gilles forissier - CCI Moulins Vichy

Transcription

mve
JUILLET 2004
N° 128
2,44 EUROS/16F
CCI certifiée par
MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MOULINS-VICHY
TOURISME
ET HÔTELLERIE
RESTAURATION :
DES SECTEURS CLÉS
L’arboretum de Balaine à Villeneuve-sur-Allier
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SOMMAIRE
Hôtel et restaurant
de charme
Cuisine raffinée
et gourmande
DOSSIER
pp. 4 à 13
MUTATIONS
DANS LE TOURISME ET L’HÔTELLERIE-RESTAURATION
Reprises d’hôtels : bonnes raisons et bons projets
Des entreprises touristiques dynamiques
Territoires : des démarches touristiques plus pointues
Les Logis de France sur le/la gril(le)
Séminaires – Journées d’étude
Repas d’affaires – Réceptions
ENTREPRISES
L’empire Ferreira
Les nouveaux atouts de Proquinter
pp. 14 et 18
Le romantisme d’une belle demeure
du XIXe dans un parc de 40 ha
16 chambres de grand confort, piscine chauffée
ACTUALITÉ
Flash-Back
pp. 20 et 21
Centre équestre, promenade, initiation, pensions de chevaux
CHÂTEAU D’YGRANDE
COMMERCE
Des entreprises qui “pfilent” bon train
p. 21
FORMATION
Les quinze ans de l’IEQT
p. 24
TIC
Le recrutement par Internet
p. 26
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ÉDITORIAL
HÔTELLERIE-RESTAURATION ET TOURISME :
DES SECTEURS CLÉS
S
ecteurs économiques dynamiques, l’hôtellerierestauration et les entreprises touristiques participent à l’image de l’Allier. Des secteurs dynamiques mais en pleine mutation. Comme tous leurs
collègues, les chefs d’entreprises de ces secteurs doivent
ainsi s’adapter aux évolutions. Comment ? Par l’innovation, le souci permanent du service et de sa qualité,
l’accent mis sur la communication, les efforts sans cesse
renouvelés de commercialisation, l’utilisation étendue
des nouvelles technologies, la concertation entre les
professionnels… Autant de démarches abordées, au
travers d’exemples pris chez les professionnels de notre
circonscription, dans le dossier de ce MVE .
La CCI connaît d’ailleurs bien les entreprises de
ces secteurs : via son CFH, elle forme nombre de
futurs hôteliers et restaurateurs qui sont ensuite
accompagnés dans leurs démarches de création ou
de reprise par le service Développement
Territorial – Commerce – Tourisme de la
Chambre. Ambassadeurs de la qualité de vie de
notre région, les hôtels, restaurants et entreprises
touristiques de l’Allier contribuent à faire de nos
territoires des espaces dynamiques et accueillants.
Henri Legrand,
président de la CCI de Moulins-Vichy
MVE.– Directeur de publication : Gilles Forissier – Éditeur : CCI de Moulins-Vichy, BP 1729 Moulins Cedex, tél. 04.70.35.40.00, Mail : [email protected] – Rédaction, composition et mise en page : Bleu autour, 03500
Saint-Pourçain-sur-Sioule, tél. 04.70.45.72.45, Mail : [email protected] – Imprimerie : Quillier, 03150 Varennes-sur-Allier – Contact publicité : Michel Morel, tél. 04.70.98.35.21 – N° de commission paritaire :
1040 ADEP – Dépôt légal : Juillet 2004 – Tirage : 6.500 exemplaires. Toute reproduction des articles, informations et clichés photographiques publiés dans cette revue est subordonnée à l'autorisation du directeur de la publication.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Juillet 2004 – N° 128
3
DOSSIER
MUTATIONS
Reprise d’établissements
par de nouveaux arrivants,
investissements, création
de produits ciblés,
développement des TIC,
démarche de certification :
le secteur de l’hôtellerierestauration et du tourisme
est en pleine mutation,
mutation dont MVE tente
de rendre compte
dans les pages qui suivent.
À l’origine de ces profondes
et sans doute irréversibles
transformations,
la motivation
des professionnels,
aiguillonnés par l’évolution
extrêmement rapide
des demandes des clients,
qu’on ne peut plus
se permettre d’attendre
confortablement assis
derrière son bureau.
Des évolutions sur fond de
développement touristique
de l’Allier, qui possède avec
les professionnels de l’hôtellerie-restauration et du
tourisme quelques-uns
de ses meilleurs atouts.
4
TOURISME :
BILANS ET PERSPECTIVES
Contrastée et inégale : ce sont sans doute
les mots qui résument le mieux la saison 2003.
En fonction de son établissement
et sa localisation, la tendance*
est perçue différemment. Témoignages
de deux hôteliers-restaurateurs moulinois.
● Yveline
Gély (Hôtel de Paris)
« 2003 a été une saison atypique et il est difficile désormais de faire de la prévision. La
tendance est très “en dents de scie”. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut réagir très rapidement.
Les demandes des clients, tant professionnels que particuliers, sont plus précises et visent
à allier qualité et budget. Il faut faire du sur-mesure. Dans notre région, on sent de plus
en plus que les gens recherchent la qualité, l’ambiance et la convivialité. Car le boucheà-oreille est la meilleure des publicités. Il est indispensable de passer beaucoup de temps
avec les clients pour connaître leurs souhaits. Il faut faire du conseil, par exemple sur les
visites de la ville ou chez un vigneron, donc bien connaître la région. »
● Philippe
Boismenu (groupe Soghest,
propriétaire des hôtels Kyriad et Première classe)
« La saison dernière s’est bien passée avec cependant un tassement d’activité en fin
d’année qui s’est prolongé jusqu’en février-mars. Cela correspond aussi à des difficultés
économiques générales. C’est reparti depuis avec une activité soutenue mais nous souffrons ici du manque d’offre en terme de grandes manifestations. Aujourd’hui, les habitudes des clients ont changé et les moyens de réservation aussi comme les centrales de
réservations ou Internet. Sur ce dernier point, qui va exploser dans les cinq prochaines
années, il faut mettre les moyens, se faire notamment référencer sur les moteurs de
recherche, etc. La façon de faire ce métier a complétement changé et ce n’est que le début
de l’évolution : il y a dix ans, on attendait le client derrière son comptoir. C’est impossible maintenant. »
* Pour plus de renseignements sur le tourisme en Allier et sur l’ensemble de la région Auvergne,
on consultera avec profit le site www.spot-auvergne.asso.fr
DOSSIER
REPRISES D’HÔTELS :
BONNES RAISONS
ET BONS PROJETS
■ LES SITES
TOURISTIQUES
LES PLUS VISITÉS EN 2003
S
i le Pal demeure, toutes catégories
confondues, le site touristique
bourbonnais le plus visité (364.720
visiteurs l’an passé, soit une progression de 10%, ce qui conforte le parc
d’attractions et animalier de SaintPourçain-sur-Besbre en deuxième position après Vuclania pour l’ensemble de
la région), il est intéressant de noter
qu’en 2003 les dix sites culturels les
plus visités * ont été, dans l’ordre, L’Art
en Marche à Lapalisse (7.045
entrées), le Musée du pays de
Souvigny à Souvigny (5.048), le
musée et les souterrains de Cusset
(4.211), l’exposition des maquettes
animées de Vallon-en-Sully (3.495),
Rhinopolis à Gannat (3.218), le musée
Anne-de-Beaujeu (2.653), le musée de
Charroux (2.404), la maison-aquarium
de Jaligny (2.107), Wolframines à
Échassières (1.931) et le musée automobile de Bellenaves (1.760). Autre
point fort touristique, les châteaux : la
palme de la fréquentation revient à
celui de La Palice (9.291 visiteurs),
devant ceux de Bourbon-l’Archambault
(9.254), de Chouvigny (6.100), de
Busset (2.957) et de Billy (2.741).
Dans la catégorie « visites guidées »,
Vichy se retrouve logiquement en tête
(5.099 personnes) devant Hérisson
(3.136), les visites des forêts domaniales mises en place par l’ONF
(3.167) et celle de Charroux (1.925).
* Renseignements fournis par le Comité
départemental du tourisme de l’Allier qui
précise que « les données sont récoltées
avec accord de publication ».
Le caractère authentique de l’Allier est une bonne
raison d’y reprendre un établissement et, pour
certains, c’est même un atout décisif pour leur projet.
Le Relais
de la Route bleue
(Saint-Loup)
P
ourquoi reprend-t-on un
hôtel-restaurant Logis de
France 2 cheminées à Saint-Loup
sur la Nationale 7? « Pour fuir le
Midi et retrouver une qualité de
vie ; j’ai pas mal d’amis qui pour
cela se retrouvent aussi en
Auvergne ». La réponse de Gérard
Massé, qui tenait auparavant un
établissement spécialisé dans les
réceptions en Provence, n’a pas
traîné. « Et le Relais de la Route
bleue me paraissait bien placé. Le
projet de déviation ne me fait pas
peur, il nous apportera un peu plus
de calme et il ne passera pas non
plus trop loin d’ici. » Patron des
lieux depuis février, Gérard Massé
s’emploie à rénover progressivement la façade, la terrasse et le
jardin, à égayer en retrouvant une
Gérard Massé, propriétaire et Serge Auriac, chef de cuisine
au Relais de la Route Bleue de Saint-Loup.
“touche Route bleue” l’intérieur
qui comprend 18 chambres tout
confort et à apporter des amélio-
➤
5
DOSSIER
➤ rations à l’usage quotidien.
Relance aussi en douceur pour le
restaurant : « Je conserve et je mets
l’accent sur une cuisine régionale
avec la viande charolaise en bonne
place, mais je fais aussi entrer le
Midi, avec quelques spécialités
comme la bouillabaisse, que je
prépare moi-même. Les prix des
menus restent sages, entre 13 et
18€. » Aux yeux de Gérard
Massé, le calme n’est pas le seul
atout de l’Allier : « Je découvre
dans le pays des endroits magnifiques, comme les gorges de la
Sioule : il y a beaucoup à faire
ici. »À noter que la CCI-MV a
apporté son concours à cette
reprise pour qu’elle bénéficie
d’une aide à l’acquisition de la
Région.
Jeannine Le Chanu et Didier Foliard de l’Arverna Hôtel.
L’Arverna Hôtel
(Vichy)
I
déalement situé au cœur de
Vichy », dans la rue Desbrest
qui n’a rien perdu de ses
ombrages, l’Arverna Hôtel a
séduit Jeannine Le Chanu et
Didier Foliard, des professionnels
issus de l’hôtellerie de luxe et
dont le savoir-faire fait une large
place au confort du client. « Nous
cherchions à nous mettre à notre
compte dans un hôtel de centre ville
qui accueillerait des commerciaux et
«
6
ce fut le coup de cœur pour
l’Arverna », précise Jeannine Le
Chanu qui connaissait Vichy
pour y avoir fait des compétitions
d’aviron. Avant d’ouvrir en avril
2003, le couple a rénové l’établissement dont les 26 chambres
étaient classées 2 étoiles : renouvellement du linge, changement
des fenêtres pour renforcer l’isolation phonique, y compris celles
donnant sur le jardin intérieur où
le petit déjeuner est servi. La
même attention a été apportée à
la commercialisation de L’Arverna : l’affiliation à la chaine
Citotel (163 hôtels indépendants en centre-ville, tournés
vers une clientèle de familles et
de retraités) est maintenue et la
présence sur plusieurs portails
Internet, en plus d’un site propre,
permet de mieux toucher la clientèle étrangère. « Notre projet est
maintenant d’obtenir le label
Qualité Auvergne, une vraie référence en matière d’accueil et de
confort pour le client ; nous investirons dans ce sens. » La CCI-MV
est ici intervenue pour le
montage du dossier de l’aide
régionale à la reprise.
■
DOSSIER
DES ENTREPRISES TOURISTIQUES
DYNAMIQUES
L’arboretum
de Balaine
C
réé en 1804 par Aglaé
Adanson et classé monument
historique en 1993, ce parc botanique et floral de vingt hectares
situé au nord de Moulins (à
Villeneuve-sur-Allier) est riche de
plus de 3.000 espèces et variétés de
végétaux de toutes origines.
Ouvert au public depuis 1987 par
Louise Courteix-Adanson, il a
diversifié son offre en proposant
aux visiteurs (en plus des visites
libres ou guidées) de la restauration sur place, des journées à
thème (telle la Fête des plantes,
généralement le 2e ou le 3e weekend d’avril), des balades à vélo, des
conférences, des salles à louer
pour les mariages, séminaires et
congrès (170 places assises au
Elles contribuent à l’image du département
et dynamisent le territoire en multipliant
les actions innovantes.
Portrait de quelques-unes d’entre elles.
total)… De plus, le parc botanique
et floral de Balaine est désormais
accessible aux mal et non-voyants.
