TUNZA 2 p14-15 fr q2

Transcription

TUNZA 2 p14-15 fr q2
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Tunza rencontre le champion cycliste Lance Armstrong…
« Le visage
au vent… »
Lance Armstrong a surmonté
d’énormes difficultés pour devenir
un des plus grands sportifs du
monde. Elevé par sa mère, il s’est
battu contre le cancer avant de
gagner le Tour de France – un des
événements sportifs les plus durs
du monde – cinq fois de suite.
Il dit lui-même qu’il est « né sur
un vélo », le 18 septembre 1971. Sa
mère et lui habitaient en face d’un marchand de cycles de la
banlieue de Dallas, au Texas, et il a eu sa première bicyclette
– « un horrible machin jaune et brun » –, à l’âge de sept ans.
C’est là que commence sa passion pour le vélo.
Il confie : « Le premier vélo, c’est celui avec lequel on
s’éclate en sautant les trottoirs et en roulant dans les flaques.
C’est le véhicule qui permet soudain de se libérer de
l’emprise familiale – pour aller seul au cinéma ou chez un
copain. C’est la première occasion qui nous est donnée de
choisir notre propre voie. »
C’est de ce même magasin que proviennent les autres
vélos qui lui permettent de parcourir tous les sentiers de la
ville puis ceux de l’Etat. Sa mère l’incite à se consacrer au
sport. En 1989, il participe à sa première grande compétition,
le Championnat du monde junior de Moscou.
Deux ans plus tard, il est Champion amateur national
américain. En 1993, il devient le plus jeune Champion du
monde de course sur route. En octobre 1996, alors qu’il est
le cycliste le mieux classé au niveau mondial, il découvre
qu’il a un cancer des testicules. Le cancer atteint déjà ses
poumons et son cerveau, et on lui donne 50 % de chances
de survie. Il subit alors une chimiothérapie d’un type nouveau,
particulièrement agressive.
« Quand j’étais malade », se souvient-il, « je pensais
constamment au vélo. Je rêvais à ce qu’on ressent quand
on roule dans la campagne, le visage au vent. L’ascension
des Alpes me semblait un paradis comparé à ce lit d’hôpital
où, bourré de médicaments, je gisais desséché et brûlé
de l’intérieur. »
« Avant mon cancer, j’aimais bien rouler et ça me
permettait de gagner ma vie. Mais je n’appréciais pas le
cyclisme à sa juste valeur. Après être passé si près de la mort,
quand j’ai réalisé que je ne pourrais peut-être jamais remonter
sur un vélo, mes sentiments vis-à-vis de ce sport sont devenus
beaucoup plus forts. »
De retour sur la scène sportive en pleine forme, il gagne
le Tour de France cinq années consécutives de 1999 à 2003,
exploit que seul avait égalé l’Espagnol Miguel Indurain. En
2002, il est nommé « Sportif de l’Année » par la revue
Sports Illustrated et « Athlète masculin de l’Année » par
The Associated Press. Il a rédigé deux ouvrages : Il n’y a
pas que le vélo dans la vie, qui raconte les douleurs associées
à la chimiothérapie, et Bicycle: The Noblest Invention publié
en 2003.
Quelques mois après que son cancer ait été
diagnostiqué, il a créé la Fondation Lance Armstrong, qui
aide les malades à lutter contre le cancer et à survivre.
Aujourd’hui, il dit que son cancer « est le meilleure
chose qui lui soit arrivée », parce qu’il l’a aidé à se
« réveiller » et à se concentrer sur ce qui compte vraiment
dans la vie.
Pourquoi continue-t-il à courir ? « J’adore le vélo. Pour
moi, le vélo, c’est la vie. Chaque fois que je participe au Tour
de France, je prouve que j’ai survécu au cancer. Je fais du
vélo pour montrer que dans un monde mécanisé, le corps
humain reste une merveille. »
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Q
R
Vous êtes un héros,
une légende du sport.
Quelle est selon vous votre plus
grande réussite ?
Ma plus grande réussite
sportive, c’est sans
aucun doute d’avoir gagné mon
cinquième tour de France. C’était
le plus dur, celui qui m’a fait le
plus souffrir, et j’ai vraiment dû
prendre sur moi pour gagner.
Q
R
Q
R
Et comment avez-vous
commencé ? Qu’estce qui vous a donné envie de
devenir cycliste ?
J’étais un triathlète et
finalement, c’était en
cyclisme que j’étais le meilleur.
Vous aimiez uniquement
le cyclisme ou est-ce
que vous vous intéressiez à
d’autres sports ?
J’ai commencé ma
carrière comme nageur
et j’adore également la course
à pied.
Q
En tant que cycliste, vous
passez souvent par des
paysages spectaculaires. Est-ce que
cela vous inspire ou vous touche ?
Et avez-vous une préférence pour
un certain type d’environnement ?
R
J’adore la montagne,
mais quand je cours,
je n’ai guère l’occasion de
m’intéresser au paysage !
Q
R
Q
R
Avez-vous un héros
dont vous aimeriez
nous parler ?
Ma mère. C’est elle qui
m’a élevé et qui m’a
appris à ne jamais abandonner.
Q
R
Quel message d’espoir
donneriez-vous aux
jeunes qui luttent contre le cancer
ou d’autres problèmes physiques ?
N’abandonnez jamais,
trouvez les meilleurs
médecins, interessez-vous à votre
traitement et faites confiance à
vos médecins.
Q
Votre détermination est
légendaire. Auriez-vous
un message pour nos lecteurs
concernant leur détermination à
protéger la nature ?
R
Notre environnement
naturel est un don que
nous devons tous veiller à protégér
et à chérir.
Quelle importance
accordez-vous à
la nature ?
J’adore être dehors.
Je sors tous les jours
en vélo.
PHOTOS : EMPICS
PHOTO EN BAS, A DROITE : DARRYL
CARON/AdkSportsFitness.com