PS - Le Journal de Saône-et
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Cantonales 2004 Scrutin du 28 mars 2004 - Deuxième tour Lundi 29 mars 2004 La Saône-et-Loire bascule à gauche A l’image de son président René Beaumont, battu dans son canton de Cuiseaux, la majorité départementale sortante a subi un très net revers. La gauche, qui a conquis sept cantons, a désormais la majorité avec 32 sièges contre 25 à la droite. Son leader, Christophe Sirugue, devrait être élu président jeudi. Christophe Sirugue (PS) est candidat à la présidence Les élus des 28 cantons renouvelés Autun nord Beaurepaire-en-Bresse Chalon Nord Chalon Sud Cuiseaux La Clayette Cluny Cuisery Digoin Epinac Givry La Guiche Issy-L’Evêque Lucenay-l’Evêque Didier Martinet (PS) Michel Coulon (PS) Christophe Sirugue (PS) Fernand Renault (PS) Frédéric Cannard (PS) Alain Gautheron (UMP) J.-Luc Fonteray (PS) Paul Perrault (DVD) Maxime Castagna (DVD) J.-François Nicolas (PS) Pierre Voarick (UMP) Daniel Decerle (PS) Jean-Luc Perraudin (UMP) Michel Dessertenne (PS) 52,67 % 52,80 % 65,98 % 65,37 % 51,02 % 61,82 % 50,45 % 53,54 % 55,05 % 54,19 % 53,22 % 59,06 % 58,30 % 57,41 % Réélu 2e tour Elu 2e tour Réélu 2e tour Réélu 2e tour Elu 2e tour Réélu 1er tour Elu 1er tour Réélu 1er tour Réélu 2e tour Réélu 1er tour Réélu 2e tour Réélu 1er tour Elu 2e tour Réélu 2e tour Lugny Mâcon Centre Mâcon Sud Matour Marcigny Mesvres Mont-Saint-Vincent Montceau Nord Paray-le-Monial Saint-Germain-du-Bois Saint-Germain-du-Plain St-Léger-sous-Beuvray Semur-en-Brionnais Sennecey-le-Grand André Peulet (PS) Joëlle Marzio (PS) Pierre Martinerie (PS) Armand Charnay (DIV) Jacques Rebillard (DVG) Christian Gillot (PS) Jean Girardon (UMP) Alice Besseyrias (PS) André Accary (UMP) Jean-Luc Vernay (PS) Alain Doule (PS) Robert Jacquemard (PRG) André Mamessier (DVD) J.-Paul Emorine (UMP) 57,69 % 50,31 % 50,25 % 53,26 % 61,46 % 59,84 % 50,82 % 55,69 % 54,57 % 53,22 % 51,44 % 56,10 % 34,75 % 50,09 % Elu 2e tour Elue 2e tour Elu 2e tour Réélu 2e tour Réélu 1er tour Réélu 1er tour Réélu 1er tour Réélue 2e tour Elu 2e tour Elu 2e tour Elu 2e tour Réélu 1er tour Elu 2e tour Réélu 1er tour Lundi 29 mars 2004 - 2 Commentaires 32 SIÈGES À 25 25 ans après, la tornade rose emporte la majorité du Conseil Général 32 sièges pour la Gauche, 25 pour la Droite. C’est exactement le score inverse que l’on notait avant les élections. Le Parti Socialiste et ses alliés emportent une belle victoire. Aussi inattendue que spectaculaire. Christophe Sirugue devrait succéder jeudi prochain à René Beaumont. L a défaite de Robert Rolland, conseiller général de Cluny, suppléant de Gérard Voisin et président de l’association des maires d’une part, et l’élection au premier tour de 6 conseillers généraux de Gauche sur 10, d’autre part, avaient donné le ton et alarmé la majorité départementale. La campagne entre les deux tours fut brève et l’on ressentait que le cœur n’y était plus au sein des troupes de l’UMP. En revanche, la Gauche, soudainement unie comme au temps de la Gauche plurielle, mobilisait à fond ses partisans. Hier soir, le courant national en faveur de la Gauche aux Régionales a tout emporté. Après Cluny au 1er tour, la Gauche a fait basculer 6 cantons. Il s’agit tout d’abord des quatre cantons de Bresse. À Beaurepaire-en-Bresse, le socialiste Michel Coulon (52,80 %) bat nettement le conseiller général UMP Philippe Routhier (47,20 %). Il en est de même à Cuiseaux. René Beaumont qui était en ballottage difficile, est finalement battu de 71 voix. Le socialiste Frédéric Cannard a récupéré toutes les voix de gauche et sans doute une bonne partie des nouveaux votants. À Saint-Germain-du-Bois, la candidate de l’UMP Mme Monique Caillet, maire du chef lieu de canton, est battue par Jean-Luc Vernay, maire de Mervans, suppléant du député de la Bresse. Le score est sans appel avec 53,23 % des voix pour le nouveau conseiller général. Alain Doulé, socialiste et maire du chef lieu de canton, l’emporte aussi à Saint-Germain-du Plain. L’écart n’est que de 116 voix. C’est un échec pour JeanMichel Desmard, poulain de l’ancien conseiller général Jean Viallet. Les deux autres cantons remportés par la Gauche sont dans la cité préfectorale Mâcon-Sud et Mâcon Nord. C’est un véritable coup de tonnerre pour le Mâconnais. Stéphane Voisin, conseiller général sortant de Mâcon centre, adjoint au maire de Mâcon, ainsi que Roger Couturier, conseiller général sortant, étaient logiquement favoris dans des cantons largement acquis à la Droite. Leurs défaites respectives s’expliquent par la nette poussée de la Gauche sur la Ville de Mâcon où elle redevient majoritaire. Les nouveaux élus sont Mme Joëlle Marzio à Mâcon Centre et Pierre Martinerie pour Mâcon Sud. Sur les autres cantons, la Gauche réaffirme sa position majoritaire. A Autun Nord où le Conseiller Général sortant Didier Martinet l’emporte facilement sur le candidat de l’UMP malgré l’hostilité à son égard du maire d’Autun divers gauche. Il en est de même à Chalon Nord et Chalon Sud. Le chef du groupe PS au Conseil Général Christophe Sirugue obtient un score sans appel de 65,98 %. Ce résultat est largement positif et lui donne des atouts supplémentaires pour prétendre à la succession de René Beaumont à la présidence du Conseil Général. Fernand Renault sort lui aussi renforcé du scrutin avec 65,37 %. A Lucenay-l’Evêque, Michel Dessertenne, conseiller général sortant, tire bien son épingle du jeu avec 57,41 % et à Montceau Nord, Alice Besseyrias, adjointe au maire de Montceau est réélue facilement avec 55,69 % des suffrages. Enfin, le canton de Lugny, convoité au 1er tour par deux candidats de la majorité départementale, reste à gauche. Le socialiste André Peulet suc- cède à Gilbert Mornand. Il l’emporte de plus de 600 voix sur le divers droite Bernard Robelin. Armand Charnay, conseiller général divers gauche de Matour, bat une nouvelle fois JeanPaul Aubague de l’UMP qui était pourtant soutenu par tous les maires de ce canton classé très à Droite. En revanche, la Droite conserve les cantons de Digoin, Givry, Issy-l’Évêque, Paray-le-Monial et Semuren-Brionnais. Maxime Castagna, conseiller général, responsable du groupe des Non Inscrits au Conseil Général, maire de Digoin, conserve ce canton à la Droite. Une belle performance malgré la poussée de la vague rose. À Givry, le socialiste JeanPhilippe Chavy réalise une belle percée dans ce canton qui a toujours été classé à droite. Pierre Voarick, conseiller général sortant de l’UMP, l’emporte seulement de 370 voix. Le sénateur André Pourny sera sans doute satisfait de constater la victoire de son candidat Jean-Luc Perraudin dans le canton d’IIssy-l’Evêque, candidat officiel de l’UMP et maire de Cuzy. Il l’emporte avec 58,30 % des voix sur son adversaire di- vers gauche Jean-François Reignier (41,70 %). Succession aussi réussie à Paray-le-Monial. Le candidat de l’UMP André Accary remplacera Marcel-Alain Drapier dans l’hémicycle. Il bat nettement le socialiste Patrick Boissard avec 54,57 % des voix. Il y avait une seule triangulaire lors de ce second tour. À Semur-en-Brionnais, le conseiller général sortant Jean-Claude Fraissé avait été éliminé. Trois candidats étaient en lice pour le second tour avec Isabelle Lagoutte, maire sans étiquette d’Iguerande, François Baciak, maire divers gauche de Semur, et André Mamessier, maire divers droite de Saint-Didier-enBrionnais. C’est ce dernier qui l’emporte au finish avec 5 voix d’avance sur Mme Lagoutte et 120 voix d’avance sur François Baciak. Ce canton reste donc acquis à la Droite. Maigre consolation pour l’ancienne majorité départementale. Jeudi, ce sera l’installation officielle de la nouvelle assemblée départementale. La Gauche retrouvera le pouvoir après 22 années passées dans l’opposition. En 1982, le docteur Pleindoux avait succédé au socialiste André Billardon. Hervé Reynaud La composition de la nouvelle Assemblée départementale Le Conseil Non général avant renouvelables les élections 2004 en 2004 Élus au 1er tour 2004 Élus au 2e tour 2004 La nouvelle assemblée départementale U.M.P. 25 14 4 3 21 Non inscrits Socialistes + Divers Gauche Radicaux de Gauche + apparentés 7 2 - 2 4 21 11 4 13 28 4 2 2 - 4 TOTAL 57 29 - - 57 SOMMAIRE 3, 4 et 5 Portraits des élus et analyse des cantons au second tour 6 Tableaux des cantons : 7 Autun nord, Beaurepaire-en-B., Chalon sud, Chalon nord, Cuiseaux, Givry, Digoin Tableaux des cantons : Issy-L’Ev., Lucenay-L’Ev., Lugny, Mâcon centre, Mâcon sud, Matour, Montceau nord 8 9 10 25 32 Tableaux des cantons : Paray-le-Monial, St-Germain-du-Bois, St-Germain-du-Plain, Semur-en-Brionnais Très digne, René Beaumont accepte sa défaite Le PS a fêté sa victoire à Saint-Rémy Synthèse nationale et départements voisins Lundi 29 mars 2004 - 3 Portraits des élus du second tour AUTUN NORD BEAUREPAIRE-EN-BRESSE CHALON SUD Didier Martinet (DVG) Michel Coulon (DVG) Fernand Renault (PS) Réélu hier soir sur le canton d’Autun Nord, Didier Martinet effectue là un retour inattendu au premier plan sur