Un audio-guide et un plan en
relief du site délivrent une description complète et adaptée de l’ensemble de l’arboretum. Mais, cette
année, le temps fort de l’arboretum sera bien évidemment la
célébration du bicentenaire de sa
création, les 2 et 3 octobre. À cette
occasion seront organisées une
dizaine de conférences (dont une
sur la climatologie), une exposition sur Aglaé Adanson et la
présentation d’un mini-jardin
comprenant des espèces inédites
récemment importées de Chine.
L’arboretum de Balaine accueille
chaque année quelque 15.000 visiteurs attirés par les dépliants, les
revues botaniques internationales
et le site Internet (arboretumbalaine.com), fréquenté, quant à
lui, par plus de 11.000 visiteurs
depuis sa création.
Locaboat Plaisance
à Dompierre
O
Louise Courteix-Adanson dans l’Arboretum.
uverte en 1996 sur le canal
latéral à la Loire, la base
Locaboat de Dompierre-surBesbre, dirigée par Christophe
Guichard, est l’une des 28 de ce
groupe dont la maison-mère
française est installée à Joigny
(Yonne) et qui compte 400
bateaux de plaisance. La flotte
bourbonnaise comprend treize
embarcations, des pénichettes
sans permis pouvant accueillir de
deux à douze personnes pour des
week-ends de deux à quatre jours
ou pour des séjours d’une à
plusieurs semaines (le prix
moyen par personne et par
semaine est de 300€). Les réservations se font au service
commercial de Joigny (tél.
03.86.91.72.72), par son bureau
en Allemagne et par des agences
de voyages du monde entier, ou
encore via Internet sur le site
➤
7
DOSSIER
➤ trilingue locaboat.com où des
Photo : A. Meyssonnier (Locaboat)
visites virtuelles sont possibles
(1.443 visiteurs sur le site en 2003
et près de 26.000 pages consultées). Dès sa création il y a 27 ans,
Locaboat a recherché une clientèle étrangère ; celle-ci constitue
actuellement 75% de son portefeuille (principalement des
Allemands et des Suisses et 10%
provenant de pays lointains :
Amériques, Afrique, Australie et
Nouvelle-Zélande…). Même si
elle peut compter sur 60% de
clientèle fidélisée, Locaboat se
fait encore connaître sur les
salons nautiques ou par diverses
opérations de communication, tel
un voyage de trois mois sur les
canaux danois, le taux d’occupation par bateau étant actuellement de 22 semaines sur 32 d’ouverture (de début avril jusqu’à la
Toussaint).
A
vec
367.000
visiteurs
accueillis en 2003, le Parc
d’attractions-loisirs (PAL) de
Saint-Pourçain-sur-Besbre est,
trente ans après sa création, l’une
des deux premières entreprises
touristiques d’Auvergne. Il le
doit à sa formule conviviale, qui
associe parc animalier et attractions, et à sa politique d’investissements permanente (environ un
quart du chiffre d’affaires). Cette
8
en direct les comités d’entreprise,
les clubs du troisième âge et les
autocaristes. Nous n’attendons
pas de retombées avant trois ans.
D’ailleurs, je table sur seulement
350.000 visiteurs en 2004, car
2003 fut une année un peu hors
normes avec de nombreux
“ponts” et un temps exceptionnel
qui ont généré 50.000 entrées de
plus qu’en 2002. »
Le camping
de la Croix-SaintMartin (Abrest)
se jette à l’eau
I
mplanté sur un terrain
communal et riche de cent
emplacements, le camping
d’Abrest (avenue des Graviers) a
été concédé à ses nouveaux
gérants, Christian et Catherine
Hermary, en mai 1997. Depuis,
grâce à d’importants investissements personnels (une dizaine de
mobiles homes et des jeux pour
enfants) et à des insertions publicitaires dans les guides (Michelin,
Susse, ANWB), il a retrouvé sa
clientèle d’antan, réalisant un
taux d’occupation de 50% sur
l’ensemble de la saison (de mai à
septembre inclus). Cette clientèle, principalement de passage
Photo : Le Pal
Le PAL
investit toujours
année, après la création, en 2003,
d’Azteka (voyage à sensations
fortes au pays aztèque), le PAL a
investi quelque deux millions
d’euros dans la rénovation du
parc animalier : les girafes sont
désormais visibles dans un enclos
qui a été paysagé et aménagé
pour une meilleure approche
pédagogique ; les deux zones
accueillant respectivement le
couple de loutres d’Asie et les
vingt-quatre manchots du Cap
ont été reprises dans le même
esprit, avec notamment des
bassins à vision sous-marine
permettant
d’observer
les
animaux nageant avec leurs
soigneurs ou pêchant des poissons ; une savane a été créée pour
les lycaons (ou loups d’Éthiopie),
une aire de jeux a été aménagée
pour les enfants et un nouveau
bâtiment a été construit à proximité de la gare ferroviaire afin
d’abriter 200 m2 de boutiques et
un espace de 100 m2 réservé au
Comité
départemental
de
tourisme (avec bornes interactives et projections vidéo sur les
richesses du département).
Par ailleurs, Arnaud Bennet, dirigeant du PAL, a choisi une
nouvelle cible marketing : la
région lyonnaise. « En plus de nos
moyens habituels (affiches,
mailings, points de vente divers),
nous avons embauché une
commerciale afin de démarcher
Le circuit Azteka.
DOSSIER
Christian Hermary devant la nouvelle piscine du camping.
La Loge
des Gardes
sur la bonne pente
R
eprise par Marc Trancart en
2001 à la suite de Gilles
Gilbert, la station de la Loge des
Gardes s’affirme désormais
comme un site exceptionnel
jouant sur les deux tableaux :
seule station de la Montagne
bourbonnaise
équipée
de
remonte-pentes (quatre au total)
pour les sports d’hiver (ski de
descente et de fond, luge,
raquettes, snowboard) et seule
d’Auvergne ouvrant, l’été, ses
pistes (quatre, plus une pour la
luge) aux sports de glisse (tels
bordercross et randodescente)
pratiqués sur sept engins différents sans parler des VTT). C’est
ainsi qu’aux quelque 20.000
personnes (skieurs, accompagnateurs,
promeneurs)
ayant
fréquenté la station durant les
quarante à cinquante jours de la
saison d’hiver 2003-2004 sont
venues s’ajouter presque autant
de visiteurs entre Pâques et la
Toussaint.
« J’ai multiplié par 2,5 le chiffre
d’affaires de la station, évalue
Marc Trancart, son gérant. Mais
Gilles Gilbert, qui était un bon
gestionnaire, avait amorcé le
virage il y a dix-sept ans avec le
bob-luge. Pour faire découvrir les
sports de glisse au grand public,
nous avons investi plus de 6.000
euros (et autant en 2004) dans
diverses actions de communication et de promotion, sans
compter le site Internet. Pour ce
dernier, nous avons composé
nous-même le contenu et confié la
réalisation technique à des spécialistes clermontois. »
Résultat : un site d’une trentaine
de pages très rapide, dépourvu de
En pleine glisse
à la Loge
des Gardes.
Photo : CDT
(mais aussi une quarantaine de
curistes conquis par le bouche-àoreille), est composée d’à peu
près autant de Français que
d’étrangers. Afin de mieux se
positionner, le couple Hermary
vient, cette année, de doter le
camping d’un site Internet
(camping-la-croix-saintmartin.com) et d’une piscine de
14 x 7 mètres — « une nécessité,
note Catherine Hermary, quand
on sait que nous étions le seul
camping de l’agglomération sans
cet équipement de loisirs ». Pour
cette réalisation, des subventions
ont été sollicitées auprès de
l’Europe et du Département avec
l’aide de la CCI et du Conseil
régional d’Auvergne.
“bug”, très complet et non
dépourvu d’humour (« la seule
station d’Auvergne garantie sans
volcans ») qui reçoit en moyenne
1.500 consultations hebdomadaires. La station a aussi fait
connaître ses atouts été-hiver par
l’édition et la distribution de
30.000 dépliants en 2003 et
40.000 en 2004 (en commun,
cette année, avec trois autres
prestataires de la Montagne
bourbonnaise) et par l’achat
d’espaces publicitaires sur différents supports papier sur la Loire
et l’Allier (« il y a, de ce point de
vue, un véritable rideau de fer
entre les deux départements… »)
ou dans un VSD spécial glisse,
ainsi que sur France Bleu.
« Mais, quoique situés à 4 heures
seulement de Paris, nous sommes
une trop petite station pour
pouvoir rivaliser avec les autres
et nous faire entendre, estime
Marc Trancart. Je compte donc
développer l’événementiel avec,
pour commencer, l’organisation
(les 6, 7 et 8 août) d’un rassemblement, le Contest Mountainboard, qui, outre une centaine de
compétiteurs et autant d’amateurs, attirera les media écrits et
audiovisuels nationaux et dont je
voudrais faire le Woodstock du
Mountainboard. »
■
9
DOSSIER
TERRITOIRES : DES DÉMARCHES
TOURISTIQUES PLUS POINTUES
Projet structurant, image plus forte ou encore
commercialisation cohérente : les territoires de
l‘Allier, petits ou grands, affinent leurs démarches
de développement touristique. Exemples.
DES PROJETS…
Le Grand projet
touristique
en territoire
de Bourbon adoubé
L
Photo : CDT
La pagode
bouddhiste
de Noyant.
10
a communauté d’agglomération Moulins Communauté
avait commandé à l’Office de
tourisme de Moulins une étude
d’orientation du développement
touristique pour Moulins et sa
région. Réalisée par le cabinet
Second axe, cette étude vient
d’être présentée aux acteurs du
tourisme et aux élus. Elle
confirme le thème des Bourbon
comme ayant la capacité de
décliner les richesses du territoire. Il reste cependant à préciser
les actions à mettre en place.
C’est l’objet d’une seconde étude
qui s’achèvera à la fin de cette
année et qui associe la communauté de communes du Bocage,
un élargissement pertinent et
judicieux puisque le berceau
historique des Bourbons (notamment Bourbon-l’Archambault) se
trouve sur le territoire de cette
dernière. Un gage de plus pour ce
projet touristique qui devrait
produire ses premiers effets d’ici
cinq ans.
Orient. Enfin, la commune vient
de racheter le site panoramique des
côtes Matras, où un télescope pourrait y être installé. De quoi
prolonger une visite de Noyant
jusque dans la nuit.
… ET DES
RÉALISATIONS
L’Allier,
territoire vélo
Noyant d’Allier,
mine touristique
N
oyant d’Allier est un lieu
étonnant avec ses installations minières et ses édifices bouddhiques en plein Bocage bourbonnais. Grâce à la dynamique des
associations et de la commune, ce
patrimoine est mis en valeur et
apporte au territoire une véritable
dimension touristique. Le Centre
d’animation minier (CAM) a
transformé l’ancien site d’exploitation en musée de la mine et le
nombre de visiteurs devrait encore
s’accroître depuis l’embauche d’une
permanente par l’association du
CAM. Les édifices bouddhiques
élevés en raison de la présence
d’une importante communauté
vietnamienne attire aussi beaucoup
de visiteurs. L’association Origine
Vietnam souhaite maintenant
édifier une ferme et un village vietnamiens qui seraient un lieu de
rencontre unique avec l’Extrême-
R
elief varié, petites routes
campagnardes et patrimoine
largement disséminé : l’Allier se
prête parfaitement à la pratique du
vélo, qu’elle soit sportive ou familiale. Pour promouvoir cette
dernière, et la découverte du département par le biais du vélo, le
Comité départemental du tourisme
vient d’éditer un topo-guide
L’Allier à vélo qui décrit l’ensemble
du territoire à travers 43 circuits.
Ainsi, les vacanciers pourront faire
une balade réussie grâce à un itinéraire choisi (incluant un raccourci)
et à des informations sur le patrimoine rencontré ou encore les
services utiles aux cyclistes. Détail
pratique important : chacun des
circuits fait l’objet d’une fiche plastifiée détachable.
✐ L’Allier à vélo est vendu 10€
au CDT et dans les Offices
de tourisme partenaires.
Photo Jérôme Mondière
DOSSIER
Jérôme Joannet,
directeur de l’OTT de Vichy.
OTT de Vichy :
démarche originale
et cohérente
D
epuis septembre 2003,
l’Office de tourisme et de
thermalisme de Vichy (OTT*) est
regroupé
avec
le
Centre
Omnisports (COS) et Jérôme
Joannet, jusqu’ici responsable du
COS, a pris la direction de l’OTT.
Ce dernier est désormais le chef
d’orchestre unique du tourisme
sportif – le plus générateur d’activités pour Vichy – des congrèsséminaires et du tourisme plus
traditionnel décliné autour du
thermalisme. « Les équipes commerciales qui travaillaient pour le COS et
l’OTT, tout en conservant leurs
spécialités, travaillent maintenant
ensemble, indique le nouveau directeur. Il n’ y a plus à passer d’un
service à l’autre pour, par exemple,
proposer aux congressistes des séances
plénières au Centre Omnispsort et
une soirée de clôture au Palais des
congrès. Notre territoire dispose ainsi
d’un service commercial global
parfaitement cohérent. Et cela porte
ses fruits puisque nous enregistrons
déjà pour cette année un chiffre d’affaires équivalent à celui de 2003,
année exceptionelle. » Pour prendre
toute la dimension de la plateforme
commerciale de l’OTT, il faut
encore rappeler son offre culturelle
qui comprend notamment l’Opéra
de Vichy, le Centre culturel Valery
Larbaud et des manifestations
exceptionnelles comme les statues
d’Ousmane Sow qui ont attirés
23.000 visiteurs en 2003.
