d'or
on ajoute
voilà.
A
—à
la rivière (var.
n'y a qu'un Dieu
:
Par
la porte
Lille la formulette se
ta patte et puis t'en vas.
—
:
qui
de Saint-Denis
termine ainsi
:
FORMULF.TTES D'ÉLIMINATION
gouverne
—
(var.
guerre
la
qui existe ou qui
:
— pour Dieu
France
(var.
—
est finie
reste)
—
adieu)
:
—
en
mes amis
pomme
belle
245
d'or
—
sortira dehors (i).
Différents {lepii terne» Is.
— Au
de
lune —
lapins
— qui mangeaient des prunes — comme
coquins, —
pipe à
bouche, —
verre
à
main, — en disant Mesdames, — verseztrois petits
la
clair
8.
trois
petits
la
la
la
le
:
moi du
—
vin
tout plein.
Paris.
9.
—
trois...
etc.
déchirée,
—
Ron, ron, ron,
pour un,
—
mouton,
—
—
—
—
pour douze.
—
et
Ma
du beau
petit
au
pour
deux,
raccommoder
je vais la
aiguille percée
fricassée
la
pour
blouse est
— avec une
fil
bleu.
Paris.
— Ran plau plan, — perdu mes gants,
— ma baguette
— mon flacon d'argent. —
— son
Saint Antoine — demandait
boire
cochon — demande du son —
— joue de béquille — son
garçon
— joue du violon.
10.
j'ai
d'or,
à
petit
;
sa
;
la
fille
petite
petit
;
Boutogve-sur-Mer. Comra. par M. E. Deseille.
(i) Fin de la formulette dans
avec son
li'argent.
p'tit
cheval d'or;
—
le
Loiret
au dedans
:
Sortira au deliors
— avec son
p'tit
—
cheval
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
246
11.
tant
—
du
pleine
Trois petits prêtres (rar.
—
paradis,
bouche
la
princes) sor-
:
(var.
bouteille)
:
—
— jusqu'à demain midi, —
— mes souliers sont des lunettes, —
— pomme, — pêche, — abricot, — y en
clarinette,
clarinette,
poire,
il
a une de trop (var.
:
de trop).
j'en ai
Paris.
12.
—
Une,
rattrape,
deu.s^, trois,
voulu battre
lins s'ont
—
;
—
mènerai
j'te
—
quatre,
mou-
les
—
à Saint-Val'ry — pour
ont
ils
dit
Si j'te
:
attraper des p'tites souris.
Boulogne-sur-Mer.
13.
Comm.
par M. E. Deseille.
— demi-deux, — demi-trois, —
— coup Je canif m'a voulu battre
— coup d'canif
voulu battre aussi
enfui — par
porte de Saint-Denis
—
Un,
demi-quatre,
—
je
s'en est
par
du
la
;
l'ai
;
(var.
la
porte que voici. Autre var.
:
par la porte
:
petit bossu).
Paris
14.
—
Une
Jacobé voulait
m'a
rossé,
—
—
me
il
grenouilles m'ont
deux
battre;
m'a
—
—
jeté
mangé
cl
—
trois
m'a
dans un
—
il
les
environs.
quatre
battu,
fossé,
—
—
—
il
les
crapauds m'ont
achevé.
Bricude (HauU-Loire).
M.
P.
Comm.
Le Blauc.
par
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
—
—
15.
cinq,
—
Un,
six,
247
— deux, —
— quatre, —
— sept, — huit, — neuf, — dix,
trois,
•
petit Félix.
Paris.
16.
—
— deux, —
— quatre, —
— sur pont Neuf, — moelle
Un,
IV
trois,
vive Henri
le
la
de bœuf.
Boulogite-!ur-Mer.
—
17.
—
Une
a)
horloge
sonna une heure,
—
heures... etc.,
—
—
passant par Paris
—
deux heures,
trois
midi.
Hatite-Saônt,
Une heure, — deux heures, —
— quatre heures...
^ midi, —
trois heures,
b)
etc.,
c) Petits
au bout des champs (yar.
pré) (1)
—
lait truite)
barbotté
pour y manger du
— que
(va?-.
:
la
que
les souris
:
:
la
mère
(yar.
:
du
vachette) a
ont ribotté)
— deux heures, —
— de temps, — va-t-en
ta
au bout du
lait caillé
souris (^var.
dant une heure,
etc.,
—
ciseaux d'or et d'argent,
t'attend
t'es pris.
— pen-
trois heures...
(2).
Différents départements.
(i) Antre var.
(2) Autre var.
temps
va-t-en.
—
:
:
Mon père t'appelle au
Que ta sœur a fait
—
bas des prés,
peuJant six heures de
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
248
— d'or — d'argent, —
— au fond — du bois —
—
— que
pour — y manger — du
oiseaux — ont bar — botté — tambour — battant — quatre heures — de temps.
—
d) Petit
mèr'
ta
—
ciseau
et
t'attend
caillé
lait
Bas-Quercy. Coram. par
—
M.
les
J.
Dayraard.
— qui courait dans
— par queue —
—
montre à ces messieurs, — pimpon d'or
—
pimpon d'or, —
plus
— plus
de — hors
18.
l'herbe,
a)
—
Une
je la
souris verte
prends
la
je la
;
(i),
belle,-
la
sortira
belle
la
(2).
Environs de Paris.
— qui court dans l'herbe,
— par queue, —
montre
à ces messieurs. — Caroline, — sauve-toi, —
— tant — pour
V)
—
Une
souris verte
je l'attrape
je la
la
si
pis
je t'attrape,
toi.
Saône-et-Loire.
c)
Une
l'herbe,
montre
(i)
Var.
petite souris verte
—
à
:
je
la
prends par
ces
messieurs.
Pain,
pomme
—
—
Un,
quefois
— en
:
—
Avec son
lui faisant
:
A
petit cheval d'or
—
— qui
La
—
je la
—
deux,
belle
—
d'or.
(2) Variante de la fin de la formuhtie
son petit chien d'or.
> avec
dehors
—
qui courait dans
queue,
la
—
sortira
—
Paris on ajoute quellui passera sur le
des petites crottes d'or.
corps
FORMULETTES D'ÉLIMINATION
—
trois,
—
—
Caroline,
Caroline,
—
Caroline s'en va (var.
trois,
û^g
— deux,
un,
tu t'en vas).
:
Finistère et Morbihan.
—
—
—
19.
poire,
tière;
prends
Je mangerais bien la queue d'une
a)
mais par conséquent
la poire tout
en-
prends tes seaux, belle jardinière,
seaux
tes
—
et va-t'en à l'eau.
Paris.
h)
—
Prends ton seau,
— prends ton seau, —
ma
jolie babillonette,
va-t-en vite à l'eau.
Franchc-Comié.
—
20.
—
Une
a)
au moulin
ipelle
— Jean
— qui a perdu sa canelle
— cul de
Bredin,
raisin.
Haute-Saône.
b)
— pertunette — qui perdu
— au moulin — Jean Berlin, — cul de
Une
canette
sa
a
ipette,
raisin.
Fra'ichi-Coiiitè.
21.
—
moudre
vallée,
bluté,
Alongné,
sa
fournée
—
— va
clin clin,
—
—
—
—
bourdongné
dans
le
moulin
mur mur,
—
qui fait
—
de
sassé,
la
—
te cacher.
Loiret.
Comm.
par
M.
L. Beauvillard.
.
RIMES ET JEUX DE
350
—
22.
—
Ligne,
L
ENFANCE
—
logne,
couronne,
—
savate.
Eure.
23.
bour
— Pek, — sam, — tram, —
— era — cacam, — nostram.
—
bour
et
Selne-ei-Oise.
24.
mes,
—
—
Roue,
trois
— une pomme, —
— mange.
deux pom-
pommes,
Paris.
— Un — deux — zéros — capulaire
— musculaire, — conventaire, — du bon
vin tinto — chez
mère Pinsot, — dans
rue
—
des Trois-Corbeaux, — numéro
25.
a)
et
into,
la
la
trente-six.
Sors du jeu bien vite.
Hauie-Saône.
— deux, —
— capuleristo, —
— convainquaire, — du bon via
— chez mère Sancto, — rue des QuatreCorbeaux, — numéro zéro.
V)
Une,
zéro,
fichetulaire,
tito
la
Saône-ct-Loire,
c)
Une
et
fichetelaire,
deux,
—
—
zéro,
—
convainquaire,
capilleresto,
—
—
du bon vin
tinto
Meuse.
FORMULETTES
—
26.
demi-cla,
en midi,
D
ÉLIMINATION
2^1
Un, — demi-cli, — demi-clou, —
— tonton, — miton, — gibon, —
— pion.
— égale
a)
lire
citron,
Eure-el-Lo!r.
Un
b)
—
—
demi-cli,
tire bobi,
—
— demi-cla,
— sancta peca.
demi-clé,
je je foula,
Eure-et-Loir.
c)
Un
demi-trois,
marita, marito,
tata,
— ni
— ka — ni
clos,
trot.
flot
fi
—
demi-deux,
—
— Jeanne
— — —
ve-sur-Mer.
Comm.
— carolez
— jusques à
— Un
chien blanc — qui me
vient devant, — mon compère, ma commère, —
mon amant, —
—
27.
miroi,
—
— deux, —
— seront
par M. E. Deseille.
Une,
a)
carolettes
trois,
faites
petit
vingt-trois.
\
a-t-en.
Vaucluie. Barjavel, Dictons
et
sobriquets
du département de Vaucluse.
Une —
— qui sont
V)
et
— caloré miroi
— jusqu'à vingtechat blanc — monta sur un
Bonjour, ma mère, —
— pour
de — Pa —
deux
faites,
trois.
—
banc,
—
m'en
Un
puis
—
—
et trois,
calorettes
petit
il
vais partir
dit
je
:
la ville
Corrèie.
Comm.
ris,
par M. G. de Lépinay,
RIMES ET JEUX DE
252
ENFANCE
L
— du bois — quatre,
— à) Un, deux,
— du bouis, — roi demande —
pour
en France — manger du pain bénit —
— pain
en l'honneur de Jésus-Christ, — pain
blanc, — chandelle d'argent, — ton corps
—
mort, —
fosse
pour t'y
28.
trois
cinq, six,
te
le
aller
bis,
est
ta
-
est
faite,
c'est
mettre.
Comm.
Engeuville (Loiret).
Un, deux,
du
b')
cinq, six,
—
bouis,
en France
d'aller
— du
—
— pour
L. Beauvillard.
bois,
trois,
—
M.
par
—
quatre,
nous commande
le roi
manger du pain
— dans main de Jésus-Christ. — Pain
— pain d'or, — tout monde —
bénit
bis,
la
le
est
dehors.
Comm.
Loiret.
c)
Pinpin Nicaille {var.
des papillons
le
menton.
—
—
—
du bœuf,
—
—
— se coupa
—
— du
Papa Nitar),
:
le roi
se faisant la barbe,
Un, deux,
quatre, cinq, six,
par M. L. Beauvillard.
—
•
du
trois,
buis,
—
bois,
sept, huit,
dix, onze, douze,
neuf
— va-t-en à
Toulouse.
Différents départements.
—
29.
—
quatre,
Une, deux,
cinq, six,
sept, huit, neuf,
onze, douze,
—
trois,
—
—
j'irai
cueillir
dans
les bois;
— dans un panier neuf; —
elles
—
des cerises;
dix,
seront toutes rouges.
Différents départemints.
.
.
FORMULETTES
D ÉLIMINATION
253
— vado, — suspin— Spine, —
— suspindo, — spine, —
— vado,
— suspindine, —
valéri,
30.
dine,
valéri,
valéri.
Franche-Comté
A — b — c — d — capitaine — de
—
— mes
moutons — sont
—
—
—
chien
ramène
à l'avoine
mon
avec une poignée — d'avoine.
31.
—
la
Lorraine
allés
petits
les
petit
Loiret
—
— cas — se — ne — peut
— pour —
— mais — on —
— un' — sa ^
— sur — —
en —
— d'un — mi — —
—
32.
ser
—
—
Un
verr'
vir
hoir'
tabl'
;
la
lier'
fait
li
tair'
1
Eurc-el-Loir.
XII
FORMULETTES SATYRICIUES
ET FACETIEUSES
XII
FORMULETTES SATYRIQUES
ET FACÉTIEUSES
—
I.
Formnlcttc de
la
faim
— faim.
— Mange
main
Garde
pour demain,
J'ai
ta
Et
si
l'autre
(var.
:
ton poing).
tu n'as pas assez,
Mange un de
tes pieds.
Et garde l'autre pour danser.
2.
a)
Il
—
Fonnulette du faux-malade
a la fièvre de
Ce
qu'il
mange
mouton
il
;
le trouve
bon.
Poitou. L. Desaivre, Croyances, etc.
17
258
/')
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Il
a la maladie de poulette
Il
ne
lui reste rien
dans
Comm.
Mctiithe-el-Mosel/e.
c)
Il
a la maladie de saint
Rien n'y arrête dans
Loiret.
(/)
;
le bec.
le
par M. H. Gérard.
Loup
;
cou.
Comm.
par M. L. Beauvilkrd.
L'o l'mau de saint Beuillebau
I
ba bin
et
n'moudge
;
mau.
pai
Doubs. Tissot, Les Foiirgs, mœurs, etc.
()
Il
I
Gobau;
a l'maladie d'saint
minche ben,
i
n'quie point
mau.
Valciicicnnes. Hécart, Dict. rouchi.
/)
Il
a la maladie du renard
mangerait bien
II
[poule).
;
un canard
(var.
:
une
Différenls départements.
v)
Il
a la fièvre quasi et la maladie pent-élre,
Boiilog;ie-siir-Mer.
/')
Il est
Au
Comm.
par M. E. Dcscillc.
malade,
[che).
cul de la chatte (var.
Lci,-ct. Con-.r.!.
:
au cul de
par
2>I.
la va-
L. Eeauvillard.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
t)
a
Il
une descente de gosier,
2)9
i;nc fièvre
de
veau, un tremblement de mâchoire.
Paris.
en torse
j) Il a la pire (l'estomac)
et le jabot
de
côté.
Atniis. L. E.
k) Il a la tête plus
pendant
elle n'est
Meyer, Glossaire de
grosse que
l'Atitiis.
poing, et ce-
le
pas enflée.
Paris.
3.
a)
a
Il
Qui
—
Formtilettc
du gros rhume
un rhume d'agneau,
n's'en ira qu'avec la peau.
Fraticlie-Cor.itc .
une tousse de renard, çà
h) Il a
Perron, Frûvcrbes.
le
conduira au
M.
T..
terrier.
Loiret.
4.
a)
—
•
J'ai
—
Comm.
p.-ir
Fonnulettc du mal de
mal à
— C'est un
— mal à
— C'est plus haut de
seiî'neur;
la tête.
J'ai
le
té.'c
la tête.
mal de grand
peut monter plus haut.
b)
r ? v'.vill.irJ.
la bCt
il
ne
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
200
5.
—
mal de ventre
Fonnult'ttc du
— mal au ventre.
— C'est
qui
J'ai
la foire
se
Loiret.
—
6.
détrempe.
Comm.
par
M. L. Beauvillard.
FonnnJctIe des yeux
yeux noiis
a) Les
Iront en purgatoire,
Les yeux bleus
Iront dans les deux,
Les yeux gris
Iront en paradis.
Les yeux verts
Iront en enfer.
Paris.
Gris, la
h)
couronne du paradis.
Bleus, la couronne du
bon Dieu.
Noirs, la couronne du purgatoire.
Blancs, la couronne du sacrement.
Verts, la couronne
c'e l'enfer.
Violets, la couronne
du chapelet.
Morbihan.
7.
—
Maquaveule
Qui saque
le
Fovmulcttc du louche
à quatre oreilles.
bon Dieu par
Valencien-iits.
les pieds.
Hécart, Dict. rouchi.
FORMULETTES SATYRIQ.UHS
—
8.
a)
—
201
Fonmilette du sourd
Bonjour, Claude.
— Oui, m'sieu, j'fauche.
— Pour qui fauch's tu
— J'gagne un écu.
— Ah diable de Qaude,
?
!
le
Quand on
Il
lui pari'
— Ben!
si
j'fauche pas pour vous,
un
autre.
Pacy-sur-Eure.
Comm.
J'faucherai pour
h)
d'un sens
vous répond d'I'autre.
par M. Ed. Isambard.
— Bonjour, femme.
— J'vends œufs, madame.
— Comment
vot' mari
— Y sont pondus de nuit.
— Combien avez-vous de
—
veiids
blancs.
— Vous êtes
femme.
— Mais tout autant, madame.
la
d's
s'port'
?
c'te
p'tits
enfants
?
six
J'ies
folle, la
Pacy-sur-Eure.
9.
Tu
—
Comm.
par M. Ed. Isambard.
Formulette du rcniflcur
renifles,
ma
nièce?...
— Nenni, ma tante...
.
RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE
202
Les bonnes gens...
Du bon
Dieu...
M'en ont
fait
perdre...
L'accoutumance.
Ma
A
la suite
tante
de chaque phrase, celui qui récite
moquer du
formulette, pour se
tendre
.
!...
la
renifleur, fait en-
un reniflement sonore.
Mantôche (Haute-Saône).
lO.
—
Formulette du morveux
Renifle, Quentin,
il
y a du beurre au
Loiret.
II.
—
Comni. par M.
FormuUtte du
pot.
}.
Poquet.
bossu
a) Bossu, bossu.
Forcé d'être bossu.
b)
Tortu, bossu,
D'où viens-tu
— Je viens de
?
la
Je viens de crever
noce
ma
;
bosse.
Envircyns de Lorieni.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
c) Il est
263
bossu,
est tortu,
II
Encore
a peur d'être battu.
il
Environs de Lorient.
—
12.
P'tit
Tu
Foyinuhtle du hancroche
crochu,
n' m'attrap'ras pus,
T'as vindu
Pour
P'tit
Tu
tes
croches
aller in caroche
;
crochu,
n'
m'attrap'ras pus
Tes croches sont veiudues.
Lille.
L. Vermesse, Dict. du patois de
la
13.
—
Fonniilette
Flandre française.
du boiteux
— Boiteux des deux
où vas-tu
— Derrière
ça n'te regarde
côtés,
cassé,
Environs de Lorient.
14.
—
Formulette de
?
pas.
la
boiteuse
Gouyoun, gouyetto,
Quant vendez vouestreis poulettos?
