PS - Le Journal de Saône-et

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PS - Le Journal de Saône-et
Cantonales 2004
Scrutin du 28 mars 2004 - Deuxième tour
Lundi 29 mars 2004
La Saône-et-Loire
bascule à gauche
A l’image de son président René Beaumont, battu dans son canton de Cuiseaux, la majorité
départementale sortante a subi un très net revers. La gauche, qui a conquis sept cantons, a
désormais la majorité avec 32 sièges contre 25 à la droite. Son leader, Christophe Sirugue, devrait
être élu président jeudi.
Christophe Sirugue (PS)
est candidat à la présidence
Les élus des 28 cantons renouvelés
Autun nord
Beaurepaire-en-Bresse
Chalon Nord
Chalon Sud
Cuiseaux
La Clayette
Cluny
Cuisery
Digoin
Epinac
Givry
La Guiche
Issy-L’Evêque
Lucenay-l’Evêque
Didier Martinet (PS)
Michel Coulon (PS)
Christophe Sirugue (PS)
Fernand Renault (PS)
Frédéric Cannard (PS)
Alain Gautheron (UMP)
J.-Luc Fonteray (PS)
Paul Perrault (DVD)
Maxime Castagna (DVD)
J.-François Nicolas (PS)
Pierre Voarick (UMP)
Daniel Decerle (PS)
Jean-Luc Perraudin (UMP)
Michel Dessertenne (PS)
52,67 %
52,80 %
65,98 %
65,37 %
51,02 %
61,82 %
50,45 %
53,54 %
55,05 %
54,19 %
53,22 %
59,06 %
58,30 %
57,41 %
Réélu 2e tour
Elu 2e tour
Réélu 2e tour
Réélu 2e tour
Elu 2e tour
Réélu 1er tour
Elu 1er tour
Réélu 1er tour
Réélu 2e tour
Réélu 1er tour
Réélu 2e tour
Réélu 1er tour
Elu 2e tour
Réélu 2e tour
Lugny
Mâcon Centre
Mâcon Sud
Matour
Marcigny
Mesvres
Mont-Saint-Vincent
Montceau Nord
Paray-le-Monial
Saint-Germain-du-Bois
Saint-Germain-du-Plain
St-Léger-sous-Beuvray
Semur-en-Brionnais
Sennecey-le-Grand
André Peulet (PS)
Joëlle Marzio (PS)
Pierre Martinerie (PS)
Armand Charnay (DIV)
Jacques Rebillard (DVG)
Christian Gillot (PS)
Jean Girardon (UMP)
Alice Besseyrias (PS)
André Accary (UMP)
Jean-Luc Vernay (PS)
Alain Doule (PS)
Robert Jacquemard (PRG)
André Mamessier (DVD)
J.-Paul Emorine (UMP)
57,69 %
50,31 %
50,25 %
53,26 %
61,46 %
59,84 %
50,82 %
55,69 %
54,57 %
53,22 %
51,44 %
56,10 %
34,75 %
50,09 %
Elu 2e tour
Elue 2e tour
Elu 2e tour
Réélu 2e tour
Réélu 1er tour
Réélu 1er tour
Réélu 1er tour
Réélue 2e tour
Elu 2e tour
Elu 2e tour
Elu 2e tour
Réélu 1er tour
Elu 2e tour
Réélu 1er tour
Lundi 29 mars 2004 - 2
Commentaires
32 SIÈGES À 25
25 ans après, la tornade rose emporte
la majorité du Conseil Général
32 sièges pour la Gauche, 25 pour la Droite. C’est exactement le score inverse que l’on notait
avant les élections. Le Parti Socialiste et ses alliés emportent une belle victoire. Aussi inattendue
que spectaculaire. Christophe Sirugue devrait succéder jeudi prochain à René Beaumont.
L
a défaite de Robert
Rolland, conseiller général de Cluny, suppléant de Gérard Voisin et président de
l’association des maires d’une
part, et l’élection au premier
tour de 6 conseillers généraux
de Gauche sur 10, d’autre part,
avaient donné le ton et alarmé
la majorité départementale. La
campagne entre les deux tours
fut brève et l’on ressentait que
le cœur n’y était plus au sein
des troupes de l’UMP. En revanche, la Gauche, soudainement unie comme au temps
de la Gauche plurielle, mobilisait à fond ses partisans.
Hier soir, le courant national
en faveur de la Gauche aux Régionales a tout emporté.
Après Cluny au 1er tour, la
Gauche a fait basculer 6
cantons.
Il s’agit tout d’abord des quatre
cantons de Bresse.
À Beaurepaire-en-Bresse, le
socialiste Michel Coulon
(52,80 %) bat nettement le
conseiller général UMP Philippe Routhier (47,20 %). Il en
est de même à Cuiseaux. René
Beaumont qui était en ballottage difficile, est finalement
battu de 71 voix. Le socialiste
Frédéric Cannard a récupéré
toutes les voix de gauche et
sans doute une bonne partie
des nouveaux votants.
À Saint-Germain-du-Bois, la
candidate de l’UMP Mme Monique Caillet, maire du chef
lieu de canton, est battue par
Jean-Luc Vernay, maire de
Mervans, suppléant du député
de la Bresse. Le score est sans
appel avec 53,23 % des voix
pour le nouveau conseiller général.
Alain Doulé, socialiste et maire
du chef lieu de canton, l’emporte aussi à Saint-Germain-du
Plain. L’écart n’est que de 116
voix. C’est un échec pour JeanMichel Desmard, poulain de
l’ancien conseiller général Jean
Viallet.
Les deux autres cantons remportés par la Gauche sont dans
la cité préfectorale Mâcon-Sud
et Mâcon Nord.
C’est un véritable coup de tonnerre pour le Mâconnais. Stéphane Voisin, conseiller général sortant de Mâcon centre,
adjoint au maire de Mâcon,
ainsi que Roger Couturier,
conseiller général sortant,
étaient logiquement favoris
dans des cantons largement
acquis à la Droite. Leurs défaites respectives s’expliquent
par la nette poussée de la
Gauche sur la Ville de Mâcon
où elle redevient majoritaire.
Les nouveaux élus sont
Mme Joëlle Marzio à Mâcon
Centre et Pierre Martinerie
pour Mâcon Sud.
Sur les autres cantons, la
Gauche réaffirme sa position majoritaire.
A Autun Nord où le Conseiller
Général sortant Didier Martinet
l’emporte facilement sur le candidat de l’UMP malgré l’hostilité à son égard du maire d’Autun divers gauche.
Il en est de même à Chalon
Nord et Chalon Sud. Le chef
du groupe PS au Conseil Général Christophe Sirugue obtient un score sans appel de
65,98 %. Ce résultat est largement positif et lui donne des
atouts supplémentaires pour
prétendre à la succession de
René Beaumont à la présidence du Conseil Général. Fernand Renault sort lui aussi renforcé du scrutin avec 65,37 %.
A Lucenay-l’Evêque, Michel
Dessertenne, conseiller général
sortant, tire bien son épingle
du jeu avec 57,41 % et à Montceau Nord, Alice Besseyrias,
adjointe au maire de Montceau
est réélue facilement avec
55,69 % des suffrages.
Enfin, le canton de Lugny,
convoité au 1er tour par deux
candidats de la majorité départementale, reste à gauche.
Le socialiste André Peulet suc-
cède à Gilbert Mornand. Il l’emporte de plus de 600 voix sur le
divers droite Bernard Robelin.
Armand Charnay, conseiller
général divers gauche de Matour, bat une nouvelle fois JeanPaul Aubague de l’UMP qui
était pourtant soutenu par tous
les maires de ce canton classé
très à Droite.
En revanche, la Droite
conserve les cantons de Digoin, Givry, Issy-l’Évêque,
Paray-le-Monial et Semuren-Brionnais.
Maxime Castagna, conseiller
général, responsable du
groupe des Non Inscrits au
Conseil Général, maire de Digoin, conserve ce canton à la
Droite. Une belle performance
malgré la poussée de la vague
rose. À Givry, le socialiste JeanPhilippe Chavy réalise une
belle percée dans ce canton
qui a toujours été classé à
droite.
Pierre
Voarick,
conseiller général sortant de
l’UMP, l’emporte seulement de
370 voix.
Le sénateur André Pourny sera
sans doute satisfait de constater la victoire de son candidat
Jean-Luc Perraudin dans le
canton d’IIssy-l’Evêque, candidat officiel de l’UMP et maire de
Cuzy. Il l’emporte avec 58,30 %
des voix sur son adversaire di-
vers gauche Jean-François Reignier (41,70 %).
Succession aussi réussie à Paray-le-Monial. Le candidat de
l’UMP André Accary remplacera Marcel-Alain Drapier dans
l’hémicycle. Il bat nettement le
socialiste Patrick Boissard avec
54,57 % des voix.
Il y avait une seule triangulaire
lors de ce second tour. À Semur-en-Brionnais, le conseiller
général sortant Jean-Claude
Fraissé avait été éliminé. Trois
candidats étaient en lice pour le
second tour avec Isabelle Lagoutte, maire sans étiquette
d’Iguerande, François Baciak,
maire divers gauche de Semur,
et André Mamessier, maire divers droite de Saint-Didier-enBrionnais. C’est ce dernier qui
l’emporte au finish avec 5 voix
d’avance sur Mme Lagoutte et
120 voix d’avance sur François
Baciak.
Ce canton reste donc acquis à
la Droite. Maigre consolation
pour l’ancienne majorité départementale.
Jeudi, ce sera l’installation officielle de la nouvelle assemblée
départementale. La Gauche retrouvera le pouvoir après 22
années passées dans l’opposition. En 1982, le docteur Pleindoux avait succédé au socialiste André Billardon.
Hervé Reynaud
La composition de la nouvelle Assemblée départementale
Le Conseil
Non
général avant renouvelables
les élections 2004
en 2004
Élus
au 1er tour
2004
Élus
au 2e tour
2004
La nouvelle
assemblée
départementale
U.M.P.