Autun trois ans presque jour pour jour après sa défaite aux élections municipales. Élu depuis 1992 sur ce canton, Didier Martinet, ancien maire de Saint-Forgeot qui fut commune-associée d’Autun et dont il a obtenu la défusion en 1985, avait été élu maire d’Autun en 1995, faisant basculer la ville de la Droite vers la Gauche pour succéder à Marcel Lucotte au poste de premier magistrat. Réélu au poste de conseiller général en 1998, il a été sèchement battu aux dernières élections municipales par Rémy Rebeyrotte. Depuis mars 2001, M. Martinet s’était fait discret sur le canton, préférant privilégier sa reconversion professionnelle. Il a ainsi pris la direction de la société d’économie mixte gérant le Parc de Miribel-Jonage, dans la banlieue lyonnaise depuis le milieu de l’année 2001. Avec 135 voix d’avance sur Philippe Routhier (Majorité départementale), conseiller général sortant, Michel Coulon (divers gauche soutenu par le Parti socialiste) a fait basculer le canton de Beaurepaire dans l’escarcelle de la gauche. Il revient ainsi dans la vie politique locale après avoir été maire du Fay entre 1989 et 2001. À la même époque, il a été membre du S.I.V.O.M. devenu ensuite communauté de communes et du Syndicat intercommunal de ramassage et d’élimination des déchets (S.I.R.E.D.) sous la présidence de Paul Grandjean. En 2001, il quitte son poste de maire du Fay, « pour raisons familiales ». Aujourd’hui directeur d’école à Branges, il sera à la retraite à la fin de cette année scolaire. Une retraite qui devrait être bien remplie dans les six années à venir. « Je suis très heureux d’être réélu et de garder la confiance des électeurs du plus gros canton, mais ce qui fait de moi l’homme le plus heureux ce soir, c’est le basculement du département. C’est une divine surprise. » Homme calme et tranquille, réputé pour sa tolérance et sa conviction, Fernard Renault réélu conseiller général de Chalon Sud se laissait aller hier soir à l’enthousiasme de la victoire. Non pas qu’il ait craint quoi que ce soit, mais les chiffres sont allés bien au-delà de ses espérances. Et c’est dans sa commune qu’il a fêté l’événement. Cette commune de Saint-Rémy où il est arrivé en 1979 et où 4 ans plus tard, il entrait au conseil municipal. Aujourd’hui il est adjoint. 53 ans, marié, père de deux enfants et grand-père d’une petite Eléa, M. Renault est instituteur animateur en informatique dans les écoles de l’agglomération chalonnaise. Il l’emporte avec 52,67 % des suffrages Une victoire nette mais très loin de son score de 1998 (63,09 %) alors qu’il était encore maire d’Autun. M. Martinet ne fait pas le plein des voix de gauche du 1er tour, ce qui n’a rien d’étonnant après l’appel lancé la semaine dernière par Rémy Rebeyrotte, le maire d’Autun à « faire barrage à Didier Martinet ». Le candidat de l’UMP, Alain Demeusois, arrive même en tête dans 5 bureaux de vote du canton, deux sur Autun ainsi que sur un bureau de SaintPantaléon, à Tavernay et Monthelon. Il évoque ainsi « un score inhabituel pour la Droite sur ce canton ». Il est enfin à noter que si la participation a été bonne et en hausse (69,61 %), le nombre de bulletins blancs ou nuls représente environ 10 % de l’ensemble, en nette hausse par rapport à la semaine dernière. C. Saulnier CHALON NORD Sagy et Le Fay pour locomotive de Michel Coulon 65% de suffrages pour Fernand Renault Au soir du premier tour, Michel Coulon avait beaucoup misé sur les communes du Fay et de Sagy. Elles ont répondu à son attente en lui offrant respectivement 125 et 92 voix d’avance hier soir. À ce capital se sont ajoutés des scores favorables à Michel Coulon dans les communes de Saillenard, Saint-Martin-du-Mont et surtout Beaurepaire où la donne s’est inversée par rapport au premier tour. Seule Savigny, commune dont il est maire, est restée fidèle à Philippe Routhier. Avec 65 %, Fernard Renault fait un tout petit peu moins bien que son ami Christophe Sirugue à Chalon nord, mais c’est quand même 5 points de plus qu’en 1998 et plus que confortable. Partout, sauf à Saint-Loup-de-Varennes dont Francis Debras est maire il réalise des scores atteignant plus de 60 %, 66 % dans sa commune de Saint-Rémy, 65 % à Saint-Marcel, près de 65 à Chalon Saint-Laurent. Avec un peu moins de 35 % son challenger réalise le score qu’on pouvait attendre compte tenu du premier tour et de la dynamique générale, il double presque son score du premier tour. CUISEAUX DIGOIN Christophe Sirugue (PS) Frédéric Cannard (PS) Maxime Castagna (DVD) Christophe Sirugue a 37 ans. Engagé en politique depuis de nombreuses années, il a occupé les fonctions de premier secrétaire de la Fédération socialiste de Saône-etLoire de novembre 2001 (date du décès de M. Segaud) à mai 2003, date à laquelle M. Arnaud Montebourg lui a succédé. Il a été élu conseiller municipal de Chalon en 1995, réélu en 2001. Il est aujourd’hui le leader effectif de l’opposition au sein de ce conseil. Il est conseiller général de Saône-et-Loire depuis 1998 et il était, jusqu’à hier, le leader de l’opposition au sein de l’assemblée départementale. Il a annoncé hier soir qu’il serait candidat à la présidence du Conseil Général de Saône-et-Loire jeudi prochain (lire en page "Réactions"). Ah Frédéric, t’es mon prince de la nuit ! » Ce hurlement de joie, il est signé Arnaud Montebourg. Via le téléphone, le député de la Bresse ne savait plus trop comment féliciter « son » poulain. C’est lui qui est allé chercher Frédéric Cannard en décembre 2003, quand le candidat « présumé » de la gauche se désiste. « Arnaud m’a convaincu en 3 minutes 10, se souvient le jeune néo-politicien. J’suis parti, et puis voilà quoi,… Incroyable ! » Incroyable quand on pense que Frédéric Cannard, 35 ans, agriculteur à Varennes -Saint-Sauveur, a comme toute expérience politique, deux candidatures aux élections municipales. Marié, père de quatre enfants (quatre filles), ce jeune militant P.S ne s’attendait sûrement pas à se retrouver sous les feux de la rampe, et une nouvelle vie commence pour lui : « Le plus dur commence » affirmait le nouveau conseiller général pour qui « c’est plus René Beaumont qui a perdu que moi qui ai gagné. » Prothésiste dentaire de profession, aujourd’hui âgé de 63 ans, marié père de trois enfants et grand-père de cinq petits-enfants, Maxime Castagna s’est tout au long de sa vie investi dans le monde associatif. Champion de France de joutes, ce passionné de sports est également membre de nombreuses associations (Epogne aux grattons, amicale des classes en 0, FNACA…). Maxime Castagna embrassera la politique en devenant conseiller municipal de Digoin pour la première fois en 1977 puis il sera élu adjoint de 1979 à 1989. Il a été élu maire de la cité ligérienne en 1995 et conseiller général trois ans après, réélu à la tête de la municipalité en 2001 avec 58 % des voix dès le premier tour. Il bénéficie d’une bonne aura qui lui attire la sympathie de ses administrés. Il est notamment apprécié pour sa disponibilité, son écoute et son contact facile. Une éclatante victoire On attendait hier Christophe Sirugue aux alentours de 55 %. Or c’est par le score sans appel de 66 % (deux voix sur trois exactement) qu’il a été reconduit comme conseiller général de ce canton qu’il avait remporté en 1998 contre le conseiller général sortant R.P.R. Hier, Christophe Sirugue a tout balayé sur son passage. Il arrive nettement en tête sur le secteur chalonnais, mais également dans toutes les communes du canton. On pourra toujours dire qu’il a bénéficié du "rejet" par nombre d’électeurs des candidats qui étaient aux couleurs de l’actuelle majorité gouvernementale. Et à l’évidence, le candidat U.M.P. Jean-Louis Gogue a pâti de ce climat. Mais il est également évident que Christophe Sirugue a su mobiliser très largement au-delà du "mécontentement" ambiant. Les résultats à Chalon-Nord comparés à ceux des autres cantons conservés ou gagnés, hier, par la gauche, sont de ce point de vue éloquents. Michel Limoges La chute de René Beaumont C’est donc un canton chamboulé politiquement qui s’est réveillé ce lundi matin. Avec 1 131 voix pour Frédéric Cannard (P.S) et 1 056 voix pour René Beaumont (UMP), c’est bien un tremblement de terre qui a succédé au coup de tonnerre du premier tour. Au niveau des chiffres, on note que même à Varennes, le candidat sortant est en forte chute ne prenant que 148 voix au candidat P.S. À Joudes, René Beaumont fait même moins de voix qu’au premier tour alors que son concurrent multiplie son score par deux ! Un jeune candidat qui devient conseiller général avec 75 voix d’avance. Maxime Castagna tient bon la barre Maxime Castagna, conseiller général sortant, candidat sans étiquette mais favorable à la majorité départementale sortante, a réussi la « performance » d’être reconduit au sein de l’assemblée départementale. C’est fort logiquement qu’il s’impose au deuxième tour avec 55,06 % face à Gérald Uhlrich, candidat P.S. (44,94 %). La mobilisation pour ce second tour a été plus importante affichant 66,89 % contre 