PALMIERS - GENERALITES

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PALMIERS - GENERALITES
PALMIERS - GENERALITES
Palmier Origines et Botanique
Du début de la période Crétacé ( il y a 120 millions d’années) à aujourd’hui, les palmiers peuplent les
régions chaudes, tropicales et subtropicales de la planète . Comptant 200 genres et plus de 2500
variétés différentes à travers le monde, les palmiers appartiennent à la famille des Acéracées .
Comme les Bananiers, les Orchidées ou encore les graminées, ils sont Monocotylédones , c'est-à-dire
constitués d’un seul cotylédon (feuille primordiale constructive de la graine)
N’étant pas un arbre, le tronc du palmier s’appelle stipe et est constitué de multitudes de tissus
humides fibreux et filandreux. A ce stipe sont rattachées des palmes qui sont produites à parir du
cœur, tout en haut du stipe.
Les Palmiers adaptés à nos climats
De par leur constitution même, les palmiers sont peu résistants au froid. Que l’on habite le sud de la
France, l’est ou l’ouest, tous les palmiers ne sont pas pour nous et seulement quelques rares espèces
pourront être cultivées en extérieur par le néophyte en toute tranquillité (du moins presque en toute
tranquillité comme nous le verrons plus loin)
Les palmiers les plus résistants au froid sont :
Les Trackycarpus (Fortunei, Maartianus, Latisectus, Tackil)
Le Jubea Chilensis
Le Chamearops Humilis
( je mets très clairement le Jubea devant lHumilis car, par -10° dans le terriblement long hiver 2012,
plantés côte à côte depuis plusieurs décennies, les Jubeas fabriquaient tranquillement de nouvelles
palmes alors que certains Humilis étaient déjà en train de pourrir….)
Viennent ensuite, et qui seront réservées aux régions plus chaudes ou tempérées de l’hexagone :
Les Butias (Capitata, Yatay)
Les Brahea
Les Sabal (Minor et Palmetto)
Les Phoenix (Sylvestris, Canariensis, Dactylifera)
Et enfin, le Washingtonia (Filifera, robusta)
A noter qu’en général, plus le sujet est jeune, mois sa résistance au froid sera importante ( ce qui est
tout à fait compréhensible au vu de la constitution filandreuse du stipe)
Je vais peut-être m’attirer les foudres de certains, mais mon opinion profonde, après plus de 20 ans
de culture en Périgord, est qu’il ne faut pas confondre passion et simple plaisir. En effet, si un
passionné très aguerri est certainement capable d’élever correctement un Phoenix à Lille, il est clair
que le même phœnix élevé dans la même ville par un amateur l’ayant acheté pour se faire plaisir et
n’ayant pas de connaissances particulières a une espérance de vie très limitée ( la saison printempsété-automne au mieux) . C’est pourquoi, à mes yeux, seules les trois premières variétés citées sont
relativement facilement adaptées au néophyte qui veut les cultiver en extérieur. Nécessitant peu de
soins, relativement résistantes et faciles à cultiver, elles pourront faire la joie de l’amateur. Les
autres, bien que multitude, sont réservées sous nos latitudes au passionné ou au cultivateur fou qui
va passer le plus clair de son temps de loisirs à s’occuper de ses petits chéris et à les protéger contre
toute menace….
Un petit mot sur la production de Palmiers
La production de plants de palmiers s’obtient essentiellement à partir de la graine et dans quelques
rares cas par division de la motte. Les graines une fois germées sont transplantées en godet puis en
pot et enfin en container.
La culture de Palmiers … Pots ou pleine terre ?
L’on peut cultiver les palmiers soit en pleine terre si le climat le permet, soit en pot ou container.
Comme la culture en pleine terre, la culture en pots implique une exposition adaptée (besoins en
lumière) et la couverture scrupuleuse des autres besoins ( eau et nutriments ).
Les palmiers sont très généralement gros consommateurs d’eau en saison chaude. Le Trachycarpus
Fortunei, croit beaucoup plus vite lorsqu’il a les pieds dans l’eau l’été qu’avec « juste » des arrosages
fréquents … En revanche, en hiver et surtout en pot, il peut être important de limiter les arrosages
pour éviter un pourrissement des racines…
Si la plante est obtenue à partir de la germination d’une graine, je conseille plutôt sa culture en pot
durant la première, voir les deux premières années, car le jeune plant, encore très fragile et n’ayant
généralement qu’une seule palme, aura du mal à se départager de la végétation avoisinante et il sera
difficile de le protéger ne serait-ce que contre le débroussaillage que votre jardinier a décidé
d’effectuer en votre absence ou contre le jeune lapin qui a décidé d’ajouter cette jolie petite palme à
son menu du soir. En revanche, dès l’apparition de la deuxième puis de la troisième palme, l’on peut,
sans trop de risques, planter son palmier directement en pleine terre (toujours à condition de
répondre aux critères climatiques et de surveiller son jardinier et le lapin).