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
264
{Traduction
—
Gouyon, gouyette,
:
vendez-vous vos poulettes
combien
?)
Marseille. Régis de la Colombière, Les
cris pop.
1).
—
de Marseille.
Formidctlc de l'enfant de petite
taille
lou siou Jeannet
Que
planti de cougourdos,
lou siou Jeannet,
Que
planti de caulets,
Aimariou mies planta de bourtoulaigo
Que
{Traduction
:
Moi,
—
des courges;
plante
de caulets.
choux.
des
du pourpier
—
je suis
moi,
—
Jeannet
suis
je
— qui plante
— qui
Jeannet
J'aimerais mieux planter
que des choux.)
Marseille. Régis de la Colombière, Lei
cris pop.
16.
—
lie
Marseille.
Formnlette de l'enfant niinec
Es long
et
Coumo
la
{Traduction
:
Il
est
et
fluet
prim,
quoue doou chin.
long
et
mince
— comme
la
queue du chien).
Marseille. Régis de la Colombière, Les
cris pop. de Marseille.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
17.
—
Formulette de l'cnfanl aux joues
.''6<
bouffies
L'angi bouffareou
Que
{Traduction
:
bouffo
gavéous.
leis
L'ange bouffi
sarments, c'est-à-dire qui
•
—
qui
souffle ics
attise le feu).
Marseille. Régis de la Colombiire,
cris pop.
18.
—
lie
f.es
Marseille.
Formulette du pisseur au Ut
a) Pissenlit bataille,
Q.ui pourrit la paille,
La verge
Pour
est
au pied du
lit
fouetter le pissenlit.
Haute-Srôtie.
b) Pisse
C'est
en
lit,
demain
La verge au
Pour
pisse
en
paille,
la bataille
pied
du
;
lit
fouetter le pisse en
lit.
Bourgogne. Clément Janin, dans un article d'.i
Progrès de la Côie-d'Or, du 30 juillet iSio.
c)
Pisse au
lit,
cocagne,
Va-t-en faire batagne
;
266
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Un
balai au
Pour
bout du
lit
fouetter le pisse au
lit.
Comni. par M.
Roffey (Yonne).
J.
Poquet.
d) Pissenlit sans paille,
Va-t-en voir bataille
A
quelle heure
Dans
la
?
A
;
midi,
cour des pissenlits.
Environs de Paris (i).
Lou... pisse al
e)
al let
Fa
buyado cado
(Traduction
fait la lessive
let
Cago
:
la
Un
tel...
pisse
net.
au
lit,
ch...
au
lit,
chaque nuit.)
Quercy.
19.
—
par M.
].
Daj'mard.
Fonnulctte du tondu
d)
Tondu
-
Les chens
Tondu
Les
Comm.
Barreau,
te
mangeront pre Nau
racque,
chens
te
;
[ques (2).
mangeront pre Pâ-
Dci'X-Scvres. L. Desaivres, Formu/elks.
(i)
rière
le
Dans les environs de Paris, les enfanf; attachent au derdu pissenlit une vieille savate au moyen d'une ficelle, et
suivent en lui chantant cette Ibrmulette.
(2)
ieu.
En
Saintouge ces vers servent de paroles d'élimination
au.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
h)
On
a
267
mon
tondu ton chat,
moine.
Morbihan.
c)
T'a II toundut,
Cabassut
La cigalo
{Traduction:
cigale t'a
On
;
mourdut.
t'a
t'a
tondu,
grosse tête;
la
mordu.)
Pays comtadiii. J. de la Madeleine,
Le marquis des Sassafras.
d)
Toundut
Rabattut,
La
cigalo
mouerdut.
l'a
Marseille. Régis de la Colombière, Les
cris pop. de
e)
Tondu,
rasé,
Fils de
moine,
Fils
de moine.
Tondu,
rasé,
Fils
de moine,
Cul
pelé.
Lihourne (Gironde).
20.
—
Marseille.
Comm.
par
M.
J.
Vinsou.
Forinulette de l'enfant habitlé de neuf
Pélicot,
moun
fiou,
Vagues pas au souleou,
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
26S
Lou souleou fara
Que ti gastara.
(Traduction
soleil
—
mon
Pélicot,
:
le soleil fera
—
fils,
— ne va pas au
te gâtera tes vcte-
qu'il
vieiits).
Marseille. Régis de la Colorabiére, ics
cris
21.
a)
—
pop. de Marseille.
Forinulfttt de la garçonnière
Garçon, garçonnière,
Peton, petonnière,
Qui a vendu ses cotillons
Pour acheter des pantalons.
Suisse romande. Blavignac, L'emprô genevois.
h)
Garçonnière,
A
meunière,
la
Qu
vendu son cotillon
Pour avoir cent coups de bâton.
a
Roffcy (Yonne).
22.
—
Fonnulette de
la
Comm.
grande
fille
par M.
!
chou
!
Poquet.
qui joue encore
avec des poupées
Chou
J.
grande sotte
Eir jue incore à marotte!
!
FORMULETTES SATYRIQ.UES
269
EU' pins' à s'marier,
EU' jue incore à poupée
Lille. L.
la
—
23.
!
Vermesse, Dict.
thi
palais de
Flandre française, 1867.
Fonntilclte de l'égoïste
Donner, donner
Fait
mal aux pieds
;
Rendre, rendre
Fait
mal au ventre.
Suisse romande. Blavignac,
2-1
.
—
VEvipro
genevois.
Fonnulette du rapporteur
a) Rapporte paquet s'en va-t-à la noce
Les quatre pattes dans son carrosse
N'écoutez pas rapporte paquet.
Car
c ost
un très-mauvais
sujet.
Paris.
F) Porte paquets
S'en va
à vêpres,
Sa chemise sur sa
tête,
Quatre étrons dans son bonnet
Laissez passer porte-paquets.
Haute-Saone,
;
;
270
RIMES ET JEUX DE
c)
L
ENFANCE
Rapporteur,
Picoteur,
Va-t-en dire à ton valet
Qu'il te donne
cl)
un bon
soufflet.
Rapporteur,
Picoteur,
Papillon
Du démon.
Aiii.
e)
Dans Mélusine,
col.
270.
Rapporteur
Et menteur.
Frotte ton cul
Par
les rues;
Va dire à l'araignée
Que ton cul est écorché
Avec
le petit
martinet.
Fivislcrc.
/) Rapporteur à
A
la
Comm.
p.ir
M. L. Sauve.
maison
coups de bâton sur
les talons.
g) Raccusète de pâté
Trente-six pour un pet
!
Lille. Pierre Lcgi-.iud, Dict.
de laie, 18)6.
du
patois
.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
25.
—
Foiinuhttc du faquin
a) Martin,
Le p'tit faquin,
La canne à la main,
Comme il marche bien
h")
Voyez
ce petit faquin,
Sa canne à
Comme
Voyez
la
main,
marche
il
vite
;
ce petit faquin,
Sa canne à
Comuje
la
main,
marche
il
Ouercy.
c)
!
bien.
Comm.
par
M.
J.
Dayraard.
Jean Patagan,
La canne
à la
man,
L'épée au côté,
La bouse
(yar.
:
l'étron) sur le nez
1
Suisse romande. Blavignac, L'empro genevois.
26.
a)
—
Formulette du boudeur
Boude, boudinette.
N'a pas d'argent.
Boude, boudinette,
Gagnes-en
272
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Boude, boudinette
A
quel métier
?
Boude, boudinette
A
bien bouder {var.
à
:
boudiner).
Environs de Paris.
h) Boudi, boudet,
Veux-tu du
lait ?
— Non, maman,
— Veux-tu que
c'est trop froid.
je le fasse
—
chauffer
?
Non, maman, j'aime mieux bou[der.
Loiret et Eure-et-Loir.
c)
Comm.
par M.
J,
Poquet.
Bouqui, boucard.
Veux-tu du
lard
?
— Nenni, ma mère,
— Bouqui, boucard.
—
il
Veux-tu des cots de bâton
Pour in bouc'hin o
n'est
Saintoiige. Jônain, Dict.
Veux-tu du lard
I
I
nin,
i
?
nin,
n'en vux point.
—
Que
que trop bon.
du patois saintongeais.
d) Cali, calard.
—
est trop tard.
veux-tu donc?
FORMULETTES SATYRIQ.UES
—
Un
•
Sur
273
coup de bâton
les talons.
Dciix-Scvres. L. Desaivre, Formuleltes.
Petit enfant gâté,
e)
Voulez- vous du pâté
— Non, maman,
—
?
c'est trop salé.
Voulez- vous du jambon
—
Non, maman, ça
—
Il
Eouloane-sur-Mcr.
—
bon.
vous faudra des coups.
Dites, les voulez-vous
27.
?
n'est pas
Comm.
Formulette de
Adichia
ma
Vous mé
?
par M. E. Deseille.
la fâcherie
maïré.
véïréï
Partirai dichadé
pus
;
;
Tournaraï délu.
(Traduction
verrez
Adieu,
:
plus;
je
partirai
ma
mère, vous ne
samedi,
je
lundi.)
28.
—
Fonnulcttc de la petite colère
CouIlto de Paris,
Couro plouro, couro
ris.
me
reviendrai
274
RIMES ET JEUX DE
(Traduction
tantôt
:
Colère de
ENFANCE
L
tantôt pleure,
P;;ris,
rit).
Avcyron. Yayssier, Dici. du patois de l'Aveyron,
29.
—
Fonniildtc de
la colère
à) Coléreux à quatorze ans,
Qu'a mangé tous
Il ira
dans
Mangé
Biss
!
ses parents
!
l'enfer,
par les vers;
biss
I
biss
!
biss
!
Paris.
b)
Coléreux à quatorze ans,
Qui
Il
a tué tous ses parents
!
sont dans la terre,
Mangés par
les vers.
Paris.
30.
—
Autre formiilette de
la colère
à) Bisque, bisque, rage,
Mange du fromage
Si le
fromage
Mange de
la
poison.
Quercy.
h) Il bisque,
Il
il
;
n'est pas bon,
Comm.
par M. J. Daj'mard.
rage;
mangera du fromage
[cirage).
{var.
:
du
FORMULETTES SATYRIQ.UES
c)
Te bisques, te
Te mainge du
275
rachcs,
mol-froniache.
LilU. L. Vermesse, Dicl. du falois
hi F!ai:r!ri' française.
(le
31.
—
Autre formulctte de
Es en coulèro
la colère
?
Bel picha a la carrèro.
{Traduction:
Tu
es
colère; va pisser dans la
rue.)
Armagnac. Bladé, P-overbcs
32.
d)
—
Formith'ttc de l'oiiiui
— Je m'ennuie; ne
— Prends un couteau,
je
(Far.
:
pas quoi
sais
faire.
et gratte-toi les
jambes.
Gratte-tui l'os des jambes. Autre var.
Prends un marteau,
V)
et devinettes.
:
et tape-toi sur les doigts.)
Voulez-vous bien
rire,
Passer votre temps
Prenez une
?
pierre.
Cassez-vous les dents.
Brioiule (Hauli -Loire).
M. Paul Le
Comm.
6!.-.!'..-.
par
KIMES HT JEUX DE l'eXFANCE
276
—
33.
a)
Fonnulcttc du mauvais débiteur
Un
patar, Colars
Quand me
Camus ?
!
payeras-tu,
Eul dimainche au matin,
Cousin,
Aile basse messe à Lossars.
Environs de Cambrai. L. Boniface, Hist. du
village d'Esiie. Cambrai, 1863.
b)
Cinq
patars,
Camard
Quand payeras-tu.
Camus ?
;
A
la
Saint-Jean d'été.
Gros nez
(i)
Environs de
î\'ou
vion
La
.
Thiérache.
Verviiis, 1S72, p. 79.
34.
Il
—
Fonniilette
du hâbleur
a stu à Paris so n'gatte
Enn'a riv'nou so
(i)
On
débite aussi cette formulette pour
tout en leur tapant dans
la
main.
;
n' savatte.
amuser
les
enfants
.
FORMULETTES SATYRiaUES
{Traduction
en
est
:
Il
a été à Paris sur
277
une chèvre
il
;
revenu sur une savate)
Pays wallon. Dejardin, Prm'trhes
55.
—
du paresseux
Fonniilette de la semaine
a)
icalloiis.
Lundi, mardi, fête;
Mercredi, peut-être;
Jeudi,
j'
n'y
s'rai
pas;
Vendredi, j'bats mes pois;
Sam'di,
mon
J'peux pas
chez vous
Comm.
Pacy-sur-Eure.
i)
[maine.
avoine.
aller
Lundi, mardi,
fête
par
c'tte
se-
M. Ed. Isambard.
;
Mercredi, peut-être;
Jeudi, la Saint-Nicolas;
Vendredi, on ne travaille pas;
Sanedi,
petite journée;
Dimanche on va
c)
Lundi, mardi,
Mercredi,
je
fête
promener
(i).
;
n'y peux être,
Finistère.
(i) Variante des deux derniers vers
Samedi, après midi,
La semaine
se
est finie.
Comm.
:
par
M. L. F. Sauvé.
x
278
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Jeudi, la Saint- TJiomas
Vendredi,
je
Samedi, au marché
Dimanche
Voilà
ma
;
n'y serai pas;
;
à la messe.
semaine
Loiret.
faite.
Comm.
par
M.
L. Beauvilkrd.
d) Lundi, mardi, fête;
Mercredi, je n'y puis être
;
Jeudi, Saint-Thomas;
Vendredi, j'n'y serai pas;
Samedi,
à la ville;
Dimanche, à
Et
ma
la
Lundi, mardi,
faite.
Comm.
Loiret.
c)
messe,
semaine sera
par M. J. Poquet.
c'est fête,
Et mercredi peut-être;
Jeudi, je n'y serai pas;
Vendredi,
Samedi,
Voilà
c'est la
je serai
ma
Saint-Nicolas;
au marché.
semaine passée
Sans avoir rien gagné.
Creuse.
36.
a)
faire,
Oh! hé!
mon
—
par
M.
F. Vincent.
Fonniilcttc du paresse 11.
Pierre,
maître
Comm.
?
—
lève-toi.
Pour
—
Et pourquoi
travailler.
— Oh
!
là
FORMULETTES SATYRIQ.UES
là
!
ventre
le
Pierre,
maître?
la
!
oh
!
lève-toi.
—
le
!
me
lève, je
ventre
— Oh
!
pourquoi
Et
— Pour manger
me
je
là là
!
la
Ion
!
hé
!
!
mon
faire,
—
soupe.
lève, Ion
279
Bon! Ion
la
me
je
!
lève joliment.
Eure-et-Loir.
b)
Pierre,
Pour
ventre.
—
—
lève-toi.
garder
aller
Pour quoi
mon
la
ventre,
—
vaches.
Pierre, lève-toi.
Pour manger
ventre,
—
les
—
bouillie.
mal au
Pour quoi
—
— riquiqui,
—
faire?
J'ai
faire?
mon
Riquiqui
mon
ventre est
guéri.
Environs de
c) «
Chan
(^Traduction
—
:
si
Loriciil.
t'vieux d'iè sope faz'en.
—
Jean
si
tu
veux de
>>
soupe,
la
fais-en) (i).
Pa^J messin.
d)
— Danse, Margotte, danse.
— Ma mère, n'a point de soûlés
— Travaille, trouande
(2).
je
(3),
Et pu t'en érés.
Meurihe-et-Mosel'e.
(i) Cf. « Miseria, vosto panada
cior el piato.
—
Uh
!
?
Comm.
—
(j-eplica il figro')
Cassani.
(2) Soûles, souliers.
(5) Trouande, paresseuse.
par
Mi si
no go
!
M. H. Gérard.
—
farae
Ben, va
!
»
te a
Triesle,
280
RIMES ET JEUX DE
—
37.
L
For mulet te du
ENFANCE
défi
Grégui, grégo,
Si tu
Tu
l'fais
es
un
pas,
sot.
Aunii. L. E. Meyer, Glossaire de l'Aunis.
—
38.
Qu
Lou
(Traduction
- le fait
truffo
si
Diou
Fonnulctte du moqueur
lu buffo
commo
fa virar
Qui
:
tourner
une bouduffo.
moque
se
comme une
— Dieu
le
punit
toupie).
Marseille. Régis de la Colombière, Le^
cris pop, de Marseille.
—
39.
a)
Formuhtte de
Un
i,
un
la
brouille
o,
Eine crox sur sin dos.
Picardie. Corblet, Glossaire picard.
h)
Croutz de
James
(Traduction
:
paillo, croutz
de
fé,
te dirèi plus arré.
Croix de
paille,
croix
de
foin.
FORMULETTES SATYRiaUES
jamais
ne
je
te dirai
ces paroles sur
plus rien.) L'enfant pronovxe
deux pailles disposées en croix.
Armagnac. Bladé, Proi'erba
40.
—
281
et deviiiclti'S.
Formulcttc de la demande de pardon
Miséricorde
Au
bout d'une corde
!
Pardon
Au
bout d'un bâton
-
!
Environs
41.
—
Formuhttc de
la pareille
île
Pari.'.
rendue
Rindi rindo,
Du
brin pour
du bouso {var. deux,
pour deux bus).
:
[values
Picardie. Corblet, Glossaire picard.
42.
—
Forvitilette de l'enfant qui Iredouille en s'excusant
Berlique, berloque,
Du
bren den eune loque.
Vahuciennes Hécart, Dict.
.
43.
a)
—
Formulette de l'enfant grondé on puni
Mets -ça dans
dessus.
roiichi.
ta
poehe
et
ton mouchoir par
RIMES ET JEUX DE l'eN'FANCE
282
Mets
b)
clia
den
t'satiau et
t'mouquô dessus,
t'n'el perdras point.
VaUiicieiinis. Hécart, Dict. rouchi.
f)
Attrape ça,
Nicolas.
—
44.
Formulette de l'enfant fouetté
Zinque, zinque
A
Se
dit
mazarinque.
en faisant à un enfant qui vient d'être
fouetté le geste de fouetter.
Faknciennes. Hécart,
45.
Deux
Fornmlette de l'enfant
enfants suspendent en
camarades,
les
—
pieds,
le
D.'cl. rouchi.
hertiè
l'air
un de
leurs
tenant, l'un par la tête, l'autre par
puis
ils
gauche en chantant
le
balancent
à
:
Cul vanné
N'vaut jamais rien
;
Cul fouetté
Encor' ben moins.