* L’OTT de Vichy a le statut d’Établissement public industriel et commercial et
emploie près de 150 salariés à travers ses
différentes “filiales”, dont le prestigieux
Opéra. À noter que l’Office de tourisme
Syndicat d’initiative de Vichy relève lui
d’une association et qu’il a une mission plus
spécifique en accord avec l’OTT.
Moulins :
Anne-de-Beaujeu
sous la bannière de
l’image et du récit
C
omment mettre en valeur les
principaux sites culturels de
Moulins et de sa région ? Le dessein
du Conseil général est clair :
rapprocher ces sites en les faisant
participer à la thématique forte de
l’image et du récit. Si la pièce
maîtresse de ce projet est le futur
Centre de l’illustration contemporaine (la rénovation de l’ancien
hôtel de Mora qui l’abritera est en
cours), le musée Anne-de-Beaujeu
prend déjà ses marques. Rattaché
au Département depuis janvier
dernier pour une plus grande cohérence territoriale, le musée départemental a accueilli une première
exposition “préfigurative” du projet
en début d’année. C’est encore
Anne-de-Beaujeu qui montera
l’automne prochain l’une des
premières expositions consacrées à
des illustrateurs, celle des œuvres
du Polonais Jozef Wilkon dont la
notoriété est internationale. Par la
suite le musée réorganisera ses
collections autour de la thématique
image et récit. L’héritage des
Bourbons pourra s’inscrire dans le
projet, y compris les sculpteurs
attachés au duché puisque ces
derniers étaient les bien-nommés
tailleurs d’images. À noter enfin
que la tour voisine de la MalCoiffée, en rénovation, s’intégrera
tout comme la maison Mantin
dans le projet moulinois pour ne
former
qu’un seul ensemble
muséographique.
■
25 et 26 septembre : deuxième décollage
pour les Envolades bourbonnaises de Montbeugny
L
a plate-forme aéronautique de Moulins-Montbeugny, que gère la CCI de Moulins-Vichy,
connaît un essor régulier depuis plusieurs années, enregistrant quelque 18.000 mouvements en 2003 contre 15.000 en 2001. Cette année encore, la progression devrait se poursuivre au même rythme, d’autant que le succès des premières Envolades, en septembre
dernier, débouche sur une seconde édition, les 25 et 26 septembre 2004. Organisé par la
Fédération des associations aéronautiques moulinoises * et par Les Montgolfières du Val
d’Allier (association de Bellerive), ce rassemblement de vingt-six montgolfières comportera
quatre vols aérostiers (au lieu de trois l’an dernier) ainsi que des vols de démonstration, dont
ceux de l’Armée de l’air, partenaire numéro un de ces Envolades, qui assurera également les
commentaires techniques. Comme l’an dernier, des exposants au sol (une vingtaine au lieu
de huit en 2003) présenteront divers matériels aéronautiques, dont des maquettes. S’y ajouteront diverses animations pour les grands et les petits : manèges, quads et baptêmes de l’air
(sur réservation au 04.70.20.03.79 pour avion, hélicoptère, planeur et montgolfière).
Rappelons que l’entrée et les parkings sont gratuits et que l’on peut se restaurer sur place au
restaurant de l’aérodrome. La réouverture de ce dernier en mai 2003 et l’amplitude accrue
des horaires d’ouverture de la tour de contrôle contribuent au nouvel essor de la plate-forme
aéronautique. Celui-ci devrait se renforcer encore en 2005 avec une troisième édition des
Envolades et, à plus long terme, l’organisation de championnats régionaux et nationaux de
diverses disciplines aéronautiques. À noter qu’un site Internet est en préparation
(http://perso.wanadoo.fr/federation-des-associations/).
* Elle réunit, selon la loi de 1901, six associations et la CCI de Moulins-Vichy.
11
DOSSIER
Photo : Logis de France
LES LOGIS DE FRANCE
SUR LE/LA GRILL(E)
Toujours en quête d’amélioration de la qualité,
ce réseau met en place, début 2005, une nouvelle
grille de classement et multiplie les opérations.
S
i, dans ce nouveau classement, le nombre de “cheminées” ne change pas (de 1 à 3),
la visite des inspecteurs se fera
dorénavant tous les trois ans (au
lieu de cinq) selon le principe du
client-mystère (au lieu du rendezvous) et sur un nombre accru de
critères (jusqu’à 524 cases à cocher
pour un “trois cheminées”).
Au niveau départemental, l’association que préside Michel Sabot (La
Colombière, à Abrest) et qui
compte trente-quatre adhérents a
tenu son assemblée générale le 26
avril dernier au casino de Bourbonl’Archambault. « Avec deux nouveaux
membres (L’Hôtel de la Paix, à
Dompierre-sur-Besbre, et L’Auberge
bourbonnaise, à Lurcy-Lévis), nos
effectifs se maintiennent, note le
président. Et nous avons d’ores et
déjà deux nouvelles demandes. Les
opérations que nous avons menées en
2003 en partenariat avec le Comité
départemental de tourisme sont recon-
Le Groupement des hôtels certifiés Auvergne Qualité
L
a certification Auvergne Qualité, délivré par Aucert, est
une marque du Conseil régional lancée en 2001 (lire
MVE n°108). À ce jour, 49 établissements en sont titulaires,
dont six dans l’Allier 1. Depuis octobre dernier, le groupement qui les réunit s’est donné Pierre-Marie Tissier (Le
Château d’Ygrande) comme président et Emmanuel Borla
(Les Nations 2) comme trésorier. Ce dernier (notre photo)
détaille la phase d’organisation et de commercialisation qui
a commencé début 2004 : « Après avoir remanié et
amélioré notre référentiel en 2003 (360 points d’audit au
lieu de 120 précédemment), nous avons édité cette année (selon une élégante charte
graphique) un guide de 40 pages diffusé à 50.000 exemplaires auprès de nos adhérents et
des principaux acteurs touristiques de la région (CRT, CDT, UDOTSI, salons et sites divers). Par
ailleurs, nous venons de mettre en ligne un site portail Internet (qualité-auvergne.fr) qui
présente chacun des hôtels certifiés et qui comprend de nombreux liens avec les institutionnels
et donc les ressources touristiques. Nous allons à présent nous efforcer de promouvoir et de
commercialiser la marque Auvergne Qualité auprès de nos confrères et du public. »
1. Le Montespan-Talleyrand (Bourbon-l’Archambault), L’Athénée (Vichy), Le Chambord (Vichy), Le
Piquenchâgne (Saint-Yorre), Les Nations (Vichy) et Le Château d’Ygrande.
2. Propriété du groupe Villadelles, cet établissement de 71 chambres trois étoiles employant 25 salariés a
obtenu, fin 2003, le label national Hotelcert, bon complément d’Auvergne Qualité, selon Emmanuel Borlat,
qui le dirige depuis 2001 et qui a engagé dès cette année-là une démarche qualité, tant dans la partie
hôtelière que dans la partie restauration (restaurant Le Napoléon). Ouvert de fin mars à fin octobre, Les
Nations (situé en face de l’Opéra-Palais des Congrès) propose des forfaits balnéothérapie et de court
séjours de remise en forme.
12
duites cette année (telle la participation
aux salons de Roanne, de Tours et de
Montluçon ou au micro-marché du
Centre Jaude, à Clermont-Ferrand).
Et nous avons prévu deux actions
propres nouvelles. Tout d’abord, en
plus de leur menu du terroir, une quinzaine de nos adhérents mettent en
avant sur leur carte, d’avril à fin
septembre, un produit bourbonnais
spécifique, le Poulet bourbonnais (qui
vise l’AOC) ; un autre produit sera
valorisé en 2005 par l’ensemble de nos
adhérents. Ensuite, nous allons participer à une opération de communication de proximité, les 20, 21 et 22 août
à Bourbon-l’Archambault, lors du
Village gourmand en bocage bourbonnais, organisé par la Ville, l’office
de tourisme, l’Amicale des commerçants et artisans de Bourbonl’Archambault et CFM Communication : dans l’un des dix chalets
dressés en centre-ville, quelques-uns de
nos chefs se relaieront pour proposer
chacun en dégustation leur recette de
Poulet bourbonnais. Dans le domaine
de la professionnalisation de notre
métier, nous avons signé une convention avec la section hôtelière du lycée
Jean-Monnet, à Yzeure, afin que les
élèves préparant CAP, BEP ou bac
professionnels soient accueillis en stage
en priorité dans nos établissements,
dans la mesure des places disponibles
comme ceux susceptibles d’être
accueillis en provenance du CFH.
Par ailleurs, nous allons travailler sur
les TIC (Technologies d’information
et de communication) afin d’inciter
nos adhérents à plus et mieux utiliser
ces nouveaux outils qui ont maintenant fait leurs preuves. »
■
DOSSIER
■ CHR :
BAISSE DES CHARGES CONDITIONNELLE
E
n attendant d’obtenir de Bruxelles une baisse de la TVA pour les
hôteliers-restaurateurs, le gouvernement avait promis, en février
dernier, de débloquer 1,5 milliard d’euros sur 18 mois pour financer
des baisses de charges sur les salaires à partir du 1er juillet prochain
(au maximum 150€ par salarié et par mois). Le remaniement ministériel assortit cette promesse de conditions d’embauche. Au total, les
syndicats professionnels se montrent désormais très réticents vis-à-vis de
cette mesure, tel Jean-Michel Chavarochette, président fondateur du
GMH * : « Il faut savoir que cette enveloppe de 1,5 milliard d’euros est
diminuée de 300 millions d’euros de frais de fonctionnement, que les
150€ se réduisent donc en fait à 120 pour les restaurants, à 75 pour
les bars et discothèques, et entre 45 et 60 pour les hôtels et pensions
(suite à un savant calcul entre TVA à 5,5% et à 19,6%). De plus, cet
allègement de charges se traduira par un versement de l’Unedic à
l’employeur, à charge pour ce dernier de le reverser sur la fiche de paie
de l’employé concerné ; que restera-t-il au salarié, sachant que cela
viendra augmenter le montant global des charges et que cela risque
d’entraîner un dépassement du seuil d’exonération de la loi Fillon sur
les salaires ? Nous devons donc rester très vigilants. »
* GMH : Groupement des métiers de l’hôtellerie. Créé en 1985, le GMH
regroupe une cinquantaine d’adhérents, dont il assure – efficacement – la
promotion via le site Internet allier-hotel-restaurant.com (qui s’est récemment substitué à avichy.com), et il organise congrès, voyages d’études et, depuis
peu, stages professionnels sur des thèmes précis (telle l’évaluation des risques
en hôtellerie-restauration).
■ LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
ET LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE
I
ssues des lois de décentralisation, les collectivités territoriales conjuguent leurs efforts pour optimiser les perspectives touristiques de leur
territoire. En Allier, le Comité départemental de tourisme (CDT) est en
première ligne. Interlocuteur privilégié des différents acteurs touris-
tiques (professionnels
de l’hébergement et du
tourisme, communautés
de communes, syndicats mixtes, associations, etc.), il les accompagne dans leurs
projets
et
leurs
demandes de subventions auprès du Conseil
général ou régional. Le
CDT (présidé par
Bernard Coulon et
dirigé par Véronique
Dufréchou) collabore
étroitement avec les
élus
du
Conseil
général pour la mise
au point de la politique
touristique du département. Il se charge de la co-animation, de la mise
en œuvre, et surtout de la promotion de ses actions. Ces dernières
années, l’accent a été mis sur le développement d’une image identifiée
de l’Allier en matière de tourisme, sur la promotion d’une culture touristique auprès des habitants du département, et sur la relance du développement local, afin de faire du tourisme une activité économique à
part entière.
En Auvergne, les CDT des quatre départements se joignent au Comité
régional du tourisme (CRTA, présidé par Pierre-Joël Bonté et dirigé par
Patricia Pilaet) lors d’opérations de promotion ponctuelles, par exemple
des salons à vocation touristique (Salon des vacances en France ou
Salon de la randonnée, à Paris ; salons touristiques de Nantes et de
Lille), ou encore lors de différentes opérations commerciales et promotionnelles. Le Conseil régional d’Auvergne (CRA) assure pour sa part la
cohésion du travail des acteurs territoriaux en structurant les territoires
touristiques et encourageant le travail en intercommunalité.
✐ Pour plus de renseignements : Comité régional du tourisme d’Auvergne
(Tél. 04.73.29.49.49 et sur www.auvergne-tourisme.com) et Comité
départemental du tourisme de l’Allier (Tél : 04.70.46.81.50 et sur
www.allier-tourisme.com).
