La mode chez les Romaines - Les latinistes et les hellénistes de
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La mode chez les Romaines - Les latinistes et les hellénistes de
La mode chez les Romaines Jeunes filles faisant du sport, IVe siècle Villa du Casale, Piazza Armenina, Sicile À l'époque classique, les femmes ne portaient pas la toge (qui était réservée aux hommes) mais la stola, une longue robe brodée en bas, entourant les épaules. En dessous, une tunique longue, la tunica, et un corset. Une bande d'étoffe servait de soutien-gorge. Sur la stola, les femmes mettaient un manteau dont elles rabattaient un pan sur la tête pour sortir. Elles n'avaient donc pas de couvre-chef et prenaient une ombrelle (et même un éventail) pour se protéger du soleil. Elles portaient des sandales, plus fines que celles des hommes et souvent blanches. Statue de Livia Drusilla Ier siècle av. J.-C. Musée archéologique national de Madrid L’ornatrix coiffant une matrone Chez elles, elles consacraient beaucoup de temps à leur toilette. L’esclave chargée de coiffer (ainsi que de maquiller et de parer) les riches matrones s’appelait l'ornatrix. La femme romaine ne sortait jamais décoiffée, ni même les cheveux détachés, sauf lors d’un deuil, où les cheveux en bataille étaient une des manifestations du chagrin et du malheur. Les jeunes filles portaient en général leurs cheveux en arrière, souvent attachés en queue de cheval. Le jour de leur mariage, elles étaient coiffées selon un rituel très précis : leurs cheveux étaient séparés en six touffes, puis nattés, attachés par des rubans, enfin ramenés autour de la tête et maintenus par des bandelettes. Les coiffures des femmes mariées ont varié selon les époques. À l'origine, les coiffures étaient assez simples ; pendant la République, la mode était aux cheveux séparés sur le devant par une raie au milieu, puis réunis en arrière, dans un chignon, et fixés par une épingle. Ensuite, au début de l’Empire, le chignon était toujours présent, mais on rassemblait les cheveux du devant en une mèche formant comme un bourrelet. Ensuite, la mode était aux cheveux bouclés. Les femmes frisaient leurs cheveux raides avec une grosse pince chauffée sur des braises. Puis, elles les relevaient avec des épingles en ivoire ou en or pour faire un chignon. Rome antique, différentes coiffures de femmes romaines Fresque représentant deux femmes Ier siècle Les coiffures étaient plus ou moins compliquées selon le statut social des femmes. La coiffure de la plupart des femmes de milieu modeste ou de classe moyenne était simple. Dans les classes sociales élevées, les coiffures féminines imitaient celles de la cour impériale romaine. Parfois, il fallait utiliser des perruques car la longueur des cheveux ne suffisait pas. Les perruques les plus populaires étaient réalisées à partir des cheveux blonds des esclaves celtes, que les Romaines achetaient à prix d'or ; les postiches brunes étaient importées d’Inde. Les Romaines pouvaient aussi se décolorer les cheveux en blond ou en roux, avec le sapo, un mélange de suif de chèvre (graisse de l’animal) et de cendre de hêtre. Elles n’hésitaient pas à arracher leurs premiers cheveux blancs. Le teint devait être très pâle, voire blanc. On obtenait cette couleur avec l’application de craie ou d’onguents. Le produit le plus efficace était la céruse, oxyde de plomb préparé en pâte et appliqué sur le visage pour lui donner une blancheur parfaite. Des crèmes bleutées se posaient sur les tempes pour faire paraître le visage plus fin. On se fardait ensuite de manière très criarde. Les fards étaient faits à partir d'une sorte de lanoline (graisse issue de la toison des moutons) teintée par des colorants naturels (pourpre du murex, algues ou plantes). Les lèvres étaient peintes en rouge avec du vermillon, les sourcils noircis et les paupières fardées de différentes couleurs. On pouvait choisir par exemple le jaune, avec une teinture à base de safran. Portrait de jeune femme IIe siècle Fayoum Les parfums, élaborés à partir d'huiles (olive, amande douce) dans lesquelles macéraient épices ou fleurs, étaient en général coûteux, les plus chers venant d’Asie (Inde, Ceylan) ou d’Arabie. Capoue, en Campanie, était pourtant considérée comme la capitale de la parfumerie. Seule une infime partie des femmes pouvait se procurer de ces parfums. Mais il existait aussi des parfums plus accessibles, préparés à base de plantes plus courantes, comme l’iris, la marjolaine ou la citronnelle. La maîtrise de la fabrication des parfums, fards et onguents allait de pair avec la connaissance des propriétés médicinales des plantes dont ils étaient issus : les femmes romaines se maquillaient à l'aide de substances naturelles, végétales ou minérales. Crèmes, huiles et parfums Alabastre à décor en relief étaient stockés dans de petits pots ou flacons, les IIe siècle avant J.C. balsamaires (en verre), les alabastres (en albâtre) ou Musée gréco-romain, les aryballes (en terre cuite). Alexandrie Fiole à parfum romaine, en verre à panse piriforme et base arrondie vers 100-300 après J.C.