Mexique, Guadalajara - MALROUX, Bénédicte

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Mexique, Guadalajara - MALROUX, Bénédicte
Bénédicte Malroux
Ecole Supérieure de Commerce de Grenoble
Rapport de fin de séjour :
Echange universitaire au TEC de Monterrey,
campus Guadalajara, Mexique
1er Semestre 2011
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I. Vie pratique
1) Logement
Lorsque je suis arrivée à Guadalajara, je n’avais pas encore de logement mais une amie qui
était déjà installée là-bas depuis 6 mois m’avait permis de rentrer en contact avec un
organisme loueur appelé « roomslikehome ». J’ai donc tout d’abord exploré cette première
piste. En arrivant à Guadalajara, la personne en charge de « roomslikehome » m’a fait visiter
un appartement qui correspondait tout à fait à mes attentes, placé à 45 mn de l’école en
bus, ce qui n’est pas long sachant que Guadalajara est une très grande ville et très étendue.
Le quartier était résidentiel, calme, sécurisé. L’appartement offrait tous les services (internet
compris), je n’ai rien eu à acheter en arrivant. Le loyer était de 4150 pesos mexicain soit 250
euros à peu près. La caution était de 2 mois de loyer. J’ai donc choisi cette option qui m’a
parue très raisonnable.
Par ailleurs, il y a deux associations à Guadalajara qui s’occupent de trouver des logements
aux étudiants étrangers : « Conexión Guadalajara » et « Integrate » avec qui je suis rentrée
en contact sur Facebook. A mon arrivée sur place, ils ont eu plusieurs maisons à me
proposer. Cependant, il faut être très rapide car les étudiants privilégient leurs logements,
certains les réservent même à l’avance. Les loyers qu’ils proposent se situent entre 3000 et
4500 pesos.
2) Argent
J’avais ouvert un compte « Global Alliance » à la BNP avant mon départ car je savais qu’ils
avaient un grand nombre de partenariats à l’étranger, ce qui me permettrait de ne pas payer
de taxes lors de mes retraits bancaires. Leur partenariat au Mexique est la Scotiabank. Par
contre j’étais soumise à une taxe si je payais avec ma carte bancaire. Cependant, le paiement
par CB n’est pas répandu au Mexique, donc tout le monde règle en liquide. En général, je
retirais une grosse somme d’argent en une seule fois (environ 3000 pesos soit 180 euros) et
je conservais une partie de cet argent chez moi. Il est préférable de ne pas garder sa CB sur
soi pour éviter les vols.
Le seul inconvénient a été au début de mon échange car j’ai eu un grand nombre de frais
(logement, caution, assurance) ; de plus, mon plafond de retrait par semaine n’étant pas
suffisant pour couvrir toutes mes dépenses, j’ai dû demander à ma banque d’augmenter
celui-ci.
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3) Santé
Par chance, je n’ai jamais eu besoin de consulter un médecin ou d’acheter des médicaments
au Mexique mais dans tous les cas, le TEC nous demande obligatoirement de souscrire une
assurance de santé lorsque nous arrivons dans le pays. Celle-ci couvre tous nos frais
médicaux au Mexique et dans divers pays (ex : EU). C’est pour cela qu’il n’est pas nécessaire
d’en souscrire une en France avant de venir, malgré la demande de l’école.
4) Télécommunications
Un téléphone portable est indispensable au Mexique. A mon arrivée à Guadalajara, j’ai
acheté un portable d’une valeur de 250 pesos soit 15 euros à peu près dans un « centro de
atención Telcel ». Il y en a dans la majorité des centres commerciaux. Point important, il faut
se munir de son passeport pour le faire enregistrer.
Lorsque j’avais besoin de le recharger, je me rendais dans un «Oxxo » ou une « Farmacia ».
Ces épiceries sont très répandues au Mexique. Il suffit de le recharger à la caisse en donnant
le montant que l’on souhaite rajouter ainsi que son numéro de téléphone.
5) Vie universitaire
La vie universitaire a vraiment représenté une expérience intéressante. Tout d’abord, le
campus de Guadalajara est très agréable. Il est construit sur le modèle américain donc très
spacieux, avec beaucoup de verdure, de nombreux bâtiments, une vaste bibliothèque, des
infrastructures sportives (salle de sport, piscine, terrain de foot, de basket).