PROMECA
03
LA PERFORMANCE PAR LA PRÉCISION
Mécanique générale – Tôlerie fine
Soudure Arc - Tig
Promeca 03
26, rue de la Verrerie – 03270 Saint-Yorre – Tél. 04.70.59.21.66 – Fax. 04.70.59.06.68
13
ENTREPRISES
L’EMPIRE FERREIRA
Simple cadre chez Bourrachot, Alberto Ferreira
se retrouve aujourd’hui à la tête d’un petit empire
de huit entreprises, dont sept dans le bassin
de Moulins-Dompierre.
Récit de ses dernières conquêtes.
Alberto
Ferreira
(à droite)
avec Patrick
Foucher,
directeur
de Palicot.
O
n se souvient que la
société de génie civil
SPB-Bourrachot, de
Dompierre-sur-Besbre, était en
difficulté au début des années
1990. C’est une filiale de la CGE
(future Vivendi) qui la rachète en
1992 et en confie les rênes à l’un
des cadres bourbonnais, Alberto
Ferreira, 30 ans à peine, fils d’immigrés portugais entré en 1982
dans l’entreprise dompierroise
avec un baccalauréat électrotechnique. Au bout de cinq ans, ce
dernier, mal à l’aise au sein d’un
grand groupe, rachète l’entreprise, devenue Préfac, forte d’un
effectif de 18 personnes et d’un
chiffre d’affaires de 2 millions
d’euros. Les formations (travaux
publics et école de commerce)
qu’Antoine Bourrachot lui-
Une convention d’affaires dans l’air du temps
L
e phénomène Star Academy déborde la seule attraction télévisuelle pour devenir une composante
économique non négligeable. Aussi, en marge du 3e Festival de la Chanson française*, qui se déroulera les 11 et 12 septembre à Moulins avec la participation d’Emma Daumas, une convention d’affaires
est organisée afin de permettre aux jeunes auteurs, compositeurs et interprètes de rencontrer des professionnels du spectacle. Au total, entre les quarante candidats de ce concours et leurs familles, l’équipe
d’Emma Daumas et les professionnels du spectacle, ce sont plus de 250 personnes qui seront présentes
— et donc clientes des hôtels-restaurants et commerces de l’agglomération durant ce week-end.
* Organisé depuis cette année par Talentissim’Allier en partenariat avec Capsa (Centre d’affaires du puy SaintAmbroise) et avec le soutien, notamment, du Département et de la Ville de Moulins.
14
même avait fait suivre au jeune
Alberto auront été profitables à
ce dernier : fin 2003, Préfac
affiche 100 salariés et 10 millions
d’euros de chiffre d’affaires.
Mais le jeune manager ne s’en
tient pas à cette première réussite. En effet, dans la foulée du
rachat de Préfac, il crée la chaudronnerie
Métalset,
à
Dompierre, qui complète l’offre
de Préfac avec ses garde-corps.
En 2000, il crée une agence de
communication à Moulins,
C’Toucom, avec un associé à qui
il la revend l’année suivante,
ainsi qu’une entreprise d’importation-distribution de décors
lumineux, elle aussi revendue
peu après, en 2002. Puis, en
2001, 2002 et 2003, il rachète
successivement l’Yzeurienne
Palicot (usinage de précision en
sous-traitance pour Airbus
Industrie, Peugeot, Potain, etc.),
Vivacité (société commerciale
parisienne spécialisée dans le
mobilier urbain et le tri sélectif)
et la menuiserie industrielle
moulinoise Devaux.
Synergies
Pourquoi une telle démarche ?
« Contrairement à ce qu’on a pu
dire, explique Alberto Ferreira, je
ne suis pas un boulimique. Mon
idée, c’est de racheter des entreprises gérées “artisanalement” par
un patron qui peut difficilement
être “au four et au moulin”, à la
production et à la gestion, et de les
rendre les plus autonomes possible
afin qu’elles continuent à vivre
dans notre région avec leurs
emplois. Pour cela, je les dote
d’une gestion rationnelle (au
besoin en embauchant du
personnel compétent), j’investis
dans une informatique adaptée et
dans des outils de communication, et j’essaie de développer des
synergies entre elles. »
En ce début d’année 2004,
Alberto Ferreira continue sur sa
ENTREPRISES
lancée : en janvier, il crée
Hydrotec TP France et, en mars
et avril, rachète deux entreprises
du BTP, la maçonnerie Talon, de
Pierrefite-sur-Loire, déjà soustraitant important de Préfac, et
l’entreprise moulinoise de
plâtrerie-peinture Da Rocha.
« Hydrotec est une SAS de deux
salariés qui commercialise,
auprès des négociants en matériaux et des entreprises de TP en
France, en Espagne et au
Portugal, des produits en fonte
pour la voirie et l’assainissement.
Là j’ai saisi une opportunité de
joint-venture avec un associé
allemand avec lequel Préfac
travaille depuis une dizaine
d’années et qui possède une
fonderie
ultramoderne
à
Shanghaï. Le premier exercice
d’Hydrotec devrait générer un
million d’euros de chiffre d’affaires, mais je compte atteindre
les 3 ou les 5 millions d’ici cinq
ans, ce qui ne représente qu’un
très faible pourcentage (environ
1%) d’un marché dominé par
Pont-à-Mousson. »
Fortes chacune de huit salariés
au moment de la reprise et
dotées chacune par Alberto
Ferreira d’une secrétaire comptable, les deux entreprises du
BTP ont, quant à elles, adopté
un logo commun avec la menuiserie Devaux, et elles recherchent et traitent des marchés
ensemble (elles ont déjà acheté
conjointement trois utilitaires).
« Pour elles, indique Alberto
Ferreira, je suis prudent : je ne
cherche pas à développer leur
chiffre d’affaires (400.000€ pour
Talon et 500.000 pour Da Rocha)
mais à les consolider. Elles me
permettent de renforcer le pôle
bâtiment du groupe. Ce que j’aimerais d’ailleurs poursuivre en
acquérant une entreprise locale
de couverture-zinguerie. Pour
poursuivre la croissance, il
faudrait que je puisse trouver du
personnel qualifié… »
■
■ NOUVEAU TOURNANT POUR PRO.ME.BAT
A
ndré Démard a fondé son entreprise de menuiserie
et d’agencement de magasins en 1968 à
Montaigu-le-Blin avec son épouse, Ginette, et un ouvrier.
La réputation venant et la demande progressant, les
effectifs montent jusqu’à une douzaine de personnes,
dont un décorateur. Transformée en 1975 en Sarl
Pro.Me.Bat (Promotion menuiserie bâtiment), dont
Ginette Demard est la gérante, l’entreprise étend
progressivement son activité à tous les types de
commerces et aux départements limitrophes de l’Allier
(Nièvre et Creuse), travaillant jusqu’en région parisienne
(notamment pour les chemises Yves-d’Orsay). La fabrication des meubles sur mesure est effectuée en atelier et la
pose est assurée par une équipe spécialisée (solutions
clés en main avec l’aide de sous-traitants pour les autres
corps de métier, tels que carrelage, électricité, enseignes,
etc.). En 1992, pour raisons de santé, André Démard
Ginette Démard et son fils Hervé.
laisse les commandes de la Sarl à Hervé, son fils, Ginette
Démard demeurant gérante. En 1994, à l’étroit dans ses 200 m2, l’entreprise déménage à Seuillet
sur la Zone d’activité concertée (Zac) du Coquet de Saint-Germain-des-Fossés, dans un atelierrelais de 500 m2. Malgré les aléas des diverses conjonctures et le décès d’André Démard en
2002, la société poursuit vaillamment ses activités, triplant son chiffre d’affaires au cours des dix
dernières années et investissant dans du matériel à commande numérique (une scie à panneaux il
y a deux ans et une plaqueuse de chants fin 2003). Avec son effectif de huit personnes, elle vient
de connaître, en avril dernier, une nouvelle étape de son existence, puisque Ginette Démard, atteignant le seuil de la retraite, a passé à son tour le relais à Hervé, aidé à la gestion par son épouse,
Nadine, et pour la décoration d’intérieur par un architecte moulinois.
■ DÉSAMAIS VOIT TOUJOURS PLUS GRAND !
A
près une première tranche d’extension de 4.200 m2 (soit 1,14 million d’euros d’investissement) qui, en 2003, avait porté la surface couverte totale à 20.000 m2, cette plate-forme
moulinoise de distribution de produits de droguerie (acquise il y a quatre ans par le groupe
Sonepar1) prépare une nouvelle extension. Celle-ci, de 2.000 m2 (soit un investissement de
457.000€), est soumise à des règles draconiennes de sécurité en raison d’importantes quantités
de produits très inflammables qui soumettent le site à autorisation préfectorale. Comme pour la
première extension, Désamais a consulté la CCI de Moulins-Vichy et un cabinet-conseil extérieur
mais, cette fois, une table ronde a été organisée pour réunir maître d’œuvre, maître d’ouvrage,
Direction de l’Équipement (Drire) et services de la préfecture afin de traiter ce dossier lourd.
« L’application stricte des textes, note Éric Tissot, directeur du site, crée des contraintes difficilement
supportables par les entreprises, aussi bien en termes financiers qu’en termes de délais. Il n’est
donc pas mauvais de pouvoir dialoguer. » Avec une telle plate-forme, implantée sur 9 hectares de
terrain et forte de 150 salariés 2, et avec le rachat projeté, dans l’est de la France, d’une plateforme de distribution de 8.000 m2 (38 salariés), Désamais disposera dès avril 2005 des moyens
qui lui permettront de faire face à la croissance de ses activités propres (plus de 12.000 tonnes de
fret par an sur toute la France, Corse comprise) et des activités logistiques qu’elle assure pour
certains de ses fournisseurs. Au total, Désamais devrait afficher en 2005 un chiffre d’affaires
consolidé de 10 millions d’euros.
1. Leader mondial de la distribution d’appareillages électriques (câbles, câblage, garnitures, éclairage et
haute tension), Sonepar emploie 22.000 salariés dans le monde et réalise un chiffre d’affaires consolidé de
7 milliards d’euros.
2. Un effectif qui sera atteint en 2005 grâce à l’embauche d’une cinquantaine de salariés. S’y ajoute la force
commerciale.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV –Juillet 2004 – N° 128
15
ENTREPRISES
■ LIBÉRALISATION DU MARCHÉ DE L’ÉNERGIE
D
ès le 1er juillet, les quelque 2.300.000 entreprises françaises (et
non plus seulement les gros consommateurs industriels) pourront,
quelles que soient leur taille et leur consommation énergétique, choisir
leur fournisseur d’énergie électrique ou de gaz et donc de profiter de
la mise en concurrence des opérateurs.
Ceci découle de la directive du 19 décembre 1996 qui organise, sous
l’autorité indépendante de la Commission de régulation de l’énergie
(CRE), l’ouverture progressive du marché de l’énergie et la fin du monopole de production d’EDF-GDF. Aux côtés de cette dernière, de
nouveaux opérateurs vont se mettre sur les rangs. De même, aux côtés
d’EGF Bourbonnais, par exemple, des fournisseurs privés pourront
vendre du gaz ou de l’électricité produits par EDF-GDF ou l’un de ses
concurrents. Seul subsistera un gestionnaire unique du réseau de transport, nommé RTE (Réseau de transport unique, indépendant d’EDF-GDF
sur le plan de la gestion), responsable de la conduite et de la sûreté du
système de distribution et de la maîtrise d’ouvrage du réseau.
Afin de permettre à ses ressortissants d’analyser les offres, de les
comparer et de profiter au mieux des opportunités qui se présenteront,
la CCI de Moulins-Vichy a organisé deux réunions d’information sur ce
thème (le 6 avril à Moulins et le 4 mai à Vichy) et elle se tient à la disposition de ses ressortissants pour les renseigner à ce sujet.
✐ Pour tout renseignement, contacter Olivier Hornberger
au service industrie de la CCI (tél. 04.70.35.40.32).
■ LA SCBV
DE TOUTES
LES COULEURS
D
epuis mai dernier, Vichy
Célestins (marque du groupe
Neptune dont dépend la SCBV,
Société des eaux du bassin de
Vichy, à Saint-Yorre) inonde les
grandes surfaces de bouteilles de
50 cl aux couleurs (douces, car sans
colorants) de cocktails de fruits inattendus (citron-verveine, pastèqueraisin-framboise, abricot-pêche, sans
sucre ajouté) aromatisant l’eau de
notre bassin sous l’étiquette Les
Plaisirs du teint ! Neptune propose
par ailleurs l’eau de Thonon avec ces mêmes
parfums sous l’étiquette Les balades gourmandes.
Par ailleurs, depuis avril dernier, l’eau de la
source Rozana, qui jaillit près de Combronde
(Puy-de-Dôme) et qui n’était jusqu’ici
commercialisée qu’en bouteille de verre et en
restaurant, est disponible en grande surface
en bouteille plastique (PET). C’est la plus
chargée en magnésium des eaux françaises.