25
14
4
3
21
Non inscrits
Socialistes
+ Divers Gauche
Radicaux de Gauche
+ apparentés
7
2
-
2
4
21
11
4
13
28
4
2
2
-
4
TOTAL
57
29
-
-
57
SOMMAIRE
3, 4 et 5 Portraits des élus et analyse des cantons au second tour
6
Tableaux des cantons :
7
Autun nord, Beaurepaire-en-B., Chalon sud, Chalon nord, Cuiseaux, Givry, Digoin
Tableaux des cantons :
Issy-L’Ev., Lucenay-L’Ev., Lugny, Mâcon centre, Mâcon sud, Matour, Montceau nord
8
9
10


25
32
Tableaux des cantons :
Paray-le-Monial, St-Germain-du-Bois, St-Germain-du-Plain, Semur-en-Brionnais
Très digne, René Beaumont accepte sa défaite
Le PS a fêté sa victoire à Saint-Rémy
Synthèse nationale et départements voisins
Lundi 29 mars 2004 - 3
Portraits des élus du second tour
AUTUN NORD
BEAUREPAIRE-EN-BRESSE
CHALON SUD
Didier Martinet
(DVG)
Michel Coulon
(DVG)
Fernand Renault
(PS)
Réélu hier soir sur le canton
d’Autun Nord, Didier Martinet effectue là un retour inattendu au premier plan sur
Autun trois ans presque jour
pour jour après sa défaite aux
élections municipales. Élu depuis 1992 sur ce canton, Didier Martinet, ancien maire de Saint-Forgeot qui fut
commune-associée d’Autun et dont il a obtenu la défusion en 1985, avait été élu maire d’Autun en 1995,
faisant basculer la ville de la Droite vers la Gauche pour
succéder à Marcel Lucotte au poste de premier magistrat. Réélu au poste de conseiller général en 1998,
il a été sèchement battu aux dernières élections municipales par Rémy Rebeyrotte. Depuis mars 2001, M.
Martinet s’était fait discret sur le canton, préférant privilégier sa reconversion professionnelle. Il a ainsi pris
la direction de la société d’économie mixte gérant le
Parc de Miribel-Jonage, dans la banlieue lyonnaise depuis le milieu de l’année 2001.
Avec 135 voix d’avance
sur Philippe Routhier
(Majorité départementale),
conseiller général sortant,
Michel Coulon (divers
gauche soutenu par le
Parti socialiste) a fait basculer le canton de Beaurepaire dans l’escarcelle de la gauche.
Il revient ainsi dans la vie politique locale après
avoir été maire du Fay entre 1989 et 2001. À la
même époque, il a été membre du S.I.V.O.M. devenu ensuite communauté de communes et du
Syndicat intercommunal de ramassage et d’élimination des déchets (S.I.R.E.D.) sous la présidence de Paul Grandjean.
En 2001, il quitte son poste de maire du Fay,
« pour raisons familiales ». Aujourd’hui directeur
d’école à Branges, il sera à la retraite à la fin de
cette année scolaire.
Une retraite qui devrait être bien remplie dans
les six années à venir.
« Je suis très heureux d’être
réélu et de garder la
confiance des électeurs du
plus gros canton, mais ce
qui fait de moi l’homme le
plus heureux ce soir, c’est le
basculement du département. C’est une divine surprise. » Homme calme et
tranquille, réputé pour sa tolérance et sa conviction,
Fernard Renault réélu conseiller général de Chalon
Sud se laissait aller hier soir à l’enthousiasme de la
victoire. Non pas qu’il ait craint quoi que ce soit,
mais les chiffres sont allés bien au-delà de ses espérances. Et c’est dans sa commune qu’il a fêté l’événement. Cette commune de Saint-Rémy où il est arrivé en 1979 et où 4 ans plus tard, il entrait au conseil
municipal. Aujourd’hui il est adjoint.
53 ans, marié, père de deux enfants et grand-père
d’une petite Eléa, M. Renault est instituteur animateur en informatique dans les écoles de l’agglomération chalonnaise.
Il l’emporte avec 52,67 % des suffrages
Une victoire nette mais très loin de son score de 1998
(63,09 %) alors qu’il était encore maire d’Autun. M.
Martinet ne fait pas le plein des voix de gauche du
1er tour, ce qui n’a rien d’étonnant après l’appel
lancé la semaine dernière par Rémy Rebeyrotte, le
maire d’Autun à « faire barrage à Didier Martinet ».
Le candidat de l’UMP, Alain Demeusois, arrive
même en tête dans 5 bureaux de vote du canton,
deux sur Autun ainsi que sur un bureau de SaintPantaléon, à Tavernay et Monthelon. Il évoque ainsi
« un score inhabituel pour la Droite sur ce canton ».
Il est enfin à noter que si la participation a été bonne
et en hausse (69,61 %), le nombre de bulletins blancs
ou nuls représente environ 10 % de l’ensemble, en
nette hausse par rapport à la semaine dernière.
C. Saulnier
CHALON NORD
Sagy et Le Fay
pour locomotive de Michel Coulon
65% de suffrages
pour Fernand Renault
Au soir du premier tour, Michel Coulon avait
beaucoup misé sur les communes du Fay et de
Sagy. Elles ont répondu à son attente en lui offrant respectivement 125 et 92 voix d’avance
hier soir.
À ce capital se sont ajoutés des scores favorables à Michel Coulon dans les communes de
Saillenard, Saint-Martin-du-Mont et surtout
Beaurepaire où la donne s’est inversée par rapport au premier tour.
Seule Savigny, commune dont il est maire, est
restée fidèle à Philippe Routhier.
Avec 65 %, Fernard Renault fait un tout petit peu
moins bien que son ami Christophe Sirugue à Chalon nord, mais c’est quand même 5 points de plus
qu’en 1998 et plus que confortable. Partout, sauf à
Saint-Loup-de-Varennes dont Francis Debras est
maire il réalise des scores atteignant plus de 60 %,
66 % dans sa commune de Saint-Rémy, 65 % à
Saint-Marcel, près de 65 à Chalon Saint-Laurent.
Avec un peu moins de 35 % son challenger réalise le
score qu’on pouvait attendre compte tenu du premier
tour et de la dynamique générale, il double presque
son score du premier tour.
CUISEAUX
DIGOIN
Christophe Sirugue
(PS)
Frédéric Cannard
(PS)
Maxime Castagna
(DVD)
Christophe Sirugue a 37 ans.
Engagé en politique depuis
de nombreuses années, il a
occupé les fonctions de premier secrétaire de la Fédération socialiste de Saône-etLoire de novembre 2001 (date du décès de M. Segaud)
à mai 2003, date à laquelle M. Arnaud Montebourg lui
a succédé. Il a été élu conseiller municipal de Chalon
en 1995, réélu en 2001. Il est aujourd’hui le leader effectif de l’opposition au sein de ce conseil. Il est
conseiller général de Saône-et-Loire depuis 1998 et il
était, jusqu’à hier, le leader de l’opposition au sein de
l’assemblée départementale. Il a annoncé hier soir qu’il
serait candidat à la présidence du Conseil Général de
Saône-et-Loire jeudi prochain (lire en page "Réactions").
Ah Frédéric, t’es mon
prince de la nuit ! » Ce hurlement de joie, il est signé
Arnaud Montebourg. Via
le téléphone, le député de la
Bresse ne savait plus trop
comment féliciter « son » poulain. C’est lui qui est
allé chercher Frédéric Cannard en décembre 2003,
quand le candidat « présumé » de la gauche se
désiste. « Arnaud m’a convaincu en 3 minutes 10,
se souvient le jeune néo-politicien. J’suis parti, et
puis voilà quoi,… Incroyable ! »
Incroyable quand on pense que Frédéric Cannard,
35 ans, agriculteur à Varennes -Saint-Sauveur, a
comme toute expérience politique, deux candidatures aux élections municipales. Marié, père de
quatre enfants (quatre filles), ce jeune militant P.S
ne s’attendait sûrement pas à se retrouver sous les
feux de la rampe, et une nouvelle vie commence
pour lui : « Le plus dur commence » affirmait le
nouveau conseiller général pour qui « c’est plus
René Beaumont qui a perdu que moi qui ai gagné. »
Prothésiste dentaire de profession, aujourd’hui âgé de
63 ans, marié père de trois
enfants et grand-père de cinq
petits-enfants, Maxime Castagna s’est tout au long de sa
vie investi dans le monde associatif. Champion de
France de joutes, ce passionné de sports est également
membre de nombreuses associations (Epogne aux
grattons, amicale des classes en 0, FNACA…). Maxime
Castagna embrassera la politique en devenant
conseiller municipal de Digoin pour la première fois
en 1977 puis il sera élu adjoint de 1979 à 1989. Il a été
élu maire de la cité ligérienne en 1995 et conseiller général trois ans après, réélu à la tête de la municipalité en 2001 avec 58 % des voix dès le premier tour. Il
bénéficie d’une bonne aura qui lui attire la sympathie
de ses administrés. Il est notamment apprécié pour
sa disponibilité, son écoute et son contact facile.
Une éclatante victoire
On attendait hier Christophe Sirugue aux alentours de
55 %. Or c’est par le score sans appel de 66 % (deux
voix sur trois exactement) qu’il a été reconduit comme
conseiller général de ce canton qu’il avait remporté en
1998 contre le conseiller général sortant R.P.R. Hier,
Christophe Sirugue a tout balayé sur son passage. Il
arrive nettement en tête sur le secteur chalonnais, mais
également dans toutes les communes du canton. On
pourra toujours dire qu’il a bénéficié du "rejet" par
nombre d’électeurs des candidats qui étaient aux couleurs de l’actuelle majorité gouvernementale. Et à
l’évidence, le candidat U.M.P. Jean-Louis Gogue a pâti
de ce climat. Mais il est également évident que Christophe Sirugue a su mobiliser très largement au-delà
du "mécontentement" ambiant. Les résultats à Chalon-Nord comparés à ceux des autres cantons conservés ou gagnés, hier, par la gauche, sont de ce point de
vue éloquents.
Michel Limoges
La chute de René Beaumont
C’est donc un canton chamboulé politiquement qui
s’est réveillé ce lundi matin.
Avec 1 131 voix pour Frédéric Cannard (P.S) et
1 056 voix pour René Beaumont (UMP), c’est bien
un tremblement de terre qui a succédé au coup de
tonnerre du premier tour. Au niveau des chiffres,
on note que même à Varennes, le candidat sortant
est en forte chute ne prenant que 148 voix au candidat P.S.
À Joudes, René Beaumont fait même moins de
voix qu’au premier tour alors que son concurrent
multiplie son score par deux !
Un jeune candidat qui devient conseiller général
avec 75 voix d’avance.
Maxime Castagna tient bon la barre
Maxime Castagna, conseiller général sortant, candidat sans étiquette mais favorable à la majorité départementale sortante, a réussi la « performance »
d’être reconduit au sein de l’assemblée départementale. C’est fort logiquement qu’il s’impose au deuxième
tour avec 55,06 % face à Gérald Uhlrich, candidat P.S.
(44,94 %). La mobilisation pour ce second tour a été
plus importante affichant 66,89 % contre 62,64.
M. Castagna arrive en tête sur les cinq communes du
canton totalisant 2 843 voix (+602) mais il totalise un
score inférieur à la moyenne dans sa propre ville de
Digoin où il fait 54,89 %. Il sera même mis à mal
dans trois bureaux correspondant à des quartiers
dits populaires, laissant la majorité à son opposant.
L’écart avec son adversaire de gauche s’est resserré au
2e tour passant de 864 à 522, une belle prouesse réalisée par M. Uhlrich qui a bénéficié des reports de voix
des candidats d’extrême gauche et divers gauche.