Co2:n' cul
!
cogn' cul
!
droite
et
à
FORMULETTES SATYRIQ.UES
En prononçant
derrière
ces derniers mots,
du patient contre
Le Charme
46.
—
(Loiret).
283
on frappe
le
terre.
Comm.
par
M
L. BeauviUarJ.
Fornmlcttc du tricheur puni
Les enfants donnent
les
c'est-à-dire
claquettes,
des coups de genou au derrière de leur camarade
En
qui est étrive, c'est-à-dire qui triche au jeu.
lui
appliquant cette correction, on
lui
chante
:
Et marquis de Carabas,
Mets
t'
tiéte
din un sa
Et des cloqueites
Au
tro
Départemev.t du Xoril. L. Vermesse, Dicl. l'a
patois
47.
a)
Il
a
—
lie
la
Flandre française, 1867.
Fonnulctte contre
les
siffleurs
couché avec de braves gens
pas coupé le
Boulonna!!.
h) Sifflerais-tu
— Eh bien!
;
i
n'y ont
sifflet.
comme ça
mon c...
bien
siffle
à
Comm.
par
M. E.
partout
?
Deseille.
—
Oui.
RIMES ET JEUX DE
2C4
48.
On
disait
mordre
—
—
la
L
ENFANCE
Fcnniilctte de la langue
autrefois
Alaigre!
tu
manger du bœuf,
qui venait de
à celui
langue en mangeant
trop
es
se
:
goulu;
mordu du
tu as
mordue
en pensant
veau.
Glossaire de l'ancien théâtre français.
49.
—
un nouveau camarade
Forjnulette contre
Camarade
A
la salade,
Compagnon
A
50.
a)
coups de bâton.
—
Fonnulettc de
Quand on va
On
perd
s'
al
la place prise
ducasse,
plache.
Valencienncs. Htcart, Dict. rouchi.
V)
Qui va
à la chasse
Perd sa place
—
Qui
Chasse
;
revient
le
coquin.
Pays messin.
FORMULETTES SATYRiaUES
c)
— Qui va
7.85
À la chasse
Perd sa place,
Quand
revient,
il
Trouve un gros chien.
chasse
Il le
Et r'prend sa place.
d) C'est aujourd'hui la Saint-Médard
Qui
—
Qui
quitte sa place la pard.
C'est aujourd'hui la Saint-Lauquitte sa place la reprend.
Loiret.
Qui va
e)
;
[rent;
Comm.
par M. L. Beauvillard.
à la chasse
Perd sa place
;
Qui revient
Trouve un chien,
Le chasse
Et prend sa place.
Rcpliqi
Qui va
à la chasse
Perd sa place ;
Qui revient
Trouve un chrétien.
L'y
laisse
Avec
politesse.
Oiicrcy.
Comm.
par M. J.
Daymard.
286
RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE
f)
—
Qui va
à la chasse
Perd sa place.
—
va à
Qiii
La
[village)
la
Bouille
(jioiii
d'un
retrouve.
Normandie. Canel, Blason pop. de
Normandie,
51.
—
Formuhtte de
t.
I,
p.
la
163.
l'accord
à) Entendu, convenu,
Trente
(Far.
:
six
fesses font dix-huit culs.
trente-six font dix-huit.)
b)
Arrêté, conclu,
Trente-six fesses font dix-huit culs.
A
Ça
deux
fait
}'ards la fesse,
un sou
l'cul.
Boulogne-sur-Mcr. Comra.
52.
—
p.-ir
M. E. Dcseille.
Fonniilcttc de l'approbation
a) C'est juste,
Auguste.
h)
C'est juste et carre
Comn-.e une
flûte à six trous.
FORMULETTES SATYRIQ.UKS
c)
T'as raison,
Garçon
Tu
;
ma
baiseras
Eure-et-Loir et Loiret.
d)
Ta bouche
Mon
flûte.
Comm.
a raison
par M.
J.
Poquet.
;
cul a tort.
mignon
J'ieur f'rons faire
Pour
qu'ils soient d'accord.
Eure-et-Loir.
e)
287
Comm.
par M. J. Poquet.
T'as raison,
Je n'ai pas tort;
Baise
mon
•
cul,
Nous serons
d'accord.
/) T'as raison.
Moi
Tu
Et
j'ai
tort;
coucheras dehors
rr.^i
à la maison.
Gien (Loiret).
Comm.
par
M.
J.
Poquet.
g) T'as raison,
Compagnon.
Loiiet.
/;)
Ta bouche
Mon
Comm.
par M. L. Beauvillard.
a raison,
cul l'adore.
Loiret.
Comm.
par
M. L. Beauvillard.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
288
i)
T'as gagné
mets-le den t'satiau
;
(dans ta
poche).
Valeudeiines. Hécart, Dict. rouchi.
/)
T'
trouvé, Gillenié (Gilles le niais).
l'as
Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi.
—
53.
a)
h)
Un
j'étais
Un peu
Un peu,
Mon neveu.
peu,
mon
neveu, que
je
vous
dirais
si
votre oncle.
Eugène Sue,
54.
—
Fonnulettc de désapprohation
Ah
!
que
Antoine
t'es
couenne,
!
Beauce.
55.
Les Mystères de Paris.
— Formulctte
Comm.
par M. J. Poquet.
du doute
a) Pas sûr,
Mazure
h)
Bah
!
!
paradis, paradouse
!
Valencienues
.
Hécart, Dict
rouchi.
FORMULETTES SATYRiaUES
—
56.
.''09
Formuîeite du sceptique
a) Croyez ça et buvez de l'eau.
mes complimens
b) Fés
ne
crois pas ce
me
que tu
m'tante Bobée
à
(je
dis).
Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi.
c)
Hututu, l'mère ed' nos glaines
!
Picardie. Corblet, Gloss. picard.
Avec ça
il)
«)
A
!
d'autes, chelles-lal sont cuites.
Vahucitnnes. Hécart, Dict. rouchi.
57.
—
Ça
a) Cela arrivera.
.
n'arrivera pas (i)
oui!
si
le
carême dure sept
ans.
Environs de Lorient.
h)
Ça
(i)
En
giudidio,
n'arrivera pas {en disant
italien
ou.
voleranno (Duez,
Dat
zal
te
on
Quando
dit
le
Dict.
:
Il
lii
di
ocha faran
San Bellino,
la
cresta e
ilalicri-françois,
St. Jutrais gebeuren, als
cela,
1678).
on fait
trè di
quando
En
h
doppo
gli
il
asini
hollandais
:
de kalveren op't ys dansen
{Marin, Dict. français-hollandais, 1758).
19
290
RIMES ET JEUX DE
deux index);
ratissage des
sommes
si
L
ENFANCE
cela
nous
arrive,
tous perdus, deux fois et une petite.
Environs de Lorieni.
c)
Cela arrivera
quarante jours
la
semaine des
après jamais (var.
trois jeudis,
trois
:
jours
après jamais)
d) C'est pour la semaine des quatre jeudis.
e)
Ce
sera l'année bisette (bissextile)
quand
les
pouyes iront à crochette.
Mons. Sigart,
/)
A la
Gloss. élymol. montais.
venue des coquecigrues.
Duez, Dict.
58.
—
italien-français, 1678.
Formulette du refus
à) Turlututu,
Chapeau pointu.
b) Turlututu
Chapiau cornu.
Saintonge. Comra. par
c)
As-tu connu Plumeau
M. E. Lemarié.
?
Paris.
FORMULETTES SATYRIQUES
29I
As-tu connu Giraud?
d)
Eh
bien! torche Miraud.
Suisse romande.
e)
Regarde
si j'ai
/)
Compte
dessus, bois de l'eau.
une
g) As-tu des poches?
peux
paille
dans l'œil.
— Oui. —
Eh
bien
I
tu
te fouiller.
V) Il est midi
aux Loges
(i).
Bonjour, flour,
i)
C'est pour deux jours.
Picardie.
f)
les
On
t'en donnera des
perdre
couteaux pour
petits
I
59.
à)
Corblet, Ghss. picard.
Tu
—
Ce
n'est
pas pour
toi
n'en auras pas,
Nicolas.
(1) Cette locmion s'emploie à Saint-Germain-en-Laye et dans
environs dans le sens de
allez-y voir,
plus souvent,
les
des nèfles.
—
:
On
appelle
les
Loges
—
un établissement d'éducation
situé dans la forêt de Saint- Germain.
292
b)
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Ce
n'est pas
c)
pour ton fichu nez.
Ch'est du mouton,
Ch'n'est point pou t'grognon.
Vaknciennes. Hécart, Dict. rouchi.
—
60.
Arreguignes-arregagnes
Cette expression
enfantine signifie
Regarde,
:
j'en ai, et loi non.
Bayonne. Lagravère, Poésies en gascon, 1865.
61.
a)
Je
te
—
Formulette du refus de réponse
tourne
le
dos,
car
ma
langue est
malade.
Environs de Lorieni.
b)
Awi, awi,
va, chife, j'tambure.
Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi.
62.
—
Écoute-moi donc
— Mais écoute donc.
— Notre chien,
mort d'écouter.
il
est
Picardie. Corblet, Ghss. picard.
FORMULETTES SATVRiaUES
—
63.
Comment
vas- tu?
— Comment vas-tu
?
—
la cuisse,
Tout
long de
le
293
ça ne passe pas
le
genou.
—
64.
Fonnulette du bonjour
Adiou,
Cambo
{Traduction
:
de fiou.
Bonjour,
—
jambe de
fil.)
Marseille. Régis de la Colombière, Les cris
pop. de Marseille.
65.
a)
V)
—
FormuUtte d'adieu
Bon voyage, bon
vent,
La
paille
au derrière
Et
le feu
dedans.
Adieu, Luc,
T'père vendôt du chuque
(sucre).
Vaknciennes. Hécart, Dict. rouchi.
c)
Adieu... le bonjour à vos poules... Après un
moment de
pas le coq.
silence,
on se retourne
et
on dit
:
N'oubliez
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
294
d) Bien des choses à vos poules;
si
elles
font
des œufs vous m'en donnerez à Pâques.
e) Je
vous baise bien
les
mains
;
baisez-moi les
fesses.
Théâtre des boulevards, 1756,
A
/)
revoir
ans après
et
1...
ma
je
t.
I, p.
8.
vous souhaite de vivre cent
mort, d'avoir tout plein d'enfants
de ne pas avoir de pain à leur donner.
Environs de Lorient,
g) Q.ue lou bouen Diou t'accompagne,
Et se ploou que ti bagne
!
(Traduction
et
s'il
:
Que
le
bon Dieu t'accompagne,
pleut qu'il (le ciel) te mouille.
Marseille. Régis de la Colombière, Les cris
pop. de Marseille.
66.
—
a)
Va
b)
Allez-vous-en
Formulette du congé
voir là-bas
si j'y suis.
;
j'aime
mieux votre dos que
votre figure.
c)
J'aime mieux vos talons que vos pointes.
Picardie. Corblet, Gloss. picard.
FORMULETTF.S SATYRIQ.UES
i)
Va
t'caufer
au feu des
29$
tiens (chiens)
on
;
fét
les hauffes (gaufres).
VaUnciennu. Hécart, Dici. rouchi.
e)
Va
te
—
67.
promener.
Formuîette des souhaits de bonne année
a) Je te souhaite une bonne année de pain tendre,
Que
la
mie
t'étouffe et
b) Je te souhaite
que
la
croûte t'étrangle.
une bonne année de Saint-Jean;
Fouille dans ta poche,
donne-moi de
l'argent.
Paris.
c) Je te souhaite
une bonne année de roses
Fouille dans ta poche,
;
donne-moi quelque chose.
Paris.
d)
Eune bonne ainnée,
Eune parfaite santé
Mettez vo main dans vo saclet
Vous verrez chin qu'vous m'donnerez.
!
Lille. L.
e)
Vermesse, Vocab. du patois
lillois.
Je te souhaite une bonne année, une bonne
La
crotte
au
cul, la goutte
au nez.
[santé,
Yonne.
296
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
/) Que
bon
le
saint (saint Sylvestre) garde
vos
chats de la toux et vos poules du petou.
—
68.
a)
Fortnulette de Vèternuement
Dieu vous bénisse
Et vous fasse
V)
le
comme
nez gros
la cuisse
ï
cuisse
!
Que Dieu te bénisse.
Te rabounisse,
Et
te fasse le
comme
nez
j'ai la
YonM. Comm. par M.
c)
Dieu
Ti
d)
Poquet.
te bénisse,
trois fois et
mi
Boulonnai!
Quj Dieu
té n' perdras
J.
.
dix
1
Comm.
t'béniche les
par
M. E.
Deseille.
gampes en haut,
point tes cauches!
Valenciennes. Hécart, Dict. rovchi.
e)
Dieou
te creisse
(C'est-à-dire
:
pastenargo
Que Dieu
!
te croisse carotte,)
Marseille. Régis de la Colombière, Let cris
pop. de Marseille.
/
FORMULETTES SATYRIQ.UES
69.
—
297
Asseye:{-vous
a) Asseyez-vous.
Merci, je n'ai pas
b) Assis-toi, té
mal aux jambes.
n'quéras point
d'si
haut.
Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi.
c)
Mettez-là vo cul d'à tous les jours.
Réponse
— Et l'cheu des dimenches.
:
Valenciennes. Hécart, Vict. rouchi.
70.
—
a)
Fcrmulette du curieux à
Il est
demain
la fenêtre
feste,
Les marmousets sont aux fenêtres.
Ancien
b) Ch'est
demain
français.
foete,
Les singes sont
al fernète.
Picardie. Corblet.
71.
—
Formulctte du fixeur
à) Qu'avez-vous à
vous
ai
me
regarder? Est-ce que je
vendu quelque chose qui
n'était pas cuit?
RIMES ET JEUX DE l'enFANCE
298
b)
On
dirait
que
je
vous
ne voulaient pas cuire
72.
à)
—
—
ai
vendu des pois qui
?
Formulelte de la question indiscrète
Qu'est-ce que c'est que ça ?
— C'est des langues de trop curieux.
Cole-d'Or.
Comm.
par
M. H. Marlot.
— Que portes-tu là-dedans?
— Des nanins pour
au cul des demanb)
souffler
deurs.
Pays de Bray. Decorde, Gloss. du patois de Bray.
— Qu'avez-vous
— Des coquecigrues.
là î
c)
Leroux, Dlct. cantique (XVIII'
siècle).
— Qu'avez-vous là?
— Des coquecigrues des poires merlin (var.
d)
et
Des
:
ortolans et des poires merlin).
Suisse romande. Blavignac, l'Emprô.
— Qu'avez-vous là?
— Des coquecigrues, des marrons d'Inde.
e)
Pays messin.
f)
De que
fas
— Caousse
oqui ?
d'espillos.
.
FORMULETTES SATYRiaUES
(Que
299
— Je chausse des épingles.)
fais-tu là?
Aveyron. Vayssier, Did. du patois de l'Aveyron.
— Çhi a çheu
— 01 Lustucru.
— C'est Lustucru.)
(Qui a
fait
g)
?
est
fait cela ?
Saintonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais
— Où
— Dans
h)
est-il î
avec la vache.
le four,
Comm.
Laas (Loiret).
Où
ï)
est-il ?
— Dans sa chemise, où
il
passe des deux bouts.
Côie-d'Or.
— Où
;)
—
par M. L. Beauvillard.
Il est
est-il ?
Comm.
par
M. H. Marlot.
•
au moul'n où
tourne.
le diable
Morbihan.
k) — Où vas-tu
— Tout
devant moi;
?
la terre est
grande.
Madelène, Le Marquis
des Saffras
droit
J.
de
la
(roman comtadin).
V
l)
—
—
Où
est-il allé ?
Il est allé
se
noyer
300
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
A
l'étang
Du
moulin à vent.
Morbihan.
— Où allez-vous
— Je vais à Chenôve, glaner des queules (glaner
in)
?
des souches).
Dijon. Clément-Janin, Sobriquets de la
Cote-d'Or, i88o.
n)
— Où vas-tu
— A Palentru
?
Où
les chiens
jappent du cul.
Manloche (Haule-Saont).
— Quel âge as-tu
— L'âge d'un veau, tous ans douze mois.
p) — Comment t'appelles-tu
— Je m'appelle par mon nom;
o)
?
les
?
Tire la
q)
gobe
ficelle, et
— Comment t'appelles-tu
— Je m'appelle par mon nom
?
Et
toi
boque-étron.
Auxois.
r)
l'étron.
Comm.
par
M. H. Marlot.
— Comment t'appelles-tu
— Je m'appelle par mon nom
?
Tu
baiseras
mon
c...
;
sans raison.
Laas
(Loiret).
FORMULETTES SATYRiaUES
— Comment t'appelles-tu
— Je m'appelle comme mon père.
— Et ton père
— Mon père s'appelle comme moi.
— Comment vous appelez-vous tous
— Nous nous appelons
comnr.e
— Comment t'appelles-tu
— Comme
30I
?
s)
?
les
l'un
deux
?
l'autre.
?
/)
hier.
Ducaliana. Amsterdam, 1738,
m)
— Est-ce que tu demeures loin
—
Il
toi,
a aussi loin de chez
y
que de chez
t.
II, p.
486.
?
moi jusque chez
jusque chez moi.
toi
Picardie. Corblet.
—
—
v)
Qu'as-tu vu
J'ai
Monté
?
vu Hurluberlu
sur
un séu
(i).
Picardie. Corblet.
la
iv)
— Quelle heure
—
Il
est-il ?
est l'heure perdue,
l'àne (yar.
cherche.
x)
— Q.uelle heure
est-il?
—
Il est
La
bête la cherche.
(i) Séu signifie sureau
l'heure perdue,
r
:
la bête)
302
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
— L'heure
La
n'est pas perdue,
bête a répondu.
Laas (Loiret).
y)
—
^
—
—
Quelle heure
Il est
Comm.
par M. L. Beauvillard.
est-il ?
l'heure qu'il était hier à ce moment-ci.
— Que dit-on — Messe.
Quoi de nouveau — Pois verds.
?
?
Polissonniana, 17. Rotterdam, in-ia.
ad) — De quoi
— La soupe aux
?
— Quoi
— Des
Ih)
pois.
?
pois.
— De quoi
— De m.... au bout de ton doigt.
a)
?
la
couai
dd) — Couai
— Elle ne couait
?