16
■ VICHY PESAGE CERTIFIÉE
C
réée en 1977 par Patrick Foulon, transformée en 1993 en une Sarl
reprise en 2000 par Hervé Foulon, son frère, et par Richard Fassino,
Vichy Pesage est spécialisée dans la vente, l’entretien, la réparation, la vérification périodique des instruments de pesage à usage réglementé et l’étalonnage des instruments à usage non réglementé (de la balance de laboratoire au pont-bascule en passant par les balances de commerce et les
bascules industrielles). Ses principaux clients appartiennent au secteur agroalimentaire (tels Épis-Centre, Hassendorfer, Convivial…), les secteurs industrie (Aubert-et-Duval, LIDV), BTP (groupes BGC-Vicat, Colas, CERF) et
commerce de proximité.
Installée depuis 1995 à Vichy-Rhue et déjà pourvue d’un agrément délivré
en 1994 par la Drire Auvergne, cette entreprise de cinq salariés s’est lancée
dès 1995 dans la démarche qualité selon le référentiel NF-EN45001 avec
l’aide de l’IEQT de Vichy. Cette démarche est passée à la vitesse supérieure
l’an dernier avec l’appui de la CCI de Moulins-Vichy pour prendre la forme
d’un système de management de la qualité visant la certification selon la
norme ISO 9001-2000. « Nous souhaitions en effet anticiper à la fois de
nouveaux développements de l’entreprise et les exigences accrues de la
part de nos donneurs d’ordres. Eu égard à notre petite taille, nous avons
fait appel à la CCI de Moulins-Vichy, laquelle nous a communiqué des
éléments pratiques concernant l’ISO 9001-2000 et son coût, nous a
orientés vers des organismes certificateurs et des cabinets conseil extérieurs,
et a monté le dossier de demande d’aides financières. » Cette aide s’est
concrétisée par la prise en charge d’une partie des coûts par le Frac 1. La
certification a été délivrée par l’Afaq 2 en avril dernier.
1. Frac : Fonds régional d’aide au conseil.
2. Afaq : Association française pour l’animation de la qualité.
■ COMALAIT DÉBORDE
L
a laiterie industrielle de Saint-Yorre poursuit son développement de belle
manière, ayant porté son effectif de 80 à 100 salariés depuis le début
de l’année et faisant construire un hall de stockage de 5.500 m2 pour ses
produits finis et ses emballages vides. Ce hall de 18 mètres de haut abritera
un système de palettisation informatisé de dernière génération qui sera
opérationnel au milieu du second semestre. Cet investissement de 4 millions
d’euros a été subventionné à hauteur de 27% par l’Europe, la Région et le
Département. Il sera complété par l’acquisition de deux nouvelles embouteilleuses pour le lait aseptisé (une dépense de 5 millions d’euros) qui seront
installées dans la place libérée. Au total, le gain de productivité attendu
devrait porter le chiffre d’affaires de Comalait de 70 millions d’euros en
2003 à 80 en 2004 et 110 ou 120 en 2005, avec plusieurs embauches
à la clé.
ENTREPRISES
LES NOUVEAUX ATOUTS
DE PROQUINTER
E
n 1968, afin de développer
des gammes qu’elle ne
réée en 1968 par Paul Chauvat en marge
fabrique pas elle-même, la
de la serrurerie JPM, cette société de négoce
serrurerie JPM d’Avermes,
encore placée pour de longues
fabrique depuis quatre ans ses propres gammes
années sous la houlette de son
fondateur, Paul Chauvat, se dote
pour des clients de prestige tels le Queen Mary ou,
d’une société sœur chargée de
bientôt, le métro de Londres.
commercialiser des produits
d’origine européenne (fermede la porte, explique Jérôme
porte, pivots de sols, charnières à
Guilleautot. Or il existait une
ressort, etc.) ou asiatique (loquets,
demande pour des produits haut
chaînes de sécurité). Jean-Paul
de gamme en inox, sur des niches
Chauvat, fils de Paul, en prend la
très particulières. Pour y
direction en 1983, efficacement
répondre, Jean-Paul Chauvat a
secondé par son épouse,
décidé d’aller au-delà de la distriHildegarde.
bution en faisant appel à des
« Notre société était alors
sous-traitants pour les fabriquer.
installée près de Pré-bercy,
Nous avons d’abord pensé à ceux
rappelle Jean-Paul Chauvat, et,
du bassin de Thiers, mais nous
sur des marchés surprotégés sans
nous sommes rapidement aperçus
véritable concurrence étrangère,
que nous disposions, sur place, de
elle a pu se développer
savoir-faire très pointus,
progressivement, via le
Paquebots et nous leur avons donné
réseau commercial et la
de luxe
la priorité. Nous en
logistique de JPM, allant
avons sélectionné une
jusqu’à compter 2.500
Jean-Paul
prise bourbonnaise est interdizaine dans un rayon d’une
clients. Mais, à partir des années
Chauvat
venue sur des yachts privés, des
soixantaine de kilomètres, dont
1990, ce marché a bougé très
et Jérôme
catamarans de transport (qui ont
Guilleautot.
Productic. Et nous avons fait
rapidement sous l’action conjuvogué sur le lac de Neuchâtel
appel à huit nouveaux et jeunes
guée de la concurrence du Sudpour l’exposition universelle),
représentants
multicartes
Est asiatique et des concentracinq paquebots de luxe (qui
travaillant en cabinet, soit une
tions (nous n’avons plus à présent
avaient failli être construits en
force de vente d’une bonne vingque 250 clients), tandis que notre
Corée…) et le Queen Mary 2.
taine de personnes. »
force de vente vieillissait. Aussi
« Pour ce paquebot de prestige,
De l’industrie de la porte,
avons-nous décidé, dès 1996, de
Proquinter a fourni des éléments
Proquinter a étendu son panel de
confier la réorganisation de notre
de décor et des barres anti-roulis
clientèle à l’agro-alimentaire,
service commercial et la définien laiton pour 1.250 cabines luxe
puis à la construction navale et,
tion d’une nouvelle stratégie au
et standard, ainsi que des
enfin, au ferroviaire, et elle a fait
fils d’un ami de mon père, Jérôme
poignées et 10.000 paumelles en
passer son chiffre d’affaires de
Guilleautot. »
inox (dont 10% ont été fabri854.000 euros en 1996 à 1,7
Juriste de formation, chargé de
quées en Allier). Le tout a dû être
million d’euros en 2003. Parmi
mission au Conseil supérieur de
réalisé et livré en six mois ! Un
les nouveaux clients de
l’audiovisuel,
Jérôme
challenge réussi qui nous a permis
Proquinter, installée depuis 1997
Guilleautot s’est trouvé face à
de réaliser près de 10% de notre
sur la zone d’activité de l’aérodes produits arrivés à maturachiffre d’affaires 2003. »
drome de Moulins-Montbeugny,
tion : « Ils nécessitaient donc que
Mais la construction navale est un
figurent divers armateurs, dont
de nouvelles gammes prennent le
marché incertain et de cycle ➤
Cunard. C’est ainsi que l’entrerelais, toujours dans le domaine
C
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV –Juillet 2004 – N° 128
17
ENTREPRISES
■ NOUVEAUTÉS À AULNAT
D
Le Queen Mary en construction à Saint-Nazaire.
➤ court. Aussi Proquinter se
portants efforts de formation et
tourne-t-elle à présent vers le
d’équipement, notamment de la
ferroviaire, dont les commandes
CAO (pour proposer des projets
sont récurrentes sur des cycles
clés en main) et une certification
longs. « Nous avons déjà fourni
ISO 9001-2000 (préparée et
4.000 charnières de tablettes et
obtenue à la vitesse du TGV entre
équipé en serrures 250 portes de
septembre 2002 et septembre
toilettes de train pour Virgin,
2003). Le but de Proquinter est
concessionnaire de la West Coast
d’atteindre l’équilibre entre son
Main Line, le tout en fédération
activité commerciale et son actiavec quatre autres entreprises
vité industrielle, cette dernière
françaises. Une commande à
étant déjà passée de 10% du
honorer en neuf mois. Et nous
chiffre d’affaires en 2001 à 30%
venons de répondre à
en 2003. Mais elle se
un appel d’offres de
heurte, pour l’instant,
Efforts
Bombardier construcà une difficulté de
teur du métro de de formation communication. En
Londres pour en
effet, épaulé par le
équiper complètement les portes
service industrie de la CCI, l’en(serrures, poignées et charnières).
treprise met en place un système
Là il a fallu fournir des proposiinformatique supposant l’utilisations en une semaine ! La réactition intensive d’Internet et le
vité, la flexibilité et la qualité du
développement de l’e-commerce.
service sont les principaux atouts
« Si nous sommes heureusement
de notre petite structure(sept
très proches de l’aérodrome et de
personnes au total) et de ses sousl’axe est-ouest, nous pâtissions,
traitants face aux grosses sociétés.
jusqu’à il y a peu, d’une lacune en
Si nous décrochons cette
matière de haut débit Internet,
commande, ce sera en partie grâce
regrette Jean-Paul Chauvat : avec
à l’aide financière et logistique
des documents qui atteignent 2
obtenue par le service industrie de
giga-octets et pour notre site en
la CCI de Moulins-Vichy pour
préparation, nous en avions un
notre participation au salon de
besoin pressant. Heureusement,
Londres. »
sous l’impulsion de la CCI, France
Pour entrer sur le marché du
Télécom est en train de combler
ferroviaire comme sur celui de la
cette lacune, préjudiciable au
construction navale, la société de
développement des entreprises et
Montbeugny a dû fournir d’imdonc du territoire. »
■
18
urant l’été 2004, la desserte de l’aéroport de Clermont-Auvergne comprendra 38 liaisons aériennes interconnectables vers 13 destinations intérieures (dont
une troisième liaison quotidienne vers Roissy–
Charles-de-Gaulle 1 qui assure ainsi l’accès à
la quasi-totalité des vols internationaux d’Air
France) et 5 internationales (Bruxelles,
Amsterdam, Bâle, Genève et Milan). S’y ajoutent deux vols bi-hebdomadaires pour
Ajaccio et autant pour Bastia. Les horaires de
tous ces vols ainsi que ceux des vols charters
sont disponibles en temps réel sur
www.clermont-fd.cci.fr/aeroport. Il
est à noter que, désormais, les passagers
sans bagages et sans correspondance
peuvent s’enregistrer à distance jusqu’à trois
heures avant le décollage d’un vol Air
France via le serveur vocal de cette compagnie (0.897.650.820) et en prenant sa
carte d’accès à bord aux bornes libreservice2.
1. Départ Clermont à 6h30, arrivée CDG à
7h35. Départ CDG à 21h30, arrivée à
Clermont à 22h35.
2. Attention, cette procédure ne remet pas en cause
l’heure limite d’enregistrement (20 minutes avant
l’embarquement de tous les vols, sauf 30 minutes
pour ceux à destination de Roissy–Charles-deGaulle). Renseignements 04.73.62.71.00.
■ MATIÈRES PREMIÈRES
ET PÉNURIE
D
epuis plus d’un an, le prix des
matières premières a considérablement augmenté (200% en un an pour le
fer) et d’importantes difficultés d’approvisionnement (fer, acier, cuivre, platine,
nickel, étain, plomb) se font jour, principalement en raison de la demande de la
Chine (qui connaît un taux de croissance
de 15%). La CCI de Moulins-Vichy se
prononce en faveur d’une réflexion au
niveau de l’Union européenne et avec les
fabricants d’acier afin de trouver les pistes
propres à endiguer cette tendance et à
soutenir l’activité de nos entreprises. Son
président, Henri Legrand, a adressé un
courrier en ce sens au ministre de
l’Industrie et au président de l’Assemblée
des chambres françaises de commerce et
d’industrie (ACFCI).
INTERNATIONAL
Décor fait à la main à la Manufacture de Couleuvre.
■ LA PORCELAINE D’ART
DE COULEUVRE
■ AIDES DU SIDEX
À L’INTERNATIONAL
L
D
a Nouvelle manufacture de porcelaine d’art de Couleuvre est issue
de la manufacture créée par le
marquis de Sinety en 1788, fermée
en 1977 et relancée en 2001 par la
commune et un collectif associatif. Elle
se savait riche de milliers de matrices
permettant la réalisation de très
nombreux modèles, mais elle a
retrouvé, parmi celles-ci, une signature prestigieuse, celle de Jean
Cocteau. Ayant obtenu, du Cercle des
Amis de Jean Cocteau (présidé par
Pierre Bergé) l’autorisation de l’exploiter à nouveau, et cela en exclusivité mondiale, elle travaille d’ores et
déjà à promouvoir cette production
griffée en France (via 200 points de
vente exclusifs) et à l’étranger, à
commencer par l’Amérique du Nord,
le Japon et la Chine. Ont également
été retrouvés des dessins de Peynet,
pour lesquels des pourparlers sont en
cours. De quoi développer ses effectifs (seize salariés actuellement) et sa
production (10.000 pièces par an,
écoulées notamment au magasin
d’usine de Couleuvre et auprès de
gros clients tels Michelin ou un grand
nom parisien de la haute couture et
du parfum).
epuis avril 2004, les TPE et PME
de moins de 100 salariés qui
souhaitent développer un partenariat
international après une première prospection peuvent bénéficier d’une aide
du Sidex (Soutien individualisé aux
démarches à l’export) permettant de
couvrir jusqu’à 30% des dépenses
éligibles (avec un plafond de 7.500€)
pour l’accueil en France d’un représentant d’une entreprise étrangère ou
celui, à l’étranger, d’un représentant
de l’entreprise française (transport
vers l’étranger, séjour, déplacements
dans le pays, formation, interprétariat). Cette aide ne s’applique qu’à
raison de deux projets par entreprise
et par an et ne peut concerner les
dépenses couvertes par l’assurance
prospection.