62,64. M. Castagna arrive en tête sur les cinq communes du canton totalisant 2 843 voix (+602) mais il totalise un score inférieur à la moyenne dans sa propre ville de Digoin où il fait 54,89 %. Il sera même mis à mal dans trois bureaux correspondant à des quartiers dits populaires, laissant la majorité à son opposant. L’écart avec son adversaire de gauche s’est resserré au 2e tour passant de 864 à 522, une belle prouesse réalisée par M. Uhlrich qui a bénéficié des reports de voix des candidats d’extrême gauche et divers gauche. Lundi 29 mars 2004 - 4 Portraits des élus du second tour GIVRY ISSY-L’ÉVÊQUE LUCENAY-L’ÉVÊQUE Pierre Voarick (UMP) Jean-Luc Perraudin (UMP) Michel Dessertenne (PS) « Je suis bien sûr très heureux que les électeurs du canton m’aient renouvelé leur confiance et je les en remercie. Mais ce soir, j’avoue que j’ai du mal à comprendre comment on a pu politiser à ce point un type d’élection qui était éminemment local jusque-là parce que le rôle du conseiller général est de défendre son « pays ». Rassuré et incrédule à la fois, Pierre Voarick, maire de Saint-Martin-sous-Montaigu depuis 1988, était vice-président du conseil général depuis 2001. Âge de 49 ans, père d’une jeune fille de 20 ans, Émilie, cet homme du terroir qui a toujours vécu dans le vignoble et avec le vignoble a longtemps été un sportif éclectique puisqu’il est passé du demi-fond au rugby et au rallye automobile. Un battant qui sait aujourd’hui que le combat sera encore plus dur. Le sénateur André Pourny (Maj Dep — NI) ayant émis le souhait de ne pas renouveler son mandat de conseiller général, la majorité départementale avait retenu la candidature de Jean Luc Perraudin, maire de Cuzy. Ce dernier a réussi à garder ce canton à droite avec un excellent score de 58 % Père de trois enfants, fils d’agriculteur et agriculteur lui-même, né dans le canton comme il aime le rappeler, Jean-Luc Perraudin se présente comme « un homme de terrain avec des engagements dans sa vie professionnelle, dans les associations du canton et dans la vie publique » M. Perraudin est conseiller municipal depuis 1989, maire de Cuzy et vice président de la communauté de communes d’Issy-l’Évêque. Maire de Roussillon en Morvan durant 18 ans (de 1983 à 2001), conseiller général sortant, vice-Président du Parc Régional du Morvan, à 72 ans, Michel Dessertenne remporte incontestablement une victoire personnelle sur une tout autre élection, celle des dernières municipales de 2001. Battu sur son propre fief, il avait alors perdu son siège de 1er magistrat de la commune morvandelle au bénéfice de Didier Carlet, un autre enfant du pays, de 25 ans son cadet. Une défaite bien difficile à digérer pour un élu municipal qui, trois plus tôt, avait succédé à Lucien Naudin. Soucieux de se retirer, celui-ci l’avait alors prédestiné et soutenu dans sa succession à la tête du canton. Né dans une famille roussillonnaise de sept enfants, homme de gauche, Michel Dessertenne, qui a vécu toute sa carrière professionnelle aux Ets. Tolix à Autun où il devait exercer ses responsabilités syndicales durant près de 28 ans, est aussi un homme viscéralement attaché au Morvan. Les principales communes du canton assurent la réélection de Pierre Voarick À l’exception de Mellecey, c’est dans les principales communes du canton que Pierre Voarick gagne sa réélection. Givry, Mercurey et Dracy lui apportent leur soutien alors que dans une grande partie des petites communes c’est M. Chavy qui arrive en tête, y compris dans la commune où ce dernier est élu municipal Saint-Jean de Vaux. Sur le chef lieu du canton le sortant 180 précieuses voix d’avance, mais là aussi la mobilisation à gauche a été forte et dans ce canton solidement ancré à droite, la réélection n’a pas été une simple formalité loin de là. LUGNY Michel Dessertenne largement réélu Avec 1301 voix (57, 41 %) contre 965 (42, 59 %) à son adversaire UMP Michel Bigeard, porté en tête sur 8 des 12 communes du canton, c’est finalement sans difficulté aucune qu’il retrouve son siège à l’assemblée départementale, même s’il pensait que l’écart entre les deux candidats serait moindre. Plus ancrées à droite, avec des résultats de 50,27 % à 56 % des voix, seules Lucenay l’Évêque, La PetiteVerrière et Reclesne donnent un résultat favorable à Michel Bigeard. MÂCON SUD André Peulet (PS) Pierre Martinerie (PS) Un homme du cru, dont toute la vie professionnelle s’est déroulée sur ces terres du vignoble et du Val de Saône, occupe désormais le poste de conseiller général du canton de Lugny laissé libre par Gilbert Mornand. Après des études au lycée de Fontaines, André Peulet revient un moment à la ferme familiale avant de travailler durant vingt ans à France Lait. les difficultés de la société l’amènent à prendre des responsabilités syndicales au Comité d’entreprise, puis à la Commission paritaire des Coopératives Laitières et à l’Office du Lait. Il en tirera une expérience enrichissante, tout comme celles qui marqueront sa « seconde vie » de viticulteur après 1989. Délégué communal puis membre du CA de la Fédération Viticole, il sera ensuite un des promoteurs de l’appellation Viré-Clessé. C’est aussi un mutualiste convaincu au sein de Groupama et un fervent défenseur du monde associatif qu’il a intégré dès l’âge de 19 ans. Pierre Martinerie a 40 ans, est marié et père d’un petit garçon. Cet instituteur de formation a enseigné à la maternelle de la Chanaye et à l’école du stade, rue Pillet, à Mâcon avant de devenir conseiller pédagogique et d’aider les jeunes professeurs des écoles à débuter dans leur métier. Cet élu a adhéré au parti socialiste à la naissance de son fils « pour que le monde dans lequel il vivra soit meilleur qu’aujourd’hui ». Il milite au sein d’associations culturelles, éducatives et sportives. Il a été président du CLEM de 1996 à 1998. Cet homme discret et posé a découvert l’importance du rôle des élus « dans la conduite de la vie de la cité, notamment avec le changement d’équipe municipale qui a bouleversé une association comme le CLEM ». C’est un adepte de la démocratie participative, désireux d’aider le développement de l’activité viticole et l’économie touristique et culturelle qui redonne ce canton que la gauche détenait de 1979 à 1985 avec Jean-Pierre Worms et que Roger Couturier représentait depuis trois mandats. André Peulet l’emporte avec 57,68 % La participation électorale a connu une progression dans le canton avec 4001 suffrages exprimés contre 3850 au 1er tour. Cette mobilisation s’est avérée favorable à André Peulet qui recueille 2308 voix, alors que le total théorique gauche-droite (tous partis confondus) donnait 1965 voix contre 1865 soit un écart de 80 voix. À l’arrivée, le candidat PS-Divers Gauche l’emporte avec 57,68 % et une avance de 615 voix. Si la poussée observée partout à gauche s’est fait sentir ici, l’équation personnelle du candidat explique en partie ce bon résultat, tout comme de report des voix de D.Conry (PCF), alors que celles de l’UMP D. Noblet se sont parfois égarées. François Mouron La ville fait l’échec de Roger Couturier Il a perdu ce canton pour 26 voix seulement alors qu’il n’a jamais eu autant de voix à un deuxième tour (2414 en 1998). Mais cette fois, 60 ; 37 % des électeurs se sont déplacés contre 46,57 % au 2 è tour 1998. Le poids du vote rural (1388 électeurs UMP), très favorable à Roger Couturier, avec 75,25 % à Solutré, 73,39 % à Vergisson, contre 900 vote PS, n’a pas compensé ses pertes en ville (Blanchettes. & St Clément.) MÂCON CENTRE Joëlle Marzio (PS) Elle avait un petit espoir, mais cela ne paraissait pas évident que Joëlle Marzio, arrive à prendre à la droite, un siège qu’elle occupait depuis plus de 30 ans. Mariée, mère de trois enfants, et même déjà grand-mère, Joëlle Marzio, 55 ans, assistante sociale dans l’Éducation nationale, avait été conseillère municipale de Mâcon, de 1995 à 2001, avec l’équipe de Michel-Antoine Rognard. Elle avait déjà été candidate dans le canton de Mâcon centre en 2001. Dans un scrutin délaissé par les électeurs, elle avait obtenu 42,6 % des voix. Mais ce ne sont pas tant les campagnes électorales que ses actions dans la vie associative qui ont fait connaître Joëlle Marzio, dont le mari, Antoine, fut un temps adjoint de Michel Antoine Rognard. Le poids des bulletins blancs La vague rose a certainement aidé la candidate du PS, Joëlle Marzio, qui bénéficiait au second tour du soutien des candidats PCF et Vert du premier tour, mais elle n’aurait peut-être pas suffi à faire battre le conseiller sortant Stéphane Voisin. La différence, il faut sans doute la chercher dans les bulletins blancs et nuls. Il y en avait 217 au premier tour et 454 au second tour. On peut voir là, le vote d’électeurs de droite qui ont refusé de reporter leurs voix sur le candidat UMP. Il faut dire que malgré un appel de la majorité municipale de Mâcon, Mme Gaut, conseillère municipale ; candidate divers droite au premier tour, n’avait pas invité les électeurs à voter pour son collègue de la majorité municipale, adjoint