D’autre part, le choix des cours est très varié puisque l’école propose des cours
d’architecture, d’ingénierie, d’arts, de relations internationales…Elle propose également des
cours de yoga, cuisine, photographie à titre gratuit …
Concernant le déroulement des cours, le rythme est assez intense puisque les élèves doivent
rendre un travail personnel pour chacun d’eux. Le semestre est divisé en quatre périodes et
chacune de ces périodes comporte un partiel. L’avantage de ce système est que les élèves
sont stimulés intellectuellement en permanence. De plus les étudiants mexicains participent
activement en cours ce qui permet d’encourager la participation de tous et ceci est selon
moi un bon moyen pour travailler sa réflexion et son esprit critique.
Les relations professeurs - étudiants sont très différentes de celles de la France. En effet, les
élèves communiquent très facilement avec leurs professeurs, que ce soit sur leurs vies
d’étudiants ou sur des sujets plus personnels. Ils prennent très facilement la parole en cours,
sans aucune honte, ni aucune timidité ou crainte de dire une erreur. Les professeurs sont
également très à l’écoute de leurs élèves. L’ambiance globale est plus détendue qu’en
France et les cours se rapprochent beaucoup plus d’un échange « professeurs-élèves » que
d’un cours magistral classique.
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En ce qui concerne le système administratif, le bureau international est très disponible pour
les étudiants étrangers donc nous n’avons pas rencontré de problèmes majeurs hormis au
début du semestre lorsque nous avons changé nos cours. En effet, la première semaine
consiste à « tester » certains cours puis il est possible ensuite de permuter si l’on n’est pas
satisfait. Seuls deux administratifs pouvaient opérer les changements de cours alors que
nous étions 200 internationaux. C’est le seul réel problème relatif à l’administration auquel
nous avons été confrontés.
6) Vie quotidienne
Le climat de Guadalajara est un des plus agréables du Mexique. Lorsque je suis arrivée au
mois de Janvier, la température moyenne était de 25°C en journée et le soir de 15-20°C. A
partir du mois de mars, les températures ont augmenté avec une moyenne de 30-35°C la
journée et 25°C le soir. Le temps est très ensoleillé, il ne pleut jamais hormis pendant la
saison des pluies qui dure de juin à septembre.
Mes journées de cours commençaient en général à 10h pour se terminer au plus tard à 16h.
Chaque emploi du temps est différent en fonction des cours choisis. Au plus tôt les cours
commencent à 7h et se terminent au plus tard à 22h.
Les magasins ouvrent en général assez tôt le matin, vers 8h00 mais ferment à l’heure du
déjeuner pour rouvrir vers 15-16h et fermer à 20h. Les supermarchés (Walmart, Soriana)
ouvrent par contre toute la journée.
Concernant les transports, le réseau de bus est très mal organisé. Il n’y a aucun horaire ou
plans sur les arrêts de bus ou internet. Il est donc très difficile de savoir lequel prendre et à
quel endroit pour se déplacer. En général, on peut demander de l’aide aux passants mais
cette démarche peut être risquée car il faut savoir que les mexicains ne connaissent pas
forcément la réponse, mais ils vous donnent toujours une indication, voire fausse. C’est ainsi
qu’avec une amie nous avons mis 1h30 pour localiser un arrêt de bus situé seulement à
20 mn de l’endroit où nous étions !
Hormis pour se rendre à l’école, nous prenions le taxi dont la course n’était vraiment pas
chère. Cependant, il ne faut pas hésiter à négocier le premier prix annoncé qui est souvent
plus élevé que le prix réel.
Il faut être vigilent avec la nourriture en début de séjour car un grand nombre d’étudiants
étrangers tombent malades. Il faut éviter de manger dans la rue, épicé, et surtout ne pas
boire l’eau du robinet. Des bidons d’eau potable sont vendus à domicile à fréquence
régulière.
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II. Bilan et suggestions
Quel bilan faites-vous de ce séjour ?
De manière générale, le bilan de ce séjour est très positif. En effet, j’ai la sensation d’avoir pu
m’intégrer et évoluer dans un environnement très différent du mien. J’ai développé mon
ouverture d’esprit, ma capacité d’adaptation, de « débrouillardise », d’écoute et de
compréhension d’une autre culture.
Par ailleurs, j’ai pu améliorer mon espagnol mais également mon anglais à travers les
échanges avec les différents étudiants internationaux.
En termes de voyages, cet échange a représenté une opportunité extraordinaire. Le Mexique
est réellement un pays qui regorge de richesses et de paysages très variés. Chaque région
est différente en termes de paysages, de nourriture, de coutumes, d’histoire…et mérite
d’être connue. Les mexicains sont par ailleurs des gens très accueillants et attachants.