■ UNE MISSION
DE PROSPECTION
EN GRANDE-BRETAGNE
L
a Chambre de commerce et d’industrie internationale Auvergne,
organise, avec le concours de la
Chambre de commerce française en
Grande-Bretagne (CCFGB), une
mission collective multisectorielle qui
permettra aux entreprises (de tous les
secteurs) intéressées par le marché
britannique de rencontrer à Londres,
du 26 au 29 septembre, des prospects ciblés et validés ainsi que des
attachés sectoriels de la CCFGB et de
la Mission économique (l’ancien Poste
d’expansion économique). Le forfait
qui est proposé hors transport et hébergement revient à trois fois moins cher
qu’une mission individuelle. Cette
mission a été présentée à Aulnat le 25
juin dernier à des entreprises contactées par la CCI, et les entreprises qui
s’y joindront pourront bénéficier
d’aides financières.
■ AUTRES AIDES
À L’INTERNATIONAL
R
appelons que différentes aides à
l’export sont disponibles : celles du
Fonds régional d’aide à l’international
(Frai, soit pour des salons, soit pour un
programme annuel de prospection) et
de la Coface (assurance prospection),
ainsi que les chèques-conseil du Fonds
régional d’aide au conseil (Frac, pour
l’achat d’études).
Par ailleurs, depuis avril dernier, CCI
International Auvergne, émanation des
CCI auvergnates, met à la disposition
des entreprises intéressées par le
marché nord-américain un chargé de
mission basé à Toronto : Albert
DesRoches (25 ans d’expérience au
Canada et en France) a rencontré,
début juin à Clermont, les premières
entreprises intéressées.
✐ Pour tout renseignement,
s’adresser à la CCI
de Moulins (tél. 04.70.35.40.35).
S A N T É - P R É V O YA N C E
É PA R G N E - R E T R A I T E
LMB
11 rue Marcellin Desboutin- 03012 MOULINS CEDEX
Tél. 04 70 34 10 10 - Fax 04 70 34 10 37
www.lmb.fr
N° RNM 442 884 177. Mutuelle soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité
19
ACTUALITÉ
SOLDES D’ÉTÉ
R
appelons que, par arrêté
préfectoral, la période des
soldes de l’été 2004 a été fixée
du 23 juin au 3 août inclus.
FLASH-BACK
Cette rubrique, qui balaie l’actualité économique
des dernières semaines, est nourrie d’informations
recueillies par la rédaction de MVE ou puisées dans
la presse, essentiellement dans La Montagne (L.M.)
● FAITES VOS JEUX AUX
QUATRE CHEMINS. Le 7 mai
dernier, le groupe Partouche a transféré son casino de l’Élysée Palace
dans l’aile gauche du centre
commercial. Le nouveau casino
vichyssois occupe 3.125 m2 pour
déployer une salle de 49 machines à
sous, une salle de jeux traditionnels
et un restaurant panoramique. Le
casinotier attend de ce nouveau
cadre un regain d’activités et il
recrute une vingtaine de personnes
en plus des soixante salariés existants. Il escompte aussi un doublement du parc de machine à sous, si
bien qu’avec les cent autres “bandits
manchots” du Grand Café (dont le
groupe Partouche est également
propriétaire), Vichy serait au
premier rang en Auvergne, devant
Royat. L.M.
● LA MENUISERIE CANARD
FACE À L’EUROPE DE L’EST.
Co-leader européen du cercueil avec
les Pompes Funèbres Générales,
l’entreprise Canard implantée à
Molinet est fortement concurrencée
par les productions de l’Europe de
l’Est. Pour faire face, l’entreprise
familiale compte sur la renégociation de l’accord sur les 35 heures, la
réduction des effectifs, sans licienciement, de 280 à 240 salariés et une
modernisation de la production où 3
millions d’euros ont été investis ces
dernières années. L.M.
● LE
NOUVEAU RÉGIME
RETRAITE DES COMMERÇANTS, en place depuis le 1er janvier
2004, a été présenté aux intéressés par
la caisse Organic Auvergne à l’initiative de la CCI-MV. Il se caractérise par
une nouvelle retraite complémentaire,
présentée dans le MVE n°125 et, entre
autres, la possibilité, nouvelle, pour un
chef d’entreprise de partir à la retraite
avant 60 ans s’il justifie de 160
trimestres de cotisation. Un conseiller
Organic assure une permanence tous
les jours, à Moulins, sauf le mardi, et à
Vichy (les 1er et 3e lundi de chaque
mois) dans les locaux de la CCI-MV
pour aider les professionnels à préparer
leur retraite dans le cadre des nouvelles
mesures.)
Indicateurs économiques
P
arce que les indicateurs économiques de base sont devenus d’un usage quotidien pour la
gestion de l’entreprise, MVE publie les plus significatifs.
• Prix à la consommation (base 100 en 1998) : 110,2 (avril 2004),
variation de +2,1% sur 12 mois.
• Taux d’inflation sur 2003 : 2,1%.
• Indice du coût de la construction : 1.214 (4er trimestre 2003), moyenne de 1.200,5).
• Plafond mensuel de la sécurité sociale 2004 : 2.476€.
• SMIC horaire brut à compter du 01/07/04 : 7,61€.
• Taux de chômage dans l’Allier en mars 2004 : 9,1% (Auvergne : 8,2% ; France : 9,8%).
✐ La sélection et l’actualisation de ces derniers est réalisée par les deux centres de documentation et d’information (CDI) de la CCI-MV, où d’autres données chiffrées plus spécifiques sont disponibles (tél.
04.70.35.40.24 ou 04.70.30.41.24).
20
● VIDÉO VEILLE SÉCURITÉ
(VVS) a été retenue pour le marché
des installations de surveillance du
centre de fret de Roissy. La capacité
de la société d’Yzeure à faire du surmesure a encore fait la différence
avec les offres des grands groupes.
Depuis la création de VVS en 1990,
Didier Luminet, son responsable,
travaille à la carte, de l’ingénierie à
la maintenance, avec les professionnels comme avec les particuliers.
VVS, qui emploie aujourd’hui 10
personnes, vise maintenant une
meilleure implantation dans le Puyde-Dôme où elle pourrait, à terme,
installer une agence.
● L’OBSERVATOIRE
DES
POISSONS MIGRATEURS DE
VICHY est désormais géré, pour un
mandat de trois ans renouvelable, par
l’association de préfiguration pour la
(future) Fondation Saumon (APFS).
Installé en 1996 dans la passe du
pont-barrage du lac d’Allier, l’observatoire était déjà un outil scientifique et touristique remarqué. Son
rôle va encore être amplifié par la
Fondation pour la protection du
saumon sauvage qui compte en faire
un site de sensibilisation du public et
de recherche à dimension européenne.
● DES ACTIONS
COMMERCIALES
REMARQUÉES
Vichy Promotion, vient de faire
une deuxième campagne (la
première fut celle des fêtes de fin
d’année 2003) de promotion du
commerce du centre-ville de la
station autour de la Fête des mères.
L’association a privilégié la communication (à la radio et dans la presse
quotidienne régionale ainsi que dans
le supplément dominical de celle-ci
dont un tiré-à-part a été distribué aux
10.000 spectateurs de la Soirée de la
femme à l’hippodrome) et l’image
(148 grandes affiches posées sur les
COMMERCE
panneaux publicitaires). Cette
campagne couvrait la zone de
chalandise de Vichy, de Clermont à
Moulins. Il n’y avait pas de jeux au
programme mais la remise par les 150
commerçants participants d’une
carte à gratter libérant un parfum de
rose. Rappelons que Vichy
Promotion associe la Ville de Vichy,
le centre commercial des Quatre
Chemins et la CCI-MV, et œuvre en
partenariat avec les associations de
commerçants de Vichy, notamment
l’ACV, et le syndicat des hôteliers
restaurateurs de Vichy. La coordination et l’organisation technique de
cette opération ont été assurées par
les services de la CCI-MV.
L’UGCAL (Union générale du
commerce et de l’artisanat lapalissois) s’est associée à une autre
manifestation
printanière,
le
carnaval de Lapalisse (15 et 16 mai)
pour sa promotion : une dizaine de
commerces du centre-ville ont
installé, dès la fin avril, un géant à
l’effigie de leur métier devant leur
vitrine. La CCI-MV a apporté son
appui pour la mise en œuvre.
Vichy Développement
devient Vichy Val d’Allier
Développement
D
epuis le 10 mai, Vichy Développement est devenu Vichy Val
d’Allier Développement, appellation qui
marque l’adéquation de cette agence
officielle de développement à l’échelle
de la communauté d’agglomération
vichyssoise. Du coup, l’intitulé de son site
Internet est modifié et elle se dote d’un
nouveau logo. Par ailleurs, l’agence vient
de sortir la version 2004-2005 de
l’Annuaire économique de la communauté d’agglomération, consultable sur
Internet ou bien disponible gratuitement
sur simple appel téléphonique au
04.70.58.70.00 (seuls les frais de port
sont facturés, à hauteur de 3 euros,
payables par chèque à l’ordre de Vichy
Val d’Allier Développement, BP 16,
03270 Hauterive).
DES ENTREPRISES QUI
“PFILENT” BON TRAIN
Sans relâche, les Pfil (Plates-formes d’initiatives
Éric Thouvenet
(à gauche).
locales) appuient le lancement de nouvelles
entreprises, comme ces deux exemples,
soutenus par Vichy Initiatives.
CS 03, service de distribution de plis sur Vichy et ses
environs.– Depuis novembre
dernier, la ZI de Cusset accueille
l’une des rares entreprises françaises spécialisées dans la distribution de plis pour les entreprises. Commercial reconverti
dans la logistique depuis
quelques années, Éric Thouvenet
avait perçu, chez les professionnels, le besoin d’un tel service de
proximité, d’où son projet de
créer CS 03 : « L’obtention d’un
emprunt bancaire est toujours
aussi difficile à concrétiser. En
revanche, merci à la PFIL Vichy
Initiatives, qui nous a débloqué
un prêt d’honneur de 4.600€ ;
cela nous a permis de nous
équiper en informatique et en
scooters, indispensables à ce type
d’activité. » Les compétences
d’Éric Thouvenet en logistique
lui ont permis d’organiser les
distributions de manière à optimiser les coûts (très compétitifs)
et les délais (distribution assurée
le lendemain avant 13h) sur le
secteur de Vichy et de ses
communes périphériques. Sur
cette base, CS 03 a déjà fidélisé
une clientèle d’industriels, de
●
professions libérales, d’agences
immobilières, de laboratoires
médicaux, de structures publiques ou encore d’associations.
Elle propose aussi des services
connexes comme la mise sous pli,
le mailing ciblé et toutes les
opérations spécifiques liées à la
distribution.
Carnaval,
location
de
costumes et articles de fêtes à
Vichy.– C’est sur Internet
qu’Estelle Olivier a découvert les
prêts des Pfil, une aide bienvenue
pour réaliser son projet de reprise
du magasin de location de
costumes et articles de fêtes
(décorations, farces et attrapes)
du boulevard Gambetta. « Pour
préparer mon dossier Pfil j’ai
aussitôt contacté la CCI-MV et
j’ai pu reprendre le magasin en
février avec un prêt de 4.600€ qui
me permettra de créer un rayon
maquillage professionel pour la
scène et le théâtre. » La jeune
femme connaît déjà
bien ce domaine puisqu’elle est membre de
la troupe d’amateurs
des Célestins. Enfin elle
a repris avec confiance
ce magasin sachant
qu’il n’a pas d’équivalent à Vichy et
Moulins ; elle envisage
d’ailleurs de créer un
site internet pour
mieux rayonner sur la
région.
●
Estelle
Olivier.
21
SOCIAL
■ AVEC LE RMA,
L’INSERTION PAR L’EMPLOI
I
nstauré depuis le 1er janvier 2004, un
revenu minimum d’activité (RMA) vient
compléter le dispositif du revenu
minimum d’insertion (RMI) Selon l’expression du ministre des affaires sociales,
du travail et de la solidarité, le RMA vise
à « rendre incitatifs les revenus du
travail » aux allocataires du RMI (dans
certaines conditions précisées ultérieurement par décret). C’est un contrat de
travail à temps partiel – 20 heures
minimum par semaine, d’une durée de
six mois et renouvelable deux fois dans
une limite de 18 mois – dont le montant
se calcule au minimum sur la base du
SMIC, proportionnellement au nombre
d’heures effectuées.
