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INFIRMIÈRE
JUSQU’AU BOUT…
DES CHEVEUX
tre intervenant dans le
domaine de la santé,
c’est d’abord vouloir
aider les autres et soulager
leur douleur. C’est faire preuve
de dévouement, de respect, de
chaleur humaine. C’est poser
chaque jour de petits et grands
gestes d’empathie. Les exemples
se comptent par centaines. En
voici un.
Ê
« N’ayez pas d’empathie pour vos
patients », lui disait-on dans son
cours d’infirmière. « Ne souffrez
pas avec eux, vous en deviendrez
inefficace », la prévenait-on. Lucie
Traversy, infirmière en endoscopie
au CHUS, n’a jamais suivi cette
exhortation. Les malades, elle les
entoure de tendresse et de réconfort, leur tient la main, pleure
avec eux. Ils font partie d’elle,
naturellement, et elle se donne
en entier. Même en dehors des
heures de travail…
« J’étais chez la coiffeuse qui
se préparait à me teindre les
cheveux. Une autre dame attendait pour se faire raser la tête. Elle
était atteinte d’un cancer et
ne voulait pas voir sa chevelure
tomber à cause de la chimiothérapie. Sa décision était prise,
mais il lui était visiblement très
pénible de passer à l’acte. Pour
elle, perdre ses cheveux était
encore plus catastrophique que
d’avoir le cancer. C’est alors
que, spontanément, je lui ai dit :
« Vous ne serez pas toute seule,
je vais me faire raser moi aussi »,
raconte Lucie.
Pas un coup de tête,
un coup de cœur
Stupéfiées, la coiffeuse et la
dame en question ont tenté de
la convaincre de ne pas faire
cela. « Mais j’étais décidée : par
solidarité, je voulais également
cette coupe-là. La dame est
passée sous le rasoir avant moi
et je sentais que, déjà, la chose
lui était plus facile. Elle a bien
enduré l’épreuve. C’est lorsque
mon tour est arrivé qu’elle a
éclaté en sanglots. »
« Aucune femme, en général,
n’a envie de se faire raser le
crâne. Cependant, je n’ai pas eu
la moindre envie de reculer.
Quand ce fut fini, nous étions trois
à verser des larmes dans le salon
de coiffure. Je ne pleurais pas
tant pour ma crinière perdue que
pour le malheur de cette dame.
Je savais maintenant un peu
mieux ce qu’elle pouvait ressentir.
Et j’étais heureuse de lui avoir
réchauffé le cœur. »
Sa famille, ses proches et ses
collègues ont, pour la grande
majorité, compris son geste.
Néanmoins, partout où elle allait,
Lucie se sentait observée. « Le
regard des autres se faisait
beaucoup plus pesant. Je sentais qu’on spéculait sur le
type de cancer dont je pouvais
souffrir. C’était épouvantable, et
je n’étais même pas malade!
Imaginez ceux et celles qui
vivent ça pour vrai! »
Le temps a passé et ses cheveux
ont repoussé. Lucie n’a jamais
revue la cliente du salon de
coiffure, mais sait qu’elle s’est
rétablie. « Je n’ai pas de mérite
pour le geste que j’ai posé cette
journée-là. C’était tout naturel
pour moi et je le referais sans
hésiter. Je suis ainsi faite et je ne
suis pas la seule. Des professionnels de la santé comme moi,
il y en a plein. »
L’EMPATHIE ENVERS LES
PATIENTS, C’EST AUSSI…
Faire un détour avant d’aller à
l’hôpital afin d’acheter des fruits
ou un café frais à un patient
sans famille. Amener chez soi,
pour la nuit, le petit chien d’une
patiente qui a besoin d’être hospitalisée et qui n’a personne
pour venir chercher son toutou.
Client . . . . . . . CHUS
Dossier . . . . . . 28-509
Version . . . . . . pub #63
Format . . . . . . 10 col. X 200 lignes
(10,25" x 14,3125")
Couleur . . . . . . N/B
Publication . . . La Tribune
Parution . . . . . . Jeudi 27 novembre 2008
Représentant . . Steeve Rancourt
Téléc. . . . . . . . 819 564-5482
Courriel . . . . . [email protected]
Cc . . . . . . . . . . [email protected]
Prêter sa caméra vidéo à une
jeune mère de famille en soins
palliatifs qui désire laisser des
souvenirs d’elle à ses enfants.
Mettre sur pied une petite friperie
pour pouvoir donner des vêtements aux patients démunis.
Veuillez noter que
nous ne sommes pas
responsables des erreurs
si le produit fini est
réalisé en conformité
avec les épreuves
acceptées.
L’empathie c’est aussi, tout simplement, montrer de la sollicitude
et de l’écoute, prendre le temps
de répondre aux questions,
donner de l’attention, se faire
rassurant. C’est être là, de tout
son cœur, de tout son être.
Acceptée avec correction(s)
Acceptée sans correction
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