Lundi 29 mars 2004 - 4
Portraits des élus du second tour
GIVRY
ISSY-L’ÉVÊQUE
LUCENAY-L’ÉVÊQUE
Pierre Voarick
(UMP)
Jean-Luc Perraudin
(UMP)
Michel Dessertenne
(PS)
« Je suis bien sûr très heureux que les électeurs du
canton m’aient renouvelé
leur confiance et je les en
remercie. Mais ce soir,
j’avoue que j’ai du mal à
comprendre comment on a
pu politiser à ce point un type d’élection qui était éminemment local jusque-là parce que le rôle du
conseiller général est de défendre son « pays ».
Rassuré et incrédule à la fois, Pierre Voarick, maire
de Saint-Martin-sous-Montaigu depuis 1988, était
vice-président du conseil général depuis 2001. Âge
de 49 ans, père d’une jeune fille de 20 ans, Émilie,
cet homme du terroir qui a toujours vécu dans le vignoble et avec le vignoble a longtemps été un sportif éclectique puisqu’il est passé du demi-fond au
rugby et au rallye automobile.
Un battant qui sait aujourd’hui que le combat sera
encore plus dur.
Le sénateur André Pourny
(Maj Dep — NI) ayant émis
le souhait de ne pas renouveler son mandat de
conseiller général, la majorité départementale avait retenu la candidature de Jean
Luc Perraudin, maire de Cuzy. Ce dernier a réussi à
garder ce canton à droite avec un excellent score de
58 %
Père de trois enfants, fils d’agriculteur et agriculteur
lui-même, né dans le canton comme il aime le rappeler, Jean-Luc Perraudin se présente comme « un
homme de terrain avec des engagements dans sa vie
professionnelle, dans les associations du canton et
dans la vie publique »
M. Perraudin est conseiller municipal depuis 1989,
maire de Cuzy et vice président de la communauté
de communes d’Issy-l’Évêque.
Maire de Roussillon en
Morvan durant 18 ans (de
1983 à 2001), conseiller général sortant, vice-Président du Parc Régional du
Morvan, à 72 ans, Michel
Dessertenne remporte incontestablement une victoire personnelle sur une tout autre élection, celle
des dernières municipales de 2001. Battu sur son
propre fief, il avait alors perdu son siège de 1er magistrat de la commune morvandelle au bénéfice de
Didier Carlet, un autre enfant du pays, de 25 ans
son cadet.
Une défaite bien difficile à digérer pour un élu municipal qui, trois plus tôt, avait succédé à Lucien
Naudin. Soucieux de se retirer, celui-ci l’avait alors
prédestiné et soutenu dans sa succession à la tête
du canton.
Né dans une famille roussillonnaise de sept enfants,
homme de gauche, Michel Dessertenne, qui a vécu
toute sa carrière professionnelle aux Ets. Tolix à Autun où il devait exercer ses responsabilités syndicales durant près de 28 ans, est aussi un homme
viscéralement attaché au Morvan.
Les principales communes
du canton assurent
la réélection de Pierre Voarick
À l’exception de Mellecey, c’est dans les principales communes du canton que Pierre Voarick
gagne sa réélection. Givry, Mercurey et Dracy lui
apportent leur soutien alors que dans une grande
partie des petites communes c’est M. Chavy qui arrive en tête, y compris dans la commune où ce dernier est élu municipal Saint-Jean de Vaux. Sur le
chef lieu du canton le sortant 180 précieuses voix
d’avance, mais là aussi la mobilisation à gauche a
été forte et dans ce canton solidement ancré à
droite, la réélection n’a pas été une simple formalité loin de là.
LUGNY
Michel Dessertenne largement réélu
Avec 1301 voix (57, 41 %) contre 965 (42, 59 %) à son
adversaire UMP Michel Bigeard, porté en tête sur 8
des 12 communes du canton, c’est finalement sans
difficulté aucune qu’il retrouve son siège à l’assemblée départementale, même s’il pensait que l’écart
entre les deux candidats serait moindre.
Plus ancrées à droite, avec des résultats de 50,27 %
à 56 % des voix, seules Lucenay l’Évêque, La PetiteVerrière et Reclesne donnent un résultat favorable
à Michel Bigeard.
MÂCON SUD
André Peulet
(PS)
Pierre Martinerie
(PS)
Un homme du cru, dont
toute la vie professionnelle
s’est déroulée sur ces terres
du vignoble et du Val de
Saône, occupe désormais le
poste de conseiller général
du canton de Lugny laissé
libre par Gilbert Mornand.
Après des études au lycée de Fontaines, André Peulet revient un moment à la ferme familiale avant de
travailler durant vingt ans à France Lait. les difficultés
de la société l’amènent à prendre des responsabilités syndicales au Comité d’entreprise, puis à la Commission paritaire des Coopératives Laitières et à
l’Office du Lait. Il en tirera une expérience enrichissante, tout comme celles qui marqueront sa « seconde vie » de viticulteur après 1989. Délégué communal puis membre du CA de la Fédération Viticole,
il sera ensuite un des promoteurs de l’appellation
Viré-Clessé. C’est aussi un mutualiste convaincu au
sein de Groupama et un fervent défenseur du monde
associatif qu’il a intégré dès l’âge de 19 ans.
Pierre Martinerie a 40 ans,
est marié et père d’un petit
garçon. Cet instituteur de
formation a enseigné à la
maternelle de la Chanaye
et à l’école du stade, rue
Pillet, à Mâcon avant de devenir conseiller pédagogique et d’aider les jeunes professeurs des écoles
à débuter dans leur métier.
Cet élu a adhéré au parti socialiste à la naissance
de son fils « pour que le monde dans lequel il vivra soit meilleur qu’aujourd’hui ». Il milite au sein
d’associations culturelles, éducatives et sportives.
Il a été président du CLEM de 1996 à 1998.
Cet homme discret et posé a découvert l’importance
du rôle des élus « dans la conduite de la vie de la
cité, notamment avec le changement d’équipe municipale qui a bouleversé une association comme
le CLEM ». C’est un adepte de la démocratie participative, désireux d’aider le développement de
l’activité viticole et l’économie touristique et culturelle qui redonne ce canton que la gauche détenait
de 1979 à 1985 avec Jean-Pierre Worms et que
Roger Couturier représentait depuis trois mandats.
André Peulet l’emporte avec 57,68 %
La participation électorale a connu une progression
dans le canton avec 4001 suffrages exprimés contre
3850 au 1er tour. Cette mobilisation s’est avérée favorable à André Peulet qui recueille 2308 voix, alors
que le total théorique gauche-droite (tous partis
confondus) donnait 1965 voix contre 1865 soit un
écart de 80 voix. À l’arrivée, le candidat PS-Divers
Gauche l’emporte avec 57,68 % et une avance de
615 voix. Si la poussée observée partout à gauche
s’est fait sentir ici, l’équation personnelle du candidat explique en partie ce bon résultat, tout comme
de report des voix de D.Conry (PCF), alors que celles
de l’UMP D. Noblet se sont parfois égarées.
François Mouron
La ville fait l’échec de Roger Couturier
Il a perdu ce canton pour 26 voix seulement alors qu’il
n’a jamais eu autant de voix à un deuxième tour (2414
en 1998). Mais cette fois, 60 ; 37 % des électeurs se
sont déplacés contre 46,57 % au 2 è tour 1998.
Le poids du vote rural (1388 électeurs UMP), très favorable à Roger Couturier, avec 75,25 % à Solutré,
73,39 % à Vergisson, contre 900 vote PS, n’a pas
compensé ses pertes en ville (Blanchettes. & St Clément.)
MÂCON CENTRE
Joëlle Marzio (PS)
Elle avait un petit espoir,
mais cela ne paraissait pas
évident que Joëlle Marzio, arrive à prendre à la droite, un
siège qu’elle occupait depuis
plus de 30 ans. Mariée, mère
de trois enfants, et même
déjà grand-mère, Joëlle Marzio, 55 ans, assistante sociale
dans l’Éducation nationale, avait été conseillère municipale de Mâcon, de 1995 à 2001, avec l’équipe de Michel-Antoine Rognard. Elle avait déjà été candidate
dans le canton de Mâcon centre en 2001. Dans un scrutin délaissé par les électeurs, elle avait obtenu 42,6 %
des voix. Mais ce ne sont pas tant les campagnes électorales que ses actions dans la vie associative qui ont
fait connaître Joëlle Marzio, dont le mari, Antoine,
fut un temps adjoint de Michel Antoine Rognard.
Le poids des bulletins blancs
La vague rose a certainement aidé la candidate du PS,
Joëlle Marzio, qui bénéficiait au second tour du soutien des candidats PCF et Vert du premier tour, mais
elle n’aurait peut-être pas suffi à faire battre le conseiller
sortant Stéphane Voisin. La différence, il faut sans
doute la chercher dans les bulletins blancs et nuls. Il
y en avait 217 au premier tour et 454 au second tour.
On peut voir là, le vote d’électeurs de droite qui ont refusé de reporter leurs voix sur le candidat UMP. Il faut
dire que malgré un appel de la majorité municipale de
Mâcon, Mme Gaut, conseillère municipale ; candidate divers droite au premier tour, n’avait pas invité
les électeurs à voter pour son collègue de la majorité
municipale, adjoint au maire. Entre les 2 tours Joëlle
Marzio a progressé de 602 voix sur le total PS PCV
Vert du 1er tour. Stéphane Voisin, gagnant 1 015 bulletins sur son score du 21 mars. et seulement 363 sur
le total UMP divers droite.
Patrick Perrio
Lundi 29 mars 2004 - 5
Portraits des élus du second tour
MATOUR
Armand Charnay
(DVG)
À 64 ans, Armand Charnay
vient de confirmer avec une
large avance sa réélection à
l’hôtel du département. Agriculteur à la retraite, maire
de Matour depuis 2001 et élu
conseiller général en 2001
également, Armand Charnay est donc entré en politique sur le tard. Mais comme on peut aisément le
deviner lorsque l’on échange avec cet homme affable
et par définition de la terre, on retient de suite qu’il
est avant tout un homme au service de ses concitoyens.
Ayant durement souffert lorsqu’il a perdu son épouse,
très affecté, c’est dans l’idée de servir la population
qu’il est allé puiser une énergie pour faire face à un
destin cruel. Son mandant de maire puis celui de
conseiller général lui ont permis de rester digne et
de lutter. Victime récemment d’un accident cérébral, il a retrouvé toute la possession de ses moyens
et a affronté la campagne avec sérénité.
MONTCEAU NORD
PARAY-LE-MONIAL
Alice Besseyrias
(PS)
André Accary
(UMP)
Élue conseillère générale en
1998, Alice Besseyrias est,
en effet, ce que l’on peut appeler une retraitée active.