C’était également intéressant de vivre dans un pays dans lequel le contraste entre les
« pauvres » et les « riches » est si important. Le TEC de Monterrey est une école dans
laquelle les élèves ont un niveau de vie très élevé. Cette population n’est absolument pas
représentative de la majorité des mexicains et ces deux « mondes » qui partagent la même
culture, vivent dans le même pays et parlent la même langue ne se connaissent pas et ne se
côtoient pas. Par ailleurs, j’ai quand même ressenti le « choc des cultures » en arrivant.
Certains éléments m’ont surprise comme le manque terrible de ponctualité des mexicains
qui peuvent vous laisser attendre 2h en travail de groupe et arriver sans s’excuser comme si
de rien n’était par exemple. La place de la religion dans la vie des mexicains est également
quelque chose d’assez impressionnant. En effet, les mexicains sont vraiment très religieux,
ils ont beaucoup de traditions fortes relatives à la religion (la « Semana Santa », el « dia de
los muertos ») et celle-ci est présente dans leur vie au quotidien. Dans certaines régions, ils
conservent également des rites datant de l’époque des indiens (sacrifices animaliers,
mariages mayas…).
Le machisme est également très fort au Mexique. Les hommes n’hésitent pas à vous siffler
pendant plusieurs secondes dans la rue sans aucune gêne. Cela surprend vraiment au début
et on comprend que c’est quelque chose de « normal » par la suite mais on ne s’y habitue
pas vraiment…
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Quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées ?
Les principales difficultés rencontrées ont eu lieu au début de mon échange. Une des choses
les plus difficiles a été d’apprendre à se repérer et se déplacer dans la ville compte tenu du
réseau de transport très défaillant.
Le passage à l’immigration a représenté une petite difficulté. Le manque d’information, la
lenteur de l’administration ont représenté des obstacles au bon déroulement de cette étape.
Avez-vous eu besoin d’être encadré, préparé et orienté avant et pendant votre séjour ? Quel
rôle a joué votre établissement dans cette préparation ? Avant votre départ, êtes-vous entré
en contact avec des étudiants ayant déjà effectué un séjour dans le même établissement
d’accueil que vous ?
Avant le séjour, nous avons dû réaliser quelques démarches administratives comme
l’inscription au TEC de Monterrey campus Guadalajara par exemple. L’école et
particulièrement le bureau des programmes internationaux a été d’une grande aide dans ces
démarches et il a su faire le lien entre l’administration du TEC et nous-même. Cependant,
concernant le choix des cours et la validité des crédits des cours choisis, l’école n’a
malheureusement pas toujours été très claire, ce qui a conduit à beaucoup d’inquiétudes qui
se sont heureusement révélées par la suite inutiles.
Arrivée sur place, le fait d’avoir une amie installée ici depuis 6 mois m’a bien facilité la tâche.
J’ai pu ainsi la questionner sur certains détails pratiques comme le lieu d’achat d’un
téléphone, le fonctionnement des bus pour aller à l’école…Elle fut d’une grande aide pour
moi car on peut se sentir un peu perdu à l’arrivée. J’avais également contacté des étudiants
de l’école que je savais en échange à Guadalajara pour leur demander leur avis sur la ville, le
campus, la vie au quotidien, des renseignements pratiques, surtout pour le logement. Je
pense qu’il est toujours intéressant de connaitre les différents vécus des personnes pour
savoir à peu près à quoi s’attendre et ne pas se sentir trop « perdu » et bouleversé par le
choc des cultures.
Si vous deviez repartir à l’étranger, quelles erreurs éviteriez-vous ? Comment vous y
prépareriez-vous ? Que suggéreriez-vous à ceux qui vont partir ?
Il y a un grand nombre de choses auxquelles on doit penser avant un départ à l’étranger. Il
est important de s’y préparer le mieux possible pour ne pas être dépassé afin que
l’intégration se déroule ainsi en douceur.
Il est notamment important de se renseigner et d’être à jour sur les détails « pratiques »
comme les papiers administratifs : Visa, passeport, assurance.
Il est nécessaire de s’informer largement sur les prestations que sa propre banque offre à
l’étranger et au besoin ouvrir un compte dans une autre banque.
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Il est très important de scanner et de conserver sur ordinateur et mails tous les papiers
indispensables (carte d’identité, visa, passeport, permis de conduire).
Lorsqu’on se rend dans des pays comme le Mexique où l’on risque d’être malade, à cause de
la nourriture notamment, il est nécessaire d’amener une trousse à pharmacie conséquente
comportant les médicaments de première urgence.
Plus généralement, il ne faut pas hésiter à prendre contact avec des étudiants sur place pour
leur poser des questions car l’administration de l’école est parfois moins réactive que les
élèves. On apprend également beaucoup en lisant les rapports de fin de séjour qui donnent
de nombreuses indications sur la vie pratique.
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