Agnès b

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Agnès b
Encyclopédie
Agnès b.
la marque dans l’histoire
Prêt-à-porter, créé en 1975 par Agnès b.
Agnès b. ou le secret du cardigan à pressions qui fait « clic-clac lorsqu’on le détache d’un coup sec » ! C’est l’histoire
d’une femme qui ouvre sa première boutique à trente-trois ans. Aujourd’hui, on en compte plus de cent dans le
monde (dont une bonne cinquantaine au Japon). Cette réussite (en 1998, Agnès b. était numéro un au classement de
la rentabilité, devant Hermès) s’est construite sans publicité ni marketing, mais avec le soutien de la presse, et grâce
à des vêtements simples, des « basiques » qui ne se démodent pas et que l’on garde longtemps.
1975 : après avoir fait ses premières armes chez Dorothée Bis et Cacharel, Agnès B. (initiale du nom de son premier
Par Jean
Watin-Augouard
Historien des marques,
rédacteur en chef de la
«Revue des Marques».
mari, Christian Bourgeois) décide de prendre des libertés avec la mode et s’installe au 3, rue du Jour, dans une
ancienne boucherie du quartier des Halles, à Paris. Objectif : proposer des vêtements pour la vie de tous les jours, «
en pensant à la personne qui les portera ». Cette attention pour la vie quotidienne s’accompagne depuis les débuts
d’une grande générosité : pas de délocalisation mais, au contraire, un soutien aux entreprises du textile français. La
diffusion exclusive de la marque aide également au développement. Au fil des années, la rue du Jour devient « rue
Agnès b. ». Au rythme de huit collections par an, la styliste décline la vie des femmes (« BB », « Enfant », « Lolita »),
sans pour autant oublier l’homme.
Au prêt-à-porter s’ajoutent une ligne de cosmétique et du parfum (Le b. en 1987 et Courant d’air en 1992), en vente
sur le catalogue de VPC de L’Oréal. En 1998, une boutique Agnès b. Voyages s’ouvre en France, puis d’autres dans le
monde entier, à Melbourne, Beyrouth, Hong-Kong ou Singapour. Mais Agnès b. n’est pas seulement une
multinationale qui se développe à grands pas, quoique discrètement, c’est aussi un engagement : outre les tee-shirts
dessinés pour l’abbé Pierre, les cœurs pour Sarajevo et les préservatifs distribués gratuitement dans ses boutiques,
la styliste se veut également esthète et développe les activités de sa « Galerie du Jour ». A côté de l’exposition Des
photographes et le cardigan à pressions, présentée en 1994 au Centre Georges-Pompidou, Agnès b. soutient l’art
contemporain, la photographie, ainsi que le cinéma, à travers sa maison de production. Son beau site Internet en
témoigne : de quoi en rester bouche… bée. La marque propose depuis 2004 ses créations textiles sur le site
marchand : agnesb.com
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