?
(couvait) pas, elle pondait.
Loiret.
eè)
— Quand
— Quand
Comm.
quand
?
les
La première
par M. L. Beauvillard.
[champs,
?
canes
s'en
vont
aux
passe par devant.
Dict. portatif des prouerhes
(XVIII'
siècle).
FORMULETTES SATYRIQ.UES
Quand ? quand ?
Quand les canes
ff)
—
iront aux
Et que tu leur baiseras
3OÎ
champs,
le cul
en en[trant.
Beauce.
gg)
—
— Pourquoi
Comm.
M.
par
J.
Poquet.
?
Parce que.
— Qu'est-ce que tu
—
ne
/;/;)
Tant
pis
as dit ?
dis plus,
J'ai dit, je
si t'as
Loiret.
pas entendu.
Comm.
— Qu'est-ce que tu
— Je ce que
il)
dis
par
M. L. BeauvUlard.
dis ?
je dis
Tu mangeras
ce
Loiret.
que
Comm.
je ch...
par.
M- L- Beauvillard.
— Qu'est-ce que tu
— On ne répète pas messe pour
as dit ?
;))
la
les sourds.
Environs de Paris.
kk)
—
Qu'est-ce qu'il y a de vrai dans tout
cela ?
— On n'a jamais pu
homme et une femme
morts sans
savoir
:
il
n'y avait qu'un
qui le savaient;
ils
laisser le secret à leurs héritiers.
sont
504
lï)
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Mêle-toi de ce qui te regarde; on ne te
demande
pas l'heure qu'il est (zm-.
:
l'âge
que tu
as).
—
73.
Serment facétieux
— Ta parole.
— M'parole d'onze heures,
Foi de midi qu'est pas une heure.
Picardie. Corblet.
74.
—
Et
ta
sœur
?
— Et sœur
— Elle bat beurre.
ta
?
le
Quand
Tu
elle battra la m....,
lécheras le bâtillon.
Eure-tt-Loir ; Loiret.
75.
à) Si le
—
Coram. par M.
Formuletle du
bon Dieu
J.
Poquet.
si
voulait,
Je m'appellerais Jean Jacques
Le bon Dieu ne veut
pas,
(yar.
:
[Joseph).
Je m'appelle Nicolas.
—
— Si
h)
Si... si...
les
poules avaient des dents, elles pour-
raient mordre.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
c)
—
—
30$
Si... si...
Avec des
si,
on
mettrait
Paris dans
une
bouteille.
d)
—
Si... si...
— Six
et sept font treize.
Loiret,
76.
—
Formidette du mais
Mais...
Mais
77.
!...
il
— Ça
—
ne
s'agit ni
de mai ni
d'avril.
va-t-il ?
Savati, savata,
Ch'est
l'file
d'un chavetier.
Valencitnnes. Hécart, Dict. rouchi.
78.
— Point de doute...
— Point de doute,
Après
le café,
on
boit la goutte.
Vahncicwus.
79.
— Ah!
— Ah
!
quel malheur
Ilécart, Dict. rouchi.
!...
quel malheur.
Mon Dieu seigneur!
Ma petite sœur
Qu'est tombée dans
le
beurre
!
20
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
306
80.
—
a)
Ah! mon
— Ah
Que
Dieu!...
mon
!
les
Dieu
!
pauvres sont gueux
Et qu'les rich's se fich'nt d'eux
!
Environs de Lorient,
V)
— Ah
— Ah
Qui
!
!
mon Dieu
mon Dieu
est-ce qui
Quand
!...
!
couchera avec
vieux
je serai
ma femme
?
Environs de Lorient.
81.
— On a bien raison de
— On a bien raison de
Que
Ce
82.
les
dire...
dire
bouts de chandelle
n'est pas de la cire.
— Tiens qu'est-ce que
dire
— Ce n'est pas messe, toujours.
j'allais
!
?
la
83.
— Hein?
—
Hein
mange
—
(se
prononce
comme
moi
œufs.
m.... et
la
les
in
— un)
Trois,
Mange
la m....
moi
et
les pois.
Eure-et-Loir
84.
— Heume
— Heume
!
!
heume
!
;
Loiret.
deux,
FORMULETTES SATYRIQ.UES
;07
Careume,
Du
bren ch'n'est point d'I'ékeume.
VaUnciennes. Hécirf, Dict.
—
8s.
rouM.
a) Halte là,
Nicolas.
V)
Un
instant,
Bertrand.
c)
Un
mouche,
Bertrand,
instant,
comme
faut
que
je
me
et
bien
dit le curé.
Paris.
86.
—
As-tu
fini.
Bouffi?
87.
— De que y o de noou
— Tout
es bièl,
omay
(Quoi de nouveau
vieux, et
même
?
?
s'esquinso.
—
•
Tout
est
vieux
se déchire, par allusion à un habit
usé qui se déchire.')
Aveyrm. Vayssier,
88.
—
No
—
Dict.
du patois de l'Avtyron.
Tiens.
Tiens, no tien
(chien') a
cat nld'a point; s'ra
eune queue.
pour eusse deux.
Vnler.ciennes
.
Hécart, Dict. rouchi.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
308
89.
— Ah
— Ah
!
!
Colas.
l'alenciennes. Hécart, Dict.
90.
rouM.
— En route,
Mauvaise troupe.
91.
— Taisez-vous, on pourrait vous entendre.
—
Tiens
servir;
il
j'ai
une langue,
y a assez de place
c'est
!
ici
pour m'en
pour
la faire
marcher.
Environs de Lorient.
—
92.
sans parler
Tu
On
dit à
quelqu'un qui passe vite
et
:
passes bien
donc mangé
fier, t'as
la
soupe
à l'oseille.
Loiret.
93.
pas
— On
dit
Comm.
par
M. L.
BeauvillarJ.
d'un malhonnête qui ne salue
:
C'est
un biau
sa {sac), mais"il n'a pas d' gueule.
Botilogne-sitr-Mer.
94.
— As-tu vu
la
lune,
Comm.
mon
par M. E. Deseille.
gars?
Si tu n' l'as pas vue, la voilà.
l'ORMULETTES SATYRIQ.UES
95.
—
Un
autre reprend
Un
enfant dit
:
:
Un
J'ai
trouvé un nid.
nid de puput,
La mère
Un
3O9
a ch... dessus;
nid de cancan,
La mère
a ch... dedans.
Loiret.
— Jean
— Hein
— M....!
96.
?
1
Mange-là, ta m....
La
m
n'est pas d'I'orange,
Celui qui en parle en mange.
La
m.... n'est pas d' la conficure,
Plein ta gueule c'est la mesure.
Loiret.
97.
—
Dites
:
moi
aussi
— M'en voou èins loous bos.
— Maï ièou.
— Copi un aoubré.
— Maï ièou.
— Cagui dedin.
— Mai ièou.
— Moous gagnous loou mindza.
— Mai ièou
— Moi
dans
(Je
!
vais
les
bois.
aussi.
—
Je
310
RIMES ET JEUX DE
L
ENFANCE
— Moi
— J'en
un
— Moi
— Je ch... dedans. — Moi
aussi. — Mes cochons l'ont mangé. — Moi aussi
coupe un arbre.
bac.
aussi.
fais
aussi.
!)
Limousiv. Corara. par M. G. de Lépinay.
98.
a)
—
Un
Au
à
petit
(i)
mon
onque,
chian blu,
Fourre ton nez dans
Loiret.
V)
contes
petit conte,
La robe
Un
demandeur de
Comm.
mon
par
...
M. L.
Beauvillard.
Conte, conte,
Robert mon onque
Qui ch... à l'âtre.
Sa femme croit que c'est
De
pâte,
Elle
y tâte,
Trouve que
Mâche.
c) Il
y
avait
c'est m....
une
Un homme
et
fois
une femme
Qui n'avaient qu'une dent,
Voilà mon commencement
;
(i) Ces formulcttes se débitent aux enfants qui vous impor-
tunent pour qu'on leur dise des contes.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
Qui n'avaient qu'un
Voilà
Qui
la
moitié
5II
pied,
;
n'avaient qu'un genou.
Voilà
le bout.
Pays messin,
d)
Un
loup passant dans un désert,
La queue levée,
Peta un pet,
le
Pour qui? Pour
toi (i).
Loiret.
e)
cul ouvert,
Comm.
par M. J. Poquet.
Un loup pachava dins un déjert,
La quouo levado, lou tioul drubert,
Fou ly lou na, Couder {mets-y le «e:ç,
[Couder).
Corrèxe.
Comm.
par G. de Lépiaay.
/) Ç'ateù eune vaye eune fauvatte qu'ateû su
eune ronhhe (2)... Ici le narrateur fume sa pipe
ou fait autre chose sans
son histoire
fin, il
;
on
reprend
le
:
se
préoccuper de la suite de
presse vivement de continuer
Le fiauve
(3) n'ateû-me
;
à
la
pu longe.
Pays messin.
(i) Cette formulette et la suivante servent aussi
d'élimination au jeu.
(2) Ronhhe, ronce.
(3) Fiauve, conte, fable.
de paroles
312
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
99.
d)
Ce sont des
contes
Ce sont des contes
De
h)
—
Robert
mon
Ce sont des
oncle.
histoires
De mon onke
Grégoire
Ce
sont des histoires
De
la
;
Forêt-Noire.
Picardie. Corblet, Gloss. picard.
100.
—
Comment
a) Je passe par
Mon
mon
Par-dessus
je
un
pré,
conte est achevé.
h) Je jetai
Et
termine nu conte
se
ne
bonnet
les
moulins
sais ce
que tout devint.
Leroux, Dicl. comique (XVIII^ siècle),
c)
En
passant par
J'ai
marché sur
un moulin
la
queue d'une souris.
Elle a fait
tri...
Mon
conte est
petit
Niort.
tri...
dit.
Comm.
par M. L. Desaivre.
FORMULETTES SATYRIQUES
d)
N,
315
ni,
i,
Mon
petit
conte est
fini.
Environs de Paris.
e)
Lou
E la
gai cantèt
sourneta finiguet.
Prm'etice.
/) Mak
Via
so l'soû
foû
fâv'
la fable
(t'oilà
Vous magn'rez l'hâgne
Et mi l'oû.
dehors,
[achn'ée.)
Wallon. Dejardin, Les Spots.
— Qu'est-ce que
ICI.
—
Tu remues
je
remue?
langue pour lécher
ta
mon
c...
Loiret.
102. — As-tu une
— Pour quoi
ficelle?
faire ?
— Pour attacher
ta
mon
langue à
c...
Loiret.
103.
voisin
—
Un
enfant qui
un
fait
pet dira à son
:
— Passe
cela entre tes dents
;
tu verras
des noeuds.
Loiret.
s'il
y a
514
104.
RIMES ET JEUX DE
— Je ne
ENFANCE
L
vois goutte
Quand
j'ai
mangé ma soupe
(i).
Environs de Lorient.
105.
— Tu
ne m'attraperas pas,
Nicolas.
106.
—
Il est
dedans,
Comme
107.
— Vlà
frère Laurent.
l'cas,
Dit l'avocat
;
Vlà l'nœud,
Dit l'soj'eux.
Picardie. Corblet.
108.
109.
— Et
allez-y, casquette (2).
— Pierre, presto me cinq
— Lous pas
— T'en rendrai
— Lous lous
aï
sols.
!
sieï.
aï,
aï
Limousin.
iio.
!
Comm.
— Est-ce qu'os avez dîné
— Oui.
— C'est fâcheux, vous
par M. G. de Lépiaay.
?
arois invité.
(i) Se dit quand on a mangé la soupe de bon appétit et qu'on
éprouve le besoin de respirer avant de contiaue"-.
(2) Se dit quand on vient de prendre une résolution.
FORMULETTES SATYRiaUES
315
— Est-ce qu'os avez dîné?
— Non.
— Os dînez ben tard (i).
Boulonnais. Comra. par M. E. DejeiUe.
III.
—
Formulctte contre celui qui s'appelle Vievtt
a) Pierre
L'âne,
Biquo
mou cuoù
Mounto me
quare.
Creuse.
h) Piarre,
Te
moun
Comm.
par M, F. Vincent.
Piarre,
sez bien attrapa,
T'as préi no fenno
Qu'o
le
cuoù creba.
Cr(use.
c)
Comm.
par
M. F. Vincent.
Pierrot au demi-trot
Passant sur un pont.
Rencontre un étron,
Dit
:
Tu ne
sens pas bon.
L' étron se fâcha;
Pierrot l'engueula.
Haute-Saône.
(i) On débite cette formuleite à propos de certain village du
Boulonnais qui passe pour peu hospitalier.
3l6
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
112.
—
Contre celui qui s'appelle Philippe
Flipot,
Tiète de sot.
Valtnclennes. Hécart, Dict. rouchi.
113.
—
Contre celui qui s'appelle Baptiste
Baptisto,
La poulo pisso,
Le renard chio,
Lecho-co.
Creuse.
114.
—
Comm.
par M. F. Vincent.
Contre celui qui s'appelle François
François,
Lançois,
Prête-moi
ta lance
Pour
en France.
aller
Creuse.
115.
—
Comm.
par M. F. Vincent.
Contre celui qui s'appelle Charles
Charles,
Grand bonnet large.
Qui va à Paris,
Grand bonnet gris,
FORMULETTES SATYRiaUES
3I7
Vendre son cochon,
Grand bonnet long.
Laas (Loiret).
116.
—
Fonnuleite contre
Comm.
par M. L. BeauvilUrd.
qui s'appelle Marguerite
celle
a) Margarido,
Prends
ta vido,
Se mourries
M'arrouinaries.
(Marguerite,
— tu
mourais
—
prends soin de ta vie,
me
—
si
tu
ruinerais.)
Marseille. Régis de la Colombière, Les
cris pop. de Marseille.
V)
Margarido buou,
Cousino
Fermo
Que
ti
un uou,
ta
ti
deraan
pouarto,
sies
mouarto
!
(Marguerite bois (ou Marguerite bœuf),
—
un œuf,
ferme-toi
que demain tu es morte.)
toi cuire
ta porte,
—
fais
— parce
Marseille. Régis de la Colombière, Les
ctis pop. de Marseille.
117.
—
Fonnuleite contre
celle
qui s'appelle Claire
Clairo,
Quand
L'ero.
sa
mero
la faguet,
RIMES ET JEUX DE l'eNFAKCE
3l8
(Claire,
elle
y
— quand
mère
sa
le
mit au monde,
—
était.)
Marseille. Régis de la Colombière, Les
cris pop. de Marseille.
Ii8.
—
Formuleite de
famille qui a de nombreux
la
enfants
d) Là-bas, là-bas,
Frère Colas
;
In grand lout
Frère Louis
gris,
;
Courons, courons.
Simon
Frère
;
P'r l'attraper.
Frère Boyer;
Il
a d' la laine,
Frère Etienne,
P'r feire in bounel
A
frère Jhaquet.
Saintonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais,
V)
Marien
Meno
las
chabras au
champ
Piarre
Vai
las
quare
;
'
Françeï
Mets
las
au
téï;
;
FORMULETTES SATYRIQ.UES
319
LheoLileou
dàu bou.
B?illo loùs
Comra. prr M. F. Vincent.
Creu.e,
119.
—
Formulettc
paysannes
des
contre
les
demoiselles
Deméisello,
Cuoù de
sello,
Oùreillas de parpailloù,
Te
cregià trapâ !o Ihèbre,
T'as trapa
le
chat-éicurôu.
Comm,
Creun.
—
120.
Formulette contre
le
par
M.
F. Vincent.
maître d'école
Mait' d'éccole
A
la bricole,
Mon
sabot
il
n'a qu'une corne,
La vache en
a deux.
Tirons
queue,
Ce
lui la
sera pour nous deux.
RcwiTay-Saint-Denis (Eure-el-Lcir).
M.
par
121.
—
Formulette contre
Hou
!
hou
1
hou
les
J.
Comm.
Poquet.
femmes de maçons
!
Fennas de niaçous,
Préparas drapés
Creuse.
et
bouraçous.
Comm.
par
M.
F. Vincent.
320
RIMES ET JEUX DE
—
122.
à)
L
Formulette contre
ENFANCE
meuniers
les
Meunier larron.
Voleur de son pour son cochon,
Voleur de
blé,
C'est son métier.
b)
Mougni,
Sacogni,
Saco rabo
Sous
lo tablo.
Crème.
c)
Comm.
par M. F. Vincent.
Moulinié, farinié,
Traouquo chatso, pano bla
Et peï dit que coi lou
(Meunier,
dit
que
farinier, perce
rat.
sac,
vole blé et puis
Comm.
par M. de Lépinay.
c'est le rat.)
Corréxç.
12 j.
—
Formulette contre
les
cordonniers
a) Cordonnier filou,
Qui met
la pièce
Loiret.
F) Savatier punais,
ma
mal
au long du trou.
Comm.
par M. L. Beauvillard.
fait, contrefait,
rhabille
botte, guaf.
Loiret.
Comm.
par
M. L.
Beauvillard.
FORMULETTES SATYRIQUES
124.
—
Formulette contre
Mignin
Mai lai
T'aré
le
32I
chaudronnier ambulant
clidou,
pièce ai coté
ma
deu trou,
d'ovraige.
(Chaudronnier, mets
la pièce
à côté
du trou
;
tu auras plus d'ouvrage.)
Morvan.
125.
—
Formulette contre
le
marchand ambulant
le marchand
Qui tire les yeux,
Qui arrache les dents
Voilà
Et qui
n'
prend pas d'argent.
Qui c'qu'en veut,
Des coups de poing par
Qui c'qu'en demande.
Des coups de pied dans
les
yeux?
le
ventre ?
Personne n'en veut plus.
Des couns de pied dans le c.î
Voilà le marchand ruiné.
Qui est tombé dans la cave du grenier,
Et encore
il
ne
s'est
pas cassé le nez.
Environs de Lorienl.
126.
—
Formulette contre
a) Parisien,
Cu
de lapin,
le
Parisien
322
RIMES ET JEUX DE
Le
ENFANCE
L
sac su le dos,
Voleur
d'abricots.
Environs de Paris.
h) Parisien,
La canne à la main,
Le sac sur le dos,
Voleur
d'artichauts.
—
127.
Contre
le
Chartrain
Chartrain
Vilain.
128.