au maire. Entre les 2 tours Joëlle Marzio a progressé de 602 voix sur le total PS PCV Vert du 1er tour. Stéphane Voisin, gagnant 1 015 bulletins sur son score du 21 mars. et seulement 363 sur le total UMP divers droite. Patrick Perrio Lundi 29 mars 2004 - 5 Portraits des élus du second tour MATOUR Armand Charnay (DVG) À 64 ans, Armand Charnay vient de confirmer avec une large avance sa réélection à l’hôtel du département. Agriculteur à la retraite, maire de Matour depuis 2001 et élu conseiller général en 2001 également, Armand Charnay est donc entré en politique sur le tard. Mais comme on peut aisément le deviner lorsque l’on échange avec cet homme affable et par définition de la terre, on retient de suite qu’il est avant tout un homme au service de ses concitoyens. Ayant durement souffert lorsqu’il a perdu son épouse, très affecté, c’est dans l’idée de servir la population qu’il est allé puiser une énergie pour faire face à un destin cruel. Son mandant de maire puis celui de conseiller général lui ont permis de rester digne et de lutter. Victime récemment d’un accident cérébral, il a retrouvé toute la possession de ses moyens et a affronté la campagne avec sérénité. MONTCEAU NORD PARAY-LE-MONIAL Alice Besseyrias (PS) André Accary (UMP) Élue conseillère générale en 1998, Alice Besseyrias est, en effet, ce que l’on peut appeler une retraitée active. 67 ans, ayant travaillé toute sa vie dans l’Éducation Nationale (son dernier poste était celui de proviseur du lycée Parriat à Montceau), veuve, mère de deux enfants qui lui ont donné quatre petits-enfants, Mme Besseyrias s’est officiellement « lancée en politique » en 1995, année où Didier Mathus a conquis la ville de Montceau aux municipales. Première adjointe, chargée des finances puis, en 2001, des Affaires Sociales en plus, Mme Besseyrias a, trois ans plus tard, arraché le siège de conseiller général de Montceau Nord, un canton urbain détenu par la droite depuis des décennies. Une femme politique qui n’en reste pas moins femme et qui consacre, chaque fois qu’elle le peut, du temps à ses petits-enfants (au moins deux fois par semaine), tout en faisant en sorte d’être à l’écoute de la population qui ne fait guère la différence entre la conseillère générale et la première adjointe. André Accary, 37 ans est le fils d’une famille d’agriculteurs de Versaugues et est adjoint au maire de Paray attaché à la vie associative, communication et représentation extérieure. Cadre dans l’industrie pharmaceutique, il exerce une très grande partie de son activité professionnelle à Paray. « Je remercie tous les électeurs et électrices qui ont participé à cette victoire. En fait, en dépit d’un contexte régional défavorable, mon équipe et moi sommes parvenus à tirer notre épingle du jeu. Je vais donc m’attacher à défendre les intérêts de tous, et ce quelles que soient leurs opinions. Je tiens également à remercier le Dr Drapier, conseiller général sortant, pour son soutien et le travail qu’il a accompli durant toutes ses années de mandat. Je tenterai de continuer sur la voie qu’il a tracée, ce qui représente un gage de stabilité aux yeux des Parodiens et de tous les habitants du canton ». Homme de terrain, simple, à qui on n’hésite pas se confier, Armand Charnay a rassemblé autour de lui les suffrages les plus nombreux. De sensibilité de gauche bien que non inscrit à un parti, il a recueilli dimanche 1 120 des 2 103 voix contre 983 voix pour son rival l’UMP Jean-Paul Aubague. Soit 53,26 % des suffrages exprimés contre 46,74 %. Autant dire que son avance est large. Au-delà de la marée rose relevée en France, il s’agirait peut-être d’une exception dans ce canton historiquement marqué très à droite avant la première élection d’Armand Charnay lequel a sans doute bénéficié d’un vote contre son adversaire. Réélue avec 55,69 % des voix André Accary l’emporte alors avec 54,57 % des voix 7 031 électeurs (58,51 %) se sont déplacés hier, sur le canton de Montceau Nord, et 3 699 (55,69 % des suffrages exprimés) se sont portés sur Alice Besseyrias, candidate sortante socialiste, et 2 943 (44,31 %) sur Jacques Marchand, soutenu par l’U.M.P. Comme l’a annoncé, Didier Mathus, député-maire au moment de la proclamation des résultats : « c’est la septième élection que la Gauche gagne à Montceau depuis 1993 ». Un résultat d’autant plus important que la participation, hier, a été supérieure à celle de dimanche dernier : 6 652 votants (6 390 exprimés). Le duel Accary-Boissard était très attendu. Le candidat UMP ne devançait son adversaire que de 634 voix. Mais en définitive, les électeurs ont suivi le modèle habituel, le canton votant traditionnellement à droite. Paray en est un exemple. André Accary l’emporte alors avec un pourcentage de 54,57 % des voix contre 45,43 % pour Patrick Boissard. Les voix de l’extrême-gauche, du parti communiste et celles tant attendues des électeurs de Daniel Morisot, candidat sans étiquette, n’auront finalement pas suffi. Déjà donné favori au premier tour, André Accary confirme ainsi les prévisions. SAINT-GERMAIN-DU-BOIS SAINT-GERMAIN-DU-PLAIN SEMUR-EN-BRIONNAIS Une large victoire Jean-Luc Vernay (PS) Jean-Luc Vernay tient sa première victoire aux cantonales… Le jeune retraité - il a quitté ses fonctions de directeur d’école de Mervans en juin dernier - vient de l’emporter pour sa troisième candidature. Comme les autres candidats bressans, le maire de Mervans a lui aussi bénéficié de la « dynamique Montebourg ». Hier soir, Jean-Luc Vernay a sans doute eu une pensée pour ce jour où il a rencontré le jeune avocat parisien et où il a décidé de s’engager à ses côtés dans la course aux législatives. C’est cette rencontre qui a sans aucun doute modifié sa carrière politique l’emmenant hier soir à la victoire. Une victoire qu’il savourait invitant les maires notamment au rassemblement. « Il faudra éviter la division, on oublie tout, mais je serai ferme quand j’irais au département puisque le Conseil général s’ouvre à nous. » 53,22 % des voix pour Jean-Luc Vernay La majorité (plus de 60 %) des électeurs qui n’avaient pas voté au premier tour ont glissé un bulletin Vernay dans l’urne hier. Jean-Luc Vernay conserve une large avance à Mervans et qu’il a gardé Bosjean, Sens-sur-Seille, Le Planois, Diconne, Frangy-enBresse et Serrigny-en-Bresse. Il a aussi gagné la petite commune du Tartre qui était restée neutre au premier tour (19 voix pour les deux candidats) en y obtenant 31 voix sur les 53 suffrages exprimés. Mais c’est encore sur sa commune de Mervans que Jean-Luc Vernay réalise le plus gros « carton », alors que Monique Caillet gagne chez elle à St-Germain-du-Bois, avec 268 voix d’avance. Une « cagnotte » qui ne sera toutefois pas suffisante pour battre Jean-Luc Vernay, qui avec 230 voix d’avance au final décroche le siège au département avec 53,22 % des suffrages. Alain Doulé (PS) Le maire de Saint-Germaindu-Plain depuis 2001, Alain Doulé, âgé de 55 ans est ingénieur à Framatome. Soutenu par le parti socialiste, il succède au conseiller général sortant ne se représentant pas, Jean Viallet. C’est avec 51,44 % des suffrages que le président de la toute nouvelle communauté de communes des Portes de la Bresse l’emporte contre 48,56 % des voix au candidat UMP, J.-M Desmard. Cent seize voix séparent les deux candidats. « Je suis très content, la majorité départementale bascule à gauche, c’est une nouvelle ère qui commence et je suis heureux que le canton de Saint-Germain-du-Plain en fasse partie. Je serais le conseiller général de tous les habitants et communes du canton. » L’enjeu du scrutin se situait à Ouroux L’enjeu du scrutin dont le dénouement allait se jouer dans un mouchoir de poche, se situait surtout sur la commune d’Ouroux-sur-Saône avec l’interrogation du report des voix de J.-P Laneyrie candidat sans étiquette crédité au 1er tour de 8,15 %. Hier, Alain Doulé a profité d’une partie de ces voix en empochant 197 voix de plus qu’au premier tour à Ouroux-sur-Saône. Il a aussi confirmé dans les communes où il était arrivé en tête dimanche dernier. Alain Doulé devance son adversaire dans cinq communes sur sept. Ouroux et Baudrières portant en tête le candidat et adjoint d’Ouroux, J.-M Desmard. C’est sur sa commune, Saint-Germain-du-Plain que le nouveau conseiller général réalise son meilleur score avec 66,99 % des voix. L’Abergement Sainte-Colombe l’a porté à 325 voix contre 174 pour J.