67 ans, ayant travaillé toute
sa vie dans l’Éducation Nationale (son dernier poste
était celui de proviseur du
lycée Parriat à Montceau), veuve, mère de deux enfants qui lui ont donné quatre petits-enfants,
Mme Besseyrias s’est officiellement « lancée en politique » en 1995, année où Didier Mathus a conquis
la ville de Montceau aux municipales. Première adjointe, chargée des finances puis, en 2001, des Affaires
Sociales en plus, Mme Besseyrias a, trois ans plus
tard, arraché le siège de conseiller général de Montceau Nord, un canton urbain détenu par la droite depuis des décennies.
Une femme politique qui n’en reste pas moins femme
et qui consacre, chaque fois qu’elle le peut, du temps
à ses petits-enfants (au moins deux fois par semaine), tout en faisant en sorte d’être à l’écoute de
la population qui ne fait guère la différence entre la
conseillère générale et la première adjointe.
André Accary, 37 ans est le
fils d’une famille d’agriculteurs de Versaugues et est
adjoint au maire de Paray
attaché à la vie associative,
communication et représentation extérieure. Cadre
dans l’industrie pharmaceutique, il exerce une très grande partie de son activité
professionnelle à Paray. « Je remercie tous les électeurs et électrices qui ont participé à cette victoire. En
fait, en dépit d’un contexte régional défavorable,
mon équipe et moi sommes parvenus à tirer notre
épingle du jeu. Je vais donc m’attacher à défendre les
intérêts de tous, et ce quelles que soient leurs opinions. Je tiens également à remercier le Dr Drapier,
conseiller général sortant, pour son soutien et le
travail qu’il a accompli durant toutes ses années de
mandat. Je tenterai de continuer sur la voie qu’il a tracée, ce qui représente un gage de stabilité aux yeux
des Parodiens et de tous les habitants du canton ».
Homme de terrain, simple, à qui on n’hésite pas se
confier, Armand Charnay a rassemblé autour de lui
les suffrages les plus nombreux. De sensibilité de
gauche bien que non inscrit à un parti, il a recueilli
dimanche 1 120 des 2 103 voix contre 983 voix pour
son rival l’UMP Jean-Paul Aubague. Soit 53,26 %
des suffrages exprimés contre 46,74 %. Autant dire
que son avance est large. Au-delà de la marée rose
relevée en France, il s’agirait peut-être d’une exception dans ce canton historiquement marqué très à
droite avant la première élection d’Armand Charnay
lequel a sans doute bénéficié d’un vote contre son adversaire.
Réélue avec 55,69 % des voix
André Accary l’emporte alors avec
54,57 % des voix
7 031 électeurs (58,51 %) se sont déplacés hier, sur
le canton de Montceau Nord, et 3 699 (55,69 % des
suffrages exprimés) se sont portés sur Alice Besseyrias, candidate sortante socialiste, et 2 943
(44,31 %) sur Jacques Marchand, soutenu par l’U.M.P.
Comme l’a annoncé, Didier Mathus, député-maire
au moment de la proclamation des résultats : « c’est
la septième élection que la Gauche gagne à Montceau depuis 1993 ». Un résultat d’autant plus important que la participation, hier, a été supérieure à
celle de dimanche dernier : 6 652 votants (6 390 exprimés).
Le duel Accary-Boissard était très attendu. Le candidat UMP ne devançait son adversaire que de 634
voix. Mais en définitive, les électeurs ont suivi le
modèle habituel, le canton votant traditionnellement
à droite. Paray en est un exemple. André Accary l’emporte alors avec un pourcentage de 54,57 % des voix
contre 45,43 % pour Patrick Boissard. Les voix de l’extrême-gauche, du parti communiste et celles tant attendues des électeurs de Daniel Morisot, candidat
sans étiquette, n’auront finalement pas suffi. Déjà
donné favori au premier tour, André Accary confirme
ainsi les prévisions.
SAINT-GERMAIN-DU-BOIS
SAINT-GERMAIN-DU-PLAIN
SEMUR-EN-BRIONNAIS
Une large victoire
Jean-Luc Vernay
(PS)
Jean-Luc Vernay tient sa première victoire aux cantonales… Le jeune retraité - il a
quitté ses fonctions de directeur d’école de Mervans en
juin dernier - vient de l’emporter pour sa troisième candidature. Comme les autres
candidats bressans, le maire de Mervans a lui aussi
bénéficié de la « dynamique Montebourg ». Hier soir,
Jean-Luc Vernay a sans doute eu une pensée pour ce
jour où il a rencontré le jeune avocat parisien et où il
a décidé de s’engager à ses côtés dans la course aux
législatives. C’est cette rencontre qui a sans aucun
doute modifié sa carrière politique l’emmenant hier soir
à la victoire. Une victoire qu’il savourait invitant les
maires notamment au rassemblement. « Il faudra
éviter la division, on oublie tout, mais je serai ferme
quand j’irais au département puisque le Conseil général s’ouvre à nous. »
53,22 % des voix pour Jean-Luc Vernay
La majorité (plus de 60 %) des électeurs qui n’avaient
pas voté au premier tour ont glissé un bulletin Vernay dans l’urne hier. Jean-Luc Vernay conserve une
large avance à Mervans et qu’il a gardé Bosjean,
Sens-sur-Seille, Le Planois, Diconne, Frangy-enBresse et Serrigny-en-Bresse. Il a aussi gagné la petite commune du Tartre qui était restée neutre au
premier tour (19 voix pour les deux candidats) en y obtenant 31 voix sur les 53 suffrages exprimés. Mais c’est
encore sur sa commune de Mervans que Jean-Luc
Vernay réalise le plus gros « carton », alors que Monique Caillet gagne chez elle à St-Germain-du-Bois,
avec 268 voix d’avance. Une « cagnotte » qui ne sera
toutefois pas suffisante pour battre Jean-Luc Vernay,
qui avec 230 voix d’avance au final décroche le siège
au département avec 53,22 % des suffrages.
Alain Doulé (PS)
Le maire de Saint-Germaindu-Plain depuis 2001, Alain
Doulé, âgé de 55 ans est ingénieur à Framatome. Soutenu par le parti socialiste, il
succède au conseiller général sortant ne se représentant pas, Jean Viallet. C’est
avec 51,44 % des suffrages
que le président de la toute
nouvelle communauté de communes des Portes de
la Bresse l’emporte contre 48,56 % des voix au candidat UMP, J.-M Desmard. Cent seize voix séparent
les deux candidats. « Je suis très content, la majorité départementale bascule à gauche, c’est une
nouvelle ère qui commence et je suis heureux que
le canton de Saint-Germain-du-Plain en fasse partie. Je serais le conseiller général de tous les habitants et communes du canton. »
L’enjeu du scrutin se situait à Ouroux
L’enjeu du scrutin dont le dénouement allait se
jouer dans un mouchoir de poche, se situait surtout sur la commune d’Ouroux-sur-Saône avec
l’interrogation du report des voix de J.-P Laneyrie
candidat sans étiquette crédité au 1er tour de
8,15 %. Hier, Alain Doulé a profité d’une partie de
ces voix en empochant 197 voix de plus qu’au premier tour à Ouroux-sur-Saône. Il a aussi confirmé
dans les communes où il était arrivé en tête dimanche dernier. Alain Doulé devance son adversaire dans cinq communes sur sept. Ouroux et
Baudrières portant en tête le candidat et adjoint
d’Ouroux, J.-M Desmard. C’est sur sa commune,
Saint-Germain-du-Plain que le nouveau conseiller
général réalise son meilleur score avec 66,99 %
des voix. L’Abergement Sainte-Colombe l’a porté à
325 voix contre 174 pour J.-M Desmard. A noter le
taux de participation en hausse hier avec 71,23 %
contre 67, 14 % dimanche dernier.
E. Bouland
André Mamessier
(DVD)
Maire de Saint Didier-enBrionnais depuis 1977, viceprésident de la communauté
de communes du canton de
Semur-en-Brionnais, M. André Mamessier, gérant de
société, est âgé de 56 ans.
Dès l’annonce des résultats
proclamés dans un climat houleux et électrique, il a
tenu des propos rassurants : « Je serai le conseiller
général de tous les habitants du canton, sans exception ; je travaillerai pour le canton et toutes les
communes, sans différence, ni distinction » a déclaré le nouvel élu après avoir remercié les électeurs.
André Mamessier gagne de 5 voix
par rapport à Mme Lagoutte
Suspense de bout en bout pour cette élection cantonale qui a donc vu la victoire de M. André Mamessier de 5 voix par rapport à Mme Lagoutte et
de 120 vis-à-vis de M. Baciak.
Pour ce second tour, la participation a progressé de
130 voix (soit 72,51 %) et le nombre de suffrages exprimés de 129 (soit 96,01 %). M. Baciak arrive en
tête dans trois communes : Semur, St Bonnet et St
Julien ; s’il a presque doublé son score du premier
tour, il a pratiquement réussi à capitaliser sur son
nom les suffrages portés au 1er tour sur M. Barnaud.
Mme Lagoutte qui s’impose à Fleury, Iguerande,
Mailly et Ste Foy a également doublé son nombre
de voix par rapport au 1er tour (+417). M. Mamessier fait quant à lui le plein à Briant, Ligny, Oyé, St
Christophe, St Didier, Sarry et Varenne ; et en
améliorant son score de 512 suffrages, il a bénéficié le plus largement du report des voix précédemment acquises par MM Fraissé, Perrin et en
partie Bourson.