—
Contre
les
habitants
Enfants de
Bonne
Saint-Germain-en-Laye
la terrasse,
nourriture
Et mauvaise
129.
de
—
race.
Contre
le
Flamand
a) Ut, ré, mi, fa, sol, la,
Tous
les
si, ut,
Flaminds sont des flahutes.
Lille.
h) Va-t'-ein f...u flayutte
Va-t'-ein vir à qui veinté tes flûtes,
FORMULETTES SATYRiaUES
Mi,
mes
je n'raets dessus
Que
dé l'hierpe que
523
doigts
connois.
je
Movs. Sigart, Gloss. du patois montais,
—
130.
Dans
le
Beaujolais,
les
gens
de
la
plaine chantent aux montagnards qui descendent
chaque année pour vendanger
:
Montagnard,
Quien caignard,
Tourne le c. vers ton molart.
You, you, you, you, montagnard.
Francisque Michel, Dicl. d'argot,
131.
—
Formulette que
les
écoliers écrivent
sur
p.
la
lOO.
cou-
verture dt leurs livres
a)
Ce
livre appartient à
Qui
n'est ni
son maître,
capucin, ni prêtre (var.
:
[qui n'est ni prêtre ni évêque).
Mais,
er.
X... est
h)
cas de perdition,
mon nom.
Ce livre appartient
Qui n'est ni fou ni
à son maître.
bête.
Si vous voulez savoir
Regardez dans
c)
le petit
mon nom,
rond.
Ce livre appartient à son maître.
Qui n'est ni capucin ni prêtre
324
RIMES ET JEUX DE L ENFANCK
Et qui n'a pas envie de
Si tu
Regarde dans ce
petit
Finittère.
d)
Ce
;
la
La France
Comme
rond.
Comm.
par M. L. F. Sauvé.
moi
livre est à
Comme
e)
l'être
veux savoir son nom,
France (var.
est
;
Paris) est au
une nation
[roi.
est
mon nom.
Ce livre appartient à son maître,
Qui n'est ni curé ni évêque
Et qui n'est pas près de
Loiret.
Comm.
l'être.
par M. L. Beauvillard.
/) Ce présent livre appartient à moi, X...
Je prie ceux ou celles qui le trouveront de
me
le rendre,
Je leur payerai une bouteille de vin
A
la Saint-Martin,
Un
A
Et
A
pain blanc
la
Saint-Jean
la bière
la Saint-Pierre.
Coti-d'Or.
ma femme
Dn moins avec lui
g) Prenez
Comm.
par
M. H. Marlot.
et
non mon
je
peux vivre
livre
;
;
FORMULETTES SATYRiaUES
ma femme
D'ailleurs,
mon
Et
on
livre
h)
Ce
Comm.
Paris est au roi.
Celui qui
le
Est prié de
Si c'est
par M. E. DeseiLe.
moi
livre est à
Comme
reviendra,
gardera.
le
Boulonnais.
32)
trouvera
me
le
rendre.
un garçon,
Je lui donnerai des marrons;
Si c'est
une
[gnes).
fille,
Je lui donnerai des chàtignes (châtaiLoirei.
i)
Hic
liber
Evtpîus
Comm.
par
M. L.
Beauvillard.
pour de l'argent,
est
chez
le
marchand.
Si quis forte par aventure
Invenerit dans son chemin,
Agnoscébit à la couverture
Qua facta
est
de parchemin.
Comm.
par
M. G. de Lépinay.
;) Etiau p'tit livre
Appartient
à...
Point trompeur de
filles
Mais qu'a prenont garde
A zeux
quoues de chemises.
Sainlovoe.
Comm.
par M. Lemarié.
326
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
132.
—
A,
a) B,
Formulette de l'A, B,
C
ba,
Mon
père
B,
bi,
I,
A coups
me
bat,
de béquilles,
B, O, bo,
A coups
de sabots,
U, bu,
n'me battra
B,
I
pus.
Environs de Loriinl.
A, ba,
V) B,
Moun
pài
me
bat,
B, E, be,
Me
B,
A
défendrai be,
O, bo,
cos de talc.
Creuse.
c)
A,
b, c, d,
Démarre
E,
Comm.
f,
g,
tes braies.
^
Je n'sairais.
H,
i, j,
k,
Je n'ie frai pas.
L, m, n, 0, p, q,
mé tea tchu
Mourtre
I
par
M.
F. Vincent.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
R,
S, t,
Que
X,
527
U, V,
je l'vée
I
y, z,
Fouette nié rède.
Gutrnesey. Métivier, Dici,
fratucnemani.
d) Crosète (i),
Abilboquète,
No
mète (maître)
point de barète.
I n'a
Vahncitnnts. Hécârt, Bict. roiuJn.
—
153.
Tin
tin tin,
partons demain.
Nous
Ti
Formulelte du départ
ti ti,
Nous
voilà partis.
Environs de Paru.
134.
—
Les vacattces
0) Gai, gai, gai.
C'est demain les vacances.
Gai, gai, gai,
C'est
demain que
(i) C'eit-i-dire croiseue
:
on
je partirai.
appelait ainsi autrefois l'alph»bet.
328
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Adieu
les
pommes de
Les haricots pourris
terre.
;
m'en vais chez mon père
Manger du bon rôti.
Je
Comm.
Gien.
h)
y m'en
f. ..
bien,
J'
pHe bagage,
J'
m'en
f...
—
bien,
J'emporte tout
—
Vivent
A
les
—
j'
mon
J. Poquet..
pars demain;
pars demain;
butin.
Comm.
par M. J. Poquet.
vacancesl
bas les pénitences
Les
M.
déménage.
j'
Bcauce.
c)
j'
par
caliiers
!
au feu.
Les maîtresses au milieu.
d) Vivent les vacances
A
bas la rentrée
!
!
Les pions sont à vendre,
La baraque
Adieu
à louer.
la cuisinière
Et son ami torchon.
Qui pisse dans la chaudière
Pour faire du bouillon.
Si Charlemagne savait
Comme
Il
nous nous embêtons.
ressusciterait,
Pour
faire la
guerre aux pions.
FOR.MULETTES SATYRICLUES
^29
— A bas ces vieux dortoirs
De
punaises remplis,
Où
l'on
ne peut s'asseoir
Sans en être
—
assailli.
Jetons par la fenêtre
Livres et pensums,
Et régalons nos maîtres
De
grands coups de bâtons.
— A bas
cette salade,
Ces haricots pourris,
Et cette charognade
Qu'on nous
sert
pour
Comm.
—
135.
rôti.
par M.
j.
Daymard.
Benedicite
à) Benedicite, Domine,
Fermez
V) Benedicite,
Fermez
porte,
la
nous sommes
assez,
Dominus,
la porte, qu'il
n'en vienne plus ;
Nous sommes assez dans la maison
Pour manger ce que nous avons.
136.
—
Deo gratias,
Qu'un
Deo grattas
le
bon repas
autre ne tarde pas
!
!
330
RIMES ET JEUX DE
—
137.
ENFANCE
L
Pater noster
a) Pater noster.
Des pommes de
Qui es in axlis.
De
le
châ
terre,
frisse,
Sanctificetur,
De
le
poture,
Noiiien tuum,
J'a
touo
mè fomme,
Adveniat,
Eu
chieu dans se minchatte,
Regnum tuum.
Le poure fomme
!
pays mtstin,
h) Pater 7iosler,
Lo
tsato
mounta
al raster,
Léï trobo pas do po,
Che
dzieto chur lou fricot.
(La chatte monte au
trouve pas de pain, se
Corrètf.
138.
—
râtelier
Comm.
par
les poires,
Laissez les
n'y
M. G. de Lêpinay.
Doniinus vobiscum
a) Domînus vohiscum.
Mangez
(du pain),
jette sur le fricot.)
pommes.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
b)
Dominus
vohiscurn.
Je prends une pierre, et
Et cum
Tu
c)
je
t'assomme,
spiritu tuo,
n'es qu'un grand nigaud.
Dominus
Si
i'
vohiscurn.
prends un bâton,
Et cum
j
't'assomme,
spiritu tuo.
Je l'prends, et je t'casse les os.
d)
Dominus vobiscum,
Baise
e)
mon
c. ou 't'assomme.
j
Dominus vahiscum,
N'eï dzamaï mort de fom,
Et cum spiritu tuo,
Chi, obé, quaouqué cop.
Corré^e.
139.
—
Atteinte portas
Ouvrez-moi
140.
—
la porte
Les
ou
je la casse.
Cloches
d) Viens donc,
Dindon.
Environs de Pais.
h)
33I
Du bon gambon,
Nous en maing'rons.
332
RIMES ET JEUX DE L ENFAKCE
Si
nous
n' n'avons...
Allez, cloques.
Lille. L.
— A
141.
— des pommes,
Sa bonne
—
Monsieur
l'curé
pour
—
A
— pour
manger
les
Les
A
les
la part à
enfants ajoutent
la port'
—
A
.
Comm.
(l )
:
la
les
la
Pâques
quête des œufs
prose Ofilii.
strophe suivante
Se chante par
par M. L. Beauvillard.
l'occasion des fêtes de
Les enfants de choeur font
la
Dieu.
mal peignés.
des
de Pâques en chantant
souvent
J.
(i).
Poqnet.
trois rois s'sont arrêtés
Châtillon-sur-Loing
143.
M.
l'occasion des Rois
Donnez, donnez
Si l'on refuse,
les avoir,
ramasser,
les
Eure-et-Loir. Comrn. par
142.
des poires,
— pour
bonhomme
p'tit
lillois,
du nouvel an
l'occasion
Salve puer,
Un
Vermesse, Dict. du falois
Ils
ajoutent
:
enfants allant quêter de porte en porte.
FORMULETTES SATYRIQ.UES
33J
N'oubliez pas les enfants d'chœur,
Qui chant'
Un
louanges du Seigneur.
les
jour viendra.
Dieu vous Tiendra.
AMuia I
Les autres enfants
les
suivent
et
chantent de
leur côté:
Les enfants d'chœur
Sont des voleurs
Un
;
jour viendra.
Dieu
pendra.
les
Alléluia
I
Environs de Pithiviers (Loiret).
Comm.
par M. L. Beauvillard.
Après avoir chanté
de
la
prose
O filii
premières strophes
les trois
en cherchant leur pdqueret,
les
enfants de chœur, en Beauce et en Gâtinais, ajoutent
:
Donnez, madame, à
Qui chantent
Un
les
jour viendra. Dieu vous le rendra.
Alléluia
Si la
ces chanteurs
louang' du Seigneur.
dame
!
n'a rien donné,
à Rouvray, mais à demi-voix
La
vieille (i) a
ils
disent à la porte,
:
mis sa poul' couver.
Afin de ne rien nous donner.
(t) Variante du dipariemtut de l'Eure
:
Perrette a mis...
334
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Un
jour viendra,
Tra
le
diable l'emport'ra (i).
la la la.
Eure-et-Loir.
—
144.
à)
Mascarade
par M.
J.
Poquet.
La mascarade
—
Montre ton
Comm.
à la grillade,
...
—
t'auras d' la pâte.
Met^.
b)
A
la chienlit
1
à la chienlit
I
Paris.
145.
—
Le dépari de Carnaval
a) Adiou, paouré, paouré,
Tu
t'en vas et iéou
Per mindza
le
paouré carnaval.
demori
choupo
d'oli
[val.
Adiou, paouré, paouré, paouré carnaCorrèxe,
b)
Comm.
par M. G. de Lèpinay.
Carnaval n'est pas mort;
Il est
au
lit,
malade.
Carnaval n'est pas mort;
Il est
dans son
Loiret.
lit
qui dort.
Comm.
(l) Variante du département de l'Eurt
Un
par
:
jour viendra, sa poule crèv'ra.
Alléluia
!
M. L.
Beauvillard.
FORMULETTES SATYRiaUES
c)
335
Carnaval n'est pas mort,
Car
Loiret.
d) Mardi gras,
JTrons des
Et
t'en
vit
il
encore.
par M. L. Beauvillard.
— n' t'en vas pas,
—
des crêpes,
j'f'rons
mangeras.
—
s'est
en
—
s'est
en
;
il
n'
n'a point
[mangé
—
est
revenu.
pendu
—
la
Mardi gras
J'y ons
des
fait
[crêpes.
allé,
—
des crêpes,
fait
allé
— j'ons
des crêpes,
fait
Mardi gras
J'ons
Comm.
crêpes,
Mardi gras
J'ons
— car
encore,
vit
il
(i).
poêle au eu.
Eure-et-Loir; Loiret.
e)
Mardi
gi
Parmi
les
is
est
Mardi gras
— dans son
mort
choux
et la poirée,
colli-
[dor;
est enterré (2).
Environs de Lorienl.
(1) Les enfants chantent ce couplet eu promenant
quin de paille représentant Carnaval.
(2)
Ce
été brûlé.
couplet se chante après que le
le
mannequin de
mannepaille a
336
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
146.
—
Alléluia
a) AUcluia!
Pendez votre chat;
Laissez votre chien
Qui ne vous
Et
le
fait rien,
bon Dieu vous récompensera.
Alléluia
!
h) Alléluia!
Pendez no'
Laissez
I
no
n'vous
cat;
tien
f'ra ren.
Boulonnais.
c)
Comm.
par
M. E.
Deseille.
Alléluia, alléluia!
Pendez
les chats,
Gardez
les
chiens
Pour l'année qui
Loiret.
vient.
Comm.
par
M. L.
Beauvillard.
par M,
H. Marlot.
d) Alléluia!
Les choux sont gras,
C'est pas chez nous,
C'est chez Lucas.
Coie-d'Or.
e)
Alléluia!
Martin s'en va
Comm.
FORMULETTES SATYRIQUES
337
Dans son grenier
Manger son blé,
Et
dit
que
Alléluia
c'est les rats.
!
Loiret.
Comm.
M.
par
L. Beauvillard.
/) Alléluia!
Martin s'en va
Dans son
grenier chercher des rats
C'est pas pour
{var.
:
Alléluia
s'il
en trouve,
;
pour son chat
lui, c'est
il
en mangera).
!
g) Alléluia!
Lous choux sount gras,
Lous petreis n'en valent pas;
Lous segréitas
N'en minjent jusqu'à creva.
Creuse.
147.
—
Comm.
par M. F. Vincent.
Amen,
Baise
mon
...
toute la semaine.
Loiret.
148.
a)
—
En
L'évangile de l'écolier paresseux
ce temps-là...
Je n'sais qu'çà,
.
338
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Jésus.
.
Je n' sais plus...
Dit à ses
La
disciples...
voilà dite.
Variante des deux derniers vers
:
Dit aux Pharisiens...
Je ne sais plus rien.
b)
En
ce temps-là
Jésus dit à ses disciples:
Qui n'aura pas d'argent
Ne mangera pas de trippes.
c)
En
ce temps-là
Jésus dit à ses disciples,
Si
vous n'avez pas de tabac,
Laissez vos pipes.
Variante des deux derniers vers
Ceux
:
qui n'ont pas de tabac
N'ont pas besoin de pipes.
d)
En
ce temps-là
Jésus dit à ses disciples
Pour deux liards
On a une pipe,
Et pour un sou
On fume tout son
soûl.
:
FORMULETTES SATYRIQ.UES
—
149.
La
leçon de catichistm
— Qu'est-ce que Dieu
— C'est un
Qui
p'tit
?
bonhomme
souffle le feu.
— Qu'est-ce que l'iaomme
— C'est un
bonhomme
?
p'tit
a)
Qui
cueille des
150.
—
pommes.
Litanies des jeunes filles
— Kyrie
Que
je
voudrais
— Eleison
Avoir un homme,
— Christe
Me
marier.
— Sanda
Je prie tous
les saints,
— Saint Nicolas,
N' m'oubliez
— Saint
pas.
Stanislas,
Que mon mariage
se fasse,
— Saint Germain,
Plutôt aujourd'hui que demain.
h)
—
Sainte Marie,
Tout
le
monde
se marie.
339
340
RIMES ET JEUX DE
L
ENFANCE
— Saint Nicolas,
Ne
m'oubliez pas,
— Saint Merry,
Que
un bon mari,
j'aie
— Saint Michel,
me
Qu'il
soit fidèle,
— Saint Séverin,
n'aime pas
Qja'il
— Saint
Que
le vin,
Nicaise,
je sois à
mon
aise,
— Sainte Rose,
Donnez-moi un
carrosse,
— Saint Boniface,
Que mon
mariage se
fasse,
— Saint Augustin,
Que
c)
ce soit demain.
Sainte Marie,
Je vous en prie
;
Sainte Lisabeth,
Ej' sue toutte prête;
Sainte
Waudru,
Ej n'ein peux plus.
Mous. Sigart, Gloss. du
151.
a)
—
— Ah
— Je
!
La
jeutie fille
que vous
suis
malade.
patois moniois.
milade
êtes pâle
!
FORMULETTES SATYRIQ.UES
34I
— Faut boire du
— C'est trop sucré.
— Une orange.
lait.
—
C'est trop étrange.
— Un citron.
— Ce n'est pas bon.
— Un
mari.
— Ah que vous me
petit
faites rirel
!
Paris.
.
b)
La mère à sa fille malade : Voles-tu un u ?
La fille : Oh nenni
La mère En voles-tu du ?
La fille Oh nenni, nenni
La mère Voles-tu un mari î
La fille Vous me fié toujous ri quand
I
!
:
:
!
!
:
:
[je
(Traduction: Veux-tu un
veux-tu deux?
—
Vous me
— Non,
faites
œuf?
non.
ne vouro.
— Non. — En
— Veux-tu un mari
?
toujours rire quand je ne veux
pas.)
Meurilie-el-Moselle.
152.
—
Ecce homo,
Voici
le
morceau.
Comm.
par M. H. Gérard.
XIII
FORMULETTES DIVERSES
XIII
FORMULETTES DIVERSES
I.
a)
Il
—
FormuUtte de
pleut,
il
la
pluie
mouille,
C'est la fête à la grenouille;
Tapez des
Ces"
pieds, tapez des mains.
la fête à saint
Martin.
Paris.
b) Pleus, pleus, paradis,
Tout
Il
le
monde
n'y a que
est à l'abri
mon
;
petit frère
Qui est sous la gouttière,
Qui ramasse des poissons
Pour madame Salomon.
Crcusi.
346
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
c) Mouille, mouille, paradis,
Tout
Il
monde
le
a
y
Qu'est à
II file
Pour
Il
de
est à l'abri
mon
que
la
gouttière
;
la laine
se faire des mitaines
se faire
un
Saintonge.