-M Desmard. A noter le taux de participation en hausse hier avec 71,23 % contre 67, 14 % dimanche dernier. E. Bouland André Mamessier (DVD) Maire de Saint Didier-enBrionnais depuis 1977, viceprésident de la communauté de communes du canton de Semur-en-Brionnais, M. André Mamessier, gérant de société, est âgé de 56 ans. Dès l’annonce des résultats proclamés dans un climat houleux et électrique, il a tenu des propos rassurants : « Je serai le conseiller général de tous les habitants du canton, sans exception ; je travaillerai pour le canton et toutes les communes, sans différence, ni distinction » a déclaré le nouvel élu après avoir remercié les électeurs. André Mamessier gagne de 5 voix par rapport à Mme Lagoutte Suspense de bout en bout pour cette élection cantonale qui a donc vu la victoire de M. André Mamessier de 5 voix par rapport à Mme Lagoutte et de 120 vis-à-vis de M. Baciak. Pour ce second tour, la participation a progressé de 130 voix (soit 72,51 %) et le nombre de suffrages exprimés de 129 (soit 96,01 %). M. Baciak arrive en tête dans trois communes : Semur, St Bonnet et St Julien ; s’il a presque doublé son score du premier tour, il a pratiquement réussi à capitaliser sur son nom les suffrages portés au 1er tour sur M. Barnaud. Mme Lagoutte qui s’impose à Fleury, Iguerande, Mailly et Ste Foy a également doublé son nombre de voix par rapport au 1er tour (+417). M. Mamessier fait quant à lui le plein à Briant, Ligny, Oyé, St Christophe, St Didier, Sarry et Varenne ; et en améliorant son score de 512 suffrages, il a bénéficié le plus largement du report des voix précédemment acquises par MM Fraissé, Perrin et en partie Bourson. Lundi 29 mars 2004 - 6 Autun Nord Dracy-Saint-Loup Monthelon Saint-Forgeot Tavernay 6007 527 253 373 441 4081 347 198 309 356 3681 312 179 283 312 1930 176 73 190 142 1751 136 106 93 170 Totaux 7601 5291 4767 2511 2256 69,61 90,10 52,67 47,33 Premier tour 2004 : Inscrits 9.196 - Votants 6.324 - Exprimés 5.958 - Voix % : Demeusois Alain UMP 1.042 (17,49) ; Brochot Pierre DVD 560 (9,40) ; Rivaud Jean-Yves FN 733 (12,30) ; Devoucoux Didier DVG 763 (12,81) ; Busselier Franck DVD 292 (4,90) ; Cousson Sylvain ExG 137 2,30 ; Chermain Claude DVG 908 (15,24) ; Martinet Didier DVG 1.432 (24,03) ; Landré Christian PC 91 (1,53) Totaux Totaux Pourcentages 1139 47,20 DEBRAS Françis (UMP) RENAULT Fernand (PS-PRGVERTS-PC) Exprimés Votants Inscrits 571 386 458 660 442 832 260 580 593 2472 2872 513 763 530 363 418 624 411 772 235 535 557 2298 2707 488 699 343 245 266 415 313 521 132 387 263 1495 1823 351 399 187 118 152 209 98 251 103 148 294 803 884 137 300 17212 11402 10637 6953 3684 66,24 93,29 65,37 34,63 BEAUMONT René (UMP) CANNARD Frédéric (PS-PRGVERTS-PC) Exprimés Votants 1771 1700 51,02 48,98 VOARICK Pierre (UMP) Exprimés Communes CHAVY Jean-Philippe (PS-PRGVERTS-PC) Canton de Givry Barizey Charrecey Châtel-Moron Dracy-le-Fort Givry Granges Jambles Mellecey Mercurey Morey Rosey Saint-Bérain-sur-Dheune Saint-Denis-de-Vaux Saint-Désert Saint-Jean-de-Vaux Saint-Mard-de-Vaux Saint-Martin-sous-Montaigu 119 244 62 970 2879 263 375 890 961 148 155 375 201 655 262 211 305 79 164 44 620 1878 191 256 596 655 103 103 251 138 469 201 133 225 75 145 41 592 1791 180 235 563 625 96 97 229 129 436 186 115 215 40 75 15 240 818 114 122 309 248 48 59 120 64 205 100 36 77 35 70 26 352 973 66 113 254 377 48 38 109 65 231 86 79 138 Totaux 9075 6106 5750 2690 3060 67,28 94,17 46,78 53,22 Pourcentages Premier tour 2004 : Inscrits 9.076 - Votants 5.914 - Exprimés 5.576 - Voix % : Chavy Jean-Philippe PS 1.817 (32,59) ; Bessire Bernadette FN 755 (3,54) ; Voarick Pierre UMP 2.522 (45,23) ; Armand Jean-Paul PC 311 (5,58) ; Boudier René ExG 171 (3,07) Canton de Digoin Communes Digoin Guerreaux (Les) Motte-Saint-Jean (La) Saint-Agnan Varenne-Saint-Germain 6014 212 831 501 414 4033 140 599 345 268 3873 134 571 335 251 1747 45 278 161 90 2126 89 293 174 161 Totaux 7972 5385 5164 2321 2843 67,55 95,90 44,95 55,05 Pourcentages Premier tour 2004 : Inscrits 7.971 - Votants 4.993 - Exprimés 4.793 - Voix % : Ulrich Gérald PS 1.377 (28,73) ; Catherin Marie-Luc FN 457 (9,53) ; Castagna Maxime DVD 2.240 (46,73) ; Bacon André DIV 526 (10,97) ; Lelong Jacqueline ExG 185 (3,86) ; Griveaud François DIV 8 (0,17) SIRUGUE Christophe (PS-PRGVERTS-PC) GOGUE Jean-Louis (UMP) Exprimés Votants Inscrits 3471 CASTAGNA Maxime (DVD) 1274 52,80 Canton de Chalon-sur-Saône Nord Chalon-sur-Saône - Nord Champforgeuil Crissey Farges-lès-Chalon Fragnes Loyére (La) Sassenay Virey-le-Grand 131 110 432 189 81 138 77 141 401 95,28 ULRICH Gérald (PS-PRGVERTS-PC) 2413 95,83 Premier tour 2004 : Inscrits 17.213 - Votants 10.872 - Exprimés 10.291 - Voix % : Renault Fernand PS 4.536 (44,08) ; Goura Nadine FN 1.511 (14,68) ; Marchand Alain UDF 935 (9,09) ; Debras Francis UMP 1.866 (18,13) ; Villette Jean-Paul PT 270 (2,62) ; Guichard Michel PC 813 (7,90) ; Dufraigne Pascal ExG 360 (3,50). Communes 137 123 503 204 103 160 144 144 253 3643 Exprimés 2518 75,10 985 525 627 1122 703 1200 377 836 844 3679 4322 725 1267 Pourcentages 268 233 935 393 184 298 221 285 654 75,05 Votants 146 109 73 287 134 40 350 Canton de Chalon-sur-Saône Sud Chalon-sur-Saône - St Laurent Charmée (La) Châtenoy-en-Bresse Epervans Lans Lux Marnay Oslon Saint-Loup-de-Varennes Saint-Marcel Saint-Rémy Sevrey Varennes-le-Grand 4854 Pourcentages Inscrits 163 234 73 379 185 48 192 Premier tour 2004 : Inscrits 3.354 - Votants 2.324 - Exprimés 2.219 - Voix % : Coulon Michel PS 922 (41,55) ; Caire Daniel FN 211 (9,51) ; Gaunet Christophe ExG 38 (1,71) ; Froidevaux Gilbert Verts 54 (2,43) ; Routhier Philippe UMP 937 (42,23) ; Jaillet Paul PC 57 (2,57). Communes Totaux 281 251 983 408 204 311 237 291 677 Votants 3353 Pourcentages 309 343 146 666 319 88 542 ROUTHIER Philippe (PS-PRGVERTS-PC) 318 355 150 710 335 89 561 COULON Michel (PS-PRGVERTS-PC) 415 432 205 962 485 112 742 Totaux Exprimés Votants Inscrits Beaurepaire-en-Bresse Fay (Le) Montcony Sagy Saillenard Saint-Martin-du-Mont Savigny-en-Revermont 385 339 1289 540 278 434 344 418 827 Premier tour 2004 : Inscrits 4.853 - Votants 3.412 - Exprimés 3.270 - Voix % : Veysset Bruno FN 319 (9,76) ; Beaumont René UMP 1.423 (43,52) ; Cannard Frédéric PS 940 (28,75) ; Coulon Guy PC 489 (14,95) ; Delarche Fabian ExG 99 (3,03) Canton de Beaurepaire-en-Bresse Communes Champagnat Condal Cuiseaux Dommartin-lès-Cuiseaux Flacey-en-Bresse Frontenaud Joudes Miroir (Le) Varennes-Saint-Sauveur Inscrits Pourcentages Communes Inscrits DEMEUSOIS Alain (UMP) Exprimés Votants Inscrits Communes Canton de Cuiseaux MARTINET Didier (DVG) Canton d'Autun Nord 6943 1647 1474 515 656 300 1138 938 3699 1053 1040 346 489 192 780 641 3459 982 951 325 462 182 725 601 1106 331 376 129 171 66 228 208 2353 651 575 196 291 116 497 393 13611 8240 7687 2615 5072 60,54 93,29 34,02 65,98 Premier tour 2004 : Inscrits 13.612 - Votants 7.817 - Exprimés 7.483 - Voix % : Coupat Jean ExD 221 (2,95) ; Sirugue Christophe PS 3.229 (43,15) ; Schepens C. Alban FN 1.057 (14,13) ; Gogue Jean-Louis UMP 1.762 (23,55) ; Woreth Richard UDF 235 (3,14) ; Corot Gilles ExG 255 (3,41) ; Seitz Charlotte VEC 406 (5,43) ; Dubois Jacky PC 318 (4,25). Les compétences propres des Conseils généraux Ce sont celles définies par les lois de décentralisation de 1982, de 1983 et suivantes. Pour l’essentiel, ce sont: l’aide sociale, la voirie, les transports scolaires, l’aide aux communes, aux services d’incendie et de secours, l’aide économique, les collèges, la lecture publique et les archives. Lundi 29 mars 2004 - 7 590 825 41,70 58,30 Premier tour 2004 : Inscrits 1.880 - Votants 1.443 - Exprimés 1.402 - Voix % : Vachet Gilbert DVD 298 (21,26) ; Reignier J.-François DVG 379 (27,03) ; Cernin Nicole FN 65 (4,64) ; Perraudin Jean-Luc UMP 599 (42,72) ; Voillot Isabelle PC 61 (4,35). 477 69 290 176 112 286 283 230 43 193 211 102 454 55 259 167 104 257 248 216 43 183 193 87 225 37 166 94 67 146 174 97 19 91 139 46 229 18 93 73 37 111 74 119 24 92 54 41 3495 2472 2266 1301 965 70,73 91,67 57,41 42,59 Premier tour 2004 : Inscrits 3.497 - Votants 2.406 - Exprimés 2.288 - Voix % : Dessertenne Michel PS 806 (35,23) ; Varlot Joël FN 253 (11,06) ; Bigeard Michel UMP 634 (27,71) ; Dominguez Angelita ExG 86 (3,76) ; Nouallet Jean-Claude DVG 509 (22,25) 708 131 85 142 671 203 365 44 623 557 361 344 472 268 327 799 Totaux 502 105 63 91 413 135 253 34 448 394 254 229 362 158 239 543 6100 Pourcentages 468 103 59 86 390 119 246 33 425 364 240 219 347 149 228 525 228 54 34 43 130 50 80 20 224 156 79 80 229 75 74 137 PEULET André (PS-PRGVERTS-PC) ROBELIN Bernard (DVD) Exprimés Votants Inscrits Azé Bissy-la-Mâconnaise Burgy Chardonnay Clessé Cruzille Fleurville Grevilly Lugny Montbellet Péronne Saint-Albain Saint-Gengoux-de-Scissé Saint-Maurice-de-Satonnay Salle (La) Viré 240 49 25 43 260 69 166 13 201 208 161 139 118 74 154 388 4223 4001 1693 2308 69,23 94,74 42,31 57,69 Premier tour 2004 : Inscrits 6.099 - Votants 4.021 - Exprimés 3.850 - Voix % : Noblet Denis UMP 581 (15,09) ; Lagarde Michèle FN 344 (8,94) ; Peulet André PS 1.444 (37,51) ; Rollier Roselyne ExG 76 (1,97) ; Conry Daniel PC 445 (11,56) ; Robelin Bernard DVD 960 (24,94). Charnay-lès-Mâcon Mâcon-Centre Totaux Pourcentages 4968 5967 10935 3175 3475 2938 3258 1522 1557 MARZIO Joëlle (PS-PRGVERTS-PC) VOISIN Stéphane (UMP) Inscrits Votants Exprimés Canton de Mâcon Centre Communes MARTINERIE Pierre (PS-PRGVERTS-PC) Exprimés Votants 5170 2572 2598 94,90 49,75 50,25 Canton de Matour Communes Brandon Chapelle-du-Mont-de-France Dompierre-les-Ormes Matour Montagny-sur-Grosne Montmelard Trambly Trivy 198 161 721 869 