Palmiers : les dangers : Savoir Identifier les Nuisibles
Les nuisibles légers
La Cochenille et l’araignée rouge constituent les deux principales menaces biologiques faciles à
traiter pour les palmiers. Facilement identifiables elles colonisent les palmes et finissent par tuer si
aucun traitement n’est effectué. Il existe dans le commerce nombre de traitements tant biologiques
que chimiques…
Les nuisibles ravageurs
Beaucoup plus dangereux que la catégorie précédente, les nuisibles ravageurs, apparus dans les
années 90, sont pour le palmier attaqué généralement synonymes de mort. Le peu de traitements
existants, leur toxicité et leur difficulté d’application tendent à laisser penser que la solution la plus
raisonnable est l’arrachage et la destruction par le feu des végétaux atteints.
La paysandisia Archon (le papillon du palmier)
Facilement reconnaissable durant sa période de vol, de juin à septembre, ce très beau papillon de 10
à 15 cm d’envergure possède une larve dont la nourriture exclusive est le cœur de palmier. En
provenance de certains pays d’Amérique latine où il a fait des ravages au sein des populations de
Palmiers Butias Yatay et Trithrinax Campestris, c’est dans les années 90, (pour satisfaire les besoins
en palmiers ornementaux des collectivités locales de plusieurs pays d’Europe et de riches
collectionneurs passionnés), que l’Espagne et l’Italie importent massivement ces deux palmiers et les
distribuent dans toute l’Europe. La catastrophe inévitable n’est pas évitée… et ce sont par milliers
que les palmiers Français, toutes espèces confondues, sont détruits dans les régions du sud, mais
aussi du Languedoc-Roussillon, le mal s’étendant progressivement mais sûrement… A ce jour,
quelques traitements existent mais compliqués et faisant appel à des doses importantes de produits
chimiques…
Pire encore…. Rhynchophorus ferrugineus
Le Charançon Rouge des Palmiers
Identifié en 2006 pour la première fois en France, ce dangereux nuisible en provenance plus que
probable d’Espagne a été initialement importé du continent Africain dans les années 90 (commerce
de végétaux ornementaux entre l’Espagne l’Egypte et le Maroc). Réussissant même à contourner
certaines barrières Phytosanitaires mises en place par les autorités Espagnoles en raison du fait que
certains pépiniéristes peu scrupuleux ont importé massivement Via l’Italie ou d’autres pays, Phoenix
Dactylifera ( et d’autres palmiers ) hôtes naturels de ce grand nuisible pour répondre à l’attente des
collectivités et des collectionneurs. Aujourd’hui, c’est massivement que l’ensemble des espèces de
palmiers Français sont attaqués par la larve qui se nourrit exclusivement du cœur des palmiers .
Présent dans le Var et dans toute la région PACA, il est clairement identifié aussi en Languedoc.
Pratiquement aucun traitement n’est efficace… Il est appelé laconiquement « le tueur de palmiers ».
Ou acheter mon Palmier
Le conseil que nous pouvons donner est d'éviter d’acheter vos palmiers dans un circuit de vente qui
n’assure pas lui-même la production en France. En effet, si maintenant il existe des lois fixant des
règles d’importation relativement strictes incluant la mise en quarantaine des palmiers en
provenance de régions de l’UE touchées par les deux nuisibles dont nous avons parlé plus haut, il
apparaît clair qu’il existe des trous dans le filet, à l’image d’une certaine « viande de bœuf » …
Donc, bien qu’il soit tentant d’acheter un beau et grand palmier de deux mètres au supermarché du
coin, il est nettement plus raisonnable pour vous et pour les palmiers de vos voisins, de choisir un
sujet né en France et cultivé sereinement chez un professionnel Français jusqu’à atteindre la taille à
laquelle il vous est proposé.
Evidement, c’est beaucoup plus cher qu’un palmier de supermarché…..
Les palmiers que nous vendons
Réalisés à partir de graines ou de l’extraction de palmiers ayant naturellement poussé chez nous, les
plants qui vous sont proposés sont issus de nos surplus de culture ( ceux que nous n'utilisons pas
pour les jardins visitables ) : en effet, chaque année, afin d' éventuellement faire face aux dégâts liés
à un gel fort (comme en 1985), à une tempête ou à un hiver très difficile, ou plus simplement afin
d'aménager une nouvelle partie des jardins, nous cultivons, selon les méthodes évoquées ci-dessus,
quelques variétés de palmiers. Ce sont ces plants qui vous sont proposés....
Il est à noter que, compte tenu de la faible vitesse de croissance des palmiers, nos plants à vendre
sont essentiellement de petits sujets de 2 à 10 ans.
Les Graines
Pour certaines variétés que nous avons, elle sont récoltées sur place. Pour les autres, nous les faisons
venir de différentes banques de graines à travers le monde. La culture de palmier à partir de la graine
est quelque chose de passionnant et de gratifiant, une expérience formidable que je conseille
vivement…
Certaines graines sont faciles, d’autres beaucoup moins et nécessitent un matériel et un suivi qui
peuvent s’avérer complexes à mettre en œuvre. A vous de choisir…
Se documenter : Quelques livres sur le Palmier….
TITRE
AUTEUR
EDITIONS
Palmiers pour le Climat Méditerranéen
Jacques Deleuze
Champflour 1995
La résistance au froid des palmiers
A.Robertson-Proschowsky
Champflour 1998
Le grand livre des palmiers
Teresa Garceran
De Vecchi 2007
L'épopée des palmiers
Frédéric TOURNAY
Editions OPERA