;
p'tit
morceau
p'tit
manteau.
en gard'ra un
Pour
;
petit frère
Comm.
par
M. E. Lemarié.
d) Gri, gri,
Tout
le
monde
mon
que
est à l'abri;
N'y
a
Qui
est à la derrière,
Pêcher des
petit frère
petits poissons
Pour sa p'tite collation.
La derrière est défoncée.
Mon
p'tit frère
a été noyé.
Environs de Loritnt.
e)
Pleus, pleus.
T'auras des œufs
;
Pleus pas, pleus pas.
T'auras des oies.
Loiret.
/)
Comm.
par M. L. Beauvillard.
Pleus, pleus, naye, naye,
C'est le temps de la cornaye.
Engenvillc (Loiret).
Comm.
par M. L. Beauvillard.
FORMULETTES DIVERSES
347
g) Pléou, pléou, pléou
Sur la bourro dé Bourdéou,
Noun pas sur la miou
Que moun païré mé battrio.
Bas-Qucrcy.
—
2.
Comm.
par M.
Formulette du vent
Daymard.
J.
(i)
Stahat Mater,
Derrière saint Pierre
Il
y a une femme
n'a qu'une dent
Qui
Quand
il
vent.
fait
Loiret.
—
3.
Comm.
pain,
Bon
Bon
pour
J.
lui
Poquet.
jetant
qu'il les attrape
des
au vol
:
pain,
chien,
Requête bien
[bien).
(c'est-à-dire
CôU-d'Or.
(l) Les enfants
M.
Formulette du chien
Les enfants disent au chien en
morceaux de
par
la
Comm.
:
attrape
par M. H. Marlot.
débitent lorsqu'il fait grand vent.
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
—
4.
Pour
faire
les enfants
un
Formulette du
avec une branchette d'arbre,
sifflet
détachent l'écorce du bois en frappant
dessus avec
manche d'un
le
l'opération réussisse,
la
sifflet
formulette suivante
couteau. Pour que
chantent en
ils
même temps
:
a) Sava, sava, quio de
madama,
Savassieu, quio de monsieu.
Fore^. Gras, Dîct. du patois jortxjtn.
mon
V) Salve, saive,
fleuteau
Tôt en piau de calino
Se teu saive
;
bin,
T'airé deu vin;
Se teu saive mau,
T'airc d'Iiau.
Morvan. Chambure,
c)
Save
Sur
!
le
save
!
On
La
la
du Morvan.
savignon
eu de la mère
La mère Dodon
Q.uand
Dici. au fatois
est
Dodon;
morte,
mère Dodon
fut
morte.
n'a plus pu
faire saver sur le
eu
!
Suisse romande. Blavignac,
VEmprô genevois.
FORMULETTES DIVERSES
d)
Seve
I
m'en
chotro (i);
daime
lai
Et quand
Je
mon
sève!
Ça pou
349
di bo.
te sairé levai,
v' irai lai
trouvai.
Pays de Monibéliard. Ch. Fr. Ph. Masion,
La
e)
nouvelle Aslrée. Metz, 180;.
Sabo, sabo
Peiro plate
Dins
mon
gato
Coucou, coucou.
Creuse.
Comm.
par M. F. Vincent.
/) Chabo, chabo, chabarel,
Te douraï de moun tourtel
Que no fa lo Lijabel.
(Sève,
sève,
sifflet,
je
te
donnerai de
mon
tourteau, que fait Isabeau.)
Corrè:(f.
Comm.
par M. G. de Lépinay.
g) Sabo, sabo,
Pel dé crabo,
Sabo, sabo,
Pel d'agnel.
Bas-Quercy.
(l) Choira,
sifflet.
Comm.
par M.
J.
DaymarJ.
3SO
RIMES ET JEUX DE
L
ENFANCE
h) Sabo, sabo,
Pèt de crabo,
Tillo, tiUo,
Pèt de canillo.
Armagnac. Bladé, Prov.
t)
Sabe, sabe,
Tu
ma
ei
Devinettes.
pibole,
du vin de groUe
boiras
Et du vin de grollâs
Qui
te f'ra
saber
la piâ.
Deux-Sèvres. B. Souche, Formulettes,
j) Si tu
etc.,
1882.
ne veux pas saber,
Mon p'tit
Y te i'trai
fllubet,
sur les bâtiments,
Les grapaoux
et les
vremines
te
mein-
[geront.
Deux-Sèvres. B. Souche, Formulettes,
etc.,
1S82.
A) Cale, cale,
Bois d'houzanne,
Pr'
monsieu,
Pr'
le petit
Qui
pr'
a ch... dans son bonnet.
Saititonge.
/)
madame
Racapet
Taune, taune,
Bois d'iiosaune.
Comra. par M. E. Lemarié.
FORMULETTES DIVERSES
3$I
Pour monsieur, pour madame
Pour monsieur Dumolet
Qui
a ch... dans son bonnet.
Deux-Sèircs. Comni. par M. L. Desaivre.
m) Tanne,
tanne,
Bois d'houzanne.
Pour monsieur et pour madame
Pour les oies et pour les canes
Et pour
Qui
le p'tit
Virolet
a ch... dans son bonnet.
Deux-Sèvres. B. Souche, Fonmtleites, 1882.
5.
fl)
—
Formulette du hoquet (i)
J'ai le loquet,
Berloquet,
Qui
qui
C'est
me
le petit
l'a fait?
Jésus;
Je ne "ai plus.
Loiret.
b) J'ai rioquet,
Bilboquet;
Passe
les rues,
Je n'iai plus.
Seine-et-Oise.
(i)
Il
faut répéter cette formulette sept fois de suite sans re-
prendre respiration.
352
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
c) J'ai
rioquet,
Dieu
me
l'a fait;
Quand Dieu
Dieu
me
voiidra,
l'ôtera.
Brest.
Comtn. par M. L. F. Sauvé-
d) J'ai le loquet,
Dieu
l'a fait;
Vive Jésus,
Je n'I'ai plus.
é)
Jh'ai le loquet.
Dieu m'I'a
fait
;
Domifius,
Jh'l'aurai plus.
Saintonge.
/)
J'ai le
Dieu
hoquet,
le sait
;
Doviinus,
Je ne
l'ai
plus.
Bas-Qtiercy.
6.
a)
—
Qui
J'ai
Coram. par M.
Formulelte de
a
perdu
la trouvaille
?
trouvé
La bourse à monsieur
l'curé.
J.
Daymard.
FORMULETTES DIVERSES
353
Si je l'dis trois fois,
Ce
b)
pour moi.
sera
a perdu
Q.Lii
La
?
Moi
j'ai
trouvé
valeur d'un petit bouquet.
Si je le dis trois fois,
Ce
sera pour moi.
Fiiiislhe. Conini. par
c)
M. L. F. S.iuvc.
Qui a perdu qui n'a pas trouvé
La valeur d'un sou marqué ?
;
Detix-Sèvrcs. B. Souche, FormuJeiles, etc., 1882.
d)
Qui
a perdu,
que
j'ai
Cent écus dans un
trouvé
?
fossé.
Si je rdis trois fois.
Ce
sera pour moi.
Bas-Quercy.
7,
— Un enfant
tombé
à terre
en s'appropriant un objet
dit
ce qui
C'est pour
d)
par M. J. Dayraard.
:
Tout
8.
Comm.
—
tombe dans
le
le fossé.
soldat.
Fonnidcttc du serment
Boule de
feu.
Boule de
fer,
23
RIMES ET JEUX DE
354
ENFANCE
L
mens,
Si je
en enfer.
J'irai
J'en lève la
main devant tous
J'en lève la
main devant toutes
Loiret.
b)
Comm.
les
par
hommes.
les
M.
femmes.
L. Beauvillard.
Lève la m.ain,
Crache par terre;
mens,
Si tu
T'iras en enfer,
c)
(En
J'saque m'filé (i) tout noir au bon Dieu.
disant
ces
mots,
l'enfant
fait
un
jet
de
salive.)
Vakncieuna. Hécart, Dict. rouchi.
5,
—
Le Curé de Saint-Victor
a) Ding, dingue,
don
Ding, dingue, don
Qui
qu'est
mort
!
!
?
C'est le curé de Saint-Victor.
Ding, dingue, don
Ding, dingue, don
Il
!
!
a laissé des beaux écus.
Pour
habiller l'enfant Jésus.
(i) Fi!é, jreau qui se trouve en dessous
du menton.
FORMULETTES DIVERSES
Ding, dingue, don
!
Ding, dingue, don
Il
a laissé des
I
beaux louis
Pour donner à
la
355
d'or,
[d'or.
Vierge un manteau
Orléans. Méin. de la Soc. d'Agriculture,
etc.,
d'Orlian!, 1876, p. 88.
ban ban,
h) Bali,
Qui
c'est qu'est
mort
?
C'est le curé de Saint-Victor.
Il
a laissé cent ccus en or
Pour
Il
en or
habiller la Vierge
;
a laissé cinquante écus
Pour
habiller l'enfant Jésus.
Environs de Paris.
10.
—
Formulette qui ne finit pas
a) Ils étai-^nt quatre
QjLii
voulaient se battre.
Quoique
trois
ne
l'
voulaient pas,
n'y tenait pas.
Et
le dernier
Ce
qui n'empêchait pas
Qu'ils étaient quatre
Qui voulaient
(Et on
recommence
se battre.
ainsi indéfiniment.)
Boulogne-sur-Mer
.
Comm.
par M. E. Deseille.
156
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
b)
Il
ataint qiiate
Qui voulaint
Y
s'
batte;
en avaint deux
Qiù n'voukint
L'troisième dit
«
Ça me
regarde guère. »
L'quatrième
«
pas.
:
:
Ça n'me regarde
pas. »
Et ça n'empêche pas
Qu'il ataint quate, etc.
Montargis.
[I.
—
a)
Quand
trois
Comm.
par M. L. Beauvillard.
poules
s'en
La première va par devant;
aux
vont
[champs,
La seconde suit la première;
La troisième va par derrière.
h)
Quand
les
canes s'en vont aux champs,
La première n'est pas la dernière,
La dernière n'est pas la première
;
Quand
les
canes s'en vont aux champs,
La première marche par devant.
12.
a)
—
Lundi
Formuldte de
la
partit mardi,
Passa par mercredi
semaine
FORMULETTES DIVERSES
Pour avenir
3)7
jeudi
De se trouver vendredi
Aux noces de samedi
Qui
dimanche.
se feront
PoUssoiihiia
h)
(XVIII"
siècle).
Lundi passant par mardi
Dit à mercredi
De
se trouver jeudi
Avec vendredi
Aux
noces de samedi
Qui
se
marie avec dimanche.
Veudée.
13.
—
Comm.
par
M. L. Desaivre.
Mes chers auditeurs,
La crème fait le beurre,
Le beurre fait la soupe,
La so :pe nourrit l'homme,
L'homme nourrit la femme,
La femme nourrit
les enfants.
Quand
sont grands.
Ils
les enfants
fichent le
Par
camp
la porte des
Allemands
Et reviennent par
Comme
la
porte Saint Thié-
des grands nigauds.
[baud
358
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
14.
a)
—
Une
Deux
Forinnlcttc
—
—
lune
la
;
j'ai
vu des voleux;
j'ai
été
—
Trois
vu
j'ai
nuincitilive
au bois
;
—
m'battre
Cinq — j'appelai mes voisins;
Six —
ne v'iaient pas venir;
Quatre
v'iaient
ils
;
ils
—
Huit —
Sept
—
—
Neuf
Dix
serpette
;
—
—
Treize —
un œuf;
cassé
j'ai
l'mangis
je
Onze
Douze
ma
prends
je
je les assassine.
[oncle.
;
j'ai
porté la coquille à
j'ai
tué une poule
mangeai
j'y
mon
;
les ailes
;
— mangeai corps.
Quinze —
tué une poule d'Inde;
Seize —
mangeai
Dix-sept —
tué une poulette;
Dix-huit —
remmanchis;
Dix-neuf —
r'mise
neuf;
Vingt —
mon corps par dessus
Quatorze
j'y
le
j'ai
la tète.
j'y
j'ai
je la
à
je l'ai
j'ai j'té
[les
moulins.
Rouvray-Sainl-Denis (Eure-et-Loir).
par
V)
Une, deux
Trois
—
—
à la
les
M.
J.
Poquet.
voleux
;
corne d'un bois
;
Comm.
.
FORMULHTTES DIVERSES
^$9
— ont voulu me battre
— appelé mon voisin
Si\ —
n'a pas voulu venir;
ma serpette;
Sept —
Huit —
tués tout de
Quatre
ils
Cinq
j'ai
;
;
il
j'ai affilé
suite.
je les ai
Laas (Lircl). Coram. par M. L. Beauvillard
15.
—
cinq
la
—
trois
—
—
Une
—
le
le
prince
;
—
lune;
la
roi;
—
deux
—
les
—
le
pape;
—
quatre
six
—
la cerise
;
—
œufs;
sept
—
—
muette.
Meurlhc-el-Mose!li.
16.
—
Un, deux,
Quatre, cinq,
ma
par M. H. Gérard»
trois,
Déculottez-moi
Levez
Comm.
;
six,
chemise
;
Sept, huit, neuf,
Tapez sur
le
bœuf;
Dix, o'ize, douze,
Ma
chemise
est
merdouse
;
Treize, quatorze, quinze,
Donnez-moi du
linge;
Seize, dix-sept, dix-huit,
Et
vite, et vite, et vite.
Poitou.
17.
—
a)
Quand
Comm.
par
j'étais petit
Je n'étais pas grand
;
.M.
G. de Lépinay.
360
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
J'allais à l'école
Comme
un
bel enfant
[enfants
(var.
autre var.
;
:
avec les
:
comme
les
dans
ma
[autres enfants.)
Mon
pain (var.
mon
:
[poche (var.
Mon
main
liard à la
livre)
sous
:
mon
(var.
:
bras),
deux sous
[dans
la
main).
Pour acheter des pommes.
Pour manger mon pain.
Environs de Paris.
h)
Quand
j'étais petit,
Je n'étais pas grand
;
J'allais à l'école
Comm' les petits enfants,
Un sou dans ma poche,
Du pain dans mon panier
J'allais ach'ter
Chez Martin
;
des poires
l'épicier,
Paris.
c)
Quand
j'étais petit,
Je n'étais pas grand
Je montais sur
;
un banc
Pour embrasser maman.
Picardie.
Comm.
par M.
H. Carnoy.
rORMULETTES DIVERSES
d)
Quand
i8.
—
pas grand;
j'étais petit, je n'étais
mon
Je montrais
Les papas
et les
...
'6l
à tous les passants.
mamans
Sont des gens bien contrariants.
Pour
la
Vite
ils
Mon
moindre
petite sottise,
relèvent la chemise
Car tu vas
19.
—
!
pan
Sur
le cul
J'ai
mal
toi.
r'cevoir le fouet.
Variante des dciix derniers vers
Et pan
:
prends garde à
p'tit cul,
pan
!
du
:
!
enfant.
p'tit
à la tête
Et à l'estomac.
Parc' que
ma
M'a promis
grand'mère
fouet;
le
EU'
me l'a promis,
me le tiendra
J'ai
mal
EU'
;
à la tête
Et à l'estomac.
Sfine-el-Oise.
20.
—
Cul fouetté à
la lunette,
ma
mon
J'ai
du pain dans
pochette,
J'ai
du vin dans
baril.
Cul
fouetté, tu en as menti.
Haule-Saâne.
RIMES ET JEUX DE l'eKFANCE
362
21.
—
à) Turlututu, turlututu,
Chapeau pointu.
mère a fait des
Ma
Elle n'a pas voulu
Elle
m'a donné
Turlututu,
Ma
Conim. par M. L. F. Sauvé.
mon
Elle
chapeau pointu
mère m'a voulu
Je lui ai tourné
m'a
fait la
;
le fouet.
Bri-st.
b)
crêpes
m'en donner;
battre.
mon
vilain cul;
grimace.
Mantôche (Haute-Saône).
22.
—
C'était
un
petit
homme
Pas plus gros qu'un
Qui
battait sa
A grand
rat,
femme
tour de bras,
Madame,
Ça vous apprendra
A manger mes pommes
Quand je n'y suis pas.
Il lui disait:
Loiret.
23.
—
Comm.
par
M. L. Beauvillard.
Quand
je
J'avais
une grande barbe
revenais de Saint-Jacques,
;
Je la lavais, je la peignais
;
Je lui donnais de petits soufflets.
Meurthe-et-Moselle.
Comm.
par M. H. Gérard.
FORMULETTES DIVERSES
24.
—
Frédéric,
^6}
rie, rie,
Dans sa petite boutique;
Marchand d'allumettes
Dans sa petite brouette,
Parcourant
Comme
les villes
un
imbécille,
Les mains dans ses poches
Comme
un Espagnol.
Paris.
25.
—
Où étais-tu, mon
Où étais-tu allé?
—
J'étais
frère,
sur la rivière,
Dans mon
petit batelet.
Je péchais des grenouilles;
Ma mère venait les qu'ri,
Ma sœur allait les vendre
Pour boire sous
la roûtie.
Yonne.
26.
— Je
suis
J'ai
Qui
Je
monté
vu une
en
m'a
ai
demandé un
jeté tout
En m'appelant
— Tu
Que
montagne;
bonne femme
épluchait des marrons.
lui
Elle
sur une
petite
ferais
;
au nez
petite effrontée
mieux de jouer
de venir mendier.
Ptiris.
:
RIAIES ET
364
27.
—
En
JEUX DE l'eXFANCE
grillant le pochon-pochette,
ma
C'est
grand'mère
qu'a
des
na-
[quettes
C'est
C'est
C'est
;
mon grand-père qui les a faites;
ma grand'mère qui a pissé d'ssus
mon grand -père qui n'en veut
;
[plus.
Yoiiie.
28.
—
fl)
En
passant par la Bourgogne,
rencontré un p'tit bonhomme
Qui mangeait du pain, des pommes,
Qui buvait du ratafia,
Qui chantait A ramouilla
J'ai
:
La cheminée du haut en
î>)
bas.
C'est la cuisinière,
Qu'a pété dans
la
En buvant du
A
ramonicha
chaudière.
ratafia
(iw.
:
elle
a
[cassé tous les plats).
Les cheminas
De
haut en bas.