69 274 311 227 Totaux 135 120 552 694 59 206 248 178 2830 Pourcentages 131 110 541 661 53 194 243 170 53 69 350 138 18 77 192 86 78 41 191 523 35 117 51 84 2192 2103 983 1120 77,46 95,94 46,74 53,26 Premier tour 2004 : Inscrits 2.831 - Votants 2.035 - Exprimés 1.960 - Voix % : Loire Micheline FN 121 (6,17) ; Aubague Jean-Paul UMP 849 (43,32) ; Leclerc Annie ExG 75 (3,83) ; Charnay Armand DIV 915 (46,68) Canton de Montceau-les-Mines Nord Canton de Lugny Communes 5448 60,37 1416 1701 6650 6196 3079 3117 60,81 93,17 49,69 50,31 Premier tour 2004 : Inscrits 10.935 - Votants 6.308 - Exprimés 6.081 - Voix % : Voisin Stéphane UMP 2.064 (33,94) ; Vuillemot Claude FN 638 (10,49) ; Marzio Joëlle PS 1.792 (29,47) ; Ly Wa Hoi François ExG 113 (1,86) ; Boulay Claude PC 162 (2,66) ; Boulet Yvan VEC 561 (9,23) ; Braud Jean-Yves DIV 129 (2,12) ; Gaud Rachel DIV 62 (10,23) Communes MARCHAND Jacques (UMP) Pourcentages 133 127 42 1698 289 50 64 33 162 Premier tour 2004 : Inscrits 9.024 - Votants 5.095 - Exprimés 4.822 - Voix % : Guillot Jean-Claude FN 643 (13,33) ; Martinerie Pierre PS 1.781 (36,93) ; Couturier Roger UMP 1.907 (39,55) ; Taviot Olivier PC 168 (3,48) ; Dufraigne Carole ExG 211 (4,38) ; Henry Pierre ExD 112 (2,32) BIGEARD Michel (UMP) 682 100 427 253 150 387 432 333 52 254 297 128 158 200 108 1184 365 152 116 91 198 BESSERYRIAS Alice (PS-PRGVERTS-PC) Totaux 9024 Pourcentages 291 327 150 2882 654 202 180 124 360 Exprimés Anost Barnay Celle-en-Morvan (La) Chissey-en-Morvan Cordesse Cussy-en-Morvan Igornay Lucenay-l'Eveque Petite-Verriére (La) Reclesne Roussillon-en-Morvan Sommant Exprimés Votants Inscrits Communes DESSERTENNE Michel (PS-PRGVERTS-PC) Canton de Lucenay-L'Evêque Totaux 307 339 161 3048 686 214 192 128 373 CHARNAY Armand (DIV) 1415 96,06 449 544 256 5317 1040 310 339 186 583 AUBAGUE Jean-Paul (UMP) 1473 78,35 Bussières Davayé Fuissé Mâcon-Sud Prissé Solutré-Pouilly Varennes-lès-Macon Vergisson Vinzelles Exprimés 81 69 200 316 47 58 54 Inscrits PERRAUDIN Jean-Luc (UMP) REIGNIER JeanFrançois (DVG) 56 21 181 218 22 42 50 Votants 1880 Pourcentages 137 90 381 534 69 100 104 Votants Totaux 144 95 396 554 70 106 108 Inscrits 179 115 511 673 85 166 151 Communes Inscrits Cressy-sur-Somme Cuzy Grury Issy-l'Eveque Marly-sous-Issy Montmort Sainte-Radegonde Exprimés Votants Inscrits Communes COUTURIER Roger (UMP) Canton de Mâcon Sud Canton d'Issy-L'Evêque Montceau-les-Mines - Nord 12001 7031 6642 3699 2943 Totaux 12001 7031 6642 3699 2943 58,59 94,47 55,69 44,31 Pourcentages Premier tour 2004 : Inscrits 12.001 - Votants 6.722 - Exprimés 6.449 - Voix % : Besseyrias Alice PS 2.542 (39,42) ; Launay Christian FN 933 (14,47) ; Davanture Alain PT 134 (2,08) ; Silla Bruno PC 398 (6,17) ; Marchand Jacques UMP 2.183 (33,85) ; Naudet Laurence ExG 259 (4,02) Le Conseiller général « porte-voix » de son canton Il est élu par les habitants d’un canton. Le canton est une circonscription électorale formée d’une partie de commune, d’une seule commune ou de plusieurs, où on élit un Conseiller général. Élus pour six ans, l’ensemble des Conseillers généraux est renouvelable par moitié, tous les trois ans. L’élection cantonale se déroule au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Pour être élu, il faut avoir obtenu 50% des voix plus 1 au premier tour et «ce score» doit représenter au moins 25 % des électeurs inscrits. Sinon, il faut procéder à un second tour. La majorité des suffrages exprimés est alors suffisante. Le Conseiller général siège à l’Assemblée départementale et travaille au sein de commissions spécialisées. Il défend les intérêts de son canton, dans le respect de l’intérêt de tous les habitants. Il est en contact permanent avec les élus locaux, et représente le Conseil général dans les divers organismes (hôpital, collège...) Lundi 29 mars 2004 - 8 DESMARD Jean-Michel (UMP) DOULE Alain (PS-PRGVERTS-PC) Exprimés Votants 101 173 59 4517 302 347 600 122 560 309 96 154 57 4271 283 329 567 116 522 297 59 95 33 2353 158 176 317 71 205 185 37 59 24 1918 125 153 250 45 317 112 L’Abergement-Ste-Colombe Baudrières Lessard-en-Bresse Ouroux-sur-Saône Saint-Christophe-en-Bresse Saint-Germain-du-Plain Tronchy 771 691 333 1960 633 1395 165 Totaux 5948 10944 7090 6692 3652 3040 64,78 94,39 54,57 45,43 Premier tour 2004 : Inscrits 5.948 - Votants 3.994 - Exprimés 3.824 - Voix % : Doule Alain PS 1.454 (38,02) ; Ducœur Guy FN 401 (10,49) ; Laneyrie Jean-Pierre DIV 312 (8,16) ; Desmard Jean-Michel UMP 1.433 (37,47) ; Jaillet Daniel ExG 105 (2,75) ; Caillet Michel PC 119 (3,11) Pourcentages Premier tour 2004 : Inscrits 10.943 - Votants 6.789 - Exprimés 6.521 - Voix % : Boissard Patrick PS 1.670 25,61 ; Aufranc Michel FN 441 (6,76) ; Accary André UMP 2.683 41,14 ; Dussauge Pascal ExG 168 (2,58) ; Gonin Didier PC 247 (3,79) ; Morizot Daniel DIV 1.312 (20,12) CAILLET Monique (UMP) 327 195 108 493 194 688 60 174 223 96 888 183 339 46 4237 4014 2065 1949 71,23 94,74 51,44 48,56 Briant Fleury-la-Montagne Iguerande Ligny-en-Brionnais Mailly Oyé Saint-Bonnet-de-Cray Saint-Christophe-en-Brionnais Saint-Didier-en-Brionnais Sainte-Foy Saint-Julien-de-Jonzy Sarry Semur-en-Brionnais Varenne-l'Arconce LAGOUTTE Isabelle (DIV) BACIAK François (DVG) MAMESSIER André (DVD) VERNAY Jean-Luc (PS-PRGVERTS-PC) Exprimés Votants Inscrits 501 418 204 1381 377 1027 106 Canton de Semur-en-Brionnais Communes Canton de Saint-Germain-du-Bois 542 449 226 1460 389 1060 111 Exprimés Pourcentages Communes Inscrits BOISSARD Patrick (PS-PRGVERTS-PC) 156 267 78 7233 435 477 877 168 778 475 Votants Totaux Communes Inscrits Hautefond Hôpital-le-Mercier (L') Nochize Paray-le-Monial Poisson Saint-Léger-lès-Paray Saint-Yan Versaugues Vitry-en-Charollais Volesvres Canton de Saint-Germain-du-Plain ACCARY André (UMP) Votants Inscrits Communes Exprimés Canton de Paray-Le-Monial 194 433 826 274 141 254 364 454 120 132 267 130 498 129 143 312 549 202 100 197 255 321 109 93 193 96 400 87 133 290 530 192 94 191 241 310 109 92 189 93 388 83 31 93 114 59 20 42 82 74 20 39 74 16 214 22 71 86 74 71 28 92 80 135 71 24 63 67 116 42 31 111 342 62 46 57 79 101 18 29 52 10 58 19 4216 3057 2935 900 1020 1015 72,51 96,01 30,66 34,75 34,58 Bosjean Bouhans Devrouze Diconne Frangy-en-Bresse Mervans Planois (Le) Saint-Germain-du-Bois Sens-sur-Seille Serley Serrigny-en-Bresse Tartre (Le) Thurey 218 144 189 203 456 990 57 1400 240 405 112 74 263 162 116 132 145 327 834 47 1138 172 307 87 59 181 159 110 128 139 309 810 44 1100 166 294 87 53 169 89 37 56 79 185 609 33 416 100 132 61 31 71 70 73 72 60 124 201 11 684 66 162 26 22 98 Totaux 4751 3707 3568 1899 1669 Pourcentages 78,03 96,25 53,22 46,78 Premier tour 2004 : Inscrits 4.216 - Votants 2.927 - Exprimés 2.806 - Voix % : Bourson Didier FN 238 (8,48) ; Fraisse Jean-Claude DVD 249 (8,87) ; Pellerin Eliane ExG 59 (2,10) ; Baciak François DVG 589 (20,99) ; Lagoutte Isabelle DIV 598 (21,31) ; Barnaud Abel DIV 328 (11,69) ; Mamessier André DVD 508 (18,10) ; Perrin Paul DIV 237 (8,45) Pourcentages Premier tour 2004 : Inscrits 4.751 - Votants 3.496 - Exprimés 3.350 - Voix % : Vernay Jean-Luc PS 1.554 (46,39) ; Sillat Blanche FN 264 (7,88) ; Prost Gérard PC 90 (2,69) ; Caillet Monique UMP 1.400 (41,79) ; Costabloz Josiane ExG 42 (1,25) Totaux Dans les départements voisins CÔTE-D’OR La droite majoritaire La gauche a très nettement progressé aux élections cantonales en Côte-d’Or, dimanche, au soir du second tour, la droite conservant cependant la majorité au sein du conseil général.La gauche a ravi trois sièges à la droite avec les victoires d’un socialiste, Michel Maillot, à Is-sur-Tille, et de divers-gauche, Antoine Sanz, à Auxonne et PierreAlexandre Privolt à Nuits-Saint-Georges. Le numéro 3 du PS, François Rebsamen, directeur de campagne de son parti pour les cantonales et les régionales, a été réélu avec 62,51 % des voix dans le canton de Dijon-5. Dans le nouveau conseil général, la droite détient 23 sièges --18 UMP, 1 UDF et 4 DVD-, contre 20 à la gauche (16 PS, 1 PRG et 3 DVG). Dans le conseil général sortant, la droite détenait 26 sièges (21 UMP, 1 UDF, 4 DVD) et la gauche 17 (16 PS et 1 DVG). Vingt et un cantons étaient à renouveler sur les deux tours, dont 14 encore en lice ce dimanche. Grâce à une droite toujours majoritaire, l’UMP Louis de Broissia, réélu dès le premier, devrait rester président du conseil général. NIÈVRE UNE PREMIÈRE DEPUIS 1913 La droite perd le Doubs La gauche conforte conseil général du Doubs, dont le président sortant (UMP) sa position majoritaire LeClaude Girard est décédé samedi, sera dirigé par la gauche La gauche, déjà majoritaire au sein du conseil général de la Nièvre, a remporté dimanche la totalité des six cantons restant en lice au second tour. Donnés favoris dans les cantons de NeversNord, Nevers-Sud, La Charité-sur-Loire et Decize, les candidats soutenus par le PS ont gagné avec des scores souvent supérieurs à 60 % des suffrages. Les reports de voix à gauche ont ainsi dépassé les pronostics les plus optimistes. La surprise de ce second