Précédemment, une personne quittant un
minima social voyait ses ressources diminuer lorsqu’elle reprenait un emploi à
bas salaire. Mesure incitative, le RMA
offre désormais à l’allocataire du RMI
une nouvelle possibilité de retravailler
tout en conservant ses droits connexes
(CMU, etc.). Au sein d’un foyer, chaque
membre de la famille, y compris l’allocataire, garde le bénéfice de ses droits
auxquels donne droit le RMI (couverture
maladie universelle de base et complémentaire, exonération de la taxe d’habitation…).
Quels employeurs peuvent utiliser le
RMA ? Ceux du secteur marchand (à
l’exception des particuliers employeurs)
et ceux du secteur non marchand (sauf
l’État et le Département). Ce sont
d’ailleurs les Conseils généraux qui pilotent l’ensemble du dispositif. L’employeur
reçoit de ces collectivités une aide s’élevant au montant du RMI (soit actuellement
362,30 euros par personne). Reste à sa
charge la différence entre le salaire versé
et le RMI. De nombreux partenaires
(comme la CCI, où des réunions sur le
RMA ont été organisées en juin dernier)
relaient l’information en direction notamment du monde économique.
✐ Pour tous renseignements, contactez la
Direction de la solidarité et de la prévention
au Conseil général de l’Allier (tél.
04.70.34.40.03) ou consulter le site
www.cg03.fr (rubrique “flash infos”).
22
■ NOUVEAUX LOCAUX ET NOUVEAUX OBJECTIFS POUR P2R
C
réées respectivement en
1999 et début 2004 par les
animateurs de l’association humanitaire Pain contre la faim (elle-même
fondée en 1990), Recypal et
Recy + ont pour but de réinsérer,
dans le monde du travail, des
personnes en difficulté 1. Ces trois
structures sont regroupées sous le
sigle P2R afin de souligner la
logique d’ensemblier de l’insertion
qui est la leur, avec fonction d’ascenseur social interne (de Pain
contre la faim à Recy + en passant par Recypal). Dirigées par Jean-Georges Nassiet sous la houlette d’un
conseil d’administration de treize bénévoles, elles sont implantées à Cusset (400 m2 d’ateliers pour le
recyclage des palettes 2), à Yzeure (atelier pour le pain et les palettes 3) et, depuis deux mois, à Creuzierle-Vieux où ont été loués 350 m2 abritant bureaux, salle de réunion et atelier pain 4. Cette évolution s’est
traduite par un investissement de 100.000€ (matériel administratif, roulant et de production). En ayant
employé 42 personnes 5 en 2003, les associations Pain contre la faim et Recypal ont atteint leurs objectifs
d’insertion professionnelle, sociale et médicale (avec, respectivement, des taux de réussite de 43% et
50%). Entreprise d’insertion, Recy + emploie quant à elle trois personnes à temps complet. Jean-Paul
Pegart, l’un des administrateurs bénévoles, en charge de Recy +, précise : « À présent que nous sommes
mieux installés, notre prochain combat va être de développer nos deux missions, économique et d’insertion, de manière à équilibrer nos ressources propres et celles qui nous viennent des aides publiques, et aussi
de manière à atteindre 50% d’insertion durable sous la forme de CDI. Pour cela, j’aimerais lancer un
appel dans trois directions. Tout d’abord aux bénévoles qui disposent de temps et d’un esprit d’entreprise
afin de venir conforter notre conseil d’administration. Ensuite aux entreprises qui ont recours à des palettes :
nous pouvons gérer leur parc de palettes en les débarrassant de celles qui sont abîmées et en leur en fournissant des recyclées. Enfin aux clubs d’entreprises, avec lesquels nous souhaitons signer des conventions
de partenariat : il est dommage qu’après avoir remis des personnes au travail durant huit, douze ou vingtquatre mois, celles-ci retournent grossir les rangs anonymes des ANPE ou des Missions locales, alors que
nous connaissons bien leurs compétences et leur comportement et que nous pourrions en faire bénéficier,
par échanges mutuels réguliers, les entreprises membres de ces clubs qui recherchent du personnel. Nous
sommes d’ailleurs prêts à venir présenter nos activités lors de leurs réunions. »
1. Pain contre la faim collecte du pain sec auprès des collectivités et des professionnels et le revend pour la nourriture
des animaux de compagnie ou d’élevage, tandis que Recypal remet dans le circuit quelque 1.200 palettes par mois.
2. 23, rue Romainville (tél. 04.70.96.04.32).
3. 80, rue Ampère (tél. 04.70.20.26.87).
4. Siège social : 8, rue des Guinards (tél. 04.70.97.86.60). Site Internet : recypal.org
5. Soit 18 personnes à Pain contre la faim et 24 personnes à Recypal (en CES de 20 heures hebdomadaires ou en
CEC de 30 heures hebdomadaires).
Guide de la protection sociale du créateur d’entreprise
L
a 3e édition du Guide de la protection sociale du créateur d’entreprise, édité par l’Urssaf, la Canam,
Cancava et Organic est disponible (gratuitement auprès du Centre de formalité des entreprises, à la
CCI). Elle prend en compte les nouvelles dispositions de la loi pour l’initiative économique du 1er août
2003 et, en vingt pages, apporte de nombreuses précisions sur la création d’entreprise et la protection
sociale (avec un utile tableau d’estimation des cotisations). Parmi les sites Internet mentionnés*, certains
permettent de simuler les calculs nécessaires.
* urssaf.fr, canam.fr, cancava.fr et organic.fr
FORMATION
■ C’EST FOU CE QUE L’ON PEUT
APPRENDRE AUTOUR D’UN VIN !
L
es nombreux particuliers et les entreprises qui les ont
déjà suivi apprécient sans modération les stages d’œnologie en cours du soir au CFH de Vichy (salle Pierre Troisgros). À noter donc la prochaine session (12 heures au total)
les 6,7, 13 et 14 septembre prochain de 18h à 21h.
■ LES STAGES DU CFH : PERFECTIONNEMENT ET QUALIFICATION
● Stages Promotion professionnelle et sociale (PPS).– Se perfectionner, à titre
individuel, lorsqu’on est salarié, saisonnier, extra ou demandeur d’emploi, c’est
possible au CFH (Centre de formation hôtelière) de la CCI-MV qui prépare pour la session 20042005 des stages sur les thèmes suivants : « jus et sauces » (7, 8 et 9 mars 2005), « cuisine des
poissons » (25, 26, 27 et 28 janvier 2005), et « le vin, comment optimiser ses ventes ? » (29 et
30 novembre et 1er décembre 2004, délocalisé à Clermont-Ferrand). Les personnes intéressés
peuvent déjà se renseigner auprès du CFH.
● Certificats de qualification professionnelle (CQP).– Avoir une attestation de sa qualification dans un métier de l’hôtellerie (un non-diplômé peut parfois être en pratique mieux qualifié
qu’un titulaire de CAP), c’est important pour le statut professionnel. Les hôteliers-restaurateurs ne
sont pas les moins intéressés par cette démarche : la validation des acquis professionnels revalorise les métiers du secteur qui ont tant de difficultés à recruter. C’est d’ailleurs l’Union des métiers
de l’industrie hôtelière de l’Allier, présidée par Jean-Michel Chavarochette, qui vient de mettre en
place les premiers CQP de la région avec le concours du CFH. Celui-ci est habilité par la
Commission nationale paritaire de l’emploi de l’industrie hôtelière pour préparer, dans un
premiers temps, les CQP de réceptionniste, d’employé(e) d’étage et de serveur(se). Précisons que
ces CQP peuvent être obtenus à titre individuel et d’une manière compatible avec la vie
professionnelle (formation en alternance sous contrat de qualification ou dans le cadre d’un plan
de formation entreprise). Ils s’adressent aussi bien aux salariés qu’aux personnes en
recherche d’emploi.
✐ Renseignements et inscriptions auprès du CFH (Tél .04.70.30.41.44)
■ 5 JOURS POUR ENTREPRENDRE
D
éjà deux sessions organisées par la CCI-MV depuis le début de l’année (la dernière a eu
lieu du 23 au 30 avril) et vingt-et-un porteurs de projets initiés à l’entreprise : l’attractivité des
formations « 5 jours pour entreprendre » ne se dément pas. Une troisième session a eu lieu du 18
au 25 juin et une quatrième est en préparation pour la rentrée (les inscriptions sont ouvertes). Cette
formation est le début de l’accompagnement des porteurs de projets par la CCI-MV puisque ces
derniers y discutent déjà de leur projet et rencontrent des professionnels.
L’accompagnement pourra se poursuivre par un bilan de compétences. Rappelons que le coût de
cette formation peut faire l’objet d’une prise en charge.
✐ Renseignements et inscriptions auprès de la CCI-MV
■ SAVOIR-ÊTRE EN ENTREPRISE
L
a Mission locale espace jeunes de Vichy, en collaboration avec la société Manpower, a organisé fin mars un stage innovant (décliné sur le plan national) de trois jours pour permettre à six
jeunes de comprendre, accepter et prendre en compte les attentes des entreprises en adoptant
des comportements professionnels. Ce stage faisait appel à des reconstitutions de situations
concrètes avec jeux de rôles et l’intervention de deux comédiens.
LE DEUXIÈME
CONCOURS
DES BONNES PRATIQUES
P
our la deuxième année consécutive,
Auvergne Qualité Performance (AQP)
organise un Concours des bonnes pratiques
dont les prix seront remis le 26 novembre
prochain, lors du Mois de la qualité.
Toute entreprise auvergnate, quelle que soit
son activité ou sa taille, qu’elle soit adhérente ou non à AQP, peut concourir. Il lui
suffit de retirer un dossier de candidature
auprès de l’une des quatre délégations
d’AQP :
● Allier : Marie-Noëlle Gorse
(sur [email protected]
ou au 04.70.30.41.40) ;
● Puy-de-Dôme : Annie Boucharinc
ou au 06.24.30.25.07) ;
● Cantal : Christophe Douhet
(au 04.71.45.40.30) ou Bernard Vinel
ou au 04.73.44.70.51) ;
● Haute-Loire : Audrey Peyret
et Éric Olewski
ou au 04.71.09.90.13).
Il faut déposer ce dossier avant le 17
septembre auprès de (adresse unique
pour l’Auvergne) Marie-Noëlle Gorse
([email protected], tél.
04.70.30.41.40).
Les dossiers seront examinés en septembre
par le jury, puis des évaluateurs indépendants visiteront les entreprises en octobre.
Un prix récompensera un lauréat pour ses
bonnes pratiques en QSE (qualité-sécuritéenvironnement) dans chacune des trois
catégories d’entreprises (grandes entreprises, PME - PMI et mico-entreprises, artisans ou associations). De plus, un prix
spécial du jury distingue la pratique la plus
originale.
Signalons que, par ailleurs, ce concours
permet aux entreprises de connaître des
bonnes pratiques mises en œuvre dans
d’autres entreprises et de se faire connaître
à travers les visites, les retombées presse et
les diverses publications diverses.
23
FORMATION
LES QUINZE ANS DE L’IEQT
Fondé à Vichy en 1989 à l’initiative de la CCI de
Moulins-Vichy, de l’univesité Blaise-Pascal de
Clermont-Ferrand et de la Drire Auvergne, l’Institut
européen de la qualité totale (IEQT) de Vichy fête
ses quinze ans. Rappel historique à l’occasion de la
manifestation anniversaire prévue le 16 septembre
au Palais des congrès de Vichy.
L
’IEQT de Vichy est devenu
la tête d’un réseau déjà fort
de six établissements (lire
l’encadré), bientôt suivi par SaintBrieuc à la rentrée 2004 et qui a,
en 2003-2004, accueilli en France
environ 400 étudiants dans des
formations initiales universitaires
diplômantes ou en formation
continue. L’IEQT de Vichy
QUELQUES DATES
1989 : naissance de l’IEQT à Vichy et de son option Industries manufacturières.
1990 : ouverture de l’option Activités tertiaires.
1991 : ouverture de l’option Agroalimentaire et bio-industrie.
1992 : ouverture de l’option BTP. Ouverture de l’IEQT de Rochefort-sur-Mer.
1992-1994 : l’IEQT de Vichy pilote la création du Réseau français des formations
diplômantes à la qualité (RFQ).
1992 : l’IEQT organise un colloque européen des formations à la qualité.
1993 : ouverture des IEQT de Rodez et d’Évreux.
1994 : ouverture de la formation bac + 4 “Responsable qualité Innovation et
Intelligence économique”. À cette occasion, conférence donnée par le Dr Shoji Shiba,
l’une des sommités mondiales en matière d’anticipation de la qualité, professeur à
l’université de Tsukurba (Japon) et au Massachussetts Institute of Technology, et qui a
donné son nom au prix hongrois de la qualité.