Loiret.
29.
—
En
En
J'ai
passant
Comm.
par M. L. Beauvillard.
la rivière
bateau.
vu
Qui p
la laitière
dans un pot.
FORMULETTES DIVERSES
Eir m'a
dit
du
qu' c'était
—
Tout chaud
36$
lolo
sans eau.
Eure-el-Loir.
,0
-
a)
Un
bâton doré
Oui
j'ai
-
as-tu déjeuné?
-
déjeuné
j'ai
Quatre-vingts moutons
mangé un
[bœuf,
;
la rivière entière,
J'ai
bu
J'ai
encore grand
soif.
Eure-et-Loir.
h)
Monsieur Baraban,
Qui n'a qu'une dent;
en
S'il
avait deux,
Il
mang'rait bien mieux.
Il
a
La
mangé un œuf,
tête
d'un bœuf,
Six setiers de vin,
Six livres de pain
Encore
il
disait
Sa femme
:
lui dit
-,
J'ai
grand faiml
:
gros goulu,
Gros goulu, gros goulu,
Tu
n'en auras plus.
Us chansons de
^euchâiel (Suisse). A. Godet,
Neuchit.l, p. 14.
nos granà'mères, 1879.
c)
Monsieur
saint Laurent,
Sa canne d'argent.
566
RIMES ET JEUX DE l'eXFAMCE
Son bâton
doré,
A-t-il déjeuné î
—
J'ai
La
mangé un œuf,
d'un bœuf,
tête
Quatre-vingts moutons,
Autant de chapons;
J'ai
bu
J'ai
mangé un
J'ai
encore faim.
la rivière,
Niorl.
31.
—
J'ai passé
par
De monsieur
J'ai
entendu
pain
;
Comm.
par M. G. de Lépiuay.
la cuisine
Porte-farine
;
griller
Six douzaines de petits poulets.
J'ai
demandé pour
On
m'a répondu que
J'ai
demandé
qui c'était
c'était
à les goûter
;
mon
pour
;
Je les
ai
trouvés trop salés.
Je les
ai
trouvés trop poivrés.
[père.
C'est la faute du cuisinier
Qjai les a
mal soignés.
Je lui jetterai
La poêle au
Boulogtie-sur-XUr
32.
—
pcêle au nez,
la
nez.
.
Ccmm.
par M. E. Deseille.
Mi mi mi au bœuf;
Madame
au coin de son feu,
FORMULETTES DIVERSES
Qui fait
Dans sa
cuire des
367
œufs
marmite,
petite
Chagrippe, chagrippe.
Auxois. Comni. par
33.
—
M. H. Mailot.
Jean, Jean, Jean,
femme
Qiie ta
est belle!
Oui, oui, oui,
Elle est demoiselle.
Il
n'y manque qu'un
Pour
être la
femme
Engeuville (Loirit).
34.
—
a)
collier blanc
à Jean.
Comm.
par M. L. Beauvillard.
A, B, C, D,
Ma
grand'mère
Dans
est enterrée
l'jardin de m'sieur l'curé.
Mon p'tit chien
Ma grand mère
Toute
/lUe (yar.
(chat) a pissé d'ssus;
est
:
revenue
Environs Je Paris.
b)
A, B, C, D,
Ma
grand'mère
Dans
le
Quand
Ma
est enterrée
coin de la cheminée.
la
[cul).
avec une savate au
cheminée tombera,
grand'mère se relèvera.
Environs de Lorienl.
368
RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE
c)
A, B, C, D,
La vache au
blé,
Si elle n'avait pas tant couru,
Elle ne se serait pas cassé le cul.
Sciiie-et-Oise.
d)
Ma
grand'mère
Je
l'ai
A
la
est
morte
;
enterrée
porte de monsieur le curé;
Quatre
chiens ont
petits
fait pipi
sur
[elle.
Paris.
e)
Marguerite
est
morte
Dans sa p'tite capote,
Son p'tit chien a pissé dessus
;
Marguerite est revenue.
Yonne.
35.
—
a) Silence, silence,
La queue du
Quand
Le
le
chat qui danse.
chat aura dansé,
silence sera-t-apaisé.
b) Silence
— notre chien danse.
Cole-d'Or.
c) SileDce
—
la
poule danse,
Le coq chante
— sur une planche.
FORMULETTES DIVERSES
36.
—
C'est la
Pisse,
Pisse,
mère Angot,
ma
C'est la
369
fille (pis),
mère Angot,
ma
dans ton sabot.
fille,
La mère Angot
a tant pissé
Qiie son sabot est défoncé.
Seine-el-Oiie.
37.
—
Arlequin
Sur
38.
—
les
fit
sa boutique
marches du
palais.
musique
Il
enseigne
A
tous ces petits valets,
la
A monsieur
Po, à monsieur
A
A
chi, à
monsieur
monsieur
monsieur Polichinelle
li,
nelle,
(i).
a) Petit arlequin, voulez-vous danser (Jà)?
Un
—
vous donnerai
petit pdté je
Je ne sais pas
Je ne sais pas
la
(bis).
cadence.
comme
l'on danse,
Je ne sais pas danser.
On
répète
ce
couplet en offrant
une chose nouvelle; l'offre
enfin saluée par ces mots
la
chaque
plus agréable
fois
est
:
(i) Cette formulette, souvent chantée dans les Guignols de la
capitale, est
connue de tous
les enfants.
24
RIMES ET JEUX DE
370
L
ENFANCE
Je sais bien la cadence,
Je sais bien
comme on
danse,
Je sais bien danser.
Paris.
h) Ronde. Père capucin, voulez-vous danser? (bisy
De belles sandales je vous donnerai
— Je ne
(pis),
point danser,
sais
Je ne sais point
comme on
danse,
Je n'entends point la cadence.
Je ne sais point danser.
Refrain en chœur
:
Drôle de capucin,
Hein
!
hein
1
Drôle de capucin.
Père capucin, voulez-vous danser?
Une
belle robe je
vous donnerai
(pis')
(bis).
Etc., etc.
Dans
menter
les couplets suivants,
le
nombre presque
au capucin
7111
à
beau chapelet,
dont on peut aug-
l'infini,
une
on propose
belle
besace,
un
Veau bâton, un beau bonnet, un beau cordon, un beau
rosaire,
etc.
même
façon
Le capucin répond toujours de la
sur un ton nasillard, jusqu'à ce
FORMULETTES DIVERSES
qu'enfin
il
soit entraîné
dans
mouvement
le
néral de la ronde.
Poésits pop. de la France.
Bibl. nat.,
j^.
—
371
t.
IV,
„
Mss.
jambe de
bois,
Ta mère t'appelle.
Tu ne lui réponds pas,
Tu trempes la soupe.
Tu manges les choux,
Tu trais la vache,
Tu bois le lait doux.
Environs de Lorient.
h)
Annette, criquette.
Grande gique de bois,
Ta mère t'appelle
Au bas des champs;
Tu ne lu. réponds pas.
Tu dresses la soupe.
Tu manges les choux,
Tu tires la vache
;
Et tu bois
le lait
doux.
Saône-ei-Loire.
c)
Perrette, Jeannette
Aux jambes
de bois,
de
feuillet 405.
a) Pipette, Jeannette,
Ma
gé.
,
la
372
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
Ta mère
Tu
t'appelle,
ne réponds pas;
Elle trait la vache
Qui mange des choux,
Elle trait la vache
Et boit du
lait
doux.
Brest.
Comm.
pir M. L. F. Sauvé.
d) Jeannette, Friquette,
Jambe de bois,
Ta mère t'appelle;
Tu ne lui réponds pas.
Tu ajoutes (trais) la vache,
Tu bois le lait doux,
Tu trempes ta soupe.
Tu manges les choux.
Creuse.
40.
—
demain dimanche,
La fête à ma tante.
Qui balaye ses planches,
Qui trouve une orange,
Qui la pluche, qui la mange
a) C'est
Sans
en
donner
{var.
Oh
li)
!
C'est
la
grosse
à
:
ses
gourmande
demain dimanche,
L-a fête à
ma
petits
anges
à ses petits enfants).
tante.
!
FORMULETTES DIVERSES
Elle a balaye sa
Avec
375
chambre
sa robe blanche,
une orange,
m'en a pas donné
Elle a trouvé
Elle ne
(var.
[la
Oh
r)
!
gourmande
la vieille
Demain
c'est
:
elle
mange).
!
dimanche,
La fête à ma tante,
Qui balaye ses planches
Avec sa robe blanche,
Elle a trouvé une orange,
mange,
Elle la pelure, elle la
Elle va dans sa
chambre.
Elle se casse la langue,
Elle va dans son grenier,
Elle se casse le bout du nez.
Loiret.
d) C'est
Comm.
par M. L. Beauvillard.
demain samedi,
La fête à mon mari.
Qui balaye son écurie
Avec une botte de radis.
demain dimanche,
La fête à ma tante,
Qui balaie ses planches
é) C'est
Pour V mettre
ses petits anges.
RIMES ET JEUX DE
374
L
ENFANCE
Qui balaie son coin du feu
Pour y mettre son petit bon Dieu.
Roffey (Yotttie).
Comrn. par M.
J.
Poquet.
/) C'est demain dimanche,
Le bon Dieu dans ma manche;
Cinq sous dans la tienne,
La mienne vaut mieux que
la tienne.
Paiiou.
41.
—
J'ai
rencontré Charlotte
Bigote,
Dans son chemin
torlu
Bigotu.
EiigeinUle (Loiret). Coram. par
42.
—
A
M.
J.
Poquet.
la ribandelle,
Chez
ma
tante Adèle,
Qui me donn' des groseilles
Et un bout de chandelle (i).
Bouilly (Loiret).
Comm.
par M. J. Poquet.
(1) Cette forrr.ulette est chantée, au sortir de l'école, par
jeunes écoliàres qui se tiennent toutes par la main.
Variante des Jeux derniers vers,
A
la
usitée à
Gien (Loiret)
les
:
ribandon,
Chez monsieur Cornichon.
(Le mot ribambelle pourrait bien
delle.)
être
une corruption de riban-
.
FORMULETTES DIVERSES
43.
—
375
L'ange Gabriel
Descend du
Au
ciel
bout d'une
La
ficelle
ficelle;
a cassé,
L'ange Gabriel
est
tombé.
Laas (Loirci). Coram. par M. L. Beauvillard
44.
—
Avertis, avertis
— vive
la liberté,
C'est bien la vérité,
Ceux qui seront
Ne
pris
seront pas manques.
Creuse.
45.
—
a)
—
Catherine, dors-tu?
— Non,
mes enfants qui me ré— Combien n'as-tu?
— J'en cinquante un.
— Veux-tu m'en donner un?
— Je avais donné un
jour,
c'est
[veillent.
et
ai
t'en
Que
l'aut'
qu't'en as fait?
— Je
l'ai
mis dans
Il est parti
Je
l'ai
Il est
mis dans son
parti
;
lit.
en paradis.
Boulonnais.
V)
balance,
la
en France
Comm.
— Sainte Catherine,
Dormez-vous?
p.ir
M. E. Deseille.
sainte Catherine,
— Je dors quand mes enfants
[lent.
se réveil-
376
RIMES ET JEUX DE l'eN'FAXCE
— Avez-vous une poule à me donner?
— Je vous donné une
ai
Qu'avez- vous
— Je
—
—
d'elle?
mise au coin du
l'ai
Le loup
hier,
fait
l'a
Fallait courir,
J'ai tant
Que
—
—
j'ai
puits,
craquée.
couru,
ma
cassé
Fallait aller
[elle.
fallait
j'ai
courir
après
tant couru.
jambe.
chez
le
cordonnier.
L'corûonnier n'sait faire
que des
[souliers.
— Fallait
chez l'bon Dieu.
— L'bon Dieu m'I'a arrangée.
aller
Environs de
46.
—
C'est le
Et
fils
la fille à
à
Lorietit.
Jérôme
Jean
Vraiment,
Sont des amis tendres,
On
n'en voit pas tant
Vraiment.
Paris.
47.
—
Nicolas Virlomme,
Sa
culott', ses bottes,
S'en va dans
la
rue
Faire cinq jours de ribotte.
Engeuville (Loirtt). Comra. par
M. L.
Beaiu-illard.
I-ORMULETTHS DIVERSES
48.
—
Et
le
Et
le
—
nu bonne
mien
mien viendra.
Le Charme (Loiret).
49.
— ma bonne
— s'en va.
Ton bon temps
Ton bon temps
—
Dinche, min
Comm.
377
vieille,
,
vieille,
par M. L. Beauvillard.
dinche,
fiu,
T'as del cache à tes
jius,
Del morue à t'manche
Et du brin à tin cul.
Comm.
Boulogne-siir-Mcr.
50.
—
Tra
la la, la bouteille,
J'tiens
min
cat par l'oreille
Et min tien par
la
Bouloone-sur-Mcr
—
queue
danser tous
J'Ies fais
51.
par M. E. Deseille.
.
les
Comm.
deux.
par M. E. Deseille.
Eh! rou piou, piou,
bonhomm', p'tit bonhomm',
P'tit
Eh! rou piou, piou,
P'tit
bonhomm' d'un
Le Charme
52.
—
(Lciret).
Comm.
Qiioi du beurre aux
Cela
Ce
est
défendu
serait faire
Noir
sou.
par M. L. Beauvillard.
minimes
;
un crime
comme du
lait
battu.
!
378
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Flin, flan, flon,
Mariez-vous donc,
Mariez-vous, belles;
Flin, flan, flon
Mariez-vous donc
Boulogne-sur-Mer.
53.
—
.
c pour
Trou du
(i).
Comm.
la
par
M. E.
mère Camus,
Elle est morte, elle est morte
Trou du c. pour
la
Elle est morte, elle
Deseille.
;
mère Camus,
ne pétera plus.
Elle a laissé pour héritage
Du
du
pain,
Et du
sel
lard et
Pour manger des
Rouen.
54.
—
du fromage,
dans ses sabots
haricots.
Comm.
par M. E. Deseille.
Ma chanson est dite.
Ma langue en est quitte.
Mon sabot est de bois.
Ma langue n'en est pas.
Ma soupe est mangée,
La
tienne est restée.
Mon
Le
plat est lavé.
tien est cassé.
Loiret.
Comm.
par M. L. Beauvillard.
{1) Cette formulette peut servir pour danser des rondes.
FORMULETTES DIVERSES
55.
—
^7<)
Je sais bien un nid de lièvre,
Où
le lièvre y est et n'y est pas.
Le matin quand il se lève,
Il emporte son lit et ses draps.
Loiret.
56.
—
demain
C'est
Mon
Comm.
la
Pour
57.
—
•
la
se frisent,
aller voir catin {var.
:
niamselle
[Catin)
cousin,
a ch... dans sa chemise,
Ma
Qui
:
[Saint-Crépin)
cousine.
Mon
Qui
Saint-Martin (var.
cousin.
Les cordonniers
Ma
par M. L. BeauviUard.
cousine.
a ch... dans sa chemise.
Bonjour,
Bonjour,
ma cousine.
mon cousin,
Vous portez-vous bien?
J'aime
la galette,
Savez-vous
Quand
Et
qu'il
comment?
elle est
bien faite
y a du beurre dedans.
Boiilognc-sur-Mer.
58.
—
Comm.
Marie-Jeanne à locques
S'en va-t-à
la
danse,
par M. E. Deseille.
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
380
Monsieur Deloq'tier
L'invite à danser.
Dansez, dansez,
Marie-Jeanne à loques.
Dansez, dansez,
Monsieur Deloq'tier.
Bculoiinais.
59.
—
Jeannette
—
Comm.
qui pette,
Comme
une trompette.
Son
répond
cul
Comme
par M. E. Deseille.
un chaudron.
HauU-Saône.
60.
—
Dans une
fl)
Une
église
lui ai dit
Je
où
j'ai été.
femme y
vieille
:
a pété;
vieille péteuse,
N'ètes-vous donc pas honteuse,
De
péter devant
mon doux
Jésus,
Je vous ferai coudre le eu.
—
Pardonnez à
la vieillesse (i)
Q.ui n'peut plus serrer les fesses,
Dans
(i)
ainsi
le
département de l'Yonne,
la
formulette se termine
:
Devant Jésus,
De
Il
tout
si j'ai
mon cœur
pété,
j'en suis fâchée;
faut excuser la vieillesse,
Je ne
peux plus serrer les fesses;
mon doux Jésus,
Excusez-moi,
Excusez-moi,
je n' péterai plus.
FORMULETTES DIVERSES
Pardonnez-moi,
Ne me
faites
mon doux
pas coudre
?8l
Jésus,
le eu.
Piiys messin.
b)
—Y
en
— Oh
a pôta devant Jésus
Y
aira le cul cousu.
mé mère
!
ne
le
cousâ pas,
N'fates ran que de le faufila.
Francht-Comté. Firniin Maillard,
Quand
j' étuis petit.
c)
— pâté devant Jésus.
— T'y en erai cul coudu.
J'ai
le
— Non,
Ne
maman, ne me
fates ran
que
le
couda pas.
le faufila.
Mantôche (Haute-Saône).
6i.
—
— marquée, dorée,
— faites-la tourner,
Tout au l'entour — du Marteroy,
Pomme
Prenez
dironde
la
lune
Trottez cadet.
Laas (Loint).
62.
—
Comm.
par M. L. Beauvilkrd.
— ma nourrice,
— tournez-moi dos
à) Pain d'épice
Carcaillos
le
(i).
l^crntanùie.
(i) Cette fovraulette, ainsi que les suivantes, se chantent dans
des jeux enfantins très-variés; on s'en sert aussi pour danser des
rondes.
382
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
— organice,
—
canon.
h) Pain d'épice
Permission
tire le
Comm.
Meurthe-et-Moselle.
c)
— vert
—
Pain bénit
Permission
de
par M. H. Gérard.
gris,
canon.
tire le
Morbihan.
d)
Marchand
En
—
d'argalisse
mettant
le
ma
nourrice.
pain au four
Vive Tamour.
Deux-Sèvres.
e)
Marchand
Pistolet
Comm.
d'argalisse
—
tire
li
Dciix-Si'vres.
par M. L. Desaivre.
—
ma
nourrice,
boudet.
Comm.
par M. L. Desaivre,
— à mère Maurice,
— en nourrice
A patte — d'une écrevisse.
porte — un pain mollet
On
a tout mangé.