tour est venue de Varzy. En ballottage favorable au premier tour, Michel Noël (DVD), a été battu de 25 voix seulement, par Lucien Larivé (PS). Le nouveau conseil général, qui restera présidé par Marcel Charmant (PS), comprend donc 21 élus PS, 1 divers gauche, 1 PC, 4 UMP et 5 divers droite. Soit un rapport de force de plus de 70 % pour la gauche contre moins de 30 % pour la droite.Seize des trente-deux cantons nivernais étaient à renouveler. Douze étaient détenus par des élus PS et quatre par des conseillers divers droite. Le PS avait réussi à faire réélire sept conseillers sortants dès le premier tour, contre trois à droite. pour la première fois depuis 1913, après le second tour des élections cantonales. Les candidats PS et divers gauche ont gagné 4 des 13 cantons remis en jeu par la droite. Fort d’une nouvelle majorité de 18 sièges, contre 17 à la droite (contre 21 élus de droite et 14 de gauche dans l’assemblée départementale sortante), le socialiste Claude Jeannerot, facilement réélu dans son canton de Besançon-Ouest, devrait succéder à la présidence du conseil général à Claude Girard, décédé samedi d’un cancer à l’âge de 51 ans. « Cette victoire est historique, car la droite était aux affaires dans ce département depuis 1913 », a souligné sur France 3 Bourgogne-Franche Comté M. Jeannerot, qui a par ailleurs rendu un hommage appuyé à M. Girard. Mathématiquement, la victoire de la gauche, acquise avec 52,14% des voix sur l’ensemble du département, ne pourra pas être remise en cause par la cantonale partielle qui sera organisée dans les semaines à venir dans le canton rural d’Audeux, pour assurer la succession de M. Girard, dont le siège n’était pas renouvelable cette année. La gauche, qui a conservé dimanche ses cinq sièges dans les cantons urbains de Besançon et de Montbéliard, a ravi à la droite les cantons ruraux d’Etupes, de Vercel et de Rougemont, ainsi que celui de Pontarlier, un canton traditionnellement conservateur. Lundi 29 mars 2004 - 9 Réactions BATTU PAR 71 VOIX Très digne, René Beaumont accepte sa défaite et celle de sa majorité C’était certes l’inquiétude mais personne n’imaginait une telle défaite. Battu de 71 voix (un chiffre symbolique), René Beaumont ne siégera plus dans l’assemblée départementale qu’il occupait depuis 1970. Une page se tourne dans l’histoire politique de la Saône-et-Loire. L a bataille aura été rude et incertaine. Face à la poussée inattendue de la Gauche unie au 1er tour et aux attaques liées à son projet de circuit automobile dans son canton, René Beaumont aura finalement succombé. De peu. Son adversaire socialiste Frédéric Cannard l’a finalement emporté avec 51,02 % des voix. Jeudi prochain, nous serons le 1er avril !, l’assemblée départementale se donnera un nouveau président de gauche. Hier soir, dans les salons de la Préfecture, René Beaumont, les traits crispés mais très digne, a accepté le résultat des urnes tout en expliquant qu’il laissait un Conseil Général en bon état, avec un bilan positif et une fiscalité maîtrisée. « Les hommes politiques passent, la Saôneet-Loire reste », a-t-il déclaré tout en expliquant que la majorité départementale avait été victime du courant national en faveur de la Gauche. Cette défaite met un terme à la brillante carrière d’un homme politique qui s’est constamment battu pour la Saône-et-Loire. Âge de 64 ans, originaire de la Drôme, marié et père de deux enfants, René Beaumont a fait de solides études aux lycées du Parc et Jean Perrin puis à l’École Nationale Vétérinaire à Lyon. Il s’installe comme docteur vétérinaire à Varennes-SaintSauveur dès 1968. Il restera fidèle à cette commune et à la Bresse. Passionné par la chose publique, libéral convaincu, René Beaumont s’est toujours intéressé à la vie politique. En 1970, à l’âge de 30 ans, il est élu la même année maire de Varennes-Saint-Sauveur et conseiller général du canton de Cuiseaux. L’ascension politique sera rapide. Conseiller régional de Bourgogne, de 1974 à 1979 puis de 1983 à 1986, il succède au président Pleindoux à la tête du Conseil général en 1985. L’année suivante, il est élu député de Saône-et-Loire sous l’étiquette UDF-PR. Il sera réélu dans la sixième circonscription jusqu’en 1997. Cette année-là, à la surprise générale, il est battu par Arnaud Montebourg, un jeune avocat socialiste. Recentré sur la présidence du Conseil Général, il s’investit CHRISTOPHE SIRUGUE « Je serai candidat à la présidence » « Les résultats que nous enregistrons en Saône-etLoire, a indiqué, hier soir, M. Christophe Sirugue, chef de file de l’ex-opposition de gauche au Conseil Général, sont pour nous une vraie source de satisfaction. On a noté partout une amplification du mouvement qui s’était dégagé en notre faveur au premier tour. Mais ces résultats, nous les prenons aussi avec beaucoup de modestie. C’est un vote de confiance, mais aussi d’encouragement à engager des actions sur nos programmes, à poursuivre notre action… » Le deuxième tour, en Saône-et-Loire, ayant donné la majorité à la gauche (et notamment au parti socialiste), une question s’imposa hier soir chez tous ceux qui s’approchèrent de Christophe Sirugue : "Serezvous candidat à la présidence du Conseil Général de Saône-et-Loire ?" La réponse est venue sans hésitation : « Oui, je serai candidat à la présidence ». Le jeune leader socialiste (il a 37 ans) n’en a pas dit davantage hier. Mais il avait confié, entre les deux tours, que si la gauche obtenait la majorité, elle montrerait sa volonté de changement, dans les méthodes comme dans l’action, par quelques mesures "symboliques", comme la gratuité des transports scolaires et l’abandon du projet de circuit de Bresse. Le nouveau Conseil Général sera installé jeudi matin, à Mâcon. M. L. RENÉ BEAUMONT « Je laisse un département en bonne santé » René Beaumont a voté hier matin à Varennes-Saint-Sauveur dans l’Assemblée des Départements de France. Nommé vice-président, il préside la commission aménagement et développement du territoire. Inconditionnel du développement du transport fluvial, militant de la liaison Rhin-Rhône, René Beaumont est également un spécialiste incontesté dans le domaine du logement. Après avoir été président du Conseil national de l’Habitat, il assure la présidence de l’Association Nationale pour l’Information sur le Logement (ANIL) et celle de l’Office Public d’Aménage- ment et de Construction de Saône-et-Loire. À ses rares moments de détente, René Beaumont se consacre essentiellement à la chasse et à la pêche en Méditerranée et à sa famille qui s’est récemment agrandie avec l’arrivée d’un petit fils. Chevalier des Palmes Académiques, officier du Mérite Agricole, il a reçu, en janvier 2003, des mains de Christian Poncelet, président du Sénat, les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur. « C’est un raz de marée qui s’est abattu sur la Bourgogne comme sur les régions françaises. Et cela signifie un mécontentement populaire certain. Pour ce qui me concerne, je ne me suis jamais placé sur le plan national et j’ai moimême, comme d’autres profité, du raz de marée socialiste. En tout cas je laisse un département en bonne santé avec une fiscalité maîtrisée et une bonne capacité d’investissement. Que nos successeurs fassent aussi bien et même mieux. Les hommes politiques passent, la Saôneet-Loire reste. Je trouve que le cumul des régionales et des cantonales n’est pas une bonne chose. Et puis je cumule deux handicaps : 20 ans de présidence et 34 ans de fonction. C’est une déception certaine. Une déception pour moi, oui ». Hervé Reynaud CETTE NUIT La gauche en liesse à St-Rémy A rnaud Montebourg, euphorique, entamant quelques pas de danse, Frédéric Cannard en jean, le tombeur du président sortant René Beaumont, porté en triomphe par les militants et Christophe Sirugue acclamé comme le futur président de l’assemblée départementale, il y avait un arrière-goût de 10 mai 1981 hier soir à SaintRémy. L’ensemble des forces de la gauche s’était donné rendezvous pour fêter la victoire annoncée aux régionales. Mais les quelque six cents personnes présentes avaient du mal à le croire : il y avait deux victoires à célébrer et on s’est déchaîné dans la salle. Le secrétaire départemental du PS, Arnaud Montebourg parlait d’un « grand événement politique, c’est la réunification dans les urnes des forces qui refusent Frédéric Cannard, tombeur de René Beaumont sur le canton de Cuiseaux a reçu les acclamations de la foule en liesse (Photo Nicolas Richoffer) la politique libérale… Je tiens à vous apporter les félicitations et les amitiés de Pierre Joxe… Cette victoire en entraînera certainement, obligatoirement d’autres… ». Dans la salle on crie « Chalon, Chalon ! ». Le député socialiste entame alors sur le podium réunissant les candidats victorieux en Saône-et-Loire et en Bourgogne « la victoire en chantant », l’hymne des petits soldats de « La guerre des boutons » repris par la salle. La fête s’est poursuivie tard dans la nuit. Lundi 29 mars 2004 - 10 Informations générales Très large victoire