Lundi 29 mars 2004 - 6
Autun Nord
Dracy-Saint-Loup
Monthelon
Saint-Forgeot
Tavernay
6007
527
253
373
441
4081
347
198
309
356
3681
312
179
283
312
1930
176
73
190
142
1751
136
106
93
170
Totaux
7601
5291
4767
2511
2256
69,61
90,10
52,67
47,33
Premier tour 2004 : Inscrits 9.196 - Votants 6.324 - Exprimés 5.958 - Voix % : Demeusois
Alain UMP 1.042 (17,49) ; Brochot Pierre DVD 560 (9,40) ; Rivaud Jean-Yves FN 733
(12,30) ; Devoucoux Didier DVG 763 (12,81) ; Busselier Franck DVD 292 (4,90) ;
Cousson Sylvain ExG 137 2,30 ; Chermain Claude DVG 908 (15,24) ; Martinet Didier
DVG 1.432 (24,03) ; Landré Christian PC 91 (1,53)
Totaux
Totaux
Pourcentages
1139
47,20
DEBRAS
Françis
(UMP)
RENAULT
Fernand
(PS-PRGVERTS-PC)
Exprimés
Votants
Inscrits
571
386
458
660
442
832
260
580
593
2472
2872
513
763
530
363
418
624
411
772
235
535
557
2298
2707
488
699
343
245
266
415
313
521
132
387
263
1495
1823
351
399
187
118
152
209
98
251
103
148
294
803
884
137
300
17212
11402
10637
6953
3684
66,24
93,29
65,37
34,63
BEAUMONT
René
(UMP)
CANNARD
Frédéric
(PS-PRGVERTS-PC)
Exprimés
Votants
1771
1700
51,02
48,98
VOARICK
Pierre
(UMP)
Exprimés
Communes
CHAVY
Jean-Philippe
(PS-PRGVERTS-PC)
Canton de Givry
Barizey
Charrecey
Châtel-Moron
Dracy-le-Fort
Givry
Granges
Jambles
Mellecey
Mercurey
Morey
Rosey
Saint-Bérain-sur-Dheune
Saint-Denis-de-Vaux
Saint-Désert
Saint-Jean-de-Vaux
Saint-Mard-de-Vaux
Saint-Martin-sous-Montaigu
119
244
62
970
2879
263
375
890
961
148
155
375
201
655
262
211
305
79
164
44
620
1878
191
256
596
655
103
103
251
138
469
201
133
225
75
145
41
592
1791
180
235
563
625
96
97
229
129
436
186
115
215
40
75
15
240
818
114
122
309
248
48
59
120
64
205
100
36
77
35
70
26
352
973
66
113
254
377
48
38
109
65
231
86
79
138
Totaux
9075
6106
5750
2690
3060
67,28
94,17
46,78
53,22
Pourcentages
Premier tour 2004 : Inscrits 9.076 - Votants 5.914 - Exprimés 5.576 - Voix % : Chavy
Jean-Philippe PS 1.817 (32,59) ; Bessire Bernadette FN 755 (3,54) ; Voarick Pierre UMP
2.522 (45,23) ; Armand Jean-Paul PC 311 (5,58) ; Boudier René ExG 171 (3,07)
Canton de Digoin
Communes
Digoin
Guerreaux (Les)
Motte-Saint-Jean (La)
Saint-Agnan
Varenne-Saint-Germain
6014
212
831
501
414
4033
140
599
345
268
3873
134
571
335
251
1747
45
278
161
90
2126
89
293
174
161
Totaux
7972
5385
5164
2321
2843
67,55
95,90
44,95
55,05
Pourcentages
Premier tour 2004 : Inscrits 7.971 - Votants 4.993 - Exprimés 4.793 - Voix % : Ulrich
Gérald PS 1.377 (28,73) ; Catherin Marie-Luc FN 457 (9,53) ; Castagna Maxime DVD
2.240 (46,73) ; Bacon André DIV 526 (10,97) ; Lelong Jacqueline ExG 185 (3,86) ;
Griveaud François DIV 8 (0,17)
SIRUGUE
Christophe
(PS-PRGVERTS-PC)
GOGUE
Jean-Louis
(UMP)
Exprimés
Votants
Inscrits
3471
CASTAGNA
Maxime
(DVD)
1274
52,80
Canton de Chalon-sur-Saône Nord
Chalon-sur-Saône - Nord
Champforgeuil
Crissey
Farges-lès-Chalon
Fragnes
Loyére (La)
Sassenay
Virey-le-Grand
131
110
432
189
81
138
77
141
401
95,28
ULRICH
Gérald
(PS-PRGVERTS-PC)
2413
95,83
Premier tour 2004 : Inscrits 17.213 - Votants 10.872 - Exprimés 10.291 - Voix % : Renault
Fernand PS 4.536 (44,08) ; Goura Nadine FN 1.511 (14,68) ; Marchand Alain UDF 935
(9,09) ; Debras Francis UMP 1.866 (18,13) ; Villette Jean-Paul PT 270 (2,62) ; Guichard
Michel PC 813 (7,90) ; Dufraigne Pascal ExG 360 (3,50).
Communes
137
123
503
204
103
160
144
144
253
3643
Exprimés
2518
75,10
985
525
627
1122
703
1200
377
836
844
3679
4322
725
1267
Pourcentages
268
233
935
393
184
298
221
285
654
75,05
Votants
146
109
73
287
134
40
350
Canton de Chalon-sur-Saône Sud
Chalon-sur-Saône - St Laurent
Charmée (La)
Châtenoy-en-Bresse
Epervans
Lans
Lux
Marnay
Oslon
Saint-Loup-de-Varennes
Saint-Marcel
Saint-Rémy
Sevrey
Varennes-le-Grand
4854
Pourcentages
Inscrits
163
234
73
379
185
48
192
Premier tour 2004 : Inscrits 3.354 - Votants 2.324 - Exprimés 2.219 - Voix % : Coulon
Michel PS 922 (41,55) ; Caire Daniel FN 211 (9,51) ; Gaunet Christophe ExG 38 (1,71) ;
Froidevaux Gilbert Verts 54 (2,43) ; Routhier Philippe UMP 937 (42,23) ; Jaillet Paul PC
57 (2,57).
Communes
Totaux
281
251
983
408
204
311
237
291
677
Votants
3353
Pourcentages
309
343
146
666
319
88
542
ROUTHIER
Philippe
(PS-PRGVERTS-PC)
318
355
150
710
335
89
561
COULON
Michel
(PS-PRGVERTS-PC)
415
432
205
962
485
112
742
Totaux
Exprimés
Votants
Inscrits
Beaurepaire-en-Bresse
Fay (Le)
Montcony
Sagy
Saillenard
Saint-Martin-du-Mont
Savigny-en-Revermont
385
339
1289
540
278
434
344
418
827
Premier tour 2004 : Inscrits 4.853 - Votants 3.412 - Exprimés 3.270 - Voix % : Veysset
Bruno FN 319 (9,76) ; Beaumont René UMP 1.423 (43,52) ; Cannard Frédéric PS 940
(28,75) ; Coulon Guy PC 489 (14,95) ; Delarche Fabian ExG 99 (3,03)
Canton de Beaurepaire-en-Bresse
Communes
Champagnat
Condal
Cuiseaux
Dommartin-lès-Cuiseaux
Flacey-en-Bresse
Frontenaud
Joudes
Miroir (Le)
Varennes-Saint-Sauveur
Inscrits
Pourcentages
Communes
Inscrits
DEMEUSOIS
Alain
(UMP)
Exprimés
Votants
Inscrits
Communes
Canton de Cuiseaux
MARTINET
Didier
(DVG)
Canton d'Autun Nord
6943
1647
1474
515
656
300
1138
938
3699
1053
1040
346
489
192
780
641
3459
982
951
325
462
182
725
601
1106
331
376
129
171
66
228
208
2353
651
575
196
291
116
497
393
13611
8240
7687
2615
5072
60,54
93,29
34,02
65,98
Premier tour 2004 : Inscrits 13.612 - Votants 7.817 - Exprimés 7.483 - Voix % : Coupat
Jean ExD 221 (2,95) ; Sirugue Christophe PS 3.229 (43,15) ; Schepens C. Alban FN 1.057
(14,13) ; Gogue Jean-Louis UMP 1.762 (23,55) ; Woreth Richard UDF 235 (3,14) ; Corot
Gilles ExG 255 (3,41) ; Seitz Charlotte VEC 406 (5,43) ; Dubois Jacky PC 318 (4,25).
Les compétences
propres des
Conseils généraux
Ce sont celles définies
par les lois de décentralisation de 1982, de
1983 et suivantes.
Pour l’essentiel, ce
sont:
l’aide sociale, la voirie,
les transports scolaires, l’aide aux communes, aux services
d’incendie et de secours, l’aide économique, les collèges, la
lecture publique et les
archives.
Lundi 29 mars 2004 - 7
590
825
41,70
58,30
Premier tour 2004 : Inscrits 1.880 - Votants 1.443 - Exprimés 1.402 - Voix % : Vachet
Gilbert DVD 298 (21,26) ; Reignier J.-François DVG 379 (27,03) ; Cernin Nicole FN
65 (4,64) ; Perraudin Jean-Luc UMP 599 (42,72) ; Voillot Isabelle PC 61 (4,35).
477
69
290
176
112
286
283
230
43
193
211
102
454
55
259
167
104
257
248
216
43
183
193
87
225
37
166
94
67
146
174
97
19
91
139
46
229
18
93
73
37
111
74
119
24
92
54
41
3495
2472
2266
1301
965
70,73
91,67
57,41
42,59
Premier tour 2004 : Inscrits 3.497 - Votants 2.406 - Exprimés 2.288 - Voix % :
Dessertenne Michel PS 806 (35,23) ; Varlot Joël FN 253 (11,06) ; Bigeard Michel
UMP 634 (27,71) ; Dominguez Angelita ExG 86 (3,76) ; Nouallet Jean-Claude
DVG 509 (22,25)
708
131
85
142
671
203
365
44
623
557
361
344
472
268
327
799
Totaux
502
105
63
91
413
135
253
34
448
394
254
229
362
158
239
543
6100
Pourcentages
468
103
59
86
390
119
246
33
425
364
240
219
347
149
228
525
228
54
34
43
130
50
80
20
224
156
79
80
229
75
74
137
PEULET
André
(PS-PRGVERTS-PC)
ROBELIN
Bernard
(DVD)
Exprimés
Votants
Inscrits
Azé
Bissy-la-Mâconnaise
Burgy
Chardonnay
Clessé
Cruzille
Fleurville
Grevilly
Lugny
Montbellet
Péronne
Saint-Albain
Saint-Gengoux-de-Scissé
Saint-Maurice-de-Satonnay
Salle (La)
Viré
240
49
25
43
260
69
166
13
201
208
161
139
118
74
154
388
4223
4001
1693
2308
69,23
94,74
42,31
57,69
Premier tour 2004 : Inscrits 6.099 - Votants 4.021 - Exprimés 3.850 - Voix % : Noblet
Denis UMP 581 (15,09) ; Lagarde Michèle FN 344 (8,94) ; Peulet André PS 1.444
(37,51) ; Rollier Roselyne ExG 76 (1,97) ; Conry Daniel PC 445 (11,56) ; Robelin
Bernard DVD 960 (24,94).