Sans compter —
/) Pain d'cpice
Mon
entant
la
est
la
l'y
qu'il
Piste, piste, pistolet (i).
(i)
Variante des deux deniiets vers
Ma
Tournez
le
:
— passez par
bras — nous y
grand'mère
là
voilà.
FORMULETTES DIVERSES
g) Pain d'épice
Mon
enfant
A
queue
la
Pain au
Loire I
/;)
;
à la gargarisse,
est
en nourrice
— d'une
riz
mon
Tire
—
—
—
383
ccrevisse;
pain au
lait
pistolet.
Eure-tt-Loir
Pain d'épice
.
Comm.
par M. J. Poquet.
— gargarisse,
Mon
compère
Saint
Simon
—
—
ma commère,
tournez la maison.
Eure-et-Loir.
63.
—
En
allant
au bois
J'ai
perdu
mon
Mon
sabot
—
soulier
tourne larigot.
Itle-el-Vilainc.
64.
—
à)
Comm.
par M. A. Orain.
Mon papa est cordonnier
Ma maman est demoiselle,
Ma petite sœur — tait de la
Tire
dentelle,
la ficelle.
Saône-ei-Loire.
b)
A
la tresse
—
carmitresse.
Au roi des rois — tourne-toi.
Mon père était cordonnier
384
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
Ma
mère
Tire
était
demoiselle,
la ficelle (i).
HauU-Saone.
c)
Quand mon
père était savetier
Il faisait
des souliers
Pour
demoiselles de Paris
les
Tirelibouli (2).
Meurlhe-ei-MoselIe.
65.
—
a) Les raisins sont
Coram. par M. H. Gérard.
bon marché
duatre-vingt pour un
deiiier,
Celle-ci, celle-là
Mademoiselle, tournez-vous par
là.
Creuse.
b) Bottes d'oignon à
Cinq ou
six
Je les vends
bon marché
pour un denier,
ci, je les
vends ça
Mademoiselle, tournez-vous par
Loiret.
Comm.
là.
par M. J. Poquet.
(1) Tout en récitant cette formulette, on fait passer de droite
à gauche et de gauche à droite, et en croisant les bras, un enfant
dont on tient
les
deux mai.
s.
(2) Cette formulette est chantée par deux enfants qui se tiennent par les deux mains, les bras entrelacés. En disant tinlibouli,
ils
font volte-face.
FORMULETTES DIVERSES
c)
bon marché
Bottes d'oignon à
Cinq ou
six
385
pour un denier,
Caderi, cadera
Ma
grand'mère tournez-vous
Loiret. Corani. par
66.
—
là.
M. L. Beauvillard.
a) J'ai des poules à vendre.
— Comment
—
sont vertes
sont-elles tes poules ?
Elles
Un
et
rouges.
peu blanches par dessous.
Tournez-vous, mamzell' Chouchou.
Eure.
h) J'ai des poules (var.
:
pommes)
des
à
[vendre.
Des
noires (var.
des rouges) et des
:
[blanches,
A
quatre
sous,
à
sous
cinq
[quatre, quatre
(var.
:
pour un sou)
Mad'moiselle, retournez-vous.
c) J'ai des
pommes
Des rouges
et
à vendre.
des blanches,
Et des vertes par dessus.
Mademoiselle, tournez votre fichu.
Yonne; Loiret;
M.
Eiire-ct-Loir.
J.
Comra. par
Poquet.
2S
386
RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE
d)
Des
fourchett's à vendre
Mon
gendre
;
Quelle couleur sont-ils
— mon ami,
Elles sont rouges et blanches
Tourne ton
bonnet blanc.
petit
Seiiie-el-Oisi.
e) J'ai
des cuillers à vendre
Mon gendre.
De queir couleur
Mon ami.
Elles sont noires
Mon
—
Las carbetos
Sou
—
sont
tourne-toi
bonnet noir.
p'tit
Loiret.
67.
elles
Comm.
par
M.
J.
Poquct.
(i), las carbetos
sul fioc
Rebiro
te,
Margot.
Casirts. Couzinié, Dict. patois-français.
Castres, 1847.
68.
—
— passez par
— passez par
Ridondaine
Les souris
la plaine,
ici.
Morbihan.
(i) Carheto, chevrette, ustensile que l'on
maillère pour soutenir les pots, etc.
citée par
des
— Cette
suspend à
retournent brusquement.
la
cré-
forraulette est ré-
enfants qui se tiennent par les mains,
puis se
.
lORMULETTES DIVERSES
69.
—
d)
Le
387
petit Jésus s'en va-t-à l'école,
En portant sa croix sur son
Quand il savait sa leçon,
On
lui
épaule;
donnait du bonbon,
Une pomme douce
Pour mettre à
Un
bouquet de
Pour mettre
à
sa bouche,
fleurs
son cœur.
C'est pour toi (var.
c'est
:
[autre var.
C'est pour
Que
b)
Le
pour vous,
c'est
— en croix
petit Jésus
l'école.
portant sa croix
Dessur
ses épaules.
Quand
il
On
donnait des bonbons,
lui
savait ses leçons
Une pomme douce
Pour mettre
Un
pour
moi
Jésus est mort
S'en va à
En
:
à sa bouche.
bouquet de
fleurs
Pour mettre à son cœur.
O mon doux Jésus
Que vous êtes aimable,
De venir me voir
Dans mon lit malade
;
lui),
RIMES ET JEUX UE L'eNFANCE
388
J'ai
des petits doigts
Pour
enfiler
de
la soie,
Pour fair' des p'tits jupons,
Pour Jésus mon p'tit mignon,
J'ai du pain, j'ai du vin,
De
du boudin.
la saucisse et
Coram. par M.
Loiret.
70.
—
a)
Coucouricou {var.
:
J.
Poquet.
cocorico ou
cou-
[coulicou).
J'ai
mal au cou
(var.
—
La
fille
au dous ou
:
[dans
Q.u' est-ce qui l'a fait ?
du roué
(var.
:
le
dos).
c'est
la
[souris).
—
Où
—
est-elle ?
\yar.
:
— Qu'est-ce qu'elle
De
Dans
sa chapelle
dans sa chambrette).
fait ?
la dentelle.
—
Pour qui est-elle ?
Pour ces demoiselles
(var.
:
pour
[dames de
—
Combien
les
Paris).
la vend-t-elle?
Six sous, six blancs (i).
(i)
On
ajoute quelquefois:
—
Pour qui?
—
Pour Jésus-
Clirist.
Dans
le Loiret,
tes dents.
on ajoute facétieusement
:
Mard' de chien, plein
FORMULETTES DIVERSES
h)
389
midi — qui est-ce qui
— La petite souris. — Où est-elle?
— Elle est sous
— Q.u'y fait-elle?
— De dentelle. — Pour oui
— Pour ces demoiselles,
— Pour laquelle
Il
l'a dit î
est
le
lit.
?
la
?
— Pour
la plus belle.
Hauie-Saâne.
c)
— Midi.
— Quelle heure
— La fourmi.
— Qui
est-il ?
l'a dit ?
—
Où
est-elle ?
— Que
fait-elle ?
—
Dans
— De
sa chapelle.
la dentelle.
— Pour qui — Pour Marie.
— Prêtez-moi vos souliers gris
?
—
Pour
— Au
en paradis.
aller
petit feu,
Éclairez-nous,
au grand feu,
mon
Dieu.
Creuse.
d) Bonjour,
un
J'ai
Qui
tante,
chien blanc
a la queue blanche.
passé par la rivière,
J'ai
bu du vin blanc.
J'ai
—
ma
petit
Quelle heure
Qui
est-il?
est-ce qui l'a dit ?
— C'est
la souris.
—
Il
est
midi.
390
RIMES ET JEUX DE
L
ENFANCE
— Dans chapelle,
— Où
— Que
— De
— Pour qui — Pour Marie.
est-elle ?
la
la dentelle,
fait-elle ?
?
Belle
dame de
Paris
Prête-moi
tes souliers gris
Pour
en paradis.
aller
En paradis il
Qu'on y voit
fait si
Qui ramassent de
Pour
Au
offrir à
petit feu,
Pour
la dentelle
Jésus-Christ.
au grand feu
éclairer le
Boiilogtie-sur-Mcr
è)
beau
des petits oiseaux
bon Dieu.
.
Comm.
par
M. E.
Deseille.
Dindon,
Sonne à Marons.
Qui l'a dit ?
—
— La
— Où
— Dans sa chapelle.
— Que
petite souris.
est-elle ?
fait-elle ?
— Des
Pour
Qui
chandelles,
éclairer
son grand-père
est foiroux
Jusqu'aux deux
Poitou.
oreilles.
Coram. par M. L. Desaivre.
FORMULETTES DIVERSES
71.
—
?9I
Voulc2-vous savoir, Mesdames,
La beauté du
paradis
Les miracles sont
Les
A
en sucre.
petits enfants les sucent.
rue Saint-André,
la
de monde, que de monde,
due
A
?
faits
la
Que
rue Saint-André,
de
monde
de dragées.
et
Morbihan.
72.
—
Bonjour, père François.
— Bonjour, sœur Jacqueline.
— Je suis venue me confesser.
— Eh bien,
— Je
J'ai
Je
vos péchés.
dites
suis allée à la
cohue (halle)
;
acheté une queue de morue.
l'ai
mise sur
Le chat
l'a
Alors /ai
la table
;
emportée.
dit trois fois
Diable de chat
;
:
[de chat
diable de chat
;
!
diable
— Pour ce péché-là,
Il
faut aller à
— A Rome,
— A Rome,
Ou
Rome...
père François?
sœur
Jacqueline,
bien vous m'embrasserez trois
— Nenni,
père François,
—
sœur Jacqueline.
— Puisqu'il
petit
Si fait,
faut,
il
fout.
fois.
RIMES ET JEUX DE L ENFANCE
392
Puisqu'il faut,
faut,
il
Puisqu'il faut,
faut... (i)
il
Morbihan.
Fitiislcre et
—
73.
Je sais
un nid
—
dit
du'os qui u'é da
—
yio panrai —
Eun û
(atif)
Denis.
—
?
dit
Diauda,
Métu,
dit
dit Nicole,
Ah
!
si t'io
prends
T'éré in boi cô de
Metirlhe-et-Moselh.
74.
—
Pelle grise,
mé
bayounette.
Comm.
par M. H. Gérard.
— pelle blanche.
Pelle avec son petit
Pelle en haut
manche,
— pelle en bas,
Pelle qui n'en a pas.
Boulonnais. Cornm. par
75.
—
Dziral lo
gôgô
ch'eï
M. E.
Deseille.
arma
Per ana battre loous limas
Loous limas n'oount mai pougu
Dziral lo gôgô ch'eï rendu.
(Giraud
(i)
Deux
le
Boudin
s'est
armé pour
coins de mouchoir arrangés en
aller battre
oreilles
de cochon
représentent les deux personnages que l'on fait mouvoir
des marionnettes.
comme
FORMULETTES DIVERSES
les escargots,
Giraud
le
les
escargots ont été les plus forts,
Boudin
s'est
rendu.)
Corrè\e.
76.
—
395
Mademeïjèlo
Comm.
—
par M. G. de Lépinay.
péto grooujeillo,
— vendro tantôt,
Chi vous embracho —
placho,
Chi vous
ré — foutè
un choufBet.
Moucha Delbas
fajé
dit
li
li
(Mademoiselle Péte-Groseille, Monsieur Delbas
viendra
après-midi
cette
faites-lui place
;
s'il
;
ne vous
vous
s'il
embrasse,
dit rien, f.....-lui
un
soufflet.)
CorrÎTf.
77.
—
Comm.
par M. G. de Lépinay.
La fenno de Blaji
tua uno poulo,
No
L'o bouta dins l'oulo.
Lo
firo l'eïnado
L'o touto mindzado
Lo
fiUo lo
N'en
Lo
fajio
fillo
;
boundo
lo roundo
;
cadelto
N'o mindza
lo tèchto
Et Blagi lou couqui
N'a
léca lou toupi (i)
(i) Cette fonr.ulette se chante sur
l'air
:
Vi queani
Iaxis.
RIMES ET JEUX DE
394
ENFANCE
L
(La femme de Biaise a tué une poule,
dans
la
la fille
a
marmite
;
la fille l'aînée l'a toute
seconde en
mangé
la
faisait
Biaise,
tête;
tour
le
le
;
l'a
mise
mangée
;
la fille cadette
coquin, a léché
le
pot.)
Corrè^e.
78.
—
AUuema,
fé
(Allume, feu
—
que
—
—
madame
—
que madame
madame est là.)
Corn':ic.
79.
que
— que madamo
Bul, toupi
marmite
Comni. par M. G. de Lépiiiay.
Comm.
vét,
eïs ati.
vient
— bous,
par M. G. de Lèpinay.
Ami, ce sont les chats, les rats
Qui se font toujours la guerre
Ami, ce sont les chats
Qui font la guerre aux rats.
;
80.
—
T'as bu de
T'es soûl
l'anisette,
comme
un' bête
;
T'as bu du noyau,
T'es soûl
comme un
Boulogm-sur-Mei'.
81.
—
viau.
Comm.
Gra' mère du Bouquet
Pour avoir
par
M. E.
Deseille.
— tournez vot'
à déjeûner.
[cul
Comm.
par M. E. Deseille,
Boulogne-sur-Mer.
FORMULETTES DIVERSES
82.
—
La soupe
à l'oignon,
C'est pour les garçons;
La soupe
à l'oseille,
C'est pour les deaioiscUes.
Loiret.
83
.
—
Del kanel
Po
(De
la
le bâcel,
De
stron d'chet
Po
le valet.
— pour
demoiselles,
— pour garçons.)
canelle
crotte de chat
les
les
Liège. Foriz, Dict. liégeois.
N
-
I
-
NI
c'est fini
395
^.'r
ERRATA
P.
17,
belle
1^''
et
3°
vers,
au
lieu
de:
bell'
main,
liseï:
main.
P. 61, i" ligne, supprime^: g).
au précédent.
m
Ce
couplet
fait
suite
#ï^^@fe|è;^^#èi^^4
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos
I.
II.
'
— Berceuses
— Jeux Formulettes pour amuser
et
i
les
III.
tout petits
'5
enfants
—
49
Prières enfantines
—
—
Rondes
V.
Chansonnettes
'OJ
VI.
—
Randonnées
"3
IV.
VII.
VIII.
IX.
X.
XI.
Xll.
XIII.
S)
— Jeux Formulettes de jeux
— Gages Pénitences de jeux
— Devinettes
— Thé.ître enfantin
— Formulettes d'élimination au jeu
et
et
c
—
—
127
i79
'93
217
-29
Formulettes satyriques et facétieuses
2)5
Formulettes diverses
343
*^
Achei'é
h
d'imprimer
Avril
ij
iS8}
par G. Jacob imprimeur à Orléans
pour Maisonncuve
libraires
à
et
éditeurs
Paris
^
C>e
LES LITTÉRATURES POPULAIRES
DE TOUTES LES NATIONS
Charmants volumes
petit in-8 écu,
imprimés avec grand soin
la cuve, fabriqué spécialement pour celte
caractères elzéviriens, il-'.irons, lettres ornées, titres
rouge et noir; tirage à petit uonurc, etc.
sur papier vergé à
collection
;
Volumes publiés
Vol.
I
I.
:
la
Knuk-Bretagne.
}i.s
de la Basse-Bre-
StBiLLOT (Paul). Litlcraiure orale de
vol. de XII et
404 pages, avec musique
7
Vol. II-III. LuzEL (F. M.). Légendes chritier.
tagne. 2 vol. de .XI, 363 et 379 pages
fr.
50.
fr.
i >
Vol. IV. Maspsro (G.). Les Contes populaires de
1 vol. de Lx.\x et 225 pages
t'
Egypte ancienne.
7
50.
fr.
Vol. V-VII. Bladé (J. F.). Poésies populaires de 1.^ Gascogne texte
gascon et traduction française en regard, avec musique notée.
xv, 435 pages.
22 fr. 50.
3 vol. de XXXI, 363; XVIII, 383
;
.
;
Vol. VIII.
Lancereau (É.). Hilopadésa ou V ' ustnution utile.
et de contes traduit du sans 'it. i vol. de xii
Recueil d'apologues
et ;S8 pages
7fr. 50.
Vol. IX-X. Sébillot (Paul). Traditions et superstitions populaires
de la Haute-Bretagne. 2 vol. de vu, 3S7 et 389 pages .
15 fr.
Vol.
I
XI. Fleury (J.). Littérature orale de
de .>;ii et 394 pages, avec musique
la
Basse-Normandie.
vol.
popu-
lis traditions
....
.
7
,0.
fr.
7
Vol. XII. Sébillot (Paul). Gargantua dans
laires. 1 vol. de XX et 342 pages.
50.
fr.
Vol. XIII. Carnoy (E. Henr)'). Littérature orale de la Picardie.
1 vol. de VII et 381 pages
7 fr. 50.
Vol.
III
XIV. Rolland
et
(E.). Rimes
400 pages, avec musique
et
Jeux de l'enfance,
7
Vol. XV. ViNSOX (J.). Littérature orale du
avec musique
Vol. XVI. OnTOLi. Les Contes populaires de
de VII et 380 p.iges
En
Legrand (E.) Chansons
préparation
i
pays basque,
7
l'Ile
de Corse,
7
:
vol.
de
fr.
50.
i
vol.
50.
fr.
i
vol.
fr.
:
populaires de la Grèce,
1
vol.
LuzEL (F. M.). Contes mythologiques des Bas-Bretons, 2 vol.
Bladé (J. F.). Contes populaires de la Gascogne, 2 vol.
Consiglieri-Pedroso. Contes populaires portugai.'., 2 vol.
Sébillot (Paul). Les Coutumes populaires de la Haute- Bretagne.
50.
C!
o
•H
University oi Toronto
C!
Library
-P -P
P
(D
PO
ta
DO NOT
REMOVE
e
<u
^
«H
'
£
•H
<D
H <(D
g ^
THE
O
CARD
FROM
i3
Oh
ta
-rJ
s^
cfl
o
ÎH
aï
%-p
•H
rH
I
.
o
§
^
H «H
G
•
m
r-t
Qi
-q
>
'H
THIS
POCKET
0)0-
IN
Acme
Library Gard Pocket
LOWE-MARTE^ CO.
<3i
s-3
LIMITED

Documents pareils