de la gauche L a gauche a remporté dimanche une très large victoire aux cantonales, conquérant une dizaine de départements et privant ainsi la droite de son espoir d’occulter sa déroute aux régionales. Les gains sont plus nombreux que ceux auxquels pouvaient s’attendre le PS et ses alliés qui emportent la Loire-Atlantique, la Seine-et-Marne, le Doubs, l’Ille-et-Vilaine, l’Oise, le Cher, la Drôme, la Charente, la Saône-et-Loire, la CharenteMaritime - deux départements de la région Poitou-Charente remportée haut la main par Ségolène Royal (PS). La Seine-Maritime avait également de fortes probabilités de passer à gauche, en fonction du choix qu’arrêteront lundi cinq élus d’un groupe charnière (dont trois anciens PS). Selon les estimations du mi- nistère de l’Intérieur à 00h30, la gauche était majoritaire en voix comme en sièges. La gauche PS-PCF-PRG-VertsDVG totalisait en effet 926 sièges contre 531 pour la droite UMP-UDF-DVD. Le rapport de forces, selon ces premiers résultats, était de 51,3% pour la gauche et 42,71% pour la droite. Le FN, qui totalise 4,90% des voix au niveau national, obtient un deuxième conseiller général dans le Vaucluse, Marie-Claude Bompard, épouse du maire d’Orange, Jacques Bompard. La gauche conserve la majorité dans ce département dont les résultats étaient incertains. Dans le Haut-Rhin, Christian Chaton, candidat du mouvement d’extrême droite «Alsace d’Abord», est élu à la faveur d’une triangulaire. Trois ministres - Nicolas Sarkozy (Hauts-de-Seine), Domi- nique Perben (Rhône) et Dominique Bussereau (CharenteMaritime) - avaient été élus dès le 21 mars. Les trois autres ministres en lice ont tous été élus dimanche: le ministre du Budget Alain Lambert à Alençon dans un canton jusque-là tenu par la gauche, Patrick Devedjian (Libertés locales) dans les Hauts-de-Seine et le secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat Henri Plagnol dans le Val-deMarne. Dans l’Oise, gagnée par la gauche, le président sortant du conseil général Jean-François Mancel (UMP) a été réélu à Noailles contre l’ancienne députée socialiste Béatrice Marre. A La Réunion, la gauche a confirmé sa percée en enlevant huit sièges à la droite qui conserve toutefois la majorité au sein de l’assemblée départementale. Le président du conseil général sortant Jean-Luc Poudroux (UMP) a déjà annoncé qu’il ne briguerait pas la présidence. En Corrèze, terre d’élection du président Jacques Chirac et de François Hollande, premier secrétaire du PS, la gauche progresse sans conquérir la majorité. Le PCF, qui a longtemps dirigé la ville de Tulle, continue son érosion au profit du PS. Sans surprise, la droite conserve la majorité dans l’Allier, le Cantal, la Lozère, la Haute-Loire, le Morbihan, l’Eure-et-Loir, l’Aube, l’Orne, les Ardennes, la Haute-Marne, le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et l’Aveyron. Dans la Sarthe, fief du ministre des Affaires sociales François Fillon, la gauche fait une percée, gagnant quatre sièges, sans pour autant inquiéter la majorité de droite. Même situation dans le Rhône, la Manche, les Pyrénées-Atlantiques, la Marne, la Côte-d’Or. La droite conforte son assise en Corse du Sud que la gauche présidait grâce à l’appoint de quatre élus de la famille libérale. Dans le Loir-et-Cher, l’UDF Maurice Leroy est en passe de prendre la présidence à l’UMP. Comme prévu, la gauche reste majoritaire en Creuse comme dans le Gers, l’Aisne, les Alpesde-Haute-Provence, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Tarn, la Dordogne et les Côtes d’Armor. Elle conforte ses positions en Gironde, dans l’Isère et conserve largement les Bouches-du-Rhône. Dans le Nord comme dans le Pas-de-Calais, la victoire de la gauche est éclatante, le PS obtenant à lui seul la majorité absolue. En Seine-Saint-Denis, bastion historique du PCF, socialistes et communistes sont à égalité. Dans les départements voisins DANS L’YONNE Le Conseil général reste à droite Le département de l’Yonne a conservé une majorité écrasante en faveur de la droite dimanche à l’issue du second tour des élections cantonales, la gauche voyant tout de même son nombre d’élus passer de 9 à 11. Au second tour, seuls trois cantons sur 18 en lice ont basculé, le socialiste Bruno Gervier ravissant celui de Sens-nord-est jusque là détenu par un UMP, Jean Mariani (DVG) l’emportant à Avallon face à un divers droite, et Jean-Claude Denos, sans étiquette, s’imposant à Courson-les-Carrière jusque-là détenu par l’UMP. Le nouveau conseil général est composé de 30 élus de droite (9 DVD, 21 UMP), 11 élus de gauche (2 PCF, 5 PS, 3 DVG, 1 Verts) et 1 sans étiquette. Le président sortant UMP Henri de Raincourt, qui occupait un siège non-renouvelable, devrait donc conserver son fauteuil au sein de la nouvelle assemblée. DANS LE RHÔNE La droite perd cinq cantons La droite a perdu cinq cantons dimanche, mais elle garde la majorité au conseil général du Rhône, avec 8 sièges de plus que la gauche. La gauche, qui misait sur ce scrutin pour conforter sa victoire aux municipales de 2001, enlève à la droite trois des huit cantons lyonnais: les 3ème, 11ème et le 12ème canton, où Jean-Louis Touraine (PS), 1er ajoint du maire Gérard Collomb a été élu (57,71%), ainsi que celui de Villeurbanne-sud. Dans le canton de Saint-Laurent de Chamousset, le sortant UMP, René Trégouët qui détenait ce siège depuis 31 ans, a été battu par le socialiste Bernard Chaverot (56,05%). Sur les 27 cantons en jeu, quatre avaient été pourvus dès le premier tour le 21 mars, dont le 6ème canton de Lyon où le garde des Sceaux, Dominique Perben (UMP) l’a emporté avec 53,60% des voix. Cette élection constituait pour lui une première étape en vue de reconquérir la mairie en 2007. L’assemblée départementale retrouvera son président, l’UDF Michel Mercier réélu dès le premier tour dans le canton de Thizy (58,68%). La droite (UMP-UDF-DVD) totalise donc 31 sièges et la gauche (PCF-PS-Verts) détient les 23 autres. DANS LA LOIRE La gauche talonne la droite Le conseil général de la Loire restera présidé par Pascal Clément (UMP) à l’issue du second tour des élections cantonales, où la gauche est restée minoritaire dimanche avec 18 élus sur un total de 40 sièges. Le conseil général compte désormais 3 PCF, 9 PS, 6 DVG, 12 UMP, 6 DVD, 3 UDF et 1 SE. La gauche conserve les cinq cantons de Saint-Etienne qui étaient remis en jeu. L’élu sortant de Saint-Etienne Nord-Ouest, Jean Hugon, est mort et l’autre, Guy Laforie, à Saint-Etienne Nord-Est 1, ne se représentait pas. Dans les changements inattendus, on note la victoire de Liliane Faure (PS), qui a battu Philippe Weyne (DVD), maire de Montbrison et vice-président du conseil général, dans le canton de Montbrison, traditionnellement ancré à droite. Parmi les parlementaires, le député François Rochebloine (UDF), qui a recueilli 47,79% des suffrages exprimés dans le canton de Saint-Chamond-Nord, et le sénateur Bernard Fournier (UMP), avec 53,02%, dans celui de Saint-Bonnet-le-Château, sortent tous deux victorieux d’une triangulaire au second tour. DANS L’AIN La droite garde la majorité La droite a conservé dimanche la majorité au conseil général de l’Ain, à l’issue du second tour des élections cantonales, alors que la gauche, menacée de perdre du terrain, enregistre de bons scores, même si ceux-ci ne se traduisent que par le gain d’un seul siège. Dans plusieurs cantons, la gauche a talonné les sortants et remporte le canton de Thoissey et celui de Bâgé-le-Châtel, déserté par le député UMP Michel Voisin, candidat aux régionales. Elle s’est en revanche inclinée dans le canton de Belley, où son candidat n’a pas bénéficié d’un bon report des voix du sortant DVG. Avec la perte d’un élu, la droite conserve toutefois une majorité de 25 sièges sur 43. À l’issue de ce scrutin, le conseil général est composé de 5 PS, 12 DVG, 1 SE, 6 DVD, 2 UDF et 17 UMP. DANS LE JURA La droite ne concède que deux sièges à la gauche La droite a largement résisté à la poussée de la gauche dimanche dans le Jura, à l’issue du second tour des élections cantonales, les candidats PS et divers gauche n’ayant ravi que deux sièges à une majorité UMP qui conserve 21 élus sur 34 au conseil général. La gauche a conservé les 6 sièges qu’elle remettait en jeu, dont celui de Dolenord-est, où l’ancienne ministre (Verte) de l’environnement Dominique Voynet ne se représentait pas. Le socialiste Patrick Viverge, soutenu par les Verts, l’a nettement emporté dans ce canton, dans le cadre d’une triangulaire qui l’opposait à un candidat UMP et à un divers gauche. La gauche conquiert les cantons d’Arbois et de Montmirey-leChâteau. Dans ce dernier canton, où le sortant UMP ne se représentait pas, le divers gauche Dominique Troncin l’emporte par 66,65% face au divers droite Pierre Verne. La droite, qui détenait 11 des 17 sièges à renouveler, en a donc conservé 8, dont celui du président (UMP) du conseil général Gérard Bailly, réélu dès le premier tour à Clairvaux-les-Lacs. Le nouveau conseil général compte 1 PCF, 7 PS, 5 DVG, 4 DVD, 17 UMP.