Charnay-lès-Mâcon
Mâcon-Centre
Totaux
Pourcentages
4968
5967
10935
3175
3475
2938
3258
1522
1557
MARZIO
Joëlle
(PS-PRGVERTS-PC)
VOISIN
Stéphane
(UMP)
Inscrits
Votants
Exprimés
Canton de Mâcon Centre
Communes
MARTINERIE
Pierre
(PS-PRGVERTS-PC)
Exprimés
Votants
5170
2572
2598
94,90
49,75
50,25
Canton de Matour
Communes
Brandon
Chapelle-du-Mont-de-France
Dompierre-les-Ormes
Matour
Montagny-sur-Grosne
Montmelard
Trambly
Trivy
198
161
721
869
69
274
311
227
Totaux
135
120
552
694
59
206
248
178
2830
Pourcentages
131
110
541
661
53
194
243
170
53
69
350
138
18
77
192
86
78
41
191
523
35
117
51
84
2192
2103
983
1120
77,46
95,94
46,74
53,26
Premier tour 2004 : Inscrits 2.831 - Votants 2.035 - Exprimés 1.960 - Voix % : Loire
Micheline FN 121 (6,17) ; Aubague Jean-Paul UMP 849 (43,32) ; Leclerc Annie ExG
75 (3,83) ; Charnay Armand DIV 915 (46,68)
Canton de Montceau-les-Mines Nord
Canton de Lugny
Communes
5448
60,37
1416
1701
6650
6196
3079
3117
60,81
93,17
49,69
50,31
Premier tour 2004 : Inscrits 10.935 - Votants 6.308 - Exprimés 6.081 - Voix % : Voisin
Stéphane UMP 2.064 (33,94) ; Vuillemot Claude FN 638 (10,49) ; Marzio Joëlle PS
1.792 (29,47) ; Ly Wa Hoi François ExG 113 (1,86) ; Boulay Claude PC 162 (2,66) ;
Boulet Yvan VEC 561 (9,23) ; Braud Jean-Yves DIV 129 (2,12) ; Gaud Rachel DIV
62 (10,23)
Communes
MARCHAND
Jacques
(UMP)
Pourcentages
133
127
42
1698
289
50
64
33
162
Premier tour 2004 : Inscrits 9.024 - Votants 5.095 - Exprimés 4.822 - Voix % : Guillot
Jean-Claude FN 643 (13,33) ; Martinerie Pierre PS 1.781 (36,93) ; Couturier Roger
UMP 1.907 (39,55) ; Taviot Olivier PC 168 (3,48) ; Dufraigne Carole ExG 211
(4,38) ; Henry Pierre ExD 112 (2,32)
BIGEARD
Michel
(UMP)
682
100
427
253
150
387
432
333
52
254
297
128
158
200
108
1184
365
152
116
91
198
BESSERYRIAS
Alice
(PS-PRGVERTS-PC)
Totaux
9024
Pourcentages
291
327
150
2882
654
202
180
124
360
Exprimés
Anost
Barnay
Celle-en-Morvan (La)
Chissey-en-Morvan
Cordesse
Cussy-en-Morvan
Igornay
Lucenay-l'Eveque
Petite-Verriére (La)
Reclesne
Roussillon-en-Morvan
Sommant
Exprimés
Votants
Inscrits
Communes
DESSERTENNE
Michel
(PS-PRGVERTS-PC)
Canton de Lucenay-L'Evêque
Totaux
307
339
161
3048
686
214
192
128
373
CHARNAY
Armand
(DIV)
1415
96,06
449
544
256
5317
1040
310
339
186
583
AUBAGUE
Jean-Paul
(UMP)
1473
78,35
Bussières
Davayé
Fuissé
Mâcon-Sud
Prissé
Solutré-Pouilly
Varennes-lès-Macon
Vergisson
Vinzelles
Exprimés
81
69
200
316
47
58
54
Inscrits
PERRAUDIN
Jean-Luc
(UMP)
REIGNIER
JeanFrançois
(DVG)
56
21
181
218
22
42
50
Votants
1880
Pourcentages
137
90
381
534
69
100
104
Votants
Totaux
144
95
396
554
70
106
108
Inscrits
179
115
511
673
85
166
151
Communes
Inscrits
Cressy-sur-Somme
Cuzy
Grury
Issy-l'Eveque
Marly-sous-Issy
Montmort
Sainte-Radegonde
Exprimés
Votants
Inscrits
Communes
COUTURIER
Roger
(UMP)
Canton de Mâcon Sud
Canton d'Issy-L'Evêque
Montceau-les-Mines - Nord
12001
7031
6642
3699
2943
Totaux
12001
7031
6642
3699
2943
58,59
94,47
55,69
44,31
Pourcentages
Premier tour 2004 : Inscrits 12.001 - Votants 6.722 - Exprimés 6.449 - Voix % :
Besseyrias Alice PS 2.542 (39,42) ; Launay Christian FN 933 (14,47) ; Davanture
Alain PT 134 (2,08) ; Silla Bruno PC 398 (6,17) ; Marchand Jacques UMP 2.183
(33,85) ; Naudet Laurence ExG 259 (4,02)
Le Conseiller général
« porte-voix »
de son canton
Il est élu par les habitants
d’un canton. Le canton est
une circonscription électorale formée d’une partie de
commune, d’une seule commune ou de plusieurs, où on
élit un Conseiller général.
Élus pour six ans, l’ensemble des Conseillers généraux est renouvelable par
moitié, tous les trois ans.
L’élection cantonale se déroule au scrutin uninominal
majoritaire à deux tours.
Pour être élu, il faut avoir
obtenu 50% des voix plus 1
au premier tour et «ce score»
doit représenter au moins 25
% des électeurs inscrits. Sinon, il faut procéder à un second tour. La majorité des
suffrages exprimés est alors
suffisante.
Le Conseiller général siège
à l’Assemblée départementale et travaille au sein de
commissions spécialisées. Il
défend les intérêts de son
canton, dans le respect de
l’intérêt de tous les habitants.
Il est en contact permanent
avec les élus locaux, et représente le Conseil général
dans les divers organismes
(hôpital, collège...)
Lundi 29 mars 2004 - 8
DESMARD
Jean-Michel
(UMP)
DOULE
Alain
(PS-PRGVERTS-PC)
Exprimés
Votants
101
173
59
4517
302
347
600
122
560
309
96
154
57
4271
283
329
567
116
522
297
59
95
33
2353
158
176
317
71
205
185
37
59
24
1918
125
153
250
45
317
112
L’Abergement-Ste-Colombe
Baudrières
Lessard-en-Bresse
Ouroux-sur-Saône
Saint-Christophe-en-Bresse
Saint-Germain-du-Plain
Tronchy
771
691
333
1960
633
1395
165
Totaux
5948
10944
7090
6692
3652
3040
64,78
94,39
54,57
45,43
Premier tour 2004 : Inscrits 5.948 - Votants 3.994 - Exprimés 3.824 - Voix % : Doule
Alain PS 1.454 (38,02) ; Ducœur Guy FN 401 (10,49) ; Laneyrie Jean-Pierre DIV 312
(8,16) ; Desmard Jean-Michel UMP 1.433 (37,47) ; Jaillet Daniel ExG 105 (2,75) ;
Caillet Michel PC 119 (3,11)
Pourcentages
Premier tour 2004 : Inscrits 10.943 - Votants 6.789 - Exprimés 6.521 - Voix % :
Boissard Patrick PS 1.670 25,61 ; Aufranc Michel FN 441 (6,76) ; Accary André UMP
2.683 41,14 ; Dussauge Pascal ExG 168 (2,58) ; Gonin Didier PC 247 (3,79) ; Morizot
Daniel DIV 1.312 (20,12)
CAILLET
Monique
(UMP)
327
195
108
493
194
688
60
174
223
96
888
183
339
46
4237
4014
2065
1949
71,23
94,74
51,44
48,56
Briant
Fleury-la-Montagne
Iguerande
Ligny-en-Brionnais
Mailly
Oyé
Saint-Bonnet-de-Cray
Saint-Christophe-en-Brionnais
Saint-Didier-en-Brionnais
Sainte-Foy
Saint-Julien-de-Jonzy
Sarry
Semur-en-Brionnais
Varenne-l'Arconce
LAGOUTTE
Isabelle
(DIV)
BACIAK
François
(DVG)
MAMESSIER
André
(DVD)
VERNAY
Jean-Luc
(PS-PRGVERTS-PC)
Exprimés
Votants
Inscrits
501
418
204
1381
377
1027
106
Canton de Semur-en-Brionnais
Communes
Canton de Saint-Germain-du-Bois
542
449
226
1460
389
1060
111
Exprimés
Pourcentages
Communes
Inscrits
BOISSARD
Patrick
(PS-PRGVERTS-PC)
156
267
78
7233
435
477
877
168
778
475
Votants
Totaux
Communes
Inscrits
Hautefond
Hôpital-le-Mercier (L')
Nochize
Paray-le-Monial
Poisson
Saint-Léger-lès-Paray
Saint-Yan
Versaugues
Vitry-en-Charollais
Volesvres
Canton de Saint-Germain-du-Plain
ACCARY
André
(UMP)
Votants
Inscrits
Communes
Exprimés
Canton de Paray-Le-Monial
194
433
826
274
141
254
364
454
120
132
267
130
498
129
143
312
549
202
100
197
255
321
109
93
193
96
400
87
133
290
530
192
94
191
241
310
109
92
189
93
388
83
31
93
114
59
20
42
82
74
20
39
74
16
214
22
71
86
74
71
28
92
80
135
71
24
63
67
116
42
31
111
342
62
46
57
79
101
18
29
52
10
58
19
4216
3057
2935
900
1020
1015
72,51
96,01
30,66
34,75
34,58
Bosjean
Bouhans
Devrouze
Diconne
Frangy-en-Bresse
Mervans
Planois (Le)
Saint-Germain-du-Bois
Sens-sur-Seille
Serley
Serrigny-en-Bresse
Tartre (Le)
Thurey
218
144
189
203
456
990
57
1400
240
405
112
74
263
162
116
132
145
327
834
47
1138
172
307
87
59
181
159
110
128
139
309
810
44
1100
166
294
87
53
169
89
37
56
79
185
609
33
416
100
132
61
31
71
70
73
72
60
124
201
11
684
66
162
26
22
98
Totaux
4751
3707
3568
1899
1669
Pourcentages
78,03
96,25
53,22
46,78
Premier tour 2004 : Inscrits 4.216 - Votants 2.927 - Exprimés 2.806 - Voix % : Bourson
Didier FN 238 (8,48) ; Fraisse Jean-Claude DVD 249 (8,87) ; Pellerin Eliane ExG
59 (2,10) ; Baciak François DVG 589 (20,99) ; Lagoutte Isabelle DIV 598 (21,31) ;
Barnaud Abel DIV 328 (11,69) ; Mamessier André DVD 508 (18,10) ; Perrin Paul
DIV 237 (8,45)
Pourcentages
Premier tour 2004 : Inscrits 4.751 - Votants 3.496 - Exprimés 3.350 - Voix % : Vernay
Jean-Luc PS 1.554 (46,39) ; Sillat Blanche FN 264 (7,88) ; Prost Gérard PC 90 (2,69)
; Caillet Monique UMP 1.400 (41,79) ; Costabloz Josiane ExG 42 (1,25)
Totaux
Dans les départements voisins
CÔTE-D’OR
La droite
majoritaire
La gauche a très nettement progressé aux
élections cantonales en Côte-d’Or, dimanche,
au soir du second tour, la droite conservant
cependant la majorité au sein du conseil général.La gauche a ravi trois sièges à la droite
avec les victoires d’un socialiste, Michel
Maillot, à Is-sur-Tille, et de divers-gauche,
Antoine Sanz, à Auxonne et PierreAlexandre Privolt à Nuits-Saint-Georges.