1995 : François Michelin préside la manifestation des remises des diplômes aux
étudiants de l’IEQT. Ouverture de la formation Bac + 4 “Responsable Qualité Sécurité
Environnement (QSE)”.
1997 : accès à la formation bac + 3 par la voie de l’apprentissage.
1998 : ouverture de l’IEQT d’Ajaccio.
1999 : l’IEQT fête son 10e anniversaire. Ouverture de l’IEQT de Lunéville.
2000 : à l’occasion de la Journée nationale des CCI, conférence sur le thème de l’innovation, source de compétitivité, en présence de représentants du plateau créativité
de PSA.
2001 : habilitation de la formation animateur qualité en licence professionnelle.
2003 : ouverture de la formation “Responsable qualité” par la voie de l’alternance.
2004 : ouverture de l’IEQT de Saint-Brieuc.
24
accueillait quant à lui 16 étudiants
en 1989, il en accueille près de 400
en 2003-2004, soit 2.664
personnes formées depuis sa création.
Victoires de la Qualité
Les formations initiales sont
dispensées, selon la voie classique
(mais avec stages) ou selon l’alternance, dans les domaines de l’animation de la qualité (licence
professionnelle), du management
du risque industriel pour l’environnement et la sécurité (bac + 4, titre
homologué niveau II) et du management de l’innovation et de l’intelligence économique et concurrentielle (bac + 4, titre homologué
niveau II).
En formation continue, l’IEQT
forme des salariés en entreprise (en
intra ou inter) et des demandeurs
d’emplois. Cette activité croît, sous
l’impulsion notamment de la loi de
modernisation sociale. Le premier
site a été ouvert en 1989 à Vichy,
tête du réseau des IEQT, qui depuis
constitue l’élément moteur principal du groupe. D’autres sites ont
ensuite été ouverts à Rochefort-surMer, Rodez, Évreux, Ajaccio,
Lunéville, et un septième, à SaintBrieuc, accueillera sa première
promotion en septembre.
Pour fêter ses quinze ans, l’IEQT
de Vichy organise une manifesta-
tion d’envergure, Les Victoires de la
Qualité ; avant les aspects festifs
lors du déjeuner, une table ronde
intitulée « De la qualité totale à la
performance globale », bâtie avec
les responsables qualité d’entreprises de renom traitera des évolutions en matière de qualité.
Cet événement verra l’instauration d’un partenariat avec le Pôle
universitaire et technologique
Lardy de Vichy selon deux
formes : l’évolution vers une
formation bac + 5 à la qualité
(Sécurité – Environnement –
Management du développement
durable) et la création d’un
Centre de ressources Qualité
Innovation destiné à devenir un
pôle auvergnat d’excellence
Qualité-Développement durable.
Ce centre développera un service
de veille sur l’évolution des
métiers et fonctions associées de la
qualité, un centre de recherche
appliquée dans ce domaine à l’attention des entreprises, et la mise
en œuvre d’outils pédagogiques
pour les formateurs à l’échelle
internationale.
À cette occasion également,
seront dévoilées les grandes lignes
d’un projet de challenge national
interétudiants, qui aura lieu selon
une périodicité à déterminer et
qui pourrait être étendu à toutes
les licences professionnelles
qualité de France.
■
TIC
SALONS
PARTICIPEZ
À POLLUTEC…
À
l’intention des entreprises qui
souhaiteraient présenter leur
savoir-faire dans ce domaine au
prochain salon Pollutec (salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement, du 30 novembre au 3
décembre 2004 à Lyon), la CCIMV organise, avec les autres CCI
d’Auvergne, un stand collectif
régional avec des conditions avantageuses. Quatre entreprises de la
circonscription se sont d’ores et déjà
inscrites à cette manifestation.
✐ Pour plus d’informations, contacter la
CCI-MV au 04.70.35.40.32.
… ET À HYGESEC
L
✐ Renseignements au 04.70.35.40.32
* CCI et Conseil général de Saône-et-Loire, Conseil
régional, DRIRE, DRTEFP, CRAM et CRCI de
Bourgogne, ADEME, Institut national de la recherche
et de la sécurité, MFQ, EDF, Groupama, etc.
L
e système Téléc@rtegrise permet aux professionnels de l’automobile d’effectuer leurs
déclarations d’achat ou de cession de véhicules par Internet et, depuis le premier juillet,
d’immatriculer les cyclomoteurs de moins de 50 cm3. L’immatriculation en ligne des autres
véhicules devrait être possible prochainement. L’utilisation de ce service implique l’obtention
d’un certificat électronique, délivré sur support matériel (puce ou clé de stockage USB) par
les “autorités de certification” (dont la CCI de Moulins-Vichy via le label Chambersign, lire
MVE n°127), ainsi qu’une inscription auprès de la Préfecture. Chez Kris moto, à Vichy, le
système a été adopté dès sa création, il y a deux ans. « C’est un gain de temps énorme »,
témoigne Christine Mouchonière, gérante du magasin. En plus, c’est simple comme un clic :
« L’enregistrement de la vente se fait en ligne et l’immatriculation est disponible dès le lendemain à la sous-préfecture ». Pour l’acheteur, cela représente aussi une économie de 24
euros : « Grâce à l’enregistrement en ligne, pas besoin de carte provisoire », souligne la
responsable de Kris moto. La Téléc@rtegrise, c’est donc un gain de temps, d’argent... « et de
sécurité », insiste Christine Mouchonière. En effet, ce système permet de vérifier en direct la
situation de non-gage du véhicule.
Pour l’obtention du certificat électronique, renseignements auprès du centre de fomalités des entreprises
de la CCI à Moulins (04.70.35.40.00) comme à Vichy (04.70.30.41.28)
■ SIGNE ET SENS, LE SENS DE L’ÉCRIT SUR INTERNET
N
ombre de sites Internet sont graphiquement
très réussis mais laissent souvent à désirer sur
le plan de l’écrit. Un constat qui a été à l’origine de
l’agence Signe et Sens par Isabelle Réchard.
« C’est en 1996, en pleine explosion du web à
Paris, que j’ai décidé de me spécialiser dans cette
forme d’écriture émergente », explique la conceptrice-rédactrice, originaire de Vichy où, après un
retour aux sources en 1998, elle franchit le pas et
créé sa société, grâce à un premier client spécialiste de l’industrie graphique et de l’information.
« En revenant en Auvergne, j’ai trouvé un tissu
économique particulièrement demandeur »,
souligne-t-elle.
Depuis six ans, Isabelle Réchard, seule salariée de
son entreprise, compose son équipe au cas par cas,
après avoir examiné et défini la stratégie du projet
de chaque client. Du sur-mesure donc qui a fait ses preuves auprès d’entreprises des secteurs
de la presse, de l’aciérie ou de l’agro-alimentaire. L’agence s’est adaptée à la demande
croissante de PME et de collectivités et a étendu la gamme de ses services à la stratégie
marketing ainsi qu’à la communication imprimée.
Fin 2003, la croissance de Signe et Sens a amené Isabelle Réchard à fonder une autre structure, A-cyd, basée à Clermont-Ferrand et « spécialement dévolue à la mise en marché de l’information via la modélisation 3D et le multimédia », indique sa créatrice qui croit à « une
complémentarité économique entre le bassin de Vichy et la métropole régionale ». Une occasion pour Signe et sens de consolider son cœur de métier, la communication par l’écrit en
relation avec le conseil stratégique notamment pour concevoir slogans, supports commerciaux et institutionnels, magazines et newsletters, scénarios et voix-off, multimédia…
À noter en fin que Signe et Sens s’est également impliquée dans la vie locale, notamment en
devenant partenaire du club de basket de la JAV.
✐ Signe et Sens Communication - 38, rue Callou 03200 Vichy - Tél.04.70.97.77.45
www.signe-et-sens.com
25
Photo : Jérôme Mondière
e salon régional HygièneEnvironnement-Sécurité est une
biennale qui a été lancée à Chalonsur-Saône en 1998 et qui en est donc
à sa quatrième édition. Celle-ci est
organisée pour les professionnels et
le grand public le 21 octobre
prochain au parc des expositions de Châlon-sur-Saône avec
le soutien de nombreux et importants
partenaires*. Cette année, quelque
80 exposants (dont 41% de fabricants de matériels et 28% de bureaux
d’étude et de conseil) sont attendus
sur 4.000 m2 d’exposition, et les visiteurs pourront en outre assister à
vingt ateliers pratiques, dix conférences et une table ronde.
Par ailleurs, l’association Déna proposera un déplacement collectif le
2 décembre prochain à cette occasion afin de découvrir les opportunités qu’offre ce marché en pleine
expansion.
■ UNE CARTE GRISE EN UN CLIC !
TIC
L’HÔTEL DU PONT-NEUF
À LA CARTE… INTERNET
C
e n’est pas de celle de ce restaurant au
demeurant fort sympathique du Veurdre
qu’il s’agit mais d’un rectangle de plastique qui
permet depuis quelques mois à ses clients d’accéder facilement à divers services informatiques.
Après l’avoir acheté à la réception *, le client
gratte, au dos de la carte, une bande qui révèle
un numéro. Ce numéro, rentré sur l’ordinateur de
l’établissement, permet d’accéder à de
nombreux sites Internet sélectionnés (tourisme,
spectacles à proximité, etc) mais aussi à des
logiciels de traitement de texte ou des tableurs.
Le système est très simple et évite les fastidieux
décomptes de minutes de connexion. Autre
avantage : le crédit de temps est fractionnable
et l’on peut donc se resservir plusieurs fois de la
même carte.
Après avoir installé dans ses chambres un accès
Internet, le propriétaire de L’Hôtel du Pont-Neuf,
Jean Ducroix, poursuit donc l’équipement en TIC
de son hôtel avec ce système dénommé
Passman dont un client lui a soufflé l’existence.
L’équipement a coûté environ 2.000€ (entièrement financés par le restaurateur) et, selon Jean
Ducroix, « sera amorti en deux ans ». Un service
supplémentaire qu’il met à la disposition de ses
clients (ses employés l’utilisent activement également !). Jean Ducroix souhaiterait maintenant
que les opérateurs de téléphone portable s’intéressent à ce secteur du nord-Allier que les
réseaux ne couvrent pas…
* Trois modèles sont disponibles : 15 minutes de
connexion (3€), 30 minutes (5€) et 60 minutes (7€).
L’ATELIER PR@TIQUE
Le recrutement par Internet
P
asser une annonce sur Internet pour recruter, c’est facile. Mais lorsque l’on
cherche un profil précis, il faut faire preuve de méthode.
Pourquoi utiliser Internet pour recruter ?
D’abord pour son faible coût : une annonce en ligne est de trois à dix fois
moins chère qu’une annonce dans la presse. Ensuite parce qu’Internet est
rapide et fonctionne 24h/24 dans le monde entier. Enfin parce que le
système est très simple et qu’il n’y a pas d’intermédiaire entre vous et
votre candidat. On estime que 85% des entreprises ont déjà passé une offre
d’emploi sur la Toile.
Comment s’y prendre ?
En 2001, un nouveau site d’emploi se créait chaque jour. Avant de mettre une
annonce en ligne, il est donc important de repérer les sites sérieux (il y en a
malheureusement beaucoup de douteux) et qui assurent un retour de qualité. À
cet égard,les sites des professionnels du recrutement “traditionnel” constituent de
bonnes pistes.
Comment chercher et comment trouver ?
L’une des premières pistes est de penser aux banques de CV. Tous les sites
d’emploi en proposent. Les candidats remplissent en ligne un formulaire qui tient
lieu de CV. Classés par spécialités, les CV peuvent être ensuite consultables. À
noter qu’un moteur de recherche, www.cvdunet.com, donne accès à des
sites spécialisés : www.supersecretaire.com, www.erecrut.com (informatique et TIC), www.pmebtp.com (bâtiment), etc.
Plus classique, l’annonce en ligne est très efficace, pour les petites comme
pour les grandes sociétés mais pensez bien à demander d’établir un lien avec
le site de votre société pour le candidat sache qui vous êtes. Pour rédiger l’annonce, ne lésinez pas sur les détails et pensez à préciser les recommandations
techniques pour l’envoi des candidatures : par mail ou formulaire, choix du
format de fichier (pour éviter les problèmes de compatibilité), etc.
Pour prolonger la recherche, on pourra surfer sur quelques sites comme
www.anpe.fr (incontournable, il décerne aussi une charte net-emploi qui
garantit la qualité des sites), www.apec.fr (une référence pour l’emploi des
cadres), www.regionsjob.fr (qui permet de cibler l’offre d’emploi en fonction de la localisation de l’entreprise), www.ceriv.fr (qui permet de vérifier la
véracité des références portées sur un CV).
✐ Pour recevoir un dossier complet sur le référencement, contactez, à Vichy, le 04.70.30.41.00
(Mail : [email protected]) et à Moulins le 04.70.35.40.01 (Mail : [email protected]).
26
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