Le numéro 3 du PS, François Rebsamen, directeur de campagne de son parti pour les
cantonales et les régionales, a été réélu avec
62,51 % des voix dans le canton de Dijon-5.
Dans le nouveau conseil général, la droite
détient 23 sièges --18 UMP, 1 UDF et 4 DVD-, contre 20 à la gauche (16 PS, 1 PRG et 3
DVG).
Dans le conseil général sortant, la droite détenait 26 sièges (21 UMP, 1 UDF, 4 DVD) et la
gauche 17 (16 PS et 1 DVG). Vingt et un cantons étaient à renouveler sur les deux tours,
dont 14 encore en lice ce dimanche.
Grâce à une droite toujours majoritaire,
l’UMP Louis de Broissia, réélu dès le premier, devrait rester président du conseil général.
NIÈVRE
UNE PREMIÈRE DEPUIS 1913
La droite perd le Doubs
La gauche conforte
conseil général du Doubs, dont le président sortant (UMP)
sa position majoritaire LeClaude
Girard est décédé samedi, sera dirigé par la gauche
La gauche, déjà majoritaire au sein du conseil
général de la Nièvre, a remporté dimanche la totalité des six cantons restant en lice au second
tour.
Donnés favoris dans les cantons de NeversNord, Nevers-Sud, La Charité-sur-Loire et Decize, les candidats soutenus par le PS ont gagné
avec des scores souvent supérieurs à 60 % des
suffrages. Les reports de voix à gauche ont ainsi
dépassé les pronostics les plus optimistes.
La surprise de ce second tour est venue de
Varzy. En ballottage favorable au premier tour,
Michel Noël (DVD), a été battu de 25 voix seulement, par Lucien Larivé (PS).
Le nouveau conseil général, qui restera présidé
par Marcel Charmant (PS), comprend donc 21
élus PS, 1 divers gauche, 1 PC, 4 UMP et 5 divers droite.
Soit un rapport de force de plus de 70 % pour la
gauche contre moins de 30 % pour la
droite.Seize des trente-deux cantons nivernais
étaient à renouveler. Douze étaient détenus par
des élus PS et quatre par des conseillers divers
droite. Le PS avait réussi à faire réélire sept
conseillers sortants dès le premier tour, contre
trois à droite.
pour la première fois depuis 1913, après le second tour des
élections cantonales.
Les candidats PS et divers gauche ont gagné 4 des 13 cantons
remis en jeu par la droite.
Fort d’une nouvelle majorité de 18 sièges, contre 17 à la droite
(contre 21 élus de droite et 14 de gauche dans l’assemblée départementale sortante), le socialiste Claude Jeannerot, facilement réélu dans son canton de Besançon-Ouest, devrait succéder à la présidence du conseil général à Claude Girard, décédé
samedi d’un cancer à l’âge de 51 ans.
« Cette victoire est historique, car la droite était aux affaires
dans ce département depuis 1913 », a souligné sur France 3
Bourgogne-Franche Comté M. Jeannerot, qui a par ailleurs
rendu un hommage appuyé à M. Girard.
Mathématiquement, la victoire de la gauche, acquise avec
52,14% des voix sur l’ensemble du département, ne pourra pas
être remise en cause par la cantonale partielle qui sera organisée dans les semaines à venir dans le canton rural d’Audeux,
pour assurer la succession de M. Girard, dont le siège n’était
pas renouvelable cette année.
La gauche, qui a conservé dimanche ses cinq sièges dans les
cantons urbains de Besançon et de Montbéliard, a ravi à la
droite les cantons ruraux d’Etupes, de Vercel et de Rougemont,
ainsi que celui de Pontarlier, un canton traditionnellement
conservateur.
Lundi 29 mars 2004 - 9
Réactions
BATTU PAR 71 VOIX
Très digne, René Beaumont accepte
sa défaite et celle de sa majorité
C’était certes l’inquiétude mais personne n’imaginait une telle défaite. Battu de 71 voix (un
chiffre symbolique), René Beaumont ne siégera plus dans l’assemblée départementale qu’il
occupait depuis 1970. Une page se tourne dans l’histoire politique de la Saône-et-Loire.
L
a bataille aura été rude
et incertaine. Face à la
poussée inattendue de
la Gauche unie au 1er
tour et aux attaques
liées à son projet de circuit automobile dans son canton,
René Beaumont aura finalement succombé. De peu. Son
adversaire socialiste Frédéric
Cannard l’a finalement emporté avec 51,02 % des voix.
Jeudi prochain, nous serons le
1er avril !, l’assemblée départementale se donnera un nouveau président de gauche. Hier
soir, dans les salons de la Préfecture, René Beaumont, les
traits crispés mais très digne, a
accepté le résultat des urnes
tout en expliquant qu’il laissait
un Conseil Général en bon état,
avec un bilan positif et une fiscalité maîtrisée. « Les hommes
politiques passent, la Saôneet-Loire reste », a-t-il déclaré
tout en expliquant que la majorité départementale avait été
victime du courant national en
faveur de la Gauche.
Cette défaite met un terme
à la brillante carrière d’un
homme politique qui s’est
constamment battu pour la
Saône-et-Loire.
Âge de 64 ans, originaire de la
Drôme, marié et père de deux
enfants, René Beaumont a fait
de solides études aux lycées
du Parc et Jean Perrin puis à
l’École Nationale Vétérinaire à
Lyon.
Il s’installe comme docteur vétérinaire à Varennes-SaintSauveur dès 1968. Il restera fidèle à cette commune et à la
Bresse.
Passionné par la chose publique, libéral convaincu, René
Beaumont s’est toujours intéressé à la vie politique.
En 1970, à l’âge de 30 ans, il est
élu la même année maire de
Varennes-Saint-Sauveur et
conseiller général du canton de
Cuiseaux.
L’ascension politique sera rapide.
Conseiller régional de Bourgogne, de 1974 à 1979 puis de
1983 à 1986, il succède au président Pleindoux à la tête du
Conseil général en 1985.
L’année suivante, il est élu
député de Saône-et-Loire
sous l’étiquette UDF-PR. Il
sera réélu dans la sixième circonscription jusqu’en 1997.
Cette année-là, à la surprise
générale, il est battu par Arnaud Montebourg, un jeune
avocat socialiste.
Recentré sur la présidence du
Conseil Général, il s’investit
CHRISTOPHE SIRUGUE
« Je serai candidat à la présidence »
« Les résultats que nous
enregistrons en Saône-etLoire, a indiqué, hier soir,
M. Christophe Sirugue,
chef de file de l’ex-opposition de gauche au Conseil
Général, sont pour nous
une vraie source de satisfaction. On a noté partout
une amplification du
mouvement qui s’était dégagé en notre faveur au
premier tour.
Mais ces résultats, nous
les prenons aussi avec
beaucoup de modestie.
C’est un vote de
confiance, mais aussi
d’encouragement à engager des actions sur nos
programmes, à poursuivre notre action… »
Le deuxième tour, en
Saône-et-Loire, ayant
donné la majorité à la
gauche (et notamment au
parti socialiste), une
question s’imposa hier
soir chez tous ceux qui
s’approchèrent de Christophe Sirugue : "Serezvous candidat à la présidence du Conseil Général
de Saône-et-Loire ?"
La réponse est venue
sans hésitation : « Oui, je
serai candidat à la présidence ».
Le jeune leader socialiste
(il a 37 ans) n’en a pas dit
davantage hier. Mais il
avait confié, entre les
deux tours, que si la
gauche obtenait la majorité, elle montrerait sa
volonté de changement,
dans les méthodes
comme dans l’action, par
quelques mesures "symboliques", comme la gratuité des transports scolaires et l’abandon du
projet de circuit de
Bresse.
Le nouveau Conseil Général sera installé jeudi matin, à Mâcon.
M. L.
RENÉ BEAUMONT
« Je laisse
un département
en bonne santé »
René Beaumont a voté hier matin à Varennes-Saint-Sauveur
dans l’Assemblée des Départements de France. Nommé
vice-président, il préside la
commission aménagement et
développement du territoire.
Inconditionnel du développement du transport fluvial, militant de la liaison Rhin-Rhône,
René Beaumont est également
un spécialiste incontesté dans
le domaine du logement. Après
avoir été président du Conseil
national de l’Habitat, il assure
la présidence de l’Association
Nationale pour l’Information
sur le Logement (ANIL) et celle
de l’Office Public d’Aménage-
ment et de Construction de
Saône-et-Loire.
À ses rares moments de détente, René Beaumont se
consacre essentiellement à la
chasse et à la pêche en Méditerranée et à sa famille qui s’est
récemment agrandie avec l’arrivée d’un petit fils.
Chevalier des Palmes Académiques, officier du Mérite Agricole, il a reçu, en janvier 2003,
des mains de Christian Poncelet, président du Sénat, les
insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur.
« C’est un raz de marée
qui s’est abattu sur la
Bourgogne comme sur
les régions françaises. Et
cela signifie un mécontentement populaire certain. Pour ce qui me
concerne, je ne me suis
jamais placé sur le plan
national et j’ai moimême, comme d’autres
profité, du raz de marée
socialiste. En tout cas je
laisse un département en
bonne santé avec une
fiscalité maîtrisée et une
bonne capacité d’investissement.
Que nos successeurs fassent aussi bien et même
mieux. Les hommes politiques passent, la Saôneet-Loire reste.
Je trouve que le cumul
des régionales et des
cantonales n’est pas une
bonne chose. Et puis je
cumule deux handicaps :
20 ans de présidence et
34 ans de fonction. C’est
une déception certaine.
Une déception pour moi,
oui ».
Hervé Reynaud
CETTE NUIT
La gauche en liesse à St-Rémy
A
rnaud Montebourg, euphorique, entamant
quelques pas de danse,
Frédéric Cannard en jean, le
tombeur du président sortant
René Beaumont, porté en
triomphe par les militants et
Christophe Sirugue acclamé
comme le futur président de
l’assemblée départementale, il
y avait un arrière-goût de
10 mai 1981 hier soir à SaintRémy.
L’ensemble des forces de la
gauche s’était donné rendezvous pour fêter la victoire annoncée aux régionales. Mais
les quelque six cents personnes
présentes avaient du mal à le
croire : il y avait deux victoires
à célébrer et on s’est déchaîné
dans la salle.
Le secrétaire départemental du
PS, Arnaud Montebourg parlait
d’un « grand événement politique, c’est la réunification dans
les urnes des forces qui refusent
Frédéric Cannard, tombeur de René Beaumont sur le canton
de Cuiseaux a reçu les acclamations de la foule en liesse
(Photo Nicolas Richoffer)
la politique libérale… Je tiens à
vous apporter les félicitations et
les amitiés de Pierre Joxe…
Cette victoire en entraînera certainement, obligatoirement
d’autres… ». Dans la salle on
crie « Chalon, Chalon ! ».
Le député socialiste entame
alors sur le podium réunissant
les candidats victorieux en
Saône-et-Loire et en Bourgogne
« la victoire en chantant »,
l’hymne des petits soldats de
« La guerre des boutons » repris par la salle. La fête s’est
poursuivie tard dans la nuit.
Lundi 29 mars 2004 - 10
Informations générales
Très large victoire de la gauche
L
a gauche a remporté
dimanche une très
large victoire aux cantonales, conquérant
une dizaine de départements et privant ainsi la
droite de son espoir d’occulter
sa déroute aux régionales.
Les gains sont plus nombreux
que ceux auxquels pouvaient
s’attendre le PS et ses alliés
qui emportent la Loire-Atlantique, la Seine-et-Marne, le
Doubs, l’Ille-et-Vilaine, l’Oise,
le Cher, la Drôme, la Charente,
la Saône-et-Loire, la CharenteMaritime - deux départements
de la région Poitou-Charente
remportée haut la main par
Ségolène Royal (PS).
La Seine-Maritime avait également de fortes probabilités
de passer à gauche, en fonction du choix qu’arrêteront
lundi cinq élus d’un groupe
charnière (dont trois anciens
PS).
Selon les estimations du mi-
nistère de l’Intérieur à 00h30,
la gauche était majoritaire en
voix comme en sièges. La
gauche PS-PCF-PRG-VertsDVG totalisait en effet 926
sièges contre 531 pour la
droite UMP-UDF-DVD. Le
rapport de forces, selon ces
premiers résultats, était de
51,3% pour la gauche et
42,71% pour la droite.
Le FN, qui totalise 4,90% des
voix au niveau national, obtient un deuxième conseiller
général dans le Vaucluse, Marie-Claude Bompard, épouse
du maire d’Orange, Jacques
Bompard. La gauche conserve
la majorité dans ce département dont les résultats étaient
incertains.
Dans le Haut-Rhin, Christian
Chaton, candidat du mouvement d’extrême droite «Alsace
d’Abord», est élu à la faveur
d’une triangulaire.
Trois ministres - Nicolas Sarkozy (Hauts-de-Seine), Domi-
nique Perben (Rhône) et Dominique Bussereau (CharenteMaritime) - avaient été élus
dès le 21 mars.
Les trois autres ministres en
lice ont tous été élus dimanche: le ministre du Budget
Alain Lambert à Alençon dans
un canton jusque-là tenu par
la gauche, Patrick Devedjian
(Libertés locales) dans les
Hauts-de-Seine et le secrétaire
d’Etat à la Réforme de l’Etat
Henri Plagnol dans le Val-deMarne.
Dans l’Oise, gagnée par la
gauche, le président sortant
du conseil général Jean-François Mancel (UMP) a été réélu
à Noailles contre l’ancienne
députée socialiste Béatrice
Marre.
A La Réunion, la gauche a
confirmé sa percée en enlevant huit sièges à la droite qui
conserve toutefois la majorité
au sein de l’assemblée départementale.
Le président du conseil général sortant Jean-Luc Poudroux
(UMP) a déjà annoncé qu’il ne
briguerait pas la présidence.
En Corrèze, terre d’élection du
président Jacques Chirac et de
François Hollande, premier
secrétaire du PS, la gauche
progresse sans conquérir la
majorité. Le PCF, qui a longtemps dirigé la ville de Tulle,
continue son érosion au profit
du PS.
Sans surprise, la droite
conserve la majorité dans l’Allier, le Cantal, la Lozère, la
Haute-Loire, le Morbihan,
l’Eure-et-Loir, l’Aube, l’Orne,
les Ardennes, la Haute-Marne,
le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et
l’Aveyron.
Dans la Sarthe, fief du ministre des Affaires sociales
François Fillon, la gauche fait
une percée, gagnant quatre
sièges, sans pour autant inquiéter la majorité de droite.
Même situation dans le
Rhône, la Manche, les Pyrénées-Atlantiques, la Marne, la
Côte-d’Or. La droite conforte
son assise en Corse du Sud
que la gauche présidait grâce
à l’appoint de quatre élus de la
famille libérale.
Dans le Loir-et-Cher, l’UDF
Maurice Leroy est en passe de
prendre la présidence à l’UMP.
Comme prévu, la gauche reste
majoritaire en Creuse comme
dans le Gers, l’Aisne, les Alpesde-Haute-Provence,
les
Hautes-Pyrénées, les Landes,
le Tarn, la Dordogne et les
Côtes d’Armor. Elle conforte
ses positions en Gironde, dans
l’Isère et conserve largement
les Bouches-du-Rhône.
Dans le Nord comme dans le
Pas-de-Calais, la victoire de la
gauche est éclatante, le PS obtenant à lui seul la majorité
absolue.
En Seine-Saint-Denis, bastion
historique du PCF, socialistes
et communistes sont à égalité.
Dans les départements voisins
DANS L’YONNE
Le Conseil général
reste à droite
Le département de l’Yonne a conservé une majorité écrasante en
faveur de la droite dimanche à l’issue du second tour des élections cantonales, la gauche voyant tout de même son nombre
d’élus passer de 9 à 11.
Au second tour, seuls trois cantons sur 18 en lice ont basculé, le
socialiste Bruno Gervier ravissant celui de Sens-nord-est jusque
là détenu par un UMP, Jean Mariani (DVG) l’emportant à Avallon face à un divers droite, et Jean-Claude Denos, sans étiquette,
s’imposant à Courson-les-Carrière jusque-là détenu par l’UMP.
Le nouveau conseil général est composé de 30 élus de droite (9
DVD, 21 UMP), 11 élus de gauche (2 PCF, 5 PS, 3 DVG, 1 Verts)
et 1 sans étiquette.
Le président sortant UMP Henri de Raincourt, qui occupait un
siège non-renouvelable, devrait donc conserver son fauteuil au
sein de la nouvelle assemblée.
DANS LE RHÔNE
La droite perd cinq
cantons
La droite a perdu cinq cantons dimanche, mais elle garde la majorité au conseil général du Rhône, avec 8 sièges de plus que la
gauche.
La gauche, qui misait sur ce scrutin pour conforter sa victoire aux
municipales de 2001, enlève à la droite trois des huit cantons lyonnais: les 3ème, 11ème et le 12ème canton, où Jean-Louis Touraine
(PS), 1er ajoint du maire Gérard Collomb a été élu (57,71%), ainsi
que celui de Villeurbanne-sud.
Dans le canton de Saint-Laurent de Chamousset, le sortant
UMP, René Trégouët qui détenait ce siège depuis 31 ans, a été
battu par le socialiste Bernard Chaverot (56,05%).
Sur les 27 cantons en jeu, quatre avaient été pourvus dès le premier tour le 21 mars, dont le 6ème canton de Lyon où le garde
des Sceaux, Dominique Perben (UMP) l’a emporté avec 53,60%
des voix. Cette élection constituait pour lui une première étape
en vue de reconquérir la mairie en 2007.
L’assemblée départementale retrouvera son président, l’UDF
Michel Mercier réélu dès le premier tour dans le canton de Thizy
(58,68%).
La droite (UMP-UDF-DVD) totalise donc 31 sièges et la gauche
(PCF-PS-Verts) détient les 23 autres.
DANS LA LOIRE
La gauche talonne
la droite
Le conseil général de la Loire restera présidé par Pascal Clément
(UMP) à l’issue du second tour des élections cantonales, où la
gauche est restée minoritaire dimanche avec 18 élus sur un total de 40 sièges.
Le conseil général compte désormais 3 PCF, 9 PS, 6 DVG, 12 UMP,
6 DVD, 3 UDF et 1 SE.
La gauche conserve les cinq cantons de Saint-Etienne qui étaient
remis en jeu. L’élu sortant de Saint-Etienne Nord-Ouest, Jean Hugon, est mort et l’autre, Guy Laforie, à Saint-Etienne Nord-Est 1,
ne se représentait pas. Dans les changements inattendus, on note
la victoire de Liliane Faure (PS), qui a battu Philippe Weyne
(DVD), maire de Montbrison et vice-président du conseil général, dans le canton de Montbrison, traditionnellement ancré à
droite.
Parmi les parlementaires, le député François Rochebloine (UDF),
qui a recueilli 47,79% des suffrages exprimés dans le canton de
Saint-Chamond-Nord, et le sénateur Bernard Fournier (UMP),
avec 53,02%, dans celui de Saint-Bonnet-le-Château, sortent
tous deux victorieux d’une triangulaire au second tour.
DANS L’AIN
La droite garde la majorité
La droite a conservé dimanche la majorité au conseil général de
l’Ain, à l’issue du second tour des élections cantonales, alors que
la gauche, menacée de perdre du terrain, enregistre de bons
scores, même si ceux-ci ne se traduisent que par le gain d’un seul
siège.
Dans plusieurs cantons, la gauche a talonné les sortants et remporte le canton de Thoissey et celui de Bâgé-le-Châtel, déserté
par le député UMP Michel Voisin, candidat aux régionales. Elle
s’est en revanche inclinée dans le canton de Belley, où son candidat n’a pas bénéficié d’un bon report des voix du sortant DVG.
Avec la perte d’un élu, la droite conserve toutefois une majorité
de 25 sièges sur 43.
À l’issue de ce scrutin, le conseil général est composé de 5 PS,
12 DVG, 1 SE, 6 DVD, 2 UDF et 17 UMP.
DANS LE JURA
La droite ne concède
que deux sièges
à la gauche
La droite a largement résisté à la poussée de la
gauche dimanche dans le
Jura, à l’issue du second
tour des élections cantonales, les candidats PS et
divers gauche n’ayant ravi
que deux sièges à une majorité UMP qui conserve
21 élus sur 34 au conseil
général.
La gauche a conservé les 6
sièges qu’elle remettait en
jeu, dont celui de Dolenord-est, où l’ancienne ministre (Verte) de l’environnement
Dominique
Voynet ne se représentait
pas. Le socialiste Patrick
Viverge, soutenu par les
Verts, l’a nettement emporté dans ce canton, dans
le cadre d’une triangulaire
qui l’opposait à un candidat UMP et à un divers
gauche.
La
gauche
conquiert les cantons d’Arbois et de Montmirey-leChâteau. Dans ce dernier
canton, où le sortant UMP
ne se représentait pas, le
divers gauche Dominique
Troncin l’emporte par
66,65% face au divers
droite Pierre Verne.
La droite, qui détenait 11
des 17 sièges à renouveler,
en a donc conservé 8, dont
celui du président (UMP)
du conseil général Gérard
Bailly, réélu dès le premier
tour à Clairvaux-les-Lacs.
Le nouveau conseil général compte 1 PCF, 7 PS, 5
DVG, 4 DVD, 17 UMP.